• il y a 11 mois
Regardez Les auditeurs ont la parole du 03 janvier 2024 avec Vincent Parizot.

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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:00:10 - Avec, je vous le disais, Priorité au sinistré, au multi-sinistré du Pas-de-Calais.
00:00:16 Bonjour Camilia.
00:00:17 - Bonjour.
00:00:18 - Vous êtes à Saint-Étienne-aux-Monts, c'est ça ?
00:00:20 - Oui, tout à fait.
00:00:21 - Et quelle est la situation dans votre rue, par exemple, pour vous ?
00:00:26 - Alors nous, on a été de nouveau en alerte évacuation hier, donc la rue est inaccessible.
00:00:33 En fait, on est dans une impasse.
00:00:34 L'eau est montée partout, pas du tout dans les maisons cette fois-ci, mais bon, pas du
00:00:40 tout possibilité d'accès, de voir un petit peu l'étendue des dégâts au niveau des
00:00:44 caves, des jardins et des garages.
00:00:46 - Oui, on imagine la situation.
00:00:48 On vous retrouve dans un instant Camilia.
00:00:49 Merci d'être avec nous au 30/10.
00:00:52 C'est l'heure pour vous, évidemment, maintenant Agnès Bonfillon, de nous rappeler l'essentiel
00:00:57 de l'actualité de cette journée.
00:00:59 - Eh bien, le Pas-de-Calais toujours en vigilance rouge, Camilia nous le disait à l'instant.
00:01:04 Alerte rouge, inondation, plus de 50 communes sont actuellement concernées, près de 200
00:01:09 personnes ont déjà été évacuées et le pic de crues est prévu en début d'après-midi.
00:01:14 On fait le point sur la météo dans un instant avec Pegui.
00:01:18 Ce soir, discours très attendu d'Assad Nasrallah, le chef du Hezbollah libanais.
00:01:22 Israël se prépare à tous les scénarios après la mort d'un des chefs du Hamas.
00:01:26 Le numéro 2 du mouvement islamiste palestinien, Saleh al-Harouri, a été tué hier au Liban
00:01:32 lors d'une frappe israélienne dans la banlieue de Beyrouth.
00:01:37 Et puis ce soir, le trophée des champions qui va finalement se jouer devant un public
00:01:41 français puisque le match opposant le champion de France en titre, le PSG, au dernier vainqueur
00:01:46 de la Coupe de France Toulouse, aura lieu au Parc des Princes à 20h45.
00:01:53 La météo, Pegui, puisqu'on est très vigilant en ce qui concerne le Pas-de-Calais, toujours enrougeant.
00:01:59 Oui, en vigilance rouge crues, il y a 7 autres départements qui sont en vigilance orange crues.
00:02:03 Le Finistère, le Nord, l'Aisne, les Ardennes, la Meuse, la Meurthe-et-Moselle et la Moselle.
00:02:08 Cet après-midi, on a une traîne très active sur une bonne moitié nord du pays avec de
00:02:12 fréquentes averses, parfois soutenues, localement orageuses, toujours beaucoup de vent entre 80 et 90 km/h.
00:02:19 Aussi bien dans les terres que sur les côtes, on peut même avoir sous les orages des rafales à 100 km/h.
00:02:25 Et ça concernera également par déferlement Clermont-Ferrand, vers la région Clermont-Ferrand.
00:02:29 Ces averses, elles vont se décaler en fin de journée vers les Alpes où pour l'instant, le ciel est un peu plus
00:02:34 lumineux avec de la neige à partir de 1600 mètres. Et c'est plus calme sur le sud, mais chargé au pied
00:02:40 des Pyrénées avec de fines pluies jusqu'au Languedoc et un temps lumineux entre la Méditerranée et la Corse.
00:02:45 Mais ça souffle bien sur les Alpes-Maritimes et le nord de la Corse, le tout sous des températures
00:02:50 qui sont toujours au-dessus des normales. 11 degrés attendus cet après-midi à Rouen, 12 du côté de Dijon,
00:02:55 13 à Paris et Rennes, 14 à La Rochelle et Marseille, 16 degrés à Biarritz, 17 à Nice, 18 à Perpignan et 20 degrés à Bastia.
00:03:03 - Et demain, Péguy, on peut espérer une petite amélioration ?
00:03:05 - On a encore pas mal de pluies. Sur le nord-ouest du pays, ça va commencer par la Bretagne, la Normandie,
00:03:11 les Pays de la Loire et ça va remonter dans l'après-midi vers l'île de France et les Hauts-de-France.
00:03:16 Encore de la pluie. Ailleurs, le temps sera plutôt sec et même ensoleillé sur un tiers sud avant l'arrivée
00:03:22 de nuages du côté du Languedoc avec de faibles pluies, le tout sous des températures qui vont commencer
00:03:27 à baisser, 10 à 12 degrés pour les maximales au nord, 14 à 18 au sud.
00:03:31 - Merci beaucoup Péguy, merci à vous Agnès. - A demain !
00:03:35 - A demain, bonne séance au cinéma évidemment. Et puis on va vous retrouver dans un instant au 3210.
00:03:41 Mais Victor qui réalise avec moi cette émission est avec nous. Bonjour Victor.
00:03:47 - Bonjour Vincent, bonjour à tous. - On ouvre le répondeur des auditeurs, y a-t-il des messages ?
00:03:51 - Et c'est le sujet qui vous a fait réagir hier au 3210 et sur notre répondeur, c'est bien évidemment le permis de conduire à 17 ans.
00:03:58 Josette tient à souligner les difficultés qui existent déjà pour passer le permis.
00:04:03 - Bonjour, je m'appelle Josette, je voulais juste vous dire que pour le permis à 17 ans, oui c'est bien, c'est une bonne idée.
00:04:09 Seulement mon petit-fils a 19 ans, ça fait déjà plus d'un an qu'il attend d'être convoqué pour passer son permis,
00:04:16 alors qu'il a son code depuis plus d'un an. Ma nièce, on lui a annulé le rendez-vous la veille,
00:04:20 donc maintenant il faudra un petit peu plus d'inspecteur, voilà, tout simplement.
00:04:23 Je vous souhaite à tous une très belle et très douce année 2024. - Eh bien c'est bien de le souligner ça Josette.
00:04:29 - Et une autre réflexion, c'est celle de Pascal.
00:04:32 - Oui bonjour Pascal, 51 ans, je vous appelle à propos du permis à 17 ans.
00:04:39 Je m'entends toutes ces personnes qui sont choquées, donner le volant à des gamins de 17 ans avec un permis.
00:04:44 Par contre, t'as une chaque personne qui, à partir de 14 ans, puisse conduire une voiture sans permis,
00:04:48 qui présente exactement le même risque, sans avoir passé ni le code, ni le permis.
00:04:53 - Très juste. - C'est très juste, et puis de manière générale,
00:04:56 les auditeurs étaient plutôt favorables à ce permis à 17 ans.
00:04:59 - Alors un autre sujet nous a occupés et préoccupés hier, c'est le surendettement.
00:05:05 - Oui, c'est une information RTL que l'on vous donnait hier. Le nombre de dossiers de surendettement a bondi de 8%,
00:05:10 beaucoup de réactions encore une fois, et on commence par celle de Chantal.
00:05:13 - Téléphone, au sujet des surendettements, moi j'ai été surendettée de plus de 2 millions d'euros à cause d'un banquier.
00:05:20 Aujourd'hui je m'en suis sortie, ça a été très difficile, mais l'avantage que j'avais, c'est que j'étais en Moselle.
00:05:25 Et donc avec la loi de l'Alsace-Moselle, au tribunal ils ont effacé mes lettres.
00:05:30 - 2 millions d'euros ? - Ça paraît fou. - Incroyable.
00:05:33 - Un dernier message pour aujourd'hui, celui de Martine, à Bordeaux.
00:05:36 - Oui bonjour, j'appelle de Bordeaux. Vous terminez l'émission en disant qu'on aide les personnes surendettées dans leurs difficultés.
00:05:44 Je pense que le rôle de l'ACAF serait également de prévoir le surendettement, éviter que les gens achètent n'importe quoi,
00:05:53 des téléphones portables, des télévisions qui coûtent des soins astronomiques, etc.
00:06:01 - C'est aussi votre point de vue. En même temps aujourd'hui, Martine, c'est vrai qu'un téléphone portable c'est absolument indispensable.
00:06:07 Si on n'en a pas, on peut difficilement vivre dans le monde d'aujourd'hui.
00:06:12 On peut le regretter, mais parfois il faut juste l'accepter.
00:06:16 Mais c'est vrai que ça pose aussi la question des dépenses des uns et des autres.
00:06:20 Merci beaucoup, merci à vous en tout cas Victor. On vous retrouve tout à l'heure.
00:06:25 On remercie, tiens j'en profite, les standardistes qui sont en fonction aujourd'hui avec à la baguette Enzo.
00:06:30 On remercie Margot et Ilan. Ils vous attendent tous au 30 de 10.
00:06:35 Je vous rappelle que les auditeurs du Pas-de-Calais en difficulté sont prioritaires.
00:06:39 On va retrouver Camilla dans une seconde.
00:06:53 - On retrouve notre auditrice du Pas-de-Calais qui avait bien voulu répondre et faire le 30 de 10.
00:07:00 Camilla, vous disiez que vous êtes à Saint-Etienne-aux-Monts.
00:07:04 Pour qu'on comprenne bien, c'est le secteur de Saint-Léonard, c'est ça ?
00:07:10 - C'est ça, tout à fait.
00:07:11 - Avec plusieurs cours d'eau qui sont sortis de leur lit.
00:07:14 - Oui.
00:07:15 - C'est la première fois que vous vous êtes touchée ou non ?
00:07:18 - Non, on a subi les quatre inondations en mois de novembre.
00:07:22 Les quatre inondations dans la maison.
00:07:24 Là, on est à la cinquième.
00:07:26 - Ça veut dire qu'à chaque fois, vous devez nettoyer, vous devez évacuer ?
00:07:31 - Oui.
00:07:32 Après, la première fois, on a subi. La deuxième fois, on a finalement évacué.
00:07:38 Et puis, on a laissé passer les deux dernières qui étaient prévues.
00:07:41 De toute façon, ça s'est fait pour un laps de temps de 15 jours.
00:07:44 - Ça veut dire que vous avez quitté votre habitation ?
00:07:47 - Oui, on a actuellement relogé.
00:07:49 Et par contre, on est là dans la période sèchement, début des travaux.
00:07:55 Et puis, là, on subit de nouveau une cinquième inondation.
00:08:00 Donc, heureusement, pas dans la maison.
00:08:02 Dans le quartier, pour l'instant, je pense qu'il n'y a personne qui a eu de l'eau dans les maisons.
00:08:06 Bon seulement, ils annoncent de nouveau une crue importante.
00:08:10 Donc, on n'est pas à l'abri.
00:08:12 - Oui, parce que les prises vont continuer.
00:08:14 On vient d'entendre, ça va continuer.
00:08:16 Donc, il y a encore un risque.
00:08:19 Donc, vous, vous avez dû évacuer votre habitation.
00:08:23 Ça veut dire que dans le quartier, il n'y a plus grand monde, c'est ça ?
00:08:26 - Il n'y a plus personne.
00:08:28 Il doit y avoir trois familles qui ont récupéré leur maison
00:08:33 parce qu'ils ont eu un moyen de chauffage qui a été remis en place.
00:08:36 Sinon, le reste, les sols sont détruits, les cuisines sont à refaire.
00:08:41 Donc, voilà, ils ont remis leur chambre à l'étage.
00:08:45 Le reste n'est pas du tout possible, du tout vivable.
00:08:48 Donc, on est très peu dans le quartier à y vivre.
00:08:51 - Ça pose un nombre de problèmes, j'imagine, insurmontables.
00:08:58 Comment font les enfants ?
00:09:00 Alors là, ils reprennent l'école ?
00:09:03 Comment c'est possible, par exemple ?
00:09:05 - Ça fait deux mois que nous, on est relogés sur une commune à côté.
00:09:10 Donc, en fait, ils ont repris leurs habitudes de vie.
00:09:13 Les transports en commun sont là.
00:09:15 Donc, il n'y a pas trop de soucis à ce niveau-là.
00:09:17 En fait, toutes les personnes relogées sont relativement proches
00:09:20 de leur logement de l'habitude.
00:09:23 Donc, au niveau de l'organisation, ça s'est relativement bien fait.
00:09:27 - Et vous avez réussi à faire chiffrer les dégâts, les assureurs ?
00:09:32 Qu'est-ce qu'ils vous ont dit ?
00:09:34 - Toute cette partie-là est donc faite.
00:09:36 On est sur un montant global d'à peu près 150 000 euros de travaux.
00:09:40 Et dans le quartier, c'est à peu près ça qu'on dépasse les 100 000 euros de travaux.
00:09:46 - Par maison ?
00:09:47 - Par maison, oui, tout à fait.
00:09:49 - On imagine l'addition.
00:09:51 - Il faut savoir que nous, on a pris 80 centimètres quasiment sur les quatre queues,
00:09:54 mais il y en a qui ont pris 1,75 mètre.
00:09:56 Donc, tout le reste de chaussée est à refaire.
00:10:01 - Vous n'avez rien perdu, j'allais dire, de dramatique ?
00:10:06 - Non, parce qu'en fait...
00:10:07 - De souvenirs personnels ou des choses comme ça, je pense ?
00:10:10 - En fait, nous, quand le flot monte, on a les alertes avec Digicru, avec la mairie, etc.
00:10:14 - Donc, on met les choses à l'abri.
00:10:16 - Voilà, on a à peu près six heures pour se retourner.
00:10:19 Donc, on a relativement de faire des choses quand on est sur place.
00:10:23 Après, malheureusement, il y en a qui étaient au boulot.
00:10:25 Ils n'ont pas forcément pu sauver leur deuxième voiture ou des choses dans la maison
00:10:31 et qui n'ont pas pu accéder après de nouveau dans le quartier.
00:10:34 L'eau était déjà montée.
00:10:36 Donc, quand c'est comme ça, ils subissent davantage de choses.
00:10:39 Nous, dans notre malheur, on a perdu essentiellement du matériel.
00:10:44 En fait, les meubles et les grosses choses qu'on n'a pas pu monter aux étages.
00:10:47 Mais bon, là, ça commence à être compliqué.
00:10:51 Et puis, en amont et en aval du cours d'eau, il n'y a rien qui a été fait depuis les premières inundations.
00:10:57 - On sent la colère monter, effectivement.
00:10:59 Parce que ce n'est pas la deuxième fois, ce n'est pas la troisième fois, c'est la quatrième pour vous.
00:11:03 - Non, dans notre quartier, c'était relativement comme ça tous les ans.
00:11:07 On montait, mais on n'en avait que dans les garages.
00:11:09 Seulement, là, on a eu une crue exceptionnelle et rien n'a été fait depuis deux mois.
00:11:13 On a encore des gros arbres qui bloquent certains endroits de cours d'eau.
