Les informés du 31 octobre 2023

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Les informés du 31 octobre 2023

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00:00 ...
00:07 -20h21,
00:08 France Info, les informés de Jean-François Ackilly.
00:13 -Bonsoir. Une tempête qui inquiète
00:15 à la une des informés.
00:17 Kiran, notre spécialiste,
00:19 Alex Roumaniak, président de Predict,
00:23 c'est la filiale risque de Météo France,
00:26 nous expliquera pourquoi, dans un instant,
00:29 au 25e jour de guerre entre Israël et Gaza,
00:32 le dilemme des otages pour l'armée israélienne,
00:35 conférence de presse à Paris,
00:37 également ces tags antisémites dans la capitale,
00:41 que faire face à la recrudescence de ces actes ?
00:44 Invité ce soir sur ce plateau
00:46 est Léonor Veil,
00:47 correspondante du journal israélien Aretz.
00:51 Dans la deuxième partie,
00:53 la politique,
00:55 avec le nouvel emprunt lancé par le RN
00:58 auprès de ses militants pour les européennes,
01:01 et une Marine Le Pen à la une du Figaro
01:03 qui creuse l'écart en vue de la présidentielle.
01:06 Les informés ce soir,
01:08 Philippe Gelly, directeur adjoint
01:10 de la rédaction du Figaro ancien,
01:13 correspondant à Jérusalem,
01:15 de 1995 à 2000.
01:17 Avec nous, Cédric Clérin,
01:19 le rédacteur en chef de l'Humanité Magazine,
01:22 et Stéphane Zumsteig,
01:23 directeur du département Opinion et Politique
01:27 d'Ipsos.
01:28 Bonsoir à tous les quatre en route pour les informés.
01:32 Elle s'appelle Kiran.
01:35 Son arrivée est annoncée dans 24 heures,
01:38 dans la nuit de demain, mercredi à jeudi.
01:42 Et il n'est jamais trop tard pour être alerté des dangers
01:46 que peut représenter cette bombe météorologique,
01:50 cette tempête, expression qui a été entendue.
01:52 Bonsoir à vous, Alix Roumaniak.
01:54 -Bonsoir.
01:56 Vous êtes météorologue à la tête de Prédic,
01:59 la filiale risque de Météo France.
02:01 Vous êtes le monsieur risque des prévisions météo.
02:04 Pourquoi cette appellation guerrière pour cette tempête ?
02:08 -En fait, on parle de bombe météorologique
02:10 quand la dépression prend de la puissance
02:14 en très peu de temps.
02:16 Les modèles de prévision de nos collègues de Météo France
02:20 montrent que la tempête, qui aujourd'hui est au large de l'Atlantique,
02:25 qui va traverser l'Atlantique très rapidement,
02:28 va prendre de la puissance de manière très rapide,
02:31 à moins de 24 heures,
02:33 c'est à ce moment-là que l'on parle de bombe météorologique.
02:36 C'est une tempête très puissante
02:39 qui va plonger les côtes des îles du Titanic.
02:41 -Quand vous dites "très puissante", les rafales peuvent aller...
02:45 J'ai entendu lu 170 km/h. C'est exact ?
02:47 -Oui. En fait, on va suivre encore les prévisions
02:51 des derniers modèles qui vont sortir demain
02:54 et pour le moment, on a des modèles qui annoncent des vents
02:58 pouvant dépasser avec des rafales à 170 km/h
03:02 sur les côtes nord de la Bretagne.
03:05 Globalement, ce sont des vents qui vont être très importants,
03:10 120, 130, 140 km/h sur la côte.
03:14 Ça peut aller jusqu'à 100, 110 km/h dans les terres.
03:18 Et on a des phénomènes qui sont un peu aggravants.
03:21 Cette tempête arrive tôt dans la saison.
03:24 Les végétations gardent les feuillages,
03:26 les arbres en feuillages, donc il y aura plus de prise au vent.
03:30 Comme les sols sont saturés, il y a beaucoup de risques
03:33 de chute d'arbres. C'est pour ça qu'il y a des messages
03:36 de prudence qui sont passés aux citoyens pour éviter de circuler.
03:40 -Alex Roumaniac, la zone concernée,
03:42 quelle est-elle ? Une question de la Bretagne, mais encore.
03:45 -Oui, en fait, la dépression est la même.
03:48 Le centre de la dépression va passer sur les îles britanniques,
03:52 après les modèles, et nous, on va être touchés
03:55 par ce qui se passe dans la zone sud.
03:57 C'est la pointe bretonne qui va être impactée,
04:00 et la dépression à l'andouest, en est, traversant toute la Manche,
04:05 des côtes bretonnes, de la Normandie jusqu'en haut de France,
04:09 la zone va être impactée.
04:11 Et puis, dans les terres, c'est en gros un triangle
04:14 depuis l'estuaire de la Loire jusqu'en haut de France
04:17 qui va avoir l'impact du vent.
04:20 Par contre, sur l'Atlantique,
04:23 il y aura aussi un effet sur la submersion marine,
04:26 avec des vagues importantes qui vont toucher le nord
04:29 de la côte atlantique et les côtes de la Manche.
04:32 -Ca veut dire quoi ?
04:33 Il y aura des franchissements sur les côtes, c'est ça ?
04:36 Avec des risques pour les personnes à proximité.
04:39 -Tout à fait.
04:40 La tempête Céline a déjà un peu fragilisé
04:43 un certain nombre de structures le week-end dernier.
04:46 Là, on va avoir plusieurs effets.
04:49 La réaction elle-même, en apportant moins de pression sur l'océan,
04:52 va créer une hausse du niveau de la mer
04:54 qui va se situer entre 1 et 2 m,
04:56 plus des houles, des vagues qui sont assez importantes,
05:00 qui vont déferler,
05:01 avec des risques de rentrer dans les côtes.
05:04 Donc, surtout, évitez, dans la soirée de mercredi
05:08 jusqu'à la matinée de jeudi, d'aller en bord de mer,
05:11 parce que ça va être extrêmement dangereux.
05:13 On travaille avec les communes pour prendre toutes les mesures
05:17 et mettre en sécurité toutes les zones qui peuvent être impactées.
05:21 -Rester chez soi, protéger le plus possible
05:23 tout ce qui est bien à l'extérieur.
05:25 Une question pour vous de Philippe Gély, du Figaro.
05:28 -Bonsoir, monsieur. Une question un peu bête.
05:31 Pourquoi une bombe climatique...
05:34 -Météorologique.
05:35 -Météorologique et pas un ouragan ?
05:38 Quelle est la différence ?
05:39 -Ce qui définit une bombe,
05:42 c'est la vitesse à laquelle les choses vont se créer.
05:45 Quand on parle d'ouragan,
05:47 la classification des ouragan, c'est la vitesse maximum des vins
05:51 qui crée la catégorie des ouragan.
05:54 Or, la France, l'Angleterre,
05:57 est en dehors des zones tropicales,
05:59 en dehors des zones de nomination des ouragan.
06:02 C'est pour ça que la création de ces pressions,
06:04 c'est des dépressions, on appelle ça des dépressions atlantiques.
06:08 Des pressions hivernales, ce n'est pas des ouragan,
06:10 même si on a des vitesses de vins
06:12 de vitesse de cyclone, d'ouragan ou de typhon.
06:16 La création aussi, l'événement météorologique en tant que tel,
06:20 n'est pas le même système de fabrication
06:24 que celle d'un ouragan, une dépression à coeur chaud.
06:27 Ce n'est pas le cas pour la Décassiaire.
06:29 -Encore un mot avec vous, si vous le permettez, Alex Roumaniak.
06:32 Chaque fois, on se pose la question,
06:34 maintenant qu'il y a un épisode climatique,
06:36 est-ce que c'est là l'effet dérèglement climatique
06:39 accéléré aujourd'hui ou pas ?
06:41 -Oui, alors là, on peut être clair sur ces tempêtes,
06:45 effectivement, hivernales,
06:46 qu'on appelle les tempêtes du Nord de l'Atlantique.
06:48 Les experts sont assez clairs sur le fait
06:51 qu'il n'y a aucune signale aujourd'hui
06:54 d'impact du dérèglement climatique
06:56 sur soit la fréquence, soit la violence de ces tempêtes.
06:59 Alors, de manière indirecte,
07:01 le dérèglement climatique fait monter le niveau des océans,
07:04 donc la conséquence de ces tempêtes peut être plus importante,
07:07 mais sur le phénomène lui-même,
07:09 il n'y a pas d'ambiguïté aujourd'hui.
07:11 Les experts semblent clairs sur le fait
07:13 qu'il n'y a pas de relation entre le dérèglement climatique
07:16 et ces tempêtes hivernales.
