Soir Info (Émission du 19/09/2023)

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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure pour le coup d'envoi de soir info,
00:00:05 plus d'infos, de décryptage, d'analyse tout au long de la soirée avec une belle équipe, comme chaque soir,
00:00:10 du côté des éditorialistes Jean-Christophe Couville, enfin éditorialiste, observateur, cher ami Jean-Christophe Couville,
00:00:17 évidemment du syndicat SGP Police, secrétaire nationale unité SGP Police.
00:00:21 Bonsoir cher Jean-Christophe, du côté des éditorialistes, j'accueille Gabrielle Cluzel,
00:00:25 directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire, bonsoir Gabrielle, les équipes des journalistes CNews ce soir,
00:00:30 Amaury Bucaud pour la police-justice, bonsoir Amaury, bonsoir Eric de Ritmaten pour l'éco,
00:00:34 Yoann Uzay qui fait son grand retour pour notre plaisir à tous pour la politique,
00:00:38 bonsoir à vous et bonsoir surtout d'abord à Maureen Vidal, il est 22h, les grands titres de l'actualité de ce 19 septembre 2023.
00:00:46 Bonsoir Julien, bonsoir à tous, la France n'accueillera pas de migrants de l'île de Lampedusa,
00:00:51 ce sont les mots du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ce soir, il a tenu à réaffirmer sa fermeté sur la question migratoire,
00:00:57 en attendant le transfert de près de 4000 migrants de l'île vers la Sicile continue, placés dans des centres d'accueil,
00:01:03 ils attendent de savoir s'ils sont ou pas éligibles au droit d'asile.
00:01:06 Ces derniers jours, les villes françaises à la frontière de l'Italie redoublent de vigilance avec l'afflux massif de migrants sur l'île de Lampedusa,
00:01:12 abriant sont dans les Hautes-Alpes, une des principales villes de transit, le nombre de migrants augmente fortement, les associations sont débordées.
00:01:20 À Alfortville, dans le Val-de-Marne, un jeune lycéen a été interpellé hier dans sa classe pour harcèlement sur une camarade,
00:01:26 la victime âgée de 15 ans aurait reçu des menaces et insultes sur les réseaux sociaux de la part de ce jeune homme,
00:01:31 le père de la victime a déposé plainte hier pour harcèlement scolaire et menace de mort.
00:01:35 Le scandale d'un youtubeur qui explique sur ses réseaux sociaux comment il fraude plusieurs prestations sociales,
00:01:41 il se vante de percevoir 1800 euros net par mois sans rien faire, des déclarations qui ont scandalisé Aurore Berger ou encore Marion Maréchal,
00:01:48 pour cause, ces fraudes sociales représentent entre 6 et 8 milliards d'euros par an.
00:01:52 Enfin, le roi Charles III arrive demain à Paris où une cérémonie d'accueil se déroulera au pied de l'Arc de Triomphe,
00:01:58 accompagné de sa femme Camilla, cette visite d'Etat durera trois jours et se passera au château de Versailles puis à Bordeaux,
00:02:03 le roi devait se rendre en France fin mars mais sa visite avait été reportée à cause du climat social tendu.
00:02:09 Merci Maureen, voilà pour les grands titres que nous développerons tout au long de la soirée.
00:02:14 Une question, ce soir que va-t-il se passer après Lampedusa ?
00:02:18 Alors que les européens semblent incapables de se mettre d'accord sur une réponse coordonnée,
00:02:22 les migrants eux entament leur périple sur le sol européen, d'abord la Cécile et puis ensuite,
00:02:28 que se passera-t-il, où iront-ils en France ?
00:02:30 A n'en pas douter selon le président du Rassemblement National, quoi qu'en dise le ministre de l'Intérieur ce soir.
00:02:35 Ce qui est en train de se passer en ce moment même sur la petite île italienne de Lampedusa,
00:02:40 où sont arrivés, je le rappelle, 6000 migrants en 24 heures sur une île de 6000 habitants.
00:02:46 Ce sera le futur de la France si on ne reprend pas dès maintenant le contrôle.
00:02:50 Et on reviendra sur cette situation quasi inextricable tout au long de la soirée encore une fois.
00:02:54 On marque notre première pause et on se retrouve en direct sur CNews pour Soir Info.
00:02:58 On vous accompagne jusqu'à minuit, à tout de suite.
00:03:00 22h08, de retour sur le plateau de Soir Info.
00:03:07 Les députés de la NUPES ont présenté aujourd'hui un plan de lutte contre l'évasion fiscale,
00:03:11 contre les fraudes, également.
00:03:13 Un plan qui comporte 47 mesures, qui prend la forme d'un contre-projet,
00:03:17 alors que Gabriel Attal avait présenté le sien en mai dernier, alors qu'il était encore ministre du budget.
00:03:21 Les députés de la NUPES proposent notamment davantage de moyens pour l'administration fiscale,
00:03:25 avec la création de 4000 postes au cours du quinquennat.
00:03:28 On va écouter Charlotte Leduc et Éric Coquerel, les deux députés LFI, qui présentaient le plan aujourd'hui.
00:03:33 Écoutez.
00:03:34 Ce plan, nous le présentons ensemble parce qu'il est le fruit de notre travail collectif,
00:03:39 qui nourrit plusieurs ambitions.
00:03:41 Premièrement, proposer un contre-projet au plan fraude de Gabriel Attal,
00:03:46 donc l'ancien ministre au compte public, porté actuellement par l'actuel ministre Thomas Cazenave.
00:03:52 Ce plan qui est aussi l'entre un coup de communication sur la fraude fiscale
00:03:56 et une face aux pauvres et aux chômeurs sur la question des fraudes sociales.
00:04:00 Ce plan, il est là aussi pour rétablir les vérités sur les ordres de grandeur
00:04:04 et les réalités des différentes fraudes.
00:04:06 Le débat se focalise en effet trop souvent sur la faute aux prestations,
00:04:10 qui est estimée entre 2 et 3 milliards en 2020 d'après la Cour des comptes,
00:04:15 alors même que c'est la plus faible et qu'elle n'est souvent pas le fait même des bénéficiaires des prestations,
00:04:20 mais des prestataires ou des réseaux mafieux.
00:04:23 Tandis que le montant de la fraude aux cotisations sociales est de l'ordre de 8 à 12 milliards selon les estimations.
00:04:28 Et alors pour ce qui concerne la fraude fiscale, on atteint là des montants qui sont absolument colossaux,
00:04:33 puisque les estimations tournent autour de 80 à 100 milliards de manque à gagner par an pour l'État français.
00:04:40 Donc enfin, une dernière ambition, rassembler l'ensemble des propositions faites par nos différents partis depuis des années,
00:04:48 souvent en s'appuyant sur le travail fondamental d'ONG, de chercheurs, d'économistes ou de collectifs
00:04:54 qui luttent pour la justice fiscale et faire une synthèse du travail parlementaire qui est réalisé depuis.
00:05:00 Tout cela nous permettant aussi de démontrer qu'une UPS arrivée au pouvoir a un plan cohérent et ambitieux
00:05:07 pour lutter contre l'évasion fiscale et les fraudes.
00:05:10 En effet, dans ce plan, vous trouverez de nombreuses mesures qui visent à véritablement chiffrer l'évasion fiscale,
00:05:16 à en neutraliser les principaux mécanismes, à améliorer la transparence financière et fiscale,
00:05:21 à donner des moyens humains et matériels à la hauteur des enjeux.
00:05:25 Mais aussi des mesures pour une réelle répression administrative et judiciaire de l'évasion fiscale
00:05:30 et notamment la répression des intermédiaires.
00:05:32 Nous avons également des mesures pour lutter contre la fraude aux cotisations sociales,
00:05:36 notamment via la lutte contre le travail dissimulé.
00:05:39 Nous proposons aussi de renforcer le travail des douanes en moyens humains et matériels
00:05:44 en recentrant leur mission sur le contrôle des marchandises et la lutte contre la fraude, etc.
00:05:49 Avant de laisser la parole à mes collègues qui vous détailleront certaines de ces mesures,
00:05:54 il me semble bon de rappeler quelques constats qui ont motivé ce travail.
00:05:58 L'évasion fiscale, c'est un phénomène beaucoup plus large que la simple fraude mise en avant par le gouvernement.
00:06:04 Il n'est pas normal que des milliardaires et des grandes entreprises puissent échapper à l'impôt
00:06:08 par des montages à la frontière de la légalité.
00:06:11 La lutte pour la justice fiscale nécessite donc une action législative,
00:06:14 tant au niveau national qu'européen.
00:06:17 Il ne suffit pas de punir ceux qui trichent avec les règles du jeu.
00:06:20 Lutter contre l'évasion fiscale, c'est aussi changer les règles du jeu
00:06:23 pour punir ceux qui les utilisent pour éviter de payer leur juste part d'impôt.
00:06:27 Les mauvais résultats du contrôle fiscal, seulement 15 milliards mis en recouvrement en 2021,
00:06:32 découlent directement d'une absence de volonté politique.
00:06:35 Le contrôle fiscal a perdu des moyens considérables face à des fraudeurs qui sont toujours plus armés.
00:06:40 Il faut des moyens humains et matériels dans le contrôle fiscal
00:06:43 et c'est ce que nous portons bien sûr dans ce plan.
00:06:46 Donc maintenant je vais laisser la parole à Eric Coquerel,
00:06:49 président de la commission des finances.
00:06:52 Merci, merci de donner la parole.
00:06:55 Je prends la parole maintenant parce que je vais après à la création
00:06:58 du Haut conseil des finances publiques locales.
00:07:00 Je ne pourrais pas rester à cette réunion.
00:07:02 Premier point, je voulais dire, en introduction,
00:07:05 on m'a demandé d'intervenir plus spécifiquement sur les entreprises.
00:07:08 C'est que je suis particulièrement heureux de ce travail de la NUPES,
00:07:11 qui quelque part découle de la décision d'avoir donné un rapport d'information
00:07:16 désormais annuel sur la question de l'évasion fiscale.
00:07:19 Et en l'occurrence à Charlotte Leduc en tant que commissaire aux finances.
00:07:22 Je crois que c'est un travail évidemment important
00:07:25 vu les recettes qui se dilapident via l'évasion fiscale.
00:07:30 Moi donc on m'a demandé d'intervenir spécifiquement sur les entreprises
00:07:33 et à travers les entreprises, on touche en réalité un domaine
00:07:36 qui est plutôt sur le champ de l'optimisation dans la zone grise.
00:07:45 C'est-à-dire des choses qui sont à la limite parfois de la loi,
00:07:48 mais qui dans les faits consistent finalement aussi à un évitement de l'impôt
00:07:53 que théoriquement les entreprises devraient payer.
00:07:56 J'ai fait un rapport d'information avec le rapporteur général Cazeneuve
00:08:01 sur ce sujet, sur la différentielle de fiscalité dans les entreprises.