00:11:17 Et puis, la vase au niveau de la liane qui n'a pas été enlevée.
00:11:24 Et puis, tout le monde se rejette la balle.
00:11:26 - On l'entendait bien, on était avec un maire tout à l'heure.
00:11:28 Effectivement, le débat est ouvert aujourd'hui pour savoir qui est responsable
00:11:32 et qu'est-ce qu'il est possible encore aujourd'hui de faire pour enrayer ce phénomène.
00:11:37 On vous souhaite énormément de courage.
00:11:39 Camilla, du côté de Saint-Étienne-aux-Monts.
00:11:41 Muriel, également, est avec nous au 3210.
00:11:45 Bonjour, Muriel.
00:11:46 - Oui, bonjour.
00:11:47 - Vous êtes dans quel secteur ?
00:11:49 - Nous, nous sommes, en fait, dans les marées.
00:11:52 Nous sommes près de Saint-Omer, dans le marais de Maroilles.
00:11:54 Pas forcément touchés par les inondations.
00:11:56 - Alors là, vous êtes vraiment au cœur de la situation la plus difficile.
00:11:59 - Oui, là, oui, complètement.
00:12:00 J'ai écouté l'auditrice précédente et mon discours va être pratiquement le même
00:12:05 avec le passage d'experts, les assurances, tout ça.
00:12:08 Mais la grosse question qui se pose, c'est ce qui va être fait.
00:12:11 Effectivement, il faut savoir qu'il y avait quand même une pompe sur Mardu
00:12:14 qui était une pompe très puissante, qui pouvait une capacité de 10 m3/s
00:12:19 et cette pompe est en panne depuis des mois.
00:12:22 Donc là, on est fatigués parce qu'on ne vit rien.
00:12:25 - Elle n'a pas été réparée, tout le monde le savait qu'elle était en panne ?
00:12:28 - Voilà, exactement, exactement.
00:12:30 C'est une pompe disperseur.
00:12:32 La réparation nécessite la création de pièces sur mesure.
00:12:36 Elle représente un coût important.
00:12:38 Je sais que ça n'a pas été fait.
00:12:40 C'est pour ça qu'on est révoltés dans l'Eau-D'Omarois
00:12:43 et partout où il y a eu des inondations.
00:12:45 On a le sentiment d'être un petit peu ignorés.
00:12:49 - Abandonnés.
00:12:50 - Alors qu'il y a des choses à faire.
00:12:52 Il y a eu des pompes qui sont arrivées de la Hollande au mois de novembre.
00:12:57 Mais là, on se demande où elles sont.
00:12:59 Alors effectivement, il y a un coût, il y a un coût de location qui doit être énorme.
00:13:02 Mais on en a besoin, il y a une urgence.
00:13:04 On a besoin que les autorités agissent là aujourd'hui.
00:13:08 - J'entendais Camilia qui disait à peu près 100, 150 000 euros de dégâts par maison.
00:13:12 - Alors, nous on n'est pas à ça heureusement.
00:13:16 - Vous tenez un gîte, c'est ça Murielle ?
00:13:20 - Oui, nous avons une maison d'eau qui est un gîte dans le Maseau d'Eau-Domarois.
00:13:24 C'est un secteur qui est magnifique, avec une flore, une faune exceptionnelle.
00:13:29 On a la chance d'avoir de belles journées, même toutes saisons.
00:13:33 - Est-ce que vous pouvez nous décrire la situation actuelle, à l'heure qu'il est, 13h15 chez vous ?
00:13:40 Vous avez de l'eau ?
00:13:42 - L'eau arrive à la marche, et ne cesse de monter.
00:13:46 Il y avait 15 cm d'eau chez nous au mois de novembre.
00:13:50 On craint la même chose.
00:13:54 La météo ne s'annonce pas mauvaise, la pluie s'est arrêtée.
00:13:58 Je pense que pour les jours qui viennent, il n'y a pas trop de pluie.
00:14:02 Ça devrait, je pense, se calmer un peu.
00:14:06 - Je vous croise les doigts pour vous Murielle, que ça s'arrête au niveau de la marche.
00:14:10 - Voilà, exactement.
00:14:12 - Et que vous ne soyez pas de nouveau inondée.
00:14:16 Effectivement, ça pose des problèmes, et notamment, qui est responsable ?
00:14:21 Qui a la gestion de ces systèmes qu'ils ont mis en place pour éviter, limiter les inondations ?
00:14:28 - On voit bien que c'est assez compliqué, et là, on a le résultat.
00:14:32 C'est que parfois, rien n'est fait.
00:14:34 Comme vous nous l'avez décrit, avec cette pompe en panne, que personne n'est venu à réparer.
00:14:39 C'est assez dingue, mais c'est comme ça.
00:14:41 Et c'est aussi à ça que sert cette émission, c'est-à-dire à mettre le doigt là où il y a des dysfonctionnements,
00:14:48 avec parfois des conséquences dramatiques.
00:14:50 Merci beaucoup de votre appel, Murielle.
00:14:52 On remercie également Camilia, qui était auparavant sur l'antenne d'Airtel.
00:14:56 Je vous le rappelle, le Pas-de-Calais, vous avez la priorité.
00:14:59 Si vous êtes dans la détresse, n'hésitez pas, on vous attend au 3210.
00:15:02 Dans un instant, une autre question, qui j'en suis certain à 100%, va vous faire réagir.
00:15:08 Marine Le Pen est-elle d'extrême droite ?
00:15:11 La question revient avec l'intervention de Luc Ferry, l'ancien ministre de l'Éducation.
00:15:15 C'était ce matin sur Airtel.
00:15:17 Ah bah tiens, on va l'entendre juste après ce petit interlude.
00:15:21 Contactez-nous gratuitement via l'appli Airtel ou au 3210.
00:15:26 50 centimes la plus.
00:15:27 Vincent Parizeau.
00:15:29 Les auditeurs ont la parole sur Airtel.
00:15:31 Marine Le Pen est-elle d'extrême droite ?
00:15:34 La question revient donc à la une avec cette intervention de Luc Ferry,
00:15:38 l'ancien ministre de l'Éducation de Jacques Chirac dans les gouvernements raffarin.
00:15:41 Il est également philosophe, écrivain, auteur récemment de "La frénésie du bonheur".
00:15:46 C'est la raison pour laquelle il était ce matin l'invité d'Yves Calvi.
00:15:50 Et donc on lui a posé cette question.
00:15:53 Est-elle d'extrême droite Marine Le Pen ?
00:15:56 Marine Le Pen c'est une droite populiste, une droite populaire,
00:15:59 c'est une droite nationaliste, c'est une droite souverainiste.
00:16:02 Mais elle est absolument républicaine,
00:16:04 elle n'est pas contre révolutionnaire,
00:16:06 elle n'est pas contre l'héritage des Lumières,
00:16:08 elle n'est ni raciste ni antisémite.
00:16:10 Donc j'ai dit qu'elle n'est pas plus à droite que le RPR des années 70.
00:16:14 Voilà, elle n'est pas plus à droite que le RPR des années 70.
00:16:18 Ou même des années 80.
00:16:21 On peut faire référence à Charles Pasqua ou Robert Pandreau
00:16:25 qui étaient aux affaires sur les questions de sécurité dans ces années-là.
00:16:30 Jean-Pierre a fait le 3210. Bonjour Jean-Pierre.
00:16:33 - Oui, bonjour, bonjour.
00:16:34 - Bienvenue, vous êtes dans le Jura vous.
00:16:36 - Oui, tout à fait, c'est ça, oui, oui.
00:16:38 - Alors ?
00:16:39 - Je viens de réentendre monsieur Leclerc, que j'avais entendu déjà hier.
00:16:44 Mais il est vrai que je peux rajouter deux choses.
00:16:47 - Oui, bien sûr.
00:16:50 - Je partage de toute façon l'analyse, disons, qu'il fait.
00:16:54 Il voit les choses avec une certaine objectivité.
00:16:57 Ses propos sont honnêtes et lucides.
00:16:59 Et non pas sectaires comme certains hommes politiques de la gauche
00:17:04 qui ne voient en elle, qui n'agit que le chiffon rouge,
00:17:07 du fascisme, du racisme et de toutes ces choses-là.
00:17:10 - Alors, pour être un petit peu plus précis, Jean-Pierre,
00:17:12 il dit ça, mais il dit également, on ne l'a pas pris dans cet extrait,
00:17:16 qu'il ne voterait pas pour elle et que pour lui, ce n'est pas sa chapelle à droite.
00:17:22 Que lui, c'est "moi, je suis vraiment gaulliste, gaulliste".
00:17:24 - Oui, oui, il a dit également qu'il ne partageait pas
00:17:28 certaines analyses sur le plan économique, etc.
00:17:32 - Oui, oui, il a dit que ça serait une catastrophe économique.
00:17:34 - Mais le fait, c'est plutôt de dé...
00:17:37 Comment dirais-je ?
00:17:38 Madame Marine Le Pen, depuis plusieurs années, disons,
00:17:42 normalise le parti en lui donnant une respectabilité qu'il n'avait pas auparavant
00:17:47 par, disons, les prises de position un peu à la hussarde de son père.
00:17:53 - De son père.
00:17:54 - Voilà. Elle n'a pas de dérapage verbaux ni de jeu de mots douteux
00:17:58 comme l'avait eu M. Jean-Marie Le Pen.
00:18:02 Elle a fait d'ailleurs une action, on va dire, en interne et en externe.
00:18:06 Je pense en interne en se séparant de certaines personnes peut-être gênantes.
00:18:12 - Oui, ce qu'on appelle les anciens...
00:18:13 Alors, il y a les anciens du GUD qui étaient ses compagnons de jeunesse,
00:18:17 notamment à la faculté d'Assas.
00:18:20 - Oui, mais on parle toujours des erreurs de jeunesse.
00:18:22 - Ah, ben, ça, voilà. Moi, je ne veux pas porter de jugement.
00:18:25 Alors, ils ont été écartés, on va dire éloignés, mais...
00:18:30 Bon, il reste encore des liens, mais effectivement,
00:18:34 officiellement, ils ont été éloignés.
00:18:37 - Vous savez, il y a ces évictions qui se font en douceur
00:18:40 et non pas des épurations à la stalinienne, à la Mao ou au style Elfie.
00:18:45 Je veux dire par là qu'en externe, elle se positionne par une bonne communication,
00:18:51 par des personnes qui parlent...
00:18:54 On parle bien sûr actuellement et dernièrement pas mal de M. Jordan Bardella.
00:19:01 - Oui, qui est le président officiellement du Front National.
00:19:04 Et d'ailleurs, elle a d'ores et déjà dit que son idée à elle,
00:19:10 c'était évidemment d'arriver à l'Élysée avec Jordan Bardella à Matignon.
00:19:15 On va dire le ticket, il est annoncé de cette manière.
00:19:18 - Enfin, en résumé, si vous voulez, moi, je pense que le parti de Mme Le Pen
00:19:23 n'est ni raciste, ni fasciste, ni antisémite.
00:19:26 Évidemment, vous avez les opposants de l'autre côté qui agitent le chiffon rouge
00:19:31 et qui ressortent de leur fond de tiroir moisi et poussiéreux.
00:19:35 C'est toujours ces arguments, disons, sans intérêt qui sont aujourd'hui dépassés.
00:19:40 La preuve, c'est que les Français, beaucoup de Français, de millions de Français,
00:19:44 ont vu clair et ont compris certaines choses dont on voulait leur détourner le regard auparavant.
00:19:52 - Vous avez le sentiment, Jean-Pierre, que le RN a pris peu à peu la place de la droite,
00:20:02 disons, traditionnelle.
00:20:03 Quand Luc Ferry dit finalement qu'elle n'est pas plus à droite que ne l'était le RPR des années 70,
00:20:09 c'est un peu cette idée-là qu'il y a eu tout un décalage qui s'est fait,
00:20:14 j'allais dire, d'une certaine manière, vers la gauche.
00:20:17 - D'ailleurs, Michel Onfray a dit dernièrement que Marine Le Pen s'était chirurgisée.
00:20:21 Alors, d'ailleurs, je vais juste une petite parenthèse pour revenir à des propos qu'avait tenus Jacques Chirac,
00:20:27 qu'on connaît bien et qui avait fait polémique dans son discours d'Orléans en 1991.
00:20:31 - Sur le bruit et les odeurs ?
00:20:33 - Sur le bruit et les odeurs.
00:20:34 Donc si ces propos avaient été tenus par Madame Le Pen,
00:20:37 que n'aurait-on dit que la presse se serait enflammée avec des commentaires
00:20:41 "Ah bien, elle est bien comme son père" ou je ne sais quoi, voyez,
00:20:43 alors que jamais elle a eu des propos de cette nature.
00:20:46 - Alors, le débat, il est ouvert, on comprend bien votre position
00:20:49 et merci de l'avoir exprimé si clairement, Jean-Pierre, du côté de Dol dans le Jura.
00:20:55 Adrien a fait le 30/10, alors ça c'est du côté de Clisson.
00:21:00 Clisson, c'est là où il y a le Hellfest d'habitude, Adrien. Bonjour Adrien !
00:21:04 - Bonjour et meilleurs voeux !
00:21:05 - Meilleurs voeux !
00:21:06 Vous avez entendu ce que vient de dire Jean-Pierre,
00:21:10 non, elle n'est pas d'extrême droite, c'est votre avis ?
00:21:12 C'est pas votre avis, j'ai l'impression.
00:21:13 - Ah non, c'est pas mon avis du tout, pour moi, elle est totalement d'extrême droite.
00:21:16 - Et pourquoi ?
00:21:18 - C'est quand elle dit, par rapport au voile,
00:21:22 que c'est une idéologie qu'elle entend combattre,
00:21:26 qu'elle veut l'interdire dans l'espace public.
00:21:29 - Pour vous, ça vous paraît d'extrême droite de dire
00:21:32 il faut combattre le voile même s'il est dans l'espace public ?
00:21:37 - Oui, totalement.
00:21:39 Pour moi, c'est un peu comme Hitler, il y a quelques années,
00:21:43 qui dit avec les juifs.
00:21:47 - Ah bon ?
00:21:48 - Oui, totalement.
00:21:50 - Alors là, excusez-moi, je vais quand même intervenir,
00:21:53 parce que le sort réservé par le régime nazi aux juifs
00:21:57 pendant la deuxième guerre mondiale, je pense, n'a pas grand-chose à voir
00:22:00 avec ce qui est envisagé à l'égard de ces femmes
00:22:05 qui portent le voile dans l'espace public.
00:22:07 Adrien, je suis désolé de me mettre en opposition à ce que vous dites,
00:22:11 mais là, vous faites un rapprochement quand même un petit peu,
00:22:13 si je peux me permettre, hâtif, douteux.
00:22:15 - Elle était aussi pour la peine de mort,
00:22:17 donc c'est un peu la même chose.
00:22:19 Pour moi, ça parante à la même chose.
