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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Les auditeurs sont invités à réagir, par téléphone ou via les réseaux sociaux aux grandes thématiques développées dans l'émission du jour. Aujourd’hui, il reçoit à l’occasion de la sortie de son livre "La NostalVie, et si on faisait un pas en arrière pour mieux aller de l’avant".

Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 Europain, 11h, 13h, Pascal Praud.
00:06 La pauvre France, je crois que tu touches le fond.
00:11 On craint plus qu'on parte en vacances sans qu'il y ait une grève des avions.
00:16 Patrick Sébastien est donc avec nous, la nostalgie c'est XO.
00:21 C'est une vieille chanson.
00:22 Édition, je suis un vieux con assumé, un fauteuil club, un naperon posé sur la télévision,
00:29 une poêlée de châtaignes tout juste ramassée, une chanson de Joe Dassin, une 2 chevaux,
00:33 un téléphone fixe, un flipper, un sourire dans la rue, une baguette croustillant pleine
00:38 de gluten, une drague, un garde-champêtre, une carte postale avec des mots écrits en
00:43 entier, une discothèque, une maman.
00:45 - Oui, en fait c'est pas...
00:47 J'ai dit je suis un vieux con assumé parce que c'est toujours mieux.
00:49 - C'est pas vrai.
00:50 - Non, d'être toujours mieux que d'être un jeune con qui s'ignore.
00:52 - Mais vous n'êtes pas un vieux con.
00:54 - Non, non, je ne suis pas un vieux...
00:55 - Et pas assumé, il ne faut pas dire...
00:57 Je trouve qu'en fait il ne faut pas dire ça.
00:58 - Ben je l'ai dit, j'ai écrit d'abord, c'est la première phrase de mon bouquin.
01:02 Non, c'est un bouquin où je...
01:03 C'est un peu l'air ambiant que j'ai autour de moi.
01:06 C'est pas la nostalgie.
01:07 La nostalgie, tu sais, c'est tout était mieux avant.
01:09 Moi c'est pas ça, moi je suis ravi d'avoir 300 chaînes sur mon canal satellite, d'avoir
01:14 le GPS, de...
01:16 C'est simplement...
01:17 Il y a vie dedans.
01:18 C'est-à-dire que c'est optimiste.
01:20 C'est si on prenait des valeurs d'avant qu'on a lâchées en route pour aller mieux maintenant.
01:26 Il y a des valeurs qu'on a lâchées en route et c'est très étrange, c'est anachronique,
01:30 c'est un mélange de liberté et d'autorité qu'on avait avant et qui allait ensemble,
01:35 bizarrement.
01:36 Tout ce que j'ai connu moi dans les années 70, 80...
01:39 La pochette du bouquin, la couverture du bouquin, c'est un môme à qui je transmets et je veux
01:43 transmettre ça à mes enfants pour qu'ils vivent aussi bien que nous on a vécu.
01:48 Parce que nous on a vécu des choses...
01:49 C'est pas à toi que je vais le dire.
01:50 Je vous entends sans arrêt parler de ça.
01:52 Alors dans le bouquin je parle de tous les sujets en plus d'aujourd'hui.
01:55 Je suis observateur de la société, je parle de l'immigration, je parle de l'égalité
01:59 homme-femme, je parle de toutes ces choses-là en essayant d'être le plus juste possible
02:04 et le plus mesuré possible et avec un mot qui me paraît essentiel, c'est l'humain.
02:11 Voilà, j'ai envie, je trouve qu'on a perdu de l'humain en route.
02:15 Le premier exemple que je donne c'est, moi quand j'étais minot, toi aussi le toubib
02:18 il venait à la maison, là j'appelle les toubibs, ils me disent on va vous faire une
02:22 consultation en visio.
02:23 Mais c'est vrai, à Boulogne ils viennent plus.
02:25 Et moi ça, ça me touche.
02:27 - Mais tout est comme ça, c'est vrai que...
02:29 - Tout est comme ça et j'entends autour de moi...
02:32 Et attends, moi j'ai fait des galas tout l'été.
02:33 Mon public, très bizarrement, la majorité de mon public en ce moment c'est des gamins
02:38 qui ont entre 15 et 25 ans et qui sautent sur mes chansons.
02:40 Et quand je parle avec eux, ils ont les mêmes envies que moi vieux con comme je dis à 70
02:47 balais dans un mois.
02:48 Ces moums, ils veulent plus de liberté et plus d'autorité.
02:53 Ils veulent pouvoir sortir le soir sans avoir peur de se faire agresser.
02:56 Ils veulent avoir des...
03:00 Moi ce que j'entends par exemple sur les flics en ce moment, ça me met hors de moi.
03:04 Je veux dire, mais je ne suis pas le seul et cette espèce de majorité silencieuse,
03:09 elle est...
03:10 J'essaie d'en être un petit peu le représentant parce qu'il y a un truc qui est quand même
03:15 étonnant, toi qui as connu d'autres générations, c'est que la morale a changé de camp.
03:21 Dans les années 70 que j'ai connu, la morale était de droite.
03:25 C'est à dire que c'était l'ordre établi, tout était tabou et la morale est passée
03:31 de gauche.
03:32 C'est à dire que Jean-Rex il doit faire des loopings dans sa tombe.
03:34 On vous interdit tout ce qui fait plaisir et on va vous imposer tout ce qui vous fait
03:38 chier.
03:39 Et ça, ça m'emmerde.
03:40 - On va marquer une première pause.
03:42 Vous êtes avec nous Patrick et vous allez pouvoir interroger Patrick Sébastien.
03:48 Bien évidemment, à l'instar de celui de Camus, je suis de plus en plus étranger
03:52 au monde qui m'entoure, émigré dans une nouvelle France à bientôt 70 ans.
03:56 - Et j'ajoute qu'au lieu de dépenser autant d'argent pour l'intelligence artificielle,
04:02 on ferait mieux d'en dépenser pour la connerie naturelle.
04:04 - A tout de suite.
04:06 - Europain.
04:07 - Pascal Proévou.
04:08 - Et on fait tourner les serviettes, comme des petits deux-jouettes.
04:15 Ça nous fait vivre dans les pâtes, c'est la tête de célèbre.
04:19 - D'abord je vous présente notre petite troupe, Digifab.
04:21 - Je suis en train de faire tous les vignettes.
04:23 - Digifab.
