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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Le thème du jour est la confiance envers les médias : faites-vous partie de cette moitié des français qui ne leur font pas confiance sur les sujets d'actualité.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Europe 1 - Pascal Prohevo
00:02 - De 11h à 13h sur Europe 1, vous réagissez au 01 80 20 39 21.
00:07 Nous parlons des français et des médias, Pascal,
00:09 puisque plus de la moitié des français ne font pas confiance aux médias sur les sujets d'actualité.
00:12 - Oui, alors je pense que c'est pas tout à fait nouveau,
00:15 parce que les gens ont une sorte de méfiance.
00:17 Quand on est journaliste, je suis frappé,
00:19 et je pense qu'on est tous d'accord pour le dire,
00:22 c'est votre cas sans doute, Géraldine,
00:24 lorsque vous rencontrez des amis,
00:26 les gens ne nous croient pas.
00:27 Voilà, ils doivent vous interroger sur Europe 1,
00:30 les gens ne nous croient pas,
00:31 ils pensent toujours que quelqu'un nous dit ce que nous devons dire,
00:36 ils sont une défiance et une méfiance XXL.
00:40 Alors ça a toujours existé.
00:41 Ce qui est peut-être différent aujourd'hui,
00:43 c'est qu'ils voient le bien idéologique.
00:45 Ce que disait Thierry,
00:46 le deux poids deux mesures qui existe dans la presse.
00:50 Donc on est peut-être avec Gilles,
00:52 qui voulait sur ce sujet... - Bonjour Pascal !
00:53 - Bonjour Gilles ! - Bonjour aux auditeurs !
00:55 - Je vous donne quand même deux ou trois petites informations avant cela,
00:57 donc plus de la moitié des Français ne font pas confiance aux médias,
00:59 57% considèrent qu'il faut se méfier de ce qu'ils disent,
01:02 de toute façon, il faut toujours se méfier de ce que dit un média,
01:05 selon le baromètre Lacroix-Quantard Public,
01:07 c'est plus que l'an dernier,
01:08 un Français sur deux ressent de la fatigue ou du rejet par rapport aux informations,
01:12 l'impression que les médias parlent toujours des mêmes sujets,
01:15 59% des personnes interrogées considèrent que les journalistes ne sont pas indépendants,
01:20 vous voyez, que nous sommes sujets aux pressions des partis politiques et du pouvoir,
01:23 ce qui est absolument faux !
01:25 Je peux vous dire, alors ça c'est absolument faux,
01:27 les journalistes, ils pensent tous globalement à gauche,
01:30 mais ils n'ont pas besoin de se parler pour avoir le bien idéologique
01:33 et traiter l'information tous, dans 9 cas sur 10, de la même manière.
01:37 Mais ils n'ont personne, croyez-moi, pour leur dire comment faire et que penser,
01:42 ils le font par, comment dire, par esprit moutonnier,
01:47 pavlovien,
01:49 et effectivement, par un politiquement correct qui a gangréné,
01:54 la société médiatique depuis tant d'années.
01:57 Gilles, c'est à vous !
01:58 - Bon, ben, je n'ai pas grand chose à ajouter,
02:01 si ce n'est qu'en fait, je ne pense pas qu'on dise aux journalistes ce qu'ils doivent faire,
02:04 mais je pense qu'à certains journalistes, on dit ce dont ils ne doivent pas parler.
02:08 Et en fait, je reprendrai une vieille formule,
02:10 je ne sais plus de qui elle est, mais je la trouve très belle,
02:13 c'est "Il n'est nul l'éloge qui valide sans la possibilité de blâmer".
02:15 Tout le monde passe 100 ans à s'auto-congratuler,
02:18 les journalistes, en gros, ne sont pas factuels.
02:20 Si je devais noter le nombre de fois où j'ai entendu des confusions entre les millions, les milliards, etc.,
02:25 quand on doit parler d'un sujet, je dirais que le minimum, c'est de se documenter dessus,
02:28 parce qu'en fait, dans l'ensemble, les médias jouent les grands connaisseurs généralistes,
02:33 les petits piques-mirendolles de la médiatrie,
02:36 alors qu'en fait, dans la plupart des cas, on n'est même pas sûr qu'ils sachent de quoi ils parlent.
