Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:0019h c'est l'heure, ravi de vous retrouver ce soir, non non 18h57, ma Charlotte est là,
00:00:07des chroniqueurs mystères, un très beau plateau ce soir pour les deux dernières soirées de l'année 2024,
00:00:15deux soirs où nous allons nous poser des questions sur la France, peut-elle se relever mais bien
00:00:20sûr rester en prise avec l'actualité ? L'actualité c'est d'abord avec la charmante Maureen.
00:00:26Bonsoir Christine, bonsoir à tous, à la une de l'actualité dans l'affaire des viols de Mazan,
00:00:3117 accusés ont fait appel, le second procès est donc prévu fin 2025 selon le procureur général,
00:00:37le principal accusé dans l'affaire Dominique Pellicot, lui n'a pas fait appel, il ne le souhaite
00:00:42pas contraindre son ex-femme et victime Gisèle à de nouveaux affrontements selon son avocate,
00:00:46pour rappel il a été condamné à 20 ans de réclusion. Les retraites seront revalorisées
00:00:52de 2,2% ce mercredi à hauteur de l'inflation comme le prévoit la loi, l'ex-gouvernement
00:00:58Barnier prévoyait une augmentation de 0,8% pour faire des économies sans budget de la
00:01:02sécurité sociale pour 2025 au 1er janvier, la règle classique s'applique donc. Vers un nouveau
00:01:08blocage des agriculteurs à Paris, une solution envisagée par la coordination rurale à partir de
00:01:13dimanche, objectif obtenir un rendez-vous avec François Bayrou avant jeudi, les agriculteurs
00:01:17alertent de l'urgence de leur situation à quelques jours du lancement de la campagne pour les élections
00:01:22aux chambres d'agriculture qui débutent le 7 janvier.
00:01:24Merci ma chère Maureen et au sommaire ce soir, François Bayrou est à Mayotte plus de deux
00:01:34semaines après le passage du cyclone Shido, le premier ministre accompagné de cinq ministres
00:01:40a annoncé différentes mesures pour relever Mayotte, il veut interdire et empêcher la
00:01:45reconstruction des bidonvilles, le rétablissement de l'électricité, il a aussi posé le cadre pour
00:01:51la réouverture des écoles. Très peu de mots sur l'immigration, en quoi les différentes annonces
00:01:56vont-elles changer le quotidien de Mayotte ? L'édito de Charlotte Dornelas. Notre chroniqueur mystère
00:02:03ce soir est Xavier Driancourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, il a publié il y a deux
00:02:09ans l'énigme algérienne aux édits sur l'observatoire et vient publier une tribune dans
00:02:14Le Figaro sur l'importance de dénoncer l'accord franco-algérien de 1968 alors que les Algériens
00:02:21représentent 40% des étrangers qui veulent s'installer en France. Quels sont les points de
00:02:26cet accord ? Quels sont les privilèges accordés aux Algériens ? Pourquoi la France n'a pas osé
00:02:31dénoncer cet accord ? De quels leviers Paris dispose ? Et puis que penser de la déclaration
00:02:37du président algérien qui qualifie Boilem Sansa d'imposteur envoyé par la France ? L'analyse
00:02:43de Xavier Driancourt, ancien ambassadeur de France en Algérie. Ce sont les deux derniers jours de
00:02:51l'année 2024, je vous le disais, une année difficile, une année bouleversée par la dissolution,
00:02:56par la déstabilisation de notre Assemblée nationale, une année marquée par la montée de la violence,
00:03:01la violence gratuite, une année avec l'illumination de Notre-Dame mais aussi la destruction chaque
00:03:08semaine d'une église dans un coin de la France. La France peut-elle espérer ? La France peut-elle
00:03:13se relever ? Ce soir, avec un chroniqueur mystère, nous nous arrêterons sur les fois où la France a
00:03:19su puiser dans sa puissance et son identité pour se relever le regard d'Arnaud Moquet de Braville.
00:03:26La France peut-elle espérer ? La France peut-elle se relever ? Nous ferons un tour de table avec
00:03:31nos chroniqueurs ce soir et demain également afin de poser le cadre d'un espoir, le cadre peut-être
00:03:37même d'une espérance pour notre pays. Est-ce possible ? Comment ? Et si l'année 2025 était
00:03:42l'année de tous les retournements, l'année où la France se réveillait telle une grande puissance
00:03:47qui prend en main son destin ? Tour de table sur la France de l'espoir ce soir. Et puis à Strasbourg,
00:03:54avant même le réveillon de la Saint-Sylvestre qui rime avec destruction de voitures, incendies et
00:04:00dérapages en tout genre. La ville a vu 41 voitures brûlées, des tirs de mortiers, des pompes sur des
00:04:06pompiers et des policiers. A Toulouse, en tentant de défendre son ami, victime d'un attouchement,
00:04:13un étudiant a été tabassé à coups de poing de ceinture par cinq hommes. A Lyon, des vidéos de
00:04:19bandes de jeunes semant le chaos ont défrayé la chronique. Quel est le bilan sécuritaire de la
00:04:25France ? Quels sont les défis pour le duo Darmanin-Rotailleau ? Le nouveau gouvernement sera-t-il
00:04:31à la hauteur des défis sécuritaires auxquels nous faisons face ? Le décryptage d'Éric Tegner,
00:04:37directeur de la rédaction de Frontières. Voilà, une heure avec notre équipe ce soir et nos
00:04:45chroniqueurs mystères. Belle soirée avec Face à l'info, c'est parti.
00:04:50Bonsoir, ravie de vous retrouver. On a pris quelques petits jours de vacances, j'ai perdu ma voix mais
00:05:09j'ai retrouvé. Moi aussi un peu. C'est vrai ? Ça revient doucement. Ça me rassure parce que j'ai
00:05:13l'impression, je croyais que c'était que moi et en fait je croyais que tout le monde perd sa voix.
00:05:15C'est bien. En tout cas, ma Charlotte est là, la vie est belle. Monsieur l'ambassadeur, un plaisir
00:05:21de vous accueillir sur ce plateau. Éric Tegner, un plaisir. Arnaud, un plaisir. Vous faites un peu le
00:05:28marmonnant ce soir, on sait que vous avez le même âge, ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer.
00:05:32Et on embrasse très fort tous nos chroniqueurs qui sont l'âge de la France. Exactement, on parlera
00:05:38d'histoire avec vous. D'abord 2024 se termine dans 24 heures, une année historique pour CNews. En seulement
00:05:45huit ans, notre chaîne a multiplié son audience par cinq et se place désormais première chaîne
00:05:50info à égalité. C'est une réussite, c'est la vôtre. C'est aussi celle de toutes les équipes de CNews
00:05:55qui travaillent chaque jour pour vous apporter l'essentiel de l'actualité et des débats qui vous
00:06:00concernent. Nous sommes très fiers de ce chemin parcouru et avons hâte de débuter cette nouvelle
00:06:04année 2025 à vos côtés. Et félicitations aussi à toutes les équipes de Face à l'Info et vous
00:06:10qui nous suivez depuis le premier jour, 14 octobre 2019. Charlotte, avec vous, on va parler de Mayotte
00:06:18et du Premier ministre qui va enfin sur place après plus de deux semaines, après le cyclone
00:06:25Shido. D'abord, je voudrais qu'on entende un extrait, je vous ferai entendre un autre extrait du Premier
00:06:30ministre qui aujourd'hui s'est exprimé au conseil départemental de Mayotte. Écoutez.
00:06:35Nous avons devant nous une œuvre historique comme il ne s'en est présenté probablement aucune. Une
00:06:43œuvre d'une difficulté sans précédent. Est-ce que nous allons réussir ? Je ne sais pas. Je veux
00:06:51dire avec humilité que c'est tellement immense comme défi que nous devons entrer dans ce combat
00:07:02avec le sentiment que ce que nous avons à faire est plus grand et plus difficile que ce qu'aucune
00:07:12autre collectivité n'a eu à affronter depuis longtemps. Charlotte, j'ai voulu commencer avec un
00:07:21petit encouragement comme ça. Que pensez-vous des annonces puisque vous êtes penchée sur la
00:07:25question et sur toutes les annonces parce qu'on montre un peu un extrait, mais il a fait beaucoup
00:07:29d'annonces. Que pensez-vous de ce déplacement à Mayotte à l'heure qu'il est ? On ne l'entend pas
00:07:33même discrètement dans les mots qu'on vient d'entendre, mais il a promis qu'en deux ans Mayotte
00:07:38serait reconstruite également. Il a fini par arriver à Mayotte, c'est la première chose. Il a fait un
00:07:46déplacement avec plusieurs ministres et pas des moindres qui sont tous concernés par la crise et
00:07:51je pense que dans le titre des ministres qui l'ont accompagné, on sent l'état dramatique de la
00:07:56situation. Il y a le ministre de l'Outre-mer évidemment, celui de l'éducation nationale qu'il
00:08:01a accompagné également, le logement, la santé et la francophonie. La francophonie qui a beaucoup
00:08:06travaillé avec le ministère des affaires étrangères parce que le ministre est maorais lui-même et
00:08:11c'est évidemment le seul ministre, enfin ce n'est pas évidemment le seul ministre, mais c'est le
00:08:14premier ministre et le ministre maorais aujourd'hui dans le gouvernement et c'est évidemment pour ça
00:08:19qu'il était également sur place. Alors il résume en effet par l'intitulé de leur ministère la
00:08:25situation. D'abord un état débordé et donc le déplacement du chef de l'état d'abord et du
00:08:30premier ministre ensuite le prouvent. Des écoles fermées, détruites et parfois pillées. On n'a
00:08:36beaucoup entendu parler des écoles qui ont été pillées ces derniers jours. Des logements
00:08:40personnels ou privés ou publics qui sont dans le même état. Une inquiétude sanitaire immense
00:08:48d'abord parce qu'il y a beaucoup de blessés. Il y a la faim qui commence à se faire sentir dans
00:08:53beaucoup de quartiers et également les risques de maladies soit issues des blessures, soit du
00:08:59déficit d'eau ou de nourriture, soit tout simplement des cadavres qui existent et qui sont dans certains
00:09:05endroits et qui font craindre le pire. Ainsi qu'une attente immense envers la France, ça a toujours
00:09:10été le cas, mais évidemment elle redouble ces jours-ci avec une colère latente sur laquelle on
00:09:16reviendra. Alors François Bayrou vous l'avez dit a fait plusieurs annonces dans le cadre d'un plan
00:09:20qu'il a intitulé Mayotte debout. Il a promis d'abord des réponses rapides et surtout de
00:09:25reconstruire, je vous le disais, Mayotte en deux ans. Alors là ces annonces se sont essentiellement
00:09:31focalisées sur l'urgence, beaucoup moins sur la reconstruction sur le long terme. C'est assez
00:09:35légitime étant donné la situation. Il a parlé de l'eau, de l'électricité, du retour de l'eau et
00:09:41de l'électricité, des logements. Alors les logements pour vous dire, parce que je pense qu'on se rend
00:09:46assez peu compte, franchement en écoutant les gens sur place, on se rend assez peu compte, mais
00:09:51là on en est à la distribution de bâches pour pouvoir au moins dormir à peu près à l'abri.