00:08:04 On s'aperçoit à la conclusion de ce rapport, c'est qu'en gros
00:08:07 les entreprises multinationales qui peuvent pratiquer les prix de transfert notamment,
00:08:11 c'est-à-dire le fait de pouvoir déclarer un certain nombre d'activités
00:08:14 dans des pays à fiscalité privilégiée type Irlande et autres,
00:08:18 évidemment du coup ne payent pas les impôts qu'ils devraient payer au pays.
00:08:24 Donc c'est sur ce sujet.
00:08:25 Alors là il y a trois domaines.
00:08:27 Il y en a un, ça serait d'abord d'instaurer un impôt universel.
00:08:30 C'est une solution qui nous a été soufflée par l'économiste Gabriel Zucman.
00:08:35 C'est assez facile, c'est éviter le système Total.
00:08:38 Total en gros c'est un quart de l'activité et du chiffre d'affaires en France
00:08:43 et pour deux années de suite zéro impôt sur les sociétés.
00:08:46 Bon là ils en ont payé un peu, on ne sait pas exactement combien.
00:08:49 Tout simplement parce qu'ils disent que les activités de Total en France
00:08:53 ne génèrent pas de bénéfices.
00:08:54 Bon nous on est très dubitatifs là-dessus, je ne vais pas m'étendre sur le pourquoi.
00:08:59 L'idée c'est d'avoir un correctif qui permet de recalculer un impôt
00:09:03 en fonction aussi du prorata d'activités de chaque multinational dans le pays.
00:09:07 Autrement dit on regarde aussi le chiffre d'affaires pour éviter ce genre de problème.
00:09:13 Et là c'est au cœur non seulement d'une plus grande justice fiscale entre les entreprises
00:09:18 mais c'est des dizaines de milliards d'euros qui à la clé peuvent être récupérés
00:09:23 à travers cette question de prix de transfert.
00:09:25 Même s'il y a des travaux au niveau du pilier 1, pilier 2 au niveau international,
00:09:30 nous sommes très dubitatifs sur les résultats de ces travaux.
00:09:33 Et en tout cas on pense qu'on doit prendre des décisions au niveau national sur ces questions.
00:09:37 La deuxième chose c'est d'imputer les revenus du holding à son propriétaire réel
00:09:41 pour pouvoir soumettre ses revenus à l'IRPP.
00:09:43 Alors ça c'est simple, vous avez peut-être vu l'étude de l'Institut des politiques publiques
00:09:47 en juin dernier qui est sortie, faite avec Bercy, qui ne peut pas être discutée
00:09:52 et qui montre que les 175 plus grosses fortunes de France, les milliardaires,
00:09:57 payent en gros un impôt sur le revenu entre 0,01% et 2%.
00:10:02 Quels impôts ils payent ? Ils payent tout simplement un impôt sur leur revenu professionnel
00:10:07 puisqu'ils transfèrent une grosse partie de leur revenu vers le revenu professionnel,
00:10:12 notamment à travers les holdings.
00:10:13 Et comme vous le savez, le capital a été largement avantagé au niveau fiscal
00:10:17 depuis des années, notamment avec la flat tax et autres.
00:10:20 Le bilan c'est que par exemple les 75 premières fortunes de France payent en gros
00:10:24 ou ont un taux d'imposition, impôt personnel, impôt professionnel, d'à peu près 25%.
00:10:29 Bon, les 10% les plus fortunés dans ce pays ont un taux d'impôt sur le revenu à peu près à 45%.
00:10:34 Donc il y a un énorme différentiel sur lequel il est urgent d'intervenir.
00:10:38 J'ai posé cette question au dialogue de Bercy, la dernière fois Bruno Le Maire m'a dit que j'avais raison
00:10:43 de poser cette question, sauf que lui il n'envisage qu'au niveau européen.
00:10:46 Il est évident que si on attend la cinglinglin, ça ne va pas régler les problèmes.
00:10:50 Donc nous sommes pour agir à travers ce point.
00:10:54 Troisième point, c'est d'instaurer un véritable dispositif de reporting pays par pays,
00:10:58 de mieux connaître la manière dont justement des entreprises multinationales
00:11:01 camouflent une partie de leurs bénéfices.
00:11:04 Ça c'est un point important.
00:11:06 Et j'ajouterai un point qui n'est pas contenu, mais je suis sûr que mes collègues accepteront de l'intégrer,
00:11:11 qui est par contre dans les préconisations que nous avons faites avec le rapporteur général,
00:11:15 qui est le fait que les salariés puissent mettre leur nez dans la politique fiscale des entreprises.
00:11:19 C'est la CFDT qui nous avait soufflé cette proposition,
00:11:24 et il me semble que ça serait également de bonne alloi.
00:11:27 Voilà donc les mesures que nous proposons sur les entreprises. Merci.
00:11:31 Ce contreplan qu'on vous propose aujourd'hui, c'est un travail qui participe à ouvrir le débat
00:11:35 sur la question de la justice fiscale, ce que demandent d'ailleurs depuis longtemps
00:11:39 nombre d'ONG qui travaillent sur ces questions, et surtout nombre de nos concitoyens et concitoyennes.
00:11:44 Car lutter contre l'évasion fiscale et les fraudes, c'est, on l'a dit,
00:11:48 augmenter considérablement les recettes de l'État,
00:11:51 donc permettre des dépenses publiques à la hauteur des besoins,
00:11:54 ce que nous a rappelé Christine Arrigui tout à l'heure,
00:11:58 tout le contraire de ce que fait le gouvernement qui fait le choix de la baisse des dépenses publiques
00:12:02 alors que nos services publics sont à l'os.
00:12:04 Mais c'est aussi, comme vient de le dire Nicolas aussi, une mesure de justice et donc de cohésion sociale.
00:12:10 Car il s'agit là simplement d'établir une logique d'égalité et de fraternité
00:12:14 où chacune et chacun participe au bien commun à la hauteur de ses moyens
00:12:18 pour financer les services publics, pour lutter contre les inégalités et la pauvreté
00:12:22 et enfin amorcer la bifurcation écologique.
00:12:25 Voilà pour la présentation de ce projet anti-fraude par les députés.
00:12:29 LFY, on va marquer une courte pause, notre dernière de la soirée,
00:12:32 et puis on va évoquer avant le journal de Maureen Vidal de 22h30
00:12:35 la situation en Haut-Karabagh, puisque les hostilités militaires ont repris.
00:12:39 Aujourd'hui l'Arménie est-elle en danger ?
00:12:41 On y revient dans un instant avec Harold Iman.
00:12:44 À tout de suite.
00:12:45 22h25, nous sommes de retour sur le plateau de SoirInfo.
00:12:55 L'occasion d'accueillir Harold Iman, spécialiste des questions internationales pour CNews.
00:12:58 Harold, l'actualité qui nous emmène au Haut-Karabagh,
00:13:01 puisque les hostilités ont repris aujourd'hui dans ce petit territoire
00:13:05 situé entre la République d'Arménie et la République d'Azerbaïdjan.
00:13:08 Le chef lieu du Haut-Karabagh est sous les tirs de missiles, de drones azerbaïdjanais.
00:13:12 La France, les États-Unis, même la Russie tentent d'arrêter les combats
00:13:16 par des moyens diplomatiques pour l'instant inefficaces.
00:13:19 Harold, vous êtes allé d'ailleurs dans le Haut-Karabagh,
00:13:22 vous suivez cette crise pour CNews.
00:13:24 Aujourd'hui, l'un des belligérants risque-t-il de vaincre l'autre entièrement ou pas ?
00:13:29 Si la communauté internationale ne bouge pas,
00:13:33 c'est certain que l'armée azerbaïdjanaise peut envahir la totalité du Haut-Karabagh,
00:13:39 c'est-à-dire le point rouge que vous voyez sur la carte,
00:13:42 puisque l'armée azerbaïdjanaise occupe déjà tout ce qui est en gris,
00:13:47 et déjà un morceau du rouge d'ailleurs.
00:13:49 Donc ce petit morceau de rouge, c'est une anomalie de l'URSS,
00:13:53 c'était dans l'Azerbaïdjan, mais c'était peuplé d'Arméniens ethniques
00:13:58 qui n'ont jamais voulu être dans l'Azerbaïdjan,
00:14:01 n'ont toujours voulu se rattacher à l'Arménie.
00:14:03 Donc vous voyez l'Azerbaïdjan aujourd'hui veut tout simplement digérer toute cette tâche rouge
00:14:10 et semble ne pas vouloir s'arrêter, quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise,
00:14:14 et son armée est infiniment plus forte que celle de l'Arménie,
00:14:17 même si l'Arménie est adossée vaguement à la Russie qui la protège un peu,
00:14:21 parfois en envoyant des soldats d'interposition qui ne font pas grand-chose,
00:14:27 l'Azerbaïdjan a quand même l'armée turque qui l'aide logistiquement et en conseil.
00:14:33 Aujourd'hui on a dépassé un stade véritablement à Rold avec cette armée d'Azerbaïdjan
00:14:38 qui attaque le centre du Haut-Karabagh.
00:14:40 Est-ce que la communauté internationale cherche à protéger le Haut-Karabagh
00:14:43 ou simplement à se débarrasser de cette guerre en laissant finalement le plus fort l'emporter ?
00:14:48 On dirait que c'est la deuxième option, laisser le plus fort l'emporter,
00:14:53 car il faudrait aller beaucoup plus loin pour que l'Azerbaïdjan s'arrête.
00:14:59 On avait déjà signé des documents en 2020, puis en 2022, pour que les belligérants s'arrêtent.
00:15:05 Mais bon, quand je dis belligérants, il y en a un qui est 4 ou 5 fois plus gros que l'autre,
00:15:09 c'est l'Azerbaïdjan.
00:15:11 Donc si on ne fait pas le minimum diplomatique, déjà c'est plié.
00:15:15 Si on fait le minimum diplomatique, ce qui est en train d'être fait par la France et par les États-Unis,
00:15:21 et peut-être par la Russie, alors que les trois ne peuvent pas vraiment se coordonner avec Vladimir Poutine,
00:15:27 mais objectivement ils vont se coordonner quand même,
00:15:30 et bien là on peut peut-être écarter pour cette fois-ci l'invasion complète,
00:15:35 ce n'était pas la carte, c'était la capitale, la prise par des soldats de l'armée de l'Azerbaïdjan.
00:15:41 Alors eux, ils ont un certain droit, ils disent que ça faisait partie de notre république d'Azerbaïdjan,
00:15:46 sous l'URSS, on peut tout reprendre.
00:15:49 Mais la population locale n'a jamais été consultée sur ce point.
00:15:53 Merci beaucoup Harold Eman pour ces précisions.
00:15:56 Peut-être juste un commentaire en plateau, Gabriel Cluzel,
00:15:58 l'heure est grave pour cette région du monde, le Karabakh comme État pourrait être détruit,
00:16:03 sa population transférée en Arménie, c'est ce que Paris veut éviter,
00:16:07 mais pour l'instant les sanctions occidentales ou l'aide internationale sont au point mort.
