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« Tous en mêlée », c'est le rendez-vous rugby qu'on vous propose tous les lundis et tous les jeudis pendant la Coupe du monde. Anne-Sophie Bernadi et sa bande d'experts vous présente tous les enjeux de ce Mondial avec, aujourd'hui, Maxime Mermoz, ancien international français, et Coumba Diallo, internationale française.

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Sport
Transcription
00:00 [Musique]
00:13 Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans "Tous en mêlée", l'émission des réseaux sociaux de l'équipe
00:19 pour parler de cette Coupe du monde de rugby.
00:21 Saline, c'est la dernière forcément, 48 heures après la finale.
00:25 Ce sont les Sud-Africains qui ont remporté cette Coupe du monde 2023 en France.
00:31 Bonjour Koumba Diallo et Maxime Larmes, vous allez bien ?
00:33 Très bien, et toi ?
00:34 Ça va, c'est la toute dernière de "Tous en mêlée", vous êtes tous.
00:37 Il était temps que ce termine cette Coupe du monde, c'était long ou pas ?
00:39 Non, c'est passé vite non ?
00:41 Je sais pas.
00:42 Pas du tout, c'était long mais après...
00:44 Après c'est passé vite ?
00:45 Ouais, c'est passé assez vite.
00:46 Bon, voilà débriefé cette finale et on va parler de plein d'autres choses.
00:49 Regardez plutôt le sommaire de cette émission, le sacre des Springboks.
00:53 L'Afrique du Sud est devenue le premier pays à remporter quatre fois la Coupe du monde
00:57 après sa victoire d'un point face à la Nouvelle-Zélande.
01:00 Le Néo-Zélandais Boden Barrette a inscrit le seul essai de cette rencontre.
01:03 28 plaquages pour le Sud-Af, Peter Steph du Teuyt, qui lui a valu la note de 9 dans l'équipe.
01:09 Qui est le MVP de la finale selon nos consultants ?
01:12 C'est l'heure du bilan.
01:13 Qu'avez-vous aimé ? Qu'avez-vous moins apprécié dans cette Coupe du monde ?
01:16 L'arbitrage méritait-il de faire couler autant d'encre ?
01:20 On parle des tops et des flops et nous saurons à la fin de l'émission
01:23 qui a remporté le concours de prono.
01:25 Le tout sans mêlée, la victoire tendait les bras à Hugo Bonneval.
01:28 A-t-il gardé la tête du classement jusqu'au bout ? Réponse en fin d'émission.
01:32 Vous êtes confiant pour votre victoire finale ?
01:34 Kumba avait pronostiqué l'Afrique du Sud.
01:36 Je pense dans le top 3 peut-être, je pense.
01:39 Maxime, tu veux parler ?
01:41 J'ai été pas mal à première place, j'étais assis tranquille
01:44 et puis je n'ai pas pris au sérieux ce pronostic au début de compétition
01:48 et je le paye cash à la fin.
01:50 Je dis Hugo Bonneval était en tête avant le week-end.
01:52 C'était moi, en fait, on en avait parlé.
01:55 Je m'étais mis vraiment sérieusement au bout de quelques matchs de poule
01:58 et c'est vrai que j'étais bien vitesse de croisière
02:01 mais apparemment je connaissais pas bien les règles.
02:04 Tu seras peut-être le flop des pronos de cette émission.
02:08 Ce sera donc en toute fin d'émission mais d'abord c'est le débrief.
02:10 Nouvelle-Zélande 11, Afrique du Sud 12.
02:16 C'est donc le résultat de la finale de la Coupe du Monde 2023.
02:19 Qu'avez-vous pensé de cette finale ? Est-ce qu'elle vous a plu, Koumba ?
02:23 Plus... ça a été plus juste par rapport à...
02:28 Ça a pas l'air très emballé pour un match de finale.
02:30 Ça a été très plaisant à voir parce qu'il n'y avait pas beaucoup d'offload,
02:33 il n'y avait pas beaucoup de jeu mais en termes d'intensité, de combat
02:36 et de ne pas savoir à la fin qui allait gagner, sur ce secteur-là, ça m'a vraiment plu.
02:40 On a senti en fait une tension tout au long de ce match
02:43 pour que sur le terrain il ne s'est pas passé grand-chose si on peut dire
02:46 mais c'était haletant quand même. Comment tu l'expliques ça ?
02:49 Vous êtes un peu difficile.
02:51 On est fine bouche.
02:52 Fine bouche mais après c'est normal, ce que j'aime dire, on le sent bourgeoise.
02:56 On est habitué avec l'équipe de France, il faut se dire les choses,
02:59 on est habitué à avoir des matchs plein de oura-rugby, d'offload,
03:03 comme tu peux le dire, d'essais, des percées, des scores fleuves aussi.
03:07 Donc c'est vrai que ces petits matchs serrés, tendus, qui se finissent à un point,
03:11 on est un petit peu déçus sur ça, mais je pense que la dramaturgie de ce match
03:14 a été digne d'une grande finale, de deux grandes équipes,
03:17 où on a pu voir des Sudaf se crisper, si je peux rester poli,
03:23 et puis les Blacks tenter, continuer, jouer.
03:26 On a quand même vu des Sudaf aussi à deux doigts de marquer des essais
03:29 avec Arencet qui fait en avant en plongeant sur un jeu au pied.
03:33 Il y a eu beaucoup de temps fort côté All Black,
03:36 beaucoup de maîtrise aussi côté Sud-Africain,
03:39 mais ça a été, je trouve, une dramaturgie de finale plutôt sympa.
03:43 Après, c'est vrai que d'un point de vue français, on ne sera jamais objectif,
03:47 parce que je pense qu'on prend les supporters All Black ou Sud-Africain,
03:50 ils ont vu une finale différente de nous.
03:54 - Ils font de beaux champions, ces Sud-Africains, ou pas ?
03:57 - Oui, totalement. J'avais promestiqué pour les Sud-Africains.
04:01 Pour moi, c'est des très bons champions.
04:03 Sur la ligne de Myr, sur tout au long de la Coupe du Monde,
04:06 ils sont rigoureux, agressifs, proposent beaucoup de combats.
04:09 Comme je l'ai dit, c'est vraiment un collectif et pas forcément l'individualité.
04:13 Quand on voit que Colissy, le capitaine, le leader,
04:16 sort au bout de 45 minutes, on est quand même aux demi,
04:19 tu te dis que chacun a sa place et porte un truc différent dans cette équipe.
04:22 - C'est quand même une certaine idée du rugby qui a gagné.
04:25 On l'isait dans la presse néo-zélandaise, notamment dimanche matin.
04:28 Il faut le prendre avec du recul, ils ont peut-être beaucoup de déceptions.
04:32 Les Sud-Africains sont les meilleurs pour ne pas jouer au rugby,
04:35 disait un journaliste du New Zealand Herald.
04:38 T'es d'accord avec cette idée du rugby ? Est-ce qu'elle te plaît ?
04:41 Est-ce qu'il te plaît, ce rugby-là ?
04:43 - J'ai appris à aimer, à apprécier,
04:45 parce que je vois le travail qui est fait en amont,
04:47 je vois le travail collectif, le travail individuel,
04:50 je vois la gestion aussi du groupe.
04:52 J'ai plus de recul que quand j'avais 20 ans.
04:54 A 20 ans, je détestais ce genre de rugby, je peux le dire.
04:57 C'est la vérité. A 20 ans, même jeune, je m'identifiais au All Blacks,
05:00 ça a toujours été mon jeu.
05:02 Quand je suis arrivé au Stade Toulousain, jeune,
05:05 c'était dans l'ADN, dans la continuité, le jeu de mouvement,
05:08 l'intelligence situationnelle permanente.
05:10 Là, on va dire, c'est le respect des bases du rugby,
05:14 qui à chaque fois, le combat, la conquête, l'occupation, la défense.