00:09:58La question des assurances et des prêts qui vont être faits aux personnes, la question de l'école.
00:10:03Alors François Bayrou a redonné la date, ce matin on parlait du 20 janvier, finalement il a redonné
00:10:07le date du 13 janvier en disant si besoin certains enfants pourraient être scolarisés en métropole.
00:10:12Alors ça, Dieu seul sait comment ça va s'organiser. La question de la sécurité, il s'est pas mal attardé
00:10:18sur les renforts qui vont arriver sur l'île et sur un plan de vigilance, notamment je vous parlais des
00:10:24écoles qui avaient été pillées, c'est vrai pour d'autres commerces par exemple. Donc un plan de
00:10:28vigilance, la question de la santé avec un parrainage, un plan d'attractivité. Bon là c'est pareil, il a
00:10:34parlé de la mise en place d'un deuxième institut de soins infirmiers sur Mayotte et d'un plan
00:10:38d'attractivité pour attirer des gens à Mayotte. Quand on voit les problèmes et le déficit de soignants
00:10:43qu'il y a de manière générale en France, l'articulation va être intéressante à suivre, la question de la
00:10:48gestion des déchets, des transports, la question des entreprises et des aides aux entreprises, la
00:10:54question de l'agriculture, du recensement de la population. Vous savez depuis plusieurs jours, on ne
00:10:59sait toujours pas, au bout de 15 jours, on ne sait toujours pas le nombre de morts qu'il y a à Mayotte,
00:11:03c'est évidemment essentiellement lié à l'absence totale de recensement de la population. On avait
00:11:08déjà fait des chroniques, souvenez-vous, avant le cyclone parce que la situation de Mayotte était
00:11:12déjà dramatique et les chiffres de la population oscillent entre 250 000, 300 000, 400 000, certains vont
00:11:19jusqu'à 500 000. On ne sait pas combien de morts mais combien de vivants en réalité. Et donc là
00:11:23aujourd'hui évidemment, compter les morts même quand on a les vivants en face de soi, on est
00:11:27incapable de le faire. Et il a enfin parlé d'une loi d'exception qui sera présentée le 3 janvier
00:11:33prochain et la question de l'immigration qu'il a abordée d'abord dans la journée et ensuite dans
00:11:39son point de présentation du plan. Et là il a dit également qu'un texte serait prévu. Ensuite il a
00:11:45parlé d'un établissement spécial. Alors établissement spécial, ça résonne dans la tête de tout le monde
00:11:49maintenant puisque c'est ce qui s'était passé pour Notre-Dame et ça a très bien fonctionné pour
00:11:53Notre-Dame de Paris avec un petit bémol en ce qui concerne Mayotte, c'est que d'abord Notre-Dame
00:11:58ça a bien marché d'abord parce qu'il n'y avait pas d'argent à trouver, il était déjà là et ce
00:12:03n'était pas celui de l'Etat cette fois-ci. Alors la Fondation de France a dit que la générosité pour
00:12:07Mayotte avait été exceptionnelle, hors normes. Il parle de 23 millions d'euros qui ont déjà été
00:12:12donnés par l'ensemble des Français ou étrangers en soutien à Mayotte donc c'est énorme, c'est
00:12:17évidemment insuffisant vu la situation de Mayotte donc il y a cette première chose. Et ensuite quels
00:12:21seront les pouvoirs réellement donnés à cet établissement spécial ? Est-ce qu'il aura les
00:12:24pouvoirs lui aussi de contourner l'administration pour faire simple ? Rien n'est moins sûr mais
00:12:29beaucoup de décisions aussi pour Mayotte dépendent aujourd'hui de la loi et donc du parcours normal
00:12:34de la loi. Mais François Bayrou a insisté alors là plus largement dans la journée pendant son
00:12:39voyage sur deux points qui m'ont semblé importants. D'abord il a balayé, je l'ai déjà évoqué mais il
00:12:44a balayé les rumeurs sur les milliers de morts. Alors il a dit bon ce sont des rumeurs
00:12:49là aujourd'hui on a 39 morts officiellement, il a dit ça pourrait être des dizaines voire des
00:12:53centaines. Je note que la rumeur initialement vient du préfet de Mayotte, c'est pas né
00:12:59dans un esprit mal tourné. Le préfet de Mayotte avait dit dès le début que ça pourrait arriver à
00:13:03plusieurs milliers de morts et sur place aujourd'hui une fois qu'il avait dit ça,
00:13:08plusieurs personnes sur place notamment d'ONG ont dit mais c'est du délire de penser qu'il y aura
00:13:13des dizaines voire même des centaines de morts étant donné qu'on n'a absolument aucune idée.
00:13:18Il y a des cimetières à ciel ouvert aujourd'hui et il y a plusieurs choses. J'ai évoqué la question
00:13:22du recensement, il y a aussi le fait vous savez la population est essentiellement musulmane à Mayotte
00:13:27et les familles enterrent très vite, il faut entrer ces morts dans la journée ce qui empêche
00:13:31aussi le décompte total. La deuxième chose et c'est le sujet évidemment directement lié,
00:13:37François Béraud a estimé ce matin que quiconque prétendrait qu'il n'y a pas de problème d'immigration
00:13:42brûlant à Mayotte serait irresponsable, ce sont ses mots, non que l'immigration soit responsable
00:13:48du cyclone évidemment parce que j'ai entendu certains de nos confrères redire cet après-midi
00:13:51mais comment ça l'immigration ? Là on parle d'un phénomène naturel, oui on parle d'un phénomène
00:13:56naturel qui a des conséquences sur une île qui est surchargée à tout point de vue, à tout point
00:14:02de vue et on le disait déjà avant ce cyclone là donc évidemment cette surcharge dangereuse et on
00:14:08le voit on parle toute la journée des bidonvilles et du nombre de morts qu'il pourrait y avoir dans
00:14:11les bidonvilles, les bidonvilles sont habitées essentiellement par des personnes en situation
00:14:15irrégulière issue de cette immigration extrêmement forte donc évidemment ce sujet était présent dans
00:14:22le discours de François Béraud ce matin, moins dans les annonces parce qu'évidemment là c'est
00:14:27un problème de long terme et de très long terme. Outre le plan annoncé ce soir, François Béraud a-t-il
00:14:33esquissé ce qu'il voulait faire de Mayotte différemment comme il a affirmé ? Alors pas
00:14:38vraiment puisque en effet c'est ce qu'on disait, là l'essentiel des sujets relève de l'urgence
00:14:43pure donc on ne sait pas très bien quand il dit Mayotte sera reconstruite dans deux ans, il le
00:14:47dit lui-même vous avez raison il dit il faudra un Mayotte différent, simplement un Mayotte différent
00:14:53il va falloir s'y atteler et s'il réussit ça en deux ans, je me méfie maintenant parce qu'on rigolait
00:14:57un peu tous sur le Notre-Dame en cinq ans donc je vais rester prudent peut-être qu'ils réussiront à
00:15:01reconstruire Mayotte en deux ans, on ne peut que l'espérer mais il y a énormément de travail et sa
00:15:06réponse je l'ai trouvée sur la reconstruction sur le long terme je l'ai trouvé assez symptomatique
00:15:11sur l'immigration justement parce qu'il reconnaît que le problème est immense que
00:15:17quiconque le nierait serait irresponsable c'est quand même pas rien et il explique que
00:15:23il explique il explique oui il dit alors il fait quelques promesses de base de contrôle par exemple
00:15:28il dit il y aura des contrôles avancés et reculés sur l'île de Mayotte c'était déjà le cas
00:15:32souvenez-vous quand on avait parlé de Mayotte quand il y avait des violences quand il y avait
00:15:35ces opérations Wombucho les opérations Wombucho il y en a eu deux qui étaient qui visaient à
00:15:41détruire tous ces bangas donc c'est tous ces bidonvilles bidonvilles exactement donc il nous
00:15:48c'est les promesses qu'il fait très concrètement elles sont pas très nouvelles par rapport à la
00:15:52situation et par rapport à ce qui avait été déjà promis. Les Wombucho un deux n'ont pas
00:15:56réellement été terminés non? Non non c'est ça ils ont alors ils avaient été salués sur le
00:16:00terrain parce que la population n'en pouvait plus et que certains certains comment dire bangas avaient
00:16:06été détruits certaines personnes étaient retournées aux comores mais évidemment devant la surcharge
00:16:11c'était pas terminé et il dit à ce sujet il dit notre devoir c'est de poser la question et tenter
00:16:17d'apporter des réponses mais en fait et il dit par ailleurs que voilà des projets de loi isoleront
00:16:22ces différentes questions mais au bout d'un moment quand on parle de Mayotte depuis aussi longtemps
00:16:26que les sujets sont aussi identifiés qu'une réforme constitutionnelle était en cours et
00:16:29qu'elle a été bloquée par la dissolution il n'est plus l'heure de poser des questions on n'en peut
00:16:33plus des questions et des débats quand on a déjà en réalité les réponses qui sont apportées non
00:16:38seulement par la population mais par les élus maorais dans leur totalité et il dit par exemple
00:16:44je prends l'exemple du droit du sol vous savez qui était réclamé depuis des années et même par
00:16:48certains élus depuis des dizaines d'années à cette révision du droit du sol il dit c'est une
00:16:54question qu'il faut poser une question qu'il faut poser on était quasiment arrivé à la réforme
00:16:58constitutionnelle avant la dissolution donc on constate des catastrophes on juge irresponsable
00:17:04celui qui ne les constate pas mais on promet encore des débats et des questions donc là dessus il
00:17:08faudra suivre évidemment pareil avec l'interdiction des bidonvilles que vous évoquiez aussi alors le
00:17:14François Bayrou a dit les bidonvilles il sera désormais interdit de construire les bidonvilles
00:17:18notons quand même au passage que ça n'est pas l'état qui construit des bidonvilles et qu'il
00:17:21est déjà interdit de déconstruire un logement sauvage évidemment c'est la raison pour laquelle
00:17:26Mboucho devait les détruire et plusieurs personnes encore sur le terrain ont réagi en disant ils se
00:17:32reconstruisent déjà parce que quand vous avez une population autant en surnombre et bien il faut
00:17:38reconstruire et quand vous avez une maison qui est faite de briques de broc et de tôle et bien vous
00:17:42la reconstruisez immédiatement donc elles se reconstruisent déjà alors un petit détail par
00:17:48rapport à l'annonce de François Bayrou la députée Estelle Youssoupha vous savez du groupe Lyotte a
00:17:53précisé que les élus maorais n'avaient pas été consultés sur les décisions du gouvernement ce
00:17:58qui est bon ce qui fait ce qui est toujours assez original à entendre mais François Bayrou dans
00:18:02la présentation de son plan a insisté sur le fait que ces annonces répondait à tout ce que demandaient
00:18:08les élus alors est-ce qu'il les a consultés en écoutant ce qu'ils avaient à dire et donc on verra
00:18:13quelles seront les réactions mais il a promis qu'il serait intégré et à chaque étape on va dire de ce
00:18:19plan d'urgence et de reconstruction mais ce qui est sûr c'est que pour répondre à votre question
00:18:23clairement l'avenir du projet de société pour Mayotte comme avait dit Emmanuel Macron est loin
00:18:29d'être clair alors nous parlons. Avant ma dernière question je vous propose d'écouter un extrait
00:18:34de François Bayrou à propos des élus et il s'est en quelque sorte félicité d'avoir été applaudi
00:18:40quand même par les élus on écoute.
