Comment expliquer qu'un Français sur deux n'ait pas confiance dans la justice ?

  • l’année dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il revient avec les auditeurs sur un sondage CSA qui indique qu'un Français sur deux n'a pas confiance dans la justice de ce pays.

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Transcript
00:00 - En revanche, le couple de la fierté Saint-Aubin qui a été condamné par la justice pour avoir recueilli et élevé deux marcassins,
00:05 leur mère avait été tuée durant une partie de chasse. Est-ce qu'on pourrait les contacter, ces personnes ?
00:10 Moi je trouve que ça serait bien.
00:11 - Oui, moi je veux bien, il n'y a pas de soucis. Je vais me mettre au travail.
00:14 - Bah oui.
00:15 - Il serait temps.
00:16 - Il est 11h05. Je pensais que vous auriez eu l'idée tout seul.
00:19 - Oui, non, pas forcément, mais je vais le faire.
00:21 - Il faut que je fasse tout dans cette édition.
00:23 - Bonjour M. Olivier Guenec.
00:26 - Bonjour à tous. Ça va ?
00:27 - Comment ça va ?
00:28 - Magnifique, quand je vous vois comme ça, en pleine forme, ça me fait plaisir.
00:31 - En pleine forme, je n'irais pas jusque là.
00:32 - Non, je rigolais, c'était ironique.
00:34 - Plus d'un Français sur deux ne fait pas confiance à la justice, résultat d'un sondage de l'Institut CSA pour CNews.
00:40 Est-ce votre cas ? Comment en est-on arrivé là ? Êtes-vous méfiant à chaque décision ?
00:44 Les prises de position de syndicats, notamment de la magistrature, après l'attaque du Bas-Lac-Répols par des jeunes d'un quartier
00:50 et la mort de Thomas, les prénoms des agresseurs déplacés en garde à vue ne sont pas sortis tout de suite.
00:55 Je vous propose peut-être d'écouter Robert Ménard sur ce sujet.
00:58 - Pour l'instant, le refus pendant près d'une semaine de donner les prénoms de peur, d'alimenter et tout ça,
01:05 ne m'incite pas à une grande confiance.
01:07 J'espère, je ne connais pas le magistrat, je ne vais pas parler d'un dossier que je ne connais pas,
01:11 mais enfin quand vous le dites, il y a neuf personnes qui parlent, oui, on va planter des blancs, six...
01:16 Écoutez, une seconde, juste le bon sens, si le type avait dit on va planter des noirs,
01:21 est-ce que quelqu'un aurait hésité à dire que c'est à propos raciste ?
01:26 Si c'était à propos de la personne, on aurait dit c'est scandaleux et tout.
01:29 - Bon, ce n'est pas faux me semble-t-il ce que dit M. Robert Ménard.
01:33 Alors, il y a également l'affaire du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti,
01:37 il a été jugé pour prise illégale d'intérêt, il a été déclaré non coupable
01:40 et il a été relaxé hier par la Cour de justice de la République.
01:43 Écoutez ce qu'il disait hier soir sur France 2.
01:45 - Moi, je veux tourner la page, même si c'était quelque chose de douloureux,
01:49 je veux reprendre le cours ordinaire de mon travail,
01:51 c'est la raison d'ailleurs pour laquelle je suis resté après la décision au Palais de l'Elysée
01:55 pour rencontrer le président de la République.
01:57 - Nous allons pouvoir commencer le débat avec les auditeurs et notamment Audrey.
02:02 Bonjour Audrey, vous nous appelez d'où ?
02:04 - Bonjour Pascal, je vous adore. Je vous appelle de Lyon.
02:08 - D'abord, on a une pensée pour Gérard Collomb,
02:11 parce que j'imagine que c'est un maire que vous avez beaucoup aimé,
02:14 peut-être avez-vous voté pour lui, mais en tout cas il faisait l'unanimité
02:17 par l'homme qu'il était et c'est important au-delà de l'aspect politique
02:21 d'être un homme de qualité, un homme bienveillant
02:25 et un homme qui aura su être aimé de tous les Lyonnais.
02:29 - Tout à fait, et on apprécie aussi que ces dernières paroles à l'Elysée
02:35 aient été médiatisées, puisque finalement elles sont retentissantes dans l'actualité.
02:39 - Vous voulez dire côte à côte et face à face ?
02:42 - Tout à fait.
02:44 - Sur la justice, quel est votre sentiment Audrey ?
02:47 - Déjà, merci de nous permettre de nous exprimer, nous la majorité silencieuse,
02:54 à ce sujet, puisque de toute façon, quand on regarde les autres médias,
02:58 c'est toujours le même discours qui nous est donné.
03:01 Moi ce que je voudrais dire, c'est forcément qu'il y a de la méfiance générale,
03:07 puisque quand on regarde les médias aujourd'hui,
03:10 ou quand on regarde ce qui se passe dans l'actualité,
03:13 que ce soit le sénateur Joël Guerriot, lui aussi soupçonné d'avoir drogué une débutée,
03:16 on se demande comment ça se fait qu'il soit au pouvoir,
03:19 il n'y a pas des tests tous les ans comme à la CNTF.
