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00:00 *Musique*
00:08 On parle de cette colère agricole et de ce rendez-vous qu'il y avait ce soir à Matignon
00:14 entre les représentants du monde agricole et Gabriel Attal.
00:18 On écoutera Arnaud Rousseau dans un instant, un commentaire, un nouveau commentaire peut-être.
00:23 Oui, sur ce qui a été dit sur le Perron par notamment Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA,
00:30 que le Premier ministre Gabriel Attal, qui les a reçus, puisqu'il y avait également le représentant des jeunes agriculteurs,
00:35 partageait le diagnostic d'une situation sans équivalent, explique le président du principal syndicat agricole.
00:44 Gabriel Attal qui a annoncé qu'il ira sur le terrain. Il est question d'une réponse, j'imagine, du gouvernement dans la semaine.
00:52 Il y a donc eu un échange entre les responsables des deux principaux syndicats agricoles et le Premier ministre
00:58 avec ce constat d'une agriculture dans une grande souffrance.
01:02 Il n'y aura pas de levée des actions à mise en garde Arnaud Rousseau sans des actes,
01:09 le patron de la FNSEA qui a évoqué l'inflation, les normes et des agriculteurs qui ne trouvent pas leur place.
01:16 Donc nous sommes dans une situation suspendue où le Premier ministre n'a pas ce soir les réponses.
01:21 Il doit, j'imagine, faire un tour de consultation pour apporter des réponses concrètes à des agriculteurs
01:27 qui ont pu établir un dialogue mais qui maintiennent leurs actions sur le terrain.
01:30 Et on va l'écouter Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, son état d'esprit à la sortie de Matignon.
01:36 Le mandat qui est le nôtre, c'est de faire en sorte que la négociation ne cesse pas tant qu'il n'y ait pas des décisions très concrètes.
01:41 On l'a redit au Premier ministre, on ne se contentera pas de mesurettes.
01:44 Et donc on aura besoin pour ça d'un cadre législatif.
01:47 Alors c'est évidemment le projet de loi d'orientation agricole dans lequel on a compris qu'il prendrait quelques délais,
01:56 notamment pour le densifier, et c'est une bonne nouvelle.
01:58 On a demandé des mesures sur la compétitivité et le Sénat avait fait quelques propositions.
02:03 On a demandé des mesures sur la souveraineté parce que beaucoup d'hommes et de femmes politiques partent de souveraineté alimentaire.
02:09 Nous, on voudrait que ça rende les choses très concrètes dans le cadre de la loi.
02:13 On a parlé aussi de tout ce qui concerne le cadre environnemental.
02:18 Aujourd'hui, toutes les règles environnementales ne sont pas comprises par le monde agricole.
02:23 On a besoin d'avancer. Les sujets d'impact ne sont pas négligés.
02:26 Et contrairement à ce qui se dit à droite à gauche, le monde agricole est très conscient de son rôle sur l'impact environnemental.
02:33 Mais il a aussi besoin pour accompagner ces transitions, pour accompagner les sujets de décarbonation, d'avoir le moyen de le faire.
02:39 Henri Vernet, on entendait donc Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA.
02:43 C'est vrai que c'est plein de paradoxes, cette histoire.
02:47 Jean-François le disait tout à l'heure, le niveau européen, le niveau national.
02:51 L'Europe, elle a un peu bondo aussi, quand même, dans cette histoire, parce que de fait, le pacte vert, il n'est pas encore appliqué.
02:56 Je veux dire, les pacts du pacte vert, ils ne sont pas encore en vigueur.
02:58 Non, non, non, non. Et même, il a plutôt tendance à piétiner parce qu'en réalité, déjà, on a entendu plusieurs présidents,
03:03 y compris l'actuel président français Macron, prendre – comment dire – une espèce de recul assez soudain sur un volontarisme environnemental, écologique,
03:12 qui était pourtant affirmé comme une grande cause. Et puis en réalité, on voit bien que dès que les politiques redeviennent court-termistes,
03:19 dès lors que le danger de jacquerie – parce que c'est de ça qu'il s'agit – apparaît. Et c'est assez régulier en matière d'agriculture.
03:26 Alors oui, l'Europe a bon dos. Mais pourtant, elle-même... Enfin je veux dire elle a reculé sur le glyphosate, par exemple, avec d'ailleurs l'assentiment de la France.
03:33 Là aussi, c'est quelque chose qui devait évoluer. On devait trouver... Alors peut-être qu'il manque d'alternatives aux pesticides qui sont actuellement utilisés,
03:41 donc d'alternatives utiles, enfin en tout cas efficaces pour les agriculteurs, et qu'il faut le temps de les trouver. Mais enfin ce temps,
03:47 il n'arrête pas de reculer. Donc l'Europe a renoncé à cette interdiction. Donc je le répète avec l'assentiment poussé de la France.
03:56 Sur d'autres plans aussi, il se trouve que la patronne de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui avait lancé ce Green Deal,
04:04 qui avait lancé ce pacte vert... Et moi, je me souviens quand même de l'espèce de volontarisme vraiment qui tranchait avec les législatures européennes précédentes.
04:13 Donc en 2019, quand elle arrive, qu'elle fait son diction à Strasbourg, que évidemment, les verts, qui avaient plutôt d'ailleurs remporté des succès
04:20 relatifs à cette élection de 2019... Il se passait quelque chose. Il y avait un élan. Mais en réalité, au bout des 4 ans et demi,
04:31 quand on arrive à la fin de ce mandat-là, Ursula von der Leyen elle-même, dans le discours bilan qu'elle a fait il y a quelques mois,
04:37 on voyait bien qu'elle-même prenait ses distances avec le pacte vert. Pourquoi ? Parce qu'elle émane d'une droite qui est majoritaire au Parlement
04:46 et qui, évidemment, est plutôt... Qui prend des pincettes dès lors qu'il s'agit de passer des mesures qui soient vraiment pour la préservation
04:54 d'environnement. Donc l'Europe, elle, est censée donner ce cap-là. Mais en réalité, elle-même, elle est assez... Comment dire ?
05:01 Elle sait un peu facilement trouver des compromis qui sont plutôt de manière générale... En tout cas, sinon favorables aux agriculteurs,
05:10 en tout cas plutôt défavorables auur environnement. C'est toujours pour demain, en réalité, la lutte pour l'environnement.
05:15 Maintenant, il est évident qu'il faut aussi tenir compte de tout ce qu'on a dit, c'est-à-dire un petit peu de bon sens.
05:21 C'est le grand retour du bon sens. Donc bien sûr qu'il faut trouver des mesures qui soient compatibles avec le maintien des revenus,
05:28 avec la souveraineté – on l'a dit – alimentaire, avec tout cela. Mais ça peut se faire de manière – j'allais dire – plus étalée sur le temps.
05:36 Là, on a l'impression – c'est pour ça que j'ai employé ce terme de court-termisme – que dès qu'il y a un problème, eh ben on s'arrête,
05:42 on cède un petit peu sur tout, et on oublie quand même les grands défis qui sont là. Et le grand défi qui est là, c'est quand même
05:48 une transition environnementale, écologique, et donc une lutte pour la biodiversité et contre l'arrachement climatique
05:56 qu'il serait quand même temps d'appliquer avec cohérence.
05:58 – Parce qu'il faut quand même préciser, si vous le permettez, Patricia Lemoynières, que les nouvelles normes en question, c'est...