00:16:12 Oui Paris peut l'éviter, mais le moins qu'on puisse dire c'est qu'il y a une grande pusillanimité.
00:16:17 On connaît vraiment les indignations à géométrie variable, vous savez, en matière internationale.
00:16:23 Ce n'est pas la même réaction que pour l'invasion de la Russie en Ukraine.
00:16:25 Exactement, et là aussi on pourrait parler d'anomalies,
00:16:28 il y a eu des anomalies géographiques et géopolitiques aussi datant de l'URSS,
00:16:32 donc il y aurait des points de comparaison, mais là on voit bien que l'Arménie,
00:16:36 personne n'en parle, il faut se souvenir quand même que Ursula von der Leyen,
00:16:39 quand elle avait signé le traité doublant l'approvisionnement de gaz en provenance de l'Azerbaïdjan,
00:16:45 dans le cadre évidemment de la crise russe, donc en 2022,
00:16:48 en parlant de l'Azerbaïdjan, elle avait dit que c'était un partenaire fiable,
00:16:52 la tête du partenaire fiable, si vous voulez.
00:16:55 Donc évidemment les Arméniens ont légitimement du souci à se faire.
00:16:58 Je crois qu'il faut vraiment écouter tous ceux qui nous alertent sur le sujet,
00:17:03 c'est un peuple qui a beaucoup souffert et il serait bon qu'on ne détourne pas le regard.
00:17:08 Et la communauté arménienne de France qui a les yeux rivés sur ce conflit
00:17:13 et on prendra des nouvelles chaque jour de l'avancée des hostilités entre ces deux pays.
00:17:20 Il est quasiment 22h30, l'heure de retrouver Maureen Vidal pour un nouveau JT complet.
00:17:25 Et à la une cette phrase, Maureen Vidal,
00:17:32 la France n'accueillera pas de migrants venant de l'île de Lampedusa.
00:17:35 Une déclaration du ministre de l'Intérieur ce soir chez nos confrères de TF1
00:17:40 après s'être rendu à Rome et entretenu avec son homologue italien hier.
00:17:44 Gérald Darmanin a tenu à réaffirmer sa fermeté sur la question migratoire.
00:17:48 La France n'accueillera pas de migrants qui viennent de Lampedusa.
00:17:53 La France veut une position de fermeté.
00:17:56 Il y a une immigration irrégulière en Europe, en France et en Italie qu'il faut combattre.
00:18:01 Et ce n'est pas en accueillant plus de personnes qu'on va tarir un flux
00:18:05 qui évidemment touche nos capacités d'intégration.
00:18:07 En revanche, nous avons dit à nos amis italiens que nous étions prêts à les aider
00:18:10 pour reconduire des personnes dans les pays avec lesquels nous avons de bonnes relations diplomatiques.
00:18:15 60% des personnes qui sont arrivées à Lampedusa sont francophones.
00:18:19 Il y a des Ivoiriens, il y a des Sénégalais qui n'ont pas demandé l'asile en Europe.
00:18:23 C'est compliqué de comprendre ce que le gouvernement veut véritablement.
00:18:28 D'un côté, on a le chef de l'État qui rappelait il n'y a pas si longtemps
00:18:31 que la France devrait prendre sa part concernant cette crise migratoire.
00:18:35 Et le ministre de l'Intérieur, de l'autre, qui pour la deuxième fois en 48 heures, je crois,
00:18:39 dit que la France ne prendra pas de migrants en provenance de Lampedusa.
00:18:41 Oui, parce qu'Emmanuel Macron aurait voulu respecter les accords européens
00:18:45 qui prévoient effectivement une répartition des migrants.
00:18:48 Mais on voit bien que ces accords sont morts désormais,
00:18:50 puisque l'Allemagne, la première, a considéré qu'elle n'avait plus à recevoir sur son sol
00:18:54 des migrants en provenance d'Italie, qu'elle avait déjà pris suffisamment sa part.
00:18:58 Donc maintenant, on voit bien que les gouvernements, le gouvernement français,
00:19:01 mais les gouvernements européens sont soumis aussi à la pression populaire
00:19:04 parce que les peuples européens, notamment les Français, disent très majoritairement
00:19:08 qu'ils ne souhaitent pas accueillir de nouveaux migrants en France.
00:19:12 Ça, c'est extrêmement clair.
00:19:13 Donc Gérald Darmanin, il le dit sous la pression populaire.
00:19:15 Néanmoins, évidemment, quand il dit "nous n'accueillerons aucun migrant",
00:19:19 il fait une différence entre les migrants et ceux qui relèvent du droit d'asile,
00:19:22 les réfugiés politiques.
00:19:23 Il dit évidemment "ceux qui relèvent du droit d'asile, nous les accueillerons.
00:19:28 Ceux qui sont là pour une immigration économique, nous devons les renvoyer chez eux".
00:19:32 Ce sont des paroles, naturellement, parce qu'on sait bien que renvoyer des migrants chez eux,
00:19:36 c'est extrêmement compliqué parce que les passeurs leur ont dit de jeter leur papier d'identité,
00:19:40 qu'on ne sait pas vraiment d'où ils viennent,
00:19:42 que quand ils ont entre 18 et 23 ou 24 ans, on leur dit qu'ils sont mineurs, etc.
00:19:46 C'est extrêmement compliqué.
00:19:48 Et on sait très bien que certains migrants viendront évidemment en France.
00:19:52 Il y a les mots du ministre de l'Intérieur et puis évidemment, Maureen,
00:19:55 cet afflux de migrants massif en Italie depuis la semaine dernière.
00:19:59 Et les conséquences, c'est qu'il y a beaucoup de villes françaises frontalières
00:20:02 qui sont désormais au double de vigilance.
00:20:04 Brianson, dans les Hautes-Alpes, est une des principales villes de transit
00:20:08 pour les migrants qui arrivent d'Italie.
00:20:11 Les policiers en arrêtent généralement une cinquantaine par jour.
00:20:14 D'autres réussissent tout de même à passer à travers les mailles du filet.
00:20:17 Soumaya Lalou et Stéphanie Rouquier.
00:20:19 Ils ont passé la nuit à traverser les Alpes afin de rejoindre la France.
00:20:25 Les pieds usés, l'estomac creux, ces migrants trouvent un peu de répit à Brianson.
00:20:30 Les Français aussi, ils respectent les migrants beaucoup.
00:20:33 Ils vont vous donner de la nourriture, des habits.
00:20:37 Il y a beaucoup de trucs. Ils sont bons avec nous.
00:20:40 Ces cinq jeunes hommes viennent tous de l'Italie.
00:20:43 Parmi eux, certains ont entamé leur périple il y a trois ans.
00:20:46 Ils ont traversé cinq frontières à la mer Méditerranée
00:20:50 pour fuir les difficultés économiques de leur pays.
00:20:53 Je suis venu chercher l'argent pour gagner pour moi.
00:20:58 Parce que ma famille n'avait rien.
00:21:00 Ce périple long et périlleux est aussi coûteux pour ces Guinéens.
00:21:04 Oui, c'est beaucoup de chers.
00:21:07 Deux mille et quelques euros.
00:21:10 A Brianson, ville de transit vers la France depuis l'Italie,
00:21:14 les migrants ne restent que quelques jours, mais leur nombre augmente.
00:21:17 Et les associations qui viennent en aide aux migrants sont submergées.
00:21:21 Refuge solidaire a dû fermer une partie de ses locaux.
00:21:24 C'est le bâtiment des terrasses qui a fermé.
00:21:27 300 personnes dans un lieu qui ne peut en contenir que 81,
00:21:30 normalement, c'est juste pas possible.
00:21:33 Le refuge sera réadapté aux besoins et rouvrira prochainement.
00:21:36 En attendant, l'accueil continue malgré tout.
00:21:39 Jean-Christophe Couvier, le renforcement des frontières, c'est un leurre ?
00:21:44 Ce n'est pas un leurre, mais en même temps...
00:21:47 Chaque jour, des dizaines de migrants tentent leur chance et beaucoup y parviennent ?
00:21:50 Ce n'est pas une science exacte.
00:21:52 On ne peut pas rendre une frontière hermétique.
00:21:55 C'est du fantasme, c'est de la science-fiction.
00:21:58 Après, nous, policiers, on fait de la fermeté et de l'humanité.
00:22:01 Parce qu'on sait aussi que dedans, il y a des gens qui sont en souffrance,
00:22:05 qui vivent un échec, on leur a vendu du rêve.
00:22:08 Ils arrivent ici, se confrontent à la réalité.
00:22:10 Et nous, notre job, c'est de les interpeller et de les reconduire à la frontière.
00:22:15 Après, c'est très compliqué, parce que nos collègues le vivent des fois très mal.
00:22:19 On a de la misère humaine tous les jours.
00:22:21 Et on sait qu'il n'y a pas de la place pour tout le monde.
00:22:23 Parce qu'effectivement, on applique les lois, il faut les appliquer.
00:22:26 C'est le respect aussi de la République.
00:22:29 Gérald Darmanin, Gabriel Cuisel, qui parle de fermeté, encore ce soir.
00:22:33 On l'a entendu il y a un instant dans le journal de 20h de TF1.
00:22:36 Mais ce n'est pas tout à fait hermétique.
00:22:38 On ne peut pas nous faire croire à autre chose.
00:22:40 L'immigration zéro, ce slogan, il est crédible encore aujourd'hui ?
00:22:43 Il est crédible, mais pas dans la bouche de Gérald Darmanin.
00:22:46 Ça fait deux fois que je l'ai dit.
00:22:48 Ça ressemble quand même beaucoup à un vœu pieux.
00:22:52 Parce que rien n'est fait pour permettre d'appliquer cela.
00:22:57 Les accords de Schengen, pour la France, c'est comme dire que la France est une pièce dans la maison Europe.
00:23:02 Une fois que les migrants sont en Italie, dans l'appartement Europe.
00:23:05 Évidemment, il y a peu de chances qu'ils soient arrêtés.
00:23:09 Donc, il dit, on ne va pas les accueillir.
00:23:12 Mais pardon, ils n'attendent pas un bristol de Gérald Darmanin, en réalité.
00:23:16 Ils vont venir, évidemment.
00:23:18 Et du reste, les douaniers qui vous racontent comment ça se passe,
00:23:22 expliquent que quand ils ont un migrant qu'ils interceptent,
00:23:27 ils doivent leur donner immédiatement des papiers avec les adresses des associations
00:23:31 qui se sont chargés de faire en sorte qu'ils ne soient pas reconduits.
00:23:35 Qu'ils leur donnent toutes les ficelles pour ne pas être...
00:23:38 Et quand bien même ils sont reconduits en Italie, ce qu'on comprend depuis quelques jours,
00:23:41 c'est que les Italiens les relâchent au bout d'un moment et qu'ils retentent ininstablement leur chance.
00:23:44 Jusqu'au moment où ils y parviennent.
00:23:46 Ce que dit Gérald Darmanin quand il dit, évidemment, on va accueillir les demandeurs d'asile.
