Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui XXXX (thème principal) + un autre thème et voir un invité.
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00:00 Il est 12h34, je vous propose un générique peut-être, que vous avez écouté quand vous étiez peut-être enfant.
00:06 *Musique*
00:14 - Téléfoot, téléfoot ! - Téléfoot 1 !
00:16 - Téléfoot 3. - Téléfoot 1. Didier Rousteing est avec nous.
00:20 - Bonjour Didier. - Bonjour Pascal, bonjour tout le monde.
00:22 - Et merci d'être avec nous, Didier Rousteing, Puzzle.
00:25 Ça me fait plaisir, d'autant que forcément vous avez joué un grand rôle dans ma modeste carrière,
00:32 puisque vous êtes le premier qui m'a donné sa chance en m'envoyant à Saint-Brieux faire un reportage en 1988 pour Pla-Bédèque.
00:41 Donc le fautif en fait c'est vous !
00:43 - Eh oui, le grand fautif, eh ben oui, mais après c'était toi, tu étais sur les rails, et c'est toi qui avançais au départ évidemment.
00:51 J'avais un côté chef de gare, mais gentil je pense, quand j'étais ton patron à Téléfoot.
00:56 - Ça vous avez toujours été gentil et bienveillant, ce qui n'est pas le cas de tout le monde dans ce métier.
01:00 Bon, pourquoi ce bouquin ? Parce que j'ai envie de dire, il arrive tard ce bouquin.
01:04 Généralement, un bouquin arrive parfois à 45-50 ans, surtout avec tout ce que vous aviez vécu, et vous aviez toujours rechigné à l'idée d'écrire.
01:13 - Ouais, tu connais un petit peu mon côté "aujourd'hui peut-être ou alors demain", voilà, ça te branche là, c'est mon côté sudiste déjà.
01:22 Et puis par ailleurs, je trouvais ça un peu prétentieux, un peu pompeux de parler de soi sur la totalité d'un bouquin,
01:31 ou presque, puisque quelque part tu parles de choses que tu as vécues.
01:37 Alors, chaque fois qu'on me sollicitait, bon on ne me sollicitait pas tous les trois jours,
01:42 et les gens ne dormaient pas devant chez moi pour que je fasse un bouquin, on est d'accord,
01:45 mais de temps à autre, je croisais des éditeurs au hasard de la vie, qui me donnaient leur carte,
01:49 et poliment je disais non, pour les raisons que je viens de t'expliquer.
01:54 Et puis des fois, c'est un peu plus le moment, j'ai descendu mon pont-levis, et j'ai posé mes conditions,
02:01 et j'ai été ok, mais déjà je ne vais pas parler de tout ça par ordre chronologique,
02:09 genre en 76 je pose mon premier pied à Cognac J, et aujourd'hui, bon en 2023,
02:15 le pied est à l'équipe, sur la chaîne "L'équipe" notamment.
02:20 Je vais mélanger, brouiller les pistes, d'où le titre "Puzzle",
02:25 et c'est l'histoire, et pas toujours, d'essayer de ne pas trop me mettre en avant,
02:30 et plutôt des gens que j'ai rencontrés, des paysages que j'ai croisés, des matchs,
02:38 évidemment, toile de fond, il y a le football, ça va de soi, mais c'est aussi 47 ans de télévision,
02:43 donc c'est l'occasion d'expliquer aux gens comment ça se passe en cuisine,
02:48 sans donner toutes les recettes exactes, mais qui comprennent aussi ce métier,
02:54 et l'évolution de ce métier, parce que les évolutions des émissions,
02:57 et notamment sportives, et en particulier football, et le ton a changé.
03:01 - Alors évidemment c'est des rencontres, bien sûr, et il y a beaucoup de rencontres qui vous ont marqué,
03:06 et puis le public sait que vous avez été très proche à un moment de Maradona,
03:09 et puis également d'Eric Cantona, parce que vous avez formé un duo, j'ai envie de dire très atypique,
03:14 de commentateur-consultant, parce que c'était deux rockeurs ensemble, ce qui n'est pas si fréquent,
03:20 et vous écrivez dans Puzzle, pour moi, qui est connu l'arrivée du premier consultant télé en football,
03:24 Jean-Michel Larquet, je crois aux alentours de 1977, pour le match Lotz-Saint-Etienne en Pologne,
03:28 ou quelque chose comme ça, qui a pratiqué beaucoup de consultants,
03:31 et surtout vu, enfin plus exactement entendu, des tas d'autres, Eric Cantona,
03:35 au-delà d'être unique, car si original, est vraiment le number one, et de très loin, pourquoi ?