05:19 Mais ils ont, pour moi, ajouté ces petits épices en plus,
05:22 qui sont les joueurs de talent derrière,
05:25 avec Lorzellier, Colby, Arencé, Villemc, tout-tenté,
05:30 Damien Cé...
05:32 -C'est un truc qui te parle, le combat.
05:35 -C'est totalement ça.
05:37 Pour moi, avant d'être un sport collectif ou un sport d'évitement,
05:40 il faut mettre du combat.
05:42 Si l'équipe adverse propose pas de combat, tu peux pas gagner.
05:45 C'est à partir du combat que tu récupères les bases,
05:48 que tu fais reculer la défense.
05:50 C'est le mot d'or. Les Sud-Africains le font très bien.
05:53 -Est-ce que ça va insuffler une tendance sur la plupart des grandes équipes ?
05:57 Là, ils ont gagné en 2019, ils gagnent une nouvelle fois en 2023.
06:00 Est-ce qu'on va se dire "c'est comme ça qu'on gagne ?"
06:03 -2011 et 2015, les Blacks gagnent.
06:05 -A chaque fois, oui.
06:07 -Si on se rappelle, la finale de 2011,
06:09 ça a été un match assez tendu, assez crispant.
06:12 C'est pas pour autant que ça donne des tendances.
06:15 Je pense que la tendance, c'est surtout ce qu'on travaille au quotidien.
06:19 C'est le jeu de mouvement, la conquête, c'est tout dans les bases.
06:23 La tendance, je pense qu'elle vient aussi des joueurs qui sont sur le terrain.
06:27 Je pense pas que les Sud-Africains joueraient de la même manière
06:30 s'ils avaient d'autres avant ou d'autres trois quarts.
06:33 C'est surtout quels joueurs vont arriver sur la scène internationale.
06:36 En France, on s'est adapté, on a pu s'adapter,
06:39 remettre du jeu de mouvement parce qu'on avait les joueurs pour aussi.
06:42 Peut-être qu'avant, on a essayé de le faire.
06:44 Finalement, quand on avait un 5-2 devant, peut-être en équipe de France,
06:47 qui était moins ballon, moins rugby, moins technique qu'aujourd'hui,
06:50 c'est pas qu'on voulait pas faire ce jeu,
06:52 c'est qu'on avait pas les capacités.
06:54 Je pense pas que ça nous change notre vision du rugby,
06:57 sauf qu'on a compris que le combat est toujours là,
07:02 et sera toujours là, et on peut le voir même dans notre championnat domestique,
07:06 avec La Rochelle et Toulouse,
07:08 qui, au niveau du combat, sont très difficiles à contrer.
07:11 On a pu voir que Toulouse, les seuls matchs qu'ils peuvent perdre,
07:14 c'est quand on vient les déstabiliser physiquement.
07:17 Malheureusement, toutes les équipes pourront pas jouer de la même manière.
07:21 - C'est la victoire d'une méthode aussi, celle de Nina Burr et Erasmus,
07:25 tous en mêlée la semaine dernière.
07:27 Kevin Gourdon disait à propos de ce banc en 7 ans,
07:29 "Si ça marche, c'est un coup de maître, un coup de génie,
07:32 si ça marche pas, c'est incroyable."
07:35 C'est un coup de maître ?
07:37 - C'est un coup de maître, et je pense qu'on va plus parler d'espoir,
07:39 parce que j'ai l'habitude de le faire, et à chaque fois, ça marche.
07:42 Quand je vis la compétition d'équipe avec Liboc et Renat, hors groupe,
07:48 je me dis "Mais qu'est-ce qu'ils vont nous sortir encore, c'est incroyable."
07:51 Et Samar, c'est totalement vrai, il a fait tourner ses remplaçants,
07:54 et il sait que ses remplaçants apportent un plus à cette équipe,
07:57 et peut faire mal.
07:58 Je pense qu'il réfléchit à toutes les situations possibles sur le terrain,
08:01 et il le fait très bien, très très bien,
08:03 comme avec l'abaissure du talonneur sud-africain.
08:05 Dafuric est rentré un peu déficitaire au talon,
08:08 mais il a eu quand même plus d'activité que le joueur qui est sorti.
08:11 Donc c'est vraiment tout est réfléchi, tout est calculé,
08:13 et c'est ça qui me perturbe et qui me fascine dans cette équipe.
08:17 -On a l'impression quand même que les planètes sont alignées,
08:19 parce que ça marche, mais Colby, début de match,
08:21 là un moment il prend un coup, le médecin intervient, on se dit
08:26 "Mais s'il sort avec le banc qu'ils ont, comment on fait ?"
08:29 Enfin, ça marche parce qu'ils ont aussi de la chance, non ?
08:33 -Oui, mais la chance, on la provoque toujours.
08:35 Moi j'aime bien prendre comme exemple l'équipe de France,
08:38 parce qu'elle nous a fait vibrer pendant au moins trois ans,
08:41 voire peut-être un peu plus.
08:43 C'est vrai que des fois, il y a ce facteur chance
08:46 qu'on n'avait pas avant, donc est-ce que cette chance-là,
08:48 c'est pas plutôt de la réussite qu'on a provoquée ?
08:51 Chelsea, au-delà d'être un grand champion,
08:54 c'est quelqu'un, on va dire, qui est très croyant,
08:57 il croit beaucoup en lui, il croit en l'équipe,
08:59 il donne beaucoup, et j'ai l'impression que c'est une équipe
09:03 qui est tellement soudée qu'elle devient de plus en plus hermétique
09:06 aux paramètres extérieurs, et que des fois où la pile
09:10 tomberait du côté face, pour eux, ça tombe du côté pile,
09:13 individuellement et collectivement.
09:15 - Après, pour moi, c'est compliqué de dire la chance
09:17 quand tu gagnes trois matchs d'affilée.
09:19 Si c'est un match, tu peux te dire, c'est de la chance,
09:21 mais trois matchs, pour moi...
09:23 - Mais trois matchs d'emploi, c'est quand même fou !
09:25 - Oui, mais pour moi, c'est pas de la chance.
09:27 C'est vrai que le match pouvait être de l'autre côté
09:30 comme d'un autre, mais pour moi, c'est pas de la chance.
09:33 - C'est pour ça que la chance n'a vraiment pas sa place
09:36 sur ces performances, parce que dans les moments clés d'un match,
09:40 des matchs coupés comme ça et aussi serrés,
09:43 c'est là où c'est un bras de fer.
09:45 C'est un bras de fer, et savoir qui va lâcher en premier.
09:47 Et ils n'ont jamais lâché, que ce soit contre la France,
09:50 à 25-19, devant le public français, l'ambiance française,
09:54 ils trouvaient pas vraiment de solution.
09:56 Demi-finale, sincèrement, ils ont essayé tout ce qu'ils pouvaient,
09:59 même moi, j'étais là, j'ai dit franchement,
10:01 quand ça veut pas, ça veut pas.
10:03 Et ils ont cru jusqu'au bout, ils sont allés le chercher,
10:05 et là, en finale, franchement, les blacks,
10:09 ça s'est joué à pas grand-chose.
10:11 On a vu ça avec une opposition de style,
10:13 mais les Sud-Africains, faut pas leur enlever aussi,
10:15 ils sont capables de jouer au large,
10:17 même en infériorité, par un moment,
10:20 ils ont continué à écarter pour essayer de gagner la ligne davantage,
10:24 et après, transformer sur du jeu au pied.
10:26 Moi, j'ai pas vu une équipe qui a fermé le jeu,
10:28 et qui est restée un peu comme les Anglais en demi-finale,
10:30 à faire que des chandelles.
10:32 C'est une équipe qui a essayé de jouer,
10:34 mais après, ils sont tombés sur une équipe assez dense aussi,
10:36 black, et au lieu de surjouer,
10:38 ils ont joué peut-être plus efficace.
10:40 -On lisait Thierry Dussautoir dans l'équipe,
10:42 dimanche matin, au lendemain de cette finale,
10:44 qui disait qu'ils ont une confiance énorme en leur destin.