06:04 Alors respecter l'environnement, c'est lutter contre la pollution des pesticides, donc il faut réduire l'usage de moitié d'ici à 2030,
06:11 et passer à 25% de parts d'agriculture à la même date biologique. Donc ce que disent les agriculteurs, du moins ceux de la FNSEA,
06:19 parce qu'il y a plusieurs agriculteurs dans ce pays, en réalité, c'est qu'ils ne peuvent pas y parvenir tant qu'eux-mêmes,
06:24 leur production n'est pas soutenue. Il y a quand même une grande paupérisation du métier de paysan, du métier d'agriculteur, d'éleveur,
06:30 dans ce pays. Il faut régler ce problème-là. Il se n'est pas fait. Et pensez déjà aux normes environnementales dans une profession
06:37 qui est fortement menacée. Il y a une forme de contradiction. Et vous avez aussi une autre agriculture qui est en train de se développer,
06:43 qui est moins productiviste, qui est, on va dire, plus de proximité, plus de qualité, qui vient presque contredire la grande agriculture,
06:51 celle qui nourrit finalement le pays, parce qu'il s'autosuffit aujourd'hui. Il y a une forme de contradiction dans une sorte de face à face
06:58 qui ne devrait pas avoir lieu dans ce pays. Il devrait y avoir une conjonction d'une agriculture globalement qui va vers le bio,
07:05 qui va vers la fin des pesticides, mais que tout le monde puisse travailler ensemble. C'est ça la difficulté, c'est de faire se parler ces deux mondes-là.
07:12 — Vraiment, en quelques mots, sur quoi Gabriel Attal et le gouvernement peuvent-ils avancer ? On a bien compris les enjeux européens, etc.
07:19 C'est des enjeux de pouvoir d'âge. Enfin, c'est des enjeux de prix de carburant. Les leviers, ils sont où, sincèrement, cérémonialement ?
07:27 — Pour le moment, ils peuvent faire, à mon avis, sur moi, que des mesures cosmétiques. C'est-à-dire sur les carburants, y aller peut-être un peu plus lentement.
07:32 Ils peuvent mettre des rustines. Mais le problème, c'est la... — Vous avez entendu ce que dit Arnaud Rousseau.
07:37 — Oui, mais ça sera des rustines qui seront peut-être mieux que rien. Mais le vrai problème, c'est la prévision à long terme.
07:43 C'est-à-dire quand on parle du glyphosate, on découvre chaque année le glyphosate. Enfin le glyphosate, on connaît depuis longtemps.
07:49 Ça se prévoit. Et à l'origine de tous ces problèmes, c'est qu'il y a une contradiction entre une agriculture qui est entre les mains
07:57 de grosses entreprises, de gros lobbys, et puis une autre agriculture qui s'appauvrit, qui s'étiole, qu'on a tous vu dans nos campagnes
08:05 avec des petites fermes de 50 hectares, 60 hectares... — Et les deux ne se rencontrent pas.
08:09 — Et les deux ne se rencontrent pas. Et surtout, les secondes qui se suicident en quelque sorte, puisqu'il y a beaucoup de suicides,
08:15 eh bien sont peu représentés. On les écoute pas. On écoute plutôt les grosses entreprises, les fermes que l'on veut faire.
08:22 On veut faire des fermes gigantesques, vous savez, en ce moment, d'élevage. — La fameuse loi agricole qui a été repoussée,
08:28 elle peut partir dans une réflexion beaucoup de fonds, de structures du modèle agricole, Paul Quignot ?
08:36 — Là, il va falloir la mélanger. — C'est mal parti, puisque ça fait déjà plusieurs fois qu'elle est repoussée.
08:40 Là, on nous annonce qu'elle est encore repoussée. — J'entends bien. Le jour, elle aura lieu, chère.
08:44 Parce que sinon, le problème se réflétera à... — Non, parce qu'il n'y a pas de volonté politique gouvernementale
08:51 ni du côté de la profession. Alors bien sûr qu'il y a des gens qui essayent de faire des choses dans le secteur agricole.
08:56 Mais encore une fois, quand j'entendais tout à l'heure le patron de la FNSE à dire qu'ils n'ont pas aujourd'hui les moyens d'eux, etc.,
09:04 à force de repousser les échéances, ils se retrouvent dans une impasse. Par ailleurs, je veux quand même préciser que...
09:10 Je dis ça avec tristesse, parce qu'encore une fois, il y a des agriculteurs qui sont en grande souffrance, qui ne gagnent pas leur vie.
09:17 Et on a bien vu aussi lors des négociations avec la grande distribution que la pression politique sur la grande distribution
09:23 n'a pas été suffisante pour dégager des marges pour les agriculteurs.
09:27 — Je reviens vers vous, Henri Vernier. C'est promis. 20h22. D'abord, le Fil-Info. C'est fin de mi-l'œuvre.
09:32 (Générique)
09:33 — Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, le dit en sortant de Matignon après avoir rencontré le Premier ministre,
09:39 ignora pas de levée d'action des agriculteurs sans acte. Avec son confrère du syndicat Jeunes agriculteurs,
09:45 il l'a dit à Gabriel Attal, il attend un calendrier précis, une réponse du gouvernement dans la semaine,
09:50 alors que certains multiplient les blocages, notamment sur la 64 à Haute-Garonne, et depuis maintenant 5 jours.
09:56 À Mélioudéac, Astéra dénonce un rapport parlementaire militant et instrumentalisé à des fins politiques,
10:02 réaction de la ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports. Le texte fustige des défaillances systémiques
10:09 en matière d'éthique et de lutte contre les violences sexuelles. Le procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne en 2018,
10:17 première journée d'audience devant la cour d'assises spéciale de Paris, avec le témoignage émouvant de la mère d'Arnaud Beltrame.
10:24 Elle salue un battant qui s'est battu jusqu'au bout et jusqu'à la mort. Ce gendarme est l'une des quatre victimes
10:30 qui avaient pris la place d'un otage de l'attaque d'un supermarché avant lui-même d'être tué.
10:36 Anthony Blinken entame une tournée africaine pour maintenir l'influence américaine. Le secrétaire d'État américain assure vouloir mettre le paquet.
10:44 Son périple commence par le Cap-Vert, au moment où la Russie et la Chine tentent de prendre de plus en plus d'importance en Afrique.
10:51 (Générique)
11:00 On est ce soir en compagnie de Paul Quignot de Libération, Henri Vernet du Parisien, aujourd'hui en France, et Patricia Allemonière, grand reporter.
11:07 On clôt ce sujet avec vous, Henri Vernet, sur l'agriculture. Pas de mesure, c'est-à-dire Arnaud Rousseau. Ça va être compliqué de stopper la contagion, quand même.
11:16 – Oui, bien sûr, surtout quand on voit la multiplicité des facteurs, que ce soit en France, d'ailleurs, ou dans les autres pays.
11:21 À chacun, en quelque sorte, qu'aux Pays-Bas, en Pologne, en Allemagne, en Roumanie, chacun a son moteur, son huile qui vient grossir le feu.
11:29 Et donc évidemment, on peut pas répondre à tout. Néanmoins, il y a quand même quelques leviers d'action.
11:34 La fameuse loi, là, qui est repoussée, elle est censée faciliter et redynamiser l'installation.
11:40 Mais oui, aujourd'hui, un chef d'exploitation agricole a 52 ans de moyenne d'âge. Bien sûr qu'il faut rénover, qu'il faut réassoufler un peu d'élan,
11:49 un peu de dynamisme dans ce secteur, et donc le rendre beaucoup plus incitatif, faciliter l'installation.