03:42 - Parce que le problème des consultants, déjà,
03:47 ils t'apportent guère plus que ce que pourrait t'expliquer le journaliste.
03:53 Si le consultant est là pour t'expliquer au ralenti, ben voilà, là c'est un tir de l'extérieur,
03:57 on le voit quoi, à la limite.
03:59 Et le consultant maintenant, prend 50% du temps,
04:03 alors que normalement il devrait prendre du recul, si tu veux, et venir par petites touches.
04:09 Et Cantona était unique en son genre, par rapport à ça,
04:14 et il apportait quelque chose que tu ne voyais pas,
04:17 et que même moi, qui ai quand même une expérience, qui suis un petit peu le football,
04:21 et qui connais un peu ça par cœur,
04:23 et ben il arrivait à me surprendre, et c'est ça le but.
04:26 Parce que si on avait fait des essais la veille à New York,
04:30 et il s'est tout de suite arrêté, et il me dit,
04:33 je lui disais "là c'est à toi d'intervenir", tu vois,
04:35 où je posais une question "et là Eric, que pensez-vous ?"
04:38 Il me regardait comme ça, avec son regard d'aigle, il se tournait,
04:42 et il me disait "qu'est-ce que tu veux que je dise ?"
04:44 "Je sais pas, ce qui te passe par la tête, mais tu peux le dire ça."
04:47 Et je lui dis "oui je peux le dire",
04:48 "eh ben alors dis-le, si je suis là pour dire ce que tu peux dire, ça sert à rien."
04:51 Et c'est, voilà, du bon sens,
04:53 et puis après il partait aussi dans sa poésie,
04:57 qui peut être troublante, violente, tout ce qu'on veut.
05:01 - On va marquer une pause en tout cas,
05:03 et puis vous allez pouvoir intervenir, poser pourquoi pas des questions à Didier.
05:06 Puzzle, je sais pas si j'ai dit l'éditeur, Marabou,
05:09 c'est vrai que ce qui est bien quand on lit un bouquin,
05:12 c'est qu'on entend parfois celui qui l'a écrit.
05:15 Et c'est vrai qu'il y a dans le rythme, dans l'écriture, la voix de Didier,
05:20 et vous êtes aussi reconnaissables par vos digressions.
05:23 - C'est vrai, c'est un peu ma spécialité, mais c'est quelque chose qui...
05:26 - J'aime bien, on va en parler après la pause, parce qu'il faut marquer...
05:29 - Les pauses c'est important.
05:30 - Vous savez qu'il faut bien vivre, comme disait celui que vous avez connu jadis.
05:33 - Exact.
05:34 - A tout de suite.
05:35 - Europun, Pascal Praud.
05:37 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Praud et vous sur Europun,
05:40 et vous recevez Pascal Didier Rousteing à l'occasion de la sortie de son livre Puzzle,
05:45 paru aux éditions Marabou.
05:46 - On a l'intérêt que vous êtes également passé par Marseille.
05:56 Beaucoup de gens qui suivent le football,
06:00 qui sont de votre génération et on n'est pas si éloigné,
06:03 ont la nostalgie, c'est vrai, des années 70 et des années 60.
06:07 Pourquoi ? Parce que les joueurs restaient dans les mêmes clubs,
06:10 parce qu'il y avait un attachement, parce qu'il y avait une proximité aussi pour les joueurs.
06:14 Est-ce que vous partagez cette proximité ?
06:16 Parce que le paradoxe, c'est qu'aujourd'hui,
06:19 et tous les sports ne sont sans doute pas comme ça,
06:21 mais sans doute le football est mieux joué qu'il ne l'était à l'époque.
06:24 C'est-à-dire que les attaquants sont protégés,
06:26 ce qui n'était pas vrai il y a 20 ou 25 ans,
06:28 des gens comme Van Basten ont été allumés.
06:30 Donc je trouve qu'il y a quelque chose d'un peu paradoxal sur le football,
06:33 où d'un côté le jeu est mieux, et puis l'atmosphère peut être moins agréable,
06:37 et puis les supporters c'est plus compliqué de s'identifier aux joueurs.
06:41 Dans quel état d'esprit vous êtes ?
06:43 - C'est pas facile.
06:45 C'est vrai qu'on a tout fait pour que le jeu soit plus spectaculaire,
06:48 même dans l'évolution des règles aussi,
06:51 parce que le football devient un produit quelque part,
06:55 ce qui n'était pas, mais avec l'arrivée des télés privées, des sponsors, etc.
07:00 Les pelouses sont d'une très grande qualité,
07:03 autrefois c'était parfois improbable,
07:07 et tout est fait pour que le jeu aille plus vite,
07:11 et que les attaques s'enchaînent,
07:13 et que comme dans les sports américains, il n'y ait pas de temps mort.