04:24 - Bonjour.
04:25 - Vous avez Monsieur Boubou qui est un authentique génie comique.
04:28 Il a la vis comica.
04:30 - C'est ça comment on dit ?
04:31 - La vis comica.
04:32 - C'est comme ça qu'on dit Patrick, la vis comica.
04:34 - La vis comica.
04:35 - Voilà la vis comica, c'est quelqu'un qui parle de la fantaisie, de l'humour, de l'esprit.
04:39 - J'en connais plein de gens comme ça.
04:40 - Mais alors lui c'est un génie.
04:41 - C'est du latin encore, c'est ça Pascal ?
04:43 - La vis comica.
04:44 Vous voulez pas venir dans le bureau là, dans le studio ?
04:47 - Non, c'est-à-dire ?
04:48 - Je vais venir, je vais passer une tête tout à l'heure.
04:50 - Oui, passez une tête parce que vous avez votre casquette là ce matin.
04:52 - Je vais la remettre, oui, parce que mon crâne est ouvert.
04:54 - Bon, Véronique va vous poser des questions parce que l'idée c'est quand même que vous dialoguiez avec les auditeurs.
05:00 Bonjour Véronique.
05:01 - Bonjour Pascal.
05:02 - Et merci d'être avec nous.
05:03 Véronique, une question, vous avez peut-être vu Patrick sur scène, je ne sais pas, vous l'aimez ?
05:08 - J'adore, j'adore ce monsieur qui est plein d'humour, qui effectivement représente les valeurs de la France qui disparaît.
05:17 Et là quand il a parlé, je coche toutes les cases.
05:20 C'est vrai que j'ai 66 ans donc je vais être vieux con aussi.
05:23 Mais je comprends quand il a écrit "vieux con", il se considère pas comme un vieux con
05:27 mais il sait qu'en disant, enfin en écrivant ce qu'il a écrit, il y a une catégorie de personnes qui vont le qualifier de vieux con.
05:33 - Bien sûr.
05:34 - C'est ça, voilà, c'est ça.
05:35 - Mais c'est un honneur.
05:36 - Oui, mais moi pareil, moi je chante souvent "nous vivions dans un monde que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître"
05:44 - Non mais ce qui est marrant quand même c'est que les moins de 20 ans et les 20 ans, de plus en plus que je crois,
05:49 c'est parce que comme je te disais quand je fais mes spectacles j'en ai beaucoup,
05:52 ils partagent cette... ils sont nostalgiques d'une époque qu'ils n'ont pas connue.
05:56 - C'est étonnant, c'est que les gamins de 20 ans ils font des fêtes sur les chansons des années 80.
06:00 - Véronique vous interroge peut-être.
06:02 - Exactement, voilà.
06:03 Alors non, interroge, c'est à dire qu'en fait moi je suis d'accord, donc j'ai pas vraiment de questions,
06:07 mais je dis qu'aujourd'hui en fait les valeurs, il y a une déliquescence des valeurs.
06:12 Je suis d'accord avec Patrick, c'est bien qu'on ait effectivement plus de chaînes, qu'on ait tout ça.
06:17 Mais il y a des valeurs de base et je pense qu'aujourd'hui, enfin est-ce qu'il est pas d'accord avec moi,
06:21 que les enfants n'ont plus... nous on avait des valeurs, les leçons de morale à l'école, etc.
06:27 et on pouvait se repérer avec nos valeurs.
06:29 Est-ce qu'aujourd'hui les enfants n'ont pas le choix, ils savent plus ce que c'est que des valeurs quelque part.
06:36 Parce qu'on a chacun des valeurs différentes, on n'a pas tous les mêmes valeurs
06:39 et on est bien dans notre vie quand on est en accord avec nos valeurs.
06:43 Donc si on a plus, si on ne coche plus les cases de quelles sont mes valeurs,
06:47 comment vivre en accord avec les valeurs qu'on ne connaît pas, les valeurs qu'on ne nous a pas appris à en avoir.
06:53 Moi on m'avait appris effectivement à respecter l'autorité, à obéir à un patron, à être à l'heure,
06:59 à être dans l'empathie, à aider les anciens.
07:02 Et quand aujourd'hui je continue à pratiquer ces valeurs-là, je me sens épanouie, je me sens bien.
07:07 Si c'est les enfants qu'on a aujourd'hui, on ne leur transmet pas des valeurs,
07:11 on ne leur dit pas voilà, tu as un choix entre toutes ces valeurs,
07:14 quelles sont les tiennes les plus importantes et quelles sont les premières.
07:18 Et vis en appliquant ces valeurs-là et tu seras épanoui, comment ils font ?
07:22 - Patrick Sébastien ?
07:23 - Le problème c'est qu'on est dominé par une minorité de gens qui sont dans les médias,
07:29 qui sont dans les réseaux etc.
07:31 Et tu vas tenir ce genre de propos, tu vas avoir droit à tous les trucs en ism,
07:35 c'est du populisme, du fascisme, c'est infernal.
07:40 Alors qu'il y a une majorité de gens, la pensée que tu as, c'est pas être réact,
07:45 c'est pas être passéiste, de dire j'ai envie d'inculquer à mes enfants,
07:50 c'est pour ça que sur la couverture j'ai mis un gamin, parce que c'est la transmission,
07:53 pour qu'ils vivent bien, pour qu'ils vivent heureux, ces règles-là,
07:57 mais c'est pas on va parvenir à la fessée, à taper les gens sur les doigts,
08:01 simplement apprendre le respect de l'autre, c'est tout bête le respect de l'autre.
08:05 Et à un moment, la punition, je dis souvent dans les interviews par rapport à ce bouquin,
08:11 moi je... on est peut-être des vieux cons, mais comment on peut accepter dans notre société aujourd'hui
08:17 qu'on puisse caillasser des pompiers et des toubibs, c'est-à-dire des gens qui viennent te sauver la vie.
08:22 C'est une base pour moi. Quand on se bat avec les flics en 68, on leur mettait des pavés,
08:26 mais je veux dire, ça c'est encore un autre problème.
08:28 Mais des pompiers et des médecins, c'est-à-dire on est quand même dans un truc
08:33 où on va agresser des gens qui viennent te faire du bien et te sauver la vie.
