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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:00Il est 19h tout pile, bonsoir à tous, je suis très heureux de vous retrouver, 19h-20h pour ce Face à l'Info,
00:00:07une heure pour analyser, décrypter 5 thèmes d'actualité, oui 5 thèmes, une heure surtout pour prendre de la hauteur,
00:00:12oui prendre de la hauteur, on en a tellement besoin.
00:00:15Je vous présente la bande des fidèles mousquetaires de Christine, dans quelques instants,
00:00:18ils sont dans les starting blocks, vous les connaissez tous évidemment, lui aussi est dans les starting blocks,
00:00:22c'est Simon Guillain et on fait un premier tour de l'information, mon cher Simon.
00:00:25Bonsoir cher Thierry et bonsoir à tous, chers téléspectateurs.
00:00:28En Espagne, le gouvernement a décrété un deuil national de 3 jours après les inondations qui ont touché le sud-est du pays.
00:00:34Le dernier bilan communiqué par les services de secours fait état d'au moins 73 morts, dont 70 dans la région de Valence.
00:00:40Le nouveau chef du Hezbollah libanais, Sidi Preah, a cessé le feu avec Israël mais sous certaines conditions.
00:00:45Naïm Kassem a toutefois estimé qu'aucun projet sérieux n'était sur la table pour mettre fin à ce conflit.
00:00:50Il s'est également dit prêt à poursuivre la guerre contre Israël.
00:00:54Enfin, ce triste constat, en 2023, 735 personnes sans domicile fixe sont décédées en France.
00:01:00C'est un chiffre qui n'a jamais été aussi élevé depuis 2012, indique le collectif Les Morts dans la rue,
00:01:04qui dénonce d'ailleurs l'indifférence dont fait l'objet cette population, cher Thierry.
00:01:08Merci monsieur Simon Guillain, merci beaucoup.
00:01:11Allez, face à l'info, c'est parti.
00:01:13Une heure pour prendre de la hauteur, je vous le disais, sur 5 thèmes d'actualité avec nos mousquetaires.
00:01:17On commencera ce soir avec Mathieu Bockcôté.
00:01:19Avec Mathieu, on va partir aux Etats-Unis pour débuter notre émission.
00:01:23Dans une semaine, les Américains devraient connaître le nom de leur prochain président ou présidente.
00:01:28Le monde entier attend aussi.
00:01:29Les enjeux sont tellement énormes, tellement énormes, vu le contexte international et les différents conflits.
00:01:34Je dirais qu'il est peut-être temps que l'on sache qui sera le gagnant ou la gagnante
00:01:38tant la campagne électorale américaine nous a offert un bien triste spectacle.
00:01:41Hier, Joe Biden a qualifié les partisans de Trump d'ordures.
00:01:45Les Républicains ont répondu qualifiant les propos d'insultes dirigées contre une large partie du pays.
00:01:50Le sujet a inspiré Mathieu qui arrive à nous le dire ce soir.
00:01:53Pour bien comprendre les choses, un petit détour historique est nécessaire.
00:01:57Prendre de la hauteur, toujours prendre de la hauteur, pour mieux comprendre le sens de l'histoire.
00:02:01Un peu de sagesse ne nuit pas.
00:02:03Avec Judith Vintraud qui est avec nous ce soir, on va parler argent.
00:02:06On va parler gros sous ou comment faire des économies
00:02:09au moment où le budget de la France est sur toutes les bouches.
00:02:11Judith n'est pas ministre du budget.
00:02:13Pas que je sache ou alors j'ai manqué quelque chose.
00:02:16Mais elle va nous faire une belle petite liste des organismes dont on pourrait peut-être se passer.
00:02:21Attention, restez bien branchés.
00:02:23Surface à l'info, ça va décoiffer.
00:02:25Christine Kelly n'étant pas présente, son fidèle complice.
00:02:28Le terrible Marc Menand va se lâcher.
00:02:30Il va nous parler sport. Oui, sport.
00:02:32Et là aussi ça va décoiffer.
00:02:34Alors que certains sports en France comme le football ou le basketball ont interdit le port du voile.
00:02:38Des experts de l'ONU critiquent cette décision.
00:02:41Une décision jugée discriminatoire.
00:02:43Marc est agacé et va nous dire pourquoi.
00:02:45Avec Charlotte Dornelas, on va évoquer une ONG qui se veut intersectionnelle.
00:02:50Des droits trans à ceux des migrants.
00:02:52La Commission européenne en fait la promotion.
00:02:54De quoi s'agit-il très précisément ?
00:02:56La réponse de Charlotte.
00:02:58Vous allez voir ce que nous dévoile ce soir.
00:03:00Charlotte est très étonnante et ça va certains vous interpeller.
00:03:04Enfin, on terminera avec Mathieu Boccoté en évoquant la visite de Bruno Rotailleau au Maroc.
00:03:08On va parler immigration.
00:03:09Le ministre d'Intérieur était aux côtés d'Emmanuel Macron.
00:03:12Bien sûr, Bruno Rotailleau l'a affirmé haut et fort.
00:03:14La maîtrise des flux migratoires entre les deux pays est essentielle.
00:03:18Mais question, oui question.
00:03:19Pourrons-nous vraiment stopper l'immigration massive sans aller plus loin ?
00:03:22Oui, sans aller plus loin.
00:03:24On parlait d'une nouvelle loi.
00:03:25Le regard de Mathieu ce soir.
00:03:27Une heure pour débattre.
00:03:28Une heure pour prendre de la hauteur.
00:03:29Les mousquetaires sont là.
00:03:34Vous vous sentez bien ?
00:03:35Je me sens très bien.
00:03:36Avec vous, ça me fait plaisir.
00:03:37Très bien.
00:03:38On vous a servi à boire.
00:03:40J'ai été accueilli comme il se doit.
00:03:42Et on fête l'anniversaire.
00:03:43Mais oui.
00:03:44Si Christine n'est pas là ce soir.
00:03:46On l'embrasse déjà.
00:03:47Je l'embrasse et je suis très heureux et très honoré de la remplacer et ce soir et demain.
00:03:50Et la bonne raison, c'est qu'elle fête l'anniversaire de sa mamie.
00:03:53Voilà.
00:03:54C'est ça.
00:03:55C'est ça.
00:03:56C'est ça.
00:03:57C'est ça.
00:03:58C'est ça.
00:03:59C'est ça.
00:04:00C'est ça.
00:04:01C'est ça.
00:04:02C'est ça.
00:04:03La bonne raison, c'est qu'elle fête l'anniversaire de sa mamie.
00:04:04Voilà.
00:04:05Cent ans.
00:04:06Alors, là-bas, à la Guadeloupe, on souffle les bougies.
00:04:08On souffle les bougies.
00:04:09Les mousquetaires sont là.
00:04:10Charlotte d'Ornellas, bonsoir.
00:04:11Bonsoir.
00:04:12Je suis ravi de vous avoir à mes côtés.
00:04:13C'est un vrai plaisir.
00:04:14Judith Vintrobe, bonsoir.
00:04:16Bonjour, chérie.
00:04:17Matthieu, bonsoir.
00:04:18Bonsoir.
00:04:19On va commencer avec vous, mon chère Matthieu, avec une énergie qui vous est si fidèle.
00:04:25Dans une semaine, à cette heure, les Américains, je le disais, et le monde dans son ensemble
00:04:30devraient savoir qui sera le prochain président des Etats-Unis, ou présidente, on sait pas.
00:04:35Et la fin de campagne est particulièrement houleuse, et hier Joe Biden, je le disais,
00:04:39a ainsi qualifié les partisans de Donald Trump d'ordures.
00:04:42Certains y verront le réflexe d'une certaine gauche, mon cher Mathieu.
00:04:46Alors, point de départ, 2016.
00:04:49Petit détour, 2016, je vous parle de Donald Trump, qui est candidat à la présidence des Etats-Unis,
00:04:55et Hillary Clinton.
00:04:57Le 9 septembre 2016, Madame Clinton se prépare, dans son esprit, la présidence lui revient
00:05:02de droit.
00:05:03La présidence lui revient.
00:05:04On est devant une forme d'élite oligarchique qui considère que le pouvoir lui revient.
00:05:08Elle préférerait qu'on lui donne que d'avoir à le gagner par les élections, mais globalement,
00:05:12elle se dit « je gagnerai ». Mais vient le temps de qualifier ses adversaires, et
00:05:17plus encore ceux qui votent pour ses adversaires.
00:05:19Alors, comment qualifie-t-elle à ce moment les électeurs de Donald Trump, les électeurs
00:05:25à venir de Donald Trump, dis-je ? La formule est la suivante « basket of deplorables ».
00:05:31En gros, une association de ploucs, les déplorables, la formule est rentrée d'ailleurs dans le
00:05:36vocabulaire politique aujourd'hui, les déplorables, donc des ploucs, des bouseux, des gueux, des
00:05:42édentés, des édentés qui sentent mauvais même à l'écran, vraiment la lie de la
00:05:46société qui allait voter pour Donald Trump.
00:05:49Évidemment, cette déclaration se retourne à ce moment contre Madame Clinton.
00:05:54Ça se retourne à un point tel qu'elle perdra les élections pour une deuxième fois, première
00:05:58fois contre Obama dans la primaire démocrate, deuxième fois en 2016, et depuis, elle s'enfonce
00:06:03dans son aigreur.
00:06:04Elle s'enfonce dans son aigreur, persuadée d'avoir raté son destin, heureux sont les
00:06:09Américains qui constatent qu'elle l'a raté, probablement, et que dit-elle ? Cela
00:06:13dit, elle poursuit dans sa politique du mépris, vous allez voir, il y a un lien entre ça
00:06:16et ce qui s'est passé hier.
00:06:17Il y a eu un grand meeting, vous le savez, un grand rassemblement de Donald Trump il
00:06:21y a quelques jours à New York, au cœur des terres démocrates, et Mme Clinton, comment
00:06:27qualifie-t-elle ce meeting ? Elle le présente comme un rassemblement nazi, avec la subtilité
00:06:34remarquable des démocrates, donc les partisans de Trump à New York rassemblés sont des
00:06:39nazis.
00:06:40Ça, c'est le point de départ dont on peut comprendre que du jour 1 jusqu'à ses derniers
00:06:45jours politiques, elle se sera définie par une culture de l'injure.
00:06:49Que se passe-t-il ensuite lors de ce meeting qui est une réussite formelle des Trumpistes
00:06:54à New York ? Il y a plusieurs invités, et l'un d'entre eux, qui est un humoriste,
00:06:59dit par ailleurs une vraie saloperie, il présente ça comme une blague, mais ça tourne très
00:07:03mal, il qualifie Porto Rico, qui est une île américaine, d'île aux déchets, c'est-à-dire
00:07:07que globalement, il y a une île avec plein de déchets qui traînent dans l'océan,
00:07:09et c'est Porto Rico.
00:07:10Ce qui n'est quand même pas l'idée la plus lumineuse qui soit d'insulter toute
00:07:14une communauté, c'est non seulement idiot, mais c'est politiquement imbécile de sa
00:07:19part.
00:07:20Au point même où, c'est important de le dire, la campagne de Trump va se dissocier
00:07:24immédiatement des propos de cet humoriste quelque peu bizarre et insultant.
