Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00Bonsoir à tous, ravie d'être avec vous ce soir, en ce dernier jour de l'année 2024.
00:07Un petit programme spécial pour vous ce soir.
00:11Au sommaire, ce soir, 20h, nous aurons les voeux du président Emmanuel Macron à suivre en direct sur CNews,
00:18ses huitièmes voeux dans un contexte très complexe entre dissolution ratée, enjeux géopolitiques,
00:25instabilité gouvernementale. A quoi doit-on s'attendre ?
00:30Quelles évolutions lors de ces dernières années et quelles promesses ont été réellement tenues ?
00:35L'analyse de Gabrielle Cluzel.
00:38Retour sur l'histoire des vœux à des présidents de la République.
00:42Quelles évolutions, les différences entre les chefs d'État qui nous ont dirigés,
00:45entre le général de Gaulle, Valéry Giscard d'Estaing ou encore François Mitterrand ?
00:49Quels présidents ont marqué les ruptures ou les innovations entre Nicolas Sarkozy,
00:53François Hollande et Emmanuel Macron ? A quel rythme reviennent les sujets sur la France,
00:59sur l'Europe, sur l'immigration lors de leurs vœux ?
01:02Retour inédit sur l'histoire des vœux de la Vème République avec Éric Tegner.
01:07Et puis nous nous demanderons, cette dernière soirée de l'année 2024,
01:11comment donner de l'espoir aux Français en 2025 ?
01:15Comment la France peut-elle se relever en 2025 ?
01:19Notre invité ce soir, Bruno Sellier, scénariste, metteur en scène de spectacles de renommée internationale.
01:25Selon lui, la France, par son histoire, par son patrimoine, par sa culture,
01:30peut se relever. L'analyse de notre invité exceptionnel Bruno Sellier ce soir.
01:36La France peut-elle se relever ? Et si les signes du réveil de notre pays allaient de pair
01:42avec ceux de l'Occident ? Un Occident en plein réveil ?
01:45Donald Trump ? Georgia Melanie ? Raphaël Millet ?
01:49Le regard d'Amaury Brayley ce soir, journaliste Valeurs Actuelles.
01:53La France peut-elle se relever en 2025 ? Par son système d'éducation ?
01:58Par sa jeunesse ? Alors que tout notre système éducatif s'effondre ?
02:02Et s'il y avait une voie, des pistes pour avancer en 2025 ?
02:06François-Xavier Clément, philosophe de formation, éducateur de profession,
02:10directeur de plusieurs établissements scolaires privés sous contrat,
02:13sera notre chroniqueur mystère et qui n'est plus mystère.
02:17Voilà, c'est parti pour une soirée exceptionnelle avec vous.
02:34Bonsoir à tous, je le disais, c'est le dernier jour de l'année.
02:38Mais avant de parler des voeux du président de la République à suivre,
02:42dans un instant en direct sur CNews, une respiration.
02:45Petite surprise en cette fin d'année avec deux jeunes chanteuses du concours
02:50des voix des Outre-mer. C'est un concours qui avait révélé,
02:53souvenez-vous, Axelle Saint-Cyril, celle qui avait fait vibrer
02:56les Jeux Olympiques lors de la cérémonie d'ouverture.
03:00Tout de suite, je vous propose Alice Youssine et Cassandra Bortalis
03:04pour Belle nuit aux nuits d'amour. Petite surprise, petite respiration
03:09pour commencer cette émission, dernier jour de l'année.
03:34Emportez-nous tendresse, loin de ces têtures, ces jours,
03:42le temps fait son retour. Zéphyr, ouvrez-nous,
03:49Zéphyr, embrasez-nous, versez-nous,
03:54Zéphyr, ouvrez-nous, versez-nous vos caresses,
03:59versez-nous vos baisers, versez-nous vos baisers.
04:12Belle nuit aux nuits d'amour, souris à nos ivresses,
04:20nuit plus douce que le jour, aux belles nuits d'amour.
04:29Formidable, merci infiniment à vous deux, Alice et Cassandra.
04:35Bonne chance pour votre concours le 8 janvier à l'Opéra Bastille.
04:40Ce concours, les voix des Outre-mer, permet de détecter des talons
04:44et de les former gratuitement. Un concours créé par le chanteur
04:47Fabrice Di Falco. Merci. Et ça y est, c'est parti pour notre émission.
04:52Excellente soirée à tous. Alors ce soir, 20h, je vous le disais,
04:56auront lieu les voeux du président de la République.
04:59On en parlera avec vous dans un instant.
05:01Ça va, ma belle Gabrielle ?
05:02Très bien.
05:03Mais vous êtes rayonnante.
05:04Avec qui dînez-vous ce soir ?
05:08Bruno Selier, vous êtes déjà parmi nous.
05:10On est ravis aussi de vous accueillir.
05:12Et dans un instant, on va vraiment regarder un peu vers 2025
05:17et regarder avec votre prisme, culture, patrimoine, la France,
05:22son histoire, la beauté, le beau et le sens.
05:26On en parle dans un instant.
05:27Juste avant, quelques petites images quand même de l'actualité
05:30avec Bruno Rotailleau qui était à 18h au commissariat central d'Aubervilliers
05:35où il félicitait les effectifs pour la saisie de plus de 300 kilos
05:40d'articles pyrotechniques.
05:42Et ce soir, vous le savez, 100 000 policiers et gendarmes
05:45sont mobilisés dans toute la France pour assurer la sécurité
05:48des festivités du Nouvel An.
05:50Et à Paris, ce sont 10 000 policiers et gendarmes qui seront présents.
05:54Plus d'un million de personnes sont attendues sur les Champs-Elysées
05:59pour admirer le feu d'artifice et les différents concerts organisés.
06:05Ma chère Gabrielle, les voeux du président de la République
06:08sont dans un instant à suivre en direct sur CNews.
06:10Huitième vœu depuis son arrivée au pouvoir.
06:14Entre 10 solutions ratées, je dirais que ce sont quand même des vœux
06:17dans un contexte assez particulier, en jeu géopolitique,
06:21instabilité gouvernementale.
06:23Il ne va probablement pas y avoir de surprise.
06:26À quoi doit-on s'attendre, Gabrielle ?
06:29Est-ce que ce sont peut-être les mêmes vœux que les 7 années précédentes ?
06:33Oui, alors il n'y a pas besoin d'avoir de boule de cristal
06:35pour imaginer ce que va dire Emmanuel Macron.
06:37Il va souhaiter une bonne année aux Français.
06:39Ça, c'est à peu près certain.
06:41Mais comme vous l'avez très justement fait remarquer,
06:44c'est la huitième fois et on peut imaginer qu'une fois de plus,
06:48et là, en tout cas, c'est fort à craindre,
06:50ce soit des vœux pieux.
06:52Alors vous savez, les vieux pieux, ce n'est pas des vœux trempés dans l'aubinite.
06:55Il ne faut pas que la Ligue des droits de l'homme s'effraie.
06:57Il n'y aura pas de crèche à l'arrière.
06:59Les vœux pieux, c'est une expression française
07:01qui veut dire des vœux qui ne seront pas respectés,
07:04qui ne se réaliseront pas.
07:06Et celui qui les souhaite sait déjà que ces vœux ne seront pas réalisés,
07:12peut-être parce qu'il imagine du reste qui ne sont pas réalisables.
07:15Alors moi, j'avais été très frappée l'an passé par une phrase
07:18prononcée par Emmanuel Macron.
07:20Il avait d'abord commencé par passer en revue
07:22les déléances des Français en matière d'insécurité,
07:24d'immigration, d'éducation.
07:26Il avait dit plus ou moins qu'il les résoudrait,
07:29des vœux pieux donc, et chacun pourra en juger.
07:32Et puis ensuite, il avait parlé de fierté française.
07:36Il avait dit que 2024 serait un millésime français.
07:39Et il avait dit ce mot de fierté française,
07:41il avait dit que ce serait une année formidable
07:43puisque il y aura les Jeux Olympiques,
07:46l'accueil des Jeux Olympiques en France,
07:50il y avait la commémoration de la libération,
07:52et puis il y avait également la cérémonie d'inauguration
07:55pour la restauration de Notre-Dame.
07:58Et cela m'a beaucoup frappée,
08:00parce que vous savez, François Mitterrand,
08:02il accusait Charles de Gaulle d'être dans le coup d'État permanent.
08:04Il avait même fait un bouquin qui s'appelait
08:06« Le coup d'État permanent ».
08:07Eh bien là, c'est la fête permanente.
08:09On nous annonçait que 2024 serait la fête permanente.
08:12Et il faut bien dire que c'est un peu
08:14les ambiances de fin de règne.
08:16Quand le règne, les lumières s'éteignent sur un règne,
08:21eh bien c'est la fête.
08:23Je vous renvoie à l'excellent film.
08:25Si vous n'avez rien à regarder ce soir,
08:27après nous, attention !
08:30Eh bien, il y a un film des années 70
08:32qui s'appelle « Que la fête commence »
08:34avec Jean Rochefort.
08:35Ça parle du règne, du régent.
08:37Je ne vais pas prendre ça à un historien.
08:39Mais c'est extrêmement bien vu,
08:41parce que les bruits de la fête couvrent
08:43les grondes qui montent, les jacqueries.
08:45Et il y a une élite qui n'entend absolument rien.
08:49Et c'est vrai que la fête permanente
08:51permet de cacher l'impéritie,
08:53l'impuissance, l'inaction.
08:55Et c'est, si vous voulez, le faste
08:58qui remplace la puissance.
09:00Il est le roi de la fête, Emmanuel Macron.
