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« Tous en mêlée », c'est le rendez-vous rugby qu'on vous propose tous les lundis et tous les jeudis pendant la Coupe du monde. Anne-Sophie Bernadi et sa bande d'experts vous présentent tous les enjeux de ce Mondial avec, aujourd'hui, Kevin Gourdon, ancien internationnal français et Yann Chabenat, journaliste rugby.

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Sport
Transcription
00:00 *Musique*
00:10 Merci !
00:11 C'est tout s'en mêler, bonjour à toutes et à tous, 3ème numéro, c'est la deuxième fois qu'on retrouve Kevin Gourdan et Yann Chabonat.
00:18 Pardon Kevin, je vous ai jeté un tel en plus en pleine lecture de l'équipe.
00:22 Vous revenez, on est ravis de vous retrouver à nouveau, c'est que ça vous a plu, on est bien ici.
00:26 On est très très bien, on est bien, on est parfait Sophie.
00:28 Et on va voir qui a bien pronostiqué depuis la semaine dernière, qui est en tête du concours des pronommées.
00:35 On reste avec nous, Yann, ça va peut-être très bien se passer.
00:38 En plus, t'es avec le consultant préféré du groupe L'Equipe.
00:42 Kevin Gourdan hier dans l'équipe de choc, ce matin dans votre journal L'Equipe, vous l'avez peut-être vu, hier soir dans l'équipe du soir.
00:49 Grosse grosse question.
00:50 Logique, je vais le challenger.
00:53 Très bien, l'expertise Chabonat face à l'expertise Gourdan, c'est aujourd'hui dans tout s'en mêler.
00:57 Regardez plutôt ce qui nous attend, le sommaire de cette émission.
01:00 France-Uruguay, c'est ce soir, deuxième match de poule pour les Bleus.
01:04 12 changements depuis la victoire face aux Blacks et un nouveau capitaine, Anthony Gelon, fait son grand retour.
01:10 À peine un peu plus de 6 mois après sa rupture du ligament croisé du genou.
01:13 On en parle bien sûr dans cette émission.
01:15 Les Bleus ouvrent le deuxième week-end de compétition, qui sera notamment marqué par Australie-Fiji ou Angleterre-Japon.
01:22 Nos consultants prévoient-ils des surprises dans cette journée ?
01:25 Ça aussi, on en parle dans quelques minutes.
01:27 Et puis mon moment préféré de l'émission, c'est les pronos.
01:29 Donc Yann Chabonat a peur.
01:31 Aucun de vous deux n'est en tête de ce classement de tous nos consultants.
01:34 C'est Hugo Bonneval qui est l'homme à détrôner.
01:37 Vous vous sentez les épaules ? Vous pensez qu'après ce premier week-end...
01:40 La compétition est longue.
01:41 Exactement.
01:42 On va se baser là-dessus.
01:43 Bien sûr.
01:44 28 octobre, la finale.
01:45 En effet.
01:46 Allez, on se projette tout de suite sur France-Uruguay.
01:48 C'est l'avant-match.
01:52 La troisième nation mondiale.
01:54 La France affronte la 17e nation au classement World Rugby.
01:59 Est-ce que ce match va donc être une boucherie ?
02:02 On n'a pas peur des mots.
02:03 Est-ce qu'on va voir ce qu'on a vu avec l'Irlande ou l'Italie
02:06 lors du premier week-end ?
02:07 Plus de 50 points, messieurs.
02:09 Je commence ?
02:10 Le genre idéal commence, forcément.
02:12 Une boucherie, je ne sais pas.
02:14 En tout cas, c'est sûr qu'on va avoir des essais, des points.
02:17 Tu l'as dit, il y a quand même un écart énorme par rapport au classement.
02:21 Le deuxième match de l'Uruguay, c'est la Namibie et le Chili.
02:25 Ils ne jouent pas vraiment de matchs de très haut niveau.
02:28 La France, même si elle fait tourner, franchement, il n'y a pas photo.
02:32 Ça va dérouler, après, à voir l'ampleur du score.
02:35 C'est plus ça qui va être intéressant à voir.
02:37 En plus, comme élément que je rajoute, dans les déclarations d'avant-match
02:40 de la part de tout le staff uruguayen, c'est de dire
02:43 on va essayer de gagner ce match-là, mais forcément,
02:45 on se projette plutôt sur la Namibie et sur l'Italie
02:47 et d'aller chercher une troisième place qui serait qualificative
02:49 pour la prochaine Coupe du Monde.
02:50 Quand tu abordes un match en disant que ce n'est pas celui-là le plus important
02:53 et que tu as le favori de la Coupe du Monde qui joue à domicile,
02:56 ça s'annonce quand même épais et violent.
02:57 - Donc si les Bleus gagnent avec moins de 30 points d'avance, on sera déçus ?
03:01 - Alors, déçus, non. On sera déçus par rapport à nos pronos.
03:05 - Oui, mais si tu as un dilué plus tôt de 30 points...
03:07 - Toi, tu ne seras pas déçu, mais Yann, il sera content.
03:10 - Oui, mais ce soir, il faut que ça gagne bien.
03:12 Moi, je ne vais pas me contenter d'une victoire ce soir.
03:14 Moi, je veux voir du jeu, je veux voir quelque chose sur la pelouse.
03:17 Ils sont à Lille, c'est une terre de rugby à conquérir.
03:19 Il y a plein de sources de motivation et de leviers à activer
03:22 pour que les Bleus envoient.
03:23 Il y a eu la belle victoire contre les Blacks.
03:25 Là, ce soir, on se fait plaisir et on joue tous les ballons,
03:28 mais si on fait les choses dans l'ordre,
03:29 on peut voir de très, très beaux lancements de jeu
03:31 et en découvrir peut-être un petit peu plus sur le rugby français.
03:33 - Des lancements de jeu qu'on n'a pas forcément vus contre la Nouvelle-Zélande.
03:36 On n'a pas vu d'attaque en première main.
03:38 Les sorties de mêlée ont été assez contrariées.
03:40 Donc c'est vrai que le jeu de l'équipe de France,
03:42 on ne l'a pas vraiment vu sur ce premier match.
03:44 Donc à voir un peu ce qu'ils vont nous proposer.
03:46 - Ils étaient en conférence de presse hier, les Bleus,
03:48 enfin quelques joueurs avec le sélectionneur Fabien Galtier,
03:51 un confrère d'Europe, a justement posé cette question à Pierre Bourgarit.
03:54 Est-ce que l'enjeu de ce match, ce ne serait pas l'écart au score
03:57 plutôt que la victoire ?
03:58 Voici la réponse du talonneur du 15 de France.
04:01 - On l'aborde tout aussi bien de la même manière
04:03 qu'on a pu aborder le match de la Nouvelle-Zélande.
04:07 Forcément que sur le papier, cet écart, il y est, il est présent.
04:11 Mais voilà, en face, on a cette équipe qui va rentrer dans la compétition.
04:15 Et comme nous, il y a six jours,
04:18 qu'ils vont avoir à cœur de vouloir bien faire
04:20 et de montrer une belle image.
04:22 Donc voilà, nous, on aurait justement beaucoup à perdre,
04:25 à les prendre de trop haut et à ne pas les respecter.
04:29 Donc voilà, on a préparé ce match en toute simplicité, légèreté,
04:33 mais comme on fait d'habitude avant n'importe quel match.
04:36 - Préparer ce match comme on a préparé la Nouvelle-Zélande,
04:39 le risque de se faire piéger, il existe vraiment, Yann ?
04:41 - Ah non, en plus, moi j'aime bien en simplicité et en légèreté.
04:44 Voilà, ça dénote aussi une façon d'aborder.
04:46 Ils sont sûrs de leur force, ils savent très bien que ce match,
04:48 ils vont le gagner.
04:49 On ne va pas mettre de conditionnel, ils vont le gagner ce match-là.
04:51 Donc après, c'est de se dire, voilà, comment on l'aborde
04:53 et qu'est-ce qu'on en fait, nous, de ce match ?
04:55 L'opposition, à la limite, on s'y intéresse,
04:56 mais c'est surtout nous, qu'est-ce qu'on veut faire
04:58 et comment on veut arriver à la fin de ce match ?