00:07:29Alors, que se passe-t-il ensuite ? Mme Harris décide de faire un grand meeting, c'était
00:07:36hier, là où il y a eu l'insurrection du Capitole en 2021.
00:07:42Elle se donne de grands moyens pour ce grand meeting, elle veut enfin avoir l'air présidentielle,
00:07:46y parviendra-t-elle ? Elle veut enfin avoir l'air d'autre chose que du pantin, en quelque
00:07:50sorte, de l'État administratif qui trouve en elle la comédienne à son service pour
00:07:55le moment.
00:07:56Et elle fait un discours qui, en fait, je vous dirais, pour l'immense majorité des
00:08:00journalistes, ils savaient déjà que c'était un grand discours avant même de l'entendre.
00:08:04On appelle ça un journaliste de gauche pléonasme.
00:08:06Mais, que se passe-t-il pendant son discours ? Eh bien, Joe Biden, à la Maison-Blanche,
00:08:11fait une intervention et lui veut répondre à Donald Trump et son propos.
00:08:16Ah oui, entre-temps, je précise, Mme Harris avait traité Trump de fasciste, comme ça,
00:08:21par hasard.
00:08:22Alors, quoi qu'il en soit, M. Biden était-il conscient de ce qu'il disait ? C'est une
00:08:25bonne question.
00:08:26Est-il conscient de ce qu'il fait depuis quatre ans ? C'est une autre bonne question.
00:08:29Mais, quoi qu'il en soit, il est là et il veut répondre à l'humoriste imbécile qui
00:08:34a traité Porto Rico d'île aux déchets.
00:08:36Donc, que dit-il ? Non, en fait, il n'y a qu'une seule île de déchets, il n'y a qu'une
00:08:40collection de déchets, en quelque sorte.
00:08:42Ce sont les partisans de Donald Trump, ce sont des ordures.
00:08:46Alors là, il va faire semblant, pour ceux qui vont le défendre, qu'on dira « non,
00:08:49c'est une absurde, ce n'est pas ce qu'il voulait dire dans le fond, ce n'est vraiment
00:08:51pas ce qu'il voulait dire ». Ça, c'est l'avantage d'être de gauche.
00:08:53Même quand vous dites une grosse horreur, vous avez toujours une armée de journalistes
00:08:56pour contextualiser votre propos et expliquer que ce que vous avez dit, vous ne l'avez
00:08:59pas dit.
00:09:00Alors, que se passe-t-il ? Il les qualifie d'ordures, donc globalement, peu importe
00:09:04qui gagnera la présidentielle dans une semaine, un Américain sur deux, globalement, va voter
00:09:08pour Trump.
00:09:10La moitié du peuple américain, pour Joe Biden, est composée d'ordures.
00:09:14La moitié de la population est composée d'ordures.
00:09:16On peut dire que Joe Biden, qui est encore président en fonction, en exercice, répète
00:09:22la gaffe d'Hillary Clinton en 2016 et son basket of littorables.
00:09:26On ne peut pas s'empêcher, je crois, on ne peut s'empêcher d'y voir le travers propre
00:09:30à la gauche.
00:09:31C'est-à-dire, d'un côté, les gens moralement nobles qui seraient liés à elle, et de l'autre
00:09:35côté, le bois mort de l'humanité qu'il faut balayer le plus rapidement possible.
00:09:38Ce réflexe n'est pas nouveau.
00:09:40Justement, cette tentation n'est pas nouvelle.
00:09:42À quand ça remonte, mon cher Mathieu ?
00:09:44Le point de départ en ce matière, c'est la révolution, évidemment, et plus particulièrement
00:09:47la Vendée.
00:09:48Révolution française, je précise.
00:09:49Les Américains sont un peu plus compliqués.
00:09:50Oui, c'est important de préciser.
00:09:51Oui, les Américains, c'est un autre type de révolution et c'est contre les Anglais.
00:09:53Ça commence mieux.
00:09:54Alors, quoi qu'il en soit, révolution française et la Vendée, qui est pour moi le moment
00:10:00inaugural, en quelque sorte, du fanatisme politique propre à la modernité.
00:10:03La Vendée, qu'est-ce que c'est ?
00:10:05Alors, posons les choses plus largement.
00:10:06La révolution n'est pas qu'une révolution.
00:10:09Elle se veut comme une révélation.
00:10:11C'est la modernité inconsciente de sa dimension religieuse.
00:10:14C'est la religion des lumières, pourrait-on dire, histoire de piquer mon ami Marc.
00:10:18Qu'est-ce qu'on entend par là ? Il y a une conception de l'humanité.
00:10:22Nous avons le sens de l'émancipation.
00:10:24Voilà, nous savons ce que veut dire libérer l'être humain.
00:10:27Il faut la franchir de ses racines, la franchir de sa religion, la franchir de ses coutumes
00:10:31et lui permettre d'être un homme universel délivré des déterminismes et du poids du
00:10:36passé.
00:10:37Mais au moment de la révolution, une catégorie émerge, il y en aura d'autres.
00:10:41Les Vendéens disent non merci, nous ne voulons pas troquer notre statut d'homme ancré,
00:10:46concret, réel, pour cette fausse libération d'homme abstrait que vous nous proposez.
00:10:52On pourrait dire que la révolte inaugurale de la modernité, c'est une révolte pour
00:10:55conserver ses coutumes, sa culture, son identité, on dirait aujourd'hui.
00:11:00Comment présente-t-on alors ces insurgés Vendéens ?
00:11:03Justement, j'y reviens, comme le bois mort de l'humanité.
00:11:06Il ne faut pas simplement les convaincre qu'ils ont tort, il faut en finir avec eux, il faut
00:11:11les liquider, il faut les détruire, d'ailleurs on se donnera les moyens de le faire si je
00:11:16peux me permettre.
00:11:17Et cette opération inaugurale, la réduction en cendres ou à tout le moins la destruction
00:11:21ou à tout le moins la disqualification de celui qui refuse la révélation moderne,
00:11:26la révélation révolutionnaire sera souvent reconduite.
00:11:28Si je peux me permettre, c'est le clivage gauche-droite qui se construit là.
00:11:32La gauche s'auto-proclame gauche, je l'ai souvent dit, la gauche s'auto-proclame gauche
00:11:36et renvoie à droite tout ce dont elle ne veut pas.
00:11:38Et là, il y a trois catégories à droite.
00:11:40Il y a le centre-droit, c'est celui qui accepte les orientations de la gauche, mais qui veut
00:11:45marcher à son rythme en disant « je préfère ne pas courir, pourrais-je marcher lentement
00:11:50dans la même direction que vous ? ». Il y a la droite dite classique, dont la fonction
00:11:53consiste à dire « je suis contre ce que fait la gauche, mais je ne vais surtout pas
00:11:57me battre contre elle ». Et ensuite, elle se rallie.
00:12:00Et il y a ce que la gauche appelle l'extrême-droite, comme d'habitude.
00:12:03Et qu'est-ce que l'extrême-droite ? C'est ceux qui refusent le discours de la gauche
00:12:06et qui considèrent que les victoires de la gauche ne sont pas définitives, peuvent
00:12:10être renversées et qu'on peut orienter l'histoire autrement.
00:12:13C'est ce que la gauche nomme l'extrême-droite.
00:12:14Alors, je l'ai dit, pour cette gauche, le moment inaugural, c'est la Vendée.
00:12:18Et dès lors, qu'est-ce qu'il faut ? La politique est pensée comme un travail de désherbage.
00:12:22Il faut régulièrement enlever les mauvais herbes de l'humanité pour permettre à l'humanité
00:12:27d'avoir son destin d'émancipation désincarnée.
00:12:30Deuxième étape, Union soviétique, 1929-1933, la découlacisation.
00:12:36C'est un terme qu'on n'a pas utilisé depuis un certain temps, mais pourtant, c'est pertinent.
00:12:40Parce que qu'est-ce que c'est, la découlacisation ?
00:12:42Et c'est pas facile à dire.
00:12:43Je l'ai dit deux fois.
00:12:45Et découlacisation, une troisième fois.
00:12:47Tour du chapeau.
00:12:49Découlacisation 4.
00:12:51Qu'est-ce que j'entends par là ? C'est tout simplement, c'est une catégorie historique
00:12:55Il y a une classe sociale que l'on juge anti-révolutionnaire.
00:12:58Une classe sociale que l'on juge hostile à la révolution.
00:13:01Une classe sociale qu'on juge hostile au progrès.
00:13:03Globalement, les petits propriétaires, normalement les fermiers, attachés à leur terre,
00:13:07on va la liquider, la déporter, l'exterminer à bien des égards.
00:13:11Donc, on va détruire cette classe sociale qui s'oppose à la nouvelle étape de la révélation moderne.
00:13:16Et c'est une étape assez importante, je crois, dans l'histoire.
00:13:19Parce qu'encore une fois, si vous ne prêtez pas serment d'adhésion totale à la modernité révolutionnaire,
00:13:25nous en finirons avec vous.
00:13:27Et troisième étape, nous y sommes, c'est aujourd'hui.
00:13:29C'est ce qu'on pourrait appeler les peuples historiques occidentaux.
00:13:32De manière caricaturale pour la gauche, c'est l'homme blanc hétérosexuel de plus de 50 ans.
00:13:36Adieu Thierry.
00:13:38Merci. Au revoir.
00:13:40Et qui est considéré comme le nouvel obstacle à l'avènement de la diversité.
00:13:44Il fait obstacle au monde moderne.
00:13:46Il fait obstacle à la nouvelle étape de l'émancipation moderne.
00:13:49C'est le culte diversitaire, le culte des minorités.
00:13:51Et là, on a le vrai clivage.
00:13:53Le clivage éternel entre, d'un côté, le culte de l'utopie et du réalisme,
00:13:57et de l'autre côté, on pourrait dire, le culte diversitaire aujourd'hui et la volonté d'enracinement.
00:14:01Et aujourd'hui, partout en Occident, on maudit systématiquement ces populations enracinées
00:14:07qui n'acceptent pas d'être expulsées symboliquement ou politiquement de leur propre pays.
00:14:11Pourquoi on parle de Trump soudainement ici?
00:14:13Ben oui, parce qu'il ne disparaît pas.
00:14:16C'est celui qui est vu aux États-Unis, malgré tous les défauts qu'on peut lui prêter, ne l'oublions pas.
00:14:20C'est celui qui est vu comme pouvant entraver ce processus d'émancipation diversitaire aux États-Unis.
00:14:26Et dès lors, qu'est-ce qu'on fait? On le nazifie.
00:14:28On cherche, lui aussi, à le présenter comme l'expression folle du bois mort de l'humanité.
00:14:32Alors, question. Quand on fait la gauche, pour en finir avec cette part du peuple
00:14:36qu'elle n'apprécie pas vraiment, c'est le moins que l'on puisse dire.
00:14:38Ah ben oui, il faut en finir avec ces gens-là.
00:14:40Ils sont détestables à se continuer de ne pas vouloir exactement comme la gauche les voudrait.
00:14:44Point de départ, c'est un interdit moral. On le connaît, c'est connu.
00:14:46C'est la disqualification, c'est l'assimilation frauduleuse, toujours au nazisme, au fascisme.
00:14:52C'est la diabolisation médiatique.
00:14:54C'est quelquefois aussi, c'est particulier, c'est là qu'on décide de parler de certains méchants
00:14:58sans jamais leur donner la parole.
