J-5 présidentielle américaine : Donald Trump parle déjà de fraude

Sud Radio

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Transcript

00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — On y va. Il est 8h25.

00:06— Je viens de me faire traiter de conservatrice et réactionnaire par Jean-Jacques Bourdin. C'est quand même un comble.

00:10— C'est vrai. C'est vrai. — Non mais c'est dingue, cette radio. « Plume exil », c'est fini.

00:14— Vous êtes conservatrice. — Oui. Je respecte les croyants, mon cher ami.

00:17— Non mais va donc parler de colonisation. — Ah ah ah ! — Bon, d'accord.

00:21— 5 jours de la présidentielle américaine. 5, 6 jours... Enfin bon, parce que 5 jours ou plus...

00:27— Ah oui. — Parce que peut-être qu'on ne connaîtra pas le nom de la présidente ou du président des États-Unis...

00:30— Vous croyez ? Toute la stuccole ? — Mercredi prochain, hein. Attention, hein.

00:33— Toute la stuccole à chaque fois, hein. — Faites attention. Alors Donald Trump, lui, dénonce déjà des cas de fraude.

00:39Il est déjà sur la fraude. — Oui, effectivement. — C'est là, Benjamin Glees.

00:42— Dans un cas très particulier ici. Il avait déjà parlé auparavant, il y a quelques jours, en Géorgie,

00:47la possibilité d'avoir des fraudes. « Si je perds, c'est parce qu'il triche », c'est ce qu'il avait déjà dit.

00:51Mais là, on est sur un cas très particulier dans un État, pas n'importe lequel, la Pennsylvanie.

00:56C'est l'un des États-clés de ce scrutin, l'un des 7 « swing states », comme on les appelle.

01:00— Les États pivots. — Les États pivots, voilà, qui vont décider du sort de l'élection.

01:03Donald Trump dénonce là-bas une tricherie à une échelle jamais vue auparavant.

01:07— If you have a mail-in ballot, get that damn ballot in, please, immediately, because...

01:13— Alors ces accusations ne viennent pas de nulle part. Vendredi, les autorités judiciaires d'un comté de Pennsylvanie

01:19ont annoncé l'ouverture d'une enquête sur 2 500 demandes d'inscription électorale comportant des informations

01:25d'identité inexactes. Les vérifications sont en cours. Mais l'ouverture de cette enquête a donné lieu à la diffusion

01:31de tout un tas de fausses informations. La secrétaire d'État de Pennsylvanie a réagi.

01:37Elle alerte la diffusion de vidéos et d'autres informations qui manquent de contexte.

01:40Le partage de semi-vérités sur les réseaux sociaux, voire de mensonges purs et simples, sont préjudiciables

01:45à notre démocratie. Il faut dire que le climat est très particulier. Elon Musk a lancé sur Aix

01:51une page communauté dédiée aux fraudes pour signaler des cas de fraude. Et puis on a des comités aussi qui se montent,

01:56notamment des comités de soutien à Trump, qui ont été créés pour débusquer sur le terrain d'éventuels cas de fraude.

02:04— Voilà. Ils sont en train d'ambiancer. — Vous allez réagir toutes les deux. Moi, je voudrais quand même préciser

02:09que le mensonge est devenu la vérité. Malheureusement, dans le monde... C'est pas pour Trump. Je parle pas pour Trump.

02:15Je suis partout dans le monde aujourd'hui. — Je suis d'accord. — Le mensonge devient la vérité.

02:19— C'est Orwellien. On vit un moment Orwellien. C'est-à-dire le jour, c'est la nuit. La vérité, c'est le mensonge.

02:25Moi, je ne sais pas. Je pense qu'il est en train d'ambiancer de toute façon les résultats. C'est une façon stratégique d'ambiancer.

02:31— Ça veut pas dire que c'est vraiment faux. — Je sais pas si c'est vrai ou faux. Mais je vois Florian Philippot, par exemple,

02:36parce que si t'en sais de ça... Non, mais Florian Philippot qui diffuse des vidéos sur lesquelles on voit un camion en feu

02:41en expliquant « Voici les bulletins qui ont été brûlés ». — Vous croyez encore ? Vous regardez encore Florian Philippot ?

02:47— Parce que je dis... Non, mais je vous explique juste, Jean-Jacques, qu'on est quand même dans une diffusion virale, si vous voulez.

02:52Florian Philippot, il a des centaines de milliers d'abonnés. On est dans une... Bien sûr. Et bien sûr, on est dans une diffusion virale.

