Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver.
00:00:04 Il est à quasiment 22h, c'est le coup d'envoi de Soir Info, plus d'infos,
00:00:07 de décryptage, d'analyse tout au long de la soirée.
00:00:10 On est avec vous jusqu'à minuit.
00:00:11 Et Kevin Bossuet, ce soir du côté des éditorialistes,
00:00:14 professeur d'histoire, d'histoire géographie en région parisienne.
00:00:17 Plaisir de vous retrouver, cher Kevin Bossuet.
00:00:19 Plaisir d'accueillir Alexandre Devecchio.
00:00:21 - Bonsoir. - Superbe cravate-veste, ton sur ton.
00:00:23 - Merci. - C'est nickel.
00:00:24 Merci d'être présent, rédacteur en chef au Figaro.
00:00:27 Karima Brick pour l'international.
00:00:28 Bonsoir, cher Karima. - Bonsoir.
00:00:30 Eric Derritte-Mathenne pour l'écho.
00:00:31 Bonsoir Eric. Bonsoir Yoann Usail pour la politique.
00:00:33 Bonsoir.
00:00:34 Maureen Vidal, il est 22h.
00:00:36 Les grands titres de l'actualité de cette journée du 28 septembre.
00:00:39 Avec vous, Maureen.
00:00:40 Six jours après la disparition de Lina,
00:00:43 l'inquiétude demeure dans le village de Saint-Blaise-la-Roche.
00:00:46 80 gendarmes étaient mobilisés aujourd'hui pour fouiller les bois et champs de la commune.
00:00:50 Malgré la fatigue et la peur, la mère de l'adolescente dit continuer de se battre jusqu'au bout.
00:00:55 Une annonce attendue par les Corses à Ajaccio.
00:00:58 Emmanuel Macron a ouvert la porte à une autonomie de Lille.
00:01:01 Un moment historique qui ne se fera pas sans ou contre l'Etat français, selon ses mots.
00:01:06 De son côté, Gilles Simeoni, le président de l'exécutif Corse, a déclaré que tout reste à faire.
00:01:11 91% c'est le nombre d'étudiants juifs qui disent avoir été victimes d'un acte antisémite
00:01:16 lors de leurs études à l'université en France.
00:01:18 C'est ce que révèle l'enquête IFOP commandée par l'Union des étudiants juifs de France.
00:01:22 Dans le détail, 89% d'entre eux ont déjà subi une remarque stéréotypée
00:01:26 et 7% ont déjà subi une agression physique.
00:01:28 Pour 83% des étudiants juifs, ces actes de violence proviennent de l'extrême gauche.
00:01:33 Enfin, le taux de natalité est au plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
00:01:37 35 000 naissances de moins en 2023 qu'en 2022 sur les 8 premiers mois de l'année en France.
00:01:43 Une baisse historique. Ces chiffres sont le constat d'une étude de l'INSEE.
00:01:46 Il s'agit de 7% de moins qu'en 2022.
00:01:49 Merci beaucoup Maureen. Voilà les grands titres que nous développerons tout au long de la soirée.
00:01:54 Prochain JT complet, 22h30. 5 jours donc et toujours pas de traces de l'adolescente Lina.
00:02:00 15 ans, a disparu depuis le 23 septembre dernier.
00:02:03 Elle reste à ce jour introuvable.
00:02:05 A cette heure, aucune piste n'est réellement privilégiée par les enquêteurs.
00:02:08 La torture continue pour sa famille, pour la famille de la jeune fille qui reste malgré tout combative.
00:02:15 On se bat, on se bat, on se bat, on continue.
00:02:18 Aujourd'hui, ce soir, à chaque instant, on se bat.
00:02:21 Toujours jusqu'au bout.
00:02:23 La mère de Lina qui s'est exprimée, qui s'est confiée au micro de CNews.
00:02:28 On va marquer une pause et on entendra l'intégralité de cet entretien avec Augustin Donadieu et Fabrice Epsner.
00:02:33 A tout de suite.
00:02:34 22h08, merci de nous rejoindre en direct sur CNews.
00:02:41 Pour la suite de ce soir, il faut que les recherches se poursuivent.
00:02:44 Pour tenter de retrouver Lina dans le barrin, l'adolescente de 15 ans a disparu sans laisser de traces.
00:02:49 Samedi dernier, hier, les fouilles dans les plans d'eau à proximité de Saint-Blaise-la-Roche n'ont rien donné.
00:02:54 Aujourd'hui, 80 gendarmes ont été mobilisés pour ratisser la zone.
00:02:58 Pour la famille de Lina, le calvaire se poursuit donc.
00:03:01 Malgré le contexte, sa mère, extrêmement digne, a accepté de répondre à nos questions aujourd'hui.
00:03:05 Ecoutez-la, elle est au micro d'Augustin Donadieu et de Fabrice Epsner.
00:03:09 J'appelle à la bienveillance des gens, à ceux qui ont été bienveillants depuis le début.
00:03:17 Je les remercie.
00:03:19 A ceux qui lancent des méchancetés sur les réseaux ou des fausses rumeurs.
00:03:27 Ceux qui ne se renseignent pas, qui disent des choses blessantes parce que c'est blessant en fait.
00:03:35 Vous vous rendez compte que là tout de suite, l'épreuve est assez difficile comme ça, sans avoir à en rajouter.
00:03:42 Tout ça en fait, fait qu'on est obligé de se justifier.
00:03:46 J'ai autre chose à faire en fait.
00:03:50 Je vous dis tout ce qu'il y a à dire.
00:03:53 N'allez pas imaginer des choses, prenez les faits, la réalité.
00:03:59 Arrêtez d'inventer, de supposer des choses qui sont fausses.
00:04:06 Et retranscrivez la vérité s'il vous plaît.
00:04:10 On se bat, on se bat, on se bat, on continue.
00:04:20 Aujourd'hui, ce soir, à chaque instant, on se bat.
00:04:23 Toujours jusqu'au bout.
00:04:26 - Qu'est-ce qui vous fera perdre espoir ? - Rien.
00:04:31 Rien.
00:04:34 - 80 gendarmes encore mobilisés aujourd'hui sur le terrain, 380 volontaires à ventir.
00:04:39 La solidarité, la mobilisation des forces de l'ordre, elle est totale aujourd'hui.
00:04:43 Est-ce que ça te coince un peu ? Peut-être vous rassurer si c'est le mot.
00:04:47 - La solidarité, je remercie tout le monde, vraiment.
00:04:51 Tous ces gens, ils m'aident vraiment beaucoup.
00:04:55 Je l'ai dit, j'ai mis un petit message sur les réseaux.
00:04:59 Vraiment, toutes les bonnes ondes, je les prends et elles m'aident à avancer.
00:05:03 Et toutes ces bonnes ondes, je les envoie à Lina. Vraiment, tout mon coeur.
00:05:11 - Comment ça s'est passé ? On a vu que les gendarmes étaient venus chez vous. Pourquoi ?
00:05:15 - Non, non.
00:05:18 Voilà, je pense que...
00:05:21 Lina est une jeune fille pleine de vie.
00:05:33 Elle est lumineuse, elle est solaire.
00:05:37 Elle a envie de croquer la vie.
00:05:41 Elle est tout. Elle est mon tout, voilà.
00:05:48 - Être entourée par les vôtres aujourd'hui dans votre maison, avec la présence de Deutao,
00:05:54 c'est quelque chose qui vous réconforte de quelque manière ?
00:05:59 Être au plus proche de votre famille ?
00:06:02 - J'ai besoin de ma famille, j'ai besoin de tout l'amour de mon entourage.
00:06:06 On a besoin tous les uns des autres.
00:06:10 Voilà, je pense que...
00:06:15 - Dans les prochaines heures, les prochains jours, qu'est-ce que vous allez faire ?
00:06:18 Qu'est-ce que vous prévoyez, même si c'est évidemment...
00:06:21 - Je pense que là, ce soir, je vous ai répondu.
00:06:26 Je vous ai déjà demandé, je redemande, s'il vous plaît, une fois le matin.
00:06:35 En fait, tout ce temps que je dois prendre avec les journalistes,
00:06:38 c'est du temps que je passe pas à faire autre chose.
00:06:40 Je prévoyais faire des choses.
00:06:42 Et au lieu de faire ce que j'ai à faire, je suis là, en fait.
00:06:46 Vous comprenez ? Je...
00:06:50 Je voudrais bien, OK, vous voulez des réponses, très bien, je peux l'entendre.
00:06:54 Maintenant, on le fait une fois.
00:06:57 Venez une fois le matin, et après, c'est fini.
00:07:00 Laissez-moi faire tout ce que j'ai à faire.
00:07:02 D'accord ? J'ai vraiment plein de choses à faire.
00:07:06 OK ? Et j'ai besoin de mon énergie...
00:07:10 pour l'INA, et pas pour les médias.
00:07:13 - Voilà, pour les mots qu'on a pu recueillir aujourd'hui de la maire de l'INA.
00:07:18 On sent cette tension, Alexandre Devecchio.
00:07:21 Qui pourrait blâmer cette femme qui, depuis ce temps-ci,
00:07:25 vit un enfer et est torturée par l'absence de sa fille ?
00:07:29 C'est vrai que le traitement médiatique est un peu emballé, j'ai envie de dire.
00:07:32 - Personne ne sait comment il réagira dans ces cas-là.
00:07:36 C'est vrai qu'avoir des micros sous le nez dans ces cas-là,
00:07:40 ça peut apparaître agressif.
00:07:43 Je pense qu'elle pourrait ne pas répondre aussi.
00:07:45 Mais il ne nous appartient pas de juger les réactions.
00:07:48 Encore une fois, personne n'est confronté à ce genre de choses.
00:07:52 - L'intérêt d'une médiatisation, c'est de créer cette bienveillance,
00:07:55 cette solidarité, que les gens de la région peut-être viennent aider.
00:07:59 C'est le cas lors des battues.
00:08:00 Le revers de cette médaille, c'est vrai que...
00:08:03 Quand vous avez une multitude de médias qui est là,
00:08:06 un intérêt peut-être parfois un peu malsain,
00:08:08 qui peut déranger la famille, ça peut se concevoir aussi.
00:08:11 - Aujourd'hui, on est en époque de réseaux sociaux,
00:08:13 où tout le monde intervient sur tous les sujets.
00:08:15 Il est possible qu'elle ait lu des choses sur les réseaux sociaux,
00:08:17 de gens qui interprètent les faits avant que l'enquête se soit déroulée.
00:08:22 On peut imaginer beaucoup de choses.
00:08:24 - On peut comprendre que ce soit insupportable pour ses proches
00:08:26 et pour sa famille.
00:08:28 Un commentaire sur cet entretien avec la mère de Lina ?
00:08:32 - Je ne juge pas le comportement de cette mère,
00:08:34 qui doit être torturée et qui doit se poser des milliers de questions.
00:08:38 Est-ce que ma fille est encore en vie ?
00:08:40 Est-ce que je vais la retrouver ?
00:08:41 Qu'est-elle devenue ?
00:08:42 Qui est le coupable ?
00:08:43 Avec sans doute un sentiment de culpabilisation,
00:08:46 puisque je crois qu'elle allait à la gare.
00:08:48 Peut-être qu'elle se demande pourquoi je n'ai pas accompagné moi-même ma fille.
00:08:52 Ce que je retiens, c'est cet élan de solidarité,
00:08:55 avec des gens qui aident au quotidien.
00:08:58 Évidemment, elle peut apparaître un peu agressive,
00:09:01 mais je pense que ça fait plusieurs jours qu'elle ne dort pas,
00:09:04 plusieurs jours qu'elle espère revoir sa petite fille.
00:09:07 Je pense qu'à sa place, je serai très agressif.
00:09:11 Je ne sais même pas comment je me comporterai,
00:09:13 tant la douleur m'emporterait.
00:09:16 - Plus largement, Alexandre, peut-être d'abord.
00:09:19 On pense à Lina, à Emile,
00:09:21 et également à ce tout petit garçon de deux ans,
00:09:24 qui est toujours introuvable.
00:09:26 On voit en tout cas les versions officielles.
00:09:28 La communication officielle, ce n'est aucune trace, aucun début d'indice.
00:09:32 Comment est-ce possible, à notre époque, en 2023,
00:09:35 de se volatiliser de cette façon,
00:09:38 avec toutes les technologies, les moyens qui sont mis ?
00:09:41 Alexandre et Yohann, qui veulent réagir aussi.
00:09:43 - J'espère qu'on va la retrouver.
00:09:45 Mais ça montre qu'il y a un mystère du mal.
00:09:48 Il y a un mystère de ce genre d'affaires.
00:09:52 Ça veut dire que la technologie, les moyens nouveaux
00:09:55 ne peuvent pas tout pour le moment.
00:09:57 - C'est déconcertant.
00:09:59 - On peut espérer qu'on finisse par la retrouver.
00:10:02 Les enquêteurs font un travail silencieux.
00:10:04 Heureusement, ils n'enquêtent pas au grand jour.
00:10:07 - Vous avez raison.
00:10:09 - On peut espérer qu'ils vont la retrouver.
00:10:11 - Je pensais à Emile.
00:10:13 - Le cas d'Emile est éliminé.
00:10:16 - Deux mois ?
00:10:18 - Oui. Yohann, excusez-moi.
00:10:20 - Ce n'est pas parce que les enquêteurs disent qu'ils n'ont pas de pistes
00:10:23 qu'ils n'en ont pas.
00:10:25 Ils ne vont pas venir le crier sur tous les toits.
00:10:28 On peut imaginer qu'ils ont des pistes, comme dans l'affaire Emile.
00:10:31 Ça peut prendre du temps pour vérifier.
00:10:33 Mais je crois qu'aujourd'hui, ils ont des moyens plus qu'avant.
00:10:36 On n'est plus au temps de l'affaire Grégory.
00:10:39 Les choses ont beaucoup évolué.
00:10:41 Les enquêteurs se servent des médias,
00:10:44 lancent les médias sur des mauvaises pistes
00:10:47 afin qu'ils les relaient pour que le coupable puisse se trahir
00:10:52 ou se sentir protégé et commettre une faute.
00:10:56 Les enquêteurs se servent aussi des médias pour lancer ces fausses pistes.
00:11:01 Ça ne veut pas dire qu'ils ne savent rien et qu'ils n'ont pas de pistes.
00:11:05 - J'avais vraiment cette réflexion à l'échelle nationale.
00:11:08 Combien de cas de disparition ces derniers mois, ces dernières années,
00:11:12 qui ne trouvent pas d'issue, qui ne trouvent pas d'explication ?
00:11:15 - La plupart sont résolus.
00:11:18 - Mais beaucoup restent insolubles.
00:11:21 - C'est un régime.
00:11:23 C'est pour ça que les premières heures sont fondamentales.
00:11:26 Il y a ce fameux silence derrière les enquêtes
00:11:29 parce qu'il y a des appels, des messages qui sont envoyés, des témoins.
00:11:32 Les enquêteurs prennent toutes les différentes pistes possibles.
00:11:37 Ça peut venir de partout.
00:11:39 Cela dit, on peut imaginer que dans un contexte
00:11:42 où l'information circule sur les réseaux sociaux,
00:11:45 certaines fausses pistes, la pression psychologique pour les proches,
00:11:49 pour la mère quand on a vu sa réaction,
00:11:52 déjà il y a le drame personnel qui est vécu
00:11:54 et en plus une pression énorme qui vient de l'extérieur
00:11:57 qui doit être absolument insoutenable.
00:11:59 - Deux derniers mots.
00:12:00 - Je pense que pour le cas d'Émile, il est un peu différent
00:12:03 parce que c'est un enfant.
00:12:05 Là, on a quand même une adolescente qui a effectivement passé des coups de fil
00:12:09 où il peut y avoir des témoins, des amis qui peuvent témoigner.
00:12:14 Donc je suis plus optimiste sur ce cas-là.
00:12:16 Je pense que dans quelques jours, on saura en partie au moins ce qui s'est passé.
00:12:20 - Croisons les doigts. Dernier mot.
00:12:22 - On voit aujourd'hui le travers des réseaux sociaux.
00:12:25 On l'a vu avec l'affaire Émile où vous aviez sur TikTok des lives
00:12:28 qui étaient organisés jusqu'à pas d'heure avec des voyantes,
00:12:31 avec des gens qui se lançaient dans une forme de recherche.
00:12:34 Je trouve qu'on est dans une société du voyeurisme
00:12:37 et on peut tout étaler comme ça sur les réseaux sociaux.
00:12:40 Je trouve ce procédé pervers, je trouve ce procédé malsain.
00:12:43 On le voit souvent sur TikTok. Je me dis quand même, notre société va mal.
00:12:47 - Voilà ce que l'on pouvait dire après cet entretien réalisé par nos équipes aujourd'hui.
00:12:51 Entretien de la maman de Lina qu'on réentendra bien sûr dans nos journaux jusqu'à minuit.
00:12:56 On va marquer notre dernière pause de la soirée
00:12:58 avant de se retrouver dans le journal de 22h30 avec Maureen.
00:13:01 On va se tourner vers vous, Karima, parce que vous allez nous en dire plus
00:13:04 et on va vous raconter cette histoire terrible qui s'est passée en Espagne.
00:13:07 Aujourd'hui, vous le voyez en bas de votre écran, un élève de 14 ans
00:13:10 de son établissement a poignardé cinq personnes, dont quelques-uns de ses professeurs.
00:13:14 A tout de suite.
00:13:15 Il est 22h25, de retour en direct sur CNews pour la suite de Soir Info.
00:13:23 Merci de nous rejoindre.
00:13:24 Je me tourne vers Karima avant le journal de Maureen Vidal.
00:13:27 Karima Brick, dans le sud de l'Espagne.
00:13:29 Aujourd'hui, élève et parent d'un collège ont été pris de panique, panique totale, ce matin
00:13:34 après un incident extrêmement violent.
00:13:36 Un élève de 14 ans a poignardé cinq personnes dans le cadre de son école, au sein de son école.
00:13:41 Oui, tout à fait. C'est toujours saisissant quand ça se produit comme ça
00:13:44 dans des établissements scolaires.
00:13:46 Aujourd'hui, ça s'est passé en Espagne, en Andalousie.
00:13:49 Une agression par arme blanche, dis-je bien, d'un jeune de 14 ans.
00:13:54 Ça s'est passé au Collège public Elena Garcia Armada de Jerez de Frontera, en Andalousie.
00:14:00 Il s'est présenté, ce jeune-là, le matin, et à peu près 10 minutes après le début des classes,
00:14:05 il a sorti deux couteaux et il a agressé un élève en premier,
00:14:10 donc vraiment par derrière, il l'a agressé.
00:14:13 Et ensuite, il y a le professeur qui s'est dirigé pour tenter de le maîtriser
00:14:16 qui a été blessé au niveau de l'œil.