07:16 Alors l'avantage des sports américains, c'est que bien souvent ça dure 3 minutes,
07:19 comme la boxe, le foot américain, ça s'arrête,
07:23 et il y a la publicité, le football c'est 45 minutes,
07:25 donc au moins il ne faut pas qu'il y ait de temps mort,
07:27 sinon les gens, maintenant, dans la vie aussi d'aujourd'hui,
07:31 les gens s'endorment, ils sont de plus en plus pressés, les nouvelles générations.
07:35 Et ok, il y a sans doute une meilleure qualité,
07:40 technique ça demande, parce que le physique a pris telle importance,
07:45 que techniquement il y avait des joueurs
07:50 qui aujourd'hui ne peuvent plus trop s'exprimer,
07:54 ou à qui on n'a pas trop donné leur chance,
07:57 parce que si à l'âge de 15-16 ans, tu n'es pas pris dans les filets de la formation,
08:02 ce n'est pas comme autrefois, quelqu'un qui se révèle à 21-22 ans,
08:05 comme je ne sais pas encore Eric Carrière, il n'y a pas si longtemps,
08:08 et qui passe entre les mailles et l'air de rien,
08:10 boum, il va faire une carrière professionnelle,
08:12 et même être en équipe de France.
08:14 Mais tout ça, ça a été au détriment d'une certaine poésie,
08:20 de footballeurs avec une personnalité, déjà une vraie personnalité,
08:26 aujourd'hui on sent bien qu'ils sont standardisés,
08:29 perdus dans des tactiques qui sont quand même très prononcées,
08:33 les footballeurs ont perdu une liberté.
08:36 Voilà, si on a tout connu, pour les plus jeunes,
08:40 c'est pareil comme les gens qui étaient à l'Est,
08:43 s'ils ne connaissaient pas l'Ouest, il n'y avait pas le manque considérable,
08:47 je me souviens quand on jouait contre les jeunes de l'URSS
08:50 dans les tournois internationaux, ils devenaient fous,
08:52 parce qu'ils voyaient que le monde pouvait être coloré,
08:55 mais moi je suis un ancien, donc forcément...
08:58 - Comme il y a beaucoup de choses dans votre bouquin,
09:00 et que je voudrais quand même vous interroger sur beaucoup de choses,
09:03 mais je vous connais en même temps...
09:05 - Oui, et puis après je ne te réponds pas oui/non.
09:07 - Vous avez raison d'ailleurs, mais c'est vrai qu'il y a chez vous,
09:11 et vous êtes un peu atypique,
09:13 même complètement atypique, disons-le dans ce milieu,
09:16 - Pourquoi un peu ?
09:17 - Oui, parce qu'il y a un côté rock que vous avez gardé,
09:22 et vous avez à un moment d'ailleurs quitté le métier
09:25 pour vous engager dans une action citoyenne.
09:28 - Ah non, là je faisais le métier en même temps,
09:30 foot citoyen pendant 15 ans, je faisais aussi le métier.
09:32 Alors évidemment pas à 100% pour affronter les deux,
09:36 non non, mais j'étais encore dans ce métier.
09:37 J'ai quitté complètement le métier pour les 4 années
09:40 du syndicat mondial des footballeurs.
09:41 Foot citoyen je continue.
09:42 - Oui, alors vous avez raison, vous avez raison de préciser.
09:45 - Mais ce n'est pas ma motivation première.
09:48 - Mais vous avez beaucoup rencontré le foot amateur,
09:50 et vous en parlez du foot amateur,
09:51 et c'est ça qui est intéressant,
09:52 vous dites "le foot amateur est devenu une sorte de Far West
09:54 où les gens livraient à eux-mêmes et sans réelle limite
09:57 de laisser éclater leur insatisfaction, colère et rage
09:59 enfouies du quotidien gâchent ce qui devrait être joie,
10:02 divertissement, plaisir et pour résumer, une vraie fête."
10:05 C'est très important ce que vous dites là.
10:07 - C'est bien écrit !
10:08 - Oui, j'espère que c'est vous qui avez écrit votre livre.
10:11 - Évidemment, il me ressemble à 100%, tu vois, tu l'as dit.
10:14 Non, non, mais je ne l'ai pas relu, si tu veux,
10:16 enfin je l'ai relu vite fait pour voir s'il y avait des imperfections,
10:19 mais il est pas mal, il est pas mal.