07:18 -Votre appel ce soir, Alix Roumaniak, à la prudence.
07:21 Ca commence dans 24 heures, à peu près,
07:23 je me trompe pas en disant ça ?
07:25 -Oui, tout à fait.
07:26 En plus, on est sur un jour férié demain,
07:28 les gens vont avoir un peu à bouger,
07:31 donc il faut essayer d'éviter les déplacements
07:34 à partir de demain, en fin de soirée,
07:36 jusqu'à jeudi, fin de matinée.
07:37 -Merci à vous, Alix Roumaniak.
07:39 Je vous rappelle que vous êtes à la tête de Prédict,
07:42 c'est la filiale risque de météo France.
07:46 Merci pour toutes ces précisions.
07:48 Ce soir, il est 20h10,
07:49 sur France Info,
07:50 avant d'évoquer ce qui se passe entre Israël et la Hamas.
07:55 Le Fil Info, tout d'abord, avec Stéphane Milhomme.
07:58 -Deux enfants français tués dans la bande de Gaza.
08:01 Le Quai d'Orsay précise ce soir
08:03 qu'ils se trouvaient en territoire palestinien
08:05 avec leur mère, blessée, ainsi que son 3e enfant.
08:08 Le consulat général de France à Jérusalem
08:10 ne parvient pas à établir le contact direct
08:12 sur le terrain avec cette femme pour pouvoir lui porter secours.
08:16 Le Hamas affirme que Gaza sera un cimetière
08:18 pour l'armée israélienne.
08:20 Un porte-parole du mouvement terroriste palestinien
08:23 assure que le Hamas va libérer des otages étrangers
08:26 dans les prochains jours.
08:27 Selon Israël, plus de 240 personnes sont aux mains des islamistes.
08:31 La préparation à l'arrivée de la tempête Kyriane
08:33 sur la façade atlantique.
08:35 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmalin,
08:38 précise 3 200 pompiers et 4 hélicoptères.
08:41 Les rafales pourront atteindre localement
08:43 150 à 170 km/h sur les côtes bretonnes.
08:46 Un supporter de l'Olympique de Marseille
08:49 attendra son procès en prison.
08:50 Le second est sous contrôle judiciaire.
08:53 En comparution immédiate, ils ont demandé un délai.
08:56 Procès le 23 novembre.
08:57 Ils sont soupçonnés de violences et jets de projectiles,
09:00 entraînant dimanche dernier l'annulation de Marseille-Lyon
09:04 en Ligue 1 de football.
09:05 ...
09:07 20h21, les informés.
09:10 Jean-François Ackilly.
09:11 -Venons-en à cette guerre entre Israël et le Hamas.
09:15 25e jour, nous évoquerons tout à l'heure
09:19 la situation à Gaza,
09:20 tant sur le plan militaire qu'humanitaire,
09:23 avec, vous l'entendrez, cet appel de l'UNICEF
09:26 sur le sort des enfants gazaouis qui meurent sous les bombes.
09:30 Il y a eu, ça a été évoqué par Stéphane Milhomme,
09:33 du Quai d'Orsay, sur le décès de deux enfants
09:35 de nationalité française,
09:37 dans le nord de la bande de Gaza, en attendant d'en savoir plus.
09:41 Il y a eu à Paris, à Saint-Ouen,
09:43 en Seine-Saint-Denis,
09:45 dans d'autres communes de l'île de France,
09:47 des étoiles de David qui ont été taguées au pochoir sur les murs,
09:51 une soixantaine, notamment,
09:53 dans le 14e arrondissement de Paris,
09:56 des actes antisémites dénoncés sur France Info
10:00 par Karine Petit, la maire du 14e arrondissement parisien.
10:04 -Des tags qui ont été constatés,
10:06 à l'heure où je vous parle,
10:08 on en est à plus d'une soixantaine de points
10:10 signalés dans l'arrondissement,
10:12 donc c'est assez massif et c'est très choquant,
10:15 puisque beaucoup d'habitants l'ont constaté ce matin
10:18 en descendant de chez eux et en sortant de chez eux.
10:21 C'est partout la même chose, parfois sur des avenues entières.
10:25 Je ne pense pas à ce stade
10:27 qu'on puisse parler d'adresses particulières,
10:30 mais à la même hauteur, c'est fait de manière très organisée,
10:33 en tout cas, pour que ce soit massif et qu'on en parle.
10:36 -Le parquet est d'ores et déjà saisi,
10:39 à préciser, Karine Petit.
10:40 Je me tourne vers vous et Eleanor Veil.
10:43 Vous êtes journaliste au quotidien israélien.
10:46 Aretz, quel regard vous portez sur...
10:48 On va en parler longuement,
10:49 de cette recrudescence des actes antisémites en France
10:53 depuis le 7 octobre.
10:54 -Je pense que, comme tout le monde,
10:56 j'ai vu avec effroi ces tags,
10:58 avec des étoiles de David,
11:00 sur des immeubles où des Juifs seraient résidents.
11:05 Pas seulement, d'ailleurs.
11:07 Gérald Darmanin l'a rappelé,
11:09 il y a eu plus de 800 actes antisémites
11:11 depuis le début de la guerre, le 7 octobre.
11:14 C'est pas la première fois que le conflit au Proche-Orient
11:18 débarque en France.
11:20 J'ai même envie de vous dire qu'à chaque fois,
11:22 je me rappelle de 2005, ça m'avait marqué,
11:25 dès qu'il y a des affrontements au Moyen-Orient,
11:28 un conflit est importé en France,
11:30 et on voit que ça se traduit
11:32 par une recrudescence d'actes antisémites,
11:35 par une communauté juive qui se sent de plus en plus menacée
11:39 en France, pas qu'en France, mais surtout en France,
11:42 puisque c'est la communauté juive la plus importante d'Europe.
11:45 Il y a eu ces appels à faire profil bas, aussi,
11:49 que je trouve terribles,
11:50 à appeler les gens à ne pas porter
11:53 aucun signe religieux ostentatoire dans la rue,
11:57 pour certains, ne pas parler hébreu,
11:59 et puis des gens qui hésitent à envoyer leurs enfants à l'école
12:02 quand il s'agit d'écoles juives.
12:04 Il y a également une recrudescence
12:07 de la menace terroriste en France.
12:10 Je crois que ça ne touche pas seulement la communauté juive,
12:13 mais à cause du conflit israélo-palestinien,
12:16 c'est quand même la communauté juive
12:19 qui est la plus touchée.
12:20 -Cédric, trois semaines de conflits,
12:22 désormais au Proche-Orient.
12:24 Vous diriez qu'il y a une forme d'importation du conflit
12:27 sur l'autre sol ?
12:28 -Je ne sais pas s'il y a eu une importation du conflit,
12:31 mais on constate qu'à chaque fois
12:34 qu'il y a des événements dramatiques
12:37 entre Israël et la Palestine,
12:39 il y a un débat qui s'aiguise
12:41 et qui va jusqu'à des actes auxquels on assiste aujourd'hui.
12:46 Je trouve qu'il y a peut-être une graduation,
12:48 parce que le conflit lui-même a un peu évolué
12:52 et que la question religieuse a pris beaucoup de place là-bas
12:56 et prend aussi beaucoup de place dans le débat public français.
12:59 C'est peut-être une des pistes
13:01 pour couper l'herbe sous les pieds de l'antisémitisme.
13:05 Ce n'est pas un débat et ce n'est pas une guerre
13:08 entre les Juifs et les Arabes.
13:10 C'est une question politique de territoire.
13:13 C'est ce que dit de moins en moins le gouvernement israélien.
13:16 Le Hamas, on sait que c'est aussi au nom de la religion
13:19 qui fait tout ce qu'il fait.
13:21 Je pense que le débat politique et médiatique français
13:24 a une petite responsabilité là-dedans
13:26 suivant exacerber un peu le côté religieux de ce conflit
13:29 au détriment du conflit politique.
13:32 - Vous êtes d'accord avec ce que dit Sadiq Lerain ?
13:34 Il y a une sorte de transformation de ce qu'était ce conflit
13:38 historiquement territorial
13:39 avec une dimension très forte religieuse ?
13:42 - Oui, en partie, je pense qu'il y a un effet de déclenchement
13:46 peut-être lié à l'importation, entre guillemets, du conflit.
13:49 Mais manifestement, il y a quelque chose de plus latent,
13:52 de plus franco-français,
13:54 qui n'attend qu'un prétexte pour se révéler.
13:57 La difficulté de ces actes absolument répugnants,
14:05 c'est qu'il est très difficile d'évaluer l'ampleur
14:10 de ce que pèsent les auteurs.