00:15:00Donc, on va en parler régulièrement, je pense, à certains écrivains.
00:15:02On va toujours en parler. On va toujours en parler de manière très méfiante,
00:15:06mais on ne leur tendra jamais le micro, parce que si on leur tendait le micro,
00:15:09on risquerait d'être dans une situation où ils ne ressembleraient pas à la caricature qu'en fait la gauche.
00:15:14C'est aussi pour la gauche, le souci, c'est la maîtrise du récit médiatique.
00:15:18Ce que disait Madame Clinton, sa grande inquiétude aujourd'hui,
00:15:21c'est la perte du contrôle du récit médiatique.
00:15:25C'est aussi la volonté de caricaturer toujours l'adversaire.
00:15:28Donc, première, on frappe d'interdit moral.
00:15:30Deuxième méthode, c'est plus simple, c'est la psychiatrisation.
00:15:32On connaît, c'est classique.
00:15:34Donc, j'ai la raison, et puisque j'ai le monopole de la raison,
00:15:37j'ai aussi le monopole de la santé mentale.
00:15:38Donc, de votre côté, vous êtes un phobe.
00:15:40Et là, les phobies peuvent s'accumuler.
00:15:42Donc, transphobe, homophobe, xénophobe, europhobe, tout ça.
00:15:47On pourrait dire trompophobe aussi, peut-être, aujourd'hui.
00:15:49Mais, quoi qu'il en soit, on décide que c'est une collection de tarés,
00:15:53et il faut les rééduquer.
00:15:54Et comment on rééduque?
00:15:55Souvent, justement, en envoyant des associations militantes dans les écoles
00:15:59ou ailleurs, des campagnes de sensibilisation,
00:16:01pour reprogrammer l'esprit du commun des mortels.
00:16:04Il y a les persécutions juridiques.
00:16:06Nous les connaissons.
00:16:07Les persécutions juridiques consistent quelquefois
00:16:09soit à censurer des discours, soit à dissoudre des groupes qui pensent mal,
00:16:13soit à fermer des chaînes télé, vous pouvez même imaginer,
00:16:15qui sont accusées de porter un discours illégitime.
00:16:18On va même aller quelquefois jusqu'à la proposition
00:16:20de la dissolution des partis politiques.
00:16:22Il ne faut pas l'oublier.
00:16:23La censure, les nouveaux prisonniers politiques d'Occident existent.
00:16:25Ce sont globalement les militants dits identitaires
00:16:28qui sont frappés d'interdit parce qu'on les traite de nouveaux nazis.
00:16:30Très injustement, dois-je le dire.
00:16:32Et la dernière étape, peut-être celle privilégiée par l'époque,
00:16:35c'est l'immigration massive.
00:16:37On se dit que la submersion migratoire permettra d'en finir,
00:16:40tôt ou tard, avec ce vieux peuple résiduel
00:16:43qui s'entête à ne pas vouloir disparaître.
00:16:45Au terme de tout cela, nous serons tous modernes et heureux de l'être.
00:16:48Je peux rester pour la fin de l'émission ?
00:16:50Ce n'est pas moi qui décide.
00:16:51Mais selon nos amis progressistes, non.
00:16:53Bon, je vais essayer de rester jusqu'à 20 heures quand même.
00:16:55Je l'espère.
00:16:56Merci Mathieu.
00:16:57Allez, je vois le ton, il tourne.
00:16:59On va parler argent avec vous.
00:17:01Ma chère Judith, on va parler argent.
00:17:05Je voulais revenir sur tous ces organismes d'État
00:17:09qui coûtent un pognon de dingue.
00:17:11Ce n'est pas mon expression.
00:17:12Ce n'est pas la mienne.
00:17:13C'est celle d'Emmanuel Macron.
00:17:14Absolument.
00:17:15Vous faites toute la belle liste.
00:17:16Tous les téléspectateurs s'en souviennent.
00:17:18En fait, c'est moins une liste que je vais vous faire qu'une momenclature.
00:17:21Parce que je ne peux pas vous parler...
00:17:23Soyons prêts, ça va décoiffer.
00:17:24Je ne veux pas vous parler de tous ces organismes,
00:17:26ces agences, ces commissions et autres comités théodules.
00:17:30Tout simplement parce qu'ils sont près de 1200,
00:17:33que beaucoup échappent largement à toute tentative d'évaluer leurs coûts
00:17:38et aussi d'évaluer leur productivité.
00:17:43Donc je vais me contenter modestement
00:17:46de ce qu'on appelle en termes administratifs les opérateurs de l'État
00:17:49qui présentent un avantage parce qu'ils sont répertoriés
00:17:53dans une annexe du budget, ce qu'on appelle un jaune.
00:17:57Il y a un jaune budgétaire consacré aux opérateurs.
00:18:00Ils sont 438.
00:18:02Ils emploient près d'un demi-million de fonctionnaires ou assimilés
00:18:07et coûtent plus de 80 milliards d'euros chaque année.
00:18:1180 milliards d'euros, c'est plus que ce que recherche Michel Barnier
00:18:15pour boucher le surplus de déficit qu'on a cette année.
00:18:19Ils sont très divers.
00:18:22Vous en avez des très, très gros comme le CESE,
00:18:25le Conseil économique, social et environnemental.
00:18:28Vous en avez des très, très chers comme le CNRS,
00:18:31le Centre national de la recherche scientifique.
00:18:34Vous avez de très puissants comme les ARS,
00:18:38les agences régionales de santé dont chacun a pu apprécier
00:18:42la compétence de l'État dans lequel est aujourd'hui
00:18:46notre système de santé public.
00:18:49Puis il y en a des tout petits qui ne font pas grand-chose
00:18:52et qui ne coûtent presque rien.
00:18:54C'est en fait un tel foutoir que quand Gabriel Attal
00:18:57est arrivé à Matignon, alors que déjà on avait la perspective
00:19:01d'un déficit budgétaire beaucoup plus important qu'annoncé,
00:19:05il a dit que c'est bien simple.
00:19:07Tous ceux qui ne se seront pas réunis depuis un an,
00:19:12c'est-à-dire au cours des 12 mois précédents,
00:19:15je les dissous purement et simplement.
00:19:18Il a réussi à en trouver une trentaine
00:19:22dont la majeure partie continue de couler des jours heureux.
00:19:26Par exemple, le musée national Fernand Léger
00:19:30n'a plus de comité consultatif, le pauvre.
00:19:34Mais la commission consultative des polices municipales
00:19:38qui ne s'était pas réunie pendant 4 ans au moment
00:19:41où Gabriel Attal a fait sa déclaration,
00:19:44a senti le vent du coup près et s'est réunie
00:19:47de toute urgence.
00:19:48Donc elle a échappé à la suppression.
00:19:50Attention, danger !
00:19:52Certains de ces organismes sont utiles,
00:19:54mais d'autres ne coûtent presque rien.
00:19:56C'est vrai.
00:19:57Il faut distinguer plusieurs catégories.
00:19:59D'abord, les opérateurs dont on se demande
00:20:02à quoi ils peuvent bien servir.
00:20:04L'exemple type qu'il a cité, c'est le CESE,
00:20:07Conseil économique, social et environnemental.
00:20:10J'exagère un peu quand je dis qu'ils ne servent à rien
00:20:14parce qu'ils servent à recaser les copains
00:20:17et bien les recaser.
00:20:19Le cadre est magnifique.
00:20:20Tout le monde ici connaît le merveilleux palais d'Iéna
00:20:24avec sa vue imprenable sur la tour Eiffel
00:20:27dans le 16e rallon d'histoire parisien
00:20:29pour nos téléspectateurs qui ne sont pas parisiens.
00:20:32Leur rythme de travail n'est pas exténuant.
00:20:35On va dire que si quelqu'un réussit à y faire 35 heures par mois,
00:20:39c'est un canoviste.
00:20:42Les indemnités sont quand même assez confortables.
00:20:45Il y a 175 conseillers
00:20:48qui touchent entre 3700 et 4500 euros brut par mois
00:20:53pendant 5 ans.
00:20:54Leur mandat est renouvelable une fois
00:20:56et ensuite ils touchent une retraite à vie.
00:20:59Marc vous écoute avec l'onde.
00:21:01Comment on fait pour y aller ?
00:21:03Moi je ne veux pas prendre ma retraite,
00:21:04mais je vais prendre la piste.
00:21:06Je sens qu'il veut savoir comment on devient conseiller.
00:21:11Il y a eu une réforme en 2021.
00:21:14Avant c'était le gouvernement qui nommait au CESE.
00:21:17Maintenant ce sont pour une part les syndicats salariés,
00:21:21pour une part les entreprises, les artisans
00:21:25et pour une dernière part les OLG, les associations
00:21:29dont une proportion plus importante que les autres
00:21:32d'associations environnementales et écolos.
00:21:35Les conseillers travaillent un peu quand même ?
00:21:39Juliette, les conseillers travaillent ou pas ?
00:21:42Ils travaillent, c'est-à-dire qu'ils font des rapports.
00:21:45Je ne me semblais pas convaincue.
00:21:46Ils font des rapports.
00:21:47C'est-à-dire qu'ils ne font pas de rapports
00:21:48parce qu'en fait il y a des fonctionnaires.
00:21:50Là je vous parlais des conseillers nommés.
00:21:52Il y a des fonctionnaires, 153 fonctionnaires,
00:21:55dont une partie a pour mission de rédiger
00:21:59les rapports sur les bonnes idées qu'on les conseillait.
00:22:02Je vous recommande celui qui est sorti en septembre.
00:22:05Je disais que ça allait décoffer.
00:22:06Il est tout frais.
00:22:07Il est intitulé « Éduquer la vie affective, relationnelle et sexuelle ».
00:22:12Il fait 306 pages, rédigées en écriture inclusive bien sûr.
00:22:18Et on peut par exemple y lire que la famille
00:22:21est le premier incubateur du sexisme
00:22:23parce qu'elle reproduit l'ordre social.
00:22:26Les auteurs recommandent aussi la création
00:22:29d'un délit pénal d'entrave à l'accès des enfants
00:22:33à cette fameuse éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle.
00:22:39Un délit pénal.
00:22:41Alors heureusement personne ne lit les rapports du CESE.
00:22:44Je pensais que vous alliez nous ramener les rapports.
00:22:46Heureusement.
00:22:47On paye fait d'impatience.
00:22:48Il produit aussi des avis dont tout le monde se fiche.
00:22:51Et depuis peu il organise également ces fameuses conventions citoyennes.
00:22:56Alors il y a eu la convention sur le climat, la première,
00:22:59dont Emmanuel Macron a eu la bonne idée d'ignorer les propositions les plus dingos.
00:23:05Et plus récemment la convention sur la fin de vie.
00:23:09Alors si on supprime, on économise combien ?
00:23:12Pas beaucoup.
00:23:14Parce que le CESE national ne coûte qu'une cinquantaine de millions d'euros par an.
00:23:19Ce qui est une paille par rapport au déficit.
00:23:22Mais il a fait des petits en région.
00:23:25Les Césaires, conseils économiques sociaux environnementaux régionaux.
00:23:30Mathieu se réjouit.
00:23:31Alors combien ça coûte ?
00:23:33Allez-vous me demander et je vous répondrai.
00:23:35Je n'en sais rien et personne n'en sait rien.