02:40 - Ben si, j'espère qu'ils savent de quoi ils parlent et ils travaillent !
02:43 - C'est vrai, écoutez, je pourrais vous citer quelques exemples.
02:45 Il y a le problème, c'est que le politiquement correct l'a emporté depuis longtemps sur toute idée de dénoncer des faits.
02:53 Je vais prendre un exemple qui remonte un petit peu.
02:55 En gros, on a un lobby écolo-gaucho qui, en gros, voudrait nous vendre de l'éolienne à tout prix.
03:02 Et je trouve que ces gens-là, dans la plupart des cas, habitent dans des endroits où il n'y aura jamais d'éolienne.
03:06 Il n'y a pas de hasard.
03:07 Maintenant, si on prend les choses objectivement, et là, je ne prends pas ce que disent les journalistes, je prends les faits.
03:11 Ensuite, je vais vous faire la version journaliste.
03:13 Vous avez, on a en France, une consommation de x, 108, pour donner un ordre d'idée.
03:19 En hydro, on peut produire 22.
03:21 Il en manque donc 81.
03:22 Une éolienne produit peu, il faudra mettre 80 000 éoliennes en France pour compenser.
03:26 Et ça n'empêcherait pas qu'il faudrait par ailleurs avoir des capacités de production pour les jours où il n'y a pas de vent.
03:30 Donc, quand j'entends un journaliste essayer de me vendre ce genre de salade, je dis "mais il me prend pour un con !"
03:35 Et je ne vois pas d'autre mot.
03:37 C'est-à-dire, en gros, il ne sait pas de quoi il parle, aucune connaissance technique.
03:41 Il a lu trois articles, et il a fait de la soupe dogmatique à partir d'un truc qui devrait être pragmatique.
03:47 - Non, mais ce qui est vrai, vous avez raison, c'est que parfois, l'idéologie remplace le cerveau.
03:54 - Ah, c'est un euphémisme !
03:55 Vous voulez que je reprenne un autre exemple ?
03:57 Il y a dix ans, les journalistes nous font mousser une pensée énorme de la grande Ségolène royale qui nous pond une route solaire.
04:04 Alors, on pourrait dire que l'idée paraît séduisante.
04:06 Le moindre technicien qui a un cuit qui dépasse celui de la moule aurait pu dire ce qui allait se passer.
04:11 Ce qui allait se passer, c'est qu'il y a 500 000 balles d'argent public qui ont servi à faire mousser Ségolène
04:15 pour avoir un truc qui, trois ans plus tard, ne fonctionne plus,
04:18 parce que, tout simplement, il y a de la gomme qui se dépose dessus et que ça ne peut pas fonctionner durablement.
04:23 Alors, entre autres, je reprends les commentaires depuis le premier commentaire du premier journaliste.
04:27 "Ségolène a inventé la Lune, toute la ville va être éliminée par la route solaire."
04:31 Bon, et puis ensuite, au fur et à mesure qu'on avançait, c'était plus toute la ville, c'était le quartier, puis c'était la route,
04:35 et puis on s'est aperçu qu'en fait, pour illuminer la route, il faut du soleil.
04:38 Vous savez que quand il y a du soleil, on produit du courant, mais on n'a pas besoin de la lumière.
04:42 - Non, mais c'est très intéressant l'histoire de l'énergie, parce qu'il y a une énergie qui est, j'ai envie de dire,
04:49 "parfaite", je le dis entre guillemets, c'est le nucléaire.
04:52 C'est-à-dire, elle est décarbonée, elle coûte moins cher, on est performant, et c'est sans doute la plus sécure.
04:59 Des problèmes nucléaires en France, il n'y en a aucun. C'est-à-dire aucun problème nucléaire grave.
05:07 Il y a eu sans doute quelques petits incidents, mais il n'y a eu aucun depuis plus de 60 ans que le programme nucléaire est mis en place.
