Avec Pascal Neveu, pyschanalyste, et Laurence Haurat, psychologue et diététicienne.
Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq
##BRIGITTE_LAHAIE-2023-09-29##
Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq
##BRIGITTE_LAHAIE-2023-09-29##
Category
🛠️
Style de vieTranscription
00:00:00 14h16, Brigitta et Sud Radio.
00:00:04 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio et on va un
00:00:08 petit peu continuer l'émission qu'on avait entamée hier, puisqu'on a vu que quand il
00:00:14 n'y a plus de sexualité dans le couple, ça crée évidemment de la distance.
00:00:20 Et c'est vrai que de plus en plus de couples se séparent, parfois pour de très bonnes
00:00:24 raisons et parfois pour de mauvaises raisons.
00:00:26 Avec Pascal Neveux qui va nous rejoindre dans quelques instants, on va essayer de comprendre
00:00:31 quelles sont les bonnes raisons de se séparer et puis quand est-ce qu'il est préférable
00:00:34 de rester ensemble, même si évidemment ça va demander des réajustements.
00:00:39 D'ailleurs on devrait régulièrement faire un petit bilan de son couple avant d'en arriver
00:00:45 là et je vous propose aussi qu'on essaye de voir quels sont les paramètres qui permettent
00:00:50 de comprendre que le couple est en fin de vie, parce qu'un couple c'est une entité
00:00:55 à part entière, le couple c'est pas 1+1=2, c'est 1+1=3, donc chaque partenaire et puis
00:01:03 le couple à part entière.
00:01:06 Donc le couple il naît, il vit et puis il peut malheureusement aussi mourir.
00:01:11 Sauf que certaines fois il n'est pas tout à fait mort pour les deux partenaires et
00:01:15 c'est à ce moment là qu'il est nécessaire de pouvoir communiquer.
00:01:18 Et puis la communication c'est un mot que l'on utilise souvent mais c'est pas si facile
00:01:23 que ça, notamment quand on est au bord de la rupture, elle devient particulièrement
00:01:27 délicate.
00:01:28 Alors, si vous êtes sur le point de vous séparer ou si en tout cas vous vous posez
00:01:32 cette question, peut-être que vous pouvez nous appeler et venir témoigner et on verra
00:01:37 ensemble les paramètres qui font qu'il vaut peut-être mieux se séparer ou au contraire
00:01:42 il vaut peut-être mieux faire un bilan et repartir avec de nouvelles bases.
00:01:47 En tout cas, notre numéro sur Sud Radio, vous le connaissez, c'est le 0 826 300 300.
00:01:53 Alors Pascal Neveu va nous rejoindre mais il est un petit peu en retard mais c'est pas
00:01:56 grave on va en profiter pour commencer tout de suite avec Georges qui nous a rejoint sur
00:02:00 Sud Radio.
00:02:01 Bonjour Georges.
00:02:02 Bonjour Brigitte, merci de m'accueillir à l'antenne.
00:02:04 Je vous en prie, merci à vous.
00:02:06 Alors vous êtes en couple depuis combien de temps ?
00:02:07 Alors j'ai été en couple pendant 20 ans.
00:02:10 20 ans, oui.
00:02:11 Et je me suis séparé en début d'année.
00:02:13 D'accord.
00:02:14 Et pour répondre un peu à votre question, quand est-ce que...
00:02:18 Moi mon couple, un couple né, vit et meurt.
00:02:21 Oui, vous l'avez dit.
00:02:22 Donc nous il est né sur un coup de foudre.
00:02:24 Oui, mais ça c'est plutôt bien.
00:02:26 Mais en fait, c'est plutôt bien mais il y a peut-être trop des...
00:02:34 Quand il y a trop d'écarts dans, on va dire, dans tout ce qui est vie commune, j'entends
00:02:43 avec...
00:02:44 Vous voulez dire des valeurs communes qui ne sont pas suffisantes.
00:02:50 Exactement.
00:02:51 C'est vrai que ça fait partie des piliers essentiels.
00:02:54 Un socle qui est commun et un socle qui est assez...
00:02:58 Il peut y avoir des divergences.
00:03:00 Mais quand il y en a trop, au bout d'un certain temps, on sent qu'on est sur la fin et puis
00:03:08 à un moment ça ne colle plus du tout et puis après, arrêt ce qui arrive, c'est des
00:03:12 conflits, on ne dort plus ensemble, il y a une dérive qui s'installe.
00:03:20 Et quand elle est là, on a beau essayer de recoller un peu les morceaux, je pense que
00:03:25 malgré tout, le mal-essai est trop tard.
00:03:28 Alors, vous tombez amoureux l'un de l'autre, j'imagine, vous avez parlé de coup de foudre,
00:03:32 donc ça a été réciproque.
00:03:33 C'est parti, donc j'imagine, très fort dès le départ.
00:03:38 Au bout de combien de temps vous avez commencé à vous rendre compte que vous n'aviez pas
00:03:41 tout à fait les mêmes valeurs ?
00:03:43 On le sait assez vite quand même.
00:03:45 Mais en fait, l'amour a ses raisons.
00:03:48 C'est comme ça.
00:03:49 L'amour a ses raisons, il a raison et il a or.
00:03:52 Et bon, ça continue.
00:03:54 Même si on n'écoute pas de plus grand tour.
00:03:58 Vous voulez dire que malgré le fait que vous vous rendiez compte que vous n'étiez pas
00:04:01 réellement fait pour vivre ensemble, pour dire les choses un peu clairement, vous restiez
00:04:08 attaché, amoureux, avec du désir, vous faisiez l'amour.
00:04:12 Enfin, il y avait ce lien amoureux qui arrivait à se maintenir.
00:04:17 C'est ça, oui.
00:04:19 Ça tient, ça passe au-dessus, c'est plus fort.
00:04:23 Je ne sais pas comment c'est fait, mais après on ne le comprend pas.
00:04:26 Non, mais ça veut dire que vous aviez quand même vraiment l'un pour l'autre, une véritable
00:04:31 attirance, une véritable rencontre, une véritable attirance, une alchimie des corps.
00:04:36 Moi, j'aime bien le terme d'alchimie parce que ça ne s'explique pas.
00:04:39 Mais c'est là.
00:04:41 On était presque aimanté.
00:04:44 Il y a quelque chose, il y a un magnétisme, il y a quelque chose qui fait qu'on s'attire.
00:04:49 Mais comment ça se manifestait votre mésentente ?
00:04:54 C'était des conflits, des disputes ?
00:04:56 Oui, c'est ça.
00:04:57 Ça part sur des disputes.
00:04:59 Bon, après, la réconciliation sur l'oreiller, oui, OK, mais à un moment, ça ne suffit
00:05:06 plus.
00:05:07 Ça ne dure plus.
00:05:08 Et ces valeurs qui n'étaient donc pas communes, c'était quoi ?
00:05:13 C'était une vision différente du couple ou une vision différente de la vie ?
00:05:20 Il y a un peu de tout, en fait.
00:05:22 Il y a un peu le côté culture, qui est un côté niveau sexuel.
00:05:27 Des cultures différentes, oui.
00:05:28 Voilà, on ne fait pas le même travail.
00:05:30 Niveau social différent aussi ?
00:05:32 Oui, oui.
00:05:33 Puis c'est pareil.
00:05:34 Il y en a un qui évolue, on va dire, au sein de la société par son avancement, par différents
00:05:41 postes et l'autre qui n'évolue pas.
00:05:44 Et donc, l'écart se creuse, en fait.
00:05:46 C'est ça qui est bizarre à dire.
00:05:48 Et du coup, ça crée encore plus de divergences.
00:05:50 Est-ce qu'on pourrait dire qu'à un moment donné, vous ne l'avez plus admiré ?
00:05:54 Oui, après un moment, à un moment, à force de...
00:06:01 Je ne sais pas, les disputes deviennent inaudibles pour l'un comme pour l'autre.
00:06:06 C'est-à-dire qu'il n'y a plus d'écoute.
00:06:09 Je vous sens triste dans le constat de cet échec.
00:06:14 Oui, c'est toujours un échec.
00:06:17 Oui, bien sûr.
00:06:18 Il n'y a plus d'écoute, c'est ça.
00:06:22 On ne voit plus le bon côté.
00:06:27 Il n'y a que le négatif qui ressort.
00:06:29 C'est bizarre, mais c'est comme un peu la photo.
00:06:31 Vous avez eu des enfants ?
00:06:34 Oui.
00:06:35 Donc, il y a aussi l'échec d'une construction familiale.
00:06:40 C'est ça.
00:06:41 C'est-à-dire qu'après, pour les enfants, de nous voir en difficulté, ils en souffrent.
00:06:46 Ce n'est pas toujours bien.
00:06:48 Et puis, rester pour les enfants, ce n'est pas toujours bien non plus.
00:06:52 Donc, au final...
00:06:55 Mais est-ce que, si je vous pose la question comme ça, un peu brutalement, Georges, vous
00:07:02 considérez que quand même, c'était chouette de vivre cette histoire ?
00:07:06 Ou au fond, vous auriez préféré ne pas vous engager dans cette histoire ?
00:07:12 Avec le recul, j'aurais préféré.
00:07:16 Je n'aurais pas préféré que ça se passe différemment, c'est sûr.
00:07:21 Oui, je comprends.
00:07:22 On espère que l'autre change, vous voyez ?
00:07:25 Mais ça reste un espoir vain.
00:07:27 Pour des fois, ça marche.
00:07:29 Mais il faut qu'il y ait l'écoute de l'autre côté.
00:07:32 Mais quand l'autre est trop buté bornu, c'est trop compliqué.
00:07:36 Est-ce que vous avez essayé de deviner pourquoi elle était un peu fermée ?
00:07:42 Parce que ça provient sans doute peut-être d'un manque d'éducation, mais peut-être
00:07:48 aussi de souffrance.
00:07:49 Il y a eu un peu de tout ça.
00:07:51 Il y a eu le manque d'éducation, il y a eu le fait de son histoire à elle, qui n'était
00:07:56 pas belle.
00:07:57 Dans sa jeunesse.
00:08:01 Mais ça n'a pas été...
00:08:06 Je ne l'ai pas su de suite.
00:08:09 Je l'ai su qu'après coup.
00:08:11 Donc, s'il y avait eu un "travail" qui a été fait là-dessus, peut-être qu'on n'en
00:08:17 serait pas là aujourd'hui.
00:08:18 On serait allé peut-être un peu plus loin ensemble.
00:08:20 Mais non.
00:08:21 En fait, il y avait...
00:08:24 Elle n'avait pas envie de toute façon de prendre conscience qu'elle avait peut-être
00:08:33 intérêt à avancer aussi de son côté ?
00:08:36 Je pense qu'elle ne le voyait pas.
00:08:39 Mais elle était tellement prise dans sa turbine, dans son train-train quotidien, si je peux
00:08:45 dire, qu'elle est prise au piège de ça.
00:08:49 Et puis, on n'a pas le temps de prendre du recul, de faire une pause, de faire un petit
00:08:58 bilan et de dire "OK, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ça marche comme ça ?"
00:09:01 Et il n'y a pas eu ça.
00:09:05 Parce qu'on se laisse souvent emporter.
00:09:09 Mais je crois, Georges, quand même, que vous m'avez dit, vous êtes resté presque 20 ans
00:09:15 ensemble, si j'ai bien entendu.
00:09:16 C'est déjà pas mal, parce que la moyenne des couples aujourd'hui, c'est plutôt 7-10
00:09:22 ans que 20 ans.
00:09:25 Donc, je vous conseillerais plutôt de voir cette histoire comme quelque chose qui est
00:09:33 plutôt une réussite qu'un échec.
00:09:35 Et puis, je pense qu'à travers elle, vous avez grandi, vous vous êtes construit, et
00:09:42 puis vous avez vos enfants.
00:09:43 On se fait apporter beaucoup de choses.
00:09:46 Moi à elle et elle à moi.
00:09:48 Ça a été, si on prend le bilan, et moi je suis un peu pessimiste, mais on peut regarder
00:09:54 le verre à moitié plein, mais si on le regarde à moitié vide, on peut se dire qu'effectivement,
00:10:03 on s'est apporté des belles choses.
00:10:05 Je crois vraiment, parce que des séparations, on en connaît pratiquement tous, et je crois
00:10:12 que c'est vraiment important de voir le beau côté de l'histoire qu'on a vécue.
00:10:17 Je pense que là, vous êtes encore marqué par la séparation, et donc forcément, c'est
00:10:23 difficile d'être positif.
00:10:26 Mais d'après ce que vous racontez, c'était quand même une histoire très très forte,
00:10:31 et je pense qu'il y a eu des moments de joie et des moments de bonheur extraordinaires
00:10:37 que vous avez certainement eus.
00:10:41 Et puis, je pense quand même aussi que vous avez été choisi, si je puis dire, et vous
00:10:48 avez été emporté par vos sentiments avec cette femme.
00:10:51 Ça parle de vous, quoi.
00:10:53 Oui, mais vous savez, des fois on passe à côté de sa vie.
00:10:57 Je ne sais pas comment expliquer, on pourrait vivre pleinement sa vie et en être heureux,
00:11:04 mais des fois, on a l'impression qu'on est en décalage par rapport au chemin qu'on
00:11:08 devrait prendre à deux.
00:11:09 Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
00:11:10 Mais en fait, peut-être que j'ai pas su...
00:11:14 Ce qui me fait dire ça, c'est que j'ai pas su prendre ces bons moments, en fait.
00:11:19 Et c'est ça qui me rend un peu triste, au final, de ne pas les avoir savourés à 100%
00:11:25 quand même.
00:11:26 Peut-être que vous avez trop voulu la changer ?
00:11:29 Peut-être, alors.
00:11:30 Vous voyez, je pense...
00:11:31 Quel âge vous avez, Georges, aujourd'hui ?
00:11:32 Moi, je vais avoir 48 ans.
00:11:33 Oui, donc, vous l'avez connu, vous en aviez 20 de moins.
00:11:42 C'est des âges où on est encore dans la difficulté à penser que l'autre ne peut
00:11:50 pas s'adapter à nous, quoi.
00:11:53 Et c'est ce qui fait souvent, d'ailleurs, qu'on s'éloigne parce qu'au lieu d'écouter
00:12:00 l'autre et de voir ce qu'on peut faire avec ce qu'il est, on essaye de le modifier.
00:12:04 Et ça, ça marche pas.
00:12:06 Et ça marche pas du tout.
00:12:07 Au contraire, même.
00:12:08 Ça renforce son caractère et puis on rentre dans les conflits, oui.
00:12:18 Mais bon, vous avez mûri et puis voilà.
00:12:24 Oui, mais après, ça a été très positif, je dis pas.
00:12:28 J'aurais peut-être eu une autre vie, peut-être moins bien, peut-être mieux, je sais pas.
00:12:32 Mais on a eu cette vie-là et puis je le regrette pas.
00:12:36 Non, je regrette pas ça, au contraire.
00:12:39 Ce que je regrette, comme je disais, c'est d'être passé à côté de certaines choses.
00:12:44 J'aurais peut-être dû vraiment le vivre à 100% sans essayer de se dire "on va essayer
00:12:52 de changer la personne".
00:12:53 Non, c'est pas comme ça.
00:12:55 Il y a en fait la pression de la société un peu, où on a tous envie de réussir.
00:13:02 Et au final, c'est peut-être aussi ça qui nous fait passer à côté.
00:13:07 Non, sincèrement, Georges, je crois qu'il y a des âges pour avancer et essayer de faire
00:13:16 bouger les choses.
00:13:17 Et puis après, on acquiert un peu de sagesse.
00:13:19 Je pense que vous êtes à un âge où vous avez la capacité maintenant, dans votre prochaine
00:13:25 rencontre, que vous ne ferez peut-être pas tout de suite, parce que je crois que vous
00:13:28 êtes encore très lié, quelque part, à cette femme.
00:13:32 Mais je pense que la prochaine rencontre, vous serez plus indulgent, vous arriverez
00:13:36 mieux à vous adapter.
00:13:37 Ça fait partie de l'évolution de la vie.
00:13:40 Heureusement que le cerveau est malléable un peu, qu'il est capable de changer.
00:13:47 Parce que si on restait ancré, on n'évoluait pas, entre guillemets.
00:13:53 Bien sûr qu'on évolue.
00:13:55 Et puis, elle aussi, visiblement, elle était assez rigide, on va dire.
00:14:03 Donc, c'est compliqué.
00:14:05 Vous vous êtes heurté, certainement d'ailleurs avec beaucoup d'amour.
00:14:10 Mais bon.
00:14:11 Et encore une fois, Georges, vous avez quand même fait durer votre couple plus longtemps
00:14:16 que la moyenne.
00:14:17 Donc, soyez fier de ça.
00:14:19 Merci.
00:14:20 Merci en tout cas de cet échange, Georges.
00:14:23 Merci beaucoup.
00:14:24 Alors, on va faire une petite pause.
