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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il reçoit le compositeur Yvan Cassar pour le "Johnny Symphonique Tour"

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Transcription
00:00 Il est midi 17, bienvenue sur Repain, merci Olivier.
00:03 J'allume mon micro, ça part pendant que je parle, c'est un solo avec moi.
00:08 Non mais écoutez, Géraldine là...
00:10 Je crois que je vais partir.
00:12 On n'a même pas compris le prénom.
00:14 Comment ça ?
00:16 Vraiment Géraldine, ils sont insupportables.
00:19 Oui parce qu'ils parlent dessus.
00:21 D'abord on salue Ivan Kassar, qui est un des génies de ce monde.
00:25 Tout à fait.
00:26 Qui est le musicien que vous connaissez, qui accompagne Mylène Farmer.
00:31 Mais il est là pour nous parler de Johnny Hallyday.
00:34 Absolument.
00:35 Parce que vous avez revisité les titres de Johnny Hallyday, bien évidemment.
00:38 Oui, mais là on est en interpub, j'ai pas compris.
00:40 On est en interpub, mais je dis bonjour aux gens qui entrent dans le studio.
00:45 Comme je dis bonjour à monsieur Dona Vidal-Revel qui vient de rentrer.
00:49 Également Régis, le patron, je l'ai vu hier, il était là.
00:52 Il est venu avec monsieur Liberty.
00:54 Une semaine sur deux, il a monsieur Liberty le week-end.
00:57 Ah bon ?
00:58 Il est en garde.
01:00 Donc il avait monsieur Liberty ce week-end.
01:02 Ah bah oui.
01:04 Il est venu avec, bien sûr, il est donc chez lui.
01:06 Et puis la semaine suivante, monsieur Liberty...
01:09 Il est chez qui vous ?
01:09 Bah chez monsieur Carré.
01:11 Ah bah oui.
01:12 D'accord, il se le partage.
01:14 Si j'ose dire, mais bon.
01:16 Oui, Pascal Praud revient dans moins d'une minute sur Europe 1.
01:20 11h, 13h.
01:22 Pascal Praud sur Europe 1.
01:24 Jeux.
01:26 Blancs.
01:27 Belinda.
01:29 Il y a 46 ans, Claude François mourait.
01:31 Et on a lancé cette idée d'avoir des sosies vocaux de Claude François.
01:36 C'est votre cas ? Bonjour Bastien.
01:38 Bonjour Pascal, bonjour à vos auditeurs.
01:40 Est-ce que vous êtes un imitateur de Claude François ?
01:42 Imitateur physique ou imitateur vocal ?
01:45 Alors, on va dire les deux.
01:48 Vous savez qu'on nous appelle, vous venez de le dire, des sosies.
01:52 Alors c'est un terme très galvaudé, notamment par la télévision qui se gargarise des sosies caricaturaux.
01:56 Je n'en suis pas un.
01:58 Et notamment dans la voix.
02:00 Moi ce qui peut-être me différencie de certains de mes confrères,
02:02 je laisserai à vos auditeurs le soin d'en faire la différence,
02:08 c'est la voix.
02:09 Je n'imite pas Claude François, je l'interprète avec mon timbre de voix.
02:13 Alors qu'il peut s'en approcher ou s'en éloigner.
02:15 C'est ça, oui.
02:16 C'est la voix essentiellement.
02:17 Est-ce que vous pouvez nous montrer ce que vous savez faire avec Claude François ?
02:23 Ah, comme ça ! Allez !
02:24 Allons-y !
02:25 Qu'est-ce que vous voulez que je vous chante ?
02:26 Je vais vous chanter, tiens, comme d'habitude, qui est une chanson,
02:28 me semble, de rigueur.
02:31 Je me lève et je te bouscule,
02:34 tu ne te réveilles pas,
02:36 comme d'habitude.
02:38 Sur toi, je remonte le drap,
02:42 j'ai peur que tu aies froid,
02:44 comme d'habitude.
02:46 Je vous en chante un tout petit extrait,
02:48 vous m'en excusez.
02:50 Alors, monsieur Cassard, qui est le grand chef...
02:52 Je savais que ça allait tomber sur moi, ça !
02:54 Non mais, attendez, vous êtes expert en musical.