00:14:19 Il a poursuivi comme ça sa trajectoire.
00:14:21 Donc, il a blessé trois enseignants et deux élèves.
00:14:25 L'alerte a été quand même sonnée, disons, assez tôt pour les policiers.
00:14:30 Donc, ils ont pu se rendre sur les lieux.
00:14:32 Ils ont bouclé l'établissement de 700 élèves et ils ont pu maîtriser,
00:14:37 donc, le jeune homme de 14 ans et il a été arrêté.
00:14:41 Alors, quand même, ça a semé, comme je le disais, vraiment tout un émoi.
00:14:45 On se demandait, bon, quelles sont ses motivations, des choses comme ça.
00:14:48 Et je peux vous dire aussi quand même que pour les parents, ça a été un choc,
00:14:52 parce que plusieurs, dès que l'alarme a été sonnée, les parents se sont rendus sur les lieux.
00:14:57 Je vous invite d'ailleurs à écouter un petit peu la réaction de ces parents
00:14:59 qui étaient sous le choc ce matin.
00:15:01 Ils nous ont appelés pour nous dire que deux enseignants avaient été poignardés.
00:15:05 Je suis sorti du travail et je suis venu très rapidement pour voir ce qu'il s'était passé.
00:15:09 J'étais au gymnase et quand ils ont appelé pour dire qu'il y avait des enfants et enseignants poignardés,
00:15:15 c'était très intense.
00:15:17 Des parents d'élèves, évidemment, extrêmement choqués.
00:15:20 Carrément, une telle attaque dans une école, oui, ça laisse des traces.
00:15:23 Est-ce qu'on a plus d'informations sur l'éventuelle motivation de ce jeune garçon ?
00:15:28 C'est ça vraiment le point d'interrogation.
00:15:30 À l'heure où on se parle, tous les scénarios sont sur la table.
00:15:33 Est-ce que c'est quelqu'un qui avait des problèmes psychologiques ?
00:15:36 Est-ce que c'est ce qu'on appelle un loup solitaire, qui a des motivations idéologiques, terroristes ?
00:15:41 Est-ce que c'est vraiment quelqu'un qui était tout simplement dérangé ?
00:15:44 Est-ce que c'est un effet de mimétisme ?
00:15:46 Parce qu'on a pu voir dans certains cas, dans d'autres pays, évidemment, aux États-Unis,
00:15:50 c'est la question des fusillades, de la violence.
00:15:52 Au Royaume-Uni, il y a eu un cas notamment d'un jeune étudiant
00:15:56 qui était rentré dans une école qui a poignardé un élève.
00:15:59 Donc, il y a plusieurs interrogations en ce moment.
00:16:02 L'enquête se poursuit.
00:16:03 Mais à l'heure où on se parle, donc, 5 personnes qui ont été blessées,
00:16:06 3 enseignants, 2 élèves.
00:16:08 Pronostic Vital qui n'a pas été engagé pour les blesser.
00:16:12 Mais il y a quand même une professeure qui a dû être hospitalisée
00:16:15 pour des blessures au niveau de l'œil.
00:16:18 Et ça crée aussi une discussion, je vous dirais, en Espagne.
00:16:21 Parce qu'on nous a dit que c'est un phénomène qui est assez rare,
00:16:24 ça n'arrive pas vraiment, mais on a senti le besoin,
00:16:27 notamment une élue de la droite, de dire, écoutez,
00:16:30 il faut qu'on ait une conversation véritablement,
00:16:33 une réflexion collective sur la violence,
00:16:36 sur les jeux vidéo, sur les réseaux sociaux.
00:16:39 Il y a également le secrétaire général de la conférence épiscopale
00:16:43 qui a invité aussi une réflexion urgente pour notre société, dit-il,
00:16:48 parce qu'il y a vraiment une situation assez grave.
00:16:51 Et je regardais plus largement, comme je dis, l'Espagne
00:16:54 qui s'est réveillée ce matin un peu sous le choc.
00:16:57 Mais on a vu, par exemple, aux États-Unis,
00:17:00 bon, ça, c'est vraiment la violence par arme à feu, c'est un fléau,
00:17:03 il y a la présence des armes, bien sûr.
00:17:06 2022, 46 fusillades dans les États-Unis,
00:17:09 dans les écoles américaines, simplement.
00:17:12 Et depuis la grande tuerie de Columbine en 1999,
00:17:15 il y a eu 373 fusillades qui se sont déroulées là-bas.
00:17:19 Et en Angleterre, peut-être pour terminer,
00:17:22 aujourd'hui même, il y a eu un jeune homme de 15 ans
00:17:26 qui a été condamné à une peine de 14 mois
00:17:29 dans un centre de détention pour mineurs
00:17:32 parce qu'il avait agressé justement un enseignant dans une école.
00:17:36 Donc on voit qu'il y a quand même cette violence qui est présente
00:17:39 et on verra pour les motivations comme telles du fait.
00:17:42 - On suivra avec intérêt ce dossier.
00:17:45 C'est toujours difficile d'expliquer l'inexplicable,
00:17:48 parce qu'il ressort des premiers interrogatoires
00:17:51 de cet enfant de 14 ans qui a commis l'irréparable
00:17:54 aujourd'hui dans son lycée en Espagne.
00:17:57 On en reparlera évidemment quand on en saura plus.
00:18:00 22h30, merci beaucoup Karima.
00:18:02 Maureen Vidal pour le JT.
00:18:04 On se bat, les maux sont forts
00:18:11 et ils sont signés de la mère de Lina,
00:18:13 6 jours après la disparition de sa fille.
00:18:15 Elle ne perd pas l'espoir.
00:18:17 Elle a fait une recherche infructueuse
00:18:19 avec 80 gendarmes mobilisés pour ratisser les bois et champs
00:18:22 alentour.
00:18:23 Lina a disparu entre son domicile
00:18:25 et la gare de Saint-Blaise-la-Roche à 3 km.
00:18:27 Malgré la fatigue et l'inquiétude grandissante,
00:18:30 sa famille ne lâche rien.
00:18:32 - On se bat, on se bat, on se bat, on continue.
00:18:36 Aujourd'hui, ce soir, à chaque instant, on se bat.
00:18:39 Toujours, jusqu'au bout.
00:18:41 Tous ces gens, ils m'aident vraiment beaucoup.
00:18:44 Je l'ai dit, j'ai mis un petit message sur les réseaux.
00:18:48 Vraiment, toutes les bonnes ondes, je les prends
00:18:51 et elles m'aident à avancer.
00:18:53 Et toutes ces bonnes ondes, je les envoie à Lina.
00:18:56 Vraiment, tout mon cœur.
00:18:58 - A la une également, ce soir,
00:19:00 deux morts et un blessé par balle
00:19:02 dans une nouvelle fusillade à Marseille.
00:19:04 - Les faits se sont produits autour de 19h40
00:19:06 dans le 4e arrondissement de Marseille.
00:19:08 L'auteur des faits armé d'une arme longue
00:19:10 a pris la fuite à bord d'un véhicule.
00:19:12 Au total, deux hommes sont morts et un troisième a été blessé.
00:19:15 Pour l'heure, le motif n'est pas encore établi.
00:19:17 - Bonsoir Rudi Mana.
00:19:19 Merci d'être en direct avec nous par vidéo.
00:19:21 Vous êtes porte-parole du syndicat de police Allianz.
00:19:24 Je m'avance en imaginant qu'on est encore
00:19:27 dans un règlement de compte sous fond de trafic de drogue
00:19:29 dans la cité phocéenne.
00:19:31 - Bonsoir à vous.
00:19:33 Non, vous n'avancez pas trop.
00:19:35 On ne sait pas encore si c'est sur fond de trafic de subventions.
00:19:38 Mais ce qui est sûr, c'est qu'on a eu affaire
00:19:40 à un individu extrêmement déterminé
00:19:42 qui a tiré à l'arme longue, comme vous l'avez dit.
00:19:44 Il y avait trois personnes qui étaient rassemblées.
00:19:47 Il a tiré dans l'étroit.
00:19:49 Il en a malheureusement laissé deux au tapis
00:19:51 et une qui est grèvement blessée.
00:19:53 Je tiens à rappeler quand même que c'est dans un quartier,
00:19:55 le quatrième arrondissement de Marseille.
00:19:57 C'est le quartier centre de Marseille.
00:19:59 Ce sont des quartiers plutôt épargnés
00:20:01 où on a rarement des problèmes de sécurité.
00:20:04 Et ça se passe à 19h40 le soir.
00:20:06 C'est-à-dire qu'il y a plein de véhicules qui circulent.
00:20:09 Il y a plein de passants qui promènent.
00:20:11 Et ces mecs-là s'arrêtent.
00:20:13 Ils tirent à la kalash ou à l'arme longue.
00:20:16 Et ils tuent deux personnes.
00:20:17 Ils en blessent une grèvement.
00:20:19 Franchement, je vous le dis, Julien,
00:20:21 Marseille, c'est peur sur la ville en ce moment.
00:20:23 Depuis le début de l'année, c'est peur sur la ville.
00:20:25 On a tous les jours des tirs par arme à feu.
00:20:28 On a 46 personnes qui sont décédées
00:20:32 sur fond de règlement de compte,
00:20:34 trafic de stupéfiants ou autre.
00:20:36 Tous les quartiers de la ville sont touchés.
00:20:38 Tous les quartiers de la ville sont touchés.
00:20:40 Alors qu'avant, il faut le reconnaître
00:20:42 plutôt dans les quartiers nord de la ville.
00:20:44 Aujourd'hui, les quartiers est, sud, centre sont touchés.
00:20:48 Donc la gangrène est partout.
00:20:50 Il faut se dire aujourd'hui très clairement les choses.
00:20:52 À Marseille, on est en insécurité quasi partout aujourd'hui.
00:20:55 Parce que ça peut arriver à tout moment
00:20:57 et dans tous les quartiers de la ville.
00:20:59 - Rudy Manet, un dernier mot.
00:21:01 Deux questions en une.
00:21:03 Est-ce que vous avez des informations sur les profils,
00:21:05 éventuellement l'âge des personnes impliquées
00:21:07 que ce soit surtout du côté des victimes
00:21:09 puisque les tireurs, par définition,
00:21:11 ils ne sont pas encore identifiés.
00:21:13 Dans un deuxième temps, comment se rester motivé,
00:21:18 comment continuer à travailler dans votre corporation
00:21:22 dans un contexte comme celui-ci,
00:21:24 avec 46 décès, c'est un record à Marseille
00:21:26 sur fond de règlement de compte depuis 2023.
00:21:29 On a l'impression que les propositions,
00:21:31 les mesures, les promesses se succèdent
00:21:34 et que l'état de Marseille est de mal en pire.
00:21:36 - Oui, vous avez raison.
00:21:39 Alors les victimes, il y aurait une personne de 25 ans
00:21:43 qui aurait été abattue, une autre qui aurait,
00:21:45 aux alentours d'une quarantaine d'années.
00:21:47 Je n'ai pas les détails.
00:21:50 Les tireurs ont pris la fuite au volant d'un véhicule
00:21:54 qu'ils ont fait brûler dans le 13e arrondissement,
00:21:58 dans un quartier du 13e arrondissement,
00:22:00 quartier Corot.
00:22:02 C'est vraiment le scénario que l'on a habituellement
00:22:05 pour les règlements de compte.
00:22:07 Ensuite, vous me posez la question de savoir
00:22:10 si on est toujours motivé.
00:22:12 Vous savez quoi, Julien, on n'a pas le choix.
00:22:14 Parce que si aujourd'hui, nous, on n'est plus motivé,
00:22:16 si on ne va plus au charbon,
00:22:18 si on ne va plus au contact de ces mecs-là,
00:22:21 c'est l'insurrection.
00:22:23 Donc il faut se poser les bonnes questions, par contre,
00:22:25 et se dire que laisser les policiers seuls
00:22:27 face à ce tsunami qu'on prend dans la gueule
00:22:29 toute la journée, et comme moyen juridique,
00:22:32 on ne nous donne rien du tout.
00:22:34 On est systématiquement emmerdés quand on tire
00:22:36 ou quand on fait quoi que ce soit.
00:22:38 Il faut vraiment se poser les bonnes questions.
00:22:40 Il faut aussi qu'on se pose la question de savoir
00:22:42 si on n'a pas besoin d'une vraie interministérialité
00:22:45 pour attaquer ce problème de front
00:22:48 et attaquer le problème tous ensemble.
00:22:50 Parce que là, j'ai un peu l'impression,
00:22:52 j'ai même clairement l'impression,
00:22:54 qu'en fait, il n'y a que la police qui lutte
00:22:56 contre ces mecs-là.
00:22:57 Alors bien sûr qu'on est en rôle majeur,
00:22:58 on est en rôle prépondérant, il faut le dire,
00:23:00 mais si on n'est pas aidé par d'autres institutions,
00:23:03 je vous le dis très clairement, on n'y arrivera pas.
00:23:05 Et on aura de plus en plus de morts par balles
00:23:07 et on aura de plus en plus de blessés par balles.
00:23:09 Je donne juste un petit chiffre,
00:23:11 et j'en terminerai là-dessus.
00:23:12 On n'a jamais saisi autant de produits stupéfiants,
00:23:16 on n'a jamais saisi autant d'armes à feu,
00:23:18 on n'a jamais interpellé autant de trafiquants dessus,
00:23:21 et pourtant, on n'a jamais eu autant de morts par balles
00:23:24 sur des fonds de règlement de compte.
00:23:25 Donc le problème doit être appris de manière vraiment globale,
00:23:28 et puis il faut qu'à un moment donné,
00:23:30 les politiques arrêtent de se chamailler
00:23:32 pour des conneries, parce qu'il y a des problèmes
00:23:34 quand même majeurs en France, notamment en Marseille.
00:23:36 Il faut se rendre compte que les Marseillais
00:23:38 vivent dans une vraie insécurité,
00:23:40 et les Marseillais doivent faire attention
00:23:42 à chaque pointe de rue maintenant,
00:23:43 de ne pas prendre une balle de Kalachnikov.
00:23:45 Merci beaucoup pour le témoignage, Rudy.
00:23:48 Mana, porte-parole du syndicat Alliance,
00:23:51 témoignage depuis Marseille, où cette nouvelle fusillade
00:23:53 a fait deux morts et un blessé ce soir.
00:23:56 A Pau, maintenant un collège a mis à la disposition
00:23:58 des élèves des salles de prière à l'occasion
00:24:00 d'un voyage scolaire.
00:24:01 La direction a cédé à la demande de parents
00:24:03 de confessions musulmanes qui ont exigé des salles
00:24:06 pour que les élèves puissent prier
00:24:07 durant leur voyage scolaire dans les Pyrénées.
00:24:09 Partis pour étudier la géologie,
00:24:11 il s'agit de classes de quatrième.
00:24:13 Les familles ont menacé de ne pas financer
00:24:15 la classe découverte si leurs enfants
00:24:16 ne peuvent pas effectuer leurs prières.
00:24:18 Les enseignants sont dépassés par la situation.
00:24:21 On écoute Edouard Lavollée,
00:24:22 journaliste de Valeurs Actuelles,
00:24:24 qui a été alerté par des parents d'élèves.
00:24:26 Aujourd'hui, c'est des enseignants qui se disent
00:24:29 à la fois terrifiés et tétanisés par cette situation,
00:24:31 totalement pris en otage,
00:24:33 parce que les enseignants que j'ai interrogés
00:24:36 me disent que le sanctuaire qui est censé être
00:24:40 l'école publique, aujourd'hui n'existe plus.
00:24:43 On bafoue la laïcité dans un sanctuaire
00:24:45 qui est censé être l'école.
00:24:47 Les témoignages que j'ai recueillis de manière anonyme
00:24:51 me disent que c'est partie de toute cette politique
00:24:53 du pas de vague, on a peur d'un deuxième Samuel Paty,
00:24:55 et bien sûr d'être accusé d'islamophobie
00:24:58 et d'être condamné presque à la mort sociale,
00:25:00 et d'être jeté à la vindicte populaire.
00:25:03 On a peur d'une fatwa numérique,
00:25:05 à l'image de ce qu'avait eu Samuel Paty
00:25:06 il y a trois ans désormais.
00:25:08 Commentaire en plateau,
00:25:09 Alexandre Devecchio et Kevin Bossuet.
00:25:10 Pris en étau, cet établissement a fini par céder
00:25:12 aux requêtes communautaristes,
00:25:14 histoire d'une énième démission de l'administration.
00:25:18 Oui, c'est dramatique.
00:25:20 On peut comprendre la peur,
00:25:22 mais je ne suis pas sûr que ce soit seulement ça.
00:25:24 Je pense qu'on a des professeurs qui ne sont plus structurés,
00:25:27 qui ne comprennent plus le sens de leur mission.
00:25:29 Des professeurs ou une administration.
00:25:30 Ils ont peut-être peur de la pression ?
00:25:32 Oui, j'ai dit qu'il y avait la pression,
00:25:33 mais en même temps, la mission doit faire qu'on y résiste.
00:25:37 Surtout que là, il y a un ministre de l'Éducation nationale nouveau
00:25:40 qui est arrivé et qui a envoyé un signal clair
00:25:43 en attendant la baïa,
00:25:44 donc ça paraît totalement incohérent.
00:25:48 Mais ça montre aussi l'ampleur des problèmes,
00:25:50 parce qu'ils sont submergés,
00:25:52 ça a été dit par le journaliste.
00:25:55 On va voir une autre...
00:25:56 Regardez ce que dit un professeur de ce collège.
00:25:58 Cette année, des parents musulmans ont fait part de leur grande inquiétude
00:26:01 quant au fait que leur enfant musulman ne pourrait pas assurer la puyère.
00:26:04 Il faut les mettre dans des écoles confessionnelles.
00:26:06 Les parents ont alors exigé que des salles de prière soient disponibles
00:26:08 pour leurs enfants, sous peine de ne pas participer aux frais de voyage
00:26:12 et ainsi mettre en péril le séjour scolaire
00:26:14 si leur requête n'était pas exaucée.
00:26:16 On les a mis sur le fait accompli.
00:26:18 C'est le silence absolu du corps professoral.
00:26:20 Je termine, pardonnez-moi, ici qui me bouleverse.
00:26:22 Nous sommes tétanisés, réduits au silence,
00:26:27 dit ce professeur du collège Clermont-Depauw.
00:26:30 Kevin.
00:26:31 - Non, moi je suis choqué,
00:26:33 parce qu'on a là affaire à de l'antrisme islamiste
00:26:36 avec finalement des parents qui testent l'école
00:26:39 et des parents qui arrivent à imposer des valeurs religieuses
00:26:43 dans une institution qui est laïque.