03:22 Quand on parle effectivement de l'affaire Thomas,
03:25 la justice qui est censée être juste dans la justesse,
03:28 aujourd'hui on a l'impression qu'elle est politisée selon les intérêts propres,
03:32 et j'ai l'impression, de ce que je suis en train de voir,
03:36 qu'elle est soumise à la tyrannie d'atmosphère, soumise aux pas de vagues.
03:40 On sait qu'il ne s'impose pas à l'ultra-gauche,
03:43 parce qu'elle est plus en cline à faire le chaos dans la rue,
03:46 donc c'est toujours les mêmes qui se tiennent à carreau.
03:49 Et avant qu'on me tague de quoi que ce soit, je tiens à préciser que je votais Écolo.
03:52 – Non mais j'entends ce que vous dites, parce que vous traduisez
03:55 un sentiment qui est ressenti par beaucoup,
03:59 et c'est vrai que c'est très bien que la justice ait été très forte
04:04 sur ce qui s'est passé avec les manifestations d'ultra-droite,
04:08 mais certains ont eu le sentiment que la main était plus lourde
04:12 avec ces militants de l'ultra-droite qu'elle ne l'avait été,
04:16 par exemple avec les émeutiers du mois de juin dernier.
04:20 – C'est normal, tout à fait, et moi je me sens totalement abandonnée
04:24 par l'État et par la justice sur plein de sujets,
04:27 je suis une femme, j'habite à Lyon, il y a l'insécurité qui monte, etc.
04:30 Mais ce qu'on voit c'est qu'effectivement, on a l'impression
04:33 qu'est en place une justice un peu tyrannique,
04:36 qui va être forte avec les faibles et faible avec les forts.
04:39 Alors on nous parle tout le temps d'ultra-méga-droite,
04:43 mais on ne nous parle jamais d'ultra-gauche,
04:46 et il faut savoir que dans les faits, c'est eux qui commencent
04:50 à avoir des actions fascistes tout simplement,
04:53 c'est-à-dire qu'ils nous donnent de l'eau en permanence avec la violence,
04:57 si on n'est pas d'accord avec eux, ils nous insultent,
04:59 comme ça, à part eux, ils n'avaient jamais de compassion
05:01 pour les migrants, pour les injustices, sauf qu'ils choisissent bien les sujets.
05:05 Les hommes blancs n'ont pas ce privilège,
05:07 quand on parle des insécurités, je suis une femme, je sais de quoi je parle.
05:10 - Vous avez quel âge Audrey ?
05:12 - J'ai 30 ans.
05:13 - Et quand vous dites que vous vous sentez abandonnée par la justice,
05:17 est-ce qu'il vous est arrivé d'être agressée dans la rue ces derniers temps ?
05:24 Ou est-ce qu'il s'est passé quelque chose qui tombait sous le coup de la loi ?
05:28 - Permettez-moi ce petit ritus, chez moi c'est au quotidien.
05:33 J'ai même écrit à la mairesse de mon arrondissement à Lyon,
05:38 je n'ai jamais reçu une seule réponse.
05:41 Je leur parle de ces agressions, d'harcèlement qui sont au quotidien,
05:46 de ces violences gratuites.
05:48 - Mais par exemple ?
05:50 - Par exemple, c'est toujours, pardon, là je vais dire quelque chose qui ne plaît pas,
05:55 mais c'est toujours le même type de personnes qui viennent nous siffler.
05:59 En plus, ils ont un nouveau moyen de nous harceler,
06:03 c'est-à-dire qu'on marche dans la rue, on marche tout droit,
06:06 ils marchent devant nous, donc on va s'écarter,
06:08 ils vont s'écarter pour qu'ils nous rentrent dedans.
06:10 Ça c'est ce genre de micro-agressions qu'on vit tous les jours,
06:14 toujours le même type de profil, je suis désolée de le dire,
06:17 mais ce n'est pas Jean-Eudes comme on essaye de nous pester.
06:20 - On marque une pause et on revient Audrey,
06:22 parce que ce que vous dites est très intéressant.
06:24 On revient à 11h11.
06:25 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Praud et vous,
06:27 et vous réagissez à ce numéro.
06:29 - De 11h à 13h sur Europe 1, et on retrouve Audrey,
06:37 qui témoigne au 01-80-29-21, Pascal.
06:40 - Et nous étions sur un sujet,
06:42 les Français n'ont pas confiance en la justice,
06:44 mais Audrey dérivait sur ce qu'elle vit au quotidien,
06:47 et évidemment ça nous intéresse,
06:48 parce que moi ça me surprend quand vous dites au quotidien
06:51 que vous êtes agressé au quotidien,
06:53 moi je suis quand même étonné de cela.
06:56 Cher Audrey, et vous rapportiez quelque chose à l'instant,
07:01 donc le quotidien c'est quelqu'un qui marche devant vous,
07:06 c'est bien cela, et qui ne veut pas s'écarter
07:08 lorsque vous voulez le dépasser.
07:10 - Ça c'est rien comparé à ce qu'on vit tous les jours.