11:55 Mais les leviers, c'est également une plus juste répartition du revenu entre les exploitants agricoles, donc entre les paysans,
12:03 pour dire les choses clairement, et les distributeurs, mais également l'industrie agroalimentaire. Et là-dessus, franchement,
12:08 il y a quand même là des moyens d'action, sauf que ces moyens d'action, ils sont finalement assez rarement... Là, on a encore entendu
12:15 Bruno Le Maire, l'autre jour, dire que sur le respect de cette loi, le gouvernement sera intraitable. Combien de fois...
12:21 Enfin j'ai l'impression d'avoir entendu ce mot de « gouvernement sera intraitable » pour vraiment assurer que les industriels,
12:28 de l'agroalimentaire, que les distributeurs jouent réellement le jeu avec les producteurs. J'ai l'impression de l'avoir entendu,
12:33 mais vraiment un nombre incalculable de fois. Donc il faudrait s'y mettre pour de bon.
12:37 — Et puis il y a la symbolique – pardonnez-moi, c'est important – du GNR, le fait de baisser l'avantage fiscal qui concerne le gazole non routier
12:45 dont bénéficient les agriculteurs, parce qu'il faut envoyer un signal pour la lutte contre le dérèglement climatique. Ça ne marche pas
12:52 dans le monde agricole. Il n'y a pas de tracteur électrique. On ne peut pas acheter un tracteur hybride électrique. Ils sont obligés d'aller au champ
12:58 avec les mêmes tracteurs qui marchent avec ce GNR. Donc là, vous envoyez – on va dire – un message très négatif sur des agriculteurs
13:06 qui sont souvent avec des revenus dérisoires, entre 500 et 1 000 € par mois. Donc là aussi, le gouvernement va devoir peut-être regarder
13:13 à retarder cette – on va dire – baisse de l'avantage fiscal en question.
13:17 — Allez. On aura l'occasion évidemment d'y revenir. En attendant, les blocages se poursuivent. Et nous, on va basculer sur notre deuxième sujet
13:25 qui questionne aussi à vrai dire les politiques. C'est un peu la douche froide du jour, si vous me passez l'expression, le sexisme qui progresse
13:32 à nouveau dans la société française, notamment le machisme chez les jeunes hommes. C'est le résultat du 6e rapport annuel du HCE, le Haut conseil à l'égalité
13:41 entre les hommes et les femmes sur le sexisme. Bonsoir, Xavier Alberti. — Bonsoir.
13:47 — Vous êtes membre de ce Haut conseil à l'égalité, membre fondateur de Jamais sans Elles. Vous êtes notre expert sur ce sujet.
13:55 D'abord, ces résultats vous ont-ils surpris ? Qu'est-ce qui vous frappe le plus ?
14:01 — Alors malheureusement, ils ne nous ont pas surpris, parce qu'ils sont dans la lignée – j'ai envie de dire – des résultats du rapport 2023.
14:09 Le rapport 2023, il avait démontré la présence du continuum sexiste, c'est-à-dire le fait qu'on part du sexisme quotidien pour arriver
14:21 aux violences sexistes et aux féminicides, et qu'il y a un continuum à l'intérieur de ce processus-là. Et il avait montré effectivement
14:28 que dans ce continuum, les jeunes générations ne sont pas en reste, malheureusement, et qu'elles perpétuent les modèles qui nourrissent ce continuum.
14:39 À l'époque, on avait eu un slogan qui était « le sexisme, on ne sait pas toujours comment ça commence, mais on sait comment ça se termine ».
14:47 Cette année, on avait décidé de s'intéresser à comment ça commence. Et donc on a essayé, à travers les questions qu'on pose via Voice,
14:56 de rechercher les incubateurs du sexisme. Et donc on a mis à jour trois incubateurs, la famille, l'école et le numérique de façon générale.
15:07 Ce qui nous marque, c'est le fait qu'il y a très peu d'indicateurs qui régressent. Il y a beaucoup d'indicateurs qui progressent ou qui stagnent,
15:16 et qui montrent que même s'il y a une prise de conscience sur le sexisme, c'est-à-dire que 92% de la population dit « je reconnais qu'il y a du sexisme et de l'inégalité »,
15:24 personne finalement ne modifie ses pratiques ni ne remet en question ses propres comportements.
15:29 C'est-à-dire que les parents, sans s'en rendre compte, n'élèvent toujours pas les filles et les garçons de la même manière. C'est ça qui sort de façon assez forte.
15:36 Et l'école continue à reproduire ces schémas. On était naïfs en imaginant que tout ça évoluait ?
15:44 En fait, la prise de conscience ne modifie pas forcément les mœurs, en tout cas pas à la vitesse qu'on imagine.
15:50 Il est évident qu'il y a une prise de conscience, mais elle n'a aujourd'hui pas d'impact sur la façon dont on agit réellement.
15:56 D'abord parce qu'on est tous porteurs des biais et des stéréotypes, qu'on les reproduit souvent par l'action et pas par le discours,
16:04 mais parce qu'on agit de façon sexiste. On montre cet exemple-là d'abord à nos enfants à la maison,
16:10 puis ensuite ça se perpétue à travers d'autres canaux et à l'école, que ce soit dans la cour de récréation et dans la classe,
16:17 que ce soit dans l'enseignement, dans les manuels, dans le temps de parole accordé aux garçons et aux filles, par exemple,
16:22 ou dans le périmètre d'occupation et le pouvoir d'occupation de la cour de récréation, qui est toujours masculine, toujours tourné autour du foot, etc.
16:32 Les réseaux sociaux continuent aussi de véhiculer ça et ont une part importante, et on en parlera sans doute,
16:38 mais quelle est pour vous la responsabilité des politiques dans le fait que tout ça n'avance pas ?
16:46 Le sujet, c'est de nommer les choses et de mettre en face les réponses qui sont idoines et qui permettent de faire bouger les choses à chaque endroit,
16:57 en commençant par l'école, par exemple. Le sujet de l'école, c'est celui de l'enseignement de l'égalité.
17:03 L'enseignement de l'égalité devrait se faire à travers l'enseignement de ce qu'on appelle les relations affectives et sexuelles.
17:09 Il y a une loi qui date de 2001.
17:11 C'est ça, c'est prévu normalement, ça, aujourd'hui, à l'école ?
17:14 C'est obligatoire, mais il devrait y avoir au moins trois jours d'enseignement.
17:17 Ce n'est pas appliqué ?
17:19 Non, ce n'est pas appliqué.
17:20 Dès qu'on parle de cet enseignement-là, tout le monde lève les yeux au ciel en croyant qu'on parle d'apprentissage sexuel,
17:28 alors qu'il s'agit d'abord, et en particulier aux primaires, d'apprendre l'intégrité du corps, d'apprendre l'altérité, d'apprendre le consentement.
17:36 Ce sont des choses qui sont vraiment très importantes et qui vont être contrebalancées si elles ne sont pas apprises par le fait que très vite,
17:42 les enfants, les jeunes enfants ou les jeunes adolescents vont aller sur les réseaux sociaux,
17:46 pire, vont aller sur les plateformes porno et que là, il n'est plus question ni d'intégrité du corps de qui que ce soit,
17:52 et surtout pas des femmes, ni de respect, ni d'égalité, ni de consentement.
17:59 90 % des vidéos pornographiques incluent des éléments de violence qui sont pénalement réprensibles.