00:26:45 Ensuite, concernant les professeurs,
00:26:47 il y a sans doute quelques professeurs qui ont peur,
00:26:49 mais il y a aussi quelques professeurs, sans doute,
00:26:51 qui ont un rapport un petit peu ambigu avec la laïcité,
00:26:54 qui ont un rapport un peu ambigu avec l'islamisme.
00:26:58 Je ne sais pas, je n'incrimine personne,
00:27:00 parce que je ne sais pas ce qui s'est passé dans ce collège.
00:27:02 En tout cas, ce n'est pas normal.
00:27:04 Et j'espère que Gabriel Attal va faire le nécessaire
00:27:07 pour véritablement savoir ce qui s'est passé
00:27:09 à l'intérieur de cela.
00:27:10 Hélas, c'est médiatisé.
00:27:12 Mais je suis convaincu que dans plein d'établissements scolaires en France,
00:27:15 il se passe ce genre de choses
00:27:17 sans qu'on puisse en avoir connaissance.
00:27:20 À un moment donné, si on n'est pas ferme sur les valeurs,
00:27:22 si on n'est pas ferme sur la laïcité,
00:27:24 l'école de la République va s'écrouler.
00:27:26 Donc, à un moment donné, ça, ce n'est pas acceptable.
00:27:29 Et moi, en tant qu'enseignant, je suis scandalisé.
00:27:31 Ce n'est pas ça, ma mission.
00:27:33 Et ce n'est pas ça, la mission de l'éducation nationale.
00:27:35 Yohann Usahi, un dernier mot ?
00:27:36 Oui, à minima, ça nécessite une intervention du ministre de l'Éducation nationale.
00:27:40 Pour l'instant, je ne suis pas sûr que beaucoup de médias en parlent.
00:27:42 Oui, mais je crois que Gabriel Attal doit s'exprimer là-dessus
00:27:46 et diligenter éventuellement une enquête administrative
00:27:49 pour savoir ce qui s'est passé dans cet établissement.
00:27:51 Parce que si ces professeurs sont véritablement constatés
00:27:53 à ce qui est décrit dans ce témoignage, c'est extrêmement inquiétant.
00:27:57 Donc, ça peut être amené à se reproduire.
00:27:59 On ne sait pas ce qui s'est passé dans cette école dans le passé.
00:28:01 Le témoignage du prof, il est fait.
00:28:03 Voilà, donc il faut précisément savoir ce qui s'est passé.
00:28:05 Une enquête administrative et puis, éventuellement,
00:28:08 plus qu'éventuellement, on tirerait les conséquences de cette enquête
00:28:11 pour que ça ne se reproduise plus.
00:28:12 L'école a cédé alors même qu'on a un gouvernement
00:28:15 qui nous dit qu'il ne faut céder face à rien.
00:28:17 Donc, ça nécessite une prise de position forte, à nouveau, de la part du ministre.
00:28:20 Dans l'actualité du jour également, Emmanuel Macron en déplacement en Corse,
00:28:24 il ouvre la porte à une autonomie de l'île de beauté.
00:28:28 Devant l'assemblée de Corse à Ajaccio,
00:28:30 le président a annoncé que cette autonomie ne se ferait pas sans ou contre l'État.
00:28:35 Le statut quo serait notre échec à tous, a-t-il insisté ?
00:28:38 Gilles Simeoni, président de l'exécutif Corse, a déclaré
00:28:41 qu'il y a une ouverture mais que tout reste à faire.
00:28:44 On écoute le chef de l'État.
00:28:45 Ayons l'audace de bâtir une autonomie à la Corse, dans la République.
00:28:53 Cette autonomie doit être le moyen pour construire ensemble l'avenir
00:29:02 sans désengagement de l'État.
00:29:05 Ce ne sera pas une autonomie contre l'État, ni une autonomie sans l'État,
00:29:11 mais une autonomie pour la Corse et dans la République.
00:29:15 On y reviendra sur cette éventuelle autonomie de la Corse.
00:29:19 Qu'est-ce que ça signifie, notamment économiquement, Eric ?
00:29:23 Dans quelques instants, à Rotterdam, au Pays-Bas,
00:29:27 trois personnes ont été tuées dans une double fusillade.
00:29:31 Un homme de 32 ans a tiré sur une maison, puis un hôpital à Rotterdam.
00:29:36 Il a été arrêté et semble avoir agi seul pour des motifs encore inconnus.
00:29:40 Il a été connu des autorités pour des faits de maltraitance animale.
00:29:44 Il était étudiant à l'hôpital.
00:29:47 Au total, trois morts.
00:29:49 Une femme de 39 ans et sa fille de 14 ans.
00:29:52 Un homme enseignant de 46 ans.
00:29:54 - On vous retrouve dans 18 minutes.
00:29:58 À 23h30 pour une nouvelle édition La Corse.
00:30:02 Parlons-en de nouveau.
00:30:04 Cette étape vers l'autonomie a eu lieu aujourd'hui.
00:30:08 Sur le plan économique, qu'est-ce que ça veut dire,
00:30:12 l'autonomie de la Corse ?
00:30:14 - Autonomie, ce n'est pas indépendance.
00:30:17 On a tendance à se dire qu'ils vont être indépendants, qu'ils vont partir.
00:30:21 On n'aura plus à payer la Sécurité sociale,
00:30:24 on n'aura plus les allocations familiales,
00:30:27 il n'y aura plus le RSA.
00:30:29 Je me permets d'employer ce raccourci.
00:30:32 Il restera toujours les fonctions régaliennes,
00:30:35 mais l'autonomie économique, si elle se fait,
00:30:38 parce que c'est un chemin qui sera très long...
00:30:41 - On garde les avantages et on enlève les inconvénients ?
00:30:44 - La France continuera d'aider la Corse,
00:30:47 parce qu'il y a l'insularité.
00:30:49 C'est unil, donc il faut bien l'aider.
00:30:52 Elle dépend de la France.
00:30:54 Elle est contente d'avoir la France,
00:30:56 même si parfois il y a des obstacles.
00:30:59 Mais il y aura une liberté d'action,
00:31:02 dans les investissements.
00:31:04 C'est exact que pour l'immobilier,
00:31:06 avec toute la spéculation qu'il y a pu y avoir là-bas,
00:31:09 il y aura une reprise en main des Corses,
00:31:11 enfin libres d'agir comme ils le souhaitent.
00:31:14 Peut-être même que ça poussera certains continentaux
00:31:17 à vendre leurs biens immobiliers, si ça se fait.
00:31:20 - Qu'on soit bien clair,
00:31:22 la Corse pourrait-elle vivre sans le soutien de la France ?
00:31:26 - Non, vraiment non.
00:31:28 C'est impossible.
00:31:30 La Corse n'a pas beaucoup d'habitants,
00:31:33 donc elle a besoin du continent.
00:31:36 C'est 0,5 % de la population française.
00:31:39 Deuxièmement, il y a déjà une sorte d'autonomie qui existe depuis 2018,
00:31:43 puisque c'est devenu une collectivité territoriale.
00:31:46 Il y a un niveau de vie en Corse
00:31:48 qui est égal à celui du continent,
00:31:50 de la métropole, comme on dit.
00:31:52 Mais pour y arriver, il faut l'aide de Paris.
00:31:55 Il y a des subventions.
00:31:57 Si vous voulez que j'aille assez vite,
00:31:59 il y a la TVA qui est réduite.
00:32:01 Je ne suis pas attrapé par Martin Mazur,
00:32:03 mais qui arrive à suivre.
00:32:05 La TVA est réduite sur les produits pétroliers,
00:32:07 c'est 13 % au lieu de 20 %.
00:32:09 L'alcool, c'est 10 % au lieu de 20 %.
00:32:11 Il y a une TVA très faible sur les transports.
00:32:13 Il y a zéro TVA entre la Corse et le continent pour les bateaux.
00:32:16 Les musées, zéro TVA.
00:32:18 2 % de TVA sur certains produits alimentaires.
00:32:20 TVA réduite sur le gaz.
00:32:22 Il faut reconnaître que la vie est beaucoup plus chère en Corse.
00:32:25 - C'est déjà le cas en ce moment.
00:32:27 - Ça continuerait, il n'y a pas de raison que ça s'arrête.
00:32:30 Il y a eu des successions jusqu'en 2028.
00:32:32 Les entreprises qui investissent là-bas,
00:32:34 les PME, ont reçu des crédits d'impôt jusqu'en 2020.
00:32:37 Après, ça s'est arrêté.
00:32:39 - Sur le plan économique,
00:32:41 quels sont les points forts de l'île de beauté ?
00:32:43 - Sur le plan économique, vous avez les énergies renouvelables.
00:32:46 Ça se développe beaucoup, que ce soit l'éolien,
00:32:48 le solaire, surtout le solaire.
00:32:50 Il y a aussi des systèmes de création
00:32:52 avec des systèmes de batteries.
00:32:54 Il y a des éoliennes qui tournent,
00:32:56 qui engrangent l'électricité dans des batteries énormes.
00:32:58 Vous avez la culture,
00:33:00 les cultures, bien sûr,
00:33:02 les oranges, les mandarines, etc.
00:33:04 Il y a la culture aussi,
00:33:06 le lévage porcin,
00:33:08 il y a le tourisme.
00:33:10 Mais après, le tourisme, c'est un peu ambigu.
00:33:12 Les Corses sont contents d'avoir des touristes,
00:33:14 parce que ça fait quand même rentrer des devises.
00:33:16 Mais il n'y a pas le bétonnage, il n'y a pas les hôtels.
00:33:18 Heureusement d'ailleurs, ça a sauvé cette...
00:33:20 Aujourd'hui, la Corse, elle est comme la Côte d'Azur,
00:33:22 elle était dans les années 50.
00:33:24 Ça n'a pas été défiguré.
00:33:26 C'est vraiment tout à leur honneur.
00:33:28 Aider la Corse, si elle était vraiment autonome financièrement,
00:33:30 et qu'elle était un peu livrée à elle-même,
00:33:32 il faudrait peut-être qu'elle devienne une base militaire.
00:33:34 À ce moment-là, elle devrait l'accepter,
00:33:36 puisqu'il y aurait toujours le...
00:33:38 - Il n'y a pas déjà une base militaire en Corse ?
00:33:40 - Non, il n'y a pas de base, pour mettre des sous-marins, par exemple.
00:33:42 Ça pourrait être un paradis fiscal.
00:33:44 J'ai regardé, ça existe bien à Saint-Barthélemy,
00:33:46 pourquoi il n'y aurait pas ça en Corse ?
00:33:48 La Polynésie aussi a un système particulier,
00:33:50 puisqu'ils ont un système social bien à eux,
00:33:52 et une fiscalité propre.
00:33:54 La Corse aurait aussi d'autres possibilités
00:33:56 de se développer de manière autonome sur le plan économique.
00:33:58 - Concrètement, pour en finir, parce qu'il nous reste peu de temps,
00:34:00 Eric, qu'est-ce que ça changerait d'un point de vue économique ?
00:34:04 D'abord, que la Corse devienne autonome,
00:34:06 puisqu'on voit bien qu'il y a des particularités énormes,
00:34:08 et qu'économiquement, il y a d'ores et déjà des exceptions corse.
00:34:12 - Pour la France, ça ne changerait rien.
00:34:14 Il y aurait toujours des aides,
00:34:16 parce qu'elle serait toujours avec un lien avec Paris.
00:34:18 Le seul problème, ce qui changerait pour nous,
00:34:20 continentaux, il ne faut pas faire,
00:34:22 c'est que ça ferait tâche d'huile,
00:34:24 c'est-à-dire que ça pourrait donner des idées à la Bretagne,
00:34:26 ça pourrait donner des idées aux Pays Basques,
00:34:28 à la Catalogne, à l'Alsace,
00:34:30 vous savez que l'Alsace réclame un propre statut.
00:34:32 En tout cas, voilà où on en est.
00:34:34 Gérald Darmanin a dit quand même au Journal Corse Matin,
00:34:36 c'était il y a tout juste un an,
00:34:38 il faut voir la Corse à 30 ans,
00:34:40 c'est-à-dire se projeter 30 ans en avant.
00:34:42 Il faudra des routes supplémentaires,
00:34:44 il faudra des lignes ferroviaires,
00:34:46 peut-être aussi des grandes infrastructures pour l'eau.
00:34:48 Il y a aussi beaucoup de questions autour des déchets,
00:34:50 de la gestion des déchets.
00:34:52 Vous voyez, ça veut dire que la France sera là pour aider
00:34:54 au développement et après la Corse décidera
00:34:56 de manière autonome.
00:34:58 Je savais bien qu'il y avait quelque chose,
00:35:00 parce que je n'étais pas loin il y a quelques années,
00:35:02 il y a la base aérienne de Solenzara qui existe en Corse.
00:35:04 Ah oui, la base aérienne d'accord,
00:35:06 ce n'est presque que pour les Canadaires.
00:35:08 Pour les Canadaires notamment.
00:35:10 Merci beaucoup Eric, peut-être un ou deux mots quand même,
00:35:12 parce que c'est une information importante,
00:35:14 ce déplacement d'Emmanuel Macron,
00:35:16 ce pas vers l'autonomie de la Corse
00:35:18 je n'ai pas vraiment compris
00:35:20 quels étaient les tournures, les tenants, les aboutissants.
00:35:22 Comment ?
00:35:24 C'est encore un peu du en même temps.
00:35:26 Et puis surtout, est-ce qu'on peut parler d'autonomie
00:35:28 sans porter atteinte à l'unicité de la République ?
00:35:30 Est-ce qu'on ne va pas dans le sens inverse ?
00:35:32 À quel moment on rassemble la nation ?
00:35:34 J'avoue que philosophiquement, effectivement,
00:35:36 je suis contre, en particulier dans ce contexte
00:35:38 d'archipélésation de la France, de communautarisme.
00:35:40 Je pense qu'effectivement,
00:35:42 on en voit un signal qui est mauvais.
00:35:44 On voit bien d'ailleurs qu'en Europe,
00:35:46 un peu partout, notamment en Espagne,
00:35:48 on souffre beaucoup.
00:35:50 L'Europe a une grande responsabilité là-dedans,
00:35:52 puisqu'elle a donné des financements aux régions,
00:35:54 elle était pour une Europe des régions.
00:35:56 Maintenant, je comprends aussi les Corses.
00:35:58 Je ne crois pas du tout que les Corses, en réalité...
00:36:00 Vous n'avez pas le sentiment qu'on est en train de faire
00:36:02 un premier pas vers l'indépendance de la Corse ?
00:36:04 On est en train de faire un premier pas
00:36:06 vers quelque chose qui va nous échapper.
00:36:08 Mais je pense que les Corses, si vous voulez,
00:36:10 n'ont pas forcément envie de quitter la République
00:36:12 et d'être indépendants.
00:36:14 Ils ont l'impression d'être des autonomistes
00:36:16 parce qu'ils voient Marseille en face.
00:36:18 On parlait de Marseille et des fusillades.
00:36:20 Ils ont le sentiment que l'État régalien français
00:36:22 n'est plus un État fort, qui n'est plus capable
00:36:24 de faire respecter les lois chez lui.
00:36:26 On en parlait aussi avec l'école
00:36:28 où la laïcité n'est plus respectée.
00:36:30 Sauf que là, en l'occurrence,
00:36:32 le régalien restera la compétence de l'État.
00:36:34 Du coup, ils ont l'impression de voter indépendantiste
00:36:36 pour un réflexe protectionniste.
00:36:38 D'ailleurs, on voit bien,
00:36:40 aux élections nationales, ils votent nationalistes.
00:36:42 Ils votent pour le Rassemblement national,
00:36:44 qui est un parti jacobin.
00:36:46 Donc, je crois qu'en réalité,
00:36:48 si demain la République est plus forte,
00:36:50 les Corses n'auront pas envie de partir.
00:36:52 Et c'est ça qui devrait être la réponse
00:36:54 plutôt que de leur donner plus d'autonomie.
00:36:56 La République, une et indivisible,
00:36:58 est-ce qu'on détricote ce qu'est notre pays ?
00:37:00 Mais c'est évident,
00:37:02 on assiste au démantèlement de l'État-nation.
00:37:04 Surtout que quand vous écoutez...
00:37:06 Encore une fois, l'autonomie n'est pas l'indépendance.
00:37:08 Oui, mais quand vous écoutez les autonomistes
00:37:10 et les indépendantistes,
00:37:12 ils ont une revendication,
00:37:14 c'est la co-officialité de la langue française
00:37:16 et de la langue corse.
00:37:18 Et Emmanuel Macron a parlé de bilinguisme.
00:37:20 Quand vous faites un peu d'histoire,
00:37:22 vous vous rendez compte que la nation s'est forgée
00:37:24 autour de la langue française,
00:37:26 notamment au XVIe siècle.
00:37:28 Et je trouve cela assez scandaleux.
00:37:30 Monsieur Macron est quand même censé
00:37:32 être le garant de l'unité nationale.
00:37:34 Et là, finalement,
00:37:36 il la piétine.
00:37:38 Vous pouvez ouvrir une boîte de Pandore,
00:37:40 regardez ce qui s'est passé cet après-midi,
00:37:42 où vous avez le président de la région Bretagne
00:37:44 qui appelle à une autonomie,
00:37:46 notamment de la Bretagne.
00:37:48 Et moi, ce qui m'inquiète, c'est que je n'en veux pas aux Corses.
00:37:50 Je comprends évidemment
00:37:52 l'importance attachée à la culture locale.
00:37:54 Mais on sent bien que chez les Corses,
00:37:56 il y a une méfiance vis-à-vis de la France.
00:37:58 Il y a déjà un statut tellement particulier
00:38:00 que je me demande si ça change vraiment.
00:38:02 Il y a une méfiance vis-à-vis d'une culture française
00:38:04 dont on est plus fier.
00:38:06 Et dans la culture nationale, on se recroqueville
00:38:08 sur des cultures territoriales.
00:38:10 Bon. 22h50.
00:38:12 Yoann Uzay, je me tourne vers vous.
00:38:14 91% des étudiants juifs
00:38:16 disent avoir été victimes
00:38:18 d'un acte antisémite à l'université.
00:38:20 C'est le constat alarmant
00:38:22 d'un sondage IFOP pour le journal Le Parisien
00:38:24 d'antisémitisme qui, selon ces étudiants,
00:38:26 viendrait plutôt de l'extrême-gauche.
00:38:28 D'abord, l'antisémitisme
00:38:30 que dénoncent ces étudiants,
00:38:32 ça peut aller d'une blague de très mauvais goût
00:38:34 jusqu'à l'agression. 7% des étudiants juifs
00:38:36 disent avoir été
00:38:38 agressés parce que juif.
00:38:40 83% de ces étudiants
00:38:42 victimes affirment effectivement
00:38:44 que l'antisémitisme qu'ils subissent
00:38:46 provient de
00:38:48 l'extrême-gauche. Regardez ce que
00:38:50 dit Samuel Lejoyeux, président de l'UEJF,
00:38:52 l'Union des étudiants juifs
00:38:54 de France. Il dit la chose suivante.