05:00 Donc pour ça, voilà, sur le tableau noir,
05:01 je pense que dans les schémas tactiques, dans les combinaisons,
05:04 cette semaine, ça a été vraiment...
05:06 On ne va pas dire qu'une opposition raisonnée, mais...
05:08 Bon, voilà, aujourd'hui...
05:10 Non, ce serait manquer de respect au dur et au moyen,
05:12 on ne va pas aller trop loin, mais on ne va pas se mentir,
05:14 ce soir, il faut qu'on voit du jeu,
05:15 il faut qu'on voit des choses du côté du 15 de France.
05:17 - Donc c'est l'occasion pour le 15 de France de tenter des choses
05:19 ou on va voir ce qu'on a l'habitude de voir habituellement ?
05:21 - Non, je pense qu'ils vont essayer de tenter.
05:23 D'ailleurs, j'en profite pour souhaiter un joli anniversaire à Bourguerite.
05:25 Ça a été son anniversaire il y a quelques jours.
05:27 Oui, le but, c'est de tenter des choses,
05:29 d'essayer aussi des choses qui vont peut-être mettre en place
05:32 pour les matchs suivants et pour la suite de la compétition.
05:34 Après, oui, c'est sûr, ce n'est pas une opposition raisonnée,
05:37 bien entendu.
05:38 - Non, je vais aller loin.
05:39 - Bourguerite va tout donner.
05:41 Le pire des scénarios, c'est justement que la France
05:43 ait du mal à rentrer dans son match,
05:46 qu'à fouiller pas mal de ballons,
05:48 se fasse un peu chier, pardonnez-moi l'expression,
05:51 sur les phases de conquête
05:53 et qu'on voit un peu une bouillie de rugby.
05:56 Ce n'est pas forcément ce qu'on attend.
05:58 Donc, non, c'est à eux d'être vraiment sérieux
06:00 pour justement mettre tout dans l'ordre
06:02 et pouvoir proposer un beau rugby.
06:04 - Et un message aussi envoyé aux adversaires,
06:06 est-ce que les adversaires vont regarder ce match-là
06:08 et vont être impressionnés si la France gagne 106 à 5 ou pas ?
06:12 - Ah oui, la barre descend là quand même.
06:14 - Non, je ne sais pas.
06:15 - On a du mermottes.
06:16 - Je veux voir les pronostics rapidement, effectivement.
06:18 Non, non, après dans ces matchs-là,
06:20 quand il y a une grande différence,
06:22 le rugby a cette particularité que c'est un combat,
06:24 donc c'est un sport de combat.
06:25 Donc à un moment donné, dans le combat,
06:27 les Urugoyens peuvent être à la limite
06:28 ou parfois trop agressifs et perturber les Français
06:30 qui ne seront peut-être pas habitués à ce genre d'opposition-là.
06:33 Et donc, il faut faire les choses dans l'ordre.
06:35 Je pensais que Pierre Bourguerie est allé dire
06:37 il faut construire la victoire d'abord
06:39 et puis on verra pour le bonus offensif,
06:41 le discours qu'on a traditionnel.
06:42 - Le classique.
06:43 - Là, le bonus offensif, oui,
06:44 il est dans la popoche des joueurs du 15 de France.
06:46 Donc après, moi, c'est ça, c'est faites-nous plaisir,
06:48 emballez-nous, emballez-nous ce soir.
06:50 - L'emballement attendu par Yann Chabonat,
06:52 l'excitation autour de ce match quand même.
06:54 Donc vous comprenez l'enjeu.
06:55 Allez, on zoom un petit peu.
06:56 On va regarder la compo, c'est le focus.
06:58 Du 15 de France, donc, révélé hier par Fabien Galtier,
07:04 le sélectionneur, avant-hier même,
07:06 12 changements depuis la victoire face au Black.
07:09 Avec Pierre Bourguerite aligné en talonneur,
07:11 on l'a entendu.
07:12 Cameron Wauquiez, Gabin Villière et Yoram Moéfana
07:16 qui sont les trois rescapés de la victoire face au Black.
07:19 Le retour d'Anthony Gelon, donc, vous le voyez,
07:22 qui sera capitaine.
07:23 Et puis, Lucu Asteuil pour composer la charnière,
07:26 Jaminé Al-Lahrier.
07:28 Est-ce qu'un joueur, sur la composition que vous voyez
07:31 sous vos yeux, messieurs, est-ce qu'il y a un joueur
07:33 qui joue plus gros qu'un autre ?
07:35 - C'est fou parce que, en voyant cette compo,
07:37 je me dis que c'est quand même l'équipe, entre guillemets,
07:39 un peu bis.
07:40 Elle est quand même, sur le papier, c'est abusé quand même.
07:43 - Je me fais la même réflexion, c'est quand on voit les noms.
07:46 C'est solide.
07:47 - Non, après, des joueurs qui jouent gros,
07:49 on en discutait justement avant.
07:51 Pas forcément parce que je pense que,
07:53 dans la tête du sélectionneur, c'est quand même
07:55 plutôt ficelé, c'est plutôt carré,
07:57 son équipe type, plutôt ses remplaçants, etc.
07:59 Après, il faut que chaque joueur qui va jouer là,
08:02 même pour le suite de la compétition,
08:04 et on ne sait jamais ce qui peut se passer,
08:05 il peut y avoir des blessures, il peut y avoir des cartons.
08:07 - Justement, du coup, Pierre Bourguerit,
08:09 en la force de Julien Marchand,
08:10 est-ce qu'il n'a pas une grosse carte à jouer
08:11 par rapport à Movaca ?
08:13 - Alors, pas sur ce match-là en lui-même
08:14 parce qu'il a prouvé à maintes reprises
08:16 qu'il avait largement le niveau pour exister.
08:18 Après, la problématique, c'est qu'on a cette première ligne
08:20 100% toulousaine et potentiellement 100% rochelaise.
08:24 Donc, c'est compliqué pour Bourguerit
08:26 dans cette configuration actuelle.
08:28 Mais oui, il a clairement le niveau pour s'imposer.
08:30 - Oui, c'est, enfin, jeu long, forcément.
08:32 C'est la une de l'équipe aujourd'hui,
08:34 avec l'exemple à suivre.
08:35 Le mec revient de blessure,
08:36 on ne va pas en faire 10 minutes sur lui,
08:38 mais il revient de blessure.
08:40 Moi, franchement, ça m'intéresse.
08:42 Est-ce que le mec peut penser à la rechute ou pas ?
08:45 - Et donc avoir peur ?
08:46 - Oui, on sait qu'il est revenu très vite.
08:48 Moi, franchement, ce soir, j'ai peur de ça.
08:50 - Tu te re-blesses ?
08:51 - J'ai peur qu'à un moment donné, sur un choc,
08:53 et je ne le souhaite évidemment pas,
08:55 mais moi, c'est ma grosse crainte ce soir.
08:57 Le mec a fait tellement d'efforts,
08:58 il revient tellement de loin,
09:00 que voilà, est-ce que ça peut impacter ?
09:04 Tu sais, le fait de surjouer aussi,
09:06 de se dire, voilà, je suis revenu très vite,
09:08 je suis capitaine, je dois emmener tout le monde.
09:10 Il y a beaucoup de choses autour de lui.
09:12 Moi, je ne veux pas lui porter la poisse, vraiment,
09:15 mais moi, j'ai un petit peu de crainte.
09:18 - Le risque, il existe pour lui,
09:19 il existe aussi pour les autres.
09:21 Après, c'est sûr que lui,
09:22 il y a le contexte qui est particulier.
09:24 Le fait qu'il revienne d'une grosse blessure comme ça,
09:27 c'est extraordinaire, son histoire.
09:28 Une course contre la monde
09:29 pour jouer la coupe du monde en France.
09:31 Franchement, moi, je trouve que c'est un...
09:34 Comme si c'était écrit, tu vois, le destin,
09:36 et je pense qu'on ne peut pas penser à la rechute.
09:38 - Est-ce qu'on va pas trop vite par rapport au destin ?
09:40 - Je pense qu'il est prêt.
