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« Tous en mêlée », c'est le rendez-vous rugby que l'on vous propose tous les lundis et tous les jeudis pendant la Coupe du monde. Benoît Cosset et sa bande d'experts vous présentent tous les enjeux de ce Mondial avec, aujourd'hui, les anciens internationaux Hugo Bonneval et Kévin Gourdon.

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Transcription
00:00 entre la Nouvelle-Zélande et les Springboks, ça va être génial.
00:03 Voilà, on est en train d'élaborer les stratégies,
00:05 mais il y a quelque chose qu'on n'a pas fait encore.
00:07 D'ailleurs, tout à l'heure, on a évoqué l'histoire,
00:09 si on regarde cette longue histoire, cette rivalité,
00:11 parce que c'est comme un France-Angleterre.
00:13 C'est vraiment deux ennemis,
00:15 deux équipes qui se détestent et qui se côtoient depuis tellement d'années,
00:18 depuis 1905, je crois, la première confrontation officielle.
00:21 Je voudrais savoir pour vous, le dernier match qu'il y a eu entre les deux,
00:24 c'était juste avant la Coupe du Monde à Twickenham.
00:27 Est-ce que ça a un impact ? Parce que ça a été la plus grande fessée prise
00:30 de l'histoire de la Nouvelle-Zélande.
00:32 Les boxe avaient roulé vraiment sur les All Blacks.
00:36 Est-ce que ça a un impact ?
00:37 Et pour vous, est-ce que ça fait des boxe les favoris ?
00:39 Qui est favori ? Est-ce qu'il y a un favori de cette finale ?
00:42 Je ne pense pas qu'il y ait de favori.
00:43 Après, ça a un impact, oui, parce qu'on le voit clairement qu'ils refont.
00:46 C'est 50-50 pour toi ?
00:48 51 pour la Nouvelle-Zélande, je pense.
00:51 En mon sens, sur ce que peut proposer en termes de garantie,
00:55 notamment sur le jeu que va proposer l'Afrique du Sud,
00:57 ou qu'on pense que va proposer l'Afrique du Sud,
01:00 moi, je vois un peu plus la Nouvelle-Zélande quand même.
01:02 Alors, je garde ça, Nouvelle-Zélande, 51/49.
01:05 Les bookmakers ont mis d'ailleurs la Nouvelle-Zélande favori.
01:07 Moi, ce qui est drôle, c'est que sur l'année écoulée,
01:11 tu te rends compte que sur les quatre nations,
01:14 l'Afrique du Sud va en Nouvelle-Zélande, ils en prennent 35.
01:17 Ils se font balayer, les Nouvelles-Zélandais jouent bien,
01:20 ils marquent des beaux essais.
01:20 Sur le mi-temps.
01:22 Surtout la première mi-temps.
01:22 Ils en prennent 35 quand même.
01:24 Le score final, il y a 35.
01:26 Ils vont jouer ce match de préparation avant la Coupe du Monde.
01:30 Ils se font rouler dessus.
01:31 Mais, et je mets un petit mais,
01:33 c'est qu'ils perdent leur seul pilier droit,
01:36 qui est vraiment dominant dans ce pack néo-zélandais qui est l'Omax,
01:40 qui se fait ouvrir la cuisse,
01:41 il a je ne sais plus combien, une quarantaine de points de future.
01:44 Ils perdent Barrette sur carton rouge,
01:46 qui est aussi un deuxième ligne dans l'impact physique
01:48 qui arrive à rivaliser aujourd'hui
01:49 avec ce qui se fait peut-être de mieux au moins de la deuxième ligne,
01:52 sud-africaine pardon.
01:54 Donc, c'est aussi la finale on va dire,
01:57 entre, il y a eu la première manche en Nouvelle-Zélande,
01:59 la deuxième manche à Toucanam.
02:00 Là, on va voir lequel des deux va réussir à dominer l'année mondiale du rugby.
02:07 Moi, j'ai mis l'Afrique du Sud vainqueur de la Coupe du Monde depuis le premier jour.
02:11 - Non mais favori, pas de langue de bois là, le favori.
02:14 - Non mais moi, je mets l'Afrique du Sud, je garde ma position parce que
02:19 leur jeu, ils le connaissent, ils le pratiquent à la perfection,
02:21 ça ne changera pas.
02:22 Il n'y aura rien qui va changer.
02:25 La Nouvelle-Zélande, ils ont eu un début de compétition quand même
02:28 face à la France où ils ne sont pas bons.
02:31 Ils se font dominer par les Français mais ils ne sont pas bons.