18:06 Et ça, nos enfants y ont accès à partir de 11 ans, voire un peu plus tôt, et à des doses qui sont très, très élevées,
18:11 donc qui ont de l'impact. Dans le rapport de cette année, il y a un chiffre qui devrait faire sursauter tout le monde,
18:18 64 % des hommes de 25 à 34 ans disent s'inspirer des plateformes pornographiques dans leur propre pratique sexuelle.
18:27 Xavier Alberti, vous restez avec nous, on va en débattre avec les informés autour de la table.
18:31 D'abord, on fait un point sur l'info puisqu'il est 20h30.
18:40 20h31 précisément, Edouard Marguier, bonsoir.
18:42 Bonsoir Bérangère, bonsoir à tous.
18:44 Les agriculteurs maintiennent la pression sur le gouvernement après avoir été reçu à Matignon
18:49 pas de levée des actions menées sur le terrain sans décision concrète,
18:54 prévient le patron de la FNSEA, le syndicat agricole,
18:57 aux côtés de son homologue des jeunes agriculteurs sur le Péron de Matignon.
19:02 Ce rendez-vous avec Gabriel Attal a servi à poser le constat.
19:06 Selon eux, ils espèrent obtenir des premières annonces d'ici à la fin de la semaine.
19:11 « Il faut rétablir la confiance », déclare de son côté le ministre de l'Agriculture,
19:15 qui a pris la parole lui aussi après avoir assisté aux échanges.
19:18 Les franchises médicales doubleront fin mars sur les boîtes de médicaments.
19:23 Cette franchise passera de 50 centimes à 1 euro,
19:27 doublement également des actes paramédicaux, des transports sanitaires,
19:30 consultations ou encore examens de biologie.
19:34 Un SDF meurt de froid alors qu'il avait appelé le Samu.
19:37 Ça s'est passé à Créteil, dans le Val-de-Marne, ce week-end,
19:41 dans la nuit de samedi à dimanche.
19:42 Une enquête a été ouverte.
19:44 La tempête hivernale Isha fait deux morts au Royaume-Uni.
19:48 Deux automobilistes, un en Écosse, l'autre en Irlande du Nord.
19:52 Des dizaines de milliers de foyers sont toujours privés d'électricité à cette heure-ci.
19:57 Léandre Balleur français reste invaincu dans l'euro.
20:00 Il bat l'Autriche 33 à 28 et se qualifie pour les demi-finales de la compétition qui a lieu en Allemagne.
20:05 Pour la cinquième fois consécutive, ils atteignent le dernier carré d'un grand tournoi.
20:10 Les Bleus seront opposés soit à la Suède, soit au Danemark en demi.
20:14 Ce sera en fonction de leur classement après le dernier match du tour principal contre la Hongrie, mercredi.
20:21 Le sport encore avec l'arrivée d'une star dans le top 14 de rugby.
20:25 L'anglais Owen Farrell s'engage pour les deux prochaines saisons au Racing 92.
20:30 Il évoluait jusque-là avec les Saracens de Londres.
20:33 Âgé de 32 ans, il est le meilleur marqueur de l'histoire du 15 de la Rose.
20:37 Il s'est mis en retrait de la sélection anglaise suite au Mondial terminé à la troisième place.
20:44 France Info.
20:46 20h21, France Info, les informés.
20:50 Jean-François Aquilli, Bérangère Bonte.
20:53 Les informés autour de la table en grand débat sur ce sujet du sexisme qui progresse, il faut le dire comme ça.
20:59 À nouveau, Paul Quignot, directeur délégué de la rédaction de Libération, Henri Vernet,
21:03 rédacteur en chef adjoint au Parisien Aujourd'hui en France,
21:05 et Patricia Elémonière, grande reportère et auteure du livre au cœur du chaos aux éditions Artaud.
21:12 On est avec Xavier Alberti, membre du Haut Conseil à l'égalité.
21:15 Il y avait beaucoup d'étonnement, Xavier Alberti, autour de la table quand même sur le fait que tout ça ne n'évolue pas.
21:23 Henri Vernet.
21:24 Non, mais moi, je suis notamment frappé par le côté, mais la régression totale qu'on voit au sein de ce cas.
21:29 Alors vous appelez ça des incubateurs en quelque sorte du sexisme et notamment dans la famille.
21:34 Je suis quand même étonné qu'après, malgré tout, l'évolution qu'on a eue ces dernières décennies,
21:39 où on a pris conscience, me semble-t-il quand même, de ces inégalités, de ce sexisme et des manières de lutter contre
21:46 et de ne surtout pas transmettre ces mauvais réflexes, je suis surpris que dans cet incubateur-là, dans ce milieu-là,
21:53 il y ait une telle régression pour plus de sexisme. À quoi est-ce que c'est dû ?
21:59 Xavier Alberti, vous avez une réponse, des éléments de réponse ?
22:02 Le sujet, ce n'est pas plus de sexisme.
22:04 D'abord, il y a effectivement une prise de conscience et un discours général qui va dans le sens de la reconnaissance du sexisme
22:11 et donc dans la tentative de le faire regresser.
22:15 Donc, il y a une résistance, une résistance masculine qui se fait.
22:19 Et ensuite, il y a la résurgence finalement de modèles qui perdurent et qui, encore une fois,
22:28 ne sont pas de l'ordre forcément du discours, mais qui peuvent être dans la répartition des tâches à la maison.
22:32 Les enfants n'écoutent pas ce qu'on dit, ils regardent ce qu'on fait et ils le refont.
22:37 Donc, le premier incubateur, c'est le fait de donner l'exemple.
22:41 Et aujourd'hui, on est encore dans des chiffres terribles sur le fait qu'il est normal que pour plus de la moitié de la population,
22:48 il est normal qu'une femme s'arrête de travailler pour s'occuper de ses enfants.
22:51 Il est normal pour 65 % de la population que la femme fasse la cuisine pour toute la famille, etc.
23:01 C'est-à-dire, encore une fois, dans les mœurs, la réalité des mœurs n'est pas la réalité du raisonnement ni du discours.
23:06 Et dans la réalité des mœurs, c'est comme ça que ça continue à fonctionner.
23:09 Mais comment est-ce que vous expliquez, pardonnez-moi de prendre la main, cette régression aujourd'hui ?
23:14 Par l'impact probablement des réseaux sociaux et du numérique qui joue une caisse de résonance qui est colossale.
23:22 On a remis cet automne un rapport sur les femmes dans le numérique,
23:28 sur le traitement des femmes dans la filière numérique et sur le traitement des femmes dans les contenus numériques.
23:33 Je vais vous donner un chiffre déjà.
23:36 Sur les 100 vidéos les plus vues sur YouTube, 92 % sont produites par des femmes.
23:41 Sur ces vidéos-là, il n'y a quasiment jamais de femmes qui font partie du casting.
23:46 Quand elles en font partie, elles sont assignées à des tâches dans la famille, dans la maternité ou dans la maison.
23:55 Jamais dans l'univers professionnel, etc.
23:57 Les réseaux sociaux, c'est d'ailleurs la campagne qui nous a été réalisée bénévolement par BETC
24:05 et qui a commencé à être diffusée sur les antennes de Radio France TV, entre autres.
24:11 On montre bien qu'on continue aujourd'hui sur les réseaux sociaux à dire des choses
24:17 qu'on disait assez librement il y a 50 ans et qu'on dit toujours aujourd'hui sur la soumission, la domination, les violences, etc.
24:25 Je voudrais qu'on laisse la possibilité à nos informés de réagir également.
24:29 Oui, j'aimerais savoir. Moi, ce qui m'intéresse, ce n'est pas le constat. On le fait, vous le faites, c'est très bien.
