• il y a 10 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il reçoit Henri Leconte légende du tennis français, pour son livre "Balles neuves" aux éditions Marabout.

Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - Europ1
00:02 - Europ1, 11h, 13h, Pascal Praud et vous
00:08 - La Stade Bollard
00:16 La Chaire de Paule bien sûr et pourquoi je vous parle de ça parce qu'Henri Lecomte d'abord est né dans le nord, vous êtes né
00:25 - Oui, à Lillers
00:26 - Exactement, pas de Calais, haute France
00:28 - Et figurez-vous que Valérie Bonneton que vous connaissez sans doute, qui est une comédienne, qui joue dans "Fais pas ci, fais pas ça"
00:33 c'est ça je crois, qui est une série célèbre, entre autres, mais aussi qui a une vraie carrière de théâtre et de qualité et puis de cinéma
00:39 elle est née dans le nord et elle a dit ceci "les gens sont merveilleux mais après c'est triste le nord"
00:44 quoi ? Après je n'avais pas du tout envie de rester dans le nord c'est sûr parce que y'a rien là-bas, c'est triste, on peut l'écouter peut-être
00:50 - J'adore Paris
00:51 - Parce que vous êtes une parisienne d'adoption on le rappelle
00:53 - Je suis amoureuse de Paris
00:54 - Voilà, vous êtes née dans le nord, vous êtes une ch'tie
00:56 - Ouais ouais, je suis une ch'tie, mais voilà, Paris c'est autre chose, je sais pas, moi je m'en lasse jamais, y'a des milliers de choses à faire, à voir
01:04 je suis très attachée en fait à Paris
01:06 - Après j'avais pas du tout envie de rester dans le nord, c'est sûr, parce qu'y'a rien là-bas, c'est triste, par exemple pour "Rien au monde" j'y retournerais vivre, ça c'est sûr
01:14 les gens sont merveilleux mais après c'est triste le nord quoi
01:17 - Vous étiez trop petit pour vous, il fallait que vous vous affranchissiez de ça
01:20 - Oui, c'est l'ennui quand même, c'est l'ennui mortel, y'a rien, on a envie de vivre, on a envie de connaître la vie
01:25 *Musique*
01:29 - Cette sortie est ahurissante, parce qu'il y a pas de bêtise généralement, y'a rien, les gens s'ennuient, mais qui est Madame Bonneton pour dire que les gens s'ennuient à Lille ou à Lens ?
01:39 - Non, je pense qu'aujourd'hui, moi j'en parle dans mon livre, c'est mes racines, le nord c'est ma base, c'est les gens, c'est l'amour
01:46 là je suis en train de faire pas mal de choses sur "Boulogne sur mer", on a un ami c'est Frank Pâques, on va faire quelque chose de bien dans le tennis
01:53 donc voilà, on peut pas dire ça, je pense que c'est nos racines, et puis en plus les gens du nord sont tellement merveilleux, c'est vrai que
01:59 comme on dit Dany Boon, tu brins deux fois quand t'arrêtes et surtout quand tu repars, mais c'est des endroits magnifiques
02:08 la Côte d'Opale c'est d'une beauté, moi je suis allé aussi à la plage, c'est pas à Dunkerque, mais c'est à, j'ai parlé du monde de Servolens
02:20 c'est vraiment extraordinaire, donc on peut pas dire ça, on peut pas, on peut pas dire ça, après si elle le dit, elle l'assume complètement
02:29 - Non mais c'est étonnant parce que d'abord c'est pas très gentil, un peu méprisant, et puis surtout c'est faux, c'est à dire que dire les gens s'ennuient là-bas
02:37 c'est toujours pareil, on est je trouve dans une société très marrante où il y a une forme de polarisation et tu décides pour les autres
02:44 si ils s'ennuient ou s'ils s'ennuient pas, c'est très étrange quand même de dire les gens s'ennuient, elles pourraient dire moi je m'ennuie, je préfère vivre à Paris
02:50 pourquoi pas, mais il n'y a rien à faire, les gens s'ennuient, c'est vraiment, je crois qu'il y a un bassin de millions de personnes, on est très écouté d'ailleurs dans le Nord
02:58 il y a l'île de Bougelot qui est notre correspondant permanent et puis qui vient régulièrement à Paris, c'est lui qui présente la matinale en ce moment
03:04 mais c'est vrai que, alors moi je suis souvent allé à Lille à Lens, et alors j'ai des bons souvenirs, parce que c'est des villes festives, des villes joyeuses, des villes étudiantes
03:13 je pense à Lille - Des travailleurs - Exactement, donc c'est plutôt une ville agréable
03:17 donc les Lillois, les Lensois, si vous nous écoutez - On les aime - Vous pouvez nous appeler - Oui
03:23 mais Henri Lecompte est là, et évidemment Henri Lecompte est indissociable du 30 novembre 1991
03:29 écoutez dans Europe Matin, le journaliste Alain Hacot à l'époque qui présentait ce match