14:13 C'est peut-être une poignée d'étudiants stupides
14:16 ou de jeunes militants, peut-être pro-palestiniens.
14:22 Mais on n'est même pas sûrs qu'ils se rendent compte
14:25 de ce qu'ils font, de ce à quoi ils renvoient
14:28 aux échos de l'étoile jaune, etc.
14:32 Même s'ils ont l'analyse politique
14:36 qui consiste à peindre une étoile
14:38 de la couleur du drapeau israélien.
14:41 Mais je pense qu'il y a des facteurs proprement français
14:44 et simplement, un certain nombre de gens
14:48 n'attendent qu'un prétexte pour exprimer leur antisémitisme.
14:51 - Stéphane Zumsteig, c'est compliqué,
14:53 c'est difficile de jauger ce que pèsent ces actes.
14:56 Ils sont nombreux.
14:58 On va y rentrer dans un instant, Gérald Darmanin,
15:00 au regard de l'opinion publique.
15:02 - Des comportements comme l'antisémitisme,
15:04 comme le racisme, sont suivis depuis longtemps
15:07 par des universitaires, par des sociologues,
15:09 par des instituts de sondage sur l'attitude des gens.
15:12 On constate que depuis 20 ou 50 ans,
15:14 la France est moins raciste, moins antisémite
15:17 qu'elle ne l'a pu être.
15:19 En revanche, ce qui a vraiment changé,
15:21 c'est que les antisémites sont moins nombreux,
15:23 plus violents et plus radicalisés.
15:25 Ce n'est pas contradictoire, mais c'est ce qui explique
15:28 pourquoi les actes antisémites progressent actuellement
15:31 et ont progressé ces dernières années.
15:33 - La radicalité qui progresse. - C'est plus violent.
15:35 Et juste pour finir sur le point de l'antisémitisme,
15:39 c'est que certes, aujourd'hui, une immense majorité des Français
15:42 n'est pas antisémite, mais quand on teste un certain nombre
15:46 de préjugés qui existent depuis des décennies,
15:48 parfois des siècles, on voit qu'il y a toujours 15, 20 %
15:51 des Français qui considèrent que...
15:52 Certains stéréotypes sont d'accord avec l'idée
15:55 selon laquelle les Juifs pourraient avoir un problème
15:57 avec l'argent, avec la double allégeance France-Israël,
16:00 les Juifs seraient très présents dans les médias,
16:03 dans la politique, dans la finance.
16:05 Ce sont des éléments à bas bruit, mais constitutifs
16:08 et ce n'est pas marginal.
16:09 C'est minoritaire dans la population, mais pas marginal.
16:12 - Vous l'observez, ce phénomène, tel qu'il est décrit
16:14 par Stéphane Zumsteg et Eleanor Veil ?
16:16 - Je reviens sur ce que vous disiez.
16:18 On dit qu'il y a un antisémitisme latent en France depuis toujours,
16:22 peut-être moins aujourd'hui, mais ces antisémites-là,
16:25 ce ne sont pas ceux qui vont aller taguer des étoiles de David
16:28 sur des immeubles ou commettre des actes...
16:31 - Absolument pas. Je suis d'accord avec vous.
16:34 Mais malgré tout, il y a une persistance
16:36 d'un antisémitisme à bas bruit dans une partie de la population.
16:40 Même si le conflit israélo-palestinien
16:42 a une caisse de résonance et mobilise, à mon avis,
16:45 des radicaux différents des antisémites classiques
16:48 qu'on a connus ces 100 dernières années.
16:50 - Allez-y, vous en prie.
16:51 - La question, c'est comment...
16:54 Déjà, comment punir ces actes
16:57 et comment faire en sorte que cet antisémitisme
17:00 de comprendre quelles sont ses racines
17:03 et d'essayer vraiment de le déraciner à sa source.
17:06 Je crois qu'aujourd'hui, c'est la plus grande difficulté
17:09 des autorités françaises, à part condamner
17:12 et évidemment punir d'une amende,
17:14 et je crois que c'est...
17:15 Je sais plus, quelques milliers d'euros d'amende.
17:18 - 4 ans de prison et 30 000 euros.
17:20 - Il me semble...
17:21 - Dégradation de biens publics à connotation raciste.
17:25 - Il me semble qu'il n'y a pas de stratégie claire
17:27 de la part des autorités françaises
17:29 pour essayer de combattre ce phénomène.
17:32 - Qu'y a-t-il au-delà des condamnations ?
17:34 - Nous allons écouter le propos de Gérald Darmanin,
17:37 qui s'est rendu à Levola, Péru.
17:39 20h20, c'est l'heure du Fil Info. Stéphane Milhomme.
17:42 - Deux enfants français sont morts dans la bande de Gaza.
17:46 Le Quai d'Or, c'est précis.
17:47 Ce soir, leur mère est blessée, ainsi que son 3e enfant.
17:50 Le consulat de Jérusalem tente toujours de lui porter assistance,
17:54 mais n'arrive pas à la contacter.
17:56 La France demande toujours que les ressortissants français
17:59 soient autorisés à sortir de la bande de Gaza.
18:02 - Sur le conflit entre le Hamas et Israël,
18:05 Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU,
18:07 se dit toujours inquiet de l'intensification du conflit à Gaza
18:11 entre la volonté de l'armée israélienne
18:13 d'étendre son opération au sol
18:15 et la poursuite des tirs de roquettes de Gaza vers Israël.
18:19 Le Parc et de Paris ouvre une enquête ce soir
18:21 après la découverte de dizaines de tags antisémites
18:24 et d'étoiles de David sur des bâtiments du 14e arrondissement.
18:28 Elisabeth Borne condamne à l'Assemblée des Agissements ignoble.
18:32 - En tennis, Gaël Monfils bat à l'instant
18:34 au premier tour de Masters 1000 de Paris-Bercy
18:38 par l'argentin Francesco Cerundolo.
18:41 Et en 3-7, malgré une balle de match.
18:43 ...
18:45 - France Info.
18:46 ...
18:48 - 20h, 21h, les informés.
18:51 Jean-François Achilli.
18:52 - Et justement, Gérald Darmanin,
18:55 le ministre de l'Intérieur,
18:57 en déplacement au centre communautaire juif
18:59 à Levallois-Péret, dans les Hauts-de-Seine.
19:02 - Depuis le 7 octobre, il y a eu 857 actes antisémites,
19:05 à 60 % des actes contre les personnes
19:07 et pas contre les biens,
19:09 ce qui montre la violence, effectivement,
19:11 de cet antisémitisme dans notre pays,
19:13 comme dans toutes les sociétés occidentales,
19:16 qui ont fait naître 425 interpellations
19:18 sur ces 425 personnes. 125 sont étrangers.
19:21 Plus d'une trentaine sont déjà en centre de rétention
19:24 en vue de leur expulsion.
19:25 Les expulsions des étrangers qui ont commis des actes antisémites
19:29 ont commencé cet après-midi à la Somme nationale.
19:32 C'est clair. En attendant la condamnation par la justice,
19:35 si les policiers et les gendarmes l'ont constaté,
19:38 de retirer le titre de séjour de tout étranger
19:40 qui aurait commis un acte antisémite.
19:42 - C'est très clair. C'est une façon de dire
19:45 qu'il faut essayer d'agir, c'est ça ?
19:47 - Ah bah ça, oui.
19:48 Le ministre de l'Intérieur a intérêt à essayer d'agir.
19:52 Mais effectivement, sur cette question-là,
19:55 comme sur beaucoup d'autres, on peut agir a posteriori
19:58 en condamnant, en mettant des amendes, etc.
20:00 C'est nécessaire, mais il faut se poser la question
20:03 de pourquoi est-ce que, comme ça a été exposé,
20:06 il y a 15 ou 20 % d'antisémitisme dans le pays,
20:09 pourquoi il y a des gens qui...
20:10 - Ca ne s'attaque pas aux causes.
20:12 - Non, et même, j'ai ce que je disais,
20:15 j'ai même tendance à croire qu'aujourd'hui,
20:17 il y a aussi des facteurs qui aggravent ça
20:19 et qu'on a du mal à débattre en France en ce moment
20:22 sur le conflit israélo-palestinien
20:24 sans s'envoyer des choses à la figure.
20:27 Donc on a tendance, par exemple, à contester...
20:30 Quand on conteste la politique du gouvernement israélien
20:33 d'être traité d'antisémite assez rapidement,
20:35 ce qui fait que si l'antisémitisme se niche
20:38 chez des personnalités politiques,
20:40 on accuse des députés de l'être, des journaux,
20:42 ça nous est arrivé à l'Humanité la semaine dernière,
20:45 si des journaux et des députés peuvent être antisémites,
20:49 c'est pas marginal d'être antisémite,
20:51 et ça banalise l'antisémitisme, et je pense que c'est assez grave.