00:23:49 Donc, ça veut dire que les gens vont venir chez nous.
00:23:52 Là-bas, ils vont demander s'ils peuvent avoir l'asile.
00:23:54 Et une fois qu'ils sont chez nous, vous savez très bien qu'ils ne repartiront jamais.
00:23:58 Donc, tout ça est quand même une vaste blague.
00:24:00 Deuxième point, on voit quand même les grandes manœuvres hôtelières et diverses.
00:24:04 Par exemple, à Menton, il y a un hôtel, il budgete.
00:24:07 Alors, on dit, non, non, ce n'est pas pour Lampedusa.
00:24:10 Ça a été démenti par le préfet hier.
00:24:12 Peut-être que le préfet dit que ce n'est pas pour accueillir les migrants de Lampedusa.
00:24:17 Néanmoins, c'est pour accueillir des migrants isolés.
00:24:19 Il se prépare en tout cas à cet hôtel.
00:24:21 Il y a des pourparlers.
00:24:22 D'ailleurs, le patron de l'hôtel n'est pas forcément d'accord.
00:24:24 Il y a un de nos journalistes qui l'a rencontré.
00:24:26 Donc, on ne peut pas nous dire qu'aucun migrant, évidemment, ne viendra.
00:24:32 Je vous rappelle en plus que nous sommes au pays de Cédric Errou.
00:24:34 Cédric Errou qui a été invité au festival de Cannes.
00:24:36 Pour lequel le principe de fraternité, vous vous souvenez de ça, a été institué.
00:24:42 Donc, on souffle le chaud et le froid en permanence.
00:24:45 Gérald Darmanin veut rassurer les Français.
00:24:47 L'opinion publique, évidemment, ne souhaite pas du tout accueillir les migrants de Lampedusa.
00:24:51 Mais on a du mal à y croire.
00:24:52 Très vite, Maurice.
00:24:54 Pourquoi on met autant d'effectifs à la frontière ?
00:24:56 C'est parce que c'est très important que ces migrants qui tentent de passer la frontière,
00:24:59 les intercepter tout de suite.
00:25:01 Quand on intercepte, quand la police aux frontières intercepte un migrant,
00:25:03 soit c'est une procédure de réadmission, soit c'est une procédure de non-admission.
00:25:07 Et ça se passe en quelques heures.
00:25:09 On appelle les autorités italiennes qui viennent directement les chercher.
00:25:11 Or, s'ils passent la frontière et qu'ils s'en éloignent du côté de la France,
00:25:15 c'est trop tard, j'allais dire.
00:25:16 Il faut que les policiers tombent dessus.
00:25:18 Et là, à ce moment-là, il faut le mettre en retenue administrative.
00:25:20 Il faut contacter par le logiciel Eurodac,
00:25:23 contacter les Italiens et trouver des moyens de transport pour le grouper,
00:25:28 pour pouvoir les ramener en Italie.
00:25:30 C'est souvent très compliqué le temps que l'Italie réponde et que ce transport se fasse.
00:25:33 On va y revenir dans un instant sur ce sujet.
00:25:37 Direction Alfortville d'abord.
00:25:38 Dans le Val-de-Marne, un jeune lycéen a été interpellé dans sa classe
00:25:42 pour harcèlement sur une camarade.
00:25:44 La jeune victime est une lycéenne de 15 ans.
00:25:47 Elle aurait reçu des insultes homophobes et des menaces de la part de ce camarade
00:25:51 sur une conversation privée de leur classe sur les réseaux sociaux.
00:25:54 Hier, une plainte a été déposée par le père de la victime
00:25:57 pour harcèlement scolaire et menaces de mort.
00:25:59 Explication de Sandra Buisson.
00:26:01 L'affaire commence vendredi soir quand un lycéen d'Alfortville
00:26:05 en transition de genre et s'identifiant au féminin
00:26:09 montre à ses parents des messages postés dans un groupe Instagram de sa classe.
00:26:13 Dans la plainte qu'il a déposée ce lundi, le père de l'élève cite
00:26:17 certains des messages adressés à son enfant
00:26:20 contenant des insultes homophobes et des menaces de mort.
00:26:23 Un message fait notamment référence à Hitler
00:26:26 et un autre dit qu'il mérite de mourir.
00:26:29 Selon les premiers éléments fournis par l'élève,
00:26:31 le harceleur aurait été rajouté dans le groupe Instagram de classe
00:26:35 par un autre élève car il est scolarisé dans un autre établissement d'Alfortville,
00:26:39 dans un collège où les policiers sont allés l'arrêter ce lundi dans sa classe
00:26:44 après l'avoir identifié grâce à son pseudonyme.
00:26:47 On ne sait pas en l'état si ces deux jeunes se connaissent.
00:26:51 Selon le jeune pris pour cible, deux autres personnes du groupe Instagram
00:26:54 ont rigolé en réaction aux attaques le visant
00:26:57 et deux autres ont semblé soutenir le harceleur.
00:27:00 Avant d'aller porter plainte, les parents de l'élève ciblé par ces attaques
00:27:05 avaient été reçus dans la matinée par la proviseure de son lycée
00:27:08 pour lui expliquer la situation.
00:27:10 La chef d'établissement leur a indiqué qu'il pouvait porter plainte
00:27:13 et le rectorat indique qu'elle suit l'affaire.
00:27:16 Et puis à la une également ce soir, la grande distribution
00:27:19 qui refuse finalement la vente à perte de carburant.
00:27:22 Ils vont s'en tenir à la vente de carburant à prix coûtant.
00:27:25 Réunis aujourd'hui par Bruno Le Maire,
00:27:27 les acteurs de la grande distribution disent non à sa proposition.
00:27:30 Le gouvernement voulait éviter d'engager les finances publiques
00:27:33 dans une nouvelle remise à la pompe.
00:27:35 L'idée était donc de mettre fin pendant six mois à l'interdiction de vente à perte.
00:27:39 Les distributeurs dénoncent une stratégie qui n'est pas tenable
00:27:42 économiquement selon leurs mots.
00:27:44 Un mot, Eric de Haute-Mathes, ça sent le gros camouflet quand même
00:27:47 pour la Première Ministre qui a lancé cette proposition hier.
00:27:50 Absolument, et tout le monde sait, moi j'ai appelé tout de suite
00:27:53 à la grande distribution à 14h et ils n'en revenaient pas.
00:27:56 Ils disaient comment peut-on nous proposer de la vente à perte ?
00:27:59 Qui accepterait ça ? Alors peut-être que dans l'esprit de la Première Ministre
00:28:02 ça allait booster.
00:28:03 Les consommateurs accepteraient, mais c'est sûr que pour le marché c'est compliqué.
00:28:06 Et deuxième grosse erreur, c'est Olivier Véran qui a dit
00:28:09 que l'essence pourrait baisser de 50 centimes ou 47 centimes précisément.
00:28:12 Donc tout le monde s'est demandé ce qui se passait.
00:28:15 Alors à un moment ils m'ont dit peut-être qu'on fera une journée
00:28:18 à perte ou un week-end, un jour férié, maximum.
00:28:22 Mais n'oublions pas que Casino avait proposé le prix de l'essence
00:28:26 à 1 euro le litre, je vous le rappelle.
00:28:28 Et en échange, la différence avec le prix fort, c'était des bons d'achat.
00:28:32 Donc ça obligeait finalement les consommateurs à prendre l'essence à 1 euro
00:28:36 et dépenser leur bon d'achat dans le magasin.
00:28:38 Franchement, Yohann, 20 secondes. Quel travail d'amateur.
00:28:41 C'est pas très sérieux tout ça.
00:28:44 On va pas se faire retoquer comme ça 24 heures après la première ministre
00:28:48 alors que la rentrée est plutôt studieuse.
00:28:50 Les ministres font du bon travail, on va parler de Gabriel Attal dans un instant.
00:28:54 Mais là, ça fait tâche.
00:28:55 Oui, on sent bien que le gouvernement tâtonne.
00:28:57 Il ne sait pas quoi faire en réalité pour essayer de préserver le pouvoir d'achat
00:29:01 des Français parce que Bruno Le Maire le dit, il n'y a plus d'argent
00:29:04 donc on ne peut plus subventionner le carburant, ça c'est extrêmement clair.
00:29:07 Donc ils essaient de faire contribuer la grande distribution,
00:29:11 contribuer les pétroliers, le groupe Total notamment, etc.
00:29:14 Bon, Total peut mettre la pression, le gouvernement.
00:29:16 Là, sur les distributeurs, c'est quand même un peu plus compliqué.
00:29:20 Mais néanmoins, le message du gouvernement, c'est que le carburant à bas prix, c'est terminé.
00:29:23 Maintenant, le carburant, il faut savoir, on le paiera cher pour toujours.
00:29:26 Voilà, c'est terminé.
00:29:27 La question, c'est de savoir quand est-ce qu'on passera la barre des 3 euros, Eric Jean.
00:29:30 Peut-être pas autant, mais ce que j'aurais juste à rajouter,
00:29:32 c'est que les petits distributeurs, les pompistes dans les quartiers
00:29:37 Ceux pour qui on s'inquiétait le plus, ça traverse cette proposition.
00:29:40 Eux, ils n'ont pas dit non.
00:29:42 Ils ont obtenu sans doute des aides de l'État qui seraient chiffrées à 80 millions d'euros.
00:29:47 J'ai calculé, pour les 2400 pompistes, ça ferait à peu près 30 000 euros d'aide.
00:29:52 Donc vous voyez, ils auront la concurrence de 30 000 euros de vente à perte.
00:29:55 Mais ça durera peut-être un ou deux jours, pas plus.
00:29:57 Ça reste à l'arrivée tout de même un beau camouflet pour le gouvernement.
00:30:00 Merci Maureen pour ce journal. On se retrouve à 23h.
00:30:03 Eric, je reste avec vous. Je me tourne de nouveau vers vous.
00:30:07 On va parler ensemble. Vous l'avez peut-être vu, vous qui nous regardez sur les réseaux sociaux,
00:30:11 si ce n'est pas le cas, restez parce que ça vaut vraiment le détour.
00:30:14 Cette vidéo sidérante, il s'agit d'une arnaque aux aides sociales
00:30:18 et en même temps une dénonciation de notre système trop généraux.
00:30:22 Alors Eric, il y a un cynisme incroyable dans cette vidéo que vous avez vue également, bien sûr.
00:30:27 Je vais vous la présenter dans quelques minutes.
00:30:30 J'ai été vraiment révolté et je trouve même abjecte
00:30:33 qu'une personne puisse prendre la parole sur Internet pour vendre d'ailleurs ses services.
00:30:37 En vérifiant, il vend 300 euros.
00:30:40 Et qu'en plus de ça, il méprise les travailleurs.
00:30:43 Quand il dit "vous êtes tous des crétins parce que vous allez travailler et payer des charges sociales".
00:30:48 Moi, j'ai réussi à obtenir, vous allez l'entendre,
00:30:50 j'ai réussi à obtenir des aides pour un faux handicap grâce à des médecins véreux.