03:39 - Alain Hacot, est-ce que... - J'ai joué des grands matchs, mais un match comme aujourd'hui, on va s'en souvenir très très longtemps
03:46 et surtout, ce qui est important, c'est d'être entré sur le terrain, c'était pas facile, parce que bon, on était mené à zéro
03:52 et j'ai réussi à renverser la situation, à faire un partout, je crois que c'est ça, une bande de copains, ils étaient tous là derrière moi, ils étaient tous heureux
03:59 je la dédie à ma famille, à mon fils, aux gens qui m'ont vraiment aidé pour essayer de revenir, de retrouver mon maillon du veau, à mes potes, à Yannick
04:10 et à toute la France, je crois que c'est à tout le monde cette victoire, et aussi, bon, surtout à moi, parce que j'ai quand même joué
04:17 mais je crois que c'est un tout quand on joue la Coupe Davis pour son pays, c'est fabuleux
04:21 - Bon, vous avez tellement parlé de ce moment que je pense que je vais pas forcément revenir là-dessus - Non
04:28 - Mais ce qui est intéressant dans votre livre, c'est "Il est temps que vous sachiez enfin que derrière le nom d'Henri Lecomte, sur l'autre face de la notoriété
04:36 de celui qui fut numéro 5 du tennis mondial, il y a un homme" et plus tard vous dites "durant des décennies, durant toutes ces décennies, j'ai aujourd'hui l'impression de m'être oublié
04:45 d'avoir souvent accepté des rôles que l'on voulait me faire jouer, pour des raisons qui n'étaient pas vraiment les miennes"
04:50 c'est ça qui est intéressant, c'est cette confession qu'il y a dans ce livre qui nous a intéressés
04:55 - Oui, parce que sur le tennis, quand j'étais sur le terrain, j'étais un peu comme un artiste qui avait son pinceau, je faisais parfois des coups extraordinaires
05:03 mais je décidais de tout ce que je pouvais faire, je travaillais bien en amont, mais après tout l'entourage, après par la suite j'ai compris beaucoup de choses
05:10 que différentes personnes que j'ai pu rencontrer, que c'est un côté positif ou négatif, mais parfois je me suis fait embringuer
05:17 je suis parti dans une certaine direction, je voulais faire plaisir aussi aux autres, je voulais tellement être aimé que par moment j'ai pris des décisions qui ont été très compliquées
05:24 et il va falloir les assumer par la suite, alors bien sûr on peut dire "ouais j'ai fait ci, mais c'était à cause de ci, à cause de ça"
05:30 parce qu'on veut se cacher, parce qu'on se met un masque, parce qu'on ne veut pas dire la vraie vérité
05:34 - Et la vraie vérité c'est ce que je mets, c'est ce que j'ai dit dans le livre, c'est que j'accepte mes décisions, c'est que j'accepte aujourd'hui tout ce qui s'est passé
05:41 et que je suis beaucoup plus heureux et serein, et à même de pouvoir encore évoluer, construire, partager, voilà, et retransmettre certaines valeurs
05:51 et je crois que c'est ça qui nous permet de rester les pieds sur terre, comme tout à l'heure on parlait, moi ce qui me fait raser c'est mes racines
05:59 c'est le Nord, c'est cette froideur, ce travail, cette rigueur que l'on a quand on est petit, même si il est vrai que je suis né dans le Nord mais je n'y ai pas vécu beaucoup
06:10 surtout on est après, mais ça c'est tellement important, mais quand on est dans cette grosse vague du monde du sport
06:19 où tout va très vite, où on prend tout encore nous, ça allait un peu moins vite qu'aujourd'hui, on n'avait pas de réseaux sociaux nous Pascal à l'époque, on ne savait pas
06:28 - Mais il y a un paradoxe quand même chez le sportif de haut niveau, parce que vous écrivez comme tout le monde à certaines périodes de ma vie j'ai été égoïste, affichant une confiance sans limite
06:36 voulant croire dur comme fer que le monde m'a pardonné, mais si vous n'êtes pas comme ça vous n'êtes pas Henri Lecomte
06:41 - Non mais on est obligé d'être comme ça - C'est ce que je veux vous dire, vous êtes obligé, c'est-à-dire qu'un sportif de haut niveau, bien sûr, que vous n'avez pas le choix
06:48 on parle parfois du paradoxe du comédien, mais on pourrait parler du paradoxe du sportif de haut niveau, il faut être obsessionnel, complètement fou d'une certaine manière, être sûr qu'on est le meilleur du monde
06:59 - Bien sûr, regardez Mbappé, ce qui lui arrive aujourd'hui, il a pris la décision, c'est fait, mais il ne pense qu'au football, il veut avoir les résultats, il veut gagner des coupes
07:08 nous quand on est sportif de haut niveau et qu'on est joueur de tennis, on veut gagner des tournois, on veut gagner des matchs, on veut gagner des Rochelems
