Avec Julien Bellver, journaliste - réalisateur, Alexandra Redde-Amiel, directrice des divertissements France TV - Réalisatrice et Zoé Clauzure, gagnante de l’eurovision junior 2023
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NewsTranscription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Christine Bouillaud, Gilles Gansman.
00:05 Et bonjour et bienvenue sur ce plateau de Sud Radio Gilles Gansman.
00:09 Bonjour.
00:10 Et bonjour.
00:11 Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui dans les frimards.
00:13 J'aime bien votre technique de "et bonjour".
00:16 Et bonjour.
00:16 Je peux même prendre l'accent, mais comme mon invité qui vient du Sud aussi.
00:21 Absolument, de Béziers.
00:23 Bonjour Julien Belvert.
00:24 Bonjour.
00:24 Merci d'être là ce soir sur TMC, ce documentaire que vous réalisez.
00:28 SIDA, 40 ans de symbole.
00:31 Comment la télévision finalement a accompagné la lutte contre le SIDA depuis la découverte du virus.
00:38 Est-ce que vous avez été comme nous avec Gilles,
00:40 estomaqué de certaines images qu'on a pu diffuser il y a juste quatre décennies ?
00:45 Oui absolument.
00:46 C'est un peu l'objectif de ce "Prime", de fouiller dans les archives.
00:51 Et en effet, les images des années 80, les premières images,
00:54 les premières fois où on parle du SIDA,
00:55 on parle du SIDA comme d'un cancer gay, un cancer qui est réservé aux homosexuels.
01:01 En effet, on a été assez surpris de revoir ces images qu'on avait toutes oubliées en fait.
01:04 Donc c'était l'idée aussi de ce "Prime", de revenir sur ces moments-là.
01:07 Et puis, on peut dire qu'à notre époque, en 2023,
01:12 il n'y a pas beaucoup de comédiens, de comédiennes, de chanteurs ou de chanteuses françaises
01:17 qu'on connaît leur séropositivité.
01:19 Moi je connais deux, trois noms comme ça,
01:22 mais il n'y a aucune personnalité qui est venue en disant "J'ai le SIDA",
01:26 ou "Je suis séropositif", comme l'ont fait certains Américains.
01:29 On le voit dans votre documentaire, comme le basketeur Magic Johnson.
01:34 Ah oui, oui, absolument.
01:35 On parle peu de sa séropositivité, on n'en parle même pas.
01:39 En effet, il y a peu de stars.
01:41 Je crois qu'aujourd'hui, d'ailleurs, il n'y en a pas.
01:44 En 2005, il y a Charlotte Valandré, qui est une grande actrice,
01:47 qui fait son "coming out" de séropositivité.
01:50 Elle la révèle dans un grand média,
01:53 elle en parle notamment avec Thierry Ardisson.
01:56 C'est l'une des rares actrices, l'une des rares têtes connues
01:58 à avoir accepté d'en parler.
02:00 Et à l'époque, elle le fait pour expliquer que, bon voilà,
02:04 être séropositif, c'est ne pas être condamné.
02:07 Elle le fait aussi pour expliquer qu'on peut être séropositif et avoir un enfant.
02:11 C'était l'objet de son témoignage à l'époque.
02:12 Ça veut dire qu'il y a encore une peur pour dire "Je suis séropositif".
02:15 Ou une honte.
02:16 Oui, une honte et une peur d'être stigmatisé,
02:18 parce qu'en plus le SIDA, on n'en parle plus aujourd'hui.
02:20 C'est une maladie dont les jeunes générations ne parlent plus beaucoup.
02:24 Il n'y a plus vraiment de campagne d'information du gouvernement
02:28 sur les modes de transmission, sur comment on peut se soigner,
02:31 comment on peut vivre avec le virus, comment on peut éviter de le transmettre.
02:35 Aujourd'hui, c'est compliqué de parler de ce sujet-là.
02:39 D'où l'intérêt, parce qu'on parlera effectivement, Julien, le doc,
02:42 mais regardez-le avec vos enfants, vos jeunes ados notamment,
02:46 parce que le sondage qui est sorti ce matin,
02:48 on en reparlera dans un instant, est assez effrayant
02:50 sur la perception du SIDA par les jeunes générations.
02:53 On est avec un homme de télé, on va faire le zapping, évidemment.
02:56 Qu'est-ce qu'il est passé ces dernières heures ?
03:02 Dans l'actualité média, c'est évidemment le rendez-vous
03:05 qui est devenu quotidien, sans mauvais jeu de mots,
03:07 de la libération des otages.
03:10 Je le disais déjà hier, c'est un spectacle.
03:12 On se fait un feuilleton à 19h, on se branche,
03:14 et on a toutes les questions.
03:16 On a le sujet de la libération, qui est sur la liste,
03:18 sous les caméras du monde entier,
03:21 qui n'a pas échappé au Hamas qui soigne la mise en scène de la libération,
03:25 comme le racontait hier le talentueux Julien Belvert dans "Quotidien".
03:28 Le Hamas qui met toujours en scène la libération des otages
03:31 dans des images de plus en plus produites.
03:34 On y voit par exemple les miliciens du Hamas pousser une otage en fauteuil roulant,
03:38 donner des bouteilles d'eau à d'autres,
03:39 et toujours les chaleureux au revoir aux terroristes.
03:42 Dans un contre-champ filmé par la chaîne Al Jazeera,
03:45 on voit ici les coulisses des projecteurs pour bien éclairer la scène,
03:48 ici les caméramans du Hamas, et même le drone que l'on voit ici,
03:52 et qui suit les otages jusqu'au véhicule de la Croix-Rouge.
03:55 Elisa transforme le bourreau en un espèce de travailleur humanitaire.
03:57 C'est assez stupéfiant.
03:59 De ce point de vue-là, on peut dire que c'est quand même plutôt une opération réussie pour le Hamas.
04:02 Et on a vu que vous aviez mangé sur un magnéto,
04:06 parce qu'il faut dire à nos auditeurs que vous faites le commentaire en direct.
04:10 Absolument.
04:10 Donc il faut arriver pile dans le trou, vous n'avez pas réussi à être dans le trou.
04:13 Exactement, parfois on dérape un peu, mais on essaye d'être dans les clous.
04:16 Mais vous en avez...
04:17 C'est en direct, je lis le commentaire en direct.
04:19 C'est difficile de traiter ce sujet sur la longueur.