07:14 Moi je m'habille en sac à patates,
07:16 avec des lunettes de soleil, un casque sur les oreilles,
07:19 pour pouvoir faire diversion lorsque on m'interpelle,
07:23 et c'est toujours le même type de personnes qui vont m'interpeller,
07:25 elles sont là toute la journée, on ne sait pas trop ce qu'elles font,
07:28 elles attendent au café,
07:29 moi je vais vous dire que j'habite un quartier populaire de Lyon,
07:32 contrairement à beaucoup de la bourgeoisie de LFI
07:35 qui ne connaît pas ça,
07:36 j'ai environ 4 points de deal dans ma rue,
07:38 donc des barbiers qui travaillent la nuit,
07:40 qui sont vides le jour,
07:41 des kebabs où on retrouve tous les trafiquants le midi et le soir,
07:43 il n'y a pas un jour où je sors
07:46 où ça ne sent pas les odeurs de marijuana ou quoi,
07:50 et si on les voit...
07:52 - Il y a 4 points de deal dans votre salle,
07:54 mais quand vous dites "pardonnez-moi,
07:56 tout le monde comprend ce que vous voulez dire,
07:58 mais je vais quand même poser la question",
07:59 quand vous dites "c'est toujours le même type de personnes",
08:03 est-ce qu'on peut mettre des mots plus précis
08:07 sur ce que vous dites,
08:09 que chacun comprend,
08:10 sans jamais citer précisément les choses ?
08:13 - Parce que, est-ce que je sais de quelle origine sont ces personnes ?
08:16 Non, mais ce que je sais c'est que
08:18 ça ne ressemble pas au profil de Jean Eude,
08:20 ça ne ressemble pas à un Suédois,
08:22 et puis c'est souvent des personnes qui,
08:26 j'ai l'impression, parlent...
08:28 enfin voilà, je parle chinois, anglais,
08:31 je parle plusieurs langues, italien,
08:33 mais je ne parle pas leur langue.
08:35 - Bon, quel âge ont ces jeunes gens ?
08:37 Parce que ce qui est frappant quand même,
08:38 c'est que vous avez une nouvelle jeunesse aujourd'hui
08:40 qui est tout simplement mal élevée et mal éduquée.
08:42 - Tout à fait.
08:43 - Et ça, ça n'existait pas dans les années 70.
08:45 - Tout à fait.
08:46 - Puisque l'immigration des années 70,
08:49 notamment l'immigration de l'autre côté de la Méditerranée,
08:51 ne produisait pas les mêmes éducations qu'aujourd'hui.
08:56 Alors, il y a des choses qui ont changé,
08:58 manifestement, il faudrait expliquer pourquoi,
09:00 mais ça c'est un phénomène nouveau.
09:02 Il a peut-être 5 ans, 10 ans,
09:03 mais il y a des jeunes gens qui sont particulièrement mal élevés.
09:06 Et quand je dis mal élevés, en fait,
09:07 ils ne sont pas du tout élevés.
09:08 Donc on ne leur a pas appris les règles,
09:10 on ne leur a pas appris à comment se...
09:11 - Ils n'ont pas l'éducation.
09:12 - Voilà, on ne leur a pas appris comment se conduire en société,
09:15 on ne leur a pas appris la frustration,
09:17 on ne leur a pas appris plein de choses,
09:18 et effectivement, notamment avec les femmes,
09:20 notamment avec les femmes,
09:21 il y a une sorte de rapport de violence
09:24 et de frustration qui se met en place,
09:26 qui est assez dangereux.
09:28 C'est les témoignages que j'entends, en tout cas,
09:30 et dont vous êtes le symbole à l'heure du déjeuner.
09:33 - Tout à fait, et donc ils sont non seulement misogynes,
09:36 mais en plus, ils n'ont pas peur,
09:38 puisque personne ne les arrête.
09:40 Là, il y a Elisabeth Born,
09:41 qui a un million d'euros de budget
09:42 pour lutter contre les violences faites aux femmes,
09:44 et nous ont conduit trois tracts et un podcast.
09:47 On voudrait des caméras,
09:48 on voudrait des sanctions lourdes,
09:50 on se sent abandonné par la justice.
09:52 - Oui, mais là, c'est un travail d'éducation,
09:54 ce n'est même pas la justice, en fait,
09:55 c'est toute une génération, j'ai envie de dire,
09:58 on a perdu le fil avec une génération,
10:00 et il va falloir reprendre quasiment à zéro
10:02 avec une éducation différente.
10:04 - Mais à force de dire qu'on n'aime pas la France,
10:05 ni l'éducation, ni les valeurs et les bonnes mœurs,
10:07 forcément, il n'y a plus de civilité.
10:10 - Oui, c'est peut-être plus compliqué que ça.
10:12 Je pense qu'il y a un problème familial,
10:13 pour tout vous dire,
10:14 c'est que la famille a explosé,
10:15 parfois, dans ces quartiers,
10:17 que quand tu vois l'itinéraire personnel de ces gosses,
10:19 tu aperçois que le père n'est pas là.
10:21 Je crois que c'est Aldo Nauri,
10:22 qui est un célèbre psy,
10:23 qui explique que le problème des banlieues,
10:25 c'est l'absence de père,
10:27 et il n'a pas tout à fait tort,
10:28 donc vous avez des mères...
10:29 - D'autorité.
10:30 - Et d'autorité, exactement.
