Regardez Les auditeurs ont la parole du 01 septembre 2023 avec Vincent Parizot.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:00:10 Oui, prenez la parole, on vous attend au 30 de 10 et juste avant le rappel de l'actualité avec Agnès Bonfillon,
00:00:17 dans un instant on prend la température au 30 de 10 avec Fabrice qui a décidé de nous appeler ce matin.
00:00:24 Bonjour Fabrice.
00:00:25 Bonjour Vincent.
00:00:27 Avec vous on va parler des féminicides et notamment de ce drame épouvantable de la Croix de la Rochette
00:00:32 parce que je crois que vous êtes particulièrement ému, triste, abattu.
00:00:37 Vous êtes vous-même policier, vous connaissiez la victime, c'est ça ?
00:00:41 Particulièrement abattu, ému et on a perdu hier une soeur d'arme, tout simplement.
00:00:48 Vous la connaissiez bien ?
00:00:51 Tout simplement.
00:00:52 On vous retrouve tout de suite, évidemment Fabrice au 30 de 10.
00:00:56 Le rappel de l'actualité, c'est avec vous Agnès Bonfillon.
00:01:00 Après pratiquement 24h de recherche, l'homme suspecté du meurtre de cette policière en pleine rue a été interpellé ce matin.
00:01:09 Il n'était pas très loin du village de la Croix de la Rochette où se sont déroulés les faits.
00:01:13 Sa garde à vue a immédiatement débuté bien évidemment.
00:01:17 Dans l'affaire Haïdi, ce jeune homme visé par un tir de LBD pendant les émeutes à Marseille début juillet.
00:01:24 Le policier mis en examen et remis en liberté.
00:01:27 Il avait été incarcéré il y a 40 jours et son placement en détention provisoire
00:01:31 avait provoqué beaucoup de colère de la part de ses collègues qui pour certains avaient entamé une grève du zèle.
00:01:38 Haïdi c'est ce garçon dont la boîte crânienne a été enlevée pour le soigner.
00:01:43 Il défend lui-même la réforme de la filière.
00:01:47 Emmanuel Macron se trouve en ce moment même dans un lycée professionnel d'Orange.
00:01:51 Dans le Vaucluse, il est accompagné de Gabriel Attal alors que les professeurs font aujourd'hui leur rentrée.
00:01:57 Caroline Chimot, une journée encore maussade avant un week-end qu'il sera moins.
00:02:03 Oui, en tout cas en ce moment au nord d'une ligne à l'an de la Rochelle à Metz, le temps est plutôt triste.
00:02:08 On alterne entre ciel gris et pluie.
00:02:10 La nouvelle pour la moitié nord c'est que le soleil est en train de refaire une apparition sur les points de Bretonne et Normande.
00:02:15 Au fur et à mesure de la soirée, les pluies devraient cesser pour laisser place à de belles éclaircies partout dans la moitié sud.
00:02:21 Pas de question, soleil et des températures qui remontent.
00:02:24 En revanche, soyez vigilants si vous êtes dans le sud-ouest. En soirée, des orages vont se déclencher.
00:02:28 Orages qui seront accompagnés de vents forts et de grêles.
00:02:31 Soyez donc vigilants pour les températures attendues.
00:02:34 On attend 19°C à Carnac ou à Trouville, 20°C à Lille, 23°C demain à la Braderie et plein soleil.
00:02:39 22°C à Paris et à Colmar, 26°C pour Aix-en-Provence et ça remonte bien en Vallée du Rhône où on attend 30°C cet après-midi à Saint-Etienne.
00:02:47 Oui, pas même que l'été va revenir pour dimanche, j'ai entendu ça ce matin.
00:02:51 Effectivement, plein soleil pour tout le monde dès dimanche.
00:02:53 Eh bien, on va en profiter. Merci Caroline, merci Agnès.
00:02:56 Bon week-end !
00:02:57 Bon week-end, on vous retrouvera bien évidemment lundi.
00:03:00 Et on est ensemble jusqu'à 14h30 pour discuter, pour réagir à l'actualité, pour témoigner aussi.
00:03:07 Une actualité qui est parfois dramatique comme ce qui s'est passé, vous le savez, en Savoie, à la Croix de la Rochette,
00:03:15 où cette jeune femme a été très violemment tuée par son ex-conjoint, un homme qui a été interpellé ce matin par le GIGN.
00:03:25 Et donc on était juste avant 13h avec Fabrice qui nous expliquait qu'il connaissait la victime, qu'il connaissait Claudine, c'est ça Fabrice ?
00:03:35 Oui, bien sûr.
00:03:37 Est-ce que vous pouvez nous parler d'elle tout d'abord ?
00:03:39 C'est des personnes qu'on côtoie dans les différents commissariats sur lesquels on est rattaché sur Chambéry,
00:03:47 et qu'on côtoie sans être dans le côté privé.
00:03:51 Mais je sais que c'était quelqu'un qui s'affairait notamment aux violences intrafamiliales,
00:04:00 et justement qui traitait les dossiers à ce sujet.
00:04:05 C'est ça qui est un con dans cette histoire, c'est que la victime elle-même, son quotidien, c'était justement d'essayer de protéger ces femmes
00:04:16 qui sont victimes de leur mari, de leur conjoint ou de leur ex.
00:04:21 Tout simplement, et je pense que sans débattre tout de suite du débat de justice et comment c'est traité,
00:04:29 mais au moins d'avoir une pensée aussi pour elle, son enfant de 3 ans qui a assisté à la scène,
00:04:33 parce que c'est quand même d'une violence extrême, et je pense que malheureusement même l'enfant à 3 ans restera traumatisé,
00:04:39 et toute sa famille d'avoir perdu.
00:04:41 Et je vous dis, j'ai perdu une sœur d'armes.
00:04:45 Il faut aussi que les auditeurs soient conscients qu'à un moment ou un autre, on voit une police autrement,
00:04:50 même si on nous soutient, mais d'une manière ou d'une autre, même si c'est un attrait privé.
00:04:55 Parce que là c'est du côté privé sur lequel les faits se sont déroulés.
00:05:00 Cette personne avait prémédité son acte, savait que d'une manière ou d'une autre,
00:05:05 mais l'abattre en pleine rue devant des témoins et tout ça, c'est une scène horrible auquel les gens ont assisté.
00:05:13 Alors comment ne pas rendre hommage à cette personne qui au jour d'aujourd'hui avait refait sa vie ?
00:05:19 Moi, il y a un problème de justice.
00:05:21 Un problème de justice où il y a une fracture, où on connaissait l'existence que cette personne-là...
00:05:27 Alors on va passer outre le côté pension alimentaire qui est administratif...
00:05:32 - Oui, parce qu'elle avait porté plainte pour non-paiement de pension alimentaire...
00:05:35 - Mais il y avait du harcèlement !
00:05:37 Il était dangereux, il était potentiellement dangereux, elle était déclarée potentiellement dangereuse...
00:05:42 - Et elle avait été alertée à plusieurs reprises.
00:05:44 Est-ce que vous étiez vous-même au courant ?
00:05:46 On a bien compris que vous étiez du même ensemble de commissariat et que vous la côtoyiez...
00:05:53 Je crois que vous alliez au stand de tir ensemble, c'est ça ?
00:05:55 - Oui, mais on n'est pas...
00:05:57 - Vous n'étiez pas intime ?
00:05:58 - On ne peut pas connaître l'acte privé des personnes...
00:06:02 - Vous ne saviez pas qu'elle avait des problèmes avec son ancien compagnon ?
00:06:06 - Moi aussi j'ai vécu des problèmes privés et on ne les expose pas forcément à ses collègues.
00:06:10 Mais quand on se rend compte, quand on voyait une personne dont son dévolu à 42 ans ne méritait pas le tel acharnement qu'elle a vécu dans la rue,
00:06:22 à un moment ou à un autre, je me dis "ok, elle a été interpellée, oui, c'était un réfugié, il savait qu'il était traqué, c'est bien,
00:06:28 mais au jour d'aujourd'hui il va vivre libre, alors libre, non, mais en prison, mais en prison, mais en prison pour qu'elle...
00:06:36 Il a aussi des filles, apparemment il était de 62, il était soignant, il a des filles de 14 et 16 ans,
00:06:43 quel exemple il a donné à ses autres enfants que devant un enfant de 3 ans qui n'était pas de son union,
00:06:49 a battu, mais vraiment, mais lynché une personne en pleine rue ?
00:06:53 Parce que je pense que la scène était horrible, elle a été décrite par tous les journalistes,
00:06:57 autant vous que d'autres médias, qu'un moment ou un autre, et quand c'est...
00:07:01 - Oui, il l'a frappé très violemment, le visage, la tête...
00:07:05 - Oui, on va laisser l'enquête se poursuivre parce qu'il y a un droit de réserve là-dessus,
00:07:09 mais aussi un droit de vérité de me dire qu'un moment ou un autre, la justice dit tout le temps
00:07:14 "oui, on vous donne des téléphones portables pour les signalements des personnes dangereuses et tout ça",
00:07:20 comment on n'a pas pu protéger même une personne issue des forces de l'ordre au jour d'aujourd'hui ?
00:07:25 - Issue des forces de l'ordre, et non seulement issue des forces de l'ordre, Fabrice,
00:07:31 mais qui en plus, dans son quotidien de policier, de policière, justement, était en charge de ces questions-là.
00:07:39 - Non, notre quotidien, Vincent, est devenu très violent,
00:07:43 aussi bien dans le domaine du terrain, aussi bien qu'au niveau privé.
00:07:46 Il faut être sur nos gardes, même en quittant le service, et en revenant de service, ou en partant.
00:07:52 On ne sait pas quand est-ce qu'on part, on ne sait pas quand est-ce qu'on revient.
00:07:55 Mais je voudrais simplement rebondir sur le fait que M. Dermanin,
00:07:58 franchement, je suis le premier à l'estimer, j'ai toujours, même à votre antenne,
00:08:01 dit que M. Dermanin a fait tout le nécessaire derrière.
00:08:04 Mais moi, je n'aime pas le côté tweet, où on prend l'exemple qu'on a critiqué M. Trump il y a 5 ans,
00:08:10 de dire de mettre des tweets et de dire de remercier.
00:08:13 Non, on ne tweet pas, on se rend sur place, alors certes, après les coups de feu,
00:08:16 et si il y a là, il n'y a plus de danger, mais il faut un accompagnement derrière.
00:08:21 Alors M. Dermanin, oui, je l'apprécie énormément, au ministère de l'Intérieur,
00:08:27 et j'en suis régié sous ses ordres, mais à un moment ou à un autre, arrêtons.
00:08:33 On va parler justement des suites qui sont données,
00:08:37 au simple signalement qui sont parfois faits par les victimes,
00:08:41 qui pour un certain nombre de raisons ne portent pas forcément plainte,
00:08:44 parce que peut-être ça ne se justifie pas à ce moment-là.
00:08:47 N'empêche qu'il y a sans doute un devoir de suite,
00:08:52 et ce devoir n'est peut-être pas toujours au rendez-vous.
00:08:55 On va en parler, on attend vos témoignages.
00:08:57 Évidemment, vous pouvez rester avec nous, Fabrice, si vous le souhaitez, si vous le pouvez,
00:09:01 au 3210, parce que je rappelle que vous nous avez dit en prenant l'antenne
00:09:07 « Je suis en miettes, je suis meurtrie », vous la connaissiez, vous l'avez côtoyée, cette victime.
00:09:12 Vous restez avec nous si vous le pouvez, on marque une courte pause,
00:09:15 et puis on va ensuite vous retrouver, Lisa Marie.
00:09:20 - Et oui, je suis ravie, Vincent, d'être avec vous.
00:09:22 - Moi, le vendredi, c'est Vincent.
00:09:24 - Absolument.
00:09:25 - Je suis ravi aussi de partager l'antenne avec vous.
00:09:28 A tout de suite, au 3210.
00:09:30 - Les auditeurs ont la parole.
00:09:32 - Avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:09:34 - Vincent Parizeau.
00:09:38 - Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:09:40 - Réagir, témoigner, c'est le cœur de cette émission, c'est le principe de cette émission.
00:09:47 Et vous le faites évidemment aujourd'hui, à la suite de cet épouvantable féminicide.