07:14 et c'est là qu'aussi, à un moment, il faut se sentir, il faut avoir le bon ego, pas le mauvais ego
07:21 j'ai eu un moment peut-être l'ego qui était un petit peu trop fort, où là à un moment, c'est normal, on pète les plombs, mais lorsqu'on arrive vraiment à se canaliser et gérer ses émotions
07:30 comme a pu faire et fait aussi Novak Djokovic ou encore Roger Federer et Raphaël Nadal
07:37 et là maintenant Alcaraz vient de se blesser, donc il y a beaucoup de choses, voilà, donc il faut arriver à connaître ça, à rester dans ces zones-là
07:43 - Pour ça, il faut être bien entouré, je pense, l'entourage est important
07:46 - Oui mais tu le choisis aussi l'entourage, c'est toujours l'œuf et la poule, mais je trouve que les gens sont parfois un peu rudes avec les sportifs de haut niveau
07:53 ils ne comprennent pas que tout ça arrive jeune, il y a deux ou trois éléments qui quand même sont très perturbants, l'argent, la gloire
08:01 et effectivement les femmes, disons-le, quand on est un joli garçon comme vous, comme Yannick, que vous avez 25 ans, que vous êtes beau, que vous êtes riche, que vous êtes cénèbre
08:12 évidemment les tentations existent, forcément - Il est vrai, il est vrai
08:16 - Mais bon, vous n'en avez pas abusé, bien sûr, il est 12h13, mais moi je suis assez indulgent souvent parce que je trouve que de gérer tout ça à un âge si jeune
08:26 ceux parfois qui vous critiquent, j'ai envie de leur dire "mais qu'auriez-vous fait avec cette tornade qui arrive à ce moment-là ?"
08:35 La pause, il est 12h13, on revient
08:37 - Et pour poser vos questions à Henri Lecomte, n'hésitez pas à vous composer ce numéro
08:41 Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21
08:45 Europe 1, Pascal Praud et vous
08:48 - Il y a le match pour Guy Forget qui prend tout son temps, il fait rebondir sa balle et il attend que le public se taise
08:55 Guy Forget qui va servir la balle de match, la balle de victoire peut-être
09:00 - 7ème ice, à la volée Guy Forget, c'est gagné ! C'est gagné !
09:06 La France a gagné la coupe d'Evis ! La France a gagné la coupe d'Evis !
09:12 59 ans que l'on attendait cela ! Ohlala que c'est beau !
09:17 - Jean-René Godard, qu'on salue une des grandes voix d'Europe 1
09:22 et puis je voulais vous faire écouter une petite archive parce que le monde a aussi changé
09:26 ça c'est une archive du 2 décembre 1991, donc là vous êtes tous en boîte de nuit manifestement
09:31 Jean-Pierre Montanet qui raconte cette soirée dont vous vous souvenez j'imagine
09:36 - Un petit peu ! - Ecoutez le reportage de Jean-Pierre Montanet
09:40 - Après l'incontournable et guindé repas officiel, Yannick et ses potes de l'équipe de France ont filé en boîte de nuit
09:45 l'Eclipse, un établissement bon chic bon genre avec boisson et jeunes filles à gogo
09:49 si Henri le compte en jean et en basket allure de teenager américain qui le promit à chauffer l'ambiance
09:54 rit-on aussi tonique sur un cours que sur une piste de danse
09:57 à ses côtés Arnaud Boch complètement déchaîné bondissant comme sur son banc de touche à chaque point de forget
10:03 mais c'est le fêtard Captain Noah qui va lancer la soirée
10:06 chemise blanche, foulard, cigarette au bec, Noah Tennisman retrouve le Noah chanteur
10:12 Ambiance de la boue, saga Africa, attention les secours, saga Africa
10:19 Le Y est prêt, le Y, le Boch est prêt
10:26 Yannick qui arrose la piste avec du champagne est porté en triomphe à l'horizontale par ses coéquipiers
10:30 touchés par des jeunes midinettes en délire, après l'effort le réconfort
10:34 les forgets le compte enco ont joué comme des grands pros pour terrasser les américains
10:38 quelques heures plus tard seulement ils s'amusaient comme des gamins
10:41 fin de la virée tard dans la nuit, Lyon, Jean-Pierre Montamé, Europe 1
10:45 Et vous voyez comme le monde a changé, touché par des jeunes midinettes en délire
10:51 disait le journaliste en 1991, cette phrase là aucun journaliste
10:55 ne l'écrirait, ne la penserait et ne la dirait
10:59 donc ce monde a effectivement changé
11:02 Henri Lecomte est avec nous, balle neuve aux éditions Marabout, c'est un livre personnel
11:07 et c'est intéressant de voir le chemin qui a été le vôtre
11:12 porter le prénom du père de mon père qui venait de la DAS tout comme sa femme
11:16 être né un 4 juillet, date qui résonne subtilement avec un certain Independence Day
11:22 dans un milieu où l'on parle peu, ou encore le fait d'être gaucher