02:56 Est-ce que c'est...
02:58 Je profite pour le saluer, d'ailleurs.
03:00 Je l'ai souvent vu sur scène.
03:02 C'est pas The Voice, mais quel est votre premier avis sur cette voix ?
03:04 Je trouve qu'il a bien le vibrato,
03:06 un peu la voix placée dans le nez,
03:08 et le vibrato de Claude François, quand même.
03:10 Comme d'habitude.
03:12 Vous avez un concurrent avec Pascal.
03:14 Et autrement, vous avez une autre chanson.
03:18 Moi, j'aime bien le chanteur malheureux.
03:20 "Et je me demande..."
03:22 Si tu existes encore,
03:24 et je me demande
03:26 si ton cœur est au nord.
03:28 Si tu lui as dit l'amour,
03:30 le soir quand tu t'endors.
03:32 Tu m'as dit
03:34 toutes ces choses.
03:36 C'est pas les mêmes paroles.
03:38 Je suis le mal-aimé,
03:40 le mal-aimé.
03:42 Les hommes connaissent pas le...
03:44 Est-ce qu'on peut dire, sans être
03:46 Yvan Cassard désagréable pour Claude François,
03:48 qui nous a quitté il y a 46 ans, mais est-ce qu'on peut dire qu'il chantait bien ?
03:50 Ah ouais, moi je trouve qu'il chantait
03:52 très très bien. Parce que, en fait,
03:54 en vrai, chanter bien, chanter mal,
03:56 c'est pas ça le truc.
03:58 Le plus important pour moi, pour un chanteur de pop,
04:00 c'est la signature vocale et l'émotion
04:02 qu'il donne. En fait, il y a plein de gens
04:04 qui... Bob Dylan, vous croyez qu'il chante bien, sincèrement ?
04:06 Il chante bas, mais c'est
04:08 exceptionnel ce qu'il vous procure comme
04:10 émotion, et ce qu'il vous raconte,
04:12 ce qu'il vous dit de vous, de lui.
04:14 Donc c'est ça qui compte. Et justement,
04:16 moi qui suis des deux mondes du classique et de la pop,
04:18 le classique, on fait le mieux possible,
04:20 il faut la perfection. La pop, c'est dire
04:22 qui on est. Et je trouve que,
04:24 vous voyez, tout le monde est limite, avec
04:26 plaisir, avec gourmandise, parce que
04:28 il y a un Claude François et on essaye de,
04:30 voilà, de se rappeler ce qu'il était.
04:32 - Bon, ben, Bastien, c'est bien.
04:34 Vous en faites... - Et Pascal ?
04:36 - Pascal, si j'ose rajouter quelque chose à ce que vient dire Yvan,
04:39 c'est, nous sommes 46 ans après,
04:41 c'est-à-dire que, 46 ans après,
04:43 nous parlons encore de Claude François,
04:45 c'est totalement, je rejoins totalement ce qu'il vient de dire,
04:47 dans la particularité
04:49 de ses personnages et de ses voix uniques.
04:51 - Non, mais les années 70 sont marquées
04:53 avec des chanteurs de variété
04:55 qui étaient extrêmement présents, et on va être...
04:57 - Non, mais ça c'est parce que c'est votre jeunesse,
04:59 alors vous êtes... Non, mais il y a aussi des bons chanteurs maintenant.
05:01 - Ah, mais ça c'est sûr. Mais ce que je veux vous dire,
05:03 c'est comme il n'y avait que deux
05:05 chaînes ou trois chaînes,
05:07 toute ma génération a les mêmes souvenirs.
05:09 Alors que je ne suis pas sûr que la génération
05:11 d'aujourd'hui aura les mêmes souvenirs, parce que
05:13 chacun est dans son couloir.
05:15 Nous, on était, on regardait tous
05:17 numéro 1,
05:19 et on est tous... On regardait les mêmes
05:21 feuilletons, on connaissait les mêmes films,
05:23 parce que là, il n'y avait que deux chaînes.
05:25 Et ça change quand même la perception,
05:27 forcément.
05:29 Merci en tout cas, Bastien. Je crois qu'on est avec
05:31 un autre chanteur qui a célébré hier,
05:33 il a eu 70 ans.