20:55 - Je voudrais rebondir sur ce que vous disiez
20:58 tout à l'heure, Eleanor Veil, de Daretz.
21:00 Il y a des condamnations.
21:01 On va écouter ce qui était dit dans l'hémicycle
21:04 lors de la séance des questions au gouvernement
21:07 par la Première ministre.
21:08 - Ces derniers jours, à Saint-Ouen, à Paris,
21:12 au petit Qvi, les habitants ont découvert
21:15 des tags antisémites sur les murs de leur ville,
21:19 des étoiles de David ou des croix gammées
21:22 comme une évocation glaçante du passé.
21:25 Au nom du gouvernement,
21:27 je condamne avec une fermeté absolue
21:30 ces agissements ignobles.
21:32 - Difficile de ne pas condamner Eleanor Veil,
21:35 mais c'est quoi, les politiques sont condamnées à condamner ?
21:39 - C'est un peu ça. Qu'est-ce qu'elle peut dire d'autre ?
21:42 J'aimerais rebondir sur ce que vous disiez...
21:45 - C'est déclairant. - Voilà.
21:47 Sur le fait qu'en France,
21:49 dès qu'on critique la politique du gouvernement israélien
21:53 de Benjamin Netanyahou,
21:54 on est tout de suite taxés d'antisémites,
21:57 je vous invite à venir en Israël.
21:59 70 % du pays serait antisémite,
22:02 puisque tout le monde, là-bas, critique très fermement
22:05 la politique de Benjamin Netanyahou
22:08 et de son gouvernement de Pierre Oman.
22:10 - Très critiquée en Israël.
22:12 - Tout à fait, très critiquée. - Forte opposition.
22:15 - Très forte opposition. Il y a eu des semaines,
22:18 des mois de protestations.
22:20 On a vu des centaines de milliers d'Israéliens sortir dans la rue.
22:24 Ils ont tout fait pour montrer leur opposition
22:29 à ce Premier ministre, pas seulement,
22:31 à l'ensemble de son gouvernement.
22:33 Mais je pense que quand les gens se sentent menacés,
22:37 ce qui est le cas de la communauté juive de France,
22:40 il y a peut-être une sensibilité qui s'approfondit,
22:44 qui grandit, qui fait que chaque critique
22:46 peut facilement tomber dans des manifestations
22:49 pro-palestiniennes. Et souvent,
22:51 pas tout le temps, évidemment,
22:53 mais souvent, l'apologie du Hamas
22:55 remplace la cause palestinienne.
22:57 Et je crois que c'est une sensibilité
23:00 qui, dans des moments comme ça, aussi durs,
23:03 pose problème à la communauté juive,
23:07 mais pas seulement.
23:08 - Philippe Gillis du Figaro.
23:10 - Oui, parce que je suis tout à fait d'accord
23:13 avec Eleonor. En Israël, la critique du gouvernement
23:16 est beaucoup plus forte que ce qu'on oserait...
23:18 On n'oserait pas dire, en Europe...
23:21 - Les oppositions là-bas sont plus musclées que chez nous.
23:24 - Oui, et puis on traite Netanyahou de traître.
23:27 La gauche considère qu'il a trahi le pays,
23:29 qu'il l'a affaibli, qu'il a vendu à ses ennemis.
23:32 Mais tout de même, il y a un paramètre
23:35 qui s'ajoute à l'exportation du conflit
23:37 et à l'antisémitisme latin.
23:39 C'est aussi le fait qu'Israël a finalement
23:42 une mauvaise image en Europe, en France,
23:45 à cause de toutes ces années,
23:47 à cause d'occupations,
23:49 à cause de tous ces conflits récurrents
23:53 auxquels assistent les spectateurs européens,
23:58 le public européen.
24:00 Et alors qu'Israël aurait pu mettre en valeur
24:04 son image de "start-up nation", de "high tech",
24:07 c'est une réussite extraordinaire,
24:10 sur une terre quand même ingrate, aride,
24:13 qui d'ailleurs fait l'envie de tous ses voisins.
24:15 Et en même temps,
24:18 finalement, ça se solde par une image assez négative.
24:21 Et j'ai été personnellement choqué, frappé,
24:24 de voir à quel point, à quelle rapidité,
24:27 avec quelle rapidité, l'émotion, l'émoi, l'effroi
24:31 provoqués par les massacres du 7 octobre
24:34 ont basculé dans des manifestations pro-palestiniennes.
24:37 Enfin, il y a eu un basculement très rapide,
24:40 surprenant,
24:41 mais que j'explique par une certaine image
24:44 assez négative dont hérite l'État d'Israël.
24:47 - Stéphane Zousteig, vous êtes d'accord avec Philippe Gély ?
24:51 C'est de l'idéologie ou c'est simplement une méconnaissance
24:55 ou une sorte d'approche assez lointaine
24:58 de la réalité de ce qui se passe en Israël et en Palestine ?
25:01 - Il y a une enquête publiée récemment sur l'image d'Israël.
25:05 On voit que les Français disent qu'ils éprouvent de la sympathie
25:08 pour les Israéliens, mais c'est plus mesuré à l'égard d'Israël.
25:12 Ce n'est pas de l'antisémitisme,
25:14 c'est le fruit de ce qui s'est passé ces dernières décennies.
25:17 Il y a toujours eu en France une certaine bienveillance
25:19 d'une partie importante de l'opinion publique
25:22 à l'égard de la cause palestinienne.
25:24 C'est ni d'antisémitisme ni d'antisionisme.
25:26 Ca a laissé des traces avec un Premier ministre comme Netanyahou,
25:29 dont on entend régulièrement parler.
25:32 Je parle de la situation avant l'attaque du 7 octobre.
25:34 On traite beaucoup de la vie politique dans les médias français.
25:38 C'est jamais avec des termes très amènes à l'égard du Premier ministre.
25:41 Il y a une image un peu dégradée d'Israël que l'on mesurait.
25:45 - Il est dit que la carrière est terminée.
25:47 Vous en pensez quoi, tous les quatre ?
25:49 Je commence par vous, Stéphane Zumsteig.
25:51 Les unes des journaux, il y avait le Washington Post,
25:54 mais en France, c'est la même chose. Fin de carrière.
25:57 - Vous évoquiez le retournement d'opinion assez spectaculaire.
26:00 Après, Benjamin Netanyahou ne serait pas à son premier...
26:03 Il a une carrière assez riche.
26:05 Là, il s'est passé à autre chose.
26:07 On n'est pas dans des scandales financiers,
26:09 on est dans une attaque épouvantable.
26:11 La vraie question,
26:13 est-ce que l'orientation politique du gouvernement israélien
26:16 restera la même que Netanyahou reste au pouvoir ou pas ?
26:19 Il y a cette question-là aussi de la présence de pas mal de gens,
26:22 des suprémacistes ou d'extrême droite au gouvernement.
26:25 - C'est une question de politique.
26:29 C'est aussi un chef de guerre.
26:30 C'est lui qui imprime ce qui se passe aujourd'hui.
26:33 Il est fragilisé aujourd'hui ?
26:35 - Écoutez, il y a vraiment deux sons de cloche en Israël.
26:39 Le premier, c'est de dire...
26:40 On est en temps de guerre,
26:42 et d'ailleurs, c'est ce son de cloche
26:44 qui est rappelé à qui veut l'entendre par Netanyahou.
26:47 On est en temps de guerre, on parlera de politique après.
26:50 On rendra des comptes après.
26:52 Mais sur le terrain, ça se passe pas comme ça.
26:54 Je sais pas si vous avez suivi ce tweet
26:56 qu'a fait Netanyahou il y a quelques jours,
26:59 où il incriminait, un tweet qu'il a effacé,
27:01 il s'en est excusé quelques heures plus tard,
27:04 où il incriminait les responsables militaires
27:07 et les responsables des renseignements israéliens
27:10 pour dire, en gros, que l'échec sécuritaire...
27:12 Il lui aura attribué cet échec sécuritaire.
27:15 Évidemment, il s'est excusé,
27:16 mais on sent bien qu'il y a une tension réelle
27:19 entre Benyamin Netanyahou
27:21 et les responsables sécuritaires et militaires israéliens.
27:24 Est-ce que ça veut dire qu'il restera chef de l'État ?
27:27 - Tout ça est sous le tapis, le temps de la guerre.
27:30 - Le problème, c'est que si la guerre dure,
27:32 il y en a beaucoup qui appellent Netanyahou à démissionner,
27:35 même avant la fin de la guerre.