00:30:55 Et donc du coup, je touche 1800 euros par mois à rien faire.
00:30:58 Et vous, cet idiot, vous continuez.
00:31:00 En plus, il dit, il emploie des mots arabes, disons-le carrément.
00:31:04 Et donc, je trouve que c'est une provocation vraiment lamentable.
00:31:07 J'étais vraiment révolté.
00:31:08 Mais écoutez, il vaut mieux que vous comprenez.
00:31:10 Tous ces salariés-là, tous ces crétins de salariés
00:31:14 qui se lèvent le matin pour aller bosser,
00:31:16 qui sont hypocrites, qui baissent leurs pantalons devant leur patron.
00:31:20 Tous ces crétins de salariés, ces crétins de salariés, dans leur bulletin de paye.
00:31:24 On enlève les cotisations sociales.
00:31:25 Et ces cotisations sociales, elles payent mon AAH.
00:31:28 Elles payent mon allocation adulte handicapé
00:31:30 et mon allocation de solidarité spécifique, mon ISS.
00:31:32 Donc tous ces crétins de salariés, ils vont bosser pour payer mes allocations.
00:31:35 Eh bien, les salariés leur remercient déjà.
00:31:38 Et en fait, ce YouTuber profite du système et s'en vante.
00:31:41 Alors, il faut écouter la totalité.
00:31:43 Parce que là, c'est une vidéo qui fait presque 4 minutes.
00:31:45 Il faut vraiment l'écouter en totalité parce que l'emploi, je le répète,
00:31:48 des mots de langue étrangère.
00:31:49 Alors d'abord, je vais vous dire.
00:31:51 Après, il a le droit.
00:31:52 Non, mais enfin bon, moi, je suis désolé, je suis en France.
00:31:54 Je n'ai pas envie d'entendre des mots étrangers pour YouTube.
00:31:56 Ce n'est pas le plus choquant dans la vidéo, Eric.
00:31:58 Bref, je vous laisse.
00:31:59 Ça oriente le discours et c'est ça qui est scandaleux.
00:32:02 Il méprise les femmes de ménage qui malheureusement, elles,
00:32:06 payent des charges sociales et lui, profite du système.
00:32:08 N'oubliez pas que d'abord, il vend sa soupe, si on peut dire.
00:32:11 Et qu'à chaque clic, je crois qu'il y a plusieurs millions de personnes
00:32:14 qui ont vu cette vidéo, il touche de l'argent.
00:32:16 Donc, ça a un mépris.
00:32:17 Alors, je vais vous donner les charges sociales.
00:32:18 Parce qu'heureusement qu'il y a des Français qui travaillent
00:32:20 et qui se donnent du mal pour payer des charges sociales.
00:32:22 On vous a montré ce que ça représentait en pourcentage.
00:32:25 28% de charges nettes sur votre salaire.
00:32:27 28% sur le salaire net.
00:32:29 Ça, c'est ce que vous payez, vous, salariés.
00:32:31 Et votre patron, il paye 54%.
00:32:33 Heureusement qu'il y en a.
00:32:34 Et tout à l'heure, quand vous entendiez LFI,
00:32:36 qui d'ailleurs dénonce la fraude fiscale,
00:32:39 c'est facile de dénoncer la fraude fiscale.
00:32:40 - Madeleine, n'empêche pas l'autre.
00:32:43 - Pourquoi je dis ça ?
00:32:44 Parce que bien sûr, on tape sur les patrons, c'est facile.
00:32:46 Et que la fraude fiscale, elle est due à quoi ?
00:32:48 Ce sont les pays extérieurs qui attirent des capitaux
00:32:50 pour faire de l'optimisation.
00:32:52 C'est pas à l'élite, ça existe.
00:32:53 Mais la fraude sociale, elle est scandaleuse.
00:32:55 Je vais vous dire pourquoi.
00:32:56 17 milliards perdus chaque année en France
00:32:58 et seulement 1,6 milliard récupérés.
00:33:00 Et par ailleurs, si vous regardez ce qui échappe aux impôts,
00:33:03 30 milliards de fraude fiscale d'une manière générale
00:33:07 et 20 milliards rien que pour la TVA,
00:33:10 vous voyez un peu ce que ça représente comme somme.
00:33:12 Mais ce que je veux dire par là, c'est que l'État...
00:33:14 Quand Gabriel Attal était ministre des Comptes publics,
00:33:17 il a dit qu'il allait doubler la mise,
00:33:19 qu'il allait doubler la récupération des sommes,
00:33:21 c'est-à-dire passer à 3 milliards d'euros.
00:33:23 Mais je pense qu'il faut vraiment que le gouvernement tape du poing.
00:33:26 Et quand j'entends Aurore Berger dire "Zéro impunité,
00:33:29 on va lancer un contrôle",
00:33:31 j'espère que cette personne d'ailleurs sera arrêtée tout simplement
00:33:34 parce qu'elle abuse du système.
00:33:36 En tout cas, la justice doit jouer son rôle.
00:33:38 Les politiques à gauche évoquent rarement cette fraude sociale, pourtant, Eric.
00:33:42 Mais elles l'évoquent rarement parce que, je vous le disais,
00:33:45 c'est plus facile, surtout la politique de gauche,
00:33:47 c'est plus facile de taper sur l'entreprise
00:33:49 ou sur les chefs d'entreprise.
00:33:51 Parce que eux, alors d'abord, ce n'est pas général,
00:33:53 il faut lire le livre de Pierre Gattaz, l'ancien patron du BDEF,
00:33:57 qui parle de l'enrichissement, qui parle de l'argent,
00:34:00 qui parle de comment les entreprises se battent pour faire vivre du monde.
00:34:03 C'est ça qu'il faut voir.
00:34:04 L'entreprenariat, ça fait vivre du monde.
00:34:06 Alors qu'après, vous ayez des pays, je le rappelle,
00:34:08 Jersey, si je ne me trompe, c'est quand même proche de chez nous,
00:34:12 vous pouvez faire de l'optimisation fiscale.
00:34:14 L'Irlande, vous avez une imposition à 10% sur les entreprises.
00:34:17 Il y a des sièges d'entreprises françaises qui sont au Luxembourg ou à Amsterdam.
00:34:21 Bon, voilà, cette optimisation fiscale, elle existe.
00:34:23 C'est vrai que c'est de l'argent qui échappe au fisc français,
00:34:26 mais la fraude sociale, celle-là, elle est vraiment scandaleuse
00:34:29 parce que c'est aujourd'hui notre argent, c'est notre système social,
00:34:32 c'est des handicapés même qui ne toucheront peut-être pas cette somme,
00:34:35 alors qu'ils ne la mériteraient, des gens qui se battent
00:34:37 pour avoir des aides qu'ils ne peuvent pas avoir
00:34:39 parce que le système est peut-être très mal fait
00:34:41 et qu'il est temps, je pense, de faire le tri
00:34:43 dans ces aides sociales qui sont trop généreuses en France.
00:34:45 - Vous en aviez gros sur la patate, Eric.
00:34:47 - Ah ben j'étais furieux. - Non, non, mais je l'entends.
00:34:49 - J'étais furieux parce que quand vous payez vos charges, ça joue.
00:34:51 - Non, mais je pense qu'on partage tous cet avis.
00:34:53 Je voudrais juste qu'on voit deux tweets avant de faire réagir le plateau.
00:34:57 Aurore Berger, la ministre Aurore Berger qui a trouvé ça scandaleux également.
00:35:02 "Une vidéo d'un individu affirmant frauder les aides sociales
00:35:04 tourne depuis hier soir sur les réseaux."
00:35:06 Ma réponse est claire, zéro impunité avec les fraudeurs.
00:35:08 Un mot de...
00:35:10 Elle a dit légendaire, un contrôle CNAF et MDPH.
00:35:12 On va voir Marion Maréchal également.
00:35:15 Alors que l'individu a été identifié, on verra les suites.
00:35:17 "Regardez cette vidéo, cet influenceur se vante de frauder
00:35:19 la vocation adulte handicapé, cumul 800 euros,
00:35:22 sans rien faire sur le dos des travailleurs français.
00:35:24 Et que rend cette fraude ? Nous comptent 50 milliards par an."
00:35:27 Alors, ce n'est pas 50 milliards, Eric vient de le dire,
00:35:29 c'est 17 milliards perdus en France chaque année.
00:35:31 Mais c'est une somme. C'est ça, Gabriel, la mentalité.
00:35:35 Ces gens qui éprouvent une sorte de fierté
00:35:37 à se faire de l'argent sur le dos des contribuables.
00:35:39 Franchement, regardez cette vidéo en entier.
00:35:41 Il faut se pincer pour y croire.
00:35:43 Je l'ai regardée, de fait, elle vaut le détour.
00:35:46 Je me sens que quand Charles Pratt
00:35:49 se dénonçait cette faute sociale, tout le monde
00:35:51 écartait ça avec des pudeurs de rosières.
00:35:53 On l'entendra dans le journal tout à l'heure d'ailleurs.
00:35:55 C'est l'ironie, voyez, la justice immanente,
00:35:58 c'est un fraudeur lui-même qui vient lui donner raison.
00:36:01 Parce qu'on a passé un cap là.
00:36:03 C'est une chose de frauder, mais le fraudeur...
00:36:05 De le revendiquer, c'est autre chose.
00:36:07 Mais là, il le revendique et il se sent tellement
00:36:09 une impunité qu'il propose ses services
00:36:12 sur les réseaux sociaux, c'est-à-dire
00:36:14 au vu et au su de tous.
00:36:16 Et en plus, il se permet de mépriser,
00:36:20 d'écraser de son mépris ceux qui subviennent
00:36:23 à leurs besoins et eux, frauduleusement,
00:36:28 attirent ces revenus.
00:36:30 Moi, ce qui me paraît extrêmement inquiétant,
00:36:32 c'est qu'il y a un moment où le consentement
00:36:34 à l'impôt, au principe de redistribution,
00:36:37 ne va plus du tout passer.
00:36:39 Comment voulez-vous que les gens continuent ?
00:36:41 Mais évidemment, les Français se disent
00:36:43 "Mais moi, je suis cocu, ben, tu es content ?
00:36:45 On me demande l'année dernière de travailler
00:36:47 deux ans de plus pour ma retraite
00:36:49 et pendant ce temps, on entretient ce genre de type ?"
00:36:52 Alors, Aurore Berger réagit fortement,
00:36:55 heureusement, mais le problème est qu'on voudrait
00:36:57 que ces gens-là soient bloqués en amont, évidemment.
00:37:01 Et encore, la fraude sociale, je crois,
00:37:03 pour les allocations handicapées, n'est pas
00:37:05 la plus importante.
00:37:08 Même si la Cour de compte l'avait relevé.
00:37:10 On dirait qu'il y avait des problèmes.
00:37:12 7 à 9 milliards pour la fraude aux cotisations.