00:18:43Ça a été une journée très intense depuis très tôt ce matin qui s'est développée dans l'après-midi avec une discussion de plusieurs heures avec tous les élus de Mayotte, les conseillers départementaux et les maires.
00:18:59Tous ont d'ailleurs exprimé à peu près les mêmes préoccupations et c'est à ces préoccupations que nous avons répondu et vous avez entendu les applaudissements des élus, c'est pas fréquent et vous avez entendu les réactions qu'ils ont indiquées en disant qu'ils trouvaient que les réponses que nous avions apportées ensemble, les cinq ministres qui sont venus ensemble correspondaient à leurs attentes.
00:19:27Une réaction peut-être Charlotte ?
00:19:29Oui mais ça dépend de ce qu'on attend, d'abord c'est ce que je disais, peut-être a-t-il entendu des préoccupations et donc veut-il y répondre sans avoir directement consulté, ça c'est une première chose et c'est possible qu'il réponde correctement.
00:19:41D'ailleurs Estelle Youssoupha avait dit on verra si les annonces répondent à nos attentes et la deuxième chose c'est que dans les annonces d'urgence l'état est mobilisé, ça c'est indiscutable.
00:19:49Dans l'urgence aujourd'hui, maintenant sur le long terme, Mayotte était dans un état catastrophique avant le cyclone, évidemment là il n'y a plus de mots après le cyclone, mais simplement dans la reconstruction d'une société entière à Mayotte, il faudra suivre et par exemple on va savoir très rapidement à l'ouverture des écoles le 13 janvier, beaucoup de gens sur place avaient l'air extrêmement circonspects sur cette annonce en particulier par exemple.
00:20:13Vous dites que l'état est mobilisé, l'état est même surmobilisé, ce qu'Emmanuel Macron avait tenté de dire en générant une polémique.
00:20:21Oui parce que l'état était dépassé avant le cyclone à Mayotte, il est surmobilisé aujourd'hui, Emmanuel Macron avait en effet déclenché la polémique en disant à des maorais sur place, mais vous seriez 100 fois plus dans la merde, je cite à peu près mais je me souviens de ce mot-là en tout cas, si vous n'étiez pas français.
00:20:39Alors il avait déclenché une polémique dans l'urgence, on l'avait dit d'ailleurs le lendemain, dans l'urgence ça n'est pas faux que la France a une capacité de réaction infiniment supérieure à d'autres pays dans le monde et en particulier dans la région, mais le problème c'est qu'être français c'est une chance peut-être dans l'urgence là aujourd'hui, mais ça a été pour certains aspects une malchance entre guillemets dans les années qui ont précédé, notamment sur le terrain de l'immigration.
00:21:03Plus exactement, ça a été un pôle d'attractivité qui n'a pas du tout été géré par l'état malgré ce que demandaient les maorais.
00:21:11Donc en effet il y a des chiffres de mobilisation qui sont impressionnants, l'Elysée a donné des chiffres, vous avez 685 000 litres d'eau qui ont été distribués dans les premiers jours, 74 tonnes de distribution alimentaire, 2 à 6 000 bâches distribuées, François Bayrou a donné des chiffres encore plus impressionnants aujourd'hui en disant que la moitié des personnes déjà étaient raccordées à l'électricité, donc il y a un travail d'urgence qui est fait, c'est indiscutable, mais pour combien de personnes ?
00:21:37Je veux dire, un chiffre par exemple de litres d'eau qui est distribué, c'est impressionnant, mais si vous avez 200 000 ou 400 000 personnes, ça ne revient pas au même, évidemment dans la distribution de cette aide d'urgence.
00:21:49Et c'est pour ça qu'on commence à voir apparaître, et on l'a entendu un petit peu aujourd'hui, la guerre entre guillemets, entre les bidonvilles et le reste de l'île.
00:21:57Vous avez des gens qui ont dit, des maorais, qui ont dit au ministre aujourd'hui, mais tous les maorais ne vivent pas dans des bidonvilles. Il y a les bidonvilles, dans lesquelles il y a beaucoup de Comoriens en l'occurrence, et les maorais.
00:22:07Et à l'inverse, vous avez des associations, notamment des médecins, des professeurs, qui ont dit, mais il y a certains bidonvilles, c'est comme si les gens n'existaient pas, comme si tout le monde était mort dans le bidonville, personne ne vient les voir.
00:22:19Alors moi, je ne suis pas sur place, je ne sais pas quelle est la vérité entre ces réactions. Ce qui est sûr, c'est que cette guerre, elle montre évidemment un désarroi, même avec une aide d'urgence importante.
00:22:34La colère vis-à-vis de la France, elle est ancienne, notamment parce que certains problèmes ne sont pas réglés, et que l'État français peut investir autant qu'il veut à Mayotte.
00:22:42S'il ne règle pas le problème de la population, évidemment, il sera, quoi qu'il arrive, surchargé. Donc évidemment, l'urgence est prise en compte, mais l'urgence précède un état de délabrement dont il faudra s'occuper mieux qu'avant le cyclone.
00:22:57Merci beaucoup Charlotte pour votre regard. Monsieur l'ambassadeur, vous avez dit encore bonsoir.
00:23:03Bonsoir.
00:23:04Un honneur de vous recevoir. Vous êtes ancien ambassadeur de France en Algérie, vous avez écrit l'énigme algérienne aux éditions de l'Observatoire il y a deux ans, vous racontez votre expérience d'ambassadeur à Alger et la difficulté de cette fonction.
00:23:17Dans un chapitre intitulé « Un visa pour la France », vous expliquez pourquoi la question des visas est si importante en Algérie et pourquoi la question de l'accord de 1968 est primordiale. Vous avez fait une tribune dans le Figaro, là, il y a 3-4 jours.
00:23:31Pourquoi cette question est-elle primordiale ? On a la chance de vous avoir pour parler clairement de ce sujet ce soir.
00:23:39La question de l'accord franco-algérien de 1968 est importante parce que les accords d'Evian prévoyaient à l'origine la liberté de circulation entre la France et l'Algérie.
00:23:51Les négociateurs français à Evian pensaient que les pieds-noirs resteraient en Algérie, opteraient pour la nationalité algérienne et devaient donc venir en France sans visa, en franchissant la Méditerranée librement.
00:24:09Donc on avait prévu une liberté de circulation. Et puis en juillet 1962, les pieds-noirs sont rentrés massivement en France. Donc la liberté de circulation valait principalement et même exclusivement pour les Algériens et non pas pour les pieds-noirs qui étaient rentrés en France.
00:24:28Alors au bout de quelques années, on a négocié avec l'Algérie ces accords, l'accord de 27 décembre 1968 qui a donc 57 ans et qui remplace la liberté de circulation prévue à Evian et qui donne un certain nombre d'avantages aux ressortissants algériens puisque les Français n'étaient plus concernés par définition.
00:24:53Donc effectivement cet accord qui est toujours valable est un peu la clé de la question.
00:24:58– Quels sont les principaux points justement de cet accord et en quoi ça peut être effectivement, comme vous disiez, uniquement dans un sens et ça peut privilégier justement les Algériens ?
00:25:11– Oui, il y a un certain…
00:25:14– Si vous permettez, pardon, en sachant que les Algériens représentent 40% des étrangers qui veulent s'installer en France. C'est pour ça que ce sujet est intéressant.
00:25:21Les Algériens représentent environ 13% des étrangers en France.
00:25:31Alors l'accord de 1968, je disais sur le sens avec humour que c'est un peu le calendrier de l'avant, c'est-à-dire que ça prévoit à peu près autant de dérogations qu'il y a de jours dans le calendrier de l'avant.
00:25:44C'est-à-dire qu'on ne rétablit pas la liberté de circulation mais on donne en contrepartie un certain nombre d'avantages pour le regroupement familial,
00:25:53pour le titre de séjour algérien qui s'appelle le certificat de résidence algérien et qui est donné de plein droit pour 10 ans et qui ne peut pas être retiré sauf par le juge,
00:26:07en cas de trouble à l'ordre public, mais c'est uniquement par le juge. Il y a des avantages pour les étudiants, il y a un visa de commerçant qu'on peut obtenir assez facilement sans qu'il soit vérifié,
00:26:20par exemple, comme pour un autre étranger, la viabilité de l'entreprise. Et surtout, l'accord de 1968, c'est un traité international et dans notre ordre juridique interne,
00:26:33les traités internationaux ont une valeur supérieure aux lois. Donc le juge, notamment le Conseil d'Etat, le Conseil constitutionnel, considère à chaque fois que la préfecture
00:26:45ou le consulat veut appliquer le code sur les étrangers, le juge rappelle que les Algériens dépendent uniquement de l'accord de 1968 et qu'on ne peut pas leur appliquer les autres clauses.
00:26:59Pourquoi la France n'a pas osé dénoncer cet accord ?