27:37 - C'est ce genre d'otages, ce qui se produit
27:40 avec les enfants de Gaza.
27:41 Il est 20h30 sur France Info.
27:44 ...
27:50 L'Info, c'est avec vous. Bonsoir, Thomas Giraudeau.
27:53 - Bonsoir, Jean-François.
27:55 La mort de deux enfants français dans le nord de la bande de Gaza,
27:59 leur mère aurait été blessée,
28:00 d'après le ministère des Affaires étrangères.
28:03 Le consulat n'est pas parvenu à la joindre.
28:06 Les sources ne précisent pas dans quelles circonstances
28:09 ces enfants sont morts.
28:10 Dans le nord de la bande de Gaza, l'armée israélienne
28:13 a bombardé un camp de réfugiés.
28:15 Pour y éliminer, affirme-t-elle, un cadre du Hamas.
28:18 Au moins 50 personnes ont été tuées,
28:20 assure le ministère de la Santé du Hamas.
28:23 Le mouvement déclare qu'il va libérer
28:25 certains otages étrangers dans les prochains jours.
28:28 Une enquête ouverte après les étoiles de David
28:31 retrouvée taguée sur plusieurs bâtiments à Paris
28:34 par Elisabeth Borne affirme que l'exécutif ne laissera rien passer.
28:37 Le ministre de l'Intérieur indique que les étrangers
28:40 se verront retirer leur titre de séjour.
28:42 Trois départements bretons vont basculer en vigilance orange au vent.
28:46 Mercredi soir, à partir de 20h,
28:48 le Finistère, les Côtes d'Armor, le Morbihan,
28:51 premiers touchés par la tempête Kiran en approche.
28:54 Des rafales de 150 à 170 km/h sont attendues
28:56 et des vagues jusqu'à 8 m de haut
28:58 sur les côtes de l'Atlantique et de la Manche.
29:01 Hugo Imbert est le seul Français à avoir passé le premier tour
29:04 du Masters Mill de Paris-Bercy.
29:06 Gaël Monfils vient de s'incliner face à l'argentin
29:09 Francisco Cerundolo, défaite en 3-7.
29:11 Benjamin Bonzi est celui qui est présenté
29:14 comme un futur prodige du tennis tricolore Arthur Fyss.
29:17 19 ans, 36e mondial, ont aussi été éliminés aujourd'hui.
29:21 -France Info.
29:22 -20h, 21h, France Info,
29:25 les informés, Jean-François Ackilly.
29:28 -Le conflit entre Israël et le Hamas
29:31 dans la 2e partie de ces informés de France Info,
29:36 avec nous ce soir, Eleonor Weil.
29:39 Vous êtes journaliste quotidien israélien.
29:42 Aretz, avec nous également,
29:44 Philippe Gélie, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.
29:48 Vous étiez correspondant au Jérusalem de 1995 à 2000.
29:51 Avec Cédric Clérin, le rédacteur en chef de l'Humanité magazine,
29:55 et Stéphane Zumsteig, le directeur du département
29:58 Opinion et politique d'Ipsos.
30:01 Nous évoquons le sort des otages à présent.
30:04 Une délégation d'une dizaine de familles d'otages
30:07 franco-israéliens détenues par le Hamas
30:10 était reçue à Paris, à l'Assemblée nationale,
30:12 notamment par plusieurs élus,
30:14 et par sa présidente, Yael Brown-Pivet,
30:17 qui a ici exprimé sa solidarité
30:19 vis-à-vis des victimes d'Israël et des familles.
30:23 Il y a eu une conférence de presse par la suite
30:26 de cette délégation de familles d'otages franco-israéliens.
30:30 Écoutez Adva Hadar,
30:32 petite-fille d'une otage du Hamas,
30:35 Yafa Hadar. Écoutez ce qu'elle dit.
30:37 Nous sommes ici pour demander à la communauté internationale
30:41 de nous aider à ramener nos proches à la maison.
30:44 Nous avons besoin de toute la pression possible
30:47 pour exiger du Hamas qu'il libère les otages.
30:49 Il est insensé de vivre dans un monde
30:52 où les gens sont kidnappés dans leur lit
30:54 quand les gens se font kidnapper simplement en allant à une fête.
30:58 ...
31:02 -Elle est en Orwell.
31:04 La communauté internationale,
31:05 quel est le sens de cette visite parisienne ?
31:08 Peut-elle peser sur ce qui se passe avec les otages ?
31:11 -Je ne sais pas si elle peut peser,
31:13 mais cette association de familles d'otages
31:16 fait le tour de toutes les grandes villes européennes.
31:19 Elle est à Madrid, elle est à Paris,
31:21 avec comme espoir de faire pression
31:23 sur la communauté internationale,
31:25 mais aussi, pendant cette conférence de presse,
31:28 on entendait un des représentants des familles d'otages
31:31 demander que la Croix-Rouge, qui est présente dans la bande de Gaza,
31:35 puisse aller visiter leurs familles,
31:37 les personnes kidnappées, les bébés, les femmes, les hommes,
31:41 et faire état de leur état de santé.
31:44 Est-ce que ça peut peser sur la communauté internationale ?
31:48 Je ne sais pas.
31:49 Ce qui est clair en Israël,
31:50 c'est que ça fait partie des objectifs annoncés
31:54 de cette guerre, c'est la libération des otages.
31:57 On a entendu aujourd'hui un des responsables sécuritaires
32:02 dire que malgré des heures et des jours
32:06 de négociations sous l'égide du Qatar,
32:09 aujourd'hui, ce qu'on appelle le deal de libération des otages
32:13 semblait s'éloigner de plus en plus.
32:16 Ils attendent des nouvelles
32:18 et ça paraît aujourd'hui plutôt négatif.
32:23 -Philippe Gelli, avez-vous la sensation
32:26 que ce qui se produit sur le terrain,
32:28 le sort des otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza,
32:32 freine ou empêche la stratégie militaire
32:35 de Benyamin Netanyahou et d'Ottawa ?
32:38 -De ce qu'on en voit... -C'est difficile à dire.
32:41 -C'est difficile à dire.
32:43 On n'a pas une vision très précise de la stratégie,
32:46 mais on n'a pas l'impression
32:48 que le bras d'Israël, de Tsaïl,
32:50 soit vraiment retenu par les otages.
32:53 C'est bien ce qui inquiète les familles.
32:55 Je suis quand même frappé par le fait
32:58 que ces familles se sentent, estiment,
33:00 nécessaires de devoir faire une tournée internationale.
33:04 Il y a évidemment une pression sur le Hamas,
33:07 en appelée à la "générosité"
33:10 de gens qui ont quand même kidnappé des civils
33:14 et massacré 1 500 personnes.
33:16 Ce n'est pas gagné,
33:17 mais il y a clairement aussi une pression
33:19 sur le gouvernement israélien,
33:21 qui est d'ailleurs relayé par les capitales,
33:24 par le gouvernement français,
33:26 par Joe Biden, le président américain,
33:28 pour dire au gouvernement et aux chefs de guerre israéliens
33:32 de prendre en compte la protection des otages,
33:36 la défense des otages.
33:37 Alors, les opérations spéciales ont permis jusqu'à présent
33:41 de libérer une otage, une soldate.
33:43 Donc c'est un point assez positif.
33:46 Évidemment, il en faudrait beaucoup plus.
33:48 - Qui sont des réserves. - Oui, mais tout de même.
33:51 C'est la démonstration.
33:53 Le Hamas dit qu'entre 20 et 50 otages
33:55 auraient déjà été tués par les bombardements israéliens.
33:59 Version du Hamas.
34:00 L'armée israélienne a réussi à faire sortir un otage,
34:03 sain et sauf.
34:05 Bon, voilà, on en est dans cette comptabilité un peu sinistre.
34:09 Mais...
34:10 je n'ai pas l'impression que les manœuvres militaires
34:15 soient entravées par ça.
34:17 On a l'impression d'un plan qui était d'emblée assez prudent.
34:20 Les premières phases de l'offensive terrestre
34:23 sont assez prudentes.
34:25 Ils ouvrent des voies qui n'étaient pas tracées
34:27 parce qu'on pense que les voies existantes sont déjà minées.
34:31 Ils préparent le terrain à une invasion plus massive.
34:35 - Cédric Clerin s'est évoqué dans les pages de l'Humanité.
34:39 "Pas de cessez-le-feu", a dit Benyamin Netanyahou hier.
34:43 Donc apparemment, nous allons vers une espèce de situation
34:47 de blocage, de conflit,
34:48 en dépit de la présence des otages,
34:51 en dépit de la présence des populations civiles de Gaza.
