Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui Dominique Rocheteau est l'invité de Pascal Praud à l'occasion de la sortie de son livre "Foot sentimental" aux éditions "Le Cherche Midi".
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00:00 - Europain, 11h-13h, Pascal Praud et vous.
00:07 - Merci de nous rejoindre sur Europain de 11h à 13h.
00:09 Vous écoutez Pascal Praud et vous réagissez au 01-80-20-39-21.
00:14 Et ce matin, Pascal, vous recevez Dominique Rocheteau à l'occasion de la sortie de son livre "Foot sentimental"
00:18 paru hier aux éditions Le Cherche-Midi.
00:21 - Et c'est vrai que dans cette actualité sombre, dramatique, lourde,
00:24 faire un pas de côté, parler d'autre chose peut aussi nous intéresser.
00:28 Bonjour Dominique Rocheteau. - Bonjour Pascal.
00:30 - Et merci d'être avec nous, Jacques Vendroux. - Bonjour.
00:33 - On ne le présente plus, et là, puisque je ne sais pas si Jacques Vendroux,
00:36 il est votre biographe, votre ami, votre confident.
00:40 - Il m'a accompagné pendant toute ma carrière, on s'est connus, je crois que j'avais 17 ans, 18 ans.
00:45 Donc voilà, c'était à l'époque, mais moi je crois que je l'ai toujours.
00:50 - On est toujours amis. - Amis oui, mais supporters des Verts aussi.
00:53 - J'aime bien les Verts.
00:54 - Est-ce que le jeune homme que vous avez connu en 1975
00:58 est le même que l'adulte que vous rencontrez aujourd'hui Jacques Vendroux ?
01:02 - J'espère que non.
01:03 - Il a évidemment évolué sur plein de sujets,
01:06 puisque quand il est arrivé dans le football professionnel,
01:08 c'était un milieu qui était quand même un petit peu étonnant,
01:11 parce qu'il s'est mis à côtoyer quasiment du jour au lendemain
01:15 des garçons comme Revert Herbin, Hervé Revelli, Jean-Michel Larquet.
01:18 - Salif Keïta que j'ai rencontré les trois aînés, qui est mort récemment.
01:22 - Et donc il a évolué avec le temps, mais le fond reste exactement le même.
01:27 C'est-à-dire la fidélité, son approche du football avec ce côté un peu rêveur.
01:34 Il aime la musique, il aime surtout, même si on ne le sait pas, il aime rire,
01:39 il aime faire des blagues, c'est un chambreur,
01:42 c'est quelqu'un qui profite de la vie d'une manière extrêmement positive.
01:46 Je l'ai dit récemment, la chose dont je suis le plus fier,
01:52 mais vraiment dans mes rapports avec Dominique Rocheteau,
01:55 que je connais, c'est vrai, depuis il a 17 ans,
01:58 on a passé une grande partie de notre vie à Saint-Etienne,
02:01 parce qu'à l'époque j'habitais Saint-Etienne.
02:04 - Tu t'entraînais presque avec nous.
02:05 - Je m'entraînais avec eux le lendemain de match, etc.
02:07 - Je rappelle que c'est Dominique Rocheteau qui est l'invité.
02:09 - Non, mais j'en rappelle aussi que...
02:10 - C'est lui qui a essayé de me poser une question.
02:13 - Vous me demandez...
02:14 - Mais comme vous commencez...
02:15 - Vous me demandez...
02:16 - Vous commencez une réponse à Châteaucreux,
02:18 vous allez la terminer à Gare de Lyon.
02:20 - Non, non, non, maintenant on est bon.
02:21 - Je dis simplement, la chose dont je suis le plus fier,
02:24 c'est que son fils et mon fils sont les meilleurs amis du monde
02:27 depuis environ bientôt 30 ans, et ça c'est magique.
02:30 - Mais ils n'ont pas le même âge,
02:31 vous êtes beaucoup plus vieux que Dominique Rocheteau.
02:33 - Je suis un peu plus vieux que Dominique Rocheteau.
02:35 - Bon, il y a un mystère Rocheteau.
02:37 Il est où le mystère ?
02:38 C'est qu'un sportif de haut niveau demande des qualités de compétiteur,
02:43 de pugnacité, de dureté, je veux dire,
02:46 il n'y a pas plus sélectif qu'un vestiaire de football, je trouve.
02:49 - Oui, il y a des compétitions.
02:50 - Et en même temps, vous, vous paraissez effectivement...
02:53 - Je veux pas être un doux rêveur, je veux pas être un idéaliste aussi un peu,
02:57 parce que j'en parle aussi dans mon bouquin.
02:59 - Et un sportif de haut niveau, c'est pas ça ?
03:01 - C'est vrai que je ne suis pas, comment dire, un fervent du micro,
03:06 j'aime bien rester tranquille dans ma campagne,
03:10 mais à côté de ça, je pense que j'étais vraiment un compétiteur, ça c'est sûr,
03:14 un compétiteur, c'est-à-dire qu'à partir du moment où j'entrais sur le terrain,
03:17 là je devenais un compétiteur et j'avais envie de tout casser, j'avais envie de gagner,
03:22 mais c'était à l'intérieur de moi, et je l'exprimais justement sur le terrain.
03:27 Même si parfois, je le dis dans le bouquin,
03:32 mon père me servait beaucoup d'exemples, parce que c'était un très bon joueur,
03:37 et puis son comportement sur le terrain, jamais un carton, lui il n'a jamais pris de carton.