09:02Et quand on lui dit que ça coûte cher,
09:04soit pour les donateurs, en l'occurrence pour Notre-Dame,
09:06soit pour les Français eux-mêmes,
09:08il dit que c'est pour le rayonnement de la France.
09:10Mais le souci, c'est que,
09:12pendant que les lumières s'allument pendant la fête,
09:14les lumières s'éteignent ailleurs, à l'international.
09:18Je dois vous rappeler que Boalem Sansal
09:20va passer ce 31 décembre,
09:22très vraisemblablement, en prison.
09:24Sauf surprise, l'Algérie se moque bien
09:27de l'avis de la France sur ce sujet.
09:30La voie de la France, ce qu'on appelait singulière,
09:32et même devenir un borborygme inaudible,
09:35en Afrique, au Moyen-Orient,
09:37même en Ukraine, elle ne porte plus,
09:39et même en Europe.
09:40On se souvient que Ursula von der Leyen,
09:41qui était pourtant une grande amie d'Emmanuel Macron,
09:44s'en va négocier seul le mercosur.
09:47Mais cette année, Gabrielle Cluzel,
09:49indiscutablement, nous avons pu être fiers
09:52de l'organisation des JO,
09:54de la réouverture, finalement, si rapide,
09:56de Notre-Dame.
09:57Certes, vous avez raison, il y a eu
09:59ces fiertés françaises, mais il y a aussi eu
10:01ces hontes françaises.
10:02Je vais passer sur la cérémonie d'ouverture
10:04des Jeux Olympiques, qui a profondément
10:06heurté une grande partie du monde,
10:08et même de la France.
10:09Une partie, une partie.
10:10Une partie, voilà.
10:12Mais une partie non négligeable,
10:14or ces cérémonies sont faites pour rassembler.
10:16Par exemple, la chanteuse, elle était bien.
10:18Ah oui, une partie de la cérémonie,
10:20vous avez raison.
10:22Mais ça, cela resterait assez anecdotique
10:25comparé au reste, parce qu'il y a d'autres
10:28hontes, vous savez, et elles portent des prénoms.
10:30Et moi, j'aimerais que ce soir,
10:31on s'intéresse à elles.
10:32Alors, c'est vrai qu'il y a 600 000 Français
10:34qui meurent chaque année.
10:35Donc, il y a des 600 000 familles endeuillées,
10:38de facto, qui passeront un réveillon seules.
10:40On leur adresse d'ailleurs toute notre sympathie.
10:44Mais il n'y a pas la même colère
10:46quand il s'agit d'un accident, d'une maladie,
10:49d'une fatalité.
10:50Il y a la tristesse, évidemment,
10:51mais il n'y a pas cette colère et cette amertume
10:54qu'il y a pour certaines autres victimes
10:56qui n'auraient pas dû...
10:58qui devraient être là ce soir,
11:00qui n'auraient pas dû être des victimes.
11:02Alors, je pense bien sûr à Philippine,
11:04tuée par un Marocain sous OQTF,
11:07qui aurait dû passer Noël entouré des siens.
11:10Alexandra Sonnac et sa fille de 12 ans,
11:13agricultrice ariégeoise,
11:15je crois qu'on l'a un peu oubliée,
11:16on n'en parle pas souvent,
11:17tuée sur un barrage
11:19par un chauffard sous OQTF.
11:21Elle n'aurait pas dû avoir à manifester
11:23en tant qu'agricultrice pour sa suivie.
11:25Et cet homme, ces individus,
11:28même sous OQTF, n'auraient pas dû,
11:29évidemment, être là.
11:31Citons encore Éric Comines,
11:33le gendarme mortellement percuté à Mougins
11:35par un multirécidiviste.
11:37Les deux anges gens pénitentiaires,
11:39Fabrice Moelo et Arnaud Garcia,
11:41est-ce que vous vous souvenez d'eux,
11:42au péage d'un Carville,
11:44lors de l'évasion du narcotrafiquant
11:46Mohamed Amra.
11:47L'un aurait dû passer Noël et le 31
11:49avec ses jumeaux,
11:50l'autre avec le bébé qu'il s'apprêtait à avoir
11:52qu'il ne connaîtra jamais.
11:53Et il y a enfin Nicolas Acrépole,
11:56vous savez qu'il a été tué
11:57lors d'une fusillade sur le parking
11:59du discothèque.
12:00Il faisait partie du même club de sport
12:02que Thomas.
12:03A 22 ans, il aurait dû passer
12:05la nuit de la Saint-Sylvestre
12:07avec les cotillons dans son club de rugby
12:10avec ses copains du rugby.
12:12Donc, je souhaite vivement
12:14qu'Emmanuel Macron ne nous parle pas
12:16des fiertés françaises,
12:18mais peut-être, en revanche,
12:19qu'il fasse amende honorable
12:21pour les hontes françaises
12:23dont l'État, malheureusement,
12:24porte la responsabilité.
12:26Dans un instant, on parlera avec Éric Tegner
12:28aussi de ces voeux,
12:29de l'histoire de ces voeux
12:31des différents présidents de la République
12:33dans la deuxième partie de cette émission.
12:35Et avec vous aussi, on regardera,
12:37en gardant les pieds ancrés dans l'actualité,
12:39dans cette tristesse de l'actualité,
12:41en regardant vers l'avenir,
12:43est-ce qu'on peut espérer
12:45et demain ?
12:46Et c'est la question qu'on va se poser
12:47avec notre invité spécial Bruno Sélier.
12:49Bonsoir, vous êtes scénariste,
12:51metteur en scène de spectacle
12:52de renommée internationale.
12:54Je le disais en titre,
12:55vous avez créé plus de 80 spectacles.
12:57Votre dernier spectacle a pour objectif
12:59de mettre la France au cœur.
13:00Alors, j'aime bien cette idée
13:01de mettre la France au cœur.
13:03Et c'est là que votre regard sur la France
13:05nous intéresse ce soir.
13:06Votre dernier spectacle,
13:08Raconte-moi la France,
13:09au cœur des monuments les plus emblématiques.
13:11On parlait de Notre-Dame,
13:14qui a fait l'actualité cette année.
13:16Un spectacle, Raconte-moi la France,
13:18que vous avez écrit, mis en scène.
13:20Et vous alliez,
13:21et c'est ce que j'aime bien aussi,
13:22ce qui m'intéresse aussi ce soir,
13:24vous alliez la beauté, son histoire,
13:26son patrimoine, sa culture,
13:28vous croyez en cette France forte.
13:30Et c'est la raison pour laquelle
13:32j'aimerais, à travers votre regard,
13:34savoir selon vous,
13:36en quoi on peut espérer
13:38pour 2025.
13:39La France peut-elle espérer pour 2025
13:41en ce dernier jour de l'année ?
13:43Merci pour votre invitation.
13:45Je vais vous proposer
13:47une petite thérapie quotidienne.
13:49Pour vous expliquer comment
13:51le patrimoine, pour moi,
13:53est un ressort quotidien
13:55pour avancer dans mon métier
13:57et créer des spectacles.
13:59Je rappellerai juste
14:01l'étymologie de spectacle.
14:03Ça vient du latin, spectare, regarder,
14:05observer, considérer.
14:07Dans l'essentiel de mon propos,
14:09c'est parler du regard.
14:11Tous les matins, j'ai la chance
14:13d'aller à mon bureau à pied.
14:15Je monte à pied la rame des grottes
14:17à Saint-Germain-en-Laye.
14:19Les boucles de la Seine,
14:21la plaine parisienne,
14:23le mont Valérien, Mont Martre,
14:25au bout.
14:27Malheureusement, ce n'est pas
14:29la seule chose que je vois.
14:31Tous les jours que Dieu fait,
14:33je croise des jeunes gens
14:35souvent en position du chimpanzé
14:37à chaque fois qu'ils arrivent
14:39à pencher sur leur téléphone.
14:41Ce qui, à chaque fois, me comble
14:43de désarroi et de peine.
14:45Certains, je leur fais la remarque,
14:47d'autres m'ignorent,
14:49d'autres me disent qu'on le voit
14:51tous les jours.
14:53Comment peut-on s'habituer
14:55à la beauté et à ce paysage
14:57tous les jours ?
14:59Heureusement, ma montée
15:01ne s'arrête pas là.
15:03Je vois le château de Saint-Germain,
15:05sur la droite, la grande forêt de Saint-Germain.
15:07Et là, il y a une petite voix française,
15:09un poète d'altitude,
15:11Saint-Exupéry, qui me dit à l'oreille
15:13nous sommes tous de France comme d'un arbre.
15:15Et ça, je me dis
15:17ces jeunes que j'ai croisés,
15:19ils sont sur le même arbre que moi,
15:21ils ont le même humus,
15:23ils ne le savent pas,
15:25mais ces bienfaits
15:27peuvent leur donner de l'énergie
15:29tout au long de la journée,
15:31et c'est ce que je fais par mon métier.
15:33Une petite anecdote,
15:35ça m'a beaucoup marqué il y a près de 20 ans,
15:37une réunion pour la restauration
15:39d'une allée cavalière dans un logis,
15:41un spécialiste des arbres,
15:43il nous montre deux photos,
15:45une photo en noir et blanc, un grand chêne
15:47quasiment mort, et une autre photo
15:49en couleur, un chêne magnifique
15:51en plein feuillage,
15:53splendide ramure, c'était le même arbre,
15:55à plus de 120 ans d'existence.
15:57En apparence mort,
15:59et non. Donc, mon arbre,
16:01la France, est-elle en état de mort ?
16:03Non, non, non, bien sûr que non.
16:05Et le patrimoine est pour ça
16:07vraiment un ressort puissant.