00:09:54 Un de plus, je veux juste donner quelques chiffres.
00:09:57 147 l'an dernier, et depuis le début de l'année, selon le collectif Nous Toutes,
00:10:03 on en est déjà à 90 féminicides, certains particulièrement épouvantables.
00:10:12 On pense évidemment à cette policière que connaissait Fabrice, qui a tout de suite fait le 3210,
00:10:18 tuée par son ex-conjoint à la Croix de la Rochette, en Savoie.
00:10:23 Et évidemment, ça vous fait énormément réagir.
00:10:26 On sait qu'elle avait porté plainte pour non-paiement de pension alimentaire, c'est vrai.
00:10:29 Mais on sait aussi que, s'il n'y avait pas vraiment de procédure judiciaire,
00:10:34 elle avait alerté à plusieurs reprises
00:10:37 des simples signalements qui n'ont pas été suivis des faits.
00:10:43 Et Sophie a fait le 3210, elle décide de témoigner aujourd'hui.
00:10:48 Bonjour Sophie.
00:10:49 - Bonjour Vincent.
00:10:50 - Merci de le faire, vous nous appelez de Bretagne.
00:10:53 Je crois que vous êtes commerçante, en tout cas vous travaillez dans un commerce.
00:10:57 - Oui, je travaille dans un commerce.
00:10:59 - Et vous voulez nous parler de quelque chose de tout récent ?
00:11:03 - Non, ça date de quelques années déjà.
00:11:08 - De quelques années, pardon, excusez-moi.
00:11:10 - Non, mais ça reste, de toute façon, on ne peut pas s'en décerner.
00:11:13 Moi je suis extrêmement choquée.
00:11:15 - Racontez-nous ce que vous avez vécu.
00:11:18 - J'ai été comme cette dame, Claudine,
00:11:22 alors j'ai eu des violences conjugales,
00:11:25 des non-paiements de pension alimentaire également,
00:11:28 parce que j'en étais rendue sans aucune aide
00:11:31 de la part d'un tribunal, quels qu'ils soient, à 53 mois de retard.
00:11:34 Donc vous imaginez bien que c'est... Voilà.
00:11:36 Donc ça a été à moi de me débrouiller toute seule
00:11:40 pour pouvoir les récupérer,
00:11:42 ce que je ne voulais pas faire, parce qu'on appelle la CAF maintenant.
00:11:45 - Oui, c'est vrai que les choses ont un petit peu changé depuis quelques années.
00:11:50 - Oui, mais c'est quand même à chacun de se débrouiller en fait.
00:11:53 Moi ce que je trouve aberrant dans cette tragique événement qui est arrivée,
00:11:58 c'est que moi aussi j'ai d'abord commencé par vouloir porter plainte.
00:12:03 On m'a conseillé de faire d'abord une main courante,
00:12:05 parce qu'il y a des statistiques à obtenir pour ces messieurs les dirigeants.
00:12:09 - On vous a dit "non, ne portez pas plainte".
00:12:15 On vous a incité à ne pas porter plainte.
00:12:17 - Voilà, parce que les deux premières fois où j'ai été,
00:12:19 je n'avais pas de bleu en fait.
00:12:22 Monsieur savait très bien taper là où ça ne marquait pas trop.
00:12:25 Jusqu'au jour fatigue où j'ai quand même perdu mon petit garçon.
00:12:31 - C'est-à-dire ?
00:12:33 - J'étais enceinte, donc j'ai dévalé un escalier de plus de 22 marches.
00:12:37 Et là tout de suite, je n'ai pas osé, parce qu'aller faire la démarche de porter plainte,
00:12:42 c'est quelque chose qui n'est pas simple.
00:12:44 - Surtout, j'imagine dans quel état psychologique vous êtes à ce moment-là.
00:12:49 - On n'est pas, on n'est plus.
00:12:51 On a l'impression que le premier sentiment qui arrive,
00:12:55 c'est le sentiment de la honte.
00:12:56 Parce qu'en plus le pire, c'est que vous vous sentez coupable
00:12:58 et vous vous dites "mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça en fait ?".
00:13:00 "Qu'est-ce que tu as fait ? Qu'est-ce que tu as dit ?"
00:13:02 Et moi, ce qui...
00:13:04 Alors, ce n'est pas un manque de respect pour le charmant monsieur
00:13:06 qui était tout à l'heure au téléphone.
00:13:08 Donc j'ai oublié le prénom.
00:13:10 Mais moi, je me suis retrouvée quand même face à deux policiers,
00:13:14 dont un, enfin c'était des gendarmes,
00:13:16 dont un qui a osé me demander
00:13:18 "mais tenez-vous bien, qu'est-ce que vous avez fait ?
00:13:20 Est-ce qu'il y a quelque chose dans votre comportement
00:13:22 qui a fait que monsieur en est arrivé là ?"
00:13:24 Alors, le problème, c'est que je ne jette pas la faute sur les policiers ou les gendarmes.
00:13:29 Je jette la faute sur le gouvernement qui ne les aide pas,
00:13:32 qui ne leur donne pas les moyens, les effectifs,
00:13:34 pour qu'ils puissent faire leur travail dans des conditions humaines.
00:13:38 Il y a aussi cette idée qu'il y a un renversement de la charge de la preuve
00:13:42 qui se passe à un moment et qui est totalement inadmissible.
00:13:46 Fabrice, on a bien compris qu'il n'est pas question
00:13:48 de mettre les policiers en cause.
00:13:50 Pas du tout !
00:13:51 Mais est-ce que vous êtes toujours en ligne, Fabrice ?
00:13:53 Oui, oui, oui, j'entends.
00:13:55 Est-ce que vous entendez et comprenez, Sophie,
00:13:58 comment elle a pu recevoir, après avoir perdu l'enfant qu'elle portait
00:14:02 à trois semaines de son accouchement,
00:14:04 comment elle a pu recevoir cette insinuation d'un policier ?
00:14:07 Bien sûr, mais c'est très désolant pour Sophie.
00:14:10 Comment on peut être accueilli dans un commissariat sans...
00:14:13 Vous savez, un commissariat, c'est l'aide à victime.
00:14:16 Donc l'aide à victime, vous devez avoir des fonctionnaires
00:14:20 et avoir la formation pour pouvoir répondre à ce genre de situation.
00:14:26 Et malheureusement, alors on a beau crier, comme M. Narman a de dire
00:14:30 "oui, on va former des personnes et tout ça",
00:14:32 non, malheureusement...
00:14:34 Ça n'a pas un peu évolué parce que ça, on nous a dit que ça avait changé,
00:14:37 que des femmes aussi...
00:14:39 Non, non, non, non, non, non, non.
00:14:42 Alors, attendez, je veux bien être gentil avec mon institution,
00:14:47 mais à un moment ou à un autre, quand vous arrivez à certaines heures,
00:14:50 il ne faut pas déranger les collègues non plus.
00:14:53 Sophie, reprenez le fil de ce que vous nous expliquez,
00:14:58 qu'on a un peu de mal à croire, c'est vrai, mais évidemment qu'on vous croit.
00:15:01 Non, non, mais c'est des choses, et le favori, ça a raison,
00:15:03 c'est que moi, à un moment donné, je me suis dit "ah mais d'une fois,
00:15:05 on m'a demandé de patienter dix minutes parce qu'ils étaient gentiment
00:15:07 en train de fumer leur clope", mais je m'en fous de leur cigarette, en fait.
00:15:10 Mais je peux comprendre, ils ont besoin de leur pause.
00:15:13 Moi, ce que je trouve aberrant, c'est que là, M. Darmanin, M. Macron,
00:15:16 ils vont faire quoi ? Ils vont faire une petite apparition,
00:15:18 ils vont descendre en Savoie, les faire les gentils messieurs qu'on voit,
00:15:21 soutenir la famille, mais ça ne la ramènera pas, Claudine.
00:15:24 Ces enfants, ils vont faire quoi, là ?
00:15:26 Les enfants, avec ce conjoint qui, en 2023, vous vous rendez compte,
00:15:30 à la limite, Vincent, je ne sais pas, ou même Fabrice, il est marié,
00:15:34 demain, il divorce, ça ne se passe pas,
00:15:36 et puis il va péter un pont, ou inversement, sa femme,
00:15:39 et elle va sortir un jour, un coup, avec une machette.
00:15:41 On est en 2023, on n'est plus à l'époque des Indiens, quoi !
00:15:44 - Qu'on comprenne bien, Sophie, vous aviez porté plainte,
00:15:47 vous aviez fait des mains courantes contre votre...
00:15:51 - J'ai fait les peux.
00:15:53 - Et ça avait débouché sur quoi ?
00:15:55 Avant qu'il en vienne à vous pousser dans l'escalier ?
00:15:58 - Alors, c'était un peu compliqué, parce que le problème,
00:16:04 c'est que c'est quelqu'un qui, avec une ex-conjointe,
00:16:07 quelqu'un qui, sa précédente épouse,
00:16:10 travaillait de façon haut placée dans un tribunal,
00:16:13 donc elle, elle m'a soutenue,
00:16:16 et au bout d'un moment, en fait, je vais vous dire,
00:16:19 j'ai fait quelque chose qui a choqué un peu tout le monde,
00:16:23 mais j'ai réussi à me reconstruire avec mes enfants,
00:16:26 où je me suis dit, écoute, tu n'as pas 36 solutions,
00:16:29 parce que ça traînait, il n'y avait rien qui avançait,
00:16:31 quand j'appelais, oui, c'est en cours, ce n'est pas encore prêté,
00:16:34 ben oui, il y a tellement de dossiers que ce n'est pas prêté, évidemment.
00:16:37 En plus, quand vous êtes dans un tribunal,
00:16:40 si vous tombez sur la bonne personne, au mieux, on vous accueille bien,
00:16:43 sinon, vous allez les ranger. Mais la douleur, c'est vous qui l'avez,
00:16:46 et là, le nouveau conjoint de Claudine, c'est lui qui va l'avoir,
00:16:49 ses enfants, c'est elles qui vont l'avoir, parce que leur papa,
00:16:52 son précédent conjoint, il va se passer quoi ?
00:16:55 Il va passer au tribunal, il va être jugé, dans tant d'années,
00:16:58 il sera dehors ? Mais Claudine, elle ne va pas réapparaître
00:17:01 dans 5 ans, 6 ans, 10 ans, c'est fini, ses enfants vont devoir vivre.
00:17:04 Il sera sans doute jugé, je ne veux pas préjuger de quoi que ce soit,
00:17:07 mais possiblement pour assassinat, parce qu'on peut penser
00:17:10 que la préméditation est dans cette affaire.
00:17:13 Mais oui, mais il va faire quoi ? Il va faire un certain nombre d'années,
00:17:16 parce qu'au-delà de 22 ans de sûreté, ou je ne sais plus combien d'années,
00:17:19 on ne peut pas, on vous relâche, et puis pour peu qu'il adopte une bonne
00:17:22 conduite en prison, il va être dehors encore plus tôt, il aura le droit
00:17:25 à des remises de peine, c'est tout notre système judiciaire.
00:17:28 - Vous pouvez vous reconstruire, Sophie ? - Oui, parce que j'ai décidé
00:17:32 que j'allais aller voir un psychologue à un moment donné,
00:17:36 et moi j'ai toujours réussi à, je ne sais pas comment,
00:17:40 à me parler, parce qu'à un moment donné, quand vous allez chercher
00:17:43 vos enfants à l'école, que les gens vous voient enceintes,
00:17:46 et qu'au bout de 15 jours, 3 semaines, quand vous y retournez,
00:17:49 que vous n'êtes plus enceintes, mais que vous n'avez pas de lando ou pas de poussette devant vous,
00:17:52 on se dit "merde, il s'est passé quelque chose". Il y a des gens qui ont osé
00:17:55 me poser la question, et là je me suis dit "tu as deux solutions".
00:17:58 Soit tu trouves le plus gros mensonge du monde, mais tu vas être obligé
00:18:01 de te calfeutrer chez toi et qui n'aura plus cherché tes enfants à l'école,
00:18:04 soit tu dis clairement. Et j'ai décidé de dire clairement les choses.
00:18:07 - De ne pas avoir honte. - C'est lui qui a été obligé
00:18:10 de partir, et à un moment donné, j'ai contacté
00:18:14 le tribunal et j'ai dit "écoutez, laissez tomber".