02:33 Alors, ils ont récupéré des mecs, ils ont récupéré Lomax,
02:35 ils ont récupéré Jordi Barrette en 12 qui leur fait un bien fou.
02:40 Mais moi, j'étais vachement surpris parce que je ne pensais pas qu'il avait autant d'impact
02:44 sur toute la circulation offensive et défensive au milieu du terrain.
02:46 Et il fait une suite de Coupe du Monde exceptionnelle.
02:49 Son match en quarts de finale contre l'Irlande est à montrer dans toutes les écoles de rugby.
02:53 Ce que fait Jordi Barrette sur ce match, c'est zéro faute.
02:56 Pas un mot plus haut que l'autre, pas zéro faute.
02:59 Pas un ballon tombé, pas un plaquage manqué.
03:01 Il donne tous les ballons dans le tempo, il garde tous les ballons quand c'est mauvais.
03:05 Il a fait un match exceptionnel.
03:07 Est-ce que les Blacks vont réussir à maintenir ce niveau de jeu ?
03:11 Parce que s'ils ont un niveau de jeu inférieur à ce qu'ils ont fait contre l'Irlande,
03:14 je pense qu'ils ne passeront pas.
03:15 Il faut qu'ils aient un niveau de jeu dans la dimension physique et dans la résistance,
03:19 on va dire à toutes les phases de collision aussi importantes qu'ils ont eues face à l'Irlande.
03:22 Après, rugbystiquement, bien évidemment, qu'ils sont meilleurs que les Suddhoff.
03:24 Ça, depuis l'an 5, ça a été les meilleurs joueurs de ballon au monde
03:29 et ça le sera encore pendant un long temps.
03:30 On parle des All Blacks.
03:32 Les All Blacks, tout à l'heure, tu parlais de 2015.
03:34 Non, mais ils n'ont pas les joueurs de 2015.
03:36 Cette équipe a été considérée.
03:38 Alors, Jan Foster, je ne parle pas de tout ce qu'il a ramassé,
03:41 le nombre de fous où il a failli sauter.
03:43 Sam Kaine, le capitaine, a été ultra critiqué.
03:46 C'était la pire équipe des All Blacks de tous les temps.
03:48 Je rappelle, ils ont perdu contre l'Argentine chez eux.
03:50 Ils ont perdu contre l'Irlande chez eux.
03:51 C'est un test.
03:52 Ils étaient onis de tous les Néo-Zélandiens.
03:55 Et là, on a l'impression qu'on a retrouvé les All Blacks.
03:57 C'est un trompe-l'œil.
03:58 Les All Blacks, ça a toujours été All Blacks.
03:59 C'est une équipe qui sait gagner, qui a un prestige énorme.
04:04 Mais les faux résultats, en fait, dès qu'ils décident, les Blacks,
04:08 ils sont capables.
04:09 Là, ils ont décidé de gagner le championship.
04:11 Ils l'ont gagné alors qu'ils sortaient d'une ou deux années où tout le monde leur crachait dessus.
04:14 Ou même l'été.
04:15 C'est quoi ?
04:16 C'est en été qu'ils perdent contre l'Irlande.
04:17 C'est la même été.
04:18 Ils perdent contre l'Irlande et derrière, en rugby championship, ils s'en sortent pas trop mal.
04:22 Mais bien sûr, ils sont capables de tout.
04:23 Moi, je pense aussi qu'il y a eu un petit problème générationnel parce qu'ils ont amené tous ces centurions,
04:28 les Nono, Conrad Smith-Carter, Ben Smith, jusqu'à 34-35 ans.
04:32 Et donc, tous les joueurs qui avaient 22-23 ans n'ont pas eu cette occasion d'arriver à 24-25 avec 30-35 sélections,
04:39 qui leur permet d'être au niveau international, d'avoir quand même un poids.
04:43 Et donc, ils ont eu un peu de temps, de latence entre ces deux moments.
04:47 Mais ces joueurs, ils les ont retrouvés.
04:48 Aujourd'hui, ils ont une paire de centres, Barrette, Rico Iohanné,
04:52 qui je pense, sur les quatre prochaines années, ce sera les mêmes.
04:55 Ils ont retrouvé derrière Will Jordan, qui est exceptionnel.
04:59 De l'autre côté, Téléa, le settiste, qui aussi fait des différences.
05:03 Alors, pour moi, le vrai trompe-l'œil, c'est Aaron Smith.
05:05 C'est-à-dire que si Aaron Smith se blesse, je ne sais pas comment ils font les blagues.
05:08 Parce qu'à la mêlée, ils ont un numéro neuf d'exception encore qui leur tient, la Barrette.
05:14 Mais derrière, ça manque un peu.