(republication d'une vidéo publiée le 3 novembre 2022)
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NewsTranscription
00:00 ...
00:17 ...
00:24 -J'ai beaucoup de compassion pour les militaires
00:27 qui se font tuer, mais ils sont dignes.
00:29 Ils défendent notre pays.
00:31 -Les Ukrainiens se sont mis à nous tirer dessus.
00:34 J'ai été blessée à la jambe.
00:36 Il reste une toute petite cicatrice.
00:40 -Ce sont les fascistes qui ont attaqué notre terre les premiers.
00:43 Nous, nous l'avons défendue, nous avons enduré.
00:46 On nous tue, mais ils continuent quand même
00:50 à avancer jusqu'à la victoire.
00:52 ...
00:58 -Ca a duré toute la journée.
01:01 Boum, boum.
01:02 Et ensuite, il y a eu un grand boum, comme ça.
01:05 Boum !
01:07 Je me suis cachée sous le fauteuil de mon grand-père.
01:10 Et tout d'un coup, bong !
01:11 Un char est passé sur une bombe et a explosé.
01:14 Grand-père a couru secourir ceux qui étaient dans le char.
01:17 Grand-père n'a pu sauver qu'un seul homme, un militaire.
01:21 Lina et son grand-père habitent le village de Donetsk,
01:25 en République populaire de Lugansk, à la frontière de l'Ukraine.
01:29 -Il a tiré du char en feu.
01:32 Et sa main était toute brûlée, comme ça, à cause du feu.
01:36 Et ensuite, il a ouvert la main.
01:39 "Grand-père, mon Dieu !"
01:41 "Oui, mon grand-père est un héros."
01:44 -Ici, comme dans tous les districts du Donbass,
01:47 longeant la frontière,
01:49 les enfants vivent sous les bombardements
01:52 des militaires ukrainiens depuis 8 ans.
01:54 -Quand les enfants jouent le soir et qu'il y a des bombardements,
01:58 ils comprennent où vont les frappes.
02:00 Plus loin ou plus près.
02:02 Certains crient. "Ce n'est pas pour nous, c'est plus loin."
02:05 "C'est sur Donetsk ou sur la rue Artyom qu'on tire."
02:08 Ils s'habituent.
02:11 -Les enfants connaissent le bruit des tirs.
02:14 Ils savent quand ils doivent courir au sous-sol.
02:16 Mais ils n'y arrivent pas toujours.
02:19 Et au Donbass, la mortalité enfantine
02:21 est devenue une atroce réalité permanente.
02:24 ...
02:30 -Si vous prenez Donetsk, le premier enfant tué
02:33 a été le petit Vanya avec son père.
02:35 Un obus lui est tombé dessus avec son papa dans la remise.
02:38 La maman est morte un an plus tard.
02:40 ...
02:43 Et combien de mères ont été mises en pièce ?
02:46 -Envoie !
02:47 ...
02:51 ...
02:57 -Depuis huit ans, le Donbass est une zone mortellement dangereuse.
03:01 ...
03:06 -Beaucoup de gens sont morts quand c'est tombé sur leur maison.
03:09 Dans notre potager, une famille est morte.
03:12 Dans les rues voisines, il y a eu des bombardements.
03:15 ...
03:20 ...
03:23 -J'étais à la maternelle quand Golubivka a été bombardée.
03:26 C'est tombé à côté de l'école. Nous étions tous dans le couloir.
03:30 Les profs priaient pour que ça tombe pas sur l'école.
03:33 -Aller à l'école est devenu dangereux.
03:35 Un car transporte les enfants à la ville voisine de Kirovsk
03:38 par l'unique route régulièrement bombardée
03:41 par les militaires ukrainiens.
03:43 -On nous a bombardés pendant le trajet en car,
03:47 et on a eu très peur.
03:49 -Oui, moi aussi, j'étais dans ce car quand on nous a bombardés.
03:52 -Un car jaune vif sur lequel le mot "enfant"
03:56 se détache en grosses lettres.
03:58 Mais cela n'arrête pas les militaires ukrainiens. Jamais.
04:02 -Nos parents savaient qu'on nous tirait dessus.
04:05 Ils s'inquiétaient aussi.
04:06 -Tous les matins, les habitants se disent au revoir
04:10 avant d'aller au travail, à l'école, au jardin d'enfants,
04:13 comprenant bien qu'ils ne se reverront peut-être plus.
04:17 -Les militaires ukrainiens savaient où ils tiraient.
04:21 Pourquoi est-ce qu'ils tuaient des innocents
04:24 qui avaient vécu tranquillement toutes ces années ?
04:27 Pourquoi, tout d'un coup, ils se sont mis à tuer et à tirer ?
04:31 Pourquoi ?
04:32 ...
04:35 -Le petit club d'enfants sourires de Donetsky
04:38 a subi plus d'une frappe.
04:40 ...
04:42 -C'est le seul endroit où les enfants du village
04:44 ont des activités.
04:46 Nous n'avons plus ni jardin d'enfants, ni école.
04:48 Il n'y a plus rien qui fonctionne, tout a été détruit.
04:51 ...
04:53 Musique douce
04:56 ...
05:00 -La salle d'études a été fortement endommagée.
05:03 Il n'y avait plus de fenêtres.
05:05 Grâce à des personnes bienveillantes,
05:07 nous avons pu réparer un peu.
05:09 Nous voulons dire aux militaires ukrainiens
05:12 qui nous bombardent qu'ils sont très méchants,
05:14 parce que c'est eux qui ont commencé.
05:16 ...
05:18 -Ostrie !
05:19 ...
05:21 ...
05:26 -Je ne rêve plus que de la guerre,
05:29 qu'on nous bombarde, que quelque chose vole sur moi.
05:33 Ca me fait très peur et je me réveille.
05:35 Je ne fais plus de rêve sur la paix.
05:37 -En ce moment, mon papa est près de Roubaix-Jenoyers.
05:42 Il défend notre patrie.
05:43 ...
05:45 -Roubaix-Jenoyers, un des centres industriels du Donbass.
05:49 ...
05:57 Il a été occupé pendant huit ans par les armées ukrainiennes.
06:01 ...
06:03 Dans la grande ville nager prospère,
06:05 il ne reste que quelques maisons.
06:07 A leur retraite, les armées ukrainiennes
06:10 ne laissent derrière elles que des cendres
06:13 et des tombes de civils.
06:15 ...
06:18 -Les tirs de mortiers et d'artillerie lourde sur la ville
06:22 ont commencé dès le 8 mars.
06:23 Nous sommes en train de faire le décompte officiel des morts.
06:28 La liste compte plus de 350 personnes.
06:32 ...
06:35 Mais ce chiffre n'est pas définitif.
06:37 Nous n'avons pas encore sorti tous les morts.
06:40 Il en reste beaucoup sous les décombres.
06:43 ...
06:45 -Les morts sont enterrés dans les cours des immeubles.
06:48 Les frappes continuent en permanence
06:51 et il est impossible de parvenir au cimetière.
06:53 ...
06:58 -Les données sur les enfants qui ont péri
07:01 sont en cours de vérification.
07:03 ...