00:18:17 "Maintenant je ne veux plus rien". J'ai dit "demain il peut mourir,
00:18:21 il peut faire la manche, je lui passerai à côté".
00:18:24 Et je l'ai recroisé deux fois depuis.
00:18:27 Et j'ai dit "je n'ai que ça pour...". J'ai réussi à me ressoudre avec mes enfants,
00:18:32 j'ai suivi une thérapie qui a duré deux mois, parce que j'ai eu cette capacité
00:18:35 d'être capable d'en parler quand on m'en parlait,
00:18:38 et de ne pas pleurer à chaque fois. Alors le mauvais côté de la chose,
00:18:42 c'est que je crois que j'ai eu une métation du coeur qui est passée de gauche
00:18:45 vers la droite. Je me suis énormément endurcie.
00:18:48 - On est impressionné par votre force, votre force de caractère, Sophie.
00:18:53 Alors peut-être que vous parlez de dureté, mais surtout,
00:18:59 on a simplement envie de vous féliciter, de vous dire bravo, courage.
00:19:05 On est baba, ici, devant ce que vous avez traversé.
00:19:09 Et merci d'avoir aussi trouvé la force de témoigner, parce que tout ça,
00:19:14 ça doit, j'imagine aussi, remuer beaucoup de choses.
00:19:18 On vous embrasse, merci de votre fidélité à RTL, Sophie.
00:19:22 On va marquer une courte pause, on remercie aussi Fabrice,
00:19:25 policier qui connaissait Claudine. Merci d'avoir fait le 3210.
00:19:29 On marque une courte pause, mais on ne change pas de sujet,
00:19:31 parce que vous êtes très nombreux, et nombreuses, à faire le 3210,
00:19:35 pour vouloir réagir, témoigner, intervenir.
00:19:37 Alors l'antenne est à vous, à tout de suite.
00:19:40 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL, ou appelez-nous au 3210.
00:19:44 Les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:19:50 Je disais à la collaboratrice de cette émission, Lisa Marie Marquesque,
00:19:55 que parfois, on a honte d'être un homme quand on entend ce qu'on entend.
00:19:58 Et notamment, vos témoignages au 3210, c'est la raison pour laquelle j'aimerais
00:20:04 entendre Franck, qui nous appelle de Mayenne. Bonjour Franck.
00:20:08 Bonjour Vincent.
00:20:09 Et bienvenue sur l'antenne.
00:20:11 Je suis content de vous retrouver, depuis les vacances.
00:20:14 Plaisir partagé.
00:20:15 Malheureusement, j'aurais préféré que ce soit dans une autre circonstance.
00:20:19 Exactement.
00:20:20 Je suis remonté comme un pendule, je vous le dis tout de suite.
00:20:22 Je vous trouve ça, mais honteux.
00:20:24 J'appelle ça des gens qui font ça, j'allais dire que, excusez-moi,
00:20:27 je vais vous dire le mot, ils n'ont rien, je sais bien où.
00:20:30 Parce que c'est une femme, ça veut dire que c'est trop facile de faire ce que lui, il a fait.
00:20:35 C'est-à-dire qu'il y a quand même deux enfants, par surprise.
00:20:39 Mais apparemment, j'ai entendu ce matin, apparemment, il était déjà,
00:20:42 ça faisait longtemps qu'il surveillait son ex-femme.
00:20:44 Plusieurs jours.
00:20:45 Parce qu'apparemment, ça faisait déjà quelques jours qu'il était dans les alentours.
00:20:47 Je ne comprends pas la justice.
00:20:49 Que ça soit une gendarme ou que ça soit n'importe qui, ces gens-là, c'est de la lâcheté.
00:20:54 Ce n'est pas compliqué.
00:20:55 Moi, c'est une femme qui a des enfants.
00:20:58 Malheureusement, les enfants, surtout celui de trois ans, qui a vu ce qui s'est passé.
00:21:04 Et moi, là, je ne traiterai de ça jamais.
00:21:06 La justice, ça va falloir qu'il se relève.
00:21:09 Parce que ce n'est pas possible.
00:21:11 Vous ne pouvez pas laisser une personne comme ça en liberté,
00:21:14 et qu'il se promène comme il voulait, il allait voir son ex-femme,
00:21:17 il se promenait comme il voulait, et la vie est belle.
00:21:20 La justice, il faut arrêter.
00:21:21 Il va se retrouver en prison.
00:21:22 - Oui, mais jusqu'à présent, il n'y avait pas de procédure judiciaire, à proprement dit, contre lui.
00:21:31 Il avait déjà été condamné en 2020 pour le non-respect d'une ordonnance de protection.
00:21:36 Ça, c'est vrai.
00:21:37 Mais de là à l'interpeller, ce n'est pas possible.
00:21:41 - Oui, d'accord.
00:21:43 Mais on voit en Espagne, il y a certaines personnes qui ont des bracelets.
00:21:47 Je suis bien d'accord.
00:21:48 Il y a des bracelets qui ont été mis.
00:21:49 En France, il y a eu des bracelets qui ont été mis sur certaines personnes.
00:21:52 Mais il faut arrêter.
00:21:53 Il faut continuer à en mettre pour ces gens-là.
00:21:55 Il faut arrêter.
00:21:56 Moi, je...
00:21:58 - Vous prenez l'exemple de l'Espagne.
00:22:00 L'Espagne a vraiment pris le sujet à bras-le-corps.
00:22:03 - Voilà.
00:22:04 - Ça ne plaisante pas du tout avec ces affaires de féminicide.
00:22:10 Mais même avant le féminicide, de violence sur conjoint, de violence physique ou même seulement psychologique sur conjoint ou ex-conjoint.
00:22:18 C'est vrai que peut-être qu'on peut se demander si on fait suffisamment lorsqu'une femme va dans un commissariat,
00:22:27 juste sans même porter plainte pour dire « j'ai un problème avec mon ex ».
00:22:31 - Oui.
00:22:32 Vincent, vous savez, moi, on est quatre frères.
00:22:35 Mes parents sont divorcés.
00:22:36 J'en avais huit exactement.
00:22:38 Mon père n'a jamais payé de pension alimentaire à cette époque-là.
00:22:41 Il y avait toujours la justice qui arrivait à passer à travers.
00:22:43 Il n'a jamais payé la pension alimentaire.
00:22:45 Ma mère s'est battue.
00:22:47 Malheureusement, elle n'est plus de ce monde-là à l'heure actuelle.
00:22:49 Elle s'est battue.
00:22:50 Elle a réussi à avoir quelque argent.
00:22:52 Mais il en devait encore et encore.
00:22:55 Et la justice...
00:22:56 Mais malheureusement, la pension alimentaire, pour moi, n'a rien à voir là-dedans.
00:22:59 Cette personne-là avait envie, malheureusement, qu'elle ne soit plus de ce monde.
00:23:03 Et c'est ce qu'il voulait.
00:23:04 - Mais le simple non-paiement de la pension alimentaire,
00:23:06 alors peut-être pas une fois ou deux parce que tout le monde peut avoir des problèmes financiers,
00:23:11 mais sur le long terme, sur plusieurs années,
00:23:14 on était tout à l'heure avec une auditrice à l'instant qui nous disait que pendant 50 mois,
00:23:21 je crois, quelque chose comme ça, il n'y avait pas eu la pension.
00:23:23 Ça doit être une alerte.
00:23:25 Pour la justice.
00:23:27 - Oui, mais Vincent, il y a quelques années, ma maman n'a jamais touché la pension alimentaire de mon papa.
00:23:33 Ça a duré depuis 10 ans.
00:23:35 Il ne l'a jamais touché.
00:23:36 Et 4 enfants, il fallait qu'elle s'occupe de ces 4 enfants.
00:23:41 Imaginez la personne comme là.
00:23:43 Je l'écoutais tout à l'heure, la personne qu'elle a eue.
00:23:46 C'est une honte aussi.
00:23:47 C'est une honte.
00:23:49 - Vous êtes révolté, Franck, et on l'est tous.
00:23:51 Et on comprend et on entend cette révolte.
00:23:54 Vous pouvez rester avec nous, évidemment, au 3210.
00:23:58 On va continuer encore pendant quelques minutes à recueillir vos témoignages, vos réactions au 3210 sur ces féminicides
00:24:06 et sur ce que peut faire ou ne peut pas faire aujourd'hui la justice pour tenter de venir en aide à ces femmes menacées.
00:24:14 Et évidemment, ne pas venir en aide quand c'est trop tard.
00:24:17 A tout de suite.
00:24:19 On vous retrouve au 3210.
00:24:21 - Les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:24:26 - Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:24:32 - Et vous êtes saisi du 3210 et de l'antenne d'RTL pour réagir à ce féminicide.
00:24:40 Je vous rappelle que le suspect du féminicide de la Croix de la Rochette en Savoie a été interpellé.
00:24:46 Mais on a beaucoup parlé des conditions dans lesquelles il a tué, pour ne pas dire massacré, son ex-conjointe.
00:24:55 Hier à la Croix de la Rochette en Savoie.
00:25:00 Cette émission, c'est une émission de témoignage aussi.
00:25:03 Et témoigner, ça permet de ne pas faire de généralité comme on a tendance parfois à le faire, de nuancer.
00:25:10 Parce que comme on le sait, même si on est très en colère, la vie, ce n'est pas tout noir ou tout blanc.
00:25:15 On a beaucoup dit jusqu'à présent que les plaintes ou les mains courantes déposées dans les commissariats n'étaient pas toujours reçues comme il le fallait.
00:25:25 Alors on a un témoignage qui, à mon avis, va aussi nous éclairer.
00:25:28 C'est celui de Juliette qui nous appelle de Saint-Germain-en-Laye. Bonjour Juliette.
00:25:32 - Oui bonjour.
00:25:34 - Merci d'avoir fait le 3210.
00:25:36 Pour qu'on comprenne bien, pendant plusieurs années, vous-même, Juliette, vous avez été victime de violences conjugales.
00:25:42 - Oui, avec mon ex-compagnon pendant six ans.
00:25:47 Et du coup, je voulais réagir à l'auditrice d'avant, qui est au témoignage, qui expliqua qu'elle avait été assez mal reçue.
00:26:00 Et qu'en gros, un policier lui avait dit "mais qu'est-ce que vous avez fait pour que votre mari vous pousse dans l'escalier ?"
00:26:05 C'était un petit peu ça.
00:26:07 - C'est assez adhérent. Mais moi, au contraire, j'ai été très bien reçue.
00:26:11 Alors je ne sais pas si les formations des policiers, selon les commissariats...
00:26:16 - Quand est-ce que vous êtes allée les voir ?
00:26:19 D'abord, c'est des plaintes ou des mains courantes que vous aviez déposées ?
00:26:22 - Alors c'était des plaintes. Mais au début, je ne portais pas plainte.
00:26:25 Même s'il y avait des coups.
00:26:28 - Parce que vous ne vouliez pas porter plainte ?
00:26:31 - Bah parce que c'était... En fait, le lendemain, on est un peu chauné.
00:26:35 On n'a pas le temps de se remettre.
00:26:39 Déjà, le pas vers le commissariat est hyper difficile.
00:26:44 Mais une fois que je suis allée là-bas, j'ai été agréablement surprise.
00:26:47 Parce qu'en fait, j'ai été hyper bien reçue par rapport à ça.
00:26:51 Et j'ai senti qu'il y avait une formation où, je ne sais pas...
00:26:57 - Vous avez senti de la bienveillance de la part du policier ou de la policière ?
00:27:02 - De la bienveillance. Et puis en plus, les bons termes.
00:27:06 Quand il parle de choses qui sont insidieuses...
00:27:12 Excusez-moi, je n'ai pas trop accroché les mots.
00:27:16 - Oui, mais bien sûr. Vous étiez face à quelqu'un qui vous comprenait.
00:27:20 - Voilà. Mais en plus, c'était dans le même commissariat.
00:27:23 Mais c'était à chaque fois des plaintes différentes.
00:27:25 Et à chaque fois, différentes policières ou policiers.
00:27:29 Donc j'ai senti vraiment que c'était...
00:27:33 En tout cas, pour mon cas, j'ai été extrêmement bien reçue.