04:23 C'est très difficile, comme le disait Gilles, de se renouveler aussi,
04:26 puisqu'en effet, tous les jours, les images se ressemblent un peu,
04:28 notamment sur la libération des otages.
04:31 Donc on essaye en effet.
04:33 On en parlait hier, mais est-ce qu'il y en a trop, cette mise en scène ?
04:36 La mise en scène faite par le Hamas ?
04:39 La mise en scène, elle existe, elle existera toujours,
04:41 il faut juste la décrypter, il faut la critiquer, il faut l'analyser.
04:45 C'est ce qu'on essaye de faire à peu près tous les soirs, de tous les points de vue.
04:48 Donc par exemple, ce soir, on va notamment, dans le 19h30,
04:52 revenir sur le traitement par les chaînes arabophones
04:55 des libérations de Palestiniens par Israël.
05:00 C'est vrai qu'on ne le voit pas ?
05:01 On le voit peu, donc on essaye tous les soirs d'apporter un point de vue un peu différent
05:05 et d'apporter surtout un décryptage pour ne pas se laisser manipuler parfois par les images.
05:10 Pour parler de coup d'istomédia, combien d'images vous recevez, où vous les procurez ?
05:16 En fait, il y a des gens qui regardent la télé toute la journée,
05:19 à quotidien, toutes les images que vous recevez ?
05:21 Moi, j'ai une petite équipe avec qui je travaille,
05:24 on est quatre à travailler sur le 19h30,
05:26 où en effet, on a accès à peu près à toutes les sources possibles et imaginables en termes d'images.
05:30 Donc en France, évidemment, ce sont les chaînes d'information,
05:33 mais on a accès également à toutes les images des agences de presse.
05:36 Quand on scanne, on appelle ça le "derush",
05:38 c'est-à-dire qu'on regarde beaucoup, beaucoup, beaucoup d'heures de programmes et d'infos
05:42 avant de pouvoir délivrer le soir un espèce de condensé revue de presse qui dure 12 minutes.
05:47 Hier a démarré le procès de Monique Olivier, la compagne de Michel Fourniret.
05:51 Alors, elle devra s'expliquer sur plusieurs cas,
05:54 dont le viol et le meurtre de la jeune Johanna Parish.
05:57 Alors, elle s'est fait violer et tuer dans une camionnette et qui était au volant ?
06:02 Qui est-ce qui conduisait pendant cela ?
06:04 C'était Monique, et Monique a été au volant.
06:07 Je rigole comme ça, mais ce n'est pas du tout drôle,
06:08 parce que le récit sordide a été fait hier dans Ligne Rouge sur BFM.
06:12 Le couple fait monter la jeune femme dans une camionnette comme celle-ci,
06:16 utilisée par les Fournirets et saisie par les enquêteurs.
06:20 Elle montait à bord, elle claquait sa portière derrière elle,
06:23 et une fois que la portière était fermée, elle ne pouvait plus actionner ce poignet.
06:28 Johanna Parish est piégée.
06:30 Monique Olivier reste au volant et assiste à la scène,
06:33 alors qu'à l'arrière, Michel Fourniret viole et tue la jeune Anglaise.
06:38 Elle entend tout ce qui se passe à l'arrière de la voiture,
06:41 parce qu'il n'y a pas de séparation entre les deux.
06:44 Elle entend Johanna Parish qui ne veut pas se laisser faire,
06:47 il veut la déshabiller, il y a une bagarre.
06:50 Elle dit qu'elle ne se retourne pas, mais qu'elle entend tout.
06:54 Avec Monique Olivier qui a accepté d'être filmée à l'ouverture de son procès,
06:59 elle n'est pas obligée.
07:00 C'était assez étonnant.
07:01 Il y avait d'ailleurs une caméra de quotidien,
07:03 et à la dernière seconde, elle a donné son accord pour être filmée.
07:07 Elle était assez recroquevillée sur elle-même, les mains un peu tremblantes.
07:12 Il y avait une vingtaine ou une trentaine de caméras face à elle.
07:16 - Plus de téléphone.
07:17 - Absolument.
07:18 On avait d'ailleurs hier soir en plateau une journaliste qui suit l'affaire depuis le début,
07:23 et elle nous disait que cette image-là n'était pas forcément l'image de la vraie Monique Olivier,
07:27 parce que notamment en cellule, elle n'avait pas du tout ce genre d'attitude recroquevillée sur elle-même.
07:32 Elle était beaucoup plus expressive avec ses co-détenus notamment.
07:36 - Le mystère Monique Olivier, peut-être le percer.
07:38 - Alors je vais vous rendre service, parce que pendant votre chronique,
07:42 vous ne pouvez pas regarder "Touche pas à mon poste", Julien Belvert.
07:45 - Ah non, parce que c'est diffusé au même moment.
07:47 - Oui, vous le regrettez.
07:48 - Mais je crois qu'il existe le replay.
07:49 - Le replay ?
07:50 - Il y a des vidéos sur les réseaux sociaux.
07:52 - Il y a un truc nouveau qui s'appelle le replay.
07:54 - Il y a une séance de rattrapage. Hier, ils ne sont pas pris à vous, René et Yann Barthez.
07:57 Ils vous ont foutu la paix.
07:59 Hier, ils se sont pris assez à vous.
08:01 Ah oui, il y a Patrick Cohen. Chacun a son petit sac.
08:04 Hier, ils sont revenus sur le fait que Patrick Cohen aurait minimisé dans un papier le drame de Kruppoll.
08:12 - Non mais il a fait mieux que minimiser.
08:15 C'est-à-dire qu'en fait, il a dit clairement qu'un des rugbymans, celui qui aurait touché les cheveux,
08:21 a provoqué le futur assassin.
08:24 - Il serait responsable.
08:25 - Vous imaginez ce jeune rugbyman qui va se dire, si ça se trouve,
08:28 "Je suis responsable de la mort de Thomas, de mon copain."
08:31 Non mais on marche sur la tête.
08:32 - Quand je l'ai entendu, Patrick Cohen, il était à deux doigts de dire que c'est eux qui se sont défendus.
08:36 Ils se sont défendus parce qu'ils étaient chatouillés ou énervés par les rugbymans, etc.
08:40 Mais Patrick Cohen qui dit, ils sont venus s'amuser d'un tombadin.
08:44 Ils sont venus s'amuser et draguer les filles.
08:46 Qui va s'amuser avec une lame de 25 cm ?
08:49 - Ça vous a énervé ça, je le sais.