05:14 Bon, et bien le nucléaire a été attaqué pour des raisons purement idéologiques,
05:20 et aujourd'hui on se retrouve à construire des éoliennes qui sont très laides,
05:25 et qui ne sont pas efficaces parce qu'elles ne produisent pas d'électricité, ou peu d'électricité.
05:31 Je pense notamment à la baie de La Baule, c'est une horreur, ces éoliennes.
05:36 L'énergie solaire, par définition, produit de l'électricité dans la journée à un moment où on n'en a pas besoin.
05:43 - Sauf quand vous êtes dans le tertiaire.
05:46 - Oui, mais c'est pas là qu'on en a besoin, c'est-à-dire que c'est le soir qu'on a besoin, qu'on est en pique, qu'on pourrait avoir besoin du solaire.
05:53 - Pascal Praud, c'est pas tout à fait vrai ce que vous dites,
05:56 parce qu'en fait dans le tertiaire vous avez besoin de lumière, vous avez besoin de faire tourner les ordinateurs dans la journée,
06:00 donc il y a une certaine cohérence là.
06:02 En revanche, le domestique, si vous ajoutez la choucroute qui va avec, les packs de batterie,
06:06 le fait que vous êtes limité à tous les points parce que EDF fait un lobbying forcené pour défendre son crouton,
06:12 ce qu'on peut comprendre, ils ont assez de députés qui sont plus ou moins pointés chez eux pour défendre le fait que EDF grande merveille,
06:18 alors maintenant j'en prends une autre.
06:20 Les journalistes ne se sont pas trop penchés sur pourquoi l'électricité doit augmenter de façon inconsidérée,
06:24 tout simplement parce qu'EDF, petite entreprise confidentielle, n'a plus les ressources techniques pour fabriquer des OPR.
06:30 Du coup on est parti sur Flamanville, 3 milliards, on en est à 20 milliards et ça fonctionne toujours pas.
06:34 J'aimerais bien que les journalistes les aillent mettre le nez là-dedans pour donner des noms.
06:38 - Mais ils le mettent.
06:40 - Oui, alors je le dis, ils ne donnent pas de noms.
06:42 - Ils le mettent.
06:44 - Pouvez-vous me citer, Pascal Praud ? Moi je vais vous poser une question, vous êtes journaliste depuis une éternité.
06:46 - Je vous remets aussi.
06:48 - Pouvez-vous me citer le nom d'un NNR qui a été condamné pour incompétence ou malversation ? Un seul.
06:50 - Mais alors c'est pas la même chose, incompétence et malversation.
06:54 - On ne parle pas, non non, attendez, incompétence, malversation, quand vous êtes à la tête d'une entreprise, d'un état ou autre,
07:00 ce sont deux choses auxquelles vous n'avez pas droit, qui devraient donc être sanctionnées.
07:04 Je n'ai jamais entendu un journaliste parler d'un "oh mais c'est scandaleux, le pressé va tenir celui de Furiani par exemple,
07:12 censé être le garant de l'application de la loi, bah lui il n'a pas été inquiété quand le stade est tombé.
07:16 Il aurait dû, il était censé être responsable de l'ensemble de chapeautés.
07:20 - Non mais ça c'est encore autre chose, ça c'est autre chose, ne mélangeons pas tout, on est sur la média.
07:26 - Ça se recoupe, ça se recoupe, monsieur Praud.
07:28 - Non ça ne se recoupe pas, la responsabilité des édans n'a pas de...
07:32 - Non non non, moi je ne vous parle pas en l'occurrence de la responsabilité des édans, je vous parle de la responsabilité des journalistes qui évitent soigneusement le sujet.
07:38 Et pas tout à fait pareil.
07:40 - Sur l'affaire de Furiani, alors évidemment c'est très loin, mais je me souviens que les journalistes avaient été assez virulents, me semble-t-il,
07:49 sur ce qui s'était passé à Furiani, et pour le coup, il y avait eu beaucoup de reportages.
07:56 Alors, ça, ça date de 1992, donc forcément j'ai la mémoire, je ne peux pas vous dire précisément...