00:27:37 - C'est important de le dire.
00:27:40 - Ils m'ont rassurée. Ils ont essayé d'apaiser.
00:27:45 Et quand on va là-bas, effectivement, on est mort de trouille.
00:27:49 - Bien sûr.
00:27:50 - Voilà.
00:27:51 - C'est pour ça que votre témoignage est important.
00:27:53 Et c'est pour ça que cette émission est une émission de témoignage.
00:27:56 Parce qu'elle permet de creuser un petit peu les choses.
00:27:59 Et de ne pas s'arrêter à un simple témoignage qui est la vérité.
00:28:03 Mais la vérité d'un jour, à un endroit, avec une personne.
00:28:07 Et on était vraiment scandalisés par ceux qui avaient vécu cette auditrice.
00:28:11 Et on comprend que ce n'est pas le cas partout.
00:28:14 J'espère que ça va mieux pour vous dans la vie, Juliette.
00:28:17 - Oui, oui. Aujourd'hui, ça va mieux.
00:28:19 Mais en tout cas, oui, oui.
00:28:23 C'est pour ça que je tenais à appeler pour dire que ce n'est pas le cas partout.
00:28:26 Et qu'il faut souligner qu'il y a des policiers qui...
00:28:30 Je ne sais pas s'ils sont formés, s'il y a des choses qui leur doivent être...
00:28:34 - C'est ce que je disais. Il y a eu quand même une prise de conscience il y a quelques années.
00:28:38 Et une formation spécifique pour l'accueil des femmes victimes de violences.
00:28:45 Qu'elles soient d'ailleurs physiques ou psychologiques.
00:28:48 Et de ne pas forcément les dissuader de porter...
00:28:52 - Ça ne vous a pas dissuadé de porter plainte ?
00:28:54 - Absolument pas, non.
00:28:56 Parce que même en plus, pour tout dire, j'ai subi après des pressions de mon ex-compagnon
00:29:01 pour retirer ma plainte jusqu'à la dette de son procès.
00:29:07 Et à la veille, je me souviens, je me suis dit "bon, je vais le faire,
00:29:11 je ne veux quand même pas qu'il aille en prison et tout".
00:29:13 Bon, ça c'est la culpabilité, voilà.
00:29:16 Complètement mal placée.
00:29:19 Donc j'ai essayé de le faire et ils m'ont carrément dissuadée de retirer ma plainte.
00:29:24 C'est plutôt l'inverse.
00:29:26 - C'est très éclairant ce témoignage, Juliette. Merci beaucoup en tout cas, justement.
00:29:29 - Je voudrais remercier à vous de me donner la parole parce que c'est important de dire quand ça va bien quand même.
00:29:33 - Exactement. Vous avez très bien fait.
00:29:36 Bonne journée, Juliette, du côté de Saint-Germain-en-Laye.
00:29:39 On va à Limoges retrouver Julie.
00:29:42 Je précise, d'ailleurs, Julie, ce n'est pas votre vrai prénom, vous préférez rester anonyme.
00:29:46 Mais on vous appelle Julie et on vous accueille.
00:29:49 Tout de suite, Julie, merci d'avoir fait le 3210.
00:29:55 Bonjour.
00:29:57 - Oui, bonjour Vincent, bonjour les auditeurs.
00:29:59 Écoutez, moi j'ai une révolte en moi à chaque fois qu'il y a un féminicide.
00:30:03 J'ai toujours une petite étincelle qui est là, mais là c'est un incendie à chaque fois que j'entends qu'une femme est morte sous l'emprise de son conjoint.
00:30:11 J'ai été personnellement exposée.
00:30:14 J'ai vécu à quatre reprises des étranglements.
00:30:17 Et le dernier a failli être fatal.
00:30:21 J'étais en train d'appeler la police.
00:30:24 Mon ex-mari m'a jetée sur le lit, à Califourchon sur moi.
00:30:27 Je ne lâchais pas le portable, il voulait m'arracher le portable.
00:30:30 Et je peux vous assurer que lorsque vous êtes en danger, vous avez les forces qui sont multipliées.
00:30:38 - Vous avez cru que vous alliez mourir ce jour-là ?
00:30:41 - Oui, j'ai cru que j'allais mourir. Il était en train de m'étrangler.
00:30:44 Et quand j'ai senti que ça allait être mon dernier souffle, parce que mes parents étaient chez moi ce jour-là,
00:30:49 c'est en plein après-midi, j'avais ma deuxième, ma cadette, qui faisait la sieste.
00:30:53 Et je ne voulais pas l'inquiéter parce que je savais que ma voix allait être transformée en appelant mes parents.
00:31:00 Et j'ai appelé mon père, qui est au rez-de-chaussée.
00:31:03 Il ne m'a pas entendu. C'est ma mère qui m'a entendu appeler, qui a demandé à mon père de monter à l'étage.
00:31:08 Mon père est monté et il a vu la scène. J'étais allongée sur le dos, sur le lit.
00:31:14 Mon ex-mari a califourchon sur moi.
00:31:17 Et j'ai cru que ça allait partir dans tous les sens parce que je ne savais pas non plus comment mon père allait pouvoir réagir.
00:31:24 Et Dieu merci, Dieu merci, il a été d'un sang-froid.
00:31:28 S'il n'avait pas été là, si mes parents n'étaient pas là, je ne serais pas aujourd'hui en train de vous parler.
00:31:34 Alors j'ai fait des dépôts de plaintes. Je ne sais même pas combien j'en ai fait des dépôts de plaintes.
00:31:38 Ça a duré des années.
00:31:39 Avant ou après ce que vous avez vécu ?
00:31:42 Les deux. Avant et après.
00:31:45 C'est-à-dire que vous aviez porté plainte avant ? Il le savait votre ex-mari ?
00:31:49 Bien sûr.
00:31:50 Et malgré cela, il a continué ?
00:31:52 Bien sûr, il a même fait de la garde à vue.
00:31:54 Vous croyez que la police vous met en garde à vue alors que vous n'avez rien fait ?
00:31:58 C'est quelqu'un qui est alcoolique, qui devait.
00:32:01 Il a été acheminé à l'hôpital pour une prise de sang.
00:32:06 Une fois, lorsque j'avais aussi appelé la police, pour appeler la police, mes deux filles étaient petites,
00:32:12 elles étaient en train de prendre le bain, j'appelais à l'étage de peur qu'ils me retombent dessus.
00:32:18 Et j'avais ouvert le robinet à fond pour masquer l'appel.
00:32:23 Le son de l'appel téléphonique.
00:32:26 Ce que je voudrais savoir, puisqu'on en parlait avec Juliette auparavant, Julie,
00:32:32 est-ce que vous avez senti qu'on vous comprenait et qu'on vous aidait et qu'on vous protégeait au commissariat ?
00:32:38 Oui, au niveau de la police, tout à fait.
00:32:41 Je suis tombée sur certains policiers, j'ai bien senti qu'il y avait un vécu personnel derrière,
00:32:49 parce qu'ils avaient le bon discours.
00:32:54 Et comme les femmes qui sont passées précédemment avant moi sur l'antenne,
00:32:58 effectivement, c'est très dur de faire la démarche d'aller au commissariat.
00:33:02 Moi, la première fois qu'il m'a touchée, j'ai dit "soit il n'y aura pas de deuxième fois,
00:33:06 mais s'il y a une deuxième fois, j'irai au commissariat porter plainte".
00:33:10 Et c'est ce que j'ai fait, parce qu'évidemment, il y a eu une deuxième fois.
00:33:13 C'est comme un chien qui mort son maître quand il mort une fois.
00:33:15 Mais si je comprends bien, il y a eu une deuxième fois, il y a eu une troisième fois,
00:33:17 il y a eu une quatrième fois, il y a eu des plaintes, il y a eu une garde à vue.
00:33:22 Il y a eu des gardes à vue.
00:33:26 - Mais pas de mesures d'éloignement ?
00:33:29 - Rien du tout. C'est quelqu'un qui m'a dit droit dans les yeux,
00:33:32 "de toutes les façons, toi, je te tuerai".
00:33:34 Il y a eu du harcèlement téléphonique. Moi, j'ai fourni toutes les preuves.
00:33:37 J'ai apporté les relevés téléphoniques. Son numéro de téléphone était mentionné.
00:33:42 C'est quelqu'un qui me réveillait quand on était en cohabitation,
00:33:44 parce qu'il était autant chez lui que moi chez moi.
00:33:46 Il me réveillait toutes les heures, toutes les nuits,
00:33:49 pour me faire craquer, pour me faire péter un plomb.
00:33:52 - Oui, bien sûr. Donc j'imagine que quand vous entendez une information
00:33:56 comme celle de la Croix de la Rochette en Savoie, ça remue tout ça.
00:34:00 - Ah mais moi, ça me rend dingue.
00:34:03 Et je vais même aller plus loin, parce que je suis quelqu'un qui va au bout des choses.
00:34:08 J'ai même fait un courrier à la présidence de la République, à M. Macron.
00:34:13 J'ai fait un courrier, même si je sais totalement qu'il y a la séparation
00:34:16 des pouvoirs de l'exécutif et du judiciaire, j'en ai totalement conscience.
00:34:20 Bien sûr, on m'a renvoyée dans mes buts en me mentionnant
00:34:23 qu'il fallait que je saisisse le procureur de la République.
00:34:26 Ce que j'ai fait, j'ai même déposé tout un dossier, une fois,
00:34:30 physiquement, avec tous les dépôts de plaintes.
00:34:34 Et bien, figurez-vous que pas plus tard qu'hier, pas plus tard qu'hier,
00:34:37 j'ai halluciné. Là aussi, j'ai ma révolte qui a ressurgi.
00:34:41 Pas plus tard qu'hier, on a classé sans suite.
00:34:45 C'est un dépôt de plaintes, le dernier dépôt de plaintes,
00:34:47 qui datait du 2 janvier 2019. J'ai reçu hier le verdict du tribunal de Créteil,
00:34:53 en date du 31 août 2023, donc 4 ans après,
00:34:57 qui a été classé sans suite, sous prétexte que l'auteur des faits présumés
00:35:01 n'était pas identifié. Mais on marche sur la tête.
00:35:04 On marche sur la tête. Il va en falloir combien ?
00:35:06 Il va en falloir combien, des femmes encore, qui vont mourir sous l'emprise
00:35:09 des coups de leurs conjoints ?
00:35:11 Je sens votre colère, votre incompréhension, et que RTL soit cette caisse de résonance.
00:35:18 C'est très bien. C'est très bien de le faire, c'est très bien de témoigner.
00:35:22 Je vous incite évidemment à le faire. On va marquer une courte pause.
00:35:26 Ensuite, on va prendre très rapidement Catherine,
00:35:30 qui veut juste nous donner son sentiment sur cette question.
00:35:36 Et puis, on va passer à un autre sujet qui domine l'actualité.
00:35:40 C'est la demande de Gérald Darmanin, faite au préfet,
00:35:44 d'être vraiment très ferme sur l'expulsion des logements sociaux
00:35:49 des familles de délinquants auteurs de violences urbaines.
00:35:53 Est-ce que c'est logique, selon vous ? Est-ce qu'il faut le faire
00:35:58 quasiment systématiquement, comme semble le souhaiter le ministre ?
00:36:02 Est-ce que c'est un peu plus compliqué que ça, comme le disent certains,
00:36:05 notamment certains avocats ? On va en parler avec vous au 30 de 10.
00:36:08 Merci en tout cas d'avoir eu la force et le témoignage, Julie, de témoigner au 30 de 10.
00:36:15 On vous retrouve tout de suite.
00:36:16 Avant d'ouvrir le dossier un peu plus complexe, d'ailleurs,
00:36:30 qu'il n'y paraît, de l'expulsion des HLM, des familles de délinquants
00:36:33 condamnées pour les violences urbaines, je vous rappelle que Gérald Darmanin
00:36:37 a demandé au préfet d'être systématiquement ferme face à ces dossiers.
00:36:43 Un dernier appel de Catherine, qui a fait le 30 de 10 sur cette question des féminicides.
00:36:51 C'est vrai qu'on a été bouleversés par les témoignages qu'on a entendus depuis 13 heures.
00:36:56 Bonjour Catherine.
00:36:58 Bonjour Vincent, bonjour aux auditeurs.