10:31 Vous avez des mères qui sont contraintes de travailler,
10:35 qui ont parfois plusieurs enfants,
10:36 et qui ont du mal à transmettre,
10:40 forcément, cette autorité,
10:42 parce qu'elles sont délugées.
10:43 - Et suivant leur culture,
10:45 on ne frustre pas l'enfant mâle,
10:47 qui lui devient ensuite enfoui.
10:49 - Oui, mais c'était différent dans les années 70.
10:51 Moi, j'ai connu des représentants de l'immigration
10:55 qui ont aujourd'hui 50 ans ou 60 ans,
10:57 qui n'ont pas reçu la même éducation.
10:59 C'est un phénomène assez nouveau.
11:02 Je ne sais pas si c'est 5 ans, 10 ans,
11:04 mais vous savez, quand je rentre,
11:06 quand je vois parfois des Français
11:10 issus de l'immigration qui ont 60 ans,
11:12 ils ne me parlent pas de la même manière
11:15 de leur vécu que celui qui est aujourd'hui.
11:19 C'est ça, le grand paradoxe.
11:21 La troisième ou la quatrième génération
11:23 s'intègre moins bien que celle qui est arrivée en premier.
11:26 C'est assez compliqué.
11:28 - Je le constate aussi.
11:30 Et je constate que ce sont des personnes
11:33 qui elles-mêmes ne marient pas
11:35 les modes culturels à la française
11:37 et l'image de la femme qui est associée,
11:39 alors que peut-être leurs parents, eux,
11:41 justement, avaient envie de se marier avec ça,
11:43 c'est-à-dire d'épouser peut-être cette culture,
11:46 alors qu'aujourd'hui,
11:48 effectivement, cette troisième génération
11:50 se permet de violer la loi.
11:52 Il suffit même d'ailleurs de voir ce que Mme Chappat
11:54 a dit sur l'aveuglement des violences sexuelles
11:56 et des origines ethniques
11:58 par les mouvements féministes.
12:00 - Mais il y a un sujet que vous pourrez voir.
12:03 Il y a une jeune femme qui s'appelle Razika Hanmani.
12:06 Hanmani, c'est ça.
12:08 Elle est membre du Conseil d'orientation
12:09 de la Fondation de l'Islam de France.
12:10 Elle est écrivain, philosophe, islamologue.
12:12 Et elle a fait tout un papier dans Atlantico
12:15 sur la frustration sexuelle, énorme tabou,
12:18 pourtant au cœur de bien des violences dans les quartiers.
12:21 La sexualité dans les quartiers est un sujet
12:23 peu abordé alors qu'il explique bien des mots,
12:25 dit-elle.
12:27 Donc ça rejoint un peu ce que vous dites
12:29 et je pense que vous pourrez lire ce papier, Audrey.
12:31 - Tout à fait. En tout cas, ce qu'on voit,
12:33 c'est les conséquences, notre peur,
12:35 le fait qu'aujourd'hui,
12:37 on n'ose même plus bien s'habiller.
12:39 Je ne parle pas de sexy ou quoi,
12:41 je parle d'être élégante,
12:43 puisqu'on a peur de se distinguer.
12:45 On a besoin de se fondre et ça nous fait très peur
12:47 au quotidien.
12:49 Si on a des enfants, on a peur d'avoir une fille.
12:52 Quel est l'avenir de ces personnes ?
12:54 De nos enfants dans cette situation tendue,
12:58 dans cette tyrannie d'adolescence.
12:59 - Je vous remercie beaucoup.
13:00 On va marquer une pause.
13:01 Je cite Razika Hanmani.
13:03 "La frustration sexuelle explique assurément
13:05 bien des mots.
13:07 La violence est l'un de ces mots.
13:09 Le tabou de la sexualité dans les sociétés musulmanes
13:11 s'explique par le poids de la religion.
13:13 En islam, les relations sexuelles en dehors du mariage
13:15 sont proscrites, comme c'est inscrit dans le verset
13:17 32 de la surat 17, repris par
13:19 les religieux et les juristes.
13:21 La montée du conservatisme et du salafisme
13:23 accentue assurément le phénomène.
13:25 La situation est certainement difficile
13:27 pour les jeunes qui ont fui leur pays à la recherche de liberté
13:29 et qui atterrissent dans des quartiers où ils retrouvent
13:31 les mêmes interdits, les mêmes tabous.
13:33 Ils trouvent surtout un discours religieux.
13:35 - Ils violent les femmes.
13:37 - Ne généralisons pas, bien évidemment.
13:39 - Oui, mais c'est-à-dire qu'il ne faut pas oublier
13:41 les victimes, en fait.
13:43 Et c'est ça qui m'agace dans ces sociétés.
13:45 C'est qu'on va tout le temps
13:47 victimiser les agresseurs
13:49 et les victimes, les femmes,
13:51 elles se soumettent pour mieux
13:53 être libres.
13:55 - Et puis les féministes, effectivement,
13:57 ont parfois des...
13:59 Comment dire ?
14:01 Des discours complaisants,
14:03 bien sûr,
14:05 mais aussi
14:07 défendre certaines victimes
14:09 et moins d'autres.
14:11 C'est ça qui est frappant chez les féministes,
14:13 qu'on entend assez peu sur ce qui
14:15 peut se passer, notamment dans les quartiers.