00:23:37C'est un mystère.
00:23:38A tel point que l'association contribuable associée a posé la question à la cour des comptes.
00:23:43Alors il faut savoir que chaque année tout le monde, que ce soit individu ou association,
00:23:49peut demander à la cour des comptes de se pencher sur le coût d'une institution, d'un organisme, peu importe.
00:23:56Et la cour des comptes collationne toutes ces demandes et les classes.
00:24:01Et les dix premières vont être exaucées.
00:24:04La cour des comptes fera le rapport.
00:24:06Et cette demande de combien coûte le CESE et ses satellites régionaux est arrivée quatrième.
00:24:12Donc il y a de l'espoir.
00:24:14On pourrait savoir.
00:24:16Bon vous savez quoi ? J'ai une autre question à vous poser mais on va marquer une pause pub.
00:24:19Et puis j'ai deux autres questions à vous poser.
00:24:21Mais on marque une pause.
00:24:22On se retrouve dans quelques instants avec les mousquetaires.
00:24:23A tout de suite.
00:24:27Merci.
00:24:28Merci de nous accueillir chez vous.
00:24:2919h30 c'est face à l'info.
00:24:30Les mousquetaires sont là.
00:24:31Ils sont en pleine forme.
00:24:33Charlotte Tornela, Judith Vintraud, Marc Meunon, Mathieu Bocquete.
00:24:36Alors Judith, vous vous transformez en ministre des finances, du budget.
00:24:41Carrément, je l'ai décrété ce soir.
00:24:43On parlait du conseil économique, social et environnemental.
00:24:47Et là, il y a un peu d'économie potentiellement à faire.
00:24:49Vous proposiez de le supprimer.
00:24:51Je proposais, je posais la question.
00:24:54Si, si, je vous ai bien entendu.
00:24:55Déjà, je vous disais que ça n'économiserait pas beaucoup.
00:24:58Et puis surtout, ce serait impossible parce que l'existence du CESE est inscrite dans la constitution.
00:25:03Donc pour le supprimer, il faudrait une révision constitutionnelle.
00:25:05Et évidemment, dans la configuration politique actuelle, ça paraît très difficile à envisager.
00:25:11Bon, la question que nos téléspectateurs se posent, c'est comment faire des économies ?
00:25:15C'est votre mission ce soir.
00:25:17Oui, alors la suppression n'est pas la seule solution.
00:25:20Vous voyez ma grande tolérance.
00:25:25Mais on peut aussi réorganiser.
00:25:27Je vous ai parlé de plusieurs catégories.
00:25:29Prenez le CNRS, le Centre National de la Recherche Scientifique.
00:25:33Lui, je ne le classerai certainement pas dans les opérateurs inutiles.
00:25:38En sciences exactes, en physique, en maths, on trouve des prix Nobel et autres médaillés de fils en pagaille
00:25:46parmi ces chercheurs actuels ou plus anciens.
00:25:50En revanche, en sciences humaines et sociales, le CNRS brille surtout par ses effectifs.
00:25:56Les chercheurs en sciences de l'homme et de la société, puisque c'est l'intitulé officiel,
00:26:01sont le deuxième plus gros bataillon du CNRS.
00:26:05C'est aussi la branche la plus idéologisée, à tel point que je la classerai dans la catégorie des nuisibles.
00:26:12Ceux dont on préférerait qu'ils soient payés à ne rien faire, vous voyez.
00:26:15Alors ça, ça demande une explication quand même.
00:26:17Ça, j'ai besoin de savoir.
00:26:18Oui, en fait, c'est un temple du wokisme avec option islamo-gauchisme.
00:26:23Dans cette branche, le plus sûr moyen de décrocher des postes et des budgets,
00:26:28de recherche ou tout simplement de grimper dans la carrière,
00:26:31c'est de choisir un sujet en lien avec le genre ou avec les discriminations.
00:26:36L'évaluation par les pairs, autrement dit l'entre-soi en langage commun, est déterminante.
00:26:43Il faut faire partie des bons réseaux.
00:26:45Je précise que le CNRS ne finance pas directement les projets.
00:26:49Ce sont les chercheurs qui, eux, sont payés en fonction de la grille qui est également appliquée à l'université,
00:26:56qui doivent décrocher eux-mêmes des crédits à l'extérieur.
00:27:00Ils le font notamment via l'ANR, pardon pour l'avalanche d'acronymes,
00:27:06mais dans ce monde-là, c'est comme ça que ça fonctionne.
00:27:08Il y en a beaucoup, c'est vrai.
00:27:09Agence Nationale pour la Recherche.
00:27:11Mais cette agence fonctionne aussi beaucoup et beaucoup trop souvent sur l'entre-soi.
00:27:17Une chercheuse comme Florence Bergeau-Blacklair, que les téléspectateurs connaissent bien,
00:27:23a eu énormément de mal à travailler sur le frérisme,
00:27:28sur l'emprise des frères musulmans sur l'islam en Europe.
00:27:33Dans son domaine, c'est la pensée décoloniale qui domine.
00:27:37Vous imaginez bien que quand elle arrive en disant
00:27:40« je voudrais savoir comment les frères musulmans ont fait pour investir l'islam en Europe en général et en France en particulier »,
00:27:49elle n'est pas spécialement bien reçue.
00:27:52Et même quand elle a été menacée de mort à cause de son enquête,
00:27:56parce que son étude a débouché sur un livre qui est une véritable enquête que je recommande à tout le monde de lire,
00:28:03le CNRS lui a accordé la protection fonctionnelle au bout d'un certain temps,
00:28:09ce qui est le minimum, c'est-à-dire un avocat et de quoi se défendre.
00:28:15Mais il n'y a eu aucun mot chaleureux de soutien.
00:28:18Aucun de ses collègues du labo ne lui a rien dit.
00:28:23Vous imaginez dans quelle ambiance elle travaille.
00:28:26Je ne sais pas si vous vous souvenez, Frédérique Vidal, lorsqu'elle était ministre de l'enseignement supérieur,
00:28:31a voulu enquêter sur l'antrisme de l'islamo-gauchiste dans les universités.
00:28:36C'était une très bonne idée, d'autant plus qu'à peu près un an auparavant,
00:28:40je lui avais posé la question dans le cadre d'une enquête que je faisais sur le sujet.
00:28:44Elle m'avait dit « mais vous confondez sujet d'études et militantisme ».
00:28:49D'accord, merci madame, au revoir madame.
00:28:51Un an après, elle demande une enquête, mais malheureusement,
00:28:54elle la demande au CNRS qui lui a répondu immédiatement
00:28:59que l'islamo-gauchisme ne correspondait à aucune réalité scientifique.
00:29:04Autrement dit, circuler, il n'y a rien à voir.
00:29:07Et le CNRS, c'est beaucoup d'argent public.
00:29:10Vous voyez ma question. Combien ?
00:29:12Il y a un budget annuel de 3,8 milliards d'euros.
00:29:17C'est d'après le fameux jaune budgétaire dont je vous parlais au début.
00:29:20Il dispose de plus d'un milliard sept de trésorerie,
00:29:23ce qui le place en sixième position sur la liste des 438 opérateurs d'État les plus riches.
00:29:29Le CNRS salarie plus de 33 000 fonctionnaires, dont 11 000 chercheurs,
00:29:35ce qui est d'ailleurs peu par rapport au nombre total de gens qui y travaillent.
00:29:39Ça vaudrait peut-être le coup que l'État s'y intéresse d'un peu plus près.
00:29:44Merci beaucoup ma chère Judith.
00:29:46Puis-je préciser, parce que j'ai ma fille aînée qui est au CNRS,
00:29:50qui est docteur en biologie.
00:29:52Ça va, science dure.
00:29:54Non, mais ce qui est intéressant, c'est que les moyens dont il dispose pour travailler sont très chiches.
00:30:00Parce qu'il y a tout ce budget par rapport aux fonctionnariats, comme vous l'avez dit.
00:30:04Beaucoup de grands talents partent à l'étranger.
00:30:07C'est-à-dire que non seulement on finance des études inutiles voire toxiques,
00:30:12mais en plus on perd des chercheurs de grands talents qui émigrent.
00:30:16Beaucoup de nos chercheurs décorés, en fait, ont fait leurs recherches à l'étranger, notamment aux États-Unis.
00:30:22Allez, une fois n'est pas coutume, je le disais.
00:30:25Il a un beau costume, une belle cravate.
00:30:27Mais on va parler sport.
00:30:28Il est amorti sur la pub comme ça.
00:30:31On va parler sport.
00:30:33Et on le sait, chez nous, mon cher Marc, certaines disciplines sportives,
00:30:38comme le football ou le basketball, que je connais bien d'ailleurs, ont interdit le port du voile.
00:30:43C'est une décision très, mais alors très contestée par des experts de l'ONU.
00:30:48Une décision même jugée discriminatoire, Marc.
00:30:51Oui, alors discriminatoire, c'est l'offense.
00:30:54Il faut tout changer.
00:30:55Mais là, on entre dans la logique où je m'inscris dans la continuité de mes deux camarades, Mathieu et Judith.
00:31:02Et il nous faut aussi prendre les propos et la volonté d'un sénateur, Michel Savin, LR,
00:31:09qui, avant la dissolution au Sénat, avait dit, ben voilà, il est temps quand même d'intervenir,
00:31:15de faire en sorte que la pratique sportive corresponde à l'éthique initiale.
00:31:20C'est quoi l'éthique initiale ?
00:31:21Pas de signe religieux, pas de signe politique.
00:31:24On est là dans le désir du surpassement, dans le désir de fraternité, de respect de l'autre.
00:31:31Et par conséquent, il nous faut veiller à ce que toutes les compétitions puissent se dérouler sans qu'il y ait le moindre signe.
00:31:39Oh mais bon, bien sûr, et au nom de quoi ?
00:31:42Et c'est ça qui me fait rire toujours, parce que pour faire respecter le principe de laïcité dans toutes les compétitions sportives.
00:31:50Alors moi, j'adore ça, parce que le principe de laïcité, il doit être appliqué à l'école.
00:31:55Maintenant, on envisage éventuellement qu'il pourrait peut-être être appliqué dans les différentes fédérations sportives.
00:32:04Mais partout ailleurs, on n'a pas besoin de la laïcité.
00:32:06C'est-à-dire que partout ailleurs, on peut être dans ce que Mathieu appelle le diversitaire.
00:32:13Et ce diversitaire peut exister en toute exubérance.
00:32:17Et on doit nous ratatiner et ne plus se sentir laïc en respectant la foi des autres.
00:32:23Mais la foi des autres ne veut pas, elle, être contrariée.
00:32:26Alors ce qui est intéressant, c'est que le ministre des Sports, aujourd'hui...
00:32:30Nouveau ministre des Sports.
00:32:31Le nouveau...
00:32:32Gilles Laverousse.
00:32:33Voilà, Gilles Laverousse.
00:32:34Il a dit quoi ? Il a dit, ah, c'est pas mal ça.
00:32:36Nous, au gouvernement, on aurait plutôt tendance à aller dans ce sens.
00:32:43Et on serait prêt à enteriner ce type de décision.
00:32:47Mais alors, ce qui est étonnant, il ajoute « selon la sensibilité de la fédération ».
00:32:53C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez dit, en foot, pas question, voilà, basket.