09:41 - Le destin, c'est quoi ? C'est d'être champion du monde.
09:42 Là, est-ce qu'on avait besoin de le faire jouer ?
09:43 - Le destin pour lui,
09:44 le destin pour lui, de faire, de gagner ce contre la monde,
09:46 de pouvoir jouer, d'être présent.
09:47 Là, il est titulaire, en plus, c'est un message ultra fort.
09:50 Je pense qu'il est prêt.
09:51 Je pense que dans sa tête, il est prêt
09:52 et que lui, il ne pense absolument pas à ça.
09:54 Il pense juste à jouer, reprendre du plaisir
09:56 et, voilà, profiter avec ses copains.
09:58 - Par contre, enfin, il n'a pas de pression,
10:00 ce n'est pas ça, mais après,
10:02 en plus, dans le dispositif de la troisième ligne,
10:04 est-ce que lui, aujourd'hui, il peut aller chercher une place de titulaire ?
10:08 La troisième ligne, toi, tu connais ça mieux que moi,
10:10 mais voilà, c'est là quand même où il y a le maximum
10:12 de mecs de grande qualité, quoi.
10:14 Et là, de voir Macalou aussi,
10:17 de voir Boudéan, de voir ces joueurs-là,
10:19 qui peuvent, en fonction de l'évolution de Jeulon,
10:22 peut-être se dire, tiens, il y a peut-être quelque chose à l'égrater
10:25 pour la suite, soit une place vraiment sur le banc,
10:27 soit, pourquoi pas, une place de titulaire,
10:29 même si on sait que la troisième ligne,
10:30 affichée par Fabien Galtier, on la connaît,
10:32 elle va aller loin, le risque d'aller trop vite, quoi,
10:35 pour Jeulon. - Problème de riche ?
10:37 - Après, le mec est super, et vraiment, l'histoire,
10:39 elle est belle, comme tu dis, donc, mais moi, j'ai,
10:41 voilà, j'aimerais, j'ai un peu peur.
10:43 - Problème de riche sur la troisième ligne,
10:45 après, on a clairement vu qu'il veut
10:48 un troisième ligne sur le banc qui peut
10:50 potentiellement dépanner derrière.
10:52 Donc, ça va être compliqué pour Jeulon,
10:54 c'est soit il sera titulaire, soit il ne sera pas
10:56 forcément remplaçant, et à l'heure actuelle,
10:58 c'est clair et précis, à moins que ça change
11:01 pour la suite de la compétition, mais dans l'esprit
11:03 de Galtier, c'est plutôt ça.
11:05 Déjà, match après match, c'est un peu le classique
11:08 dans le rugby, mais juste qu'il reprenne,
11:10 voir ce que ça donne, si son genou tient,
11:12 s'il n'y a pas de contre-coup, etc.,
11:14 et puis on verra pour la suite, mais en tout cas,
11:16 cœur sur lui, quoi, c'est incroyable.
11:18 - Et je vous entends pas parler de son capitana,
11:20 c'est anecdotique, qu'il soit capitaine de cette équipe ?
11:22 - Non, après, il n'y en a pas d'autres, à mon avis,
11:24 qui pouvaient forcément prétendre au brassard
11:26 de capitaine sur ce match.
11:28 Vincent étant pas titulaire, peut-être dans les lignes arrières,
11:30 on aurait pu le voir capitaine, parce que ce mec pèse beaucoup.
11:32 Devant, ouais, à part lui, je vois pas de mec capable
11:36 d'avoir ce brassard, quoi.
11:38 - Non, puis c'est un message... - C'est un message fort, aussi.
11:40 - Ouais. - C'est une marque de confiance,
11:42 enfin, de toute façon, il était pas à l'écart du groupe,
11:44 tout le monde savait que potentiellement,
11:46 s'il était apte, il serait dans le groupe,
11:48 et potentiellement, il pourrait jouer.
11:50 - Le brassard appartient au Gersoy. - Le... Ouais.
11:52 C'est tout ça, à la secte Gersoy.
11:54 - Après Antoine Dupont, Anthony Gelon,
11:56 qui sera donc capitaine ce soir face à l'Uruguay,
11:58 on continue de se pencher sur cette compo.
12:00 Parlons des trois quarts, justement.
12:02 Yoram Moefana était peut-être une déception,
12:04 je sais pas si le mot est convenu
12:06 par rapport, depuis le match face à la Nouvelle-Zélande,
12:08 c'est bien qu'il soit reconduit,
12:10 on le rappelle, Jonathan Danty,
12:12 postulé pour ce match, Fabien Galtier l'a dit,
12:14 il s'est blessé contre l'Australie en match de préparation,
12:16 mais il aurait pu être aligné,
12:18 pourtant, on choisit Arthur Vincent,
12:20 Yoram Moefana, pardon.
12:22 Logique pour vous qu'on lui réaccorde de la confiance ?
12:24 - Déception, c'est dur comme mot.
12:26 En fait, on connaît son potentiel et ses qualités,
12:28 on sait ce qu'il a été capable de faire
12:30 sur son équipe de France ou dans son club,
12:32 donc on attend énormément de lui.
12:34 On le voit, il a des qualités physiques
12:36 qui sont phénoménales,
12:38 et c'est pour ça qu'on a une grosse, grosse attente
12:40 envers lui, et quand il n'est pas en mesure
12:42 d'exprimer tout son potentiel,
12:44 on dit que c'est une déception, on dit que c'est moyen, etc.
12:46 Mais ça reste quand même un très bon joueur
12:48 dans son profil, et c'est intéressant
12:50 quand Jo Danty n'est pas apte,
12:52 pour le remplacer, on a Vincent,
12:54 qui a des qualités aussi de puncher incroyables,
12:56 c'est un chien en défense,
12:58 à chaque fois qu'il joue, il est bon.
13:00 Donc il y a aussi cette carte-là, Vincent.
13:02 - Et puis Moefana,
13:04 je pense qu'il faut arrêter de...
13:06 Tout le focus est mis sur le rugby, c'est la Coupe du Monde et tout,
13:08 mais il y a beaucoup de gens
13:10 qui apparentent trop
13:12 le jeu de Moefana à celui de Danty.
13:14 Danty n'est plus là, donc il faut un deuxième Danty.
13:16 Non, Moefana, ce n'est pas un deuxième Danty.
13:18 Ce match, ce soir,
13:20 j'annonce un grand Moefana.
13:22 S'il a des ballons, c'est quelqu'un
13:24 qui est capable de faire jouer après lui,
13:26 c'est quelqu'un qui est capable de prendre des initiatives
13:28 sur une opposition relativement faible.
13:30 Ce soir, Moefana peut montrer toute l'étendue de son potentiel
13:32 et prouver son identité propre.
13:34 Pour les spécialistes du rugby, on sait qui il est,
13:36 on sait ce dont il est capable.
13:38 Il ne faut pas essayer de le comparer à Danty.
13:40 Ils ne font pas la même chose, et ce soir,
13:42 il faut qu'il s'éclate. - C'est intéressant,
13:44 je pense qu'il a appris un peu...
13:46 - C'est lui, en fait.
13:48 - Je pense qu'il a appris un peu de pression
13:50 avec le nouveau Danty. Il en a voulu
13:52 remplacer Danty par un nouveau Danty.
13:54 Du coup, il a eu énormément de pression sur les épaules
13:56 par rapport à ce registre de jeu.
13:58 Mais Moefana, c'est Moefana. Danty, comme tu l'as dit,
14:00 c'est Danty. Il a un profil, Danty,
14:02 qui est assez unique, et puis un des meilleurs
14:04 à son poste à l'heure actuelle dans le monde.
14:06 Donc, c'est dur de passer après quelqu'un comme ça,
14:08 surtout quand on te demande de faire exactement
14:10 la même chose. Ce n'est pas possible.
14:12 - Je pense que Moefana, il n'a pas une place de titulaire
14:14 à aller chercher, si Danty est apte.
14:16 Et visiblement, il le sera.
14:18 Il n'y aura pas de souci pour connaître
14:20 les deux titulaires. Mais entre Moefana
14:22 et Vincent, voilà, une place sur le banc
14:24 pour la suite de la compétition.