08:51 Cet extrait.
08:52 - Oui, enfin, c'est pas que ça m'a énervé.
08:54 C'est que simplement, peut-être qu'il faut aussi se poser les questions de notre rôle à nous.
09:01 Mais bon, ça c'est autre chose.
09:02 - Ben dis-moi, allez-y.
09:04 - Mais sur le drame de Crépol, pareil, le traitement médiatique qui est fait aujourd'hui,
09:10 vous le décryptez tous les soirs.
09:12 - Tous les soirs depuis le début.
09:13 - Depuis le début.
09:14 - Depuis 15 jours.
09:15 - Qu'est-ce que vous en pensez ?
09:16 - Tous les soirs, on a essayé de comprendre la mécanique de ce drame,
09:19 qui au départ a un fait divers et qui très vite va se transformer en fait politique.
09:22 Donc ça passe évidemment par la récupération politique,
09:25 sur comment le gouvernement appréhende ce drame.
09:28 Au départ, il le traite un peu de loin et puis il se rend compte assez rapidement
09:32 que ça dit quelque chose de la société française.
09:34 Nous, tous les soirs, dans Quotidien, on essaye de décrypter ça,
09:37 de raconter un petit peu les coulisses de l'info.
09:39 Sur l'histoire de Patrick Cohen, vous parliez de "Touche pas à mon poste",
09:42 mais c'est pas seulement "Touche pas à mon poste".
09:44 Par exemple, la chaîne CNews a passé sa journée à taper sur Patrick Cohen.
09:47 Et je pense qu'il va encore le faire aujourd'hui.
09:49 Donc c'est une opération un peu groupée.
09:51 - Ça veut dire que si Quotidien est de gauche, TPMP est de droite ?
09:55 - J'en sais rien, je pense pas qu'on puisse faire ce genre de raccourcis.
09:58 Mais sur Patrick Cohen précisément, en tous les cas,
10:01 il y a une volonté de taper sur lui et pas seulement sur C8.
10:07 - D'accord. Et ça, vous le dénoncez ?
10:09 - On le dénonce pas, on le raconte.
10:10 Hier, je l'ai montré par exemple,
10:11 j'ai montré que sur CNews, ils avaient passé leur journée
10:14 à taper sur notre confrère Patrick Cohen.
10:17 - Pour finir un peu de musique,
10:20 comme vous savez, je finis toujours mon zapping en musique.
10:23 Mathieu Chédi, il était...
10:24 - Quand Valérie est pas là ?
10:25 - Non, toujours.
10:26 - C'est vrai ?
10:27 - Non, Valérie, je lui évite de mettre des édits de préto,
10:29 des choses qu'on ne s'appelle pas.
10:31 - Voilà, oui, c'est ça.
10:32 - Mais quand vous êtes là, je vous mets de la vraie musique.
10:35 - La vraie musique.
10:36 - Je peux pas tout le temps mettre des vieux chanteurs.
10:39 Pour finir un peu de musique, avec Mathieu Chédi,
10:42 qu'elle n'aime pas du tout.
10:43 - Ah bon ?
10:44 - Ah non, non, non.
10:45 - Ah bah alors là...
10:46 - Il était en live dans cette...
10:47 - Ah j'adore.
10:48 - On t'embrasse Valérie.
10:49 Écoutez son dernier titre qui est "Aum".
10:53 Aum, Aum, Aum, Aum, Aum, Aum, Aum, Aum, Aum.
10:59 Si la magie autour de moi, comme dans les contes d'autrefois,
11:03 vient me rechercher tout bas, auprès de la belle au bois,
11:08 dormant dans les cheveux latils de ce petit garçon fragile
11:12 que je suis encore parfois.
11:15 - C'est beau, hein ?
11:16 - C'est somptueux.
11:17 - Vous faites de moi du prix, vous avez des politiques,
11:20 y'a de moins en moins de live.
11:21 - Ah bah si, tous les vendredis.
11:22 - En quotidien.
11:23 - Ah c'est tous les vendredis.
11:24 - Vous regardez pas l'émission.
11:25 Tous les vendredis, il y a un live.
11:26 - Si, si, si, j'ai mis le dit de préto.
11:27 Vous voyez ?
11:28 - Tous les vendredis.
11:29 - Et Mathieu Chédide, si vous n'aimez pas,
11:31 mais allez le voir en concert.
11:32 C'est comme ça qu'on apprend à l'aimer.
11:33 - Oui c'est super Mathieu Chédide.
11:34 - Ah absolument.
11:35 Julien Belvert, vous ne bougez pas,
11:37 on va se retrouver dans un instant avec vous.
11:39 On va parler de ce documentaire "Sida, 40 ans" de Saint-Bolt.
11:42 C'est ce soir sur TMC, Après Quotidien,
11:45 où vous êtes aussi avec toute l'équipe de Yann Barthez.
11:48 Et on y revient juste après ça, à tout de suite.
11:50 Notre invité c'est Julien Belvert,
12:02 le journaliste de Quotidien.
12:04 Ce soir, donc 21h10, TMC Média.
12:07 "Sida, 40 ans" de Saint-Bolt.
12:10 La télé en fait-elle encore suffisamment sur le Sida ?
12:14 - Ah la télé n'en fait plus sur le Sida.
12:16 Donc on est très content de proposer ce Prime ce soir.
12:19 Et je pense qu'on a beaucoup de chance
12:21 de pouvoir faire ça en Prime sur TMC,
12:24 juste après Quotidien.
12:25 Parler pendant une heure et demie du Sida
12:27 sur ces 40 dernières années.
12:29 C'est une chance que nous offre TF1.
12:31 Nous ça fait depuis deux ans à peu près
12:33 qu'on veut faire ce doc.
12:34 Ça fait deux ans qu'on a en tête ce documentaire.
12:36 - Pourquoi ce... ?
12:37 - Parce qu'on savait qu'il y avait beaucoup d'images,
12:39 beaucoup de symboles qu'on avait oubliés
12:41 et sur lesquels il fallait absolument revenir.
12:43 Notamment pour les jeunes générations
12:45 qui n'ont pas connu les années 80,
12:46 qui n'ont pas connu les années 90
12:48 et qui n'ont pas peut-être connu les années 2000.
12:51 Donc on voulait absolument revenir pour leur parler.
12:53 On a la chance à Quotidien d'avoir un public jeune.
12:56 Donc si ce public nous suit,
12:57 il va apprendre beaucoup de choses ce soir.