00:27:03Je dirais pour deux raisons. D'abord parce qu'il y a beaucoup de gens qui ignoraient cet accord. Jusqu'à la note que j'ai publiée l'an dernier à la Fondapol, on n'entendait jamais parler ou rarement parler de cet accord.
00:27:19C'est vrai qu'on ne connaissait pas déjà l'existence de cet accord.
00:27:31Et après la note que j'ai publiée à la Fondapol, il y a eu dans la foulée Nicolas Sarkozy, Edouard Philippe, Manuel Valls, un certain nombre d'autorités politiques qui ont pris position en faveur de la dénonciation de l'accord.
00:27:45Et la deuxième raison, c'est peut-être parce qu'il y a une certaine bienveillance spontanée dès qu'il est question de l'Algérie.
00:27:53C'est un sujet délicat et nos hommes, nos femmes politiques avancent avec une très grande prudence.
00:28:02Et vous pensez que cette bienveillance l'est à remettre en question ?
00:28:07Je pense que l'accord, il a 57 ans. En 68, nous étions dans une autre période. Les circonstances ont évolué. En 68, la France avait besoin de se reconstruire, avait besoin d'une main-d'œuvre francophone.
00:28:23Aujourd'hui, la question n'est plus l'attrait de la main-d'œuvre. La question principale, c'est la question migratoire qui a pris une importance dans les débats politiques.
00:28:33Donc, effectivement, il faut peut-être se poser la question de la pérennité de cet accord.
00:28:39Se poser la question de la pérennité de cet accord. On marque une pause. On reviendra pour parler des leviers dont dispose Paris par rapport à cet accord.
00:28:48Charles, vous poserez certainement une petite question. Et puis, une dernière question sur Boilem Sansal, détenu.
00:28:54Le président Éboune a eu des mots très virulents à son encontre. Qu'en pensez-vous ? Avez-vous le droit d'en parler ?
00:29:00On en parle dans un instant. On marque une pause et on parlera aussi de la France. Peut-elle se relever avec Arnaud ?
00:29:05Et on fera un tour du bilan sécuritaire avec Éric Tegner pour savoir, est-ce que l'année 2025, boule de cristal, boule de cristal, est-ce que l'année 2025 sera plus sécuritaire ?
00:29:16On marque une pause. À tout de suite.
00:29:18On retourne sur le plateau de Face à l'info. Ce soir, édition particulière avec notre ancien ambassadeur de France en Algérie.
00:29:31On va faire un tour du table dans un instant sur la question pourquoi et est-ce que la France peut se relever puisque nous sommes dans les deux derniers jours de l'année 2024.
00:29:42On en parle dans un instant. D'abord, on parlait de la dénonciation de cet accord franco-algérien de 1968.
00:29:50Quels sont les leviers dont Paris dispose pour dénoncer cet accord ?
00:29:55Il y a un certain nombre de leviers vis-à-vis de l'Algérie. Il y a la question des visas, évidemment, celle de l'accord de 1968.
00:30:04Il y a un échange de lettres méconnu qui date de 2007 signé entre Bernard Kouchner et son homologue algérien sur les passeports diplomatiques algériens
00:30:15et sur l'exemption de visas pour les passeports diplomatiques algériens.
00:30:20Il y a le réseau des consulats algériens en France. Ils ont 20 consulats algériens. Il y en avait 18.
00:30:27Et le gouvernement en accordait deux supplémentaires sans aucune contrepartie. Donc peut-être fallait-il se poser la question à l'époque.
00:30:36Il y a la question des biens immobiliers, des circuits financiers. Il y a la mosquée de Paris.
00:30:42Pourquoi les biens immobiliers par contre pour l'Afrique ? Ça marche bien en revanche.
00:30:46Il faut savoir que le dinar algérien est inconvertible.
00:30:50Donc voilà, on peut se poser un certain nombre de questions, mais je crois qu'on n'a pas voulu ou on n'a pas osé utiliser ces différents moyens.
00:31:00– Charlotte, peut-être une question avant de parler, ensuite j'ai une question pour vous, c'est à propos de Boilem Sansal.
00:31:05– Oui, vous parliez tout à l'heure, vous évoquiez la bienveillance de la France à l'égard de l'Algérie,
00:31:09mais au-delà de la bienveillance, il y a parfois une faiblesse objective dans les réactions et surtout si on les compare.
00:31:16C'est-à-dire que pour qu'une relation soit équilibrée, il faut qu'elle soit sur le même terrain
00:31:20et on voit la France être soit en retrait, soit extrêmement demandeuse,
00:31:24on le voit notamment sur les questions mémorielles ces dernières années,
00:31:27avec une reconnaissance transparente de l'histoire en Algérie de la France,
00:31:33ce qui était déjà un travail qui était déjà largement fait par la France
00:31:36et l'Algérie en profite pour accuser la France sans reconnaître elle-même des torts
00:31:41qui existent évidemment dans la guerre de décolonisation.
00:31:44On le voit récemment sur Boilem Sansal, je crois que Christine va vous en parler tout de suite,
00:31:48on le voit sur énormément de sujets, on l'a vu au moment de la mort de Nahel
00:31:51où l'Algérie intervient carrément en France pour expliquer ce qu'en doit faire de, je cite, ses ressortissants.
00:31:58Et vous qui avez vécu en Algérie, comment est-ce que vous voyez justement ce comportement français
00:32:05par rapport à la manière dont fonctionnent les Algériens ?
00:32:09J'employais le terme « bienveillance spontanée » qui est un euphémisme.
00:32:13En réalité, et je le disais lorsque j'étais à Alger et je le dis depuis,
00:32:18en réalité les Algériens ne comprennent que le rapport de force.
00:32:22Mais nous n'avons jamais voulu utiliser le rapport de force.
00:32:26Pourquoi ? Parce que, encore une fois, il y a une bienveillance,
00:32:30il y a une sorte de culpabilisation de la classe politique vis-à-vis de l'Algérie,
00:32:34parce que l'Algérie c'est à la fois de la politique étrangère et de la politique intérieure française,
00:32:39donc les politiques avancent extrêmement prudemment au point de faire de l'autocensure en réalité.
00:32:46Donc vous le voyez, depuis un mois que Boalem Sansal a été arrêté,
00:32:51on n'a pas entendu beaucoup de réactions, ce qui montre cette sorte d'autocensure.
00:32:56Alors à propos de Boalem Sansal, le président algérien Thiboune a eu un mot virulent
00:33:02en le traitant, en le qualifiant d'imposteur envoyé par la France.
00:33:08Que pensez-vous de cette charge à propos de Boalem Sansal ?
00:33:12Écoutez, la déclaration du président algérien est d'une violence inouïe,
00:33:18non seulement à propos de Boalem Sansal, mais à propos de la France et de son gouvernement,
00:33:23en parlant du génocide, des enfumades, des crimes de la colonisation, etc.
00:33:29Les sujets habituels qui reviennent dans son discours.
00:33:33Mais Boalem Sansal a fait l'objet d'un rapt, c'est un otage.
00:33:39Et cette prise d'otage est une réponse à la politique française vis-à-vis du Maroc,
00:33:46la position sur le Sahara occidental.
00:33:49Il y a chez les Algériens l'obsession française, l'obsession du complot franco-marocain-israélien.
00:33:57Et Boalem Sansal est un otage de l'Algérie dans ce complot.
00:34:03Et il en est victime.
00:34:05Merci en tout cas pour votre regard, monsieur l'ambassadeur.
00:34:08Merci beaucoup d'être venu sur notre plateau.
00:34:12Je vais vous entendre dans un instant, on fera un tour de table après.
00:34:14Arnaud, sur la France, peut-elle se relever ?
00:34:16J'ai envie aussi d'avoir votre regard, on fera un tour de table avec chacun de vous.
00:34:21Ces images exceptionnelles de l'arc de triomphe et aussi de Notre-Dame,
00:34:25vous avez vu dans les titres et que l'on va voir ici sont celles de l'oeuvre de Bruno Asselier,
00:34:30qui est un scénariste, metteur en scène, réalisateur, scénographe, directeur artistique
00:34:35que nous aurons le honneur de recevoir demain dans Face à l'Info.
00:34:38Autour de cette question, la France peut-elle se relever ?
00:34:42Et d'ailleurs avec vous, cher Arnaud, nous allons nous demander, avant de faire un tour de table,
00:34:49Arnaud, quelles sont les foies dans l'histoire ?
00:34:53Vous êtes politiste, politologue, vous avez fait Sciences Po, vous avez écrit pour beaucoup d'élus,
00:34:58vous êtes au cœur de ces sujets, mais vous avez une appétence particulière pour l'histoire.
00:35:03Quelles sont les foies où, dans l'histoire, la France s'est trouvée au pied du mur et a pu se relever ?
00:35:11Il y en a eu un nombre incalculable de foies, Christine,
00:35:14et pour les besoins de l'émission, il faut bien sélectionner quelques-unes,
00:35:18donc j'en ai sélectionné trois, j'espère que les autres me pardonneront.
00:35:22S'il ne fallait, disons, sélectionner que trois,
00:35:25la première qu'il faudrait choisir serait peut-être la guerre de Cent Ans.
00:35:29En chacun de ces épisodes, il y a eu d'abord l'abîme et ensuite le salut,
00:35:37c'est-à-dire chaque fois en deux temps.
00:35:39La guerre de Cent Ans, c'était peut-être ni hier ni avant-hier, c'était il y a trois jours, disons,
00:35:45ça a été terrible à l'époque, ça a duré plus de cent ans, en vérité, 116 ans,
00:35:50ça a été les campagnes françaises ravagées par les chevauchées anglaises,
00:35:53par la peste noire qui a fait un nombre incalculable de morts,
00:35:56ça a été la fine fleur de l'armée, la chevalerie française qui a été décimée
00:36:00au terme de batailles qui continuent à résonner comme des défaites retentissantes,
00:36:04comme Crécy ou Azincourt.
00:36:05Monsieur l'ambassadeur ?
00:36:06Oui, Azincourt, oui.
00:36:08Oui, 1415.
00:36:09Oui, donne réponse, oui, on a quelques érudits, pardon Arnaud.
00:36:14C'est la moitié du territoire occupé par les Anglais, notamment le sud-ouest,
00:36:19c'est le désastre traité de Troyes de 1420 qui manque de livrer la couronne de France
00:36:25au roi d'Angleterre.
00:36:26Bref, on peut le dire, à l'époque, tout semble littéralement perdu pour la France,
00:36:31pour le royaume qui manque de cesser d'exister,
00:36:33de devenir une dépendance de l'Angleterre.