14:26 Moefana, moi, il m'offre toutes les garanties
14:28 du gars qui est capable de rentrer à la 60e minute,
14:30 de reprendre la place du mec qui remplace.
14:32 Alors, peut-être pas, je ne vais pas me contredire
14:34 par rapport à Danty, mais de faire pratiquement aussi bien en défense.
14:36 Et puis, en attaque, le mec sur un ou deux ballons,
14:38 sur une ou deux prises d'initiative, il est capable
14:40 de déposer une défense à lui tout seul, et vraiment
14:42 de le faire jouer derrière. Quand on voit la qualité qu'il y a sur les ailes,
14:44 voilà, ce soir,
14:46 il a un rôle intéressant à jouer.
14:48 Et voilà, moi, quand je disais tout à l'heure
14:50 "Emballez-nous, régalez-nous", il fera partie pour moi
14:52 des dynamiteurs et de ceux qui vont nous régaler ce soir.
14:54 - Avec peut-être Gabin Villière.
14:56 Donc, puisque vous parliez des ailes
14:58 Wauquiez-Villière-Moefana, les trois rescapés
15:00 de cette victoire face aux Black,
15:02 d'autres joueurs vont disputer leur tout premier
15:04 match dans cette Coupe du Monde.
15:06 L'Uruguay va entrer dans la compétition, mais nous, sur les 23 joueurs,
15:08 8 joueurs vont entrer dans la compète.
15:10 Et ça doit être une source de motivation collective
15:12 très forte. C'est Raphaël Ibañez
15:14 qui a dit ça hier en conf de presse.
15:16 Ça aussi, ça peut faire la différence de dire
15:18 "La copie propre, justement, ce dont on parlait
15:20 en début d'émission, on veut le match parfait
15:22 parce qu'on n'est pas l'équipe bis."
15:24 Est-ce que ces gars-là vont vouloir montrer ça ?
15:26 - Après,
15:28 c'est du...
15:30 C'est compliqué, c'est pas de la politique, mais
15:32 tu peux pas dire l'inverse.
15:34 - Je me suis laissée berner par les mots de Raphaël Ibañez.
15:36 - Non, mais je comprends. Je comprends sa démarche,
15:38 je comprends son langage, forcément.
15:40 Pour avoir un groupe
15:42 qui reste concerné jusqu'à la fin,
15:44 tu sais très bien que dans un groupe
15:46 de 40 joueurs, t'as ton équipe
15:48 qui est plus ou moins type,
15:50 t'as les titulaires, etc., et tu sais que
15:52 tu connais ta place.
15:54 - Ouais. - Bien sûr que t'as une chance
15:56 de jouer la match de coup de monde. - Donc aucun de ce soir
15:58 ne prétend une place de titulaire ?
16:00 - C'est les compétiteurs,
16:02 donc forcément les mecs, si.
16:04 - On sait jamais ce qui peut se passer.
16:06 - On a eu des discussions en amont depuis 4 ans
16:08 par le staff, d'expliquer
16:10 à chacun des joueurs la flèche du temps.
16:12 Il y avait ce côté, voilà, on sait où on est,
16:14 on sait où on veut aller, comment on veut y aller,
16:16 c'est du pur management. Et là, les joueurs ont tous compris
16:18 quelle place et quel rôle ils doivent jouer.
16:20 Il vaut mieux dire à un mec, écoute, tu joueras pas titulaire,
16:22 par contre, quand tu vas rentrer, je veux que tu sois
16:24 à 100 %, plutôt que de le laisser imaginer
16:26 qu'éventuellement, il pourrait, et à la fin, carotte,
16:28 et le mec joue pas. Ces histoires-là, on les connaît
16:30 dans le rugby. - C'est le pire.
16:32 - C'est le pire, parce que tu le tues, quoi, clairement.
16:34 Et que le mec, à un moment donné, il a sa famille au téléphone,
16:36 il a ses potes, il a les réseaux sociaux, et tout le monde
16:38 lui dit "bah ouais, tiens, je pensais que..."
16:40 Et le gars, voilà, peut s'enfoncer.
16:42 Et ça, dans un groupe, ça peut perturber le truc.
16:44 Là, les mecs, c'est des professionnels,
16:46 ils savent, ils savent très bien que, voilà,
16:48 ils vont avoir 80 minutes pour briller ce soir,
16:50 ça changera peut-être pas leur destinée, mais par contre,
16:52 on les attend. Et donc, il va falloir répondre à ça.
16:54 Et dans l'exigence qu'a un joueur de haut niveau
16:56 par rapport à sa propre performance, de le mettre face
16:58 à sa responsabilité, de dire "huruguay, pas huruguay",
17:00 qualificatif, pas qualificatif, par contre,
17:02 exigence maximale et match parfait,
17:04 demandés, le gars, là, il fonce, quoi.
17:06 - Non, mais c'est important.
17:08 C'est l'exemple, par exemple, de Romain Taufichinois,
17:10 il sait très bien qu'il est finisseur,
17:12 et que quand il doit rentrer, il doit être performant.
17:14 Sur Romain, je sais ce que je dois faire.
17:16 Il n'y a pas de "oui, peut-être que si je faisais plus,
17:18 je pourrais..." Non.
17:20 En fait, il est dans l'incertitude,
17:22 et c'est beaucoup plus facile pour lui.
17:24 - Après, on n'en a pas parlé, et ça m'intéresse,
17:26 c'est Boudéan et Macalou.
17:28 - Ah, mais là, il y a Mats.
17:30 - Voilà. Là, les deux,
17:32 bon, c'est deux profils différents,
17:34 mais on sait que ces joueurs-là peuvent occuper
17:36 beaucoup de postes. C'est des super-remplaçants,
17:38 enfin, au sens où, voilà, moi, je pensais
17:40 que Macalou aurait peut-être eu plus de temps de jeu
17:42 qu'on l'aurait plus utilisé, parce que, justement,
17:44 à un moment donné, lui, il peut dépasser
17:46 en 3e ligne, il peut dépasser en LL,
17:48 il offre beaucoup de solutions. Boudéan, c'est la même chose,
17:50 c'est des joueurs qui peuvent évoluer dans un système
17:52 à différents postes. Eux, voilà,
17:54 l'un et l'autre, ce soir, ont besoin
17:56 de sortir un gros match
17:58 dans la perspective du banc de remplaçants
18:00 et que, quand on dit que la compétition, elle se gagne
18:02 à 23e et même au-delà, voilà, les mecs, là, ils vont
18:04 se battre. Alors, de dire ça,
18:06 c'est pas leur manquer de respect, mais
18:08 ouais, pour une place sur le banc, quoi, et, franchement,
18:10 dans une Coupe du monde que tu joues à domicile, quand t'es favori,
18:12 ça, forcément, ça motive les mecs, quoi.
18:14 - Oui, puis on connaît l'importance de ces fameux
18:16 "finisseurs", c'est le vocabulaire de Fabien Galtier
18:18 pour parler de ces remplaçants.
18:20 Allez, on a parlé
18:22 de ce match, beaucoup de curiosité, donc,
18:24 pour ce France-Uruguay. Curiosité,
18:26 également, pour l'avant-match,
18:28 c'est le coup de coeur de Kevin Gourdon,
18:30 coup de coeur pour ce qui va se passer
18:32 juste avant, donc ce sera
18:34 les hymnes, et on va pas avoir
18:36 de chorale d'enfants, c'est tombé,
18:38 ça a été décidé par Raphaël Ibanez,
18:40 donc, enfin, il nous l'a dit hier,
18:42 il y avait un choix de world rugby
18:44 et le staff du 15 de France
18:46 a validé une version enregistrée
18:48 tout en préservant les voix des enfants.
18:50 Plus d'hymnes en canon,
18:52 et ça, ça te fait très plaisir, Kevin.
18:54 -Alors, ça me fait pas très plaisir,
18:56 c'est dommage pour les enfants.
18:58 -La fois sumée, là. -C'est dommage
19:00 pour les enfants. -C'est les pauvres enfants.