12:59 - On va écouter la bande-annonce ?
13:00 - Oui, il faut juste rappeler à nos auditeurs
13:03 que c'était une hécatombe.
13:06 C'est-à-dire que c'était des gens
13:07 qui avaient 20, 24 ans.
13:10 Ils se découvraient une tâche
13:11 qui était le syndrome de Kaposi,
13:13 qu'ils se découvraient d'autres tâches.
13:14 Et puis à l'hôpital, on ne voulait pas les soigner,
13:17 on ne voulait pas s'approcher d'eux.
13:19 Les familles ne voulaient pas non plus.
13:22 Il y avait leur affaire qui était brûlée quand même.
13:25 Il y avait quand les parents jetaient le petit copain
13:28 et puis ensuite brûlaient les lits,
13:30 les affaires de peur d'être contaminés.
13:33 C'est ça les anécdotes et les vraies anécdotes.
13:36 Les vraies anécdotes, c'est des gens
13:38 qui ont rayé des noms et des noms dans leur répertoire.
13:41 Moi, j'ai eu un répertoire,
13:44 c'était devenu un cimetière, un vrai cimetière.
13:47 Vous tournez une page, vous vous dites "Ah oui, lui il est mort".
13:50 "Ah, lui c'était mon monteur",
13:52 parce que j'étais déjà à la télé.
13:54 "Lui il est mort, ah ce cadreur-là, il est à l'hôpital".
13:58 - La survie moyenne à l'époque, c'était 11 mois.
14:00 - C'était des peste différente.
14:03 - C'est ça le sida.
14:04 Et ensuite, en effet, les médicaments ont permis de vivre un petit peu mieux,
14:08 même si la trithérapie rendait les gens malades.
14:11 Maintenant, la preb', c'est autre, sont plus supportables.
14:14 Mais il faut rappeler quand même, et c'est ça qu'il faut dans le document,
14:18 rappeler ce que c'était quand même.
14:20 C'était des gens de moins de 20, 25 ans
14:23 qui mourraient simplement parce qu'ils avaient fait l'amour.
14:25 - On va écouter la bande-annonce de ce documentaire
14:28 "Sida, 40 ans de symboles", c'est ce soir sur TMC.
14:31 - Il y a 40 ans, le virus du sida est identifié.
14:34 - Des gays plaguent.
14:35 - La maladie des homosexuels.
14:37 - Une forme de cancer.
14:38 - Les chercheurs américains l'appellent AIDS.
14:40 - Les chercheurs français, SIDA.
14:41 - Commencent à provoquer un véritable vent de panique dans tout le pays.
14:45 - Des premiers journaux télévisés où règne la psychose.
14:47 - Ça m'inquiète beaucoup.
14:48 - Jusqu'aux images du premier SIDAction,
14:50 les médias ont joué un rôle majeur dans la lutte contre le virus.
14:53 - Les séropositifs et les malades ne doivent plus être regardés
14:55 ou traités comme des pestiférés.
14:57 - Dans ce nouveau numéro du 21H Média,
14:59 je vous propose de revenir sur les coups d'éclat de l'histoire du SIDA dans les médias.
15:03 - Là voilà la lutte contre le SIDA !
15:06 - On décryptera toutes ces images choc avec nos témoins.
15:09 - J'ai fait le boulot qui n'est pas le mien.
15:10 - J'ai fait le boulot qui est celui de l'État en gros.
15:13 - Oui, il y a une présence de Christophe Dechavanne dans le documentaire.
15:19 Moi, ce qui m'a marqué aussi, c'était ses premières opérations, ses happenings.
15:24 On pense bien sûr à ce préservatif géant posé sur l'obélisque
15:29 et ce coup de fil qui est passé par l'organisateur au ministère de la Santé
15:34 pour dire "est-ce qu'on peut le laisser ?"
15:36 - Le laisser parce que c'était la journée mondiale contre le SIDA
15:40 et que c'était un symbole qu'on pouvait garder une journée.
15:43 - Et au rapport de ce qu'on vit aujourd'hui sur des opérations coup de poing,
15:48 qu'on dise un peu radicales sur le climat par exemple, des jeunes,
15:51 on se dit "ça n'a pas changé".
15:52 - Ça n'a pas changé, on ouvre d'ailleurs là-dessus sur l'opération d'Act Up à la Concorde,
15:56 on est en 1993 et donc Act Up a décidé de déployer une énorme capote,
16:01 une capote géante sur l'obélisque, elle va le faire au petit matin
16:05 et c'est la première grosse action d'Act Up.
16:09 Alors malheureusement, elle va être retirée assez rapidement par le ministère de l'Intérieur.
16:13 Donc en effet, il y a un coup de fil entre Claude Vélé, président d'Act Up à l'époque,
16:19 qui appelle le ministère de l'Intérieur et de la Santé pour les engueuler
16:23 en leur disant qu'ils n'ont absolument rien compris,
16:25 qu'aujourd'hui la capote est le seul moyen pour se protéger contre le VIH
16:29 et qu'ils devraient plutôt la laisser quelques jours au lieu de la retirer.
16:33 - Autre image choc également, moi je trouve, c'est cette séquence de télévision
16:38 avec l'arrivée de Diana dans cet hôpital en Grande-Bretagne
16:43 et la seule question que se posent les médias à l'époque,
16:46 c'était de savoir si elle est portée des gants.
16:49 Ça montre la puissance d'une image dans la lune.
16:53 - D'une photo, c'est incroyable.
16:55 On est en 1987, on avait oublié ça, c'est à peu près 5-6 ans après la découverte du virus.
17:01 A l'époque, tout le monde dit qu'on peut attraper le virus en touchant son partenaire,
17:06 seulement en se frottant à lui.
17:08 Dans certains restaurants, les gens viennent avec leur propre couvert,
17:10 de peur d'attraper le sida si des cuisiniers seraient séropositifs.
17:15 Il y a donc Lady Di, on est en 1987, qui va visiter un centre avec des malades
17:20 et elle décide de les toucher, de leur toucher la main, de s'adresser à eux sans aucun problème.
17:26 Il va y avoir des photos qui vont être faites,
17:28 ces photos vont se retrouver à la lune de toute la presse internationale.
17:31 Et Lady Di, en un geste, a fait énormément pour la lutte contre le virus.
17:36 - Et puis vous parlez...