10:48 C'est ce qui transpirait aussi de cette équipe,
10:51 ils sont inébranlables, on se dit,
10:53 il peut rien leur arriver, et surtout,
10:55 ils y croient jusqu'au bout.
10:57 Jusqu'au bout, on s'est dit, ils vont le faire.
10:59 -Oui, après, on sait tous qu'ils sont très croyants,
11:02 ils prennent beaucoup la foi,
11:04 et pour eux, tout est écrit,
11:06 et tout est leur destiné,
11:08 ils se donnent, ils font leur mat,
11:10 et peu importe l'issue,
11:12 pour eux, tout est déjà écrit.
11:14 Donc, c'est vrai que tout est vraiment dans l'ordre pour eux,
11:17 et je pense que c'est la foi qui fait qu'ils ne lâchent pas,
11:20 qu'ils sont heureux, qu'ils sont combattants,
11:22 et tout ce qui fait la beauté de cette équipe,
11:24 tu les vois tout le temps avec des "Jésus écrit par ci",
11:26 des croix, le point levé,
11:28 c'est vraiment une équipe très croyante.
11:30 -Ca se construit, ça ?
11:32 D'abord, foi comme ça, en sa propre équipe ?
11:34 -On en parlait de Colby juste avant,
11:36 et le prône en plus haut et fort,
11:38 ça se construit, oui, c'est un travail quotidien,
11:41 et d'une vie, c'est dans notre vie privée,
11:44 les vies professionnelles,
11:46 sauf que là, trouver des éléments
11:48 qui ont cette ligne de conduite,
11:50 ça peut arriver, mais là,
11:52 trouver toute une équipe comme celle-là,
11:54 c'est vrai que je ne vais pas en faire des caisses
11:56 sur l'histoire de leur pays,
11:58 mais c'est vrai qu'ils se servent beaucoup
12:00 de leur histoire, on va dire nationale,
12:02 pour se fédérer et se resserrer un peu plus,
12:04 parce qu'on n'a pas toujours vu
12:06 une équipe aussi soudée,
12:08 avec trop de distinctions, de couleurs de peau,
12:10 et là, on sent des nouvelles générations
12:12 qui ont qu'une envie, c'est de marcher main dans la main,
12:14 donc ça donne, je pense, un supplément d'âme,
12:16 sans parler du peuple, mais juste entre eux, déjà,
12:18 on sent qu'ils sont heureux,
12:20 quand on voit les cébettes courir dans les bras
12:22 d'autres joueurs, collisif,
12:24 c'est des images que,
12:26 ça prend un peu à contre-pied
12:28 le monde du sport,
12:30 quand on peut voir dans le foot,
12:32 les propos, des fois, un peu borderline,
12:34 voire racistes, là, on sent que ce supplément d'âme,
12:36 il vient de leur histoire,
12:38 donc ça ne veut pas dire qu'ils méritent plus,
12:40 mais ça veut dire que, oui,
12:42 la foi qu'ils ont collective et individuelle
12:44 fait que, pour eux,
12:46 c'est leur destinée.
12:48 - Un mot sur leurs adversaires de samedi soir,
12:50 c'est All Black et ce capitaine,
12:52 Sam Cain, pardon,
12:54 qui a été exclu après ce carton rouge,
12:56 je vais devoir vivre avec ce carton rouge toute ma vie,
12:58 il a dit, c'est les regrets,
13:00 c'est vraiment le mot qui va peser
13:02 sur ces Néo-Zélandais,
13:04 on pense aussi, bien sûr, au point laissé en chemin
13:06 par Jordi Barret.
13:08 - Je pense que cette phrase pique,
13:10 il sort sur carton,
13:12 sur carton rouge,
13:14 donc je pense qu'il a conscience,
13:16 qu'il met un peu dans la merde son équipe,
13:18 et, au final de la Coupe du Monde, sortir sur un carton
13:20 et perdre, je pense qu'il ne va pas dormir pendant un an.
13:22 - Un an ?
13:24 50 ans ? Moi, je pense 50 ans.
13:26 Même retraité en fauteuil roulant,
13:28 à Willington, à Auckland,
13:30 je pense sincèrement que...
13:32 Ça, c'est quelque chose...
13:34 Franchement, un quart de finale,
13:36 la Coupe d'Europe, je me suis fait intercepter,
13:38 j'y repenserai toute ma vie.
13:40 Parce que derrière, on perd, on revient dans le match,
13:42 on y repense toute notre vie.
13:44 Là, finale de la Coupe du Monde,
13:46 première fois qu'il y a un carton rouge,
13:48 Sam Cain qui était remis en question depuis des années
13:50 avec les All Blacks, on l'a vu,
13:52 je l'appelais un peu Sam "Mac" Cain,
13:54 en référence à Macco,
13:56 en quart de finale, il a été stratosphérique
13:58 contre l'Irlande, donc c'est pour ça qu'il a gagné
14:00 et a firmé sa place de capitaine
14:02 et titulaire en finale.
14:04 Jeff Friesel qui prend un jaune.
14:06 En fait, l'haut niveau,
14:08 et encore plus, en finale de la Coupe du Monde,
14:10 quand tu prends un carton jaune, c'est un handicap
14:12 énorme pour ton équipe. Mais là, paradoxalement,
14:14 c'est pour ça que je ne veux pas le conforter,
14:16 c'est impossible, mais paradoxalement,
14:18 ça a réveillé les All Blacks.
14:20 Au moment où ils prennent ce rouge, ça les a réveillés,
14:22 ils sont revenus avec cette action
14:24 à 15-20 ans de jeu
14:26 avant la mi-temps, et je crois que c'est
14:28 Arensee qui arrive à plaquer Barrette,
14:30 Ioane, pardon, qui le met en touche,
14:32 sinon il y avait Essai, et derrière,
14:34 ils mettent 3 points et ils reviennent à 12-6.
14:36 Donc ça a réveillé un peu les Blacks, derrière,
14:38 au final, ils ont joué 40 minutes
14:40 en infériorité numérique.
14:42 C'est un petit peu moins que les 60-70 minutes
14:44 par rapport à son carton rouge.
14:46 C'est un handicap, mais les Blacks
14:48 se sont donné la chance
14:50 de gagner, donc ça ne va pas
14:52 le consoler, mais je pense
14:54 que personnellement,
14:56 c'est quelque chose qui s'est aboulé
14:58 et qui va traîner toute sa vie.
15:00 - Je suis d'accord, ça a réveillé les Blacks,
15:02 mais ça fait quand même un déficit sur le terrain.
15:04 Il y a forcément une zone libre qui n'est pas
15:06 forcément comblée, et je pense que les Sud-Africains
15:08 ont dû jouer sur ça.
15:10 Après, c'est vrai que, comme tu dis, toute sa vie,
15:12 ça va le peser, et ils sont obligés.
15:14 - Son rouge, ça a pesé,
15:16 je trouve, c'est pas dans le combat,
15:18 parce que les Blacks sont vraiment bougés,
15:20 c'est dans les couvertures.
15:22 On a pu le voir sur le presque essai
15:24 de Arenzé, où c'est un coup
15:26 de pied rasant de Leroux,
15:28 ou Damien Ouellet-Mcee.
15:30 Damien Ouellet-Mcee, ils ont tous
15:32 des Ouellet-Mcee de partout.
15:34 Peu importe. En tout cas, il y a un petit rasant
15:36 parce qu'ils font monter le 15 en jouant
15:38 au large, et là, il manque une couverture,
15:40 il manque un Elie en couverture.
15:42 Ça a été assez compliqué sur ça,
15:44 après ça, ils y laissent des plumes.
15:46 Dans l'organisation, sur la touche, c'est pas trop grave
15:48 parce qu'il est pas sauteur.
15:50 - C'est quand même le capitaine.
15:52 - Et surtout sur les mêlées, ça a fait monter
15:54 Jordi Barret en 3e ligne.
15:56 Un de moins derrière, quand on voit
15:58 l'une de trois quarts des Sudaf.