07:09 -J'ai soigné des enfants blessés, des enfants traumatisés.
07:13 C'était affreux, ce qui se passait.
07:15 La ville était bombardée.
07:17 On ne pouvait pas sortir.
07:18 Ceux qui pouvaient partir le faisaient.
07:21 ...
07:24 -Les nazis ukrainiens ciblent ceux qui restent,
07:26 sachant qu'ils détruisent des écoles,
07:29 des airs de jeu, des jardins d'enfants.
07:31 ...
07:34 -Ils se sont préparés pendant huit ans.
07:37 Ils connaissaient toute la ville par coeur.
07:40 Ils savaient où étaient les écoles, les jardins d'enfants.
07:44 Ils ont des plans détaillés de la ville.
07:46 Dès les premières frappes, ils ont quitté ce quartier
07:49 et se sont barricadés dans les zones industrielles.
07:52 De là, ils bombardaient cette partie de la ville,
07:55 eux-mêmes étant en sécurité.
07:58 ...
08:06 -Comme vous le voyez derrière moi, il y a une école.
08:09 Il y a un abri antiaérien.
08:11 Au moment les plus difficile, jusqu'à 350 personnes
08:14 s'étaient réfugiées dans cet abri-là, dans cette école.
08:18 Les conditions de vie y étaient insupportables.
08:20 Vous comprenez vous-même.
08:22 Le Covid était toujours là. Il n'y avait pas d'eau.
08:25 J'ai fait fondre de la neige pour boire de l'eau.
08:28 -Nous vivons dans cette école, dans l'abri.
08:32 Il y avait beaucoup d'enfants, de mamans avec leurs enfants,
08:35 et même de vieux qui vivaient dans le couloir.
08:38 Nous n'avons pas de lumière.
08:40 On nous allume parfois le générateur
08:42 et nous pouvons recharger nos lampes de poche pour avoir de la lumière.
08:46 Il fait sombre ici et humide.
08:48 Ca, c'est la pièce où nous vivons.
08:51 Nous sommes très inquiets tous les jours.
08:53 Il nous arrive même de pleurer.
08:56 Nous avons envie, très envie de rentrer.
08:59 Nous voulons voir nos enfants, nos petits-enfants.
09:02 Ca, c'est mon lit et ça, c'est le lit de mon mari.
09:05 Râle
09:07 Voilà mon mari, Vasili.
09:10 Nous manquons de bougies.
09:11 Il nous faut des allumettes. Tout est sale.
09:14 Nous n'avons rien pour faire la lessive.
09:16 Il n'y a pas beaucoup d'eau.
09:18 Et on ne nous a pas donné beaucoup de pain aujourd'hui.
09:21 Il n'en avait pas assez.
09:23 Les militaires m'ont donné un morceau de pain entamé.
09:26 Nous faisons cuire la nourriture sur le feu.
09:28 J'ai fait des pommes de terre à l'eau.
09:30 Cette bouilloire est toute noire, pleine de suie, complètement noircie.
09:34 C'est avec elle que nous faisons bouillir l'eau pour le thé.
09:38 Mais on a envie de rentrer. On voudrait la paix.
09:40 On voudrait que tout se termine le plus vite possible.
09:43 J'aimais beaucoup ma ville.
09:45 J'aimais mon logement, mon appartement.
09:48 Mais les fenêtres ont été brisées. J'ai peur d'y être.
09:51 Les balles rentrent par la fenêtre et ça fait très peur.
09:55 -Le seul endroit de Roubaix-Genouillet
09:59 où les tirs lancés par l'armée ukrainienne n'arrivent presque pas,
10:03 c'est cette petite cour,
10:05 défendue par deux immeubles de 8 étages.
10:07 On y distribue de l'aide humanitaire.
10:14 -Les enfants avaient l'habitude
10:16 de venir chercher de l'aide humanitaire ici.
10:18 Le temps d'y arriver,
10:20 ils pouvaient être blessés, traumatisés.
10:23 C'est la guerre, quoi.
10:25 L'obus ne voit pas où il vole,
10:28 si c'est une grand-mère de 80 ans
10:30 ou un petit jeune qui commence tout juste à pousser.
10:33 Le génome de notre nation, nos enfants qui sont tout.
10:38 -Les gens des banlieues de Roubaix-Genouillet
10:42 ne peuvent arriver jusque-là.
10:44 Les tirs se poursuivent du côté ukrainien.
10:47 Des groupes de diversion travaillent.
10:50 -Oui, les tirs continuent.
10:52 -Comment ? Si ça nous tue, ça nous tue ?
10:55 -C'est comme ça que je le vois.
10:57 Nous mourrons tous.
10:58 Pour l'instant, on survit, ça vole, ça siffle,
11:01 les mortiers sont encore en train de tirer.
11:04 -A leurs risques et périls,
11:07 des volontaires leur apportent de quoi manger.
11:09 Le mari d'Ekaterina Tsymbal
11:13 est mort dans un bombardement, laissant 4 orphelins.
11:16 -Il en volait comme ça,
11:18 des éclats de tir de mortiers ukrainiens.
11:20 C'était quand la Russie n'était pas encore là.
11:23 Il s'est opéré sur le côté. Je lui dis "Andrei, Andrei !"
11:27 Et il est tombé sur moi. Je ne me suis même pas accrupuie.
11:30 Je ne sais pas ce qui s'est passé.
11:32 Comment ça se fait que je sois restée vivante ?
11:35 Je cours à la maison, les enfants sont vivants.
11:37 Ils hurlent. Je leur dis "Papa n'est plus".
11:40 "Papa n'est plus, vous comprenez ?" Et eux, "Comment ça, papa n'est plus ?"
11:44 Je dis "Plus, c'est fini, papa est mort, j'en peux plus."
11:48 "Andrei est mort, je ne veux plus rien.
11:50 "Il est mort sous mes yeux."
11:52 Je suis passée par-dessus son corps pendant 14 jours.
11:55 Il commençait déjà à pourrir.
11:56 Il continuait à tirer pour qu'on n'aille pas chercher les cadavres.
12:00 Et les cadavres, il y en avait ici jusqu'à l'hôpital, plein,
12:04 des enfants, voilà. C'est comme ça.
12:06 Musique sombre
12:09 ...
12:12 Les Ukrainiens rentraient dans les maisons,
12:15 ils chassaient les gens,
12:17 ils prenaient leur nourriture.
12:19 Les Russes, quand ils sont arrivés,
12:21 ils nous ont donné ce qu'il leur restait.
12:23 J'ai tellement envie de lui casser la figure à Zelensky.
12:28 Ce monstre.
12:30 ...
12:38 -Avant 2014, j'étais citoyenne de l'Ukraine,
12:43 j'aimais mon pays, je le respectais.
12:46 Je l'aimais, je l'ai respecté.
12:48 Je n'aurais jamais pensé que des avions ukrainiens,
12:51 des chars ukrainiens pourraient venir et tuer les gens.
12:54 Et pas seulement les gens, les enfants, surtout.
13:00 Musique sombre
13:03 -Anna Soroka est conseillère du dirigeant
13:05 de la République populaire de Lugansk.