16:09Alors,
16:11mon enfance m'a prédisposé
16:13un peu à prendre l'histoire
16:15comme remède, comme énergie.
16:17J'ai vu que depuis
16:19que vous étiez au cours préparatoire, vous avez un
16:21enseignant qui vous racontait l'histoire tous les jours
16:23à 16h, à 4h, c'est ça ?
16:25C'est incroyable, et c'est ce qui vous a fait
16:27aimer la France.
16:29J'ai rencontré un hussard noir de la République,
16:31alors il avait une blouse blanche, mais la barbe,
16:33la canne, et c'est vrai que M. Marchand,
16:35je lui rends hommage à chacun de mes spectacles.
16:37Chaque après-midi, il prenait sa chaise, vous l'avez dit,
16:39et il nous racontait d'Islande-France.
16:41Alors, j'avais la chance aussi, après, d'avoir ma mère
16:43qui, lors du dîner,
16:45reprenait les éléments évoqués
16:47par M. Marchand, mais ça m'a donné
16:49cette chance-là.
16:51Alors après, comment faire
16:53pour ceux qui n'ont pas eu un M. Marchand,
16:55ou une maman ? Eh bien, c'est là que le patrimoine
16:57justement, entre en ligne de compte,
16:59puisque si vous n'avez pas eu la chance d'avoir
17:01un instituteur, eh bien,
17:03le patrimoine français est là pour vous.
17:05Il est là, immatériel ou matériel,
17:07il s'offre à vous,
17:09et les conditions pour en profiter,
17:11c'est juste le regard et un petit peu
17:13de sensibilité.
17:15Alors, pourquoi je reste
17:17plein d'espoir
17:19pour les jeunes ?
17:21Oui, parce que même en regardant le patrimoine,
17:23en s'inspirant, en regardant le patrimoine,
17:25les touristes, on a compris
17:27qu'ils viennent pour le patrimoine
17:29matériel ou immatériel.
17:31Mais en quoi, justement,
17:33nous, Français, on peut se baser
17:35sur le patrimoine pour voir
17:37et voir la France se réveiller
17:39et se relever demain, en 2025 ?
17:41Alors, d'abord, il y a
17:43deux petites raisons. L'homme est un animal politique
17:45et il a toujours
17:47voulu se rassembler.
17:49Il a besoin de communion. On parlait tout à l'heure de la cérémonie d'ouverture
17:51de Notre-Dame de Paris, ou des JO.
17:53C'est un besoin profond de l'homme
17:55de se rassembler et de vivre de grandes émotions ensemble.
17:57Et ça, le spectacle le permet.
17:59On a besoin de ces grandes émotions collectives.
18:01Et on a, une fois de plus, des exemples récents.
18:03La deuxième raison, elle est plus profonde,
18:05et là, elle a un rapport avec l'homme
18:07de foi que je suis, c'est que l'homme étant
18:09modelé à l'image de Dieu, il a au fond de lui, quoi qu'il arrive,
18:11cette marque de beauté
18:13que rien ne peut effacer. Le plus grand des criminels,
18:15le dernier des barbares, il a au fond de lui
18:17cette attirance pour la beauté.
18:19Et parfois, il suffit d'un élément, un événement,
18:21une image, une lumière sur un monument,
18:23un coucher de soleil, une statue pour Claudel,
18:25et hop, tout peut arriver.
18:27Le patrimoine sert à ça.
18:29— Oui, vous croyez vraiment
18:31que même tous,
18:33on peut regarder la France à travers
18:35le prisme du patrimoine et voir le beau.
18:37— Oui, alors... — Inspiré en la France.
18:39— Oui, j'ai
18:41beaucoup d'anecdotes qui me reviennent à la mémoire.
18:43— Oui.
18:45— Agneul, sur le Tis,
18:47en banlieue du Marais-Poitvin,
18:49je vais scénographier
18:51tout un village, et dans l'église abbatiale,
18:53alors avec 40 étendards,
18:55beaucoup de bougies, des candelabres,
18:57un ensemble, l'ensemble Jacques et de Montou,
18:59qui interprètent des chants
19:01du Moyen-Âge, des chants religieux grégoriens.
19:03Et le lendemain matin,
19:05je vois arriver un père et son fils
19:07qui voulaient savoir
19:09quel était l'ensemble qui avait chanté là.
19:11Et ils ont raflé, ils ont acheté tous les disques.
19:13Ils n'avaient jamais entendu ça.
19:15Et merveilleux. À l'occasion d'un spectacle
19:17où toute l'église était illuminée.
19:19Hop. Un autre exemple.
19:21Tifoges. Tifoges.
19:23J'écris un spectacle sur Gilles de Rais.
19:25Jeanne face à Gilles.
19:27À la fin du spectacle, je vais voir, pareil,
19:29une famille. Ils étaient complètement
19:31stupéfaits. Les enfants étaient ravis. Le théâtre.
19:33Ils étaient sur la plage il y a quelques minutes.
19:35Ils sont venus voir une pièce de théâtre au château de Tifoges.
19:37Ils ont découvert le théâtre à cette occasion.
19:41Notre dame de Paris. Notre homme de Paris.
19:43Dame de chœur.
19:45On commence à faire des répétitions
19:47sur le parvis.
19:49Et pendant toute la journée, il y avait des danseurs
19:51de hip-hop, de rap,
19:53qui avaient œuvré.
19:55On commence les encodages, etc.
19:57Ils arrivent, ils viennent.
19:59Tout comme des enfants. Tout doux.
20:01Et on entame une grande discussion
20:03sur notre homme de Paris. L'architecture,
20:05sa symbolique.
20:07Vous êtes en train de nous dire qu'on n'offre pas assez la France.
20:09En fait, en spectacle.
20:11Oui. On n'offre pas assez la France.
20:13Et une fois de plus, alors moi j'ai la chance peut-être,
20:15tout petit, mes parents m'ont amené aux Invalides
20:17à l'âge de 7 ans. J'ai assisté à mon premier spectacle.
20:19Donc j'ai un rapport un peu particulier.
20:21Moi je touche les pierres et elles me parlent.
20:23Donc c'est vrai que c'est un avantage.
20:25Mais pour un peu que vous vous intéressiez,
20:27tous les monuments français peuvent vous parler.
20:31Parce qu'ils abritent tous des vertus.
20:33Ils ont tous une histoire à raconter qui peut nous être utile.
20:35Exemple. On peut s'amuser.
20:37Dites-moi une vertu dont la France pourrait avoir besoin.
20:39Je ne sais pas.
20:41L'art de bâtir.
20:45Les cathédrales effectivement.
20:4780 cathédrales des merveilles.
20:49Savez-vous comment nous les appelions au Moyen-Âge ?
20:51Non.
20:53L'Opus Francigenum. L'œuvre française.
20:55Ce n'était pas l'art gothique. L'art gothique, il faut attendre la Renaissance.
20:57C'est en France que la voûte,
21:01l'arc d'Ogive a été créée.
21:03Et c'est vraiment les architectes français
21:05qui ont semé.
21:07Chaque petit village, chaque petite province de France
21:09a ses particularités.
21:11Regardez l'harmonie qui règne dans certains villages.
21:13Cette harmonie, il faut juste avoir le désir
21:15de la poursuivre.
21:17Pour la réaliser.
21:19La France artisanale.
21:21La France artisanale.
21:23Il faut aller un peu plus loin dans mes racines avéronnaises.
21:25Le viaduc de Millau.
21:27Vous me direz, le viaduc de Millau.
21:29Figurez-vous qu'il surplombe la Grosvenc.
21:31La Grosvenc, c'est un site très ancien
21:33de poterie.
21:35Qui nous ramène au Gallo-Romain.
21:37Les poteries de la Grosvenc
21:39étaient exportées jusqu'en Inde.
21:41Elles étaient magnifiquement ornées.
21:43Et les Gaulois avaient créé des fous
21:45où on pouvait cuire
21:47en même temps des milliers de poteries.
21:49Vous allez dans chaque point de France.
21:51Vous avez des raisons de voir le courage.
21:55Qu'est-ce qu'on peut voir le courage dans la France ?
21:57Il y en a partout.
21:59Au nord, Thérèse Papillon.
22:01Une infirmière à l'habit de Valoire.
22:03Qui à la barbe des Allemands
22:05va abriter des enfants juifs.
22:07Vous descendez...
22:09On reste pas très loin. On va en Lorraine.
22:11La Lorraine, le général de l'Estrain.
22:13La croix de Lorraine de De Gaulle.
22:15La petite Jeanne d'Arc, bien sûr.
22:19En revenant à Paris,
22:21à l'eau invalide.
22:23Le musée de l'armée présente
22:25toutes les gloires, tous les combats français.
22:27Vous voyez, de toutes les époques,
22:29le courage...
22:31Il faut parfois un seul homme, une seule femme
22:33pour se relever.
22:35On pourrait citer un agriotrait, le 11 novembre 1940.
22:37Qui va, avec des amis, apporter une gerbe de fleurs
22:39devant les Allemands, qui ont été saisis.
22:41Le courage, il y a un peu de choses.
22:43Si vous êtes humble, vous avez peur,
22:45vous trouverez un petit exemple de courage,
22:47quoi qu'il arrive en France, un peu partout.
22:49Il y a Jeanne Hachette à Beauvais, partout.
22:51Chaque petit village, chaque province
22:53a son exemple de courage.
22:55Pensez aux invalides et à ceux qui sont invalides
22:57et qui passent le réveillon aux invalides.
22:59Un dernier mot peut-être sur la charité.
23:01La charité française.