16:00 Bravo quand même aux All Blacks,
16:02 parce qu'ils ont retrouvé
16:04 des couleurs sur ce match.
16:06 - Ça les consolera pas, bien sûr,
16:08 mais la façon dont ils ont commencé
16:10 leur mondial, de toute façon,
16:12 il y a eu une montée en puissance exceptionnelle
16:14 de la part de ces Blacks, ça les consolera pas
16:16 parce qu'ils ont terminé 2e, mais quand même,
16:18 nous, on se dit, quel parcours,
16:20 de cette équipe-là.
16:22 - C'est vrai que personne ne nous attendait
16:24 à être en finale, en toute honnêteté.
16:26 Moi, au début de ce mondial,
16:28 quand j'avais vu la valise qu'ils avaient prise
16:30 contre les Sudafricains à Tukenham,
16:32 je pense que la grosse piqûre, ça a été la défaite
16:34 contre la France. La France leur a mis une vraie piqûre.
16:36 Je pense qu'ils se sont beaucoup remis en question.
16:38 Et juste après cette défaite, on a vu vraiment
16:40 une équipe d'All Blacks montée en puissance
16:42 dans tous les domaines, que ce soit en touche,
16:44 en jeu, ça proposait beaucoup de jeux,
16:46 beaucoup de jeux de mouvements, et je pense que c'est vraiment
16:48 la piqûre des Bs qui les a reboostés au plus haut niveau.
16:50 - Mais les All Blacks,
16:52 ils sont de retour. On a pu revoir
16:54 une équipe, on va dire qu'ils nous ont habitués
16:56 à jouer un jeu comme ça,
16:58 avec des avants conquérants,
17:00 on les a vus contrer, les Sudafricains,
17:02 de partout, enfin,
17:04 ils étaient un peu pâles contre les Français
17:06 il y a un an, ils étaient pâles contre les Français,
17:08 surtout en 2e mi-temps, au début du mondial,
17:10 et c'est vrai qu'ils ont retrouvé
17:12 la justesse dans leur
17:14 offload, dans leur jeu,
17:16 remettre plus de 90 points,
17:18 c'était pas spécialement...
17:20 - C'était très propre défensivement,
17:22 ça plaquait bas, ça fait reculer,
17:24 moins de pénalités, c'était un jeu
17:26 très propre. - Tous leurs défauts, on va dire,
17:28 ils ont réussi à les estomper au fur et à mesure,
17:30 parce que c'est vrai que depuis 3 ans, c'était la dégringolade,
17:32 tout le monde criait
17:34 "Yann Foster, démission
17:36 ou le virer, Sam Kane, changez de capitaine",
17:38 sincèrement, après 2 temps de jeu,
17:40 s'ils ne gagnaient pas la ligne d'avantage,
17:42 ils ne savaient plus quoi faire,
17:44 Boden-Barrett, on le mettait à l'arrière,
17:46 mais c'était un fantôme, donc on demandait McKenzie,
17:48 Mounga en 10,
17:50 malheureusement, il loupe quand même une transformation
17:52 le long de la ligne, mais
17:54 c'était une équipe qui manquait d'équilibre,
17:56 qui manquait de densité, qui manquait de banc aussi,
17:58 qui n'avait pas de banc, on a pu voir
18:00 quelques rentrées de piliers qui leur ont fait du bien,
18:02 des 2e mines, c'est toujours pareil,
18:04 quand des 2e mines n'ont plus de sens sélection,
18:06 on dit "c'est de l'expérience quand ça gagne",
18:08 et puis quand ça perd, on dit "elle est vieillissante".
18:10 - C'est clair. - On retrouve toujours
18:12 les arguments pour les comptes, au final,
18:14 on a retrouvé une équipe solidaire,
18:16 et c'est toujours dans l'adversité qu'on se relève,
18:18 ils se sont reconstruits, mais
18:20 après le 1er match contre la France,
18:22 on a vu les joueurs souriants,
18:24 et confiants, on se dit "tiens,
18:26 ils viennent en prendre 30", et ils étaient confiants,
18:28 parce qu'ils se sont rassurés sur une mi-temps,
18:30 et on sentait qu'il y avait un petit truc derrière qui se préparait,
18:32 Savait, il l'avait dit clairement,
18:34 il a dit l'ambiance, déjà, ils n'étaient pas vraiment
18:36 préparés à ne pas s'entendre sur le terrain,
18:38 donc on en rigolait des fois, mais c'était un paramètre
18:40 à prendre en compte, et puis
18:42 ils ont construit leur match, et puis je pense
18:44 que le meilleur test pour eux, c'était le match contre l'Irlande,
18:46 où à partir de là, ils ont dit "c'est bon,
18:48 on n'a plus besoin de se poser de questions,
18:50 on fait ce qu'on sait faire, et feu",
18:52 et puis on a revu aussi un Aaron Smith
18:54 flambant neuf, avec des jambes
18:56 de gamin de 20 ans,
18:58 on sait qu'il adore Antoine Dupont,
19:00 Antoine Dupont adore aussi Aaron Smith,
19:02 ça aurait été bien de les voir peut-être sur une finale,
19:04 mais on a revu Aaron Smith,
19:06 je ne pense pas qu'il cherchait un titre individuel
19:08 ou une récompense individuelle,
19:10 mais plutôt de sortir par la plus grande porte,
19:12 parce que c'était un sacré joueur.
19:14 - Eh bien, justement, on va en parler des récompenses individuelles,
19:16 à qui on attribue le titre de MVP de cette finale ?
19:20 On se pose la question tout de suite.
19:22 Hier avaient lieu les World Rugby Awards,
19:24 alors ils récompensaient les joueurs sur l'année 2023,
19:26 on ne récompensait pas uniquement
19:28 cette Coupe du Monde, c'est Sava,
19:30 le troisième ligne centre des Blacks,
19:32 qui a été élu meilleur joueur de l'année.
19:34 C'est Lélie Markteléa,
19:36 qui a obtenu le trophée de la révélation de l'année.
19:38 Nous, concentrons-nous juste sur cette finale,
19:40 entre Néo-Zélandais et Sud-Africains.
19:42 Vous allez mettre un Sud-Af comme meilleur joueur de la compétition.
19:46 - Eh bien, bien sûr.
19:48 Le fameux Thrasamine du Thwaite,
19:50 du Thwaite, du Thwaite,
19:52 du Thwaite, il a été énorme.
19:54 Franchement, je pense qu'il avait son actif 28 placages,
19:56 il a été partout,
19:58 il a réussi à casser les lignes offensives des All Blacks,
20:00 il a fait faire des en avant aussi,
20:02 il a été monstreux.
20:04 28 placages sur une finale avec autant d'intensité,
20:06 de combat, c'est incroyable.
20:08 Je pense que, oui, c'est magnifique.
20:10 - L'extraterrestre,
20:12 disait l'équipe Dimanche Matin,
20:14 il ne peut pas être humain.
20:16 C'est le sentiment que tu as eu aussi,
20:18 en voyant ce joueur monstrueux.
20:20 - Alors, il me fait penser
20:22 à des joueurs avec qui j'ai joué.
20:24 - Lesquels ?
20:26 - Bah, c'est Bakiz Bota, c'est Rohan Smith,
20:28 Yannick Rosso,
20:30 j'adore les appeler les troncs d'arbre.
20:32 Ils sont grands, ils sont durs,
20:34 ils sont costauds, mais le truc, c'est qu'ils courent partout.
20:36 En plus de faire 28 placages,
20:38 c'est qu'il fait des placages décisifs
20:40 où il reprend des trois quarts.
20:42 Et c'est là, on va dire,
20:44 des fois, faire des placages, peut-être tu peux rester au près,
20:46 près des rugs, ça ne fait que taper, taper, taper,
20:48 tu fais des placages, ok, mais lui, il fait des placages
20:50 dans le jeu de mouvement, des placages en bout de ligne,
20:52 des placages en couverture, il fait des placages partout,
20:54 il reprend tout le monde.