13:07 Elle enquête sur les crimes du régime de Kiev
13:10 contre le peuple du Donbass.
13:12 Au risque de sa vie,
13:14 sous les bombardements,
13:16 elle évacue les habitants des villages et des villes
13:19 situés sur la ligne de front.
13:20 Elle a écrit un livre rapportant son expérience,
13:23 "L'enfance assassinée du Donbass".
13:26 ...
13:28 -Les enfants, c'est l'essentiel,
13:30 c'est l'incarnation de notre vie.
13:32 Leur mort, leur vieillissement prématuré,
13:35 ce sont des enfants sans enfance.
13:37 ...
13:39 -Tout ce que nous avions a été cassé.
13:41 ...
13:43 La maison est toute cassée.
13:45 ...
13:47 On avait peur d'aller à l'école, parce que ça tirait dur.
13:50 ...
13:53 -A Mariupol, grand centre industriel
13:56 de la République populaire de Donetsk,
13:58 où vivent ses enfants,
13:59 presque tout a été détruit.
14:02 ...
14:04 -Le char tire 18 obus par seconde.
14:06 Nous avons commencé à brûler.
14:08 Les Ukrainiens nous ne laissaient pas sortir.
14:11 Et ensuite, les Russes sont arrivés
14:13 et nous ont sortis de sous-sol.
14:15 Nous avons couru le long du stade.
14:17 Les Ukrainiens se sont mis à nous tirer dessus.
14:20 J'ai été blessée à la jambe, comme ça.
14:23 Il reste une toute petite cicatrice.
14:26 ...
14:29 -Ces cas sont nombreux.
14:31 -Où est-ce que ça fait mal ?
14:34 ...
14:36 -Elle est blessée à la jambe, les gars, par arme à feu.
14:40 -Nous voulions quitter la zone des opérations militaires.
14:43 On a commencé à partir.
14:44 Nous étions à deux voitures, la nôtre et une autre.
14:47 Les deux voitures ont été visées par un sniper.
14:50 Ma fille a pris une balle.
14:51 Maman a été touchée aux deux jambes.
14:54 Mon fils, mon petit dernier aussi.
14:56 ...
14:58 -Une jeune femme enceinte a été tuée.
15:01 Elle a laissé deux enfants.
15:02 Olesya a été blessée.
15:04 ...
15:06 ...
15:14 -Les habitants de Mariupol ont vu de leurs yeux
15:16 les fascistes ukrainiens se cacher dans les écoles
15:19 et les jardins d'enfants.
15:21 -Il y avait des Ukrainiens dans cette école et dans cette cave.
15:25 On pouvait y cacher un millier d'hommes.
15:27 Le 6 mars, ils ont dit "Tout le monde dégage d'ici.
15:31 Il va y avoir un combat de chars."
15:34 -L'école où des enfants allaient encore récemment
15:38 n'existe plus.
15:39 Elle n'est pas réparable,
15:41 comme la plupart des immeubles de Mariupol.
15:44 -Le numéro 287 de l'avenue Stroïtaleï.
15:48 Les appartements ont été bombardés.
15:50 Tout a été frappé.
15:51 Quand ils se sont sauvés d'ici, ils ont laissé des mines.
15:54 -La Russie ne nous bombardait pas.
15:57 Ce sont eux qui nous bombardaient.
15:59 Azov l'avait dit.
16:01 "Nous laisserons Mariupol en ruine."
16:03 C'est ce qui s'est passé.
16:04 -Les chars ukrainiens, ils venaient de nuit.
16:08 Ils s'en prenaient aux civils.
16:10 Voyez ces 3 immeubles là-bas ?
16:12 3 immeubles de 8 étages.
16:14 Il n'y avait personne là-bas, à part des civils, des enfants,
16:18 des gens ordinaires, des vieux et des handicapés.
16:21 Ils se mettaient là, comme ça.
16:22 Ils visaient la cage des bouches d'aération.
16:25 Ils tiraient jusqu'à ce qu'on prenne feu.
16:27 Ils voulaient tous nous brûler vif.
16:29 -Ils traînaient et maraudaient.
16:31 D'abord au Port City, puis au métro.
16:34 Ils se servaient en nourriture, en produits alimentaires.
16:37 Ils ne laissaient pas entrer les civils.
16:40 Ils roulaient dans des sortes de Jadmobile
16:43 avec un canon à l'arrière.
16:44 Et ils tiraient partout.
16:46 Je m'en suis pris une sur la tête, vous voyez, et à la jambe.
16:49 La voisine qui était avec nous, ça, là-dessus, est net.
16:53 -Nasmer.
16:54 Musique douce
16:56 ...
17:02 -Sans ces ***** d'Azov, la ville serait en état.
17:06 ...
17:13 Je les ai vus moi-même, ces débiles d'Azov,
17:16 qui avaient ici une croix gammée allemande et un aigle.
17:19 Il est normal, celui-là ?
17:21 -Non, il n'est pas normal.
17:24 C'est pas normal.
17:25 Musique pesante
17:27 -Le 13 mai 2022, le site du Bundestag a publié la transcription
17:31 de la conversation téléphonique du président russe
17:34 avec le chancelier allemand.
17:36 "Il n'y a pas de nazisme en Ukraine", affirme Olaf Scholz.
17:40 -Voilà ce que je répondrais à Olaf Scholz.
17:43 Viens voir par ici et regarde ce qu'Azov faisait ici.
17:46 C'était bien des fascistes.
17:48 Ils traînaient ici, ils foutaient là.
17:52 Le fascisme existe ici.
17:55 -Tout est ruiné ici.
17:58 Ici, ils fusillaient les gens, ils les jetaient dans les sous-sols.
18:02 Ceux de l'Azov.
18:03 Sans doute parce qu'ils étaient en phase terminale,
18:06 leur état mental, sans doute.
18:08 Il y a beaucoup de gens enterrés dans les cours.
18:11 -Ce sont des nazis.
18:13 Ils nous ont torturés pendant 8 ans.
18:16 À ce foutu président, j'ai envie de dire,
18:18 "Viens ici, salaud."
18:20 Qu'il regarde, nous avons enterré tellement de monde.
18:23 ...
18:25 (Explosion)
18:26 -Tirés sur les civils et sur les enfants,
18:29 les nazis ukrainiens en ont l'habitude.
18:31 (Explosion)
18:32 ...
18:37 -Nous avons couru à l'appartement sous les tirs.
18:40 Je pense que de cette journée, je m'en souviendrai toute ma vie.
18:43 C'était la journée la plus terrible de ma vie.
18:46 Le fait de courir sous les tirs avec des mines qui explosent,
18:50 c'est un hommage à l'homme qui a fait la guerre.
18:52 ...
18:54 -La population civile de Mariupol,
18:56 tout le monde disait pratiquement la même chose,
18:59 que toutes les positions de tir étaient déjà occupées
19:02 dès le 22 février.
19:03 En général, c'était les 7e, 8e et 9e étage des immeubles.
19:06 On chassait les habitants,
19:08 et ceux qui ne voulaient pas partir étaient fusillés.
19:11 Les gens descendaient au sous-sol sans comprendre ce qui se passait.
