Hamas / Qui veut encore être maire ? / Crépol : un fait de société ?

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Caroline Valentin, Erik Tegner , Régis de Castelnau, Lucas Veran

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-11-21##
Transcript
00:00 (Générique)
00:02 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 Mettons-nous d'accord aujourd'hui, mettez-vous d'accord avec Caroline Valentin.
00:10 Bonjour, vous êtes avocate au barreau de Paris.
00:13 Régis de Castelnau, bonjour Régis, avocate du droit.
00:17 C'est votre blog, vous avez publié "Une justice politique aux éditions L'Artilleur"
00:22 et vous êtes membre de la rédaction de Franc Populaire.
00:24 Lucas Véran, adjoint au maire de Neuilly, bonjour.
00:26 Et Éric Tegner, qui ne devrait pas tarder à arriver, journaliste et directeur de la rédaction de Livre Noir.
00:33 On va revenir sur ce qui s'est passé à Crépole et puis la façon dont c'est traité dans les médias.
00:38 On l'a un petit peu évoqué hier, mais je trouve que, et politiquement et médiatiquement,
00:42 c'est assez intéressant de voir comment on choisit ses faits divers.
00:48 Qui veut encore être maire aujourd'hui, puisque vous le savez, c'est le salon des maires.
00:51 Et puis Gaza, Gaza encore et toujours.
00:54 On commence avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
00:57 On va commencer peut-être avec vous, Caroline, sur un agacement, un énervement.
01:02 Oui, en fait, c'est ça le problème, Valérie, c'est que quand on doit choisir son coup de gueule,
01:07 on doit passer en revue l'actualité et on sort profondément excédé.
01:12 Là, le sujet de mon exaspération et de ma colère, en fait, c'est les déclarations de Ronnie Broman.
01:18 Ronnie Broman, qui est un dirigé médecin sans frontières, qui est un médecin qui a l'air gentil,
01:24 comme ça, il a des cheveux gris, on a toute envie de lui faire confiance, en fait.
01:28 Il est sérieux, il est crédible.
01:30 C'était quoi, médecin sans frontières ?
01:33 Médecin sans frontières pendant 12 ans.
01:35 Avant ça, bien sûr, il était maoïste, militant, extrême gauche et tout.
01:40 Mais enfin, de là à nous refuser de dire que le Hamas est un groupe terroriste
01:45 et de dire que c'est un groupe de résistance,
01:48 alors que le Hamas a commis le 7 octobre des actes si monstrueux
01:54 que de couper le bras d'une fillette qui a mis des heures à mourir,
01:59 brûler une autre fillette vive qui vient d'ailleurs d'être enterrée,
02:04 enfin, en a enterré ses cendres.
02:06 Donc ça, pour Ronnie Broman, ce mouvement terroriste, nationaliste, djihadiste,
02:11 financé par le Hezbollah, islamiste, pour lui c'est un mouvement de résistance.
02:16 Donc moi je veux bien dire qu'on soutient les Palestiniens,
02:19 je veux bien que l'on parle de la condition de vie à Gaza,
02:21 mais il faut quand même savoir qu'elles ont gardé.
02:24 Sur les mots choisis, bah oui.
02:29 Surtout que les Palestiniens eux-mêmes n'aiment pas le Hamas.
02:34 En juillet 2023, il y avait une enquête qui disait que 60% d'entre eux rejetaient le Hamas.
02:38 Ils l'ont élu à l'époque.
02:42 Et Véronique, une auditrice, nous dit "vous oubliez de dire qu'il est juif, ça ne change rien".
02:47 Ça ne change rien au problème, ça ne change rien à la question et à la position.
02:53 Je veux dire, on n'intime pas aux Juifs de prendre position pour les Juifs.
02:59 C'est pas parce que vous... enfin voilà.
03:02 Et son grand-père était sioniste, il a vécu en Israël, enfin il est parti s'installer en Israël.
03:07 On ne va pas rouvrir le dossier du problème de la honte de soi juive.
03:14 - Alors, toujours, on va y revenir.
03:18 À Gaza, l'auditeur me dit "mais peut-être que le Hamas, ce que fait le Hamas depuis le 7,
03:23 mais avant depuis 50 ans, kidnappe, torture des enfants, des adultes, etc. tous les jours".
03:30 - Qui fait ça ?
03:32 - Je ne sais pas, je ne sais pas, mais je vous lis ce qu'il se dit.
03:36 Enfin, Olivier, cet auditeur, je ne pense pas avoir jamais entendu dire
03:41 que Tsahal avait enlevé des enfants, les avait fait cuire, avait éventré des femmes et tué des enfants,
03:51 avait violé des femmes au point qu'elles soient disloquées.
03:55 Je veux dire, ces abominations, on ne peut que les condamner.
03:59 On peut évidemment aussi parler des victimes palestiniennes, c'est évident,
04:03 et on l'a souvent fait ici et on le fait régulièrement.
04:06 Il y a une guerre, il y a des victimes, évidemment, comme dans toutes les guerres,
04:12 la disproportion à chacun de la juger, mais les actes qui ont été commis par le Hamas sont ignobles
04:18 et ne peuvent pas être... on ne peut pas parler d'armée de résistance dans ce cas-là.
04:22 - Oui, oui, non, mais en effet, c'est tout à fait pertinent la manière dont vous décrivez les choses.
04:28 Il y a d'un côté une organisation terroriste qui commet des actions terroristes
04:33 et dont je ne comprends pas trop l'élan de réserve qui peut entourer la volonté de condamner ces agissements,
04:39 et de l'autre, en effet, il y a une riposte, et dans cette riposte-là,
04:43 il y a un certain nombre d'excès qui sont commis, et que la communauté internationale,
04:49 dans son ensemble, y compris les États-Unis d'Amérique, parce qu'on a l'impression
04:53 que le camp d'Occident, finalement, insensible à la question des Palestiniens,
04:58 ferait bloc derrière Benyamin Netanyahou. Je ne crois que ce n'est absolument pas ce qui se passe
05:04 quand on regarde de près les propos du secrétaire d'État Blinken,
05:08 quand on regarde y compris les propos d'Emmanuel Macron lorsqu'il appelle à cesser le feu.
05:13 Donc je crois que ceux qui s'entourent finalement de cet esprit du Sud globalisé
05:23 qui ferait que l'Occident, dans son ensemble, n'aurait finalement pas un mot de compassion
05:28 pour légitimer des actions, des exactions terroristes, je pense que ceux-là font effectivement fausse route,
05:35 et finalement, rentrent dans un processus qui tend à créer une polarisation, une radicalité
05:41 entre les deux. Donc c'est tout à fait dommageable, c'est tout à fait condamnable.
05:48 Effectivement, je ne vois pas trop, comme vous le rappeliez, ce qu'il y a de résistance
05:53 lorsque l'on se comporte de la sorte avec des enfants, des bébés, des vieillards.
05:58 Enfin, j'ai du mal à percevoir.
06:01 - Régis, un mot ? - Je ne veux pas gâcher l'ambiance.
06:04 Je ne veux pas vous dire grand-chose, parce que ce que je viens d'entendre,
06:07 moi, je vais dresser les cheveux sur la tête, les États-Unis condamnent,
06:11 ben oui, ils condamnent tellement qu'ils ne font absolument rien pour que ça s'arrête.
06:15 Moi, effectivement, il y a eu des horreurs commises le 7 octobre,
06:19 mais les bombardements massifs, avec des dizaines de milliers de bombes
06:24 déversées sur une population civile dont les dirigeants de l'État d'Israël disent
06:32 "ce sont des animaux", je veux dire, il faut peut-être se calmer un petit peu
06:37 et arrêter cette vision unilatérale.
06:42 Ce que je voudrais dire concernant les mots, c'est un débat très politique.
06:47 D'un côté, vous avez des gens qui vous disent "épuration ethnique",
06:51 "génocide", c'est dit dans les couloirs de l'ONU, etc.
06:55 De l'autre côté, vous avez des gens qui vous disent "terrorisme"
07:00 et "en aucun cas une organisation de résistance".
07:02 Je ne veux pas rentrer dans les détails, y compris juridiques.
07:05 Ce que je veux dire simplement, que l'enjeu du mot "terroriste",
07:10 il est très simple, c'est que cette affaire n'a pas commencé le 7 octobre.
07:15 Il y a une guerre depuis 1948, il y a actuellement une colonisation qui est...
07:22 J'entendais, grande surprise, Jean Quatremer,
07:25 il disait qu'il ne faut en aucun cas soutenir Israël pour ce qu'il fait en Cisjordanie.
07:30 Donc quand il parle de l'épuration ethnique, qui est un crime de guerre, je le rappelle,
07:35 et qui est un crime contre l'humanité en implication des traités internationaux.
07:41 Non, si vous laissez un enjeu politique...
07:45 On ne veut pas faire du Hamas une organisation de résistance.
07:49 Elle est comme elle est. Le Hamas, moi je déteste l'islamisme intégriste.
07:56 L'islamisme juif n'est pas mauvais non plus en ce moment.
07:59 L'islamisme juif ?
08:01 Non, non, pas l'islamisme juif, le messianisme, pardon.
08:05 Donc non, je pense que ce débat sur les mots, il a vraiment un enjeu politique.
08:11 C'est de pouvoir dire "ça a commencé le 7 octobre"
08:16 et par conséquent le monde entier doit être en lutte contre guerre de civilisation,
08:22 contre l'islam intégriste, doit être en lutte contre le terrorisme.
08:26 Or l'enjeu de ce qui se passe en Israël n'est pas celui-là.
08:30 C'est une guerre à laquelle il faut mettre fin.