05:35 Et c'était vachement sympa. C'était émouvant
05:43 d'ailleurs. Il est là Didier ?
05:45 - Ça va, monsieur Pascal ?
05:47 - C'était émouvant hier, on était dans la salle,
05:49 vous avez vécu un triomphe,
05:51 vraiment, reçu un triomphe.
05:53 Alors simplement, avant d'aller plus loin dans la discussion,
05:55 pourquoi Lulu n'était pas là ?
05:57 Lulu étant le cavalier King Charles.
05:59 Je n'ai pas vu Lulu.
06:01 J'étais là aux répétitions,
06:03 vous n'avez pas vu,
06:05 il est venu, pendant que je répétais,
06:07 et après le laisser
06:09 presque trois heures dans la loge,
06:11 c'est trop long pour Lulu.
06:13 Il préférait être chez lui.
06:15 - Et Lulu, il ne vient jamais
06:17 sur scène, il n'est pas...
06:19 - C'est un chien de canapé,
06:21 je suis en train de le regarder,
06:23 je l'ai sous les yeux.
06:25 Il est sous les seins vivants, que je ne vois pas souvent.
06:27 - Je suis trop content de te parler.
06:29 - Le grand chef a de la chance
06:31 d'avoir des musiciens comme toi dans ce pays.
06:33 - C'est trop gentil.
06:35 - C'est entendu, mais c'est de vous dont on voulait parler,
06:37 cher Lydie et Barbe.
06:39 - Moi j'aime bien dire bonjour aux invités.
06:41 - Il y avait vos enfants qui étaient là,
06:43 il y avait Louise et Lola, il y avait David,
06:45 votre fils aîné, il y avait Laure,
06:47 votre épouse, il y avait des amis.
06:49 - Il y avait beaucoup d'amis.
06:51 - Il y avait un président de la République qui était présent.
06:53 - C'était agréable.
06:55 - Il y avait l'épouse du président de la République.
06:57 - M. Sarkozy qui était là.
06:59 Vous étiez ému, ça vous a touché ?
07:01 - Oui, ça m'a plu, et surtout
07:03 j'étais ému et heureux
07:05 de vous avoir tous.
07:07 - Merci.
07:09 - Le public,
07:11 vous, le président,
07:13 bien sûr,
07:15 j'ai fait rire avec mes médecins et mes avocats,
07:17 mais c'était important qu'ils soient là aussi.
07:19 Mes musiciens.
07:21 - Parce que Didier parle
07:23 quasiment autant qu'il ne chante.
07:25 - Oui, maintenant c'est un spectacle,
07:27 c'est un one-man show. - C'est comme cette émission.
07:29 - C'est vrai, mais c'est formidable.
07:31 Il fait ça, t'as l'impression
07:33 qu'en fait t'es dans son salon
07:35 parce qu'il est incroyablement décontracté,
07:37 incroyablement facile,
07:39 incroyablement naturel, et c'est
07:41 vraiment à la fois émouvant, sympa,
07:43 formidable, convivial.
07:45 Voilà.
07:47 Je crois que les gens ont passé hier soir un moment
07:49 merveilleux. - J'espère,
07:51 en tout cas je suis là pour ça. Moi je pense qu'un artiste
07:53 sur scène,
07:55 il est là pour faire plaisir aux gens
07:57 qui sont assis en face.
07:59 On n'est pas là pour s'auto-congratuler,
08:01 se regarder le nombril
08:03 en se disant "mon Dieu que je suis génial".
08:05 Non, on est là pour
08:07 chanter des chansons. - C'est vrai qu'il peut parler.
08:09 - Ouais.
08:11 - Je me fais chambrer.
08:13 Vous avez vu, il n'y a plus...
08:15 C'est très dur. Bon, en tout cas,
08:17 on voulait vous dire... - Pascal Proulx, je ne l'ai pas encore mis sur scène,
08:19 mais un de ses quatre,
08:21 je vais l'entraîner dans un duo.
08:23 Je sais qu'il freine des quatre fers, mais
08:25 il chante bien, il chante juste.
08:27 Quand tout à l'heure je vous entendais
08:29 parler de
08:31 Pope-François et tout ça,
08:33 Yvan a raison.