00:36:35Et pourtant, le salut advient.
00:36:38Alors, il advient en partie une première fois avec Charles V le Sage
00:36:42qui parvient à faire décamper les Anglais en bonne partie une première fois
00:36:48avec l'aide de Duguay-Clin,
00:36:49mais surtout, l'élan victorieux provient avec Jeanne d'Arc.
00:36:54Pour un voyant des maps, je dis Charlotte.
00:37:00Oui, donc là, on a vu la buime et le salut avec Jeanne d'Arc.
00:37:03Voilà, qui parvient à faire un sacré Charles VII à Reims
00:37:08et qui sera le coup de départ du départ des Anglais,
00:37:15chassés aussi en bonne partie avec la naissance du sentiment national français
00:37:20que permet cette guerre de cent ans.
00:37:23France libérée, France sauvée.
00:37:26Libérée, sauvée et qui commence à se sentir elle-même quelque part.
00:37:31Deuxième exemple.
00:37:32Deuxième exemple, c'est bien sûr la Révolution française
00:37:36qui plonge la France dans le chaos, qui devient hors de contrôle.
00:37:40On connaît tous l'histoire.
00:37:42Le roi est exécuté, la reine aussi.
00:37:44C'est la terreur, la France est à feu et à sang.
00:37:47C'est véritablement le chaos le plus total.
00:37:53C'est la guerre civile entre les Français.
00:37:55Là encore, une nouvelle fois, un grand personnage survient de notre époque.
00:38:00Vous le voyez tous venir.
00:38:01Napoléon Bonaparte, cet ancien indépendantiste corse
00:38:04devenu plus français que les Français,
00:38:06ce qui est probablement le fait le plus éclatant de cette histoire,
00:38:12qui arrive au réolet de gloire militaire,
00:38:14qui prend le pouvoir et qui met en œuvre, c'est très important,
00:38:18un projet de réconciliation nationale
00:38:20qui en quelques années, notamment sous le consulat jusqu'en 1804,
00:38:24permet à la France de retrouver pied.
00:38:28Il rétablit la paix à l'extérieur, il rétablit l'ordre à l'intérieur
00:38:33et même si finalement il sera certes vaincu, échassé,
00:38:37contraint à l'exil,
00:38:39il aura sorti la France du chaos,
00:38:41il aura surtout jeté les fondations de sa modernité
00:38:44et il aura accessoirement écrit quelques pages de gloire
00:38:48parmi les plus brillantes de notre histoire.
00:38:50J'aime bien parce qu'à chaque fois, il y a quand même un homme,
00:38:53on va dire une femme, quelqu'un. Troisième exemple.
00:38:55D'abord une femme.
00:38:56D'abord une femme, voilà, Jeanne d'Arc.
00:38:59Un autre exemple où la France a pu se relever.
00:39:02Autre exemple, dernier exemple qu'ont vécu nos grands-parents,
00:39:04c'est 1940.
00:39:06La France sort épuisée littéralement de la grande guerre
00:39:09dont elle ne s'est en vérité jamais remise
00:39:11et en 1940, comme disait Monterland,
00:39:14la France de 1919 est grosse de celle de 1940.
00:39:181940, tout le monde là encore connaît l'histoire,
00:39:22la France envahie, occupée,
00:39:24le peuple jeté sur les chemins de l'Exode, humilié,
00:39:28tout semble littéralement perdu
00:39:31jusqu'à ce que là encore, surviennent très rapidement
00:39:34mais seul, désespérément seul,
00:39:36un homme, le général de Gaulle,
00:39:38qui prend sur lui véritablement la France
00:39:44et lance depuis l'exil son appel,
00:39:46lance la grande aventure de la France libre à l'extérieur,
00:39:49la grande aventure de la résistance à l'intérieur,
00:39:51alors qu'il ne le lance pas,
00:39:52mais les deux parviennent à se rejoindre au bout de quelques années
00:39:56et alors que tout semblait véritablement perdu,
00:39:59de chez perdu, on pourrait dire à l'époque,
00:40:03au bout de quelques années, l'inespéré se produit
00:40:06et la France non seulement recouvre sa souveraineté,
00:40:08mais se retrouve à la table des vainqueurs,
00:40:10ce qui était totalement imprévisible et inespéré à l'époque.
00:40:14M. l'Ambassadeur ?
00:40:15Oui, c'est très important ça,
00:40:18que la France en 1945 se retrouve,
00:40:22par le génie du général de Gaulle,
00:40:24à la table des vainqueurs.
00:40:26Alors Arnaud, je reviens à vous,
00:40:28quels sont les points communs décelés
00:40:31entre ces crises qui sont venues dans des époques
00:40:34qui peuvent sembler si différentes les unes des autres
00:40:36et la situation actuelle aujourd'hui, la France, 2024,
00:40:40plus que 24 heures avant la fin de 2024 ?
00:40:43Alors, s'il fallait ne retenir qu'un seul point commun,
00:40:46ce serait sans doute la faiblesse de l'État.
00:40:48Il est communément admis qu'en France,
00:40:52c'est l'État qui a créé la nation
00:40:54et on peut se rendre compte en regardant
00:40:56ces différents épisodes historiques
00:40:58qu'en vérité, sans puissance publique digne de ce nom,
00:41:02la France semble perdre véritablement son centre de gravité.
00:41:06On le voit pendant la guerre de Cent Ans
00:41:08avec la folie de Charles VI
00:41:10qui favorise les menées anglaises
00:41:13et l'occupation du territoire.
00:41:15En 1789, c'est l'incapacité de la monarchie à se réformer,
00:41:19notamment sur les questions fiscales,
00:41:22qui constitue le prélude à l'effondrement
00:41:25de l'autorité de l'État
00:41:27et à l'effondrement d'à peu près
00:41:29tout l'ordre royal de l'époque.
00:41:31En 1940, c'est l'incapacité de l'État
00:41:34à préparer la guerre, à la voir venir,
00:41:36à accepter qu'elle devienne inévitable.
00:41:39Rebelote quelques années plus tard, en 1958 d'ailleurs,
00:41:43avec la crise algérienne.
00:41:45Et aujourd'hui, le point commun avec l'époque actuelle,
00:41:49c'est qu'on voit que la configuration politique
00:41:52issue de la dissolution grippe véritablement
00:41:55l'État dans son fonctionnement
00:41:57et qu'elle crée un climat d'incertitude
00:41:59qui a des allures de poisson lent
00:42:01et dont les principaux symptômes
00:42:03apparaissent vite aux yeux.
00:42:05C'est la dégradation de l'ordre public,
00:42:07c'est l'accumulation d'une dette financière insoutenable.
00:42:10On ne peut s'empêcher de voir ces points communs
00:42:13entre ces différentes époques.
00:42:15Quelle leçon tirée de cette histoire de France
00:42:18qui, tel un métronome, semble osciller
00:42:21en permanence entre agonie et renouveau ?
00:42:24Pour illustrer ce constat,
00:42:27on peut citer le général de Gaulle
00:42:29qui écrivait dans ses mémoires de guerre
00:42:31« J'ai d'instinct l'impression que la Providence
00:42:33a créé la France pour des succès achevés
00:42:35ou des malheurs exemplaires. »
00:42:37Et effectivement, là encore,
00:42:39ça saute littéralement aux yeux.
00:42:42On fait tout l'un ou tout l'autre.
00:42:44On ne fait pas les choses à moitié en France.
00:42:46La première leçon qu'on peut retenir,
00:42:48c'est que pour le pire et pour le meilleur,
00:42:50l'histoire n'est jamais écrite à l'avance.
00:42:54Son cimetière est rempli d'États
00:42:56qui, certes, ont pu marquer la mémoire humaine
00:42:58comme Rome, comme Byzance.
00:43:00Mais cependant, le meilleur n'est jamais certain.
00:43:03Mais l'avantage, c'est que le pire
00:43:05n'est jamais certain non plus.
00:43:07Et l'histoire de France l'illustre à merveille,
00:43:09comme on vient de le voir.
00:43:11La deuxième leçon qu'on peut retenir,
00:43:13et qui découle de la première,
00:43:15c'est que l'histoire est d'abord écrite
00:43:17par des femmes et des hommes.
00:43:19À chaque péril, si la France est revenue
00:43:22de l'abîme, c'est d'abord par un grand effort
00:43:24de volonté.
00:43:26Alors d'accord, cet effort a souvent été
00:43:28incarné par un personnage providentiel,
00:43:30que ça a été Jeanne d'Arc, Bonaparte, De Gaulle.
00:43:33Mais pas seulement.
00:43:35Les Français comme peuple ont eu aussi
00:43:37un rôle à jouer.
00:43:39Sous la guerre de Cent Ans, on voit que
00:43:41l'occupant anglais a été chassé en bonne partie
00:43:43parce que la population française
00:43:45n'en pouvait plus son occupation
00:43:47et qu'elle était devenue insupportable.
00:43:49Ce qui va avec la naissance du sentiment
00:43:51national.
00:43:53Sous la révolution et sous le consulat,
00:43:58le parcours de Bonaparte, ses réformes,
00:44:01ont été légitimées à chaque fois.
00:44:03D'abord son arrivée au pouvoir et ensuite
00:44:05son exercice du pouvoir ont été légitimées
00:44:07par les plébiscites qu'il a pris soin d'organiser.
00:44:09Et de la même façon, De Gaulle, certes,
00:44:12a été suivi dans l'immédiat après l'appel
00:44:14du 18 juin par peu de monde.
00:44:17Mais d'une part, au fil des années,
00:44:19ce monde s'est accru.
00:44:20Et d'autre part, une fois au pouvoir,
00:44:22lui aussi par la pratique du référendum,
00:44:24a pu faire advenir un certain nombre
00:44:26de réformes fondamentales grâce aux Français.
00:44:28Parce que les Français lui faisaient confiance
00:44:30alors même que bon nombre d'élites
00:44:32étaient contre ces réformes.
00:44:33On pense notamment à l'élection du Président
00:44:35de la République au suffrage universel
00:44:37qui lui avait valu d'être traité de fasciste
00:44:39et de tout le nom.
00:44:41En résumé, ce qu'on peut voir, c'est que
00:44:43les crises françaises peuvent être fatales
00:44:45mais elles ne sont jamais incurables.
00:44:47Et que le remède au malheur,
00:44:49c'est toujours la volonté
00:44:51qui est fille de la foi en l'avenir
00:44:53et qui émerge de courage, de ténacité
00:44:55dans l'action et d'audace.