14:17 Il est 11h22.
14:19 Je vous remercie beaucoup, Audrey.
14:21 - Merci, Pascal.
14:23 - Une pause et à plus tard.
14:25 - A tout de suite.
14:27 - On revient.
14:29 - On espère.
14:31 - On espère être là.
14:33 - 11h13, c'est Pascal Proévaut sur Europe 1.
14:35 - Vous écoutez Pascal Proévaut
14:39 de 11h à 13h sur Europe 1
14:41 et Nadine est avec nous en ligne et nous a contactés
14:43 au 01.80.30.91, Pascal.
14:45 - Nadine, bonjour.
14:47 - Oui, bonjour, Pascal Proévaut.
14:49 - Vous nous appelez d'où, Nadine ?
14:51 - Je vous appelle de Paris.
14:53 - Ah.
14:55 - C'est pas si fréquent, en fait.
14:57 - Oui, quand même.
14:59 - Vous êtes en train de travailler ?
15:01 - Non, je travaille cet après-midi, j'ai cette chance.
15:03 Et donc, voilà.
15:05 - Et qu'est-ce que vous faites dans Paris ?
15:07 - Je suis pharmacienne.
15:09 Je travaillerai l'après-midi
15:11 jusqu'à tard le soir.
15:13 - Ah oui. Vous avez une pharmacie dans Paris qui est à vous ?
15:15 - Non, pas du tout.
15:17 Je travaille chez un titulaire.
15:19 Je suis pharmacienne.
15:21 - Les gens sont gentils ?
15:23 - De moins en moins.
15:25 De plus en plus exigeants.
15:27 Ils n'ont plus d'exigence vis-à-vis d'eux.
15:29 Ils en ont de plus en plus vis-à-vis de vous.
15:31 - Ça c'est terrible. Quand on est confronté toute la journée,
15:33 qu'on soit commerçant
15:35 ou pharmacien,
15:37 quand on est confronté toute la journée
15:39 aux uns et aux autres, j'ai l'impression
15:41 qu'on perd un peu foi
15:43 en l'humanité de temps en temps.
15:45 - Mais c'est pire que ça.
15:47 En fait, j'ai l'impression, et on en reviendra
15:49 quand on va parler de la justice, mais
15:51 on a une France des devoirs, une France des droits.
15:53 Et je peux vous dire que nous,
15:55 en tant que professionnels de santé,
15:57 on est dans la France des devoirs.
15:59 Et en face de vous, vous avez une France des droits.
16:01 Et cette France des droits, c'est des gens qui viennent récupérer leurs droits.
16:03 Et souvent, on me dit
16:05 "Donnez-moi sur l'ordonnance ce à quoi j'ai droit."
16:07 J'ai envie de vous dire ce à quoi
16:09 vous pouvez prétendre pour vous soigner.
16:11 Absolument pas. Ce à quoi j'ai droit.
16:13 Donc c'est du remplissage de sacs,
16:15 c'est de la consommation.
16:17 Je rigole doucement,
16:19 je ne sais plus si je dois rigoler sur les sujets,
16:21 sur l'AME.
16:23 Pourquoi ça m'intéresse ça ?
16:25 Parce qu'on ne soigne pas des miséreux.
16:27 On va soigner quelques miséreux
16:29 et je suis tout à fait d'accord que les traitements
16:31 pour le sida,
16:33 les traitements pour des maladies chroniques,
16:35 les traitements pour l'hépatite, les traitements pour des cancers,
16:37 je suis tout à fait d'accord que c'est tout à fait normal
16:39 qu'on les prodigue.
16:41 Et souvent, ce que j'entends moi,
16:43 et peut-être je vais en faire hurler plein, mais c'est comme ça,
16:45 c'est "Vous pouvez me donner 6 mois ?
16:47 Parce que je pars en voyage."
16:49 Qui c'est qui voyage 6 mois ?
16:51 Moi j'ai droit à 5 semaines.
16:53 Comment ça se fait qu'il y en a qui partent 6 mois ?
16:55 Et quand je vous dis "2 France, une qui a des droits,
16:57 une qui a des devoirs", voilà à quoi nous en sommes réduits.
16:59 On en est réduits à remplir des sacs.
17:01 Et remplir des sacs,
17:03 ça veut dire que quand le médecin,
17:05 alors il y a certains médecins qui font attention maintenant,
17:07 mais il y en a beaucoup qui ne font pas attention,
17:09 et quand le médecin met 3 boîtes de Doliprane
17:11 par jour pour un mois,
17:13 on ne peut pas donner plus 10 boîtes par mois.
17:15 Et vous avez comme ça des gens,
17:17 on ne donne pas plus que 3 mois,
17:19 30 boîtes de Doliprane.
17:21 C'est normal ça ?
17:23 On creuse le trou de la sécu,
17:25 mais on creuse notre trou en même temps.
17:27 - Mais c'est terrible parce que
17:29 ces témoignages du terrain...
17:31 - Ce n'est pas le sujet.
17:33 - Ces témoignages du terrain,
17:35 alors est-ce que ça a toujours existé ou pas,
17:37 je n'en sais rien, mais ces témoignages du terrain
17:39 que vous apportez d'une pharmacienne
17:41 qui dit la réalité,
17:43 évidemment,
17:45 posent problème et font froid dans le dos.