08:35 L'important pour un artiste,
08:37 un chanteur, quel qu'il soit, c'est pas de chanter
08:39 juste, chanter faux, machin, ça peut nous arriver
08:41 à tous, un jour ou l'autre.
08:43 L'important, c'est de chanter vrai.
08:45 - Et puis d'avoir une signature vocale, et pour le coup,
08:47 votre voix à vous est reconnaissable
08:49 entre mille, et également votre écriture.
08:51 - Oui, Didier a fait
08:53 de très belles chansons, et puisque moi,
08:55 j'ai mon diplôme en Johnny Hallyday,
08:57 il a fait une très très bonne trottinette,
08:59 "Elle m'oublie", qui est une sublime chanson pour Johnny.
09:01 - Exactement. - Je l'ai chantée hier soir.
09:03 Ça reste une de mes chansons préférées.
09:05 Tant dans l'écriture
09:07 que dans la chanson.
09:09 - Elle m'oublie...
09:11 Elle m'oublie...
09:13 - Là, c'est long.
09:15 - C'est bon, c'est bon. - C'est pas de mal.
09:17 - Bon allez,
09:19 cher Didier, je vous embrasse
09:21 d'abord, nous vous aimons ensuite,
09:23 on rappelle votre émission, Géraldine, qui est programmée...
09:25 - Dis-moi, ce que tu chantes, c'est le dimanche à 17h.
09:27 - Exactement, et le prochain
09:29 invité, c'est qui ?
09:31 - Eh bien, je suis bien en peine de vous le dire.
09:33 - Vous avez reçu Yvan Cassard, déjà ?
09:35 - Non, mais tiens. - Voilà.
09:37 - L'invitation est lancée.
09:39 - Je vais prévenir Maryse Jacquet, Yvan Cassard.
09:41 - Voilà. - Très bonne idée.
09:43 - Maryse Jacquet, ça fait
09:45 présent, tu vas t'en amener.
09:47 Maryse Jacquet, présent.
09:49 - Non, Pascal, je prends, si y'a d'autres idées comme ça.
09:51 Et en plus, nos auditeurs
09:53 vont voir qu'il y a de la suite dans les idées.
09:55 - Mais le président, il est venu, le président Sarkozy ? Il l'a fait ?
09:57 - Bien sûr, bien sûr, il l'a fait.
09:59 Yvan Cassard va le faire,
10:01 c'est une très très bonne idée, j'aurais pas pensé.
10:03 - Eh bien voilà. - C'est fait.
10:05 - Et Didier, vous recevez donc dimanche Frédéric François.
10:07 - Ah ben, Fred, voilà.
10:09 On le parlait tout à l'heure. - C'est nos invités, en fait.
10:11 - Oui, c'est vos invités.
10:13 - Donc si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous nous appelez.
10:15 - Bien sûr.
10:17 - On vous embrasse, amis.
10:19 - Moi aussi, je vous embrasse tous. - Et embrassez Lulu.
10:21 - Salut Didier. - Il est 12h29. - Merci.
10:23 Pour réagir et donner votre avis
10:27 sur Europe 1, rendez-vous sur la page
10:29 Facebook de Pascal Proévou.
10:31 * Extrait de "Les meilleurs" de Didier Dujardin *
10:33 * Extrait de "Les meilleurs" de Didier Dujardin *
10:35 * Extrait de "Les meilleurs" de Didier Dujardin *
10:37 * Extrait de "Les meilleurs" de Didier Dujardin *
10:39 * Extrait de "Les meilleurs" de Didier Dujardin *
10:41 - On s'arrête donc avec nous pour le Johnny Symphonique Tour
10:43 qui reprend la route mercredi
10:45 pour 21 nouvelles dates.
10:47 C'est un dommage à Johnny, bien sûr.
10:49 Le spectacle a réuni une centaine d'artistes,
10:51 orchestre symphonique, décoristes, des guitaristes.
10:53 On va peut-être montrer d'ailleurs
10:55 le CD, monsieur
10:57 Boubouk. - Voilà, sur Europe 1.fr.
10:59 - J'en profite, Pascal, pour dire
11:01 qu'on fait gagner deux places pour le Johnny Symphonique Tour
11:03 et l'album Johnny Hallyday Symphonique.
11:05 Alors, pour remporter les deux places
11:07 et l'album, appelez au...