00:37:00 C'est vrai que ces témoignages, moi, ça m'a bouleversé.
00:37:03 Ça nous tord le ventre.
00:37:05 Et ça me met encore plus en colère.
00:37:09 Parce qu'on entend toutes ces femmes, plus celles qui ont perdu la vie,
00:37:14 c'est la même rengaine.
00:37:16 On est allé porter plainte plusieurs fois.
00:37:18 Mais bon sang de bonsoir, elles portent plainte, elles ne sont pas prises au sérieux.
00:37:24 Après, en enfant de 2 mois, après, en 3 mois,
00:37:27 "Ah bah oui, mais il était connu, il y a eu..."
00:37:30 On attend qu'il trucide sa femme pour le chercher.
00:37:34 À partir du moment où elle soit sérieuse ou pas sérieuse,
00:37:38 mais surveillez-les, mettez des bracelets, je ne sais pas moi.
00:37:42 Il y a des solutions.
00:37:44 Il y a des solutions, il y a des moyens, mais est-ce que c'est aussi simple ?
00:37:50 Parce qu'un bracelet, par exemple, il faut une décision de justice, évidemment,
00:37:54 pour mettre un bracelet à un homme.
00:37:57 Donc ça veut dire qu'il faudrait qu'il y ait déjà un procès,
00:38:03 avant même qu'il y ait une nécessité de le faire.
00:38:11 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:38:12 C'est-à-dire que par exemple, des menaces, un homme qui va menacer sa femme...
00:38:16 On entendait tout à l'heure, notre auditrice expliquer que son ex-mari lui disait
00:38:23 "Mais toi, de toute façon, je vais te tuer."
00:38:25 Est-ce que ce genre de menaces, si on doit la prendre au sérieux,
00:38:30 est-ce qu'il faut aller jusqu'à envoyer l'homme qui a produit ces menaces devant un tribunal ?
00:38:37 Oui, devant un tribunal.
00:38:39 Moi, je veux bien, vous allez me trouver un peu dur.
00:38:42 Vous croyez que ces gens-là, ils ont besoin d'être jugés,
00:38:45 à partir du moment où ils lèvent la main sur une femme qui la trucide.
00:38:49 Mais ils n'ont pas besoin de juges, on leur colle un bracelet.
00:38:53 Et puis à partir du moment...
00:38:55 Pour moi, ces gens-là, ils n'ont pas besoin de passer devant un tribunal.
00:38:59 C'est facile de lever la main sur une femme.
00:39:02 Et puis après, on va les passer en jugement, ils vont aller en pôle, bon ben voilà.
00:39:07 Mais les pauvres femmes qui ont perdu la vie, ou la pauvre dame qui a perdu son enfant,
00:39:12 enfin, ces gens-là, pour moi, ils n'ont pas besoin de passer devant un juge.
00:39:18 On leur colle un bracelet, ils sont surveillés.
00:39:21 - Qui leur colle un bracelet ? Parce que si la justice n'est pas convoquée dans cette affaire, qui doit...
00:39:28 - Il faut qu'au commissariat, il soit, selon certaines circonstances,
00:39:33 soit à prendre cette décision.
00:39:36 Il faut bien avancer un jour ou l'autre.
00:39:39 Parce que si on attend la justice avec tous les procès qui sont en cours,
00:39:42 ça prend du temps, ça prend du temps, et le passage à l'acte, il arrive.
00:39:47 - Surtout que dans ces affaires, le passage à l'acte, il est parfois synonyme de perte de contrôle total.
00:39:57 On a vraiment le sentiment que cet homme-là, en l'occurrence, en Savoie,
00:40:02 il a perdu tout sens moral, il a quitté son boulot, il a quitté son lieu de vie,
00:40:14 il est parti vivre dans sa voiture, il avait perdu la raison.
00:40:19 Mais il n'y a eu personne pour le ramener à la raison ?
00:40:23 - Non, c'est sûr qu'il n'y avait personne.
00:40:25 Il y a des médecins, il y a des hôpitaux psychiatriques qui peuvent aider ces gens-là.
00:40:30 Mais il faut encore une fois qu'ils soient pris en charge.
00:40:34 Par exemple, pour les hôpitaux psychiatriques, c'est sûr que des gens comme ça,
00:40:39 il faut qu'ils soient fermés, de manière à ne pas sortir.
00:40:43 Parce qu'ils sont dangereux pour les autres.
00:40:45 - Bien sûr, et on en a eu la démonstration.
00:40:48 On comprend votre colère, votre incompréhension, et c'est vrai qu'on a du mal.
00:40:54 Même si, vous l'avez souligné Catherine, en Espagne, on a pris les choses vraiment à bras-le-corps,
00:40:59 et il y a des résultats en termes de baisse du nombre des féminicides ou des agressions sexuelles.
00:41:07 Merci beaucoup de votre témoignage Catherine.
00:41:10 On pourra évidemment y revenir la semaine prochaine, que ce soit du lundi au jeudi.
00:41:20 - Avec Éric Brunet.
00:41:21 - Avec Éric Brunet, ou vendredi évidemment avec moi.
00:41:24 On aura peut-être l'occasion d'y revenir.
00:41:26 J'espère que ce ne sera pas à l'occasion d'un nouveau drame, d'une nouvelle catastrophe.
00:41:31 Merci Catherine.
00:41:32 On marque une courte pause, et puis dans un instant,
00:41:34 on évoque cette lettre envoyée par le ministre de l'Intérieur au préfet,
00:41:39 qui leur demande une fermeté systématique pour expulser des logements sociaux
00:41:44 les délinquants auteurs de violences urbaines.
00:41:47 Expulser les délinquants, mais lorsqu'ils sont mineurs, évidemment expulser la famille entière.
00:41:51 C'est un vrai sujet.
00:41:52 A tout de suite, 3210.
00:41:54 Les auditeurs ont la parole.
00:41:56 Avec Vincent Parizeau, sur RT.
00:41:58 Jusqu'à 14h30,
00:42:01 Les auditeurs ont la parole.
00:42:02 Avec Vincent Parizeau, sur RTL.
00:42:04 Pour témoigner, on l'a vu et entendu depuis 13h,
00:42:08 pour discuter, pour réagir à l'actualité,
00:42:10 et aussi nous éclairer,
00:42:12 et c'est ce qu'on va faire tout de suite,
00:42:14 autour de cette question de l'expulsion des HLM,
00:42:18 des familles de délinquants condamnées pour les violences urbaines.
00:42:21 Gérald Darmanin a demandé au préfet d'être très ferme,
00:42:24 d'être ferme systématiquement,
00:42:26 pour expulser des logements sociaux ces délinquants,
00:42:29 ou leurs familles, s'ils sont mineurs.
00:42:32 Et pour nous éclairer, nous avons une avocate,
00:42:35 au 3210.
00:42:37 Bonjour maître, maître Edbergue, je crois.
00:42:40 Bonjour, oui tout à fait.
00:42:42 On a envie de comprendre,
00:42:44 parce que quand Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
00:42:47 demande au préfet, finalement,
00:42:49 on croit comprendre, d'expulser ces délinquants,
00:42:53 auteurs de violences urbaines,
00:42:55 qui ont été condamnés,
00:42:56 de les expulser des logements sociaux,
00:42:58 ou leurs familles, s'ils sont mineurs,
00:43:00 on se dit que c'est du ressort du préfet.
00:43:03 Est-ce que c'est aussi simple que ça ?
00:43:05 Alors, déjà, sincèrement, je trouve
00:43:08 cette annonce un petit peu marketing,
00:43:10 vient de la part de notre ministre de l'Intérieur,
00:43:12 puisqu'effectivement, dans le cadre d'une expulsion,
00:43:15 il y a une procédure qui est engagée devant le tribunal administratif.
00:43:18 C'est des procédures qui sont parfois très longues.
00:43:21 Et quand enfin, on a le jugement d'expulsion,
00:43:24 et qu'on est hors période de traite hivernale,
00:43:27 et que la force publique peut procéder à l'expulsion,
00:43:30 en général, ils le font.
00:43:32 Donc, je ne vois pas ce que cette note apporte de bien nouveau,
00:43:37 puisqu'il ne pourra pas faire un pas
00:43:39 sur cette procédure judiciaire devant le tribunal administratif.
00:43:42 C'est-à-dire que le préfet lui-même,
00:43:45 tout seul, j'allais dire ne peut pas faire grand-chose,
00:43:49 en tout cas, lui-même ne peut pas décider de l'expulsion ?
00:43:53 Alors, si, effectivement,
00:43:55 il n'y a pas que le tribunal administratif s'est proposé,
00:43:59 c'est la question de la force publique.
00:44:01 - On a un problème de liaison, visiblement.
00:44:04 Alors, je ne sais pas si vous pouvez vous déplacer un petit peu,
00:44:07 mais si je comprends bien, c'est une fois que le tribunal administratif
00:44:11 a pris cette décision, que le préfet peut, j'allais dire,
00:44:18 activer et accélérer la procédure ?
00:44:21 - Tout à fait. C'est donc à ce moment-là
00:44:23 que la procédure d'expulsion peut être mise en œuvre.
00:44:26 Mais, encore une fois, il y a certaines conditions
00:44:29 qui doivent être remplies, comme hors période hivernale.
00:44:32 Mais, en tout état de cause, à partir du moment
00:44:35 où le tribunal administratif a prononcé cette décision d'expulsion,
00:44:39 le préfet a effectivement toute l'attitude
00:44:41 pour pouvoir la mettre en exécution.
00:44:43 - C'est très clair. Grâce à vous, c'est très clair.
00:44:45 Et c'est pour ça que cette émission est faite aussi,
00:44:47 parce que c'est du témoignage, c'est de la réaction,
00:44:50 mais c'est aussi de l'éclairage avec, j'allais dire,
00:44:54 les professionnels de la profession.
00:44:56 C'est important de les avoir aussi en ligne au 3210.
00:45:00 Je vous remercie beaucoup.
00:45:02 Je voyais votre prénom, Vanessa, mais c'est Maître Edberg.
00:45:06 Merci de l'avoir fait.
00:45:08 On va prendre Louis dans un instant,
00:45:10 qui veut réagir sur ce point, et qui se demande
00:45:14 si, effectivement, l'important n'est pas déjà
00:45:17 d'envoyer un signal fort, comme vient de le faire Gérald Darmanin.
00:45:21 Mais vous entendez la musique, vous la connaissez, cette musique.
00:45:25 C'est celle de l'heure du crime, avec notre ami Jean-Alphonse Richard,
00:45:28 que je saluerais bien volontiers dans ce studio,
00:45:31 si vous n'étiez à Chalons-en-Champagne.
00:45:34 Vous êtes à la foire de Chalons, c'est ça ?
00:45:36 - Comment délocalisation de l'heure du crime aujourd'hui ?
00:45:38 - Bonjour Jean-Alphonse. - Bonjour, à la foire de Chalons-en-Champagne.
00:45:42 Tout de suite, le temps est maussade,
00:45:44 mais le soleil est en train de revenir.
00:45:46 Je vous dis tout de suite, l'heure du crime va commencer,
00:45:48 et le soleil est là, c'est un bon présage.
00:45:50 Alors aujourd'hui, mon cher Vincent, je vous propose de revenir
00:45:53 sur la trajectoire de Monique Olivier,
00:45:55 la femme de l'ogre, l'épouse de Michel Fournieret.
00:45:58 Elle a été complice de ces crimes, mais bien plus que cela,
00:46:00 elle a été actrice.
00:46:02 Et pourquoi est-ce qu'on en parle aujourd'hui ?
00:46:04 Vous le savez, parce que Monique Olivier va être jugée,
00:46:06 à la fin de l'année, trois derniers crimes,
00:46:08 dont le crime d'Estelle Mouzin.
00:46:10 Et puis parce que la route de Monique Olivier,
00:46:12 elle passe par cette ville de Chalons-en-Champagne,
00:46:14 on va en parler.
00:46:16 Avec aujourd'hui, Vincent, deux invités exceptionnels.
00:46:18 Il va falloir les écouter, parce qu'ils connaissent
00:46:20 par cœur Monique Olivier et évidemment Fournieret.
00:46:23 Francis Nachebard, qui a été avocat général
00:46:25 et qui a fait condamner le couple.