00:38:56 "Il y a un problème évident de paroles antisémites
00:38:58 à la France insoumise. C'est
00:39:00 très préoccupant car la gauche radicale
00:39:02 a un certain poids dans de nombreuses
00:39:04 universités. C'est un euphémisme."
00:39:06 Il dit également par ses sorties, Jean-Luc Mélenchon,
00:39:08 "la figure majeure de la gauche
00:39:10 a choisi d'assumer de ne pas lutter contre
00:39:12 ce fléau, sans doute par
00:39:14 clientélisme électoral." Pourquoi
00:39:16 parle-t-il de clientélisme ? Parce que
00:39:18 Jean-Luc Mélenchon notamment s'adresse régulièrement
00:39:20 avec des déclarations
00:39:22 volontairement provocatrices à un électorat
00:39:24 musulman et à un électorat
00:39:26 de banlieue, ce qui fait dire à
00:39:28 Marine Le Pen ou encore Éric
00:39:30 Zemmour qu'il s'adresse à cet électorat
00:39:32 tout en sachant très bien qu'une
00:39:34 partie des jeunes de ces
00:39:36 banlieues issues de l'immigration
00:39:38 seraient de plus en plus hostiles
00:39:40 aux Juifs. Réponse ce matin d'Alexis
00:39:42 Corbière, député de la France insoumise.
00:39:44 "L'antisémitisme est absolument
00:39:46 insupportable. S'il y a de l'antisémitisme
00:39:48 qui frappe encore plus à l'université,
00:39:50 ce que je suis prêt à croire,
00:39:52 il faut lutter contre. S'il y a des propos antisémites
00:39:54 qui sont tenus par qui que ce soit à la France insoumise,
00:39:56 la personne va être immédiatement exclue."
00:39:58 D'accord. Maintenant, il ne faut pas non plus
00:40:00 que sur la base de propos vagues, il y ait
00:40:02 une espèce de rayon paralysant. Oui, parce que là, je ne sais
00:40:04 pas très bien. Je vous dis que je ne connais
00:40:06 pas de propos antisémites qui étaient
00:40:08 portés à la France insoumise. Je veux convaincre
00:40:10 notamment, vous citez l'UEJF
00:40:12 ou le CRIF, si ces instances
00:40:14 considèrent qu'il y a un problème, de la même façon que moi,
00:40:16 je peux leur faire aussi certains reproches parce que je pense qu'ils ratent
00:40:18 aujourd'hui un antisémitisme
00:40:20 porté notamment par Éric Zemmour et toute une
00:40:22 série de forces d'extrême droite, qui est un vrai
00:40:24 sujet sur lequel je les trouve moins allant.
00:40:26 L'UEJF, le Rassemblement
00:40:28 National et Éric Zemmour, tous accusent
00:40:30 LFI d'entretenir cet antisémitisme.
00:40:32 Même au sein du gouvernement, on porte cette accusation.
00:40:34 Oui, Olivier Véran, ce matin, a
00:40:36 clairement désigné Jean-Luc Mélenchon, le porte-parole
00:40:38 du gouvernement.
00:40:40 L'accusent notamment de soutenir des personnes
00:40:42 plus que complaisantes avec l'antisémitisme.
00:40:44 On écoute Olivier Véran.
00:40:46 On a vu qu'il y a des personnes
00:40:48 référentes à l'extrême gauche comme à l'extrême droite
00:40:50 qui sont des personnes qui surfent
00:40:52 sur l'antisémitisme, sous couvert
00:40:54 parfois d'antisionisme et qui
00:40:56 on a vu encore effectivement
00:40:58 des parlementaires posés avec des
00:41:00 leaders politiques étrangers qui sont
00:41:02 connus ou qui ont été condamnés pour antisémitisme.
00:41:04 Je trouve ça
00:41:06 immonde. Et quand on s'engage
00:41:08 avec une parole publique,
00:41:10 quand on s'engage pour servir les autres, quand on fait de la politique,
00:41:12 on le fait avec la volonté
00:41:14 d'apaiser, de réunir les gens.
00:41:16 Alors quels sont les leaders politiques étrangers
00:41:18 dont parle Olivier Véran ? Eh bien, il s'agit
00:41:20 de Jérémy Corbine,
00:41:22 qui est un député britannique, ancien chef
00:41:24 du Parti Travailliste. C'est un soutien
00:41:26 de la NUPES. D'ailleurs,
00:41:28 lors des dernières élections législatives,
00:41:30 il a été invité par
00:41:32 Daniel Obono, que l'on voit ici habillé
00:41:34 en noir, ou encore
00:41:36 Daniel Obono, deux députés de la France.
00:41:38 Daniel Simonnet et Daniel Obono.
00:41:40 Daniel Simonnet et Daniel Obono à venir les soutenir.
00:41:42 Deux députés LFI,
00:41:44 on les voit, donc elles posent fièrement
00:41:46 aux côtés de Jérémy Corbine.
00:41:48 Or, Jérémy Corbine, c'est l'homme
00:41:50 qui en 2009 qualifiait le Hezbollah
00:41:52 et le Hamas d'amis, alors qu'il
00:41:54 s'agit de deux organisations terroristes.
00:41:56 C'est l'homme qui, en 2014, rend
00:41:58 hommage au massacre de Munich
00:42:00 en 1972. Onze membres de l'équipe
00:42:02 olympique israélienne avaient été
00:42:04 assassinés par des militants palestiniens.
00:42:06 Eh bien, Jérémy Corbine est allé
00:42:08 déposer des fleurs sur la tombe
00:42:10 d'un de ces terroristes. Alors,
00:42:12 fréquentez Jérémy Corbine. Est-ce que ça fait de vous
00:42:14 une personne antisémite ?
00:42:16 Non, pas forcément, mais quand on est un responsable...
00:42:18 C'est du mauvais genre, quand même.
00:42:20 Oui, c'est ce que j'allais dire. Quand on est un responsable politique,
00:42:22 prendre sa défense et s'afficher
00:42:24 fièrement à ses côtés, comme le fait la France insoumise,
00:42:26 eh bien, ça revient à
00:42:28 relativiser l'antisémitisme
00:42:30 et même, d'une certaine manière, à l'entretenir.
00:42:32 L'antisémitisme à
00:42:34 l'université, avec des chiffres affolants,
00:42:36 édifiants, vertigineux. C'est un signal d'alarme
00:42:38 extrêmement inquiétant.
00:42:40 Tout de même, d'abord en vous,
00:42:42 Kévin. Oui, bien sûr, et on sent
00:42:44 bien qu'aujourd'hui, l'antisémitisme
00:42:46 est d'abord, avant tout,
00:42:48 un antisémitisme d'extrême gauche.
00:42:50 Vous interrogez n'importe quel juif,
00:42:52 et d'ailleurs, ce sondage est assez éloquent,
00:42:54 il vous raconte que le danger vient d'abord
00:42:56 de l'extrême gauche. Et là, on a tout un débat
00:42:58 sur Jérémie Corbyn, mais moi,
00:43:00 j'aimerais bien revenir sur les citations
00:43:02 de M. Mélenchon, qui a,
00:43:04 par exemple, dit que
00:43:06 le Christ a été mis, Jésus a été
00:43:08 mis sur la croix par ses propres
00:43:10 compatriotes. Donc, c'est-à-dire qu'il met
00:43:12 en avant ce fameux mythe
00:43:14 qui a des fondements antisémites
00:43:16 du peuple déicide. Moi, j'aimerais
00:43:18 bien que l'on revienne également
00:43:20 sur les propos antisionistes,
00:43:22 parce que moi, je suis désolé, l'antisionisme
00:43:24 est le fauné de l'antisémitisme. Quand vous avez
00:43:26 la NUPES qui propose
00:43:28 une résolution
00:43:30 au sein de l'Assemblée nationale qui veut
00:43:32 comparer l'État d'Israël
00:43:34 à un État
00:43:36 d'apartheid, ça pose quand même question.
00:43:38 Il y a une cinquantaine d'États musulmans
00:43:40 dans le monde. Quand on va la députer à l'FI, également, dont j'oublie le nom,
00:43:42 et Kevin va peut-être m'aider à la fête de l'Huma
00:43:44 qui pose avec
00:43:46 les membres de cette association et de ce stand
00:43:48 qui est justement...
00:43:50 Madame Soudé ? C'est possible.
00:43:52 C'est possible. On va vérifier en région,
00:43:54 on va retrouver le nom de la députée qui avait déjà fait
00:43:56 parler d'elle. Bref, c'est vrai qu'il y a
00:43:58 un climat qui est entretenu. Je vous ai coupé la parole,
00:44:00 Kevin, pardon. Je voulais dire qu'il y a une cinquantaine
00:44:02 d'États musulmans dans le monde.
00:44:04 Il y a un seul État juif
00:44:06 et apparemment, ça pose problème
00:44:08 à toute l'extrême gauche. Donc,
00:44:10 à un moment donné, c'est quelque chose
00:44:12 qui n'est pas possible. On affiche la photo,
00:44:14 mais on... Oui, c'est Ursula Soudé.
00:44:16 Voilà. Boycott Israël,
00:44:18 apartheid, voilà avec qui
00:44:20 Madame la députée a posé à la fête de l'Humanité.
00:44:22 Oui.
00:44:24 83% disent que l'antisémitisme
00:44:26 vient de l'extrême gauche. En fait,
00:44:28 ce qu'il faut bien comprendre pour que nos téléspectateurs
00:44:30 aient aussi tous les éléments,
00:44:32 les Juifs sont associés à Israël.
00:44:34 Et dans une partie de l'extrême gauche, il y a une
00:44:36 détestation de l'État d'Israël.
00:44:38 Voilà l'association qui a fait ça.
00:44:40 Il y a plusieurs choses parmi ce qui a été rappelé.
00:44:42 Il y a aussi les paroles sur Mohamed Merah.
00:44:44 Moi, je n'oublie pas de Jean-Luc Mélenchon
00:44:46 qui présentait finalement la théorie
00:44:48 de l'école juive d'Ozahara Torah
00:44:50 comme un complot. Il a dit
00:44:52 "Il y a eu une théorie avant les élections, comme de par hasard."
00:44:54 Ça fait partie aussi des fautes
00:44:56 politiques qu'il a commises. Donc, vous avez raison.
00:44:58 Il y a une vraie tradition de l'antisémitisme,
00:45:00 pas seulement à l'extrême droite,
00:45:02 mais aussi à l'extrême gauche par anticapitalisme.
00:45:04 Ça a toujours été le cas
00:45:06 et c'est quelque chose
00:45:08 qui remonte aujourd'hui par détestation
00:45:10 d'Israël qui serait l'État capitaliste
00:45:12 par excellence.
00:45:14 Pourquoi cette espèce d'immunité
00:45:16 pour la gauche ou l'extrême gauche ?
00:45:18 Parce que c'est le camp du bien ?
00:45:20 Ils ont le monopole de la souffrance.
00:45:22 C'est quand même un signe très intéressant que
00:45:24 l'UEJF le dénonce
00:45:26 parce que c'est une association plutôt de gauche
00:45:28 qui l'a longtemps tue.
00:45:30 On voit que les curseurs sont en train de bouger.
00:45:32 C'est dire si Jean-Luc Mélenchon
00:45:34 va loin.
00:45:36 Mais effectivement, il le fait peut-être en partie
00:45:38 par tradition antisémite d'extrême gauche,
00:45:40 mais il le fait aussi, ça a été rappelé,
00:45:42 par clientélisme. En réalité, on sait que
00:45:44 dans les bons lieux, la question
00:45:46 israélo-palestinienne est sensible
00:45:48 mais il y a aussi un antisémitisme
00:45:50 culturel d'une partie
00:45:52 de la communauté musulmane,
00:45:54 il faut le dire, qui a parfois été meurtriée.
00:45:56 Je reviens à Mohamed Merah
00:45:58 mais je pourrais citer Lilana Alimi,
00:46:00 l'hyper-kachère Sarah Alimi.
00:46:02 Tout ça dans les bons lieux.
00:46:04 Donc, Jean-Luc Mélenchon
00:46:06 surfe sur cet antisémitisme-là
00:46:08 et c'est très grave parce que
00:46:10 ce n'est pas un antisémitiste de salon.
00:46:12 Alors, ça ne veut pas dire que je trouve
00:46:14 que les antisémitistes de salon, c'est bien,
00:46:16 mais c'est un antisémitiste qui tue
00:46:18 dans les cités, dans les quartiers
00:46:20 et qui fait qu'aujourd'hui, dans les écoles publiques...
00:46:22 - Si on écoute toutes les études, les sondeurs
00:46:24 et les différences statistiques,
00:46:26 l'antisémitisme de droite en France en 2023,
00:46:28 il est résiduel, voire nul.
00:46:30 - On va dire résiduel.
00:46:32 - Il est résiduel et il n'est pas violent, surtout.
00:46:34 Aujourd'hui, dans les écoles publiques
00:46:36 du 93, il n'y a plus d'enfants juifs
00:46:38 parce que les familles juives
00:46:40 ont peur de mettre leurs enfants
00:46:42 à l'école publique.
00:46:44 C'est d'une gravité inouée.
00:46:46 Et jouer avec ça, c'est extrêmement grave
00:46:48 parce que c'est jouer effectivement avec la sécurité
00:46:50 d'une partie des Français.
00:46:52 - Je voulais citer Frédéric Dhabi, le sondeur de l'IFOP.
00:46:54 L'IFOP qui a réalisé cette étude
00:46:56 qui explique, et je reprends
00:46:58 mot pour mot ce qu'il dit avant.
00:47:00 C'est de Jean-Marie Le Pen que venaient les inquiétudes.
00:47:02 Aujourd'hui, c'est de Jean-Luc Mélenchon.
00:47:04 - Oui, bien sûr. Et quand vous avez
00:47:06 M. Mélenchon qui dit que celui
00:47:08 qui dirige le CRIF est d'extrême droite,
00:47:10 ça en dit long, en effet, sur la dérive
00:47:12 de la France insoumise.
00:47:14 - Voilà pour ces chiffres terribles, vertigineux,
00:47:16 dont on reparlera dans nos prochains
00:47:18 journaux. D'ailleurs, il est 23h.
00:47:20 Maureen Vidal, de retour pour Le Journal.
00:47:22 - Maureen, à la une, ces mots, cette phrase,
00:47:34 "On se bat", voici le message
00:47:36 de la mère de Lina, six jours après la disparition
00:47:38 de sa fille, l'espoir perdure.
00:47:40 - Nouvelle journée de recherche infructueuse
00:47:42 avec 80 gendarmes mobilisés
00:47:44 pour ratisser les bois
00:47:46 et champs alentours.
00:47:48 Lina a disparu entre son domicile
00:47:50 et la gare de Saint-Blaise-la-Roche à 3 km.
00:47:52 Malgré la fatigue et l'inquiétude grandissante,
00:47:54 sa famille ne lâche rien. Les recherches continuent.
00:47:56 - Sur place, Augustin Donatieux.
00:47:58 Bonsoir à vous, à Fabrice Elsner qui vous accompagne.
00:48:00 Augustin, les recherches ont donc
00:48:02 continué aujourd'hui, mais encore une fois,
00:48:04 elles ont été infructueuses.
00:48:06 - Oui, des recherches infructueuses.
00:48:10 Vous venez d'en parler. Les 80 gendarmes
00:48:12 mobiles ont ratissé
00:48:14 deux secteurs autour des étangs
00:48:16 autour desquels les chiens renifleurs
00:48:18 ont perdu la trace de Lina, disparus
00:48:20 samedi. Pourtant, les gendarmes mobiles
00:48:22 que nous avons suivis avec Fabrice Elsner
00:48:24 ont procédé de manière très minutieuse,
00:48:26 militaires. Ils avançaient
00:48:28 en ligne dans les champs, sur les sentiers
00:48:30 forestiers, dans des forêts très
00:48:32 denses. Dès lors, ce qu'ils avaient un doute
00:48:34 sur un objet retrouvé au sol,
00:48:36 par exemple, ils définissaient un périmètre
00:48:38 de 15 mètres autour
00:48:40 et ils scrutaient centimètres par centimètre
00:48:42 le moindre carré de verdure
00:48:44 ou de terre pour tenter de trouver un indice
00:48:46 pouvant les mener sur la trace
00:48:48 de cette adolescente.
00:48:50 Ces recherches infructueuses, elles succèdent
00:48:52 à celles d'hier, concernant
00:48:54 les étangs qui ont été sondés par
00:48:56 cette plongeure par la compagnie fluviale de Strasbourg.
00:48:58 Ces sept plongeurs
00:49:00 ne sont pas parvenus à remonter
00:49:02 d'éventuels indices à la surface
00:49:04 de l'eau. Des espoirs
00:49:06 douchés pour la famille,
00:49:08 la famille qui continue de
00:49:10 se battre. On les a rencontrés, on a rencontré
00:49:12 Tao, le petit ami, qui
00:49:14 supporte très mal l'acharnement dont il fait
00:49:16 l'objet sur les réseaux sociaux, notamment
00:49:18 le comparatif avec certains faits divers bien connus
00:49:20 des français. Et enfin, la mère
00:49:22 de Lina, qui malgré
00:49:24 le désespoir, la tristesse,
00:49:26 nous a promis qu'elle souhaitait
00:49:28 continuer à se battre. Écoutez-la.
00:49:30 On se bat,
00:49:32 on se bat, on se bat,
00:49:34 on continue, aujourd'hui, ce soir,
00:49:36 à chaque instant, on se bat.
00:49:38 Toujours, jusqu'au bout.
00:49:40 Tous ces gens, ils m'aident vraiment beaucoup
00:49:42 et je l'ai dit,
00:49:44 j'ai mis un petit message
00:49:46 sur les réseaux, vraiment,
00:49:48 toutes les bonnes ondes, je les prends et elles m'aident à avancer
00:49:50 et toutes ces bonnes ondes,
00:49:52 je les envoie à Lina.
00:49:54 Vraiment, tout mon cœur.
00:49:56 Comme l'a dit la procureure de la République
00:49:58 de Saverne, la prochaine étape,
00:50:00 c'est l'exploitation
00:50:02 des caméras de vidéosurveillance
00:50:04 puisque la question est de savoir
00:50:06 si Lina a eu un accident,
00:50:08 a-t-elle été enlevée par un ravisseur,
00:50:10 les bandes des commerçants
00:50:12 ont été saisies par la justice,
00:50:14 elles sont en train d'être analysées,
00:50:16 à l'image de la caméra de surveillance,
00:50:18 non loin de l'étang,
00:50:20 qui arrive à filmer la piste cyclable.