34:54 - Oui.
34:55 - C'est évidemment le point nodal qui est le cessez-le-feu aujourd'hui,
35:01 qui est réclamé par beaucoup de monde au niveau international.
35:06 L'ONU, aujourd'hui, en fait,
35:07 encore des déclarations s'inquiétant de manière très forte
35:13 de la situation humanitaire à Gaza,
35:16 avec la situation des enfants notamment.
35:20 L'UNICEF a alerté là-dessus aujourd'hui.
35:23 Le secrétaire général s'est alarmé aussi du nombre de morts
35:26 qui augmente et de la situation humanitaire qui est terrible.
35:30 On évoque 80 camions qui doivent rentrer aujourd'hui,
35:35 peut-être dans les heures qui viennent.
35:37 D'habitude, c'est 100...
35:39 Là, l'ONU estime à 100 quotidiennement
35:42 pour les besoins de base, et c'est 500 d'habitude
35:44 pour vivre dans Gaza.
35:45 Donc on a une situation qui est assez dramatique.
35:48 Et le gouvernement israélien, visiblement,
35:50 ne veut rien entendre de ce point de vue-là.
35:53 Ce qui fait qu'on est dans un engrenage de la violence
35:56 qui, d'ailleurs, on ne voit pas bien où ça nous mène.
35:58 Il pourrait y avoir des retours de Mourang sur les otages.
36:01 Le Hamas dit qu'il y a 50 otages qui ont été tués par les bombardements.
36:05 - Invérifiables. - On verra.
36:07 Mais peut-être que ça pourra être vérifié après.
36:09 Et là, ils annoncent qu'ils vont en libérer des otages étrangers
36:13 dans les prochains jours.
36:15 On peut se retrouver avec un Hamas qui dit
36:17 "Les bombardements tuent des otages, nous, on en libère,
36:20 "donc c'est nous, les gentils, et regardez ce que fait Israël."
36:24 C'est quand même assez risqué, la politique
36:26 de la fuite en avant permanente.
36:28 - Et le Norvel de Drets ?
36:30 - Je pense que, déjà, il y a eu, du point de vue des otages,
36:33 une peur terrible que cette offensive terrestre
36:36 joue pour eux un rôle assez négatif dans la libération des otages.
36:40 Il y a effectivement ces 80 camions dont vous parliez
36:43 qui vont être acheminés aujourd'hui,
36:46 et l'ouverture du point de passage de Rafah.
36:49 C'est un point très important, puisque ce point de Rafah,
36:52 entre l'Égypte et la bande de Gaza, va être ouvert dès demain
36:55 et va permettre à une certaine partie de la population
36:58 de se diriger vers le sud, de pouvoir rejoindre des hôpitaux
37:01 et être soignée en Égypte.
37:03 Évidemment, évidemment que la situation humanitaire
37:06 est extrêmement concernante dans la bande de Gaza.
37:09 On s'attendait à une offensive terrestre côté israélien
37:13 de grande ampleur. Aujourd'hui, on voit
37:15 que ce sont des commandos, des opérations...
37:18 Au début, c'était hit and run,
37:19 maintenant, ils s'avancent un peu plus, toujours au nord.
37:23 C'est quand même toujours...
37:24 Ca se passe au nord de la bande de Gaza.
37:27 -Hit and run, c'est-à-dire y aller et se retirer.
37:30 -Y aller, pardon. Y aller,
37:31 des opérations ciblées, puis repartir.
37:33 C'est ce qui a été le cas, d'ailleurs,
37:36 avec la libération de cette soldate hier.
37:38 Aujourd'hui, il y a eu deux morts côté israélien
37:41 et des personnes blessées dans des affrontements
37:44 avec des responsables militaires du Hamas.
37:46 On voit mal comment ça peut se terminer
37:49 dans les jours à venir, mais je rappelle que c'est le feu.
37:52 En Israël, on explique pourquoi,
37:55 on ne veut pas le cesser le feu,
37:57 qui est d'ailleurs aussi la position américaine,
38:00 trêve humanitaire.
38:01 Oui, cesser le feu, non, pourquoi ?
38:03 Parce qu'un cesser le feu,
38:05 selon des responsables militaires américains et israéliens,
38:08 pourrait servir au Hamas pour se renforcer,
38:11 renforcer son effort de guerre et affaiblir Israël.
38:14 -Dans un instant, le sort des enfants,
38:17 et je vous questionnerais, Stéphane Zumsteig,
38:19 si c'est tenté que ce soit possible,
38:21 sur le probable basculement des opinions publiques
38:25 face à la situation humanitaire dans Gaza.
38:27 20h41, sur France Info,
38:29 retour du Fil Info, avec vous, Stéphane Lilhomme.
38:32 -En attendant la tempête qui râne,
38:34 aucun train régional ne circulera jeudi
38:36 dans ces cinq régions, les Hauts-de-France,
38:39 la Bretagne, Pays de la Loire, Normandie
38:42 et Centre-Val-de-Loire.
38:43 Les vents atteindront localement les 170 km/h.
38:46 Circulation presque normale des TGV dans ces régions,
38:49 sans toutefois desservir les gares intermédiaires.
38:53 Deux enfants français tués dans la bande de Gaza.
38:55 Le Quai d'Orsay précise qu'ils étaient en territoire palestinien
38:59 avec leur mère, blessée, ainsi que son troisième enfant.
39:02 Le consulat général de France à Jérusalem
39:04 ne parvient pas à établir le contact avec elle
39:07 pour lui porter secours.
39:09 Le verdict après l'attaque de 2018,
39:11 quartier de l'Opéra à Paris,
39:13 et la mort d'un passant, un ami de l'assaillant,
39:15 condamné à 10 ans de réclusion criminelle.
39:18 La Cour d'assises spéciales de Paris le reconnaît responsable
39:21 de l'attaque revendiquée par Daech.
39:23 L'avocat général avait requis 17 ans de réclusion.
39:26 Un second prix littéraire en quelques jours pour Kevin Lambert.
39:30 L'écrivain canadien remporte le prix décembre,
39:32 quelques jours après avoir reçu le prix de la page 11.
39:35 Son roman "Que notre joie demeure"
39:37 est resté quelques semaines dans la liste des concourables.
39:41 -France Info.
39:42 -20h, 21h, les informés.
39:45 Jean-François Aquiline.
39:47 -Cédric Léra vous évoquait un lien
39:49 entre la situation humanitaire dans Gaza
39:52 et le sort des enfants.
39:54 Est-ce qu'on a dit l'UNICEF ?
39:56 Je vous propose d'écouter le propos de James Elder,
40:00 qui est le porte-parole de cette organisation onusienne,
40:04 qui explique que Gaza est devenu un cimetière
40:07 pour des milliers d'enfants.
40:09 -Actuellement, la production d'eau potable
40:11 est de 5 % de ce qu'elle est en temps normal.
40:14 5 %.
40:15 De plus en plus, on risque de ne pas avoir
40:18 des enfants, surtout de très jeunes enfants,
40:20 qui vont mourir de déshydratation.
40:23 -Hélène Orvael, ça, c'est une réalité.
40:25 Personne ne peut contester ça,
40:27 que les populations civiles meurent dans Gaza.
40:30 Même s'il y a eu ces appels "repliez-vous",
40:33 "sortez, quittez la ville", ça n'existe pas.
40:35 -Bien sûr, bien sûr.
40:37 Côté israélien, puisque c'est mon...
40:39 Enfin, voilà, je suis là pour vous apporter
40:42 cette expertise-là.
40:43 -Cet éclairage est précieux. Je vous remercie d'être là.
40:47 -Bien sûr, mais ce qui se passe à Gaza est terrible.
40:50 La situation humanitaire est terrible.
40:52 Il faut que ces camions d'aide humanitaire
40:54 arrivent le plus vite possible.
40:56 Je pense qu'en Israël, il y a des voix, justement,
40:59 qui appellent à cette aide-là.
41:01 Maintenant, j'écoutais tout à l'heure
41:04 les informations israéliennes.
41:06 Il y a certains qui disent, oui, d'accord,
41:08 envoyer l'aide humanitaire en urgence,
41:11 mais derrière, accepter que des personnes de la Croix-Rouge
41:14 puissent venir, rendre visite aux otages
41:17 et prendre leurs nouvelles et tenter de les aider
41:19 dans la bande de Gaza, ceux qui n'appellent pas
41:22 dans la bande de Gaza, à part le Hamas.
41:24 -Il est là, Stéphane Nezumsteg,
41:26 le retournement des opinions publiques,
41:29 pas seulement en France, mais au monde.
41:31 -La France n'échappe pas à la règle.