00:46:27 Et puis Richard Delgenès, c'est l'avocat de Monique Olivier.
00:46:30 Il la voit presque toutes les semaines,
00:46:32 et il va nous dire aujourd'hui dans quel état d'esprit elle est.
00:46:35 Son témoignage est capital,
00:46:37 on va vraiment l'écouter avec attention.
00:46:39 La femme de l'ogre, c'est à 14h30, mon cher Vincent.
00:46:42 Comment qu'on va vous écouter.
00:46:44 Évidemment, on attend ses témoignages à partir de 14h30,
00:46:47 dans l'heure du crime.
00:46:49 De toute façon, on écoute RTL toute la journée,
00:46:51 du matin au soir.
00:46:53 Ça, on est sûr de ne pas se tromper.
00:46:55 Une courte pause, dans un instant,
00:46:57 le rappel des grands titres de l'actualité
00:46:59 avec Lisa Marie Marques.
00:47:01 Et puis ensuite, on va vous retrouver.
00:47:03 On fera un petit détour d'ailleurs par la Floride,
00:47:05 par la charmante grande ville balnéaire,
00:47:08 Boca Araton, avec notre auditeur de l'étranger.
00:47:11 Et puis on va retrouver, évidemment,
00:47:13 Louis qui veut intervenir sur cette demande
00:47:15 de Gérald Darmanin pour l'expulsion
00:47:17 des délinquants des HLM.
00:47:19 A tout de suite.
00:47:21 Politique, sport, culture, l'actualité complète.
00:47:23 En un clic sur RTL.fr.
00:47:25 RTL.
00:47:29 Il est 14h01.
00:47:31 Et les infos, c'est tout de suite avec vous,
00:47:38 Lisa Marie Marques.
00:47:40 Le terrible féminicide en Savoie,
00:47:42 on en a beaucoup parlé avec les auditeurs.
00:47:44 Vincent, l'ex-mari de la femme tuée en pleine rue
00:47:46 hier à la Croix de la Rochette,
00:47:48 a été interpellé et placé en garde à vue ce matin.
00:47:51 Il était activement recherché.
00:47:53 Dans l'actualité également,
00:47:55 le policier marseillais, auteur du tir de LBD,
00:47:58 qui aurait gravement blessé Eddy,
00:48:00 a été remis en liberté,
00:48:02 40 jours après son placement en détention provisoire.
00:48:05 Football à présent,
00:48:07 après celui de la Ligue des champions,
00:48:09 le ressort de la phase de poule de la Ligue Europa a eu lieu.
00:48:12 L'OM n'a pas été gâté,
00:48:14 puisqu'il est tombé dans la même poule que l'Ajax,
00:48:16 Brighton et l'AEK Athènes.
00:48:19 Rennes accompagnée de Villareal,
00:48:21 du Maccabi Haïfa
00:48:23 et d'une Panathinaïque.
00:48:25 Il faut m'aider un petit peu,
00:48:27 Panathinaïque, c'en est mieux sorti.
00:48:29 Merci Vincent.
00:48:31 Toulouse de son côté affrontera Liverpool,
00:48:33 l'Union Saint-Gilloise et le LASC.
00:48:35 Un point météo.
00:48:37 Vigilance dans le sud-ouest,
00:48:39 des orages sont prévus ce soir.
00:48:41 Il pourrait être localement fort,
00:48:43 avec un risque de chute de grêle
00:48:45 et des fortes rafales de vent.
00:48:47 Demain samedi, du soleil partout,
00:48:49 sauf en Nouvelle-Aquitaine et dans le Languedoc-Roussillon.
00:48:51 Les températures sont en hausse.
00:48:53 Le matin, 11 à 15 degrés dans la moitié nord,
00:48:55 15 à 19 dans la moitié sud.
00:48:57 L'après-midi, 21 à 25 degrés près de la Manche,
00:49:01 26 à 30 degrés ailleurs.
00:49:03 Jusqu'à 14h30, Vincent Parizeau vous donne la parole sur RTL.
00:49:09 Merci à Lisa Marie, qui vous l'avez entendue,
00:49:13 nous rappelle brillamment à 14h les grands sujets de l'actualité,
00:49:17 mais qui est en cuisine,
00:49:19 elle est en coulisses pour fabriquer cette émission au quotidien.
00:49:23 Ici, je la remercie une nouvelle fois.
00:49:27 On va retrouver dans quelques minutes
00:49:29 nos dossiers de l'actualité
00:49:31 et notamment ce qu'a demandé Gérald Darmanin au préfet
00:49:35 pour l'expulsion des délinquants
00:49:37 lorsque ils habitent seuls ou avec leur famille,
00:49:41 d'ailleurs dans des logements sociaux.
00:49:43 Mais on va prendre un petit peu large,
00:49:45 parce que ça aussi, c'est au quotidien.
00:49:47 Dans les auditeurs, on a la parole.
00:49:49 L'auditeur du bout du monde.
00:49:51 C'est l'auditeur du bout du monde.
00:49:53 Et là, on traverse l'Atlantique pour le retrouver.
00:49:57 Nous allons en Floride, plus précisément à Boca Raton.
00:50:01 Bonjour Nicolas.
00:50:03 Je dis bonjour parce que pour vous, il est assez tôt.
00:50:05 Quelle heure est-il ? 9h du matin ?
00:50:07 - Oui, bonjour Vincent.
00:50:09 Non, il est exactement 8h.
00:50:11 - Ah 8h ! Oui, bien sûr, je me suis trompé dans mon petit décompte.
00:50:15 8h du matin.
00:50:17 Bon, ben voilà, vous vous êtes réveillé de...
00:50:19 Quel temps fait-il en Floride à Boca Raton à 8h du matin ?
00:50:23 - Alors, le temps en Floride à 8h du matin,
00:50:25 au mois de septembre, enfin septembre ou août,
00:50:27 c'est 30° environ.
00:50:29 - Oh là là, 30°.
00:50:31 Je vous demande quel temps fait-il parce que,
00:50:33 évidemment, lorsqu'on parle aujourd'hui,
00:50:36 en ce moment, de la Floride,
00:50:38 on pense à ce qui s'est passé ces deux derniers jours.
00:50:41 Mais vous, Boca Raton, si je ne me trompe,
00:50:45 vous êtes sur la côte Est de la Floride, plutôt au Sud.
00:50:48 Or, le problème est venu au Nord-Ouest, c'est ça ?
00:50:51 - Exactement, c'est ça, oui.
00:50:53 L'alerte a eu lieu dans le Golfe du Mexique
00:50:55 et nous, on est situés sur la côte Atlantique.
00:50:57 Donc, on a été plutôt épargnés.
00:50:59 On a eu un petit peu de vent, un petit peu de pluie,
00:51:01 mais bon, ça, c'est plutôt courant au mois de septembre.
00:51:03 - Mais j'imagine que dans les médias,
00:51:05 on ne parlait que de ça, que de cet ouragan.
00:51:09 - Oui, voilà, ouais.
00:51:11 À chaque ouragan, on commence à être habitué,
00:51:13 depuis 8 ans ici.
00:51:15 À chaque ouragan, il y a les préparatifs à faire.
00:51:17 Et puis, voilà, la zone est en alerte,
00:51:19 donc on est plutôt habitué, quoi.
00:51:21 - Depuis 8 ans, donc c'est votre 8ème année
00:51:23 aux Etats-Unis, en Floride.
00:51:25 - C'est ça, exactement, oui.
00:51:27 - Pourquoi vous avez quitté
00:51:29 notre belle terre de France ?
00:51:31 - Alors, quitter, pas vraiment quitter,
00:51:35 on va dire pour tenter de nouvelles aventures.
00:51:37 - Une petite infidélité, dirons-nous.
00:51:39 Pour tenter quoi, une aventure ?
00:51:41 - Voilà, une aventure aux Etats-Unis,
00:51:43 parce que c'est un pays qui nous a beaucoup attirés.
00:51:47 Donc, du coup, on s'est dit, pourquoi pas tenter
00:51:49 l'aventure ici, puis de nouveau au Dessus.
00:51:53 - Vous êtes parti avec femme et enfant ?
00:51:55 - Avec femme et enfant, oui.
00:51:57 Deux enfants et puis ma femme, exactement.
00:51:59 - Ça n'a pas été trop compliqué, d'ailleurs,
00:52:03 de laisser la famille, le reste de la famille, en Europe ?
00:52:05 - Alors, oui, voilà, c'est vraiment
00:52:09 les côtés un peu frustrants,
00:52:11 quand on nous livre dans un autre pays,
00:52:13 c'est laisser la famille, les amis,
00:52:15 puis notre culture là-bas, quoi.
00:52:17 - Alors, pour aller faire quoi ?
00:52:19 Pourquoi vous avez décidé d'aller en Floride ?
00:52:21 Vous aviez un but sur le plan professionnel ?
00:52:23 - Alors, je n'avais pas de but sur le plan professionnel,
00:52:27 mais pour immigrer aux Etats-Unis,
00:52:29 on est obligé d'avoir un projet, en général.
00:52:31 Donc, du coup, on a dû constituer un projet
00:52:33 pour pouvoir passer l'immigration.
00:52:35 - Et ce projet, c'était quoi ?
00:52:37 - À la base, on avait acheté un restaurant,
00:52:41 qu'on a gardé quelques années.
00:52:43 - C'est vous qui faisiez la cuisine, ou pas ?
00:52:45 - Non, malheureusement,
00:52:47 parce que sinon, ça n'aurait pas été top pour les clients.
00:52:51 - Heureusement pour les clients, d'accord.
00:52:53 Et donc, vous avez acheté un restaurant ?
00:52:57 - Voilà, on avait acheté un restaurant
00:52:59 qu'on a gardé quelques années,
00:53:01 puis finalement, on s'est converti
00:53:03 dans une autre activité, quelques peu après.
00:53:05 Et du coup, maintenant, on a une librairie
00:53:07 pour enfants et un magasin de joueurs, en fait.
00:53:09 - Ah, très bien !
00:53:11 Un magasin de...
00:53:13 Qu'est-ce qui marche en ce moment pour les enfants ?
00:53:15 Qu'est-ce qu'on achète en Floride ?
00:53:17 - C'est plutôt...
00:53:19 Alors, en Floride, nous, on est spécialisés
00:53:21 dans les jeux éducatifs et les livres français.
00:53:23 Donc, on est vraiment dans un marché niche.
00:53:25 Voilà, c'est complètement différent
00:53:27 de ce que vous allez trouver
00:53:29 dans un magasin de joueurs classique aux Etats-Unis.
00:53:31 - Qu'est-ce qui vous plaît aujourd'hui en Floride
00:53:35 et dans votre vie d'expatrié ?
00:53:37 Qu'est-ce qui change ?
00:53:39 On dit souvent...
00:53:41 C'est un cliché.
00:53:43 L'Amérique, c'est le pays où tout est possible.
00:53:45 Où on peut repartir à zéro.
00:53:47 Où on ne va pas vous juger
00:53:49 par rapport à votre passé, à vos échecs.
00:53:51 Est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est un petit peu
00:53:53 un mythe, ça ?
00:53:55 - Alors, oui, c'est vrai.
00:53:57 On peut tomber très, très bas
00:53:59 et se relever assez rapidement.
00:54:01 Mais, voilà, il faut
00:54:03 travailler très, très, très dur.
00:54:05 Ça, c'était pas comme ça. Malheureusement, ça tombe pas du ciel.
00:54:07 Il faut travailler beaucoup
00:54:09 et avoir de bonnes idées. Parce que si vous n'avez pas une bonne idée,
00:54:11 vous n'aurez pas de client.
00:54:13 - Oui, c'est ça.
00:54:15 Et puis, il n'y a pas le filet social.
00:54:17 C'est-à-dire que ce qu'on connaît
00:54:19 en France, c'est-à-dire
00:54:21 cet État qui vole
00:54:23 à notre secours lorsqu'on est
00:54:25 en grande difficulté.
00:54:27 On le paye, hein. C'est sûr qu'on le paye.
00:54:29 Mais ça n'existe pas aux États-Unis.
00:54:33 - Alors, malheureusement, non, ça n'existe pas.
00:54:35 Alors, il y a un petit chômage qui existe.