17:47 Mais vous, effectivement, vous avez appelé
17:49 pour ce sondage
17:51 "Plus d'un Français sur deux ne fait pas confiance à la justice".
17:53 C'est l'institut CSA
17:55 pour CNews qui a fait
17:57 cette enquête. La majorité des sondés
17:59 sur réclamant de droite indiquent
18:01 ne pas faire confiance à la justice
18:03 d'une manière encore plus forte d'ailleurs.
18:05 Quel est votre sentiment ?
18:07 - Alors mon sentiment, ça rejoint un peu
18:09 ce dont on vient de parler.
18:11 Mon sentiment c'est que j'ai une petite expérience
18:13 à partager, j'ai été juré d'affise
18:15 il y a 10 ans de ça.
18:17 Dites-vous que quand vous... c'est les affises hein...
18:19 Premier jour de la session d'affise,
18:21 on vous propose, c'est pas obligatoire,
18:23 de visiter une maison d'arrêt
18:25 pour vous sensibiliser aux conditions
18:27 de détention. Enfin, on est face
18:29 à des gens qui sont face aux affises,
18:31 eh bien, on vous demande
18:33 en premier lieu d'être sensible
18:35 aux conditions de détention.
18:37 On parle de violeurs, on parle de tueurs,
18:39 on parle pas de vol de sac à main.
18:41 Voilà comment fonctionne
18:43 la justice. En fait, tout est jugé
18:45 à l'aune du
18:47 misérabilisme et de l'angélisme.
18:49 Le même que celui de l'AME,
18:51 le misérabilisme et l'angélisme.
18:53 Ce sont ces armes qui se retournent contre nous
18:55 et qui sont exactement
18:57 le problème de notre société actuelle.
18:59 Le problème aussi de
19:01 la jeune femme, Audrey, qui parlait
19:03 de ces agressions au quotidien
19:05 qui ne sont pas sanctionnées
19:07 parce que c'est l'angélisme
19:09 et le misérabilisme. Donc c'est toujours
19:11 des personnes qui sont
19:13 des victimes de la société
19:15 et la société est coupable de les avoir
19:17 amenées là où elles en sont aujourd'hui.
19:19 Et donc on est baillonnés
19:21 avec un baillon de la trouille aussi qui est quand même
19:23 bien énorme, qui fait qu'on a tellement
19:25 peur des soulèvements comme ce qui a pu se passer
19:27 pendant les émeutes, que tout le monde
19:29 est là. En fait, tout le monde. Non !
19:31 On a une justice d'extrême-gauche,
19:33 on le sait aujourd'hui. Et cette justice
19:35 d'extrême-gauche va vous expliquer
19:37 que ce sont des victimes
19:39 de la société, la société est coupable
19:41 et donc la société doit
19:43 payer pour sa culpabilité et laisser
19:45 ces pauvres misérables qui sont en train
19:47 de foutre un boxon dans le pays
19:49 comme on n'a même pas idée. On n'a même pas le droit
19:51 de le dire. On n'a pas le droit de dire que pour Thomas
19:53 il s'agissait de personnes
19:55 qui n'avaient pas été élevées comme vous l'avez dit
19:57 tout à l'heure. Donc non seulement
19:59 il n'y a pas d'éducation... - Audrey, je vous coupe
20:01 parce qu'il faut que vous laissiez passer une...
20:03 Audrey, Audrey, je vous coupe.
20:05 Audrey, Nadine,
20:07 pardonnez-moi, je vous coupe la pause et on revient tout de suite.
20:09 Europe 1. - Pascal Praud et vous.
20:11 - 11h à 13h, vous écoutez
20:13 Pascal Praud sur Europe 1. - Nadine,
20:15 pardonnez-moi, je vous ai coupé un peu sèchement
20:17 mais on a parfois des impératifs
20:19 et vous allez pouvoir
20:21 reprendre évidemment le fil de cette
20:23 discussion de votre
20:25 intervention. Bon, c'est vrai que
20:27 toute la justice n'est évidemment pas d'extrême-gauche
20:29 non plus. C'est-à-dire que la difficulté
20:31 de ces sujets c'est toujours
20:33 la généralisation. Mais forcément
20:35 il y a effectivement
20:37 une inclinaison que vous avez dite et que
20:39 je peux partager, de toujours
20:41 considérer au fond que c'est la société qui est responsable
20:43 des uns
20:45 et des autres et que si vous avez
20:47 un délinquant, c'est parce que la société ne l'a pas
20:49 assez bien formé qu'il l'est devenu
20:51 et que... notamment
20:53 pour des raisons sociales. Bon.
20:55 Effectivement,
20:57 c'est un avis qui
20:59 domine dans l'espace médiatique, Nadine.
21:01 - Oui.
21:03 Oui, mais
21:05 je veux dire, qu'est-ce qu'on peut penser
21:07 d'autre ? Qui sont les
21:09 50% de français qui font confiance ?
21:11 Il n'y a pas 50% qui votent LFI.
21:13 Qui sont ces 50%
21:15 de français qui font encore confiance à la justice ?
21:17 Je ne sais pas.
21:19 De tout ce qu'on peut voir, je ne sais pas.