19:15 ...
19:19 -Daria Morozova est commissaire aux droits de l'homme
19:22 de la République populaire de Donetsk.
19:24 Elle est chargée d'enquêter sur les crimes des militaires ukrainiens
19:28 sur les territoires libérés du Donbass.
19:30 -Ils prenaient aux gens l'eau, la nourriture,
19:33 des effets personnels,
19:34 et ils les chassaient des abris anti-aériens
19:37 où ils se trouvaient pour s'y cacher eux-mêmes.
19:39 ...
19:42 -Horrible rappel de ces événements,
19:44 des croix se dressent dans les cours.
19:46 Sous les frappes constantes des nazis ukrainiens,
19:49 les habitants n'ont pu enterrer leurs morts au cimetière.
19:52 ...
19:55 -Il y a des tombes comme celle-ci dans chaque cours.
19:58 Près du jardin d'enfants, il y en a 7.
20:00 Les enfants ont eu beaucoup de mal.
20:02 ...
20:04 ...
20:14 -Quand je suis venu ici, à Mariupol, dans la cour,
20:17 on m'a dit que beaucoup de mes connaissances n'étaient plus.
20:20 Ils sont morts, oui.
20:21 ...
20:25 -Bien qu'il n'y ait actuellement presque plus de combats
20:28 dans Mariupol, libérés par les armées russes,
20:30 les gens sont quotidiennement confrontés
20:33 aux conséquences de la guerre.
20:34 ...
20:39 ...
20:41 -Dimitri Kalachnikov, médecin légiste en chef
20:44 de la République populaire de Donetsk,
20:46 enquête sur la mort des enfants victimes de mines et d'obus.
20:49 ...
20:51 -Les enfants trouvent des obus.
20:54 Difficile d'arrêter les enfants.
20:56 C'est une cause de mort très fréquente.
20:58 Voilà, rien que la semaine dernière,
21:01 4 enfants sont morts dans le quartier de Volonovaka.
21:04 Des enfants périssent, c'est terrible.
21:06 ...
21:12 -Les militaires ukrainiens ne laissent pas seulement
21:14 derrière eux des mines, mais aussi des jouets minés,
21:17 spécialement pour les enfants.
21:19 ...
21:22 Alexandre Torba, médecin émérite de la République populaire
21:25 de Lugansk, a opéré bien des fois des enfants
21:28 ayant pris en main ces jouets mortels.
21:30 ...
21:33 -Naturellement, le premier désir est de prendre le nounours
21:36 ou le chien en peluche.
21:37 Et au moment où l'enfant prend le jouet,
21:40 l'explosif fonctionne.
21:42 ...
21:44 Des blessures des mains, du visage,
21:46 ce sont les organes du cou qui sont les plus souvent touchés.
21:50 ...
21:51 Explosion.
21:52 ...
21:56 -Les sapeurs russes déminent les territoires libérés.
21:59 ...
22:06 Très bientôt, le pire sera passé.
22:09 ...
22:10 Explosion.
22:11 -Mon fils, quand il entend le bruit de camions de pompiers,
22:14 il s'enfuit à toute allure, il court, il va chercher de l'eau.
22:18 Enfin, c'est pas normal.
22:19 -Oksana Bozhedarova remplit les fonctions
22:21 de directeur adjoint intérimaire.
22:23 Elle est chargée de l'éducation à l'école n°53.
22:26 Elle raconte comment la classe a pu reprendre tout de suite
22:29 après la libération de Mario Paul.
22:31 -Je peux dire avec certitude qu'on a volé l'enfance de nos enfants,
22:35 en tout cas, un morceau de leur enfance.
22:37 Il leur a été arraché.
22:39 -Nous avons dû souvent rester au sol.
22:41 -Ouh !
22:42 -Tout juste en plein dans le sol.
22:44 -Il y a eu des bombardements tout à côté.
22:47 Les vitres ont éclaté.
22:49 -Il y a eu des bombardements tout à côté.
22:51 Les vitres ont éclaté.
22:53 -Les vitres ont éclaté.
22:55 -Les vitres ont éclaté.
22:56 Des obus passaient par-dessus nous et notre immeuble,
22:59 qui a huit étages, il tanguait, comme sur un bateau.
23:02 -Il chatalait.
23:03 (Explosion)
23:05 (Tirs)
23:06 -Il y avait environ 70 écoles à Mario Paul.
23:08 Et il n'y a plus une d'intacte.
23:10 Dans la nôtre, les fenêtres étaient brisées,
23:13 les portes étaient cassées.
23:15 Mais heureusement, le bâtiment lui-même n'a pas été touché.
23:18 Et le 19 avril, nous avons pu accueillir les enfants
23:21 et nous avons accueilli 1 000 enfants.
23:23 Depuis, l'école s'est grandie et nous avons déjà 1 500 élèves,
23:27 37 classes et 40 élèves par classe.
23:29 Tous ont compris, de plus grands au plus petits,
23:32 qu'il fallait reprendre.
23:33 Après les caves, après les bombardements,
23:36 ils en avaient envie.
23:37 Ils ont réappris à sourire, ils ont réappris à échanger.
23:41 -On a appris à se faire connaître.
23:43 -On a appris à se faire connaître.
23:45 -On a appris à se faire connaître.
23:47 -On a appris à se faire connaître.
23:49 -Ils ont réappris à échanger.
23:51 Ils présentaient de nouveau à la récréation.
23:54 C'est formidable, c'est merveilleux.
23:56 -La vie continue, nous sommes vivants,
23:59 un avenir radieux nous attend.
24:01 Il faut croire que tout ira bien.
24:03 Il faut continuer à étudier, à travailler
24:05 et à faire des choses qui comptent pour le pays,
24:08 pour soi-même, pour les gens en général.
24:11 ...
24:16 -Les enfants orphelins sont pris en charge
24:19 par des voisins ou des parents.
24:21 Si personne de la famille ne se présente,
24:23 ils sont envoyés en orphelinat.
24:25 ...
24:29 Nous avons visité l'orphelinat numéro 1 de Lugansk,
24:32 où vivent des enfants d'âge différent.
24:34 -Merci, t'es un vrai gens !
24:36 -Allez, on va faire un petit tour.
24:38 -Oh, c'est trop bien.
24:40 ...
24:59 -Viktoria Mochalova est éducatrice et directrice de l'orphelinat.
25:07 Ceux-ci l'appellent affectueusement "maman Vika".
25:10 -Notre maison d'enfants a été fondée en 1943,
25:14 précisément au moment où la région de Lugansk
25:17 a été libérée des occupants fascistes allemands.
25:19 Beaucoup d'enfants avaient perdu leurs parents pendant la guerre.
25:23 ...
25:27 En 2014, nous avons vécu de nouveau une situation
25:29 qui se définit par le mot "guerre".
25:31 ...
25:34 ...
25:36 -A l'époque, en 2014,
25:38 prétextant le danger militaire, les autorités ukrainiennes
25:41 ont donné l'ordre d'évacuer du Donbass
25:43 tous les enfants qui n'avaient plus de parents.
25:46 ...