17:38 Vous auriez pu aussi, le premier artiste à avoir parlé du sida,
17:42 c'est Klosnomi, qui est mort du sida,
17:46 et qui a été vraiment un des premiers à le dire.
17:48 Mais vous allez sur une histoire que moi je ne connaissais pas,
17:51 qui est du jeune White, qui est un enfant qui annonce sa séropositivité,
17:57 et qui en parle, et là il va être rejeté de partout,
18:01 et les stars vont se mobiliser.
18:03 - Oui, il s'appelle Ryan White,
18:05 et il va faire beaucoup pour la prévention et pour la compréhension du virus.
18:10 À cette époque, il a 13 ans, on est en 1984,
18:13 il a été contaminé par une transfusion sanguine,
18:16 parce qu'il était homophile.
18:18 Et en fait, c'est le premier cas qui va permettre de prendre conscience
18:21 aux Etats-Unis et partout dans le monde,
18:23 qu'on peut attraper le virus sans forcément être gay,
18:25 qu'on peut attraper le virus sans forcément avoir des relations sexuelles.
18:28 Bref, que le virus du sida s'attaque à tous,
18:32 sans distinction d'âge, de sexe et de sexualité.
18:36 - Et puis on voit également cette fameuse image d'Isabelle Adjani,
18:40 qui avait une main sur la joue.
18:43 Vous savez, on a eu un débat avec quelqu'un d'ici,
18:46 sur le fait, est-ce qu'elle a chanté en direct ou pas à la Starhack,
18:49 et comme elle avait le micro comme ça, et ses mains autour du micro,
18:52 ils en ont tout de suite déduit que c'était pour cacher ses lèvres.
18:56 Donc vous voyez, les époques ne changent pas.
18:58 - Les époques ne changent pas.
19:00 - Et là, elle avait la main sur la joue,
19:03 et on a cru qu'elle cachait qu'elle était souffrante,
19:05 mais on l'annonçait morte, même.
19:07 - Oui, c'était en 1986, il y avait des rumeurs assez dingues sur Isabelle Adjani,
19:12 comme quoi elle aurait contracté le virus, comme quoi elle serait séropositive.
19:16 Certains disaient même qu'elle était déjà à l'hôpital, en train de mourir.
19:20 Et en fait, Isabelle Adjani était en pleine forme à cette période-là,
19:24 donc elle s'est invitée dans un journal télévisé pour démentir ces rumeurs,
19:28 en expliquant qu'elle n'était pas du tout séropositive,
19:31 que tout allait bien pour elle.
19:33 - Et en effet, comme vous le disiez, Gilles, lors de cette interview,
19:36 elle se tient la joue, et certains pensent qu'elle se tient la joue pour...
19:40 - Cacher une tâche, ou... - Exactement.
19:42 - C'est incroyable. - Donc elle dissipe les rumeurs, mais un peu seulement.
19:45 - Alors moi, quand j'ai mis le début du documentaire,
19:47 j'ai cru que les speak-reen étaient revenus sur TMC.
19:51 Alors, très élégant... Ah oui, vous avez vu,
19:53 Jeunia Belvert, ils lui ont mis un petit siège transparent,
19:57 où vous vous posez avec la petite jambe,
19:59 relevée un peu comme un guitariste sans guitare.
20:01 - Absolument. Nouvelle formule, Gilles, je suis content que vous l'ayez remarquée.
20:04 - J'ai vu cette mise en scène, oui. - C'est le souci du détail, Gilles.
20:07 - Non mais nouvelle formule, pour être sérieux, deux minutes.
20:10 Nouvelle formule parce que, en fait, jusqu'à présent,
20:12 je présentais sur le grand plateau de Yann,
20:14 je me sentais un petit peu seul.
20:17 Donc là, l'idée, c'était de se servir du nouvel écran qu'on a sur le plateau,
20:21 qu'il y a un super écran géant,
20:23 et de faire des lancements beaucoup plus courts, d'aller tout de suite dans l'image.
20:25 - Oui, et puis ça fait 66 minutes, ça fait plus info, en tout cas.
20:28 - C'est aussi plus identifiable. - En tout cas, moins de blabla,
20:31 beaucoup plus d'images,
20:33 et c'est pour cette raison qu'on s'est concentrés sur une présentation plus sobre.
20:38 - Et là, ce soir, le conducteur est fait pour votre 19h30 Média.
20:42 - C'est en cours. Il y a une conférence de rédaction à laquelle je ne peux pas assister,
20:45 donc les journalistes avec qui je travaille sont en train de parler là,
20:48 avec le rédacteur en chef. - De tout ce qui se passe.
20:51 Ce sujet, en tous les cas,
20:54 cette panoplie, en fait,
20:57 ce balayage de 40 ans de télévision, vous avez déjà le coup d'après ?
21:00 Vous savez déjà sur quoi vous partez, ou pas ?
21:02 - On est en train d'y réfléchir avec Emma Elie.
21:04 Emma Elie, c'est la journaliste qui travaille avec moi sur les 21h Média.
21:07 C'est elle qui a co-réalisé ce... - Elle fait un travail d'archives incroyable.
21:10 - Qui fait un travail, comme chaque fois, incroyable, et particulièrement sur celui-ci.
21:13 Moi, je pense que le 21h Média, le plus réussi, c'est celui sur le Sida.
21:17 Donc on est très fiers de le présenter ce soir.
21:19 - Ah oui, pour vous, ça vous tenait à cœur, aussi, personnellement ?
21:22 - Oui, à cœur. À la rédaction, à Emma, à moi.
21:25 C'est un sujet qui nous passionnait, qui nous intéressait.
21:28 Donc on est très contents d'avoir pu le faire.
21:30 Et le prochain numéro, il y en aura d'autres.
21:32 Il y aura probablement deux numéros, 21h Média, en 2024,
21:35 sur la première partie de la saison.
21:37 On a des idées, mais on n'a pas encore tranché.
21:39 - Et puis aussi, vous finissez sur le fait que le Sida se poursuit,
21:43 que les morts dans d'autres pays qui n'ont pas forcément accès
21:46 à tous les médicaments... - Au traitement, oui, absolument.
21:48 - Vous avez un des candidats de Dragres, qui habite Mexico,
21:51 et qui explique bien que le Mexique, ce n'est pas la France.
21:55 Il faut dire qu'en France, on peut aller se despister...
21:58 - On a une chance inouïe en France.
22:00 - En pharmacie, il y a des autothèses qui coûtent 25 euros.
22:03 - Exactement, on a une chance pour le monde.