00:37:14 Vous avez les micro-entrepreneurs qui ont été développés
00:37:16 en France, c'est quand même un milliard de cotisations
00:37:18 qui échappent à l'État. Les APL, bien sûr,
00:37:20 allocations handicapées, pensions versées
00:37:22 à des retraités qui vivent à l'étranger.
00:37:24 Selon la Cour des comptes, 30% seraient morts.
00:37:26 Ils seraient morts depuis longtemps,
00:37:28 mais ils touchent quand même leur retraite.
00:37:30 Jean-Christophe et Amaury qui voulaient dire un mot,
00:37:32 c'est vraiment, on est au degré zéro
00:37:34 de la morale sociale.
00:37:36 - Degré zéro de la morale sociale, une petite pensée
00:37:38 pour mes collègues aussi enquêteurs économiques
00:37:40 et financiers, où ce n'est pas du tout la priorité
00:37:42 du gouvernement d'ailleurs, puisque les pauvres,
00:37:44 ils cherchent toujours à faire des affaires
00:37:46 et la hiérarchie leur dit
00:37:48 non, non, ça ne nous intéresse pas, c'est trop long,
00:37:50 ça ne nous rapporte rien, nous ce qu'on veut, c'est du chiffre,
00:37:52 c'est des stups, c'est les violences intrafamiliales,
00:37:54 etc. Alors qu'en fait, il y a une vraie lutte
00:37:58 pour récupérer cet argent.
00:38:00 On a mis le pays à feu et à sang
00:38:02 pour économiser 7 à 8 milliards de déficit,
00:38:04 soit disant pour les retraites,
00:38:06 alors qu'en fait, il y a 20 milliards à aller chercher
00:38:08 en mettant un peu plus de personnes et d'humains.
00:38:10 - Comment en 2023 avec tous les outils de contrôle,
00:38:12 toutes les technologies, il peut encore y avoir
00:38:14 des gens qui se trottent socialement dans ce pays ?
00:38:16 - Si les effectifs en 2021,
00:38:18 par exemple, les derniers chiffres que j'ai,
00:38:20 la DGFIP, ils avaient 10 373 agents de contrôle.
00:38:24 En 2017, ils étaient 12 000.
00:38:26 Donc en fait, on voit qu'on diminue
00:38:28 les agents de contrôle, soit disant qu'on contrebalance...
00:38:30 - C'est une invitation à la fraude, quasiment.
00:38:32 - Carrément. Et après, on pousse des cris d'orfraie,
00:38:35 on fait de la ventilation publique en disant
00:38:39 "Oui, mais quand même, c'est pas normal, c'est scandaleux."
00:38:41 - Amaury, disons, vraiment, parce qu'on passe à Yoann.
00:38:44 - Ce qui est fou, c'est que cette personne,
00:38:46 non seulement se vante de faire ça,
00:38:48 mais vend des formations à des gens.
00:38:50 C'est-à-dire qu'il y a des gens qui sont prêts
00:38:52 à payer 900 euros pour avoir...
00:38:54 - 300, 300. - 300 euros, pardon, excusez-moi.
00:38:56 - Pour avoir des gens à frauder, oui.
00:38:58 - C'est-à-dire qu'il y a un marché, en fait.
00:39:00 Il y a des gens qui sont prêts à faire leur travail.
00:39:02 Ça va être d'arnaquer les autres.
00:39:04 - Une vidéo qui a fait beaucoup réagir ces dernières heures.
00:39:07 Yoann Usail, je me tourne vers vous.
00:39:09 Tout autre sujet. On parle de la politique
00:39:11 gouvernementale du harcèlement.
00:39:13 Il s'est passé quelque chose d'inédit,
00:39:15 aujourd'hui, dans notre pays.
00:39:17 Un adolescent de 14 ans a été interpellé
00:39:19 par la police, en pleine classe,
00:39:21 par les gendarmes, pardonnez-moi.
00:39:23 Il est soupçonné d'être l'auteur d'un harcèlement
00:39:25 et il a été placé en garde à vue.
00:39:27 On est passé dans un collège d'Alfortville.
00:39:29 On est là, dans le Val-de-Marne, en région parisienne.
00:39:32 Hier matin, les parents d'un adolescent se rendent
00:39:34 au commissariat de la ville.
00:39:36 Ils veulent déposer une main courante
00:39:38 contre un élève de 15 ans, scolarisé
00:39:40 dans un autre établissement,
00:39:42 pour avoir harcelé leur fille.
00:39:44 Un harcèlement, notamment avec des insultes homophobes,
00:39:46 mais également avec plusieurs incitations au suicide.
00:39:50 Tout ça se passe sur les réseaux sociaux.
00:39:53 Les policiers prennent l'affaire très au sérieux.
00:39:55 Ils préviennent immédiatement le proviseur du lycée.
00:39:58 Dès l'après-midi, ils vont interpeller l'élève
00:40:01 en pleine classe, en plein cours,
00:40:03 devant ses camarades de classe.
00:40:05 Écoutez le témoignage d'une des camarades de classe
00:40:07 de l'élève interpellé.
00:40:09 La police est rentrée.
00:40:11 Ils ont demandé le nom de la personne en question.
00:40:14 Elle est venue. Ils l'ont interpellée
00:40:16 en lui mettant les menottes.
00:40:18 Ils lui ont dit qu'ils l'arrêtaient
00:40:20 pour harcèlement et menaces de mort.
00:40:22 Ils sont tous choqués.
00:40:24 Ils ont rigolé. Ils ne savaient pas trop comment réagir.
00:40:26 Mais chacun a sa réaction par rapport aux événements.
00:40:31 On ne sait pas. C'était sur les réseaux sociaux
00:40:33 que ça s'est passé.
00:40:35 On ne sait pas du tout qui c'est.
00:40:37 On suppose que ça doit être un collégien ou un lycéen,
00:40:39 mais on ne sait pas du tout.
00:40:40 Je rectifie. C'est bien la police nationale
00:40:42 qui a arrêté ce jeune homme.
00:40:44 Cette interpellation intervient.
00:40:45 Gabriel Attal a fait de la lutte contre le harcèlement
00:40:47 sa priorité. On l'a bien compris ces derniers jours.
00:40:49 C'est la preuve qu'avec de la volonté politique,
00:40:51 on a l'impression de se répéter,
00:40:53 mais il y a des actes et les choses changent.
00:40:55 Oui, absolument. C'est vrai que c'est une scène
00:40:57 qui était inimaginable il y a encore quelques semaines.
00:41:00 C'est l'exemple qui montre, vous avez raison,
00:41:02 que quand on veut agir, il est possible de le faire.
00:41:04 Alors là, évidemment, ce sont cinq policiers,
00:41:06 a priori, qui sont rentrés dans cette salle,
00:41:08 qui ont passé les menottes à l'élève harceleur.
00:41:11 Alors on peut trouver que c'est exagéré, naturellement.
00:41:13 Mais en tout cas, il y a eu une réaction
00:41:15 qui n'aurait pas eu lieu il y a encore quelques semaines
00:41:17 et peut-être même quelques jours.
00:41:19 L'exemple est symbolique, mais il ne faudra évidemment pas
00:41:21 qu'on en reste au symbole.
00:41:23 Il faut que ce soit un réflexe d'action immédiate
00:41:26 qui perdure dans le temps.
00:41:27 Peut-être pas de cette nature-là.
00:41:28 On n'est pas obligé d'envoyer cinq gendarmes,
00:41:30 évidemment, dans une classe,
00:41:32 dès qu'il y a un élève harceleur.
00:41:34 Mais en tout cas, ça montre qu'il y a une volonté forte
00:41:36 de la part du pouvoir politique et de Gabriel Attal,
00:41:39 une volonté qu'on n'avait jamais connue jusqu'à présent.
00:41:41 Il y a eu un enchaînement de drames, quand même,
00:41:43 dans les établissements scolaires ces dernières semaines
00:41:45 et ces derniers mois, qui ont évidemment
00:41:47 choqué toute la France.
00:41:49 Et je vous rappelle qu'hier, Gabriel Attal a promis
00:41:52 un électrochoc à tous les niveaux dans la lutte
00:41:54 contre le harcèlement scolaire.
00:41:55 L'électrochoc a eu lieu, Jean-Christophe Couvis.
00:41:57 C'est une certitude.
00:41:59 Est-il proportionné, selon vous ?
00:42:01 Écoutez, moi, je trouve que c'est très bien.
00:42:02 Cinq policiers qui rentrent en classe pour interpeller
00:42:04 un gamin de 14 ans.
00:42:05 Déjà, les policiers ne rentrent pas sans rééquipage.
00:42:07 Donc, en fait, ils avaient l'accord du chef d'établissement,
00:42:10 parce que c'est comme ça que ça marche.
00:42:12 Et je trouve qu'à un moment donné,
00:42:13 si on veut rétablir l'autorité,
00:42:15 il faut aussi que l'autorité se déplace
00:42:16 sur le lieu des infractions.
00:42:18 Et je suis désolé, mais peut-être que toute une classe
00:42:20 aura vu que les gendarmes peuvent venir interpeller une personne.
00:42:24 Alors, je vous rassure,
00:42:25 ce n'est pas à l'arrestation dans les films.
00:42:27 Là, si on l'a invité à venir, il nous a suivis.
00:42:29 Et puis, terminé, on le ramène au poste
00:42:31 et on fait la procédure.
00:42:33 Mais honnêtement, je trouve que c'est aussi marquant.
00:42:37 Et ces jeunes-là, après, avec de l'explication,
00:42:39 parce qu'il faut aussi apprendre à se justifier.
00:42:41 Si vous voulez, c'est vrai qu'en France,
00:42:42 on a la loi qui est très verticale.
00:42:44 C'est-à-dire qu'on applique la loi
00:42:46 et on ne justifie jamais de pourquoi, comment
00:42:48 on applique cette loi.
00:42:50 Et je trouve que ça fait partie de la pédagogie, derrière,
00:42:52 de dire, voilà, cette personne est soupçonnée
00:42:54 de faits très graves, menace de mort,
00:42:56 les gendarmes se sont déplacés, l'ont interpellée
00:42:58 et il va y avoir une...
00:43:00 Effectivement, l'affaire va être suivie
00:43:02 et on va pouvoir voir à la fin
00:43:04 ce qui n'est pas vrai, c'est à charge et à décharge.
00:43:06 On aurait pu l'avoir arrêtée en plein cours, Gabriel.
00:43:08 C'est ce qu'on appelle la méthode radicale.
00:43:10 C'est ce qu'il fallait.
00:43:12 Tant mieux si ça lui sert de leçon.
00:43:14 Vous trouvez ça proportionnel, vous ?
00:43:16 J'espère qu'il n'y a pas eu d'erreur judiciaire, déjà,
00:43:18 parce que, effectivement, c'est un peu brutal,
00:43:20 même si j'entends bien que les méthodes
00:43:22 ne sont pas tout à fait celles que l'on a avec des gangsters.
00:43:24 C'est vrai que c'est un peu rude, mais tant mieux
00:43:26 si ça lui sert de leçon.