00:50:22 Dans quelques jours, d'ici quelques jours,
00:50:24 les premiers résultats de cette enquête
00:50:26 sont attendus par les habitants avec grande impatience.
00:50:28 Merci beaucoup, Augustin Donadieu,
00:50:30 merci encore à Fabrice Elsner qui vous accompagne.
00:50:32 Emmanuel Macron a ouvert la porte
00:50:34 aujourd'hui à une autonomie de la Corse.
00:50:36 Devant l'Assemblée de Corse,
00:50:38 le président a annoncé
00:50:40 que cette autonomie ne se ferait pas
00:50:42 sans ou contre l'État.
00:50:44 Le statu quo serait notre échec à tous, a-t-il insisté ?
00:50:46 Gilles Simeoni, président de l'exécutif Corse,
00:50:48 a déclaré qu'il y a une ouverture
00:50:50 mais que tout reste à faire,
00:50:52 selon ses mots.
00:50:54 Mais que pensent les Corses de cette déclaration
00:50:56 du chef de l'État ? On les écoute.
00:50:58 Je pense que le terme qui a été employé,
00:51:00 le terme de l'autonomie, c'est important.
00:51:02 Ça consacre quelque chose d'assez crucial
00:51:04 pour les Corses et je pense que c'est ce qu'ils attendaient.
00:51:06 C'était un propos attendu,
00:51:08 mais bon, après,
00:51:10 il est long encore le chemin.
00:51:12 Là, on a attendu longtemps, je pense,
00:51:14 pour avoir un retour.
00:51:16 Là, le déplacement aujourd'hui,
00:51:18 il n'est pas anodin et je pense que
00:51:20 c'est plutôt positif pour la Corse
00:51:22 et j'espère qu'on aura effectivement
00:51:24 des choses qui vont aller dans le sens de l'autonomie.
00:51:26 On a des contacts avec tous les pays méditerranéens,
00:51:28 on est en pleine mer,
00:51:30 on est une île
00:51:32 et donc il faudrait absolument
00:51:34 qu'on puisse faire
00:51:36 des réglementations et des législations
00:51:38 qui correspondent aux besoins économiques
00:51:40 de la Corse.
00:51:42 Le gouvernement déclare la guerre
00:51:44 aux arrêts maladie abusifs.
00:51:46 Des travaux de fond vont être
00:51:48 menés pour comprendre la forte
00:51:50 hausse des arrêts maladie.
00:51:52 Le gouvernement n'exclut pas de légiférer d'ici à 2025
00:51:54 sur les jours de carence.
00:51:56 Les jours d'arrêt non pris en charge par l'assurance maladie.
00:51:58 Les indemnités journalières ont progressé
00:52:00 de 7,7% l'an dernier.
00:52:02 C'est une très forte augmentation
00:52:04 a déclaré le ministre de la Santé Aurélien Rousseau.
00:52:06 On va en parler tout à l'heure dans votre chronique
00:52:08 Eric Doré, ce matin à 23h40
00:52:10 mais peut-être juste en 30 secondes.
00:52:12 C'est vrai que le gouvernement a vraiment
00:52:14 l'intention de mettre le haut là sur une fraude
00:52:16 qui fait perdre beaucoup d'argent à l'État.
00:52:18 Oui bien sûr.
00:52:20 Je ne sais pas si on peut l'appeler ça une fraude.
00:52:22 C'est des abus et puis surtout il y a aussi des fraudes.
00:52:24 C'est quand même, ça creuse le déficit
00:52:26 de la sécurité sociale qui sera
00:52:28 de 8,8 milliards cette année
00:52:30 qui l'année prochaine sera à 11 milliards.
00:52:32 Et on oublie que plus les déficits creusent,
00:52:34 plus il y a de fraudes, plus il y a d'abus.
00:52:36 C'est finalement le contribuable qui paye
00:52:38 et ce sont les charges sociales
00:52:40 qui pèsent sur nos salaires nets.
00:52:42 Cette information, merci beaucoup Eric,
00:52:44 qui doit nous alerter, le taux de natalité
00:52:46 est au plus bas depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
00:52:48 Taux de natalité en France.
00:52:50 En France, 35 000 naissances
00:52:52 deux mois en 2023
00:52:54 qu'en 2022 sur les 8 premiers mois de l'année.
00:52:56 En France, donc une baisse historique.
00:52:58 Ces chiffres sont le constat
00:53:00 d'une étude de l'INSEE.
00:53:02 Il s'agit donc de 7%
00:53:04 de moins qu'en 2022.
00:53:06 Alexandre de Vecchio, un mot là-dessus.
00:53:08 C'est le signe du déclin français,
00:53:10 du pessimisme des parents qui savent
00:53:12 que leurs enfants, enfin qui pensent
00:53:14 que leurs enfants vivront moins bien qu'eux.
00:53:16 C'est une panne d'avenir, oui.
00:53:18 Ça traduit, je pense, le malaise
00:53:20 d'un pays. Généralement, quand on fait des enfants,
00:53:22 c'est qu'on a confiance en l'avenir.
00:53:24 Aujourd'hui, je crois qu'il n'y a plus confiance.
00:53:26 Et aussi, on est dans une société
00:53:28 de plus en plus individualiste,
00:53:30 peut-être, il faut le dire,
00:53:32 où on n'a plus envie
00:53:34 de faire des enfants.
00:53:36 C'est aussi pour faire croître
00:53:38 la société, croître
00:53:40 la France. Et je crois que
00:53:42 l'individualisme
00:53:44 occidental fait que
00:53:46 certains hésitent
00:53:48 à faire des enfants,
00:53:50 j'ai pas à les juger, mais dans une forme...
00:53:52 Mais vous m'emmèneriez du courage pour faire des enfants
00:53:54 à notre époque ?
00:53:56 Je pense qu'il y a vraiment une partie des gens qui se disent ça.
00:53:58 Il y en a d'autres qui préfèrent
00:54:00 finalement...
00:54:02 On est dans un pays aussi déchristianisé.
00:54:04 Rendez-vous compte de ce dont on est en train de parler.
00:54:06 La Seconde Guerre mondiale, c'est 80 ans.
00:54:08 Ça fait 80 ans qu'il n'y a pas eu
00:54:10 aussi peu de naissances dans notre pays.
00:54:12 Ça avait été suivi d'un baby-boom par ailleurs.
00:54:14 C'est pendant la Seconde Guerre mondiale
00:54:16 qu'il y a eu un creux.
00:54:18 C'est dire
00:54:20 à quel point on est dans une situation aujourd'hui
00:54:22 dramatique.
00:54:24 L'avenir de l'Europe est conditionné
00:54:26 au fait qu'on fasse des enfants.
00:54:28 Il faut aussi y voir un lien, certainement.
00:54:30 On a ce chiffre des naissances au plus bas depuis 80 ans.
00:54:32 Le lendemain,
00:54:34 on apprend que le nombre d'interruptions volontaires
00:54:36 de grossesse n'a jamais été aussi élevé.
00:54:38 Également dans notre pays.
00:54:40 En France, 234 000 en 2022 carrément.
00:54:42 Je pense qu'il ne faut pas mélanger tout ça.
00:54:44 Je sais qu'il y a tendance à mélanger
00:54:46 un peu ce débat. Je pense que si les gens
00:54:48 veulent vraiment avoir des enfants
00:54:50 précis de leur vie,
00:54:52 il ne faut pas tout mélanger non plus.
00:54:54 Je pense que c'est multifactoriel aussi.
00:54:56 Ce n'est pas propre à la France.
00:54:58 C'est dans plusieurs pays occidentaux.
00:55:00 Je pense aussi au sein d'une nouvelle génération,
00:55:02 la plus jeune génération, c'est un peu plus décomplexé
00:55:04 le fait de ne pas avoir d'enfants
00:55:06 ou de ne pas vouloir d'enfants.
00:55:08 On l'entend beaucoup chez les jeunes générations.
00:55:10 Ce qui était peut-être plus la norme sociale
00:55:12 il y a quelques décennies,
00:55:14 c'était que vous aviez des enfants, vous ne vous posiez pas la question.
00:55:16 Ça faisait partie du parcours,
00:55:18 du parcours normal de la vie.
00:55:20 C'était finalement la norme.
00:55:22 Cela dit, il ne faut pas non plus,
00:55:24 peut-être, il y a encore la période post-COVID,
00:55:26 est-ce qu'il y a eu une espèce de traumatisme,
00:55:28 des crises financières,
00:55:30 le problème de logement,
00:55:32 le problème de pouvoir d'achat.
00:55:34 On est dans une espèce de période
00:55:36 d'incertitude aussi.
00:55:38 Il y a chez les plus jeunes ce qu'on appelle l'éco-anxiété.
00:55:40 Il y a aussi le fait
00:55:42 que peut-être en Occident,
00:55:44 plusieurs personnes décident de se réaliser autrement.
00:55:46 Mais il y a beaucoup de choses.
00:55:48 Tout le monde veut réagir. Un petit mot chacun.
00:55:50 Il y a aussi l'émancipation des femmes.
00:55:52 Aujourd'hui, les femmes font des études.
00:55:54 Aujourd'hui, les femmes ont des carrières.
00:55:56 Elles font des enfants de plus en plus tardivement.
00:55:58 Lâchez nos utérus !
00:56:00 Ce n'est pas moi qui le dis. Vous vous souvenez de cette phrase ?
00:56:02 Lâchez nos utérus.
00:56:04 Ça veut être délicatement.
00:56:06 Lâchez Sandrine Rousseau, rappelant que nous ne sommes pas arrivés
00:56:08 à l'égalité salariale homme-femme.
00:56:10 Avant d'engager les femmes à faire des enfants.
00:56:12 On est dans un monde
00:56:14 où la mobilité est de plus en plus importante.
00:56:16 On a un travail 3 ans dans une métropole.
00:56:18 On a un autre travail dans une autre.
00:56:20 Les couples durent de moins en moins longtemps.
00:56:22 Mais la question qu'il faut se poser est la suivante.
00:56:24 Il y a des Français qui veulent
00:56:26 qu'on limite les frontières, qu'on mette fin
00:56:28 à l'immigration. Mais à un moment donné,
00:56:30 si on veut véritablement
00:56:32 régler la question, il faut
00:56:34 faire des enfants. Parce qu'il y a
00:56:36 chez les élites économiques,
00:56:38 chez les élites politiques, cette volonté de remplacer
00:56:40 la dénatalité par l'immigration.
00:56:42 Et ce que font les Polonais ou encore les Hongrois,
00:56:44 miser tout sur la natalité pour essayer
00:56:46 de restreindre l'immigration, je pense que c'est
00:56:48 une bonne voie. - Regardez ce que disait il y a encore
00:56:50 quelques jours François Béroux,
00:56:52 qui s'alarmait également de cette natalité
00:56:54 en baisse.
00:56:56 Johan et Eric, si on peut
00:56:58 l'afficher. Sinon je vous laisse commencer
00:57:00 à commenter cette information.
00:57:02 Si tous ceux qui cotisent et apportent
00:57:04 des retours à notre système social
00:57:06 deviennent de moins en moins nombreux, alors notre contrat
00:57:08 social est insoutenable.
00:57:10 - On est dans le FD, j'ai envie de dire.
00:57:12 - On n'aurait pas besoin de réforme des retraites
00:57:14 s'il y avait beaucoup de jeunes
00:57:16 personnes dans ce pays.
00:57:18 Plus il y a de jeunes pour cotiser qui travaillent,
00:57:20 moins le système des retraites est
00:57:22 en déficit. C'est un des exemples.
00:57:24 Pourquoi est-ce qu'on fait moins d'enfants aujourd'hui ?
00:57:26 Pourquoi ce record arrive cette année-là ?
00:57:28 Je crois que la guerre en Ukraine a aussi beaucoup pesé
00:57:30 sur le moral des Français et des Européens
00:57:32 en règle générale, qui se disent
00:57:34 pourquoi faire des enfants dans un monde
00:57:36 où la guerre revient à nos portes, où il y a
00:57:38 une grosse incertitude concernant le changement
00:57:40 climatique. Pourquoi cette année
00:57:42 ce record ? Parce que l'inflation
00:57:44 aussi, évidemment, ça coûte cher d'avoir un enfant
00:57:46 et quand votre pouvoir d'achat est en baisse,
00:57:48 vous hésitez à faire des enfants.
00:57:50 - Ça coûte cher, mais l'État nous aide bien.
00:57:52 - L'État aide bien, bien sûr.
00:57:54 - Quand vous êtes jeunes parents, vous êtes quand même
00:57:56 aidés, la solidarité nationale
00:57:58 est effective.
00:58:00 - Bien que François Hollande ait quand même revu un peu cette politique,
00:58:02 ne l'oublions pas.
00:58:04 Il y a quelque chose qui me semble extrêmement important,
00:58:06 c'est le coût du logement. Parce que c'est bien de faire
00:58:08 des enfants, mais il faut pouvoir déménager,
00:58:10 agrandir son logement. Et dans les grandes
00:58:12 villes en France maintenant,
00:58:14 déménager pour plus grand, ça coûte
00:58:16 extrêmement cher. Emprunter, les taux
00:58:18 sont en train d'exploser. Donc oui, faire un enfant,
00:58:20 ça coûte une fortune et les Français
00:58:22 n'ont plus d'argent. - Et Eric, comme la situation
00:58:24 économique du pays ne va pas aller en s'arrangeant,
00:58:26 je parle sous votre contrôle,
00:58:28 j'ai peur que ces chiffres n'aillent pas
00:58:30 en s'arrangeant non plus. - D'un autre côté, c'est une
00:58:32 erreur, parce que je suis persuadé que d'avoir des enfants...
00:58:34 - De ne pas avoir suffisamment d'enfants en France.
00:58:36 On a un taux de renouvellement qui...
00:58:38 - Les enfants qu'ils veulent, encore une fois. - Parce que c'est assurer un avenir.
00:58:40 Et Beyrou a raison, c'est pour
00:58:42 tout ce qui va être payé, les retraites
00:58:44 du futur, les charges, etc.
00:58:46 Et par ailleurs, je dirais que... - Mais a priori,
00:58:48 quand on fait un enfant, on ne pense pas à sa retraite,
00:58:50 à l'avenir du pays, on a juste envie d'avoir un enfant.
00:58:52 - Et la dénatalité, vous parlez de la dénatalité
00:58:54 occidentale, je complète ce que disait Kevin,
00:58:56 par contre, on ne parle pas de la surnatalité
00:58:58 en Inde où ils sont 1,3 milliard
00:59:00 d'Euros, et ils seront bien contents un jour
00:59:02 de venir en Angleterre ou chez nous en France
00:59:04 pour justement trouver du boulot, et c'est ça qui
00:59:06 est inquiétant, si vous voulez. Donc moi, j'appellerais ça un peu...
00:59:08 Je sais que je n'aime pas l'expression, mais c'est un peu le remplacement.
00:59:10 On devrait plutôt, nous, nous défendre
00:59:12 nos valeurs occidentales, avoir
00:59:14 des enfants en France,
00:59:16 quelles que soient les origines, mais en tout cas,
00:59:18 voilà qu'on défend nos pays. - Qu'est-ce qu'on fait ? Il faut relancer la politique
00:59:20 nataliste, encourager financièrement
00:59:22 les femmes à faire des enfants ?
00:59:24 - On parlait des pays d'Europe de l'Est,
00:59:26 c'est une politique qui ne résout pas tout, mais qui a
00:59:28 quand même des effets, et surtout, il y a une corrélation
00:59:30 entre l'abandon de nos politiques familiales
00:59:32 depuis François Hollande, et la
00:59:34 chute des naissances. La France se débrouillait
00:59:36 mieux que les autres pays européens,
00:59:38 donc je ne sais pas si c'est directement
00:59:40 lié, mais je pense que ça a été
00:59:42 une erreur politique.
00:59:44 Et après, moi, je pense qu'il y a effectivement
00:59:46 l'angoisse économique, l'angoisse peut-être
00:59:48 d'un pays qui se disloque,
00:59:50 mais il y a aussi
00:59:52 une forme de manque de vitalité
00:59:54 aujourd'hui de l'Europe, effectivement,
00:59:56 qui ne croit plus tellement à son avenir,
00:59:58 et notamment à son avenir collectif.
01:00:00 - Après, là, on est sur les naissances 2023,
01:00:02 on est au 28 septembre, sur les deux prochains mois,
01:00:04 si... Ah ben non, je suis bête, il n'y en a pas de...
01:00:06 - Ils ne pourront pas naître. - Wow, quelle bêtise.
01:00:08 - Là, c'est fait. - Quelle bêtise.
01:00:10 - Ou alors, il faut vraiment... - Ouais, mais allez-y.
01:00:12 Allez-y, écoutez, faites des enfants.
01:00:14 Faites des enfants. Je me permets
01:00:16 de vous le conseiller, c'est vraiment une source de bonheur.
01:00:18 Oui, Karim, un dernier mot.
01:00:20 - Non, j'allais dire, peut-être plus largement, quand on réfléchit
01:00:22 à la chose, on se dit, oui, il y a une crise de confiance,
01:00:24 en fait, parce que, vous l'avez dit,
01:00:26 il faut se projeter aussi dans l'avenir,
01:00:28 quand vous décidez de faire des enfants,
01:00:30 vous avez confiance en cet avenir,
01:00:32 donc il y a cette crise, je pense, de confiance.
01:00:34 Et ensuite, il y a peut-être plus philosophiquement
01:00:36 une crise aussi dans la transmission.
01:00:38 On est beaucoup dans un présent perpétuel,
01:00:40 on a l'impression qu'on va être jeunes pour toujours.
01:00:42 - Oui. - Donc on est moins
01:00:44 dans cette réflexion sur le temps long,
01:00:46 et c'est peut-être ce qui fait défaut à notre époque.
01:00:48 - Allez, on va au bout de ce journal.
01:00:50 65 000 réfugiés,
01:00:52 c'est l'actualité internationale,
01:00:54 et elle est très préoccupante.
01:00:56 65 000 réfugiés sont arrivés sur le sol arménien
01:00:58 depuis le Haut-Karabakh, c'est plus
01:01:00 de la moitié de la population officielle de la région.
01:01:02 - L'exode en direction de l'Arménie
01:01:04 continue depuis l'offensive
01:01:06 azerbaïdjanaise dans la région séparatiste.
01:01:08 D'après les autorités arméniennes,
01:01:10 une crise humanitaire peut-être à prévoir.
01:01:12 Le gouvernement arménien a peu de place
01:01:14 pour loger ses ressortissants,
01:01:16 donc une situation qui inquiète
01:01:18 dans le monde. On écoute Olivier Faure
01:01:20 qui a réagi à la situation des Arméniens.
01:01:22 - On voit bien que ce qui s'organise,
01:01:24 c'est une épuration avec déjà 40 000
01:01:26 Arméniens qui ont quitté le territoire.