00:22:21 Elle était pour la même chose, enfin, pour la peine de mort.
00:22:25 C'est un peu ce qui s'est passé avec les juifs fausschwitz
00:22:29 ou dans les camps d'extermination.
00:22:31 - Oui, alors là aussi, je ne sais pas si on peut parler de cette manière, Adrien,
00:22:37 parce que d'un côté, on parle quand même de millions de personnes
00:22:39 qui ont été exterminées en fonction de leur race,
00:22:44 et je ne pense pas qu'on puisse mettre ça...
00:22:47 Je ne voudrais pas que vous disiez n'importe quoi,
00:22:52 quitte à vous décrédibiliser, Adrien, on ne peut pas parler,
00:22:56 mettre sur le même plan la peine de mort et l'extermination des juifs.
00:23:02 Vous comprenez ce que je veux vous dire ?
00:23:04 - Il n'y a pas de race humaine.
00:23:06 On est tous humains, on est tous sur la même terre.
00:23:10 Parce qu'on n'est pas de la même religion qu'il faut...
00:23:17 - Mais dans le discours de Marine Le Pen,
00:23:21 vous avez le sentiment que ce discours, c'est un discours d'extrême droite.
00:23:26 Qu'est-ce qui vous paraît plus à droite, par exemple,
00:23:29 que ce qui est dit par les responsables de LR, par exemple, Eric Ciotti ou d'autres ?
00:23:37 Quelle est la grosse différence ?
00:23:40 - Ils ne parlent que de l'immigration, tout le temps, immigration, immigration, immigration.
00:23:44 Il n'y a pas que ça.
00:23:46 Parce qu'on est tous humains, les gens fuient la guerre,
00:23:51 donc c'est normal qu'on les récupère dans les pays.
00:23:55 Après, c'est immigration, immigration, c'est à cause de l'immigration qu'il y a de la violence.
00:24:01 - Je vais vous poser la question différemment.
00:24:03 Vous avez l'impression, vous avez 35 ans, donc vous avez pu voir l'évolution.
00:24:08 Est-ce que vous avez le sentiment qu'elle a changé, Marine Le Pen,
00:24:12 ces 10 dernières années ou ces 15 dernières années ?
00:24:15 - Elle a changé, mais elle n'a pas les mêmes idéologies que son père,
00:24:18 sauf qu'elle les dit différemment, et c'est ce qui fait qu'elle passe mieux dans les médias.
00:24:22 - Eh bien voilà, c'est dit, en tout cas, et c'est votre avis.
00:24:25 Merci de nous l'avoir donné.
00:24:27 Après, je vous invite quand même à réfléchir et à ne pas mettre tout sur le même plan,
00:24:32 parce qu'après, on en arrive à des équations qui peuvent être extrêmement choquantes lorsqu'on les entend.
00:24:39 Mais merci, en tout cas, d'avoir fait le 3210 et de vous être exprimé sur RTL, Adrien.
00:24:45 À bientôt sur l'antenne d'RTL.
00:24:47 On marque une courte pause et puis on vous retrouve dans un instant.
00:24:50 On a Louis et Olivier qui nous attendent au 3210.
00:24:53 [Musique]
00:25:07 - Et ce débat, vous l'avez compris, animé, même si on va faire attention à ne pas trop déraper Marine Le Pen et elle d'extrême droite.
00:25:16 J'en profite pour vous rappeler qu'évidemment, si vous êtes dans la difficulté,
00:25:20 dans le Pas-de-Calais, victime de ces inondations à répétition, et que vous avez 5 minutes,
00:25:27 vous serez prioritaire sur l'antenne d'RTL.
00:25:30 Vous faites le 3210 pour témoigner.
00:25:32 On vous prendra immédiatement.
00:25:34 Alors, on retrouve notre sujet.
00:25:37 Marine Le Pen et elle d'extrême droite.
00:25:39 J'ai envie de dire, est-ce que c'est le RN qui a changé ou est-ce que c'est les électeurs, finalement, aussi,
00:25:44 qui se sont peut-être un petit peu droitisés ?
00:25:47 Alors, je voudrais qu'on pose la question à Louis, qui a fait le 3210.
00:25:50 Bonjour, Louis.
00:25:51 - Bonjour, Vincent.
00:25:52 - Bienvenue.
00:25:53 - Merci beaucoup.
00:25:54 Et puis d'abord, un petit message de soutien à tous nos compatriotes, effectivement,
00:25:57 qui vivent ces inondations terribles.
00:25:59 On pense bien à vous.
00:26:00 Et voilà, plein de solidarité nationale.
00:26:02 - Ah ben, c'est sympathique, ce message d'un tourangeau, voilà,
00:26:04 qui s'adresse à nos auditeurs du Pas-de-Calais.
00:26:08 Dites-nous, j'ai une petite fiche qui vous concerne, Louis.
00:26:13 Quand vous étiez un peu plus jeune, vous l'êtes encore, vous avez la trentaine.
00:26:16 - C'est ça.
00:26:17 - Vous étiez plutôt centre-gauche, c'est ça ?
00:26:21 - Ouais, exactement.
00:26:23 Si je peux un peu illustrer, parce que ça va être un peu plus facile,
00:26:27 avec des exemples.
00:26:28 Moi, j'aimais beaucoup Bernard Cazeneuve, par exemple.
00:26:30 - Oui, bien sûr.
00:26:31 - C'est-à-dire un homme d'État.
00:26:33 - Qui a des ambitions présidentielles, d'ailleurs.
00:26:36 Enfin, il les cache à peine.
00:26:37 Mais il a monté un mouvement, et il essaye de se faire une petite place, aujourd'hui.
00:26:43 Bernard Cazeneuve.
00:26:44 - C'est vrai.
00:26:45 - J'étais vraiment dans cette partie-là, c'est-à-dire côté économique,
00:26:51 un côté plutôt social.
00:26:53 Je me sentais aussi assez proche du parti socialiste.
00:26:56 Et puis, un État présent, pas trop non plus, mais présent,
00:27:00 exactement, vu qu'il s'assume.
00:27:01 - Voilà, et qui assume notamment la responsabilité et la sécurité
00:27:06 sur ces thèmes-là, sur ces questions-là.
00:27:09 - Ouais, c'est ça, exactement.
00:27:11 - Un petit peu aussi ce qu'était Jean-Pierre Chevènement, peut-être, à un moment.
00:27:14 - Non mais oui, vous avez raison, mais c'est des figures qui me parlent,
00:27:17 qui me parlent beaucoup.
00:27:19 Et moi, je vais vous dire, celui qui a commencé par me séduire, entre guillemets,
00:27:23 pour m'emmener maintenant au RN, il n'y a pas de secrète,
00:27:28 c'est Florian Philippot, à l'époque.
00:27:30 Parce que je trouvais que le discours était très clair, très précis.
00:27:35 Justement, comme il y a eu des propos outranciers juste avant,
00:27:38 à Vincent, le lisiteur d'avance, je veux dire, qui fait un parallèle
00:27:41 avec le massacre des juges dans les années 40,
00:27:44 et des homosexuels, non mais il ne faut pas déconner.
00:27:46 - Non, non, mais voilà, j'ai essayé de lui dire poliment,
00:27:50 parce qu'on n'est pas là pour s'insulter, ni pour se censurer,
00:27:54 mais voilà, il y a des parallèles qui, de toute façon, n'ont pas lieu d'être.
00:27:58 - Donc oui, effectivement, c'est lui qui m'a emmené un peu,
00:28:01 qui m'a fait écouter avec beaucoup plus d'intérêt les idées de Marine Le Pen,
00:28:05 mais d'autres, en fait, du RN au sens large.
00:28:08 Et puis maintenant, je m'y reconnais quasiment à 100%,
00:28:12 et je n'ai pas l'impression qu'ils aient changé d'idée de fond.
00:28:17 En tout cas, moi, je ne me suis pas dit, en votant RN,
00:28:21 je ne me suis pas dit "tiens, ils ont changé, maintenant, je vais voter pour eux".
00:28:23 En fait, j'ai trouvé qu'ils l'expliquaient d'une meilleure manière,
00:28:27 et d'une manière plus audible, et plus intelligente.
00:28:30 En fait, je trouve que le RN, il a fait sa mue, le FN, c'était outrancier.
00:28:34 On parlait tout à l'heure des déclarations de Jacques Chirac,
00:28:36 je sais qu'il n'était pas RN, bien sûr, mais le bruit et l'odeur...
00:28:40 Marine Le Pen faisait des déclarations, des saillies, comme ça,
00:28:43 outranciers, c'est dégueulasse.
00:28:45 Marine Le Pen, elle travaille, et tous les autres d'ailleurs,
00:28:48 parce qu'il n'y a pas Marine Le Pen que Marine Le Pen,
00:28:50 moi j'aime aussi beaucoup Jordan Bardella, par exemple.
00:28:52 Ce sont des gens qui travaillent, qui sont sérieux,
00:28:54 qui tiennent des discours très clairs sur l'emploi, sur l'économie,
00:28:58 sur la culture...
00:29:01 - Sur l'économie, vous trouvez qu'ils sont suffisamment solides,
00:29:04 parce que c'est souvent ce qu'on leur a reproché,
00:29:06 et l'idée du plafond de verre qui empêchait Marine Le Pen,
00:29:10 qui a quand même été à deux reprises, j'allais dire, en finale,
00:29:14 de la présidentielle, c'était souvent lié à...
00:29:19 j'allais dire à un programme économique qui ne tenait pas la route.
00:29:22 Vous pensez qu'aujourd'hui, les choses ont bougé sur ce plan ?
00:29:26 - Je le pense sincèrement, et d'autant plus d'ailleurs,
00:29:28 je le citais tout à l'heure, je le recite encore,
00:29:31 au moment où Filippo est arrivé,
00:29:33 je pense qu'il y a vraiment une très belle réorganisation,
00:29:35 notamment sur le plan économique.
00:29:37 Moi, je les considère comme négolistes,
00:29:39 et ce qui me va très très bien,
00:29:41 c'est-à-dire qu'au niveau de l'État,
00:29:43 on ne met pas totalement fin à l'État-providence,
00:29:46 même si on sert quelques boulons, c'est indispensable,
00:29:49 mais on ne verse pas dans le libéralisme,
00:29:52 dans la concurrence, partout, tout le temps.
00:29:54 C'est notamment, par exemple, moi, ce qui me gêne, c'est Éric Zemmour.
00:29:57 C'est pas des ennemis, faut pas déconner,
00:30:01 mais pour moi, la balance penche plus au niveau du RN,
00:30:05 parce qu'en termes d'économie, je les trouve beaucoup plus apaisés,
00:30:09 et beaucoup plus pertinents.
00:30:11 - "Apaisés", voilà, ça c'est un mot qui est important,
00:30:13 et peut-être effectivement, c'est ce qui vous permet
00:30:16 de faire un peu la différence avec Éric Zemmour et son mouvement,
00:30:20 qui sont beaucoup dans la fracturation de la société,
00:30:23 le face-à-face, etc.
00:30:25 Il y a quelque chose de plus apaisé aujourd'hui au RN.
00:30:28 J'ai une autre question.
00:30:29 Est-ce que vous avez le sentiment,
00:30:31 puisque je vois que vous vous intéressez beaucoup à la politique, Louis,
00:30:35 que l'idée fondatrice, enfin l'idée principale,
00:30:38 qui est la préférence nationale développée,
00:30:41 tout d'abord par le Front National,
00:30:43 et ensuite par le RN,
00:30:45 cette idée, elle a fini par infuser,
00:30:47 comme on l'a vu dernièrement, avec la loi sur l'immigration.
00:30:52 - Oui, vous avez raison.
00:30:54 Je tiens à dire quand même un truc,
00:30:56 c'est qu'ils ne sont pas inventés l'eau chaude.
00:30:58 La préférence nationale, c'est quand même la moindre des choses.
00:31:00 C'est ce qui fait le principe d'une nation, en fait.
00:31:02 C'est-à-dire que s'il n'y a plus de différence entre le citoyen,
00:31:06 le national, vous comprenez ce que je veux dire,
00:31:09 entre le français et l'étranger,
00:31:11 et puis ça se marche dans tous les autres pays,
00:31:13 attention, ce n'est pas que chez nous, mais voilà.
00:31:15 S'il n'y a plus de différence entre le citoyen et l'étranger,
00:31:17 bon, il n'y a plus de pays.
00:31:19 On est une sorte de masse indistincte.
00:31:21 Donc ils ont simplement mis des mots,
00:31:24 ils ont conceptualisé la chose,
00:31:26 c'est quelque chose qui est tout à fait naturel.
00:31:28 Et vous avez raison, ils gagnent petit à petit la guerre,
00:31:32 on va appeler ça comme ça, la guerre culturelle, la guerre sémantique.
00:31:35 Parce qu'il y a énormément de termes qui viennent de cette famille politique
00:31:38 et qui sont réutilisés de manière très large
00:31:40 parce qu'elles sont admises par tout le monde.
00:31:42 Est-ce que ça sera suffisant pour vous,
00:31:46 parce que le problème, ça a été l'absence d'alliance possible
00:31:51 pour le Rassemblement national,
00:31:53 est-ce que justement, cette évolution fait que,
00:31:57 par exemple, la droite, un certain nombre de représentants
00:32:01 de la droite dite classique, républicaine,
00:32:03 chez les LR, permettent d'envisager des alliances
00:32:09 de second tour pour une présidentielle, par exemple ?
00:32:12 C'est possible, c'est souhaitable.
00:32:15 Moi, je crois, je vais même aller jusqu'au bout,
00:32:17 je pense qu'il n'y a pas forcément d'alliance à faire avec les LR
00:32:20 qui sont peut-être plus proches de reconquête,
00:32:22 mais plus avec du centre ou du centre-droit,
00:32:24 parce que moi, je viens de cette famille-là,
00:32:26 de centristes, et je m'en sens encore très proche.
00:32:30 Et j'ai beaucoup d'amis qui sont centristes de conviction
00:32:35 et qui s'estiment aujourd'hui proches aussi du RN,
00:32:37 ils ne sont pas totalement opposés.
00:32:39 Donc je pense que les alliances,
00:32:41 elles sont plus allées chercher de ce côté-là,
00:32:43 même si malheureusement, par idéologie,
00:32:45 au niveau des politiciens, il y a encore des oppositions.
00:32:49 Tout cela a été très intéressant.
00:32:51 Je vous remercie beaucoup.
00:32:52 Elle est formidable, cette émission, pour ça,
00:32:54 parce que vous êtes juste très forts,
00:32:57 vous nous épatez régulièrement.
00:32:59 Merci, Louis, pour cette démonstration.
00:33:01 Vous passez une belle journée à Tours, on le souhaite.
00:33:04 On va marquer une courte pause.
00:33:05 Olivier, Jean-Pierre veulent également intervenir,
00:33:07 ainsi que Jean-François.
00:33:09 Je vous disais, j'étais persuadé que ça allait faire un tabac, ce débat.
00:33:14 C'est le cas. A tout de suite.