08:34 En n'appliquant les résolutions de l'ONU, les 290 résolutions que Israël viole tous les jours,
08:40 et vient encore de redire à l'ONU à part son représentant,
08:45 "nous ne respecterons rien". Voilà ce qu'il a dit.
08:48 On va continuer ce débat. Je pensais que vous faisiez un autre coup de gueule, Caroline,
08:53 c'est pour ça que je vous ai lancé sur le sujet, mais là on est parti effectivement...
08:58 On est parti très loin, mon coup de gueule, Léa.
09:01 Oui, on est parti très loin. À tout de suite.
09:03 Et on est ensemble jusqu'à midi, aujourd'hui, avec Eric Tegner,
09:14 qui vient de nous rejoindre, journaliste, directeur de la rédaction de Livre Noir.
09:18 Bonjour, puisque vous venez d'arriver.
09:20 Régis de Castelnau, avocat. Vous avez publié une justice politique,
09:24 on vous retrouve également sur votre blogue "Vue du droit".
09:26 Lucas Véran, adjoint au maire de Neuilly, et Caroline Valentin, avocate au barreau de Paris.
09:32 On va continuer notre débat sur Israël, sur les réactions de certains.
09:38 Votre coup de gueule, Caroline, était sur Rony Broman, qui parlait d'une...
09:43 En parlant du Hamas, parlait d'un mouvement de résistance,
09:47 et on est parti sur la différence entre terrorisme et guerre,
09:54 et mouvement d'un pays.
09:57 Et donc Régis nous disait, terrorisme, oui, mais ça n'a pas commencé le 7 octobre.
10:01 Oui. Non, non, attendez, attendez, Valérie. Moi, je veux préciser mon propos.
10:05 Je dis que ces mots, c'est normal qu'il y ait un débat sur les mots, c'est normal.
10:09 Mais ces mots ont un fort enjeu politique, c'est ça le problème.
10:12 C'est ça, et c'est normal.
10:14 Est-ce que vous comprenez qu'on puisse dire mouvement de résistance ?
10:20 Ah oui, mais je dis mouvement terroriste, musulman intégriste, que j'abhore, que je déteste.
10:29 Bon, ça c'est clair. Un mouvement de résistance, oui, les formes de la résistance.
10:33 Si vous voulez, le FLN, qui a beaucoup utilisé le terrorisme,
10:38 il l'a fait pour obtenir ce qu'il a obtenu, l'indépendance de l'Algérie.
10:42 Donc le djihad islamique et l'état islamique au Levant étaient une forme de terrorisme ?
10:48 Non, non, ça n'a rien à voir.
10:50 Ah, quand on dresse un califat.
10:51 Vous n'avez pas un conflit reconnu comme tel.
10:54 Bon, je veux dire, ce débat peut être infini.
10:57 Je dis simplement que le débat sur les mots est normal,
11:00 mais il ne faut pas oublier, il ne faut pas jeter une espèce d'opprobre morale sur quelqu'un qui dit
11:06 "je considère que c'est un mouvement de résistance"
11:09 ou "je ne considère pas qu'on puisse le qualifier tel quel".
11:12 Moi, je le fais, je dis "c'est un mouvement terroriste", la masse, je n'ai pas d'état d'âme là-dessus.
11:16 Mais c'est parce que, je suis désolé, et c'est normal aussi,
11:20 tous les militants d'une cause, tous les gens qui soutiennent Israël,
11:25 ont dit "c'est la lutte du bien contre le mal".
11:28 Je ne parle même pas de ce que les dirigeants israéliens ont dit.
11:31 Donc, il ne faut pas être hypocrite, comme ça il faut aborder les choses.
11:34 - Régis, je voulais vous interrompre là-dessus,
11:37 parce que vous avez raison de dire qu'il y a eu des propos absolument scandaleux
11:40 qui ont été tenus par des membres du gouvernement de Benyamin Netanyahou.
11:44 Vous avez raison aussi, et je pense que la communauté internationale,
11:47 que vous le vouliez ou non, dans son ensemble,
11:50 condamne par exemple un certain nombre de colonies
11:53 qui sont réalisées dans des implantations du côté de la Cisjordanie.
11:57 Mais je ne vois pas en fait, dans votre discours, la pertinence qui ferait
12:01 finalement l'Occident fait bloc le bien contre le mal.
12:04 C'est à mon avis, jouer un jeu qui n'est absolument éloigné de la réalité,
12:08 tout à la fois de la position d'acteurs comme la France.
12:12 Enfin, quand vous écoutez le président de la République, Emmanuel Macron,
12:15 qui appelle pas plus tard qu'il y a une semaine à un cessez-le-feu,
12:18 je ne vois pas où est le soutien inconditionnel en faveur du gouvernement de Benyamin Netanyahou.
12:23 Non mais attendez, Emmanuel Macron, il a dit "soutien inconditionnel",
12:28 quasiment comme Mme Yael Brown-Pivet qui dit après "non, ce n'est pas ce que je l'ai dit, je suis désolé".
12:33 Il a dit ensuite "cessez-le-feu, il faut mettre fin à ce qui constitue des crimes de guerre".
12:38 Il s'est fait traiter d'antisémite sur I-24,
12:41 et ensuite il a reçu un coup de téléphone de Benjamin Netanyahou
12:44 et il a été fait marcher à la guerre.
12:47 Vous estimez que les gens qui sont excessifs d'un côté comme de l'autre font autorité sur leur camp.
12:50 C'est faux.
12:51 Eric Tegner, sur ce débat qui n'en finit pas effectivement.
12:55 Je dirais tout simplement que ce qui est dangereux dans ce que dit Régis,
12:59 c'est que ça donne l'impression qu'on peut aujourd'hui relativiser justement la notion même de terrorisme.
13:06 Si on poussait jusqu'au bout, vous savez, les actes terroristes qu'il y a eu aussi sur notre propre sol,
13:11 si on entendait la grille lecture de Régis, on en trouverait des milliers d'arguments de l'autre côté.
13:16 Les attentats du Bataclan, ce n'était pas seulement une dizaine de participants.
13:19 C'était des milliers de supporters dans les pays arabes qui aujourd'hui soutiennent le Hamas,
13:24 qui justement faisaient des manifestations où ils brûlaient le drapeau français
13:27 et où ils soutenaient les manifestants du Bataclan.
13:30 Parce qu'il y avait des raisons.
13:31 Ils expliquaient que les Français sont des colonisateurs,
13:33 que les Français aussi aujourd'hui martyrisent les musulmans en interdisant la burqa par exemple.
13:38 En France, énormément d'arguments.
13:40 À un moment donné, le terrorisme c'est quoi ?
13:42 C'est un acte qui est fait dans l'unique objectif de terroriser la population d'en face.
13:46 Et c'est exactement ce qu'a fait le Hamas ce 7 octobre.
13:50 Donc on peut d'un côté dire qu'on comprend au sens d'un point de vue politique
13:54 le fait que le monde arabe dise cela, et c'est bien pour ça que selon moi il faut s'en méfier,
13:59 mais le comprendre de la part de politiques français, ça c'est véritablement une différence.
14:04 C'est-à-dire qu'on a importé dans notre propre culture une grille de lecture
14:08 qui tend à relativiser la notion même de terrorisme.
14:10 Et c'est ça que je trouve justement dommageable dans ce que vous pouvez dire, cher Régis.
14:13 Et dans ce que disait René Gromet lui-même, c'était mon problème en fait.
14:16 Mais je ne relativise rien, enfin voyons.
14:18 Vous avez une puissance occupante et vous avez des gens qui sont occupés,
14:22 qui devraient avoir un état dont on les prive.
14:25 Mais c'est normal qu'ils aient tué des gosses en fait, c'est ça ?
14:27 Du coup le terrorisme met...
14:29 Enfin je veux dire, c'est honteux.
14:30 Mais non, mais attendez, parce qu'au bout d'un moment aussi,
14:33 bon, moi je souhaiterais... le débat ne peut que s'enflammer.
14:36 Je veux dire, Caroline Valentin, vous allez voir les vidéos de Al Jazeera,
14:42 vous allez sur Telegram voir les photos des enfants, c'est abominable.
14:45 Vous me parlez des enfants de Gaza ?
14:47 Comme disait le général d'aviation, chef d'état-major de l'armée israélienne,
14:52 quand on lui a dit qu'elle les fait, ça vous fait...
14:54 Oh, quand je lance des bombes, ça fait bouger les ailes de mon avion.
14:57 Quand on voit le... c'est abominable.
14:59 Régis Castanho, on était en train de parler des actes du Hamas le 7 octobre.
15:03 Et là vous avez dit "terrorisme met"...
15:05 Avec ce massacre, c'est abominable.
15:07 Attendez, Régis, Caroline Valentin.
15:09 On part des actes de terrorisme du 7 octobre,
15:12 et là vous m'expliquez "terrorisme met"
15:14 et vous me parlez d'un génocide à Gaza,
15:16 qu'on personnellement... pardon, aujourd'hui personne ne peut dire qu'il est en train d'être réalisé,
15:21 et ensuite vous m'expliquez que tous les soutiens d'Israël sont inconditionnels,
15:26 et ensuite vous m'expliquez que les enfants de Gaza...
15:29 On ne veut pas sortir du 7 octobre.
15:33 Vous m'expliquez que les enfants qui meurent à Gaza, on s'en fiche parce qu'on soutient Israël.
15:37 Est-ce que vous vous rendez compte du délire que vous êtes en train de nous faire maintenant ?
15:41 - Non mais c'est vous qui délirez !
