Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00 - Vous avez une question peut-être, une interrogation pour Patrick.
00:02 - C'est un vrai plaisir parce que j'ai 52 ans,
00:07 Patrick va fêter bientôt ses 70 ans,
00:11 et c'est un petit peu un grand frère.
00:12 - T'es un gamin !
00:14 - Je suis un gamin, je suis un jeune gosse.
00:17 - Je pourrais même être ton père.
00:19 - Je me permets de vous, de te tutoyer.
00:25 - Oui, vas-y.
00:27 - Bon, et c'est vrai que oui,
00:32 je t'ai rencontré un jour comme ça,
00:35 devant la télé,
00:38 et je t'ai suivi pendant tellement de temps,
00:41 et j'adore ta façon de parler, j'adore ta vérité.
00:44 Ce qui n'est peut-être pas forcément la vérité des autres.
00:48 - Sinon, je serai encore à la télé.
00:51 - Voilà.
00:54 - Mais en tout cas, je tenais à te dire que j'adhère totalement à ce que tu es.
01:01 Je ne dis pas qui tu es, parce que qui tu es, c'est toi qui décide.
01:05 Mais en tout cas, aux idées que tu génères.
01:10 - C'est gentil, ça me fait plaisir.
01:12 Mais bon, je ne cherche pas à avoir raison.
01:14 Ça va, tu vois, j'arrive à 70 piges,
01:18 je suis déjà en accord avec moi-même, ce qui est le plus difficile.
01:21 Et je ne me suis pas fait bouffer par le système.
01:23 Alors ça, c'est ma plus grande fierté.
01:25 - Mais parce que vous avez plus de talent, sans doute,
01:28 et plus de force que d'autres, c'est vrai.
01:30 - Parce que j'ai plus de racines, on en revient à ce que j'ai écrit.
01:34 On m'a éduqué, c'est un mot important,
01:37 on m'a éduqué avec certaines racines.
01:40 - Oui, mais on a voulu vous...
01:41 - Avec aussi de la connerie, on m'a dit, ma mère, elle me disait,
01:43 "Une vie sans connerie, c'est comme le gigot sans aile,
01:46 ça nourrit, mais ça ne régale pas."
01:48 Mais dans le respect de plein de choses.
01:51 C'est pour ça que toutes ces choses extrêmes,
01:54 intégristes, extrêmes dans tous les sens, me dérangent.
01:58 - Je vous raconte une anecdote sur "Douce France",
02:01 mon attaché de presse appelle le programmateur d'une radio.
02:03 "Allô, est-ce que Patrick Sébastien pourrait participer à l'émission ?
02:05 On l'aime beaucoup, mais ça ne va pas être possible.
02:07 Pourquoi ? Comment dire ? Il est trop français."
02:09 - Ben oui, trop français.
02:11 Moi, je me fais traiter de bouffe, de machin depuis des années, des années.
02:15 Et je n'ai pas d'association pour me défendre.
02:19 Des fois, je me dis, si j'étais noir, je pourrais dire que c'est du racisme.
02:22 Si je suis juif, je dirais que c'est de l'antisémitisme.
02:24 J'aimerais bien avoir une communauté, mais moi, on peut me dire n'importe quoi.
02:29 On peut tout me dire.
02:29 Mais ça me va très bien.
02:32 - Mais oui, mais oui, quoi.
02:33 C'est parfois lorsqu'on vous traite de mal blanc au-dessus de 50 ans
02:38 et qu'on vous vire de France 2 uniquement parce que...
02:40 - Parce que vous êtes un mal blanc de plus de 50 ans.
02:42 - Et que vos émissions...
02:43 - Moi, je me souviens...
02:45 - Tu en parles gentiment, mais c'est passé comme une lettre à la poste.
02:48 - Je suis d'accord avec vous, mais la dernière, on textautait ensemble le soir,
02:52 ensemble, tellement c'était extraordinaire de voir toutes ces années,
02:55 ce que vous aviez proposé au public de France 2
02:58 et qu'au public, il peut être orphelin aujourd'hui.
03:00 Je ne suis pas sûr que les émissions qui sont à l'antenne de France 2...
03:02 - Surtout, il y a une dame qui est responsable de ça, mais ça va même au-delà de ça.
03:06 - Oui, c'est un vrai scandale.
03:08 - Je suis interdit sur le service public.
03:10 - Oui, c'est un vrai scandale.
03:11 - C'est-à-dire que je suis boycotté totalement.
03:13 On a donné des ordres.
03:14 - C'est-à-dire que l'exemplaire Salamé ne vous retiendra...
03:16 - Mais même si elle veut, qui est une amie, elle m'a dit "j'ai des ordres, je peux pas te recevoir".
03:22 On a encore redemandé.
03:23 C'est un service public, c'est ton pognon, c'est le mien.