03:41 Et lui il était très calme et tout, moi je suis un faux calme en fait,
03:45 je parais être calme comme ça, mais je suis vraiment un faux calme,
03:49 c'est tout un intérieur, et je préférais,
03:53 et justement j'en parle aussi, parce que je parle un peu de la violence,
03:57 de la violence dans le football, et il m'est arrivé une histoire,
04:02 une petite histoire dont j'en parle, j'en parle à l'âge de 15 ans,
04:05 où je me suis battu avec mon meilleur ami,
04:07 je me suis pas vraiment battu, et ça m'a servi de leçon pour la suite,
04:11 et après j'ai réussi je dirais à prendre sur moi,
04:16 et à me maîtriser, et c'est un peu pour ça aussi,
04:20 j'ai une certaine fierté pour moi à la fin de ma carrière,
04:23 de ne pas avoir pris de carton, enfin beaucoup de carton.
04:26 - Mais c'est vrai qu'on ne vous imagine pas animé par des passions tristes,
04:31 il n'y a pas de méchanceté, il y a parfois des joueurs qui étaient méchants sur un terrain,
04:35 vous dites tout bouillait à l'intérieur, c'est possible,
04:38 mais il y a une élégance dans votre jeu, comme dans votre personnalité,
04:42 que c'est aussi une des raisons pourquoi les gens vous aiment aussi beaucoup,
04:46 vous parlez de violence, d'ailleurs j'ai toujours pensé que la violence
04:49 qui se répand dans l'univers du football relève d'abord et avant tout
04:52 d'un phénomène de société qu'elle le dépasse,
04:54 mais la violence aujourd'hui elle est plus dans les tribunes que sur le terrain,
04:57 j'ai l'impression qu'il faut mieux...
04:59 - La violence était plus à mon époque, parce qu'à mon époque on n'était pas protégé,
05:02 on n'était pas les tacles par derrière, on n'était pas contrôlé,
05:04 quand on allait dans certains stades, les matchs pas tellement médiatisés,
05:09 pas tellement télévisés, à part les grands matchs,
05:11 les matchs de la championnats de France ils n'étaient pas télévisés,
05:13 alors que maintenant tu ne peux plus faire ce que tu veux sur un terrain,
05:18 tout est décortiqué, donc les joueurs sont plus protégés maintenant.
05:23 - Les attaquants, on va en parler peut-être après la pub,
05:27 mais il y a un célèbre match quand Saint-Etienne va jouer à Nîmes,
05:30 quelques jours avant une finale de Coupe d'Europe,
05:32 les Nîmois ont décidé ce jour-là...
05:34 - Qui nous a peut-être coûté la Coupe d'Europe, mais bon, ça on ne le saura jamais.
05:38 - C'est le dernier match avant le match de ligue des champions.
05:41 - Bien sûr, effectivement, et là il y avait une violence sur le terrain
05:44 qu'il n'y a plus aujourd'hui pour les raisons que vous avez dites,
05:47 parce qu'il y a les caméras, parce que les armistes sont plus vigilants, etc.
05:50 - Il est 11h10, nous sommes avec Dominique Rochnot, Géraldine.
05:53 - Oui, Pascal.
05:54 - Vous avez passé une semaine rude comme nous, et dramatique sur le plan de l'actu.
05:58 - Tout à fait.
05:59 - Donc on va essayer ce week-end...
06:00 - D'être un peu plus léger, on l'espère.
06:02 - Exactement, et de pouvoir parler, c'est vrai, d'autres choses,
06:06 c'est ce que nous faisons en ce moment, ce matin, avec ce...
06:08 Alors c'est un très joli titre, "Foot sentimental",
06:11 ça rappelle d'ailleurs, tiens, on pourra peut-être l'écouter, DJ Fab.
06:14 - "Foot sentimental".
06:15 - Exactement, bonjour M. Fabrice.
06:17 - Alors là, je suis comblé, parce qu'on va écouter l'insouciant que j'adore,
06:20 et Dominique Rochnot, moi qui suis fan des Verts depuis tout petit petit,
06:23 là je suis aux ordres, j'ai calé le nœud.
06:25 - Mais vous aviez quel âge ?
06:26 - Là, quel âge ? 11h10.
06:27 - Vous aviez quel âge en 75 ?
06:29 - En 75, j'avais 6 ans.
06:31 - Ah oui !
06:32 - A 10 ans, ouais.
06:33 - Donc vous étiez un fan, vous aviez les poids, c'est clair.
06:36 - C'est le bel âge.
06:37 - Voilà, vous voyez, j'ai même ramené, bon, le disque, Dominique déteste, mais...
06:39 - Oui, alors ne lui passez pas ce disque, parce qu'il déteste cette chanson sur lui,
06:42 mais comme il doit l'entendre depuis 40 ans, j'imagine,
06:46 il n'a peut-être pas envie de l'entendre aujourd'hui.
06:48 - C'est pas ma référence musicale.
06:49 - Exactement, et puis je salue Monsieur Boubou, je ne sais pas si les Verts lui disent quelque chose.
06:53 - Si, si, si, bien sûr !
06:54 - Les Verts à la fin d'une soirée, lui, plutôt.
06:56 - Les Verts à la fin d'une soirée, bien sûr.
06:58 - Bonjour à tous !
06:59 - Vous connaissez Dominique Rochnot, Monsieur Olivier Guenec ?
07:01 - Evidemment, on va tourner, mais quand même !
07:02 - Je demandais à Dominique Rochnot, si vous connaissez, vous, ce qu'il dit.