11:09 - 01 80 20 39 21
11:11 - Et pendant plus d'une heure et demie,
11:13 les musiciens sont entourés de quatre
11:15 écrans géants où sont projetées des images
11:17 du chanteur et font revivre les grandes périodes
11:19 de Johnny au public.
11:21 C'est comme s'il est présent. - C'est un spectacle
11:23 grandiose parce que Johnny, c'est grandiose
11:25 et ça ne peut pas supporter une petite chose.
11:27 Donc on est plus de 100, un chœur, un orchestre,
11:29 des percussions géantes, des guitares.
11:31 Et puis devant nous, il y a ce Johnny
11:33 qui voyage à travers quatre écrans
11:35 en synchro ou alors acteur à New York,
11:37 dans les Rocheuses, à Las Vegas.
11:39 On le voit partout sur trois, quatre décennies.
11:41 A l'image, il est aussi beau
11:43 et aussi bon acteur que grand chanteur.
11:45 Donc du coup, c'est vrai que c'est un cadeau
11:47 et finalement, c'est un spectacle d'émotions
11:49 et de fêtes parce qu'évidemment qu'on est très émus
11:51 quand on fait "Diego" et que
11:53 "Je t'aime" mais dès qu'on va sur
11:55 Gabriel, "Allumer le feu",
11:57 on chante ensemble. C'est un spectacle
11:59 d'émotions mélangées
12:01 et donc c'est très fort.
12:03 J'avoue qu'on passe de très bons moments.
12:05 - Comment vous aviez rencontré
12:07 Johnny ? - Johnny, j'avais été
12:09 casté en quelque sorte pour le Stade de France
12:11 en 98.
12:13 Après Las Vegas, il voulait changer son équipe
12:15 et du coup,
12:17 on m'a approché pour ça parce que
12:19 j'avais travaillé pour Mylène en 96.
12:21 Il y avait des musiciens en commun
12:23 et il m'avait vu travailler avec des musiciens américains
12:25 sur un gros show où il y a toujours un peu de stress.
12:27 Ils se sont dit peut-être que lui, il peut faire quelque chose.
12:29 On s'est rencontrés à Los Angeles
12:31 quelques temps avant les répétitions et ça a commencé.
12:33 C'est dans ce spectacle, en 98,
12:35 que j'ai mis l'orchestre au cœur du procès
12:37 avec six chansons au milieu.
12:39 On se souvient de, par exemple, "Réquiem pour un fou",
12:41 le duo qu'il faisait avec Lara Fabian.
12:43 C'est ce qui a donné lieu à cette aventure
12:45 tout à fait hors norme,
12:47 que je n'aurais jamais pu imaginer,
12:49 de ces deux albums symphoniques parce qu'on a retrouvé
12:51 les bandes et on a eu envie d'aller plus loin.
12:53 J'ai retrouvé plein de voix inédites parce que Johnny,
12:55 pendant 50 ans, il y a eu des micros,
12:57 des bandes et tout ça.
12:59 Après 25 chansons, maintenant, on me voit là devant les gens
13:01 partager, montrer,
13:03 faire écouter ce chanteur de dingue.
13:05 "Réquiem pour un fou" chanté par
13:07 Lara Fabian et Johnny, c'est sans doute
13:09 un des plus grands moments de scène
13:11 de Johnny. Elle en a parlé
13:13 d'ailleurs, Lara Fabian, l'autre jour
13:15 parce qu'elle s'était entraînée,
13:17 avait-elle raconté, pendant deux mois
13:19 pour être à la hauteur de la voix
13:21 de Johnny. - C'était trop prodigieux.
13:23 - Et il y a une émotion dans ce
13:25 duo à la fin, notamment
13:27 lorsque, parce qu'il n'y a
13:29 aucune note bleue, aucune fausse note,
13:31 c'est absolument merveilleux, cette
13:33 séquence, mais c'est beaucoup de travail.
13:35 - Oui, mais elle avait
13:37 d'abord, c'est une très bonne chanteuse
13:39 et elle avait beaucoup préparé, c'était bien
13:41 et elle avait fait une répétition qui était bien
13:43 mais qui était un peu normale, parce que c'est vraiment un animal.