22:04 - La PrEP s'est remboursée, les médicaments sont remboursés.
22:06 - Mais je vais vous doucher votre optimisme,
22:08 parce que le sondage qui est sorti ce matin de Ducie d'Action,
22:10 auprès des jeunes, 37% des 18-25 ans pensent qu'il existe un vaccin
22:16 pour empêcher la transmission, que ça ne touche que les personnes
22:19 homosexuelles ou toxicomanes, à 21%, et 20% des jeunes
22:24 que le virus ne circule véritablement que sur le continent africain.
22:27 - Voilà, il reste du boulot, et je pense que les autorités publiques
22:30 devraient s'alerter en voyant ces chiffres,
22:33 et redémarrer la pédagogie, redémarrer les campagnes d'information...
22:37 - Vous pensez que c'était derrière, ou parce qu'on a du mal avec ce virus ?
22:40 - Parce qu'on n'en parle plus.
22:42 Et notamment, il existe en effet des traitements,
22:45 si on attrape le virus pour vivre bien avec le virus,
22:48 il existe aussi des traitements pour ne pas attraper le virus.
22:51 Aujourd'hui, vous en parliez, la PrEP, c'est un médicament
22:54 qu'on peut prendre avant une relation sexuelle,
22:56 qui vous protège autant, voire mieux, que le préservatif.
22:59 Et ça, les jeunes de génération ne le savent absolument pas.
23:02 - Julien Belvert, merci beaucoup d'être venu nous voir
23:05 avec Gilles ici sur le plateau de ce Dragon Dome.
23:08 - Tu regardais ce soir, c'est vraiment formidable.
23:10 - Nouveau studio, donc c'est ce soir, 21h10, TMC,
23:13 SIDA, 40 ans de symbole, et puis c'est en replay aussi,
23:16 donc si vous n'êtes pas là ce soir devant votre poste,
23:19 il y a la télé à la demande, il faut regarder.
23:22 - Très bien fait.
23:23 - Dans un instant, on change complètement d'univers,
23:25 on va parler de la gagnante de l'Eurovision Junior,
23:29 puisqu'on la reçoit, c'est Zoé Plausure qui sera là
23:32 avec la responsable des divertissements sur France 2.
23:37 - Le 10h30, Sud Radio Média, Christine Bouillaud,
23:42 Gilles Anzor, Intermarché.com.
23:44 Sud Radio, le supplément média.
23:47 - Et c'est un vent de fraîcheur qui vient d'arriver dans ce studio.
23:50 - C'est sympa pour Julien Belvert.
23:52 - Non, mais c'est un vent de fraîcheur, parce que Zoé Plausure,
23:55 vous n'êtes pas obligé de me saboter mon lancement,
23:57 Zoé qui est la gagnante de l'Eurovision Junior,
24:00 c'est pas souvent qu'on a des ados dans ce studio.
24:02 - Non, c'est vrai.
24:03 - Bravo Zoé.
24:04 - Merci.
24:05 - Félicitations.
24:06 - C'est un rayon de soleil.
24:08 - Merci beaucoup.
24:09 - Comment ça se passe, la redescente sur Terre ?
24:12 - Alors, c'est un peu compliqué de retomber un peu
24:18 après tous ces médias, toute cette exposition,
24:23 mais on tient le coup avec ma main, on est...
24:28 - On va la remontrer.
24:30 - On va te faire revivre un moment.
24:34 Il est à peu près 17h30, 17h45 en France,
24:38 quand les téléspectateurs de France 2 ont entendu ça.
24:41 - France...
24:43 - ...receive...
24:45 - 92 points !
24:48 - La gagnante est la France !
24:51 - Zoé, c'est incroyable !
24:55 - Et c'est Zoé Plausure, la grande gagnante
25:00 de l'Eurovision Junior 2023,
25:02 avec sa chanson "Cœur".
25:04 - Félicitations, Zoé !
25:06 Quelle vie !
25:07 - Zoé, ça fait quoi ?
25:17 Il se passe quoi, à ce moment-là, dans ta tête ?
25:19 - C'est tout ce chamboule, tout ce confond,
25:24 et c'est surtout une immense joie
25:27 qui vraiment me fait pleurer à flots.
25:30 Les larmes coulent toutes seules,
25:33 et on s'est pris dans les bras avec Alexandra.
25:35 On était tellement contentes de gagner en France.
25:38 En plus, c'était double objectif.
25:41 C'était incroyable.
25:43 - Alors, Alexandra, vous êtes la magicienne
25:46 de l'Eurovision Junior, mais c'est vrai,
25:48 vous avez un talent.
25:49 Il faut signaler les choses.
25:50 Vous vous battez.
25:51 Beaucoup de gens, parfois dans le métier
25:54 ou dans le milieu, se moquent en disant
25:56 "Alexandra, l'Eurovision..."
25:58 Oui, mais à chaque fois, ça marche.
26:00 A chaque fois, vous gagnez.
26:01 - C'est trop gentil.
26:02 C'est très touchant.
26:03 - C'est la vérité.
26:04 Quand vous avez un Cyril Hanouna qui dit
26:06 "Elle ne pense qu'à l'Eurovision et pas au divertissement",
26:08 il y a un moment où il faut remettre les choses en place.
26:10 - Je crois que ce qui est important,
26:12 c'est que l'Eurovision, c'est une aventure
26:14 très différente de tout le reste.
26:15 C'est une aventure, en plus, Eurovision Junior,
26:17 en étant moi, maman,
26:19 c'est vrai que je les porte un peu
26:21 comme mes enfants.
26:23 Je suis aussi touchée par tout le talent qu'ils ont.
26:27 Je pense que depuis le moment où on les choisit
26:31 jusqu'au moment où on les amène sur scène,
26:33 c'est vrai qu'il y a un investissement à 300%.
26:35 On ne fait pas une aventure comme ça.
26:37 Si on la fait à moitié, c'est impossible.
26:40 - C'est quoi le travail en amont,
26:42 en termes de volume, pour tous ces enfants ?
26:44 - C'est un travail qui dure presque 9 mois.
26:46 C'est un travail où on crée la chanson,
26:48 on travaille la chanson,
26:50 on travaille l'univers autour de la chanson.
26:52 On les prépare aussi psychologiquement.
26:54 En vrai, c'est un travail de chaque seconde.
26:57 Je dis souvent que le diable s'habille dans le détail à l'Eurovision.