11:26 sont autant de particularités qui n'ont rien à voir avec le hasard
11:30 on peut y voir des synchronicités qui justifient les liens privilégiés
11:34 que j'entretenais avec mon grand-père et l'indépendance que j'ai pu développer
11:38 à l'égard du giron familial
11:40 - C'est incroyable, j'ai vraiment ressenti ça avec mon grand-père
11:44 parce que c'était une personne qui parlait très peu, c'était un peu l'époque
11:48 on ne parlait pas beaucoup, on regardait les secrets en famille
11:51 on avait tous nos petits secrets de famille
11:53 et pour lui c'était cette puissance, cette façon de pouvoir retransmettre
11:58 de pouvoir partager avec le regard, avec la voix
12:01 et ça c'est quelque chose qui m'a terriblement marqué dans la positivité
12:07 mais je n'avais pas compris au départ, parce que c'est en faisant toutes les recherches
12:10 en faisant ce livre que j'ai compris beaucoup de choses
12:13 et en plus Maya a eu la délicatesse de pouvoir parler avec ma maman
12:16 qui ne me parlait pas beaucoup non plus
12:19 mais qui a aussi parlé de ce moment où je suis parti
12:22 pour elle ça a été terrible, elle ne voulait pas que je parte
12:26 mais en fin de compte elle m'a laissé partir parce qu'elle me voyait tellement dingue
12:29 avec la balle jaune, qu'elle s'est dit il peut y arriver
12:32 - Quel âge vous aviez ?
12:34 - J'avais 16 ans, 17 ans
12:37 - Oui ce qui est quand même assez tard quand même
12:40 - Oui mais on était encore à la maison, la génération on va pas dire
12:43 - Et là vous arrivez où, à l'INSEP ?
12:45 - Non là j'étais à l'INSEP et là après je parlais avec Thiriac, avec Yon Thiriac
12:48 et donc là je parle dans le grand bas
12:51 avec les gros poissons, les gros requins
12:53 - Quand est-ce que vous commencez la carrière professionnelle, le premier match ?
12:56 - Le premier match c'est en 1980
12:58 - Et donc vous avez 17 ans ? - 18 ans
13:00 - C'est vrai qu'au tennis on réussit très jeune, Wielander avait gagné
13:05 il avait 18 ou 19 ans je crois là
13:06 - 17 ans je crois, non c'est même Chang aussi
13:08 - Chang était très jeune et puis il y avait Penforth également
13:11 qui avait gagné je crois à Roland Garros
13:13 - Non il m'a battu et il a perdu en finale, contre Lendl
13:16 - Là on va pas refaire tout le Roland Garros quand même
13:19 mais bon, c'est pas mal
13:21 - Notre émission évidemment c'est aussi dialoguer avec des auditeurs
13:25 et on a Franck qui est plaquiste je crois, Franck qui habite Rennes
13:29 qui est un supporter du stade Rennais
13:31 généralement je savais que vous intéressiez au football
13:34 mais je savais pas que vous étiez également un fan de tennis
13:37 - Oui je suis un fan de tennis et à cette époque là
13:40 j'ai un souvenir avec Henri Lecomte en demi-finale
13:44 malheureusement Roland Garros qui perd la demi-finale
13:46 qui fait un quart de finale sensationnel
13:49 et moi à cette époque là on l'appelait le Riton
13:52 je sais pas si ça se correctait
13:54 et c'était vraiment sensationnel
13:56 - En 86 ?
13:57 - Ouais en 86 c'est ça
13:59 et moi c'est vrai que le tennis
14:01 Henri m'a toujours impressionné parce qu'il est droitier
14:06 - Non gaucher
14:08 - Non gaucher plutôt, tu es gaucher comme Gaské aussi
14:13 - Ouais de droitier
14:15 - Je vais pas y arriver
14:17 - Non comme Mc Enro, allez je vais vous aider
14:20 - Mc Enro, l'expert du tennis
14:22 - On va te casser
14:24 - Vous êtes un expert
14:26 - Ouais
14:28 - Mais voilà
14:30 - Mais c'est quelle demi-finale de 86 ?
14:32 - Contre Perleforce
14:34 - Justement celle dont vous parliez
14:35 et en quart de finale vous aviez joué contre qui ?
14:37 - En quart de finale je sais plus qui j'ai battu en quart
14:40 je me souviens plus
14:41 - Mais c'est une bonne chose de santé mentale
14:44 que vous ayez oublié quelques matchs
14:46 - Ouais quand même
14:48 - Parce que la difficulté pour un sportif de haut niveau
14:50 c'est de vivre dans son passé
14:52 - C'est ce qu'on appelle la petite mort
14:54 - Et il y en a qui sont comme ça, moi j'en connais
14:56 qui n'ont pas tourné la page
14:57 et puis il y en a qui sont passés à autre chose
14:59 alors c'est dur bien sûr parce que c'est une autre vie
15:01 bien sûr que c'est dur
15:02 - Mais il faut l'accepter, c'est pas si évident que ça
15:04 et après c'est la passion
15:06 après bien sûr je suis toujours passionné de tennis
15:08 je joue toujours, je m'amuse
15:10 j'ai joué hier, parce que ça revient
15:12 - Vous avez joué contre qui hier ?