08:38 On peut pas continuer comme ça. Donc dans le livre, je dis, on va dans le mur,
08:42 parce que je pense que si on continue comme ça, on va aller dans le mur, on va tomber dans de l'hyper-violence.
08:47 Il y a une solution quand on va dans le mur, c'est soit on s'écrase dessus, soit on freine avant,
08:52 on fait deux-trois pas en arrière pour prendre de l'élan et on passe par-dessus.
08:55 Et les deux-trois pas en arrière, pour moi, c'est justement...
08:58 Mais ça, ça dépend de nos gouvernants et de nous-mêmes. Mais beaucoup de nos gouvernants et de nous-mêmes,
09:03 de faire cet effort de dire "remettons quelques valeurs d'avant".
09:07 Il s'agit pas de revenir au martinet et tu vois, à des choses que moi j'ai connues
09:13 et qui me manquent pas du tout, je te rassure. Même le service militaire, je suis ravi de ne pas l'avoir fait.
09:17 Je sais que ça va en faire hurler certains, mais non.
09:19 Mais certaines valeurs de base, il y a des choses à respecter et à punir beaucoup plus sévèrement,
09:25 mais vraiment sévèrement, parce que, en rappel à la loi, ils sont bien gentils...
09:29 - Dans une autre France, l'homme posait sur le couple une mainmise de tradition,
09:33 une transmission de valeurs hiérarchiques autoritaires acceptées sans remise en question par l'épouse et les enfants.
09:38 Aujourd'hui, ce modèle d'union vole en éclats sous les coups de boutoir du féminisme nouveau.
09:42 Je me suis évertué au fil de mes unions à ne jamais reproduire ce modèle,
09:45 à privilégier l'émancipation, la liberté, l'insoumission de mes compagnes.
09:49 Leur indépendance résulte à quatre mariages, trois divorces et une séparation.
09:53 Mes grands-parents, eux, sont restés unis toute leur vie.
09:57 - Oui, je veux pas qu'on revienne au système matriarcal avec des abus et tout,
10:02 mais moi j'ai été élevé dans une famille où il y avait une grand-mère,
10:05 il y avait que cinq filles en plus, j'ai été élevé que par des femmes,
10:09 et il y avait cette espèce d'amour qu'on ne se disait pas.
10:12 Aujourd'hui, on se balance des émoticônes à tout va.
10:15 - C'est vrai, c'est ce que vous dites. On ne disait pas "je t'aime".
10:17 - Moi, on ne me disait pas, on a même dit à ma maman qu'il ne fallait pas m'embrasser
10:21 parce que ça m'aurait rendu homosexuel. C'est les grands-pères qui disaient ça.
10:25 - Mais les grands-parents ne disaient pas "je t'aime" aux petits-enfants.
10:28 Les parents non plus d'ailleurs, mais ils nous aimaient.
10:30 - On avait une dose d'amour incroyable. - Oui, c'est vrai ce que vous dites.
10:33 - Et on avait des règles. Alors moi, je ne veux pas qu'on revienne à un système matriarcal
10:36 où les femmes, comme je dis, n'ont comme seul avenir que de l'ombilique tranchée,
10:40 de l'emporter, tu vois, et puis de faire le ménage et tout ça.
10:43 Non, non, c'est pas ça. Mais la satisfaction du devoir accompli,
10:47 d'une fidélité sans faille, d'élever des enfants.
10:52 Élever, ça veut dire monter des enfants.
10:55 Là, c'est très compliqué dans les couples autour de moi, et moi le premier.
11:00 - Parce que les couples sont souvent divorcés aussi, souvent les femmes sont seules.
11:03 On va marquer une nouvelle pause, Patrick Sébastien est avec nous.
11:06 - Et c'est pas facile pour elle. - Bah oui, parce que quand vous élevez seul vos enfants,
11:09 parce qu'il y a une chose qui a beaucoup changé pendant les années 70,
11:12 c'est qu'il n'y a pas de divorce, ou peu de divorce.
11:15 Alors vous, effectivement, vous avez été élevé...
11:17 - Moi, je me suis marié, j'ai été le plus jeune marié de France, donc j'ai divorcé aussi.
11:20 - Et vous avez été élevé, comment dire, par une mère.
11:24 - J'ai été élevé par une mère... - Mais c'était atypique.
11:27 Vous étiez sans doute le seul dans votre classe.
11:30 - Oui, alors dans la classe de ma fille,
11:33 jusqu'à ce que je me sépare d'ailleurs avec ma femme.
11:36 Une séparation magnifique d'ailleurs, qui est exemplaire,
11:39 parce qu'il n'y a pas de haine, il n'y a pas de bagarre, on s'entend à merveille,
11:42 on travaille ensemble, et c'est ça que je conseille à tout le monde.
11:45 C'est vrai que dans la classe de ma fille, il y avait des gens qui avaient leurs parents
11:48 tous les deux ensemble, mais il n'y en a pratiquement pas.
11:51 Tandis que moi, quand j'y étais, j'étais le seul à être batteur.
11:54 - La pause à tout de suite.
11:57 Europe 1, Pascal Praud.
12:00 - À qu'est-ce qu'on est serré, au fond de cette boîte,
12:03 chante le sari, chante le sari,
12:06 à qu'est-ce qu'on est serré, au fond de cette boîte, chante le sari...
12:09 Ça n'a rien à voir avec le bouquin, mais ça y va.
12:12 - C'est vrai qu'il y a eu
12:15 tellement de périodes dans votre vie artistique,
12:18 j'ai l'impression que vous êtes culte maintenant,
12:21 que vous êtes au-delà de toutes les règles.
12:24 - C'est pour ça que le spectacle que je vais faire en novembre,
12:27 ça résume un peu tout, ça s'appelle "Hommage et dessert".
12:30 Je suis seul sur scène avec les portraits derrière moi
12:33 des gens à qui je rends hommage, j'ai fait des chansons originales,
12:36 des recitations, survenus à mes premiers amours,
12:39 et dedans il y a des textes qui ressemblent un peu aux bouquins.
12:42 Gabin, je lui fais dire
12:45 "Si j'avais une baguette magique, j'attendrai pas
12:48 une seule seconde, je mettrai tous les cons sur orbite
12:51 et je fabriquerai un nouveau monde".
12:54 - Parce qu'il y a ce mélange chez vous,
12:57 de drôlerie bien sûr, mais il y a beaucoup de tendresse,
13:00 les gens vous aiment, il y a en fait beaucoup de...