00:33:16 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
00:33:18 ou appelez-nous au 3210.
00:33:20 50 centimes la minute.
00:33:22 Vincent Parizeau.
00:33:23 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:33:25 Marine Le Pen est-elle d'extrême droite ?
00:33:28 Non, a clairement dit Luc Ferry, l'ancien ministre de l'Éducation,
00:33:32 ce matin sur RTL.
00:33:33 Et évidemment, ça vous fait réagir,
00:33:36 le débat du jour dans RTL midi.
00:33:39 Ce ne sera pas le seul, parce qu'on va parler des soldes
00:33:42 qui ont déjà commencé dans l'Est,
00:33:44 en Lorraine, en Meurthe-et-Moselle, en Moselle, dans les Vosges.
00:33:48 Ce sera la semaine prochaine en France.
00:33:50 La question étant de savoir si ces soldes,
00:33:52 ça sert encore à quelque chose.
00:33:54 On va en parler tout à l'heure, Victor.
00:33:56 Début des soldes d'hiver dans certains départements.
00:33:58 Vous les avez cités, la Lorraine, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse,
00:34:00 la Moselle et les Vosges aujourd'hui.
00:34:02 Alors, comptez-vous profiter de ces soldes ?
00:34:04 Est-ce que ça sert encore à quelque chose ?
00:34:06 Il y a plein de promotions toute l'année, même sur les sites internet.
00:34:09 Est-ce que ça a encore un sens pour vous, les soldes ?
00:34:12 Racontez-nous, après 14h.
00:34:13 Et puis, si vous êtes commerçant,
00:34:15 évidemment, qu'est-ce que ça représente aujourd'hui,
00:34:17 cette période de soldes ?
00:34:19 Est-ce que, comme auparavant,
00:34:21 ça vous permettait, j'allais dire,
00:34:23 d'évacuer un peu vos stocks,
00:34:25 est-ce que c'est encore le cas aujourd'hui,
00:34:27 ou c'est juste une période,
00:34:29 pour vous aussi, de mauvaise affaire ?
00:34:31 Dites-le nous au 3210.
00:34:33 Alors, on vous retrouve.
00:34:35 Et je voudrais qu'on prenne en ligne
00:34:37 Olivier, qui a fait le 3210.
00:34:39 - Bonjour, Vincent. - Bonjour.
00:34:41 Je vois que vous nous appelez de nuit.
00:34:43 C'est quoi, c'est nuit Saint-Georges ?
00:34:45 - Non, c'est nuit Souravière. C'est à côté de Tonnerre, dans Lyon.
00:34:47 - Ah, à Tonnerre. Mais il y a du vin aussi.
00:34:49 - Oui, on a Chablis, qui est pas loin.
00:34:51 On a Epidaille, on a pas mal de...
00:34:53 Oui, on est bien placés.
00:34:55 - Je vous pose la question.
00:34:57 Est-ce que Marine Le Pen...
00:34:59 - Non, pour moi, elle n'est pas d'extrême droite.
00:35:01 Elle veut simplement, comme ça a été dit
00:35:03 par les auditeurs précédents,
00:35:05 afficher la préférence nationale.
00:35:07 Elle a quand même fait un bon coup de lifting
00:35:09 aux partis.
00:35:11 - C'est ça, parce que le Front National,
00:35:13 tel que le représentait son père
00:35:15 dans les années 80, 90 et 2000,
00:35:17 pour vous, c'était de l'extrême droite ?
00:35:19 - Pas forcément.
00:35:21 Mais le problème de M. Le Pen,
00:35:23 c'est qu'il y a eu tellement de dérapages.
00:35:25 Et ce qui peut jouer en sa défaveur,
00:35:27 c'est justement le nom.
00:35:29 Parce qu'il y a des gens, je suis sûr et certain,
00:35:31 ils voudraient bien glisser le bulletin,
00:35:33 mais le problème, c'est Le Pen.
00:35:35 Et ça, j'ai peur que ça soit quand même
00:35:37 un délibile sur...
00:35:39 Tant qu'il y aura ce nom, Le Pen,
00:35:41 par rapport à ce parti-là,
00:35:43 ça va, ça va, il y aura toujours problématique.
00:35:45 D'ailleurs, on le voit bien, parce que
00:35:47 Marion Maréchal a fait le...
00:35:49 Bon, peut-être pour d'autres choses,
00:35:51 mais elle a fait le...
00:35:53 Elle a trouvé peut-être
00:35:55 que c'était trop lourd à porter.
00:35:57 C'est pour ça qu'elle a voulu
00:35:59 se dissocier de ce nom-là.
00:36:01 Et puis, il ne faut pas oublier aussi,
00:36:03 c'est que là,
00:36:05 on rentre aussi, donc,
00:36:07 la campagne de diabolisation
00:36:09 par rapport, justement,
00:36:11 aux prochaines élections va rentrer
00:36:13 à plein jeu. D'ailleurs, on le voit bien par rapport
00:36:15 à un auditeur que vous avez eu,
00:36:17 ils ont toujours les mêmes éléments de langage.
00:36:19 C'est de la comparaison avec, je veux dire,
00:36:21 avec les années vraiment sombres
00:36:23 de la guerre. Enfin, il y a un moment,
00:36:25 il faut que ces gens-là arrêtent, parce que
00:36:27 peut-être qu'ils ne savent pas vraiment.
00:36:29 À ce moment-là, il faut dire une bonne fois pour toutes
00:36:31 ce que c'est que la définition extrême droite.
00:36:33 Voilà. Si c'est pour...
00:36:35 - Après, vous avez une définition de science politique.
00:36:37 - Oui, je sais bien. - Les définitions sont
00:36:39 assez variables.
00:36:41 - Mais je suis sûr. Preuve du contraire,
00:36:43 ils sont quand même... C'est un parti qui est...
00:36:45 - À partir du moment où
00:36:47 c'est un parti républicain qui accepte
00:36:49 les règles de la démocratie
00:36:51 et qui n'a pas l'intention de prendre le pouvoir
00:36:53 autrement que par les urnes,
00:36:55 c'est pas un parti d'extrême droite.
00:36:57 - Non, et puis je veux dire, bon, je vais sortir un petit peu
00:36:59 du cadre, mais quand on regarde un petit peu l'Assemblée nationale,
00:37:01 on voit les députés RN qui se comportent
00:37:03 tout à fait correctement. Quand vous voyez
00:37:05 cette bande de deux clous en face...
00:37:07 - Je dis pas que...
00:37:09 En face ou ailleurs, ça s'est
00:37:11 bien comporté, mais il y a eu aussi des dérapages
00:37:13 sur les bancs
00:37:15 du RN. Cela dit,
00:37:17 c'est quelque chose qui est assez valable
00:37:19 pour toute cette
00:37:21 législature, cette Assemblée
00:37:23 très morcelée. - Oui, mais globalement,
00:37:25 globalement, en fait,
00:37:27 moi, je veux dire que oui, c'est comparaison
00:37:29 avec le RPR des années 80,
00:37:31 tout simplement. Elle a pris, on va dire,
00:37:33 la droite, et puis il y a
00:37:35 M. Zemmour qui se place éventuellement
00:37:37 à sa droite, et puis...
00:37:39 - Alors ça, c'est intéressant, voilà.
00:37:41 Elle est moins à droite, à vos yeux, qu'Éric Zemmour ?
00:37:43 - Ah, bah,
00:37:45 c'est peut-être pas... Enfin, disons que
00:37:47 peut-être pas moins à droite, mais je veux
00:37:49 dire que c'est quand même... Le problème, c'est ce qui a
00:37:51 été dit avant. C'est vrai que
00:37:53 l'auditeur d'avant l'a assez bien dit, par rapport
00:37:55 à M. Zemmour, c'est que lui, il est
00:37:57 vraiment parti sur des choses
00:37:59 vraiment trop... Il est trop
00:38:01 clivant, il est trop clash, il est trop... - Il est sur la guerre
00:38:03 et sur la civilisation, il est sur... - Voilà, voilà.
00:38:05 Il a peut-être pas
00:38:07 tort, mais il est peut-être en avance sur
00:38:09 ce qui... Enfin, je veux dire...
00:38:11 Voilà. C'est pas quelque chose
00:38:13 qui sonne dans l'esprit des gens
00:38:15 actuellement, je pense. - Il est moins rassembleur. Aujourd'hui,
00:38:17 elle est rassembleuse,
00:38:19 selon vous ?
00:38:21 - Ah bah, moi, personnellement,
00:38:23 elle, certainement,
00:38:25 mais le fait aussi, c'est
00:38:27 qu'il y a eu une mutation au moment
00:38:29 de l'arrivée de M. Philippot, et puis
00:38:31 je pense aussi qu'il y a la bouffée d'air de M.
00:38:33 Bardella. C'est indéniable, parce que
00:38:35 c'est quand même quelqu'un qui,
00:38:37 je veux dire, qui va au charbon, qu'on le veuille ou non,
00:38:39 qu'on l'adore ou... Enfin, qu'on l'apprécie ou
00:38:41 pas, c'est quelqu'un qui refuse
00:38:43 pas la question, quoi.
00:38:45 Voilà. Et ça, c'est appréciable. Moi, c'est ce que
00:38:47 j'apprécie dans les hommes politiques, quels qu'ils soient,
00:38:49 et pas faire comme, systématiquement,
00:38:51 justement, pour en revenir à M.
00:38:53 Ferry, qui a déjà
00:38:55 annoncé
00:38:57 ça sur une chaîne...
00:38:59 On va dire une chaîne...
00:39:01 - Il l'a dit aussi ce matin sur RTL, donc...
00:39:03 - Oui, d'accord, mais il l'avait déjà dit. Mais je veux dire,
00:39:05 tout de suite, ça a été repris en boucle par M. Ford,
00:39:07 parce qu'il n'y aurait pas, à la limite,
00:39:09 le RN, mais qu'est-ce que ces gens-là se mettraient
00:39:11 sous la dent, quoi.
00:39:13 - Après, c'est aussi toute une...
00:39:15 j'allais dire, une question
00:39:17 un petit peu essentielle.
00:39:19 En France, avec les traditions françaises,
00:39:21 on va pas refaire toute l'histoire,
00:39:23 le pays des lumières...
00:39:25 - Oui, oui, bien sûr.
00:39:27 - Et puis, il y a un ras-le-bol.
00:39:29 - Oui, il y a un ras-le-bol.
00:39:31 - Il y a un ras-le-bol des gens, tout simplement.
00:39:33 Moi, je me dis, tout simplement,
00:39:35 pourquoi pas essayer ces gens-là aussi,
00:39:37 parce qu'ils sont pas plus...
00:39:39 ils n'ont ni mieux, ni moins bien que les autres.
00:39:41 On ne sait pas, hein.
00:39:43 Si jamais ils ne font pas l'affaire,
00:39:45 eh bien, ils le feront comme tout le monde.
00:39:47 Ils partiront, ils cèderont la place,
00:39:49 et là, il y aura réellement problématique à se poser,
00:39:51 parce que là, il n'y aura vraiment personne pour redresser.
00:39:53 Là, ce sera un autre problème.
00:39:55 - Eh bien, c'est dit, en tout cas, Olivier,
00:39:57 je vous remercie,
00:39:59 vous faites une bonne journée.
00:40:01 - Je peux me permettre aussi un petit remerciement à RTL.
00:40:03 - Et comment ? Surtout si c'est pour dire merci à RTL.
00:40:05 - C'est pour les magnifiques
00:40:07 et les délicieux
00:40:09 chocolats que l'on a pu avoir
00:40:11 entre les deux fêtes, là.
00:40:13 Voilà, et donc...
00:40:15 - Vous avez gagné un jeu, c'est ça ?
00:40:17 - Non, non, non, non, c'était simplement
00:40:19 il y a une journée où vous avez remercié
00:40:21 tous les auditeurs avec des balotins
00:40:23 et des balotins, Jeff Debrugge, et franchement,
00:40:25 c'était vraiment, vraiment sympa,
00:40:27 et puis ça valait le coup d'attendre.
00:40:29 - Si on a permis de vous régaler.
00:40:31 Franchement, doucement sur le chocolat,
00:40:33 quand même, vous avez fini la boîte ?
00:40:35 - Non, non, d'ailleurs, il y en avait plusieurs,
00:40:37 c'est pour ça que ça passe plus facilement.
00:40:39 Il y en a quatre en tout.
00:40:41 Il y en a déjà deux qui sont
00:40:43 en mauvais état, et puis on va en attaquer
00:40:45 la troisième, mais bon, les résolutions
00:40:47 à la fin du mois, on va essayer.
00:40:49 - Ah oui, doucement, on gare à la crise de foi. Mais régalez-vous quand même,
00:40:51 Olivier, régalez tout le monde autour de vous.
00:40:53 Merci beaucoup, en tout cas, d'avoir fait
00:40:55 le 3210, c'était très sympa.
00:40:57 Vous n'êtes pas seul,
00:40:59 au 3210.
00:41:01 Philippe, bonjour Philippe.
00:41:03 - Bonjour. - Bienvenue.
00:41:05 - Merci.
00:41:07 - Alors, ça vient parce que
00:41:09 dans cette émission, tout le monde s'écoute.
00:41:11 Enfin, j'espère que tout le monde s'écoute.
00:41:13 Alors,
00:41:15 on vous écoute, parce que vous avez également
00:41:17 votre point de vue qui n'est pas
00:41:19 celui que vient
00:41:21 de développer notre ami Olivier.
00:41:23 - Non, pas vraiment. Alors, on va commencer quand même,
00:41:25 parce que j'interviens assez régulièrement.
00:41:27 J'aurais bien dire aux gens qui sont sur Facebook
00:41:29 et qui crachent un peu leur haine,
00:41:31 et qui me craignent de m'habiter en LFI,
00:41:33 alors que, il faut savoir
00:41:35 les gens que je suis plus à gauche qu'à LFI.
00:41:37 Donc, je ne suis pas LFI.
00:41:39 - Oui, c'est ça.
00:41:41 Et puis, le mieux, c'est de se parler.
00:41:43 On n'est pas anonyme
00:41:45 derrière un clavier.
00:41:47 - Voilà, mais c'était...
00:41:49 Parce que ça me fait rire un peu quand je vois les commentaires après.
00:41:51 Voilà, les gens jugent d'autres personnes
00:41:53 alors qu'ils ne connaissent pas.
00:41:55 - Ne vous occupez pas des commentaires, Philippe.
00:41:57 Mais par contre, on attend le vôtre.
00:41:59 Pour vous,
00:42:01 Marine Le Pen, elle est d'extrême droite ?
00:42:03 - Oui, et ce qui est marrant, c'est que
00:42:05 personne n'hésite à qualifier Jean-Luc Mélenchon
00:42:07 d'extrême...
00:42:09 Mélenchon et LFI d'extrême gauche.
00:42:11 Mais bizarrement, on ne peut pas qualifier
00:42:13 le RN d'extrême droite,
00:42:15 Marine Le Pen d'extrême droite.