25:48 -En 2014, nos enfants ont été évacués
25:51 dans la région d'Odessa le 5 juin.
25:53 Malheureusement, j'en suis revenue seule.
25:56 Les enfants ne nous ont pas été rendus.
26:01 ...
26:03 -Yulia Nazarenko, défenseur des droits des enfants
26:06 de la République populaire de Lugansk,
26:08 est chargée d'enquêter sur la disparition de ses enfants.
26:12 -272 orphelins ou des enfants privés de protection parentale
26:17 sont partis d'établissements
26:19 situés sur l'ensemble du territoire de la République,
26:22 c'est-à-dire d'internats et de maisons d'enfance.
26:25 ...
26:30 Malgré la demande de la République populaire de Lugansk,
26:33 les enfants n'étaient pas rendus.
26:35 La République populaire de Lugansk s'est adressée
26:38 à l'espace de négociation de Minsk pour récupérer les 272 enfants.
26:41 On ne sait pas ce qu'ils sont devenus.
26:43 C'est un gros problème.
26:45 On n'arrive pas à voir de leurs nouvelles.
26:47 On ne sait pas où ils sont et s'ils sont vivants.
26:50 -En 2022, la situation s'est répétée.
26:53 Des enfants ont de nouveau été évacués
26:55 des districts du Donbass, contrôlés par Kiev.
26:58 -L'Ukraine continue sa politique.
27:01 Des écoles internat étaient également situées
27:04 sur le territoire des 15 villes et districts
27:07 temporairement contrôlées par l'Ukraine.
27:09 Les enfants ont été mis dans des cars
27:11 et amenés hors du territoire de la République populaire de Lugansk,
27:15 vers Mukachevo, vers Koust,
27:18 vers la Transcarpathie,
27:21 pour être ensuite évacués en Pologne.
27:24 Les enfants ne sont pas joignables,
27:26 et ils sont environ 200.
27:29 -Des centaines d'orphelins
27:31 ont également quitté la République populaire de Donetsk.
27:35 Où et comment chercher ces enfants,
27:38 pratiquement volés au Donbass ?
27:40 On est réduit aux conjectures.
27:42 L'éventualité la plus favorable pour eux,
27:45 celle d'une éventuelle adoption, pose question.
27:48 -Le secret de l'adoption est protégé par la loi.
27:53 Mais il est obligatoire de contrôler les enfants
27:56 dans leur famille d'adoption pendant 3 ans.
27:59 Le secret d'adoption fait donc partie du travail des organes de tutelle.
28:08 -L'Ukraine ignore les normes du droit international
28:12 et se tait obstinément sur le sort des enfants déplacés.
28:15 -Ils ne donnent aucune information sur les enfants,
28:19 parce que le sort qui les attend,
28:21 c'est de servir au trafic d'organes,
28:24 au marché noir des organes.
28:26 ...
28:31 Ce n'est pas pour rien qu'on cache les enfants.
28:34 ...
28:38 -La Croix-Rouge internationale ignore la tragédie des enfants du Donbass.
28:42 ...
28:45 Des représentants de médecins sans frontières,
28:48 organisation parfois soupçonnée d'avoir participé
28:51 au trafic d'organes au Kosovo,
28:53 ont été présents au moment de l'évacuation des enfants.
28:56 ...
29:00 -Ils n'étaient pas là avant le départ des enfants.
29:03 Pendant la mission de l'organisation
29:05 médecins sans frontières, il a été établi
29:08 qu'ils distribuaient aux citoyens des médicaments périmés.
29:11 ...
29:14 C'est pourquoi ils ont cessé leur activité
29:17 sur les territoires de la République populaire de Lugansk.
29:21 ...
29:25 -Les assertions macabres de personnages populaires en Ukraine,
29:29 comme le Dr Chernov, ajoutent aux inquiétudes
29:32 sur le sort des enfants enlevés au Donbass.
29:34 Le Dr Mengele ukrainien appelle ouvertement à en finir
29:39 avec les enfants du Donbass.
29:40 ...
29:42 Le troisième rang est uniquement bon à tuer.
29:45 Encore un an, deux au maximum,
29:48 et la deuxième rangée prendra la place de la troisième.
29:51 ...
29:54 Visiblement, de nombreux Ukrainiens,
29:56 encouragés par la propagande antirusse,
29:59 soutiennent ces déclarations.
30:00 ...
30:02 -Soyez courants !
30:03 Soyez courants !
30:05 Soyez courants !
30:06 Soyez courants !
30:07 Soyez courants !
30:08 -Je pratique un suivi régulier des réseaux sociaux
30:11 et je vois ce que les habitants de l'Ukraine
30:14 souhaitent à nos enfants.
30:16 Qu'ils meurent, qu'ils brûlent un enfer,
30:18 qu'ils soient déchiquetés,
30:19 que des obus les explosent et les tuent.
30:22 Si des habitants de l'Ukraine appellent comme ça,
30:25 littéralement, à tuer nos enfants,
30:27 comment peut-on s'attendre à ce que les gens
30:29 sur les territoires contrôlés par l'Ukraine
30:32 soient traités normalement et humainement ?
30:34 ...
30:39 -Le commandant Roman Omelchenko a été témoin
30:42 de nombreux crimes des nazis ukrainiens
30:44 au Donbass.
30:45 ...
30:48 -On nous a donné une nouvelle mission.
30:50 Il fallait ajuster le feu de notre mortier
30:52 sur une base de laïdars.
30:54 En nous dirigeant vers ce point,
30:56 nous avons vu cinq de ces bâtards qui violaient une fillette.
30:59 Ensuite, ils l'ont poignardée.
31:01 ...
31:03 Et c'était fini.
31:05 ...
31:10 -Tout cela a bien eu lieu,
31:13 notre terre a vu, entendu et senti
31:15 toute la sauvagerie que les fascistes,
31:17 ces êtres inhumains, apportaient avec eux,
31:19 tourmentant les enfants, violents et tuant les femmes.
31:22 Nous avons des jeunes filles qui ont disparu.
31:25 ...
31:26 Et combien, combien d'âmes de civils déchirées ?
31:29 ...
31:32 ...
31:34 ...
31:35 ...
31:45 *-Les tirs sur la halle
31:46 ne raspiquent pas les yeux.
31:48 Les tirs sont plus enroulés.
31:51 -Mais les enfants restent des enfants.
31:53 ...
31:55 Ils ont besoin d'histoire, de joie.
31:58 ...
32:05 -Le directeur du théâtre dramatique académique russe
32:08 de Lugansk, Paul Luspekayev,
32:10 Galina Mikhaïouk-Filipova, ne l'oublie jamais.
32:13 -Notre théâtre propose vraiment beaucoup de spectacles
32:17 pour enfants, car nous vivons pour les enfants.
32:19 Notre vie s'organise autour d'eux.
32:21 Le théâtre aussi vit pour les enfants.
32:24 -Le théâtre s'occupe aussi des enfants
32:26 qui ont perdu leurs parents.
32:28 ...
32:30 -Certes, c'est un sujet très difficile et très douloureux.
32:34 Nous avons fait la connaissance de la maison d'enfants en 2014.