20:56 - Il a fait un dernier contre la France, parce qu'il est virulent,
20:58 il est grand, il fait 2 mètres, il est costaud,
21:00 mais là, sincèrement,
21:02 sans enlever les qualités des autres joueurs
21:04 de ses coéquipiers, tu l'enlèves
21:06 sur cette finale, les Sudaf,
21:08 ils ne peuvent pas résister autant.
21:10 A la 75e, il revient sur des joueurs,
21:12 je ne sais pas si ce n'est pas Johané,
21:14 ou McKenzie
21:16 qui vient de rentrer,
21:18 mais en tout cas, oui, ça a été impressionnant,
21:20 et surtout qu'il n'est pas juste sur un travail défensif,
21:22 mais offensivement,
21:24 il se propose,
21:26 on a tous cet exemple d'un offload
21:28 de Clerc,
21:30 dans le couloir des 5 mètres,
21:32 et c'est Dutoy qui arrive
21:34 et qui perce,
21:36 je crois qu'il reste 10-15 mètres pour aller marquer,
21:38 mais tu dis, il est dans tous les bons coups.
21:40 Il est revenu, il était meilleur joueur du monde
21:42 en 2019, à la Coupe du monde
21:44 au Japon, où ils sont champions du monde,
21:46 ça se jouait entre lui et Colby
21:48 à ce moment-là, sur le coup,
21:50 moi, j'étais plus pro-Colby,
21:52 j'adore, j'adore, j'adore,
21:54 - Tu es un 3/4 aussi, c'est pour ça.
21:56 - En tant que 3/4, mais c'est vrai que
21:58 quand tu fais un focus sur ce joueur,
22:00 il est un ton au-dessus
22:02 de tous les autres, parce que franchement,
22:04 on a des comparaisons, comme Aldrid en France,
22:06 des joueurs denses et physiques,
22:08 mais c'est encore une autre dimension.
22:10 - Moi, j'ai une image de lui, à un moment donné,
22:12 il plaque Barrette, bam, l'épaule la première,
22:14 package d'offensif, il se relève un peu
22:16 comme ça, il prend un ballon,
22:18 il est comme ça, bam, il repart, il replaque.
22:20 - Terminator. - Terminator.
22:22 - Terminator. - C'est pas un monstre, c'est un monstre.
22:24 - Il n'y a aucun comparatif en France, si on devait le comparer,
22:26 donc on parle d'Aldrid,
22:28 en France ou ailleurs, pardon, dans d'autres équipes.
22:30 - Du Sautoir, je me suis pensée un peu à Du Sautoir,
22:32 j'étais totalement une fan de Du Sautoir,
22:34 qui était vraiment son aspect un peu défensif,
22:36 qui mettait des vrais plaquages offensifs,
22:38 qui fait reculer la défense.
22:40 Après, actuellement,
22:42 je...
22:44 - Il est...
22:46 J'ai hâte de s'enfousquer
22:48 Titi Du Sautoir, en plus, qui est rentré au Panthéon.
22:50 - Oui. - Sincèrement,
22:52 pour moi, rien à voir. - Ah oui ? Ah si, merci.
22:54 - Parce qu'en fait, déjà, dans son déplacement,
22:56 dans son volume, dans le volume
22:58 d'activité, j'ai jamais vu ça.
23:00 Sincèrement, t'as l'impression que tout le monde,
23:02 on dirait que tous les autres joueurs sont des enfants,
23:04 il a une dimension physique, je pense qu'il doit faire
23:06 presque 10 cm de plus que Titi,
23:08 c'est une dimension
23:10 qui est... C'est peut-être
23:12 Schalke-Berger, à l'époque, je sais pas si tu te rappelles,
23:14 Schalke-Berger, qui était encore...
23:16 Dans le style, c'est des... Non, tu vois pas ?
23:18 C'est des joueurs très physiques,
23:20 il a fini au Saracens, c'est des joueurs
23:22 qui te prennent, qui prennent des joueurs costauds,
23:24 quand ils les prennent dans leurs bras, on dirait des enfants.
23:26 Et du coup,
23:28 t'as l'impression qu'ils jouent avec des enfants,
23:30 et c'est vrai que Titi était...
23:32 Je me suis trompé, j'avais dit Black Destroyer, c'est Dark Destroyer,
23:34 c'est que quand il te faisait mal,
23:36 il te coupait en deux, mais dans la dimension
23:38 athlétique,
23:40 je trouve que c'est... Je vois pas
23:42 aujourd'hui d'équivalent.
23:44 Peut-être... Non, même pas.
23:46 -T'allais dire qui ? -Je sais pas, peut-être
23:48 Troisième ligne de La Rochelle, Boudéan,
23:50 qui a l'air très physique,
23:52 qui est en devenir,
23:54 mais qui peut peut-être devenir comme lui,
23:56 mais je sais pas.
23:58 -Je me fais penser à Titi. Après, peut-être
24:00 moins sur l'aspect...
24:02 Du sautoir, parce que moi, Titi,
24:04 c'est pour les intimes, je pense.
24:06 Il est moins peut-être un peu sur l'aspect offensif,
24:08 on le voit moins balle en main,
24:10 mais défensivement, pour moi, c'est le même rendement.
24:12 -Lâche rien. -Lâche rien du sautoir.
24:14 -Je l'ai moins vu, Titi, du sautoir.
24:16 -Des 25, 30 plaquages. -Je l'ai moins vu
24:18 dans les couloirs, sur les extérieurs, reprendre des mecs derrière.
24:20 Toi, je veux dire, lui, c'est vraiment un électron libre,
24:22 un peu le style d'Ari Nordokite
24:24 qui se déplaçait beaucoup, mais avec
24:26 une dimension... En fait, c'est un mélange...
24:28 -Il est plus coureur. -C'est un mélange entre Ari Nordokite
24:30 et Thierry du Sautoir. Tu vois ce que je veux dire ?
24:32 -Mais pour moi, il ressemble à Thierry du Sautoir.
24:34 -On s'arrête là. -On va pas changer d'avis.
24:36 -C'est grave. Et toi non plus, visiblement.
24:38 -Non, non. -On s'éloigne de cette finale.
24:40 Allez, on fait le bilan de la compétition
24:42 en elle-même.
24:44 Le bilan de cette Coupe du Monde,
24:46 les tops et les flops. Qu'est-ce que vous avez aimé,
24:48 qu'est-ce que vous avez détesté ? Allez, on va commencer
24:50 par le positif. Koumba, qu'est-ce qui t'a
24:52 conquise sur cette Coupe du Monde ?
24:54 -Qu'est-ce qui m'a conquise ? Plusieurs aspects.
24:56 J'ai bien aimé la victoire du Portugal
24:58 jusqu'au bout, contre les Fidis.
25:00 -Parlons de ces petites équipes,
25:02 du coup, qu'on a appelées "petites".
25:04 Ca a eu aussi l'effet inverse
25:06 de 96-0
25:08 de France-Namibie. -T'as dit "positif".
25:10 -Oui. Et là, je parle
25:12 sur du collectif tout de suite.
25:14 Ces petites équipes sur cette
25:16 Coupe du Monde, toi, t'as envie d'en...
25:18 -Quand même de les féliciter.
25:20 On a eu tendance à dire qu'ils allaient
25:22 tous prendre des valises, que c'était pas forcément
25:24 du bon rugby. Ils étaient là pour un peu combler le
25:26 tournoi, mais pas du tout. On a vu des équipes
25:28 franchement évoluer de match en match
25:30 et quand même proposer du beau jeu.
25:32 C'était quand même plaisant d'aller les voir jouer.
25:34 Pour moi, je pense qu'il faut vraiment les féliciter pour ça.
25:36 -Tu partages cet avis, Maxime ?
25:38 -Je vais dire non.
25:40 -Non, mais on peut parler d'un flop.
25:42 -Les valises, ils les ont prises, ils sont venus avec leurs affaires
25:44 et ils sont partis avec des valises plus chargées.
25:46 -Je vais repartir sur les
25:48 tops, quand même. Parce qu'on parlait de...