00:14:26 Et puis, dans un instant, on retrouve notre sexy news, Flore Chéry, qui va revenir sur
00:14:31 les questions de la pornographie.
00:14:33 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:14:37 Et en effet, ce n'est pas l'instant de la sexy news, c'est dans quelques minutes.
00:14:41 C'est d'abord Samantha qui est avec nous.
00:14:43 Bonjour, Samantha.
00:14:44 Bonjour, Brigitte.
00:14:45 Bonjour, merci d'être avec nous, Samantha.
00:14:48 Oui, merci de me recevoir en tous les cas.
00:14:51 Donc, vous êtes en couple pour l'instant ?
00:14:55 Oui.
00:14:56 Ça va ?
00:14:57 Non, pas en fait.
00:14:59 Non, ça va.
00:15:00 C'est très, très moyen.
00:15:01 Effectivement, je m'interroge beaucoup sur le sens à donner à mon couple au bout de
00:15:07 11 ans.
00:15:08 Et on n'a plus de projet, c'est quand même la base.
00:15:13 Donc, voilà, peut-être que c'est le moment où une route a ses sépares, puisque le reste
00:15:18 non plus ne fonctionne pas très bien.
00:15:20 Le reste non plus, c'est-à-dire l'intimité, la communication, les moments que vous passez
00:15:27 ensemble ?
00:15:28 Disons qu'au niveau communication, c'est uniquement pour des questions du quotidien.
00:15:33 L'intimité, non, c'est zéro.
00:15:38 Et après, là où on est d'accord, c'est quand même au niveau des vacances.
00:15:43 C'est quand même là qu'on partage les mêmes goûts, les mêmes endroits, les choses comme ça.
00:15:50 Alors, je vais revenir sur ma formule mathématique.
00:15:54 Un couple, c'est 1 + 1 = 3.
00:15:57 Donc, ce qu'il faut peut-être voir déjà, Samantha, c'est vous dans ce couple.
00:16:03 Est-ce que vous vous y retrouvez ? Est-ce que vous vous épanouissez ? Est-ce que vous êtes
00:16:07 suffisamment libre aussi pour faire ce que vous avez envie de faire ?
00:16:11 Oui, ça c'est le cas.
00:16:14 Je m'épanouis du point de vue professionnel.
00:16:17 Je n'ai aucun compte à rendre de ce côté-là.
00:16:21 Au niveau 1 + 1 = 3, oui, là on peut vraiment dire qu'on est trois puisque moi j'ai une autre vie
00:16:29 et que lui également il a son autre vie.
00:16:31 Mais qu'après, on...
00:16:33 Alors donc, c'est le couple qui semble-t-il ne correspond plus à grand-chose.
00:16:38 Oui, c'est ça. En fait, on est deux amis sous le même toit.
00:16:42 Vous avez perdu l'intimité, ce qui fait qu'on a envie de se revoir.
00:16:48 Je crois que c'est hier, je disais, par exemple, il vous arrive une bonne nouvelle.
00:16:52 Est-ce que c'est la première personne à qui vous avez envie de la dire ?
00:16:55 Oui, quand même.
00:16:56 Bon, il y a quand même des choses encore positives qui vous tiennent.
00:16:59 Oui, je pense que c'est le souvenir de tout ce qu'on a vécu de bien en fait.
00:17:04 Mais c'est comme si on était amis aujourd'hui, parce que très vite la sexualité, elle est partie.
00:17:11 On n'arrive pas du tout à se retrouver sur ce terrain-là.
00:17:14 Vous avez l'impression que ça vient de vous deux, de lui, de vous ?
00:17:19 Non, je pense que c'est surtout lui qui, dès le départ, je ne correspondais pas à son idéal féminin du point de vue physique.
00:17:28 Et du coup, il a créé une distance.
00:17:34 Vous n'aviez pas tellement de sexualité au départ ?
00:17:37 Si, ça allait, ça a duré un an et demi, deux ans.
00:17:41 Mais après, il a très vite bichoté sur quelqu'un d'autre.
00:17:45 Et depuis, même avant ce quelqu'un d'autre, le déclencheur, ce n'est pas ça.
00:17:53 Je pense que c'est dans sa tête.
00:17:56 Il s'est mis à frein.
00:17:58 Et voilà, on a beau essayer de...
00:18:00 Si je comprends bien, il a eu une relation sexuelle avec quelqu'un d'autre.
00:18:05 Vous l'avez dépassé facilement, cette épreuve ?
00:18:08 Ça a été très difficile. On a fait une thérapie d'un couple.
00:18:11 Lui, il a vite abandonné parce que ça le mettait mal à l'aise, qu'elle allait trop loin dans ses discussions, qu'il devait le déstabiliser.
00:18:20 Et du coup, moi, j'ai continué parce que j'en avais besoin.
00:18:23 Mais depuis, je vois bien qu'il aurait besoin de faire une thérapie, mais il ne l'a pas.
00:18:29 Mais est-ce que quelque part, ce n'est pas ça qui, à un moment donné, vous a éloigné, déjà, sur le plan sexuel ?
00:18:34 Non, je pense pas. Je pense que c'est vraiment... Il me l'a dit clairement.
00:18:37 Je ne suis pas... Physiquement, je ne lui plais pas.
00:18:42 Donc, voilà.
00:18:43 Oui, mais Samantha, comment on peut accepter d'entendre ça ?
00:18:47 Franchement, c'est vraiment très dur.
00:18:51 Remettre en cause sa propre féminité alors que tout le monde nous dit que non, que de ce côté-là, ce n'est pas vrai.
00:18:58 Il faut vraiment avoir confiance en soi pour dépasser et arriver à se dire qu'on est très jolie, qu'on est intelligente.
00:19:10 Je ne sais pas comment je fais tous les jours, à vrai dire.
00:19:13 Excusez-moi, Samantha, mais quand on vous dit quelque chose comme ça...
00:19:19 Et même pire, je vous passerai tous les détails.
00:19:23 C'est très brutal, après, il regrette.
00:19:26 Je ne sais pas s'il dit ça quand vraiment je commence à creuser le problème.
00:19:30 Et là, on dirait que la vérité a jailli et que c'est plus fort que lui.
00:19:34 C'est-à-dire quand vous essayez d'avoir une discussion sur votre manque d'intimité, il vous balance des horreurs pareilles ?
00:19:41 À un moment donné, pour arrêter, et certainement parce que je le pousse à bout, tout d'un coup, il dit les choses d'une façon brutale.
00:19:50 Et je pense que c'est vraiment la vérité qui sort à ce moment-là.
00:19:54 Ça, c'est pas sûr, mais en tout cas, ça reste inacceptable.
00:19:58 Samantha, on va faire une petite pause et je vous retrouve dans un instant.
00:20:02 Et on retrouve Samantha et Pascal Neveu qui vient d'arriver.
00:20:16 Je crois qu'on ne sera pas trop de deux, Pascal Neveu, pour aider Samantha.
00:20:20 J'ai écouté l'émission, j'ai écouté le témoignage de Georges et j'ai écouté Samantha.
00:20:26 J'étais mais tétanisé par rapport à ce que vous avez dit, chère Samantha.
00:20:31 Ne m'en voulez pas, mais quelqu'un qui vous dit qu'effectivement, il n'aime pas votre corps, qui vous dénie, qui va vous voir ailleurs, etc.
00:20:39 Pardonnez-moi, ça fait très pervers narcissique.
00:20:42 Oui, en tout cas, c'est quelqu'un qui ne vous veut pas du bien.
00:20:47 Vous savez, Samantha, on peut être bien avec quelqu'un, penser qu'on l'aime, mais on ne doit jamais subir ces choses-là.
00:20:57 Je suis totalement d'accord.
00:20:59 En fait, je crois que ce problème, il vient de moi. Comment je peux tolérer ça et rester encore dix ans ?
00:21:04 Pourquoi vous dites ça, justement ? Le problème vient de moi.
00:21:07 C'est là où, effectivement, vous inversez la problématique.
00:21:11 Le problème, il ne vient pas forcément de vous.
00:21:13 Là, vous êtes en train à la fois de vous victimiser et également d'accepter ce qui va se passer et de choisir peut-être effectivement ces personnes face auxquelles vous allez être confrontées.
00:21:26 Le problème, il n'est pas vous.
00:21:27 Parce que vous le disiez tout à l'heure, je vous écoutais dans les Transports en commun, qui était très en retard, merci à la RATP.
00:21:33 Mais je vous entendais à un moment donné, vous avez dit que vos amis vous disaient "non, vous êtes une belle femme, que vous êtes appréciée, etc."
00:21:44 Et pourquoi vous êtes en train de retourner, justement, les choses ?
00:21:48 Parce que j'accepte ce qui n'est pas acceptable.
00:21:51 À un moment, je pense que n'importe quelle femme, sans fondation intime, ni aucune tendresse, elle serait partie.
00:22:00 Ce qui est embêtant, Samantha, c'est qu'au début du témoignage, vous m'avez dit que quand je vous ai posé la question du couple 1+1=3, vous m'avez dit "oui, moi ça va, je suis heureux, je m'épanouis, etc."
00:22:15 Oui, mais du point de vue matériel uniquement.
00:22:17 Oui, mais ce n'est pas uniquement du point de vue matériel que je posais la question.
00:22:22 Non, vous avez parlé du physique également.
00:22:24 Ou vos amis vous ont dit que non, vous étiez une belle femme, etc.
00:22:30 Oui, oui, oui.
00:22:32 Qu'est-ce qui fait que vous n'avez pas envie de partir ?
00:22:36 Parce que j'ai peur de me retrouver toute seule, parce que quand je m'éloigne de lui, je n'ai qu'une envie, c'est de revenir, tout en sachant que je ne vois pas d'amélioration, que j'ai beau mettre des deadlines dans ma tête et que ça ne change rien.
00:22:49 D'accord. Vous avez la nostalgie du début ?
00:22:52 Oui.
00:22:53 C'est généralement classique.
00:22:55 Et de regretter aussi.
00:22:57 Regretter quoi, justement ?
00:22:59 Qu'il change, qu'il aille voir un psychologue, qu'il essaie de parler à quelqu'un.
00:23:04 Mais lui, Samantha, il ne souffre pas, lui ? Pourquoi il irait voir quelqu'un ?
00:23:08 Il souffre un petit peu, il souffle parce qu'il voit bien que ça me rend malheureux.
00:23:14 Je ne pense pas qu'il soit d'ailleurs pervers narcissique, contrairement à vous, Pacheal. Je pense que c'est quelqu'un de certainement égocentrique ou alors avec une très mauvaise estime de lui-même, qu'il vous rejette tout sur le dos.
00:23:28 C'est certainement quelqu'un qui a dû avoir une enfance, encore une fois, massacrée, des choses comme ça.
00:23:34 Mais ça explique, mais ça n'excuse rien.
00:23:38 Oui, je suis d'accord. Il y a des choses qu'on ne peut pas dire à quelqu'un. C'est très difficile en tant que...
00:23:43 Qu'est-ce qu'il n'a pas supporté ? Parce que vous êtes allé en thérapie, d'après ce que j'ai pu entendre tout à l'heure.
00:23:48 Il n'a pas supporté que la psychologue lui dise qu'il lui mentait, en fait.
00:23:54 Elle lui a dit qu'il fallait qu'il se mette à nu, qu'il parle.
00:23:58 Je pense qu'il a dû essayer de ruser, de contourner le problème.
00:24:02 De la manipuler et ça n'a pas marché.
00:24:04 Voilà. Et ça m'est rendu compte très vite.
00:24:07 C'est avec moi ce que j'avais vraiment besoin après avoir été trompée pendant trois ans.
00:24:13 Pendant trois ans en plus ? Oui, tant que faire.
00:24:16 Et j'ai découvert. Et aujourd'hui je me dis, comment il fait pour rester à côté de quelqu'un qui ne le désire pas ?
00:24:23 C'est autant difficile pour lui que pour moi, je pense.
00:24:27 Mais est-ce que vous avez déjà évoqué avec lui l'idée de partir ?
00:24:32 Oui.
00:24:33 Et qu'est-ce qu'il dit ?
00:24:34 Il dit, si tu n'es pas heureuse, tu as raison, tu devrais partir.
00:24:38 Après il dit, je regretterais, parce que tu es quelqu'un pour qui j'ai beaucoup d'estime, qui me fait beaucoup de bien.
00:24:44 Mais il dit, à un moment donné, si tu n'es pas heureuse, tu as 56 ans, essaye de reconstruire ta vie ailleurs.
00:24:51 Puis après il me dit, moi de mon côté, je ne ferai rien.
00:24:55 Je sais que j'ai un problème, je préfère rester tout seul ou avoir des aventures comme ça.
00:25:02 Mais on dirait qu'il est dans une impasse, qu'il essaie de s'en sortir tout seul.
00:25:06 Mais il n'y arrive pas en fait, c'est trop profond.
00:25:09 Donc pour l'instant, je pense qu'il faut arrêter d'espérer qu'il va changer et qu'il va faire quelque chose, Samantha.
00:25:17 Je pense que là, il faut que vous arriviez à vous sauver.
00:25:20 Oui.
00:25:21 Je pense que... Vous êtes toujours en thérapie ou pas ?
00:25:25 Non, j'ai arrêté parce qu'elle me dit vraiment ce que je dois faire et elle me dit pareil, que je dois partir,
00:25:33 qu'il y a des tas de gens sur Terre, qu'il n'y a pas de raison que je reste.
00:25:37 Oui, mais ça c'est des beaux discours.
00:25:39 Mais là pour l'instant, vous avez besoin d'abord de reprendre une confiance en vous,
00:25:44 de reprendre un peu une meilleure estime de vous-même.
00:25:47 Il n'y a que votre corps et votre cœur qui vont vous permettre effectivement d'avancer et de changer.
00:25:52 Vous trouviez de la force en vous ? Pour l'instant, vous n'avez plus de force.
00:25:55 Non, c'est vrai. Je suis bien en fait. J'essaye de penser à autre chose quand je suis chez moi.
00:26:01 Je me concentre sur le travail.
00:26:03 Oui, mais ça c'est un refuge.
00:26:05 Je suis désolé, mais vous savez, la vie est éphémère.
00:26:08 On peut mourir de... Moi, je peux mourir dans cinq secondes.
00:26:11 Et... Enfin, je ne le souhaite absolument pas.
00:26:14 Pas dans le studio aussi, s'il vous plaît.
00:26:15 Non, non, non, je vais éviter ça.
00:26:16 Évitez-moi ça.
00:26:18 Vous aurez des pompiers, chère Brigitte.
00:26:21 Mais pour le reste, non, il faut que vous pensiez réellement à vous.
00:26:24 Comme vous disiez, là, il y a 10 secondes ou 30 secondes, que voilà, à 56 ans, la vie, elle s'offre encore à vous.
00:26:33 Il faut vous offrir cette vie.
00:26:34 Tiens, vous avez presque le même âge que Georges, on va vous présenter.
00:26:37 Non, bon, plus sérieusement, Samantha.
00:26:39 J'ai bien compris, vous avez peur de vous retrouver seule.
00:26:42 Ça fait 11 ans que vous êtes avec lui, vous avez vos habitudes.
00:26:44 Ce que vous allez faire, vous allez faire la liste de tout ce que vous n'avez pas encore fait et que vous aimeriez faire.
00:26:50 Vous allez vous préparer des moments où vous allez pouvoir, toute seule, faire des choses qui seront agréables.
00:26:56 De manière à tout doucement vous habituer à une vie qui sera un peu plus seule.
00:27:04 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:27:05 Oui, oui, je vois.
00:27:06 Vous avez des amis.
00:27:07 Oui.
00:27:08 Et bien, vous allez vous organiser aussi pour revoir un peu plus vos amis.
00:27:11 Vous allez tout doucement prendre de la distance avec lui, sans rien lui dire.
00:27:15 C'est pas la peine, ça ne le regarde pas.
00:27:17 De toute façon, vous allez, à plus ou moins long terme, le partir, si vous suivez mes conseils.
00:27:24 D'accord ?
00:27:25 D'accord, ok.
00:27:26 Alors, vous vous occupez de vous, en faisant des choses que vous aimez.
00:27:29 Vous faites la liste de ce que vous n'avez jamais eu le temps de faire.
00:27:32 Et je suis sûre que vous allez trouver des tas de choses que vous n'avez jamais eu le temps de faire.
00:27:35 Vous revoyez un peu plus vos amis.
00:27:37 Et puis, vous allez voir, ça va vous paraître au début un peu bizarre.
00:27:42 Et puis, tout d'un coup, tout doucement, vous allez vous rendre compte que vous êtes une belle personne.
00:27:47 Que vous avez des tas de possibilités en vous.
00:27:49 Et que quelque part, au fond, vous allez avoir le fameux déclic.
00:27:55 Il faut que vous sortiez de cette cellule pour entrer dans une cellule qui est d'introspection,
00:28:00 de pensée, de réflexion sur vous-même, de désir, de fantasme.