19:02 -Ca a fait l'unanimité,
19:04 tout le monde en a parlé, oui,
19:06 c'était catastrophique, et pour
19:08 donner mon avis d'ancien joueur,
19:10 c'est un moment important, les hymnes,
19:12 c'est un moment qui est vraiment important,
19:14 c'est un truc où il y a énormément d'émotions,
19:16 et le fait que ça soit pas bien fait,
19:18 ça enlève une partie de ce côté émotionnel
19:20 qu'on peut ressentir.
19:22 Quand on veut jouer au plus haut niveau,
19:24 on veut jouer en équipe de France,
19:26 on veut chanter la marseillaise,
19:28 et quand ce moment-là, il est un peu gâché,
19:30 c'est un peu dommage, et ça nous est arrivé
19:32 plein de fois, à contre-temps,
19:34 avec des chanteurs qui étaient pas forcément
19:36 au niveau, et ça gâche un peu le truc,
19:38 et c'est dommage. Par contre, ce qui est vraiment bien,
19:40 c'est qu'ils se sont aperçus que ça n'a pas fonctionné,
19:42 et hop, tout de suite, on switch,
19:44 et on essaie quelque chose de différent,
19:46 et ça, franchement, j'applaudis.
19:48 -La marseillaise est la plus saccagée de l'histoire,
19:50 disait Vincent Huluc dans l'équipe,
19:52 samedi matin.
19:54 Ça a pu les perturber, la semaine dernière ?
19:56 -Alors, perturber, je pense pas,
19:58 mais tu te poses un peu les questions.
20:00 Quand t'es comme ça,
20:02 tu te regardes, tu te dis, mais qu'est-ce que c'est,
20:04 en fait ? C'est n'importe quoi.
20:06 T'avais le public qui chantait, c'était à contre-temps,
20:08 et puis en même temps, il y a la sono,
20:10 c'était un peu n'importe quoi.
20:12 -Je me souviens, en 2011, pour la Coupe du Monde
20:14 sur certains Zines,
20:16 il y avait des chanteurs qui étaient catasses.
20:18 Ils avaient pris pas mal de chanteurs d'opéra.
20:20 C'était très lyrique. -On a essayé beaucoup.
20:22 -Il y avait des choses très belles,
20:24 mais là, tu te dis, on est à l'Opéra Garnier,
20:26 ou on est sur un match de rugby,
20:28 et tu voyais des grandes enflammades,
20:30 et je me souviens de 2-3 joueurs, pas sourire,
20:32 ne pas s'approprier la marseillaise,
20:34 c'est ce que toi, tu dis.
20:36 Après, ça dure combien de temps ?
20:38 -Oui, c'est un exotisme.
20:40 -On a essayé plein de trucs,
20:42 mais on se rend compte qu'il n'y a que la sono.
20:44 -Ah ouais. -Il faut qu'on arrête.
20:46 -Le sport-spectacle,
20:48 tel qu'il est aux Etats-Unis,
20:50 dans le Super Bowl,
20:52 quand on voit les mecs,
20:54 quand l'hymne américain est joué,
20:56 même si on n'est pas américain,
20:58 c'est les frissons complets.
21:00 Je pense qu'effectivement,
21:02 il faut mettre une grosse sono.
21:04 -Quelque chose de très simple.
21:06 -Ouzaz, qui chante la marseillaise,
21:08 on me souffle ça dans l'oreillette.
21:10 -C'est une tradition très...
21:12 -Une grosse fanfare. -C'est bien,
21:14 ça, une bande d'as.
21:16 -On avait les... Pas les chœurs de l'armée rouge,
21:18 je dis n'importe quoi, mais c'était
21:20 la fanfare
21:22 de la Garde républicaine, en général.
21:24 Quand tu vois les 60 mecs rentrer,
21:26 ça te donne un côté militaire,
21:28 tout le monde au garde-à-vous.
21:30 Quand ça part, le petit roulement de tambour,
21:32 tout le monde prend derrière.
21:34 Dans le stade, les supporters, main sur le chœur,
21:36 les gars n'ont jamais fait leur service militaire,
21:38 c'est le pays.
21:40 On voyait de la sono, on voyait du bois.
21:42 -C'est ce qu'on verra ce soir au stade Pierre-Moroy
21:44 de Lille, le projet "Mêlez en chœur"
21:46 qui a été retoqué,
21:48 et ce sera quand même
21:50 les voix des enfants, mais effectivement
21:52 sur une sono ce soir. Il n'y a pas que les bleus
21:54 ce week-end, il y a d'autres affiches tout au long du week-end.
21:56 C'est l'affiche du week-end, tout de suite.
21:58 ...
22:00 -Vous avez choisi
22:02 les messieurs qui vous intéressent le plus
22:04 parmi un beau programme que l'on va voir.
22:06 François Rugoy pour ouvrir
22:08 cette deuxième journée de compétition.
22:10 Nouvelle-Zélande, Namibie,
22:12 ce sera demain soir, trois affiches
22:14 samedi, trois affiches dimanche
22:16 également avec un Australi-Fiji
22:18 et en Angleterre, Japon,
22:20 deux affiches qui vont animer
22:22 notre dimanche soir, fin de journée.
22:24 Laquelle vous emballe le plus
22:26 dans toutes ces affiches-là ?
22:28 -Après, ça,
22:30 c'est la deuxième journée, c'est la plus déséquilibrée
22:32 possible. Hormis l'Australi-Fiji
22:34 et l'Angleterre-Japon, ça va un petit peu matcher.
22:36 Le reste... -Nouvelle-Zélande,
22:38 Namibie, 4e nation face à la 21e.
22:40 Les 100 points, là,
22:42 toujours pas ? -Ce...
22:44 Ouais, si, c'est possible. -Non, 100 points.
22:46 -100, c'est beaucoup. -100 points, c'est beaucoup.
22:48 -Il y a que les Blacks qui mettent son pion aux Coupes du monde
22:50 à leurs adversaires. -Justement. -Ouais, ouais.
22:52 C'est possible. Non, par contre, je...
22:54 C'est pas que ça m'avait échappé, mais je connais pas
22:56 l'hymne tongien, mais je vais être
22:58 franchement pour les Tongas. Si les Tongas
23:00 peuvent nous faire... S'ils peuvent débroussailler
23:02 les Irlandais, ce serait pas mal dans la perspective
23:04 au sud-la-sud de la compétition. Ca va être
23:06 évidemment compliqué, mais... Autrement, l'Australie-Fiji...
23:08 -Pourquoi ?
23:10 -Parce que c'est avec le plus serré. -Parce qu'on est tous
23:12 Fijiens, ce soir. -On n'est pas d'accord sur le résultat.
23:14 -Est-ce qu'on était déjà pas tous Fijiens
23:16 en fin de semaine dernière, dimanche soir ?
23:18 Fiji face au Pays de Galles,
23:20 ils sont à rien de remporter
23:22 ce match, et puis 7 en avant
23:24 de Radradra, alors que...
23:26 -Si, avec qui, c'est en avant ? -Si, avec qui, c'est en avant.
23:28 -Il y avait beaucoup de choses contre eux,
23:30 et tout le monde l'a déploré.
23:32 J'ai vu Stevenson qui s'est fait voler.
23:34 -Le dernier coup de rame. -C'est fou, quand même.
23:36 Dans les médias, de dire vraiment
23:38 qu'ils se sont fait voler, c'est assez rare dans le rugby.
23:40 On est plutôt policés quand on parle.
23:42 Et là, il a clairement dit, oui,
23:44 les Fijis se sont fait voler. -Est-ce qu'il veut pas prendre
23:46 l'Effigie, Stevenson ? -Je pense pas.
23:48 -Il est allé l'Australie, donc
23:50 il peut tout faire. -Non. -Vas-y, oui, oui.
23:52 -Non, non. Les Fijiens,
23:54 on n'est pas d'accord sur ce match-là. Toi, tu vois, l'Australie,
23:56 et pour tout l'amour que j'ai pour Will Skelton,
23:58 je l'aime vraiment d'amour.
24:00 Les Fijis, pour moi,
24:02 sur ce qu'ils proposent, c'est le rugby
24:04 qu'on aime, c'est le rugby spectaculaire.
24:06 C'est pas des cas,
24:08 c'est pas comme le jeu irlandais, où c'est très structuré.