41:34 En général, les opinions publiques occidentales
41:36 se comportent de la même façon quand les conflits durent
41:40 et que les victimes civiles s'accumulent.
41:42 Dans les enquêtes réalisées en France et dans d'autres pays,
41:46 compte tenu de l'effet de sidération et de l'ampleur
41:49 des massacres perpétrés lors de l'attaque du Hamas,
41:52 les Français et d'autres reconnaissent à Israël
41:55 le droit d'en finir avec le Hamas.
41:57 L'opération militaire en soi, la réaction militaire,
42:00 est non seulement comprise, mais approuvée.
42:03 Ca dure un certain temps.
42:04 Je ne sais pas ce que sera le conflit dans les semaines à venir.
42:08 Est-ce sanglant ? Y aura-t-il des milliers de morts civiles à Gaza ?
42:12 Je n'en sais rien.
42:13 Les exemples dans l'histoire contemporaine
42:16 de retournement de l'opinion à cause de sièges,
42:19 de batailles où les civils représentent
42:21 la plus grande partie des victimes, sont légion.
42:24 Il y a un exemple clair, le siège de Beyrouth-Ouest,
42:27 en 1982, à l'occasion de l'opération paix en Galilée.
42:30 Toutes les opinions publiques,
42:32 y compris américaines, à l'époque,
42:35 il n'y a pas si longtemps,
42:36 soutiennent Israël et reconnaissent
42:38 le droit d'en finir avec les incursions de l'OLP.
42:42 Le siège de Beyrouth-Ouest va être ce qu'il est.
42:44 Y aura des milliers de morts.
42:46 Je ne me souviens pas, mais je l'ai lu.
42:48 C'est la France qui va contribuer à évacuer
42:51 ce qui reste des combattants de l'OLP,
42:53 acclamée par les opinions publiques européennes.
42:56 L'OLP n'est pas populaire en Europe avant ce siège de Beyrouth,
43:00 mais le devient tout de suite après.
43:02 - Il y a le risque. - Pardon, je suis en éclairage.
43:05 - C'est tout le risque de la stratégie de Netanyahou.
43:09 - On peut faire la nuance, mais même la trêve,
43:11 aujourd'hui, elle est refusée.
43:13 Elle est refusée et bombardée en permanence.
43:16 - Elle n'est pas refusée.
43:18 - Pour l'instant, il n'y a pas de trêve.
43:21 - Non, il n'y a pas de trêve.
43:23 - On risque, non seulement un basculement
43:25 de l'opinion publique, mais surtout, sur place,
43:28 à abattre militairement le Hamas.
43:31 Pourquoi pas ?
43:32 Si l'Israël y arrivait, tant mieux.
43:34 Mais quels dégâts politiques derrière ?
43:37 Si l'Israël s'était radiqué, mais que la haine contre l'Israël
43:41 est telle, après avoir laissé un champ de ruines à Gaza,
43:44 que derrière, aucun processus de paix n'est possible,
43:48 Israël n'aura rien gagné.
43:49 - Vous êtes d'accord ? - Vous avez raison.
43:52 Il y a déjà, en Israël, des discussions sur le jour d'après,
43:56 comment essayer de faire venir des leaders
43:59 de l'autorité palestinienne à Gaza.
44:01 Il y a pas mal de scénarii qui sont en train d'être étudiés.
44:05 J'ai parlé à un ancien ambassadeur palestinien à l'UNESCO.
44:09 Je lui ai demandé
44:10 ce que vous auriez fait à la place d'Israël.
44:13 On dit qu'Israël a le droit de se défendre,
44:16 mais, évidemment... - Jusqu'où ?
44:18 - Je lui ai demandé. Dites-moi.
44:20 - Réponse ? - Réponse.
44:22 Offensive terrestre, avec des combats ciblés.
44:25 Le problème, c'est qu'Israël ne pouvait pas, dès le début,
44:28 aller dans la bande de Gaza à l'aveugle.
44:31 Il commençait comme ça.
44:33 Ces bombardements étaient nécessaires,
44:35 selon les responsables militaires israéliens,
44:38 pour ouvrir le passage.
44:40 Aujourd'hui, c'est un autre débat.
44:42 Mais ces bombardements-là, ils étaient nécessaires
44:45 pour préparer un début d'offensive terrestre.
44:48 - On a complètement banalisé le fait qu'Israël
44:51 est en train de bombarder un territoire qui n'est pas le sien.
44:55 - Je vais pas vous rappeler la source.
44:57 - On en appelle. - Je vais pas vous rappeler.
45:00 - C'est une réponse militaire.
45:02 - Je vais pas vous rappeler.
45:04 - Quel que soit la source, quand ça arrive,
45:07 on fait appel à l'ONU,
45:09 pour qu'il y ait une autorisation d'intervention.
45:12 Là, on est en train de bombarder Israël.
45:14 - Les Américains et... - Justement.
45:17 C'est ce qui est reproché par une grande partie de l'ONU.
45:20 - Le vrai problème, c'est qu'on est dans une configuration
45:24 où il est presque impossible de distinguer le civil du militaire.
45:28 Il est complètement imbriqué dans la population.
45:31 C'est pas comme si on avait des bases militaires bien identifiées.
45:35 - C'est pas une guerre traditionnelle.
45:38 - On est condamné aux dommages collatéraux.
45:41 Les scènes qu'on voit aujourd'hui, les bombardements qu'on voit,
45:45 ça évoque quoi ?
45:46 Les images de Bachar el-Assad bombardant Homs,
45:49 ce qui n'est pas flatteur pour Israël.
45:51 Il va y avoir très vite un problème d'images.
45:54 Il va y avoir...
45:56 Il y a un nombre de morts considérable.
45:59 Et ce qui est peut-être la chose qui devrait nous interpeller le plus,
46:04 c'est que la bande de Gaza, je connais assez bien,
46:07 j'y suis allé pas mal de fois,
46:09 c'est un endroit où on vit dans une misère permanente,
46:12 un enfermement permanent.
46:14 En plus, avant l'offensive israélienne,
46:17 les gens étaient mécontents de la gestion du Hamas.
46:20 C'est pas un mouvement populaire.
46:23 Et malgré tout, sachant
46:24 que les crimes atroces commis par le Hamas en Israël
46:29 allaient provoquer ce qu'ils ont provoqué,
46:31 la population s'est applaudie,
46:35 en sachant ce qu'il attendait.
46:36 Donc on est là dans une espèce de monde...
46:40 C'est un peu surréaliste, cette situation.
46:43 -Le mot de la fin, avec vous, Hélène Horvath.
46:46 Vous avez vu ce qu'a dit la branche militaire du Hamas ?
46:50 Gaza deviendrait un cimetière et un bourbier
46:52 pour les soldats de Tsaïl et est promis d'infliger
46:55 une défaite qui sonnera la fin de la carrière politique
46:59 de Benyamin Netanyahou.
47:00 C'est une détermination à faire en sorte que ce soit un piège
47:04 dans cette guerre qui va peut-être durer.
47:06 -C'est pas la première fois qu'on entend
47:09 ce genre de déclaration du Hamas.
47:11 C'était la question d'offensive terrestre ou pas.
47:14 On sait que le Hamas a construit depuis des années
47:17 un entrelace de sous-terrains, de tunnels sous-terrains,
47:21 et attendait, bien évidemment, après avoir commis ce massacre,
47:24 l'offensive terrestre de l'armée israélienne
47:27 et avait préparé le terrain avec, évidemment,
47:30 des explosifs et des surprises pour les soldats israéliens.
47:34 Rien d'étonnant dans ces déclarations.
47:36 On voit que sur le terrain, l'offensive terrestre,
47:39 ce qu'on disait, de grande ampleur, qu'on attendait,
47:42 s'est finalement transformée en incursion
47:45 quand même plus, disons, plus restreinte aujourd'hui.
47:48 On verra dans les prochains jours quelle forme cela prend.
47:52 -Allez, je vous libère, E. Norvale, du quotidien israélien.
47:55 Aretz, merci d'être venu participer à ce débat
47:58 sur ce plateau désinformé de France Info.
48:01 Il est 20h51.
48:03 Minutes sur France Info, le retour,
48:05 c'est le retour du Fil-Info avec vous, Stéphane Milhomme.
48:09 -Deux enfants français sont morts dans la bande de Gaza.
48:12 Le Quai d'Orsay pense ce soir que leur mère est blessée
48:16 ainsi que son 3e enfant, mais le consulat de Jérusalem
48:19 n'a pu entrer en contact avec cette dame pour lui porter secours.
48:22 La France demande toujours que les ressortissants français
48:25 soient autorisés à sortir de la bande de Gaza.