00:32:58Mais en revanche, si vous faites du judo, du handball, du rugby, là, vous pouvez y aller.
00:33:02Ce qui est quand même complètement fou.
00:33:04Et alors, on pourrait aller plus loin.
00:33:06C'est que le principe de laïcité s'applique où ? Lors des compétitions.
00:33:10Mais quand je m'entraîne, ah ben là, vous faites ce que vous voulez.
00:33:13Donc, il n'y a pas la neutralité telle que le sport, là, comme fondement, comme axiome.
00:33:20Non, non, non.
00:33:21À l'entraînement, on fait ce qu'on veut.
00:33:23On peut être dans la diversité.
00:33:24Mais au moment d'entrer en équipe nationale, par exemple, là, il faut accepter d'avoir ce port lié à la laïcité, à l'indifférenciation culturelle.
00:33:35En revanche, si des étrangers viennent, c'est ce que l'on a vu aux Jeux Olympiques, là, on tolère.
00:33:40Mais qui a permis cela ?
00:33:42C'est sous quelle influence ?
00:33:43Eh bien, en particulier de l'Iran.
00:33:45L'Iran qui avait menacé de ne pas se présenter aux éliminatoires des Jeux de Londres si on ne portait pas les attributs religieux.
00:33:54Qu'est-ce qui se passe en Iran ?
00:33:55Vous avez des femmes qui sont en prison dont le prix Nobel de la paix, eh bien, ça, ça ne fuse que personne.
00:34:01On doit se plier à la religion.
00:34:04C'est le culte diversitaire.
00:34:08Et donc, aujourd'hui, il y a une radicalisation dans les sports.
00:34:13C'est d'ailleurs ce qui offusque aussi M. Odule.
00:34:16Mais il est R.N., alors il n'est pas question de faire assautant à sa crispation.
00:34:20Oh, le bouc ! Quel est ce sinistre individu qui dit qu'il faudrait même faire attention.
00:34:25Parce qu'aujourd'hui, dans les vestiaires, on tient à avoir l'instant de prière.
00:34:31On tient donc à vivre selon sa foi et surtout pas à vivre selon sa passion du sport.
00:34:37Alors, c'est très intéressant, tout ça, parce que ça m'a permis de revenir à un livre, au cœur de l'islam de France, d'Étienne Delarcher.
00:34:45C'est aux éditions du Rocher.
00:34:47Il a passé trois ans d'infiltration dans 70 mosquées.
00:34:52Et ça nous permet, puisque tout à l'heure, je vous dis de vous parliez de l'antrisme,
00:34:56de comprendre cet antrisme dans l'esprit des gens qui vont à la mosquée,
00:35:01qui iraient, je dirais simplement, propulsés par un désir de foi.
00:35:06Et il y a, innocemment, il s'est présenté, prenait sa place,
00:35:12et puis à la fin, cherchait à rencontrer les religieux,
00:35:15pour essayer de savoir ce qu'il avait comme prosélytisme auprès des pratiquants.
00:35:23Alors, par exemple, il se retrouve... 70 mosquées, je n'ai pas pris les 70 mosquées.
00:35:29J'imagine qu'il n'y en a pas le temps, en plus.
00:35:30Voilà. Mais il va à la mosquée de Villorbane, qui est l'une des plus importantes dans la région de Lyon.
00:35:36Et là-bas, le responsable de cette mosquée est un scientifique.
00:35:40Il est enseignant-chercheur, mais il a été également président du conseil régional du culte musulman.
00:35:48Il s'appelle Azzedine Ghassi.
00:35:50Alors, il ne l'a pas rencontré, lui, mais il a rencontré celui qui menait la prière ce jour-là.
00:35:54Et ensemble, innocemment, comme ça, dans la conversation, il dit,
00:35:59pour bien comprendre ce que l'islam interdit, comment le croyant et la croyante doivent se comporter,
00:36:07si on a le verset 31 de la Surat 4, qu'est-ce qui se passe ?
00:36:12Alors, ce verset, c'est les hommes ont autorité totale sur la femme.
00:36:19Et alors là, le religieux qu'il rencontre, il dit, bah oui, la femme doit obéir.
00:36:23La femme est en soumission, elle n'est pas question qu'elle ait la moindre initiative.
00:36:28Elle ne peut sortir de chez elle que si son mari lui donne l'autorisation.
00:36:33Et puis, si elle ne porte pas le voile, elle aura une tenue un peu fantaisiste.
00:36:38Et cette tenue-là risque de faire naître la concupiscence chez les gens qu'elle croise.
00:36:46Et donc, elle est celle qui fomente, en quelque sorte, le désir de pécher.
00:36:52Et là, son mari n'est pas un bon mari.
00:36:54Donc, la jeune femme doit obéir.
00:36:57Et même si elle doit se rendre chez ses parents, c'est le mari qui donne l'autorisation.
00:37:02Alors, il insiste un peu, il dit, quand même, aujourd'hui, en Occident...
00:37:06Ah, il dit, c'est vrai, en Occident, il faut bien admettre, en plus,
00:37:09que les logiques matérielles peuvent conduire un couple à envisager que la femme travaille.
00:37:16Mais seul, le mari donne l'autorisation.
00:37:19Et là, eh bien, il veille néanmoins à ce qu'elle puisse tenir dans les exigences religieuses
00:37:27telles qu'elles figurent dans le Coran.
00:37:31Et alors, il dit, mais oui, mais imaginons qu'une femme...
00:37:35Allez, elle souhaite un peu rebelle.
00:37:37Ah, mais il dit, là, il faut l'éduquer.
00:37:40Il faut la gifler.
00:37:41Et alors, il donne l'exemple.
00:37:43Et attention, il n'est pas question de la martyriser.
00:37:46Non, juste une petite claque comme ça pour la rappeler.
00:37:50Alors, voilà ce qui est...
00:37:52C'est ce qui ressort des 70 mosquées qu'il a donc visitées,
00:37:59en essayant de comprendre, sans avoir la moindre acrimonie,
00:38:03mais pour savoir ce qui se passait avec autant de gens
00:38:06qui, de plus en plus, osent ou veulent s'afficher en religiosité
00:38:11plutôt qu'en laïcité ou en républicanité.
00:38:14Il va à la mosquée Haute-Pierre de Strasbourg.
00:38:18Et là, il continue.
00:38:20Il rencontre un religieux qui lui dit, par exemple,
00:38:24même pour jeûner pendant le ramadan,
00:38:26il faut que la femme ait l'autorisation du mari.
00:38:30Parce que si le mari, par exemple,
00:38:32il a quelques petits fréquiments intimes,
00:38:37eh bien, la femme doit y satisfaire.
00:38:40À ce moment-là, elle ne suit plus tout à fait le ramadan.
00:38:43Et c'est l'homme qui décide.
00:38:46La femme n'a pas le droit de se soustraire
00:38:49aux petits fourmillements du monsieur.
00:38:51Voilà ce qui est dit.
00:38:53Alors, comme il le rappelle à Étienne Delarcher,
00:38:55il dit que c'est quand même, par rapport à nos grands principes,
00:38:59quelque chose d'intolérable,
00:39:02parce que c'est contraire à l'esprit d'égalité de l'homme et de la femme.
00:39:07Mais il rappelle aussi, quand on est à Strasbourg,
00:39:09c'est le concordat.
00:39:10Et le concordat, ça veut dire qu'on bénéficie de budget de l'État.
00:39:14Entre autres, il rappelle que cette mosquée,
00:39:17pour être érigée, on a donné 343 000 euros.
00:39:22C'est-à-dire que pour violer l'esprit républicain,
00:39:27l'esprit de liberté pour entrer dans ce que mon ami Mathieu
00:39:32appelait le culte de l'utopie, le culte des Lumières,
00:39:36c'est à savoir donc permettre à tout individu
00:39:41d'entrer dans le désir d'une réalisation personnelle,
00:39:45dans une émancipation intellectuelle,
00:39:48en ayant les bornes, s'il le souhaite,
00:39:50mais uniquement dans le cadre de sa foi et dans le temple de la foi,
00:39:54eh bien, ce n'est pas admissible.
00:39:56Alors, ça donne quoi ?
00:39:57Eh bien, ça donne ce prosélytisme qui se traduit par les voiles
00:40:01qui se multiplient, ce qu'on voit dans le sport,
00:40:04et à chaque fois, la timidité.
00:40:06On ose un petit peu.
00:40:07C'est bien que Michel Savin dise « prenons des mesures »,
00:40:10mais allons jusqu'au bout des mesures.
00:40:12Et pourquoi pas juste dans les compétitions ?
00:40:15Pourquoi pas en général ?
00:40:17Et puis, au bout d'un moment, osons affirmer ce qu'est la laïcité.
00:40:21Et donc là, le principe de laïcité, c'est de ne pas avoir de signe religieux.
00:40:27Alors, on est une république laïque.
00:40:29Pourquoi partout, on les laisse se multiplier ?
00:40:32Voilà la question.
00:40:33Vous avez deux heures pour y répondre.
00:40:35Je ramasse les copies demain soir.
00:40:36Et on termine à 20h.
00:40:38Merci Marc.
00:40:39Charlotte, on va parler d'une ONG.
00:40:42Hier, la Commission européenne a fait carrément la promotion d'une ONG
00:40:47qui se veut intersectionnelle.
00:40:49Ça va des droits trans à ceux des migrants.
00:40:51Qu'est-ce qu'il y a ?
00:40:52Alors, elle en fait la promotion, d'autant plus qu'elle la finance.
00:40:56Elle la finance, oui.
00:40:57C'est un compagnon de route depuis quelques années déjà.
00:41:00Alors, en fait, c'est un regroupement de 200 associations
00:41:05qui sont initialement pro-trans.
00:41:08C'est comme ça qu'elles se définissent.
00:41:10Et qui sont, en effet, régulièrement financées et donc soutenues
00:41:13par la Commission européenne.
00:41:15Depuis 2014, c'est 4 millions d'euros qui ont été alloués par des fonds européens.
00:41:19Et c'est en 2024, quasiment 600 000 euros pour les frais de fonctionnement
00:41:24de cette grosse ONG.
00:41:27Et ce n'est pas tout, évidemment, puisque l'organisation reçoit également
00:41:30des fonds de l'Open Society de Georges Soros.
00:41:32On en a beaucoup parlé, qui déverse beaucoup d'argent
00:41:34pour de nombreuses ONG en Europe.
00:41:36Du Conseil de l'Europe également.
00:41:38Et du gouvernement des Etats-Unis.
00:41:40Donc, vous voyez qu'il y a beaucoup de gens investis
00:41:42pour que cette ONG réussisse.
00:41:44Alors, elle a été fondée en 2005 en Allemagne.
00:41:46Et elle regroupe des associations, je vous le disais,
00:41:48de 50 pays différents qui sont essentiellement en Europe.
00:41:51Mais pas seulement.
00:41:52Et en France, pour vous donner une petite idée,
00:41:54on a 5 associations qui sont membres de cette ONG.
00:41:57Alors, la première, c'est pour Mathieu,
00:41:59elle s'appelle Homosexualité et Socialisme.
00:42:01C'est jalon !
00:42:03Voilà, exactement, c'est jalon.
00:42:05Et la deuxième qui s'appelle Acceptess-T.