15:43 - Je recommence. Le Hamas est un groupe terroriste,
15:45 ce qu'il a commis ce sont des actes de terrorisme.
15:47 Dire ça n'explique pas, indiscriminé à ce qui fait Israël,
15:51 que je suis insensible au fait que des enfants meurent en conséquence
15:56 des actes de guerre qui sont en train de se perpétrer dans la bande de Gaza.
16:01 Et je rappelle au passage que votre groupe de résistance,
16:05 de ces dirigeants qui sont blindés et réfugiés au Qatar,
16:09 les dirigeants se planquent dans les tunnels,
16:11 refusent que la population civile vienne se planquer avec eux.
16:15 Israël demande à la population civile d'évacuer,
16:17 ces dirigeants du groupe de "résistance" comme vous dites,
16:20 les empêchent d'évacuer, et leur tirent dessus quand ils veulent évacuer.
16:23 Et les fameuses ambulances, ce sont les dirigeants qui les utilisent pour se mettre à l'abri.
16:27 Votre groupe de "résistance" régisse.
16:30 - Non mais attendez, vous rebasculez dans votre hystérie habituelle,
16:34 que je connais bien. Je suis tout à fait désolé.
16:37 - Comment hystérique ? Vous dites "révolutionnaire de canapé,
16:40 communiste de bas de PMS KK", je suis hystérique.
16:43 - On veut nous enrôler dans un combat civilisationnel.
16:49 Je suis désolé, et là je m'arrête parce que c'est triste.
16:53 On veut m'enrôler dans un combat civilisationnel
16:57 en restant arquebouté sur le 7 octobre,
16:59 qui n'était que la conséquence de ce qui s'est passé avant.
17:02 - Il dit ça à la caméra, il met des ordres à nourrir avec des formes à couper,
17:06 ce n'était que la conséquence.
17:08 - Et qui a provoqué un massacre, je vous dis bien un massacre,
17:11 qui sont autant de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
17:14 - Si je peux amener un point...
17:16 - La majorité des pays du monde qui demandent qu'il y ait un mandat d'arrêt
17:21 contre Netanyahou, on s'aperçoit du double standard.
17:24 Il y en a eu un contre Poutine, il n'y en a pas contre Netanyahou.
17:27 - Eric Temminer, on va essayer.
17:30 - Regis, on en vient, vous savez toute l'estime que j'ai pour vous,
17:33 j'ai une question très précise à vous poser.
17:35 Vous le savez, vous comme moi, on a énormément suivi la bataille de Mariupol,
17:39 ce qui s'est passé en Ukraine, et à ce moment-là, vous étiez de ceux,
17:42 un peu comme moi, qui expliquaient qu'il ne fallait pas penser
17:46 que les Russes ciblaient systématiquement les Ukrainiens
17:49 et que les Russes étaient des terroristes parce qu'ils bombardaient Mariupol.
17:52 Et vous, vous étiez le premier à expliquer, en faisant regarder les reportages
17:55 sur le terrain, dont certains que j'avais justement réalisés,
17:58 on voit qu'en fait les Ukrainiens maintiennent leur population civile
18:03 parce que c'est des logiques de stratégie de guerre.
18:05 De facto, effectivement, il y a énormément de morts.
18:08 Et ça, vous saviez le dire à cette époque-là.
18:10 Pourquoi aujourd'hui, alors que Gaza, c'est encore plus condensé,
18:13 il y a une population encore plus resserrée sur la bande de Gaza,
18:16 vous tendez au contraire à donner l'impression, à légitimer
18:19 ceux qui vont dire que l'Israël tend justement à opérer
18:24 une sorte d'éradication au niveau de la bande de Gaza.
18:26 Voilà, moi, c'est ce paradoxe.
18:28 Vous savez bien que c'est pas ça.
18:30 Le mot est choisi.
18:31 Non, mais là, Éric, vous êtes d'une émotion extraordinaire.
18:34 Vous avez été le premier à dire qu'il n'y a pas de bombardement
18:36 systématique de la population civile.
18:38 Exactement, et je dis la même chose sur Israël.
18:40 Mais vous, vous dites le contraire sur Israël.
18:42 Et pourquoi ce n'est pas le cas ?
18:44 Mais moi, je dis la même chose, justement.
18:45 Tout le monde sait, et les ministres israéliens le disent,
18:48 il faut réduire Gaza, il faut en expulser la population.
18:52 Mais vous savez, du côté de Poutine et des Russes,
18:55 ils disaient qu'il fallait raser Paris.
18:57 Vous disiez à chaque fois, il ne faut pas écouter cela.
18:59 C'est une logique de politique interne.
19:01 Vous savez que du côté d'Israël, il y a une logique de politique interne.
19:03 La différence entre nous, c'est que moi, je condamne ce qu'a fait le Hamas,
19:07 qui est abominable, et je condamne ce que fait Israël.
19:11 C'est aussi simple que ça.
19:13 Regardez les positions de la communauté en interne.
19:15 Allez, on va marquer une pause.
19:17 On va passer à autre chose.
19:19 De l'Occident, de l'Occident.
19:21 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
19:26 Allez, on va avancer dans nos débats.
19:29 Je vais juste vous faire une petite remarque,
19:32 Madame Pécresse et au Conseil régional,
19:37 qui affiche des publicités dans le métro,
19:42 pour appeler à la civilité.
19:44 Et donc, vous avez cette affiche,
19:48 19h03, la France apprend que Séverine a prévu des lasagnes pour ce soir.
19:52 C'est le choc.
19:54 Donc, pour faire comprendre que c'est Séverine qui fout le bordel,
19:57 de parler comme ça dans le métro et qui parle tout haut,
20:00 je trouve qu'il y a un petit biais d'information
20:04 de la région Île-de-France.
20:07 Pour le confort des autres, n'oubliez pas de rester discret
20:09 en passant vos appels à bord,
20:11 parce qu'on est tous dans le même train, bien sûr.
20:13 Moi, j'ai souvent été dérangée par Séverine,
20:15 qui parlait de ses lasagnes,
20:17 j'ai failli choisir ça en coup de gueule,
20:19 mais j'avais peur de me faire caricaturer,
20:21 parce que c'est compliqué à expliquer.
20:23 C'est des pailles de Séverine, en règle générale.
20:25 C'est plutôt du rap sur les écouteurs,
20:27 ça va être de la musique, etc.
20:29 Des gens qui parlent en visio.
20:31 Et c'est vraiment pas Séverine
20:34 qui a l'air d'avoir 65-67 ans sur cette photo.
20:38 C'est un peu moins.
20:40 En revanche, ce qui est vrai, c'est que Séverine, 67 ans,
20:43 qui est debout, où les gens lui laissent pas leur siège
20:45 pour qu'elle s'assiede,
20:47 ça, malheureusement, ça arrive trop souvent.
20:49 Surtout Séverine, on pourra lui dire "Madame, arrêtez",
20:52 tandis qu'il y en a certains, on ne les sert pas.
20:55 - Oui, bon, Régis, ça vous a fait sourire.
20:57 - Oui, c'est extraordinaire,
20:59 le poids de ce wokisme,
21:02 c'est le thème qui me vient spontanément.
21:04 - T'as raison.
21:06 - Je regardais un petit peu, je faisais un petit pointage à la télé,
21:08 parce que sur YouTube, j'avais trouvé
21:10 une vidéo avec les vieilles pubs,
21:12 qui étaient souvent des souvenirs d'enfance.
21:15 Il n'y a plus une publicité
21:18 où il n'y ait pas de famille mixte.
21:20 Alors, en général, l'homme est noir, la femme blanche.
21:23 Le contraire, c'est raritime.
21:25 - Sauf quand il y a une pub sur l'insécurité, là.
21:28 Bizarrement, il n'y a plus de mixité.
21:30 D'un coup, il n'y a plus que des blancs.
21:32 Donc ça, ça me sidère un peu, et c'est le cas dans cette publicité de Séverine.
21:35 - Qu'est-ce qui se passe dans la tête ?
21:37 Est-ce qu'ils ont des consignes, les créatifs ?
21:39 Est-ce qu'ils ont des consignes
21:41 pour nous imposer une créolisation
21:43 et un modèle de société dont on ne veut pas ?
21:45 Ou bien c'est spontané ?
21:47 - Ou par exemple, on ne veut pas, qui n'est pas forcément représentatif.
21:49 - C'est ce qui est très vrai.
21:51 Il y a un exemple qui a été mis en avant par l'essayiste Samuel Fitoussi,
21:55 qui a expliqué, par exemple, que pour avoir l'Oscar,
21:57 à partir de 2024,
21:59 il faudra à la fois que les studios,
22:01 mais également les producteurs, respectent énormément
22:03 de consignes d'équilibre,
22:05 de mixité, de critères ratios,
22:07 même de critères sexuels.
22:09 C'est-à-dire d'avoir suffisamment d'homosexuels
22:11 et d'hétérosexuels, y compris jusqu'aux caméramans.
22:13 Donc oui, ça s'est imposé de plus en plus,
22:15 et les gens vont s'y conformer,
22:17 parce qu'ils vont vouloir justement postuler au César.
22:19 - Vous n'êtes pas d'accord avec ça ?
22:21 - Non, mais en fait, il y a deux choses différentes.
22:23 Je suis d'accord avec, on va dire,
22:25 l'absurdité que décrit
22:27 Samuel Fitoussi dans son ouvrage
22:29 concernant les Etats-Unis
22:31 et concernant les règles d'attribution des Oscars.
22:33 En revanche, je serais un peu plus mesuré
22:35 sur faire de cette maladresse,
22:37 va-t-on dire, de communication,
22:39 un étendard du wokisme.