08:02 - Evidemment qu'on en a parlé, mais j'ai pas entendu un journaliste dire, je n'ai pas entendu un journaliste, puisqu'on parle des médias, dire,
08:09 mais au fait, le préfet ne serait-il pas le garant de l'application des lois dans son département ?
08:13 - Mais bien sûr que si, le préfet, il avait été mis en cause fortement à Furiani, de mémoire, mais fortement.
08:17 - Moi, il n'a pas été mis en cause longtemps.
08:19 - Ecoutez, mais je vous assure, vous parlez de ce qui s'est passé il y a 30 ans, vous êtes marrant, moi je ne suis pas une encyclopédie.
08:30 - Je suis 60 piges parce qu'elles m'ont passé, mais si vous voulez des trucs comme ça, je pourrais vous en sortir tous les jours,
08:34 surtout que j'ai cessé de les noter, j'ai cessé de m'énerver, en fait j'arrête de regarder les infos parce qu'elles me gavent,
08:38 parce que je n'ai pas confiance dans ces gens qui me sortent un truc, qui me sortent un autre, et qui en gros, qu'on soupçonne de complaisance avec le pouvoir.
08:46 Et les juges, parce qu'en fait tout ça c'est un petit sénat, c'est les gens qui sont intouchables.
08:50 Les juges, on ne peut pas les toucher, les hauts fonctionnaires de l'État, on ne peut pas les toucher, les journalistes, ils sont intouchables.
08:55 Quand il y en a un qui dit une connerie, il vous fait une connerie en corde 40 sur la page de garde, et il fait un démenti sur la page 32, encore 8.
09:03 Voilà, moi ça me paraît, je ne me trouve pas normal qu'un journaliste puisse raconter n'importe quoi sans sanctions, et ça, ça me pose problème.
09:10 Alors chercher d'où vient la perte de crédibilité des médias, elle vient de là. En gros tout le monde a dit "toi, à l'école des femmes".
09:16 - Le préfet qui s'appelait Henri Huron, le préfet de Haute-Corse, à l'époque n'avait jamais été mis en examen, à l'époque on disait d'ailleurs inculpé.
09:24 Oui mais ça c'est pas les journalistes, c'est le travail judiciaire.
09:27 Il avait quand même été entendu au parti civil, durant le procès, à la demande des partis civils, qui souhaitaient sa présence.
09:32 - C'est une chance. - Dans le box d'épreuves.
09:34 - Moi j'aimerais bien être préfet parce qu'en fait vous êtes protégé de la foudre.
09:36 - Mais ça c'est pas les médias, j'y peux rien, c'est l'enquête de justice.
09:39 - Non mais les médias, quand ils n'en parlent pas, les médias en vous devraient mettre...
09:42 - Mais si précisément, ils en parlent, je suis en train de vous lire un papier, précisément le contraire de ce que vous dites.
09:45 Le tribunal a décidé de ne se prononcer sur sa situation judiciaire qu'à l'issue des débats, et donc de l'y maintenir durant tout le procès, il n'était pas mis en examen.
09:53 - Précisément les justices, l'article que je suis en train de lire, contestent l'idée qu'il ne soit pas mis en examen.
09:59 - Attendez, Pascal Pau, j'ai pas dit qu'il n'y avait pas, j'ai dit qu'il y avait une majorité, et ensuite...
10:06 Bon bref, tout ce que je peux dire c'est qu'il y a eu combien d'articles qui ont insisté là-dessus ?
10:10 Moi je pense que le rôle de la presse c'est de mettre la pression sur le politique pour l'obliger à prendre des décisions.
10:14 - Ecoutez, je pense que pour le coup, très souvent, elle peut faire ça, mais elle a des biais idéologiques, c'est encore autre chose.
10:19 - Ah c'est un euphémisme.
10:21 - Elle penche à gauche, clairement, si vous voulez.
10:23 - Ah non, oui, pensez donc.
10:25 - Bah oui, elle penche à gauche.
10:27 - Ah oui, pour pencher à gauche, elle penche à gauche, partialité à tous les états.