24:10 On est un peu plus dans la folie. Moi, j'aime bien ça.
24:12 Ils ont montré qu'ils étaient capables,
24:14 on parle d'exploits fijiens, mais ils ont montré
24:16 qu'ils étaient complètement capables de rivaliser
24:18 avec les meilleures nations. -Rivaliser, c'est pas gagner.
24:20 -Rivaliser, c'est pas gagner. -Ils ont quand même gagné.
24:22 -Ils ont rivalisé. -C'est exactement ça.
24:24 -Ils doivent gagner contre les Galois.
24:26 -Oui, clairement. -Pas de souci.
24:28 Mais ils sont clairement capables, surtout dans cette poule,
24:30 de sortir. -Justement, la poule,
24:32 on va regarder le tableau avec ces
24:34 deux points, d'ailleurs, qu'ont les Fijiens,
24:36 puisqu'ils ont récolté deux points
24:38 de bonus, un point de bonus offensif, puisqu'ils ont
24:40 marqué 4 essais, et un point de bonus défensif,
24:42 puisqu'ils ont perdu, avec un écart
24:44 de moins de 7 points. On peut même
24:46 les espérer en sortir, donc, de cette poule.
24:48 Elle est accessible pour eux, selon toi, Kevin ?
24:50 -C'est ce match-là qui va définir s'ils vont sortir ou pas.
24:52 -Oui, clairement. -D'ailleurs,
24:54 on a Portugal et... J'ai pas vu la quatrième.
24:56 -Portugal et Georgie.
24:58 -Ah, Georgie aussi.
25:00 -Ah, ils changent la vie. -Non, ils changent pas la vie,
25:02 parce que Georgie, c'était un peu mon coup de coeur
25:04 du début, et j'espérais beaucoup
25:06 de cette équipe. C'est vrai que contre l'Australie,
25:08 elle a un petit peu été décevante.
25:10 Je pensais qu'ils pouvaient être meilleurs que ça,
25:12 et je pense qu'ils vont être meilleurs que ça.
25:14 Mais c'est vraiment le match,
25:16 oui, Fiji-Australie,
25:18 c'est ça qui va définir le sud de la compétition
25:20 pour les équipes. -On a envie
25:22 de voir des Fijiens aux meilleurs et les voir gagner,
25:24 parce que voilà, pour un petit peu
25:26 rééquilibrer la déception
25:28 des Galois, mais les Australiens,
25:30 t'as d'un côté le pragmatisme australien
25:32 et t'as la folie Fijienne. Donc là, aujourd'hui,
25:34 dans le rapport de force, et par rapport
25:36 à ce qu'ils ont montré sur le premier match, je pense que les Australiens sont
25:38 quand même nettement maîtres
25:40 de leur jeu plus que les Fijiens,
25:42 et que dans des matchs de Coupe du Monde, c'est ce qui fera la différence.
25:44 Les Australiens, ils ont pas fait
25:46 grand-chose d'extraordinaire contre les Georgiens,
25:48 qui étaient sûrement peut-être pas à leur niveau,
25:50 mais voilà, eux, ils avancent dans la compétition,
25:52 ils avancent cachés. Là, aujourd'hui,
25:54 ils vont jouer les Fijiens.
25:56 Ils savent comment les jouer, c'est des équipes
25:58 qui se connaissent, et je pense
26:00 que le rugby australien, dans ce côté pragmatique, très froid,
26:02 est capable de
26:04 poser beaucoup plus de problèmes
26:06 que les Galois en ont posé
26:08 aux Fijiens, parce que franchement, les Galois,
26:10 sur leur ligne, sur leur défense à 5 mètres,
26:12 avec un arbitre
26:14 cohérent, voilà, ok,
26:16 je suis d'accord, les Fijiens passent,
26:18 mais les Australiens ne feront pas les mêmes fautes que les Galois,
26:20 à mon avis, donc ils vont pas
26:22 se mettre autant en danger que les Fijiens.
26:24 À 5 mètres de leur ligne, je pense pas que les Australiens
26:26 aient des systèmes de jeu comme les Galois,
26:28 où à un moment donné, c'était quand même n'importe quoi
26:30 au niveau de la défense. - Et puis la folie
26:32 Fijienne, elle se heurte aussi
26:34 à ces trous d'air de cette équipe
26:36 des Fiji, 15 turnovers concédés,
26:38 il me semble, le dimanche soir. - Ils sont trop gentils, les Fijiens.
26:40 - C'est ça qui pêche ?
26:42 - Oui, c'est le manque de constance qu'ils peuvent avoir
26:44 sur la maîtrise d'un match,
26:46 et tant qu'ils auront pas ça,
26:48 ça va être compliqué d'avancer en Coupe du Monde,
26:50 ils ont des talents qui sont extraordinaires,
26:52 ils ont des trois quarts,
26:54 à chacun individuellement. - Cette paire de centres,
26:56 oui, c'est un arbre. - C'est de la magie,
26:58 c'est beau, enfin, ce qu'ils peuvent proposer, c'est beau.
27:00 - Ça on sait, maintenant, c'est comment, moi c'est
27:02 Ray Wallou, sélectionneur,
27:04 Vern Cotter, qui s'est occupé des Fijiens,
27:06 j'aurais bien aimé voir la préparation de ce match,
27:08 avec un entraîneur
27:10 européen ou occidental,
27:12 qui a une expérience, parce qu'ils sont super gentils,
27:14 les Fijiens.
27:16 L'arbitre, c'est pas pour ça qu'on le perd,
27:18 c'est pas la faute de l'arbitre,
27:20 on a raté les ballons. - C'est culturel.
27:22 - Mais tu es en colère. - Tu le sais,
27:24 on en contoie plein des joueurs du Pacifique,
27:26 des Fijiens notamment,
27:28 c'est dans leur culture, ils sont très humbles,
27:30 jamais ils vont tirer à boulet rouge,
27:32 impensable de dire à l'arbitre
27:34 "il a été nul". - Donc là, tu repars
27:36 contre les Australiens, les compteurs sont à zéro,
27:38 et puis tu te dis "les Fijiens,
27:40 ils vont nous jouer 3-4 ballons,
27:42 ils vont en faire tomber 3 ou 4", et en face,
27:44 les Australiens, Skelton, tous ces mecs-là,
27:46 ils savent très bien comment les prendre aussi,
27:48 et ils sont gaillards comme eux.
27:50 Skelton, il va pas avoir peur d'un seul Fijien,
27:52 les Galois, par moments, ça fait pop-corn.
27:54 Moi, j'avais peur pour certains Galois.
27:56 Là, à mon avis,
27:58 il y aura pas ce contest-là
28:00 des Fijiens,
28:02 ils peuvent pas les gêner comme ils ont gêné les Galois.
28:04 - Moi, je suis d'accord avec ton analyse,
28:06 c'est juste que je suis plus
28:08 sur l'aspect, pas sentimental,
28:10 mais sur ce que ça représente.
28:12 J'ai envie pour que les Fijiens
28:14 soient récompensés par rapport à ce qu'ils proposent,
28:16 c'est encore une des seules nations
28:18 qui est capable de faire n'importe quoi
28:20 sur un match, et de relancer
28:22 de son ambute avec deux schistérats.
28:24 Moi, ça me plaît, ça, et j'ai envie que ça soit valorisé,
28:26 mais je le sais très bien, le pragmatisme australien,
28:28 bien sûr,
28:30 mais j'ai envie.
28:32 - Ouais, ouais, non mais,
28:34 on a tous envie de voir du beau rugby,
28:36 les Australiens, c'est pas le plus beau rugby qu'ils nous offrent,
28:38 mais c'est propre,
28:40 et je sais que les Australiens ont été quand même
28:42 très décriés, il y a beaucoup d'attentes,
28:44 le rugby australien vit quand même une crise aussi énorme,
28:46 il n'y a pas que sur le terrain, c'est en dehors,
28:48 donc les mecs, voilà, savent aussi que...
28:50 Ils sont en danger,
28:52 donc aujourd'hui, ils feront pas n'importe quoi,
28:54 ils vont pas s'exposer,
28:56 il y a des attitudes des Galois que j'ai pas aimées du tout,
28:58 au-delà des fautes, mais les petits sourires,
29:00 il y avait un petit peu de condescendance de la part des Galois.