00:42:09Elle nous a gratifié d'un guide, par exemple,
00:42:11pour les étrangers qui souhaitent modifier leur sexe
00:42:13et leur prénom sur leur titre de séjour.
00:42:15C'est un combat de niche,
00:42:17mais c'est financé quand même.
00:42:19Parce que tout le discours,
00:42:22c'est évidemment la reconnaissance de la marginalité
00:42:25comme une norme, comme les autres.
00:42:27Et il y a la marginalité dans la marginalité.
00:42:30Ce sont les réfugiés.e.s, ça c'est pour Marc.
00:42:33Trans !
00:42:34On va prendre des notes.
00:42:35Bon, vous l'aurez compris,
00:42:36il ne s'agit pas exactement d'une association
00:42:38qui se contente de défendre les droits des personnes trans
00:42:41comme droits à l'intégrité physique.
00:42:43Parce que c'est surtout ça auquel on pense
00:42:46et qui est évidemment un droit légitime,
00:42:48comme à toute personne, quelle que soit sa situation.
00:42:51Mais d'une vision anthropologique complète,
00:42:53idéologique et ultra militante
00:42:56qui interroge forcément la distribution d'argent,
00:42:59en l'occurrence publique.
00:43:00Et avec la Commission européenne,
00:43:02il s'agit d'un contrat cadre
00:43:03qui entre dans le cadre de la stratégie 2020-2025
00:43:06en faveur de l'égalité des personnes LGBTQI en Europe.
00:43:11Et alors là, on a les vidéos de promotion de la non-binarité,
00:43:14par exemple, des personnes qui sont sous-titrées.
00:43:16Alors ça, Marc nous a appris à décrypter,
00:43:22mais on a des personnes qui sont titrées,
00:43:23donc leur nom, leur prénom,
00:43:25donc voilà, ils ne sont plus ni hommes ni femmes.
00:43:27Et la revendication, évidemment, au milieu de tout ça,
00:43:30des réfugiés trans,
00:43:32qui sont évidemment une population importante
00:43:36au rang des priorités aujourd'hui dans l'Union européenne.
00:43:39Alors que revendique justement cette ONG, Charlotte ?
00:43:42Alors globalement, elle revendique elle-même
00:43:44une approche intersectionnelle et décoloniale.
00:43:46C'est un programme qui dépasse un peu de loin
00:43:48l'intégrité physique de toute personne,
00:43:50quelle qu'elle soit, vous en conviendrez.
00:43:52Il s'agit par exemple,
00:43:53je vais vous donner un exemple.
00:43:54En 2022, l'ONG a mis en scène,
00:43:56pour célébrer la journée internationale des réfugiés,
00:43:58elle a choisi une femme trans
00:44:00qui portait le voile islamique.
00:44:02Comme ça, tout le monde s'y retrouve.
00:44:03C'est formidable.
00:44:04Ensuite, cette approche-là,
00:44:06elle est quasiment systématique.
00:44:08C'est vraiment la volonté, la force du bras
00:44:12de faire entrer tous les combats minoritaires possibles
00:44:14dans un seul combat,
00:44:16qui serait l'intersectionnalité.
00:44:18La vice-présidente,
00:44:19qui est une ancienne femme politique de gauche,
00:44:21puis d'extrême gauche,
00:44:23elle est franco-néerlandaise,
00:44:25elle est ancienne vice-présidente
00:44:27d'une confédération européenne
00:44:28des syndicats de travailleurs du sexe,
00:44:30cette fois-ci,
00:44:31et elle se revendique,
00:44:32ouvrez les guillemets,
00:44:33comme une fière femme trans de couleur.
00:44:34Sa fierté vient de tout ce qui,
00:44:36par ailleurs,
00:44:37ne relève pas de sa compétence directement,
00:44:39mais de ce qu'elle est.
00:44:40C'est toujours très original.
00:44:42C'est une célébration absolument aboutie
00:44:44de toute minorité sexuelle,
00:44:46genrée, raciale,
00:44:48et donc intersectionnelle.
00:44:50Cette femme,
00:44:52elle raconte,
00:44:53par exemple,
00:44:54c'est pour vous donner l'état d'esprit
00:44:55de cette ONG,
00:44:56elle raconte qu'elle avait porté le niqab
00:44:58pendant les premières années de sa transition.
00:45:00A l'époque,
00:45:01elle avait un copain qui était marocain,
00:45:03donc quand elle allait dans sa famille,
00:45:04elle portait le niqab,
00:45:05puis finalement,
00:45:06ce copain l'a quitté
00:45:07à la fin de sa transition,
00:45:09et elle parle,
00:45:10ouvrez les guillemets,
00:45:11d'expérience anthropologique à ce moment-là,
00:45:13ce qui lui a permis,
00:45:14ce qui l'a inspiré,
00:45:15pour créer des ateliers
00:45:16sur le genre et la religion,
00:45:18qui entend réconcilier le Coran,
00:45:19l'islam et la non-binarité.
00:45:21Quand je vous parle d'une niche...
00:45:23Ah oui, c'est une niche.
00:45:24C'est vraiment la niche de chez niche, là.
00:45:26Et alors,
00:45:27au-delà de ces revendications
00:45:28ultra-minoritaires,
00:45:29qui sont quand même financées
00:45:30par des taxes de l'ultra-majorité,
00:45:32c'est toujours important de le noter,
00:45:34les discours, évidemment,
00:45:35sur le droit des personnes trans
00:45:37est trompeur,
00:45:38et lui, il rejoint directement
00:45:39notre actualité.
00:45:40Pourquoi trompeur ?
00:45:41Parce que cette ONG,
00:45:43avec l'argent qu'elle reçoit,
00:45:45elle édite tous les ans
00:45:46une carte des droits
00:45:49qui donne les bons et les mauvais points
00:45:52aux différents pays.
00:45:53Alors, qu'est-ce qu'une bonne pratique ?
00:45:55Alors là, on se dit,
00:45:56à partir du moment où...
00:45:58Enfin, qu'est-ce qu'une bonne pratique ?
00:46:00Est-ce que c'est le respect
00:46:01des différentes personnes ?
00:46:02Alors,
00:46:03donc ils distribuent des points,
00:46:04littéralement.
00:46:05Donc,
00:46:06est-ce que le changement de sexe
00:46:07à l'état civil est autorisé
00:46:08sans intervention chirurgicale ?
00:46:10Un point.
00:46:11Est-ce qu'une simple déclaration suffit ?
00:46:13C'est-à-dire, vous décidez,
00:46:14moi, aujourd'hui, je suis un homme,
00:46:15je décide de changer mon état civil,
00:46:16est-ce que ça suffit
00:46:17pour que l'état civil
00:46:18prenne au sérieux ce changement ?
00:46:19Un point de plus.
00:46:20Est-ce que les mineurs
00:46:21peuvent contraindre leurs parents
00:46:22pour changer de sexe au civil ?
00:46:23Un point encore.
00:46:24Encore mieux,
00:46:25les réfugiés,
00:46:26point E, point S, trans,
00:46:27sont-ils prioritaires
00:46:28pour bénéficier du droit d'asile ?
00:46:30Un point de plus.
00:46:31Alors, en France,
00:46:32le reproche porte, évidemment,
00:46:33sur le changement de sexe.
00:46:34Impossible pour les mineurs,
00:46:36cette fois-ci.
00:46:37Et la même chose existe
00:46:38avec la carte de santé trans.
00:46:40Donc, vous avez la carte
00:46:41des droits trans,
00:46:42les bons et les mauvais points,
00:46:43la carte de santé trans.
00:46:44Et alors là,
00:46:45elle porte notamment,
00:46:46c'est le grand combat du moment,
00:46:47sur les bloqueurs de puberté.
00:46:49Ça a animé nos débats
00:46:50assez récemment en France
00:46:51pour les mineurs.
00:46:52Et l'ONG affirme que,
00:46:54ouvrez les guillemets,
00:46:55restreindre l'accès
00:46:57aux bloqueurs de puberté
00:46:58peut avoir de graves conséquences
00:47:00sur la santé mentale
00:47:01des jeunes transgenres
00:47:02contraints de subir la puberté.
00:47:04Et je rends toutes ces découvertes,
00:47:08on va dire,
00:47:09je rends l'honneur à...
00:47:11C'est un journaliste
00:47:12qui s'appelle Pierre Chamatin
00:47:13qui avait fouillé et farfouillé
00:47:15dans les recoins
00:47:16de cette association
00:47:17et de ses financements
00:47:18pour le JDD, en l'occurrence.
00:47:19Donc, je lui rends quand même...
00:47:20C'est important.
00:47:21Ce qui lui revient.
00:47:22Alors, Charlotte,
00:47:23qu'est-ce qui relève ou non
00:47:24du militantisme
00:47:25ou de l'affirmation scientifique ?
00:47:27J'ai hâte de savoir découvrir.
00:47:29La lecture initiale de cette ONG
00:47:31est simple.
00:47:32C'est-à-dire que tout ce
00:47:33qui a l'air scientifique
00:47:34découle d'un présupposé
00:47:35qui est simple et liberticide.
00:47:36Tout ce qui contrevient
00:47:38à la définition de soi-même
00:47:40par soi-même
00:47:41et que tout le monde
00:47:42est obligé d'accepter.
00:47:43Donc, toute vie en commun
00:47:44est par ailleurs impossible.
00:47:45La biologie est congédie,
00:47:46évidemment.
00:47:47Les lois naturelles et sociales
00:47:48minimales pour vivre
00:47:49à plus que soi-même
00:47:51le sont également.
00:47:53Et c'est évidemment
00:47:54le débat permanent
00:47:55qui anime ces sujets-là.
00:47:56C'est-à-dire,
00:47:57est-ce que, finalement,
00:47:58la liberté
00:47:59est le fait
00:48:00de s'auto-définir soi-même,
00:48:01voire de s'auto-engendrer
00:48:02soi-même,
00:48:03puisque là, en l'occurrence,
00:48:04on va un peu plus loin
00:48:05que la définition.
00:48:06Alors, où se situe la frontière ?
00:48:07Là, il y a un débat
00:48:08qui anime les États-Unis,
00:48:09cette fois-ci, en ce moment.
00:48:10C'est le débat d'une étude,
00:48:13précisément scientifique,
00:48:14qui avait été décidée
00:48:15par une pédiatre,
00:48:16en l'occurrence,
00:48:17qui défend
00:48:18les droits
00:48:19des enfants trans.
00:48:20Et étude
00:48:21qui a coûté quand même
00:48:2210 millions de dollars,
00:48:23ce n'est pas une étude
00:48:24qui fait semblant,
00:48:25qui a étudié
00:48:26sur une centaine de gamins
00:48:27qui ont, en moyenne,
00:48:2811 ans,
00:48:29qui recevaient
00:48:30des bloqueurs de puberté.
00:48:31Et l'idée était précisément
00:48:32de montrer
00:48:33les conséquences
00:48:34de cette prise
00:48:35de bloqueurs de puberté
00:48:36sur la santé mentale
00:48:37des enfants.
00:48:38Le présupposé,
00:48:39à ce moment-là,
00:48:40c'est de dire
00:48:41que les enfants
00:48:42qui veulent des bloqueurs
00:48:43de puberté
00:48:44parce qu'ils sont trans
00:48:45souffrent
00:48:46de ne pas avoir
00:48:47de bloqueurs de puberté.