00:43:28 Mais il me semble qu'aujourd'hui,
00:43:30 il faut s'interroger sur l'ensauvagement
00:43:32 de notre société
00:43:34 et se demander comment des enfants
00:43:36 en viennent à être arrêtés en classe.
00:43:38 Pour comment on en est arrivé là ?
00:43:40 À quel moment on a laissé l'enfant roi
00:43:42 devenir l'enfant tyran ?
00:43:44 Un petit monstre, vous voyez ?
00:43:46 L'éducation bienveillante
00:43:48 dans son mauvais côté.
00:43:50 Vous savez qu'il y a tout un débat
00:43:52 autour de l'éducation bienveillante.
00:43:54 Bien sûr qu'il faut l'éducation bienveillante,
00:43:56 mais la bienveillance, c'est justement
00:43:58 de mettre d'un cadre.
00:44:00 Peut-être qu'il faut revenir
00:44:02 à la base et poser
00:44:04 des fondements d'éducation
00:44:06 qui n'existent plus, sinon on va finir
00:44:08 à la crèche, je vous le dis.
00:44:10 Il n'y a pas de raison que ça s'arrête.
00:44:12 Il faut vraiment revenir
00:44:14 à une éducation serrée. Il suffit de lire
00:44:16 Norbert Elias, il explique très bien comment
00:44:18 les mœurs ont été contenues par une espèce
00:44:20 de corset moral qui s'appelle l'éducation.
00:44:22 Deux choses, d'abord,
00:44:24 pour rebondir sur ce que dit Gabriel.
00:44:26 Il est vrai qu'il y a un aspect éducation
00:44:28 naturellement de la part des familles, des parents
00:44:30 qui sont responsables de leurs enfants,
00:44:32 mais l'éducation nationale a aussi un rôle
00:44:34 de prévention à jouer. On sait que Gabriel Attal
00:44:36 veut s'inspirer des pays nordiques,
00:44:38 notamment de la Finlande, qui a mis en place
00:44:40 ce qu'on appelle des cours d'empathie.
00:44:42 C'est-à-dire que dans chaque classe,
00:44:44 il y a des jeux de rôle où des élèves jouent
00:44:46 les harceleurs, d'autres jouent les harcelés
00:44:48 et de cette manière-là, on peut comprendre
00:44:50 ce que vit chaque individu.
00:44:52 Il y a aussi des vidéos qui sont projetées pendant les classes
00:44:54 et ça produit des résultats qui sont absolument
00:44:56 stupéfiants, puisque le nombre
00:44:58 de harceleurs a été divisé par trois
00:45:00 en l'espace de seulement quelques années.
00:45:02 Premier point, pour rebondir sur ce que
00:45:04 disait Gabriel, la deuxième
00:45:06 chose, c'est qu'il y a des personnes qui sont
00:45:08 choquées par la manière dont l'arrestation
00:45:10 s'est produite, vous en parliez.
00:45:12 Cinq policiers, les menottes
00:45:14 en pleine classe, etc.
00:45:16 Parmi les premiers choqués, il y a la
00:45:18 responsable des parents d'élèves de cet
00:45:20 établissement. Écoutez.
00:45:22 Choquer deux gamins, c'était
00:45:24 la force des policiers.
00:45:26 Cinq dans une classe,
00:45:28 sincèrement, c'est choquant. Déjà quand on voit
00:45:30 un policier avec sa tenue
00:45:32 et tout, ça choque. Alors, cinq
00:45:34 pour embarquer un gamin de 14 ans,
00:45:36 je pense qu'ils auraient pu faire
00:45:38 autrement.
00:45:40 Ils auraient pu faire autrement, dit cette dame.
00:45:42 Alors, voir un policier
00:45:44 en tenue... - Mais il faut savoir ce qu'on veut ! Soit on veut un électrochoc,
00:45:46 des mesures radicales, soit... - C'est choquant.
00:45:48 En fait, le policier fait partie
00:45:50 de la cité. Il faut peut-être aussi expliquer aux gens.
00:45:52 Encore une fois, on n'est pas arrivé les armes à la main.
00:45:54 On est arrivé, on montre l'autorité. Si on
00:45:56 reprend pas cette autorité... Alors bien sûr que tout
00:45:58 choque en France. Tout est choquant. De toute façon,
00:46:00 dès qu'on fait quelque chose, c'est choquant. On est toujours
00:46:02 dans le feu de la... - Non, mais vous pouvez entendre qu'un
00:46:04 adolescent de 14 ans a arrêté en plein cours.
00:46:06 - C'est quel adolescent ? Non, mais cet adolescent était connu.
00:46:08 Enfin voilà, encore une fois, c'est celui des menaces des morts.
00:46:10 - Bien sûr que les... Non, mais je dis pas le contraire.
00:46:12 Et encore une fois, je suis pas en train d'émettre un avis.
00:46:14 Mais on peut entendre
00:46:16 qu'une partie de la population se dise
00:46:18 "Est-ce que c'est la bonne méthode ? Aller chercher
00:46:20 des enfants en place ?" - Derrière l'adolescent, il y a aussi
00:46:22 des parents. Et j'aimerais bien avoir aussi le cursus
00:46:24 de ces parents. Moi, le week-end dernier, je discutais
00:46:26 - bah ouais, vous êtes club de foot, on discute avec des parents -
00:46:28 il y en a un qui me dit "Bah écoutez, moi,
00:46:30 mon fils, il est homosexuel,
00:46:32 il fait partie... Il a plein de brimades. Je suis allé
00:46:34 voir les parents du harceleur
00:46:36 pour discuter avec eux, pour leur
00:46:38 expliquer. Et le père lui a répondu
00:46:40 "C'est pas ma faute si votre fils est homo." Voilà. - Wow.
00:46:42 - D'entrée, qu'est-ce que vous voulez discuter avec des gens qui ont déjà
00:46:44 des prérequis ? Et donc, effectivement,
00:46:46 ça commence par là. Mais en même temps,
00:46:48 encore une fois, l'autorité, si on doit reprendre l'autorité,
00:46:50 - Ça passe par les parents, bien sûr que... - ça va pas faire peur aux gens, mais c'est
00:46:52 d'aller au contact des gens. Et ça passe par les parents.
00:46:54 Et c'est, je pense, les parents qu'il faut les rééduquer un peu
00:46:56 de temps en temps et consulter des psyches.
00:46:58 - Une autre information très importante, Yohann,
00:47:00 parce que je sais pas si on a eu le temps de le mentionner,
00:47:02 le harcèlement en ligne, on l'a bien compris, là, depuis
00:47:04 que Gabriel Attal est en ligne, est pris très au
00:47:06 sérieux. Et puis un autre projet, parce que
00:47:08 ce harcèlement-là, dont
00:47:10 on parle, si ce garçon a été arrêté en cours,
00:47:12 c'est pas parce qu'il harcelait physiquement,
00:47:14 directement, cette jeune fille, mais tout s'est passé
00:47:16 sur ce qu'on appelle une boucle Instagram,
00:47:18 sur les réseaux sociaux, et on apprend
00:47:20 aujourd'hui que le gouvernement a ce projet
00:47:22 qui est ce qui sommeille depuis longtemps, mais là
00:47:24 qui prend forme de lever l'anonymat
00:47:26 sur les réseaux sociaux, ça paraît essentiel.
00:47:28 - Oui, parce que là, ce qui s'est passé, effectivement,
00:47:30 il faut bien que tout le monde comprenne ça, c'est que le harceleur
00:47:32 n'était pas scolarisé dans le même établissement
00:47:34 que la personne harcelée.
00:47:36 Donc tout ça se passe sur les réseaux
00:47:38 sociaux, et effectivement a débuté
00:47:40 aujourd'hui en commission des lois à l'Assemblée nationale
00:47:42 l'examen du projet de loi
00:47:44 sur la sécurisation et la régularisation
00:47:46 de l'espace numérique,
00:47:48 c'est-à-dire que le gouvernement veut lutter
00:47:50 contre l'anonymat sur les réseaux sociaux
00:47:52 et prévoit notamment d'associer
00:47:54 à chaque compte une carte
00:47:56 d'identité pour que les utilisateurs puissent être
00:47:58 repérés et identifiés rapidement
00:48:00 s'ils ne respectent pas la loi.
00:48:02 - Très vite, un mot là-dessus, on y reviendra de toute façon
00:48:04 à la deuxième heure, mais on va passer au JT dans un instant.
00:48:06 Une réaction là-dessus, rapide. - Déjà, ça va responsabiliser
00:48:08 les gens, parce qu'effectivement, il y a plein de justiciers
00:48:10 masqués derrière leur écran,
00:48:12 qui dépassent les bornes, à la limite,
00:48:14 je pense que tout le monde reçoit des messages sur Twitter
00:48:16 et ailleurs, pas forcément faits sympathiques.
00:48:18 Et en même temps, oui, c'est les responsabiliser
00:48:20 et surtout, c'est casser cet isolement
00:48:22 que sont les réseaux sociaux,
00:48:24 tous les TikToks et compagnie,
00:48:26 où on voit des débilités toute la journée,
00:48:28 qui tient nos enfants vers le bas.
00:48:30 Parce qu'en fait, les enfants, tout ce qu'ils voient sur les réseaux sociaux,
00:48:32 ils prennent ça comme argent comptant
00:48:34 et comme étant la vérité.
00:48:36 Et il faut prendre justement cette épaisseur,
00:48:38 ce recul, pour leur expliquer
00:48:40 qu'en fait, tout ce qui est sur les réseaux sociaux,
00:48:42 ce n'est pas la vérité. On leur lève le cerveau, en fait.
00:48:44 - Merci beaucoup, Jean-Christophe.
00:48:46 On ira un peu plus encore en avant sur ce sujet
00:48:48 dans un instant. 23h quasiment pile.
00:48:50 Le journal Maureen Vidal.
00:48:52 On commence.
00:48:54 Maureen Vidal, la France ne compte pas
00:48:58 assez de centres de rétention administrative.
00:49:00 Gérald Darmanin souhaite en construire de nouveaux.
00:49:02 - D'ici
00:49:04 2027, le ministre de l'Intérieur
00:49:06 veut en ouvrir 8. Ces centres
00:49:08 permettent de maintenir un étranger
00:49:10 en attente de renvoi vers son pays.
00:49:12 Combien en compte la France et quelles sont
00:49:14 les personnes retenues ?
00:49:16 Explication complète de Micael Dos Santos.
00:49:18 - De migrants qui viennent de Lampedusa.
00:49:22 La France veut une position de fermeté.
00:49:24 Il y a une immigration
00:49:26 irrégulière en Europe, en France
00:49:28 et en Italie qu'il faut combattre. Et ce n'est pas
00:49:30 en accueillant plus de personnes
00:49:32 qu'on va tarir un flux qui évidemment
00:49:34 touche nos capacités d'intégration.