01:01:28 Peut-être même 50 000
01:01:30 aujourd'hui, sur 120 000.
01:01:32 Et on voit bien que cet exode-là
01:01:34 en prépare beaucoup d'autres.
01:01:36 Et donc, malgré tout, c'est maintenant
01:01:38 qu'il faut agir, c'est maintenant qu'il faut dire que ça n'est pas possible
01:01:40 et s'interposer pour permettre à ceux
01:01:42 qui sont restés de ne pas se faire massacrer.
01:01:44 Parce qu'il y a encore des combattants qui sont
01:01:46 filtrés dans la République d'Arzar.
01:01:48 Et quand ils sortent
01:01:50 de cette République d'Arzar,
01:01:52 se font interpeller,
01:01:54 torturer et massacrer.
01:01:56 - Allez, puis une dernière image pour conclure ce journal.
01:01:58 Je découvre avec vous ce que vous m'avez préparé,
01:02:00 Maureen. Un événement rarissime
01:02:02 a été observé par des scientifiques
01:02:04 au large de l'océan Pacifique. Une pieuvre d'humbo.
01:02:06 - Oui, regardez, c'est magnifique.
01:02:08 Cette espèce rare est appelée
01:02:10 ainsi, comme le fameux
01:02:12 en dessin animé d'Humbo. Et pour cause,
01:02:14 cette pieuvre de 20 cm de long
01:02:18 possède des nageoires
01:02:20 proéminentes qui ressemblent à des oreilles.
01:02:22 - Ah, ce sont des nageoires !
01:02:24 En même temps, il n'y a pas grand-chose à entendre
01:02:26 dans l'eau.
01:02:28 - Elle a été découverte
01:02:30 à 1700 mètres de profondeur.
01:02:32 Ce sont des images très, très rares.
01:02:34 - C'est beau.
01:02:36 - C'est très beau.
01:02:38 - C'est beau, hein ? Ça vous inspire, Alexandre ?
01:02:40 - Remettez, remettez, les amis.
01:02:42 - Il y a beaucoup de choses qu'on ignore.
01:02:44 Les fonds marins sont d'une richesse
01:02:46 en termes de biodiversité, etc.
01:02:48 - Merci, Alexandre.
01:02:50 - C'est beau, ce que vous faites.
01:02:52 - Je voudrais qu'on s'arrête un instant avec ça.
01:02:54 - Vous venez de dire "Alexandre", c'est important.
01:02:56 - C'est vrai que les fonds sous-marins
01:02:58 regorgent de mystère, finalement.
01:03:00 - On entendra pas qu'ils en ont eu.
01:03:02 - Non, mais super image.
01:03:04 - J'adore les animaux, je connaissais pas la pieuvre d'Humbo.
01:03:06 - On les voit très rarement
01:03:08 parce qu'elles sont entre 1700 et 4000 mètres de profondeur.
01:03:10 - C'est vrai qu'on va rarement à 1700 mètres de profondeur.
01:03:12 - Il doit faire froid.
01:03:14 - Il doit faire très froid.
01:03:16 - Il est tout blanche, et vous me direz,
01:03:18 il n'y a pas beaucoup de soleil à 1700 mètres de profondeur.
01:03:20 Magnifique image. C'est hypnotique.
01:03:22 Je ne sais pas lequel d'entre vous a dit ça.
01:03:24 Je pourrais regarder ça pendant des heures.
01:03:26 Merci, Maureen, pour ce journal complet.
01:03:28 Comment retrouver son sérieux ?
01:03:30 Allez, c'est pas compliqué.
01:03:32 Il suffit de se tourner vers Yoann Usaï,
01:03:34 de prendre le temps
01:03:36 de rappeler que les ministres de l'Intérieur
01:03:38 des 27 pays de l'Union européenne
01:03:40 ont été réunis à Bruxelles
01:03:42 pour enfin, j'ai envie de dire,
01:03:44 parler ensemble d'immigration.
01:03:46 Ils sont parvenus à un accord sur le pacte migratoire.
01:03:48 Qu'est-ce que c'est ?
01:03:50 - Vous dites enfin, parce qu'il aura quand même fallu 3 ans
01:03:52 aux ministres de l'Intérieur de l'UIO
01:03:54 pour se mettre d'accord sur ce pacte.
01:03:56 Trois ans d'après-négociation.
01:03:58 Pourquoi un accord aujourd'hui ?
01:04:00 Parce que l'appui de migrants à Lampedusa
01:04:02 a contraint les ministres à dépasser les blocages
01:04:04 et à se mettre d'accord.
01:04:06 Le texte, qui est en fait un règlement,
01:04:08 permet en réalité d'organiser
01:04:10 une réponse européenne, une réponse commune
01:04:12 en cas d'afflux massif de migrants
01:04:14 dans les pays de l'Union,
01:04:16 comme lors de la crise des réfugiés
01:04:18 que nous avons connue en 2015 et en 2016.
01:04:20 Il permet notamment d'allonger la durée
01:04:22 de détention des migrants aux frontières extérieures
01:04:24 de l'Union. La détention pourra durer
01:04:26 jusqu'à 40 semaines
01:04:28 contre 12 aujourd'hui.
01:04:30 Le texte permet aussi d'examiner plus rapidement
01:04:32 les demandes d'asile pour un plus grand nombre
01:04:34 afin de pouvoir les renvoyer
01:04:36 plus facilement s'ils ne obtiennent pas
01:04:38 cet asile. Et puis, il prévoit
01:04:40 un déclenchement rapide de mécanismes de solidarité
01:04:42 envers les États qui seraient
01:04:44 confrontés à cet afflux massif de migrants.
01:04:46 C'est ce qu'on appelle la relocalisation
01:04:48 des demandeurs d'asile.
01:04:50 Alors, on sait que les associations
01:04:52 jouent un rôle important dans le sauvetage
01:04:54 des migrants en mer et dans leur accueil.
01:04:56 Selon notre sondage,
01:04:58 les Français ne souhaitent plus
01:05:00 subventionner ce type d'associations.
01:05:02 61% des Français
01:05:04 estiment qu'il ne faut plus subventionner
01:05:06 les associations pro-migrants.
01:05:08 C'est un sujet qui est évidemment politiquement
01:05:10 extrêmement clivant puisque,
01:05:12 sans surprise, 89%
01:05:14 des électeurs de droite souhaitent mettre fin
01:05:16 à ces subventions contre seulement
01:05:18 36% des électeurs de gauche.
01:05:20 Alors, en 2021,
01:05:22 1 400 associations d'aide aux migrants
01:05:24 ont été subventionnées par l'État.
01:05:26 1 400, ça représente quand même
01:05:28 750 millions d'euros de subventions
01:05:30 par an. Alors, ces associations
01:05:32 prennent en charge les migrants
01:05:34 à leur arrivée, elles leur fournissent de la nourriture,
01:05:36 elles les aident également dans leur parcours
01:05:38 administratif pour demander,
01:05:40 par exemple, l'asile dans notre pays,
01:05:42 ou encore pour formuler des recours contre
01:05:44 les fameuses OQTF, les obligations
01:05:46 à quitter le territoire français.
01:05:48 Alors, d'autres comme SOS
01:05:50 Méditerranée naviguent, cette fois, carrément
01:05:52 en mer pour secourir les migrants
01:05:54 en difficulté sur leur embarcation.
01:05:56 La Ville de Paris, par exemple, a voté
01:05:58 une subvention de 100 000 euros
01:06:00 à SOS Méditerranée, propriétaire du
01:06:02 désormais célèbre bateau
01:06:04 l'Océan Viking.
01:06:06 Cette subvention, elle a été votée
01:06:08 par la Ville de Paris, mais elle a été retoquée.
01:06:10 Donc, finalement, elle n'a jamais pu être versée.
01:06:12 Très bien. Merci beaucoup,
01:06:14 Johan. Alexandre Devecchio, je me tourne vers vous.
01:06:16 Les associations pro-migrants, je pense à
01:06:18 SOS Méditerranée, Johan vient de l'évoquer,
01:06:20 ce sont des associations qui viennent
01:06:22 en aide aux migrants en Méditerranée.
01:06:24 Où sont-elles ? Comme certains
01:06:26 le dénoncent, des complices, des passeurs
01:06:28 criminels, et dans ce cas, il faut leur couper les vivres.
01:06:30 Il y a des enquêtes
01:06:32 notamment de l'Union Européenne,
01:06:34 qui est quand même plutôt
01:06:36 ambiguë pour ce qui est de la commission
01:06:38 sur la question de l'immigration, et qui
01:06:40 estimait qu'il y avait une forme
01:06:42 de complicité avec les passeurs.
01:06:44 Mais non seulement elles viennent en secours
01:06:46 des gens en mer, très bien,
01:06:48 Frontex pourrait le faire,
01:06:50 on pourrait dépêcher une flotte pour cela,
01:06:52 mais ça a été très bien dit par Johan Uzey,
01:06:54 elle gère, et ça c'est grave,
01:06:56 il n'y a qu'en France où on fait ça,
01:06:58 elle gère le côté administratif,
01:07:00 les demandes d'asile des migrants, alors qu'en Allemagne
01:07:02 par exemple, c'est un service
01:07:04 public, donc
01:07:06 on peut imaginer que ce n'est pas
01:07:08 fait pareil par des fonctionnaires qui respectent
01:07:10 un certain nombre de règles, que par des associations
01:07:12 souvent militantes, qui sont contre les frontières,
01:07:14 qui sont en fait pour que
01:07:16 l'immigration économique devienne
01:07:18 une immigration quasiment légale, et qui
01:07:20 connaissent la loi, et qui donc aident
01:07:22 finalement les migrants à rester
01:07:24 là, donc on subventionne
01:07:26 finalement des associations qui vont
01:07:28 enfreindre la loi, et puis
01:07:30 on peut se dire, ces associations,
01:07:32 il y a un certain nombre de gens
01:07:34 qui en vivent, est-ce qu'elles ont
01:07:36 vraiment intérêt, est-ce que tout cela
01:07:38 s'arrête, c'est aussi une question
01:07:40 qu'il faut se poser,
01:07:42 il y a sans doute des associations qui font
01:07:44 leur métier de manière intègre,
01:07:46 mais d'autres qui en font justement un métier, une forme
01:07:48 de rente, et ça c'est extrêmement
01:07:50 problématique, plus une idéologie
01:07:52 je le disais, pour forcer
01:07:54 les frontières, et
01:07:56 voilà, et c'est des associations souvent d'extrême-gauche.
01:07:58 Parce que ce qu'on a vu également avec cette
01:08:00 célèbre maintenant affaire
01:08:02 de l'Ocean Viking et de
01:08:04 SOS Méditerranée, ce qu'on a vu dans ce cas
01:08:06 emblématique, c'est que les ONG, ne cherchent pas
01:08:08 d'ailleurs forcément les ports les plus
01:08:10 proches, mais veulent faire accoster à tout
01:08:12 prix les bateaux sur les côtes européennes,
01:08:14 est-ce qu'on est encore dans l'humanitaire,
01:08:16 quand on organise la misère de ces gens, parce que
01:08:18 ces associations savent pertinemment que notamment
01:08:20 dans notre cas ici, en France,
01:08:22 la plupart des migrants qui sont accueillis,
01:08:24 on n'est pas capable de les gérer,
01:08:26 et une partie d'entre eux finissent
01:08:28 sous le métro à La Chapelle par exemple, où on voit
01:08:30 ces camps de migrants qui pullulent avec la misère que cela
01:08:32 entraîne. Mais bien sûr que non,
01:08:34 cette crise migratoire nous a appris quelque
01:08:36 chose, c'est qu'on ne pouvait plus
01:08:38 séparer, on ne pouvait
01:08:40 plus rentrer en opposition, si vous voulez,
01:08:42 l'humanisme, et de l'autre côté,
01:08:44 la fermeté. La fermeté, c'est
01:08:46 l'humanisme. Je suis désolé,
01:08:48 quand on ne peut pas accueillir
01:08:50 des gens, on ne les accueille pas. Regardez
01:08:52 ces migrants qui débarquent en Europe,
01:08:54 ils sont dans des situations qui sont très
01:08:56 compliquées, on leur trouve porte à La Chapelle,
01:08:58 ils sont dans le krach,
01:09:00 on les retrouve véritablement dans une
01:09:02 pauvreté qui est inacceptable, et ça
01:09:04 crée aussi des problèmes. On les laisse
01:09:06 basculer dans des destins auxquels ils auraient
01:09:08 pu échapper s'ils avaient été accueillis dignement.
01:09:10 Oui, c'est philosophique.
01:09:14 Oui, mais je suis d'accord.
01:09:16 En accueillant ces gens,
01:09:18 pardon, alors pardonnez-moi,
01:09:20 mais c'est vraiment le sentiment que ça donne, c'est que
01:09:22 ces ONG n'ont pas conscience que
01:09:24 ces personnes qui vont arriver sur notre
01:09:26 territoire vont se retrouver dans un dénuement total.
01:09:28 Vous parliez de krach, de misère.
01:09:30 Ils en ont conscience, simplement, c'est idéologique.
01:09:32 Le but, évidemment, c'est,
01:09:34 je pense, le grand remplacement
01:09:36 qui est évidemment théorisé.
01:09:38 Le but, c'est de faire venir, en effet,
01:09:40 dans l'espace européen, le plus
01:09:42 possible de migrants, attaquer notre
01:09:44 culture, attaquer notre identité,
01:09:46 attaquer notre sécurité. C'est ça,
01:09:48 l'idéologie première de l'extrême
01:09:50 gauche. C'est quand même ça, la réalité. Ça pose quand même
01:09:52 un problème démocratique. On a des peuples
01:09:54 européens qui veulent de moins en moins
01:09:56 d'immigration, qui veulent un contrôle renforcé
01:09:58 des frontières et de l'autre, on utilise
01:10:00 leurs impôts pour financer
01:10:02 des ONG immigrationnistes.
01:10:04 Et dans quelle société va-t-on accepter cela ?
01:10:06 Kevin, vous avez aussi cette réunion
01:10:08 sur laquelle Johan vient de revenir,
01:10:10 ministre de l'UE, où on a
01:10:12 l'impression qu'il y a quand même une volonté de passer
01:10:14 la vitesse supérieure pour aller...
01:10:16 Comment ? - C'est l'Union
01:10:18 européenne, donc le temps de passer la gorge...
01:10:20 - Oui, c'est vrai que, en disant moi-même, j'ai du mal à me pointer.
01:10:22 Mais, Karim-André, un dernier mot
01:10:24 là-dessus. - Non, mais je basculerais pas
01:10:26 dans les théories que vous avez
01:10:28 nommées nécessairement,
01:10:30 Kevin. Je pense qu'il faut quand même se dire
01:10:32 que des organisations qui peuvent,
01:10:34 disons, peut-être indirectement,
01:10:36 implicitement, sans le vouloir, mais être
01:10:38 complices, effectivement, de ce business
01:10:40 des passeurs, parce qu'il arrive
01:10:42 à un moment donné, vous dites, bon, oui, on va aider
01:10:44 les migrants, vous les aidez à la première étape,
01:10:46 mais ensuite, pour les prochaines années,
01:10:48 vous ne réglez pas le problème du déracinement,
01:10:50 vous ne réglez pas le problème de cette intégration
01:10:52 sur le plus long terme. Donc ça, c'est extrêmement
01:10:54 complexe. Vous ne réglez pas le problème
01:10:56 aussi de la pression
01:10:58 que sur les différents services, que ce soit dans les villes,
01:11:00 les services de santé, les services
01:11:02 locatifs, le logement.
01:11:04 Donc je pense qu'il y a vraiment aussi une responsabilité
01:11:06 sur l'avenir,
01:11:08 en fait, de ces personnes-là, et sur la pression
01:11:10 qu'on met sur les différents services sociaux.
01:11:12 - Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette réunion
01:11:14 de tous les ministres de l'Intérieur
01:11:16 européen. On verra surtout
01:11:18 les conséquences en acte. C'est toujours pareil,
01:11:20 il y a ces réunions, c'est
01:11:22 conciliabule, comme on dit. - Ça prendra du temps,
01:11:24 parce qu'il faut quand même que ce soit ratifié par le Parlement
01:11:26 européen. Donc on en a un minimum pour au moins...
01:11:28 - On a le temps, comme on dit.
01:11:30 Tout autre sujet, avant le journal de
01:11:32 23h30 de Maureen Vidal, si vous étiez
01:11:34 avec nous en début d'émission,
01:11:36 on évoquait la France insoumise,
01:11:38 pas en début d'émission, il y a une demi-heure, on évoquait
01:11:40 la France insoumise, qui est dans le viseur
01:11:42 des associations juives universitaires,
01:11:44 notamment. Je voudrais
01:11:46 qu'on parle de Jean-Luc Mélenchon, parce qu'il y a un instant qu'il y a peut-être passé
01:11:48 une interview, un morceau d'interview, qui est peut-être passé
01:11:50 inaperçu aujourd'hui. M.E.
01:11:52 traglement de compte, rajeunissement de l'ultraviolence,
01:11:54 fait d'hiver à répétition.
01:11:56 Vous remarquez certainement que depuis une dizaine
01:11:58 d'années, le quotidien de notre pays est traversé
01:12:00 par une vague de violence. D'ailleurs, il y a un an
01:12:02 à peine, 70%
01:12:04 des Français
01:12:06 parlaient d'un ensauvagement de la société.
01:12:08 Un terme qui avait d'ailleurs été repris par
01:12:10 le chef de l'État lui-même, qui a même été
01:12:12 encore plus loin il y a quelques mois, puisqu'il a
01:12:14 évoqué le terme désormais de
01:12:16 "désivilisation", un constat qui semble désormais
01:12:18 partagé par tous, en tout cas au plus sommet
01:12:20 de l'État, au plus haut sommet de l'État,
01:12:22 par tous ou presque, puisque le leader de l'IFI, ce matin,
01:12:24 lui a réfuté ce qui semble
01:12:26 pourtant être une évidence.
01:12:28 Ce n'est pas vrai que la société s'en sauvage.
01:12:30 Parce que la société a
01:12:32 été bien plus violente
01:12:34 qu'elle ne l'est aujourd'hui. Et ce
01:12:36 qui par contre est de la trace de sauvagerie
01:12:38 dans la société, c'est de laisser des migrants
01:12:40 se noyer ou de les noyer, des persécuter,
01:12:42 débornier des gens,
01:12:44 et toute cette violence que nous
01:12:46 voyons, qui sont absurdes, et qui nous font
01:12:48 montrer du doigt par tous les grands
01:12:50 organismes internationaux.
01:12:52 - Alexandre Devecchio, il n'est plus député,
01:12:54 il n'est plus dirigeant de la France Insoumise, pourtant la voix de Jean-Luc
01:12:56 Mélenchon porte toujours,
01:12:58 encore une fois, il se met à contre-courant
01:13:00 d'un constat qui est quasi général.