07:04 - L'inverse, je ne suis pas sûr, mais...
07:05 - Si vous le connaissiez, je pouvais le comprendre. Mais est-ce que vous connaissez Olivier Guenec ?
07:09 - Non, non, non.
07:10 - Alors, Olivier Guenec, il y a quelques génies par génération, et il est à son état.
07:15 - Dans son métier ?
07:16 - Exactement, c'est un jeune journaliste qui, par sa fantaisie, son intelligence et son esprit,
07:21 nous a tellement séduit qu'un peu comme... nous l'avons recruté,
07:25 nous sommes un peu comme Pierre Garonneur à l'époque, nous avons recruté un futur talent.
07:30 - Oh, ben alors, ça, ça me touche, hein !
07:31 - Même un talent d'aujourd'hui, même un, qu'est-ce que vous en pensez, Jacques ?
07:33 - Il y avait un recruteur à Nantes ?
07:34 - Bien sûr !
07:35 - Budzinski ?
07:36 - Robert Budzinski, qui nous a quitté d'ailleurs, Robert Budzinski, cet été,
07:40 et on peut avoir une pensée pour lui.
07:43 - Je vois que le téléphone de Jacques se rabat.
07:45 - Je crois qu'il y a votre téléphone qui vous rabat.
07:46 - Qui est-ce qui vous appelle, Jacques ?
07:47 - Michel Platini.
07:48 - Non !
07:49 - Oh, pas mal !
07:50 - Alors, ça, c'est... alors, 11h12, la pause, et après, on en parle.
07:54 - Voilà, voilà.
07:55 - À tout de suite.
07:56 - 11h13, vous écoutez Pascal Praud sur Europa.
07:58 - Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
08:01 - Il est 11h14, nous sommes avec Dominique Rocheteau, vous entendez cette chanson mythique.
08:12 Jacques Vendroux était en ligne avec Michel Platini, qui nous a regardés, parce qu'on peut le dire,
08:17 on était sur CNews ensemble avec Dominique Rocheteau.
08:19 - Il a regardé, il a trouvé ça très bien.
08:20 - Bon, et...
08:21 - Je lui ai dit, maintenant qu'il se met sur Europe, on nous écoute.
08:23 - Mais il m'aime pas, il m'aime pas beaucoup, Michel.
08:24 - Il vous aime pas beaucoup, parce que, bon, c'est comme ça, c'est la vie.
08:27 - Il m'aime pas beaucoup, j'ai pas bien l'avis de ta jour, je sais que vous n'aime pas beaucoup.
08:30 - Je vais travailler à cette affaire qui vient de vous.
08:32 - Non, mais non, parce qu'il est un peu rancunier, Michel Platini.
08:34 - Non, non, mais on peut passer à autre chose, non ?
08:36 - Bah, moi j'aimerais, mais...
08:37 - Il y a quand même des choses un tout petit peu graves dans la vie, hein.
08:39 - Et je vais vous dire, ça reste quand même le plus grand joueur français de tous les temps.
08:42 - Mais bien sûr !
08:43 - Bon.
08:44 - Avec Dominique Rocheteau.
08:45 - Plus que ça, peut-être.
08:46 - Non, mais c'est vrai, c'est un joueur d'exception.
08:48 - Je suis un peu intentionnel.
08:49 - Alors, surprise !
08:50 Mais on dit pas qui c'est.
08:52 On a quelqu'un au téléphone.
08:53 On a une surrrrprise !
08:55 Mais...
08:56 - Tu penses que ça va être une bonne surprise ?
08:57 - Je pense que ça va être une bonne surprise,
08:59 mais je pense que vous allez reconnaître immédiatement votre voix.
09:02 Bonjour, invité Mystère.
09:04 - Bonjour, bonjour.
09:06 - Oh, bah oui, je reconnais tout de suite.
09:08 Je reconnais tout de suite.
09:10 Je reconnais l'accent.
09:12 Bonjour, bonjour, monsieur Larké.
09:15 - Bonjour, monsieur Propascal.
09:17 - Propascal, parce que Thierry Roland m'appelait Propascal.
09:19 Donc Jean-Michel fait pareil.
09:20 Il dit "Ah, bonjour Propascal, comment allez-vous ?"
09:22 - Salut Jean-Michel.
09:23 - Bon, Jean-Michel, racontez-moi, parce que vous êtes déjà en place,
09:26 quand Dominique Rocheteau arrive en 70-71,
09:29 vous arrivez en quelle année à Saint-Etienne ?
09:31 - Oui, la saison 70-71.
09:33 - Bon, Jean-Michel est déjà là.
09:34 - Oui, j'arrive en même temps que Doudou, Gérard Janvion et Dominique Battenay.
09:37 - Bon, Jean-Michel, lui, a quelques années de plus que vous.
09:40 - Ah bah oui, oui, oui.
09:41 - Il est déjà le taulier.
09:42 - Ah, c'est le taulier, là.
09:45 - En tout cas, de cette équipe.
09:46 Dites-moi comment les premières fois,
09:48 parce que parfois, à cette époque-là, vous savez, les joueurs,
09:50 je ne sais pas si ça se fait toujours,
09:51 allaient voir la troisième division.
09:53 Les pros allaient voir la troisième division.
09:54 Ils s'intéressaient à ceux qui allaient monter d'un cran.
09:58 Dites-moi comment ça se passe
10:00 et les premiers souvenirs que vous avez avec Dominique, Jean-Michel.
10:04 - On n'allait pas seulement voir la troisième division, Pascal.