15:13 - Contre un pote pendant une heure et demie
15:15 - Et il est quel niveau le pote en question ?
15:17 - Le pote est beaucoup moins bon, il est moins fort que moi
15:19 - Oui mais...
15:20 - Mais sinon moi je peux jouer encore contre des zéros, des moins deux
15:23 - Voilà c'est ça, alors c'est important pour ceux qui connaissent le tennis
15:26 c'est qu'un zéro ou un moins deux, vous le à 60 ans, 63 ans
15:30 - 61 ans, je vais avoir 61 cette année Pascal
15:33 - Pardonnez-moi, vous le tapez quand même
15:35 - Je le bats, mais il faut que je m'emploie quand même un peu
15:39 - Et un gosse de 15 ans, qui doit être parmi les meilleurs de France
15:43 qui doit être 15-1, 15-2, vous le tapez encore ?
15:46 - Oui, 15-1, 15-2, oui quand même
15:48 - Zéro ou moins deux, ça équivaut à quoi ?
15:50 - C'est un classement, c'est-à-dire que les premiers classements
15:52 c'est 35, 34, 33, 32, etc
15:55 donc ça c'est les premiers classements
15:56 après tu passes à 15
15:58 alors quand t'arrives à 15-1
16:00 - T'as 15-1, 15-2, 15-3
16:02 - Quand t'arrives à 15, c'est déjà un bon classement
16:04 quand t'es à zéro, c'est un très bon classement aujourd'hui
16:07 et puis après t'es super bon, -15, -30 première série
16:10 - Donc vous jouez encore contre des...
16:12 - Oui, oui, je joue encore contre des...
16:14 - Il dit quand même !
16:15 - C'est faux !
16:16 - Parce qu'il court moins qu'un gosse de 15 ans, vous voyez ce que je veux dire
16:20 - Oui, bien sûr, mais je la place mieux là-bas
16:22 - Mais il le balade quand même
16:24 Vous êtes joueur de tennis, Franck ?
16:26 - Oui, oui, oui
16:27 - Vous êtes gaucher ou droitier ?
16:29 - Moi je suis droitier par contre
16:31 - Vous avez quel niveau au tennis ?
16:33 - Ah bah je joue juste un petit, en amateur, pour s'amuser
16:38 et voilà, j'ai toujours aimé le tennis
16:42 J'adore le sport, tout ce qui est partie sportive, j'adore
16:45 Mais le tennis, je me souviens surtout avec Henri, Yannick Noah
16:49 qu'on arrive à gagner quand même la Coupe Davis
16:55 et ça, ça a été mémorable, mémorable la finale
16:58 ça a été mémorable, voilà
17:00 et tant mieux qu'on arrive encore à...
17:02 Bon, il y a longtemps qu'on n'a pas gagné une quand même
17:04 ça fait quelques années
17:06 et moi je voulais poser aussi une question à Henri
17:10 par rapport aux années que tu as connues
17:13 et maintenant, les années qu'on a là
17:15 j'ai l'impression qu'on a du mal à trouver un style de jeu
17:18 comme toi tu avais, comme Yannick Noah avait, comme Guy Forger
17:22 - La relève !
17:24 - Non mais c'est une question...
17:26 - La réponse déjà pourquoi ? Parce que les Top Gun
17:28 à chaque fois, ils ont fait les surfaces la même vitesse partout
17:32 que ce soit le gazon, que ce soit le riband d'ace
17:34 la terre battue est devenue la surface la plus rapide
17:36 à l'heure actuelle, ça revient en arrière
17:38 pourquoi ? Parce qu'auparavant on avait des surfaces ultra rapides
17:40 donc on avait besoin d'avoir aussi des joueurs qui jouaient bien sur terre battue
17:43 comme les Espagnols ou les Argentins
17:45 et puis après le reste, les Australiens étaient forts sur gazon, sur surface rapide
17:49 et nous la France, on se préparait aussi là-dessus
17:52 on était quand même des purs attaquants avec Yannick
17:54 et Yannick a gagné, moi je fais final
17:56 mais on se préparait vraiment, vraiment
17:58 - C'est une question récurrente et c'est vrai qu'on vous la pose sans arrêt
18:02 ce matin, il y a eu une interview de Jean-Paul Lotte
18:04 qui est ex-directeur technique national
18:06 qui pointe du doigt les manques techniques de certains bleus
18:08 une des raisons selon lui pour lesquelles la France n'a pas encore trouvé sa pépite
18:12 et le titre de l'équipe ce matin c'est même avec le meilleur mental du monde
18:15 ça ne passe pas !