13:45 Lara, elle a cette capacité, comme
13:47 Johnny, vraiment, elle est à plus de 100% dès qu'il y a
13:49 des gens et dès que c'est pour de vrai.
13:51 Et Johnny lui a dit "Vas-y, n'hésite pas,
13:53 tout de même, je sais là, tu seras là, tu peux y aller
13:55 à fond, il n'y a pas de problème."
13:57 Et là, elle y est allée vraiment à fond. Même lui,
13:59 en sortant de scène, il m'a regardé, il m'a dit "Mais
14:01 qu'est-ce qu'elle m'a fait là ?" Même lui a été
14:03 surpris, je pense qu'il n'imaginait pas ce
14:05 qu'elle pouvait faire, en fait, à ce point.
14:07 Et c'est vrai que, pareil,
14:09 ce côté opératique
14:11 avec le chœur, l'orchestre,
14:13 cette espèce de crescendo dingue,
14:15 ça génère cette émotion pour
14:17 les gens, mais pour les artistes, il y a quelque chose
14:19 qui pousse derrière, ils étaient tous les deux comme des fous.
14:21 C'est vraiment, cette séquence,
14:23 ça reste marqué, bien sûr. - Votre travail est
14:25 un peu mystérieux, je pense, pour ceux qui
14:27 nous écoutent. Ils se disent "Comment on intervient
14:29 sur la voix de Johnny, sur le ton
14:31 de Johnny, sur la couleur de Johnny,
14:33 qui est chanteur depuis 30 ans ou
14:35 40 ans, lorsque vous le rencontrez ?"
14:37 Comment ça se passe ? - En fait, moi je dis
14:39 toujours que je suis un couturier. Donc, j'écoute
14:41 pour ces albums et pour ce
14:43 spectacle, par exemple, on n'entend que des versions inédites,
14:45 j'ai cherché, j'ai cherché, j'ai cherché
14:47 des ambiances, quelque chose à proposer
14:49 qu'ils n'avaient jamais proposé. Et des grands chanteurs,
14:51 ce qui est dingue, c'est que 100 fois, ils vous
14:53 chantent la chanson, 100 fois ils trouvent un ton,
14:55 je sais pas, un recul, une émotion,
14:57 un amour, un soleil, quelque chose de plus positif,
14:59 en plus en retenue, enfin, il y a plein
15:01 de manières de chanter une chanson quand on a ces capacités
15:03 et cet instinct. Et donc,
15:05 à chaque fois que j'ai découvert des versions
15:07 qui me semblaient intéressantes et qu'on n'avait jamais
15:09 entendues, alors j'y allais, et après
15:11 je fais le costume, j'habille avec
15:13 l'émotion qui correspond à
15:15 cette interprétation. Quand je fais Gabriel,
15:17 j'ai trouvé une version à l'Olympia en
15:19 2000 où il susurre,
15:21 je commence doucement avec une guitare sèche,
15:23 quand je fais Diego, je vois qu'il est à fond,
15:25 très très très puissant, sur la fin,
15:27 j'amplifie encore avec l'orchestre
15:29 et avec les percussions, pour coller
15:31 à l'émotion de la voix. Moi, ce qui
15:33 est mettre en valeur une voix et un grand chanteur,
15:35 c'est vraiment trouver la bonne manière
15:37 de l'habiller. Mon métier,
15:39 c'est ça. - Mais quand vous étiez avec lui
15:41 au quotidien, est-ce qu'il vous est
15:43 arrivé d'intervenir, de proposer
15:45 même ? - Tout le temps,
15:47 j'ai tendance à dire qu'une relation
15:49 avec un chanteur, c'est win-win, c'est-à-dire
15:51 qu'il faut qu'il soit content et vous, que vous soyez
15:53 content. Qu'on soit ensemble, qu'on aille
15:55 au maximum de ce qu'on peut faire ensemble.
15:57 Alors là, on a un bon résultat. Mille fois,
15:59 je lui ai proposé des choses, des fois, il n'aimait pas, il me
16:01 disait "non mais non", et puis des fois, il me disait "oh,
16:03 pas mal, ah oui, génial".
16:05 Après, il avait besoin de le vivre, Johnny,
16:07 il chantait, il voyait derrière, est-ce que ça lui plaisait,
16:09 est-ce que ça le portait ou pas ? C'était assez simple.
