Crépol : "Il ne faut pas faire de généralisation communautaire !"

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00:00 - Et bien effectivement dans tous nos états et dans des états intéressants, vous savez on a parlé de Crépole hier,

00:07 on a parlé de ce qui s'est passé ce week-end avec cette espèce de... que certains ont appelé Rix et autres et qui s'est terminée dans le sang.

00:17 Et puis là justement on va avoir un peu des réactions et certaines réactions vous allez voir qui sont plus instructives que n'importe quel récit.

00:28 Écoutez.

00:30 - Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.

00:32 - Je hais les gens faux et hypocrites. Je hais la lâcheté, la lâcheté morale. Je n'hais pas celui qui fuit sous les bombes car je hais la guerre.

00:42 Je n'aime pas la musique d'Odékaphonique qui comme son nom l'indique...

00:47 - Oui, vous avez reconnu en tout cas pour ceux qui connaissent et il y sont nombreux Léo Ferré. Je hais, je hais oui.

00:55 Alors c'est... les haines de Léo Ferré je les aime bien mais d'autres haines vraiment ce n'est pas la même chose.

01:02 Des haines qui vont et qui estiment qu'il faut casser telle ou telle communauté, telle personne, des jeunes qui vont faire la fête et puis voilà il faut leur entrer dedans etc.

01:16 Et on voit bien aujourd'hui vous savez Fourquet, les autres sociologues, psychologues, on parle de démographes, géographes de cette France coupée en deux, de cette France en trois ou en dix, cette France archipélisée.

01:30 Mais écoutez, l'engage d'abord, les gens qui effectivement sont copains des quelques personnes qui sont allées effectivement casser la fête à Crépole.

01:41 Je rappelle un petit village de Drôme de 500 habitants où une soirée très simple a fini en trame.

01:49 Écoutez un peu ce langage et traduisez-le.

01:54 - C'est le moura de Jardinier qui s'est fait trancher la gorge. Zéro nouvelles, rien, zéro suite, vous parlez pas, que quand ça vous arrange bande de tapettes.

02:03 Là vous venez nous faire les victimes. Je dis pas bien fait, je crache pas sur la mort du gamin mais à un moment donné il faut avoir les tenants et les aboutissants.

02:10 Ils se sont pas rendus sur place pour tuer, ils se sont rendus sur place pour s'amuser. Ils se sont vus refuser l'accès encore une fois, ils se sont suivis une bagarre.

02:18 Un gamin est mort, l'autre il a perdu des doigts, l'autre ci, l'autre ça.

02:22 Et celle ou celui qui est pas content, va niquer toutes tes morts. C'est bon, Gérard Darmanin, Bruno Attal, va niquer toutes tes morts. Celle ou celui qui n'est pas content.

02:31 Gérard Darmanin, nique ta mère. Ils ont interpellé des gens, il y en a, ils ont rien à voir. Vous faites quitter des photos de gens qui ont rien à voir.

02:40 C'est pas un acte prémédité, encore pour la dixième fois, c'est juste une bagarre. Ils sont suivis des échanges de coups de couteau, arrêtez de tout mélanger.

02:48 Il y en a à l'heure actuelle, ils sont en garde à vue, ils ont strictement rien fait. Bande de fils de pute.

02:53 Voilà, effectivement, bande de fils de pute, nique ta mère, etc. Un langage qu'on connaît, qui s'entend, qui est devenu quotidien,

03:03 un certain nombre de latitudes de France et de Navarre.

03:07 Et écoutez, on va pas faire de jugement là-dessus. Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a cette population-là, on en a rien à faire, et d'autres qui parlent de la France.

03:18 Et voilà ce qu'ils disent, et c'est très très très instructif, parce que ça montre bien le fossé qu'il y a dans, quelquefois, les mêmes populations.

03:30 J'en ai marre, parce qu'en fait, ça va toujours retomber sur nous. Ça va toujours retomber sur nous.

03:37 Pour ceux qui ne savent pas, à Crépole, un petit village à côté de Lyon, des jeunes de cité, vraiment que des jeunes de cité,

03:44 sont venus déranger une fête tranquille, parce qu'ils voulaient s'incurser dans la fête. Ils ont coupé le doigt du vigile qui voulait pas les laisser passer.

03:55 Et ensuite, ils sont rentrés dans la fête, ils ont poignardé un mec de deux coups de couteau, et il est mort. Il s'appelle Thomas.

04:02 En fait, ce qu'ils font, c'est que toujours ça retombe sur nous.

04:04 Ça va toujours retomber sur nous, ça va faire monter le racisme contre nous, et on en a marre. On en a marre toujours que ces gens-là, ils nous incriminent tout le temps.

04:14 Parce qu'en vrai, à un moment donné, les gens, ils ont "raison" de faire de la bonne gamme.

04:20 Parce que trop de gens qui promouvoient ce genre de comportement en nous faisant passer pour nous,

04:26 et bien, en vrai de vrai, à un certain moment, c'est normal que certains, ils commencent à tout mélanger.

04:30 Je suis pas en train de donner raison à l'extrême droite qui va extrapoler tout ça, mais je donne raison à ceux qui commencent à se dire qu'en fait, ils sont bizarres eux.

04:39 Je pense en vrai que c'est à nous-mêmes qui voient ces genres de comportements, de directement les blâmer.

04:45 Directement. Pour pas que ça se reproduise. Parce que ça va toujours retomber sur nous.

04:50 Voilà. Voilà, c'est très très très intéressant ces réactions sur Crépole.

04:55 Vous avez vu, il y a des réactions très différentes dans les mêmes milieux. Dans les mêmes milieux, c'est pas une question de généralité, de communauté, de couleur, d'ethnie, etc.

05:04 C'est qu'il y a les gens qui pensent "nique ta mère", "va te faire foutre", "la France, on en a rien à foutre sauf la CAF" et tout ça,

05:11 et il y a les gens du même milieu, des mêmes ethnies ou autres, qui disent "attendez, on réfléchit un peu, on est lucide" et tout ça.

05:18 C'est pour ça qu'il faut jamais faire de généralisation. C'est pas une généralisation communautaire qu'il y a à faire.

05:23 Il y a dans chaque communauté, hélas, des crétins asservantés, des espèces de cerveaux vides, qui ne pensent que par la haine et par l'insulte,

05:31 et qui sont en train d'emmerder tout le monde, et puis il y a des gens qui disent "attendez, ça suffit quoi, on est pas solidaires de ça, on est pas solidaires,

05:41 il faut pas que ça retombe sur nous parce qu'ils ont, et c'est tout et ça n'a rien à voir, qu'on soit blanc, noir, et compagnie".

05:48 Il y a la même proportion de crétins et la même proportion de gens qui réfléchissent et qui ont une petite, un petit grain de neurone dans le cerveau,

05:56 et qui savent, et c'est ceux-là qui sont importants. C'est ceux qui ont, je le dis toujours et je le radote, ceux qui ont question à tout, et qui réfléchissent.

06:05 Voilà. Et ce n'est pas une question de milieu, c'est pas une question, encore une fois, ni de couleur de peau, ni de religion.

06:12 C'est une question de savoir si on est un âne batté à huillère ou un diamant à mille facettes, et ça, ça se trouve partout.

06:20 Et Crépole en est encore une illustration.