24:35 Mais pourquoi ? Et là, je repose cette question du pourquoi.
24:38 Parce que pourquoi ces femmes dont vous parlez, qui à 80 % reproduisent le modèle traditionnel de la famille,
24:44 pourquoi est-ce qu'on n'assiste pas aujourd'hui à un retour en force de par la société,
24:50 de par tout ce que l'on peut trouver comme explication, de la famille traditionnelle ?
24:54 La famille refuge, la famille face à un monde chaotique qui nous fait peur,
24:58 je dis ce qui me vient à l'esprit, je n'ai pas réfléchi en tant que telle,
25:02 de cette famille tradie, tradie aussi rattachée à un retour du religieux au sens traditionnel du terme,
25:08 qu'il soit tradie catholique, qu'il soit tradie juif et qu'il soit aussi tradue musulman.
25:13 Il ne faut pas non plus se cacher aussi la force de cet impact au sein de la famille.
25:19 Et est-ce que cette famille refuge n'est pas là parce qu'on ne peut pas absorber les évolutions
25:26 qui nous menacent peut-être dans notre intégrité ou en tout cas qui nous font peur ?
25:31 Ce sont des questions que je me pose et que je vous pose aussi, ce fameux pourquoi.
25:35 Quand vous parlez de famille refuge, moi j'entends famille prison.
25:41 Parce que la réalité de la famille refuge, c'est que c'est une famille qui emprisonne les femmes
25:48 et qui emprisonne les filles en réalité.
25:51 Oui mais pourquoi devient-elle refuge ?
25:53 Est-ce qu'on a une réponse en fait ? Est-ce que ce rapport vous éclaire ?
25:56 Pourquoi devient-elle prison cette famille ?
25:59 Encore une fois, la famille perpétue des stéréotypes et des biais de genre à travers des gestes simples,
26:07 les cadeaux en particulier, les tenues vestimentaires, la répartition des tâches ménagères, etc.
26:14 Elle continue, encore une fois, c'est l'inertie des mœurs, à faire ce qu'elle a toujours fait.
26:19 Le vrai changement de paradigme, c'est celui depuis 10 ans, 20 ans, de l'explosion de la sphère numérique
26:28 qui accentue, qui décuple finalement la résonance de ces pratiques à travers les réseaux sociaux
26:36 et les sites pornos, les plateformes pornos qui jouent un rôle majeur dans la dégradation de l'image des femmes,
26:43 dans le discours de domination, dans le discours viriliste et masculiniste.
26:47 C'est passionnant tout ça. Je voudrais qu'on donne la parole à Paul Kigno.
26:50 Je suis évidemment surpris, parce qu'on a tous l'impression qu'il y a des choses qui ont bougé,
26:55 qu'il y a des progrès qui ont été faits, et je pense que c'est vrai.
26:57 Et en même temps, pas complètement surpris, parce que moi, mon sentiment, c'est que cette réaction,
27:02 elle est aussi portée par des mouvements politiques qui réactionnèrent.
27:07 Et regardez ce qui s'est passé aux États-Unis.
27:09 Qui était président des États-Unis ? Quelqu'un qui est accusé de violences sexuelles,
27:14 qui incarne le virilisme absolu planétaire, et c'est quelqu'un qui va être à nouveau candidat aux États-Unis
27:22 et qui a peut-être des chances de gagner. En tout cas, les primaires républicaines, c'est à peu près sûr.
27:26 Je crois qu'on va en parler dans cinq minutes.
27:28 Et ces mouvements-là, ils existent aussi en Europe, en France, et que ce retour individuel,
27:34 là on parlait de la famille, il est aussi porté par un discours politique.
27:37 On en parle et c'est passionnant.
27:40 C'est tout à fait vrai.
27:41 Gardez votre réponse 20h40, c'est le Fil-Info. Stéphane Milhomme.
27:44 Le gouvernement veut rétablir la confiance avec les agriculteurs.
27:48 Leur ministre, Marc Fesneau, le dit à la sortie d'une réunion à Matignon avec le Premier ministre.
27:53 Et face aux représentants FNSEA et jeunes agriculteurs, il promet les premières annonces dans la semaine.
27:58 Et le Premier ministre va multiplier les visites sur le terrain.
28:01 Mais les syndicalistes préviennent, il n'y aura pas de levée d'action des agriculteurs sans acte.
28:06 C'est extrêmement émouvant les mots d'Elon Musk après sa visite au camp d'extermination nazi
28:12 Daujewicz en Pologne.
28:13 Il y a quelques semaines, le milliardaire et patron de X mené une opération similaire en Israël.
28:18 Son réseau social, anciennement Twitter, est accusé régulièrement de relayer des propos antisémites et complotistes.
28:24 La deuxième plainte visant Gérard Depardieu pour agression sexuelle est classée sans suite.
28:28 Le parquet de Paris constate que les faits portés par la comédienne Hélène Darras dateraient de 2007
28:33 et sont donc prescrits dans une autre affaire. Depardieu reste poursuivi pour viol et agression sexuelle.
28:39 Il n'y a pas que la France qui surveille son taux de natalité.
28:41 La Grèce va augmenter la prime à la naissance devant le vieillissement de sa population jusqu'à 3000 euros pour le troisième enfant.
28:48 La population vieillit et près de 450 000 Grecs ont migré à l'étranger pendant la crise financière.
28:59 20h21, les informés. Jean-François Aquilli, Bérangère Bond.
29:04 On parle de ce rapport le sixième annuel du Haut Conseil à l'égalité entre les hommes et les femmes sur le sexisme
29:11 avec Henri Vernet du Parisien Aujourd'hui en France, Paul Quignot de Libération et Patricia Allemonière, grands reporteurs.
29:17 Et avec vous Xavier Alberti, membre de ce Haut Conseil à l'égalité.
29:20 Vous évoquiez la campagne de pub qui démarre donc le jeudi qui sera la première journée nationale officielle de lutte contre le sexisme.
29:26 On va l'écouter. Alors ceux qui nous suivent sur le Canal 27 verront des images en plus.
29:30 Mais globalement vous allez entendre en fait des témoignages, des archives qui semblent d'un autre âge qui sont d'un autre âge des années 70.
29:36 Et puis ensuite des extraits de ce qu'on entend aujourd'hui sur les réseaux sociaux. Écoutez.
29:40 Moi si je veux taper ma femme, je suis sûr qu'elle fera mieux la moi.
29:43 Le viol à proprement parler ça n'existe pas.
29:45 Vous avez déjà battu votre femme ?
29:47 Oh, des petits gifs, bof, quatre fois rien.
29:53 Non mais une claque, c'est pas de la violence, c'est de la virilité.
29:57 L'homme il doit se montrer ferme. La femme, elle a besoin d'être dominée.
30:00 Mais les meufs, tout ce qu'elles veulent, c'est se faire démonter.
30:04 Pour moi, pour ma part, l'homme travaille, la femme est un rival.
30:07 Pour la société, une femme c'est d'abord un animal physique.
30:09 On s'en bat les couilles des meufs.
30:11 Voilà, et le slogan "faisons du sexisme" de l'histoire ancienne.
30:15 Donc toute la deuxième partie, vous l'aurez entendu pour ceux qui nous suivent en radio.
30:18 C'est évidemment ce qu'on entend de fait sur TikTok, sur tous les réseaux sociaux d'aujourd'hui.
30:23 On est tous quand même, je vous le redis, Xavier Alberti,
30:28 assez surpris autour de la table de cette évolution et de la difficulté à l'expliquer.