48:28 Le Hamas lui assure qu'il libérera des otages étrangers
48:31 dans les prochains jours, mais sans plus de précision,
48:34 Israël pense que le mouvement terroriste palestinien
48:37 en détient 240.
48:38 Le parquet de Paris ouvre une enquête
48:40 après la découverte d'une soixantaine d'étoiles
48:43 dans le meilleur bâtiment du 14e arrondissement de Paris.
48:46 La République protégera les Juifs de France
48:49 et aura la main très ferme,
48:51 rappelle le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
48:54 Hugo Imbert est le seul Français à avoir passé le 1er tour
48:57 du Masters 1000 de Paris-Bercy.
48:59 "Mon fils s'incline face à l'Argentin Francisco Cerundolo."
49:02 En 3-7, éliminé aussi Benjamin Bonzi et Arthur Fyss,
49:06 ce jeune prodige de 19 ans et déjà 36e joueur mondial.
49:10 ...
49:12 -France Info.
49:13 ...
49:14 -20h, 21h, les informés.
49:17 Jean-François Achilline.
49:19 -Une page de politique pour refermer ces informés.
49:22 C'est un peu étrange de parler de ça à présent,
49:25 mais après tout, la vie politique continue dans ce pays.
49:29 France Info et Le Parisien, aujourd'hui en France,
49:32 ont révélé ce matin que le Rassemblement national
49:35 allait lancer un nouvel emprunt auprès de ses militants,
49:38 pour financer la campagne des Européennes.
49:41 Edwige Diaz, députée RN de la Gironde
49:44 et vice-présidente du Rassemblement national,
49:47 est venue sur le plateau du 18-20 France Info
49:50 confirmer cette information.
49:52 -L'élection européenne aura lieu le 9 juin prochain.
49:56 Notre tête de liste est Jordane Bardella.
49:58 Nous avons besoin de faire une campagne de terrain.
50:01 Les sondages sont intéressants.
50:03 Le problème avec les banques, c'est qu'elles ne jouent pas leur rôle.
50:07 Les banques, à ce jour, ont décidé de ne pas prêter
50:10 au Rassemblement national et à d'autres parties.
50:13 C'est incroyable qu'aujourd'hui, en France,
50:15 ce soient les banques qui décident de qui a le droit
50:18 de participer au jeu de la démocratie.
50:21 C'est dingue de savoir que ce sont les banques
50:23 qui décident d'être candidats.
50:25 -Stéphane Zumstek, ce RN qui n'emprunte plus en Russie
50:29 ou ailleurs, mais qui va solliciter ses militants
50:32 pour financer une campagne,
50:33 pour laquelle ce parti, le Rassemblement national,
50:37 est relativement favori ?
50:38 -C'est ce que montrent les enquêtes d'opinion.
50:41 Il faudra attendre.
50:42 Ce qui est intéressant dans la prise de position de cette députée,
50:46 c'est que, certes, le RN est structurellement endetté,
50:49 mais la dotation publique dépend de deux choses,
50:52 du nombre de voix obtenues en législative
50:54 et du nombre de députés.
50:55 Compte tenu des excellents résultats obtenus par le RN,
50:59 cette situation ne peut que s'améliorer
51:01 dans les années qui viennent.
51:03 Il y a aussi un bel effet d'annonce
51:05 dans ce que l'on vient de voir.
51:07 Le RN joue la carte classique du peuple
51:09 contre l'établissement, pour prendre le terme cher
51:12 à Jean-Marie Le Pen, pour se faire passer
51:15 pour un parti empêché.
51:16 Le RN est de moins en moins empêché.
51:18 Il a compris que toucher des subsides de la Russie
51:21 pouvait être contreproductif.
51:23 -Cédric Léringe, vous réagissez ?
51:25 -On est dans la pure opération de communication.
51:28 On parle d'une européenne.
51:29 La tête de liste de Jordan Bardella ne va pas faire
51:33 250 meetings à Bercy ou je ne sais où.
51:35 C'est une campagne qui ne coûte pas très cher.
51:38 Pour un parti qui a 90 députés...
51:40 -De l'ordre de 4 millions d'euros, la somme souhaitée.
51:43 -Souhaitée, mais 4 millions d'euros,
51:45 ce n'est pas un budget des élections européennes.
51:48 On a largement les moyens, quand on a 90 députés
51:51 et tenu autant de voix législatives,
51:53 de pouvoir financer une campagne européenne.
51:56 Aucun autre parti ne fera des emprunts
51:58 pour les élections européennes.
52:00 S'ils savent gérer leurs finances, ce qui n'est pas le cas du RN,
52:04 c'est difficile quand on veut gérer le pays.
52:06 -Philippe Géli, il y a cette une assez spectaculaire,
52:09 il faut le dire, du Figaro, ce matin.
52:12 C'est sorti en ligne hier déjà, sur ce sondage.
52:16 -On a fait le premier sondage présidentiel de 2027.
52:19 -Présidentiel, ça peut être loin, mais bon.
52:21 -Ca donne une indication. -Puisque Marine Le Pen
52:24 est loin devant tous les autres, entre 31 et 33 % des intentions.
52:28 Le candidat Renaissance, quel qu'il soit,
52:31 sachant que Edouard Philippe est...
52:34 Enfin, le candidat de la majorité, Edouard Philippe,
52:37 est celui qui s'en sort le mieux avec 25 %.
52:39 Et puis, on voit Mélenchon qui décroche -7 points
52:44 par rapport à son score de 2022, de 22 %.
52:48 Donc, Marine Le Pen se "normalise",
52:52 et Jean-Luc Mélenchon se marginalise.
52:56 -Stéphane Zumstek, là-dessus.
52:57 Il y a un changement d'image.
52:59 -Bien sûr, c'est la grande réussite du RN de ces dernières années,
53:03 et plus encore depuis un an,
53:05 depuis les dernières élections,
53:07 et l'attitude dite "constructive",
53:09 ou en tout cas raisonnable, qu'ont eues les députés
53:12 du groupe RN à l'Assemblée nationale.
53:14 Le handicap original du RN, c'est qu'à un moment donné,
53:17 c'était son manque de sérieux.
53:19 Même si vous pouviez être d'accord avec un certain nombre d'idées,
53:23 notamment sur l'immigration, sur l'identité nationale,
53:26 vous disiez qu'ils allaient au pouvoir,
53:28 parce que leur programme ne tient pas la route...
53:31 -Jugés pas au niveau. -Pas au niveau.
53:33 -Manque de cadre. -Ce qui a d'ailleurs coûté cher
53:36 à Marine Le Pen, tant en 2017 qu'en 2022,
53:38 lors des débats d'entre-deux-tours,
53:40 plus encore en 2017 qu'en 2022,
53:42 n'a pas été très bonne.
53:43 Aujourd'hui, on le voit bien,
53:45 petit à petit, ce parti devient de plus en plus crédible,
53:48 et est en train de combler l'écart de respectabilité avec les autres.
53:52 Et ça se traduit très concrètement.
53:54 Autrefois, l'électorat du RN, c'était un électorat de bastion,
53:58 des gens qui venaient de la droite un peu extrême.
54:01 Aujourd'hui, il est en tête dans le monde salarié,
54:03 chez une partie de la jeunesse,
54:05 et auprès des classes d'âge intermédiaires.
54:08 Il n'y a plus de terre de mission pour le RN.
54:10 C'est un parti comme les autres, en termes de structure d'électorat,
54:14 comme le PS ou comme le RPR.
54:16 -Nous refermons ces informés de France Info avec vous,
54:20 Cédric Clérin.
54:21 La une de l'Humanité magazine, demain.
54:24 -Oui, qui sort jeudi. -Qui sort jeudi, oui.
54:27 -On sera sur le crime de la colonisation,
54:29 avec un reportage en Cisjordanie.
54:31 On n'en a pas parlé ce soir, mais plus de 500 Bédouins
54:35 ont déjà été expulsés par des colons depuis le début.
54:38 On est au coeur d'une grosse problématique
54:40 au Proche-Orient, la colonisation.
54:43 -Dans ce qui se passe, ce reportage,
54:45 à la une du magazine l'Humanité,
54:47 un magazine en kiosque jeudi,
54:49 ce qui se passe en Cisjordanie.
54:51 La une du Figaro avec vous, Philippe Gelly, demain.
54:54 -Un titre économique,
54:55 première accalmie sur le front de l'inflation,
54:58 avec un deuxième titre sur les hôpitaux de Gaza
55:01 au coeur de la guerre.
55:02 -Merci à vous, Stéphane Zumsteg,
55:05 et bonne soirée à toutes et à tous sur France Info.
55:08 [Musique]
55:11 ♪ ♪ ♪