13:03 Je vous vois une phrase de, je crois que c'est Henri Calais,
13:06 qui dit "Ne me secouez pas, je suis plein de larmes".
13:09 Il y a aussi cette dimension chez vous, mais tout le monde n'est pas comme ça.
13:12 - J'ai réussi à passer dessus, parce que je me suis aperçu
13:15 très très tôt, parce que c'était pas facile,
13:18 je le dis, je le formule d'une autre manière,
13:21 je dis que le nez rouge de clown c'est le plus lumineux des mercurochromes.
13:24 Parce que ça guérit énormément,
13:27 j'aurais pu faire le choix, moi je suis un solitaire,
13:30 je suis un verbi-cruciste, je suis fou de Camus, de Zola, etc.
13:33 Je pourrais chercher la respectabilité,
13:36 au lieu de ça, je vais chanter "Fais-nous voir tes baloches patoches".
13:39 Comme je dis, c'est un mélange entre Voltaire
13:42 et Clara Morgan,
13:45 c'est Zadig du cul.
13:48 J'ai besoin de cette légèreté, mais c'est un vrai choix de vie.
13:51 La légèreté, elle guérit.
13:54 Elle guérit de plein de mots, j'ai réussi à passer au-dessus
13:57 des blessures et les pires,
14:00 avec, je continue à chanter des trucs légers,
14:03 et le retour que m'envoient les gens, les gamins surtout,
14:06 c'est inattendu pour moi de voir des gamins de 18 ans au taquet,
14:09 en train de chanter mes chansons. Et je pense qu'ils ont reconnu quelque chose là-dedans,
14:12 ils voient un mec de 70 piges qui s'en fout,
14:15 qui n'a plus rien ni à gagner ni à perdre,
14:18 je n'ai pas, contrairement à ce qu'il croit, un ego si terrible que ça,
14:21 j'ai juste envie d'être bien, et de transmettre aux gens que je croise,
14:24 tu sais, Brel, il disait "j'ai mal aux autres",
14:27 moi j'ai mes douleurs à moi, ça va, je gère,
14:30 je sais faire, je ne crains pas grand-chose.
14:33 Par contre, c'est vrai que j'ai vachement de mal avec le mal-être des autres.
14:36 - Marie France, Marie France qui est avec nous,
14:39 bonjour Marie France.
14:42 - Bonjour, je suis très très contente, oui.
14:45 Bonjour messieurs, je suis contente,
14:48 c'est depuis le temps que je souhaitais parler à Patrick,
14:51 voilà Patrick, nous avons beaucoup de points communs,
14:54 d'abord je suis née à Brive,
14:57 je suis scorpion comme vous, je suis du 9 novembre,
15:00 par contre moi j'ai un tout petit peu plus que vous,
15:03 je suis née en 49.
15:06 - Oh c'est rien, c'est rien.
15:09 - Oui c'est rien, c'est rien. J'ai un point commun avec vous,
15:12 surtout par rapport à votre livre sur votre maman,
15:15 "Je t'appelle en arrivant", alors ça c'est un truc qui m'a
15:18 traversée parce que c'est exactement, j'avais des rapports avec ma mère,
15:21 ma mère est vichyniste. - Tu la connaissais ma mère ou pas ?
15:24 - Oui, oui, je l'ai croisée
15:27 au bar "L'Univers",
15:30 t'as te dit ? - Oui, oui, bien sûr, bien sûr.
15:33 - Voilà, je l'ai croisée un soir de match, j'étais avec mon mari,
15:36 on a bu un pot ensemble, tu étais à l'époque
15:39 président, mon dieu quelle époque.
15:42 - Mon dieu quelle époque, quand on était champion d'Europe.
15:45 - Ah mon dieu, c'était le bonheur.
15:48 - C'est affreux ce qu'il se passe à Brive, c'est terrible.
15:51 - Oui je sais mais on peut pas y faire grand chose, il y a des gens qui ont squatté
15:54 ce club depuis 15 ans et qui veulent pas le lâcher.
15:57 - Oui mais c'est de l'entre-soi ça, ils sont en train de le foutre
16:00 en l'air, de le foutre en l'air ce club.
16:03 Est-ce que tu seras à Brive au mois de novembre
16:06 pour signer ton bouquin ? - Non parce que je suis
16:09 en le spectacle dont je parlais, je suis à Amnésie,
16:12 je suis à Neville, par contre je suis dans une foire du livre
16:15 le week-end prochain à Chamalières avec une dame charmante.
16:18 - A Chamalières ? - A Chamalières.
16:21 - Vous regardez la France au fond des yeux.
16:24 - Ça fait un peu loin depuis Bordeaux.
16:27 - Non mais je serai pas à la foire du livre de Brive
16:30 à laquelle je vais très très souvent.
16:33 - Le président Jusqu'à l'est avait évidemment annoncé sa candidature
16:36 depuis Chamalières en 74. Est-ce que d'ailleurs les imitateurs
16:39 selon vous ont encore un avenir ?
16:42 - Ah oui ! - Sérieusement ? - Tu sais il y a un mec qui a débloqué le truc
16:45 à l'époque c'est Thierry. L'imitateur c'était un truc de cabaret
16:48 c'était un petit... comme ventriloque d'ailleurs.
16:51 - Je suis d'accord avec vous, mais est-ce que les grands moments
16:54 des imitateurs sont derrière nous ? - Non non non non.
16:57 - Il y a des très très bons. Le Bray il est très très bon
17:00 Laurent c'est mon pote. - Oui mais Laurent il a votre âge
17:03 il est un peu plus jeune. - Le Bray il est jeune ?
17:06 - Il est très doué. - Vous vous êtes sorti à quel âge ?
17:09 - Moi je suis sorti, je suis monté à Paris, dans un an
17:12 ça fait 50 ans. - Vous êtes vedette
17:15 à l'Olympie à quel âge ? - J'ai fait mon
17:18 premier Olympien en vedette en 79.
17:21 C'est à 5 ans plus tard. Et j'ai fait 20 ans
17:24 d'imitation à temps plein. - Mais moi je m'interroge
17:27 est-ce que ça a toujours... - Et là j'ai une fille, j'ai une petite
17:30 que je produis. Alors si on peut appeler ça
17:33 une imitatrice, c'est une fille exceptionnelle.