00:28:05 C'est quoi votre vie actuellement ?
00:28:08 Vous savez, la vie, il faut la croquer.
00:28:10 Et alors, chaque soir, vous faites le bilan.
00:28:13 Si vous avez fait quelque chose pour vous, si vous avez pris un peu de distance,
00:28:16 vous avez droit à un bon point.
00:28:18 Si vous vous êtes à nouveau mis dans ses bras,
00:28:22 et si vous avez encore pensé que vous alliez pouvoir le changer,
00:28:25 il faut que vous mettez un mauvais point.
00:28:28 Oui, il faut juste que mon cerveau arrive à partir de l'accord.
00:28:34 Je vous donne le mode d'emploi.
00:28:36 C'est à la fois le cerveau, mais c'est le cœur.
00:28:38 C'est vous qui pensez à votre cœur.
00:28:40 Très bien, je vous remercie beaucoup.
00:28:42 Bon courage.
00:28:43 Bonne journée, au revoir.
00:28:44 Merci. Alors, Fleur Chéry est avec nous, notre sexy news.
00:28:47 On va revenir sur ce dossier, sur une pornographie de plus en plus violente,
00:28:54 avec des scènes de torture, d'étouffement.
00:28:57 Enfin bon, c'est pas terrible.
00:29:00 Alors, ça c'est ce que dit un des rapports qui parle, qui est très spécifique,
00:29:04 sur les violences faites aux femmes.
00:29:06 Mais je vais parler plus largement du sujet d'actualité,
00:29:10 qui n'est pas exactement les violences faites aux femmes,
00:29:12 qui est plutôt la protection des mineurs.
00:29:14 Donc la pornographie, actuellement, elle est plus que jamais
00:29:17 au centre des attentions gouvernementales.
00:29:19 Le projet de loi dont vous parliez, numérique,
00:29:21 doit être débattu, non, le projet de loi numérique pour la protection des mineurs
00:29:25 doit être débattu mercredi prochain à l'Assemblée
00:29:27 pour simplifier les démarches et appliquer une loi votée en juillet 2020.
00:29:31 Ça date un peu sur la vérification d'âge des utilisateurs
00:29:34 et limiter l'accès au porno au plus de 18 ans.
00:29:37 Et donc, en amont maintenant, le sujet explose médiatiquement.
00:29:41 Sylvie Pierre-Brosolette, la présidente du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes,
00:29:45 a sorti un rapport accablant sur le porno,
00:29:47 avec un ongle spécifique sur les violences faites aux femmes.
00:29:50 Cache Investigation a sorti un grand reportage hier soir.
00:29:53 Et l'IFOP, un des plus grands instituts de sondage,
00:29:56 va sortir des chiffres chocs en rapport avec cette loi, et les Français.
00:29:59 Sur la protection des mineurs,
00:30:01 ce sujet fait globalement assez consensus.
00:30:04 Une large majorité de la population française
00:30:06 souhaite limiter l'exposition des jeunes.
00:30:09 Cette exposition se fait sur deux points
00:30:11 qui ne sont pas tout à fait les mêmes.
00:30:12 Le premier, c'est la première exposition au porno,
00:30:15 qui se fait souvent de manière non sollicitée.
00:30:18 La deuxième, c'est sur la consommation régulière.
00:30:21 Il y a quelques mois, il y avait ce chiffre choc.
00:30:24 Un garçon sur deux de 12-13 ans
00:30:27 consomme chaque mois du porno,
00:30:30 de façon sollicitée et volontaire.
00:30:33 Ça pose donc la question du choc d'une première exposition,
00:30:37 et d'une imprégnation des scripts sexuels dans le deuxième.
00:30:41 Sur le deuxième point spécifiquement,
00:30:43 cinq sites internet sont pointés du toit.
00:30:45 Le premier, c'est Pornhub.
00:30:47 XN, XX6, un français, XHamster, XVideos, et tu kiffes.
00:30:50 Cela fait trois ans que la bataille juridique est entamée,
00:30:53 sans trouver de solution.
00:30:55 Pornhub notamment est extrêmement fort pour défendre ses intérêts,
00:30:58 car plus que la pornographie en tant que telle,
00:31:01 plus que l'idée de violences faites aux femmes,
00:31:03 c'est un modèle économique qui est au centre des débats.
00:31:06 Celui de l'accès au plus grand nombre, gratuitement, du porno.
00:31:10 Qui permet à Pornhub d'être une sorte, aujourd'hui, de média.
00:31:14 Et pas seulement un service payant,
00:31:16 vous savez, comme Netflix, une VOD, où on paye un abonnement.
00:31:19 Là, aujourd'hui, c'est une sorte de média.
00:31:21 Et donc d'appliquer le modèle économique d'un média
00:31:24 qui repose principalement sur la publicité et les annonceurs.
00:31:27 C'est d'autant plus important pour Pornhub,
00:31:29 très spécifiquement par rapport aux quatre autres,
00:31:31 car dans le groupe, il y a aussi Traffic Junkie,
00:31:33 qui est leader aujourd'hui sur la régie publicitaire adulte.
00:31:37 Et qui dépend donc, en partie, de ce modèle économique, dit gratuit.
00:31:42 Pornhub, c'est bien que si la loi passe,
00:31:44 c'est la mort du porno utilisé comme média.
00:31:47 Et moi, à titre personnel, c'est un modèle
00:31:50 qui se défend ce fameux porno gratuit.
00:31:52 Parce que le service payant, donc le Netflix,
00:31:54 grosso modo, c'est une boîte de production
00:31:56 qui oblige à mettre un intermédiaire
00:31:58 entre l'acteur d'actrice et le producteur.
00:32:00 Les pratiques sexuelles et le scénario sont donc
00:32:02 écrites et pensées dans une certaine ligne éditoriale
00:32:05 qui a été d'ailleurs dénoncée dans le rapport,
00:32:07 qui peut être noble, comme le porno féministe, parfois,
00:32:09 mais qui peut l'être moins, comme le porno qui est basé
00:32:12 sur l'humiliation de la femme, sur l'interracial
00:32:14 ou sur les doubles pénétrations, triples, etc.
00:32:17 Je vous laisse deviner lequel de ces deux services
00:32:19 va rapporter le plus d'argent à la boîte de prod.
00:32:21 Le porno gratuit, en revanche,
00:32:23 et en particulier Pornhub, qui est la plus grande plateforme,
00:32:26 il est au service des créateurs de contenu.
00:32:28 Ils ont donc permis à toute une génération
00:32:30 d'acteurs et d'actrices de s'affranchir
00:32:32 de ces grandes boîtes de production
00:32:34 avec un modèle économique qui est assez favorable
00:32:36 pour le créateur de contenu.
00:32:38 Cela laisse donc place à un contenu
00:32:40 qui a mi-chemin entre ce que veulent voir
00:32:42 le spectateur, bien sûr, mais ce que eux,
00:32:44 les acteurs et les actrices, veulent exprimer
00:32:46 avec leur créativité.
00:32:48 C'est ce qu'on appelle l'économie de la passion.
00:32:50 On est sur des créateurs de contenu qui ont envie
00:32:52 de montrer ce qu'ils montrent
00:32:54 et ça fait toute la différence.
00:32:55 Et je considère, à titre personnel,
00:32:57 qu'on a pu voir émerger, en particulier sur Pornhub,
00:32:59 une créativité érotique qui n'a jamais été produite
00:33:02 par des grosses boîtes de production.
00:33:04 Ceci étant dit, on se donne rendez-vous mercredi prochain
00:33:06 à l'Assemblée nationale pour voir la guerre
00:33:08 de David contre Goliath, ou plutôt de Jean-Noël Barraud,
00:33:11 ministre délégué en charge du numérique
00:33:13 contre les géants mondiaux de tubes pornographiques.
00:33:16 - Mais vous savez parfaitement que de toute façon
00:33:19 il sera impossible de légiférer
00:33:23 sur la moyenne d'âge 18 ans, etc.
00:33:26 - Non, alors c'est intéressant parce que, justement,
00:33:29 je le trouve assez bien ce ministre Barraud,
00:33:31 parce qu'il se dit que la France n'est pas le seul
00:33:33 dans ce cas-là.
00:33:35 Il y a l'Angleterre qui a été très active
00:33:37 et qui le met aussi à 18 ans, et l'Australie aussi,
00:33:39 qui sont très actifs, du point de vue de leur gouvernement,
00:33:41 pour faire effectuer leurs lois.
00:33:43 - Mais vous savez parfaitement que le Conseil constitutionnel,
00:33:44 le Conseil d'État, vont refuser et vont retoquer
00:33:46 le fait qu'on puisse présenter une pièce d'identité
00:33:49 pour prouver qu'on a bien 18 ans.
00:33:51 C'est bien là où il y a la faille, en tout cas,
00:33:53 au niveau de la Constitution française.
00:33:55 - Non mais de toute façon,
00:33:57 moi ce débat-là, je l'entends depuis 25 ans,
00:34:00 je suis désolée, on sait très bien que les jeunes,
00:34:03 très jeunes, vont voir ces images-là,
00:34:05 comme ils voient des images violentes, etc.
00:34:07 Donc je veux dire, éduquons-les en amont.
00:34:10 C'est la seule solution.
00:34:12 - C'est le devoir des parents, c'est le devoir de l'éducation nationale,
00:34:14 enfin non, l'éducation c'est les parents, l'enseignement c'est autre chose.
00:34:17 - Ça ne répond pas à la question, qui est implicite,
00:34:19 qui sont que les jeunes de 12-13 ans,
00:34:21 ou un garçon sur deux,
00:34:23 il a des questions sur la sexualité.
00:34:25 Ça ne veut pas dire qu'il consomme le porno,
00:34:27 parce que c'est finalement la réponse qu'il a à portée de clics.
00:34:30 - C'est la découverte du corps, c'est la masturbation,
00:34:32 et on sait parfaitement qu'à 12-13 ans,
00:34:34 ils ont déjà sur leurs historiques,
00:34:36 ils ont trois sites pornographiques
00:34:39 qu'ils consomment quotidiennement.
00:34:41 - Voilà, donc interdire ces sites pornographiques,
00:34:43 aux mineurs, ne répond pas à la question,
00:34:45 qu'ils ont eux, et de la curiosité naturelle,
00:34:48 qu'ils ont eux, et qu'ils ne veulent toujours pas fournir à les adultes.
00:34:51 - Mais ça, ça fait partie des cours également de SVT,
00:34:53 parler de sexualité, etc.
00:34:55 C'est les cours de 4ème, 3ème, au collège,
00:34:58 sauf que vous avez des enseignants qui ont du mal à évoquer cela,
00:35:02 pour le comprendre également, c'est très complexe.
00:35:05 - Et après ça se comprend, pourquoi ?
00:35:07 Et alors pourquoi est-ce qu'on ne peut pas faire sereinement de l'éducation
00:35:09 à la sexualité, précisément sur la pornographie ?
00:35:11 Parce que vous avez cette dame, Sylvie-Pierre Brossolette,
00:35:15 qui vient sur le plateau hier de France Télévisions,
00:35:17 et qui explique que le gangbang est une violence.
00:35:19 Et vous avez en face Nikita Bellucci,
00:35:21 qui dit "le gangbang n'est pas une violence,
00:35:23 puisque moi-même, j'en ai vécu,
00:35:25 et que je trouve ça formidable."
00:35:27 Donc sur un même sujet, vous avez des gens qui disent
00:35:29 "ça c'est violent, faut pas le faire",
00:35:31 et potentiellement qui peuvent se retrouver demain éducateurs
00:35:33 proches des jeunes, et d'autres qui disent
00:35:35 "bah non, pourquoi pas, si t'as envie de le faire, fais-le."
00:35:37 - Mais il faut être pragmatique et consensuel,
00:35:39 parce que vous le savez parfaitement,
00:35:41 et je vais me heurter face à plein d'amis journalistes
00:35:43 et de médias,
00:35:45 à chaque fois, il faut buzzer
00:35:47 en plaçant des personnalités
00:35:49 qui sont totalement clivantes.
00:35:51 C'est le pour et le contre,
00:35:53 à chaque fois dans les extrêmes.
00:35:55 Même si Mme Brossolette, moi j'ai plus profond respect
00:35:57 à la concernant, je la connais,
00:35:59 et je sais qu'elle fait un travail formidable,
00:36:01 mais pourquoi on invite une personnalité
00:36:03 qui va défendre le gangbang ?
00:36:05 C'est pas la représentation de la sexualité.
00:36:07 - Je suis désolé, Fleur Chéry,
00:36:09 Dieu sait si je suis pour la liberté
00:36:11 et contre la censure,
00:36:13 on peut pas non plus mettre le gangbang
00:36:15 dans la norme de la sexualité entre adultes ?
00:36:17 - Non, il y a une différence entre la mettre dans la norme
00:36:19 et considérer que c'est une violence.
00:36:21 C'est quand même deux sujets très différents.
00:36:23 Pour elle, elle a employé le mot "massacre",
00:36:25 qui est un mot qui est aussi très fort,
00:36:27 on est sur un plateau de télévision, on est là pour faire le buzz.
00:36:29 - C'est politique. - Il y a quelque chose de politique aussi derrière.
00:36:31 Mais il y a quelque chose aussi qui est un petit peu
00:36:33 à côté de la plaque sur ce qu'est aujourd'hui
00:36:35 une forme de pluralité masculine
00:36:37 qui peut être vécue, je dis pas dans la norme,
00:36:39 mais dans la joie. Il y a une forme aussi de diabolisation
00:36:41 un tout petit peu de la pénétration
00:36:43 qu'elle a un peu défendue sur le plateau
00:36:45 qui n'est pas tout à fait juste. On n'est pas obligé de diaboliser
00:36:47 la pénétration non plus dans le porno,
00:36:49 c'est pas forcément et nécessairement une violence faite aux femmes.
00:36:51 Et de façon plus générale, il y a aussi un porno gay.
00:36:53 Il y avait quand même des biais,
00:36:55 je dis pas qu'il n'y a pas le sujet
00:36:57 de la violence faite aux femmes, je dis qu'il peut être traité
00:36:59 de façon nuancée et à sa place.
00:37:01 Là, le côté extrémiste
00:37:03 pose la question.
00:37:05 - Non mais encore une fois, il suffit de dire
00:37:07 aux enfants que la pornographie
00:37:09 c'est pas faire l'amour, voilà.
00:37:11 C'est tout. C'est du sexe. - C'est pas la sexualité
00:37:13 au quotidien. - Non, c'est du sexe, c'est pas de la sexualité.
00:37:15 Faire l'amour,
00:37:17 c'est mettre tout son corps,
00:37:19 son coeur...
00:37:21 - Les regards... - Et la pornographie
00:37:23 c'est du sexe
00:37:25 comme
00:37:27 les films violents,
00:37:29 c'est pas la réalité. Enfin, je veux dire,
00:37:31 c'est tout. C'est juste, les enfants,
00:37:33 si on leur donne des repères très clairs,
00:37:35 c'est noir, c'est blanc, ils comprennent bien.
00:37:37 Sauf que c'est pas fait, c'est tout.
00:37:39 Et c'est pas fait depuis 25-30 ans
00:37:41 et on continue à avoir ce genre de débat
00:37:43 qui ne mène à rien, évidemment.
00:37:45 Enfin.
00:37:47 En tout cas, merci de nous rappeler
00:37:49 à quel point
00:37:51 on n'avance pas sur
00:37:53 les questions de sexualité. - Non mais on en parle.
00:37:55 Je pense qu'il y a 10 ans, on n'en aurait peut-être pas parlé
00:37:57 sur France 2, là c'est très agréable
00:37:59 de se dire que ce sujet est pris au sérieux
00:38:01 et sensibilise beaucoup les parents
00:38:03 d'enfants. C'est-à-dire que maintenant,
00:38:05 c'est difficile d'ignorer que son enfant va sur les sites pornographiques
00:38:07 et en plus de ça,
00:38:09 crée des débats de société. Moi je trouve ça...
00:38:11 - Oui parce que ça a des conséquences de toute façon sur le comportement
00:38:13 des ados,
00:38:15 de futurs adultes
00:38:17 et c'est quasiment
00:38:19 un questionnement
00:38:21 de santé publique. - Allez, on fait une petite
00:38:23 pause et on continue à évoquer
00:38:25 le couple. Quand est-ce qu'il faut
00:38:27 se séparer ? Comment on peut
00:38:29 rebondir ? Si ça
00:38:31 s'éteint un petit peu, tout ça.
00:38:33 On en parle avec vous sur Sud Radio.
00:38:35 Vous voulez parler
00:38:37 à Brigitte Lahaye ? 0826
00:38:39 300 300
00:38:41 14h16
00:38:43 Brigitte Lahaye
00:38:45 Sud Radio. - En compagnie
00:38:47 de Pascal Neveu, on se pose la question
00:38:49 du couple. Quand est-ce qu'il faut
00:38:51 continuer ? Quand est-ce qu'il faut s'arrêter ?