10:30 - Bon, écoutez, il est 11h40, je vois que vous êtes en forme, Gilles, il y a des choses plus graves, convenez-en,
10:35 on a été bouleversé par les images évidemment qu'on a vues ce matin,
10:38 donc forcément, c'est toujours difficile d'enchaîner, bien sûr, avec des discussions plus légères.
10:44 A tout de suite.
10:45 - Le européen Pascal Praud, de 11h à 13h, vous réagissez au 01-80-29-21, comme Lionel, qui est avec nous en ligne, Pascal.
10:52 - Et nous sommes avec Lionel, toujours sur les médias, après l'échange un peu vif que nous avions avec Gilles.
11:00 - Bonjour, monsieur.
11:02 - Lionel, est-ce que vous avez confiance dans les médias ?
11:06 Et d'abord, comment vous vous informez, Lionel ? Tiens, ça, ça m'intéresse.
11:09 - Comment je m'informe ?
11:11 - Oui.
11:12 - Ma source d'information, c'est Internet.
11:14 - D'accord, mais précisément, où ? Parce que c'est large Internet.
11:17 - Les informations, moi je regarde sur Facebook, enfin on sait tout, des choses comme ça.
11:22 - Sur Facebook, ah oui, il fait du...
11:23 - Ou des choses comme ça.
11:24 - C'est votre grand-mère ou votre mère ou votre...
11:27 - Non mais justement, non mais non !
11:28 - Voilà, c'est vos amis qui vous donnent des informations.
11:30 Donc, est-ce que vous achetez un quotidien chaque jour ?
11:32 - Non, jamais.
11:33 - Bon, quel âge vous avez Lionel ?
11:35 - 56.
11:36 - 56 ans, mais vous n'en avez jamais acheté un quotidien ?
11:39 - Jamais.
11:40 - Jamais ?
11:41 - Jamais, jamais, jamais.
11:42 - D'accord, mais vous savez quand même que le Figaro existe, le monde existe, le Parisien existe...
11:46 - Oui, oui, oui, je ne vais pas mettre mon argent là-dedans.
11:49 - D'accord, ok, comme ça.
11:51 Mais avant Internet, c'était comment ? Vous vous informiez comment ?
11:55 - C'était la télévision, la télévision.
11:58 - Vous mettiez la télévision avant.
11:59 - La télévision.
12:00 - Je peux savoir ce que vous faites Lionel ?
12:02 - Ben, commercial.
12:03 - Vous êtes... c'est pas une évidence, je veux dire, vous êtes commercial.
12:07 Donc vous n'avez jamais...
12:08 Bon, est-ce que vous vous informez, est-ce que vous achetez de temps en temps un livre sur l'actualité, un essai, que sais-je, ou pas ?
12:14 - Non, jamais.
12:15 - Jamais ?
12:16 - Jamais, jamais.
12:17 - Mais est-ce que vous... il y a des livres chez vous, pardonnez-moi de le dire comme ça ?
12:20 Vous avez une bibliothèque ?
12:22 - Oui, oui, il y a une bibliothèque, mais c'est des livres que je lis jamais, c'est de la décoration.
12:26 - Ah oui, bon.
12:27 Mais pourquoi vous avez une bibliothèque avec des livres que vous lisez jamais ?
12:31 - Parce que j'ai plus la passion, enfin, j'ai pas la passion.
12:34 - Mais ça vous avez le droit d'ailleurs, on peut très bien traverser la vie sans lire, c'est pas une obligation,
12:39 mais vous n'avez jamais lu de votre vie, c'est pas un truc qui vous plaît.
12:42 - Je sais, quand j'étais jeune, je lisais, parce que maintenant il n'y a plus internet, on n'avait pas internet, on n'avait pas le téléphone, on n'avait rien.
12:49 Maintenant, tout ça, ça a changé les modes, ça a changé les mœurs, pour dire.
12:53 - Donc vous n'achetez aucun quotidien, nous sommes d'accord, vous n'achetez aucun magazine, visiblement, non plus,
12:58 ni L'Express, ni Le Point, ni Paris Match, ni rien du tout.
13:01 - Non, non, non, jamais, jamais, jamais.
13:03 - Donc vous informez par Facebook, bon c'est peut-être...