18:17 et effectivement tout le monde est surpris
18:20 que le tennis français n'arrive pas à trouver un joueur
18:23 alors que l'Espagne depuis 40 ans a sorti je ne sais combien de joueurs
18:26 et les 12h27, on revient sur cette question du tennis
18:29 et puis on parle également du livre intime
18:31 intime vraiment
18:33 de notre ami Henri Lecomte
18:35 "Balle Neuve" aux éditions Marabou
18:37 - Pascal Prevou vous accompagne de 11h à 13h sur Europe 1, à tout de suite
18:41 - Appelez Pascal Pro au 01 80 20 39 21
18:45 - Europe 1, Pascal Pro
18:47 - Super, super, on réalise pas encore
18:50 maintenant, ça va éclater en sanglots
18:52 - Bah ouais, c'est une telle tension que tout le monde a pleuré
18:56 - C'est le plus beau jour de votre vie Henri Lecomte
18:59 - Ouais, avec la naissance de mon fils
19:01 - Il relance sa balle, de manière brutale, cette fois je l'ai rattrapé
19:05 - Le journaliste de sport que je suis était toujours ennuyé
19:09 lorsqu'il venait prendre ces émotions-là
19:12 parce qu'on ne sait pas quoi dire en fait
19:14 on a l'impression d'être presque en trop
19:16 et en même temps on doit témoigner d'une réalité
19:19 - Comment vous avez vécu toutes ces années avec les journalistes ?
19:23 - Bah c'est pas facile, j'ai eu des hauts et des bas, comme on dit
19:26 j'espère que vous avez compris mon jeu
19:29 non mais pourquoi ? Parce que c'est tellement difficile, c'est dur, on est jeune
19:33 on vient de faire quelque chose, on gagne un match, on perd un match
19:36 on s'en trouve direct devant un micro
19:39 d'ailleurs il y a pas mal de choses sur les inconnus avec moi et Bjorn Borg
19:43 c'est à mourir de rire parce que j'adore aussi
19:46 moi j'adore me moquer de moi
19:49 mais c'est pas si simple que ça
19:51 aujourd'hui on est à même de pouvoir comprendre
19:53 on est à même de pouvoir le travailler
19:55 on est à même de pouvoir se préparer et être plus professionnel on va dire
20:01 mais on est des êtres humains
20:03 donc il y a des moments c'est pas si simple de pouvoir retransmettre ça
20:05 en fin de compte ces émotions
20:08 la plupart du temps on pleure
20:10 ou alors on dit une bêtise
20:12 ou alors on dit bah oui
20:14 aujourd'hui ça rentre plus dans le système
20:17 - Balneuf aux éditions Marabout
20:19 et c'est un bouquin vraiment intime
20:21 où vous dites des choses très personnelles
20:23 aujourd'hui je veux revenir à des choses simples
20:25 c'est fini d'être une personnalité plutôt qu'une personne
20:28 je trouve vraiment que la formule est heureuse
20:30 je ne veux plus être une autre personne, juste moi
20:32 et écouter mes propres envies, mes pulsions
20:36 c'est quoi vos envies du moment ?
20:38 - Mes envies du moment elles sont aujourd'hui
20:40 je suis très heureux d'avoir fait ce livre
20:42 d'avoir fait cette promotion
20:44 de pouvoir vous voir tous, de pouvoir le partager
20:46 avec les gens qui m'ont encouragé
20:48 qui vont apprendre à me connaître
20:50 de pouvoir aussi retransmettre un petit peu tout ce que...
20:52 - Mais ils vous connaissent les gens Henri
20:54 c'est ça le paradoxe
20:56 c'est qu'ils vous connaissent quand même
20:58 ils savent, moi je pense qu'ils ont toujours été très indulgents avec vous
21:01 parce que je pense que vous aimez plutôt le public
21:04 vous aimez plutôt les gens, vous êtes plutôt sympas
21:07 et qu'ils avaient perçu en vous quelque chose d'agréable
21:11 depuis toujours, avec un jeu en plus flamboyant
21:14 ils aimaient aussi, il ne faut pas se raconter de salade
21:16 - Ah oui j'étais tartagnant hein !
21:18 - Voilà, ils aimaient le joueur que vous étiez
21:20 mais je suis sûr que le public, depuis autant d'années
21:23 a dû toujours être assez proche de vous
21:25 - Ils ont été très proches de moi
21:27 dans le bon côté, aussi dans le mauvais
21:29 parce que je le méritais
21:31 mais ils avaient toujours une espèce de respect
21:33 par rapport à ce que je faisais sur le terrain
21:35 parce que je mettais de la bonne humeur, de la joie
21:39 je mettais aussi des moments incroyables
21:41 par moments, je peux vous le dire, je faisais des coups
21:43 même moi j'avais du mal à le comprendre
21:45 donc j'étais obligé de le travailler deux fois plus
21:47 pour pouvoir le rééditer
21:49 mais c'était surtout ça
21:51 c'était un peu...