00:38:53 Moi j'aime bien cette notion de bilan
00:38:55 qu'on devrait faire plus souvent parce que
00:38:57 souvent on a laissé
00:38:59 trop de choses, trop de mauvaises herbes
00:39:01 si je puis dire, s'installer dans le jardin
00:39:03 du couple. Lucie, bonjour.
00:39:05 - Bonjour Brigitte, bonjour
00:39:07 Pascal. - Bonjour Lucie.
00:39:09 - Bonjour.
00:39:11 Pardon, je voudrais réagir
00:39:13 par rapport à Samantha. Pas seulement,
00:39:15 je voulais témoigner, mais là
00:39:17 en l'écoutant, je voudrais réagir par rapport
00:39:19 à Samantha en fait.
00:39:21 Parce que moi je suis restée 28 ans avec
00:39:23 le même homme, donc ça a été mon premier
00:39:25 homme, je l'ai rencontré donc j'étais jeune.
00:39:27 Et
00:39:29 j'ai tout supporté, j'ai tout essayé
00:39:31 comme elle l'a expliqué
00:39:33 tout à l'heure, exactement les mêmes
00:39:35 réactions, le fait de configurer que ça
00:39:37 venait de moi, pareil de la
00:39:39 tromperie, enfin tout, je me suis
00:39:41 reconnue dans énormément de choses et je voulais
00:39:43 lui dire que ça fait 3 ans
00:39:45 maintenant que nous sommes séparés, entre temps
00:39:47 nous avons divorcé, qu'elle n'ait pas peur.
00:39:49 Surtout qu'elle n'ait pas peur parce qu'elle
00:39:51 était si surprenante à avoir des ressources qu'elle n'imaginait
00:39:53 même pas avoir. Moi j'ai attendu tant de temps
00:39:55 parce que justement je pensais pas être capable.
00:39:57 Jusqu'au jour
00:39:59 où il m'a dit "n'écoute,
00:40:01 si t'es pas contente, t'as qu'à divorcer" et je ne sais pas
00:40:03 pourquoi cette fois-là, j'ai pris au bon !
00:40:05 - Oui, mais bravo
00:40:07 et vous avez eu raison, mais Lucie, il faut
00:40:09 plus de courage pour partir que pour rester.
00:40:11 C'est ça le problème.
00:40:13 - Elle l'a très bien dit d'ailleurs, Samantha.
00:40:15 - Elle l'a dit qu'elle avait peur de se retrouver seule.
00:40:17 Mais il faut du courage
00:40:19 et ce courage
00:40:21 quand on l'a pas,
00:40:23 il faut retrouver une force intérieure.
00:40:25 C'est pour ça que je lui disais de
00:40:27 s'occuper d'elle.
00:40:29 Vous, vous l'avez eu peut-être
00:40:31 parce que
00:40:33 à ce moment-là, il y a eu un déclic ?
00:40:35 - Il y a eu une prise de conscience,
00:40:37 il s'est passé une chose ?
00:40:39 - Il s'est passé... Tout bonnement,
00:40:41 c'est que pendant quatre mois, j'attendais
00:40:43 des résultats de biopsie et que
00:40:45 j'étais entre
00:40:47 une certaine maladie et un cancer
00:40:49 des ovaires où on me disait si c'est ça, vu
00:40:51 le taux qui est élevé, il faudra
00:40:53 vous dire qu'avant la fin de l'année, c'est fini pour vous.
00:40:55 Enfin, dans les grandes lignes.
00:40:57 Et cette prise de conscience,
00:40:59 c'est un camion qu'on prend en suite
00:41:01 la figure. - Quand on approche la mort,
00:41:03 quand on pense à la mort,
00:41:05 justement, il y a un effet rebond, c'est un peu
00:41:07 comme un effet balancier,
00:41:09 vous basculez,
00:41:11 l'effet bascule, et vous rebasculez
00:41:13 effectivement sur la vie
00:41:15 et sur les priorités de la vie.
00:41:17 Et là, vous l'avez approché de
00:41:19 très près, parce qu'en plus, ça concerne la vie,
00:41:21 un cancer des ovaires,
00:41:23 etc.
00:41:25 - Donc voilà,
00:41:27 je sais justement
00:41:29 à combien c'est difficile de trouver
00:41:31 le courage de partir, mais je voulais
00:41:33 juste lui témoigner
00:41:35 que ce courage, elle l'emmène, c'est juste qu'elle
00:41:37 n'a pas encore réussi à le trouver.
00:41:39 - C'est gentil,
00:41:41 c'est gentil, Lucie, parce que je pense que
00:41:43 ça peut lui faire du bien d'entendre ça.
00:41:45 Et puis,
00:41:47 on fait ce qu'on peut,
00:41:49 mais c'est vrai
00:41:51 que c'est pas facile.
00:41:53 - Il ne faut pas que ça ait lieu
00:41:55 trop tard, en fait. Bon, alors vous, sinon,
00:41:57 dans la vie, comment ça se passe ?
00:41:59 - Alors moi, depuis trois ans,
00:42:01 séparée, je n'ai
00:42:03 même pas recroisé un homme.
00:42:05 Tu dis, moi aussi, j'en ai recroisé, qui n'a pu me regarder,
00:42:07 je ne m'en suis même pas rendue compte.
00:42:09 Parce que je prends ce temps-là, justement,
00:42:11 pour faire tout ce que je n'ai pas pu faire,
00:42:13 puisque moi, je l'avais rencontré jeune,
00:42:15 et pour profiter
00:42:17 de m'occuper de moi,
00:42:19 très égoïstement. - Mais d'accord,
00:42:21 mais si vous avez des hommes qui viennent vous approcher,
00:42:23 qui vous dragouillent, etc.,
00:42:25 vous ne vous répondez absolument pas ?
00:42:27 - Je ne suis même pas capable de m'en rendre compte,
00:42:29 parce que... - C'est là où vous êtes
00:42:31 une femme, nous, les hommes, là, on est hyper
00:42:33 réceptifs.
00:42:35 - Sincèrement,
00:42:37 il s'est fait sans postuleur ni rien.
00:42:39 Je ne suis même pas capable de dire si,
00:42:41 à un moment donné, depuis trois ans, j'ai pu
00:42:43 attirer le regard d'un homme.
00:42:45 C'est-à-dire que j'ai tellement été
00:42:47 le supracit de ma vie
00:42:49 en petite famille à une vie
00:42:51 de couple, et qu'il y a
00:42:53 toute une construction, finalement,
00:42:55 qui m'a échappée, comme beaucoup,
00:42:57 je ne suis pas la seule dans ce cas-là,
00:42:59 qui fait que je ne suis pas capable
00:43:01 d'identifier ce type de...
00:43:03 - C'est pas capable ou ne pas en avoir envie ?
00:43:05 Ce n'est pas la même chose.
00:43:07 - Je ne sais pas. Sincèrement, c'est pour ça que je vous laisse
00:43:09 du temps. Je ne dis pas que c'est clair.
00:43:11 - Ça fait trois ans, quand même. Là, vous prenez le temps.
00:43:13 - Oui, oui.
00:43:15 - Je vous taquine, je suis désolé.
00:43:17 - Après, tout dépend de la vie que l'on a
00:43:19 et de l'environnement dans lequel on évolue aussi.
00:43:21 On n'a pas tous des opportunités.
00:43:23 Voilà, c'est pas non plus...
00:43:25 - Mais vos amis, justement, ils ne vous disent pas, de temps en temps,
00:43:27 "Tu vois, tel mec, il t'a draguée",
00:43:29 etc. Ils ne vous disent pas tout ça ?
00:43:31 - Alors...
00:43:33 J'ai eu une relation qui a fait que
00:43:35 nous ne voyons plus que ses amis
00:43:37 et quand on s'est séparés, je n'ai plus eu personne autour.
00:43:39 Donc...
00:43:41 - Mais depuis trois ans,
00:43:43 il y a quand même eu
00:43:45 un amant ou même pas ?
00:43:47 - Pas du tout. - Non, pas du tout.
00:43:49 - Il y a des jouets, quand même.
00:43:51 C'est bien. Enfin...
00:43:53 - Je fais exprès.
00:43:55 - On apprend à se satisfaire,
00:43:59 à développer
00:44:01 son imagination,
00:44:03 à se poser beaucoup de questions,
00:44:05 beaucoup de retours sur soi.
00:44:07 Et je ne vous assure même pas
00:44:09 qu'un homme qui m'aurait invitée à boire un café...
00:44:11 Parce que vous me dites,
00:44:13 je pense qu'un homme qui m'aurait invitée à boire un café
00:44:15 aurait pu m'éveiller quand même l'attention,
00:44:17 mais même pas. - Bon, la demande est faite.
00:44:19 On peut toujours, peut-être,
00:44:21 si on a un homme qui veut vous offrir un café,
00:44:23 Lucie, on vous transmettra.
00:44:25 Merci en tout cas.
00:44:27 Merci pour Samantha.
00:44:29 Tout de suite, la devinette, avant les infos.
00:44:31 Pascal Neveu,
00:44:33 comment on appelle une lesbienne
00:44:35 qui n'a pas de poitrine ?
00:44:37 - On attend au pire.
00:44:39 - Vous attendez au pire. Non, non, non.
00:44:41 C'est pas du tout. Allez, on fait une petite pause.
00:44:43 Vous avez envie, vous aussi, de réagir
00:44:45 sur votre couple ou sur les témoignages de Georges,
00:44:47 de Samantha. Vous pouvez nous appeler au 0 826
00:44:49 300 300. À tout de suite.
00:44:51 Pascal Neveu est avec nous. Nous évoquons
00:44:59 le couple, on sait,
00:45:01 la moyenne des couples qui durent,
00:45:03 c'est en baisse.
00:45:05 7 ans.
00:45:09 - Non, non, non. On est réellement
00:45:11 aux alentours de 5-6 ans. - C'est encore baissé.
00:45:13 - Ah oui, c'est encore baissé.
00:45:15 - Donc, vous voyez, quand on a...
00:45:17 - Mais je reste optimiste.
00:45:19 - Bien sûr, il y a des couples
00:45:21 qui durent, heureusement.
00:45:23 En tout cas, on sait que c'est pas si simple.
00:45:25 - C'est pas évident. - Et on sait un peu
00:45:27 pourquoi. - La vie est difficile, le monde
00:45:29 est compliqué, également. Ça fait peur,
00:45:31 ça fait peur de...
00:45:33 de rentrer en contact
00:45:35 avec l'autre. Et quand on est avec l'autre,
00:45:37 on rentre en contact avec soi-même,
00:45:39 également. L'autre qui peut nous
00:45:41 forcer, vous le disiez un tout petit peu, je crois,
00:45:43 au début de l'émission, où j'ai pas
00:45:45 pu participer à cause de mon retard, je suis désolé.
00:45:47 Mais effectivement,
00:45:49 c'est compliqué si on veut
00:45:51 changer l'autre, également. Et pourquoi
00:45:53 on veut le changer ? Mais d'un autre côté,
00:45:55 quand on rencontre l'autre, c'est
00:45:57 super intéressant. Moi je trouve que c'est...
00:45:59 à la fois, ce sont des épreuves, mais ce sont
00:46:01 des moments à la fois de complicité,
00:46:03 de découverte,
00:46:05 c'est immense ! Et puis ça s'appelle
00:46:07 l'amour. - Oui, ça s'appelle l'amour, mais
00:46:09 ça suffit pas à faire durer un couple.
00:46:11 C'est juste ce qu'il faut toujours rappeler.
00:46:13 Alors, comment appelle-t-on une
00:46:15 lesbienne qui n'a pas de poitrine ?
00:46:17 - Alors, durant la pause, effectivement,
00:46:19 on parlait d'autre chose et je lisais d'autre chose, également.
00:46:21 Et donc, j'ai pas un oeuf sur le plat ?
00:46:23 - Je sais pas. Je suis nul.
00:46:25 Dans vos devinettes, à chaque fois, je suis nul.
00:46:27 - Mais vous allez voir, c'est évident quand on a la réponse.
00:46:29 Ça s'appelle une homoplate.
00:46:31 - Non, c'est nul !
00:46:33 Non !
00:46:35 Alors moi, j'ai honte pour vous !
00:46:37 - Oui, vous avez le droit, moi...
00:46:39 - J'aurais pas osé !
00:46:41 - Ben voilà, moi j'ose tout, c'est à ça
00:46:43 qu'on me reconnaît. Bonjour Philippe !
00:46:45 - Bonjour Rémi ! - Bonjour Philippe !
00:46:47 - Alors, vous êtes en couple, vous aussi ?
00:46:51 - Non, vous êtes en trouple, c'est ça ?
00:46:53 - En trouple, c'est ça.
00:46:55 - Ah, la notion de trouple !
00:46:57 - Oui, pas mal, pas mal.
00:46:59 - J'en entends pas du mont, en résultation.
00:47:01 - Avec qui ?
00:47:03 - Le mari et la femme.
00:47:05 - D'accord. Mais vous vivez avec eux ?
00:47:07 - Euh, non.
00:47:09 - Vous avez une sexualité avec eux.
00:47:11 C'est pas tout à fait vivre en couple, en trouple.
00:47:13 - Vous êtes bi ou vous êtes hétéro ?
00:47:15 - Hétéro.
00:47:17 Je connais pas très bien votre émission,
00:47:19 c'est elle qui vous connaît un peu plus,
00:47:21 qui vous suit.
00:47:23 Je crois qu'elle doit écouter là aussi.
00:47:25 - Bon ben bonjour madame !
00:47:27 - On la salue, on l'embrasse.
00:47:29 Et comment ça se passe ce trouble,
00:47:31 alors justement ?
00:47:33 - Eh ben, pas très bien parce que
00:47:35 au début c'était
00:47:37 en plein cul, on va dire,
00:47:39 tranquille, ça se passait très bien.
00:47:41 Et puis on a eu
00:47:43 de l'amitié, des sentiments.
00:47:45 Et moi, entre le mari
00:47:47 et elle,
00:47:49 j'ai perdu un peu mes repères.
00:47:51 Je savais plus quoi faire.
00:47:53 Et eux,
00:47:55 ils ont senti ça comme un délaissement,
00:47:57 un manque d'affection.
00:47:59 Et donc là, ça se passe mal.
00:48:01 - Attendez, on va déjà parler de vous.
00:48:03 Vous, vous avez eu
00:48:05 des sentiments pour elle,
00:48:07 et de l'amitié pour lui, c'est ça ?
00:48:09 - C'est ça.
00:48:11 - Et en quoi ça vous a posé problème ?
00:48:13 - Parce que
00:48:15 je ne savais pas...
00:48:17 Je suis allé souvent chez eux.
00:48:19 Au début c'était dans les hôtels,
00:48:21 après chez eux. Et une fois que je suis chez eux,
00:48:23 ça m'a perturbé,
00:48:25 j'étais pas bien.
00:48:27 J'ai perdu mes moyens aussi,
00:48:29 donc j'arrivais
00:48:31 plus à rien faire.
00:48:33 Et je...
00:48:35 Elle m'a dit, il y a un côté
00:48:37 de la délaisser,
00:48:39 alors qu'au contraire,
00:48:41 je voulais tout le contraire.
00:48:43 Je savais pas quoi faire.
00:48:45 - Mais elle a délaissé
00:48:47 pour rester amie avec lui ?
00:48:49 - Non, parce que je savais pas
00:48:51 quelle était ma position, ce que je pouvais faire,
00:48:53 ce que je pouvais pas faire.
00:48:55 C'était pas clair au début.
00:48:57 Je voulais pas
00:48:59 l'offenser, ou le brusquer, lui.
00:49:01 Et je savais pas quoi faire.
00:49:03 Donc...
00:49:05 - Mais est-ce que eux
00:49:07 se sont rendus compte, et ont accepté
00:49:09 que vous vous fassiez prendre
00:49:11 à leur jeu ? Parce qu'au fond,
00:49:13 au début, vous êtes là pour être le tiers,
00:49:15 je vais dire les choses
00:49:17 un petit peu
00:49:19 de manière brutale, mais vous étiez un peu
00:49:21 un objet sexuel qui leur permet
00:49:23 d'avoir un peu plus de fantaisie.
00:49:25 Et puis, vous,
00:49:27 au lieu de rester cet objet sexuel,
00:49:29 vous vous faites prendre parce que vous avez
00:49:31 des sentiments, parce que...
00:49:33 Et puis en plus, si vous perdez vos moyens, vous n'êtes plus
00:49:35 ceux pour qui on vous a fait venir.
00:49:37 - Tout à fait. Mais je pense
00:49:39 qu'il y avait des sentiments aussi de l'autre côté, de l'amitié.
00:49:41 Donc c'était resfipoque.
00:49:43 On a fait des restaurants ensemble, des sorties.
00:49:45 Donc on est allés au Cap
00:49:47 ensemble. C'était...
00:49:49 C'était pas mal, mais ça aurait pu être mieux.