29:02 Les Australiens ne tomberont pas dans ce piège-là,
29:04 et donc il y aura vraiment une équipe australienne
29:06 qui va les prendre comme il faut,
29:08 et qui aura même pas besoin de s'ennuyer des fautes fidèles,
29:10 c'est-à-dire qu'ils vont faire leur match,
29:12 et que ça va pas dérouler,
29:14 mais voilà.
29:16 - En plus, je sais que j'ai tort
29:18 quand je vois le match de l'Angleterre,
29:20 quand je vois que l'Angleterre
29:22 revient au basique,
29:24 mais au pur basique,
29:26 et qu'arrive à gagner contre l'Argentine,
29:28 qui était censée justement
29:30 faire un énorme match,
29:32 et je sais que dans ton raisonnement,
29:34 je sais que t'as raison, mais au fond de moi,
29:36 j'ai pas envie de ça.
29:38 Je le repousse. J'ai envie de croire un peu à la magie,
29:40 j'ai envie de croire que les Fidjiens,
29:42 ils peuvent aussi sur un match, rester concentrés
29:44 de la première à la 80ème,
29:46 de aussi structurer son match pour pouvoir gagner,
29:48 et que si jamais ils sont devant au score,
29:50 qu'ils soient capables de gérer, et qu'ils craquent pas, comme ils peuvent le faire.
29:52 - Tu parles de magie.
29:54 - Moi, je garde mon âme d'enfant !
29:56 - Il est amoureux, il est romantique,
29:58 que veux-tu ?
30:00 Kevin Gourdon qui a donc pronostiqué.
30:02 Je crois, les Fidjiens,
30:04 en tout cas, Yann a bien défendu son prono
30:06 pour l'Australie.
30:08 - Je vais me planter en plus ici.
30:10 - On constate ça tout de suite, c'est les pronos.
30:12 Les pronos, on vous a donc demandé
30:14 de pronostiquer sur
30:16 4 matchs, 4 affiches,
30:18 ce week-end.
30:20 Ça va s'afficher tout de suite.
30:22 Il y a tous nos consultants qui jouent.
30:24 On voit également Koumba Diallo,
30:26 Hugo Bonneval, Maxime Hermos,
30:28 et également Eric Blanc.
30:30 Vous avez le total à droite,
30:32 c'est les résultats après la première journée.
30:34 - Il y a beaucoup de chiffres.
30:36 - Oui, il y en a beaucoup.
30:38 - Notre chef d'édition est très galant,
30:40 puisque je suis sur le podium, alors que je compte le même.
30:42 - Après, ça me fait un peu peur,
30:44 parce que M. Blanc a pronostiqué
30:46 victoire des Fidjiens.
30:48 - Non, victoire de l'Australie.
30:50 - Victoire de l'Australie.
30:52 - On va regarder.
30:54 - On va regarder dans le détail chaque match.
30:56 Commençons par ce France-Uruguay,
30:58 avec Maxime Hermos,
31:00 qui est le plus ambitieux,
31:02 +52.
31:04 Et toi, Yann, qui est le plus frileux,
31:06 39 points d'avance seulement.
31:08 - Je ne me suis pas pris la tête non plus pendant 10 minutes
31:10 avant le pronostic.
31:12 J'ai fait un calcul rapide,
31:14 +39, ça me paraît...
31:16 Oui, effectivement.
31:18 - 10 points d'écart avec Kevin.
31:20 - Oui.
31:22 - À ce niveau-là,
31:24 c'est rien du tout.
31:26 - Après, +51.
31:28 - Oui.
31:30 - C'est bien.
31:32 J'ai dit "emballez-nous",
31:34 donc à 39 points, je suis déjà emballé.
31:36 - Je fais toujours moins bien que Maxime Hermos.
31:38 Toujours le plus audacieux de notre team de constructeurs.
31:40 - Max, porté vers le jeu, il sait que ça va se courir ce soir.
31:42 - Allez, est-ce qu'on voit...
31:44 - Des gens pensés à me porter vers l'offensive, c'est bien.
31:46 - Encore plus pour Nouvelle-Zélande,
31:48 Namibie, l'écart au classement nation,
31:50 en tout cas, est encore plus élevé.
31:52 - Ah, +27, Samy, toi ?
31:54 - Toujours... Alors...
31:56 - +27 ?
31:58 - +75 pour Koumba Diallo,
32:00 +67 pour Kevin Gouraud.
32:02 Et alors, là, on ne reconnaît ni Maxime Hermos
32:04 ni Yann Chabonat.
32:06 27 points, mais c'est ridicule.
32:08 - Pourquoi ? J'étais trompé ?
32:10 - La Namibie va inquiéter la Nouvelle-Zélande.
32:12 - Non, non, non, pas du tout.
32:14 - En plus, la Nouvelle-Zélande,
32:16 contre ce genre d'équipe beaucoup plus faible,
32:18 parce que, justement, elle est bien en rugby.
32:20 Donc, ils vont faire tomber des ballons.
32:22 - On peut faire un petit correctif et vous rassembler
32:24 un 4 à la place du 2, s'il vous plaît ?
32:26 - Vous hésitez avec le match nul, cette fois ?
32:28 On le rappelle, Yann Chabonat qui avait pronostiqué
32:30 le match nul pour France-Nouvelle-Zélande.
32:32 - C'est bien de le rappeler, merci beaucoup, c'est sympa.
32:34 Non, +27, ouais, c'est All Black.
32:36 C'est All Black, ils ne sont pas bons, donc...
32:38 (Rires)
32:40 - C'est un mauvais choix.
32:42 - Non, non, non, c'est pas de la mauvaise sorte,
32:44 c'est All Black, ils ne sont pas bons.
32:46 - Sur le match contre les Français ?
32:48 - Non, mais en termes de jeu, ce qu'ils ont proposé,
32:50 quand une équipe plus faible, comme la Libye,
32:52 ça va passer.
32:54 - Ah oui, mais bien sûr, +27, c'est peu, quand même.
32:56 - Effectivement, +27, je me suis un peu lâché.
32:58 - Et +67, c'est beaucoup, Kevin ?
33:00 - Oui, je ne suis pas mis 80 comme les Irlandais.
33:02 - +67, oui, j'ai habité.
33:04 - Juste au milieu, je ne sais pas.
33:06 - 67, oui, ils sont capables.
33:08 Je me suis basé sur le fait
33:10 qu'ils jouent très bien au rugby
33:12 et que, contre une équipe
33:14 plus faible que l'équipe de France...
33:16 - Il faut leur marcher dessus, évidemment.
33:18 - Les Italiens ont battu la Namibie,
33:20 justement, lors de la précédente journée,
33:22 52 à 8.
33:24 - Ah, et là, ils sont en train de s'aider.
33:26 - Je viens de perdre toute la crédibilité,
33:28 la légère crédibilité que j'avais
33:30 à travers ce plus...
33:32 - Italie-Namibie, 52 à 8.
33:34 Ah, là, ça vous fait dire
33:36 que vous auriez pu être plus généreux.
33:38 - Oui, on aurait pu être plus généreux.
33:40 - Je vais invoquer la magie fidgène
33:42 pour parler, Kevin, là, je vous dis,
33:44 avec beaucoup de magie.
33:46 Là, il faut 15 David Copperfield
33:48 dans l'équipe de Namibie.
33:50 Avec le retour de McKenzie, en plus,
33:52 chez les Blacks, qui, là, m'intéresse particulièrement.
33:54 - Ce qui devrait te gêner, c'est que tu es
33:56 quand même vachement proche de Maxime Mermos.
33:58 - La magie fidgène, c'est dur à dire.
34:00 On en parle, justement.
34:02 Regardez les pronos pour ce match.
34:04 Australie-Fidji, et donc, là,
34:06 nos deux consultants ne sont pas d'accord.
34:08 On le voit, quand même, c'est rassurant,
34:10 les pronos beaucoup plus serrés pour tout le monde.