23:03La charité, je vais vous surprendre.
23:05Je vais parler de ceux qui,
23:07c'est la remarque d'un journaliste,
23:09de ceux qui, soi-disant, ne servent à rien.
23:11Les moines.
23:13C'est pas qu'ils ne servent à rien, mais ils servent quelqu'un.
23:15Et en servant quelqu'un,
23:17au Mont-Saint-Michel, ils ont créé une merveille.
23:19Ils ont enluminé et sauvé
23:21des manuscrits antiques.
23:23Ensuite,
23:25à Fontenay, en Bourgogne,
23:27ils ont créé une forge hydraulique,
23:29au Cloujoux, à côté,
23:31ils ont développé un nectar.
23:33Les nectars
23:35broguignons sont parmi les plus célèbres.
23:39Quoi d'autre encore ?
23:41L'exemple à Fontevrault
23:43et à Cluny. 250 pauvres
23:45ont chaque jour été
23:47nourris.
23:49Et puis, encore un exemple,
23:51Raoul Follereau, au cœur de la guerre de 40,
23:53au lieu d'organiser son nombril,
23:55il s'intéresse aux lépreux.
23:57Lorsque vous créez
23:59vos spectacles
24:01en se basant
24:03sur ce patrimoine français,
24:05sur cette histoire de France
24:07et sur cette culture de la France,
24:09cela vous permet
24:11de vous dire qu'on peut espérer
24:13en 2025. C'est un peu le message
24:15que vous voulez faire passer dans votre
24:17spectacle Raconte-moi la France ?
24:19Oui, c'est que
24:21depuis 30 ans que je crée
24:23des spectacles un peu partout sur le territoire français,
24:25la musique a soiffé.
24:27Il a soif de sens.
24:29Il voit ce patrimoine toute l'année,
24:31parfois, sans s'y intéresser,
24:33parce qu'on ne lui a pas donné les codes
24:35à l'éducation ou par l'école.
24:37A chaque fois, je veille à
24:39la pédagogie, l'harmonie,
24:41pour que les choses marquent aussi.
24:43Il faut que la musique
24:45respire avec la lumière.
24:47Il faut une pédagogie dans la création.
24:49Ça fait 30 ans, et c'est ce qui me soutient le plus.
24:51C'est de voir des Espagnols aux Invalides.
24:53Je ne sais pas qu'ils étaient Espagnols.
24:55J'arrive à les voir après une représentation.
24:57Ils étaient très émus.
24:59J'ai dit, vous avez mis le spectacle ?
25:01Pourquoi vous pleurez ?
25:03Il y en a une qui a fini par faire l'interprète.
25:05Elle avait saisi tout l'amour de la patrie
25:07qui était dans le spectacle,
25:09même si elle n'avait pas compris tout le texte.
25:11C'est merveilleux. Par la lumière, par le son,
25:13même par un texte que vous ne comprenez pas,
25:15vous ne comprenez pas toutes les nuances,
25:17vous pouvez le toucher.
25:19On a tout ça sous la main, partout.
25:21Merci infiniment, Bruno.
25:23La France est belle, la France est forte
25:25par son patrimoine, par sa culture.
25:27Encore faut-il l'embrasser.
25:29Merci infiniment d'être avec nous.
25:31Je vais vous laisser repartir tranquillement.
25:33Merci Yves de nous avoir éclairés
25:35par votre regard,
25:37votre expérience.
25:39Gabrielle Cluzel, on va continuer avec vous
25:41et les autres chroniqueurs,
25:43dont un chroniqueur mystère
25:45qui va arriver dans un instant.
25:47On parlera des voeux du Président de la République
25:49dans un instant.
25:51Ce sont des voeux, Gabrielle,
25:53qui ont commencé depuis.
25:55On va voir avec Éric Tegner dans un instant.
25:57Installez-vous, qui ont commencé
25:59avec le général de Gaulle,
26:01Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand.
26:03On en parlera avec Éric Tegner
26:05dans un instant.
26:07D'abord, avant Éric,
26:09Gabrielle,
26:11pour continuer notre thème
26:13sur la France de demain,
26:15rappelons qu'on est le dernier jour de l'année 2024,
26:17une année qu'on a commentée tous les soirs.
26:19Une année sombre,
26:21difficile politiquement.
26:23On le disait tout à l'heure,
26:25la dissolution et tout ce qu'on a pu vivre.
26:27En quoi peut-on espérer,
26:29selon vous,
26:31en 2024 ?
26:33Oui, c'est vrai que toute cette année,
26:35on a pu penser que la France ressemblait
26:37à un Titanic avec une élite
26:39qui danse sur le pont supérieur
26:41sans voir le danger.
26:43Mais à bien y regarder,
26:45il y a quand même des vrais signaux
26:47d'espérance.
26:49Et oui, la France peut se relever.
26:51Pardon de revenir
26:53à une chose triste.
26:55Ça commence bien.
26:57J'ai cité en début
26:59d'émission le prénom de Philippine.
27:01J'avais été très frappée lors de ses
27:03obsèques. J'ai lu dans un journal
27:05ce qu'a dit son père
27:07dans l'église, à côté du cercueil.
27:09Il avait dit
27:11ce petit mot que je dis.
27:13J'aurais dû le dire normalement.
27:15Ce mot normalement m'avait frappée.
27:17Pour ton mariage.
27:19Ce sont les enfants qui enterrent les parents
27:21et pas l'inverse. Normalement, il aurait dû
27:23l'accompagner à l'hôtel en robe blanche
27:25et pas dans son cercueil.
27:27Et ce mot de normalement
27:29me paraît essentiel. Il ne s'agit pas
27:31de fantasmer une France
27:33toute puissante avec des rêves
27:35de grandeur chimérique.
27:37Mais de renouer avec une France normale.
27:39Peuplée de braves gens
27:41ordinaires qui veulent
27:43simplement mener
27:45tranquillement une vie sans histoire.
27:47C'est juste ça.
27:49C'est juste ça. Pourquoi est-il important
27:51de rappeler à Gabriel, comme vous l'avez fait
27:53tout à l'heure, les prénoms
27:55de ces victimes de l'impéritif
27:57française ? D'abord, pour qu'ils
27:59ne soient pas oubliés, ça c'est évident.
28:01Et puis aussi parce qu'il ne faut pas que leur
28:03sacrifice soit vain.
28:05Il faut qu'il soit un
28:07électrochoc. Un électrochoc pour
28:09autre chose. Le point de départ d'une prise
28:11de conscience. Plus jamais ça.
28:13Et donc, nous pouvons
28:15relever la France. Nous leur
28:17devons. Nous le devons aux
28:19Français et nous leur devons à eux.
28:21Et cette année, nous avons eu des indices
28:23de ce relèvement qui m'ont beaucoup
28:25frappé. Des frémissements.
28:27Vous savez, tout d'abord, la France
28:29bien élevée qui en a un peu sa claque
28:31d'être prise pour la France demeurée. Vous voyez ?
28:33C'est la France vachalée
28:35qui paie gentiment
28:37ses impôts, ses amendes parce
28:39qu'elle est solvable. On connaît son identité,
28:41son adresse, celle de son employeur.
28:43Celle-là, on ne la loupe pas,
28:45quand elle dépasse le temps imparti du ticket
28:47de rodateur. C'est celle qui
28:49demain, vous savez, si d'aventure elle a
28:51une vieille gambarde, elle a un diesel
28:53d'avant 2011 ou de l'essence avant
28:552006, je crois que c'est ça, elle ne pourra plus
28:57circuler dans les grandes métropoles. Vous voyez ?
28:59Ça interdire
29:01les grandes métropoles aux vieilles voitures,
29:03on sait faire. Mais en revanche,
29:05arrêter les gofasts
29:07des narcotrafiquants, ça, visiblement,
29:09c'est très compliqué. Mais vous voyez,
29:11cette France bien élevée-là, elle a un moteur diesel
29:13qui met du temps à chauffer,
29:15mais quand elle est lancée, elle est
29:17increvable. Alors moi, j'en vois qui en font partie.
29:19Par exemple, l'épouse du gendarme
29:21d'Eric Comins. Moi, j'ai
29:23été très frappée par ce qu'elle a dit.
29:25Elle était pourtant,
29:27quand on est une famille de victimes, c'est ainsi, dans une situation
29:29évidemment très affaiblie,
29:31avec tous les honneurs de la République,
29:33les courbettes, les hommages bien
29:35normaux, du reste, dans ces circonstances,
29:37mais elle ne s'est pas fait avouer
29:39par les propos des lénifiants,
29:41de vous n'aurez pas ma haine, etc.
29:43Elle a profité
29:45du micro qui lui était tendu pour dire
29:47que la France avait tué
29:49son mari, tout simplement. Elle avait quelque chose à dire
29:51et elle l'a dit. On peut citer
29:53également la sœur de Samuel
29:55Paty,
29:57dans le même registre. Et on voit que les familles
29:59ne veulent plus se faire rouler
30:01dans la farine,
30:03ni manipuler. Et ça, c'est un signal
30:05à mon avis extrêmement intéressant
30:07et il y aura un avant et un après.