22:41 Non, fondamentalement, je ne pense pas que ce soit le cas.
22:43 Non, mais je vais défendre un peu Valérie Précresse,
22:45 parce qu'elle a été pionnière.
22:47 Encore une fois, je ne suis pas de sa majorité régionale,
22:49 mais elle a été pionnière
22:51 sur beaucoup de combats.
22:53 Lui faire porter aujourd'hui l'étendard,
22:55 c'est des personnages...
22:57 - Dans les grandes entreprises, il y a toujours,
22:59 il y a beaucoup de wokisme dans les grandes entreprises.
23:01 Il y a même des chartes signées...
23:03 - Mais vous savez, ce qui est le plus inquiétant,
23:05 c'est de se dire qu'une Valérie Précresse
23:07 qui combat le wokisme,
23:09 il faut mettre des mots, il faut définir les mots.
23:11 - Il faut suffisamment de gens chez elle pour proposer ce type de publicité.
23:13 Ça veut dire que même chez les personnalités de droite aujourd'hui,
23:15 elles vont avoir potentiellement des collaborateurs
23:17 ou des prestataires qui vont proposer ce type de publicité.
23:19 C'est ça justement qui m'inquiète.
23:21 - Il ne faut pas...
23:23 Je pense qu'il y a aussi des confusions sur les termes.
23:25 Qu'est-ce qui relève du wokisme,
23:27 tel que l'on entend, tel que le mot égale Vaudet ?
23:29 Qu'est-ce qui relève de...
23:31 - Ah, ok, c'est la déconstruction.
23:33 - C'est compliqué, c'est un débat compliqué.
23:35 - Ou appelez ça le gauchisme sociétal, si vous voulez.
23:37 - Mais c'est quand même expliquer...
23:39 - Les harcèleurs de rue ne sont les que des blancs.
23:41 - Excusez-moi, le wokisme...
23:43 - Les harcèleurs de rue ne s'appellent que Matéo.
23:45 - Le wokisme, au bout du compte, c'est d'expliquer
23:47 que le coupable aujourd'hui, c'est l'homme blanc hétérosexuel.
23:49 In fine, c'est ça la transposition du wokisme aujourd'hui.
23:53 - Mais ça commence en fait,
23:55 dès qu'on regarde l'autre,
23:57 en étant attentif à son sexe, à sa couleur de peau,
23:59 à ses horizons, etc.
24:01 - Mais il y a une cible aujourd'hui.
24:03 - Et ça commence avec la parité, hein, je vais vous dire.
24:05 Et Valérie Pécresse, un an avant,
24:07 rappelle qu'elle était une femme.
24:09 Donc le wokisme commence ça, en fait.
24:11 - Non, c'est Delphine Ernotte qui dit ça.
24:13 - De quoi ?
24:15 - Nous ne nous adressons,
24:17 nous ne représentons pas la France
24:19 telle qu'elle est, mais telle que nous voudrions qu'elle soit.
24:21 C'est Delphine Ernotte qui dit ça.
24:23 Euh... Alors, Régis, allez-y, coup de gueule.
24:27 - Allez ! Ah, non !
24:29 - Un coup de cœur.
24:31 - Non, non, non, c'est un coup de cœur,
24:33 parce qu'on a touché avec le sénateur Guerriot,
24:35 on a touché un homme de légende, quoi.
24:39 Un homme de légende.
24:41 - Alors rappelez l'histoire.
24:43 - Oui, oh, je vais rappeler.
24:45 Je regrette de ne pas pouvoir le défendre,
24:47 j'adorerais plaider sa cause,
24:49 parce qu'elle est merveilleuse.
24:51 Voilà, quelqu'un qui est accusé
24:53 d'avoir versé de l'ecstasie
24:55 dans le verre d'une personne
24:57 qu'il avait invitée chez lui,
24:59 une parlementaire, une députée,
25:01 qu'on a vue sur les plateaux de télé hier,
25:03 et que, bon, effectivement,
25:05 elle s'est sentie partir,
25:07 et que tout le monde pense que c'était
25:09 pour pouvoir avoir des relations sexuelles avec elle.
25:11 Donc il a été mis en garde à vue,
25:15 on lui a fait des prélèvements,
25:17 et apparaissaient toutes les drogues possibles et imaginables.
25:21 Alors il y a eu une contre-expertise
25:23 qui dit que non, on ne les a pas trouvées.
25:25 En revanche, on a fait les cheveux,
25:27 et on a trouvé de la drogue,
25:29 et en particulier de cette ecstasie,
25:31 dont cette malheureuse députée
25:33 était également porteuse.
25:35 Et alors, lui, donc, il dit
25:37 "Ah mais non, en fait, j'étais malheureux",
25:39 alors Valérie, ça va vous toucher,
25:41 "parce que mon chat était malade,
25:43 et donc j'avais besoin d'un calmant,
25:45 et quelqu'un au Sénat m'a donné ça,
25:47 j'ai cru que c'était un euphorisant."
25:49 C'est-à-dire qu'au Sénat,
25:51 on trafique de l'ecstasie
25:53 pour les gens qui ont des problèmes
25:55 avec leur chat.
25:57 Je trouve que c'est fabuleux.
25:59 Et alors, on lui a demandé de ne plus participer,
26:01 il ne démissionnera jamais,
26:03 évidemment, il est présumé innocent,
26:05 ça c'est tout à fait exact,
26:07 mais je trouve cette histoire extraordinaire,
26:09 et j'adorerais plaider ça,
26:11 en disant "ben oui, son chat était malade,
26:13 il pensait que c'était un euphorisant,
26:15 il est sénateur,
26:17 donc il ne sait pas ce que c'est que la drogue."
26:19 Et puis il y a l'histoire de la poudre
26:21 qui a été versée la veille dans le verre,
26:23 qu'il a décidé de ne pas le boire,
26:25 et que malheureusement,
26:27 ce verre est tombé sur elle.
26:29 Et ce que j'ai découvert aussi ce matin,
26:31 c'est qu'il a donc baissé la lumière,
26:33 parce que les médecins ont expliqué
26:35 que quand on baisse la lumière,
26:37 ça active l'effet de la drogue
26:39 sur les pupilles, etc.
26:41 Et donc l'argument qu'il lui a donné,
26:43 et qu'il voulait lui faire un tour de magie,
26:45 c'est dans la pénombre.
26:47 Donc je pense qu'on est...
26:49 - Il a monté la lumière, il l'a baissée,
26:51 il l'a monté, il l'a baissée.
26:53 - C'est ça, c'est pas simplement qu'il l'a baissée une fois.
26:55 - Pour l'activation.
26:57 - Mais la question c'est, est-ce que les avocats
26:59 sont obligés d'aller sur les plateaux de télé
27:01 avec une défense aussi pitoyable,
27:03 quand on a un dossier si compliqué ?
27:05 - Non, moi j'adorerais l'appeler des jeunes.
27:07 Je me répète, j'ajoute une chose plus sérieusement.
27:09 C'est quand même préoccupant
27:11 que dans ce bloc éditaire,
27:13 l'usage de la drogue soit devenu
27:15 à ce point banalisé,
27:17 et que la justice ne bouge pas.
27:19 Je rappelle qu'il y a eu M. Pellerin,
27:21 le parlementaire qui a succédé
27:23 sur le siège de Thierry Solaire,
27:25 qui est un grand protégé de l'Elysée,
27:27 13 mises en examen, il ne se passe rien.
27:29 Il a été accusé
27:31 d'avoir donné de la drogue à son fils,
27:33 c'est une assistante sociale,
27:35 il a reconnu,
27:37 il a tout reconnu, et il a dit
27:39 "c'est Thierry Solaire qui a été informé
27:41 de l'enquête et qui m'a informé",
27:43 violation du secret de l'enquête,
27:45 et le parquet a naturellement classé sans suite.
27:47 Moi, je trouve ça absolument effarant.
27:49 Ça c'est le petit détail qui vient se rajouter.
27:51 - Éric Tegner.
27:53 - Étant donné qu'on est dans l'humour,
27:55 il y a quand même quelque chose de l'autre.
27:57 - C'est vrai que la défense est tellement pathétique,
27:59 si ce n'était pas une affaire aussi grave,
28:01 puisqu'on a vu cette députée hier,
28:03 sur France 5, raconter qu'elle était
28:05 traumatisée, qu'elle avait
28:07 un stress post-traumatique,
28:09 qu'elle avait eu peur d'être agressée,
28:11 donc c'est une histoire tragique,
28:13 l'explication est tellement ridicule.
28:15 - Je me permets de parler d'humour,
28:17 parce que l'histoire est déjà traitée judiciairement,
28:19 il n'y a pas besoin d'en rajouter
28:21 médiatiquement pour que ça aille au bout.
28:23 - Alors il est présumé innocent.
28:25 - En revanche, il y a quand même quelque chose,
28:27 juste dans la défense, dans l'accusation
28:29 de la députée, moi, qui m'a surpris,
28:31 juste sur comment ça fonctionne un peu aujourd'hui au Parlement,
28:33 c'est le côté "ah oui, entre deux séances,
28:35 j'ai voulu aller chez lui,
28:37 on a pris une coupe de champagne".
28:39 Je me disais "c'est peinard le travail parlementaire".
28:41 C'est le petit côté. J'ai senti un goût bizarre,
28:43 je me suis dit que ce n'était pas un très bon champagne.
28:45 Il y a quand même eu le petit côté où je me suis dit
28:47 "c'est pour ça que je dis en temps d'humour, c'est bon".
28:49 Un, ils se font des petites pauses tranquilles,
28:51 et deux, on te surpris si tu te dis qu'on ne sert pas
28:53 un super champagne.