25:50 Oui, découvrir des nouvelles
25:52 équipes et des nouveaux joueurs, des révélations
25:54 aussi, que ce soit pour l'équipe de France,
25:56 pour les All Blacks, pour les équipes
25:58 moindres, d'autres équipes qui se sont refaites
26:00 plus purises aussi. Non, ça a été
26:02 une Coupe du Monde faite d'un
26:04 prévu, quand même.
26:06 On n'aurait jamais pensé peut-être à certaines affiches
26:08 en demi-finale. Donc,
26:10 moi, j'ai adoré l'engouement, l'enthousiasme,
26:12 la folie.
26:14 J'ai aimé, on va dire,
26:16 le mélange des supporters
26:18 dans les stades et en dehors.
26:20 J'étais dans des bus à Nantes,
26:22 ça chantait les Argentins,
26:24 les Irlandais, les Galois, les Géorgiens.
26:26 Tout le monde était... J'ai les images
26:28 de mon fils qui jouait avec des petits-enfants
26:30 avec des maillots d'Argentine, pays de Galles.
26:32 Je trouve que c'était ça, c'était beau. Et le nombre
26:34 de personnes qui sont venues voir les matchs,
26:36 qui ont suivi les matchs, qui ne connaissent rien
26:38 au rugby, je trouve que c'était
26:40 une victoire, entre guillemets, pour le rugby français,
26:42 le rugby mondial. Donc, ça, c'est un gros top.
26:44 - Je te rejoins totalement. Il y a eu vraiment un engouement
26:46 sur l'équipe de France. J'ai des cousines,
26:48 des tantes. J'arrive chez elles. "C'est qui, Dupont ?
26:50 "Alors, Dupont va jouer ?" Alors qu'il y a
26:52 deux mois de scène, le rugby,
26:54 aucune idée qui s'était. Elle me parle de Dupont.
26:56 "Il revient, alors, Dupont, c'est comment ?"
26:58 On voit vraiment l'engouement du rugby
27:00 sur toutes les têtes.
27:02 C'était vraiment Dupont, Dubon, partout. L'équipe de France,
27:04 partout. C'est plaisant. Je suis contente de parler
27:06 avec eux de rugby. - Parlons-en
27:08 de cette équipe de France. On est obligés,
27:10 au vu du résultat, de la mettre dans la catégorie
27:12 des flops de cette Coupe du Monde.
27:14 - Oui, oui. En toute honnêteté,
27:16 ils avaient quand même déclaré ou prônaient un peu
27:18 leur ambition d'être champion du monde.
27:20 Malheureusement, ça ne s'est pas fait et c'est totalement
27:22 un flop. Après, je pense qu'ils vont
27:24 rebondir. Il n'y a pas tout
27:26 à jeter, mais c'est un flop.
27:28 - C'est dur, encore. On l'a vu hier
27:30 avec le retour du top 14.
27:32 Certains joueurs qui étaient sur le terrain
27:34 disaient qu'ils allaient mettre des
27:36 mois, des années à s'en remettre.
27:38 Cette finale, aussi,
27:40 qui est arrivée deux semaines après ce quart de finale,
27:42 ça a ravivé un peu la cicatrice.
27:44 50 ans, ça aussi,
27:46 tu l'as remis pour s'en remettre, Maxime ?
27:48 - A vie. Moi, sincèrement, c'est à vie.
27:50 On a des coups,
27:52 on a des cicatrices.
27:54 Au début, elles sont à vif. Je pense que
27:56 le temps que la Coupe du Monde n'était
27:58 pas finie, la cicatrice reste ouverte.
28:00 Enfin, la blessure reste ouverte.
28:02 Maintenant, ça y est, ils peuvent "commencer"
28:04 un petit deuil.
28:06 On va mettre le flop, c'est le résultat.
28:08 Le résultat, évidemment.
28:10 Le top, ça reste quand même une équipe de France
28:12 qui est compétitive et d'avenir
28:14 en qui on croit encore puisqu'ils n'ont
28:16 pas démérité. Il y a d'autres
28:18 paramètres qui sont rentrés en jeu.
28:20 Mais quand on est joueur et en plus
28:22 quand on aime le rugby,
28:24 ils ont tous tout donné,
28:26 mais pas depuis 3 ou 4 mois, ça fait des années
28:28 qu'ils avaient cette Coupe du Monde
28:30 en tête en France.
28:32 Le staff avait ouvert
28:34 l'équipe de France aux familles.
28:36 Ils ont été dans des conditions
28:38 extrêmes,
28:40 extrêmes d'extrême
28:42 dans le sens où on a tout fait pour eux,
28:44 pour qu'ils soient bien. Eux, ils n'ont pas
28:46 démérité, ils ne se sont pas échappés non plus.
28:48 Donc la blessure est
28:50 ouverte, elle est ouverte et profonde.
28:52 Donc il va falloir du temps.
28:54 Le meilleur moyen
28:56 de penser au play, c'est de rejouer,
28:58 c'est de renouer avec la victoire.
29:00 Sincèrement, c'est de retourner à l'entraînement
29:02 et de voir le sourire des copains,
29:04 de jouer, de s'amuser.
29:06 On peut voir les victoires de Toulon, on voit Charles Olivon
29:08 retrouver le sourire, on voit les enfants aussi,
29:10 l'amour des enfants, l'amour du public.
29:12 Sincèrement, le club,
29:14 c'est comme une deuxième famille.
29:16 C'est un peu notre
29:18 échappatoire quand ça ne va pas en équipe
29:20 de France. Tu es content de revenir en club
29:22 parce que c'est un réconfort.
29:24 Quand tu rentres dans ta vie privée,
29:26 tu as un petit coup de moins bien,
29:28 tu rentres à la maison voir maman, elle te fait à manger,
29:30 tu es content. Là, c'est un peu la même chose.
29:32 Mais c'est vrai, c'est cette image-là.
29:34 - C'est un gros câlin. - Là, c'est un gros câlin.
29:36 Et c'est vrai que, Dieu sait, hier, par exemple, je pense au Stade
29:38 toulousain et Pélato-Movaca
29:40 qui préfèrent être sur le terrain,
29:42 s'amuser, faire ce qu'ils aiment,
29:44 rigoler avec ses copains, manger à la cantine,
29:46 jouer à la pétanque, jouer aux cartes, faire le con,
29:48 que d'être chez lui à pleurer.
29:50 Parce que ressasser, ressasser,
29:52 ressasser, c'est le pire moyen. Quand on dit
29:54 quand on tombe de cheval, le meilleur moyen, c'est de
29:56 remonter le plus vite possible.
29:58 Et on a pu voir que je pense que tous les joueurs
30:00 ont qu'une envie, c'est de rechausser les crampons
30:02 et d'être sur le terrain. - Pour remondir ce que
30:04 tu as dit, je pense que
30:06 les gens qui ne sont pas vraiment à la terre,
30:08 ni qui ne connaissent pas forcément la préparation du coup du monde,
30:10 c'est que pour un joueur ou une joueuse,
30:12 tu as une charge mentale énorme,
30:14 tu as une crépa physique énorme,
30:16 il y a énormément de travail, énormément d'exigences,
30:18 énormément de remise en question,
30:20 et quand tu arrives, tu n'atteins pas
30:22 ton objectif ou ton ambition, c'est comme s'il y avait
30:24 un mur qui t'est tombé en pleine face, en pleine tête.
30:26 Et comme il a dit, c'est vraiment le retour
30:28 dans le club pour un peu savourer,
30:30 avoir un autre coach, un autre changement, parce que pendant
30:32 deux mois, tu es avec les mêmes têtes,
30:34 les mêmes projets, les mêmes habitudes. - Quatre mois.
30:36 - Quatre mois, voilà, quatre mois.
30:38 - À un moment donné, c'est overdo,
30:40 mais je pense que c'est plaisant pour eux
30:42 de revoir autre chose que ça.
30:44 - Et la charge émotionnelle.