30:09Cette France bien élevée,
30:11ce sont aussi les gaulois réfractaires,
30:13comme les a appelés assez justement,
30:15Emmanuel Macron, c'est plutôt flatteur
30:17comme appellation, d'ailleurs, disons-le
30:19clairement. Et on voit bien que sondage
30:21après sondage, qui tiennent finalement
30:23lieu du référendum, tellement ils sont constants
30:25dans leurs résultats, quels que soient
30:27les sondeurs, eh bien,
30:29ils ne se laissent pas avoir par le
30:31prêt-à-penser distillé dans la
30:33plupart des médias. Ils sont la voie du bon sens
30:35contre celle du non-sens sur l'immigration,
30:37la sécurité, l'autorité,
30:39etc. Ce qui est aussi
30:41très intéressant, c'est que vous avez remarqué que
30:43tous les films
30:45recommandés,
30:47par exemple par Télérama, qui est un peu la boussole
30:49indiquée en dessous pour le cinéma, soyons d'accord,
30:51eh bien, ont été désertés
30:53dans les salles. Ça a fait un flop.
30:55Vous voyez, les films avec toute la
30:57immigrationniste,
30:59la bonne parole
31:01officielle, eh bien,
31:03personne n'est allé les voir. En revanche,
31:05le conte de Méhont écrit
31:07tout à l'heure, c'est quand même un vieux classique,
31:09lui a cartonné. Vous voyez, c'est quand même
31:11intéressant.
31:13L'autre point, c'est que les Gaulois réfractaires
31:15deviennent hermétiques aux intimidations.
31:17Ils restent très attachés à leur
31:19tradition. Alors, à Bocquer,
31:21ils ont été 98% à voter pour leur crèche.
31:23Alors, quelqu'un me dit, ils n'ont pas été
31:25nombreux à voter, peut-être, mais ça veut dire
31:27que les autres, à minima, s'en fichaient.
31:29Donc, les hulucubrations de
31:31la Ligue des droits de l'homme,
31:33etc., ils s'en moquaient comme
31:35d'une guigne.
31:37C'est du reste assez mauvais temps
31:39pour les bouffaires du curé, vous avez remarqué,
31:41parce que, cette année,
31:43le nombre de baptisés a
31:45fortement augmenté.
31:47Là aussi, malgré tout le rouleau compresseur,
31:49y compris à l'école,
31:51c'est pas moi qui en parlerai, mais sur ces
31:53sujets, sur la religion catholique,
31:55qui auraient été épouvantables,
31:57eh bien, il y a des baptêmes. Alors, on me dit,
31:59oui, oui, c'est parce qu'il y a un rattrapage, on ne baptise plus les petits
32:01enfants, donc les gens sont baptisés adultes.
32:03Ben oui, mais il pourrait ne pas y avoir de rattrapage du tout.
32:05Ça veut dire qu'il y a des jeunes
32:07et des adultes qui souhaitent consciemment
32:09être baptisés. Alors, moi, j'ai lu dans
32:11l'Humanité, c'était très intéressant, il y avait une enquête
32:13sur l'offensif des cathoriacs.
32:15Ils se faisaient peur, c'était le retour du monstre du Loch Ness.
32:17L'Humanité a un lecteur, une lectrice,
32:19pardon. Oui, je l'ai lu.
32:21C'est ça, voyez,
32:23comme quoi les subventions sont pas perdues.
32:25Et donc,
32:27ils disent, les jeunes catholiques, devant
32:29normes minoritaires et se vivant comme menacés
32:31par les musulmans, se constituent plus que
32:33jamais en contre-culture. C'est possible,
32:35mais on peut trouver cette
32:37explication pertinente ou pas, néanmoins,
32:39c'est un fait. Alors, la forteresse
32:41de l'information unique est aussi
32:43en train de se fissurer, et
32:45ça a une petite raison d'espérer, quand même.
32:47Et en quoi voit-on cela ?
32:49Eh bien, écoutez, je crois que l'indice principal, c'est
32:51l'agressivité des promoteurs de cette
32:53information unique, et qui est, en fait,
32:55elle-même promotrice de la pensée unique.
32:57Alors, je vais vous raconter une petite anecdote.
32:59Il y a trois jours, sur X,
33:01Bruno Masur m'a traité de débile
33:03mentale, voyez, c'était subtil,
33:05et il a commenté un plateau
33:07de Faceininfo en disant que, pour lui, c'était une vision
33:09de l'horreur. Alors, moi, ça m'a quand même frappée,
33:11parce que Bruno Masur, je me souviens, c'était la
33:13grand-masse du 20h, sous Mitterrand,
33:15j'étais enfant, tout le monde regardait
33:17ça, la France entière communiait,
33:19et c'était évidemment, pour tout le monde,
33:21une information
33:23incontestée
33:25et incontestable, c'était la vérité, vous savez,
33:27en russe, on dit la pravda, c'était ça,
33:29voilà. Donc, c'est vrai que c'est...
33:31Pour moi, Bruno Masur, c'était un gentil
33:33monsieur, inoffensif. Eh bien,
33:35je découvre qu'en fait, il était
33:37d'extrême-gauche, lui qui a présidé pendant
33:3913 ans à la ligne
33:41éditoriale, qui a fait ces choix-là,
33:43aux deux JT, il n'avait que deux à l'époque, avant
33:45la naissance des chaînes d'information,
33:47et continue, eh bien,
33:49il est passé de l'un à l'autre, eh bien, c'était un homme
33:51d'extrême-gauche qui jouait
33:53la neutralité. Alors,
33:55je vous rassure, c'était presque flatteur de se faire
33:57insulter, parce qu'il a insulté aussi Jean-Pierre
33:59Pernaut, Laurence Ferrari, Bernard
34:01de la Villardière, beaucoup
34:03de monde, mais c'est quand même assez...
34:05Pardon, c'est assez intéressant
34:07de voir que pour lui, il est absolument
34:09insupportable, et pour lui,
34:11et pour d'autres, je ne veux pas m'acharner sur lui,
34:13mais il est quand même assez révélateur,
34:15il est insupportable que cette
34:17forteresse de l'information
34:19unique se fissure, et du reste,
34:21on peut imaginer que toutes les attaques
34:23contre, évidemment,
34:25CNews, et puis la
34:27disparition de C8, soient aussi
34:29liées à ce...
34:31à cette information unique
34:33à bout de souffle, qui ne supporte pas
34:35que la France n'ait plus son village
34:37Potemkin d'information.
34:39Et puis,
34:41le dernier point intéressant, mais vraiment sur le
34:43plan entrepreneurial,
34:45c'est la restauration de Notre-Dame.
34:47La restauration de Notre-Dame.
34:49Alors,
34:51Emmanuel Macron s'est
34:53prévalu à juste titre de cette
34:55très belle restauration, mais
34:57qu'a-t-il fait pour y arriver ? Eh bien,
34:59il s'est affranchi de toutes les
35:01règles administratives,
35:03formalités, délais,
35:05vérifications, qui, toute la sainte journée,
35:07empêchent les agriculteurs,
35:09les entrepreneurs,
35:11les chefs d'entreprise, entougeurs,
35:13de travailler. C'est tout, tout simplement.
35:15Et on voit que quand on les affranchit
35:17de cela, on a des artisans absolument
35:19incroyables, avec des savoir-faires
35:21qui sont conservés. C'est le génie français.
35:23Vous voyez ? Et ça, c'est absolument formidable.
35:25Et puis,
35:27dernier point, il y a les Jeux Olympiques.
35:29Je critiquais
35:31la cérémonie d'ouverture, il n'empêche que la sécurité
35:33et l'organisation ont été parfaites.
35:35Et pour arriver
35:37à cela, eh bien, on a pris des décisions, là aussi,
35:39de bon sens. On a écarté
35:41les troublillons. Alors, peut-être
35:43pour le plus grand désespoir
35:45d'autres villes françaises, mais néanmoins, Paris a été
35:47calme. On voit bien que quand on fait preuve de
35:49réalité et de fermeté, eh bien,
35:51tout se passe très bien. Donc,
35:53il faut prendre exemple sur cela.
35:55Et je crois que la France, vous savez,
35:57du petit matin
35:59qui construit, a toutes les chances
36:01de réussir face à
36:03la France du grand soir qui détruit.
36:05Donc, il faut se
36:07retrousser les manches.
36:09Soir d'espérance pour un Gabriel Cluzel.
36:11Selon une enquête Ipsos
36:13publiée le 2 décembre, 87%
36:15des Français estiment que la France
36:17est en déclin. Les 34%
36:19considèrent même que celui-ci
36:21est irréversible. Mais on va quand même
36:23essayer de regarder les choses
36:25positivement cette veille
36:27de 2025. Dans un instant,
36:29Eric Degner, on parlera avec vous
36:31des voeux d'Emmanuel Macron que vous pourrez
36:33suivre en direct. On verra
36:35ce qu'il annonce de nouveau.
36:37Ce qu'on attend du chef de l'Etat, on verra.
36:39Avec vous, Amoury, on va
36:41continuer à regarder un peu vers
36:43cette France de demain. Et se poser
36:45la question
36:47toujours, quels sont les signes d'espérance ?
36:49Peut-on l'épuiser ?
36:51Donc, vous êtes journaliste à Valeurs Actuelles.
36:53Et peut-on trouver
36:55ces signes d'espérance pour la France de demain
36:57dans l'Occident qui se réveille
36:59dans le monde ? Tout à fait.
37:01Nous verrons comment, par exemple, Donald Trump,
37:03Georgia Melanie
37:05et d'autres
37:07nous encouragent peut-être
37:09dans l'avenir à pouvoir avoir le même courage
37:11qu'eux et à faire les réformes qu'il faut pour
37:13réformer la France de fond en comble.
37:15Alors, il y a 180 ans,
37:17l'un des plus grands écrivains français...
37:19Marc Menand était déjà né.
37:21La blague rituelle,
37:23on pense à lui tous les soirs.
37:25Alexandre Dumas a publié l'un des romans les plus
37:27extraordinaires de la littérature française
37:29et célèbre dans le monde, Les Trois Mousquetaires.