17:36 Elle commence là, elle est européenne, elle s'appelle Sarah Schwab
17:39 allez voir, elle a beaucoup de monde sur les réseaux
17:42 c'est une fille hallucinante qui imite toutes les chanteuses
17:45 mais tout. Ça va de tout à tout, elle a un talent fou
17:48 je lui ai écrit son spectacle, ça c'est une amie qui a 23 ans
17:51 elle a 23 balais. - Vous le savez bien c'est pas simplement imiter
17:54 l'imitateur, c'est-à-dire que ça va au-delà, c'est la caricature
17:57 aussi qu'on attend, c'est la drôlerie, c'est pas
18:00 simplement... - Moi j'ai pas fait, alors il y a eu plusieurs approches
18:03 moi j'ai apporté un peu quelque chose à l'époque dans l'imitation, c'est-à-dire
18:06 que l'imitation c'était que de la caricature, on se moquait de toi
18:09 moi j'ai essayé de prendre l'âme des gens
18:12 quand je faisais ré-ému, quand je faisais signorer, je me moquais pas
18:15 de signorer, je me servais de signorer pour faire passer les choses que je voulais
18:18 moi. Et puis j'ai amené aussi un truc à l'époque, c'est le physique
18:21 et quand je suis arrivé pour faire des imitations, on m'a dit "ça sera pas possible
18:24 vous avez pas le physique" parce que c'était un physique passe-partout
18:27 ce qu'il fallait. Et en fait avec ma gueule j'ai réussi à faire
18:30 une centaine d'imitations - Joe Dassin ? Vous êtes le premier à imiter
18:33 Joe Dassin en 1964 - Ouais, je lui ressemblais à l'époque je faisais ça
18:36 je mettais les yeux comme ça et puis...
18:39 - Et personne ne faisait Joe Dassin ! - Et là dans le spectacle que je fais
18:42 là dans le spectacle que je fais, je refais
18:45 des petits bouts de Nougaro, de Bachelet
18:48 bon je refais Bourvil et De Funès qui parlent ensemble
18:51 je fais un peu de Ventura - Ah Ventura ?
18:54 - Et bah oui je fais... - Comment vous faites Ventura ?
18:57 - Bah, Patricia mon petit, je te la prends pas
19:00 du savoir-vivre, mais je suis obligé de te dire
19:03 que ton Facebook, ton TikTok et ton Instagram
19:06 commencent à me les briser, meuh !
19:09 J'ai fait une chanson qui s'appelle... - C'est très dur
19:12 Ventura, personne ne le fait, c'est pas mal
19:15 - Je l'ai fait en télé avec la gueule mais je travaille
19:18 plus les imitations. - Mais ça se travaille
19:21 - Vraiment, c'est un don - Ça se travaille et
19:24 ça se vole. - Oui, alors ça évidemment
19:27 - Il faut créer une... le jour où Douglas a créé
19:30 Marché, après tout le monde a fait Marché. - Bah bien sûr
19:33 - Et moi j'ai créé, si tu veux, parce que vraiment
19:36 - Bourvil ? - Je m'appelle Coluche, Bourvil
19:39 Bah Bourvil, je peux le faire tout le temps que je veux, c'est une voix
19:42 que je fais relativement facilement
19:45 - Zitrone ? - Non mais ça c'est très très vieux
19:48 Et Johnny et Gérard - Ah Gérard il est formidable
19:51 - Mais il a dépoussiéré Johnny, il a fait le Johnny
19:54 qui parlait et quand tout aussi, moi je suis fasciné par eux
19:57 - Et Pascal, à propos de Jodassin, l'hymne de l'équipe
20:00 de France de rugby en ce moment
20:03 - Oui, mais ça fait 3-4 ans que
20:06 cette chanson passe partout
20:09 - On a même Maître Jacques avec nous là - Jacques Vaudon est là
20:12 - Monsieur Jacques Vaudon - Vous allez venir Jacques, il va venir nous dire
20:15 bonjour, vous savez c'est la grande famille
20:18 - Bonjour Pascal Hou - Bonjour, vous allez bien ? Je vous ai vu à Roland-Garros
20:21 tout à l'heure pour le beach volley - Bah oui, formidable
20:24 - Venez nous dire bonjour, on marque une pause et Monsieur Boubouc
20:27 on appelle Monsieur Boubouc parce qu'il s'occupe des réseaux sociaux
20:30 - Je voulais bien le voir, parce que moi j'arrêtais pas de l'entendre à la radio
20:33 - Ah bah oui, parce qu'il nous a suivis
20:36 - J'arrive Patrick, je vais même vous demander des conseils
20:39 - Sur la route, je vous écoute
20:42 - Bien sûr, et il a besoin de conseils pour draguer
20:45 - Ah bah oui, parce que les vôtres ils sont pas très efficaces - Il a besoin de conseils pour draguer
20:48 - Oui, alors qu'il a un bon physique
20:51 - Europain - Pascal Proévou
20:54 - Je vais t'aimer comme on le t'a dit
20:57 - J'ai eu la création de cette chanson - Ah bon ?
21:00 - Oui, parce que Michel m'avait appelé en me disant "putain je viens d'en faire une extraordinaire"
21:03 parce que j'ai tourné avec, j'ai eu la chance, j'ai eu le bol de tourner
21:06 avec Michel, avec Lamas, d'être en première partie avec eux
21:09 j'ai eu une chance fabuleuse, et après j'ai fait démarrer dans mes premières parties à moi
21:12 des gens qui ont quand même pas mal réussi
21:15 Bruel, Cabrel, et j'ai même eu une petite qui s'appelait Céline Dion
21:18 en 1984, alors ça me fait drôle aujourd'hui
21:21 quand je me rappelle, j'étais derrière le rideau de l'Olympia
21:24 en disant "n'en ai pas peur ma puce, ça va bien se passer"
21:27 - Elle était en, on appelle ça comment on veut, vedette américaine ? - Non, en anglaise
21:30 c'est une des affiches les plus hallucinantes de l'Olympia
21:33 il y a deux affiches hallucinantes à l'Olympia, il y a à une époque
21:36 Trini Lopez, les Beatles et Sylvie Vartan
21:39 mais Trini Lopez en vedette, et là moi en 1984
21:42 c'est Patrick Sébastien en très gros, en un peu moins gros
21:45 Philippe Laville, et en tout petit c'est Céline Dion
21:48 - On l'a eu Philippe Laville il y a deux jours, c'est son anniversaire
21:51 - C'est mon pote - On l'a appelé, bon, monsieur Boubou que vous connaissez
21:54 qui a eu un souci avec sa machine à laver
21:57 et il a terminé aux urgences parce qu'il a mis le petit linge
22:00 - Non, arrêtez avec le petit linge - Au moment où il s'est relevé
22:03 - Attends, attends - Si je peux me permettre
22:06 la machine à laver, nous, dans notre époque à nous
22:09 elle servait à bien d'autres choses - C'est-à-dire ?