27:00 En tout cas, c'est moi, ma manière de gérer les talents.
27:04 Et c'est vrai qu'on ne s'arrête jamais.
27:06 On ne s'arrête jamais parce qu'il y a des moments...
27:08 Il y a des "up" et des "down".
27:10 Il y a des moments où c'est plus dur,
27:12 il y a des moments où on est en force.
27:14 On a eu plein d'échanges avec Zoé, super intéressant.
27:16 Zoé, elle est extraordinaire parce qu'elle est consciente.
27:19 Elle est pleinement consciente de ce qu'elle vit.
27:21 Elle est pleinement consciente de ses objectifs.
27:23 - Mais est-ce que tu restes un enfant ?
27:25 - Oh oui !
27:27 - Est-ce que tu fais des bêtises ?
27:29 - Oh oui ! Je confirme. Elle fait tout ce qu'il faut.
27:31 Elle a tous les bons ingrédients pour être un enfant.
27:34 - Et Zoé, qu'est-ce que ça t'apporte, la musique, le chant ?
27:38 - Moi, ça m'apporte beaucoup de choses.
27:40 Ça m'a...
27:42 Par exemple, dans les périodes compliquées,
27:44 comme dans le harcèlement scolaire,
27:46 ça m'a énormément aidée.
27:48 J'écoutais tous les jours, chaque minute, de la musique.
27:51 C'est comme s'il y avait quelqu'un qui me consolait tout le temps, près de moi.
27:56 Donc c'est hyper important dans ma vie de tous les jours, la musique.
28:00 Et grâce à elle, je remplis plein de cases qui étaient vides de moi.
28:08 - Et ceux qui te harcelaient, ils doivent penser quoi aujourd'hui ?
28:11 - Ah, je sais pas.
28:12 - Et tu t'en fiches ?
28:14 - C'est une belle vengeance, quand même.
28:16 - Moi, je ne te parlerais pas de vengeance.
28:17 Je pense que c'est une belle victoire.
28:19 - Je pense que la victoire, elle est extraordinaire.
28:21 C'est ce qu'elle disait là-bas, à Nice, sur ses interviews.
28:25 C'est une victoire contre ce mal.
28:28 C'est la victoire de Zoé, mais c'est la victoire aussi contre le harcèlement scolaire.
28:33 - Comment vous avez choisi Zoé ?
28:35 Vous l'avez vue, parce que vous avez fait The Voice aussi.
28:38 Et comment vous... C'est par rapport à The Voice ?
28:41 - Non, ça fait partie...
28:42 En tant que directrice des divertissements et des jeux,
28:44 je suis tous les talents.
28:46 C'est mon métier de regarder ce qui se passe,
28:48 d'analyser, d'observer.
28:50 Ça faisait pas mal de temps que Zoé...
28:52 - Elle était dans le radar.
28:54 - Oui, radar.
28:55 Et je pense que c'est aussi notre métier,
28:57 c'est d'être intuitif sur le bon moment.
28:59 Quand est-ce qu'elle est prête ?
29:01 Parce que l'Eurovision, c'est l'Eurovision.
29:04 C'est un énorme barnum qu'il faut porter psychologiquement.
29:07 Il y a des moments où on subit,
29:09 il y a des moments où c'est plus facile.
29:11 Mais ce que je veux dire, c'est que je l'ai sentie prête à ce moment-là.
29:14 Et notre échange, en plus, autour de cette chanson,
29:17 du message qu'elle a envie de faire passer,
29:19 je trouvais que c'était le bon moment pour raconter cette histoire.
29:23 - Ça veut dire aussi qu'il va falloir organiser l'édition prochaine ?
29:26 - C'est en réflexion.
29:28 C'est en réflexion, je sais qu'il y en a plein.
29:30 Je crois qu'on l'a organisée deux fois.
29:32 Stéphane Sidbon-Gomez disait justement à Nice que
29:35 je pense qu'il faut qu'on se pose.
29:36 C'est magnifique de l'avoir organisée deux fois.
29:38 Est-ce qu'on va l'organiser une troisième fois ?
29:40 - Vous laisseriez passer votre tour pour que ça soit en autre pays ?
29:42 - Je pense qu'aujourd'hui, autant les deux premières fois, on l'a dit tout de suite,
29:47 autant je pense que c'est intéressant de réfléchir, de se poser.
29:50 Il y a aussi l'Eurovision de mai,
29:52 qui est pour nous un objectif fort avec Slimane.
29:55 Donc il y a plein de choses qu'on a besoin de se poser
29:58 avec Stéphane, Delphine et les équipes,
30:00 pour savoir où est-ce que l'on va.
30:02 - Puis l'Espagne, c'est pas mal, s'ils prennent le deuxième.
30:04 - Non mais formidable l'Espagne.
30:06 - L'Espagne, c'est pas mal.
30:07 - Je pense que ce qui est fort dans l'Eurovision,
30:09 c'est l'échange de nos cultures.
30:11 C'est aussi ce qui fait la richesse,
30:13 que quand on va dans un pays, on raconte une nouvelle histoire.
30:16 Donc je pense qu'il faut aussi prendre un peu de temps.
30:18 - Et puis c'est mieux de gagner en Espagne, que de gagner une troisième fois en France.
30:22 Parce que votre objectif c'est encore de gagner, j'imagine.
30:25 - De toute façon, quand on concourt,
30:27 je pense que si on n'a pas l'objectif de gagner,
30:29 il ne faut pas concourir.
30:31 - Alors il y a une polémique, sans avoir une polémique,
30:33 mais je la sens venir, du coup je pose ma question aux médias.
30:36 C'est vrai que lorsqu'il y a eu les points dans les pays,
30:40 ce n'était pas en direct des pays,
30:42 mais c'était des gens qui étaient présents sur le plateau,
30:45 couvraient une enveloppe.
30:46 Pour quelle raison ?
30:47 - Ah bah c'est très simple, c'est qu'en fait,
30:49 on fait venir toujours nos...
30:51 - Ah les données, c'est des jocards ?
30:52 - Oui, oui, bien sûr, exactement.
30:53 On les fait venir toujours.
30:54 - C'est pas par satélite comme...
30:56 - Non, ce qui est intéressant, c'est de vivre l'aventure pleinement.
31:00 Les "spokepersonnes", comme on dit,
31:02 ils viennent vivre l'aventure avec nous.
31:04 C'est souvent en plus des anciens candidats à la CTN.
31:06 - Vous savez que c'est quand on appelle les pays ?