28:55 - Ils sont comme un...
28:57 - Ce que je veux dire par là, c'est qu'il y avait quand même
28:59 dans le fond ce petit côté
29:01 "petit monde",
29:03 et le petit monde d'ailleurs qui fait que c'est
29:05 quelqu'un du Sénat, ça circule beaucoup,
29:07 et que certains disent en interne
29:09 qu'il risque justement d'y avoir
29:11 d'autres révélations de ce type. Parce que là-dessus
29:13 il y a une dénonciation, mais de l'autre côté
29:15 parce qu'on a voulu la forcer, mais
29:17 de l'autre, sur les pratiques, s'il se permet
29:19 de le faire, c'est qu'il se dit peut-être qu'il en a déjà proposé
29:21 à d'autres. C'est ça dont je veux parler.
29:23 C'est l'état d'esprit et l'atmosphère qui conduit
29:25 à ça, sans excuser du tout.
29:27 - Ce qu'a dit la députée également, c'est qu'à l'hôpital Lariboisière,
29:29 on lui a expliqué que c'était trois à quatre personnes
29:31 par jour qui venaient et qui avaient été
29:33 droguées à l'heure insue
29:35 par des substances comme celle-ci.
29:37 Lucas Véran ?
29:39 - Oui, je voulais dire quelque chose, parce que par rapport
29:41 à votre atmosphère que vous décrivez
29:43 et je sais que c'est un trait d'humour,
29:45 mais j'ai la chance et l'honneur
29:47 de pouvoir bien connaître Sandrine Josseau
29:49 et elle vient pas du tout
29:51 de ce petit milieu-là.
29:53 Elle était nutritionniste avant
29:55 2017, ça a fait partie des députés
29:57 qui ont été élus par la figure
29:59 d'Emmanuel Macron, bien évidemment,
30:01 mais issu de la société civile
30:03 et qui fondamentalement
30:05 n'embrasse pas
30:07 toutes les caractéristiques
30:09 du petit monde que vous décriviez.
30:11 Par ailleurs, sur le fait de réaliser
30:13 une petite pause, quand la pause est à 21h
30:15 et que vous devez retourner en séance après,
30:17 ça n'est pas là
30:19 un travail de toute détente. Je sais que
30:21 ce n'est pas ce que vous imaginiez, Éric,
30:23 mais bien évidemment
30:25 qu'aujourd'hui, je pense qu'il faut être
30:27 à la raison et élargir le sujet.
30:29 Il y a près de 300...
30:31 Alors à l'arrière-plan, c'est
30:33 3 à 6 par an, mais finalement...
30:35 - Par jour. - Oui, oui, pardon, par jour.
30:37 Et finalement, c'est environ 600 personnes
30:39 qui se voient
30:41 administrer des substances
30:43 en vue potentiellement d'être victimes
30:45 de... - Sachant que la justice pénale
30:47 investit des moyens
30:49 considérables dans la lutte contre le trafic
30:51 de drogue. D'ailleurs,
30:53 si beaucoup de délits ne sont pas
30:55 poursuivis aujourd'hui, c'est précisément parce que la justice
30:57 est sous l'eau.
30:59 Elle manque de moyens, mais elle manque de moyens
31:01 aussi compte tenu de ce qu'elle investit dans ce
31:03 trafic. Et à ce que je sache,
31:05 on n'a pas de difficulté pour trouver de la drogue en France.
31:07 Donc tout ça pour ça, un peu.
31:09 - Oui, mais aussi il y a le cas des consommateurs.
31:11 C'est-à-dire qu'à un moment donné... - Elle est uberisée, la drogue.
31:13 - Oui, complètement. C'est complètement uberisé,
31:15 donc c'est très compliqué de mettre fin
31:17 au trafic de drogue. Et surtout,
31:19 ce sont des médecins, ce sont des notables,
31:21 ce sont des politiques aussi qui font...
31:23 Vous allez leur demander, moi j'ai passé beaucoup de temps
31:25 aussi dans certains quartiers, etc.,
31:27 je leur demande, notamment à des taxis, c'est intéressant
31:29 de leur demander, puisqu'ils sont habitués à se retrouver
31:31 avec quelqu'un qui conduise. Et ils l'amènent,
31:33 moi il y en a un, il me parlait récemment
31:35 d'un grand acteur américain où il le fournissait
31:37 pendant une semaine,
31:39 différents éléments comme ça.
31:41 L'attaque quand même du consommateur, elle est importante
31:43 à ce niveau-là. - Oui, mais c'est vrai,
31:45 un policier me disait, moi je
31:47 préconiserais qu'on envoie
31:49 les chiens détecteurs de drogue
31:51 au Sénat pour voir et tester.
31:53 - Bien sûr. - Ben non, pourquoi pas ?
31:55 Et notre ami Philippe David me dit
31:57 certains comportements au Sénat sont stupéfiants.
31:59 Voilà. On se retrouve
32:01 dans un instant, à tout de suite.
32:03 Sud Radio, le 10h midi,
32:05 mettez-vous d'accord,
32:07 Valérie Exper.
32:09 Sud Radio, le 10h midi,
32:11 mettez-vous d'accord,
32:13 Valérie Exper.
32:15 - Et nous continuons nos débats,
32:17 Lucas Véran, vous aviez un coup de cœur
32:19 ou un coup de gueule, les deux ?
32:21 - Non, oui, enfin, un coup de gueule
32:23 contre ceux pour qui j'ai
32:25 un coup de cœur, non, le coup de gueule c'est effectivement
32:27 sur l'absence du chef de l'État
32:29 au Salon des mers qui est
32:31 initié cette semaine,
32:33 dont la nouvelle édition
32:35 s'inscrit dans un contexte
32:37 de dégradation
32:39 du climat civique dans le pays,
32:41 où plus de 60% des mers
32:43 estiment avoir été passibles,
32:45 avoir été victimes d'incivilité,
32:47 près de plus de 30% d'entre eux
32:49 victimes d'insultes, donc effectivement
32:51 je trouve que dans ce contexte-là,
32:53 il n'aurait pas été illogique que le chef de l'État,
32:55 sachant qu'il avait été absent également
32:57 l'année dernière, se rendre en dépit
32:59 effectivement de
33:01 l'instrumentisation présumée
33:03 par David Lysnard de ce Sénat,
33:05 quand bien même
33:07 tous les présidents de la République se sont rendus
33:09 à l'AMF, encore une fois... - Quelle est la justification ?
33:11 - La justification qui est donnée,
33:13 vous savez, par l'entourage du chef de l'État,
33:15 c'est que finalement l'AMF
33:17 serait devenue une rampe de lancement
33:19 éliséenne, soit
33:21 néanmoins, ça reste
33:23 mais c'est toujours le même problème, ça reste
33:25 une partie prenante essentielle
33:27 et un corps intermédiaire
33:29 qui représente les près de 35 000
33:31 édits de locaux, et donc
33:33 ne pas le faire, faire
33:35 une réception éliséenne avec seulement
33:37 1000 mers triées sur le volet
33:39 pour finalement,
33:41 c'est toujours la même chose, couper les intermédiaires,
33:43 créer un lien direct, comme ça avait été fait
33:45 lors du débat national, un moment où
33:47 il faut un peu témoigner du récit, je me souviens
33:49 puisqu'on parle beaucoup de sénateurs, le soir
33:51 même,
33:53 du renouvellement de moitié du Sénat,
33:55 le chef de l'État prend la parole, déjà
33:57 premier signe d'inélégance, et il se
33:59 trompe dans son interview sur le mode
34:01 de scrutin, pensant que
34:03 le Sénat était renouvelé d'un tiers alors qu'il
34:05 était de moitié, ça prouve finalement
34:07 soit un désintérêt, soit
34:09 un mépris, mais je ne lui ferai pas ce reproche-là,
34:11 mais en tout cas une maladresse
34:13 vis-à-vis d'élus qui sont très exposés
34:15 dans le contexte actuel.
34:17 - De plus en plus, effectivement, les vraies voix sont ce soir
34:19 au Salon des maires, et demain
34:21 Jean-Jacques Bourdin sera également
34:23 au Salon des maires,
34:25 donc c'est un événement important
34:27 où justement on peut s'interroger,
34:29 vous comprenez, Caroline Valentin,
34:31 que le président de la République n'y aille pas ?
34:33 - Non, bien sûr, je suis absolument d'accord,
34:35 c'est
34:37 du mépris, je ne sais pas, en tout cas
34:39 c'est
34:41 une déconnexion
34:43 avec un manque
34:45 de compréhension
34:47 de la nécessité
34:49 que les Français ont de voir
34:51 un président qui comprend
34:53 les problématiques de la personnalité
34:55 politique avec laquelle ils sont
34:57 en premier chef, en lien.
34:59 Donc en fait, de toute façon,
35:01 il fait beaucoup d'erreurs tactiques.
35:03 - Il a dû annuler sa présence en raison
35:05 d'un sommet du G1, du G20,
35:07 pardon, du G1, du G20
35:09 en visioconférence, et il recevra donc
35:11 à la soirée des milliers, un millier
35:13 de maires, c'est ce que vous disiez, mais
35:15 officiellement c'est le G20.
35:17 - Il a fait ça au fil de l'année dernière.
35:19 En disant, je m'excuse,
35:21 non mais surtout ça ne dure que
35:23 trois jours, donc il aurait pu trouver
35:25 un moment... - D'un point de vue protocolaire,
35:27 l'AMS... - Moi je vous trouve un peu
35:29 sévère, une fois même pas coutume, je vais
35:31 défendre un peu notre président
35:33 Macron. Je trouve
35:35 que c'est de bonne guerre en fait. Parce que
35:37 imaginez Israël, on aurait dit
35:39 "il vient mais il nous fait encore un discours". Pourquoi ?