21:21 - C'est sûr en tout cas qu'on a tous
21:23 le sentiment que c'est mieux si
21:25 jamais on a affaire à un juge d'instruction
21:27 parce qu'on a parfois le sentiment que ça peut être pile ou face.
21:29 - Oui.
21:31 Oui, tout à fait. Mais tout est
21:33 vu sous un prisme. Il n'y a pas de...
21:35 Je veux dire, ce n'est pas comme ça que ça doit se passer.
21:37 Ce n'est pas comme ça que ça doit se passer.
21:39 On doit avoir affaire à des gens qui sont
21:41 là pour juger en leur amie consciente.
21:43 - C'est surtout le travail du juge d'instruction.
21:45 Moi, je suis frappé. Tous les avocats que je connais
21:47 me disent tous, les juges
21:49 d'instruction instruisent à charge.
21:51 - Ils vont vous tricoter. - À charge.
21:53 Alors qu'ils doivent instruire, on l'appelle,
21:55 à charge et à décharge.
21:57 Donc c'est le principe de l'honnêteté
21:59 intellectuelle.
22:01 Mais c'est des hommes, vous savez.
22:03 La justice, ce sont des hommes.
22:05 Elle est faite par des hommes.
22:07 - C'est compliqué.
22:09 Le prisme est très compliqué quand même.
22:11 Je veux dire, on assiste
22:13 quand même à des choses qui sont
22:15 très difficiles à vivre.
22:17 - Bon Nadine, vous allez aller
22:19 où, votre pharmacie ?
22:21 Dans quel arrondissement ?
22:23 - Dans le 20ème.
22:25 - Vous nous écoutez sur Europe.
22:27 - Oui.
22:29 - Parce que je vous rappelle que c'est Europe.
22:31 Entre 11h et 13h,
22:33 qu'il faut écouter tous les jours.
22:35 Est-ce que dans la pharmacie, on écoute Europe ?
22:37 - Non, pas du tout.
22:39 - Vous mettez pas une petite...
22:41 - Non, il y a un son musical
22:43 mais...
22:45 - Il faut mettre un petit transistor.
22:47 - Parce que vous savez que même dans des cages
22:49 où il y a des pandas, on écoute Europe.
22:51 - Il y a une enceinte.
22:53 - Il y a une enceinte pour écouter
22:55 Europe 1. - Bien sûr.
22:57 - Bon, bah écoutez, à quelle heure vous reprenez ? 14h ?
22:59 - Oui.
23:01 - Et la pharmacie est ouverte jusqu'à quelle heure ?
23:03 - 20h.
23:05 - Bon, ça a pas l'air de vous enchanter.
23:07 Si, quand même. Vous êtes content,
23:09 vous aimez votre métier ?
23:11 - Oui, quand il se passe normalement,
23:13 j'aime mon métier.
23:15 Quand j'ai des gens incorrects,
23:17 ou des gens qui arrivent avec
23:19 des écouteurs dans les oreilles et qui disent
23:21 "non, non, mais parlez, ça me gêne pas".
23:23 - C'est incroyable.
23:25 - Oui, c'est quand même des activités au quotidien.
23:27 - C'est ça, je vous assure,
23:29 il faudrait vraiment mettre
23:31 aujourd'hui
23:33 des caméras un peu partout et sensibiliser
23:35 les gens tout simplement au civisme.
23:37 Je veux pas
23:39 citer des auteurs, mais je crois que le
23:41 civisme, je crois que c'est Confucius qui disait que c'était
23:43 la première règle dans une société.
23:45 - Oui, c'est lui.
23:47 - Qu'on recevra demain.
23:49 - Évidemment.
23:51 - Oui, je l'ai contacté sur Facebook,
23:53 on est en train de se parler.
23:55 - C'est un vrai problème
23:57 d'être tout simplement...
23:59 On est tous
24:01 capables d'incivilité, je suis sûr que
24:03 tous, on est capables
24:05 de manquer à la courtoisie
24:07 de temps en temps, voiture,
24:09 dans le train, que sais-je, etc.
24:11 Mais quand même, si nous pouvions
24:13 tous collectivement
24:15 faire en sorte
24:19 de penser qu'on ne vit pas tout seul,
24:21 ce qui n'existe pas partout. Vous allez en
24:23 Allemagne, moi je suis frappé, alors je ne suis pas allé en Allemagne
24:25 depuis très longtemps, mais
24:27 j'ai été resté en Allemagne en 2006.
24:29 Ça m'avait frappé
24:31 pendant toute la Coupe du monde
24:33 allemande. Combien il y avait
24:35 une forme de respect
24:37 de l'autre.
24:39 Et tu vois ça quand tu
24:41 vas dans des clubs de vacances, je sais pas si ça vous
24:43 a été arrivé,
24:45 mais tu vois que les Russes ne se comportent
24:47 pas comme les Italiens, qui ne se comportent pas
24:49 comme les Allemands, qui ne se comportent pas comme les Anglais,
24:51 qui ne se comportent pas comme les Français.
24:53 Parce que dans des clubs de vacances, il y a parfois
24:55 toutes les nationalités qui sont mélangées
24:57 et tu vois le niveau de sophistication
24:59 des uns et des autres.