30:34 Si on parle de la responsabilité des politiques,
30:38 entendre aujourd'hui un président parler de réarmement démographique,
30:42 vous avez entendu beaucoup de féministes que ça a choqué.
30:44 Ça vous inspire quoi ?
30:48 Je ne sais pas si c'est le réarmement en tant que mot qui choque.
30:51 Le sujet, c'est effectivement, à mon avis, dès qu'on reparle de réarmement démographique,
30:54 il faudrait qu'on parle également de partage des tâches,
30:58 d'équilibre entre les pères et les mères, puisque l'égalité homme-femme,
31:01 elle se fonde d'abord sur l'équilibre entre les pères et les mères,
31:04 qui n'existe pas de fait.
31:06 Donc le sujet est beaucoup plus vaste que le simple fait de devoir faire des enfants,
31:10 ce qui est une évidence civilisationnelle.
31:13 Sans enfants, il n'y a pas de civilisation possible.
31:16 Vient se greffer par-dessus effectivement les revendications à l'égalité,
31:20 à l'équilibre.
31:22 On ne parle pas de renverser,
31:24 puisque très souvent les masculinistes voient l'égalité comme un renversement des équilibres.
31:30 Mais pas du tout.
31:31 C'est juste l'arrivée à l'équilibre et par exemple,
31:34 au fait de s'occuper équitablement de son foyer, de sa famille et de ses enfants.
31:38 Xavier Alberti, face à ce phénomène qui va croissant,
31:41 on a évoqué la famille, on a évoqué le cadre de l'école.
31:44 Il y a aussi une régulation qui concerne, qui devrait concerner les écrans.
31:49 On a vu à la fin de cet extrait,
31:51 la démultiplication des écrans qui fonctionnent comme une forme d'accélérateur de particules
31:57 et qui délivre à l'infini des messages auxquels notamment,
32:00 notamment pas que, les jeunes ont accès en libre-service,
32:03 sans aucun contrôle de personne dans cette histoire.
32:05 Je ne dis pas qu'il faut supprimer les écrans,
32:07 j'entends déjà les cris des uns et des autres,
32:09 mais est-ce qu'il y a une forme de régulation qui est envisageable,
32:12 notamment en termes de contenu numérique ?
32:15 Il y a deux sujets au HCE qui ont été levés cette année
32:19 et qui sont repris dans notre rapport 2024.
32:23 Le premier, c'est le fait d'imposer,
32:27 et elles sont d'accord pour le faire, aux très grandes plateformes,
32:30 Meta, Google, TikTok,
32:33 le fait de mesurer justement la réalité des stéréotypes,
32:39 de la présence des femmes et de la présence des hommes dans les vidéos,
32:42 des rôles qu'ils jouent, etc.,
32:43 de manière à ce qu'on puisse afficher des chiffres.
32:45 Parce qu'on pense que le fait de commencer à mesurer,
32:48 ça va permettre de réguler exactement comme ça s'est fait il y a 15-20 ans
32:52 dans les médias traditionnels.
32:53 On a commencé à dire, ça ne va pas durer comme ça,
32:55 on va mesurer les choses.
32:57 Et dès lors qu'on s'est mis à mesurer les choses,
32:58 la mixité et l'égalité se sont mises en place
33:01 de façon beaucoup plus forte à l'intérieur des médias traditionnels.
33:04 Il faut faire la même chose sur les plateformes,
33:07 sous le contrôle de l'ARCOM.
33:08 Ensuite, il y a un deuxième sujet,
33:10 c'est celui des plateformes pornographiques,
33:12 où il y a le sujet du retrait des vidéos illégales,
33:15 et il y en a, et il y en a beaucoup.
33:18 Ensuite, il y a le sujet de l'accès à ces plateformes,
33:20 et en particulier de l'accès pour les mineurs.
33:22 Aujourd'hui, en deux clics,
33:24 vous pouvez avoir accès à des vidéos de torture,
33:28 qui sont des vidéos pénalement répréhensibles,
33:31 et qui sont diffusées 24 heures sur 24,
33:34 à n'importe qui, y compris un enfant,
33:36 qui est en possession d'une tablette ou d'un téléphone portable.
33:38 Ça, c'est insupportable.
33:39 Ce sujet de la régulation,
33:41 on tourne autour depuis des années,
33:43 sans y parvenir, Paul Quignot, c'est aussi ça, la difficulté.
33:47 Oui, dans ce domaine-là, comme dans d'autres,
33:49 mais je suis assez d'accord avec ce qui a été dit.
33:51 Il y a des lois, en fait,
33:53 et là, on voit qu'elles ne sont pas appliquées.
33:55 Si vous me permettez, juste ajouter quelque chose,
33:57 c'est qu'il ne faut pas perdre de vue non plus
34:00 que les progrès enregistrés dans ce domaine-là
34:03 sont très récents à l'échelle de l'histoire,
34:05 par rapport à un patriarcat
34:07 qui est installé depuis des siècles et des siècles.
34:12 Et que cette bataille-là, on le voit,
34:15 c'est ce que démontre l'étude dont nous parlons,
34:19 c'est que cette bagarre-là, elle est fragile,
34:21 et qu'il y a des gens qui n'ont pas envie
34:24 que les choses bougent non plus.
34:26 Est-ce que parmi les pistes d'action,
34:29 ça peut passer notamment pour ce qui concerne l'école,
34:32 par ce que suggère Michèle Daian,
34:35 qui est l'avocate qui préside l'association
34:37 Lawyers for Women,
34:39 qui suggérait sur cette antenne aujourd'hui
34:41 des modules obligatoires de la primaire à la terminale,
34:43 mais sanctionnables par des examens.
34:45 Elle dit, après tout, on s'assure des acquis en maths,
34:49 et bien à un moment, puisque maintenant,
34:51 il y a des lois pour que tout ça
34:53 fasse partie des programmes, qu'il y ait des examens.
34:57 Qu'en pensez-vous ?
34:58 Oui, ça pourrait tout à fait être une chose assez intéressante.
35:01 En effet, c'est un apprentissage.
35:03 C'est vrai que c'est une façon d'apprendre à vivre.
35:05 Et d'ailleurs, parce qu'en effet,
35:07 ces stéréotypes sont vraiment inculqués en nous
35:09 de manière assez profonde.
35:11 Mais d'ailleurs, tout à l'heure,
35:12 je regardais un petit peu pour cette émission,
35:13 par rapport au sujet.
35:14 Et donc le clip que vous avez passé,
35:16 je l'ai regardé.
35:17 Et il se trouve que juste à peine le clip finit,
35:19 arrivait une publicité sur les vidéos.
35:21 Et la publicité, c'était pour une enseigne de vente,
35:23 un grand magasin de vente.
35:25 Et bien, qui était en train de faire les courses ?
35:27 C'était une dame, une ménagère de moins de 50 ans.
35:30 Je ne sais pas quelle est la formule consacrée
35:31 en matière de marketing.
35:33 Et donc voilà, on était typiquement dans le stéréotype
35:35 tel qu'on le vit tous les jours.
35:37 Donc oui, cela s'apprend.
35:38 Pourquoi pas cette dimension-là scolaire ?
35:41 Moi, je voudrais juste quand même dire une chose.
35:43 C'est vrai que clairement, il y a un retour en force
35:45 des religions, des vieilles cultures,
35:47 de tout ce qu'on voudra,
35:48 et qui sont souvent un peu oppressives.
35:50 Et il y a en effet des courants comme celui de Trump,
35:52 comme d'autres traditionnalistes.