10:08 On jouait en troisième division, les joueurs pros.
10:11 Les joueurs pros qui n'étaient pas sur la feuille de match,
10:15 parce que la feuille de match, on arrêtait à 12 ou 13 joueurs à l'époque.
10:19 Et donc, les pros qui ne jouaient pas en première division,
10:23 jouaient régulièrement en amateur, à ce titre-là d'ailleurs.
10:28 - Ou les pros qui revenaient de l'ésure.
10:31 - Oui, tout le monde jouait en ce qu'on appelait les grands amateurs,
10:36 en championnat de France amateur, troisième division.
10:40 Et Dominique en faisait partie, avec les joueurs qu'il a cités.
10:45 Et puis, on avait des relations particulières, parce qu'à l'époque,
10:50 à l'époque où c'était mieux avant, Pascal,
10:54 et bien régulièrement, je dirais même de manière générale,
11:01 les gamins, les jeunes qui étaient au centre de formation,
11:06 s'entraînaient régulièrement avec les pros.
11:10 C'était un groupe unique, où à l'époque, Robert Herbin et Robert Philippe,
11:17 qui étaient l'entraîneur de CFA, menaient une séance commune pour les pros et pour la CFA.
11:24 À ce titre-là, c'était fabuleux, parce que je pense que Dominique
11:28 s'est nourri de quelques anciens villageois.
11:32 J'ai eu la chance de croiser Salif Keïta, qui était pour moi un joueur exceptionnel.
11:38 - Et donc les premiers souvenirs, lorsque vous le voyez la première fois sur un terrain,
11:42 vous le découvrez, vous dites "celui-là, ça va être un très grand joueur" ?
11:45 - Non, pas du tout.
11:47 Alors, ma grande surprise, Dominique revient au début de la saison 74-75.
11:56 - Jean-Michel, tu sais que j'étais au Patailles Rouges,
11:59 j'ai voulu aller jusqu'au bac, d'ailleurs comme toi, qui as fait des études.
12:04 Ce qui faisait que je ne m'entraînais pas trop avec les pros,
12:07 je m'entraînais le soir avec des amateurs, avec Robert Philippe.
12:10 Et c'est vrai que là, j'ai perdu peut-être deux années.
12:12 - C'est une autre époque, c'est-à-dire, vous dites "ah bah oui, j'ai le bac quand même à faire,
12:15 passe ton bac d'abord", et puis je m'entraînais le soir, c'est tellement une autre époque.
12:20 - À ce titre-là, on a beaucoup, beaucoup, beaucoup de points communs avec Dominique,
12:24 sur notre éducation, sur la qualité de nos parents.
12:31 On a beaucoup de points communs, la seule différence, c'est que lui s'intéresse au cinéma et à la musique.
12:36 Je suis un peu hermétique, moi, de ce côté-là.
12:40 Et pour en revenir à Dominique, alors Pascal, je vais te raconter une chose.
12:44 On faisait des matchs amicaux internationaux en début de saison.
12:49 Et je me souviens d'un match qu'on avait fait contre Leeds, Leeds United,
12:54 qui était à l'époque une grande équipe anglaise avec beaucoup de coursiers dedans,
13:01 des garçons comme Lory Mur, par exemple, que plus personne ne connaît.
13:05 Ils avaient même...
13:07 - Il était immense, Lory Mur, je m'en souviens très bien, il faisait 1m90.
13:12 - Ça, c'est féré, on est...
13:14 - Mais parce que je m'en souviens de Lory Mur, c'est la finale Bayern Leeds en 1975.
13:18 - Au Parc des Princes.
13:19 - Au Parc des Princes, ils ont tout cassé, donc je m'en souviens bien.
13:22 - Au Parc des Princes.
13:24 Et donc, Pascal... J'allais lire "Pascal joue", non, je n'y ai pas...
13:29 - Moi, je ne jouais pas à ça, d'autant mieux.
13:31 - Donc Dominique joue ce match-là, et j'ai rarement vu un jeune.
13:38 C'était plutôt un dribbler, Dominique.
13:42 Ce jour-là, il avait continué de dribbler l'arrière-gauche de Leeds et de le ridiculiser.
13:50 Et en plus, il avait marqué 2 buts fabuleux, donc une frappe du droit en plein Lucan.
13:54 Je me dis, mais d'où sort ce mec-là de kisser ces phénomènes-là ?
13:58 Et Dominique a fait sa carrière là-dessus, sur ses qualités de dribbler.
14:05 - Et Jean-Michel, quelques semaines après, on jouait ensemble en équipe de France.
14:09 - En équipe de France, absolument.
14:10 - Contre le Real de Madrid.
14:11 - Merci.
14:12 - Je pense que...
14:13 - Voilà.
14:14 - Merci Jean-Michel Larket, on va marquer une nouvelle pause.
14:17 Et c'est toujours un plaisir, puisque nous avons...
14:19 - Vous avez bien morflé tous les deux, là.
14:21 - Mais non, mais forcément, mes jeunes années sont liées à vous et à Thierry,
14:27 puisque je voyageais avec vous, j'étais l'homme du terrain.
14:31 À l'époque où nous partions pour un match le mercredi soir,
14:34 on partait quasiment le dimanche soir avec Thierry Roland, pour ne pas être en retard.
14:38 C'était une autre époque, où le lundi, le mardi, il fallait trouver des Italiens dans toutes les villes.
14:44 Thierry ne sortait pas de sa chambre, mais il expliquait qu'il fallait être présent trois jours avant.