00:42:17 Il y a quand même un problème.
00:42:19 - Alors, c'est un petit peu nouveau, ça, d'ailleurs.
00:42:21 Parce que pendant très longtemps,
00:42:23 c'était l'inverse.
00:42:25 C'est-à-dire que, évidemment,
00:42:27 la question de savoir si le Front National,
00:42:29 tout d'abord, et même au début,
00:42:31 le RN était d'extrême droite,
00:42:33 la question ne se posait pas.
00:42:35 Et en parlant de la France insoumise,
00:42:37 on disait souvent
00:42:39 la gauche radicale.
00:42:41 Et il était rare que,
00:42:43 on parle de l'extrême gauche,
00:42:45 parce que l'extrême gauche, c'était plus les milieux
00:42:47 gauchistes, radicaux,
00:42:49 qui font des actions coup de poing,
00:42:51 vous voyez ce que je veux dire ?
00:42:53 - C'est ça. Donc, moi, personnellement, LFI, pour moi,
00:42:55 c'est un parti de gauche, étant donné qu'à gauche,
00:42:57 il n'y a plus personne. Le Parti Socialiste est quasi-non-existent.
00:42:59 Les Verts sont quasi-non-existents.
00:43:01 Pour moi, LFI, c'est un parti de gauche.
00:43:03 Par contre, le RN
00:43:05 est un parti d'extrême droite.
00:43:07 Il y avait quand même
00:43:09 discussion avec Zemmour
00:43:11 lors des dernières présidentielles.
00:43:13 Alors qu'on connaît les positions de Zemmour,
00:43:15 pour pouvoir imaginer une alliance avec Zemmour,
00:43:17 c'est qu'on partage quand même quelques idées.
00:43:19 D'accord ?
00:43:21 - Il n'en était pas question
00:43:23 au Rassemblement National de l'alliance
00:43:25 avec Zemmour. - Ah, mais il y a eu des discussions.
00:43:27 - Oui, ça, bon.
00:43:29 En tout cas, il n'y en a pas eu d'alliance.
00:43:31 - Non, non, il n'y en a pas eu. Mais à partir du moment
00:43:33 où vous êtes prêts à ouvrir
00:43:35 la discussion avec Éric Zemmour,
00:43:37 qui est d'extrême droite,
00:43:39 c'est que vous partagez
00:43:41 certaines des idées.
00:43:43 - Bien sûr.
00:43:45 Mais les faits sont là.
00:43:47 Et parfois, les faits sont têtus.
00:43:49 Je pense qu'elle n'aurait pas craché
00:43:51 sur quelques centaines de milliers
00:43:53 de voix supplémentaires Marine Le Pen
00:43:55 au deuxième tour de l'élection présidentielle.
00:43:57 Il n'y a pas eu d'alliance avec Zemmour ?
00:43:59 - Il n'y en a pas eu.
00:44:01 Mais quoi qu'il en soit,
00:44:03 il y a eu discussion. À partir du moment où vous discutez
00:44:05 avec quelqu'un, c'est que vous partagez certaines des idées.
00:44:07 - Oui, d'accord.
00:44:09 Moi, je suis partisan du principe que
00:44:11 il faut toujours bien discuter,
00:44:13 que ce soit à gauche, au centre, à droite, etc.
00:44:15 que les gens discutent, c'est une chose.
00:44:17 Après, il y a des actes politiques. Il n'y a pas eu
00:44:19 d'actes politiques.
00:44:21 - On est bien d'accord. Mais il y a eu des idées.
00:44:23 - Par rapport
00:44:25 à toutes
00:44:27 les accusations, les questions, en tout cas,
00:44:29 de racisme, d'islamophobie,
00:44:31 le R.L., on est sortis
00:44:33 selon vous ou pas ?
00:44:35 Alors, pourquoi qualifier le R.L.
00:44:37 d'extrême droite, le R.L. d'extrême droite ?
00:44:39 Parce que l'islamophobie est une forme de racisme.
00:44:41 Tout comme
00:44:43 l'homophobie, la xénophobie.
00:44:45 En fait, c'est une forme de racisme.
00:44:47 À partir du moment où il y a du racisme,
00:44:49 on est d'extrême droite.
00:44:51 - Et pour vous, dans le discours
00:44:53 aujourd'hui du Rassemblement national,
00:44:55 vous entendez encore du racisme ?
00:44:57 - Alors, je reviens à ce que
00:44:59 j'ai dit à M. Brunier la dernière fois, mais qui apparemment
00:45:01 ne partageait pas mon opinion.
00:45:03 Vous savez très bien comme moi
00:45:05 que dans les partis politiques,
00:45:07 il y a le haut du parti,
00:45:09 le haut du panier, et il y a la base.
00:45:11 Vous savez très bien comme moi
00:45:13 qu'entre le discours politique
00:45:15 du haut du panier
00:45:17 et la pensée de la base,
00:45:19 il peut y avoir des fois une très grande
00:45:21 différence. - C'est certain.
00:45:23 - Donc, vous n'avez qu'à aller voir
00:45:25 sur les réseaux sociaux, mais après, on dit
00:45:27 "oui, mais c'est les réseaux sociaux". Allez voir quand même
00:45:29 comment la haine
00:45:31 est dévancée.
00:45:33 - C'est en règle générale, sur les réseaux sociaux,
00:45:35 c'est pour ça qu'il faut y aller
00:45:37 avec parcimonie, j'ai envie de dire,
00:45:39 et puis éviter parfois
00:45:41 les commentaires.
00:45:43 Mais en tout cas, merci, merci Philippe.
00:45:45 Et puisque vous êtes visiblement un habitué,
00:45:47 merci de votre fidélité à RTL.
00:45:49 Continuez à nous écouter régulièrement.
00:45:51 C'est aussi pour vous
00:45:53 qu'on fait cette émission,
00:45:55 et c'est surtout grâce à vous.
00:45:57 Alors, on marque une pause, et puis on se retrouve
00:45:59 dans un instant
00:46:01 avec Jeff et Jean-François
00:46:03 qui ont fait le 3210.
00:46:05 Et je vous rappelle, vous êtes dans le Pas-de-Calais,
00:46:07 vous êtes dans la difficulté, n'hésitez pas,
00:46:09 vous serez prioritaires au 3210.
00:46:11 A tout de suite.
00:46:13 Jusqu'à 14h30,
00:46:15 Vincent Parizeau vous donne la parole sur RTL.
00:46:17 Jusqu'à 14h30,
00:46:21 les auditeurs ont la parole
00:46:23 avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:46:25 - Marine Le Pen est-elle d'extrême droite ?
00:46:27 C'est le débat qui nous anime,
00:46:29 débat animé d'ailleurs, c'est le cas de le dire,
00:46:31 vous l'avez entendu, ça va continuer encore
00:46:33 pour quelques minutes.
00:46:35 Justement, Enzo,
00:46:37 qu'est-ce qu'on en dit sur les réseaux ?
00:46:39 - On en dit qu'il y a beaucoup de messages sur le débat du jour.
00:46:41 Pour Blondin, beaucoup confondre
00:46:43 extrémisme et patriotisme. Le RN est à son sens
00:46:45 plus patriotique qu'extrémiste.
00:46:47 Pierre Lupos,
00:46:49 qu'être politicien, c'est toujours être un peu extrémiste.
00:46:51 Gauche ou droite, ce sont des personnes de conviction.
00:46:53 Pardon pour la bafouille.
00:46:55 - Non mais c'est bien,
00:46:57 c'est le métier qui rentre.
00:46:59 Merci beaucoup.
00:47:01 Jeff,
00:47:03 le 3210, bonjour Jeff.
00:47:05 - Oui bonjour.
00:47:07 - Vous nous appelez d'où d'ailleurs ?
00:47:09 - À côté de Lyon,
00:47:11 à Communet.
00:47:13 - C'est tout près de Lyon, ça, effectivement.
00:47:15 Que vouliez-vous nous dire ?
00:47:17 Au sujet de Marine Le Pen ou peut-être au sujet de ce que vous avez entendu tout à l'heure ?
00:47:19 - Oui.
00:47:21 Par rapport à Marine Le Pen,
00:47:23 pour moi elle n'est pas dessus de droite, vous pourrez y revenir après.
00:47:25 - Oui, on va y revenir.
00:47:27 - C'est l'auditeur tout à l'heure qui fait des amalgames,
00:47:29 qui confond énormément de choses et qui dit des choses
00:47:31 qui sont pour moi
00:47:33 insoutenables quand on parle
00:47:35 pour ou contre la peine de mort et qui compare ça
00:47:37 au génocide
00:47:39 qu'il y a eu par rapport aux juifs et à Hitler.
00:47:41 - Non mais bien sûr, on ne va pas y passer
00:47:43 deux heures non plus, Jeff.
00:47:45 - Oui, tout à fait. Pour moi,
00:47:47 la peine de mort c'est une sentence
00:47:49 pour un crime, les juifs
00:47:51 n'ont rien demandé, ils ont été...
00:47:53 C'était simplement ça que je voulais dire.
00:47:55 - Vous faites bien de le rappeler,
00:47:57 j'ai essayé de le faire...
00:47:59 Mais voilà, on ne va pas
00:48:01 épiloguer, il y a des parallèles
00:48:03 qui n'ont absolument aucune raison d'être.
00:48:05 Cela dit,
00:48:07 il n'empêche que
00:48:09 le débat sur
00:48:11 où se situe sur l'arc politique
00:48:13 aujourd'hui Marine Le Pen, il est quand même assez intéressant
00:48:15 quand on voit le parcours,
00:48:17 quand on voit ce qu'était le Front National
00:48:19 dans les années 80
00:48:21 et ce qu'est
00:48:23 aujourd'hui le Rassemblement National.
00:48:25 A la fois dans les idées, dans le programme
00:48:27 et dans les mots qui sont employés
00:48:29 pour s'exprimer en public.
00:48:31 - Oui, les mots pour moi sont beaucoup plus doux
00:48:33 et par rapport à ce
00:48:35 qu'il était, par rapport à son père,
00:48:37 elle a su
00:48:39 revaloriser
00:48:41 le Front National,
00:48:43 le Rassemblement National d'ailleurs,
00:48:45 pour dire ce que
00:48:47 nous voulons nous, c'est la
00:48:49 souveraineté nationale. Par rapport
00:48:51 à tous les autres pays qui font partie
00:48:53 de l'Europe, et là on n'a pas le choix,
00:48:55 qu'on ait une Europe commerciale
00:48:57 etc. soit, mais qu'on ait
00:48:59 plus d'autres mots à dire
00:49:01 en tant que nation,
00:49:03 en tant que français,
00:49:05 que
00:49:07 que Goodsell.
00:49:09 - Mais c'est intéressant ça sur l'Europe, parce que
00:49:11 restons sur ce dossier européen,
00:49:13 vous vous souvenez de la
00:49:15 première présidentielle
00:49:17 où elle est arrivée
00:49:19 effectivement au second tour,
00:49:21 elle défendait l'idée
00:49:23 d'un Frexit, elle défendait
00:49:25 l'idée de sortir de l'Europe, vous vous souvenez ?
00:49:27 - Et de revenir au Front !
00:49:29 - Oui, et de revenir au Front !
00:49:31 Est-ce que le fait qu'elle ait changé à ce point
00:49:33 radicalement de position
00:49:35 ne montre pas que
00:49:37 les idées ne sont peut-être pas
00:49:39 aussi claires et fermes
00:49:41 dans, non seulement
00:49:43 son esprit à elle, mais celle
00:49:45 de son entourage et des dirigeants du
00:49:47 Rassemblement National ? - Oui, et c'était aperçu
00:49:49 que revenir au Front
00:49:51 et de sortir de l'Europe
00:49:53 c'était pas une bonne chose économique.
00:49:55 Parce que l'Europe, à la base,
00:49:57 c'était économique.
00:49:59 Et il faut garder cette économie,
00:50:01 cette puissance économique qu'on peut avoir avec l'Europe.
00:50:03 Simplement, oui,
00:50:05 dire que les décisions
00:50:09 qu'on a à prendre ou pas,
00:50:11 ne viennent pas que de Bruxelles
00:50:13 et qu'on puisse dire non
00:50:15 en tant que nation.
00:50:17 Parce qu'aujourd'hui,
00:50:19 on a beau dire non en tant que nation,
00:50:21 c'est Bruxelles qui va décider.
00:50:23 Et pis point.
00:50:25 Donc ça, ce qui n'est pas normal.
00:50:27 On est français
00:50:31 avant d'être européens.
00:50:33 - Après, il y a aussi la mise en cause
00:50:35 de certains contre-pouvoirs.
00:50:37 Il n'y a pas que Marine Le Pen d'ailleurs qui la met en cause,
00:50:39 jusqu'à Gérald Darmanin.
00:50:41 Par exemple, la Cour européenne des droits de l'homme,
00:50:43 cette fameuse Cour européenne des droits de l'homme,
00:50:45 qui est aujourd'hui régulièrement
00:50:47 remise en cause,
00:50:49 en tout cas verbalement,
00:50:51 alors que ce n'était jamais le cas
00:50:55 il y a quelques années.
00:50:57 C'est-à-dire qu'il y a certaines digues
00:50:59 qui ont cédé quand même.
00:51:01 Alors, face peut-être
00:51:03 juste au principe de réalité,
00:51:05 c'est possible aussi.
00:51:07 Et quand on dit que
00:51:09 Marine Le Pen est contre
00:51:11 l'islamophobie, etc.
00:51:13 Non, attention, il faut bien poser
00:51:15 les mots entre l'islamophobie
00:51:17 et être contre l'islam radical.
00:51:19 Ce qui est deux choses,
00:51:21 pour moi, totalement différentes.
00:51:23 Elle n'est pas contre l'islam.
00:51:25 - Contre l'islam radical, à peu près
00:51:27 tout l'arc politique est contre.
00:51:29 - Tout à fait. Donc c'est pour ça que
00:51:31 pourquoi la mettre dans l'extrême
00:51:33 alors qu'elle dit exactement la même chose
00:51:35 avec des mots simples et forts.
00:51:37 Alors qu'on tourne autour du pot
00:51:39 à droite à gauche, mais on la traite d'islamophobie
00:51:41 alors que non, c'est contre l'islam radical.
00:51:43 - Bon, c'est formidable.
00:51:45 Je vous remercie beaucoup
00:51:47 de votre appel, Jeff.
00:51:49 Je vous souhaite une bonne journée.
00:51:51 On va marquer une petite pause à 14h,
00:51:53 rappeler l'actualité, évidemment, avec Victor.
00:51:55 Et avant de parler des soldes,
00:51:57 j'aimerais qu'on prenne Marie-Hélène,
00:51:59 parce qu'elle développe quelque chose
00:52:01 qui me paraît assez important.
00:52:03 C'est la peine qui a changé, c'est la société
00:52:05 qui a changé. Mais on verra ça
00:52:07 après 14h. A tout de suite.