30:46 Pour faire la Coupe du monde en 2011,
30:48 on a commencé en juin, on finit, c'était pareil,
30:50 la finale, on revient en France,
30:52 bon, pour nous, c'était différent parce qu'on était loin de tout le monde.
30:54 Donc sincèrement, j'étais devenu un indien dans la ville.
30:56 Je suis revenu en France, je disais
30:58 à peine bonjour aux gens, j'étais devenu sauvage.
31:00 Donc là, ça n'a pas été le cas, mais la charge émotionnelle
31:02 nerveuse, j'ai fait un malaise vagal
31:04 une semaine après en rentrant en France,
31:06 parce qu'émotionnellement et nerveusement,
31:08 j'étais vidé. Alors là,
31:10 on parlait du parcours
31:12 et eux, ils étaient déjà projetés sur une finale.
31:14 Et ce que j'aimais, et c'est ce que j'aimerais encore,
31:16 c'est qu'ils se projettent
31:18 en tant que champions. C'est comme ça qu'ils ont
31:20 gagné un tournoi, c'est comme ça qu'ils étaient à deux doigts
31:22 de regagner encore le tournoi cette année,
31:24 et c'est comme ça qu'ils ont failli gagner cette Coupe du monde.
31:26 Donc je ne pense pas qu'ils lâchent, et ils vont
31:28 continuer à y croire, mais cette
31:30 phase de deuil, elle est obligatoire.
31:32 - T'as vraiment le retour à la réalité, quoi,
31:34 tu es chez toi, alors que t'étais avec le copain pendant,
31:36 comme t'as dit, pendant quatre mois, chouchouté,
31:38 vraiment, on fait tout pour toi.
31:40 Là, tu es chez toi, devant la télé,
31:42 tu ne sais même plus quoi faire. Et franchement,
31:44 la grotteur à l'été est vraiment dure.
31:46 - Je serais curieux de savoir ce qu'ils ont fait samedi soir.
31:48 - Eh bien, on le saura peut-être jamais.
31:50 Le temps file, mais
31:52 je ne peux pas m'empêcher quand même de vous parler de cet arbitrage,
31:54 l'arbitrage de la Coupe du monde, parce qu'il a
31:56 fait couler beaucoup d'encre. On en a beaucoup
31:58 parlé. On est dans les tops
32:00 et les flops de cette compétition. C'est un top ou c'est
32:02 un flop, l'arbitrage ?
32:04 - Moi, je dirais que c'est un flop.
32:06 C'est un flop pour... Non, pour plusieurs
32:08 aspects, j'argumente, mais dire...
32:10 C'est un flop parce que j'ai l'impression qu'on a retenu
32:12 que ça sur cette Coupe du monde.
32:14 On attendait... Quand on regardait les maths,
32:16 j'avais l'impression que tout le monde attendait la faute de l'arbitre,
32:18 attendait l'erreur, attendait
32:20 est-ce que l'arbitre allait siffler ou pas du tout.
32:22 Je ne suis pas
32:24 arbitrale, je ne suis pas arbitre, mais pour moi, l'arbitre, c'est
32:26 partie du jeu. C'est une partie intégrante
32:28 du maths, et il faut faire en fonction
32:30 de ses choix. Tu sais, quand on parle
32:32 un peu de la finale,
32:34 on a Tabaret qui rate deux points, c'est pas l'arbitre
32:36 qui a fait la transformation, donc on ne peut pas tout remettre
32:38 sur lui. Quand tu fais un arc en avant, ou quand tu rates
32:40 tes touches, à un moment donné, tu as Milo Abla qui rate tes trois touches,
32:42 je suis désolée, l'arbitre, il y est pour rien. C'est vrai
32:44 qu'il a fait énormément d'erreurs, c'est vrai qu'il y a beaucoup
32:46 d'incohérents, je pense que Warren Drinbill, à partir de tout ça,
32:48 va beaucoup travailler parce que c'est vraiment
32:50 arbitrage, arbitrage. J'ai l'impression qu'on retient que l'arbitre
32:52 sur cette Coupe du monde. Voilà, voilà,
32:54 c'est vraiment un sujet à parler, mais on ne peut pas
32:56 tout le temps remettre la faute
32:58 sur l'arbitre pour moi. - Top ou flop,
33:00 l'arbitre sur cette compète, c'est
33:02 la faute de World Rugby, finalement.
33:04 On parle des ralentis,
33:06 puisqu'on les a beaucoup liés à l'arbitrage,
33:08 forcément. World Rugby avait cette volonté,
33:10 à ton appris, de montrer moins d'images ralenties,
33:12 c'est de leur faute. - Bien,
33:14 Diane nous ont privé de belles images aussi.
33:16 Quand on a vu quelques ralentis, même sur
33:18 la finale, ou des
33:20 demi, on était contents de voir des belles images
33:22 de rugby. C'est vrai que
33:24 on n'a pas les tenants et les aboutissants, mais le
33:28 résultat, c'est que la tension
33:30 était telle que l'attente était énorme
33:32 de la France, de toutes les équipes,
33:34 et la polémique
33:36 a été alimentée,
33:38 on va dire, avec ces petites erreurs
33:40 d'arbitrage, qui, on va dire, sont de monnaie courante
33:42 dans le rugby, puisqu'il y a la règle, l'interprétation
33:44 de la règle. On a vu Romain Poit,
33:46 ancien arbitre français, qui dit
33:48 "on va mettre des robots, comme ça, ils vont
33:50 appliquer la règle mécaniquement,
33:52 mais vous verrez qu'il n'y aura plus personne dans les stades".
33:54 Sincèrement, quand la France gagne
33:56 et qu'il y a des fois des petites
33:58 erreurs d'arbitrage, on est contents.
34:00 C'est pour ça, en fait, chacun va mettre
34:02 sa porte. Je trouve ça aussi dommage
34:04 que, le temps qu'on parle des arbitres,
34:06 on ne parle pas du jeu, on ne parle pas de ce qui a
34:08 fonctionné et de ce qui n'a pas fonctionné.
34:10 C'est pour ça que, regardez encore la finale,
34:12 mettez-vous vraiment, on va dire,
34:14 on est plus en spectateur neutre,
34:16 même si les gens avaient quand même le coeur
34:18 blanc pour la plupart des Français,
34:20 mais si on est neutre, il y a des erreurs dans les deux sens
34:22 tout le temps. C'est vrai qu'il y a des erreurs
34:24 plus ou moins grosses, on peut râler
34:26 les erreurs qui ont été faites,
34:28 le rugby va travailler dessus,
34:30 mais ça reste un flop parce que c'est la première fois
34:32 qu'on voit des arbitres siffler,
34:34 qu'on voit des équipes siffler
34:36 et qu'on remette
34:38 des défaites ou des victoires, et qu'on réduit
34:40 ça simplement à de l'arbitrage
34:42 parce que le travail
34:44 des équipes, il va bien, enfin, il va au-delà
34:46 que juste de décision arbitrale,
34:48 même si une décision, des fois, peut changer un match.
34:50 Si l'arbitre s'y fait pénalité sur une dernière
34:52 mêlée, par exemple pour la France ou pour
34:54 les Anglais, oui, ça peut faire
34:56 victoire, mais il faut la mettre.
34:58 Donc, du coup, comme tu as dit
35:00 Koumba, il faut voir déjà tout ce que tu as
35:02 loupé, et les Blacks, ils ont loupé
35:04 une transformation par Monga, ils ont loupé une pénalité
35:06 par Barret, parce que si Barret
35:08 met cette pénalité, derrière, on ne voit pas
35:10 comment les Sudaf, avec le peu de possession
35:12 qu'ils ont eu en deuxième mi-temps, comment ils vont revenir ?
35:14 Donc, ils ont laissé passer leur chance,
35:16 nous, les Français, on a laissé passer notre chance,
35:18 on prend quand même 4 essais, quand même Guézade,
35:20 ancien coach des Avants, il dit
35:22 "écoutez, on ne peut pas parler de l'arbitre,
35:24 mais quand tu prends 4 essais en quart de finale,
35:26 tu ne peux pas trop espérer gagner
35:28 même si on a eu les occasions."