32:37 Nous ne pouvions pas passer à côté de la souffrance enfantine.
32:42 Et nous avons été tellement touchés par le nombre d'enfants
32:45 ayant perdu leur papa et leur maman.
32:47 Les artistes de notre théâtre allaient à la maison d'enfants.
32:52 Ils chantaient, ils dansaient, ils déclamaient des vers.
32:56 L'objectif du théâtre est aussi de participer à la vie des enfants,
33:01 à l'éducation des enfants.
33:03 ...
33:07 -C'est Alexandre Sazanov, un comédien de notre théâtre.
33:11 Malheureusement, il est très gravement blessé.
33:13 Un des employés de notre théâtre a aussi été tué.
33:17 ...
33:20 -Depuis huit ans, tous les jours, des gens se font tuer au Donbass.
33:24 ...
33:29 Des enfants se font tuer.
33:31 Ils sont tués par les armes de l'OTAN.
33:34 ...
33:37 -L'Ukraine est actuellement un terrain d'expérimentation.
33:42 Nous sommes intéressés à laisser au combat d'armes nouvelles.
33:46 Et nous invitons les fabricants d'armes
33:50 à tester ici leurs nouveaux produits.
33:53 ...
34:02 -Reznikov n'est qu'un recelleur.
34:04 Il n'est pas le seul dans les autorités ukrainiennes.
34:07 L'Ukraine, pour lui, n'est qu'un endroit où gagner de l'argent.
34:11 ...
34:14 -L'ambassadeur de la République populaire de Lugansk
34:17 en fédération de Russie, Rodion Mirochnik,
34:20 est à la pointe du front informationnel depuis 2014.
34:23 -Aucune personne normale n'appellera la guerre
34:26 chez soi de ses voeux.
34:27 "Minez ma maison ou si on la brûlait, tant pis pour l'ennemi.
34:31 "Importez n'importe quelle arme et tirez sur les quartiers résidentiels."
34:35 ...
34:36 Ils ont déjà utilisé l'arme biologique.
34:38 Ils ont déjà utilisé l'arme chimique.
34:41 Quoi encore ?
34:42 Pour eux, c'est une colonie.
34:44 Reznikov, Ermak, Zelensky et les autres,
34:47 ils se considèrent comme les représentants
34:49 des colonisateurs de ce territoire.
34:51 S'ils font leur preuve, le grand homme blanc les invitera chez lui,
34:55 dans son grand royaume civilisé.
34:57 En attendant, on peut se débarrasser
34:59 de ces pauvres petits Ukrainiens.
35:01 On peut payer en Ukrainiens son bel avenir.
35:04 ...
35:08 Après cela, en principe,
35:10 la société devrait démolir ce personnage.
35:12 Mais l'Ukraine, non, elle est zombifiée.
35:15 C'est pourquoi elle avale sans broncher ce que cet homme dit.
35:18 "Venez et faites chez moi ce que vous voulez."
35:21 ...
35:23 Il dit les choses telles qu'elles sont.
35:25 Les Américains se sentent chez eux en Ukraine.
35:28 Ils utilisent et enregistrent les résultats
35:30 de ces armes expérimentales.
35:32 Tout ceci dans l'intérêt des grandes corporations
35:35 militaro-industrielles internationales
35:37 qui gagnent et perfectionnent leur armement.
35:40 Reznikov y participe et il est content de se faire de l'argent dessus.
35:44 Le fait que des gens vivants sur le territoire de l'Ukraine
35:47 en souffriront ne l'inquiète absolument pas.
35:49 Ce n'est pas son pays.
35:50 Il ne prévoit pas de vivre ici.
35:52 Quant à ces pauvres malheureux Ukrainiens,
35:55 un tout autre avenir leur est réservé.
35:57 On se débarrassera d'eux.
35:58 Des villes détruites, une économie ruinée.
36:01 C'est tout ce qui leur restera,
36:03 tandis que ces bons amis-là s'envoleront pour d'autres cieux.
36:06 ...
36:15 -Nous avons un immense cimetière.
36:17 Le mémorial, nous n'oublierons pas, nous ne pardonnerons pas.
36:20 ...
36:22 -En face, de l'autre côté de la route,
36:24 un cimetière datant de la Grande Guerre patriotique.
36:27 Il s'appelle en ukrainien "Inoubliable, impardonnable".
36:31 Ici sont inhumés environ 3000 enfants juifs et civils
36:35 tués par les bourreaux allemands.
36:37 Mais Israël n'est pas pressé de condamner le nazisme ukrainien.
36:40 -Israël ne remarque pas le néonazisme
36:42 qui a relevé la tête en Ukraine,
36:44 pour des raisons politiques, à ce qu'il me semble.
36:47 Se démarquer de l'ensemble de la communauté internationale
36:51 qui soutient l'Ukraine dans son néonazisme, oui,
36:53 c'est sans doute assez impopulaire et peu rentable.
36:56 ...
37:05 -Rien n'est sacré pour l'Ukraine.
37:06 Nous avons payé huit ans de nos vies, de notre santé,
37:09 de la santé de nos enfants, du psychisme de nos enfants.
37:12 Nous avons payé pour cette paix
37:14 à laquelle nous cherchons à inviter l'Ukraine,
37:17 pour qu'ils vivent en paix avec nous.
37:19 Les accords de Minsk, oui.
37:20 -Regardons les accords de Minsk.
37:23 Voici un point important.
37:24 Les élections locales sur le statut particulier du Donbass
37:28 n'ont pas été organisées.
37:29 Pourquoi ?
37:33 Les accords ont pourtant été signés par la France,
37:36 l'Allemagne, la Russie et l'Ukraine.
37:38 ...
37:42 -William Mallinson, ancien diplomate britannique et écrivain,
37:46 connaît bien l'histoire des accords de Minsk.
37:48 ...
37:52 -Le retrait des forces armées étrangères
37:54 de la technique militaire et des militaires étrangers
37:57 n'a pas été mis en oeuvre.
37:59 L'Amérique fait tout ce qu'elle peut.
38:01 Des soldats, des armes, de la technique
38:03 pour que la situation ne s'apaise pas et continue à bouillir.
38:07 Washington s'efforce autant que possible
38:09 de provoquer Moscou
38:10 pour qu'elle prenne de plus en plus de mesures défensives,
38:14 ce qui permettra aux Américains
38:16 de justifier l'introduction de toujours plus de sanctions.
38:19 ...
38:23 -L'application des accords de Minsk
38:25 supposait le retour pacifique du Donbass à l'Ukraine.
38:28 ...
38:33 Mais Washington a besoin de la guerre.
38:36 ...
38:39 -Nous étions tous prêts à tout, à n'importe quelle paix.
38:42 N'importe quelle paix vaut mieux que la guerre, dans tous les cas.
38:46 ...
38:57 -Quand vous voyez les larmes des enfants, la vie s'arrête.
39:00 C'est pourquoi notre objectif est qu'ils sourient, qu'ils rient,
39:03 qu'ils voient l'espoir, une perspective nouvelle.
39:06 -Mais les dirigeants politiques de l'Ukraine
39:08 et leurs curateurs de l'autre côté de l'océan
39:11 voient les choses autrement.