16:11 - Bon, vous étiez sur scène avec lui. - Oh là !
16:13 - Et ça, c'est quand même, parce que
16:15 c'est des émotions
16:17 et des souvenirs, j'imagine, formidables.
16:19 - Bien sûr, c'est pour ça que j'ai voulu faire ce projet,
16:21 parce que, vous savez, on a nos
16:23 petits écouteurs, et nous, dans vos oreilles,
16:25 vous avez la voix. Et le public, dans
16:27 un grand stade, c'est un peu dilué par la
16:29 sonorisation. Et moi, je l'entendais comme ça,
16:31 sur les balades, je l'entendais, et je me disais "mais c'est pas possible,
16:33 quoi, la qualité de ce qu'il propose,
16:35 c'est incroyable, chaque soir, l'énergie".
16:37 Alors moi, je ne suis pas guitariste, j'étais
16:39 pianiste, alors j'étais un peu cantonné
16:41 aux arrangements, et puis les dernières chansons,
16:43 les choses comme ça, mais j'imagine
16:45 que mes amis guitaristes,
16:47 le bonheur qu'ils ont eu à partager, à communier
16:49 avec lui, parce qu'il était
16:51 présent, présent, présent, il poussait.
16:53 - Et vous étiez évidemment de l'aventure
16:55 lorsque Jean-Claude Camus
16:57 arrive sur scène et dit
16:59 "c'est la mort dans l'âme".
17:01 - Non seulement j'étais de l'aventure, mais c'était mon premier concert !
17:03 C'était la première, pour moi,
17:05 c'était ma première, vous voyez, donc celle-là,
17:07 on l'oublie pas. Mais bon, après,
17:09 ce qui est génial avec lui, c'est qu'il a été
17:11 encore plus dingue le lendemain, parce qu'il était tellement
17:13 frustré pour les gens de cette première
17:15 soirée que ça a été fou. Et la dernière,
17:17 une semaine après le 11,
17:19 il a plu encore plus que le premier jour,
17:21 mais on pouvait casser tout le matériel, donc,
17:23 parce qu'il n'y avait plus de concert le lendemain, on s'est dit "tant pis, on y va".
17:25 Il a été magistral
17:27 sous la pluie à fond. - Avec des images
17:29 effectivement qui sont... - Voilà, des images dingues.
17:31 - Ben oui, parce que la pluie a apporté quelque chose.
17:33 - Oui, il y a une théâtralité, il y a une puissance,
17:35 c'est sûr. - Yvan Cassart
17:37 est avec nous, c'est le Johnny Symphonic
17:39 Tour qui reprend la route mercredi.
17:41 Il y a 21 nouvelles dates,
17:43 c'est une expérience unique, exceptionnelle.
17:45 Il y a la présence de l'harmoniciste
17:47 fétiche de Johnny,
17:49 Greg Zlapp. - Oui, parce que...
17:51 - C'est quoi l'harmoniciste ?
17:53 - Eh ben, l'harmoniciste, c'est donc... Il joue de l'harmonica, c'est un petit
17:55 instrument. Et Greg, je l'ai présenté à Johnny
17:57 quand j'ai fait l'album de blues en 2006,
17:59 il voulait évidemment travailler avec une star
18:01 américaine de l'harmonica. Et je lui ai dit
18:03 "Mais tu sais, il y a un petit gars, il est polonais,
18:05 il joue de l'harmonica, il faut que tu écoutes, c'est dingue."
18:07 Et il est tombé sous le charme, et donc d'être
18:09 ensemble dans cette tournée... Parce que
18:11 il y a des gens qui ont déjà vu le show, ou à la télévision,
18:13 ou l'année dernière,
18:15 et je voulais qu'ils aient des surprises. Et là, c'est une belle surprise
18:17 parce qu'il va faire plusieurs chansons avec nous,
18:19 il va faire la première partie, et évidemment,
18:21 Gabriel sans lui, il est devenu célèbre
18:23 un peu, iconique avec Gabriel, parce qu'il fait un solo
18:25 au milieu de la chanson,
18:27 où il met le monde en feu,
18:29 et c'est vraiment
18:31 un garçon très talentueux, donc je suis content de l'avoir
18:33 avec nous. - Quelles sont les chansons que vous préférez
18:35 de Johnny, ou plus exactement, quelles sont
18:37 les chansons où vous trouvez Johnny
18:39 dans l'interprétation formidable ?