00:44:57C'est à la force de cette volonté
00:45:00que les souverains, d'abord les monarques,
00:45:03puis le peuple, ont pu tenir la France debout
00:45:05et la construire au fil des siècles
00:45:07contre toutes les forces de centrifuge
00:45:09qui auraient pu la faire voler en éclats.
00:45:10Et c'est cette même volonté
00:45:12qui existe toujours aujourd'hui
00:45:14et qui existe dans les mains des Français
00:45:16qui est celle-là la clé de la poursuite
00:45:18de l'aventure française et de la belle histoire de France.
00:45:20La belle histoire de France,
00:45:22je suis d'accord avec vous.
00:45:23En tout cas, on a besoin de voir
00:45:25à quoi pourrait ressembler demain.
00:45:27Vous dites en clair
00:45:29que notre destin est entre nos mains.
00:45:31La France peut-elle se relever ?
00:45:33Charlotte Dernelaz, votre regard sur
00:45:35est-ce que la France, qu'est-ce qu'elle a
00:45:37pour se relever ?
00:45:39On passe notre année à dire à quel point
00:45:41rien ne va.
00:45:43On passe notre année à se dire à quel point
00:45:45demain semble être si sombre.
00:45:47En quoi peut-on espérer demain ?
00:45:49Sur quels leviers on peut se poser ?
00:45:51À la lumière de ce qu'on vient de voir
00:45:53sur l'histoire de France,
00:45:55en se disant que demain,
00:45:57on peut quand même espérer.
00:45:59Je pense qu'il y a deux choses.
00:46:01D'abord, dans ce que vous avez dit,
00:46:03il y a le fait que chacun peut travailler
00:46:05sur soi.
00:46:07J'aime pas trop cette expression qui est un peu usée
00:46:09à toutes les sauces, mais
00:46:11il y a une question de l'éducation des vertus
00:46:13personnelles, parce qu'à la fois
00:46:15il faut peut-être un homme providentiel,
00:46:17peut-être, l'avenir nous le dira,
00:46:19mais d'abord il faut un peuple dans lequel
00:46:21le trouver, il faut que cet homme existe,
00:46:23et ensuite il faut le plébiscite.
00:46:25Il faut des gens capables de le reconnaître,
00:46:27capables de reconnaître ce qu'il est bon
00:46:29de soutenir ou non.
00:46:31C'est un travail personnel, parce que si on
00:46:33attend simplement l'homme providentiel, ça peut être rapidement désespérant.
00:46:35Pour avoir l'espoir
00:46:37ou l'espérance, chacun choisira,
00:46:39mais il faut entretenir, je pense,
00:46:41personnellement, ces vertus-là.
00:46:43Et la deuxième chose, dans l'année, vous l'avez dit,
00:46:45on a énormément de raisons de se désespérer,
00:46:47et on a eu deux gros événements
00:46:49cette année qui sont à rebours de tout ce qui est
00:46:51plébiscité en permanence, à savoir
00:46:53les exploits des sportifs pendant les Jeux Olympiques
00:46:55qui ont été extrêmement suivis,
00:46:57notamment à l'ombre
00:46:59des couleurs tricolores,
00:47:01et donc les exploits sportifs,
00:47:03ça veut dire beaucoup de travail, de la patience,
00:47:05de la persévérance, une hiérarchie, des notes,
00:47:07enfin tout ce qu'on déteste le reste de l'année.
00:47:09Et la deuxième chose, c'est évidemment
00:47:11l'établissement de Notre-Dame où,
00:47:13pour une soirée, le pays entier s'est réconcilié
00:47:15en levant la tête vers le ciel, pour admirer
00:47:17une flèche, certes, mais pour redonner aussi
00:47:19au culte cet édifice,
00:47:21et pour reconnaître que dans
00:47:23ces siècles d'histoire, il y avait
00:47:25un peu d'elle-même. Quand on dit Notre-Dame, c'est l'âme
00:47:27de la France, on abandonne normalement
00:47:29pour toujours toute la cancel culture possible
00:47:31et imaginable. Donc voilà, peut-être qu'il faut aller
00:47:33puiser dans des ferveurs réellement populaires,
00:47:35je pense que c'est les deux qui ont sauté aux yeux de tout le monde
00:47:37cette année. Peut-être aussi
00:47:39les erreurs de chemin que nous avons
00:47:41prises ces dernières années.
00:47:43Donc oui, il ne faut pas désespérer.
00:47:45Moi qui suis passionnée par Jeanne d'Arc, en effet,
00:47:47je pense qu'ils avaient plus de raisons encore
00:47:49de désespérer que nous à l'époque, c'est vous dire.
00:47:51Éric Teyner,
00:47:53votre regard. Alors vous avez de la chance, je suis d'un
00:47:55naturel optimiste. Ce soir,
00:47:57d'abord... Pas nous, on espère que
00:47:59la France a de la chance.
00:48:01J'ai essayé de trouver des éléments, mais j'en ai trouvé trois.
00:48:03D'abord, au niveau de l'étranger,
00:48:05il y a quand même un réveil des peuples européens,
00:48:07occidentaux, qui est intéressant. On l'a vu
00:48:09avec l'élection de Donald Trump.
00:48:11On voit comment, très concrètement, on peut avoir des impacts
00:48:13intéressants, par exemple sur la liberté
00:48:15d'expression avec Elon Musk,
00:48:17mais également avec un Mark Zuckerberg qui se rapproche
00:48:19de Donald Trump. Et donc on peut espérer que la censure
00:48:21sur Facebook ou encore sur
00:48:23Instagram, par exemple, en tout cas,
00:48:25soit légèrement diminuée. Et tout cela
00:48:27dans un contexte européen. On sait que l'Europe, elle
00:48:29bouge. Ça prend énormément de temps,
00:48:31bien entendu. Mais avec Georgia Melloni,
00:48:33du côté de l'Allemagne, du côté de Viktor
00:48:35Orban, des Pays-Bas, des Pays du Nord aussi,
00:48:37ce qui est étonnant, puisqu'il y a une quinzaine d'années,
00:48:39ce n'était pas le cas. Le deuxième élément, le deuxième
00:48:41motif d'Espar, je pense, c'est dans la jeune
00:48:43génération. Vous savez, on a tendance à parler de cette génération
00:48:45haut, qui est plutôt à gauche
00:48:47ou à l'ultra-gauche, cette génération un peu
00:48:49Greta Thunberg,
00:48:51anticapitaliste, etc. Mais de l'autre côté,
00:48:53il y a une nouvelle génération, que vous connaissez bien,
00:48:55qui est une génération qui
00:48:57est beaucoup plus proche d'une forme de spiritualité,
00:48:59de patriotisme,
00:49:01qui recourt un petit peu plus aux traditions,
00:49:03qui, effectivement, a brillé par rapport à la
00:49:05réouverture de Notre-Dame. On le voit sur
00:49:07un cas concret. Moi, qui suis chrétien,
00:49:09sur, par exemple, le pèlerinage de Chartres,
00:49:11l'année prochaine, on prédit
00:49:13énormément d'affluence. Il faut
00:49:15justement s'inscrire à l'avance. Et donc, cette jeune
00:49:17génération, elle est intéressée. Et il y a un troisième
00:49:19élément. Alors là, je serai peut-être un peu taquin,
00:49:21certains ne seront pas d'accord avec moi. Mais je
00:49:23pense que, dans une période un peu de chaos,
00:49:25il peut se passer des choses. Peut-être que certaines
00:49:27personnes peuvent considérer aujourd'hui, par exemple,
00:49:29que si Emmanuel Macron était
00:49:31contraint à une forme de démission, même si il y aurait
00:49:33une période d'incertitude de 40 jours,
00:49:35derrière, il pourrait avoir une
00:49:37lueur, parce qu'on est dans une situation
00:49:39qui est bloquée. Donc, on peut se retrouver
00:49:41aussi sur une possibilité, justement, de
00:49:43déblocage, après une certaine courte
00:49:45période de chaos. Et beaucoup pensent ça aussi.
00:49:47Ça peut être joué à la roulette
00:49:49russe aussi. Merci.
00:49:51Merci pour votre regard. Monsieur l'ambassadeur,
00:49:53vous qui avez, justement,
00:49:55cette expérience,
00:49:57selon vous, est-ce que la France
00:49:59peut se relever ? Comment elle peut se relever ?
00:50:01Sur quels leviers elle peut s'appuyer ?
00:50:03Alors, contrairement à Éric,
00:50:05moi, je suis d'un naturel très pessimiste.
00:50:07En équilibre.
00:50:09Mais je ferai
00:50:11la comparaison
00:50:13avec la situation en
00:50:151958. Parce que
00:50:17que s'est-il passé en 1958,
00:50:19entre juin et décembre
00:50:211958, donc 5 mois ?
00:50:23À propos
00:50:25de l'affaire algérienne du reste,
00:50:27on retrouve l'Algérie encore dans
00:50:29cette question. En 5
00:50:31mois, le général de Gaulle a
00:50:33rédigé une nouvelle constitution.
00:50:35Il l'a fait
00:50:37approuver par référendum.
00:50:39Il a organisé des élections
00:50:41législatives et présidentielles.
00:50:43Il a fait
00:50:45le rapport Armand-Rouef
00:50:47sur le rétablissement de l'économie
00:50:49française. Louis Armand
00:50:51étant d'ailleurs le grand-père
00:50:53du ministre des Finances
00:50:55de Michel Barnier.
00:50:57Il a établi le nouveau franc
00:50:59qu'on oublie aujourd'hui avec l'euro
00:51:01mais le nouveau franc date de
00:51:031958. Il a
00:51:05commencé les négociations
00:51:07avec l'OTAN. Il a fait
00:51:09la politique agricole commune
00:51:11et il a commencé à régler la
00:51:13question algérienne. Tout ça
00:51:15en l'espace de 5 mois.
00:51:17Pourquoi est-ce que De Gaulle a
00:51:19réussi tout cela en l'espace de 5 mois ?
00:51:21Aujourd'hui, avec un temps
00:51:23long, de 1 an, 2 ans,
00:51:257 ans, on ne peut pas
00:51:27rétablir, relever le
00:51:29pays.
00:51:31Quelles sont les conditions d'une relève
00:51:33de la France ?
00:51:35Comme l'a dit Arnaud,
00:51:37il faut que l'Etat
00:51:39soit présent,
00:51:41joue son rôle. Aujourd'hui, il y a un
00:51:43affaiblissement général de l'Etat.