14:48 - Il continue dans les pires roues.
14:50 - Un jour, on est partis en Albanie avec Thierry, il avait amené du foie gras,
14:55 et on dînait, je m'en souviens très bien, on dînait dans sa chambre.
14:58 Donc voilà, c'est vrai que c'est des souvenirs qu'on a souvent à compter.
15:02 Merci en tout cas Jean-Michel.
15:03 - Merci toujours.
15:04 - On vous fait vraiment des gros bisous.
15:05 - Le générique de Jacques, il a le bonjour de Louis.
15:08 - Vous savez que ce n'est pas Louis Mariano qui chante, en fait, c'est une parodie de Louis Mariano.
15:13 Moi j'ai longtemps cru que c'était Louis Mariano.
15:15 Oui, oui, on m'appelle le chevalier blanc, c'est une parodie, mais ce n'est pas de Louis Mariano.
15:19 Mais c'est effectivement le générique de Vendredi Vendroux, qu'on met sur une autre antenne.
15:23 Merci Jean-Michel, on vous embrasse.
15:25 Il est 11h22, on est avec Dominique Rocheteau encore pendant quelques minutes,
15:28 et on va parler de foot sentimental, et un peu d'Alain Souchon.
15:32 Et si vous voulez poser vos questions à Dominique Rocheteau, vous composez le 01 80 20 39 21,
15:38 c'est Pascal Prohevo sur Europe 1.
15:40 Pour réagir et donner votre avis sur Europe 1, rendez-vous sur la page Facebook de Pascal Prohevo.
15:45 Pourquoi foot sentimental ? Parce que Dominique Rocheteau est avec nous et qu'il publie Foot Sentimental.
15:57 Pourquoi le titre ?
15:58 A la fin du bouquin, je cherchais un titre, on cherchait un titre, la maison d'édition,
16:04 et ça m'est venu parce que je voulais un titre qui avait un rapport avec la musique,
16:09 parce que je parle un peu de musique dans le bouquin, et ça m'est venu naturellement.
16:13 Ça m'est venu naturellement, c'est un foot sentimental, parce que moi j'aime bien Souchon,
16:17 et j'aime bien le personnage aussi, et je trouve que ça colle bien au bouquin,
16:25 ça colle bien avec tout ce qui est dit dans le livre.
16:28 On a souvent des supporters et des auditeurs en tout cas qui sont avec nous
16:33 et qui interviennent entre 11h et 13h parce que c'est un peu le principe de cette émission extrêmement interactive,
16:38 et on a Laurent, bonjour Laurent !
16:40 Bonjour !
16:41 Laurent, vous êtes Stéphanois ?
16:44 Je suis Stéphanois, oui, Stéphanois supporter des Verts, depuis quasi l'origine,
16:50 puisque c'est la grande mission familiale.
16:53 C'est loin alors !
16:56 Oui, c'est loin.
16:57 Quel est votre premier match ?
16:59 Dominique, j'ai grandi dans un endroit que vous connaissez qui s'appelle Saint-Léon,
17:04 ça doit vous parler.
17:06 Ça me parle, ça me parle, ça parle à Jacossy.
17:08 Oui, ça parle à Jacossy, voilà.
17:10 Donc moi j'ai grandi dans ce village-là, voilà, par exemple, notamment.
17:17 Donc je suis Stéphanois depuis l'origine, même si je n'y ai pas toujours vécu,
17:22 et l'origine, alors curieusement, mon premier rapport au Vert,
17:28 il date, je devais avoir une dizaine d'années,
17:31 mais le premier match que j'ai vu à Geoffroy Richard, c'était France-Yougoslavie pour l'Euro.
17:36 Ah, c'est les années 80 !
17:38 Donc vous n'avez pas connu la fin des années 70, la grande période ?
17:43 Alors, comme disait Pasco, on va tordre le cou à un canard,
17:47 j'avais 6 ans en 76, donc non, je n'ai pas connu,
17:50 je n'ai pas connu, je n'ai pas connu en tant que spectateur au stade cette période-là,
17:54 je l'ai connu, excusez-moi, c'est un petit peu drôle, je suis dans un aéroport,
17:57 mais par contre, quand on grandit à Saint-Etienne dans cette époque-là,
18:02 on ne peut pas y échapper en fait,
18:04 on ne peut pas y échapper parce que ça occupe la place médiatique,
18:07 ça occupe les discussions familiales, ça occupe la lecture du journal le dimanche,
18:11 ça occupe une grande partie des discussions.
18:13 Et une question peut-être Laurent, une question pour Dominique.
18:16 Aujourd'hui, si j'avais une question, j'en ai plein,
18:20 mais la question que je me pose vraiment aujourd'hui,
18:23 parce que moi je suis toujours supporter actif,
18:26 je vais au stade, je suis abonné,
18:28 et Dominique, il fait partie de ces anciens verts iconiques,
18:33 ceux qui ont connu le meilleur,
18:35 il a une très belle image à Saint-Etienne,
18:38 mais après il a connu aussi des périodes moins fastes avec le club en tant que dirigeant.
18:43 - Non, non, non, j'ai connu la période Christophe Galtier,
18:47 où on jouait au Coupe d'Europe,
18:49 parce que moi j'accompagnais Christophe pendant 7-8 ans,
18:52 et je n'ai pas connu la période ensuite.
18:56 - Oui, mais sans faire refonce à cette période-là,
19:00 - Oui, c'est pas la période des années 70, je suis d'accord, mais de toute façon...