13:07 - Par Facebook, enfin, entre guillemets, je vais l'accéder par la radio.
13:12 - A la radio, vous écoutez, mais ce que je veux vous dire Lionel, c'est que quand on part comme cela, je vous dis comme je le pense,
13:20 vous n'allez pas être très bien informé.
13:23 - Pourquoi ?
13:24 - Parce que vous ne lisez pas de journaux, vous n'allez pas à la source, les journalistes ils sont comme...
13:32 - Il y a une différence entre les journaux, la radio et la télé ?
13:35 - Ah bah non, mais si, vous allez, alors, je vous ai demandé, vous m'avez dit internet, mais la radio, vous écoutez les journaux de radio ?
13:41 - Oui, bien sûr, oui, là oui, parce que je suis souvent dans mon véhicule et puis voilà quoi, donc j'écoute.
13:47 - Bon, et la télévision, vous écoutez, par exemple, régulièrement vous écoutez quoi à la télévision, les journaux, ou même des émissions magazine ?
13:54 Alors il y a beaucoup d'émissions magazine ?
13:56 - Non, non, je ne regarde plus les journaux, parce que pour moi, ça n'a plus aucun intérêt, je regarde CNews.
14:03 - Ah bon, alors là, vous êtes très bien informé, ça c'est la meilleure...
14:07 - Non, non, non, non, non...
14:10 - Il y a quand même un point positif...
14:13 - Non, non, vous m'avez parlé de grand-mère, moi je ne vous connaissais pas avant, je veux dire, je vous ai connu sur TF1,
14:23 et c'est une fois, ma grand-mère qui avait 95 ans, je ne regardais même pas les chaînes impôts, et elle me dit,
14:28 "écoutez, il y a un journaliste, mais il dit la vérité, il faut se souvenir, il est vrai, il est vrai, je suis sur TV."
14:33 - Mais je dis la vérité, la vérité elle est multiple.
14:36 - Elle avait 95 ans, et puis voilà, j'ai décalé...
14:39 - Mais j'ai toujours eu beaucoup de succès auprès des femmes de 95 ans.
14:42 - Ah oui, elle était tombée amoureuse de vous, mais je veux dire...
14:45 - Mais bien sûr, au-delà de 70 ans, je fais un malheur.
14:50 - Et elle me dit, "ben écoute, il dit la vérité, il dit la vérité, tout ça, moi je ne sais pas."
14:55 - Non mais Lionel, d'abord c'est très gentil ce que vous me dites, mais ce que je veux vous dire, c'est que la télé, la radio,
15:00 ça reste quand même une information, j'ai envie de dire, superficielle, le mot choquera peut-être mes confrères,
15:07 mais si, forcément, la presse écrite parfois permet plus de temps pour approfondir un sujet,
15:14 et au-delà même de la presse écrite, après il y a les livres qui sont faits sur un sujet, sur l'immigration, sur le Qatar, sur un homme politique,
15:22 si vraiment on veut être informé, la télévision ou la radio, c'est un éclairage, je trouve, qui est très intéressant,
15:27 c'est un éclairage quotidien, bien sûr, mais si on veut aller plus loin et connaître entièrement un domaine,
15:33 c'est vrai que le temps de lecture du magazine, de la presse écrite, et pourquoi pas du livre, permet d'approfondir cela.
15:41 C'est ça que je veux vous dire.
15:42 - Oui, je suis d'accord.
15:43 - Voilà, maintenant vous, vous n'avez sans doute pas le temps, parce que vous êtes commercial, et vous avez...
15:47 - À l'heure actuelle, je pense que maintenant, on se fie à d'autres médias, on écoute, et tout ça, je veux dire, voilà.
15:54 Voilà, c'est tout, quoi, je veux dire... Mais maintenant, vous vous dites, bien sûr qu'il y a une différence,
15:59 comme on ne croit plus à la politique, oui, quand on regarde même une chaîne concurrente à vous,
16:05 on voit comment ils interviewent certains hommes politiques, et d'autres non, il y en a, ils leur vénèrent les pieds,
16:11 et il y en a d'autres qui la laissent à peine parler.

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