22:12 - Ah oui, bon, non, non, non, j'ai compris ce qu'il veut dire
22:15 - Il voulait mettre sur essorage et on s'asseyait dessus
22:18 c'était vachement mieux - Bon, ce que je veux vous dire
22:21 c'est que, donc au moment où il s'est relevé
22:24 où sa tête a frappé - A frappé contre un meuble
22:27 - Un meuble, et il a terminé à l'hôpital, donc il avait une casquette de puits
22:30 ils l'ont recousu - Oui, oui, mais c'est une histoire vraie
22:33 mais personne ne me croit dans cette radio - C'est ce qu'on appelle la fuite des cerveaux
22:36 - La quoi ? - C'est la fuite des cerveaux - Qu'est-ce que vous voulez nous dire ?
22:39 - Ah, je voulais vous poser une question à Patrick, si c'est possible
22:42 - Oui, oui - Non, mais il parle de slow dans son dernier livre
22:45 - Bien sûr - Pourquoi le slow, ça lui permettait de séduire
22:48 - Le slow, putain, c'était génial - Bah, il s'est dit que c'était du vrai
22:51 on était à fleur de peau, quoi, aujourd'hui ils appelleraient ça
22:54 des attouchements, mais on n'était pas sur
22:57 comment dire, on n'était pas sur Tinder, c'est-à-dire qu'il y a
23:00 une espèce de fiche technique qu'ils demandent avant de se rencontrer
23:03 qui ressemble à celle des agents immobiliers, tu sais, les gens avant de se rencontrer
23:06 nous, c'était juste, on parlait pas beaucoup
23:09 avant, on se touchait
23:12 c'était naturel - C'était quoi la question ?
23:15 - La question, c'est comment faire aujourd'hui parce qu'il n'y a plus
23:18 tant de slow, et c'est très compliqué pour rencontrer quelqu'un, pour l'approcher
23:21 même - Eh bah, il faut les inventer, tu sais, rien ne t'empêche
23:24 à la maison, des bons slow, il y en a plein sur Youtube
23:27 - Ouais, mais il faut faire venir la fille à la maison, c'est quand même
23:30 - C'est marrant, ce drague-là était marrante
23:33 - Bon, alors je lis, le slow
23:36 putain, c'était génial, les filles pouvaient tester au plus près le muscle
23:39 à travers la chemise, la brutalité ou la tendresse
23:42 l'haleine, l'odeur du muscle masqué
23:45 par le ménène, les garçons tâtaient le soyeux
23:48 des cheveux, la douceur de la peau d'une épaule nue
23:51 - Je peux te dire que si aujourd'hui tu touches les cheveux d'une fille
23:54 durant une danse
23:57 je suis pas sûr que tu ne me connais pas
24:00 - Et que ce soit les garçons et les filles, on aimait bien ça tous
24:03 - Il ne faut pas non être angélique non plus
24:06 il y avait des filles qui étaient draguées dans les années 70
24:09 et ça les ennuyait d'être draguées comme elles étaient draguées, parce qu'elles étaient draguées
24:12 par des gros lourdeaux - Parce que tu crois qu'aujourd'hui, tu as écouté
24:15 des filles parler entre eux des mecs aujourd'hui ?
24:18 Va discuter avec des dames qui parlent des mecs, tu vas voir
24:21 de quelle manière elles disent "oh le joli petit cul qu'il a celui-là"
24:24 - Oui mais ça c'est des paroles, aujourd'hui il est possible
24:27 convenez-en, "le joli petit cul" c'est une parole
24:30 mais il est possible aujourd'hui que les garçons
24:33 soient un peu mieux éduqués
24:36 un peu mieux élevés de ce point de vue là
24:39 qu'il y a 40 ans Patrick, on peut dire ça quand même
24:42 ils sont sensibilisés à une approche de la séduction
24:45 qui est peut-être différente de celle qui a été il y a 40 ans
24:48 - Ils font des facetimes en direct en montrant leur bite aux filles
24:51 c'est pas plus élégant
24:54 - C'est Patrick Sébastien
24:57 - Non non non, Pascal c'est pas moi qui avance la société
25:00 la société est comme ça
25:03 - Je veux bien qu'on aille dans la rédaction
25:06 il y a beaucoup de jeunes femmes, je ne suis pas sûr
25:09 que la situation que vous venez de dire soit la norme
25:12 - Je n'ai pas dit tous
25:15 - Répondez sur
25:18 en 2023, est-ce qu'un garçon
25:21 de 18-20 ans est plus sensibilisé
25:24 à une approche différente de la femme d'il y a 50 ans ?
25:27 - Forcément, par peur - Oui mais est-ce que c'est bien ou pas ?