00:49:51 Et... Comme je savais plus
00:49:53 où était ma place, je savais plus quoi faire.
00:49:55 Et c'est ce côté-là que...
00:49:57 - Je pense que vous avez eu raison. Vous vous êtes
00:49:59 respecté, vous vous êtes senti en danger.
00:50:01 - Non, parce que je voulais
00:50:03 faire des choses, je savais pas, je osais pas les faire.
00:50:05 - Oui, c'est ça. - Alors je sais qu'après,
00:50:07 elle aurait demandé, elle était demandeur,
00:50:09 et... Non, je...
00:50:11 Je savais pas quelle était ma place.
00:50:13 J'étais perdu. Et...
00:50:15 Suite à cela, comme ça marchait
00:50:17 plus, ils ont...
00:50:19 Ils ont décidé de faire un break.
00:50:21 Donc moi, je suis demandé
00:50:23 de faire une...
00:50:25 Une discussion, tous les trois, de mettre les choses à plat.
00:50:27 Pour voir ce qui n'allait pas,
00:50:29 ce que je pouvais faire et pas.
00:50:31 Je veux pas prendre la place du mari.
00:50:33 C'est lui, un premier.
00:50:35 Hyper sympa, tranquille, je l'adore.
00:50:37 C'est lui le marié.
00:50:39 Moi, je veux être un demi-mari, voilà.
00:50:41 - Mais est-ce qu'ils veulent, eux ?
00:50:43 - Et... Je sais
00:50:45 que ça se passait bien avant.
00:50:47 Avant que tout ça se passe.
00:50:49 - En fait, vous êtes pas dans une complétude,
00:50:51 vous vous sentez réellement, mais une moitié,
00:50:53 en fait.
00:50:55 - Je me sens bien avec eux, ouais. Tout à fait.
00:50:57 Je veux pas prendre sa place à lui.
00:50:59 Au contraire, nous...
00:51:01 - Pourquoi vous dites "au contraire" ?
00:51:03 - Non, il est très bien.
00:51:05 - C'est pas une compétition. D'accord, mais...
00:51:07 Moi, j'entends depuis tout à l'heure dans votre discours,
00:51:09 pardonnez-moi, mais...
00:51:11 Vous connaissez peut-être pas du tout,
00:51:13 mais moi, je suis assez cash sur les questions
00:51:15 que je peux formuler auprès
00:51:17 de mes analysants, etc.
00:51:19 Mais on a l'impression que, en fait, vous vous sentez
00:51:21 totalement, mais...
00:51:23 diminuée, comme si vous n'aviez pas de place.
00:51:25 - Alors, moi, je vais être encore plus dure que vous,
00:51:27 Pascal Neveu. - Mais ça, je sais que vous allez le faire.
00:51:29 - Je pense, Philippe,
00:51:31 que, éventuellement, vous aimeriez bien prendre sa place.
00:51:33 Et vous vous en défendez beaucoup trop.
00:51:35 - Ah non, non, non. - Oui, oui, oui.
00:51:37 Vous vous en défendez beaucoup trop pour que ce ne soit pas vrai.
00:51:39 - Non, non, absolument pas.
00:51:41 - Ah, vous allez vous réécouter, hein.
00:51:43 C'est quand même assez énorme. C'est-à-dire qu'on a l'impression
00:51:45 que vous n'existez pas. On a l'impression que vous n'existez pas.
00:51:47 - Je sais pas ce que je pouvais faire, tout ça.
00:51:49 - Ouais, c'est ça.
00:51:51 - Non, mais, Philippe... - C'est pas de sa place, non.
00:51:53 - Non, non, non, mais on parle pas de ça.
00:51:55 Mais, justement, à quel moment vous existez, vous ?
00:51:59 - Euh... Je sais pas.
00:52:01 Je sais pas. Je crois que je me suis effacé petit à petit.
00:52:03 - Mais non, mais, Philippe,
00:52:05 je crois qu'encore une fois,
00:52:07 le contrat de départ, il est clair.
00:52:09 Vous êtes là pour
00:52:11 baiser sa femme devant lui
00:52:13 et puis faire
00:52:15 tous les trois du sexe
00:52:17 et dans de bonnes compagnies.
00:52:19 Et puis, ils vous emmènent au Cap d'Agde.
00:52:21 Ils vous font un petit peu miroiter des tas de choses.
00:52:23 Et puis, vous, tout d'un coup,
00:52:25 vous...
00:52:27 Je vous vais dire que
00:52:29 la tension monte du sexe au cœur
00:52:31 et là,
00:52:33 vous êtes mal, parce que
00:52:35 du coup, vous vous rendez bien compte
00:52:37 que vous êtes la pièce rapportée de ce couple.
00:52:39 Excusez-moi, Philippe.
00:52:41 - Qu'est-ce que vous avez vécu auparavant, amoureusement ?
00:52:43 - Je suis libertin d'origine.
00:52:45 - D'accord. - Donc, seulement je n'étais pas.
00:52:47 Et donc, j'ai eu pas mal
00:52:49 de rencontres, tout ça.
00:52:51 - Mais en histoire d'amour, qu'est-ce que vous avez vécu ?
00:52:53 - Histoire d'amour ? Non.
00:52:55 - Oui, une longue histoire.
00:52:57 - Ah, oui, on est d'accord.
00:52:59 Ça, je m'en doutais un tout petit peu. Et alors ?
00:53:01 Pourquoi ça s'est terminé ?
00:53:03 - Parce qu'elle est partie avec un copain.
00:53:05 - Et bien, voilà. Comme quoi.
00:53:07 C'est bizarre, quand même.
00:53:09 - C'est bizarre. Mais ça me gêne plus.
00:53:11 Ça ne va pas me perturber.
00:53:13 - Donc, vous n'allez pas
00:53:15 faire partir cette femme
00:53:17 avec un copain, quand même ?
00:53:19 - Non, mais ils sont très bien, tous les deux.
00:53:21 - Oui, oui, j'entends bien. - Vous ne vous parlez que d'eux.
00:53:23 Vous ne parlez pas de vous.
00:53:25 - Euh...
00:53:27 - On a l'impression que vous idéalisez,
00:53:29 enfin, à bon titre,
00:53:31 vous idéalisez leur couple,
00:53:33 vous ne parlez que d'eux, vous ne parlez pas de vous.
00:53:35 Enfin, très peu de vous, en tout cas.
00:53:37 - Je...
00:53:39 - Bah, si, quand même. Il nous a dit qu'il était amoureux d'elle,
00:53:41 qu'il avait beaucoup d'amitié pour lui.
00:53:43 - Oui, très fort.
00:53:45 - Mais, écoutez, Philippe, est-ce qu'ils ont envie de vous revoir ?
00:53:47 - Non, je sais que,
00:53:49 d'après ce qu'elle me parle
00:53:51 au téléphone, le ton de sa voix
00:53:53 et le discours, je sais que c'est foutu.
00:53:55 - C'est fini ? - Bah oui, donc il faut
00:53:57 tourner la page.
00:53:59 - Mais je veux une discussion.
00:54:01 Une discussion de tous les trois pour mettre les choses en point.
00:54:03 Je sais que le match est perdu, mais c'est pas parce qu'il est perdu
00:54:05 que je vais pas me battre.
00:54:07 C'est une femme vraiment bien,
00:54:09 et j'ai pas le droit de la laisser partir.
00:54:11 Voilà. - Vous avez pas le droit,
00:54:13 c'est pas vous qui décidez, Philippe.
00:54:15 - Non, mais s'ils veulent plus de moi, y a aucun souci.
00:54:17 Mais pour des bonnes raisons.
00:54:19 - Ce seraient quoi les bonnes raisons ?
00:54:21 - Euh...
00:54:23 Plus de sentiments pour moi,
00:54:25 que...
00:54:27 - Que vous êtes amoureux, en fait.
00:54:29 - Euh... Ouais.
00:54:31 - Vous les aimez, tous les deux ?
00:54:33 - Tout à fait. Ils sont charmants.
00:54:35 - Vous voyez, à nouveau, vous parlez que d'eux.
00:54:37 - Non mais, Philippe, je crois...
00:54:39 - Non mais je suis bien avec eux.
00:54:41 On a fait des trucs, c'est formidable.
00:54:43 - Mais bien sûr, ça a été certainement quelque chose de très chouette,
00:54:45 mais il faut ouvrir les yeux,
00:54:47 Philippe, c'est fini.
00:54:49 Et je pense que c'est ça que
00:54:51 vous n'avez pas envie de réaliser,
00:54:53 et je pense qu'il faut...
00:54:55 - Si, non. J'ai toujours des sentiments,
00:54:57 et elle m'a dit qu'elle sentait
00:54:59 que j'avais plus de sentiments pour elle.
00:55:01 Alors que c'est faux.
00:55:03 - Ah bah non, la façon dont vous en parlez, depuis tout à l'heure...
00:55:05 - Non mais ça, on doute pas. Une seconde de vos sentiments pour...
00:55:07 - Elle m'a demandé d'arrêter d'aller à un club,
00:55:09 d'arrêter de voir l'autre fille.
00:55:11 Je l'ai fait.
00:55:13 Je me suis dit, pourquoi aller voir ailleurs, alors que là,
00:55:15 elle me perd le devant moi, elle me suffit.
00:55:17 - Et pourquoi vous vous interdisez ça ?
00:55:19 - Pardon ? - Pourquoi vous vous l'interdisez ?
00:55:21 Vous avez le droit ? - Non. Non, non, non.
00:55:23 - Ah ouais ? - Elle veut pas, je tiens à elle.
00:55:25 - Elle veut pas, donc c'est elle qui vous dirige ?
00:55:27 - Non mais elle me suffit.
00:55:29 - Non mais est-ce qu'elle a encore
00:55:31 envie de vous voir ?
00:55:33 - De me voir en amitié, oui.
00:55:35 - Ah oui, en amitié.
00:55:37 - D'accord. - Oui. Bon.
00:55:39 - Vous, vous avez envie de quoi, au fond de vous ?
00:55:41 - De repartir comme avant, comme au début.
00:55:43 - Bah oui, mais c'est fini. - D'être amitié, les deux.
00:55:45 - Visiblement, c'est compliqué.
00:55:47 - C'est compliqué.
00:55:49 Mais j'espère, je sais pas si il y a encore
00:55:51 une petite flamme. - En tout cas,
00:55:53 vous voyez, merci Philippe,
00:55:55 de ce témoignage, parce qu'on voit bien
00:55:57 que quand on est dans les sentiments
00:55:59 à fond, on peut plus raisonner.
00:56:01 On ne peut plus... - Non.
00:56:03 - Et c'est bien
00:56:05 qu'on vous ait entendu, parce que je pense
00:56:07 que les auditeurs entendent comme nous, à quel point
00:56:09 vos sentiments, finalement,
00:56:11 vous empêchent de pouvoir
00:56:13 rester dans le principe de réalité.
00:56:15 - Tous les sentiments, la passion,
00:56:17 l'amour, je n'arrêterai pas de dire
00:56:19 dans notre émission que l'amour est une pathologie.
00:56:21 - Ça, c'est bien une parole
00:56:23 de psychanalyste.
00:56:25 Pascal Neveu, merci en tout cas.
00:56:27 - Merci à vous, bon courage. - Merci et bon courage, Philippe.
00:56:29 Oui, bon courage. On fait une petite pause
00:56:31 et on continue avec vous au 0826
00:56:33 300 300, à tout de suite.
00:56:35 Pascal Neveu est avec nous,
00:56:37 psychanalyste, psychothérapeute.
00:56:39 On travaille sur le couple
00:56:41 aujourd'hui et non pas sur le trouble.
00:56:43 Déjà que le couple, c'est difficile.
00:56:45 - 3 ou 4,
00:56:47 il peut se passer des choses,
00:56:49 mais c'est compliqué. - C'est multiplier
00:56:51 les problèmes. En tout cas, évidemment,
00:56:53 difficulté dans le couple,
00:56:55 on a beaucoup d'appels,
00:56:57 Pascal Neveu. On va donner la parole
00:56:59 à Catherine, qui nous rejoint. Bonjour Catherine,
00:57:01 merci d'être avec nous. - Je vous en prie,
00:57:03 bonjour, bonjour Brigitte, bonjour à votre invité.
00:57:05 - Bonjour Catherine. - Je suis ravie
00:57:07 de faire partie de cette
00:57:09 émission cet après-midi.
00:57:11 J'interviens pas très souvent, mais là,
00:57:13 j'ai rebondi sur ce que je viens
00:57:15 d'entendre il y a quelques minutes
00:57:17 sur le fait qu'il faut
00:57:19 effectivement beaucoup plus de courage
00:57:21 pour partir que pour rester.
00:57:23 - Oui, c'est vrai.
00:57:25 - Je suis, moi, en plein dedans.
00:57:27 Il faut vous dire que dans quelques mois,
00:57:29 j'aurai 72 ans, donc je ne suis pas
00:57:31 une petite jeune. - Vous avez une voix toute jeune.
00:57:33 - C'est gentil, merci.
00:57:35 C'est ce qu'on me dit, mais voilà, les 72,
00:57:37 ils sont pas loin. - Oui,
00:57:39 c'est d'autant plus difficile de partir
00:57:41 à 72 que à 42.
00:57:43 - Vous allez quitter votre
00:57:45 mari, votre compagnon ? - Alors, écoutez,
00:57:47 je lui ai annoncé cette semaine,
00:57:49 vous voyez, il y a trois jours, que j'entamnais
00:57:51 une procédure, une procédure
00:57:53 de divorce.
00:57:55 Nous sommes en conflit depuis plusieurs années
00:57:57 et je faisais, voilà,
00:57:59 comme si, comme si,
00:58:01 voilà, j'acceptais,
00:58:03 je courbais les chimes
00:58:05 et j'avançais, je me disais, de toute façon,
00:58:07 à mon âge, maintenant,
00:58:09 à quoi ça sert, quoi ? A quoi ça sert
00:58:11 de partir ? A quoi ça sert ?
00:58:13 T'es bien, t'as un joli cadre, une jolie maison,
00:58:15 t'as tout ce qu'il faut, t'as une piscine,
00:58:17 t'as tout, donc voilà, t'as
00:58:19 de quoi manger, t'as un choix. - Oui, et voyez,
00:58:21 c'est ça qui est terrible, c'est que vous, c'était pas
00:58:23 un enfer, vous n'étiez pas
00:58:25 visiblement avec un mari
00:58:27 toxique, vous n'étiez pas dans une situation
00:58:29 difficile, mais en même temps,
00:58:31 vous n'étiez pas bien, quoi.
00:58:33 - C'est ça, exactement, je ne suis
00:58:35 pas bien et je suis avec
00:58:37 quelqu'un qui, bon,
00:58:39 il a des qualités aussi,
00:58:41 il a des défauts, mais il a des qualités, mais voilà,
00:58:43 très, très égoïste,
00:58:45 tout passe par lui, la liberté,
00:58:47 l'argent, tout passe par lui.
00:58:49 - Ça a toujours été comme ça ou ça s'était accentué
00:58:51 avec les années ? - Oui, oui, oui.
00:58:53 Non, non, l'argent, ça a toujours été comme ça,
00:58:55 il est très, très, très, très,
00:58:57 très proche de, voilà, de notre vie
00:58:59 d'apprimoine que nous avons ensemble
00:59:01 et de ce que nous avons construit
00:59:04 depuis 30 ans, parce que ça fait
00:59:06 31 ans que nous sommes ensemble,
00:59:08 20 ans de mariage l'année prochaine,
00:59:10 la semaine prochaine, pardon.
00:59:12 - La psusse.
00:59:14 - C'est ça.
00:59:16 Et en fait, voilà, nous en sommes toujours très,
00:59:18 voilà, très accro à l'argent,
00:59:20 il m'en donne le moins, enfin, il m'en donne pas, d'ailleurs,
00:59:22 j'ai ma retraite, mais il m'en donne pas,
00:59:24 et par contre, lui, de son côté,
00:59:26 il encaisse les loyers des appartements
00:59:28 que nous avons achetés ensemble, enfin,
00:59:30 bon, voilà, quoi.
00:59:32 - Ça va donc être un divorce difficile, hein,
00:59:34 faut vous attendre,
00:59:36 trouver une ou un bon avocat
00:59:39 pour défendre vos intérêts.
00:59:42 Alors, ça, je voudrais vraiment le dire,
00:59:45 parce que, dans les divorces,
00:59:48 la question de l'argent est souvent
00:59:50 une question très importante,
00:59:52 surtout que si vous avez des enfants,
00:59:54 ils sont grands, donc ça sera pas le problème
00:59:56 des enfants, et on a parfois tendance,
00:59:59 pour avoir la paix, à lâcher des choses,
01:00:02 et franchement, il faut pas,
01:00:04 parce que, je suis désolée,
01:00:06 vous avez 30 ans de vie commune,
01:00:08 vous avez fait votre part, il y a pas de raison,
01:00:10 il y a pas de raison sous prétexte.