21:53 on voyait Henri Lecomte, parfois on se dit
21:55 on va au casino, ça va être bien ou ça va être pas bien
21:57 mais même moi aussi, pour pouvoir gérer mes émotions
21:59 c'était compliqué
22:01 donc c'est pour ça qu'il y a une relation qui est assez intime
22:03 en fin de compte avec ce public
22:05 et qu'il l'est toujours, parce que je jouais le senior à Roland Garros
22:08 quand j'y arrive il y a toujours ce moment-là
22:10 maintenant je suis plus dans le moment où je rigole avec eux
22:12 je partage ce moment-là
22:14 mais ça m'a permis aussi de pouvoir aller plus de l'avant
22:16 et de me sauver, Pascal
22:18 de me sauver
22:20 si j'avais pas cette mentalité-là
22:22 si j'avais pas cette envie d'être comme un d'Artagnan
22:24 d'aller même parfois fleur au fusil
22:26 comme j'ai pu faire, mais en travaillant énormément
22:28 - Mais parce que vous vous protégez pas beaucoup
22:30 - Voilà, parce que... - Dans le jeu comme dans la vie
22:32 vous vous protégiez pas beaucoup
22:34 - Mais non ! - Il y a une part de chez vous
22:36 de sincérité, d'authenticité
22:38 où, voilà, votre caractère
22:40 votre nature vous dissimule
22:42 - Moi j'aime les gens - En tout cas vous n'avez pas
22:44 une nature dissimulée
22:46 - Non, je suis plutôt quelqu'un extraverti
22:48 pas introverti et au contraire
22:50 qui aime les personnes, qui aime les gens
22:52 qui veulent comprendre, moi je veux comprendre ce qui se passe
22:54 - Un petit mot sur la fin de votre carrière
22:56 parce que vous dites "1996 restera
22:58 dans ma mémoire comme l'année d'une sortie aussi
23:00 émouvante et brillante que possible"
23:02 mais moi effectivement je m'en souvenais plus, la Fédération n'avait prévu
23:04 aucune cérémonie pour vous, donc vous êtes
23:06 trompé sur... je me souviens plus de ce moment là
23:08 - Non mais Pascal, moi c'est toujours comme ça
23:10 - Vous avez conçu des difficultés avec la Fédération ?
23:12 - C'est pas simple
23:14 c'est-à-dire que c'est un tel
23:16 monument, un tel paquebot que pouvoir
23:18 communiquer avec la Fédération c'est compliqué
23:20 et c'est vrai qu'à cette époque
23:22 rien n'était prévu, donc pas de micro
23:24 donc je suis monté sur la chaise
23:26 - Oui mais c'est comme si les champions
23:28 parfois les présidents n'aiment pas les champions, ils prennent trop de place
23:30 - C'est possible aussi
23:32 je suis un peu d'accord avec vous
23:34 et c'est dommage parce qu'on a quand même marqué
23:36 notre génération, on a fait quelque chose
23:38 qui a permis aussi à des jeunes de pouvoir dire
23:40 "j'ai envie d'être champion de tennis"
23:42 ou "j'ai envie de le battre"
23:44 moi pourquoi j'ai réussi aussi ? Parce que je voulais
23:46 battre Yannick ! Moi c'était le fait
23:48 de le battre, chez lui, sur Roland-Garros
23:50 je l'ai fait, et d'être plus fort, parce qu'il m'a
23:52 attiré vers le haut, il faut avoir une personne
23:54 donc si on peut encore
23:56 nous, cette génération là,
23:58 retransmettre certaines choses, ça serait
24:00 extraordinaire, ça serait fantastique, à notre façon
24:02 bien sûr ! - Mais aujourd'hui on ne vous demande pas votre avis ?
24:04 - Non ! - Donc vous êtes consultant
24:06 à la radio ou à la télévision ? - Bien sûr !
24:08 - Mais c'est vrai pour tous les anciens grands champions
24:10 j'ai l'impression, c'est vrai pour McEnrose,
24:12 Etats-Unis, c'est vrai pour... ? - Non,
24:14 McEnrose, Etats-Unis, quand même il a été
24:16 un petit peu écouté, mais
24:18 bon c'est différent, c'est une fédération qui est beaucoup moins puissante
24:20 qui est aussi puissante que Roland-Garros
24:22 mais il y a ce qu'il y a, mais c'est
24:24 un révoir, le président ne reste que
24:26 deux ans, c'est tous les deux ans, donc
24:28 c'est compliqué, il y a une question
24:30 très compliquée. - Il y a une question qui m'intéresse beaucoup
24:32 la meilleure
24:34 joueuse de tennis
24:36 au monde, si vous la
24:38 faites jouer face à
24:40 un homme
24:42 je ne parle pas de premier
24:44 contre premier parce que j'imagine que
24:46 Djokovic gagne, mais quel est
24:48 le niveau féminin
24:50 à quel niveau masculin
24:52 correspond le meilleur niveau féminin du monde ?