25:30 - Oui c'est très très bien - Ah bon, on est d'accord
25:33 - Non non, je trouve que c'est très très bien, j'en parle dans mon bouquin
25:36 - Les filles se faisaient vraiment très emmerder
25:39 les filles, dans votre milieu par exemple
25:42 qui était un milieu de showbiz
25:45 les types faisaient parfois n'importe quoi
25:48 - Moi j'ai jamais fait n'importe quoi - Oui ou non, mais je ne vous parle pas de vous
25:51 mais les jeunes actrices
25:54 les jeunes comédiennes, elles arrivaient parfois dans un milieu
25:57 où il y avait des hommes de pouvoir
26:00 de situation - C'est très bien que ça ait évolué ça
26:03 - Oui mais là dessus on est plutôt d'accord - Le contraire est nuisible aussi
26:06 les filles, elles ont du mal à trouver quelqu'un
26:09 j'ai fait un interview l'année dernière
26:12 - Je regarde Géraldine Hamon, qui est d'une autre génération
26:15 et elle peut parler bien sûr Géraldine
26:18 - J'ai fait un interview l'année dernière en pleine canicule avec une journaliste
26:21 et au bout d'un moment, il faisait très chaud, j'ai dit "il fait chaud"
26:24 et elle m'a regardé avec un regard noir, elle m'a dit "ça suppose que j'enlève mon chemisier"
26:27 j'ai dit "non, il fait chaud"
26:30 - Oui je suis d'accord avec vous, mais je l'avais dit au contraire
26:33 on en arrive au fait que mon avocat
26:36 m'a dit "Patrick, à l'hôtel, quand on t'apporte le petit déjeuner
26:39 filme" et aujourd'hui
26:42 quand on m'apporte le petit déjeuner dans ma chambre, je filme pour prouver
26:45 que je n'ai fait aucun geste déplacé, parce qu'il me dit "si la fille sort
26:48 en criant, t'as perdu" - Non mais là vous avez raison
26:51 - C'est là qu'il faut un temps - Non mais vous êtes une vedette
26:54 - Non mais pas que moi
26:57 - Moi je suis ravi
27:00 qu'on traite les femmes beaucoup plus sérieusement
27:03 qu'on soit à distance, mais effectivement nos comportements ont changé
27:06 avec une influence aussi négative
27:09 sur les rapports - Monsieur Lebeuc
27:12 - Attends, non, je ne veux pas qu'on montre les hommes et les femmes
27:15 les uns contre les autres - Oui mais c'est vrai qu'il y avait tellement d'abus d'un côté
27:18 - Bien sûr qu'il faut faire la chasse aux barbares
27:21 - Oui mais les mecs se sont conduits
27:24 n'importe comment pendant des années
27:27 - Ils se sont conduits encore n'importe comment - Ils ont peut-être un peu plus peur
27:30 aujourd'hui et c'est tant mieux - Il y a d'autres qui se sont conduits encore n'importe comment
27:33 aujourd'hui - Oui, sûrement, Monsieur Boubouk - Pascal Pro
27:36 qu'est-ce qu'on fait ? - Oui - Dites-moi, les réseaux directs comme ça ?
27:39 - Oui - Les réseaux sociaux écoutez
27:42 - Monsieur Boubou
27:45 qu'est-ce qu'il y a sur ta page Facebook ?
27:48 - Qu'est-ce que c'est que ça ?
27:51 - Non mais c'est quoi ça ? - Oui on a enregistré ça ce matin
27:54 - C'est terrible, c'est une idée de DJ Fad sur DJ Fad
27:57 - Ça fait pitié - Bien sûr ça fait pitié
28:00 - Mais je lui ai dit de l'enregistrer tout seul comme ça
28:03 - On dirait que vous avez enregistré ça dans votre cave dans une radio de CN2
28:06 - Mais oui, Florian le programmateur et moi-même on lui a dit
28:09 ne le fais pas ! Mais bon il a insisté, il l'a fait tout seul
28:12 Bon, allez c'est parti, les réseaux sociaux
28:15 Je trouve que les émissions de variété ne se renouvellent pas beaucoup
28:18 - Ah ça c'est vrai, et les émissions de Patrick sont exceptionnelles
28:21 - Non mais c'est loin et c'est une autre époque
28:24 - Ah oui mais le Carnaval vous pourriez le refaire
28:27 - C'est passé, c'est loin, c'est évolué, mais il faut accepter aussi
28:30 il faut accepter le progrès tel qu'il est quoi
28:33 - Oui mais moi j'accepte pas toujours le progrès
28:36 - C'est une autre époque
28:39 - Ça c'est Jacques Vendreau que vous entendez
28:42 - Oui mais je viens, je te donne mon avis
28:45 - Et vous revenez avec les réseaux sociaux, parce qu'autrement on court après le temps
28:48 - Oui tout de suite
28:51 - Remets la tienne avant que ça ferme
28:54 On va quand même pas se quitter comme ça
28:57 Remets la tienne avant que ça ferme
29:00 - Non ça c'est pas correct
29:03 - Pourquoi ? - Remets la tienne avant que ça ferme, tu te rends compte
29:06 Les gens vont être obligés de boire des coups, je vais les pousser à boire des coups
29:09 comme si j'avais besoin de les pousser
29:12 - José est avec nous je crois
29:15 - Oui bonjour
29:18 - Bonjour M. Pascal Praud
29:21 Bonjour M. Patrice Bastien, non je déconne
29:24 Salut Pascal, salut Patrick
29:27 - Salut Patoche
29:30 - Et merci d'être avec nous
29:33 Vous avez peut-être une interrogation pour Patrick
29:36 - Ça me fait plaisir parce que j'ai 52 ans
29:39 Patrick va fêter bientôt ses 70 ans
29:42 et c'est un petit peu un grand frère
29:45 - T'es un gamin
29:48 - Je suis un gamin, je suis un jeune gosse
29:51 - Je pourrais même être ton père
29:54 - Je me permets de te tutoyer
29:57 - Oui vas-y
30:00 - C'est vrai que oui
30:03 je t'ai rencontré
30:06 un jour comme ça
30:09 devant la télé
30:12 et je t'ai suivi pendant tellement de temps
30:15 et j'adore ta façon de parler, j'adore ta vérité
30:18 ce qui n'est peut-être pas forcément la vérité des autres
30:21 - Sinon je serais encore à la télé
30:24 - Voilà
30:27 mais en tout cas
30:30 je tenais à te dire que j'adhère totalement
30:33 à ce que tu es
30:36 c'est toi qui décide
30:39 mais aux idées que tu génères
30:42 - C'est gentil, ça me fait plaisir
30:45 mais bon je ne cherche pas à avoir raison
30:48 ça va, j'arrive à 70 piges
30:51 je suis déjà en accord avec moi-même, ce qui est le plus difficile
30:54 et je ne me suis pas fait bouffer par le système
30:57 alors ça c'est ma plus grande fierté
31:00 - Mais parce que vous avez plus de talent, sans doute et plus de force que d'autres