35:54 Mais enfin, là où la situation de la femme
35:56 est quand même réellement alarmante,
35:58 réellement inquiétante,
35:59 et où d'ailleurs faire preuve de solidarité
36:01 peut aussi pour nous être une forme d'apprentissage,
36:03 c'est quand même dans des pays comme l'Afghanistan,
36:05 comme l'Iran, comme...
36:07 Enfin, je veux dire que c'est une cause
36:08 qui est quand même universelle.
36:10 Et donc, s'y intéresser,
36:12 et militer de manière assez générale
36:14 pour que cette situation-là,
36:15 pour que l'égalité entre les sexes
36:17 concerne tout le monde,
36:20 c'est un combat assez vaste,
36:22 et c'est sans doute aussi une forme d'apprentissage.
36:24 - Patricia Lemoyne, à la fin.
36:25 - Il ne faut pas se donner bonne conscience
36:27 en militant pour les Afghanes et les Iraniennes
36:29 qui ont besoin de notre soutien.
36:31 Et c'est vrai.
36:32 Mais il faut aussi...
36:33 C'est chez nous que ça se passe.
36:35 Et ce combat-là ne veut pas dire
36:37 le nivellement et la ressemblance.
36:39 C'est-à-dire qu'une femme ne sera jamais un homme.
36:41 On a des spécificités.
36:43 Ces spécificités, il faut effectivement
36:45 les mettre en valeur.
36:47 Et quant je vais au jardin public
36:49 et que je vois un papa qui encourage
36:51 et qui joue avec son petit garçon au ballon,
36:53 je n'ai jamais vu une maman
36:55 encourager et dire "bravo"
36:57 à sa petite fille qui pousse une poussette
36:59 avec un bébé dedans.
37:01 Donc, vous voyez, c'est tous nos comportements.
37:03 Et donc, sans niveler,
37:05 sans être ressemblant,
37:07 il faut aussi apprendre à encourager
37:09 et à valoriser les rôles des petites filles
37:11 qui poussent leur poussette,
37:13 au parc.
37:15 Je valide, 100%.
37:17 Merci aussi à Xavier Alberti, membre du Haut Conseil à l'égalité,
37:19 membre fondateur de
37:21 "Jamais sans elle".
37:23 On referme cette page.
37:25 On va évoquer, tant qu'il nous reste jusqu'à 21h,
37:27 cette campagne des primaires
37:29 républicaines et Donald Trump,
37:31 puisqu'on en parlait juste après le Fil info de 20h50.
37:33 Stéphane Milhomme.
37:35 Alors que des agriculteurs maintiennent leur blocage
37:37 pour défendre leur métier, réclamer
37:39 de meilleurs revenus, plus de considérations,
37:41 Gabriel Attal s'engage
37:43 à se rendre sur le terrain ces prochains jours.
37:45 A la sortie de Matignon, son ministre Marc Fesneau
37:47 promet les premières annonces
37:49 dans la semaine. Le président de la FNSE
37:51 Arnaud Rousseau attend lui des actes
37:53 du gouvernement face à ce qu'il appelle
37:55 une crise morale. Le syndicaliste demande
37:57 un calendrier, une réponse dans la semaine.
37:59 Comment un sans-domicile fixe
38:01 a-t-il pu mourir de froid alors
38:03 qu'il avait appelé le SAMU ? Une enquête est ouverte
38:05 dans le Val-de-Marne pour non-assistance
38:07 à personne en danger. Le corps de
38:09 ce sans-logis a été retrouvé à Créteil.
38:11 C'était dans la nuit de samedi à dimanche.
38:13 En football, le LOSC va porter plainte
38:15 contre X et lance un appel à témoins
38:17 ce soir. Plusieurs des supporters
38:19 du club de foot lilois ont dénoncé des propos
38:21 racistes venant du parkage du
38:23 club pendant le match de Coupe de France
38:25 hier contre le Racing à Chambly.
38:27 Et puis un séisme de magnitude
38:29 7 à la frontière entre la Chine et le
38:31 Kyrgyzstan. Il s'est déroulé à environ
38:33 140 km à l'ouest de la ville
38:35 d'Aksou. On ne sait pas encore s'il y a
38:37 des victimes ou des dégâts après cette
38:39 violente secousse.
38:41 (Générique)
38:43 (Générique)
38:45 20h21, les informés.
38:47 Jean-François Aquilli,
38:49 Bérangère-Monde. On parle
38:51 de la primaire républicaine
38:53 dans le New Hampshire avec Paul Kigno
38:55 de Libération Henri Vernet du Parisien. Aujourd'hui
38:57 en France, Patricia Elémonnier, grand reporter et spécialiste
38:59 des questions internationales.
39:01 Jean-François, alors c'est la course
39:03 à l'investiture républicaine.
39:05 On en a parlé la semaine dernière avec
39:07 ces premiers caucus dans l'Iowa.
39:09 C'est vrai que là il ne reste plus que
39:11 deux concurrents et face à Donald Trump, il n'y a plus
39:13 que Nikki Haley. - Oui, il n'y a plus que Nikki Haley
39:15 puisque Ron DeSantis s'est retiré.
39:17 Tweet de Donald Trump,
39:19 "Il est clair selon moi que la majorité des électeurs
39:21 républicains de la primaire veulent donner une autre
39:23 chance à Donald Trump", il parle de lui-même.
39:25 Il veut
39:27 en tous les cas, l'ancien président
39:29 et candidat
39:31 au fond s'imposer dès maintenant,
39:33 c'est-à-dire plier le match avant le mois de juin
39:35 pour peut-être essayer aussi
39:37 de relativiser ces ennemis judiciaires.
39:39 L'autre feuilleton qu'il accompagne
39:41 pendant cette primaire, donc là pour l'instant
39:43 Trump n'a plus qu'une adversaire,
39:45 une rivale pour laquelle il
39:47 réserve des attaques d'ailleurs d'une violence assez rare
39:49 puisqu'il dit d'elle qu'il la connaît,
39:51 qu'elle n'est pas assez dure, qu'elle n'est pas assez
39:53 intelligente et n'était pas assez respectée.
39:55 - Mesdames, Messieurs, est-ce que
39:57 ce match pour vous est
39:59 déjà plié ? Vous disiez Paul Quignot,
40:01 il sera le candidat tout à l'heure.
40:03 - J'ai l'impression que c'est
40:05 presque plié. On peut peut-être
40:07 attendre encore demain et de voir quel sera
40:09 le score de Niki Hélès, mais
40:11 oui, je ne vois pas beaucoup
40:13 de raisons qui feraient
40:15 que Donald Trump pourrait perdre
40:17 cette primaire.
40:19 Parce que, enfin,
40:21 on a interrogé à Libé un opposant
40:23 républicain à Trump, qui a
40:25 toujours été anti-Trump. Et en fait, il dit de toute
40:27 façon, si le parti républicain
40:29 lui-même est Trumpisé, et que Trump
40:31 ou pas Trump, voilà,
40:33 la dérive populiste
40:35 du parti républicain, elle est actée,
40:37 elle est enterrinée, et que
40:39 à partir de ce moment-là, je ne vois pas comment Trump ne pourrait pas
40:41 gagner. - Il existe
40:43 des "never Trump", des gens qui
40:45 ne veulent plus entendre parler. Est-ce que c'est
40:47 vraiment minime ou est-ce que c'est réellement
40:49 quelque chose qui existe, Henri Vernet ?