19:04 - C'est pas le foot dominant, c'est-à-dire que la période Christophe Galtier
19:07 a été effectivement sur les 20 dernières années.
19:10 Et bien justement, elle arrive, la question c'est,
19:13 quel regard Dominique Rocheteau aujourd'hui, avec un peu de recul,
19:16 porte sur le Saint-Etienne d'aujourd'hui ?
19:18 - Eh bien il va répondre après la pause, figurez-vous,
19:20 parce que la question était plus longue que prévue,
19:23 donc la pause arrive, à tout de suite.
19:25 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Fraud sur Europe 1.
19:28 Le 019-202921, c'est le numéro que vous composez
19:33 pour joindre Pascal Fraud de 11h à 13h sur Europe 1,
19:35 et pour poser vos questions à notre invité ce matin,
19:37 Dominique Rocheteau, comme Laurent, qui est avec nous en ligne, Pascal.
19:40 - Et la question de Laurent, c'est, quel regard vous portez
19:43 aujourd'hui sur Saint-Etienne, et ce que Saint-Etienne peut reverdir ?
19:46 - Un regard de supporter.
19:48 Quand je regarde les matchs, je ne suis pas vraiment supporter,
19:51 je regarde avec un oeil d'ancien joueur, je regarde le jeu.
19:55 Mais Saint-Etienne, je suis obligé de regarder avec un regard de supporter,
19:59 je suis un peu stressé, parce que c'est vraiment mon club,
20:03 et parfois c'est un peu difficile, je ne rentre pas un match,
20:06 c'est un peu difficile.
20:08 Et donc je suis ça de loin maintenant, bien sûr,
20:12 et je souhaite, comme tous les supporters, une remontée rapide en Ligue 1,
20:16 parce que c'est un club qui doit être en Ligue 1.
20:18 - Mais évidemment, avec la prudentielle qui est extraordinaire.
20:21 Aujourd'hui, dans la rue, quand les gens vous croisent,
20:24 on vous parle davantage de Saint-Etienne ou de Paris ?
20:27 - Saint-Etienne.
20:29 Bon, à Paris, on me parle de Paris quand même.
20:31 - Non, mais vous avez marqué sans but, vous avez été longtemps
20:33 le meilleur buteur du Paris Saint-Germain.
20:35 - Oui, sans but, oui, et puis, premier titre de champion de France,
20:38 deux Coupes de France, enfin bon.
20:40 Des matchs quand même, par exemple, de PSG-Juventus,
20:45 avec la grande équipe de Juventus, avec Michel Platini.
20:48 Enfin voilà, mais c'est Saint-Etienne, qui ressort toujours,
20:52 c'est l'ange vert, c'est voilà.
20:54 - Et aujourd'hui, votre actualité, Dominique,
20:57 le monde du football, professionnel, est-ce que c'est terminé ?
21:01 - Non, je n'ai aucune activité dans le monde professionnel,
21:03 je fais l'activité au niveau des... - Vous avez longtemps été manager ?
21:05 - Oui, avec Saint-Etienne. - Mais c'est terminé ?
21:07 - J'ai créé des stages pour les enfants, pour les jeunes,
21:11 l'été à Royan, voilà.
21:14 - Bon, c'est une autre génération, avec d'autres codes,
21:16 je ne sais pas si... comment vous voyez l'évolution du football,
21:19 l'évolution financière, vous en parlez beaucoup,
21:22 l'évolution des mentalités, c'est vrai que c'est un autre monde,
21:25 ça ne veut pas dire que c'était mieux avant ou pas,
21:27 mais ça n'a plus rien à voir forcément avec ce monde
21:30 que vous avez connu, lorsque vous racontez que vous passiez
21:32 votre bac et que vous entraîniez le soir
21:34 pour pouvoir jouer en pro,
21:37 bon, c'est un autre monde.
21:39 - Oui, et puis maintenant je sélectionne mes maths,
21:42 parce que c'est trop de football parfois, c'est un peu...
21:46 et bon, je parle aussi de l'argent, parce qu'il faut parler
21:49 de l'argent dans le football, c'est l'évolution.
21:51 Alors c'est bien, c'est les droits de télé,
21:53 qui ont changé, c'est beaucoup de choses qui ont changé,
21:55 mais moi je m'intéresse plus maintenant au football de...
21:59 - Je ne vous aime pas, il est arrivé avec...
22:02 - Bonjour !
22:04 - Monsieur Robou, quand est-ce que vous arrêtez votre carrière ?
22:07 - J'ai une pensée pour Bernard.
22:09 - Avec un maillot de doigt, il faut le dire !
22:11 - En quelle année, Dominique, vous arrêtez votre carrière
22:13 avec Toulouse ou le Paris Saint-Germain ?
22:15 Avec le Paris Saint-Germain, c'est en quelle année
22:17 que vous quittez le PSG ?
22:18 - 87, puis à Toulouse, 89.
22:20 - Est-ce que vous vous souvenez de votre dernier salaire
22:24 en 1987 ? Vous êtes un des...
22:26 - Je me souviens de mon premier salaire, 800 euros à Saint-Etienne.
22:29 - 800 francs, donc c'est-à-dire 100 euros.
22:33 Non mais le dernier salaire en 1987, c'est que...
22:36 - Alors, que je ne dise pas de bêtises en euros,
22:38 on est en euros, je vous en prie.
22:40 - Dites-le en francs, parce que là vous devez vous souvenir.
22:43 - Oui, il faut se souvenir.