00:48:48S'ils en ont,
00:48:49on accède à leur volonté
00:48:50de transidentité,
00:48:51de transition.
00:48:52Et donc,
00:48:53ils iront mieux
00:48:54mentalement.
00:48:55Voilà le présupposé.
00:48:56Et il se trouve
00:48:57que l'étude,
00:48:58les résultats
00:48:59n'ont pas été
00:49:00publiés.
00:49:01Certains des collègues
00:49:02de ce médecin
00:49:03s'en sont émus.
00:49:05Et le New York Times
00:49:06est revenu
00:49:07sur la question.
00:49:08Et ils ont posé
00:49:09la question
00:49:10à l'auteur de cette étude
00:49:11« Pourquoi n'avez-vous
00:49:12pas publié les résultats ? »
00:49:13qui disait
00:49:14le contraire.
00:49:15Qui disait
00:49:16que ces bloqueurs
00:49:17de puberté
00:49:18ne changeaient rien
00:49:19à l'état de santé mentale
00:49:20de ces enfants.
00:49:21Elle, elle répond.
00:49:22Première réponse,
00:49:23on dirait une chronique
00:49:24de Mathieu.
00:49:25Elle avait peur
00:49:26que les résultats
00:49:27soient instrumentalisés.
00:49:28Elle ne finit pas la phrase
00:49:29mais c'était probablement
00:49:30par l'extrême droite.
00:49:31Donc, elle nous dit
00:49:32« instrumentalisés par les gens
00:49:33qui sont opposés
00:49:34à la prise
00:49:35des bloqueurs de puberté ».
00:49:36Donc, elle,
00:49:37elle veut une étude scientifique
00:49:38mais la réponse,
00:49:40premièrement.
00:49:41Et ensuite,
00:49:42elle explique finalement
00:49:43parce qu'on lui demande
00:49:44une explication
00:49:45un peu plus convaincante
00:49:46et elle dit
00:49:47c'est parce que les enfants
00:49:48étaient en très bonne forme
00:49:49au début
00:49:50et à la fin du traitement.
00:49:51Sauf que voilà,
00:49:52il y a des interviews
00:49:53de cette femme qui ressortent
00:49:54et il y a quelques années
00:49:55elle expliquait
00:49:56qu'avant le traitement
00:49:57ces enfants arrivaient
00:49:58et avaient des pensées suicidaires.
00:49:59Donc, il faut choisir
00:50:00soit ils allaient très bien
00:50:01et ils continuent à aller très bien
00:50:02soit ils avaient
00:50:03des pensées suicidaires
00:50:04et on ne sait pas
00:50:05quel est leur état aujourd'hui.
00:50:06En tout cas, l'étude révèle
00:50:07que le fait de prendre
00:50:08des médicaments
00:50:09n'influe pas
00:50:10sur la santé mentale
00:50:11donc peut-être que
00:50:12la déprime,
00:50:13la volonté de suicide
00:50:14vient d'autre chose
00:50:15que des lois jugées liberticides
00:50:16des différents pays
00:50:17et l'ONG en question
00:50:20affirme exactement la même chose
00:50:22donc peu importe
00:50:23les études scientifiques
00:50:24en réalité
00:50:25et le problème que l'on a
00:50:27et là je reviens à l'ONG
00:50:28qui est au sein
00:50:29de l'Union Européenne
00:50:30c'est qu'elle fait des rapports
00:50:31cette ONG
00:50:32et d'ailleurs
00:50:33dans la publicité donnée
00:50:34par la Commission Européenne
00:50:35elle cite
00:50:36le fait qu'ils font de la recherche
00:50:37qu'ils font des rapports
00:50:38et les rapports
00:50:39ils sont cités
00:50:40dans les études
00:50:41du Parlement Européen
00:50:42qui servent
00:50:43de base de travail
00:50:44aux eurodéputés
00:50:45la boucle est bouclée
00:50:46tout ça a un vernis scientifique
00:50:47et à la fin
00:50:48on vous explique
00:50:49que vous êtes
00:50:50évidemment
00:50:51vous manquez de rationalité
00:50:52si vous vous opposez
00:50:53à la science
00:50:54or preuve est donnée
00:50:55cette fois-ci
00:50:56que la science
00:50:57intéresse moins
00:50:58évidemment que le présupposé
00:50:59qui conduit
00:51:00à l'étude scientifique
00:51:01ce qui est donc
00:51:02l'exact contraire
00:51:03du doute
00:51:04qui précède évidemment
00:51:05toute étude scientifique
00:51:07Merci chérie
00:51:08ton vie
00:51:09une période formidable
00:51:10ne le croyez pas ?
00:51:11Non ?
00:51:12C'est le triomphe
00:51:13de l'I5O
00:51:14C'est ça
00:51:15C'est le moins qu'on puisse dire
00:51:16La boucle est bouclée finalement
00:51:17La boucle est bouclée
00:51:18On a commencé avec vous
00:51:19aux Etats-Unis
00:51:20on va prendre la direction
00:51:21du Maroc
00:51:22mon cher Mathieu
00:51:23puisqu'il y avait un voyage
00:51:24ça n'a échappé à personne
00:51:25Bruno Rotaillot
00:51:26était évidemment
00:51:27du voyage
00:51:28avec Emmanuel Macron
00:51:29et il l'a dit
00:51:30la maîtrise des flux migratoires
00:51:31entre les deux pays
00:51:32est essentielle
00:51:33il faisait évidemment
00:51:34référence
00:51:35à la question
00:51:36contre l'immigration illégale
00:51:37et à la question
00:51:38des laissés-passer consulaires
00:51:39Mathieu
00:51:40Oui et en fait
00:51:41il s'est posé la question
00:51:42est-ce qu'on peut aller plus loin ?
00:51:43Et la réponse
00:51:44des 48 dernières heures
00:51:45c'est que Bruno Rotaillot
00:51:46veut aller plus loin
00:51:47que les méthodes
00:51:48normalement évoquées
00:51:49pour maîtriser
00:51:50un peu
00:51:51l'immigration illégale
00:51:52ce qui n'est pas la même chose
00:51:53que stopper
00:51:54l'immigration massive
00:51:55soit dit en passant
00:51:56D'ailleurs vous noterez
00:51:57c'est une question
00:51:58qu'on pose régulièrement
00:51:59à propos de Bruno Rotaillot
00:52:00tous conviennent
00:52:01de sa bonne foi
00:52:02tous conviennent
00:52:03de sa sincérité
00:52:05La question qu'il lui est posée
00:52:06c'est que pourra-t-il faire
00:52:07dans un gouvernement
00:52:08qui est fondamentalement
00:52:09en toute main
00:52:10en bonne partie
00:52:11opposé
00:52:12à sa propre
00:52:13philosophie politique
00:52:14Alors Bruno Rotaillot
00:52:15a voulu envoyer
00:52:16un double signal
00:52:17ces jours-ci
00:52:18Premier signal
00:52:19on le dit
00:52:20le retour des charters
00:52:21Alors Charles Pasqua
00:52:22et Bruno Rotaillot
00:52:23ne se ressemblent pas
00:52:24vraiment physiquement
00:52:25Mais
00:52:26Non ça ça nous appelle
00:52:27jamais
00:52:28Mais il y a quelquefois
00:52:29des parentés spirituelles
00:52:30dans ce monde
00:52:31et c'est encore plus amusant
00:52:32parce que Pasqua
00:52:34c'était la droite
00:52:35bonapartiste
00:52:36truculente
00:52:37Bruno Rotaillot
00:52:38c'est la droite
00:52:39vendéenne
00:52:40c'est autre chose
00:52:41Or qu'est-ce qu'ils ont
00:52:42en commun
00:52:43c'est le retour
00:52:44des charters
00:52:45Le retour des charters
00:52:46c'est-à-dire cette idée
00:52:47qu'il y a des gens
00:52:48qui ont vocation
00:52:49à retourner chez eux
00:52:50dans des vols
00:52:51spécifiques
00:52:52nolisés pour eux
00:52:53parce qu'on sait
00:52:54à quel point c'est compliqué
00:52:55aujourd'hui
00:52:56renvoyer quelqu'un
00:52:57alors qu'il n'a plus le droit
00:52:58d'être ici
00:52:59par une ligne commerciale
00:53:00c'est très complexe
00:53:01Là le charter permet
00:53:03Trois charters
00:53:04ces derniers temps
00:53:05en Géorgie
00:53:06en Albanie
00:53:07je crois au Congo aussi
00:53:08si je ne me trompe pas
00:53:09et aujourd'hui c'est en Albanie
00:53:10donc le signal est envoyé
00:53:12nous ferons davantage
00:53:14dans le présent cadre juridique
00:53:16il faut se rappeler
00:53:17Rotaillot avait dit
00:53:18il y a quelques temps
00:53:19il y a quelques semaines
00:53:20je crois
00:53:21il ne nous appartient pas
00:53:22dans le contexte actuel
00:53:23de changer la constitution
00:53:24même si la réforme constitutionnelle
00:53:25est nécessaire
00:53:26dans le présent contexte
00:53:27ce n'est pas possible
00:53:28ce qu'il nous dit par là
00:53:29c'est un jour on y viendra
00:53:30ça nous donnera plus
00:53:31de moyens pour agir
00:53:32mais en ce moment
00:53:33j'ai des moyens pour agir
00:53:34donc premier élément
00:53:35rupture symbolique forte
00:53:36le retour des charters
00:53:37Deuxième élément
00:53:38il en appelle aux préfets
00:53:39en leur disant
00:53:40vous allez être
00:53:41beaucoup plus zélé
00:53:42vous allez être
00:53:43beaucoup plus marqué
00:53:44dans votre travail
00:53:45autrement dit
00:53:46il invite les préfets
00:53:47à passer d'une philosophie
00:53:48de l'accommodement
00:53:49à une philosophie
00:53:50de l'exercice plein
00:53:51de la responsabilité
00:53:52de l'État
00:53:53notamment envers
00:53:54les clandestins
00:53:55notamment plus encore
00:53:56avec les clandestins dangereux
00:53:57les illégaux dangereux
00:53:58donc ça
00:53:59ce qui est intéressant
00:54:00là-dedans
00:54:01c'est que Bruno Retailleau
00:54:02nous dit
00:54:03je vais pousser
00:54:04le plus loin possible
00:54:05dans un système
00:54:06qui est fait
00:54:07pour m'empêcher d'agir
00:54:08parce qu'il faut bien
00:54:09comprendre la logique
00:54:10de ce qu'on appelle
00:54:11aujourd'hui
00:54:12l'État de droit
00:54:13mais qui est en fait
00:54:14un État de droit dévoyé
00:54:15le contraire du véritable
00:54:16État de droit
00:54:17qui défend les libertés publiques
00:54:18eh bien l'État de droit dévoyé
00:54:19est programmé
00:54:20pour empêcher
00:54:21toute maîtrise sérieuse
00:54:22des flux migratoires
00:54:23c'est le cas
00:54:24au niveau de l'État de droit
00:54:25version Europe
00:54:26c'est le cas
00:54:27évidemment au niveau national
00:54:28donc comment
00:54:29dans les paramètres actuels
00:54:30être capable
00:54:31de mener une politique forte
00:54:32c'est ce que cherche à faire
00:54:33Bruno Retailleau
00:54:34mais il faut quand même
00:54:35se poser la question
00:54:36d'une...