00:54:37 Mais c'est de quelques centaines de dollars
00:54:39 par semaine. C'est pas grand-chose.
00:54:41 Et vous ne tenez pas longtemps avec ça.
00:54:43 - Oui, bien sûr.
00:54:45 Et vous voyagez aux États-Unis ?
00:54:47 Parce que quand on dit les États-Unis,
00:54:49 c'est vaste. La Floride, c'est né...
00:54:51 - Oui. - Voilà.
00:54:53 - ... avec un tout petit aspect de la richesse
00:54:55 nord-américaine.
00:54:57 Vous voyagez un peu ?
00:54:59 - Oui, les États-Unis, c'est un peu
00:55:01 comme si on comparait à l'Europe.
00:55:03 Il y a une cinquantaine... Enfin,
00:55:05 il y a autant d'États que de pays, finalement.
00:55:07 Donc, chaque État a sa particularité.
00:55:09 Donc, quand vous voyagez au Nevada
00:55:11 ou en Californie ou à New York
00:55:13 ou dans les villes noires,
00:55:15 vous avez... Voilà, vous allez rencontrer
00:55:17 d'autres personnes, des personnes différentes.
00:55:19 Et surtout, un paysage
00:55:21 qui est complètement différent d'un État à l'autre.
00:55:23 - Bon, est-ce que la France vous manque,
00:55:25 Nicolas ?
00:55:27 - Alors, oui, bien sûr.
00:55:29 - Qu'est-ce qui vous manque le plus ?
00:55:31 - Alors,
00:55:33 je vais pas être original,
00:55:35 donc du coup, les classiques, la famille, les amis,
00:55:37 la nourriture...
00:55:39 - Un bon
00:55:41 boeuf bourguignon, des choses comme ça...
00:55:43 - Voilà.
00:55:45 Toutes ces choses-là, voilà.
00:55:47 Il nous manque, mais après,
00:55:49 il y a d'autres aspects
00:55:51 de la France et de l'Europe en général qui nous manquent.
00:55:53 C'est surtout...
00:55:55 Surtout de l'architecture,
00:55:57 les vieilles pierres, ce genre de choses.
00:55:59 - Oui, parce que l'Europe a un passé
00:56:01 que n'ont pas les États-Unis,
00:56:03 en tout cas sur le plan architectural.
00:56:05 - Ouais, pour vous dire,
00:56:07 j'arrive même à apprécier mon
00:56:09 ancienne ville quand je retourne en France,
00:56:11 qui est Corbeil-Essonne,
00:56:13 qui est pas non plus super vendeuse sur le papier.
00:56:15 Mais quand j'y retourne,
00:56:17 j'apprécie les monuments,
00:56:19 la mairie qui est très jolie,
00:56:21 et ce genre de choses, on a pas assez ici.
00:56:23 - Bon, bah écoutez, saluez tous vos amis
00:56:25 expatriés
00:56:27 et puis américains.
00:56:29 Donnez-leur le coucou de "Oh tiens !"
00:56:31 Voilà.
00:56:33 Radio française,
00:56:35 merci en tout cas de ce petit clin d'œil,
00:56:37 de cette petite carte postale
00:56:39 venue de Boca Raton en Floride.
00:56:41 Merci beaucoup, à très bientôt, Nicolas.
00:56:43 On marque une petite pause ?
00:56:45 Allez, on marque une petite pause,
00:56:47 et puis ensuite on va retrouver nos auditeurs
00:56:49 au 3210, nos auditeurs
00:56:51 de chez nous, nos auditeurs de France,
00:56:53 qui veulent réagir à
00:56:55 cette instruction donnée par Gérald Darmanin
00:56:57 qui demande au préfet d'être ferme
00:56:59 pour expulser des logements sociaux
00:57:01 les délinquants auteurs des violences
00:57:03 urbaines. A tout de suite au 3210.
00:57:05 Jusqu'à 14h30,
00:57:07 Vincent Parizeau
00:57:09 vous donne la parole sur RTL.
00:57:11 Vincent Parizeau,
00:57:15 les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:57:17 - Bon, encore un gros quart d'heure
00:57:19 avec vous au 3210,
00:57:21 j'aimerais qu'on parle des pharmaciens
00:57:23 qui vont pouvoir, après un test positif,
00:57:25 nous délivrer des antibiotiques
00:57:27 pour les angines bactériennes ou pour les cystites
00:57:29 qui concernent essentiellement les femmes.
00:57:31 Est-ce que vous faites suffisamment
00:57:33 confiance à votre pharmacien pour ça ?
00:57:35 Et si vous êtes pharmacien, n'hésitez pas,
00:57:37 est-ce que vous vous sentez prête à le faire ?
00:57:39 Est-ce que ça vous ennuie par rapport
00:57:41 aux médecins
00:57:43 avec qui vous travaillez peut-être ?
00:57:45 N'hésitez pas au 3210.
00:57:47 Damien a fait le 3210 pour évoquer
00:57:49 la question de l'expulsion
00:57:51 des logements sociaux des délinquants.
00:57:53 Bonjour Damien !
00:57:55 - Oui, bonjour Éric !
00:57:57 - Alors, c'est pas Éric, parce que c'est du lundi au jeudi,
00:57:59 là c'est le bureau d'à côté,
00:58:01 c'est le bureau du vendredi.
00:58:03 - Le vendredi c'est Vincent, c'est ce qu'il dit en début d'émission.
00:58:05 - Mais le principe... - Excusez-moi !
00:58:07 - Oh non, mais vous êtes tout excusé,
00:58:09 et puis surtout le principe reste le même,
00:58:11 vous nous appelez pour témoigner,
00:58:13 discuter, pour réagir, vous avez vraiment
00:58:15 envie de réagir vous à cette affaire.
00:58:17 - Oui, voilà, tout à fait. J'estime que c'est
00:58:19 une bonne décision,
00:58:21 je pense que ça...
00:58:23 ça fait un moment que ça aurait dû être fait,
00:58:25 parce que c'était pas normal
00:58:27 qu'on loge,
00:58:29 que ces gens-là profitent des logements
00:58:31 sociaux,
00:58:33 après c'est comme plein d'autres sujets,
00:58:35 c'est comme la CAF par rapport aux enfants,
00:58:37 aux jeunes qui font des casses
00:58:39 et compagnie, bah on devrait
00:58:41 leur sucrer tout ce qui est la CAF
00:58:43 et compagnie quoi, c'était...
00:58:45 c'est pas normal, c'est pas logique pour moi.
00:58:47 - Oui, oui, et c'est d'ailleurs ce que dit Gérald Darmanin,
00:58:49 c'est pas normal que
00:58:51 ces personnes délinquantes bénéficient de la
00:58:53 solidarité nationale, parce que effectivement
00:58:55 les logements sociaux c'est la solidarité nationale.
00:58:57 Je voudrais quand même,
00:58:59 je voudrais quand même, Damien,
00:59:01 vous faire écouter ce que disait
00:59:03 il y a moins de deux mois,
00:59:05 sur cette antenne d'RTL, Rachida Dati,
00:59:07 qu'on ne peut pas soupçonner d'être de gauche,
00:59:09 ni d'être laxiste
00:59:11 dans cette affaire-là.
00:59:13 Rachida Dati,
00:59:15 bah écoutez, voilà,
00:59:17 on lui demandait s'il était favorable
00:59:19 à ce qu'on supprime les allocations familiales
00:59:21 ou qu'on expulse des HLM
00:59:23 les familles des délinquants,
00:59:25 écoutez ce qu'elle disait.
00:59:27 - Moi j'ai toujours été très mitigée. Pourquoi ?
00:59:29 Moi je veux dire, je suis une famille de 12 enfants.
00:59:31 Mes parents se sont battus pour qu'on s'en sorte.
00:59:33 Et parfois, il y en a un
00:59:35 dans la famille où ça peut tourner mal.
00:59:37 Qu'est-ce qu'on fait, on punit toute la famille ?
00:59:39 Voilà, c'est pour ça que j'ai été très mitigée.
00:59:41 Le sujet aujourd'hui c'est de revoir l'école, les méthodes d'apprentissage,
00:59:43 de revoir évidemment les associations qu'on subventionne,
00:59:45 de revoir la politique du logement.
00:59:47 C'est un travail, c'est du temps long.
00:59:49 - Voilà, donc ce que disait Rachida Dati.
00:59:51 Je voulais vous la faire écouter,
00:59:53 Damien, parce que,
00:59:55 voilà, est-ce que finalement
00:59:57 il y a une logique de punir toute la famille
00:59:59 lorsque, bah,
01:00:01 dans la famille, dans la fratrie,
01:00:03 en l'occurrence, par exemple, là dans le cadre Rachida Dati,
01:00:05 il y en a un qui déconne ?
01:00:07 - Ah, alors, peut-être pas
01:00:09 toute la famille, hein.
01:00:11 Là, comme il disait, sur 12,
01:00:13 sur 12, s'il y a, on va dire,
01:00:15 s'il y a une brebis galeuse,
01:00:17 bon bah voilà, je sais pas,
01:00:19 soit il faut placer... - Donc il faut faire du cas par cas,
01:00:21 c'est ce que vous nous dites, Damien.
01:00:23 - Ah bah, arrive un moment, oui,
01:00:25 alors je pense que ça va être un travail de
01:00:27 longue haleine, hein, voilà.
01:00:29 Mais il faut prendre
01:00:31 les brebis galeuses,
01:00:33 il faut les prendre en main, quoi.
01:00:35 Et puis voilà. Et après,
01:00:37 comme je dis tout le temps, le problème
01:00:39 il est à la racine.
01:00:41 Si les enfants, on les laisse faire un peu ce qu'ils veulent,
01:00:43 bon bah, ma foi,
01:00:45 après, faut pas s'étonner que ça fasse
01:00:47 des bêtises ou quoi que ce soit.
01:00:49 - Donc, il faut aussi responsabiliser les parents.
01:00:51 D'ailleurs, ça a été dit et redit,
01:00:53 y compris par
01:00:55 Emmanuel Macron
01:00:57 ou par le garde des Sceaux,
01:00:59 d'ailleurs, à un moment, les parents doivent
01:01:01 assumer leurs responsabilités et pas laisser
01:01:03 des mineurs sortir jusqu'à
01:01:05 3h du matin, par exemple.
01:01:07 - Ah, mais tout à fait, tout à fait,
01:01:09 parce que le gamin qui a
01:01:11 je sais pas, qui a 13 ou
01:01:13 15 ans, on va dire,
01:01:15 le problème,
01:01:17 c'est des parents. Les parents qui ne
01:01:19 montrent pas l'exemple et qui disent
01:01:21 "bah non, faut pas faire comme ça, faut faire comme ci",
01:01:23 voilà, et après, ils se plaignent. Après,
01:01:25 "ah bah ouais, mais c'est pas normal",
01:01:27 ben non, mais, je veux dire,
01:01:29 faut aussi se poser la bonne question, quoi.
01:01:31 - Alors voilà, c'est ce que vous faites
01:01:33 aux 32 10,
01:01:35 et on rappelle que Gérald Darmanin
01:01:37 est le président de la bande aux préfets,
01:01:39 une fermeté systématique, même si forcément,
01:01:41 c'est du cas par cas et qu'on peut pas mettre
01:01:43 sur le même plan
01:01:45 une famille avec
01:01:47 le père, la mère, et qui laisse
01:01:49 tout partir à volo,
01:01:51 et une femme seule
01:01:53 qui travaille peut-être la nuit
01:01:55 et qui va se retrouver avec
01:01:57 des enfants que forcément, elle ne peut pas
01:01:59 toujours gérer
01:02:01 complètement. Merci de votre appel,
01:02:03 Damien.
01:02:05 - Avant de marquer une nouvelle pause,
01:02:07 Lisa Marie, un petit rappel,
01:02:09 parce que j'ai pas beaucoup parlé
01:02:11 de l'application RTL. - De l'application
01:02:13 RTL, oui, puisque vous nous appelez aux 32 10,
01:02:15 mais vous pouvez également nous laisser
01:02:17 des messages, des messages écrits,
01:02:19 et également des messages vocaux sur
01:02:21 notre répondeur des auditeurs, vous avez la parole
01:02:23 24h/24,
01:02:25 donc voilà, l'application RTL, elle est gratuite,
01:02:27 allez-y, profitez-en. - Ben voilà,
01:02:29 c'est gratuit, vous allez sur l'appli,
01:02:31 faut la télécharger, évidemment, mais j'espère que
01:02:33 vous l'avez déjà fait, parce qu'elle est formidable.