00:51:47L'Etat est remis
00:51:49en cause et contesté
00:51:51en permanence, n'a pas
00:51:53d'autorité sur le plan international,
00:51:55n'a pas ou n'a plus
00:51:57d'autorité en France.
00:51:59Je crois que c'est ça la première condition.
00:52:01La question des hommes est secondaire.
00:52:03Et souvent
00:52:05l'inverse. Merci
00:52:07pour votre regard. Je vous ai demandé sur
00:52:09les réseaux sociaux, on va prendre quelques petites
00:52:11phrases sur la France peut-elle se relever ?
00:52:13Je vous ai trouvé assez optimiste. La France
00:52:15peut et va se relever. Nous avons été capables
00:52:17de faire tellement de choses incroyables.
00:52:19Là, ce sera possible uniquement
00:52:21avec des dirigeants qui écoutent le peuple.
00:52:23Vous voyez, souvent on met les dirigeants avant,
00:52:25qui écoutent le peuple et qui remettent
00:52:27tout le monde en ordre de marche avec des valeurs.
00:52:29Mais ça revient à ce qui a été dit tout à l'heure.
00:52:31Parce qu'elle
00:52:33s'est simplement endormie en attendant
00:52:35son guide, celui ou celle,
00:52:37Jeanne d'Arc, qui sera
00:52:39digne de notre pays, censée pragmatique
00:52:41tel un prophète, qui redonnera un goût
00:52:43à marcher avec courage pour allumer
00:52:45son existence. Et puis une autre
00:52:47réponse, la France doit retrouver ses valeurs,
00:52:49l'amour de sa patrie, de son drapeau.
00:52:51La France qui se lève tôt, qui enrichit
00:52:53nos politiques, qui ne fond aucune économie.
00:52:55La France pourra se relever
00:52:57lorsque nous aurons un vrai leader,
00:52:59un pilote dans l'avion, digne de ce
00:53:01nom. Merci pour vos réponses. Demain
00:53:03nous poursuivrons au dernier jour de l'année
00:53:05avec cette question, la France
00:53:07peut-elle se
00:53:09relever ? Dernière partie
00:53:11avec vous, mon cher Eric.
00:53:13J'ai un chat ou deux chats
00:53:15dans la gorge, pardon.
00:53:17On va parler
00:53:19un peu du bilan sécuritaire
00:53:21de l'année, avec Charlotte
00:53:23Dornelas, on en parle toute l'année
00:53:25de l'actualité.
00:53:27On se regarde et on se dit, est-ce qu'on va encore
00:53:29en parler ? C'est encore une violence
00:53:31gratuite, c'est encore une personne
00:53:33âgée qui a été tabassée, c'est encore à cause
00:53:35de la drogue, c'est encore à cause des
00:53:37mêmes problèmes, etc. Et là je le
00:53:39disais tout à l'heure en titre, à Strasbourg,
00:53:41Lyon-Auvoin, on est à 24h
00:53:43du réveillon de la Saint-Sylvestre
00:53:45et les voitures sont déjà
00:53:47brûlées par dizaines
00:53:49et par dizaines. Question
00:53:51ce soir, Eric Tegner,
00:53:53quel est votre regard
00:53:55sur ce bilan 2024
00:53:57sécuritaire de l'année
00:53:59en France ? Alors il faut s'accrocher.
00:54:01Déjà, en cette fin d'année, Christine,
00:54:03il y a un peu en France deux univers
00:54:05parallèles, mais totalement hermétiques
00:54:07entre des politiques qui ont été plus
00:54:09occupées ces six derniers mois à négocier
00:54:11des Marocains ministériels et une
00:54:13autre France qui est en proie aujourd'hui
00:54:15à une insécurité galopante.
00:54:17Alors évidemment, tant que nos chers
00:54:19élus du Bloc central ont
00:54:21pu fêter paisiblement un Noël en
00:54:23famille autour d'un sapin bien garni,
00:54:25toute une partie du territoire
00:54:27a été marquée par des faits de délinquance
00:54:29qui auraient choqué il y a
00:54:31quelques années, mais qui malheureusement sont un peu
00:54:33devenues une habitude. Et donc pour vous, j'en ai
00:54:35sélectionné quelques-uns, rien que
00:54:37sur ces huit derniers jours.
00:54:39Alors, Strasbourg, lendemain de Noël,
00:54:41vous penseriez, si je vous cite
00:54:43ce mot justement, à ce si beau marché
00:54:45de Noël, un des marchés de Noël les
00:54:47plus beaux d'Europe ? Eh bien non, ce sont d'autres
00:54:49bougies qui ont éclairé le ciel
00:54:51en ce lendemain de réveillon, puisque dans
00:54:53la nuit du 25 et du 26
00:54:55décembre, on a eu 41 voitures
00:54:57qui ont été incendies.
00:54:59Un autre épisode. Tandis que certains élus
00:55:01macronistes, justement,
00:55:03pensent dans le département, par exemple, des
00:55:05Yvelines, dans cette ville
00:55:07un peu bourgeoise, qu'au sud de
00:55:09Saint-Germain-en-Laye, être exonérés
00:55:11de ces faits de délinquance, ce sont
00:55:13les habitants de cette ville qui ont été
00:55:15choqués, ébahis. C'était le
00:55:17jour de Noël. Alors, peu avant 17h,
00:55:19c'est un Pakistanais qui a fait
00:55:21irruption, justement, dans l'église
00:55:23en criant Allahou Akbar devant les
00:55:25Pakistanais, justement, devant les, pardon, les
00:55:27fidèles. Il est monté sur l'autel
00:55:29pour montrer son postérieur, le
00:55:31suspect. C'est un homme âgé d'une
00:55:33centaine d'années. Il est donc né au Pakistan.
00:55:35Il a été interpellé, non sans
00:55:37mal, justement, par les forces de l'ordre.
00:55:39Mais évidemment, comme souvent, on l'a
00:55:41vu cette année, il a été déclaré
00:55:43pénalement irresponsable
00:55:45en raison de son état
00:55:47psychiatrique. Et donc, il est exonéré, pour l'instant,
00:55:49de tous les faits. Alors, on a sorti un
00:55:51petit peu cette baguette magique qu'on sort souvent
00:55:53et qu'on aimait. C'est l'OQTF.
00:55:55Alors, vos téléspectateurs, qui sont invertis,
00:55:57savent ce que cela signifie
00:55:59pour la suite. Alors, il y a d'autres
00:56:01actes anti-chrétiens qui ont
00:56:03égréné, cette semaine, justement, des fêtes
00:56:05de Noël. Alors, c'est le 28 décembre.
00:56:07On est, cette fois-ci, dans la petite commune
00:56:09de Roque-Gajac. C'est dans le très beau
00:56:11département de la Dordogne.
00:56:13Et donc, c'est là qu'une crèche de Noël
00:56:15a été incendiée. Elle est
00:56:17traditionnellement, il faut le savoir, conçue par
00:56:19un artisan local. Il y a des bénévoles
00:56:21qui s'en occupent. Cela fait des années.
00:56:23Il y a les agents municipaux qui sont
00:56:25autour de cela. Vous savez, c'est cette France
00:56:27de la ruralité qu'on aime tant
00:56:29et qui fait en sorte, justement, de faire rêver nos
00:56:31enfants le jour de Noël. Eh bien,
00:56:33justement, ils ont vu leur crèche être
00:56:35brûlée. Alors, quand on voit des députés,
00:56:37des élus de la France Insoumise, mais également
00:56:39des associations de gauche, comme
00:56:41la Ligue des Droits de l'Homme, qui passent le mois
00:56:43de décembre à chercher à interdire
00:56:45des crèches, comme à Bocaire ou à Béziers,
00:56:47de l'autre côté, il y a des dindividus,
00:56:49justement, qui cherchent à les
00:56:51incendier. Mais il y a d'autres faits beaucoup
00:56:53plus sordides, moi, qui m'ont choqué.
00:56:55C'était dans la nuit du 21 au 22 décembre.
00:56:57Donc, on est juste deux jours avant
00:56:59Noël. On est cette fois-ci à Dijon, parce que la
00:57:01caractéristique, c'est qu'on est aujourd'hui sur l'ensemble
00:57:03du territoire. Il y a un homme qui a
00:57:05été enlevé, séquestré et
00:57:07torturé pendant des heures dans
00:57:09les caves du Dijon. Écoutez bien,
00:57:11le commanditaire, il aurait assisté, justement,
00:57:13à la scène et il aurait donné
00:57:15des ordres par visioconférence.
00:57:17Alors, aujourd'hui, on a interpellé
00:57:19justement ce premier suspect,
00:57:21mais pas le commanditaire.
00:57:23Alors, je pourrais vous égrener un nombre de faits inimaginables
00:57:25de tout ce qui s'est passé, sans parler,
00:57:27samedi dernier, de ces policiers, justement,
00:57:29dans les quartiers de Marseille, qui ont été également
00:57:31agressés par des individus.
00:57:33Alors, vous savez, Christine,
00:57:35les faits divers qui sont devenus des faits de société,
00:57:37on en parle souvent,
00:57:39justement, ils se sont suivis, se sont
00:57:41rassemblés en 2024 avec deux caractéristiques
00:57:43qui expliquent cette augmentation.
00:57:45D'un côté, c'est que ça
00:57:47touche l'ensemble du territoire
00:57:49et de l'autre, c'est qu'évidemment, il y a aussi
00:57:51une caractéristique, c'est que c'est souvent
00:57:53fait par des étrangers, notamment
00:57:55sous EQTF. Alors, déjà, le fait que ça
00:57:57soit plus étendu sur le territoire,
00:57:59ça, c'est un peu une nouveauté, c'est-à-dire,
00:58:01c'est un phénomène qui s'est accéléré
00:58:03ces dernières années, notamment en 2024.
00:58:05Tout à fait, et qu'on a découvert, en fait, au moment des émeutes.
00:58:07On a réalisé que ce n'était plus
00:58:09comme les émeutes de 2005, où ça se passait
00:58:11à Clichy et à Marseille. On a découvert
00:58:13que des endroits comme la Bretagne, comme Brest,
00:58:15comme Laval, justement, étaient atteints.