03:00Non, mais virale de fausses vérités ou de mensonges. Je n'en sais rien. En tout cas, jamais, je crois, de mémoire...

03:06J'en appelle à vous deux, parce que nous sommes les plus âgés dans ce studio. Je n'ai jamais vu... Non, mais j'ai jamais vu

03:14une campagne américaine être sombrée de façon aussi sordide dans les égouts. — Je voulais vous poser une question toutes les deux

03:23sur la campagne américaine. Pour la première fois, je trouve, dans une campagne électorale, on voit d'un côté les hommes

03:29et de l'autre côté les femmes. Je veux dire par laquelle la majorité des Américains masculins voteront Trump.

03:36Et la majorité des Américaines femmes voteront Kamala Harris. — Bon, ça, à vrai dire, c'est correct.

03:41— Non, mais c'est très frappant. Je voulais dire un mot sur la question quand même. Moi, je suis frappé par une chose.

03:49C'est qu'il y a beaucoup de gens comme moi, je pense. Moi, je suis plutôt conservatrice. Je pense que le wokeisme a fait

03:53beaucoup de mal à l'Amérique et au monde. Et je souhaiterais qu'il y ait plutôt un président conservateur à la Maison-Blanche.

04:00Mais cette façon de faire de la politique en pensant qu'on peut dire n'importe quoi, qui est la marque du trumpisme,

04:06et que je crois qu'on a apporté chez nous... Excusez-moi quand on entend les insoumis parfois à l'Assemblée raconter.

04:11— Oui, c'est Trump. Oui, d'accord. C'est du trumpisme. — C'est carambuie total. Je l'ai déjà dit. C'est du trumpisme.

04:17Et je trouve ça quand même dommage, parce que Trump n'est pas un abruti. Il n'a pas eu une mauvaise politique, en réalité,

04:22pour l'Amérique. Je regrette beaucoup que sa candidature et peut-être sa futur président soient tâchés par tout ça, en fait,

04:31parce que c'est une élection qui a beaucoup d'importance pour nous. — C'est des revancheurs. — Alors écoutez, moi, j'ai mis...

04:35— Le capitale nous a fait peur. Et à juste raison, je crois. — Et vous avez vu que le capitale fait des petits.

04:40Vous avez vu que le Premier ministre japonais, qui a été battu dans les urnes, refuse de reconnaître le verdict des urnes.

04:46Donc vous comprenez quand même que là où vous avez raison dans ce que vous dites... — Bah c'est Mélenchon.

04:49— Non mais là où vous avez raison dans ce que vous dites, c'est que le trumpisme... Non, non, mais la post-vérité est en train véritablement de gagner.

04:56Moi, j'ai une analyse à vous livrer de Patrick Veil, que je vénère, grand historien bien sûr, et qui dit ce qu'il se passe

05:03dans toute la campagne de Trump par rapport à votre remarque que je trouve extrêmement juste. Il dit qu'en réalité, c'est la revanche des sudistes,

05:09c'est la revanche des sudistes, des hommes blancs esclavagistes qui veulent imposer ça de façon plein d'éthères.

05:18Non mais c'est assez intéressant. — Non, non, non. — J'aime bien Patrick, mais je pense que c'est quand même une façon d'accuser de racisme

05:26pour les gens qui votent. — J'aimerais qu'on ait une analyse profonde sur l'un côté les hommes et de l'autre côté les femmes.

05:32— Ça dépasse le sud, parce que c'est pas que dans le sud. Dans le nord des États-Unis... — Non, non. Il dit par rapport à l'histoire des États-Unis,

05:39à la mécanique et au fondement historique et les ressorts des sudistes, il dit ce qui est à l'œuvre dans la campagne de Trump, c'est le ressort sudiste.

05:49— Non mais un mot en vitesse. Excusez-moi. Un des ressorts du sudisme, c'était quand même sur le rôle de l'État. Il faut arrêter de...

05:55— L'esclavagisme. — Non mais bien sûr qu'il y a l'esclavagisme. Vous l'étiez une vision très... Il y a toujours une fracture sur la question du rôle de l'État aux États-Unis.

06:04— Bon, bon. En tout cas, Patrick, viens liser ce papier dans l'univers. — Allez, viens, ma perruche. — Il est 31. Viens, ma petite perruque préférée.

06:10— 31. Le rappel des titres avec Laurie Leclerc. Laurie.

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