37:31Alors, évidemment, je sais bien,
37:33chère Christine, que les mousquetaires
37:35de votre émission sont irremplaçables.
37:37Mais il y en a d'autres, quand même, dans le monde
37:39et hors de France, qui sont aussi des modèles
37:41de bravoure pour nous, Français.
37:43Et qui, chacun à leur façon, avec leurs qualités,
37:45leurs excès et leurs défauts,
37:47ont su conquérir le cœur des peuples contre les élites
37:49déconnectées, lâches et sans courage.
37:51Alors, évidemment,
37:53pour commencer avec le plus évident, le plus spectaculaire
37:55et le plus tenitruant, c'est évidemment
37:57Donald Trump. Il y a 4 ans,
37:59l'ancien président des Etats-Unis était au fond du trou,
38:01rappelez-vous, déclaré mort
38:03politiquement. L'ensemble
38:05du petit commentariat mondial
38:07nous assurait
38:09qu'il était même relégué dans les marges
38:11de l'histoire. Et puis depuis,
38:13l'homme d'affaires, non seulement a réchappé
38:15à la justice, ou presque,
38:17il a réchappé aussi à deux tentatives
38:19d'assassinat. Et puis, il a résisté
38:21à l'ensemble des attaques de toute la gauche
38:23américaine, du Parti démocrate,
38:25en passant par les grands médias progressistes
38:27et la machine hollywoodienne.
38:29Et comme la première fois, et lors de la présidentielle
38:31de 2016, Donald Trump
38:33a fait mentir évidemment tous les pronostics, et comme
38:35la première fois, il a su mobiliser
38:37le cœur de l'Amérique profonde,
38:39ce peuple enraciné contre la caste
38:41de Washington, jusqu'à remporter
38:43en novembre dernier, non seulement le vote
38:45populaire, et puis un nombre record
38:47de voix parmi ses compatriotes
38:49ouvriers et
38:51latinos et afro-américains.
38:53C'est un histoire complètement inattendue.
38:55Absolument. Lui pourtant, le candidat
38:57caricaturé en candidat
38:59raciste, fasciste, même nazi,
39:01par l'ensemble du camp démocrate
39:03uni, et sa rivale de l'époque
39:05Kamala Harris. Et par l'ensemble des médias,
39:07d'ailleurs. Et l'ensemble des médias, évidemment, de la classe politique
39:09et des médias, de la classe médiatique. Et son retour
39:11aujourd'hui est sans aucun doute
39:13une très bonne nouvelle.
39:15Alors, oui, il y a, pour une bonne
39:17nouvelle, donc pour l'espoir
39:19ou l'espérance de l'Occident, il y a un autre
39:21qui n'a pas non plus sa langue dans sa poche,
39:23c'est Javier Mele. Et lui aussi,
39:25il fait des étincelles.
39:27Oui, tout à fait. Pour vous, c'est un signe positif,
39:29aussi un signe de réveil de l'Occident ?
39:31Oui, absolument. Et comme Donald Trump,
39:33le président argentin est un ovni
39:35en politique. C'est un outsider antisystème,
39:37lui aussi totalement détesté par la gauche.
39:39Et c'est un populiste assumé.
39:41Évidemment, dans ma bouche, ça n'est pas un gros mot.
39:43Mais l'économiste anarcho-capitaliste
39:45est aussi d'abord un libéral convaincu,
39:47tendance plutôt libertarienne,
39:49et qui veut passer, a-t-il dit,
39:51l'État à la tronçonneuse et réformer
39:53son pays ruiné par des décennies de péronisme,
39:55de socialisme et
39:57de protectionnisme.
39:59La thérapie de choc, on la connaît, il l'a annoncée
40:01avec ce fameux mot d'ordre
40:03devenu célèbre.
40:05Afuera. Ça dégage
40:07en espagnol. Et un an après son élection,
40:09on y est, Javier Mele
40:11est déjà en passe de remporter son pari,
40:13jugé plutôt réduction drastique
40:15des dépenses sociales, 35 000 postes
40:17de fonctionnaires en moins, suppression de la moitié
40:19des ministères, privatisation à tout va,
40:21dérégulation généralisée, dévaluation
40:23du PSO, amnistie fiscale
40:25pour les expatriés. Résultat, le pays
40:27en récession table sur une croissance
40:29de plus de 5% en 2025,
40:31l'inflation est en chute libre et même la
40:33pauvreté est en baisse. Et surtout, surtout,
40:3557% des Argentins sont
40:37satisfaits de l'action aujourd'hui de Javier Mele.
40:39Alors, c'est un bilan, évidemment,
40:41qui a de quoi faire pâlir
40:43Emmanuel Macron et son ancien
40:45ministre Bruno Le Maire,
40:47qui, rappelons-le, ont mené une politique
40:49dispendieuse et irresponsable, qui a
40:51ajouté, fait exploser la dette de
40:531 000 milliards d'euros en 7 ans,
40:55à plus de 3 300 milliards, du jamais vu en France,
40:57désormais au pied
40:59du mur budgétaire et même carrément
41:01au bord de la faillite financière.
41:03Et enfin, quelle leçon formidable
41:05à adresser à tous les socialismes
41:07dans le monde. Les socialistes, évidemment,
41:09en France, ils sont très,
41:11trop nombreux, qui ne jurent que par
41:13la dépense sociale et que par l'État.
41:15Pas tous les socialistes. Pas tous.
41:17Beaucoup. Pas tous. Mais fort heureusement,
41:19il en est quelques-uns de ces dirigeants
41:21en Europe qui, eux,
41:23ont pris de la graine et ont suivi,
41:25en tout cas, sont dans le chemin
41:27tracé par Javier Mele et d'autres libéraux dans le monde.
41:29Enfin, je veux dire, Mélanie, on a
41:31appris, là, qu'elle va même baisser les impôts
41:33parce que
41:35c'est à elle que vous pensez, j'imagine.
41:37Absolument. Oui, alors que la France n'a toujours
41:39pas de budget et que Michel Barnier...
41:41Très critiqué au départ, et c'est un pardon.
41:43Oui, oui. Et que Michel Barnier voulait
41:45nous imposer 40 milliards d'impôts
41:47et de taxes supplémentaires sur les plus fortunés
41:49et les grandes entreprises. Au contraire,
41:51le budget adopté par le Sénat italien
41:53samedi dernier contient des mesures
41:55chiffrées à 30 milliards d'euros, dont plus de la moitié
41:57sont des baisses d'impôts et de
41:59cotisations sociales pour les bas et les revenus
42:01moyens. Mieux, le gouvernement
42:03de Giorgia Meloni s'est engagé
42:05à ramener le déficit public à 3,3%
42:07du PIB en 2025
42:09alors que nous, nous en sommes encore à plus
42:11de 5% et même probablement 6%.
42:13Mais le vrai succès
42:15politique de la première ministre italienne,
42:17il est ailleurs. Il est évidemment celui
42:19de la lutte contre l'immigration illégale.
42:21De janvier à août, les arrivées de
42:23clandestins ont chuté de 65%
42:25sur les côtes italiennes par rapport à 2023.
42:27Alors, par quel miracle, allez-vous me
42:29demander ? Tout simplement, Giorgia Meloni a
42:31durci les conditions d'accueil, elle a réduit
42:33les protections humanitaires, limité
42:35l'asile pour les migrants en provenance des pays
42:37dits sûrs et leur durée de détention et puis
42:39elle a conclu un certain nombre d'accords
42:41avec les pays de transit, à commencer par
42:43la Tunisie. Une stratégie qui, il faut le rappeler,
42:45a été vilipendée pendant des années
42:47et qui aujourd'hui est saluée,
42:49encensée par quasiment tous les dirigeants
42:51européens, y compris d'ailleurs par la gauche européenne
42:53à commencer par le premier ministre travailliste
42:55Kirsten Stahmer. Enfin,
42:57pour terminer, après
42:59ces trois dirigeants,
43:01comment ne pas évoquer le quatrième personnage
43:03de notre histoire, Elon Musk, qui comme
43:05d'Artagnan est un héros flamboyant de son époque,
43:07c'est le patron de SpaceX, de Tesla, de Twitter,
43:09l'homme le plus riche du monde, qui est devenu
43:11de fait le meilleur pantétandard de ses
43:13leaders en guerre culturelle contre le
43:15wauquisme et tous les quatre, malgré leurs différences
43:17et leurs contradictions, ont réussi
43:19à surmonter les critiques, les obstacles et même les défaites.
43:21Merci beaucoup
43:23pour votre regard, en tout cas
43:25cet Occident qui se réveille peut-être
43:27de bons signes pour la France.
43:29Dans un instant, Eric Tegner,
43:31vous allez nous parler un peu
43:33d'Emmanuel Macron, qu'on pourra suivre
43:35en direct dans 15 minutes
43:37sur CNews et on aimerait avoir votre regard
43:39sur l'histoire
43:41des voeux des présidents
43:43de la République. On rappelle que ce sont
43:45les huitièmes voeux d'Emmanuel
43:47Macron. Juste avant, François-Xavier
43:49Clément, un honneur de vous recevoir,
43:51vous êtes notre chroniqueur mystère
43:53et vous prêtez au jeu puisque ce soir
43:55on parle de la France de demain.
43:57Et à votre place
43:59se trouve tous les soirs Marc Menand
44:01qui parle et qui crie
44:03au niveau de l'éducation, cette chute
44:05de l'éducation, cet effondrement
44:07du système
44:09scolaire éducatif
44:11qui nous fait peur et qui nous effraie.
44:13C'est important pour nous
44:15de voir à travers votre regard
44:17des raisons d'espérer
44:19sur ce point-là demain.