24:54 - Alors il y avait eu un match
24:56 il y a très très longtemps, c'était Billie Jean King
24:58 qui avait joué, elle avait gagné,
25:00 elle avait 50-60 ans. - C'est ça que je ne sais
25:02 jamais. - Alors
25:04 Serena Williams à son meilleur
25:06 je pense qu'elle
25:08 joue -15.
25:10 Voilà, donc elle n'est pas première série.
25:12 Mais écoutez, le
25:14 tennis féminin aujourd'hui, on n'en parle pas beaucoup
25:16 il a tellement évolué.
25:18 - Il est exceptionnel. - C'est exceptionnel, parfois on a même
25:20 des meilleurs matchs sur le tennis féminin
25:22 que ce sont les hommes, ça joue incroyablement bien
25:24 - C'est pas vrai de tous
25:26 les sports, dans tous les sports
25:28 le niveau féminin n'est pas aussi
25:30 on va pas faire
25:32 de langue de bois, mais c'est vrai qu'au tennis
25:34 le niveau du tennis féminin
25:36 est tout à fait remarquable. - C'est remarquable
25:38 parce qu'en plus, j'ai l'impression
25:40 de voir un peu, je ne vais pas dire quand c'était nous
25:42 qui jouait, mais quand c'était les raquettes en bois
25:44 c'est un petit peu plus lent,
25:46 mais on voit aussi tout le sens tactique
25:48 où chez les hommes, parfois
25:50 même moi je regarde, ils frappent comme des fous
25:52 du fond du cours
25:54 sur les qui font le plus de tirages, il n'y a pas une montée au filet
25:56 il n'y a pas un petit sens
25:58 tactique différent
26:00 le tennis féminin a beaucoup évolué
26:02 et tant mieux d'ailleurs. - On va marquer
26:04 une pause peut-être et on va remercier
26:06 notre ami Henri
26:08 vous allez rester avec nous mais on va parler du baptême
26:10 figurez-vous parce qu'il y a des gens
26:12 je ne sais pas d'ailleurs si vous avez
26:14 - J'étais baptisé - si vous allez
26:16 régulièrement à la messe et si vous croyez en
26:18 - J'y crois, j'y vais
26:20 quand je passe devant une église
26:22 - Vous étiez superstitieux quand vous jouiez
26:24 - Bien sûr, je peux vous dire
26:26 que je me suis préparé à
26:28 un doigts renais très boule
26:30 à côté de Quimper et il y avait
26:32 une église à Lochronan
26:34 où ils ont joué le film Chouin
26:36 avec Sophie Marceau et
26:38 - Et Philippe Noiret - Oui
26:40 et il y a une église qui est magnifique, je peux vous dire que j'y suis allé souvent
26:42 - Films de Bertrand Tavernier
26:44 - Non pour vous dire
26:46 j'ai écouté l'émission jusqu'à maintenant et Henri Lecomte est bon
26:48 - Oh merci
26:50 vous êtes merveilleux
26:52 - Ah non mais alors vous savez que
26:54 il a été champion d'humour
26:56 62, il a eu champion
26:58 d'humour 63
27:00 - 1863 - Et régulièrement
27:02 - Il est bon hein, faut le garder
27:04 - Vous savez que là il est payé en plus
27:06 - Qui joue au tennis en régie ?
27:08 Fabrice vous jouez au tennis ? - Non
27:10 - Vous c'est plutôt jocari sur la plage
27:12 - Oui, domino, des choses tranquilles
27:14 - Le jocari c'est avec une raquette
27:16 - Je sais pas si ça existe toujours
27:18 - Oui ça existe toujours, j'ai joué au jocari
27:20 - Ah oui ça existe le jocari
27:22 - Et vous monsieur Boubouk ? - Malheureusement non
27:24 c'est un des grands regrets de ma vie
27:26 mais bientôt
27:28 - Vous êtes encore jeune, vous pouvez commencer
27:30 - Vous allez pas être sur le circuit tout de suite
27:32 - Ça dépend lequel
27:34 - Je vous en prouve une
27:36 - Oui dites moi, qu'est-ce qu'il y a ?
27:38 - Dans quel sport vous excelez ?
27:40 - Franchement, aucun
27:42 - C'est vrai ? - Non je suis honnête, aucun
27:44 - Le javelot, on m'a dit que vous étiez
27:46 au javelot vous étiez excellent
27:48 - Exceptionnel
27:50 - Non, au lancet
27:52 - Bon il est 12h42
27:54 et on va parler de ceux qui se
27:56 baptisent de plus en plus
27:58 - Surtout en Bretagne, oui, vous écoutez Pascal Praevo sur Europe 1
28:00 sur Eurobank.
28:01 Appelez Pascal Pro au 01 80 20 39 21.

Recommandations