00:52:09 Retrouvez tous nos podcasts
00:52:11 sur l'appli RTL.
00:52:13 RTL
00:52:17 Il est pile 14h.
00:52:19 Damien, le réalisateur,
00:52:25 est ravi quand on est à l'heure
00:52:27 exactement. Et à 14h,
00:52:29 c'est à vous de jouer,
00:52:31 évidemment, Victor d'Arkaz.
00:52:33 Pour les infos, avec elle à une, c'est Zoun,
00:52:35 nouvelles inondations du Pas-de-Calais.
00:52:37 - Et oui, l'impression de revivre une crue
00:52:39 accélérée comme celle de novembre,
00:52:41 un rabolt gérénéral, partagé par Camilla
00:52:43 qui a fait le 32-10. Elle nous raconte
00:52:45 le délabrement de son quartier.
00:52:47 - Plus personne. Il doit y avoir
00:52:49 trois familles qui ont
00:52:51 récupéré leur maison
00:52:53 parce qu'ils ont eu un moyen de chauffage
00:52:55 qui a été remis en place.
00:52:57 Sinon, le reste, les sols
00:52:59 sont détruits, les cuisines sont à refaire.
00:53:01 Donc voilà, hormis leur chambre à l'étage,
00:53:05 le reste n'est pas du tout possible
00:53:07 et du tout vivable.
00:53:09 On est très peu dans le quartier à y vivre.
00:53:11 - On remercie au passage d'ailleurs
00:53:13 ses auditeurs. Cette auditrice qui a fait
00:53:15 le 32-10, malgré les difficultés,
00:53:17 on sera dans quelques minutes avec
00:53:19 un batelier qui est également
00:53:21 touché par cette situation.
00:53:23 On sera avec lui tout à l'heure.
00:53:25 Au Proche-Orient, encore
00:53:27 un grand de plus dans la tension entre le Hezbollah
00:53:29 et Israël. - L'armée israélienne
00:53:31 se prépare mercredi
00:53:33 à tout scénario au lendemain d'une frappe
00:53:35 dans la banlieue de Beyrouth fatale au numéro 2 du Hamas.
00:53:37 Le Hezbollah libanais a prévenu
00:53:39 dès hier soir que l'assassinat de
00:53:41 Saleh al-Harouri était une grave
00:53:43 agression contre le Liban, une violation
00:53:45 contre la souveraineté du pays.
00:53:47 - Sachez-le, la flèche de Notre-Dame sera
00:53:49 bel et bien visible au moment des jeux.
00:53:51 - C'est une promesse de Philippe Jost
00:53:53 qui dirige l'établissement public chargé
00:53:55 de chantier de reconstruction.
00:53:57 Cinq ans après l'incendie de Notre-Dame
00:53:59 ravagé en 2019, la flèche sera
00:54:01 bien visible dans le ciel de la capitale française
00:54:03 au moment des Jeux Olympiques.
00:54:05 La flèche s'élève d'ailleurs déjà depuis mi-décembre
00:54:07 dans le ciel parisien.
00:54:09 Il faut préciser néanmoins que la réouverture de la
00:54:11 cathédrale au public est prévue pour le 8 décembre prochain.
00:54:13 - Pour l'instant, elle est entourée d'échafaudage.
00:54:15 Du foot, le Trophée des champions ce soir ?
00:54:17 - Et le PSG affronte
00:54:19 Toulouse ce soir pour le Trophée de champions.
00:54:21 La rencontre entre les Parisiens champions
00:54:23 et les Allemands est en cours.
00:54:25 Le match se déroule au Parc des Princes
00:54:27 à 20h45.
00:54:29 - Et alors côté ciel ?
00:54:31 - Côté ciel, la météo cet après-midi tant agitée
00:54:33 sur la grosse moitié nord du pays avec
00:54:35 des averses et beaucoup d'orages.
00:54:37 Attention au vent en rafale, 100 km/h à peu près.
00:54:39 Dans le quart sud-est en revanche,
00:54:41 c'est beaucoup plus calme et sans nuages.
00:54:43 Attention toujours, le Pas-de-Calais
00:54:45 est toujours en vigilance rouge à cause
00:54:47 d'une cruée exceptionnelle sur le fleuve côtier de l'A1.
00:54:49 Sept départements restent encore en villigence orange.
00:54:51 Les températures rapidement une dizaine de degrés
00:54:53 sur toute la moitié nord. 11 et 16 pour la moitié sud.
00:54:55 - Merci beaucoup Victor Darkas.
00:54:57 - Les auditeurs ont la parole
00:54:59 jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:55:01 - Je vous disais, on va clore
00:55:03 ce débat passionnant
00:55:05 autour de Marine Le Pen
00:55:07 à savoir si elle est ou non
00:55:09 d'extrême droite.
00:55:11 Et j'avais envie de conclure avec Marie-Hélène.
00:55:13 Bonjour Marie-Hélène.
00:55:15 - Bonjour, je suis ravie
00:55:17 d'entendre votre voix à peu de plus près.
00:55:19 - Moi aussi, je suis ravi.
00:55:21 - Bonjour.
00:55:23 - Bonjour Marie-Hélène. Lyonnaise, hein ?
00:55:25 - Ah oui, 100%.
00:55:27 - 100% lyonnaise, une ville qu'on adore.
00:55:29 - Mais pierre de lettre.
00:55:31 - Quel quartier de Lyon ?
00:55:33 - Alors, je suis née à la Croix-Rouge.
00:55:35 J'ai vécu en Beaujolais mais
00:55:37 avec la retraite je suis dans le 6ème.
00:55:39 - Ah bah très bien. Alors, dites-nous ce que vous en pensez.
00:55:41 Selon vous,
00:55:43 j'ai un petit peu dévoilé
00:55:45 ce que vous alliez nous dire.
00:55:47 - Mais allez-y.
00:55:49 C'est pas forcément Marine Le Pen qui a changé, ni le RN.
00:55:51 C'est la société française qui a changé, selon vous.
00:55:53 - Complètement la société française.
00:55:55 Bon, je suis quand même plus âgée que vous.
00:55:57 - Un petit peu.
00:55:59 - Oui, et donc
00:56:01 tout à fait dans mes baskets.
00:56:03 Mais si vous voulez, quand je vois comment
00:56:05 on vit maintenant, comment la société
00:56:07 a pu changer, mais à tous
00:56:09 les niveaux.
00:56:11 Que ce soit l'éducation, que ce soit
00:56:13 la façon de travailler,
00:56:15 la façon d'être avec son patron,
00:56:17 avec le religieux,
00:56:19 le code de la route, n'en parlons pas.
00:56:21 On est quand même,
00:56:23 nous, les anciens,
00:56:25 moi je me considère dans le 3ème âge,
00:56:27 on est un peu perdus.
00:56:29 - Oui, parce qu'il y a eu une dé-ré-gu-la-tion.
00:56:31 Dé-ré-gu-la-tion,
00:56:33 excusez-moi.
00:56:35 Les règles ne sont plus respectées.
00:56:37 - Il n'y a plus de règles.
00:56:39 Il n'y a plus de cadre.
00:56:41 Quand les enfants vous disent bonjour,
00:56:43 vous dites "ah bon, bonjour ?"
00:56:45 - Il est poli celui-là !
00:56:47 - Il est poli, mais moi j'ai été éduquée
00:56:49 dans une...
00:56:51 Je veux vous dire, j'étais gaulliste.
00:56:53 À 20 ans, j'étais gaulliste, gaulliste, gaulliste,
00:56:55 gaulliste.
00:56:57 Mais, petit à petit, ça s'est dégradé.
00:56:59 Mon pompon, il était adorable,
00:57:01 il était gentil. - Pompon, c'est Pompidou.
00:57:03 - Voilà. Jusqu'à,
00:57:05 n'en parlons pas, il a mis la majorité
00:57:07 à 18 ans. C'était la dernière chose à faire.
00:57:09 - C'est ce qui a été la cause de sa défaite
00:57:11 selon vous ?
00:57:13 - Complètement.
00:57:15 Et puis, on a eu 14 ans,
00:57:17 on ne va pas en parler, ce n'est pas la peine, parce que ça a foutu le bazar.
00:57:19 - Ça, c'est François Mitterrand.
00:57:21 - Voilà.
00:57:23 Et ensuite, on a eu
00:57:25 un sysyque à essayer de relever
00:57:27 le niveau, mais il n'y est pas arrivé.
00:57:29 - Vous parlez en fait des valeurs.
00:57:31 J'ai l'impression que c'est la question
00:57:33 des valeurs que vous évoquez.
00:57:35 - Des codes de toute
00:57:37 l'éducation, de tout. Tout à l'heure, je suis allée
00:57:39 traverser une place,
00:57:41 Marseille-Lyotet, à Lyon.
00:57:43 J'ai été agressée par un jeune.
00:57:45 Il n'était pas barbu, il n'avait pas une capuche.
00:57:47 Il était normal.
00:57:49 Il est passé, il m'a
00:57:51 bousculée, je lui ai dit "vous ne pouvez pas faire attention".
00:57:53 Il m'a dit "chut".
00:57:55 - On a compris.
00:57:57 - Alors, si vous voulez ça, moi, je ne supporte plus.
00:57:59 - Et vous pensez qu'il y a eu une réaction
00:58:01 de la société face à cette
00:58:03 perte de repères, perte de valeur ?
00:58:05 Et donc, je disais, et c'est ce que vous
00:58:07 expliquez aussi,
00:58:09 ce n'est pas forcément le RN qui a changé,
00:58:11 c'est les électeurs qui se sont
00:58:13 droitisés. - Conformés.
00:58:15 Et puis, écoutez, moi,
00:58:17 quand je vois Marine Le Pen, surtout
00:58:19 Georges Vardela, j'ai un faible pour lui.
00:58:21 C'est un type qui travaille,
00:58:23 qui parle bien, qui est poli,
00:58:25 qui ne dit pas, qui n'aboie pas
00:58:27 après les gens.
00:58:29 Quand vous l'entendez, vous comprenez ce qu'il dit.
00:58:31 Ah non, je suis tout à fait,
00:58:33 et je pense qu'aux prochaines élections,
00:58:35 ça ne sera pas
00:58:37 le bulletin blanc.
00:58:39 - Et ça sera une première pour vous ?
00:58:41 Ça sera la première fois que vous
00:58:43 mettriez un tel bulletin dans l'urne,
00:58:45 Marie-Hélène ? - Oui.
00:58:47 - Bon, et bien voilà, c'est dit.
00:58:49 - Elle ne l'a pas changé, elle parle
00:58:51 comme j'ai envie que quelqu'un
00:58:53 parle à la tête de la France,
00:58:55 qui dise, attendez,
00:58:57 à l'Europe, zut, on a envie d'être
00:58:59 ce qu'on fait, ce qu'on a envie
00:59:01 de faire de temps en temps. - Après, sur l'Europe,
00:59:03 on ne peut pas avoir, excusez-moi l'expression,
00:59:05 on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
00:59:07 - Non, non, non, on ne va pas faire comme les Anglais.
00:59:09 Mais on peut discuter. On peut aussi
00:59:11 dire, attendez, on n'est pas d'accord,
00:59:13 l'Hongrie le fait, alors pourquoi pas la France
00:59:15 quand même ?
00:59:17 - Oui, oui,
00:59:19 on comprend. Je suis obligé de vous couper, Marie-Hélène,
00:59:21 parce qu'on a énormément de sujets, puis on a surtout quelqu'un
00:59:23 qui nous appelle du Pas-de-Calais,
00:59:25 et vous connaissez leur situation.
00:59:27 Mais on a bien compris, et je pense que c'était important
00:59:29 de vous entendre, parce que ce n'est pas
00:59:31 forcément une question de positionnement politique
00:59:33 du parti lui-même, c'est aussi
00:59:35 peut-être une question d'évolution
00:59:37 de la société française.
00:59:39 Vous l'avez parfaitement résumée
00:59:41 avec votre âge, que je ne vais pas
00:59:43 la rappeler, mais effectivement, vous êtes
00:59:45 parti de votre pompon,
00:59:47 vous disiez, pour aller jusqu'à
00:59:49 aujourd'hui. On a bien compris. Merci
00:59:51 beaucoup, Marie-Hélène. Je vous souhaite une belle journée
00:59:53 à Lyon, dans le 6ème. A très
00:59:55 bientôt. Ah, j'ai l'impression qu'on a
00:59:57 perdu Marie-Hélène, mais ce n'est pas grave.
00:59:59 On vous embrasse, Marie-Hélène.
01:00:01 Eric,
01:00:03 dans le quartier de Douai,
01:00:05 dans le coin de Douai,
01:00:07 donc là, effectivement, je vous
01:00:09 disais, priorité à nos
01:00:11 auditeurs qui sont dans la difficulté
01:00:13 dans le Pas-de-Calais. Bonjour Eric.
01:00:15 - Oui, bonjour. Meilleur
01:00:17 voeu à tout le monde. - Meilleur voeu. Vous êtes
01:00:19 batelier. - Je suis batelier
01:00:21 transporteur fulial. - Alors, ça
01:00:23 veut dire que quand ça déborde, pour vous,
01:00:25 c'est très, très... - Quand ça déborde, et
01:00:27 quand on va sur des inquiets de plus en plus,
01:00:29 on se retrouve qu'on est bloqué.
01:00:31 On ne peut plus évacuer l'eau,
01:00:33 donc on fait la sécurité
01:00:35 et on nous met
01:00:37 en arrêt, sans indemnité.
01:00:39 - Sans indemnité ?
01:00:41 - Ah, sans indemnité. - C'est tout perdu. Tout est perdu
01:00:43 pour vous. - Tout est perdu. Moi, j'ai des collègues... Moi, j'ai pas perdu
01:00:45 pour l'instant, mais mes collègues,
01:00:47 la dernière fois, ils ont été un mois bloqués.
01:00:49 Un mois bloqués à l'écluse de Cointre-Chine.
01:00:51 - Ça veut dire un mois sans revenu.
01:00:53 - Un mois sans revenu.
01:00:55 Alors, sans revenu, c'est déjà une chose,
01:00:57 et alors sans référence
01:00:59 pour savoir si ça va s'arranger, si c'est ci,
01:01:01 ou si c'est là. Non, non, VNF, alors là,
01:01:03 ils sont, je vois Navigate de France,
01:01:05 ils sont évasifs comme c'est pas possible.
01:01:07 On peut avoir personne dans les bureaux, on n'a pas
01:01:09 de compte rendu. Voilà. On n'est pas là. En vérité,
01:01:11 on n'est pas là. On n'existe pas.
01:01:13 - Et...
01:01:15 ça va durer combien de temps, d'après vous, cette situation ?
01:01:17 - Ah, la situation, je sais pas.
01:01:19 C'est pas moi qui fais la météo. La dernière fois, ça durera
01:01:21 un mois, tant que l'eau s'évacue.
01:01:23 Et pourquoi l'eau ne s'évacue pas ?
01:01:25 Déjà, une bonne raison, c'est parce que c'est pas curé.