31:03 - Plus de racines, on en revient à ce que j'ai écrit
31:06 on m'a éduqué
31:09 c'est un mot important, on m'a éduqué avec certaines racines
31:12 - Oui mais on a voulu vous... - Avec aussi de la connerie
31:15 ma mère me disait "une vie sans connerie c'est comme le gigot sans oeil"
31:18 ça nourrit mais ça ne régale pas
31:21 mais dans le respect de plein de choses
31:24 c'est pour ça que toutes ces choses extrêmes
31:27 intégristes extrêmes dans tous les sens me dérangent
31:30 - Je vous raconte une anecdote sur Douce France
31:33 mon attaché de presse appelle le programmeur d'une radio
31:36 "Allô, est-ce que Patrick Sébastien pourrait participer à l'émission ? On l'aime beaucoup mais ça ne va pas être possible"
31:39 Pourquoi ? Comment dire ? Il est trop français
31:42 - Ben oui, trop français. Moi je me fais traiter de bouffe
31:45 de machin depuis des années
31:48 et je n'ai pas d'association pour me défendre
31:51 des fois je me dis si j'étais noir je pourrais dire que c'est du racisme
31:54 si je suis juif je dirais que c'est de l'antisémitisme
31:57 c'est bien avoir une communauté
32:00 mais moi on peut me dire n'importe quoi, on peut tout me dire
32:03 mais ça me va très bien
32:06 - C'est parfois lorsqu'on vous traite de mal blanc
32:09 au-dessus de 50 ans et qu'on vous vire de France 2 uniquement
32:12 - Parce que vous êtes un mal blanc depuis le 50
32:15 - Et que vos émissions... - Tu en parles gentiment
32:18 mais c'est passé comme une lettre à la poste
32:21 - Je suis d'accord avec vous mais la dernière, on textautait ensemble
32:24 le soir ensemble, tellement c'était extraordinaire
32:27 de voir toutes ces années, ce que vous aviez proposé au public de France 2
32:30 et qu'au public il peut être orphelin aujourd'hui
32:33 je ne suis pas sûr que les émissions qui sont à l'antenne de France 2
32:36 - Surtout il y a une dame qui est responsable de ça mais ça va même au-delà
32:39 - C'est un vrai scandale - Je suis interdit
32:42 sur le service public, c'est-à-dire que je suis boycotté
32:45 totalement, elle m'a donné des ordres
32:48 - C'est-à-dire que Mme Salamé ne vous retiendra pas
32:51 - Elle m'a dit "j'ai des ordres, je ne peux pas te recevoir"
32:54 on a encore redemandé, c'est un service public
32:57 c'est ton pognon, c'est le mien - Mais c'est fascinant
33:00 - Je suis... - Non mais ça je trouve que c'est le plus grand scandale
33:03 c'est-à-dire qu'aucune des émissions du service public
33:06 ni c'est à vous, ni les salamés
33:09 toutes ces grandes émissions ne vous recevront pas
33:12 - Non parce qu'ils ont l'ordre de ne pas me recevoir
33:15 - Bon bah écoutez merci en tout cas Patrick d'être passé par le studio
33:18 d'Europe 1, c'est toujours un bonheur
33:21 - Oui qu'est-ce qui se passe ?
33:24 - Mais Jacques Vandereuil, alors Jacques il est toujours là
33:27 il est là, il est dans notre studio et...
33:30 - On est bien là, tu veux qu'on parle de foot ?
33:33 - Là je pense que c'était mieux avant le foot pour Jacques
33:36 - Ah oui oui, moi j'étais pote
33:39 - Ah tiens une dernière question
33:42 est-ce que Dupont selon vous
33:45 il doit jouer le quart de finale et prendre
33:48 le risque d'une blessure plus grave ?
33:51 - Alors c'est mon pote, j'ai pris des nouvelles de lui le soir où c'est arrivé
33:54 je les connais bien tous
33:57 je les aime profondément, je fais une petite parenthèse
34:00 parce que cette équipe de rugby elle a un modèle de société justement
34:03 il y a tout, il y a un enthousiasme, c'est fabuleux ce qui se passe
34:06 et tu peux pas savoir comme j'en suis ravi. Pour ce qui est de Dupont
34:09 écoute il y a des mecs qui s'appellent des "Toubibop"
34:12 c'est la responsabilité à prendre. La seule chose qui me gêne
34:15 dans le discours c'est de dire "s'il veut jouer il jouera"
34:18 je pense que c'est pas à lui de décider, parce que lui si tu lui demandes
34:21 il n'y a pas photo, il va te dire "je joue" évidemment
34:24 évidemment qu'Antoine si tu lui demandes s'il veut jouer
34:27 un quart de finale de coupe du monde c'est en France, il va te dire "je joue"
34:30 - N'importe quel grand joueur d'ailleurs - N'importe quel grand joueur. Après c'est la responsabilité
34:33 des Toubib de dire "est-ce qu'il est apte ?"
34:36 c'est possible, moi j'ai été président de club, j'ai eu des joueurs
34:39 qui ont joué avec des blessures, avec le plancher orbital, des trucs à ranger
34:42 des plaques, c'est pas à nous de le dire
34:45 c'est surtout pas à lui de le décider
34:48 parce que lui il l'a déjà décidé
34:51 après il y a autre chose qu'il faut prendre en compte, on va voir contre l'Italie
34:54 déjà l'Italie je pense que c'est trop tôt, il ne faut pas le faire jouer
34:57 et puis cette équipe, effectivement
35:00 c'est un joueur plus qu'exceptionnel, c'est une perle
35:03 mais c'est une équipe surtout, et cette équipe elle existe
35:06 elle est costaud, il y a des mecs dedans
35:09 - Et vous, votre sentiment ? - Mon sentiment
35:12 - Et après ça sera la pause - Mon sentiment c'est que j'ai tout regardé
35:15 - Allez en deux secondes, on est en retard - Je regarde tout
35:18 mon sentiment, on peut gagner, je leur ai dit aux joueurs d'ailleurs quand je suis allé les voir
35:21 la seule équipe qui peut battre l'équipe de France
35:24 c'est l'équipe de France
35:27 - Merci en tout cas Patrick d'être venu
35:30 d'être passé par le studio d'Europe 1
35:33 vraiment grandement et on vous applaudit effectivement en régie
35:36 et dans ce studio, c'était un plaisir de vous écouter, je rappelle votre bouquin
35:39 La Nostalvie, et si on faisait un pas en arrière pour mieux aller
35:42 de l'avant c'est Ixo-Edition
35:45 Merci Patrick Sébastien, on continue l'émission, on va parler
35:48 figurez-vous des punaises de Lille, à tout de suite !

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