18:41 - Je trouve aussi extraordinaire
18:43 dans une balade, parce qu'il est l'égal
18:45 des plus grands quand il fait les classiques, "Non, rien de rien",
18:47 "Sur ma vie", "Aznavour",
18:49 "Brel", voilà,
18:51 c'est incroyable, et quand il fait ces
18:53 chansons signatures, "Diego",
18:55 "L'envie", ces chansons où il commence
18:57 rien, et il est en crescendo, en crescendo,
18:59 crescendo permanent, on se dit "mais
19:01 il ira pas plus loin", et il va encore
19:03 plus loin, et il va encore plus loin, parce que
19:05 cette capacité, ce caractère, cette capacité vocale
19:07 a toujours pu pousser,
19:09 sans jamais casser la voix, garder
19:11 la rondeur et la beauté de la voix
19:13 malgré la force, ça c'est Johnny.
19:15 - Ça c'est formidable, je sais pas
19:17 où il l'avait chanté, ça ? - Olympia.
19:19 - Olympia, c'est ce qui me semble, c'est pas un grand stade.
19:21 - Non, parce qu'il y a cette émotion, ce rapport
19:23 aux gens, et j'ai les images
19:25 d'ailleurs, on finit le spectacle avec ça, on voit
19:27 les images où il tend la main, il est
19:29 près de tous les gens au premier rang, il chante
19:31 cette chanson comme ça, à terre,
19:33 et avec les...
19:35 Franchement,
19:37 il est à l'égal
19:39 de Piaf, c'est...
19:41 avec une voix de...
19:43 - C'est-à-dire que
19:45 reprendre une chanson
19:47 comme celle de Piaf, et faire
19:49 oublier Piaf, en
19:51 proposant une autre version,
19:53 faut que ce soit Johnny. - C'est ça,
19:55 c'est ce que je pense aussi. - Voilà, parce que
19:57 il y a beaucoup de gens qui ont rechanté ça,
19:59 et là je l'entends, il y a
20:01 une émotion nouvelle,
20:03 c'est Johnny Hallyday,
20:05 c'est un charisme... - C'est l'abandon,
20:07 l'instinct, cette manière de transmettre
20:09 que ce qui chante
20:11 et ce qu'il ressent, ça vous perce
20:13 tout droit dans le cœur, c'est ça qui est dingue.
20:15 - Je repars
20:17 à zéro
20:19 - Ça c'est péché de chanter
20:21 sur Johnny, mais bon. - Je peux me poser une question ?
20:23 - Ben, il est 45. - Est-ce que vous
20:25 passez en Gironde ? - Oui, je passe à Bordeaux.
20:27 - Et alors, il y a Myriam
20:29 qui nous a appelé, Myriam de Gironde, qui remporte
20:31 les deux places et l'album !
20:33 - Bravo Myriam, et on se verra à Bordeaux.
20:35 - Très bien ça. - C'est un plaisir d'être
20:37 avec... Ah, Omari !
20:39 C'est un plaisir d'être avec
20:41 Ouivant, et on va
20:43 rester ensemble
20:45 encore pendant un petit quart d'heure, il va avoir le débrief
20:47 - Le grand débrief ! - Le grand débrief
20:49 de Monsieur Tessier ! Vous devez partir ?
20:51 - Et oui, j'ai un petit train parce que c'est ma résidence,
20:53 je commence ma première étape
20:55 et dans deux jours, et dès cet après-midi,
20:57 je suis avec mes musiciens, avec tout le monde pour préparer le show
20:59 à Metz, à Abneville. - Ah oui, c'est sympa !
21:01 - C'est très sympa Metz !
21:03 - J'adore, je suis ravi, mais il faut quand même travailler
21:05 et qu'on soit prêt pour le
21:07 premier spectacle. - Et ben vraiment merci, c'est un
21:09 bonheur de vous recevoir, le grand débrief
21:11 dans une seconde.
21:13 - Bon début d'après-midi avec Pascal Praud,
21:15 de 11h à 13h sur Europe 1.
21:17 Pascal Praud, au 01 80 20 39 21

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