25:01 Et ça s'appelle la civilisation.
25:03 Il est 11h36.
25:05 - Et avant de marquer la pause sur Europe 1,
25:09 une petite annonce, antenne, oui ?
25:11 Cette année, Europe 1 vous offre son...
25:13 Pourquoi vous me regardez comme ça ? - Parce qu'on va pas faire une pause
25:15 à 12h37, on vient d'en faire une.
25:17 On va pas toujours être en pause.
25:19 - Ah bon ? - Je voulais faire une petite pause.
25:21 - Ah vous vouliez faire une petite pause ?
25:23 - Comme à mon âge, il faut faire des pauses
25:25 régulièrement, vous savez. - Ah bah oui,
25:27 vous êtes assis aujourd'hui, là ?
25:29 - Oui, mais je peux me mettre debout, si vous préférez.
25:31 - Non mais d'habitude, vous êtes debout quand vous orchestrez
25:33 derrière votre pupitre.
25:35 - D'accord, bah je me mets debout. - Ah non, mais là, vous êtes bien.
25:37 Vous avez une cravate aujourd'hui, en plus ?
25:39 - Non. - Ah non, pas du tout. - Ça doit être une tâche.
25:41 - Une tâche !
25:43 - Bon, on va parler de la crèche de Noël ?
25:45 - Oui, dans un instant. - Voilà, et en parlant
25:47 de Noël, on repart, on vous offre
25:49 votre plus beau Noël, cette année, Pascal.
25:51 - C'est quoi, le plus beau Noël ? - Bah écoutez, dès le 11 décembre,
25:53 vous allez à tout moment pouvoir jouer et gagner
25:55 pour vos proches, les plus beaux cadeaux,
25:57 comme un iPhone 15, des montres connectées,
25:59 une PlayStation, des dîners gastronomiques.
26:01 Et pour participer, dès le lundi
26:03 11 décembre, vous vous inscrivez
26:05 dès maintenant par SMS
26:07 en envoyant "Noël" au 73921.
26:09 "Noël" au 73921, c'est
26:11 3 fois 75 centimes plus court du SMS.
26:13 - Quel est le plus beau cadeau de Noël que vous ayez reçu, Géraldine ?
26:15 - Le plus beau cadeau de Noël ? - Oui.
26:17 - Oh là là, je...
26:19 Aucune idée, enfin...
26:21 Non, et vous ? - Monsieur Olivier,
26:23 quel est le plus beau cadeau de Noël que vous ayez reçu ?
26:25 - Une PlayStation, vous savez ce que c'est ?
26:27 - Une PlayStation ? - Oui, c'est une
26:29 console de jeu, oui. - C'est le plus beau ?
26:31 - Oui, c'est le plus beau. - Ça, je me doute que c'était
26:33 pas un livre de la pléiade.
26:35 Et DJ Fab, quel est le plus beau cadeau de Noël ?
26:39 - C'est ma femme qui m'a annoncé qu'elle était enceinte.
26:41 - Ah ! - Oh, il est malin !
26:43 - Ça, c'est bien, ça ! - Il est malin !
26:45 - C'est beau ! - Ce DJ Fab !
26:47 - Et j'étais rassuré quand elle a dit que j'étais bien le père.
26:49 - Ah ! Il est malin !
26:51 11h38, la pause.
26:53 - Vous écoutez Pascal Froid et vous sur Europe 1.
26:55 - Europe 1, Pascal Praud.
26:57 - Et vous réagissez de 11h à 13h avec
26:59 Pascal Praud, 01.80.20.39.21.
27:01 - Avant de parler des crushs, hier,
27:03 la députée de la France Insoumise, Caroline Fiat,
27:05 a interpellé Elisabeth Borne
27:07 en train de vapoter à l'Assemblée alors qu'on
27:09 présentait cette semaine le plan contre le
27:11 tabac. - Pensez-vous
27:13 réellement, Madame
27:15 la Première Ministre,
27:17 sincèrement, alors que le
27:19 ministre de la Santé hier,
27:21 pour des raisons de santé publiques,
27:23 a annoncé qu'il ne fallait plus fumer
27:25 sur les plages,
27:27 aux abords des bâtiments publics.
27:29 Sincèrement,
27:31 ici, nous écrivons
27:33 la loi. On n'est pas au-dessus des lois.
27:35 Vapoter dans cette
27:37 enceinte pendant que je suis en train
27:39 de vous parler,
27:41 c'est un mépris total.
27:43 C'est un mépris total.
27:45 Et pour rappel, c'est pas
27:47 bon pour la santé.
27:49 - Bon, est-ce que Mme Borne
27:51 a répondu ou pas ?
27:53 Non.
27:55 Je ne sais pas ce que vous pensez de cela.
27:57 C'est sûr que Mme Borne doit respecter la loi.
27:59 En même temps, je trouve cet esprit-là
28:01 et cet esprit-là
28:03 en dit beaucoup de la société française
28:05 d'aujourd'hui.
28:07 Je ne sais pas si cette
28:09 dame est fière d'elle,
28:11 d'interpeller le Premier ministre,
28:13 la Première ministre, sur ce thème-là,
28:15 mais je trouve ça un peu médiocre,
28:17 si vous voulez mon sentiment.

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