39:13 -Nos enfants iront à l'école et au jardin d'enfants.
39:16 Leurs enfants resteront dans les sous-sols.
39:18 ...
39:24 -Oui, ces enfants sont restés dans les sous-sols,
39:27 mais ils ont continué à étudier, à dessiner, à rêver.
39:30 ...
39:33 -C'était la guerre, mais je travaillais, je travaillais,
39:36 je travaillais, je travaillais.
39:38 Il y a des doubles croches,
39:40 je dois les apprendre pour les jouer parfaitement.
39:43 ...
39:46 -J'avais très peur. On est restés deux mois dans le sous-sol
39:49 et on a appris les tables de multiplication.
39:53 J'ai appris toutes les tables de multiplication dans le sous-sol.
39:56 ...
39:57 -Quand je suis rentrée à la maternelle,
40:00 la guerre proprement dite a commencé.
40:02 J'ai fait ma maternelle en externe.
40:04 J'étais au sous-sol, je faisais tous les devoirs.
40:07 -On faisait de la pâte à modeler, on dessinait.
40:09 ...
40:13 -Certains enfants écrivaient des poèmes.
40:16 ...
40:20 -On a tué l'école comme on tue une personne.
40:23 Elle était âgée de 92 ans.
40:26 Elle se soignait du rire des enfants,
40:30 mais la tête lui tournait constamment.
40:32 ...
40:34 Combien en a-t-elle connu ?
40:36 Comptez-les vous-mêmes.
40:37 Ils marchèrent des leçons vers l'amour.
40:41 Entrer ici, enfant et la quitter en adulte.
40:44 ...
40:47 Mais la craie reste suspendue dans la main de l'enfant.
40:50 Qui vaincra dans le combat du bien et du mal ?
40:53 Qui va vaincre le combat du bon et du mal ?
40:55 L'école a vaincu le fascisme allemand.
40:58 Elle n'a pas survécu au fascisme ukrainien.
41:01 ...
41:07 -L'école numéro 7 de Lugansk a été bombardée
41:10 par les fascistes ukrainiens en 2014.
41:13 Un enfant fait partie des sept victimes.
41:17 ...
41:19 -La 7e école n'est pas la seule de notre ville
41:22 à avoir souffert des opérations militaires.
41:24 Il y en a des dizaines dans toute la République.
41:27 Malheureusement, il y a deux jeunes enfants parmi les victimes.
41:31 ...
41:55 ...
42:17 ...
42:30 -Quand je serai grand et que j'aurai fini ma scolarité,
42:35 je deviendrai ingénieur.
42:37 J'inventerai plein de trucs secrets pour surveiller à distance.
42:41 Je veux souhaiter à nos militaires de gagner
42:44 et aux autres de perdre.
42:47 Je veux dessiner et je veux devenir actrice.
42:51 Je veux faire des études pour devenir vétérinaire.
42:54 J'aime beaucoup les animaux.
42:56 Avant les opérations militaires,
42:58 j'ai travaillé pendant 3 ans au zoo de Mariupol.
43:01 ...
43:08 Je veux devenir un très grand violoniste.
43:11 J'y travaille.
43:15 J'ai passé 3 ans au lycée maritime.
43:17 Je prévois d'entrer à l'académie maritime de Rostov.
43:20 Ensuite, j'aimerais embarquer. Je veux devenir marin.
43:24 ...
43:30 -Je rêve de devenir médecin
43:32 parce que tout le monde est médecin dans ma famille.
43:35 J'espère que je serai prise en médecine.
43:37 -Je veux rester dans ce village et aider tous ceux qui y vivent.
43:43 -Le village a été partiellement bombardé
43:45 et il y a beaucoup de travail de réparation des maisons.
43:48 ...
43:50 -Moscalia, on en a rien !
43:52 -Moscalia, on en a rien !
43:54 -Comme le Skræt, je t'aime, Moscali !
43:57 -Ceux-ci sont les enfants de l'Ukraine.
44:01 Les adultes leur enseignent la haine et les préparent à la guerre.
44:05 -Moscalia, on en a rien !
44:08 -Moscalia, on en a rien !
44:10 -Moscalia, on en a rien !
44:12 -Moscalia, on en a rien !
44:14 -Les Russes, on les empale.
44:16 Ils veulent empaler les Russes.
44:18 C'est une sauvagerie extraordinaire
44:20 et je ne comprends pas comment un enfant
44:22 peut dire des choses pareilles.
44:24 ...
44:28 -Vente de friandises dans une école de Nikolaïev.
44:31 Biscuits cerveau de Gérinovski
44:34 et étoiles jaunes et bleues sur le crème lin.
44:37 Et voici une boisson
44:40 aux fruits dénommés "sang de bébés russes".
44:43 Fait par les élèves,
44:46 avec la totale approbation des enseignants et de leurs parents.
44:49 -C'est cela, le nazisme pur et dur.
44:54 Un enfant naît, on lui inculque que le Russe est l'ennemi,
44:58 qu'il est bon à tuer.
45:01 -Le rédacteur en chef de la télévision de Lugansk,
45:05 Léonard Zvidovskov, a vu réécrire peu à peu
45:08 l'histoire de l'Ukraine, a vu changer ses valeurs.
45:12 -Je les ai vus chercher
45:14 à faire d'enfants ordinaires des Ukrainiens.
45:17 On a commencé à dire que les Russes et les Ukrainiens
45:21 sont des gens complètement différents,
45:23 bien plus des ennemis.
45:26 -Pourquoi mon enfant est-il différent ?
45:28 Je ne lui dis pas de tuer un Ukrainien.
45:31 Mon fils n'y pense pas. Il ne veut qu'une seule chose,
45:34 la justice, l'objectivité.
45:36 C'est ce que nous demandons au monde entier depuis 8 ans.
45:39 -La propagande antirusse en Ukraine a une longue histoire.
45:43 Des livres pour enfants, des bandes dessinées pour les plus petits,
45:47 des manuels où les Russes sont dépeints comme des assassins
45:51 ou des orques sous-développés sont financés par les Etats-Unis
45:54 et la diaspora ukrainienne du Canada.
45:56 -Prenez l'armée insurrectionnelle ukrainienne,
45:59 l'organisation des nationalistes ukrainiens.
46:02 Le Canada les a conservés dans la diaspora ukrainienne.
46:05 -Les aventures de Mikitka sont célèbres.
46:08 On les trouvait dans tous les jardins d'enfants,
46:10 dans toutes les bibliothèques.
46:12 On y raconte que le papa de Mikitka se bat contre les Russes,
46:16 la maman de Mikitka se bat contre les Russes.
46:18 Si papa ou maman meurt, Mikitka prendra une mitrailleuse
46:21 et tuera ses affreux Russes. Les Russes torturent le peuple ukrainien.
46:25 -Que dire si des feuillets comme ceux-ci sont distribués aux écoliers ?
46:29 -Aussi bien la communauté européenne
46:31 que la communauté internationale considèrent cette éducation
46:35 parce que tous ces discours sont dirigés contre les Russes.
46:38 ...