35:41 Il a fait son truc de star,
35:43 mais en fait il a parlé qu'à dix maires,
35:45 parce qu'il y a 33 000 maires, qui va tous
35:47 leur serrer la main. Et à un moment donné,
35:49 l'avis politique, vous savez, c'est un
35:51 rapport de négociation. Je pense que David
35:53 Glissnard, peut-être que certains vont lui reprocher
35:55 de ne pas avoir réussi à amener le président
35:57 Macron, et que du coup pour l'année prochaine,
35:59 il va engager un meilleur dialogue, etc.
36:01 pour faire en sorte qu'il vienne. L'avis, c'est du
36:03 rapport de force politique. Le retour de la politique,
36:05 c'est justement ce type de rapport de force. Après,
36:07 la nouveauté, c'est qu'Emmanuel Macron,
36:09 en règle générale, ne nous habitue pas
36:11 à avoir peur d'aller au contact.
36:13 Et là, il aurait pu le faire. Mais malgré tout,
36:15 rappelons-nous que s'il y était allé,
36:17 lundi sur les plateaux, on aurait dit
36:19 "tout ça pour ça, tout ça pour ça".
36:21 - David Glissnard lui-même a dit
36:23 "c'est le congrès des maires, pas de l'Elysée".
36:25 - Mais bien sûr ! - Je pense qu'il est très content. - Et la dernière fois
36:27 qu'ils avaient eu Macron, quand ils avaient eu Macron
36:29 sous l'époque Barmoin, je me souviens aussi, Macron,
36:31 il avait été sifflé, etc.
36:33 À un moment donné, il a le droit d'essayer de son
36:35 agenda. - Oui, mais je...
36:37 Je trouve que... - Il a...
36:39 - Alors, Alésié, puis Éric Régis,
36:41 Castelnau. - Il a tous les droits,
36:43 bien sûr, mais il y a une tradition.
36:45 Il y a une tradition aussi.
36:47 Moi, j'ai...
36:49 Je dois avoir une vingtaine de congrès des maires
36:51 au compteur, il y a toujours eu le président de la République,
36:53 presque autant que de fêtes de l'Huma, d'ailleurs.
36:55 Le...
36:57 Il y a toujours eu
36:59 des présidents de la République, c'est un moment
37:01 effectivement important, c'est un
37:03 événement républicain.
37:05 Il faut voir ce que c'est, le congrès des maires, il faut y aller,
37:07 c'est extraordinaire, parce que ceux qui viennent
37:09 essentiellement, il y a 36 000 communes
37:11 en France, ce sont beaucoup les maires
37:13 ruraux qui font
37:15 le voyage à Paris.
37:17 Quant à dire qu'il y a...
37:19 Rampes de lancement politique, c'est pas
37:21 sérieux. - Non, c'est pas le sujet. - Rappelons-nous
37:23 Jean-Paul Delevoye, qui avait été, si je me
37:25 rappelle bien, candidat à la
37:27 candidature contre...
37:29 Comment est-ce qu'elle s'appelait, la...
37:31 la maire de Biarritz, là ?
37:33 - Michel Alliomari. - Oui,
37:35 Michel Alliomari, dans une
37:37 primaire quelconque, qui ensuite
37:39 a d'ailleurs été un
37:41 macroniste conséquent, c'est lui qui avait
37:43 recruté les Plémobiles, les députés de 2017.
37:45 Aujourd'hui, il est mis en examen, ça,
37:47 c'est plus le classique.
37:49 Donc, le fait de ne pas y aller
37:51 témoigne, à mon avis, ce que ça
37:53 caractérise, après on peut discuter
37:55 en plein du temps, etc., c'est une
37:57 forme de désinvolture.
37:59 Mais Pritch pense pas, parce qu'il est...
38:01 C'est pas la question, mais ça ne
38:03 l'intéresse pas, quoi. Y compris le
38:05 mode de scrutin du Sénat, ça ne l'intéresse pas.
38:07 - S'il y était qu'il faisait pas le G20,
38:09 il y a 15 minutes, au sujet d'avant, on aurait
38:11 dit oui, il s'occupe pas des otages, etc.
38:13 - Il faut faire les deux !
38:15 - Il y a trois jours pour y aller au Salon des Maires.
38:17 Alors, il y a la première ministre qui va y aller,
38:19 une douzaine de milliers... - Mais vous imaginez,
38:21 s'il leur dit, eux, ils lui proposent de venir
38:23 le vendredi, ils disent "non, non, moi je peux que le samedi matin",
38:25 ils vont dire "ah oui, mais on n'est pas aux ordres de l'Elysée, c'est le Salon des Maires".
38:27 - Non, non, c'est pas vrai.
38:29 - Mais si, on connaît très bien le jeu de marque des maires.
38:31 - C'est une question de symboles, en fait.
38:33 C'est une symbolique,
38:35 et il va au contact, quand il invite
38:37 1000 maires triés sur le volet,
38:39 c'est toujours la politique du contact,
38:41 vous savez, c'est sans arrêt ces espèces d'émissions
38:43 où vous sélectionnez des Français, à qui ils parlent,
38:45 puis ensuite vous faites des conventions citoyennes
38:47 où vous sélectionnez des gens, cette espèce de
38:49 "politic people" de la proximité.
38:51 Alors là, ce dont on avait besoin,
38:53 c'est que le président de la République
38:55 soit symboliquement présent
38:57 et concerné par la problématique des maires,
38:59 avec tout ce qui découle derrière,
39:01 sur l'organisation de la décentralisation.
39:03 - Parce qu'on est quand même
39:05 sur une alerte
39:07 des maires, de moins en moins de gens
39:09 veulent se représenter,
39:11 l'augmentation du nombre d'agressions,
39:13 les discours qu'on entend des maires.
39:15 - C'est ça, c'est qu'on ne peut pas,
39:17 pour juger de sa présence ou non,
39:19 faire abstraction du contexte. Et le contexte,
39:21 il est qu'il y a près de 40 démissions
39:23 par mois dédiées locaux,
39:25 450
39:27 depuis
39:29 450 par an
39:31 depuis 2020, donc il faut avoir
39:33 à l'esprit qu'il y a quasiment 1200 maires
39:35 qui ont été démissionnés depuis les précédentes
39:37 élections municipales.
39:39 Et derrière les élus,
39:41 il y a aussi ceux qui travaillent pour les élus.
39:43 Vous avez dû voir passer dans le monde
39:45 la défection des secrétaires de mairie
39:47 qui tiennent à elles seules des petits villages
39:49 sur l'ensemble des problématiques
39:51 avec des réglementations
39:53 qui s'empilent.
39:55 Mon point est aussi de dire, et vous ne m'entendrez pas
39:57 souvent, l'évoquer dans ces termes
39:59 si mélioratifs, mais François Hollande,
40:01 alors qu'il avait une politique très
40:03 centralisée, qu'il a
40:05 porté vraiment un coup dur
40:07 sur la DGF,
40:09 la dotation globale de fonctionnement à destination
40:11 des collectivités, que nenni !
40:13 Il y allait, il y allait,
40:15 il savait qu'il allait se faire siffler,
40:17 il savait qu'il allait se prendre un soufflé,
40:19 mais il y allait parce que justement,
40:21 fort de cette
40:23 considération pour les élus
40:25 et de cette tradition, en fait,
40:27 il estimait que c'était son devoir. Emmanuel
40:29 Macron, alors qu'il entend ouvrir
40:31 un chantier de décentralisation,
40:33 parce que c'est aussi ça la réalité, c'est qu'il y a
40:35 un discours où il entend
40:37 valoriser finalement la libre initiative
40:39 des collectivités, et
40:41 finalement il méprise les espaces de discussion
40:43 légitimement institués pour y
40:45 prendre part, donc c'est vrai qu'il y a un décalage.
40:47 - Oui, Eric Teigner, vous le côté
40:49 "en fait, ligue des maires,
40:51 ça vous énerve ?" - Oui, je trouve
40:53 que les maires, c'est toujours, voilà, comme si
40:55 les 33 000 maires étaient tous parfaits,
40:57 comme si, voilà, eux, ils font tous
40:59 très bien leur travail. Les hommes politiques
41:01 ont tous des défauts, mais il y en a qui sont nés
41:03 parfaits, c'est 33 000 maires
41:05 aujourd'hui. Eux ne font pas de politique,
41:07 eux sont au service de leurs habitants,
41:09 uniquement de leurs habitants, c'est pour ça que certains
41:11 maires passent beaucoup de temps sur les plateaux
41:13 de télévision nationaux, ou les radios
41:15 nationales, il y a cette petite ambiance
41:17 qui m'exaspère, et c'est pour ça que moi, bien évidemment
41:19 que je serais d'accord avec vous, mais je le
41:21 serais si, en règle générale, on
41:23 s'habituait aussi à ne pas être
41:25 dans le réflexe uniquement politicar,
41:27 parce que, encore une fois,
41:29 d'une certaine façon, Emmanuel Macron, on lui reproche
41:31 toujours de vouloir s'ériger comme
41:33 le roi de tout le monde, comme de vouloir montrer
41:35 que c'est le boss, en fait, cette fois-ci,
41:37 justement, il prend au mot David Lyssena,
41:39 que j'apprécie beaucoup, et il lui dit
41:41 "Ah, voilà, effectivement, c'est le salon des maires, donc les maires
41:43 sont entre eux", et ça reboute
41:45 sur des logiques "c'est la tradition, c'est la tradition",
41:47 bon, en même temps, il a été élu pour bousculer,
41:49 ce qui m'embête juste,
41:51 c'est que c'est la seule chose qui bouscule, voilà,
41:53 c'est-à-dire que la seule chose qu'il fait, c'est de ne pas aller
41:55 dans un endroit. En ce moment, il ne va pas
41:57 à la manifestation contre l'antisémitisme, il ne va
41:59 pas au salon des maires, etc., et de l'autre
42:01 côté, effectivement, de s'organiser ces petites
42:03 embouilles à l'Elysée, dans le fond, c'est ça le problème,
42:05 c'est qu'il n'y a pas d'acte derrière, donc moi, je ne lui demande pas
42:07 d'aller à plus de conférences, je lui demande
42:09 à un moment donné de travailler
42:11 et de travailler, en fait, avec le Parlement
42:13 et l'Assemblée Nationale, et le Sénat.