34:12 Jan Chabonat voit l'Australie s'imposer
34:14 avec 4 points. - T'as mis les Fidji, aussi ?
34:16 Non, mais voilà, parce qu'on parle...
34:18 - Fidji, avec le même écart que Maxime,
34:20 à peine moins que Kevin.
34:22 - Là, on est kiff-kiff,
34:24 que ce soit d'une équipe ou de l'autre.
34:26 C'est juste le gagnant
34:28 qui est pas sûr pour notre équipe.
34:30 Mais en termes de points,
34:32 on est plutôt similaires.
34:34 - A la limite, c'est le pronostic de combat
34:36 qui me paraît, dans le cadre d'une victoire fidgène.
34:38 Si, à mon avis, les Fidjiens doivent gagner,
34:40 ce sera par un écart conséquent.
34:42 - Non, mais ça va être
34:44 miraculeux et magique.
34:46 - Ce que je veux dire, c'est que
34:48 le score serré, moi, j'ai mis +4,
34:50 donc voilà, on est tous +1 de toi, Max, aussi,
34:52 +7 pour Kevin, donc on est sur des scores serrés,
34:54 ça veut dire que le match va jouer dans les dernières 20 minutes.
34:56 Ils vont être à état jusqu'au fond.
34:58 - Tu crois pas à la gestion ? - Ouais, voilà, je crois pas
35:00 à la gestion fidgène, donc je pense que s'il doit y avoir
35:02 une victoire fidgène, elle sera d'un +14,
35:04 parce que les Australiens seront passés complètement
35:06 à côté, qu'il y aura eu un rouge contre
35:08 Skelton, et que voilà, à un moment donné,
35:10 dans la fin de match, les Fidjiens auront
35:12 vraiment pris le dessus.
35:14 Par contre, si le match est serré jusqu'à la fin, je pense que,
35:16 voilà, encore une fois, l'expérience,
35:18 le côté un peu clinique des Australiens
35:20 leur permettra de s'imposer, voilà,
35:22 de 4 ou de 12 points pour Eric,
35:24 - Ah, il est gros, 13, ouais.
35:26 - Et +7.
35:28 Je pense que, si il y a victoire fidgène,
35:30 elle sera large, et si il y a victoire australienne, elle sera courte.
35:32 - On vous a demandé de pronostiquer
35:34 sur un tout dernier match, la dernière affiche
35:36 de cette journée, c'est
35:38 Angleterre-Japon. Cette fois, on se fait pas avoir.
35:40 Angleterre-Argentine, on avait
35:42 été nombreux à pronostiquer
35:44 l'Argentine, des Argentins très indisciplinés,
35:46 surtout très pénalisés face à
35:48 un George Ford qui a été énorme,
35:50 100% de réussite
35:52 au pied, et puis surtout, ces 3 drops,
35:54 je sais pas si c'est ça, on pouvait dire que
35:56 c'était magique ou pas, 27 points,
35:58 et donc, cette fois, les Anglais qui affrontent
36:00 le Japon, et on voit
36:02 tous des Anglais vainqueurs.
36:04 - Tu peux m'expliquer le +20, quand même ?
36:06 - Moi, ce qui me déçoit, c'est plus le niveau affiché par le Japon.
36:08 - Oui. - Ils ont glow up
36:10 de fous, ils ont une progression
36:12 vraiment forte,
36:14 et je pensais vraiment qu'ils allaient continuer sur cette lancée,
36:16 et finalement, là, ça fait
36:18 plusieurs matchs, ils sont pas du tout au niveau
36:20 affiché par le passé,
36:22 et ce qui explique aussi
36:24 le score, sachant que l'Angleterre, oui,
36:26 ils sont retournés aux basiques, ça leur a fait énormément de bien,
36:28 ils ont gagné ce premier match, mais l'Angleterre,
36:30 ils font du saut. - Ça vous a pas rassuré,
36:32 ce qu'on a vu du premier match face aux Argentins ?
36:34 - Moi, j'ai trouvé ça vraiment intelligent.
36:36 - Ouais, franchement. - Justement !
36:38 - C'est-à-dire, ça fonctionne pas, on revient aux bases.
36:40 On revient à ce qui a
36:42 plutôt bien marché, très fort
36:44 en conquête, et pragmatique,
36:46 on met tous les points au pied. - Ils peuvent aller très loin,
36:48 avec justement ce jeu-là ? - Alors, on en a discuté,
36:50 on en a discuté, et ça... - Bon, j'ai rêvé qu'on regresse
36:52 sur le +20, quand même, j'ai pas eu la chance de les chiquer.
36:54 - Laisse-moi finir. - Non, mais +20,
36:56 ils vont pas... - Ça va afficher ses limites,
36:58 ce jeu-là restrictif, ça va afficher ses limites.
37:00 Contre des équipes qui seront préparées
37:02 à mener la guerre,
37:04 il va falloir proposer autre chose.
37:06 Donc, il y aura un plafond de verre. - Je pense que le Japon,
37:08 voilà, ils sont, comme tu l'as dit,
37:10 ils sont pas... C'est pas le Japon de 2019,
37:12 d'où l'intérêt quand même de la jouer à domicile
37:14 à la compétition, parce que ce qu'on fait, les Japonais,
37:16 en battant l'Afrique du Sud, on s'en rappelle quand même sur les matchs de poules,
37:18 ça avait été un extraordinaire...
37:20 Une extraordinaire performance, et puis dans le jeu, ils nous avaient régalés.
37:24 Là, face aux Anglais,
37:26 ils vont pas leur... Enfin, tu vois,
37:28 les Anglais se mettent à jouer ou pas ?
37:30 - En fait, je me suis basé sur le résultat
37:32 du Japon, du premier match. - Ah, d'accord.
37:34 OK. Donc, avec
37:36 la faiblesse japonaise qui te laisse croire
37:38 que les Anglais vont prendre vraiment
37:40 la mesure. - Je pense, ouais.
37:42 - Ouais, moi, ces Anglais, je les sens
37:44 capables de gagner contre le Japon.
37:46 On va pas les sublimer non plus, parce qu'ils ont
37:48 le pied de ford, hein.
37:50 2003, ils gagnent la Coupe du Monde avec Johnny Wilkinson,
37:52 avec une 3e ligne, et une mêlée qui cassait la bouche
37:54 à tout le monde, très bien. Là, +20 contre
37:56 les Japonais, qui eux, vont arriver en se disant "Voilà, ce match-là,
37:58 si y en a bien à réussir, c'est celui-là, quoi."
38:00 Et quand on connaît à un moment donné toute la
38:02 capacité d'implication
38:04 et de... par rapport au maillot,
38:06 voilà, en rentrant au zine et des choses comme ça,
38:08 ceux-là, ils passeront pas au travers.
38:10 Et vu ce qu'ont proposé les Anglais,
38:12 le +20 me paraît...
38:14 me paraît peut-être un petit peu trop large, maintenant.
38:16 Par contre, s'ils gagnent de +20,
38:18 (sifflement)
38:20 ils vont nous prendre un melon.
38:22 -C'est pas leur genre ? -Non, c'est pas leur genre.
38:24 Non, mais attention, une équipe anglaise en confiance,
38:26 même avec un jeu restrictif,
38:28 avec un board sweep, qui eux... Alors là, le discours, ça va être
38:30 simple, dans le vestiaire, c'est, voilà,
38:32 vous montez des quilles, et puis à la retombée,
38:34 vous cassez tout. -Vous rasez tout, bien sûr.
38:36 -Bon, bah, vu le profil de certains joueurs
38:38 anglais, c'est à peu près la seule chose qu'ils peuvent comprendre.
38:40 J'exagère aussi, mais enfin, voilà.
38:42 On a une équipe, quand même, de...
38:44 de bons bouchers. -Je sens que le groupe
38:46 WhatsApp que nous avons sur ces pronoms va chauffer
38:48 dimanche soir, donc, devant ce match
38:50 Angleterre-Japon. Nous, justement, on se retrouvera
38:52 le lendemain lundi à 14h
38:54 pour débriefer toute cette journée
38:56 dans Tous en mêlée, bien sûr.
38:58 À très vite.
39:00 (générique)
39:02 ---
39:16 [Musique]

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