01:01:27 Les fossés sont pas curés.
01:01:29 La A n'est pas curée. Elle devrait être
01:01:31 nettoyée. Je sais même pas si elle a
01:01:33 déjà été nettoyée. Voilà.
01:01:35 - Et qui doit s'occuper de ça ?
01:01:37 C'est le département ? C'est la région ?
01:01:39 - Non, c'est Voix Navigable de France.
01:01:41 Après, au-dessus d'eux, ils se débrouillent.
01:01:43 Mais nous, on paye nos droits de navigation
01:01:45 à Voix Navigable de France.
01:01:47 - Mais qui doit curer les cours d'eau ? Qui doit s'occuper ?
01:01:49 - Voix Navigable de France.
01:01:51 C'est à eux de le faire.
01:01:53 Mais ces gens-là, pour l'instant, ils n'ont qu'une pensée.
01:01:55 C'est le nouveau canal du Nord.
01:01:57 Là, il y a de l'argent.
01:01:59 Alors, tous les chefs de là-dedans...
01:02:01 Parce que les chefs, il y en a.
01:02:03 On dégage les ouvriers
01:02:05 qui sont en dessous, les écusiers.
01:02:07 Parce que VNF, Voix Navigable de France,
01:02:09 il y a aussi les écusiers qui font de leur travail.
01:02:11 Tous ces gens-là, ils le font. Mais aussitôt,
01:02:13 quand on rentre dans les bureaux,
01:02:15 il y a déjà une partie de gens qui sont là.
01:02:17 Ils savent même pas ce que c'est qu'un cours d'eau.
01:02:19 On en arrive là. On a des gens qui sont
01:02:21 près de la retraite. Alors, les ingénieurs, on les prend.
01:02:23 On les enlève de la route. Parce qu'ils sont plus compétents.
01:02:25 Et on les met là en prévention
01:02:27 à Voix Navigable de France.
01:02:29 Mais du coup, ils arrivent et ils savent même pas ce que c'est.
01:02:31 Et à chaque fois, comme ça change, ils voient même pas.
01:02:33 Ils ont pas l'amour du sous-dial.
01:02:36 C'est ce qui leur manque.
01:02:38 - Alors, vous, en tant que bâtelier, vous êtes touché.
01:02:40 Mais vous voyez un peu autour de vous
01:02:42 également des particuliers
01:02:45 qui sont dans la difficulté.
01:02:47 Il y en a près de chez vous ou pas, Eric ?
01:02:49 - Bah là, oui. Moi, l'autre jour,
01:02:51 il y avait plus d'une cinquantaine de bateaux
01:02:53 qui étaient différents de berbaries.
01:02:55 Qui étaient bloqués.
01:02:57 À qui on a pas fait de contre-rendu.
01:02:59 À qui on a dit "c'est normal, c'est comme ça, c'est pas de notre faute".
01:03:01 Et puis voilà.
01:03:03 - Il y a une espèce de fatalisme qui est inquiétant.
01:03:05 - Oui, oui, oui.
01:03:07 C'est inquiétant parce qu'ils s'en foutent.
01:03:09 Les éclusiers, s'il y aurait plus d'éclusiers.
01:03:11 Mais là, on est en train de faire la téléconduite.
01:03:13 On est en train de dire à tout le monde.
01:03:15 La mer, elle est en train de se faire massacrer.
01:03:17 Et après, dans les bureaux, avec les belles voitures de ponçon,
01:03:19 là, il n'y a rien qui va mal dans le petit fauteuil en cuir.
01:03:21 Moi, je suis resté bloqué.
01:03:23 Mais c'est comme ça que ça fonctionne.
01:03:25 J'espère qu'ils m'entendent.
01:03:27 - Je pense qu'ils vous ont entendu, en tout cas, Eric.
01:03:29 Je suis obligé, là aussi, malheureusement,
01:03:31 d'écourter un peu notre discussion.
01:03:33 Parce que tout le monde doit pouvoir s'exprimer dans cette émission.
01:03:35 Mais c'est important d'entendre un batelier.
01:03:37 Parce que les bateliers, aussi, sont à l'arrêt.
01:03:39 Vous l'avez compris.
01:03:41 Avec ces inondations.
01:03:43 Du côté de Douai, Eric avait fait le 30/10.
01:03:45 Allez, courte pause.
01:03:47 Et puis, dans un instant, on va faire les soldes.
01:03:49 Alors, ce n'est pas une image.
01:03:51 C'est la réalité.
01:03:53 On va parler des soldes qui ont déjà commencé dans l'Est.
01:03:55 Et qui vont, évidemment, ouvrir dans quelques jours
01:03:57 dans le reste du pays.
01:03:59 A tout de suite sur RTL.
01:04:01 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
01:04:03 ou au 30/10.
01:04:05 - Vincent Parizeau.
01:04:07 - Les auditeurs ont la parole sur RTL.
01:04:09 - Et oui, on se demande
01:04:11 si les soldes ont encore
01:04:13 beaucoup de sens.
01:04:15 À l'heure du Black Friday.
01:04:17 À l'heure des promotions.
01:04:19 À l'heure des...
01:04:21 Comment on appelle ça ? Les vendes privées.
01:04:23 Les vendes privées.
01:04:25 Et ces soldes qui se multiplient.
01:04:27 Ces soldes à rallonge.
01:04:29 Ils ont déjà... Il faut que je m'y fasse. C'est masculin.
01:04:31 Ils ont déjà commencé en Lorraine,
01:04:33 en Meurthe-Moselle, en Moselle, dans les Vosges.
01:04:35 Et ça va...
01:04:37 La période va s'ouvrir la semaine prochaine
01:04:39 dans le reste du territoire.
01:04:41 Isabelle est à Nancy. Bonjour Isabelle.
01:04:43 - Bonjour.
01:04:45 - Bienvenue. - Bonjour aux auditeurs. Bonjour à RTL.
01:04:47 - Vous êtes commerçante
01:04:49 à Nancy. - Oui, je suis
01:04:51 commerçante. Je suis une petite
01:04:53 boutique de lingerie. Je suis à moins
01:04:55 de 10 mètres de la magnifique place Stanislas.
01:04:57 - Oh, ça, vous avez de la chance.
01:04:59 C'est un bel environnement. - Oui.
01:05:01 C'est un très bel environnement. Et je suis là
01:05:03 depuis une vingtaine d'années.
01:05:05 - Boutique de lingerie, ça veut dire que
01:05:07 vous avez plusieurs marques
01:05:09 de lingerie. - Exactement. Je suis encore
01:05:11 une des dernières
01:05:13 multimarques indépendantes. - Oui, c'est ça.
01:05:15 Et donc,
01:05:17 parlez-nous de votre situation.
01:05:19 - La situation, comme disait la dame
01:05:21 tout à l'heure, les temps changent. Et effectivement,
01:05:23 les consommatrices changent également.
01:05:25 Et comme vous l'avez dit
01:05:27 tout à l'heure aussi, on est envahi
01:05:29 par des promos, des textos,
01:05:31 des offres.
01:05:33 Alors, moi, j'incite quand même,
01:05:35 puis je m'adresserai quand même
01:05:37 aux dames, à mesdames, à toutes ces dames
01:05:39 qui consomment de la lingerie,
01:05:41 je les invite à revenir en boutique,
01:05:43 à essayer, à se faire conseiller par
01:05:45 des vrais professionnels.
01:05:47 - On a oublié ça.
01:05:49 On a oublié effectivement
01:05:51 le conseil. On a oublié
01:05:53 que vous avez un métier, que
01:05:55 vous savez de quoi vous parlez.
01:05:57 Et qu'on peut essayer
01:05:59 aussi chez vous. Et que si ça va pas,
01:06:01 on vous le donne et vous nous proposez
01:06:03 un autre modèle. Alors que si on reçoit
01:06:05 ça par Amazon, il faut en mettre ça dans le paquet,
01:06:07 ça repart...
01:06:09 C'est autre chose.
01:06:11 En même temps, vous êtes plus chère, Isabelle, non ?
01:06:13 - Pas du tout. On est nettement
01:06:15 moins chère. Mais bien sûr,
01:06:17 on a une exigence complètement différente.
01:06:19 C'est-à-dire que moi, j'exige
01:06:21 de la dentelle de Calais, j'exige
01:06:23 des étiquettes avec écrit dessus
01:06:25 "Dentelle de Calais numérotée".
01:06:27 J'exige de la soie, de la laine et soie,
01:06:29 et des matières. Et on s'y retrouve,
01:06:31 si vous voulez. Achetez moins,
01:06:33 mais achetez mieux. N'achetez pas un prix.
01:06:35 Achetez un article qui vous va.
01:06:37 Et essayez tout ce que vous achetez,
01:06:39 que ce soit en lingerie
01:06:41 ou en prêt-à-porter, mais essayez tout.
01:06:43 - Alors, vous êtes à Nancy.
01:06:45 Je ne me trompe pas.
01:06:47 Vous êtes donc dans la zone où les soldes ont débuté.
01:06:49 - Oui.
01:06:51 - Donc vous avez vos affiches "Soldes"
01:06:53 sur l'adventure,
01:06:55 sur la vitrine.
01:06:57 Alors, ça marche ou pas ?
01:06:59 - Pas du tout.
01:07:01 Non, non, non.
01:07:03 - Vous faites combien ?
01:07:05 Vous faites du -30, -40% ?
01:07:07 - Ah oui !
01:07:09 À partir de -50%, on n'a plus de marge du tout,
01:07:11 nous les petits commerçants.
01:07:13 Déjà, à -30%, sur certains articles,
01:07:15 on n'a pas de marge.
01:07:17 On ne peut pas se permettre de brader
01:07:19 et de faire encore de la marge.
01:07:21 C'est impossible pour nous.
01:07:23 - Mais normalement, les soldes, c'est fait pour écouler
01:07:25 les stocks d'invendus.
01:07:27 - C'est tout à fait ce qu'on fait en magasin.
01:07:29 On ne fabrique pas pour les soldes
01:07:31 comme les gros groupes et les gros sites
01:07:33 internet que je ne citerai pas.
01:07:35 - Oui, oui, bien sûr, bien sûr.
01:07:37 Vous estimez que c'est de la concurrence déloyale
01:07:39 qui vous a... - Ah oui, ah oui !
01:07:41 Ah oui, oui, oui. Ah bien sûr, bien sûr,
01:07:43 bien sûr, bien sûr.
01:07:45 - Euh...
01:07:47 Le Black Friday, est-ce que ça concerne
01:07:49 les soutiens Gorge et autres,
01:07:51 lingerie fébrile ? - Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
01:07:53 - On achète sa lingerie aussi
01:07:55 sur internet à l'occasion du Black Friday.
01:07:57 - Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
01:07:59 Donc ça, c'est un mouvement qui nous arrive
01:08:01 des Etats-Unis, mais si nous faisons
01:08:03 le Black Friday, faisons Thanksgiving
01:08:05 alors à ce moment-là, avant.
01:08:07 Sinon, pour nous, ça ne correspond à rien,
01:08:09 ce Black Friday.
01:08:11 C'est impossible. - Oui, oui, ben...
01:08:13 - On incite les gens à surconsommer.
01:08:15 - Oui, oui, mais alors, ça c'est sûr,
01:08:17 Isabelle. - C'est ça le problème.
01:08:19 - Ça c'est sûr qu'on nous invite à surconsommer.
01:08:21 - On surconsomme.
01:08:23 - Isabelle, si je résume, la période
01:08:25 des soldes, vous la craignez ?
01:08:27 - Oui, oui, oui, oui.
01:08:29 En plus, un article que moi je reçois
01:08:31 en septembre,
01:08:33 il n'a même pas, il a à peine
01:08:35 trois mois d'existence, et déjà il est soldé.
01:08:37 Comment est-ce possible ?
01:08:39 C'est pas possible, ce genre de choses.
01:08:41 - Ça n'a pas de sens. - On ne peut pas aller si vite.
01:08:43 Moi, mes articles, ils ont un an
01:08:45 de magasin, et ils sont soldés après un an.
01:08:47 Je trouve que c'est inadmissible
01:08:49 de solder des articles qui ont
01:08:51 deux mois ou trois mois d'existence.
01:08:53 - Mais c'est vrai que ça n'a aucun sens.
01:08:55 - Surtout sur des
01:08:57 beaux articles, des belles pièges. J'ai des clients
01:08:59 qui ont des articles de chez moi qui ont plus de dix ans.
01:09:01 Donc, à un moment,
01:09:03 il faut savoir aussi ce qu'on veut et ce qu'on achète.
01:09:05 - Exactement. C'est dit.
01:09:07 On comprend bien que les soldes,
01:09:09 ça ne fait pas les affaires de tout le monde,
01:09:11 et ça ne fait pas les affaires d'un certain nombre de commerçants
01:09:13 qu'on va dire traditionnels.
01:09:15 C'est votre cas,
01:09:17 Isabelle, avec votre boutique de lingerie
01:09:19 près de la place Stanislas.
01:09:21 Je dis ça pour les
01:09:23 Nancyens et les Nancyennes, notamment,
01:09:25 qui pourraient avoir l'occasion d'aller
01:09:27 voir le magasin d'Isabelle.
01:09:29 Sympathique auditrice. Je vous remercie beaucoup, Isabelle.
01:09:31 - Merci à vous.
01:09:33 - À bientôt sur RTL.
01:09:35 Franck Athanis, bonjour Franck.
01:09:37 - Oui, alors là, je suis plutôt dans le Pas-de-Calais. Je viens d'arriver
01:09:39 en vacances chez ma sœur dans la commune de Saint-Étienne-aux-Monts.
01:09:41 Et nous sommes presque des pieds dans l'eau.
01:09:43 Donc, courage à eux.
01:09:45 Ma sœur est mobilisée
01:09:47 en tant qu'élue municipale.
01:09:49 Mais concernant les...
01:09:51 - Attends, attends, attends.
01:09:53 Racontez-nous un petit peu. Vous voyez l'eau dans les rues
01:09:55 ou pas, Franck, là où vous êtes ?
01:09:57 - Je suis entièrement d'accord. La commune de Saint-Léonard
01:09:59 de mes parents, pour l'instant,
01:10:01 elle n'est pas touchée. Mais la commune juste à côté,
01:10:03 Limitrof,
01:10:05 j'ai eu le SMS.
01:10:07 J'ai même été surpris pour la première fois,
01:10:09 puisque j'habite normalement les Alpes-Maritimes.
01:10:11 Et là, je suis venu en vacances.
01:10:13 Ça se prend quand vous êtes en voiture
01:10:15 et que vous avez les trompes d'eau sur l'autoroute
01:10:17 et que d'un seul coup, vous avez un bip en vous disant
01:10:19 "Attention, vous êtes en alerte orange.
01:10:21 La préfecture du Pas-de-Calais vous en informe."
01:10:23 Et là, ma sœur,
01:10:25 qui est élue municipale pour la commune de Saint-Étienne-aux-Monts,
01:10:27 - Elle ne doit pas chômer,
01:10:29 votre sœur.