01:13:02 - Oui, mais ça
01:13:04 parle à une catégorie
01:13:06 de la population. - Vous avez vu le
01:13:08 bandeau en bas de l'écran, le thème ? - Oui, Jean-Luc Mélenchon,
01:13:10 à qui s'adresse-t-il ? C'est pour ça que je vous réponds.
01:13:12 À 25% de la
01:13:14 population.
01:13:16 - 25% ? - Peut-être pas dans
01:13:18 les 25%, peut-être pas...
01:13:20 - Je crois qu'il y a 25% de la population
01:13:22 qui pense que l'enseuvagement est un mythe. - Non.
01:13:24 Mais Jean-Luc Mélenchon a fait 22%
01:13:26 aux présidentielles, ça c'est un constat.
01:13:28 Dans ces 22%, certains l'ont
01:13:30 fait simplement parce qu'ils voulaient voter à gauche,
01:13:32 d'autres partagent
01:13:34 son point de vue, notamment on peut
01:13:36 s'interroger sur les votes qu'il a faits massivement
01:13:38 dans les banlieues, qui eux sont plus
01:13:40 pro-immigration
01:13:42 et parfois dans le déni de
01:13:44 toutes ces questions-là. Donc il a un
01:13:46 positionnement politique avec ce
01:13:48 discours-là. Il espère réunir
01:13:50 25% d'entre
01:13:52 20 et 25% du corps électoral
01:13:54 et être au second tour,
01:13:56 quitte à foutre le feu
01:13:58 à la France. Alors c'est pas le seul,
01:14:00 en réalité on a des problèmes très importants,
01:14:02 mais effectivement, dans une situation
01:14:04 qui est... où une
01:14:06 étincelle peut déclencher un incendie,
01:14:08 il a un côté... Pierre Romane,
01:14:10 Jean-Luc Mélenchon,
01:14:12 vous noterez qu'il a dit "noyer
01:14:14 des migrants". C'est-à-dire qu'il a pas dit simplement
01:14:16 "d'une part on va les secourir", c'est pas vrai
01:14:18 ce qu'il dit, c'est factuellement faux. - La vraie sauvagerie
01:14:20 c'est de laisser des migrants noyés dans la Méditerranée.
01:14:22 - Personne les laisse se noyer, certains se...
01:14:24 - Il oppose les souffrances. - Certains, non mais
01:14:26 certains se noient, c'est factuellement faux ce qu'il dit,
01:14:28 certains se noient, hélas, mais on les laisse
01:14:30 pas se noyer. L'Europe, elle est seule à aller
01:14:32 les chercher, que ce soit par les associations
01:14:34 ou par Frontex. Et ensuite
01:14:36 il dit les noyer. - Il y a 5 minutes on dit qu'on veut plus subventionner
01:14:38 ces associations, faut pas qu'on soit schizophrène nous-mêmes
01:14:40 non plus, Alexandre, pardon. - Non mais elles font pas que ça,
01:14:42 je vous ai dit, elles font pas que ça,
01:14:44 ces associations et Frontex, on peut...
01:14:46 les Etats peuvent à la limite le faire.
01:14:48 En tout cas le droit de la mer fait que quand
01:14:50 un bateau coule, on va le chercher. Après la question
01:14:52 c'est est-ce qu'on le ramène sur nos côtes ou pas,
01:14:54 c'est pas la même chose. Donc c'est factuellement faux et ce qui
01:14:56 est pire, je sais pas si vous avez fait attention,
01:14:58 c'est qu'ils nous accusent de les noyer, vous imaginez.
01:15:00 Et je vous disais qu'il y avait une partie
01:15:02 de la population qui était quand même en sécession
01:15:04 avec la France, on a un discours,
01:15:06 il leur dit "la France
01:15:08 est raciste, la France noie des migrants".
01:15:10 C'est ça que ça veut dire. Donc ils dressent une partie
01:15:12 de la population contre la France, Jean-Luc.
01:15:14 - À qui ça dresse vraiment ?
01:15:16 - C'est vraiment la question qu'on se pose
01:15:18 ce soir parce que les outrances ou les pas de côté
01:15:20 du leader de la France insoumise,
01:15:22 on en a l'habitude. D'ailleurs tiens, je vais juste vous
01:15:24 montrer cet extrait de l'interview qu'il donnait
01:15:26 à nos confrères du Parisien sur cette fameuse
01:15:28 affaire du policier qui a sorti son arme,
01:15:30 vous le savez, pendant la manifestation organisée
01:15:32 contre les violences policières ce week-end à Paris.
01:15:34 Jean-Luc Mélenchon qui stigmatise
01:15:36 encore une fois la police, il rappelle que la police
01:15:38 doit être réformée de la cave au grenier.
01:15:40 Les premiers contents seront les policiers
01:15:42 eux-mêmes. Ils me le disent, je sais pas
01:15:44 lesquels mais ça serait intéressant de
01:15:46 savoir. À qui est-ce qu'il s'adresse
01:15:48 vraiment ? Quelle est la frange de la
01:15:50 population qui peut encore entendre
01:15:52 ce discours ?
01:15:54 Sachant qu'au sein même de la NUPES,
01:15:56 tout le monde n'est pas sur son
01:15:58 son de cloche. - Il s'adresse à l'ensemble
01:16:00 de cet électorat qui
01:16:02 se victimise, cet électorat
01:16:04 qui a fait de la racialisation
01:16:06 véritablement une grille
01:16:08 d'analyse et en effet,
01:16:10 Jean-Luc Mélenchon, qu'est-ce qu'il nous raconte ?
01:16:12 Regardez cette France ingrate
01:16:14 qui laisse mourir des migrants
01:16:16 parce qu'ils seraient
01:16:18 étrangers, ils seraient de couleur
01:16:20 et vous, ce qui se passe dans les banlieues, c'est un peu
01:16:22 la même chose. L'État français vous abandonne
01:16:24 parce que vous êtes musulmans ou parce que vous êtes
01:16:26 étrangers. C'est ça qu'il y a derrière
01:16:28 ce discours. Et quand
01:16:30 vous vous interrogez sur le vote
01:16:32 Rassemblement National, Monsieur Mélenchon
01:16:34 prétend lutter contre le Rassemblement
01:16:36 National alors qu'il le renforce.
01:16:38 Quand vous voyez les anciennes terres
01:16:40 qui votaient communistes, aujourd'hui
01:16:42 votent pour le Rassemblement National parce que les peuples
01:16:44 en ont marre qu'on nie leurs problèmes
01:16:46 les problèmes sécuritaires, les problèmes
01:16:48 identitaires et quand ils entendent
01:16:50 Jean-Luc Mélenchon, ils se disent "mais comment
01:16:52 est-ce possible ? Tous les jours
01:16:54 vous prenez le métro, il y a des agressions
01:16:56 tous les jours vous allez dans la rue, il y a des agressions
01:16:58 vous allez en Seine-Saint-Denis
01:17:00 moi j'ai encore pris le bus tout à l'heure en Seine-Saint-Denis
01:17:02 je n'ai pas entendu un seul mot
01:17:04 de français. Quand vous êtes
01:17:06 un français attaché à votre langue, attaché à votre
01:17:08 identité, vous vous demandez
01:17:10 si la France, la culture française
01:17:12 est encore présente sur certains
01:17:14 territoires et je trouve que c'est pas bien
01:17:16 de faire ça parce que ça
01:17:18 condamne finalement certaines personnes
01:17:20 - En fait il y a que ceux qui sont confrontés à l'insécurité
01:17:22 qui arrivent à se rendre compte
01:17:24 qu'elle existe, peut-être que Jean-Luc Mélenchon n'a jamais été
01:17:26 confronté à l'insécurité - Ceux qui votent pour Mélenchon c'est aussi
01:17:28 des bobos qui ne voient jamais un délinquant
01:17:30 qui ne voient jamais quelqu'un sous craque
01:17:32 c'est aussi ça le problème
01:17:34 - Dernier mot, parce que là il est 23h30
01:17:36 vous vous dites "ça pourrait être de la naïveté"
01:17:38 c'est pas du tout le cas, il a beaucoup varié en 2012
01:17:40 il était tout à fait républicain
01:17:42 - Avant 2017, jusqu'à 2017
01:17:44 il était dans l'ordre républicain
01:17:46 - C'est une stratégie qui est à la fois
01:17:48 une stratégie électorale et aussi
01:17:50 comme il a passé trop de skis
01:17:52 révolutionnaires, vraiment une stratégie
01:17:54 insurrectionnelle, il pense que
01:17:56 plus il y aura de bordel en France pour faire court
01:17:58 plus il aura de chances
01:18:00 d'apparaître comme un recours
01:18:02 - 23h30, Maureen Vidal, Le Journal
01:18:04 - Et à la une de ce journal, Maureen, on se bat
01:18:06 voici le message de la mère de Lina
01:18:08 6 jours après la disparition de sa fille
01:18:10 elle garde l'espoir
01:18:12 - Nouvelle journée de recherche infructueuse
01:18:14 avec 80 gendarmes mobilisés pour ratisser les bois
01:18:16 et champs alentour
01:18:18 Lina a disparu entre son domicile
01:18:20 et la gare de Saint-Blaise-la-Roche
01:18:22 à 3 km
01:18:24 malgré la fatigue et l'inquiétude grandissante
01:18:26 sa famille ne lâche rien écouter
01:18:28 - Lina, on ne peut pas te laisser
01:18:30 à la fin de cette journée
01:18:32 ne lâche rien écouter
01:18:34 - On se bat
01:18:36 on se bat
01:18:38 on continue aujourd'hui, ce soir
01:18:40 à chaque instant, on se bat
01:18:42 toujours, jusqu'au bout
01:18:44 tous ces gens, ils m'aident vraiment beaucoup
01:18:46 je l'ai dit
01:18:48 j'ai mis un petit message sur les réseaux
01:18:50 vraiment, toutes les bonnes ondes
01:18:52 je les prends et elles m'aident à avancer
01:18:54 et toutes ces bonnes ondes
01:18:56 je les envoie à Lina
01:18:58 vraiment, tout mon coeur
01:19:00 - Deux morts et un blessé par balle
01:19:02 c'est le bilan d'une nouvelle fusillade
01:19:04 aujourd'hui à Marseille
01:19:06 - Les faits se sont produits autour de 19h40
01:19:08 dans le 4e arrondissement
01:19:10 de Marseille, l'auteur des faits
01:19:12 armé d'une arme longue a pris la fuite
01:19:14 à bord d'un véhicule, au total,
01:19:16 deux hommes sont morts et un troisième a été blessé
01:19:18 on écoute Rudi Mana, porte-parole Alliance
01:19:20 - C'est dans un quartier
01:19:22 le 4e arrondissement de Marseille
01:19:24 c'est le quartier centre de Marseille
01:19:26 ce sont des quartiers plutôt épargnés
01:19:28 on a rarement des problèmes de sécurité
01:19:30 et ça se passe à 19h40 le soir
01:19:32 c'est à dire qu'il y a plein de véhicules
01:19:34 qui circulent, il y a plein de passants
01:19:36 qui promènent
01:19:38 et ces mecs là s'arrêtent
01:19:40 ils tirent à la kalache ou à l'arme longue
01:19:42 et ils tuent deux personnes
01:19:44 ils en blessent une grièvement
01:19:46 tous les quartiers de la ville sont touchés
01:19:48 alors qu'avant il faut le reconnaître
01:19:50 plutôt dans les quartiers nord de la ville
01:19:52 aujourd'hui les quartiers est, sud, centre
01:19:54 sont touchés
01:19:56 la graine est partout
01:19:58 il faut se dire aujourd'hui très clairement les choses
01:20:00 à Marseille on est en insécurité
01:20:02 quasi partout aujourd'hui
01:20:04 - Emmanuel Macron a ouvert la porte
01:20:06 à une autonomie de la Corse aujourd'hui
01:20:08 - En déplacement sur l'île de Beauté
01:20:10 devant l'assemblée de Corse à Ajaccio
01:20:12 le président a annoncé que cette autonomie
01:20:14 ne se ferait pas sans ou contre l'Etat
01:20:16 le statu quo serait notre échec
01:20:18 à tous a-t-il insisté ?
01:20:20 Gilles Simeoni, président de l'exécutif Corse
01:20:22 a déclaré qu'il y a une ouverture
01:20:24 tout reste à faire selon ces mots
01:20:26 on écoute Emmanuel Macron
01:20:28 - Ayons l'audace
01:20:30 de bâtir une autonomie
01:20:32 à la Corse
01:20:34 dans la République
01:20:36 cette autonomie
01:20:38 doit être le moyen
01:20:40 pour construire ensemble l'avenir
01:20:42 sans désengagement de l'Etat
01:20:44 ce ne sera pas
01:20:46 une autonomie contre l'Etat
01:20:48 ni une autonomie sans l'Etat
01:20:50 mais une autonomie
01:20:52 pour la Corse
01:20:54 et dans la République
01:20:56 - Une autonomie au sein de la République
01:20:58 ça ressemblerait à quoi
01:21:00 sachant que la Corse a déjà un statut particulier ?
01:21:02 - Oui elle a déjà un statut particulier
01:21:04 le danger c'est un peu comme face aux
01:21:06 alors je ne compare pas du tout
01:21:08 les Corses au communautarisme musulman
01:21:10 mais c'est le même
01:21:12 l'idée de céder
01:21:14 - Si vous ne voulez pas avoir de problème
01:21:16 - Non mais je ne comprends pas
01:21:18 les Corses
01:21:20 je ne comprends pas ça
01:21:22 je compare l'attitude de l'Etat face à cela
01:21:24 plus l'Etat cède
01:21:26 plus ceux qui ont des tentations
01:21:28 sécessionnistes vont en vouloir plus
01:21:30 et donc l'autonomie ne suffira pas
01:21:32 il faudra encore un statut particulier
01:21:34 etc.
01:21:36 donc je pense que c'est dangereux dans une période en plus
01:21:38 où il y a une archipélisation
01:21:40 de la France, une communautarisation
01:21:42 et des phénomènes de sécession
01:21:44 ça pourrait donner des idées à d'autres
01:21:46 maintenant que je me suis mis mal
01:21:48 avec les Corses, je voudrais dire du bien d'eux
01:21:50 - Si vous voulez y aller en vacances un peu
01:21:52 - C'est à dire que moi je pense profondément
01:21:54 que les Corses au fond ne veulent pas
01:21:56 l'indépendance, ils aiment la France
01:21:58 mais ils voient que la France va extrêmement mal
01:22:00 et justement que l'Etat est faible
01:22:02 - La France réussit là où la Corse
01:22:04 réussit là où la France échouait
01:22:06 - Exactement, et ils se disent il faut nous préserver
01:22:08 ils voient Marseille en face, les fusillades
01:22:10 l'immigration, le communautarisme
01:22:12 et ils se disent nous on va se préserver
01:22:14 quand la France sera forte je pense qu'on n'aura plus
01:22:16 de problème d'autonomie avec la Corse
01:22:18 donc il ne faut pas leur donner de l'autonomie
01:22:20 il faut retrouver un Etat qui se fasse respecter
01:22:22 sur son territoire
01:22:24 - Oui mais cela dit je ne pense pas que
01:22:26 par exemple les indépendantistes
01:22:28 peu importe ce que vous allez leur donner
01:22:30 comme autonomie ou quoi que ce soit
01:22:32 ils vont rester indépendantistes
01:22:34 - Oui parce qu'ils sont la majorité
01:22:36 - Exactement, donc cela dit je pense que ça a l'effet inverse
01:22:38 moi je regarde par exemple ce qui s'est passé au Québec
01:22:40 qui a failli être un pays en 1995
01:22:42 il y a eu un référendum, c'est passé à un cheveu
01:22:44 que le Québec devienne un pays
01:22:46 - Vous l'avez encore en traversant
01:22:48 - Non mais par la suite ce que je veux dire
01:22:50 c'est qu'il y a eu quand même au fil de l'histoire
01:22:52 une certaine autonomie effectivement au Québec
01:22:54 des pouvoirs qui sont vraiment attribués
01:22:56 à cette région
01:22:58 donc quand on fait le parallèle avec la Corse
01:23:00 au contraire ça peut donner
01:23:02 c'est comme une forme d'opium aussi
01:23:04 parce qu'il arrive à un moment donné où les institutions
01:23:06 se disent nous avons le pouvoir de gérer
01:23:08 telle chose, telle chose, tel département
01:23:10 finalement on peut se calmer un peu
01:23:12 donc ça peut aussi paradoxalement
01:23:14 tempérer des ardeurs
01:23:16 régionalistes et nationalistes
01:23:18 - Oui mais je crois que pour le coup le Québec d'abord
01:23:20 est un vrai pays, je me permets de le dire
01:23:22 la Corse n'est pas une nation
01:23:24 - Mais non officiellement le Québec
01:23:26 - Mais moi je suis assez gaulliste donc je suis pour le Québec
01:23:28 le Québec est une nation
01:23:30 donc on va être d'accord là dessus sur Carima
01:23:32 et ça venait justement, il y avait une vraie demande
01:23:34 que la Corse, Nicolas Sarkozy
01:23:36 c'est le premier à avoir voulu donner l'autonomie
01:23:38 il a fait un référendum, les gens ont répondu non
01:23:40 et je pense vraiment que c'est la chandelière
01:23:42 en France, pardonnez moi
01:23:44 ce ne sont pas des autonomistes au sens
01:23:46 où ils veulent l'indépendance, c'est juste qu'ils veulent se préserver
01:23:48 - Emmanuel Macron
01:23:50 on l'a vu donc a ouvert
01:23:52 - J'avais gardé ma fiche
01:23:54 - 91%
01:23:56 vous avez vu la pirouette que j'ai essayé de faire ?