01:00:12 - Et on va en vouloir à l'autre, on va s'en vouloir
01:00:14 par la suite également. Ensuite,
01:00:16 comment il a reçu, justement,
01:00:18 enfin, comment il a accueilli le fait
01:00:20 que vous alliez vous séparer ?
01:00:22 - Alors, il ne me croit pas, en fait,
01:00:24 de l'avocat de l'arrivée.
01:00:26 - Ah oui, quand même, d'accord, donc on est déjà dans une procédure,
01:00:28 d'accord. - Ah oui, oui, oui,
01:00:30 et ben, en fait, moi, je mets beaucoup de temps
01:00:33 à réagir, mais une fois que je commence
01:00:35 à réagir, après, c'est que vraiment...
01:00:37 - Généralement, les femmes, elles font ça, je suis totalement d'accord avec vous.
01:00:39 Vous pensez beaucoup,
01:00:41 et ensuite, quand vous actez les choses,
01:00:43 c'est direct, hein. - C'est ça, c'est ça,
01:00:45 c'est réfléchi, et voilà.
01:00:47 Donc, comment il a pris ? Ben, comme il me prend
01:00:49 pour une peaufille, en fait,
01:00:51 pas capable, donc il se dit,
01:00:53 il a encore des doutes. Il en a moins,
01:00:55 mais il a encore des doutes sur le fait que
01:00:57 je vais aller au bout de cette procédure.
01:00:59 - Mais vous pensez que ça va
01:01:01 bien se passer ou pas du tout, comme il est
01:01:03 très proche de ses sous ? - Alors, c'était, oui.
01:01:05 Nous avions fait, nous avons fait
01:01:07 une société civique immobilière,
01:01:09 voilà, il y a...
01:01:11 Quand nous nous sommes mariés, donc logiquement,
01:01:13 nous avons chacun la moitié de la société,
01:01:15 chacun, donc je pense
01:01:17 que ça devrait être...
01:01:19 - Ben, disons qu'on ne va pas entrer dans des...
01:01:21 - Non. - ...des discussions judiciaires, etc.
01:01:23 Mais quoi qu'il en soit, même s'il encaisse
01:01:25 tout l'argent, vous avez toutes les traces
01:01:27 de manière à récupérer, mais la moitié.
01:01:29 - Oui, voilà, ben en fait, bon, voilà,
01:01:31 moi je veux pas le dépouiller, je veux juste récupérer
01:01:33 ma part, voilà,
01:01:35 pour pouvoir vivre un peu
01:01:37 décemment, parce que j'ai pas une très grosse
01:01:39 retraite. Mais c'est vrai qu'il faut
01:01:41 du courage, il faut beaucoup de courage pour partir,
01:01:43 parce que depuis des mois, un jour,
01:01:45 le matin, je me lève, je me dis, ouais,
01:01:47 c'est bon, c'est sûr, c'est sûr,
01:01:49 je me couche, j'ai des doutes, enfin, moi,
01:01:51 plus maintenant. - Mais vous avez tout planifié,
01:01:53 c'est-à-dire, vous savez là où vous allez être hébergée
01:01:55 par la suite ? - Alors, écoutez,
01:01:57 j'ai fait une demande de logement sociale,
01:01:59 donc je vais me retrouver dans un petit appartement,
01:02:01 c'est sûr qu'entre un
01:02:03 130 m² et un
01:02:05 25 m², ça va pas être la même vie,
01:02:07 mais j'en suis
01:02:09 consciente, hein, j'en suis consciente. - C'est une transition.
01:02:11 - Vous savez, vous savez, Catherine,
01:02:13 il y a quand même
01:02:15 l'espace extérieur
01:02:17 et il y a l'espace intérieur.
01:02:19 Et à l'intérieur de vous,
01:02:21 je pense qu'il va y avoir
01:02:23 facilement 130 m².
01:02:25 - Oui, voilà, exactement,
01:02:27 c'est tout à fait ça, vous avez trouvé les mots jus,
01:02:29 j'y avais pas pensé, mais oui, à l'intérieur de moi,
01:02:31 il y a de l'espace et...
01:02:33 - Et vous allez pouvoir
01:02:35 bouger à l'intérieur de vous-même, et c'est
01:02:37 ça qu'il faut vous dire, les moments où
01:02:39 c'est un peu triste, un peu difficile, parce que
01:02:41 bien sûr, je dis ça,
01:02:43 mais bien sûr que ce
01:02:45 statut agréable
01:02:47 par moment, peut-être
01:02:49 ça sera difficile, mais
01:02:51 à ce moment-là, pensez à ce
01:02:53 que vous gagnez, ne pensez pas
01:02:55 à ce que vous perdez. - Il y a de l'espace pour quelqu'un d'autre
01:02:57 ou pas ? - Non,
01:02:59 pas pour le moment, en tout cas. - Mais il y a
01:03:01 beaucoup de femmes qui partent pas pour quelqu'un,
01:03:03 Pascal. Les hommes partent
01:03:05 plus facilement pour quelqu'un. - Oui, oui.
01:03:07 - Parce qu'ils sont plus lâches, peut-être.
01:03:09 - Parce qu'ils peuvent pas,
01:03:11 non, c'est parce qu'ils peuvent pas, ils ont du mal à se retrouver
01:03:13 comme seul et avoir
01:03:15 personne à la maison, même s'il y a
01:03:17 beaucoup de partages. - C'est normal,
01:03:19 on a besoin d'une cuisinière, c'est normal.
01:03:21 - Non, non, quand je dis... - Je plaisante, je plaisante.
01:03:23 - En fait, quand je dis qu'ils sont
01:03:25 plus lâches, je suis pas sûre,
01:03:27 je suis pas sûre. - C'est plus compliqué.
01:03:29 - Je dis juste que les hommes sont plus
01:03:31 capables d'accepter
01:03:33 des tas de choses qui ne vont plus, parce qu'ils sont
01:03:35 moins dans la...
01:03:37 comment dirais-je ? La perfection émotionnelle.
01:03:39 Nous, c'est vrai que lorsqu'on
01:03:41 se sent plus aimé ou quand on se sent
01:03:43 on a envie
01:03:45 de partir.
01:03:47 - Vous prenez une décision et vous actez, on est d'accord ?
01:03:49 - Oui, voilà, c'est exactement ça.
01:03:51 Il y a beaucoup de manque de respect,
01:03:53 il y a beaucoup d'insultes quand il est en colère,
01:03:55 il maîtrise
01:03:57 plus ses mots et ses expressions.
01:03:59 - Ça va jusqu'où quand même ? Attendez, pardonnez-moi,
01:04:01 lorsque vous parlez d'insultes, etc.,
01:04:03 je suis un peu attaqué
01:04:05 sur ces sujets-là.
01:04:07 - Ben, c'est...
01:04:09 quand il mesure plus,
01:04:11 il y a pas très longtemps, donc voilà,
01:04:13 il a fait une menace sur ma vie. Également, il m'a dit
01:04:15 "tu dois...", quand je pars,
01:04:17 il me dit "tu dois aller te faire tirer toute la journée".
01:04:19 - C'est insultant.
01:04:21 C'est idiot en plus,
01:04:23 c'est insultant. Bon,
01:04:25 bon courage Catherine, en tout cas.
01:04:27 - Ouais, belle vie à vous, même si c'est dans
01:04:29 un 25 mètres carrés, mais voilà, c'est une transition.
01:04:31 Belle vie à vous. - Allez, on fait une petite
01:04:33 pause, on se retrouve avec le Love Conseil,
01:04:35 et puis on va parler aussi de
01:04:37 la Ménopause avec Laurent Saurat
01:04:39 qui nous rejoint.
01:04:41 - Vous voulez parler à Brigitte Lahaie ?
01:04:43 0826 300 300.
01:04:45 - Lidl, réélu
01:04:47 encore et encore, meilleure chaîne de magasins
01:04:49 de l'année dans la catégorie fruits et légumes.
01:04:51 - Allô patron ? - Lâche-moi la grappe, tu veux ?
01:04:53 - J'aimerais bien, mais là, en ce moment, question grappe
01:04:55 chez Lidl, ils font le kilo de raisin blanc à 99 centimes.
01:04:57 - Quoi ? Moins d'un euro
01:04:59 le kilo de raisin blanc chez Lidl ? Ils ont vraiment
01:05:01 un grain. - Et nous, un gros pépin.
01:05:03 - On est dans le pétrin, tu le sais ça ?
01:05:05 - Au fond du pétrin, même.
01:05:07 - Lidl, trop fort sur les prix et c'est vous qui le dites.
01:05:09 - Etude Cantare Prométhée, avril 2023.
01:05:11 Catégorie 1, variété Italia,
01:05:13 origine Italie. Plus d'informations
01:05:15 sur Lidl.fr.
01:05:17 - Cet été, tu veux faire monter la température ?
01:05:19 Viens assouvir
01:05:21 tous tes fantasmes sur Cam4.
01:05:23 Des shows en webcam
01:05:25 très très chauds. Cam4,
01:05:27 tu cliques, tu mates, tu...
01:05:29 Inscris-toi sur Cam4.fr,
01:05:31 le plus grand site de webcam
01:05:33 live réservé aux adultes.
01:05:35 C'est gratuit.
01:05:37 - U, peut-on trouver du Chablis Blanc AOP
01:05:39 à 9,95€ la bouteille ? - Ça sent la foire
01:05:41 au vin, votre histoire. - Comment vous avez deviné ?
01:05:43 - J'ai souvent le nez pour les bonnes affaires. - Bon, y'a plus de suspense.
01:05:45 Chez U, la foire au vin, c'est le fruit
01:05:47 d'une rencontre d'experts. Venez dans vos magasins
01:05:49 U et sur course.u.com jusqu'au 8 octobre
01:05:51 pour profiter en exclusivité de 20%
01:05:53 de remise immédiate sur le Chablis Blanc AOP
01:05:55 la singulière, soit 9,95€ la bouteille
01:05:57 au lieu de 12,45€.
01:05:59 U, commerçant autrement. - Offre valable pour un retrait
01:06:01 du 26 septembre au 8 octobre. Voir magasin participant
01:06:03 sur magasin-u.com. Pour votre santé,
01:06:05 attention à l'habit d'alcool.
01:06:07 - Sud Radio à Dijon, on tape plus.
01:06:09 - Sud Radio. - InterSport !
01:06:11 - Tous pour motiver !
01:06:13 - Alors l'équipe, c'est quoi le top du top
01:06:15 des promos pour nos top clientes ? - La basket
01:06:17 Converse à moins de 40€, c'est
01:06:19 vraiment le top. - Eh, on est toujours au top
01:06:21 quand même, hein ! - Avec le mot
01:06:23 InterSport, top départ pour les top promos.
01:06:25 Jusqu'au 22 octobre, les baskets Converse
01:06:27 Madison Femmes sont à 39,99€
01:06:29 au lieu de 64,99€,
01:06:31 soit 38% de réduction. - InterSport,
01:06:33 le sport la plus belle des rencontres.
01:06:35 Et le meilleur magasin de sport de l'année.
01:06:37 - Conditions services et magasins participants
01:06:39 sur intersport.fr.
01:06:41 - Sud Radio, la radio de la coupe du monde
01:06:43 de rugby, arrive sur Twitch.
01:06:45 Installez l'application sur votre
01:06:47 téléphone ou votre ordinateur,
01:06:49 recherchez Sud Radio et abonnez-vous
01:06:51 à la chaîne Twitch de Sud Radio
01:06:53 où les vrais passionnés s'expriment.
01:06:55 - Rejoignez la chaîne Twitch de Sud Radio
01:06:57 dès maintenant. Sud Radio,
01:06:59 la radio de la coupe du monde de rugby.
01:07:01 - Avec But, si vous avez envie
01:07:03 de vous faire plaisir avec des produits locaux, c'est possible.
01:07:05 - But et But.fr mettent le
01:07:07 savoir-faire français à l'honneur.
01:07:09 En ce moment, pour les French Days, -10%,
01:07:11 oui -10% sur les produits fabriqués en France.
01:07:13 - Voir sélection en magasin et sur But.fr.
01:07:15 French Days, jour français.
01:07:17 - Chez Auchan, achetez ce que vous voulez,
01:07:19 pas seulement ce que vous pouvez.
01:07:21 Jusqu'à demain, ne manquez pas notre offre
01:07:23 anti-inflation. Le sac de 15
01:07:25 kilos de pelet est à prix coûtant.
01:07:27 Avec une offre pareille, je vais
01:07:29 préparer l'hiver en avance.
01:07:31 Surtout avec une telle affaire.
01:07:33 Hé, ça va chauffer. Auchan,
01:07:35 avec plaisir. Le sac
01:07:37 de 15 kilos de pelet 100% résineux
01:07:39 à prix coûtant. Liste des magasins
01:07:41 Auchan participants sur Auchan.fr.
01:07:43 L'énergie est notre avenir.
01:07:45 Économisons-la.
01:07:47 - Cam4.fr, le plus grand site
01:07:49 de webcam live réservé aux adultes.
01:07:51 - Brigitte Laé,
01:07:53 Sud Radio, le love conseil.
01:07:55 - Eh bien Pascal Neveu,
01:07:57 on va parler des mouvements du coït.
01:07:59 Le coït qui est donc le moment
01:08:01 où les deux corps sont l'un dans l'autre,
01:08:03 que le pénis est
01:08:05 entré et qu'il y a
01:08:07 des mouvements de bassin. - Arrêtez-vous
01:08:09 m'exciter là. - Oui.
01:08:11 Alors on sait que plus les
01:08:13 mouvements sont rapides pour l'homme,
01:08:15 plus l'éjaculation risque d'arriver.
01:08:17 Mais en même temps, c'est souvent comme ça
01:08:19 que la femme a besoin
01:08:21 que ça s'accélère pour arriver à l'orgasme.
01:08:23 Donc c'est compliqué.
01:08:25 Alors c'est pas une vérité absolue,
01:08:27 mais quand même. Alors c'est pour ça
01:08:29 que je crois que c'est vraiment important
01:08:31 de savoir
01:08:33 varier les mouvements du coït.
01:08:35 En général, on commence un peu lentement
01:08:37 et puis ensuite on monte crescendo.
01:08:39 Mais on peut aussi
01:08:41 varier le tempo du coït.
01:08:43 - C'est important d'ailleurs. - Oui, oui, c'est important.
01:08:45 C'est comme une danse en quelque sorte.
01:08:47 - On peut accélérer, ralentir,
01:08:49 etc. Et c'est là où l'orgasme
01:08:51 est encore plus
01:08:53 subissif. - Oui.
01:08:55 Donc c'est pour ça que c'est vraiment important
01:08:57 de se rappeler
01:08:59 qu'il faut que les amants soient
01:09:01 en osmose.
01:09:03 Et c'est dommage parce qu'on ignore souvent
01:09:05 cette
01:09:07 nécessité-là de se
01:09:09 calquer l'un sur l'autre.
01:09:11 - Ça passe par le regard, je trouve,
01:09:13 dans les couples. En tout cas, pas forcément dans les couples,
01:09:15 mais ça peut passer par le regard.
01:09:17 - Ça peut passer aussi par les mains.
01:09:19 - Il y a plein de
01:09:21 communications non-verbales
01:09:23 lorsque, effectivement,
01:09:25 on est en plein rapport sexuel,
01:09:27 en plein coït, etc.
01:09:29 La jouissance est extrême dans ces cas-là.
01:09:31 - Alors ce qu'on peut dire quand même, c'est que plus les mouvements
01:09:33 sont lents, plus ça va développer ce
01:09:35 sentiment de tendresse
01:09:37 et de réceptivité. Et plus
01:09:39 les mouvements sont rapides, plus ça augmente
01:09:41 l'excitation sur le plan psychique.
01:09:43 Voilà, donc, varier
01:09:45 tant qu'à faire, varier de l'un
01:09:47 à l'autre un peu plus souvent.
01:09:49 - C'est un peu comme un feu d'artifice.
01:09:51 - Il faut que ça explose,
01:09:53 mais pas trop vite non plus.
01:09:55 - Non, mais voilà, il y a la fin, quoi !
01:09:57 - Alors,
01:09:59 on a vu
01:10:01 tout à l'heure que Catherine, qui a 72 ans,
01:10:03 elle est prête à quitter son mari,
01:10:05 et on voit bien que les femmes quand même se libèrent.
01:10:07 - Ah ouais, totalement, bravo !
01:10:09 - Il y a quand même encore le poids de la ménopause,
01:10:11 et on va en parler avec
01:10:13 Laurence Aura qui est avec nous.
01:10:15 Bonjour Laurence. - Bonjour,
01:10:17 bonjour à tous les deux. - Bonjour. - Alors, c'est
01:10:19 important parce que vous êtes psychologue
01:10:21 et nutritionniste,
01:10:23 et vous accompagnez les femmes depuis plus
01:10:25 de 20 ans, qui sont bousculées par leur
01:10:27 ménopause, et vous avez eu envie d'écrire ce
01:10:29 livre "La révolution ménopause".