00:54:37on pourrait appeler ça
00:54:38une forme de révolution mentale
00:54:39pour voir
00:54:40et ouvrir
00:54:41le champ des possibles
00:54:42pour l'instant
00:54:43inexplorés
00:54:44parce que
00:54:45quel est le propre
00:54:46de l'État de droit dévoyé
00:54:47c'est qu'il fait disparaître
00:54:48les peuples
00:54:49il fait disparaître
00:54:50les civilisations
00:54:51les communautés
00:54:52il ne voit que
00:54:53les individus
00:54:54il individualise
00:54:55systématiquement
00:54:56la question
00:54:57de l'immigration
00:54:58il empêche
00:54:59de répondre
00:55:00à la question
00:55:01de notre temps
00:55:02qui est celle
00:55:03des grandes masses
00:55:04humaines
00:55:05qui se déversent
00:55:06sur le continent européen
00:55:07dans les pays occidentaux
00:55:08et ça nous conduit
00:55:09en 1951
00:55:10à la convention de Genève
00:55:11on en parle souvent
00:55:12mais pourquoi ?
00:55:13parce qu'elle a été pensée
00:55:14cette convention
00:55:15pour quelques dizaines
00:55:16quelques centaines
00:55:17de personnes
00:55:18le réfugié politique
00:55:19de l'époque
00:55:20c'est un individu rare
00:55:21et c'est une convention
00:55:22qui est pensée
00:55:23pour quelques individus
00:55:24qui globalement
00:55:25veulent fuir
00:55:26la tyrannie
00:55:27le totalitarisme
00:55:28communiste
00:55:29mais les temps ont changé
00:55:30et le droit
00:55:31on en a souvent parlé
00:55:32Charlotte l'a remarquablement
00:55:33documenté devant nous
00:55:34le droit d'asile
00:55:35a été détourné
00:55:36considérablement
00:55:37des catégories
00:55:38se sont ajoutées
00:55:39de gens qui peuvent
00:55:40théoriquement en profiter
00:55:41potentiellement en profiter
00:55:42tout récemment
00:55:43de mémoire
00:55:44c'était l'ensemble
00:55:45des femmes afghanes
00:55:46si je ne me trompe pas
00:55:47donc autrement dit
00:55:48on multiplie
00:55:49en étant sans cesse
00:55:50ce droit d'asile
00:55:51on abolit la distinction
00:55:52entre la nation
00:55:53et l'extérieur de la nation
00:55:54l'idée même
00:55:55d'une préférence
00:55:56pour la nation
00:55:57passe aujourd'hui
00:55:58pour une idée fasciste
00:55:59donc on y revient
00:56:00le droit d'asile
00:56:01tel qu'on l'a pensé
00:56:02aujourd'hui
00:56:03il est nécessaire
00:56:04de le remettre en question
00:56:05fondamentalement
00:56:06fondamentalement
00:56:07c'est à dire
00:56:08ce qu'on a vu en Pologne
00:56:09tout récemment
00:56:10la Pologne a dit
00:56:11on le suspend pour un temps
00:56:12désolé c'est plus possible
00:56:13parce que dans leur cas
00:56:14c'était les russes
00:56:15utilisent le droit d'asile
00:56:16pour être capable
00:56:17de faire des flux migratoires
00:56:18de les déverser sur la Pologne
00:56:19c'est pourquoi
00:56:20j'ai développé
00:56:21la thèse suivante
00:56:22je crois que l'Europe
00:56:23est aujourd'hui
00:56:24sous agression russe
00:56:25pour justifier
00:56:26ensuite
00:56:27la suspension
00:56:28pour un temps
00:56:29d'un droit d'asile dévoyé
00:56:30ce que j'ai compris d'ailleurs
00:56:31les russes nous menacent
00:56:32tout le temps
00:56:33je l'entends tout le temps
00:56:34mais ayons une interprétation
00:56:35large de cette menace
00:56:36cela dit
00:56:37cela dit
00:56:38il faut aller plus loin
00:56:39il faut comprendre
00:56:40le moment historique
00:56:41qui est le nôtre
00:56:42le moment historique
00:56:43qui est le nôtre
00:56:44n'est plus celui
00:56:45d'une immigration
00:56:46seulement massive
00:56:47qu'on pourrait maîtriser
00:56:48avec un peu de volonté
00:56:49le moment qui est le nôtre
00:56:50c'est celui
00:56:51on pourrait appeler ça
00:56:52l'occident a reflué
00:56:53vers l'Europe
00:56:54et aujourd'hui
00:56:55l'Europe est incapable
00:56:56de maîtriser
00:56:57les populations
00:56:58le sud qui remonte
00:56:59vers le nord
00:57:00s'installe de plus en plus
00:57:01des poches ethno-culturelles
00:57:02de populations
00:57:03qui ne s'intègrent pas
00:57:04qui ne s'assimilent pas
00:57:05aux sociétés européennes
00:57:06presque des petites
00:57:07colonies de peuplement
00:57:08en quelque sorte
00:57:09dirait certains
00:57:10je ne reprends pas
00:57:11cette expression
00:57:12à mon compte évidemment
00:57:13mais je note
00:57:14que nous sommes
00:57:15à cette époque
00:57:16de contre-colonisation
00:57:17et l'Europe
00:57:18enfermée dans une vision
00:57:19pétrifiée de ce qu'elle croit
00:57:20être l'état de droit
00:57:21de l'enfance
00:57:22et de la vie collective
00:57:23alors vous souhaitez
00:57:24en gros que le refoulement
00:57:25est aujourd'hui
00:57:26la seule et unique issue
00:57:27j'allais vous dire
00:57:28ça va de soi
00:57:29mais ça ne va pas de soi
00:57:30pour tout le monde
00:57:31ça va pas de soi
00:57:32pour tout le monde
00:57:33alors qu'est-ce que le refoulement
00:57:34ça consiste simplement
00:57:35à dire sauf exception
00:57:36il y a des exceptions évidemment
00:57:37personne ne veut abolir
00:57:38en soi le droit d'asile
00:57:39il s'agit de le calibrer
00:57:40à bonne hauteur
00:57:41et bien quand des gens
00:57:42cherchent à rentrer
00:57:43illégalement sur le territoire
00:57:44et bien c'est tout
00:57:45le circuit des passeurs
00:57:46c'est tout le circuit
00:57:47enfin c'est un circuit
00:57:48qu'on connaît bien
00:57:50à sa manière
00:57:51Matteo Salvini
00:57:52vous avez un bateau
00:57:53vous cherchez à vous imposer
00:57:54de force sur nos eaux
00:57:55on vous reconduit
00:57:56dans le port d'origine
00:57:57tout simplement
00:57:58alors qu'il y a des situations
00:57:59d'exception
00:58:00je ne dis pas le contraire
00:58:01mais globalement
00:58:02il faut être capable
00:58:03de traiter en fait
00:58:04le phénomène migratoire
00:58:05pour ce qu'il est aujourd'hui
00:58:06un phénomène de masse
00:58:07parce que si on décide
00:58:08de le traiter à l'ancienne
00:58:09avec les méthodes à l'ancienne
00:58:10en individualisant
00:58:11à l'excès chaque demande
00:58:12avec la multiplication
00:58:13des recours
00:58:14et ainsi de suite
00:58:15premièrement la facture
00:58:16ne fait que monter
00:58:17on finance sans cesse
00:58:18on comprime
00:58:19on extorque
00:58:20les nationaux
00:58:21pour leur permettre
00:58:22de financer
00:58:23un état dit de droit
00:58:24qui dans les faits
00:58:25est une machine
00:58:26à favoriser l'immigration massive
00:58:27donc ayons cela à l'esprit
00:58:28donc oui renouer
00:58:29avec ce principe
00:58:30d'un refoulement
00:58:31à visage humain
00:58:32un refoulement
00:58:33à visage humain
00:58:34comme aurait dit l'autre
00:58:35il faut rompre aussi
00:58:36avec cette conception
00:58:37désincarnée de l'état
00:58:38je le disais
00:58:39qui traite aujourd'hui
00:58:40les sociétés seulement
00:58:41sur le mode
00:58:42d'une addition
00:58:43d'individus indifférenciés
00:58:44non maintenant
00:58:45il existe des choses
00:58:46comme des peuples
00:58:47comme des pays
00:58:48comme des pays
00:58:49comme des pays
00:58:50et qu'est-ce qu'on voit
00:58:51à certains moments
00:58:52la compatibilité culturelle
00:58:53entre certains pays
00:58:54entre certaines cultures
00:58:55est avérée
00:58:56et dans d'autres cas
00:58:57elle ne l'est pas
00:58:58comme le disait d'ailleurs
00:58:59le roi du Maroc
00:59:00Hassan II
00:59:01dont on parlait hier
00:59:02rappelons-le
00:59:03c'était ses propos
00:59:04un homme qu'on ne pourrait pas dire
00:59:05c'est un leader d'extrême droite
00:59:06et à travers tout ça
00:59:07qu'est-ce qu'on cherche
00:59:08à redécouvrir
00:59:09c'est le principe
00:59:10de la frontière
00:59:11c'est ce que cherche
00:59:12à faire l'Italie
00:59:13de Giorgio Meloni
00:59:14c'est ce que cherchent
00:59:15à faire les Britanniques
00:59:16c'est d'ouvrir
00:59:17une frontière physique
00:59:18pour véritablement gérer
00:59:19le phénomène migratoire
00:59:20et stopper
00:59:21l'immigration massive
00:59:22la redécouverte
00:59:23de la frontière
00:59:24autrement dit
00:59:25c'est la redécouverte
00:59:26de la dimension géopolitique
00:59:27de l'immigration
00:59:28la question qui était
00:59:29complètement abolie
00:59:30par un humanitarisme
00:59:31débilitant
00:59:32peut-être
00:59:33peut-être
00:59:34en sommes-nous rendus là
00:59:35comme société
00:59:36écoutez merci mille fois
00:59:37je regarde
00:59:38on est pile poil à l'heure
00:59:39incroyable
00:59:40grande maîtrise
00:59:41à la seconde
00:59:42grande maîtrise
00:59:43je suis fier de vous
00:59:44qu'importe c'est pile ou poil
00:59:45c'est la fin de ce Face à l'Info
00:59:46encore une fois
00:59:47un petit clin d'oeil
00:59:48à Christine
00:59:49de grosses bises
00:59:50à la grand-mère
00:59:51à la grand-mère
00:59:52s'entend évidemment
00:59:53merci les mousquetaires
00:59:54de m'avoir accueilli
00:59:55je peux revenir demain ?
00:59:56absolument
00:59:57allez
00:59:58on va réfléchir
00:59:59vous réfléchissez quand même
01:00:00non c'est de l'accueil indiscriminé
01:00:01attention
01:00:02attention
01:00:03l'homme de plus de 50 ans
01:00:04je me rapproche de votre âge
01:00:05oui enfin bon voilà
01:00:06merci à l'équipe
01:00:07qui m'a entouré
01:00:08France Golf Hub
01:00:09et Lola Michel
01:00:10tout de suite
01:00:11c'est l'heure des pros 2
01:00:12avec Hilote Deval
01:00:13à demain
01:00:14à 19h
01:00:15si vous le voulez bien
01:00:16belle soirée
01:00:17sur CNews
01:00:18bye bye

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