40:51 Et dans quelle mesure
40:53 ça peut modifier les choses ?
40:55 - Modifier le match, déjà, enfin,
40:57 pour voter à la primaire, il faut quand même déjà être
40:59 assez motivé. Donc ce que disait Po, il est très juste.
41:01 C'est-à-dire que le parti républicain est bien Trumpisé.
41:03 C'était le Tea Party, d'ailleurs, avant même
41:05 Trump. Voilà, c'était avant la lettre.
41:07 Et donc ça,
41:09 c'est suffisamment ancré pour que...
41:11 Alors, ceux dont vous parlez, oui, pourquoi pas.
41:13 On peut aussi penser qu'ils pourraient faire appel
41:15 à un réflexe rationnel,
41:17 tout simplement, en se disant que le feuilleton
41:19 que vous avez évoqué, le feuilleton judiciaire,
41:21 pourrait porter préjudice à leur
41:23 candidat au fil de l'élection, et que
41:25 donc peut-être vaudrait-il mieux assurer
41:27 en ayant un candidat, en l'occurrence une candidate,
41:29 qui, elle, n'a pas cette hypothèque
41:31 au-dessus de sa tête.
41:33 Mais non, cela dit, pour être très réaliste,
41:35 je rejoins la position de mon camarade, et apparemment...
41:37 Enfin, nous journalistes, on a intérêt
41:39 à être plutôt prudents, parce que ces dernières
41:41 10-15 dernières années, nous ont
41:43 souvent démenti en matière électorale.
41:45 Néanmoins, là, on voit pas bien ce qui peut arrêter
41:47 Trump. Mais quand je parle de
41:49 rationnel, il faut remarquer que Nickel est maintenant
41:51 elle-même... Elle joue aussi de ses cordes.
41:53 Là, par exemple, tout récemment,
41:55 une de ses dernières interventions, c'était pour
41:57 se moquer, pour rayer,
41:59 avec raison d'ailleurs, un Trump qui,
42:01 lui aussi, se met assez
42:03 souvent à dérailler en plein meeting.
42:05 Vous savez, ces espèces d'absence,
42:07 de confusion qu'on reproche à Biden,
42:09 qui sont dénotées chez Biden,
42:11 eh bien, elles existent aussi,
42:13 et peut-être même davantage,
42:15 parfois, chez Trump. Ah si, dans son
42:17 dernier meeting,
42:19 dans sa dernière apparition, il a visiblement
42:21 confondu sa rivale républicaine
42:23 avec l'ancienne speaker
42:25 démocrate Nancy Pelosi.
42:27 Et il s'est trompé comme ça pendant
42:29 10 minutes et des minutes. Donc bon,
42:31 elle met l'accent là-dessus. Et peut-être
42:33 n'a-t-elle pas tort, parce qu'un appel
42:35 à la rationalité des électeurs
42:37 pourrait peut-être changer un petit peu la donne.
42:39 – Est-ce qu'une surprise
42:41 est possible, notamment la nuit
42:43 prochaine ? On le crédit de
42:45 53% Donald Trump.
42:47 Enfin, ceci dit ça, c'est 53%.
42:49 C'était avant le retrait de Santis.
42:51 Et elle, de 10, ce qui fait 17 points
42:53 d'avance sur Nikki Haley,
42:55 est-ce qu'une surprise est possible ?
42:57 Est-ce que des démocrates peuvent venir grossir
42:59 le rang ? Qu'est-ce qui peut se passer ?
43:01 – C'est ce qu'on dit, qu'une partie
43:03 de son équipe essaye de mobiliser
43:05 non pas tant les démocrates
43:07 mais les indécis. Vous savez,
43:09 dans les élections américaines, il y a un corps
43:11 des indécis très important qui ne savent
43:13 pas où ils se situent. Donc, effectivement,
43:15 ils essaient de mobiliser les démocrates
43:17 pour venir voter pour Nikki Haley et aussi
43:19 ce corps des indécis. Mais moi,
43:21 je crois que pour l'instant,
43:23 le parti républicain est
43:25 vampirisé, je dirais bien au-delà,
43:27 par l'équipe de Trump, même pas
43:29 par lui, il travaille en permanence.
43:31 C'est-à-dire, même lui, quand il veut être pris par ses
43:33 ennuis judiciaires, son équipe derrière
43:35 travaille. Il faut voir ce qu'ils ont fait
43:37 dans l'Iowa. L'Iowa était
43:39 très sensible à tout ce qui était
43:41 religieux. C'était le gros
43:43 atout
43:45 du candidat opposé à
43:47 Trump, Chris Desantis.
43:49 Il n'a rien fait.
43:51 C'est-à-dire, même ceux qui le soutenaient
43:53 par excellence ont quand même voté
43:55 Trump. Donc, je crois que de ce côté-là,
43:57 je partage votre opinion. Effectivement,
43:59 l'affaire est plus ou moins pliée. On va voir
44:01 comment Nikki Haley va s'en sortir.
44:03 Mais ce qu'il faut
44:05 garder à l'esprit, c'est qu'on a une grande
44:07 partie de l'électorat qui, pour l'instant,
44:09 est au milieu,
44:11 n'a pas choisi, ne sait pas.
44:13 Et c'est cette partie-là qu'effectivement
44:15 Trump, une fois assuré de
44:17 l'emporter à la primaire, va tenter
44:19 de séduire, tout comme Joe Biden.
44:21 Et à ce moment-là, commencera
44:23 vraiment l'élection. Et moi, je donne rendez-vous
44:25 après le 5 mars.
44:27 - 5 mars ? - C'est le fameux
44:29 - Super Tuesday.
44:31 - Mais elle tiendra jusque-là, Nikki Haley ?
44:33 - À mon avis,
44:35 si elle est assez smart, elle essaiera de tenir jusque-là.
44:37 On verra bien.
44:39 - Et puis ça ferait mauvais genre. Un seul candidat,
44:41 franchement, c'est quand même le pays de la démocratie, de la liberté.
44:43 - Plus que...
44:45 Avec Trump, un peu moins. Il a dit qu'il serait un dictateur
44:47 dès le premier jour. - Et face à un candidat,
44:49 rappelons-le, qui est donc inculpé 4 fois.
44:51 - Oui, puis il a quand même annoncé qu'il serait
44:53 un dictateur dès le premier jour.
44:55 - Et on va conclure ces informés avec
44:57 vos unes respectives. Je commence par vous,
44:59 Paul Kigno, avec la une de libération
45:01 demain. - C'est une enquête sur
45:03 la montée inquiétante
45:05 de groupuscules
45:07 d'extrême droite en Bretagne.
45:09 Donc potentiellement du vote
45:11 du RN. La Bretagne était longtemps
45:13 considérée comme une terre un peu
45:15 rempart. L'exception
45:17 est en train de s'affaisser.
45:19 - La une avec vous, Henri Vernet,
45:21 du Parisien, aujourd'hui en France.
45:23 - Il y a une enquête sur ces lignes TGV
45:25 qui sont menacées parce que pas assez rentables,
45:27 pas assez utilisées. Donc
45:29 il y a des choses qui se préparent
45:31 sur le réseau TGV français.
45:33 - Voilà. Et je rappelle le titre de votre livre,
45:35 Patricia Lémonière, au coeur du chaos
45:37 aux éditions Artaud. Merci à
45:39 tous les trois. Demain, les informés reviennent à 9h
45:41 avec Salia Brakhliya et Renaud Deslignes.
45:43 On sera là, bien sûr, à 20h.
45:45 Bonne soirée.

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