01:10:31 - Elle a bossé ce matin et puis elle est mobilisée
01:10:33 en tant qu'élue municipale.
01:10:35 - Il y a de la colère
01:10:37 qui s'exprime quand même dans la région.
01:10:39 - Le monsieur qui a dit avant,
01:10:41 il faut faire les travaux. Il faut que la liane,
01:10:43 il faut faire les travaux.
01:10:45 Tout ça, mais malheureusement, c'est un peu politique.
01:10:47 Parce que les maires se retournent vers le département.
01:10:51 - À chaque fois, tout le monde se renvoie la balle.
01:10:55 Dans ces cas-là, tout le monde se renvoie la balle.
01:10:57 - Les assurances payent et les assurances augmentent.
01:10:59 - C'est pas moi, c'est l'autre.
01:11:01 Revenons à nos moutons, Franck, à savoir nos soldes.
01:11:03 - Oui. Moi, je trouve que les soldes d'aujourd'hui,
01:11:05 ce ne sont plus les soldes d'avant.
01:11:07 Pourquoi ? Parce que déjà, c'est trop tôt.
01:11:09 On est le 3 janvier aujourd'hui.
01:11:11 Après, vous avez, comme vous l'avez dit, les bras effradés.
01:11:13 Mais avec la braderie de Lille, par exemple,
01:11:15 qui a lieu le premier week-end de septembre,
01:11:17 vous avez les prix braderie, une semaine avant,
01:11:19 une semaine après. Vous avez les prix de rentrée scolaire.
01:11:21 Donc maintenant, vous avez...
01:11:23 En fait, la France fait des soldes
01:11:25 du 1er janvier au 31 décembre.
01:11:27 - C'est ce que nous expliquait aussi
01:11:29 notre auditrice avec sa boutique de lingerie.
01:11:31 - On est d'accord.
01:11:33 C'est malheureux, mais soit on n'en fait qu'une seule fois
01:11:35 pendant six semaines, une fois l'an.
01:11:37 Et puis peut-être que, comme vous disiez,
01:11:39 la commerçante juste avant,
01:11:41 mais normalement, on vend des produits de l'année précédente.
01:11:43 - C'est ça.
01:11:45 - Elle a reçu des soutiens-gorge de septembre 2023.
01:11:47 Autant qu'elle est lèse dans un rayon
01:11:49 "nouvelle collection". - Ah oui, il n'y a pas de raison.
01:11:51 - Et sur place, c'est la collection de 2022
01:11:53 ou de 2021 qu'elle doit vendre.
01:11:55 Donc là, je n'arrive pas à tout comprendre.
01:11:57 Mais après, moi, je n'attends pas les soldes pour m'habiller
01:11:59 ou racheter des chaussures.
01:12:01 - C'est-à-dire que quand vous avez besoin de quelque chose,
01:12:03 vous allez l'acheter.
01:12:05 Au meilleur prix, évidemment, on imagine,
01:12:07 mais c'est aussi une question de besoin.
01:12:09 On n'est pas là non plus pour aller acheter des prix.
01:12:11 - Oui, j'ai déjà
01:12:13 allé dans des magasins de jeans pour ne pas donner la marre.
01:12:15 Oui, ils me faisaient un jean acheté,
01:12:17 le deuxième à 50%, mais c'était un brie braderie.
01:12:19 Et je l'ai acheté, je vais dire une bêtise,
01:12:21 au mois de mars ou au mois d'avril.
01:12:23 J'ai eu le sentiment d'avoir fait des économies,
01:12:25 et ce n'était pas la période des soldes.
01:12:27 - Merci Franck. Alors, normalement à Nice,
01:12:29 aujourd'hui dans le Pas-de-Calais, on l'a bien compris,
01:12:31 vous avez fait d'une pierre deux coups.
01:12:33 Vous avez évoqué à la fois les soldes et ces inondations
01:12:35 et les pétitions pour nos amis nordistes.
01:12:37 - La solidarité nationale.
01:12:39 - Oui, j'aime bien quand elle s'exprime ainsi,
01:12:41 la solidarité nationale.
01:12:43 Merci Franck, bonne journée.
01:12:45 - Merci à vous, bonne journée.
01:12:47 - Allez, une courte pause, et puis dans un instant,
01:12:49 ce sera notre auditeur du bout du monde.
01:12:51 Mais on va peut-être donner un petit indice
01:12:53 pour qu'un des auditeurs, ou une auditrice
01:12:55 d'RTL, gagne un guide du routard
01:12:57 consacré à cette destination.
01:12:59 Victor ?
01:13:01 - Eh bien, l'indice du jour est Capitole.
01:13:03 Vous voulez dire...
01:13:05 à Toulouse, ce ne serait pas le bout du monde.
01:13:07 - Non, ce ne serait pas vraiment le bout du monde.
01:13:09 - Donc, ce n'est pas ça. Allez, tout de suite,
01:13:11 30-2-10, et on ira voir
01:13:13 ce qu'il se passe du côté du Capitole
01:13:15 qui n'est pas celui de Toulouse.
01:13:17 - Les auditeurs ont la parole
01:13:19 jusqu'à 14h30 sur RTL.
01:13:21 - Vincent Parizeau.
01:13:25 - Les auditeurs ont la parole sur RTL.
01:13:27 - Et on va tout de suite aller
01:13:29 en régie, essayer de savoir
01:13:31 qui a pu
01:13:33 recevoir ce guide du routard
01:13:35 de la destination qui nous intéresse.
01:13:37 Alors, on a la réponse ou pas ?
01:13:39 - Oui, tout à fait. C'est Nicolas de Saint-Paterne-Racan
01:13:41 qui gagne le guide du routard.
01:13:43 Et on part aux Etats-Unis, à Washington.
01:13:45 - Eh bien, voilà, le Capitole
01:13:47 de Washington. Évidemment.
01:13:49 Bonjour Thierry.
01:13:51 - Bonjour Vincent.
01:13:53 - Washington DC, hein ? Évidemment.
01:13:55 - Évidemment. - Que faites-vous à Washington ?
01:13:57 - Alors,
01:13:59 j'ai déménagé
01:14:01 à Washington il y a 26 ans
01:14:03 pour affaires, essentiellement.
01:14:07 Nous y avons élevé
01:14:09 trois enfants.
01:14:11 Et aujourd'hui,
01:14:13 je suis entre Washington et la France
01:14:15 dans le cadre de mes affaires
01:14:17 puisque je dirige une société
01:14:19 qui est spécialisée dans le marketing de fidélisation.
01:14:21 - D'accord. Parce que Washington,
01:14:23 alors évidemment c'est une très grande ville,
01:14:25 mais j'allais dire, c'est aussi une ville
01:14:27 de diplomates,
01:14:29 c'est aussi la ville où il y a
01:14:31 tous les... C'est un peu
01:14:33 le centre névralgique, mais c'est pas
01:14:35 du tout la capitale économique
01:14:37 ou autre.
01:14:39 - Alors, on peut dire que Washington,
01:14:41 de part, effectivement,
01:14:43 les aspects politiques et relations
01:14:45 internationales, est
01:14:47 probablement la capitale du monde.
01:14:49 Je sais que ça va en faire bondir certains,
01:14:51 mais beaucoup de décisions mondiales
01:14:53 sont prises là-bas parce que
01:14:55 on y trouve aussi le siège d'organisations
01:14:57 internationales, comme par exemple
01:14:59 le FMI, la Banque mondiale,
01:15:01 et bien d'autres. Et on y trouve, évidemment,
01:15:03 les ambassades de
01:15:05 tous les pays du monde,
01:15:07 ce qui fait qu'on est dans une ville
01:15:09 qui est extrêmement cosmopolite,
01:15:11 avec un nombre de
01:15:13 nationalités incalculables,
01:15:15 et ça la rend extrêmement
01:15:17 vibrante et extrêmement intéressante.
01:15:19 - Avant de parler plus précisément de vous,
01:15:21 de votre vie, je voudrais savoir si vous étiez
01:15:23 sur place à Washington
01:15:25 le 6 janvier 2021.
01:15:27 Vous voyez à quoi je fais référence ?
01:15:29 - Oui, bien sûr.
01:15:31 - À l'assaut du Capitole
01:15:33 par les partisans de Trump.
01:15:35 - Alors, bien sûr.
01:15:37 J'étais pas sur place
01:15:39 lors de cet événement-là.
01:15:41 J'étais, bien sûr, sur place
01:15:43 au moment du 11 septembre,
01:15:45 où, il ne faut pas l'oublier,
01:15:47 il y a quand même eu un avion
01:15:49 qui s'est éclaté dans le Pentagone.
01:15:51 - Oui, il y a eu un autre.
01:15:53 Mais non, pas à l'occasion
01:15:55 des événements
01:15:57 antidémocratiques de 2021.
01:15:59 - Et cet événement,
01:16:01 il a quand même
01:16:03 laissé des traces
01:16:05 dans les esprits
01:16:07 à Washington ?
01:16:09 - Oui, bien sûr. C'est-à-dire que vous avez
01:16:11 ce qui est qualifié
01:16:13 comme la plus grande démocratie du monde,
01:16:15 qui se livre
01:16:17 à ses bas instincts
01:16:19 et fait des choses
01:16:21 comme ça.
01:16:23 Au niveau international, évidemment,
01:16:25 ça ne peut que laisser des traces.
01:16:27 Il est très difficile de donner des leçons de démocratie
01:16:29 après un événement comme celui-là
01:16:31 au reste du monde.
01:16:33 - Parlez-nous un petit peu de ce qui vous plaît
01:16:35 aux États-Unis. On a compris que vous êtes parti
01:16:37 là-bas pour des raisons professionnelles.
01:16:39 Mais au-delà de ça,
01:16:41 dans l'esprit,
01:16:43 qu'est-ce que vous aimez
01:16:45 aux États-Unis, à Washington,
01:16:47 particulièrement aux États-Unis ?
01:16:49 - Alors,
01:16:51 c'est une société qui est...
01:16:53 qui a une très très forte relation
01:16:55 avec la réussite.
01:16:57 Mais pas une réussite
01:16:59 envieuse. C'est-à-dire
01:17:01 que quand vous réussissez
01:17:03 aux États-Unis,
01:17:05 qui que vous soyez, vous n'êtes pas forcément suspect.
01:17:07 - C'est ça.
01:17:09 Contrairement à la France. C'est ce que vous êtes
01:17:11 en train de sous-entendre.
01:17:13 - Un tout petit peu. Mais en fait, c'est la relation
01:17:15 à l'argent qui est
01:17:17 complètement différente.
01:17:19 Et c'est vrai que je me
01:17:21 souviens, je crois que c'était
01:17:23 en 2013,
01:17:25 de cet article qui
01:17:27 titreait
01:17:29 "Casse-toi riche con" en parlant de Bernard Arnault,
01:17:31 qui était
01:17:33 une véritable honte nationale.
01:17:35 C'était un article
01:17:37 qui... - C'est quelque chose qui n'aurait pas pu être écrit
01:17:39 absolument aux États-Unis. - Non.
01:17:41 Ça aux États-Unis, ça n'existe pas. Au contraire.
01:17:43 Et
01:17:45 ça détend un petit peu
01:17:47 les relations entre les gens. - Et est-ce que
01:17:49 j'allais dire, en contrepartie
01:17:51 aussi, l'idée de l'échec
01:17:53 elle est
01:17:55 beaucoup moins grave
01:17:57 aux États-Unis ?
01:17:59 C'est-à-dire qu'un échec,
01:18:01 ça donne la perspective d'un succès
01:18:03 à venir. - Oui, il y a ça.
01:18:05 Il y a effectivement cette
01:18:07 notion de l'échec parce que c'est une nation
01:18:09 d'entrepreneurs. Donc,
01:18:11 ce ne sont pas tous les entrepreneurs qui vont réussir.
01:18:13 Mais le fait d'entreprendre
01:18:15 dynamise l'économie
01:18:17 et fait que, si vous êtes...
01:18:19 Ça m'est arrivé, je peux en parler
01:18:21 très librement. Dans une situation
01:18:23 d'échec à un moment donné,
01:18:25 c'est pas pour ça que
01:18:27 vous êtes mis au pylori. Au contraire,
01:18:29 ça fait partie des enseignements de la vie
01:18:31 et vous essayez de ne pas reproduire de folle
01:18:33 les mêmes erreurs. - Alors, bon...
01:18:35 Dites-nous quand même ce qui vous manque.
01:18:37 La France vous manque un peu quand même, j'espère,
01:18:39 Thierry. - Alors, moi, j'ai la chance
01:18:41 de faire des allers-retours
01:18:43 très, très, très, très, très souvent
01:18:45 entre la France, la Suisse
01:18:47 et les USA.
01:18:49 Et donc, en fait, je ne suis pas en manque
01:18:51 de quoi que ce soit, peut-être
01:18:53 le...
01:18:55 - Un petit boeuf bourguignon,
01:18:57 vous voyez...
01:18:59 - Non, mais...
01:19:01 Vraiment,
01:19:03 je suis très, très chanceux
01:19:05 de pouvoir expérimenter et vivre
01:19:07 cette passion qui est
01:19:09 à la fois
01:19:11 l'aventure américaine
01:19:13 au quotidien
01:19:15 et puis de revenir en France.
01:19:17 - Et puis le retour à la maison. Voilà. Un pied aux Etats-Unis
01:19:19 et un pied en France,
01:19:21 votre pays d'origine.
01:19:23 Merci beaucoup.
01:19:25 En tout cas, bonne journée
01:19:27 Thierry, du côté de
01:19:29 Washington.
01:19:31 Ville assez incroyable, effectivement.
01:19:33 Merci beaucoup d'avoir fait le 3210.
01:19:35 À vous tous,
01:19:37 je vous dis merci. Je vous retrouverai avec
01:19:39 grand plaisir dès demain à midi
01:19:41 pour commenter l'actualité
01:19:43 et réagir. Et puis dans un instant,
01:19:45 vous allez retrouver Jean-Alphonse Richard
01:19:47 parce que ça va être l'heure du crime.
01:19:49 Il va évoquer l'affaire Anne-Marie
01:19:51 Pignal. C'était en
01:19:53 1996.
01:19:55 Bel après-midi.
01:19:57 - Bonjour,
01:19:59 c'est Ophélie Meunier.
01:20:01 - Le journal inattendu sur RTL.
01:20:03 - Le week-samedi, retrouvons-nous pendant une heure
01:20:05 en direct sur RTL à 12h30
01:20:07 pour le journal inattendu. Les informations
01:20:09 du jour avec les reportages éclairants de la
01:20:11 rédaction et un invité qui nous livre
01:20:13 son regard sur l'actualité. Le journal
01:20:15 inattendu, c'est tous les samedis en direct
01:20:17 à 12h30 sur RTL.
01:20:19 - Vous avez manqué une émission ? Retrouvez-la sur
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01:20:23 Rtl.

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