01:02:35 Mais si vous ne l'avez pas fait, c'est
01:02:37 une question de secondes, vous allez
01:02:39 dans votre App Store, comme on dit,
01:02:41 vous tapez RTL, on vous la télécharge,
01:02:43 et puis là, vous verrez,
01:02:45 derrière le direct, il y a le beau visage
01:02:47 d'Eric Brunet, et le mien aussi. - C'est vrai,
01:02:49 il y a mon fils, voilà, aussi. - Et vous pouvez
01:02:51 laisser un message, il suffit
01:02:53 d'appuyer, vous laissez votre message,
01:02:55 et simplement de renseigner votre nom,
01:02:57 votre prénom. - Et vos coordonnées, si vous voulez
01:02:59 qu'on vous rappelle également. - Voilà, c'est simple,
01:03:01 comme bonjour, et
01:03:03 promis, disait Marie, parce que
01:03:05 j'ai pas bien fait mon boulot aujourd'hui, mais
01:03:07 vendredi prochain, on aura
01:03:09 des messages. - Je compte sur vous.
01:03:11 - On marque une pause,
01:03:13 et puis ensuite, on va à la pharmacie,
01:03:15 parce que Delphine, voilà,
01:03:17 Delphine nous attend de pied ferme,
01:03:19 elle est pharmacienne, et elle veut réagir
01:03:21 à cette question de la délivrance
01:03:23 des antibiotiques
01:03:25 par les pharmaciens, qui peuvent donc se
01:03:27 substituer d'une certaine manière aux médecins.
01:03:29 À tout de suite.
01:03:31 Les auditeurs ont la parole
01:03:33 sur RTL.
01:03:35 Les auditeurs ont la parole avec
01:03:37 Vincent Parizeau sur RTL.
01:03:39 - Ça fait partie des annonces de la
01:03:41 Première Ministre hier sur
01:03:43 les questions de santé, après un test
01:03:45 positif pour une angine bactérienne
01:03:47 ou une cystite dans une pharmacie, et bien
01:03:49 le pharmacien va pouvoir vous délivrer des antibiotiques.
01:03:51 Et on vous pose
01:03:53 la question d'ailleurs, est-ce que les pharmaciens peuvent
01:03:55 se substituer aux médecins, c'est la question du jour
01:03:57 sur RTL et RTL.fr.
01:03:59 Bonjour Delphine ! - Bonjour !
01:04:01 - Pharmacienne à Saint-Malo.
01:04:03 - Tout à fait. - Très bien.
01:04:05 Et alors, comment vous avez
01:04:07 accueilli cette nouvelle ?
01:04:09 - Bah, avec joie,
01:04:11 forcément, parce que c'est vrai que c'est toujours agréable
01:04:13 de voir sa profession reconnue,
01:04:15 de participer
01:04:17 de toute façon à l'amélioration,
01:04:19 voilà, du service de santé.
01:04:21 Par contre, voilà, je suis un petit peu
01:04:23 plus mitigée sur les termes utilisés,
01:04:25 plus besoin d'aller chez le médecin,
01:04:27 se substituer aux médecins, je pense qu'il faut
01:04:29 apporter une petite nuance,
01:04:31 il s'agit là de trouver des solutions
01:04:33 pour des cas particuliers dans lesquels
01:04:35 on n'avait justement pas de solution.
01:04:37 - Justement, tiens, une question,
01:04:39 prenons l'exemple, parce qu'il y a un certain
01:04:41 nombre de femmes qui font des cystites à répétition,
01:04:43 je me trompe pas.
01:04:45 Vous, quand une femme venait
01:04:47 vous voir en vous disant, ça c'est la
01:04:49 troisième fois en
01:04:51 trois mois, je vais quand même pas retourner chez le médecin,
01:04:53 est-ce qu'il vous
01:04:55 arrivait de lui rendre service ?
01:04:57 - Alors, là, en l'occurrence,
01:04:59 trois fois en trois mois, non, parce que
01:05:01 ce serait pas lui rendre service que de lui redonner le même antibiotique
01:05:03 qu'elle a déjà eu, qui a priori n'a pas fonctionné.
01:05:05 - Vous voyez que les choses ne sont pas si simples.
01:05:07 - Voilà, donc c'est ça, c'est notre rôle aussi,
01:05:09 on n'est pas là, on n'est pas là pour
01:05:11 distribuer l'antibiotique, d'ailleurs je tiens à le dire,
01:05:13 c'est pas encore effective, sauf
01:05:15 dans des pharmacies pour lesquelles il existe
01:05:17 des protocoles dans le cadre d'un exercice
01:05:19 coordonné, mais pour l'instant c'est pas encore effectif,
01:05:21 donc il faut pas venir à la pharmacie chercher son sachet
01:05:23 cet après-midi, mais c'est vrai
01:05:25 qu'on se retrouvait souvent
01:05:27 dans des situations, nous on est en station balnéaire,
01:05:29 donc envoyer un patient
01:05:31 chez le médecin, alors qu'on sait
01:05:33 très bien, voilà, on connaît le diagnostic,
01:05:35 sachant que nous
01:05:37 on est à même de faire une bandelette urinaire,
01:05:39 chose que va peut-être pas faire le médecin ou pas prescrire
01:05:41 un ECBU de contrôle, donc
01:05:43 c'est vrai qu'on voyageait un petit peu à vue,
01:05:45 quelques fois une ordonnance donnée au secrétariat
01:05:47 un peu vite fait, donc c'est vrai que
01:05:49 en tant que professionnelle de santé, je me réjouis de pouvoir
01:05:51 faire un examen clinique et
01:05:53 d'orienter, mais en gardant toujours
01:05:55 la priorité
01:05:57 à la médecine générale, c'est le médecin
01:05:59 en priorité, mais moi je serai là
01:06:01 pour pouvoir apporter une solution
01:06:03 si je le peux à ma patiente
01:06:05 dans un cas particulier. - Et est-ce que vous craignez
01:06:07 que les médecins se sentent un peu dépossédés
01:06:09 j'allais dire de leur
01:06:11 pouvoir, de leur mission, d'une forme
01:06:13 d'exclusivité, vous voyez ce que je veux dire ?
01:06:15 - Ah mais complètement, et je l'entends
01:06:17 parce que c'est jamais très agréable pour une profession
01:06:19 de se voir
01:06:21 enlevé, ils ont déjà eu
01:06:23 la vaccination, mais c'est vrai que
01:06:25 moi je suis vraiment une fervente partisane
01:06:27 du travail tous ensemble
01:06:29 il faut qu'on travaille intelligemment
01:06:31 ce qu'on peut leur enlever
01:06:33 comme charge de travail au bénéfice
01:06:35 - Oui, c'est pas plus mal aussi, parce qu'on sait
01:06:37 qu'ils sont débordés, et en plus
01:06:39 on manque de médecins, mais c'était très
01:06:41 intéressant de vous entendre, je vous souhaite une belle journée
01:06:43 du côté de cette belle
01:06:45 ville de Saint-Malo, Delphine, vous avez
01:06:47 de la chance. On termine
01:06:49 à Paris, bon ben la ville aussi
01:06:51 exactement, mais on va parler de Lille, avec Alexandre
01:06:53 bonjour Alexandre
01:06:55 - Bonjour - Vous êtes prêt à partir
01:06:57 à la braderie ? - Exactement
01:06:59 - Ça va être formidable ça, c'est
01:07:01 la braderie de Lille, 500 ans
01:07:03 d'existence, on en parlait
01:07:05 ce matin sur l'antenne d'RTL
01:07:07 donc vous allez y aller quand ?
01:07:09 - Alors là je pars cet après-midi - Ah, très bien
01:07:11 avec qui ? - Alors je pars
01:07:13 tout seul, mais je vais rejoindre pas mal d'amis
01:07:15 - Alors qu'est-ce que vous allez faire à la braderie de Lille ?
01:07:17 Est-ce que vous y alliez tous les ans ?
01:07:19 - Oui, je vais tous les ans
01:07:21 - Tous les ans, vous
01:07:23 réservez votre week-end, ça c'est
01:07:25 la braderie, on n'y touche pas
01:07:27 - Exactement, premier week-end de septembre
01:07:29 tous les ans - Et qu'est-ce qu'il y a de si
01:07:31 formidable, pour ceux qui ne connaissent pas la
01:07:33 braderie, d'abord vous chinez un petit peu ?
01:07:35 - Oui, un petit peu
01:07:37 ce qui est formidable, c'est que
01:07:39 tous les Lillois sont dans la rue ce week-end-là
01:07:41 tout le monde se balade, tout le monde
01:07:43 chine les meilleures affaires, tout le monde
01:07:45 fait la fête, c'est la
01:07:47 convivialité, ça va être l'occasion
01:07:49 de revoir beaucoup d'amis
01:07:51 de croiser du monde, parce qu'on ne fait que se balader
01:07:53 dans les rues - C'est ça, en fait on passe
01:07:55 son week-end à se promener dans les rues
01:07:57 du Vieux-Lille - C'est ça
01:07:59 dans le Vieux-Lille et même sur les différents grands boulevards
01:08:01 c'est l'occasion de
01:08:03 croiser beaucoup de vieilles connaissances
01:08:05 et c'est toujours cool
01:08:07 - Est-ce que le fait de chiner
01:08:09 c'est l'essentiel ? - Non
01:08:11 non, non, ça dépend pour qui
01:08:13 pas forcément pour moi, mais
01:08:15 c'est pas grave si on repart les mains vides
01:08:17 mais c'est toute l'ambiance
01:08:19 qu'il y a autour - Et puis les moules frites
01:08:21 - Exactement, les moules frites
01:08:23 les moules frites, la bonne bière - Ah la bière
01:08:25 avec modération quand même
01:08:27 Alexandre, mais ça n'empêche pas
01:08:29 de faire la fête et on espère qu'il sera
01:08:31 bel pour vous et pour les centaines
01:08:33 de milliers de personnes qui seront à Lille
01:08:35 ce week-end, pour la grande braderie
01:08:37 de Lille, évidemment, on va vous en parler
01:08:39 longuement avec RTL, parce qu'ici
01:08:41 à RTL, on adore, c'est la plus grande
01:08:43 braderie d'Europe, on tient
01:08:45 à le dire, et
01:08:47 on adore ce moment et cette convivialité
01:08:49 avec tous les gens du Nord qu'on embrasse
01:08:51 au passage.
01:08:53 Merci Lisa Marie - Merci Vincent
01:08:55 on se retrouve vendredi prochain - On se retrouve vendredi
01:08:57 mais dès lundi vous serez là avec Eric - Et je serai avec Eric
01:08:59 et n'oubliez pas de nous laisser des messages sur
01:09:01 l'application RTL, je compte
01:09:03 sur vous - Et on va du côté de Challon en Champagne
01:09:05 retrouver Jean-Alphonse Richard
01:09:07 Re-bonjour Jean-Alphonse
01:09:09 - Re-bonjour, et bien aujourd'hui dans l'heure du crime
01:09:11 et c'est tout de suite dans l'heure du crime
01:09:13 le parcours de Monique Olivier, la femme
01:09:15 de l'ogre, la femme de Michel
01:09:17 Fourniret, et c'est tout de suite
01:09:19 dans l'heure du crime - A tout de suite, bel
01:09:21 après-midi sur RTL
01:09:23 RTL
01:09:25 Bonjour c'est Ophélie Meunier
01:09:27 Le journal inattendu sur RTL
01:09:29 Chaque samedi, retrouvons-nous pendant une heure
01:09:31 en direct sur RTL à 12h30
01:09:33 pour le journal inattendu. Les informations
01:09:35 du jour avec les reportages éclairants de la
01:09:37 rédaction et un invité qui nous livre
01:09:39 son regard sur l'actualité.
01:09:41 Le journal inattendu c'est tous les samedis en direct
01:09:43 à 12h30 sur RTL.
01:09:45 Vous avez manqué une émission ? Retrouvez-la
01:09:47 sur RTL.fr
01:09:49 et l'application RTL.