• il y a 2 ans
« Tous en mêlée », c'est le rendez-vous rugby qu'on vous propose tous les lundis et tous les jeudis pendant la Coupe du monde. Anne-Sophie Bernadi et sa bande d'experts vous présente tous les enjeux de ce Mondial avec, aujourd'hui, Maxime Mermoz, ancien international français, et Éric Blanc, ancien joueur.

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Transcription
00:00 Pays de Galles, Australie. Les Gallois qui ont terrassé les Australiens, humiliés.
00:04 40 à 6, sauf miracle. Les Australiens ne verront pas les quarts de finale.
00:09 Voyez ce tableau avec les Fidji qui ont encore deux matchs à jouer face aux deux adversaires les plus faibles de la poule.
00:16 Les Fidji vont affronter la Géorgie et le Portugal. Sur ces deux matchs, ils ont besoin de marquer cinq points seulement
00:22 alors que les Australiens, eux, ne disputeront qu'un seul match.
00:25 Une élimination dès la phase de groupe de Coupe du Monde, ça n'était jamais arrivé aux Australiens,
00:32 aux Australiens qui viennent de perdre pour la septième fois sur les huit derniers matchs.
00:37 Ça ne vous a pas plu du tout ce week-end ?
00:39 Disons que l'Australie, on connaît ce pays, il connaît des difficultés rugbystiques, les stats se vident, etc.
00:44 Mais mon Good Girl, c'est un peu Eddie Jones. Pourquoi ?
00:46 Parce que moi, je n'oublie pas qu'il a emmené l'Angleterre il y a quatre ans en finale.
00:51 Mais depuis, l'Angleterre s'est liquéfié, son rugby est parti, même si eux aussi ont des problèmes de club avec des dépôts de bilan,
00:59 mais ça ne ressemblait à rien. Et il a quitté "navire".
01:03 Il va en Australie, il tient un discours, il en prend la responsabilité un peu quand même.
01:07 Mais je trouve qu'il se défausse un peu en disant, pour moi, il a emmené beaucoup de jeunes pour préparer la future Coupe du Monde en Australie,
01:16 il a signé un contrat où il pourrait aller jusqu'au bout.
01:19 Moi, à mon avis, avec ce que je vois, pas d'état d'esprit, une composition d'équipe qui change beaucoup,
01:25 il se trompe de joueur, pas de fil conducteur, rien.
01:28 Eddie Jones, qui était un mentor, c'était quand même un entraîneur numéro un mondial.
01:34 Et moi, je trouve, comme certains au football, il perd la main.
01:37 Et aujourd'hui, il s'est noyé. Il fait partie aussi du naufrage.
01:41 Tu vois, l'Australie, ça ressemble à la SNCF, il n'y a que des turbulences et des problèmes.
01:44 Et tu ne sais pas comment les résoudre. Et moi, je me dis, si ce type-là...
01:48 Moi, à la rigueur, j'en ai vu des entraîneurs de foot, par exemple, Coupe du Monde, Louis-Henriquier, la Denis Adhem,
01:53 tu vois, à la fin d'une Coupe du Monde.
01:56 Quand il est sorti, en plus, et il n'était pas là, je ne vois même pas comment tu peux être le futur entraîneur.
02:03 Donc, je suppose qu'en Australie, les médias vont peut-être s'acharner à tort ou à travers.
02:08 Il n'est pas le seul responsable, mais il est quand même, je dirais, pointé du doigt.
02:13 Il l'a reconnu, mais à travers ce qu'il dit, il espère continuer.
02:18 Et il a dit, je me battrai pour le rugby australien, qui ne mérite pas de ça.
02:22 Donc, après, est-ce que la fédération prendra sa responsabilité ?
02:25 Moi, en tout cas, je pense qu'il est un peu dépassé, quoi.
02:29 Je ne sais pas ce qui se passe. Il a perdu le truc, quoi.
02:33 - Tu es d'accord, Maxime ?
02:35 - C'était mon coup de gueule aussi. - Ah, très bien.
02:37 - Où est passée l'Australie ? Après, dans les pronoms, on avait annoncé...
02:42 J'avais annoncé aussi, pareil, des convenus, mais en étant un peu moins dur sur le score.
02:47 Mais ce n'est pas une semaine qu'ils vont retrouver un collectif.
02:50 Ils ont quelques bonnes individualités, mais ils sont complètement perdus.
02:54 Et D. Jones n'a pas d'impact sur cette équipe. On sent qu'il n'y a pas de combativité.
03:00 On a pu voir, encore, le nombre de fautes incalculables, individuelles,
03:05 la nervosité des placageaux, beaucoup d'indiscipline.
03:09 Où est passée l'Australie qui nous faisait rêver, qui jouait un peu entre le rugby A13
03:16 et le rugby A15, où ils inventaient des mouvements, où on voyait des relances de partout,
03:21 où devant, ils étaient conquérants. Leur conquête, elle est pathétique, elle est triste.
03:25 C'est compliqué. Et puis D. Jones, qui ne perd pas la face, quand même,
03:28 que l'Angleterre, c'était de pire en pire. À un moment, quand on demandait...
03:33 Je disais, c'est quoi les points forts de l'Angleterre ? On n'en voyait pas un.
03:37 Ni à défense, ni à discipline, ni à conquête. Derrière, c'est...
03:40 Et là, l'Australie, c'est en train d'être la même chose. Je ne vois pas un point fort.
03:44 Donc, c'est triste parce que... Enfin, c'est bien pour les Fidjis, par exemple,
03:49 ou pourquoi pas le Portugal ? Peut-être mettre une pièce sur le Portugal contre l'Australie,
03:52 parce que, parti, on dirait que les mecs, là, ils sont déjà rentrés chez eux,
03:55 ils sont à Canberra ou ils sont à Sydney sur la planche de surf.

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