10:20 - Oui, mais vous citez un entraîneur qui à la pose,
10:24 cet entraîneur prend en partie un joueur,
10:26 "Putain, quand tu gardes le ballon aussi longtemps comme ça,
10:28 j'ai envie de te planter un couteau dans le cul."
10:30 - Exactement.
10:31 - Donc vous parlez du foot amateur,
10:32 et vous dites "c'est le Far West".
10:33 - Mais c'est le Far West, évidemment,
10:36 parce qu'encore au niveau du foot professionnel,
10:39 on voit qu'il y a un très mauvais état d'esprit,
10:42 que ce soit, puisqu'il faut gagner à tout prix,
10:45 il y a des enjeux fous,
10:47 et les gens qui t'entraînent, c'est leur métier aussi,
10:51 et ils vont plutôt te pousser à être vicieux qu'autre chose.
10:55 Mais déjà, à la base, aux racines,
10:57 c'est un jeu qui est de plus en plus pervers,
11:01 parce que les entraîneurs s'inspirent un peu de ce qu'ils voient en haut,
11:05 mais eux, les entraîneurs d'amateurs,
11:07 c'est le boucher du coin, c'est le gars qui est taxi,
11:10 qui donne un coup de main ici,
11:12 alors ils passent quelques diplômes,
11:15 qui vont te faire un peu progresser sur le plan footballistique
11:18 pour les entraînements,
11:19 mais jamais ou trop peu d'un point de vue pédagogique,
11:23 parce que là, ils s'occupent de 15 petits diables,
11:26 tu vois, qui ont soit entre 11 ans et 18-19 ans,
11:30 et puis après, quand ils deviennent adultes,
11:32 comme ils ont eu cette éducation footballistique,
11:34 ils seront perdus au niveau de la mentalité, tu vois.
11:38 Et c'est des âges un peu compliqués, l'adolescence,
11:42 et donc si on te dit
11:46 "il faut aller mettre la pression, il faut casser le 9,
11:48 l'arbitre il nous prend pour des cons,
11:50 la patati patata",
11:51 ah ben là, le mec il a appuyé sur le bouton,
11:53 c'est la panique totale,
11:55 au bord du terrain, c'est extrêmement malsain aussi.
11:59 Voilà, bon, c'est le Far West,
12:02 c'est un sport et un environnement
12:04 qui se prête à, si on n'est pas ultra-vigilant,
12:07 à ce que ça soit le Far West.
12:09 - Franck va être avec nous,
12:10 et j'aimerais qu'on prenne Franck parce que c'est un auditeur,
12:12 et on le prend après la pause peut-être,
12:14 Franck, parce qu'autrement,
12:16 on ne va pas pouvoir échanger.
12:18 "Le football qui coule dans nos veines
12:20 est toujours relié à l'enfance dans notre inconscient",
12:22 écrit Didier Rousteing.
12:23 C'est vrai que le football, c'est très rigolo,
12:25 c'est la petite marmite de Benix,
12:27 où vous plongez dedans tout jeune,
12:29 où vous ne plongez jamais dedans, en fait.
12:31 Tu ne deviens pas amateur de football à 25 ans.
12:33 Tu peux devenir un amateur de danse classique à 25 ans,
12:36 un amateur de peinture à 25 ans,
12:39 tu peux devenir plein de choses à 25 ans,
12:41 mais tu ne deviens pas amateur de foot à 25 ans.
12:44 C'est un lien, tu vas avec ton père les premières fois,
12:47 et puis ce que tu as gardé dans ces années-là,
12:49 ça reste pour toujours.
12:52 A tout de suite.
12:53 - Didier Rousteing et l'invité de Pascal Fraud sur Europe 1.
12:55 - Europe 1.
12:56 - Pascal Fraud et vous.
12:57 - De 11h à 13h tous les jours sur Europe 1,
12:59 Pascal Didier Rousteing est votre invité
13:01 à l'occasion de la sortie de son dernier ouvrage
13:03 "Puzzle", qui est sorti aux éditions Marabout.
13:05 - Vous parlez de votre jeunesse,
13:15 mon père est né à Marseille,
13:17 à la traverse des Fadas, à la traverse des Fours,
13:19 ça ne s'invente pas, et qui est un grand fan de l'OM,
13:21 il a bercé ma prime jeunesse, des grandes histoires de ce club,
13:24 on a envie évidemment, parce que vous êtes assez secret quand même Didier,
13:26 vous ne parlez pas beaucoup de vous,
13:27 moi je vous connais depuis longtemps,
13:29 c'est un mystère, c'est un coffre-fort,
13:31 notre ami Rousteing,
13:33 il y a des choses, tu crois savoir,
13:35 tu devines, il ne te dit pas,
13:37 il est très particulier, alors on a tous nos
13:39 secrets, ce qui est bien normal.