01:23:58 oui donc voilà, 91%
01:24:00 pardonnez moi je retrouve mon sérieux
01:24:02 91% des étudiants juifs de France
01:24:04 disent avoir été victime d'un acte antisémite
01:24:06 lors de leurs études à l'université
01:24:08 - C'est ce que révèle l'enquête IFOP
01:24:10 commandée par l'union
01:24:12 des étudiants juifs de France, dans le détail
01:24:14 89% d'entre eux ont déjà subi
01:24:16 une remarque stéréotypée et 7%
01:24:18 ont subi une agression physique
01:24:20 pour 83% des étudiants juifs
01:24:22 ces actes de violence proviennent de l'extrême gauche
01:24:24 on écoute Alexis Corbière
01:24:26 débuté à l'FI qui a réagi à ces chiffres
01:24:28 ce matin au micro de Sonia Mabouk
01:24:30 - L'antisémitisme est absolument insupportable
01:24:32 s'il y a de l'antisémitisme
01:24:34 qui frappe encore plus à l'université
01:24:36 ce que je suis prêt à croire, il faut lutter contre
01:24:38 s'il y a des propos antisémites
01:24:40 qui sont tenus par qui que ce soit à la France Insoumise
01:24:42 la personne va être immédiatement exclue
01:24:44 maintenant il ne faut pas non plus que sur la base
01:24:46 de propos vagues, il y ait un espèce de rayon
01:24:48 paralysant, oui parce que là je ne sais pas très bien
01:24:50 je vous dis que je ne connais pas
01:24:52 de propos antisémites qui aient été portés
01:24:54 à la France Insoumise, je veux convaincre
01:24:56 notamment vous citez l'UEJF ou le CRIF
01:24:58 si ces instances considèrent
01:25:00 qu'il y a un problème, de la même façon que moi je peux leur faire aussi
01:25:02 certains reproches parce que je pense qu'ils ratent
01:25:04 aujourd'hui un antisémitisme porté
01:25:06 notamment par Éric Zemmour et toute une série de forces
01:25:08 d'extrême droite qui est un vrai sujet
01:25:10 sur lequel je les trouve moins allant
01:25:12 à mot de l'actualité internationale
01:25:14 et ce drame à Rotterdam, aux Pays-Bas, 3 personnes
01:25:16 ont été tuées dans une double fusillade ce soir
01:25:18 un homme de 32 ans a tiré sur
01:25:20 une maison puis un hôpital à Rotterdam
01:25:22 il a été arrêté et semble avoir
01:25:24 agi seul pour des motifs encore inconnus
01:25:26 le tireur était connu des autorités
01:25:28 pour des faits de maltraitance animale et il était
01:25:30 également étudiant dans cet hôpital
01:25:32 au total, donc 3 morts
01:25:34 une femme de 39 ans et sa fille
01:25:36 de 14 ans ainsi qu'un homme enseignant
01:25:38 de 46 ans
01:25:40 - Et puis on referme ce journal avec une mauvaise nouvelle
01:25:42 pour les fans de la saga Harry Potter
01:25:44 et plutôt pour tous ceux qui connaissaient ou aimaient cet acteur
01:25:46 britannique, Michael Gambon
01:25:48 est mort
01:25:50 à l'âge de 82 ans
01:25:52 - Oui, notamment connu pour son rôle
01:25:54 d'Albus Dumbledore, le directeur de l'école
01:25:56 Poudlard dans Harry Potter
01:25:58 la carrière de Michael Gambon a duré
01:26:00 50 ans, il a remporté 5
01:26:02 baftas, les comédiens de la saga
01:26:04 lui ont rendu hommage tout au long de la journée
01:26:06 saluant un homme d'une grande gentillesse
01:26:08 et d'un humour bien à lui
01:26:10 - Les baftas qui sont l'équivalent
01:26:12 des Césars
01:26:14 je ne connaissais pas Dumbledore, je vous dis franchement
01:26:16 je vais vous faire une révélation
01:26:18 je n'ai jamais vu
01:26:20 ou lu un Harry Potter
01:26:22 - Bienvenue au club !
01:26:24 - Vous connaissez vous Dumbledore ?
01:26:26 - Bien sûr qu'Harry connait
01:26:28 - Ah bon ? Je suis le seul ?
01:26:30 - J'ai un allié
01:26:32 - Vous connaissiez Harry Potter ?
01:26:34 - Bien sûr, c'est un classique quand même
01:26:36 - Bien sûr, j'ai promis
01:26:38 avant de quitter ce bas monde
01:26:40 je me ferais la saga Harry Potter
01:26:42 mais ça n'a toujours pas...
01:26:44 - Vous savez qu'à Londres
01:26:46 vous avez un véritable parc d'attractions
01:26:48 qui reconstitue toute la saga
01:26:50 on peut même prendre le filin
01:26:52 qui traverse
01:26:54 - On est en train de sourire mais c'est triste
01:26:56 - C'est un grand acteur
01:26:58 - Dumbledore
01:27:00 - C'était le deuxième Dumbledore en plus
01:27:02 il me semble que dans le premier Harry Potter
01:27:04 le premier Dumbledore était déjà décédé
01:27:06 donc l'acteur
01:27:08 - Richard Harris je crois
01:27:10 - Il ne fait pas bon incarné Dumbledore alors
01:27:12 - Peut-être pas, il avait quand même 82 ans
01:27:14 - Il a fini la rôle
01:27:16 - Il a fini la saga
01:27:18 - Merci en tout cas pour ce journal complet
01:27:20 chère Maureen et je rattraperai
01:27:22 je vous le promets, à un moment donné
01:27:24 je regarderai Harry Potter
01:27:26 Eric, on ne parle pas d'Harry Potter avec vous
01:27:28 un autre sujet
01:27:30 la traque aux arrêts maladie
01:27:32 la traque aux arrêts maladie
01:27:34 qui est lancée, l'Etat promet de s'attaquer
01:27:36 aux faux certificats qui pèsent
01:27:38 sur les comptes de la sécurité sociale
01:27:40 vous nous dites, c'est bon pour les salariés ?
01:27:42 - Il le faut absolument, c'est très bon
01:27:44 parce que si vous voulez tout le monde se plaint de ne pas avoir
01:27:46 assez de salaire net, c'est en grande partie
01:27:48 à cause de ces déficits
01:27:50 de ces abus, parfois
01:27:52 escroqueries, même sur
01:27:54 la fraude sociale
01:27:56 vous avez aujourd'hui 200 euros
01:27:58 qui sont versés par une entreprise
01:28:00 pour vous payer, il vous en reste plus que 100 nets
01:28:02 il ne faut pas l'oublier, il y a des charges sociales
01:28:04 il y a de la fiscalité, donc vous regardez
01:28:06 le déficit de la sécurité sociale
01:28:08 il est de 8,8 milliards cette année
01:28:10 il sera de 11 milliards l'année prochaine
01:28:12 donc il y a des dérapages qui n'en finissent pas depuis des années
01:28:14 et c'est l'excès justement
01:28:16 qui fait qu'on a des prélèvements obligatoires records
01:28:18 on est devant la Belgique
01:28:20 on est devant le Danemark, regardez le chiffre
01:28:22 45,4% du PIB
01:28:24 selon l'INSEE, vous vous rendez compte, c'est ça
01:28:26 qui pèse aujourd'hui sur les Français, donc ça devient
01:28:28 insupportable, et il était temps
01:28:30 je dirais que l'État agisse, intervienne
01:28:32 pour justement faire le ménage dans ces
01:28:34 abus, arrêts de travail, qui peut-être sont
01:28:36 marginaux, comme le dit
01:28:38 le ministre, vous le disiez ce matin le ministre
01:28:40 de la Santé, mais marginaux
01:28:42 mais ils coûtent quand même très très cher.
01:28:44 - Donc il y a vraiment des abus et le gouvernement veut
01:28:46 s'attaquer sérieusement au problème.
01:28:48 - Oui parce que ces abus, ils ont quand même représenté
01:28:50 les indemnités journalières
01:28:52 j'entends, pas des abus, mais les indemnités
01:28:54 journalières, elles coûtent extrêmement cher, il y en a pour 14
01:28:56 milliards chaque année
01:28:58 et donc c'est même certains médecins
01:29:00 qui n'hésitent pas à prescrire souvent
01:29:02 3 fois ou 4 fois
01:29:04 plus d'arrêts de travail que leurs confrères
01:29:06 donc vous voyez, ça cache quand même
01:29:08 tout un système, toute une organisation
01:29:10 moi je me mets en mémoire ce qu'avait
01:29:12 dit ce youtubeur dont on a parlé il y a
01:29:14 quelques jours, vous vous rappelez ?
01:29:16 Voilà, escroquer facilement
01:29:18 la sécurité sociale, avoir des aides
01:29:20 aux handicapés, bon
01:29:22 il arrivait à toucher 1700 euros
01:29:24 sans travailler et il expliquait
01:29:26 que tout ça était très simple, qu'on pouvait
01:29:28 même monter des sociétés à l'étranger
01:29:30 c'est quand même vraiment scandaleux et il est temps
01:29:32 vraiment que l'Etat agisse et fasse le ménage
01:29:34 vous savez que c'est facile paraît-il dans
01:29:36 certaines zones sensibles de France, dans certaines
01:29:38 villes, d'aller voir un médecin
01:29:40 véreux et d'obtenir de sa part
01:29:42 un certificat qui explique
01:29:44 qu'il est médecin véreux, c'est à dire complaisant
01:29:46 médecin véreux
01:29:48 - C'est pas comme ça qu'on dit ici ?
01:29:50 - Si, je sais pas, mais ça peut être un bon médecin
01:29:52 qui est un peu complaisant sur les arrêts maladie
01:29:54 oui
01:29:56 - Pardon - Non mais attendez, il n'y a pas de mal
01:29:58 et donc ? Je vous ai coupé
01:30:00 - Non, je voulais dire aussi, le problème c'est la téléconsultation
01:30:02 parce qu'elle s'est développée et quand vous
01:30:04 regardez, alors là il y a aussi des sociétés
01:30:06 qui s'appellent, je vais donner son nom
01:30:08 parce qu'elle a été citée, il y a Ramsey Santé
01:30:10 qui est une société qui proposait pour 11,90 euros
01:30:12 par mois des téléconsultations
01:30:14 médicales accessibles 24h/24
01:30:16 et 7 jours sur 7, voilà, vous payez 11,90 euros
01:30:18 et vous avez accès
01:30:20 alors ça a explosé, vous avez désormais
01:30:22 1 million de téléconsultations qui sont facturées
01:30:24 chaque mois par l'assurance maladie et le
01:30:26 projet qui est prévu c'est de tout simplement
01:30:28 interdire et de prescrire à distance
01:30:30 un arrêt de travail de plus de 3 jours, donc là c'est très bien
01:30:32 et deuxièmement, si vous avez un arrêt de travail que votre
01:30:34 entreprise dit "non, moi je veux une contre-expertise"
01:30:36 et que l'expert dit "bah non,
01:30:38 c'est pas justifié", bah vous serez obligé de revenir au travail
01:30:40 et vous n'aurez pas votre indemnité
01:30:42 donc conclusion de tout ça, oui, stop aux abus
01:30:44 parce que c'est votre salaire net qui finalement
01:30:46 en souffre directement.
01:30:48 - Un petit mot très rapide, Cévin, c'est un pléo
01:30:50 ces abus d'arrêt de travail ? - C'est évident
01:30:52 et Eric a parfaitement raison, c'est-à-dire
01:30:54 que ces abus remettent en cause le consentement
01:30:56 à l'impôt, moi je n'ai pas envie
01:30:58 de payer des impôts pour que
01:31:00 des gens se fassent arrêter
01:31:02 alors qu'ils n'ont absolument rien et d'ailleurs il y a une expression
01:31:04 qui est quand même très répandue
01:31:06 "je vais me faire arrêter" mais c'est pas nous
01:31:08 qui décidons de nous faire arrêter ou pas, c'est le médecin
01:31:10 qui décide après une consultation
01:31:12 qui n'est pas à travers le télétravail
01:31:14 si on va se faire arrêter ou pas.
01:31:16 Il y a le sens des mots, moi je suis
01:31:18 désolé, moi parfois j'ai un peu de fièvre,
01:31:20 parfois je tout saute et je vais quand même
01:31:22 en cours, enfin c'est la culture du travail
01:31:24 - Vous vous êtes jamais pas arrêté ?
01:31:26 - J'ai été absent une fois
01:31:28 une journée en 10 ans de travail
01:31:30 j'avais 39 de fièvre
01:31:32 parce que j'avais une grippe et je suis revenu
01:31:34 le lendemain et vraiment je culpabilisais
01:31:36 moi je n'aime pas ces arrêts de travail
01:31:38 - Si vous êtes revenu le lendemain vous avez contaminé toute la classe
01:31:40 Kevin, c'est pas grave
01:31:42 - Je mettais mon masque etc. et vive le travail !
01:31:44 - Bon, merci
01:31:46 - Merci Eric, en tout cas le gouvernement veut serrer
01:31:48 la vis sur les arrêts maladie, c'est ce qu'on retient
01:31:50 bien évidemment. On va se quitter
01:31:52 comme chaque soir dans quelques instants
01:31:54 mais la tradition c'est d'abord la revue de presse
01:31:56 que trouverez-vous dans les kiosques
01:31:58 demain matin ? Le Figaro
01:32:00 cher Alexandre, votre bien aimé
01:32:02 journal qui titre sur l'Europe
01:32:04 qui cherche l'unité face à la crise migratoire
01:32:06 on en a parlé longuement avec
01:32:08 Yoann Uzail et puis la Corse aussi
01:32:10 Macron qui promet l'autonomie
01:32:12 à la Corse
01:32:14 Oh là là, je sais même pas si je vous montre
01:32:16 l'A1-2 aujourd'hui en France
01:32:18 c'est une psychose, je n'en dors presque plus
01:32:20 parce qu'il y a eu les cinémas
01:32:22 maintenant il y a eu les trains SNCF
01:32:24 les métros
01:32:26 et là c'est vraiment la psychose, on est à un an des jeux
01:32:28 et je crois que la mairie de Paris veut vraiment tout faire
01:32:30 et on appelle à l'Etat pour éradiquer
01:32:32 ce fléau
01:32:34 donc on verra ça dans Le Parisien et on comprendra aussi pourquoi
01:32:36 vous avez Didier Deschamps qui porte un malon de rugby
01:32:38 si vous voulez donc ouvrir
01:32:40 aujourd'hui en France, Le Parisien demain
01:32:42 La Croix, Synode, le Pape en appelle
01:32:44 à tous les chrétiens la veille d'un Synode qui portera
01:32:46 sur l'organisation de l'église catholique les leaders religieux
01:32:48 protestants, anglicans et orthodoxes
01:32:50 prieront avec le Pape, à lire dans La Croix
01:32:52 les échos, on en parle régulièrement
01:32:54 avec Eric, l'immobilier
01:32:56 la baisse des prix qui s'accélère
01:32:58 et puis les taux d'emprunt qui sont
01:33:00 plus haut également dans la zone
01:33:02 euro, Corse matin bien sûr
01:33:04 la photo du chef de l'Etat
01:33:06 dans son discours prononcé depuis l'hémicycle de la
01:33:08 Assemblée de Corse, il donne
01:33:10 il ouvre la porte à l'autonomie, une autonomie
01:33:12 à inventer pour Corse matin
01:33:14 les punaises de l'Ile, bah décidément
01:33:16 elles sont aussi à la une de Ouest France
01:33:18 donc il n'y a pas que l'Ile de France qui est concernée, vous l'avez bien compris
01:33:20 elles reviennent en force
01:33:22 j'en ai des frissons, changeons de page
01:33:24 le houblon qui résiste
01:33:26 dans le Nord, et bah très bien
01:33:28 regardez cette belle photo
01:33:30 de cet agriculteur, donc le houblon
01:33:32 donc là, si j'ai bien compris, c'est la bière qui se porte bien
01:33:34 le houblon c'est
01:33:36 l'ingrédient de base de la bière
01:33:38 et puis les dernières nouvelles d'Alsace
01:33:40 l'enquête minutieuse bien sûr
01:33:42 en Alsace pour
01:33:44 retrouver l'INA et puis le racing
01:33:46 de Strasbourg face à Lens
01:33:48 la garde gardée, l'aménot imprenable
01:33:50 voilà l'objectif des Strasbourgeois
01:33:52 rendez-vous ce week-end, 23h46
01:33:54 vous l'attendez, c'est l'heure
01:33:56 la caméra folle, elle est
01:33:58 complètement folle, elle va s'arrêter sur l'un
01:34:00 de nos invités, ou l'une de nos
01:34:02 invités, et l'objectif pour cet
01:34:04 invité ciblé, c'est quoi ?
01:34:06 Oh, il s'y attendait pas !
01:34:08 Il s'y attendait pas, il est pas au courant, je crois que c'est votre première
01:34:10 évidemment, je ne connais pas le sujet
01:34:12 vous avez les cartes qui s'affichent, vous avez 30
01:34:14 secondes, on vous écoute, Kevin Bossuet
01:34:16 ça y est ? Oui
01:34:18 vraiment, voilà, vous voyez
01:34:20 il y a un très beau temps pour un mois
01:34:22 de septembre, il fait plutôt chaud
01:34:24 mais c'est un petit peu nuageux
01:34:26 vous voyez, les nuages
01:34:28 les nuages arrivent comme les migrants
01:34:30 arrivent sur l'Empédouzard
01:34:32 voilà, et
01:34:34 18 degrés demain matin, on va
01:34:36 avoir très très chaud dans le métro, ça va être
01:34:38 terrible. Le temps
01:34:40 l'après-midi ? Ah ben l'après-midi, on sent
01:34:42 que ça se gâte, on sent vraiment que
01:34:44 les nuages sont vraiment extrêmement
01:34:46 présents, et qu'il y a du vent, puisque
01:34:48 je crois reconnaître ce petit signe
01:34:50 et là, 24 degrés, on se croirait au printemps
01:34:52 c'est formidable. Vous savez qu'il n'y a pas que Paris
01:34:54 il n'existe rien de plus
01:34:56 Paris, Kevin. Je suis
01:34:58 parisiano-centré, oui pardon. On va saluer
01:35:00 nos amis perpignanais qui vont avoir chaud demain
01:35:02 33 degrés. Et nos amis torses aussi,
01:35:04 28 degrés. 28 degrés à Bastia, si on enlève
01:35:06 le petit thème, on verra le temps qu'il fait
01:35:08 à Ajaccio également.
01:35:10 A Brest, 19 degrés, 27
01:35:12 à Ajaccio, demain, 30
01:35:14 à Strasbourg. Merci les amis, merci
01:35:16 d'avoir participé à cette émission
01:35:18 merci surtout aux téléspectateurs qui nous suivent
01:35:20 à Tamazur et à Maxime Ferre
01:35:22 qui organisent cette émission. Demain, c'est
01:35:24 Olivier de Caire-en-Flec que vous retrouvez, vous serez avec
01:35:26 Olivier vous, hein ? Non. Ah bon ? Non.
01:35:28 Vous êtes béni. On se voit lundi. Vous êtes béni
01:35:30 cher ami, puisque vous savez
01:35:32 que Yohann Huza a été béni par le pape
01:35:34 récemment. Et je suis un homme nouveau, Pierre-Julien
01:35:36 vous l'avez remarqué. J'ai changé. C'est intéressant
01:35:38 de le voir en rédaction parce qu'il ne touche pas le sol
01:35:40 il y a vraiment un petit écart d'un millimètre quand il marche
01:35:42 J'ai changé, je suis transformé. Merci à tous
01:35:44 pardon pour le retard. L'édition de la nuit avec Simon Guilain
01:35:46 On y va.
01:35:47 [Générique]