01:10:31 Et c'est vrai que
01:10:33 il y a cette obsession
01:10:35 chez la femme du corps qui doit
01:10:37 rester le même, alors que
01:10:39 on voit bien que même le corps de l'homme,
01:10:41 il change.
01:10:43 Et ça c'est la première chose
01:10:45 que j'ai trouvée intéressante
01:10:47 dans votre ouvrage,
01:10:49 c'est qu'il faut arrêter de penser qu'il faut
01:10:51 avoir un ventre plat pour être séduisante,
01:10:53 et
01:10:55 vous qui êtes en plus dans la nutrition,
01:10:57 vous pouvez peut-être nous dire beaucoup de choses, Laurence.
01:10:59 - Oui,
01:11:01 alors déjà peut-être vous dire pourquoi
01:11:03 j'ai eu envie d'écrire ce livre.
01:11:05 Le constat que j'ai fait c'était que ces femmes que je vois
01:11:07 qui n'ont pas toutes l'âge d'être
01:11:09 à la ménopause, mais j'en ai quand même
01:11:11 un certain nombre,
01:11:13 c'est rigolo mais dans nos pratiques,
01:11:15 donc je suis psychologue et nutritionniste,
01:11:17 et dans nos pratiques on attire un peu les gens
01:11:19 de nos âges. Je pense que mon prochain
01:11:21 bouquin va être sur l'alimentation
01:11:23 des seniors, sans doute.
01:11:25 Mais en tout cas,
01:11:27 je le traversais pour ma part,
01:11:29 ce grand voyage
01:11:31 assez turbulent
01:11:33 de la mise en place de la ménopause,
01:11:35 et je me rendais compte, en interrogeant mes patientes,
01:11:37 que quand je leur demandais où elles en étaient
01:11:39 par rapport à la ménopause,
01:11:41 quand elles étaient plus ou moins dans les âges,
01:11:43 la réponse systématique était "je ne sais pas",
01:11:45 "je ne sais même pas quand c'est exactement",
01:11:47 "comment on le sait",
01:11:49 "quels sont les symptômes",
01:11:51 parce que globalement, à part les bouffées de chaleur,
01:11:53 c'est à peu près les seuls symptômes
01:11:55 qui sont identifiés.
01:11:57 Alors que l'arrivée de la ménopause,
01:11:59 elle impacte tout un tas
01:12:01 de tissus dans notre corps,
01:12:03 globalement la santé,
01:12:05 comme n'importe quel vieillissement,
01:12:07 et les hommes le vivent aussi,
01:12:09 évidemment. - Oui, c'est l'andropause.
01:12:11 - Oui, chez vous, c'est l'andropause.
01:12:13 La vraie différence entre l'andropause
01:12:15 et la ménopause, c'est que vous, vous n'avez
01:12:17 pas un coup près
01:12:19 qui tombe. Nous, on est ménopausés
01:12:21 quand ça fait 12 mois qu'on n'a plus de règles,
01:12:23 ça c'est le symptôme
01:12:25 avec le faisceau
01:12:27 des autres qui dit "c'est la ménopause",
01:12:29 et puis surtout, nous, on le sera
01:12:31 toutes ménopausées. 100% des femmes
01:12:33 sont ménopausées. Là où les
01:12:35 hommes, 70%
01:12:37 des hommes seront ménopausés,
01:12:39 se rendent reposés à 80 ans. - L'absus.
01:12:41 - Non.
01:12:43 Donc vous voyez, c'est pas tout à fait la même chose.
01:12:45 - On a eu des problèmes de prostate aussi.
01:12:47 - Oui, on va parler de
01:12:49 nos problèmes... - Mais c'est intéressant ce qu'on va raconter
01:12:51 parce que finalement, ça signifie que ces femmes-là,
01:12:53 elles voient pas leur gynécologue
01:12:55 qui sont
01:12:57 dans la prévention, dans la programmation
01:12:59 également de ce qui va leur arriver.
01:13:01 Leur médecin, il fait pas d'analyse
01:13:03 annuelle de check-up qui
01:13:05 permet de prévenir
01:13:07 tout cela, et puis les conséquences à la fois
01:13:09 psychologiques et médicales. - Je crois,
01:13:11 vous venez de parler des hommes qui souvent
01:13:13 sont touchés un peu plus tard,
01:13:15 la ménopause, elle arrive entre 45
01:13:17 et 55 ans parce qu'elle le veut. Aujourd'hui,
01:13:19 une femme entre 45 et 55 ans,
01:13:21 c'est encore... - C'est très jeune.
01:13:23 - Oui, très jeune. Non, mais c'est pas
01:13:25 une femme vieille comme il y a 50 ans.
01:13:27 Et donc,
01:13:29 à ces âges-là, on n'est pas forcément
01:13:31 en train de s'inquiéter pour sa santé, non ?
01:13:33 Je crois, Laurence Aura.
01:13:35 - Je suis pas sûre que ce soit ça le problème
01:13:37 parce que bien souvent, c'est par les symptômes,
01:13:39 donc la prise de poids,
01:13:41 les difficultés de sommeil, les bouffées
01:13:43 de chaleur, éventuellement une libido
01:13:45 un peu dans les chaussettes,
01:13:47 des problèmes urinaires, enfin bref, un tout un tas
01:13:49 de problèmes articulaires
01:13:51 qui se manifestent
01:13:53 et qui inquiètent quand même les femmes
01:13:55 par rapport à leur santé. Elles se disent d'un coup,
01:13:57 "Qu'est-ce qui se passe ? J'ai l'impression que mon
01:13:59 navire fait n'importe quoi."
01:14:01 Le problème, c'est que
01:14:03 les médecins, les gynéco et les médecins généralistes
01:14:05 sont... Je peux pas dire que les gynéco sont pas formés
01:14:09 à la Ménopause parce qu'évidemment, ils le sont.
01:14:11 Ils sont d'abord trop peu nombreux,
01:14:13 j'en parle dans la troisième partie de mon livre
01:14:15 qui est la partie plutôt sociétale
01:14:17 et sociale. On a 2,8
01:14:19 en France aujourd'hui, 2,8
01:14:21 gynéco de ville pour 100 000
01:14:23 femmes en âge d'être traitées.
01:14:25 Et 70 départements
01:14:27 dans lesquels c'est inférieur à ça
01:14:29 et 13 départements dans lesquels il y en a
01:14:31 zéro. Donc,
01:14:33 on a un vrai problème de ressources
01:14:35 quand on arrive dans ces âges-là.
01:14:37 D'abord, on l'identifie mal,
01:14:39 le généraliste n'en parle pas.
01:14:41 - De toute façon, les généralistes sont pratiquement
01:14:43 tous plutôt
01:14:45 contre les traitements
01:14:47 hormonosubstitutifs. Enfin, contre. En tout cas,
01:14:49 ils ont l'information de la sécurité
01:14:51 sociale qu'il vaut mieux pas donner de traitement.
01:14:53 Donc, c'est un peu compliqué.
01:14:55 - Alors, ça c'est un petit
01:14:57 peu... Justement,
01:14:59 j'en parle aussi parce que ça, ça me paraît super important.
01:15:01 Moi, j'ai grandi, j'ai 55
01:15:03 ans, j'ai, disons,
01:15:05 évolué dans ma vie de femme avec l'idée
01:15:07 que, ouh là là là là, les traitements substitutifs,
01:15:09 ça donnait le cancer. Globalement,
01:15:11 je pense que cette croyance est très
01:15:13 partagée en France et dans le monde.
01:15:15 Alors, je l'explique, je vais
01:15:17 pas faire une thèse là-dessus, mais
01:15:19 globalement, c'est lié à une étude américaine
01:15:21 de 2002 qui a mis
01:15:23 un coup d'arrêt au fait que les femmes
01:15:25 soient traitées. Et pour donner un chiffre,
01:15:27 il y avait 70% de femmes traitées
01:15:29 en 2002. Il y en a moins de
01:15:31 7% aujourd'hui. On a divisé
01:15:33 par 10. C'est énorme.
01:15:35 Or, je pense que
01:15:37 les questions, les femmes sont dans leur
01:15:39 croyance. Je pense que les médecins sont,
01:15:41 des hommes et des femmes comme les autres, ont
01:15:43 leur propre croyance. Alors que
01:15:45 les traitements ont changé, que
01:15:47 les recherches ont continué. Et 20 ans,
01:15:49 c'est très long dans la recherche,
01:15:51 que le traitement français n'est pas le traitement
01:15:53 américain et que les chiffres aujourd'hui
01:15:55 sont quand même très très rassurants,
01:15:57 surtout quand il n'y a pas d'antécédents familiales
01:15:59 de cancers. - Je sais bien.
01:16:01 Je sais bien, mais vous avez
01:16:03 raison, les informations ne passent pas.
01:16:05 Et merci de le dire. - Bah oui,
01:16:07 parce que je pense qu'il n'y a que nous, en allant
01:16:09 chercher l'information, en
01:16:11 comprenant un petit peu les enjeux,
01:16:13 et éventuellement en posant les questions
01:16:15 aux médecins, les questions directement,
01:16:17 et c'est vraiment une histoire de croyance.
01:16:19 Moi, je suis sidérée
01:16:21 de ce que les médecins disent ou ne disent
01:16:23 pas, de ce
01:16:25 qu'ils projettent sur les femmes.
01:16:27 J'ai en tête
01:16:31 une gynéco qui m'a dit
01:16:33 "un cancer du sein est un cancer de trop".
01:16:35 Un cancer du sein de plus est
01:16:37 un cancer du sein de trop. Oui,
01:16:39 mais après, je peux moi décider
01:16:41 pour moi ce qui me semble être juste et bon
01:16:43 par rapport à ma qualité de vie, par rapport
01:16:45 à mon sommeil,
01:16:47 par rapport à ce que j'ai envie de pouvoir produire,
01:16:49 parce que justement, je suis pas vieille.
01:16:51 - Et l'ostéoporose aussi,
01:16:53 qui touche plus les femmes
01:16:55 qui n'ont pas de traitement, bien sûr.
01:16:57 - Tout à fait, parce que c'est un des éléments
01:16:59 qui permet de lutter contre l'ostéoporose.
01:17:01 Donc, ça vaut vraiment le coup de comprendre
01:17:03 un peu les enjeux,
01:17:05 d'essayer de déconstruire les croyances,
01:17:07 et de construire quelque chose qui soit raisonnable.
01:17:09 C'est-à-dire, est-ce que je suis
01:17:11 bien adaptée à prendre ce traitement, avec
01:17:13 le risque, et de laisser les femmes
01:17:15 évaluer leur risque et choisir ?
01:17:17 - Bien sûr, que ce soit la femme qui choisisse,
01:17:19 non pas le médecin à sa place. Je suis bien d'accord avec vous,
01:17:21 Laurence Aura. En tout cas,
01:17:23 dans ce livre, "La révolution
01:17:25 ménopause",
01:17:27 vous évoquez aussi
01:17:29 cette confusion entre beauté,
01:17:31 jeunesse, capacité de séduction.
01:17:33 C'est vrai,
01:17:35 bien sûr qu'il y a des hommes qui n'aimeront jamais
01:17:37 que des jeunes femmes de 20 ans.
01:17:39 Ça, c'est...
01:17:41 Donc, une femme
01:17:43 de 50 ans ne peut pas lutter. Mais je veux dire,
01:17:45 il y a énormément d'hommes qui sont
01:17:47 séduits par les femmes de 50 ans, surtout
01:17:49 aujourd'hui, où elles ont encore... - Les cougars n'existeraient
01:17:51 pas, sinon. - Où elles ont encore
01:17:53 toute leur capacité de séduction.
01:17:55 - Oui, je trouve
01:17:57 que le mot "séduction", il est vraiment
01:17:59 associé à l'idée de la jeunesse,
01:18:01 de la beauté, et de la capacité
01:18:03 de reproduction. C'est marrant,
01:18:05 quoi. On considère
01:18:07 qu'une femme n'est plus
01:18:09 séduisante si elle n'a pas la capacité
01:18:11 de se reproduire, comme si on était un appareil génital
01:18:13 destiné à faire des enfants.
01:18:15 D'abord, qu'en est-il des femmes
01:18:17 qui n'auront pas d'enfants ou qui n'en ont jamais eu ?
01:18:19 Et puis, qui ont peut-être fait
01:18:21 d'ailleurs des deuils plus tôt.
01:18:23 Et je crois que ça dépend un peu
01:18:25 de la posture qu'on prend, chacune,
01:18:27 par rapport à ça. C'est vrai, vous le disiez tout à l'heure,
01:18:29 Brigitte, si l'idée
01:18:31 est de chercher à rester
01:18:33 comme avant, on va avoir un problème.
01:18:35 On change toute la vie.
01:18:37 Et d'ailleurs, la vie, c'est le changement.
01:18:39 C'est la grande Simone de Beauvoir
01:18:41 qui l'a dit bien avant moi.
01:18:43 La vie, c'est le changement.
01:18:45 Et accueillir le changement, l'accepter,
01:18:47 s'adapter à ce changement.
01:18:49 Vous parliez tout à l'heure des pratiques
01:18:51 du coït et du rythme, etc.
01:18:55 Mais typiquement, la sexualité à 50 ans
01:18:57 ne va pas être la même
01:18:59 qu'à 60, qu'à 20, qu'à 30.
01:19:01 Et adapter
01:19:03 sa façon d'être,
01:19:05 sa façon de se vêtir,
01:19:07 sa façon de choisir, d'essayer pour soi
01:19:09 de ce qui est bon pour soi,
01:19:11 identifier ses besoins et les réaliser
01:19:13 à travers la façon dont on vit,
01:19:15 je pense que c'est ça la vraie liberté.
01:19:17 Et c'est ça vieillir en paix.
01:19:19 - Bien sûr, bien sûr.
01:19:21 Moi je travaille évidemment beaucoup
01:19:23 sur le désir dans cette émission.
01:19:25 On sait que les femmes qui ont une sexualité
01:19:27 qui va bien, en général,
01:19:29 passent assez facilement
01:19:31 la ménopause et gardent leur désir.
01:19:33 La ménopause, moi je trouve
01:19:35 que c'est souvent un argument
01:19:37 pour cesser quelque chose qui de toute façon
01:19:39 ne nous intéressait plus.
01:19:41 - Oui, en effet, c'est ce qu'on observe.
01:19:43 Souvent, les troubles qu'on observe
01:19:45 étaient déjà préalables
01:19:47 à la ménopause, que ce soit dans la prise
01:19:49 de poids, que ce soit dans
01:19:51 la difficulté à maigrir, que ce soit dans
01:19:53 la libido. En effet, après,
01:19:55 je peux, quand on a
01:19:57 pas des bonnes nuits, quand on est très
01:19:59 irritable, quand on
01:20:01 se sent hyper sensible, quand on est à cran,
01:20:03 on peut très bien
01:20:05 avoir une baisse de désir et ça ne me semble pas
01:20:07 incompatible. Après, de quel désir ?
01:20:09 Est-ce que, pour autant, on n'a pas
01:20:11 envie encore de se faire câliner ?
01:20:13 Est-ce que, pour autant, on ne peut pas imaginer une sexualité
01:20:15 moins pénétrative, moins performative ?
01:20:17 Puis peut-être que ça arrange bien
01:20:19 le conjoint, aussi, d'avoir moins
01:20:21 de pression là-dessus, parce que
01:20:23 parce qu'il vit aussi, lui,
01:20:25 vous pourriez en parler mieux que moi, Pascal, mais...
01:20:27 - Merci beaucoup.
01:20:29 - Des troubles, des limites,
01:20:31 des fragilités, des vulnérabilités,
01:20:33 qu'il est bon
01:20:35 de se partager, il me
01:20:37 semble, dans un couple. - Mais c'est vrai que,
01:20:39 comme vous le dites, il y a les transformations
01:20:41 du corps, il y a les transformations
01:20:43 des évolutions psychiques, etc. Mais moi,
01:20:45 ce que j'observe également, et
01:20:47 je vais vous poser une question juste après,
01:20:49 c'est qu'il y a une sorte de code
01:20:51 vestimentaire, également, à partir d'un certain
01:20:53 âge et à partir du moment où la femme est
01:20:55 ménopausée. Alors, chez les mecs, c'est exactement
01:20:57 la même chose, à un moment donné, on s'habille
01:20:59 en vieux, quoi. Et donc,
01:21:01 il y a moins de séduction, etc. Alors moi, ce que j'aimerais
01:21:03 savoir, d'où ma question, c'est
01:21:05 comment vos patientes, elles entendent
01:21:07 votre discours par rapport à la ménopause, comment
01:21:09 elles en parlent, enfin, qu'est-ce qui se passe
01:21:11 dans vos consultations ?
01:21:13 - Hum hum...
01:21:15 Curieux ! - Eh ben oui, mais je suis
01:21:17 psy, non ?
01:21:19 - C'est souvent un sujet,
01:21:21 en fait, on y rentre par le corps.