44:21Vous êtes philosophe de formation, vous êtes éducateur
44:23de profession, vous avez été
44:25directeur de plusieurs établissements
44:27scolaires privés sous
44:29contrainte, notamment Saint-Jean de Passy.
44:31Vous avez publié la Voix de l'éducation
44:33intégrale aux éditions Artej
44:35en 2021. Vous avez créé la société
44:37Alt Academia
44:39qui est un centre d'études de formation spécialisé
44:41en éducation intégrale.
44:43Bref, vous
44:45et vous êtes par ailleurs le directeur général du groupe
44:47scolaire très connu, Saint-Dominique
44:49au PEC. Vous représentez l'éducation.
44:51En quoi
44:53demain la France qui chute
44:55complètement dans tous les classements
44:57peut-elle se relever ?
44:59Je commencerai par vous dire
45:01Christine, qu'aussi loin que je remonte
45:03dans ma mémoire de quinquas
45:05j'ai toujours entendu dire que
45:07l'éducation était en crise.
45:09Et c'était
45:11vrai par
45:13tout bord et on l'entendait
45:15de différentes manières.
45:17Crise de l'école, crise de la transmission,
45:19crise de la parentalité, crise de la famille,
45:21crise de l'autorité, on parle même aujourd'hui
45:23de crise anthropologique.
45:25Et comme pour mettre
45:27tout le monde d'accord, le
45:29ministère de l'éducation
45:31publie chaque année
45:33les constantes du
45:35pachyderme malade.
45:37Avec sa tension,
45:39son état
45:41général en forme d'enquête
45:43nationale ou internationale.
45:45J'ai fait partie de ceux qui pendant
45:47assez longtemps ont cru qu'on pourrait
45:49réformer le système général
45:51de l'intérieur. J'y ai même
45:53travaillé. Mais c'était
45:55sans compter sur
45:57les freins très puissants
45:59de ce que l'on appelle l'état profond.
46:01Dans
46:03une crise
46:05systémique comme celle que nous
46:07traversons dans le domaine éducatif,
46:09il est à peu près certain que
46:11malheureusement le renouveau
46:13ne viendra pas de l'intérieur.
46:15A 20 nouveaux outre-neuve,
46:17il fallait que des solutions
46:19arrivent de l'extérieur.
46:21Il y a un principe fondateur et organique
46:23de l'éducation
46:25qui est que les parents sont
46:27les premiers éducateurs des enfants.
46:29C'est un principe majeur
46:31à bien comprendre pour comprendre la suite
46:33de l'espérance. On l'oublie
46:35et on a tendance à considérer
46:37que c'est un principe philosophique
46:39ou un principe religieux.
46:41Non pas du tout. C'est inscrit
46:43dans la nature même de la
46:45personne humaine.
46:47Ce qui fait que des parents, quand ils sont
46:49malheureux, quand ils sont mécontents
46:51de voir les effets délétères de
46:53l'idéologie sur leurs enfants,
46:55on finit par chercher
46:57des solutions alternatives qui vont
46:59leur permettre d'offrir
47:01à leurs enfants des lieux
47:03d'éducation. C'est avec ce désir
47:05de servir le bien commun que
47:07des écoles libres, qu'on appelle
47:09trop souvent hors contrat comme pour
47:11dire hors système, que des
47:13écoles libres sont nées
47:15et cherchent à servir le monde
47:17et à changer le monde
47:19là où elles se trouvent. Et je dis bien
47:21changer le monde, Christine, parce que
47:23une école qui apprend
47:25aux enfants à lire, écrire, parler,
47:27compter, penser
47:29librement, qui prépare
47:31à l'engagement par l'apprentissage
47:33des vertus et le désir du bien, du vrai
47:35et du beau, qui donne à la jeunesse
47:37de savoir le savoir-être
47:39et une culture générale. Cette école
47:41est un lieu de transformation
47:43du territoire dans lequel
47:45elle se trouve implantée. Les parents
47:47déménagent, s'installent autour de cette
47:49oasis d'espérance, s'installent
47:51une vie solidaire dans
47:53lequel on va chercher des fonds et du matériel
47:55pédagogique pour développer
47:57ce lieu d'éducation. C'est ainsi
47:59que la Fondation pour l'école est née
48:01et a développé
48:03sa vocation d'accompagner
48:05le développement de ces
48:07oasis et qu'aujourd'hui
48:09nous avons à peu près en France
48:11plus de 500 écoles libres
48:13de ce type et 130 000
48:15élèves qui y sont accueillis.
48:17C'est intéressant parce que j'ai eu l'occasion
48:19même de faire un article dans le journal du dimanche
48:21pour parler un peu de cette résistance
48:23de ce repli, mais est-ce qu'on ne peut pas être
48:25accusé aussi de communautarisme ?
48:27Que répondra cela ? Vous avez tout à fait
48:29raison. Effectivement, tout d'abord je vous dirais que
48:31par mon expérience désormais
48:33je peux affirmer, parce que
48:35je sillonne beaucoup la France pour
48:37donner des formations et intervenir dans des
48:39établissements en métropole
48:41comme en Martinique,
48:43et bien je constate
48:45effectivement des publics très mélangés
48:47aussi bien du côté des professeurs
48:49que du côté des familles.
48:51Tout niveau social.
48:53Par ailleurs, je tiens à le dire aussi
48:55que les familles font parfois
48:57des sacrifices considérables
48:59liés à l'éloignement ou pour des raisons
49:01financières pour
49:03intégrer ces écoles coûte que coûte
49:05et on est loin
49:07du cliché amiche de l'entre-soi.
49:09Pour
49:11répondre pleinement à votre question, je vous dirais
49:13que c'est un peu comme pour la crise anthropologique.
49:15Ces familles et ces écoles sont restées
49:17sur la terre ferme et
49:19le monde progressiste s'est
49:21installé sur un rafiot
49:23au bord de cette terre
49:25ferme et s'est éloigné,
49:27dérive au large petit à petit
49:29et les passagers de ce
49:31bateau nous regardent en s'éloignant
49:33et ils disent, regardez comme
49:35ils s'éloignent, ils se radicalisent.
49:37Evidemment, le principe
49:39de relativité bien connu fait que nous avons
49:41bien compris ce qui était en jeu.
49:43Alors, je terminerai si vous voulez bien
49:45en vous parlant des fruits.
49:47Que deviennent
49:49ces enfants, ces élèves issus de ces
49:51familles qui ont tenu sur la terre ferme
49:53ou de ces établissements scolaires ? Et c'est là
49:55que se trouve la grande espérance. Parce que
49:57on ne devient pas Henri
49:59en se baladant comme ça un jour
50:01à Annecy.
50:03Henri d'Anselme.
50:05Henri d'Anselme. Le héros au sac à dos
50:07a eu une préparation
50:09lente et profonde par son éducation
50:11familiale, par son
50:13parcours scolaire, par le scoutisme.
50:15Il ne savait pas comment cela arriverait
50:17mais il savait qu'il devrait servir
50:19et il savait qu'il devait toujours être
50:21prêt. Et de très nombreux
50:23jeunes ont assumé
50:25la dissidence de devoir
50:27être éduqués ou scolarisés
50:29en dehors du système. Mais
50:31ils ont été préparés
50:33dans ces lieux d'éducation à servir
50:35dans le monde et à transformer le monde
50:37parce qu'ils savaient qu'ils étaient créés pour
50:39la grandeur, cela les oblige
50:41alors ils servent. Les uns
50:43font des maraudes, les autres
50:45visitent les malades
50:47quand d'autres encore sont
50:49tout simplement des éveilleurs pour défendre
50:51la vie à tout âge. En devenant
50:53professeur, ils relèvent des croix
50:55ou des calvaires, ils rénovent des chapelles
50:57et d'autres soutiennent
50:59et développent des traditions locales
51:01je connais même des jeunes, vous voyez, qui ont décidé
51:03tout simplement de sauver
51:05une race porcine, les Blancs de
51:07l'Ouest. Ils développent leur exploitation
51:09en famille et vendent leur charcuterie
51:11dans les Halles d'Angers.
51:13Élevés dans une culture du travail, du courage
51:15de la discrétion, de la fiabilité
51:17à la parole donnée et dans la foi
51:19ces jeunes gagnent leur vie honnêtement
51:21en servant le développement économique
51:23et culturel de leur territoire.
51:25Alors oui, chère Christine, la France
51:27va se relever car désormais
51:29il existe dans notre pays une jeunesse qui a été
51:31biberonnée à l'engagement et
51:33à l'amour de la patrie, une jeunesse qui sait
51:35que la réalisation du bien commun
51:37dépend d'abord de notre
51:39initiative personnelle et non pas
51:41de l'assistance de l'Etat.
51:43Merci beaucoup pour votre regard
51:45j'avais d'autres questions à vous poser mais le
51:47Président de la République il n'attend pas, il est déjà en train de frapper
51:49à la porte de CNews pour...
51:51Merci beaucoup pour ces raisons
51:53d'espérer. J'aurais plein de questions à vous poser mais bon
51:55ça sera pour une autre fois parce qu'on
51:57paye quand même deux fois. Il faut payer l'école
51:59privée, on paye l'école publique
52:01Nous la solution du chèque éducation ce serait
52:03tellement bien.
52:05Merci en tout cas pour votre regard et votre raison
52:07d'espérer. Retour dans l'actualité
52:09avec vous, Eric
52:11Tegner, à l'approche des voeux d'Emmanuel
52:13Macron dans un instant, vous êtes plongé
52:15dans l'histoire des voeux de la 5ème République
52:17Déjà quoi peut-on s'attendre en 30 secondes ?