22:44 Je dirais, allez, 120, 130 dans ces eaux-là.
22:48 - Donc c'est 15 000 euros, 15 000, 20 000 euros.
22:51 Donc c'est intéressant de voir, même si c'était en 85, 86,
22:54 mais ce n'est pas si loin finalement.
22:56 - Et encore, ça avait monté les salaires, parce qu'il y avait l'arrivée de la gardière,
22:58 l'arrivée de tapis, les salaires avaient monté.
23:00 - Oui, parce qu'en 86, 87, il y a des gens, par exemple,
23:02 José Touré, qui est le joueur le mieux payé à l'époque,
23:07 il y a un contrat de fou, Bordeaux va le payer 1 million de francs.
23:10 C'est-à-dire 150 000 euros.
23:12 Et déjà, c'était une somme considérable à l'époque.
23:15 - Et après, il part à Monaco pour 300 000 euros.
23:18 À l'époque.
23:19 - 300 000 euros par...
23:20 - 300 000 francs.
23:22 - 300 000 francs, pardon.
23:24 - Mais non, 300 000 francs, il avait déjà 1 million de francs, je vous dis, à Bordeaux.
23:27 - Il a triplé, il a doublé son salaire quand il quitte Bordeaux pour aller à Monaco.
23:30 - On est en francs là encore.
23:32 - Là, on est en francs, 86, puisque c'est 2 000 1 l'euro.
23:35 Bon, vous êtes venus, monsieur Boubou, d'abord on va remercier Dominique Rocheteau,
23:38 mais venir dans ce studio avec un maillot de Lyon...
23:41 - Avec un maillot de Lyon ! Oh, ça va !
23:43 - Moi, ça me rappelle des bons souvenirs, puisqu'on a souvent gagné contre Lyon à cette époque.
23:46 - Mais à l'époque, le derby, il n'y avait pas photo, quoi.
23:48 Je crois que c'est André Rochet qui avait dit "on verra toujours"...
23:51 Roger Rochet, pardon, qui avait dit "on verra toujours les Lyonnais dans le rétroviseur".
23:55 - Non, il disait "Lyon, c'est la banlieue de cet été".
23:57 - Lyon est la banlieue de cet été.
23:59 - On m'a un petit peu forcé à le mettre, en fait.
24:01 On m'a dit "allez, vas-y, mets-le, mets-le en face de Dominique".
24:03 - Le fameux monsieur Boubou.
24:04 - Ah oui, on m'a envoyé au front.
24:05 - Vous jouez au foot ?
24:06 - Oui, mais très mal.
24:07 Tout le temps sur le banc, donc je ne sais pas si je peux vraiment en parler.
24:10 - Non mais c'est vrai, vous jouiez plutôt devant, plutôt derrière ?
24:13 - Plutôt devant, mais les cinq dernières minutes.
24:15 Donc ça ne vaut pas vraiment le coup.
24:16 - Mais vous avez joué dans un club, vous avez été licencié.
24:18 - Oui, j'ai été licencié.
24:19 - Ah oui, quand même.
24:20 Donc il y avait une petite activité sportive.
24:22 - Oui, quand même, voilà.
24:23 On se bougeait un petit peu, comme vous d'ailleurs.
24:24 Vous avez un passé footballistique ?
24:25 - Moi, je jouais...
24:26 - Et Poussin, non ?
24:27 - Poussin, oui.
24:28 - Non mais c'est ça, vous étiez en Poussin un jour.
24:30 - Justement, Pascal, il y a un mystère.
24:32 Quel poste vous avez joué ?
24:33 - Mais...
24:34 - Non mais il y a un mystère, parce que dans les archives de Nantes, il y a une licence ou deux, mais on n'a pas les preuves.
24:39 - Mais je jouais défenseur, je jouais numéro 5.
24:42 - Ah oui, libéraux, on disait à l'école.
24:44 - Sur le Beckenbauer, de Christian Lopez, d'Henri Michel.
24:47 - J'étais assez lent, moi.
24:49 C'est ça mon problème, j'étais assez lent.
24:51 Bon, allez-y.
24:52 - Oui, dites-moi, c'est une sorte de l'illianture.
24:54 - Oui, jouez.
24:55 - Oui, Pascal ?
24:56 - Comment s'appelait votre club, dis-je ?
24:57 - Euh...
24:58 Attendez, comment il s'appelait ?
24:59 - Oui, je ne sais plus.
25:00 - L'US Chotani.
25:02 - L'US Chotani.
25:03 - Ça sent bien le terroir.
25:04 - Qu'est-ce qu'on nous a dit sur Dominique Rocheteau ?
25:06 - Merci pour la question.
25:07 Pour Yves, Dominique Rocheteau, c'était le vrai football, pas celui des boucles d'oreilles et des coupes de cheveux roses.
25:12 Pour Anne, c'est une époque que Saint-Etienne ne retrouvera plus jamais.
25:16 Et on termine avec Henri, quel plaisir d'écouter Jean-Michel Larcher.
25:19 - Mais c'est vrai que vous avez marqué, vous êtes dans le cœur des Français, doublement.
25:24 Évidemment avec Saint-Etienne et cette épopée incroyable, même on pourrait dire triplement, avec l'équipe de France, bien sûr.
25:29 Parce que la Coupe du Monde 82 et 86, c'est des moments magiques.
25:34 On a adoré ce football-là.
25:36 Moi j'ai adoré le football de Platini, j'ai adoré cette équipe de France-là.
25:39 - C'est ce fameux match France-Brésil.