01:21:23 Moi, dans ma consultation, on est beaucoup dans le corps, puisque...
01:21:25 - On rentre toujours par le corps, vous savez.
01:21:27 - Oui, enfin, c'est vrai. Mais, ce que
01:21:29 je veux dire, c'est que souvent, c'est les changements
01:21:31 observés sur le corps, et notamment le poids,
01:21:33 le changement du schéma corporel,
01:21:35 l'image, l'estime de soi à travers le corps,
01:21:37 c'est pour cette raison-là
01:21:39 que les femmes viennent me voir. Et la ménopause n'est
01:21:41 jamais, quasiment jamais,
01:21:43 ça sera peut-être plus le cas avec ce livre,
01:21:45 mais quasiment jamais. Alors, voilà,
01:21:47 je suis en train d'être en ménopause,
01:21:49 et donc, ça, ça, ça, ça. C'est plutôt
01:21:51 on y arrive, on remonte, en fait,
01:21:53 le fil, et en réalité,
01:21:55 le vrai
01:21:57 chemin,
01:21:59 c'est beaucoup un chemin d'acceptation,
01:22:01 qui n'est pas du renoncement, qui n'est pas de la
01:22:03 régénération, qui est de
01:22:05 faire avec ce qui est,
01:22:07 de faire avec ce qui n'est plus, ce qui ne se
01:22:09 sera plus. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec
01:22:11 l'idée qu'on s'habille en vieux, et ma
01:22:13 préfacière, qui est Elisa Galois,
01:22:15 qui est Ediocréa sur les réseaux,
01:22:17 le dirait mieux que moi, mais
01:22:19 je crois qu'il y a une vraie liberté,
01:22:21 enfin, ce truc de dire
01:22:23 on ne peut plus porter les cheveux longs à partir
01:22:25 de 45 ans. - Les cheveux gris, les cheveux gris.
01:22:27 - Eh, les cheveux gris, alors, vous avez
01:22:29 vu les miens ? - Non, j'ai pas vu.
01:22:31 Ah si, je viens de vous voir.
01:22:33 Pardonnez-moi.
01:22:35 - Ah mais non, ne vous excusez pas,
01:22:37 c'est pas un gros mot, les cheveux gris et les cheveux grands.
01:22:39 - On peut en avoir à 20 ans.
01:22:41 - Tout à fait, moi je les ai eus à 30,
01:22:43 à 29, d'ailleurs, exactement.
01:22:45 C'est un choix, et c'est
01:22:47 une
01:22:49 paix, aussi
01:22:51 un parcours de pacification
01:22:53 avec ses cheveux, avec ses
01:22:55 rides, avec son
01:22:57 corps qui change, mais comme on l'a eu
01:22:59 déjà, nous, à différents moments,
01:23:01 à la puberté, pendant les grossesses,
01:23:03 après les fausses couches, après
01:23:05 des PMA, où on a notre corps
01:23:07 qui change et avec lequel il faut qu'on
01:23:09 recompose une réalité,
01:23:11 puis on ne parle pas d'une chose,
01:23:13 qui est la liberté qu'on gagne à la ménopause.
01:23:15 Plus de règles. - En tout cas,
01:23:17 vous avez écrit un livre qui peut vraiment
01:23:19 plaire aux femmes,
01:23:21 qui est en plus grand public,
01:23:23 vous ne rentrez pas dans des choses
01:23:25 trop techniques, ça s'appelle
01:23:27 "La révolution ménopause", c'est aux éditions
01:23:29 Solard. Merci beaucoup, Laurence
01:23:31 Horat, et moi j'ai juste envie de dire aux femmes
01:23:33 et aux hommes,
01:23:35 n'essayez pas de rester jeunes,
01:23:37 ne devenez pas vieux, c'est tout,
01:23:39 ce sera déjà une belle manière de voir les choses.
01:23:41 14h16,
01:23:45 Brigitte Laé, Sud Radio.
01:23:47 14h16,
01:23:49 Brigitte Laé, Sud Radio.
01:23:51 - Et alors exceptionnellement,
01:23:53 nous allons conclure avec le rêve de
01:23:55 Anastasia... - Ah, très beau
01:23:57 prénom.
01:23:59 Très lourd en plus à porter.
01:24:01 - Bonjour Anastasia. - Bonjour.
01:24:03 - Oui, bonjour Brigitte,
01:24:05 bonjour à votre invitée.
01:24:07 Oui, voilà.
01:24:09 - Alors votre rêve, c'est quoi exactement ?
01:24:11 - Alors mon rêve,
01:24:13 qui s'est réalisé,
01:24:15 que j'ai fait à peu près deux fois
01:24:17 ce mois-ci, et qui me,
01:24:19 je vais dire, chagrine et me chiffonne,
01:24:21 c'est en fait
01:24:23 que je vois mourir sur mes yeux
01:24:25 ma meilleure amie.
01:24:27 En gros, je ne peux rien faire et je
01:24:29 comprends exactement ce qui se passe.
01:24:31 Et ça m'embête beaucoup.
01:24:33 - Bah oui.
01:24:35 - Parce que, bah, il y a du détail,
01:24:37 il y a...
01:24:39 Et je me réveille, je ne suis pas bien et j'aimerais
01:24:41 que ça s'arrête. - Elle meurt comment ?
01:24:43 - Alors,
01:24:45 elle meurt sous mes yeux une première fois dans la rue,
01:24:47 alors qu'on marche,
01:24:49 que c'est une rue relativement calme,
01:24:51 mais elle trébuche, elle tombe,
01:24:53 et au coup que
01:24:55 j'entends, je comprends qu'elle est morte.
01:24:57 Et elle meurt dans mes bras.
01:24:59 Et le deuxième,
01:25:01 c'est un peu plus compliqué,
01:25:03 là on se balade toujours, mais
01:25:05 on est un peu en bord de rivière, un peu escarpée.
01:25:07 Et puis tout à coup,
01:25:09 on arrive sur
01:25:11 un beau rocher,
01:25:13 un bel endroit, ça me fait penser
01:25:15 à un endroit où j'aime bien la mener aussi,
01:25:17 qui existe. Et puis là,
01:25:19 elle a d'un coup une rubis,
01:25:21 elle ne sait pas très bien nager,
01:25:23 et pourtant elle saute,
01:25:25 alors qu'elle est toute habillée avec des baskets.
01:25:27 Et moi je suis une bonne nageuse, donc je réalise qu'il y a
01:25:29 danger pour elle. En fait,
01:25:31 je me dépêche à me reprocher,
01:25:33 et puis là, elle coule,
01:25:35 et comme si j'étais un peu longue
01:25:37 à me décider, je la vois
01:25:39 partir dans une eau très très très claire,
01:25:41 à 10 mètres au fond,
01:25:43 et je réalise que même en faisant tout ce que je peux,
01:25:45 j'y arriverai pas. - Esprénant comment, votre amie ?
01:25:47 - Esprénant Malda.
01:25:49 - D'accord, ok.
01:25:51 Vous êtes très proche, vous vous connaissez depuis
01:25:53 combien de temps ? Non non, je vous pose plein de questions,
01:25:55 ne vous inquiétez pas. - On se connaît
01:25:57 depuis 20 ans, oui, on est très proches.
01:25:59 - Elle le sait, vous lui avez raconté ses rêves ?
01:26:01 - Oui, je lui ai raconté,
01:26:03 oui, je lui en ai parlé.
01:26:05 - Il y a quelque chose à comprendre
01:26:09 dans
01:26:11 la fin de quelque chose,
01:26:13 peut-être que dans votre
01:26:15 amitié, il y a quelque chose qui
01:26:17 est
01:26:19 terminée,
01:26:21 ou peut-être...
01:26:23 Enfin, ce qui est
01:26:25 embêtant, c'est qu'à chaque fois, elle tombe,
01:26:27 et votre deuxième rêve,
01:26:29 quelque part,
01:26:31 vous la laissez couler, on est bien
01:26:33 d'accord. - On rêve toujours de soi, faut pas
01:26:35 l'oublier ça. - Pardon ?
01:26:37 - On rêve toujours de soi également, faut pas l'oublier.
01:26:39 - D'accord. - Il y a un pardon.
01:26:41 - Je la laisse pas tomber,
01:26:43 je vois qu'elle fait ça, et je sais que c'est quelqu'un
01:26:45 qui a des idées farfelues, parfois,
01:26:47 je parle de la réalité,
01:26:49 et en fait, en bas, il y a des membres de ma famille
01:26:51 qui ont de l'eau
01:26:53 jusqu'à la taille, à peu près, donc quand je les vois,
01:26:55 je me dis "ah, bah super". Et en fait,
01:26:57 d'un coup, je réalise qu'elle ne bouge pas,
01:26:59 c'est comme s'ils ne la voyaient pas, et donc le temps
01:27:01 que je fasse toutes ces analyses dans ma tête,
01:27:03 là, effectivement, avec ses chaussures,
01:27:05 elle coule, quoi.
01:27:07 Et...
01:27:09 Oui, elle va mourir, en fait.
01:27:11 - Mais est-ce que...
01:27:13 c'est pas...
01:27:15 parce qu'on se dit aussi
01:27:17 que peut-être,
01:27:19 oui, cette meilleure amie, c'est vous,
01:27:21 et que vous êtes
01:27:23 à un moment de votre vie où
01:27:25 il faut terminer quelque chose,
01:27:27 et là, vous parlez de votre famille,
01:27:29 donc c'est ça qui laisse à penser,
01:27:31 en effet, que vous êtes peut-être
01:27:33 un tournant de votre vie, non ?
01:27:35 - Complètement pour ma famille.
01:27:37 - Bah oui, parce que c'est pour ça qu'ils sont à moitié
01:27:39 immergés, hein.
01:27:41 - Complètement pour ma famille.
01:27:43 - Vous marchez, et puis, bah,
01:27:45 vous tombez,
01:27:47 vous coulez,
01:27:49 mais vous savez pas bien nager,
01:27:51 enfin, si on vous met
01:27:53 à la place de votre meilleure amie,
01:27:55 et peut-être qu'il y a votre meilleure amie
01:27:57 sur qui vous pouvez compter,
01:27:59 mais vous n'en êtes pas certaine,
01:28:01 puisque à ce moment-là, c'est vous
01:28:03 qui seriez la meilleure amie dans le rêve, voyez ?
01:28:05 - Oui. Alors...
01:28:07 - Peut-être que vous pouvez compter sur elle
01:28:09 pour vous aider à couper avec votre famille.
01:28:11 - Oui.
01:28:13 Alors ça, complètement.
01:28:15 C'est la personne, d'abord, à qui je confie tout,
01:28:17 et qui m'éclaire
01:28:19 la plupart du temps sur des choses
01:28:21 qui se révèlent après être exacte.
01:28:23 - Donc,
01:28:25 ayez confiance en elle,
01:28:27 contrairement à votre rêve,
01:28:29 visiblement.
01:28:31 - Oui, alors j'ai entièrement confiance en elle,
01:28:33 mais il y a peut-être une chose que je vous ai panique,
01:28:35 c'est qu'elle envisage,
01:28:37 là, de déménager
01:28:39 pendant au moins une bonne année.
01:28:41 Enfin, une bonne année,
01:28:43 entre guillemets.
01:28:45 - Pas déménager, c'est pas un an.
01:28:47 - Donc, elle vous abandonne, en quelque sorte.
01:28:49 - Oui, voilà, il y avait ça.
01:28:51 - D'accord, oui, oui.
01:28:53 - Mais je te l'avais dit, je m'en vais, oui, pour elle.
01:28:55 - Oui, oui, bien sûr,
01:28:57 vous êtes ravimée. Voyez,
01:28:59 elle vous laisse un peu tomber, donc en effet.
01:29:01 - Et là, votre cerveau, en fait, il interprète les choses
01:29:03 en se disant, mais voilà, il y a
01:29:05 des problématiques, enfin des problématiques,
01:29:07 il y a des changements profonds au niveau de la famille.
01:29:09 Il y a mon ami, très proche, depuis plus de 20 ans,
01:29:11 qui va partir,
01:29:13 je vais me retrouver toute seule. Et là,
01:29:15 je suis en train de me noyer.
01:29:17 - Ah, oui, oui, j'ai beaucoup de peur,
01:29:19 c'est vrai, que je réalise pas, en fait.
01:29:21 - Même si... - Oui, oui, c'est vrai.
01:29:23 Je vais avoir... Bon, même si on a les
01:29:25 moyennes communications, qu'on soit en fast time,
01:29:27 on va pouvoir
01:29:29 rester en lien, mais c'est vrai que
01:29:31 dans ce tournant de ma vie,
01:29:33 que vous êtes en train de me faire voir,
01:29:35 elle va me manquer, oui, elle va me manquer.
01:29:37 - Oui, oui, vous avez...
01:29:39 Mais vous, vous savez nager, contrairement
01:29:41 à elle. - Vous l'avez bien précise,
01:29:43 je vous ai dit, je suis une bonne nageuse.
01:29:45 - Oui, parce que ça me mettait
01:29:47 d'autant plus
01:29:49 dans la tristesse d'avoir rien tenté,
01:29:51 alors que je sais
01:29:53 que quand ça nous arrive, des fois, je lui dis
01:29:55 "Allez, laisse-toi un peu emporter par le courant,
01:29:57 je suis là, ne t'inquiète pas."
01:29:59 Et là, je fais rien dans mon rêve, quoi. Enfin, je fais rien.
01:30:01 Le temps que je réalise... - Vous faites des choses !
01:30:03 Mais en tout cas, ça se bouscule
01:30:05 au niveau du cerveau, vous êtes en train de vous préparer
01:30:07 justement à toutes ces transformations, à tous ces
01:30:09 changements, et effectivement, le
01:30:11 déménagement de votre ami. Votre psychisme
01:30:13 et votre cerveau, ils préparent tout ça.
01:30:15 Ils anticipent à chaque fois le cerveau.
01:30:17 - C'est merveilleux en même temps.
01:30:19 Mais merci pour toutes ces explications, parce que
01:30:21 c'est vrai que j'ai des pièces du puzzle
01:30:23 qui se raccordent
01:30:25 toutes bien, là.
01:30:27 - Donc, il faut...
01:30:29 Faites-vous confiance, c'est ce qu'on peut
01:30:31 vous dire. Faites-vous confiance, et même si
01:30:33 elle s'éloigne,
01:30:35 comme vous l'avez dit, vous resterez
01:30:37 en lien. Vous savez, parfois,
01:30:39 on en sait quelque chose,
01:30:41 parce qu'on écoute presque mieux
01:30:43 quand on est au téléphone,
01:30:45 que face à face.
01:30:47 Donc peut-être qu'elle vous écoutera encore mieux,
01:30:49 elle pourra mieux vous conseiller encore.
01:30:51 - Oui, merci de me rassurer.
01:30:53 Mais c'est vrai que
01:30:55 je suis inquiète et
01:30:57 je suis heureuse, je me réjouis, mais...
01:30:59 - Ne soyez pas inquiète, soyez heureuse.
01:31:01 Soyez heureuse pour vous et soyez heureuse pour elle.
01:31:03 - Oui, pour elle,
01:31:05 je le suis. Pour moi,
01:31:07 je perds quand même pendant un an quelqu'un,
01:31:09 mais voilà. - Mais c'est justement,
01:31:11 là, vous avez la clé des songes, vous avez
01:31:13 la réponse à votre rêve.
01:31:15 Vous avez tout dit à ce moment-là, c'est-à-dire que vous êtes inquiète
01:31:17 pour elle. Pour vous, pardon, excusez-moi.
01:31:19 Donc ne soyez pas trop inquiète.
01:31:21 - Pour moi, c'est un rêve.
01:31:23 Merci, c'était très clair.
01:31:25 - Merci à vous. - Merci beaucoup. - Et bien tant mieux, on est là
01:31:27 pour vous éclairer. Merci,
01:31:29 Pascal Neveu, - Merci Brigitte, malgré mon retard.
01:31:31 - de cette heure et demie que nous avons
01:31:33 passée ensemble. - Merci à la RATP,
01:31:35 merci les taxis, merci tout le monde.
01:31:37 - Oui, mais c'est pas grave,
01:31:39 le cœur y était,
01:31:41 c'est ça qui compte. Tout de suite,
01:31:43 vous allez retrouver Alexandre Delovane,
01:31:45 et puis je serai avec Philippe
01:31:47 Breneau lundi. Vous savez que Philippe
01:31:49 a beaucoup, beaucoup de culture,
01:31:51 et on évoquera - Il est brillant.
01:31:53 - les mots du sexe,
01:31:55 en quoi le vocabulaire sexuel a changé.
01:31:57 On évoquera aussi
01:31:59 l'érotisme, l'évolution de l'érotisme.
01:32:01 Ça sera un peu de culture.
01:32:03 - Pas que de cul ?
01:32:05 - Non, un peu de culture,
01:32:07 également.
01:32:09 Voilà.