46:43 -L'histoire se répète. C'est ainsi que les enfants de l'Allemagne nazie
46:47 étaient élevés jadis. Les colonies de vacances en Ukraine
46:51 ne se distinguant rien de la Hitlerjugend.
46:54 ...
46:57 -Ziga, zaga, ziga zaga oi ! Ziga, zaga, ziga zaga oi !
47:03 ...
47:08 -Le pays qui s'est battu jusqu'au bout contre le nazisme allemand
47:11 et qui l'a vaincu, c'est l'Union soviétique.
47:14 ...
47:17 ...
47:22 Aujourd'hui, le nazisme ukrainien, alimenté par tout l'Occident,
47:25 s'oppose une nouvelle fois à la Russie.
47:27 ...
47:30 -L'Europe est une entité fasciste, en fait.
47:33 Les Etats sont toujours les mêmes,
47:35 l'idéologie est restée la même, rien n'a changé.
47:39 Et l'expansion fasciste n'a qu'un seul ennemi qui lui résiste.
47:43 La Russie.
47:45 -Les Russes sont forts, ils peuvent changer le monde,
47:49 ils peuvent gêner l'expansion de l'Amérique.
47:51 Le peuple russe, de toute la force de sa mentalité intransigeante,
47:55 invincible, empêche l'Amérique d'imposer les priorités
47:58 qu'elle voudrait, oui.
48:00 ...
48:03 ...
48:10 -De fait, les troupes russes luttent contre une grande armée terroriste
48:14 qui a pris des villes entières en otages.
48:16 ...
48:20 Elle est armée et commandée par des militaires expérimentés,
48:23 des services de renseignement des Etats-Unis
48:26 et de l'Union européenne.
48:28 La vie des soldats ukrainiens
48:30 importe peu aux politiciens de l'Occident.
48:33 ...
48:35 -Je suis vraiment désolée pour mon peuple.
48:38 Dommage que les Ukrainiens ne comprennent pas
48:41 qu'ils payent de leur vie, qu'ils meurent pour plaire à l'Europe
48:44 et à l'Amérique.
48:45 -Ils n'ont pas besoin non plus des Russes,
48:49 des femmes et des enfants.
48:50 ...
48:53 -Être russe, non seulement ce n'est pas la mode,
48:56 mais c'est dangereux. Humilier et même tuer le Russe,
48:59 voilà ce qui est à la mode aujourd'hui.
49:01 ...
49:05 -En huit années de guerre contre l'Ukraine,
49:08 le Donbass est passé par bien des souffrances.
49:10 ...
49:13 Les usines, les villages et les villes ont été détruits.
49:17 ...
49:21 Plus de 14 000 habitants du Donbass ont été tués.
49:26 Les survivants ont des questions à poser
49:28 à ceux qui sont derrière ces événements.
49:30 -Savez-vous ce que je dirais aux politiciens occidentaux ?
49:33 "Ne vous mêlez pas de nos affaires.
49:35 "Nous sommes entre nous, nous nous débrouillerons."
49:38 -Ce sont nos frères.
49:40 Nous sommes tous Slavs.
49:42 J'aimerais leur souhaiter du bien,
49:45 qu'il n'y ait plus jamais la guerre.
49:47 -Pourquoi faire la guerre pendant huit ans
49:52 à ceux qui sont, on peut dire, des amis, des frères et des sœurs ?
49:55 ...
49:57 -A quoi bon ?
49:59 -Nous les plaignons,
50:02 mais eux n'ont pas pitié. Pourquoi ?
50:04 Parce qu'ils ne l'ont pas vécu.
50:06 Nous, on l'a vécu.
50:08 On sait ce que c'est que de porter sous les tirs de la nourriture
50:11 à un enfant, de passer des jours entiers dans une cave,
50:14 de ramper dans la cour.
50:15 Le temps viendra où ils comprendront ce que nous avons enduré
50:19 pendant ces huit années.
50:21 -Ca ne fait que quelques mois qu'ils ont la guerre.
50:23 Nous, ça fait huit ans.
50:25 -Il y a une grosse différence.
50:27 Les artilleurs qui nous tirent dessus,
50:29 j'aimerais qu'ils s'en aillent d'ici,
50:31 qu'ils restent vivants et qu'ils rentrent voir leurs enfants,
50:35 leurs familles et leurs parents.
50:37 -Nous voulons vivre,
50:38 et ce ne sera possible qu'avec la Russie,
50:41 parce que la Russie est venue,
50:43 et nous avons relevé la tête.
50:44 Nous pouvons marcher sans crainte dans les rues.
50:47 -C'est la guerre, c'est la guerre,
50:49 c'est la guerre, c'est la guerre,
50:51 c'est la guerre, c'est la guerre, c'est la guerre.
50:54 -Dans les districts libérés des nazis ukrainiens,
50:57 les soldats russes et la milice populaire du Donbass
51:00 sont accueillis comme des sauveurs attendus depuis longtemps.
51:04 -Les troupes russes de la RPD sont entrées,
51:06 et tout ce qu'ils avaient, c'est-à-dire un peu de nourriture,
51:10 ils le donnaient surtout aux enfants, aux petits-enfants.
51:13 Ensuite, ils le donnaient aux vieux,
51:15 et tout de suite, ils ont apporté du pain.
51:18 Et quand vous ne voyez pas de pain pendant un mois,
51:21 vous comprenez que c'était tout pour nous.
51:23 Ils apportaient chaque fois des médicaments.
51:26 -Merci beaucoup, les gars. J'en ai des larmes aux yeux.
51:29 Que Dieu vous bénisse.
51:30 -Tiens, prends-en deux.
51:32 Voilà un bon petit.
51:33 -Vous apportez la paix.
51:35 Les Tchétchènes apportent la paix.
51:37 Ils nous donnent du pain, juste un morceau.
51:40 Mais ils donnent du pain et de l'eau.
51:44 -Maintenant que les militaires russes sont arrivés,
51:47 on pense qu'on est complètement en sécurité
51:49 et on n'a plus peur de rien.
51:52 -Nous aurons la victoire, nous vaincrons.
51:54 Le bien l'emporte toujours sur le mal,
51:57 et le bien est beaucoup plus fort que le mal.
51:59 Musique douce
52:02 ...
52:04 -Tous les ans, le 1er juin,
52:05 pour la journée internationale de l'enfance,
52:08 les habitants de Donetsk organisent une marche
52:11 vers l'Allée des Anges à Donetsk
52:13 et le parc Tchor à Lugansk.
52:15 Ils lâchent des ballons blancs
52:17 à la mémoire de chaque enfant victime de la guerre.
52:20 ...
52:24 -Mémoire, respect, amour pour eux.
52:27 ...
52:31 -Avant-hier, il y a encore des enfants qui sont morts,
52:35 bien plus.
52:36 Des jeunes femmes enceintes ont été tuées.
52:39 Le Donbass a perdu des vies nouvelles,
52:41 qui auraient pu devenir des personnalités remarquables.
52:44 ...
52:46 -Pour eux, là-haut, dans le ciel,
52:49 un nouvel espoir.
52:51 ...
53:05 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]
53:08 [SILENCE]