25:41 - Exactement, France-Brésil qui est un des plus grands matchs qu'on a vus.
25:46 DJ Fab me dit qu'on a un extrait de quoi ?
25:49 - Oui, on a un extrait après le match de Séville, le fameux contre l'Allemagne.
25:53 On a la réaction de Michel Platini recueilli par Eugène Saccomano.
25:57 - Quel est le ressentiment profond après ce match Michel ?
26:00 - Je crois qu'on l'a très mauvaise je crois.
26:02 Parce que quand on mène 3-1, Clavis s'oublie de cifrer deux fois de suite sur nous.
26:05 Et qu'on prend le but juste avant la fin de la première mi-tournée de prolongation.
26:09 Je crois que c'est le tournoi du match et là vraiment on est écœurés.
26:12 Je vous assure, on avait mauvaise habitude, je suis assez fataliste.
26:15 Je suis bon perdant mais là non.
26:16 - Ça va être difficile pour essayer de se remotiver pour la troisième place ?
26:20 - On s'en fout, je pense la troisième ou la quatrième place.
26:22 C'était la première ou la seconde qui nous importait, surtout qu'on avait le match en main.
26:25 - Michel Hidalgo racontait qu'il était obligé de prendre les joueurs qui pleuraient sur le banc de douche pour les amener à la douche.
26:32 Je ne sais pas si c'était votre cas ce soir-là ?
26:34 - Non, je n'en parle pas aussi dans mon bouquin.
26:36 Moi je pleure pour des petites choses anecdotiques.
26:41 Et puis pour des choses importantes, je ne sais pas.
26:44 Mais chacun réagit quand même.
26:47 Mais ce jour-là, bien sûr, je me rappelle de Jean Tiguena qui était effondré.
26:53 Et je me souviens surtout, ça c'est le vestiaire après,
26:57 mais surtout qu'on avait croisé les Allemands après,
27:00 parce que nous on partait pour le match de la troisième place,
27:03 et eux ils partaient pour la finale à Madrid.
27:05 On les avait croisés à l'aéroport.
27:07 Ils ont été tous vraiment hyper déçus et tout.
27:10 Et eux ils étaient passés devant nous comme ça, un peu en outoisant, et ça avait été un peu dur.
27:16 - Merci Dominique Rocheteau, merci cher Jacques.
27:20 - Merci mon ami.
27:21 - Ça fait un plaisir. Ce soir il y a du sport avec vous ?
27:23 - 20h, 21h, le sudo des légendes.
27:25 - Vous serez où ce soir ? Vous serez ici ?
27:27 - On est en studio.
27:28 - Parce que ce soir, moi je fais ma grande rentrée, comme disait Thierry Horgan.
27:30 - Oui, on va parler du rugby avec Cédric Chasseur.
27:32 - Au Stade de France. Thierry disait ça, je fais ma grande rentrée ce soir, on parle avec les princes.
27:36 - Donc on va parler de rugby, bien sûr que la première des deux finales.
27:38 - Ah vous y allez ?
27:39 - Oui.
27:40 - Vous avez de la chance ?
27:41 - Oui.
27:42 - Vous avez un parking ?
27:43 - On va avoir un parking.
27:44 - Ça je ne vais pas jouer.
27:45 - On va faire une petite galère.
27:46 - On va avoir un parking pour aller ce soir.
27:48 - Oui mais il n'y a pas l'équipe de France, donc ça va être plus tranquille, non ?
27:51 - Le stade il est plein, je pense.
27:52 - Oui mais les Argentins ne viennent pas en voiture, j'imagine, et les joueurs de Nouvelle-Guelande ne viennent pas.
27:57 - Je vous conseille, Pascal, de téléphoner au président de la Fédération française de rugby s'il peut vous donner un P1.
28:03 - Voilà, c'est par rapport à votre sécurité.
28:05 - On fait ce qu'on vous attend lundi.
28:09 - Vous êtes gentil de me souhaiter du bon temps.
28:12 - En tout cas c'est un plaisir, vous savez le plaisir que j'ai avec vous, que vous veniez régulièrement nous voir, cher Jacques,
28:19 - et de parler de ces années-là qui nous ont tant aimé. Nous nous sommes tant aimés.
28:23 - Vous savez que Jacques Vendroux c'est mon fond d'écran, Pascal, dans mon bureau ?
28:26 - Vous le savez ça ?
28:27 - Tout le monde me demande "mais pourquoi, pourquoi, pourquoi ?"
28:29 - Non mais vous êtes mon fond d'écran, Jacques.
28:31 - Parce que j'aimerais être Jacques Vendroux plus tard.
28:33 - C'est vrai, c'est un rêve.
28:34 - Oui, c'est vrai, il est authentique.
28:37 - Il ne triche pas, Dominique.
28:40 - Dominique est très étonnée, mais il y a quand même deux infirmiers qui tous les jours le reprennent.
28:45 - C'est une icône.
28:47 - Mais c'est vrai que vous avez ce costume qu'a Gio Pecci dans les Affranchis,
28:52 - que vous aviez ce jour-là pour les photos sur Europe 1,
28:56 - qui est très beau, mais qui est un peu typé, et je confirme, effectivement...
29:00 - J'adore ce genre de costume, Marie.
29:01 - Ah bien sûr, il vous va très bien.
29:04 - On rappelle peut-être le livre de Dominique Rocheteau, "Foot sentimental",
29:09 - paru hier aux éditions Le Cherche-Midi.
29:11 - Eh bien merci beaucoup, merci à Dominique.