52:19Alors je vais vous montrer justement
52:21qu'en fait avec le long terme on va pouvoir
52:23avoir une vision quand même de l'homme
52:25qu'il représente. Alors déjà
52:27il faut comprendre que la tradition...
52:29Je vais y arriver. La tradition républicaine
52:31des voeux présidentiels
52:33elle date du 31 décembre
52:351959. Elle a été
52:37initiée par le général de Gaulle
52:39parce qu'auparavant sous la 4ème République
52:41finalement les présidents du conseil
52:43la négligeaient beaucoup. D'autres
52:45ne le faisaient pas le 31 décembre. Par exemple
52:47Vincent Auriol avait choisi de le faire
52:49le 6 janvier 1949
52:51Pendant que vous parlez
52:53on va voir en direct
52:55en parallèle la foule qui
52:57commence à se rassembler sur les Champs-Elysées
52:59une pensée d'ailleurs aux forces de l'ordre
53:01regardez on attend plus d'un million de personnes
53:03ce soir sur les Champs-Elysées. On continue avec vous
53:05Oui beaucoup de gens vont regarder
53:07les voeux présidentiels. Alors ce qui s'est
53:09passé ensuite c'est que durant toute la 5ème République
53:11justement les différents présidents ont
53:13cherché à mettre un petit peu leur marque dessus
53:15Vous savez au début sous le général de Gaulle
53:17ces voeux étaient introduits d'abord
53:19de la Marseillaise. Puis avec François Mitterrand
53:21on commençait à avoir de la musique classique
53:23et finalement Jacques Chirac a remis la Marseillaise
53:25qu'on va entendre d'ici quelques minutes
53:27On se souvient aussi de Valéry Giscard d'Estaing
53:29en 1974
53:31qui avait surpris tout le monde en prononçant
53:33ses voeux devant une cheminée avec un feu
53:35qui crépitait et l'année suivante même
53:37il a voulu le faire avec
53:39son épouse. On a vu aussi
53:41un François Mitterrand qui a pour la
53:43première fois justement introduit
53:45le drapeau derrière lui. D'abord le drapeau
53:47français et ensuite le drapeau
53:49de l'Union Européenne parce que ça comptait beaucoup
53:51dans ses discours. De telle sorte qu'on l'oublie
53:53souvent en 1988
53:55il a délocalisé justement ses voeux
53:57exceptionnellement à Strasbourg
53:59et ensuite c'est Nicolas Sarkozy en 2007
54:01qui a fait pour la première fois
54:03justement ses voeux en direct
54:05Mais revenons un petit peu sur
54:07le fond justement parce qu'il y a un clivage
54:09entre finalement le général de Gaulle
54:11et François Pompidou
54:13et tous ceux qui ont suivi dans la foulée
54:15Ce qui est marquant justement quand on se replonge un petit peu
54:17dans ses discours, je l'ai fait toute la journée
54:19c'est qu'on voit à quel point le général
54:21il parle de la France
54:23quand les autres présidents justement
54:25ils vont parler plutôt au français
54:27En fait au fur et à mesure que la République
54:29veut se faire moins impériale
54:31plus sociale, plus proche des intérêts
54:33de groupes sociaux, on englobe de plus
54:35en plus de catégories
54:37quitte à ce que ça se ressemble justement à un véritable
54:39inventaire à la prévère
54:41Alors justement chaque président
54:43finit par avoir ses groupes préférés
54:45Vous le verrez à partir de demain, le jeu
54:47finalement du commentaire des voeux du 31 décembre
54:49c'est de voir à quelle catégorie
54:51le président s'est adressé
54:53et quelles autres catégories justement
54:55il a oublié. Le président en fait
54:57ne se positionne plus à l'instar
54:59du général de Gaulle à l'époque comme
55:01quelqu'un qui parle à la France et au nom de la France
55:03et qui rassemble justement
55:05autour de cette idée mais comme
55:07quelqu'un qui s'adresse à des intérêts particuliers
55:09et là dessus c'était très intéressant
55:11avec Valéry Giscard d'Estaing
55:13qui justement en 1975
55:15dans ses voeux s'était adressé
55:17je cite aux immigrés qui vivent
55:19parmi nous, portugais, espagnol
55:21africain, du nord, africain
55:23lui justement l'homme du regroupement
55:25familial et notez d'ailleurs qu'aujourd'hui
55:27aucun président ne s'aventure
55:29dans ce genre d'adresse directe aux
55:31immigrés pendant ses voeux. Cela veut donc dire
55:33beaucoup de choses et ça explique beaucoup de choses
55:35On sait qu'Emmanuel Macron
55:37a parlé ces dernières années de
55:39natalité. C'était justement
55:41en termes bien plus récurrents
55:43sous le général de Gaulle
55:45Mitterrand, Giscard, Pompidou
55:47lors des voeux. C'est intéressant ça aussi.
55:49Oui c'est un terme qui revient très souvent du
55:51général de Gaulle justement à
55:53François Mitterrand
55:55Alors le général de Gaulle disait dans ses voeux
55:57il nous est né en 1963
55:59900 000 bébés. Ensuite
56:01Pompidou, voici que je pense
56:03845 000 français
56:05et françaises qui sont
56:07nés en cette année 1970
56:09même Giscard d'Estaing disait qu'il
56:11était engagé dans une politique de soutien
56:13à la famille quand Mitterrand
56:15en 82 justement réaffirmait
56:17l'importance de l'aide du deuxième
56:19au troisième enfant qui représentait pour
56:21lui justement un devoir national. Mais
56:23il ne faut pas se tromper Christine
56:25il n'avait pas du tout la même
56:27vision justement de cette politique
56:29parce que de Gaulle et Pompidou
56:31avaient plutôt une politique
56:33nataliste avec un objectif justement
56:35qui avait été reformulé dans les voeux
56:37du général en 1962
56:39d'obtenir justement 100 millions
56:41d'habitants en France avec
56:43pour objectif de faire de la France finalement
56:45une puissance mondiale. De l'autre côté
56:47Giscard d'Estaing et Mitterrand
56:49ils défendent plutôt non pas une politique
56:51nataliste mais une politique familiale
56:53je peux citer Mitterrand qui disait en
56:5584 par exemple
56:57un pays c'est comme une famille, on n'a pas les mêmes goûts
56:59on n'a pas les mêmes idées mais on a la
57:01même patrie. Alors c'est intéressant parce que
57:03lorsqu'on va représenter la France comme une famille
57:05il faut bien un père. Et c'est à cette époque
57:07là justement que les présidents ont
57:09commencé à se prendre pour des pères
57:11pour des paterfamilias et justement Mitterrand
57:13l'a presque avoué et concédé
57:15lorsque justement d'une allocation des voeux
57:17il a commencé à dire, je vais vous dire la même chose que
57:19m'a dit mon père à l'époque, tolérance
57:21tolérance, tolérance
57:23et donc on est passé de politique
57:25on est passé en fait finalement d'un pays qui a été
57:27dirigé par des politiques
57:29à un pays qui a été dirigé par des pédagogues
57:31Qu'en est-il sur le fond
57:33des discours des trois derniers présidents
57:35Eric Degner, avez-vous remarqué des similitudes ?
57:37Oui, je me suis amusé toute la journée
57:39justement à étudier un petit peu la
57:41sémantique de ces différents discours de Nicolas Sarkozy
57:43François Hollande et Emmanuel Macron
57:45alors d'abord on constate que le mot
57:47crise il revient aujourd'hui à tout va
57:49quand à l'époque on allait beaucoup plus parler des grands
57:51projets industriels, d'Ariane, etc
57:53de la conquête de l'espace, aujourd'hui
57:55on a l'impression d'avoir des présidents qui sont plus
57:57des professionnels de la gestion de crise
57:59et des personnes qui vont voir sur le temps long
58:01donc sous Nicolas Sarkozy j'ai par exemple retrouvé ce mot
58:03jusqu'à 10 fois en 2008
58:05et 9 fois en 2011
58:07sur les mandats d'Emmanuel Macron finalement
58:09ce n'est qu'en 2017 qu'il n'a pas utilisé
58:11le mot crise mais il y a d'autres mots
58:13qui sont intéressants, les mots immigration
58:15islam, islamisme et tout le champ
58:17lexical qui est autour et finalement
58:19qu'elle ne fut pas ma surprise
58:21quand j'ai découvert que justement ces mots
58:23ont été utilisés sous les mandats de Nicolas Sarkozy
58:25et François Hollande, devinez combien de fois ?
58:27zéro fois
58:29et c'était la même chose entre 2017 et
58:312021 sous Emmanuel Macron
58:33et finalement le bouleversement
58:35il s'est opéré en 2022
58:37finalement c'était
58:39après les 13 millions de voix de
58:41Marine Le Pen où Emmanuel Macron a choisi
58:43pour la première fois de parler du mot
58:45immigration, miracle en
58:472022, cette fois-ci il en a parlé
58:49deux fois, notamment sur la politique
58:51européenne et donc ce soir
58:53on va bien voir si on aura le droit à trois
58:55mentions et si peut-être lui ou son successeur
58:57un jour osera enfin parler du terrible
58:59fléau de l'islamisme, on a bien le
59:01droit de rêver Christine, c'est bien la soirée des vœux
59:03Merci
59:05excellente chronique, merci à vous
59:07tous, dans un instant
59:09le Président de la République, je passe la main
59:11à l'heure des pro 2 pour lancer Emmanuel Macron
59:13et puis on se revoit lundi avec
59:15tous nos mousquetaires l'année prochaine