00:58:17Alors, pour vous, justement, j'ai pris l'année 2024
00:58:19et j'ai essayé de ressortir
00:58:21un fait par mois qui a marqué
00:58:23l'actualité. Alors, c'est simple,
00:58:25le début de l'année, il a commencé au pied
00:58:27du château des Ducs de Bretagne,
00:58:29où une jeune femme de 31 ans
00:58:31a été violée à 3h du matin
00:58:33par un mineur algérien sans papier,
00:58:35déjà connu pour affaire de viol et de trafic
00:58:37de drogue. Un mois plus tard, en février,
00:58:39il y avait un individu d'origine
00:58:41soudanaise qui a agressé
00:58:43plusieurs personnes dans une station de métro
00:58:45à Château-Rouge, à Paris, avec une lame
00:58:47de boucher et en brandissant
00:58:49un livre coranique. Il a essayé
00:58:51d'attaquer les policiers qui voulaient l'interpeller
00:58:53et, du coup, ils ont dû l'abattre.
00:58:55Alors, en mars, on a tous été choqués par
00:58:57un autre événement, c'était l'agression
00:58:59à la gare de Mulhouse, commise par
00:59:01un palestinien sous EQTF qui porte
00:59:03trois coups de couteau au visage.
00:59:05Pourquoi ? Parce que, justement,
00:59:07cet homme avait un bébé qui pleurait.
00:59:09Ça a dérangé ce palestinien sous EQTF
00:59:11qui lui a donc donné des coups de couteau.
00:59:13Alors, quelques semaines plus tard, on est au mois d'avril,
00:59:15c'est Bordeaux qui a fait
00:59:17l'actualité, vous vous en souvenez, avec un réfugié
00:59:19afghan qui poignarde
00:59:21deux personnes, tuant justement
00:59:23l'une d'entre elles et l'assaillant reprocher
00:59:25aux deux victimes de boire
00:59:27de l'alcool le jour de l'Aïd.
00:59:29Alors, le mois de mai, il a été marqué
00:59:31par l'évasion de Mohamed Amra
00:59:33qui a réveillé les derniers naïfs
00:59:35sur la question du grand banditisme
00:59:37où, malheureusement, deux agents
00:59:39pénitentiaires ont été
00:59:41assassinés. Mohamed Amra, aujourd'hui,
00:59:43il est toujours en liberté.
00:59:45On y courbe toujours. Beaucoup.
00:59:47Les caractéristiques, c'est que beaucoup ne sont pas interpellés,
00:59:49beaucoup sont exonérés
00:59:51et beaucoup aussi ont déjà été interpellés
00:59:53avant. Alors, on arrive en juin.
00:59:55En juin, c'est l'approche des Jeux Olympiques
00:59:57où le gouvernement a mis en place
00:59:59une politique sécuritaire qui rendrait jaloux
01:00:01Marine Le Pen et Éric Zemmour.
01:00:03Et cette fois-ci, c'est un migrant algérien
01:00:05sous EQTF qui séquestrait
01:00:07une secrétaire médicale avec des ciseaux
01:00:09et tentait de la violer dans les Hauts-de-Seine.
01:00:11Tandis qu'en juillet, c'est un homme d'origine
01:00:13congolaise qui poignardait
01:00:15un militaire de l'opération Sentinelle à la gare de l'Est.
01:00:17Vous voyez, ces histoires,
01:00:19si on les avait imaginées il y a 10 ou 15 ans,
01:00:21peut-être que, Laurent Bertrand en parlait
01:00:23dans la France orange mécanique,
01:00:25elles paraissent complètement folles.
01:00:27Mais le pire, c'était cette rentrée, en fait.
01:00:29Cet après-Jeux Olympiques qu'il y a eu d'abord
01:00:31le mois d'août, avec le gendarme
01:00:33Éric Comines, on s'en souvient,
01:00:35qui a été assassiné, justement, par
01:00:37un chauffeur. La France a tué mon mari.
01:00:39La France a tué mon mari. C'est ce discours
01:00:41très poignant de cette femme courageuse,
01:00:43on n'en parle pas assez, justement, de ces femmes
01:00:45de policiers, qui a dénoncé
01:00:47justement l'inaction de la France
01:00:49sur ce sujet. Et après, c'est la rentrée
01:00:51de septembre, avec la terrible mort
01:00:53de Philippine, au Bois-de-Boulogne,
01:00:55qui a été assassinée et violée par
01:00:57un Marocain sous OQTF,
01:00:59qui avait déjà été condamné pour viol,
01:01:01avec une peine de prison de 7 ans,
01:01:03où il n'en a fait que 5. On se dit
01:01:05que c'est fini, mais en octobre, on a
01:01:07Omar Est, un clandestin algérien sous
01:01:09OQTF, une autre histoire folle. Il crie
01:01:11« Je suis algérien, je vais te tuer,
01:01:13t'es mort », avant de planter un tournevis
01:01:15dans un passager d'un flixbus, qui
01:01:17lui demandait de faire moins de bruit. Vous avez vu,
01:01:19on parle de tout le monde. On parle de la personne qui prend un flixbus,
01:01:21on parle de la personne qui est
01:01:23sur un marché. Tout le monde, aujourd'hui, semble
01:01:25concerné. Et on arrive au mois de novembre,
01:01:27avec ce SDF retrouvé mort à Lyon,
01:01:29tué d'un coup de parpaing sur
01:01:31la tête, avec encore un suspect, un Camerounais
01:01:33sous OQTF, arrêté en garde
01:01:35tout long, après avoir agressé à nouveau
01:01:37une femme dans un train.
01:01:39Alors, Christine, il y a un sujet
01:01:41quand on regarde tout ça, c'est qu'il y a malheureusement
01:01:43un impensé, aujourd'hui, dans le pays.
01:01:45Vous en parlez souvent
01:01:47dans votre émission. C'est le sujet tabou
01:01:49qui peut vous valoir un procès devant la 17ème Chambre
01:01:51correctionnelle, par les associations
01:01:53antiracistes. C'est le lien entre
01:01:55immigration et insécurité.
01:01:57Et pour ça, justement, pour vos téléspectateurs,
01:01:59je voulais remettre en avant certains chiffres
01:02:01très concrets. Et officiels
01:02:03par le gouvernement. Notamment
01:02:05un rapport, justement, qui a été
01:02:07publié par le service statistique ministériel
01:02:09de la sécurité intérieure
01:02:11qui prouve cet élément-là.
01:02:13Je ne vous prends pas tous les chiffres, j'en prends un.
01:02:15C'est alors que les étrangers retortissants de pays
01:02:17africains et du Maghreb.
01:02:19Et je mets à côté les binationaux.
01:02:21Représentent, selon l'INSEE,
01:02:233,5% de la population
01:02:25de la France. Ils comptent pour
01:02:2739% des mises en cause
01:02:29pour les infractions dans les transports.
01:02:31C'était en 2023. Soit
01:02:3311% au regard de leur poids
01:02:35démographique. Donc c'est immense.
01:02:37Il y a un autre sujet et un autre chiffre
01:02:39qui devraient interpeller le fraîchement
01:02:41nommé ministre de la Justice Gérald Darmanin
01:02:43qui parlait justement de la question
01:02:45de ses places dans les prisons. C'est que
01:02:4723% des gens en prison sont
01:02:49étrangers. Avec comme nationalité principale
01:02:51c'est intéressant, les Algériens
01:02:53qui ont un taux d'incarcération
01:02:557 fois plus élevé que les Français.
01:02:57Derrière suivent les Roumains,
01:02:59les Marocains et enfin les Tunisiens. C'est simple,
01:03:0172 000 prisonniers dans le pays.
01:03:0318 000 sont étrangers.
01:03:05On a bien compris, tous les étrangers
01:03:07ne sont pas des délinquants mais beaucoup de délinquants
01:03:09sont étrangers.
01:03:11Des étrangers sont délinquants, chiffre à l'appui.
01:03:13Est-ce que, selon vous
01:03:15Éric Tegner, le duo
01:03:17Darmanin-Rotaillot
01:03:19le nouveau gouvernement en place
01:03:21peut être signe d'espoir ?
01:03:23Alors, évidemment, il y a un défi énorme
01:03:25de toute façon pour Gérald Darmanin
01:03:27et Bruno Rotaillot
01:03:29mais si ces derniers jours, on parle beaucoup
01:03:31de ce duo justice
01:03:33intérieur, permettez-moi
01:03:35de douter malheureusement de leur réelle
01:03:37effectivité. D'abord, je citerais
01:03:39Georges Fenech, l'ancien magistrat
01:03:41sur votre chaîne qui expliquait comment
01:03:43au ministère de la Justice, il y a
01:03:45des contre-pouvoirs très forts
01:03:47qui sont laxistes et qui sont politiquement
01:03:49justement contre la notion
01:03:51de politique carcérale. L'autre élément, il faut quand même
01:03:53le dire, c'est qu'on est habitué à la
01:03:55politique du coup de com' permanent de la part
01:03:57de Gérald Darmanin. Donc, on ne peut pas s'attendre.
01:03:59En revanche, il y a un cas positif pour moi et quelque chose de positif
01:04:01derrière ça, c'est que depuis des années,
01:04:03les ministres de l'Intérieur ne cessent de dire
01:04:05j'ai tout tenté mais le problème, c'est que le ministre de la Justice
01:04:07est un socialiste, Didier Migaud, Eric Dupond-Moretti.
01:04:09Cette fois-ci,
01:04:11s'il y a un échec de la politique, et malheureusement
01:04:13je pense qu'il y en aura un, on
01:04:15arrêtera de se poser cette question de qui doit être
01:04:17à l'intérieur de la Justice, on ira tout de suite sur le vrai
01:04:19sujet des réformes en profondeur avec un
01:04:21triptyque, réforme de la Constitution,
01:04:23sortie de la CEDH
01:04:25et référendum sur l'immigration.
01:04:27Vous faites quoi demain soir ?
01:04:29Demain soir, c'est le réveil.
01:04:31On peut réveiller une heure ensemble
01:04:33si vous êtes sympas, si vous êtes gentils.
01:04:35On peut vous revoir peut-être demain soir.
01:04:37Merci beaucoup pour votre regard, mon cher Eric.
01:04:39Merci monsieur l'ambassadeur, merci Arnaud.
01:04:41Merci à vous. Merci ma belle princesse
01:04:43Charlotte de mes rêves et de
01:04:45mes journées. Qu'est-ce qu'on l'aime.
01:04:47C'est gagné mon âne et moi en tout cas.
01:04:49Oui, ma chérie, c'est parce que vous n'êtes pas là
01:04:51avec nous demain, donc je vous profite pour dire
01:04:53tout le bien que je pense de vous.
01:04:55Gabrielle Cluzel sera avec nous. Charlotte, je vous
01:04:57embrasse très fort. Excellente suite de programme
01:04:59L'heure des produits avec Eliott Deval.