35:30 Donc, c'est un flop, mais j'ai peur,
35:32 moi, c'est qu'en championnat, en tout cas, en France
35:34 maintenant, on ne soit vraiment axé que
35:36 sur ça, et au lieu de regarder du jeu,
35:38 au lieu de... bon, on veut trop scruter ce que va
35:40 faire l'arbitre, et ça décale un petit peu
35:42 le sujet, le spectacle, donc c'est
35:44 quand même un beau flop.
35:46 - Alors que nous ne l'oublions pas, les arbitres sont nos amis.
35:48 Qui a été top ? Qui a été flop ?
35:50 De cette Coupe du Monde, dans nos
35:52 consultantes de Tous en Mêlée, c'est l'heure de regarder les
35:54 pronos. Alors, on va regarder, si vous le voulez bien,
35:56 pour commencer, le classement
35:58 avant le week-end, avant de pronostiquer
36:00 la petite et la grande finale.
36:02 Voici ce que ça a donné, c'est donc
36:04 Maxime Mermoz qui était en tête,
36:06 j'étais particulièrement bien placée
36:08 et pleine d'audace à pronostiquer
36:10 l'Argentine.
36:12 Autant vous dire... Ouais... Non, bah non.
36:14 - C'est pas passé loin, quand même, l'Argentine.
36:16 - Ouais, j'étais très frustrée.
36:18 J'étais très frustrée.
36:20 J'étais à deux doigts de faire la très belle opération.
36:22 Pardon, Maxime ?
36:24 - C'est pas à pile-poil, Angleterre...
36:26 Argentine, +4 ? - Non, c'était +3, je crois.
36:28 - Ah oui, +3, oui.
36:30 - Voyons maintenant le classement
36:32 à l'issue de ce week-end
36:34 et la dégringolade.
36:36 Et Maxime Mermoz,
36:38 franchement... - Tu peux expliquer pourquoi ?
36:40 - Franchement, chapeau pour Maxime Mermoz
36:42 qui a pronostiqué victoire finale pour la France.
36:44 Donc ça, on l'avait demandé en tout début
36:46 de compétition et qui n'a pas marqué
36:48 les 15 points. - C'est ce qui m'a mis dedans, quand même.
36:50 - 15 points marqués par Hugo Bonneval et par Yann Chabnat
36:52 et malgré l'absence de ces 15 points,
36:54 t'es quand même sur le podium. Bravo.
36:56 - C'est un petit peu que... Voilà, t'es
36:58 devant tout le long et puis
37:00 quand tu joues au T, tu fais un match,
37:02 par exemple, tu joues au tennis ou au ping-pong,
37:04 tu joues, tu joues, tu gagnes 10-0
37:06 et tu dis "si je marque un point, je gagne tout".
37:08 J'ai tout perdu sur un pronostic
37:10 avant la Coupe du Monde. - Je crois que toi,
37:12 il fallait quand même oser d'annoncer un peu le gagnant.
37:14 C'est dur d'annoncer
37:16 le gagnant de... - Ouais, mais bon,
37:18 comme Belsudav, j'ai essayé d'avoir la foi en équipe de France
37:20 et j'ai pas été payé.
37:22 Mais je suis fier de moi parce que
37:24 j'étais dans les clous
37:26 et perdre sur une prédiction.
37:28 - C'est la faute de l'arbitre, en fait.
37:30 - Non, pas du tout. C'est le règlement.
37:32 C'est le règlement du concours.
37:34 Mais pour moi, je reste vainqueur
37:36 puisque sur... - T'as le podium,
37:38 t'as la 3e, c'est bon. - Non, mais sur l'ensemble des...
37:40 On peut le voir, juste sur le match,
37:42 j'avais dit les Sudaf aussi avant le match.
37:44 Sauf qu'avant la compétition,
37:46 je pouvais pas deviner non plus
37:48 et j'ai pas voulu trahir notre équipe de France.
37:50 Donc je vais rester fier et je vais me garer dans un miroir.
37:52 - Alors que nous, on avait tous envie que ce soient
37:54 les Blacks qui gagnent pour que ce soit plus équitable.
37:56 On avait même mis le maillot en plateau.
37:58 Malheureusement, c'est donc les Sudaf qui ont offert 15 points
38:00 à Hugo Bonneval, 15 points à Ayaan Chabna.
38:02 On a peut-être un petit mot de notre vainqueur de prono,
38:04 Hugo Bonneval.
38:06 - Salut les trompettes,
38:08 j'espère que vous allez bien.
38:10 Bah écoutez, je vous laisse tranquillement débriefer
38:12 de ces 2 mois de pronostic
38:14 en vous regardant
38:16 dans mon petit nuage là-haut, voilà.
38:18 Dites-moi qui est 2e du coup.
38:20 Allez, la bise à tous. Ciao, ciao.
38:22 - Il fait beau pour trop le malin.
38:24 - Oui, bah...
38:26 - Il aime pas bien...
38:28 - Non, non, non, non, moi je loue toujours.
38:30 Quand tu gagnes,
38:32 je déteste critiquer les gagnants parce que quand tu gagnes,
38:34 c'est que tu as des qualités. Et là, sa qualité,
38:36 c'est d'avoir osé
38:38 jouer l'Afrique du Sud avant.
38:40 Après, il était dans mon rétro toute la compétition.
38:42 Encore sur la finale, je me suis pas trompé
38:44 donc t'as pas démérité,
38:46 Hugo, et bravo à toi.
38:48 Je m'incline parce qu'il fallait être couillu
38:50 pour miser sur les Sudaf.
38:52 Après, la grande surprise pour moi, c'est Ayaan Chabna
38:54 qui comprend pas grand-chose.
38:56 Il peut nous le montrer tout le temps en plateau.
38:58 - Merci, Ayaan.
39:00 - Mais, non, mais belle remontada parce qu'il était pas bien
39:02 pendant un moment. Donc, toi, une compétition,
39:04 ça joue jusqu'au bout et puis on peut jamais savoir
39:06 qui va gagner avant.
39:08 Donc, le coup de sifflet finale, c'est là qu'on fait les comptes
39:10 et malheureusement,
39:12 j'apprends. - Il y en aura un
39:14 qui aura jamais décollé, c'est Eric Milland.
39:16 Donc, dernier.
39:18 Et Koumba, qui l'avait senti dès le début, cette victoire
39:20 des Sudaf. - Ouais, dès le début,
39:22 malheureusement, je suis quatrième, la pire place.
39:24 Je m'attendais à mal à être sur le top 3.
39:26 Mais c'est pas grave, je suis au milieu de tableau.
39:28 J'ai promis ce que j'avais envie,
39:30 ce que je pensais.
39:32 Et contrairement à Maxime,
39:34 félicitations à un gagnant, quand même.
39:36 - Ah oui, je dis félicitations, parce qu'il est de qualité.
39:38 Mais t'as quand même pris 15 points et tu restes quatrième.
39:40 - Mais t'as voit dernière,
39:42 la semaine dernière, je l'ai soutien.
39:44 - Bon, bravo à tous et bravo à Hugo Bonneval,
39:46 donc, qui remporte ce concours de prono.
39:48 Merci à tous pour ces 16 numéros
39:50 de Tous en Mêlée.
39:52 On embrasse, bien sûr, Eric Blanc, Hugo Bonneval,
39:54 Yann Chabnat, Benoît Cossé et Kevin Gourdon.
39:56 Et on embrasse surtout Kevin Dupont.
39:58 Euh, pas du tout Kevin.
40:00 On embrasse surtout Thibaut Dupont.
40:02 J'ai loupé totalement mon remerciement.
40:04 Et Mickaël Busson, qui ont magnifiquement porté ce projet.
40:07 On vous dit à très vite et d'ici là, prenez soin de vous.
40:09 Salut !
40:11 (Générique)
40:13 ---

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