31:08 - Oui, oui, oui.
31:09 - Quand on appelle les pays pour qu'ils donnent leurs points,
31:11 d'habitude c'est un lien satélite de chaque pays.
31:14 Et là, sur scène, certains ont été surpris,
31:18 parce que les gens étaient sur scène avec le fond,
31:21 avec une enveloppe.
31:22 On s'est dit "Ah bah..."
31:24 - "Ah bah non, au contraire, au contraire,
31:27 c'est ça qui fait aussi toute la richesse."
31:29 On ne se rend pas compte, derrière le concours,
31:32 la famille Eurovision que c'est.
31:34 C'est vrai que c'est quelque chose qui est très fort.
31:36 C'est Enzo qui a donné les points pour la France.
31:39 - Oui, il est très déroulé par l'UR.
31:41 - On a une délégation de l'UR qui est là, présente non-stop,
31:45 qui est là pendant toutes les répétitions,
31:47 et qui sont surtout caution de ces enveloppes.
31:49 - Et qu'est-ce qu'elle va venir maintenant, Mlle Zoé ?
31:52 Qu'est-ce qui va se passer ?
31:53 Retour aux affaires courantes, comme on dit ?
31:56 L'école, tout ça, ou non ?
31:58 - Alors, oui, oui, je vais retourner à l'école,
32:01 je vais retourner dans ma vie normale.
32:04 - Ça te fait peur de voir tes camarades qui t'ont vue ou pas ?
32:07 - Pas du tout.
32:08 - Pas gagné en confiance et tout, avec ça ?
32:10 - Ouais, ouais.
32:11 Parce qu'en fait, aujourd'hui, je suis dans une école spécialisée
32:14 pour les artistes et les sportifs.
32:16 Donc on sait un peu tout ce que c'est,
32:19 être sous l'effet des projecteurs.
32:22 - C'est quelle école ?
32:23 - C'est une école dans Paris.
32:25 Et donc...
32:27 - Elle veut s'inscrire, ce moment-là.
32:29 - Non, mais c'est bien.
32:30 C'est bien de pouvoir faire,
32:32 on appelle ça un double projet, en fait.
32:34 Mais c'est plutôt la chanson, la musique.
32:36 - Moi, je fais de la musique, ouais.
32:37 - Oui, mais ta vie, ça sera ça ?
32:39 - Ah, je sais pas.
32:40 On verra.
32:41 - C'est quoi ton hôte passion ?
32:43 C'est jamais ton plan B ?
32:45 - Bah, moi, le chant, le piano.
32:47 Et j'aime bien...
32:50 Je découvre la vie, on verra ce que ça veut dire.
32:53 - Et puis comme Alexandra Arédamiel est fidèle,
32:55 pour ceux qui l'ont remarqué,
32:57 il y avait un des participants de Prodige,
33:00 qui était également un de tes danseurs.
33:03 Ça aussi, vous aimez bien suivre vos...
33:06 - Ah oui.
33:07 Ah, nous, c'est une grande famille.
33:08 Et puis nos talents, on les suit.
33:10 Au contraire, c'est ça qui est formidable.
33:12 - Prodige, c'est bientôt ses 10 ans.
33:13 - Ses 10 ans, exactement.
33:14 Exactement, qu'on fêtera au mois de décembre.
33:16 Donc, ouais, ouais.
33:17 La famille Eurovision et la famille France Télévision,
33:20 avec Timéo, qui était dans Les Danseurs,
33:22 et qui a remporté Prodige Pop.
33:24 - Ouais.
33:25 - Eh ben, on peut écouter un peu ta chanson.
33:26 On va te laisser le micro ouvert.
33:28 - Bah oui, ça sort tout seul.
33:30 - Déjà ?
33:35 - Bah oui.
33:36 - Bah, bravo.
33:55 Tu pourras dire à tes copines
33:57 que t'as chanté le matin en direct.
33:58 Hier, va son micro, il a refusé.
34:00 Donc, tu vois, c'est vrai, certains artistes refusent.
34:03 - Et surtout, c'est un rayon de soleil.
34:05 - C'est incroyable.
34:06 - Elle est lumineuse.
34:07 - Quand elle se met à chanter, Zoé, on te félicite.
34:09 - Merci.
34:10 - Bravo.
34:11 Belle carrière à toi.
34:12 - Le prochain, ça va être l'Eurovision.
34:14 On va gagner.
34:15 - Ouais.
34:16 Ah bah, c'est ce que je vous disais, Gilles.
34:18 - Parce que là, Slimane, c'est un enjeu.
34:20 Parce que là, vous nous amenez quelqu'un de très connu.
34:22 - Oui.
34:23 - Allez pas nous flinguer une star française.
34:24 - Non.
34:25 - L'idée, justement, c'est de construire quelque chose de solide
34:27 et d'aller faire une belle campagne européenne.
34:29 Quand on part concourir, on part avec un objectif,
34:33 c'est celui d'aller le plus loin possible.
34:35 Donc, j'ai envie de dire, on continue.
34:38 - Merci à toutes les deux, Alexandre et Damiel.
34:40 Et Zoé Closur, bravo, félicitations.
34:43 - Félicitations, vraiment.
34:44 - Merci.
34:45 - On te souhaite que le meilleur.
34:47 Je ne sais pas quoi, mais que le meilleur, en tous les cas.
34:50 Allez, dans un instant, si vous le voulez bien,
34:53 on va ouvrir les débats d'actualité avec nos quatre débatteurs
34:56 et on va tenter de se mettre d'accord avec les sujets du jour.
34:59 Belle journée à vous, merci.
35:00 - Merci beaucoup.
35:01 - Merci.
35:02 - Gérald Darmanin, vous regrettez d'avoir dit
35:10 que Karim Benzema était en lien notoire avec les frères musulmans ?
35:13 - Je ne regrette pas de constater qu'il y a malheureusement
35:16 des influenceurs importants, que je respecte en tant que sportif
35:19 ou en tant que chanteur, qui malheureusement ne sont pas capables
35:21 de faire un tweet pour dire qu'un policier...
35:23 - Vous m'avez dit qu'il était en lien notoire avec les frères musulmans.
35:26 - Il y a un système radical qui s'exprime de manière générale
35:28 parmi les influenceurs.
35:29 Je pense que c'est naïf de ne pas le voir
35:31 et c'est naïf de ne pas le dénoncer.
35:32 Sud Radio, parlons vrai.