42:15 Point, en fait, c'est là-dessus qu'on pourra changer
42:17 les lois et faire les choses, ce n'est pas dans des congrès
42:19 ou dans des salons. - Un dernier mot
42:21 avant qu'on change de sujet ? - Oui, et en effet,
42:23 maires, c'est une catégorie
42:25 qui recense beaucoup
42:27 de caractéristiques différentes,
42:29 et l'idée n'est pas de dire que le... - De situations différentes.
42:31 - Voilà, que le maire est pas dans Martin Aubry,
42:33 de Johanna Roland, les maires de Rennes
42:35 et de Lille, elles détruisent leur ville,
42:37 d'Algaud, en revanche,
42:39 ce qui est certain, c'est que
42:41 tous les ans, il y a
42:43 un sondage qui est réalisé par Sciences Po,
42:45 LCVIPof, sur la confiance en politique.
42:47 Le maire, il détient
42:49 61%
42:51 - C'est un peu l'image des finales. - Oui, mais
42:53 c'est-à-dire, à l'heure où, en fait,
42:55 la politique représente
42:57 un élan, un océan de défiance,
42:59 le maire, c'est le seul qui, vis-à-vis
43:01 des administrés, vis-à-vis des français,
43:03 a 61% de confiance.
43:05 À titre d'exemple,
43:07 les sénateurs, c'est 35%,
43:09 et les députés, je crois que c'est 27%.
43:11 Les partis politiques, 9%.
43:13 Donc, je suis d'accord avec vous, le maire n'est pas
43:15 parfait, mais le maire est le dernier
43:17 interlocuteur
43:19 de confiance surexposé.
43:21 Et ça, on le voit tous quand on est... - On a vu
43:23 les conséquences. - Quand on est sur les marchés,
43:25 quand tous les élus locaux sont sur
43:27 les marchés, ils s'en rendent compte. Ils ont l'impression
43:29 d'être dépositaires de tout.
43:31 C'est-à-dire, tout ce qui est réalisé
43:33 est tard. - Oui. Mais j'entendais
43:35 un maire hier expliquer qu'aujourd'hui, l'intérêt
43:37 général a complètement disparu.
43:39 Et, alors, ça a peut-être toujours été le cas,
43:41 mais qu'aujourd'hui, ça prend quand même une dimension
43:43 assez incroyable. C'est "moi,
43:45 je ne veux pas que le camion
43:47 passe, je ne veux pas que..."
43:49 - Et sur votre antenne, Jean-Christophe Romantin
43:51 le disait hier,
43:53 dans votre émission du soir, mais
43:55 pour beaucoup, c'est installé une sorte de
43:57 relation de client-fournisseur. - Absolument, c'est ça.
43:59 C'est le mot que j'ai dû entendre.
44:01 - Et c'est vrai que, voilà,
44:03 les citoyens doivent aussi
44:05 comprendre qu'il y a
44:07 dans la politique, au-delà
44:09 de ces besoins individuels,
44:11 une destination générale.
44:13 - C'est pour ça que la seule mesure qu'il faudrait faire,
44:15 sur laquelle il y aura un consensus, c'est remettre le cumul des mandats.
44:17 Donc, si les maires sont si importants,
44:19 si proches des gens, on leur permet d'être
44:21 députés, on leur permet d'être sénateurs.
44:23 Ce qui, d'ailleurs, leur donne plus de liberté
44:25 et plus de poids politique. - Aujourd'hui, en fait,
44:27 ils sont complètement tenus par leurs partis politiques
44:29 qui sont les plus méprisés aujourd'hui par, justement,
44:31 les Français, parce que s'ils ne sont pas
44:33 reconduits, reselectionnés dans leurs
44:35 circonscriptions, c'est fini. Alors que s'ils sont maires,
44:37 au moins, on sait qu'ils pourront,
44:39 de toute façon, garder un mandat,
44:41 garder aussi, mine de rien, un travail, faut pas croire.
44:43 Les gens qui disent "je suis pas là
44:45 pour...", voilà, je connais peu de maires
44:47 qui acceptent de ne pas être pays
44:49 et je ne parle pas, et ça devrait être le vrai sujet,
44:51 de tous ces maires qui, en revanche, font ça
44:53 quasi bénévolement. - Oui, absolument.
44:55 - C'est les tout petits maires. - On se retrouve dans un instant,
44:57 on va revenir sur ce qui s'est passé à Crépol,
44:59 non pas une RICS, mais
45:01 une attaque, un RAID.
45:03 A tout de suite.
45:05 - Sud Radio, le 10h midi,
45:07 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
45:09 Sud Radio, le 10h midi,
45:13 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
45:15 - Avec vous, sur Sud Radio,
45:17 je voudrais qu'on revienne sur ce qui
45:19 s'est passé à Crépol, ce
45:21 drame. Un adolescent
45:23 a été tué, poignardé,
45:25 plusieurs
45:27 jeunes sont dans un état grave,
45:29 il y a une vingtaine de blessés, vous vous rendez compte, sur une ville
45:31 de 500 habitants.
45:33 Donc des gens
45:35 sont venus, on ne sait pas
45:37 qui, on ne sait pas d'où encore,
45:39 mais visiblement, les langues commencent
45:41 à se délier, les pompiers racontent qu'ils ont
45:43 reconnu certains de
45:45 ceux qui sont venus avec des couteaux, des couteaux
45:47 de 25 cm, et
45:49 avant de revenir sur le drame,
45:51 c'est la politisation à chaque
45:53 fois des faits divers,
45:55 et de voir qu'hier, on avait
45:57 d'un côté LFI
45:59 qui tweetait sur
46:01 Mourad, ce jeune homme, ce jardinier
46:03 qui a été agressé par un homme
46:05 par un homme
46:07 qui lui a mis un coup de cutter,
46:09 et de l'autre côté, effectivement,
46:11 Éric Ciotti
46:13 et une partie de la droite et de l'extrême droite
46:15 qui sont montés au créneau
46:17 sur Crépol.
46:19 Pascal Prost citait ce matin
46:21 BFM TV, qui, hier,
46:23 chez Ruquier,
46:25 quitterait Crépol du pain béni
46:27 pour l'extrême droite, enfin, on parle d'un
46:29 fait divers, on parle d'une
46:31 abomination, il y a un jeune qui est mort,
46:33 du pain béni pour l'extrême droite.
46:35 On choisit
46:37 ses victimes, on choisit
46:39 son camp, en gros, peut-être Caroline
46:41 Valentin, sur
46:43 cet absolument abominable.
46:45 - Je suis tout à fait d'accord, en fait,
46:47 je partage votre avis sur le fait que
46:49 en fait, tous ces gens-là, que ce soit Ruquier,
46:51 que ce soit Lélefi, que ce soit Zemmour,
46:53 que ce soit Ciotti, tous ces gens-là
46:55 instrumentalisent un fait divers qu'ils présentent
46:57 comme représentatifs de l'état de la France
46:59 en général.
47:01 Et chacun reproche
47:03 à l'autre de le faire, c'est ça
47:05 qui est extraordinaire. Moi,
47:07 personnellement, je crois qu'il faut se méfier
47:09 de l'interprétation
47:11 des faits divers pour expliquer, en fait,
47:13 que l'extrême droite
47:15 en bénéficierait, l'extrême droite qui essaie d'en bénéficier.
47:17 Il y a un problème, de toute façon,
47:19 d'insécurité en France, et c'est de ça dont il faut
47:21 parler, c'est-à-dire qu'on
47:23 est en empathie avec Thomas,
47:25 ses amis et sa famille, ça c'est le fait
47:27 divers, et ensuite, on regarde
47:29 à quoi ça correspond sociologiquement,
47:31 statistiquement, et cette solution
47:33 et ce problème,
47:35 on en identifie les causes, et on
47:37 les traite. Mais on ne traite pas
47:39 le problème de la société dans toute sa
47:41 complexité, avec le problème de défaillance
47:43 de la justice, des problèmes de la police,
47:45 des problèmes peut-être de l'éducation, des problèmes de responsabilisation
47:47 des parents, d'irresponsabilisation
47:49 des parents, dont la justice est
47:51 aussi responsable à travers un fait
47:53 divers, aussi
47:55 catastrophique et épouvantable soit-il.
47:57 Mais vous savez, il y en a plein dont les journaux ne
47:59 parlent pas, et qui sont aussi catastrophiques.
48:01 - Régis ?
48:03 - Oui, il y a
48:05 une grosse différence dans
48:07 l'instrumentalisation.
48:09 J'ai entendu hier,
48:11 en boyard, mais c'est catastrophique.