13:41 Franck, bonjour Franck.
13:43 - Oui, bonjour Pascal, bonjour Didier,
13:45 je suis content de vous avoir,
13:47 je suis content, je suis sur l'équipe,
13:49 sur l'équipe, voilà,
13:51 le soir, ça permet d'avoir des analyses
13:53 un peu plus dans le foot,
13:55 moi j'ai un certain âge, j'ai commencé au foot, j'étais très jeune,
13:57 et je vois
13:59 par rapport à la Ligue 1 de cette année,
14:01 la Ligue 1 depuis des années
14:03 2000, depuis
14:05 moi j'ai connu la Ligue 1,
14:07 je suis là en 70, j'ai connu la Ligue 1
14:09 en 80 on va dire, parce que bon, j'étais encore un peu jeune,
14:11 mais ce n'est plus du tout la même Ligue 1
14:13 que je trouve, bon c'est ce que tu disais
14:15 tout à l'heure, en écoutant tout à l'heure,
14:17 je trouve que la Ligue 1
14:19 n'est plus du tout la même,
14:21 les jeunes, bon après les joueurs, il y a des bons joueurs,
14:23 mais les joueurs, vous les touchez à peine,
14:25 ils font 5 roulades,
14:27 voilà,
14:29 mais vous les touchez à peine,
14:31 c'est une catastrophe,
14:33 et je trouve qu'avant,
14:35 vous y alliez dedans, vous alliez dans le charbon,
14:37 et vous savez bien que les gens se relevaient,
14:39 c'est ça qui m'inquiète un peu.
14:41 - Oui, oui, maintenant, c'est devenu
14:43 assez grotesque,
14:45 c'est juste parce que ça devient
14:47 aussi des professionnels, c'était plus
14:49 les Italiens qui étaient très
14:51 adgaçants dans cette espèce de comédia
14:53 adelarté,
14:55 mais dans le reste du monde, on le voit
14:57 encore en Amérique du Sud, je ne sais pas si vous avez vu
14:59 la finale de la Copa Libertadores, entre un club
15:01 brésilien et un autre argentin,
15:03 samedi dernier,
15:05 ou c'était peut-être dimanche, non c'était samedi,
15:07 sur la chaîne L'Équipe,
15:09 les gars se rentrent
15:11 dedans, et puis ils se relèvent, il n'y a pas de cinéma,
15:13 c'est vrai. - Et il y en avait effectivement
15:15 plus ces
15:17 derniers, il y en a plus aujourd'hui
15:19 qu'il n'y en avait avant. Alors comme on est
15:21 déjà en retard parce qu'il est 55,
15:23 - Déjà 55, ça passe à une détesse.
15:25 - Je voulais simplement dire, parce que c'est dans
15:27 le bouquin, c'est page 96,
15:29 Didier Rousteing, puzzle, édition Marabout,
15:31 je ne pense pas être un gars
15:33 chiant, pas le mec qui pinaille, je ne suis pas
15:35 vraiment conflictuel, j'ai un gros
15:37 avantage en réalité, je ne suis ni envieux,
15:39 ni jaloux, c'est vrai, ni ambitieux non plus,
15:41 c'est vrai, je n'ai pas l'amitié hiérarchique,
15:43 ça c'est drôle comme formule, mais ça c'est vraiment vrai,
15:45 j'ai cependant une fague. - Quand tu dis c'est vrai, c'est vrai,
15:47 c'est ton impression à toi. - Ah oui ?
15:49 - Oui, oui, parce qu'on pourrait croire que c'est moi qui le dis,
15:51 précise-le. - Non, non, mais c'est vrai, c'est vrai,
15:53 tu ne me connais bien, je ne suis pas jaloux, je connais bien,
15:55 je pense en fait
15:57 que c'est le problème des gens orgueilleux,
15:59 je pense que, et ce n'est pas de la vanité l'orgueil,
16:01 c'est qu'il ne demande rien, mais
16:03 voilà,
16:05 il sait qui il est.
16:07 - Ça c'est ton impression aussi, je ne l'ai pas écrit.
16:09 Mais tu as raison, j'ai de l'orgueil,
16:11 je pense qu'il est pas... - Bien placé d'ailleurs.
16:13 - Oui, je pense qu'il est pas mal placé.
16:15 - Je termine, ce n'est pas l'amitié hiérarchique,
16:17 c'est tout, j'ai cependant une faille, et pas la moindre, celle d'avoir
16:19 un côté à moitié
16:21 Abbé Pierre, toujours du côté des faibles,
16:23 et l'autre à moitié Don Quichotte monté au front.