48:13 J'ai vu la vidéo,
48:15 il y a eu
48:17 une altercation
48:19 qui s'est transformée en rixe, et il y a
48:21 un gars qui était un drôle
48:23 d'État, qui a essayé de porter un coup
48:25 avec le cutter. Ça,
48:27 heureusement,
48:29 les agressions racistes,
48:31 il l'a traité de "booniool", sont
48:33 très peu nombreuses, dans ce sens-là,
48:35 très peu nombreuses. En revanche,
48:37 ce qui se passe à Crépole, c'est un fait de société.
48:39 C'est-à-dire que même
48:41 les zones rurales, maintenant,
48:43 sont abandonnées
48:45 et deviennent des zones d'insécurité.
48:47 C'est ça qui est extraordinaire, parce que tu l'as bien compris.
48:49 - Ça fait longtemps.
48:51 - Oui, ça fait longtemps, sauf que ça se généralise.
48:53 - Ah oui, tout est fichu.
48:55 - Je viens de la campagne, il y a
48:57 encore des petites villes, des villages qui sont
48:59 préservés, d'autres qui ne le sont plus.
49:01 Et donc, par exemple, nous,
49:03 on va devoir fermer la piscine, parce qu'elle est envahie
49:05 tous les soirs à 18h par les racailles.
49:07 Et donc, on n'a pas
49:09 dans le village les moyens de payer
49:11 une société de sécurité
49:13 puisque l'État démissionne,
49:15 bien sûr. Donc,
49:17 le problème, c'est que
49:19 l'instrumentalisation, ben oui,
49:21 il faut en parler, heureusement,
49:23 parce que ça devient
49:25 un phénomène et ça va déboucher sur
49:27 de la guerre civile.
49:29 C'est vraiment du pâté d'alouette.
49:31 C'est d'un côté
49:33 LFI qui est dans une dérive,
49:35 qui est incapable de parler
49:37 d'autre chose et qui va nous dire
49:39 que c'est abominable et que
49:41 c'est le racisme dont la France
49:43 voit un déferlement
49:45 raciste sur la France, et de l'autre côté
49:47 ne pas dire un mot d'un phénomène
49:49 qui pourrit la vie des gens et qui est grave.
49:51 Parce que si c'est une razzia,
49:53 c'est-à-dire que c'était, vous savez, à la campagne,
49:55 on organise des lotos,
49:57 il y a des balles, il y a des soirées comme ça,
49:59 etc. Et
50:01 maintenant ils sont attaqués
50:03 avec des gens qui viennent armés, armés de couteaux,
50:05 pour pouvoir les dévaliser.
50:07 Et si jamais
50:09 ils résistent, on les tue.
50:11 C'est extraordinaire.
50:13 Vous imaginez la sympathie que je peux avoir
50:15 pour Ciotti.
50:17 Mais heureusement qu'on en parle.
50:19 Alors un mot Caroline, et puis après Eric Tegner.
50:21 Oui, c'est tout à fait juste ce que
50:23 dit Régis de Castelnau, je dirais pour une fois.
50:25 C'est que, en fait,
50:27 cet événement doit nous permettre
50:29 de parler du reste des événements
50:31 et donc de donner des chiffres
50:33 sur leur intensité, leur multiplicité,
50:35 les problèmes de justice, de police, etc.
50:37 Le problème, c'est d'extrapoler
50:39 directement à partir d'un événement
50:41 sur l'état de la société en entier
50:43 ou de la France en entier,
50:45 en faisant comme si Crépole, et cette attaque
50:47 par des hordes sauvages,
50:49 c'était, figurait,
50:51 l'allégorie de la France en entier,
50:53 attaquée par des hordes sauvages.
50:55 C'est ça que je ne trouve pas, finalement, sérieux et rigoureux,
50:57 dans le discours des politiques,
50:59 pas dans le discours de Régis de Castelnau.
51:01 - Eric Tegner, ce que vous disiez hors antenne,
51:03 c'est que ce village votait majoritairement
51:05 pour Marine Le Pen. - Exactement.
51:07 Et je tiens à dire, d'ailleurs, que, personnellement,
51:09 je préférais toujours être accusé
51:11 d'instrumentaliser ce type d'affaires
51:13 que d'être un collabo, comme le sont
51:15 aujourd'hui ceux qui essayent justement de ne pas
51:17 parler de ce qui s'est passé à Crépole.
51:19 Je pense à Libération, ce matin, j'ai feuilleté
51:21 leurs 28 pages de journal où il n'y a absolument
51:23 aucune ligne. Je pense à Mediapart
51:25 qui n'avait, jusqu'à ce matin, toujours pas
51:27 publié d'articles sur ce sujet.
51:29 Effectivement, Crépole, c'est un
51:31 petit village qui a voté à 48%
51:33 pour Marine Le Pen. Et donc, on se
51:35 rappelle, à ce moment-là, de tous ces
51:37 commentateurs politiques,
51:39 ou ces hommes politiques de gauche qui disaient
51:41 que le vote Rassemblement National, c'était
51:43 d'abord la peur, en fait,
51:45 mais une peur exagérée, en raison des plateaux
51:47 de télévision, en raison du racisme
51:49 véhiculé par Eric Zemmour, Marine Le Pen
51:51 ou Jordane Bardella. Eh bien, avec ce cas
51:53 de Crépole, on comprend justement
51:55 que ce sont des villages qui sont entourés
51:57 par des cités où, à 15-20
51:59 kilomètres, il peut y avoir des jeunes qui vont
52:01 débarquer de Romance sur Isère ou encore
52:03 peut-être de Valence, parce qu'on ne sait pas encore
52:05 desquelles des deux cités ils peuvent venir, à 2h
52:07 du matin, à 10, armés de couteaux,
52:09 pas seulement des canifs qu'on trouve dans notre cuisine.
52:11 Des couteaux de 25 cm,
52:13 des couteaux normalement interdits
52:15 et qui, s'ils se font, d'ailleurs, c'est
52:17 le Dauphiné Libéré qui explique très bien ça,
52:19 s'ils se font repousser, ils s'étaient déjà fait repousser
52:21 une semaine avant, eh bien ils reviennent
52:23 et là ils coupent les doigts, justement, du gardien.
52:25 Et je tiens à dire que oui, ce n'est pas seulement
52:27 un fait divers, parce qu'il y en a énormément des cas
52:29 comme ça. Le Dauphiné Libéré explique ce matin,
52:31 Dauphiné Libéré, c'est le journal local
52:33 là-bas, donc il a accès
52:35 aux auditions, etc., que
52:37 l'un des participants de cette soirée
52:39 a témoigné avoir dit qu'un agresseur,
52:41 des agresseurs ont dit "on est là
52:43 pour planter des blancs".
52:45 On est là pour planter des blancs. - A vérifier, effectivement.
52:47 - C'est bien évidemment à vérifier, mais le Dauphiné Libéré,
52:49 je ne suis pas sûr que ce soit
52:51 un journal d'extrême droite. Et lorsque vous dites
52:53 qu'il y a une instrumentalisation
52:55 politique, moi je prendrais le cas de Nahel.
52:57 Dans l'affaire Nahel, il y a
52:59 effectivement un mort causé
53:01 par un arme à feu par un policier, et tout de suite
53:03 la gauche dit "il l'a
53:05 assassiné", etc. Alors qu'en fait déjà
53:07 la police, par principe, a
53:09 la violence légitime, qu'il y a une enquête
53:11 qui est mise en œuvre, et qu'ensuite on sait si c'est
53:13 le cas ou pas. Là, dans le cas de Crépole,
53:15 à aucun moment donné, quelqu'un
53:17 va penser que c'est la faute de Thomas.
53:19 Pourquoi ? Donc ça veut dire qu'en fait
53:21 il n'y a pas d'instrumentalisation. Tout de suite
53:23 on sait ce qui s'est passé. Il y a un jeune de
53:25 16 ans qui était adorable,
53:27 tous ses amis disaient que c'était quelqu'un qui à chaque
53:29 fois essayait de calmer
53:31 jeu. Non, il essayait de calmer jeu, parce qu'en fait c'est ça
53:33 le sujet. C'est que oui,
53:35 leur héros à eux, leur martyre
53:37 à eux, ce sont des gens qui ont des casiers
53:39 judiciaires, ce sont des gens qui ont des
53:41 choses à se reprocher, ce sont des gens qui dealent
53:43 les martyres des autres, ce sont
53:45 des personnes qui veulent simplement faire une fête de
53:47 balle en fait, et qui se retrouvent avec des
53:49 coudes de lames de 24
53:51 centimètres dans le thorax.
53:53 Un mot ? Bien sûr.
53:55 Oui, non, effectivement, ce que dit Régis
53:57 c'est intéressant, c'est que surtout
53:59 l'aspect nouveau, parce que fondamentalement
54:01 des homicides, il y en a eu 948 l'année
54:03 dernière, il faut toujours rappeler qu'au début des années
54:05 2000, il y en avait 1300. Donc c'est
54:07 juste pour donner aussi des... Mais en
54:09 revanche, ce qui est très très nouveau
54:11 c'est la dissémination.
54:13 C'est-à-dire, reprenez le cas
54:15 par exemple, en juin 2023, des émeutes
54:17 il y en avait eu à Ollona, c'est-à-dire
54:19 dans des villes qui n'étaient absolument pas touchées. Donc ça c'est le premier
54:21 phénomène nouveau. C'est-à-dire que
54:23 au-delà, effectivement,
54:25 et je trouve que c'est positif, c'est que
54:27 contrairement à avant, on met des visages, on met des noms
54:29 et on met plus de chiffres, ce qui crée un élan
54:31 de prise de conscience. Merci à tous les
54:33 quatre et on se retrouve nous demain.
54:35 Très bonne journée sur Sud Radio.

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