00:49:36 En revanche, nous avons dit à nos amis italiens
00:49:38 que nous étions prêts à les aider pour reconduire
00:49:40 les personnes dans les pays
00:49:42 avec lesquels nous avons de bonnes relations diplomatiques.
00:49:44 60% des personnes qui sont arrivées
00:49:46 à Lampedusa sont francophones.
00:49:48 Il y a des Ivoiriens, il y a des Sénégalais
00:49:50 qui n'ont pas demandé l'asile en Europe.
00:49:52 - Voilà, pardon pour l'information.
00:49:54 C'est évidemment Gérald Darmanin qui était au
00:49:56 journal de 20h de TF1 et qui précisait
00:49:58 qu'aucun migrant en provenance de Lampedusa
00:50:00 ne sera accueilli sur le sol français.
00:50:02 On en a discuté il y a un instant et on en reparlera
00:50:04 dans quelques minutes. Justement,
00:50:06 près de 4000 migrants de Lampedusa
00:50:08 ont été transférés vers la Sicile
00:50:10 pour soulager cette petite île italienne.
00:50:12 - Ils sont envoyés dans des centres d'accueil
00:50:14 en Italie et en Sicile
00:50:16 par les autorités italiennes.
00:50:18 Alors, où ils attendent une réponse ?
00:50:20 Sont-ils ou pas éligibles à la demande d'asile ?
00:50:22 Une équipe de CNews a suivi une traversée
00:50:24 d'où viennent ces migrants.
00:50:26 Qu'attendent-ils de l'Europe ?
00:50:28 Le reportage est signé Thibault Marcheteau,
00:50:30 Régine Delfour et Adrien Spiteri.
00:50:32 - Assis sur leur sac,
00:50:34 ces migrants patientent
00:50:36 sous cette tente de la Croix-Rouge italienne
00:50:38 avant d'embarquer à bord d'un ferry
00:50:40 direction la Sicile.
00:50:42 Depuis plusieurs jours,
00:50:46 l'île de Lampedusa est saturée par cet afflux massif
00:50:48 de migrants. Ils viennent pour la plupart
00:50:50 d'Afrique de l'Ouest.
00:50:52 - Je marche du Burkina au Niger,
00:50:54 du Niger à Tamarasset,
00:50:56 de Tamarasset
00:50:58 à l'Algerie,
00:51:00 de l'Algerie à Tunisie.
00:51:02 - Une traversée depuis la Tunisie
00:51:04 payée...
00:51:06 - 600 000.
00:51:08 - Soit plus de 900 euros.
00:51:10 Dans le ferry, la fatigue
00:51:12 est bien visible, 9 heures de trajet
00:51:14 les attend. Mohamed
00:51:16 vient du Burkina Faso.
00:51:18 Il nous explique les raisons de sa venue
00:51:20 en Europe.
00:51:22 - Protection internationale, voilà pourquoi je suis là.
00:51:24 Là où je suis, je ne me sens pas...
00:51:26 Je suis un peu chenouille, à chaque fois il y a la guerre,
00:51:28 tout ça, avec les terroristes,
00:51:30 voilà pourquoi j'ai décidé
00:51:32 de quitter chez moi.
00:51:34 Mohamed dit vouloir rester en Italie,
00:51:36 d'autres assurent vouloir rejoindre
00:51:38 le Royaume-Uni.
00:51:40 - C'est intéressant
00:51:42 de voir ce que disent
00:51:44 ces migrants, Gabriel Cluzel,
00:51:46 où ils veulent aller, parce que la plupart sont des
00:51:48 migrants économiques qui ne sont pas éligibles
00:51:50 à l'asile.
00:51:52 - Mais c'était quand même un secret
00:51:54 de police générale, pardon, mais
00:51:56 beaucoup de personnalités de tous
00:51:58 bords politiques le savent et le disent
00:52:00 entre haut et bas
00:52:02 quand on leur pose la question. Évidemment que
00:52:04 la plupart sont des réfugiés
00:52:06 économiques qui viennent
00:52:08 d'autres pays qui ne sont absolument pas en guerre,
00:52:10 mais on sait qu'aujourd'hui, on peut
00:52:12 demander l'asile pour d'autres motifs.
00:52:14 C'est-à-dire qu'une femme, par exemple,
00:52:16 peut dire "moi je suis menacée
00:52:18 d'excision, donc
00:52:20 on est censée aujourd'hui la protéger".
00:52:22 Un homme peut dire "moi je suis homosexuel,
00:52:24 je suis en danger dans mon pays,
00:52:26 donc on est censé le protéger". Donc en fait,
00:52:28 même l'asile politique,
00:52:30 c'est un tonneau des Danaïdes.
00:52:32 Tout cela, je dirais, est presque
00:52:34 un faux débat, qu'ils soient
00:52:36 réfugiés économiques
00:52:38 ou qu'ils prétendent droit d'asile, de toute façon,
00:52:40 à partir du moment où ils ont mis un doigt de pied
00:52:42 sur le sol européen,
00:52:44 ils ne repartiront
00:52:46 pas, c'est une évidence.
00:52:48 Et c'est pour ça que
00:52:50 le problème doit être traité
00:52:52 évidemment en amont et
00:52:54 nous ne sommes pas armés
00:52:56 psychologiquement, juridiquement,
00:52:58 politiquement, nous ne sommes
00:53:00 armés sur aucun plan pour renvoyer
00:53:02 ces migrants chez eux. Ils font
00:53:04 donc qu'ils ne rentrent pas en Europe.
00:53:06 Pourquoi Gérald Darmanin, ce soir,
00:53:08 dit pour la deuxième fois en 48 heures
00:53:10 que la France n'accueillera pas de migrants
00:53:12 en provenance de l'Impédusa alors que ces migrants,
00:53:14 d'une manière ou d'une autre, ils entreront
00:53:16 sur notre territoire ? Une partie d'entre eux
00:53:18 entrera sur notre territoire.
00:53:20 Une grande partie d'entre eux, vraisemblablement, entrera en Europe,
00:53:22 pas nécessairement en France. Partie en France,
00:53:24 mais entrera en Europe, oui.
00:53:26 Ils sont déjà en Europe, par définition.
00:53:28 Non, mais ils vont y rester, une grande partie va y rester.
00:53:30 C'est assez prévisible, compte tenu
00:53:32 de ce que nous avons vécu au cours des dernières
00:53:34 années. On sait comment ça se passe, on sait la difficulté
00:53:36 qu'on a à les renvoyer
00:53:38 chez eux dans le pays
00:53:40 dont ils sont originaires.
00:53:42 Gérald Darmanin, il envoie un message de fermeté.
00:53:44 Il est obligé de le faire parce que c'est ce
00:53:46 qu'attendent les Français.
00:53:48 Il est soumis à la pression populaire
00:53:50 comme l'ensemble des gouvernements européens
00:53:52 en réalité, puisque les sondages...
00:53:54 Non, mais c'est dangereux de dire le contraire de ce qui
00:53:56 risque probablement de se passer.
00:53:58 Ce qu'il veut dire, c'est qu'il n'y aura
00:54:00 pas de répartition officielle
00:54:02 légale sur le territoire français.
00:54:04 Non, mais il dit
00:54:06 on ne les accueillera pas de manière officielle, etc.
00:54:08 Écriter comme ça, c'est beaucoup plus clair.
00:54:10 En revanche, c'est ça,
00:54:12 il ne va pas faire en sorte qu'ils viennent en France.
00:54:14 Il va d'ailleurs tout faire pour qu'ils ne rentrent pas
00:54:16 aux frontières, mais ces gens
00:54:18 ont envie de venir en France et donc vont tout faire, eux,
00:54:20 pour rentrer.
00:54:22 Voilà, Christophe, un dernier mot.
00:54:24 La vraie question, c'est une fois qu'ils sont dans un pays,
00:54:26 en France, comment on fait
00:54:28 pour les renvoyer dans leur pays ?
00:54:30 Ça c'est une question diplomatique.
00:54:32 10% de QTF
00:54:34 qui sont respectueux.
00:54:36 7% en 2022, c'est 4500
00:54:38 à exécuter sur 65 000 au QTF.
00:54:40 Donc, je veux dire logistiquement,
00:54:42 comment on peut renvoyer par exemple 65 000 personnes
00:54:44 dans un pays sur une année ?
00:54:46 Ce n'est pas possible. On n'est pas paramétrés.
00:54:48 On a des centres de rétention administratif
00:54:50 qui tournent qu'à 70%.
00:54:52 C'est l'objet de la chronique d'Amaury.
00:54:54 Je fais le teasing.
00:54:56 En l'occurrence, ces migrants qui viennent de Lampedusa,
00:54:58 on n'a pas à les renvoyer chez eux, mais on doit les renvoyer
00:55:00 en Italie s'ils ont les récupéré en France.
00:55:02 C'est la règle, effectivement.
00:55:04 Une fois qu'ils sont en Italie, c'est comme s'ils étaient chez nous.
00:55:06 C'est pas faux non plus.
00:55:08 Une autre image, une séquence
00:55:10 à vous montrer les députés RN.
00:55:12 Julien Audoux et Laurent Jacoboli ont été refoulés
00:55:14 d'un lycée de Seine-Saint-Denis à Stein.
00:55:16 L'lycée qu'ils souhaitaient visiter aujourd'hui.
00:55:18 Il s'agit de l'établissement où des professeurs
00:55:20 s'étaient mis en grève le 6 septembre dernier
00:55:22 pour protester contre l'interdiction de la baïa à l'école.
00:55:24 Alors, arrivés sur place,
00:55:26 les députés se sont vus refuser l'accès
00:55:28 à l'établissement de Stein.
00:55:30 Regardez la séquence.
00:55:32 Nous sommes deux parlementaires, nous ne sommes pas des terroristes.
00:55:36 Je vais vous dire, dans le coin,
00:55:38 vous pouvez vous inquiéter, probablement pas de deux parlementaires.
00:55:40 Bonjour.
00:55:42 Bonjour.
00:55:44 Écoutez, j'ai jamais vu ça.
00:55:46 Un proviseur qui appelle la police parce qu'il y a deux députés
00:55:48 qui viennent lui parler.
00:55:50 Donc vous n'êtes pas autorisé à visiter l'établissement.
00:55:52 À quel titre ?
00:55:54 C'est la direction académique qui fixe
00:55:56 la visée de l'établissement.
00:55:58 Gabriel Cuisel, un commentaire.
00:56:02 C'est un coup de com réussi de la part des deux députés RN ?
00:56:04 Écoutez,
00:56:06 en tout cas, ils ont montré qu'ils n'étaient pas personnes agratas
00:56:08 dans un lycée. Ils ont dit même, c'est plus facile
00:56:10 de rester dans un établissement pénitentiaire
00:56:12 qu'entrer dans un lycée.
00:56:14 Mais parce que c'est la règle.
00:56:16 Pardon. Ils ont expliqué que,
00:56:18 ordinairement, dans leur département,
00:56:20 dans leur région,
00:56:22 en général, le chef d'établissement
00:56:24 leur faisait visiter rapidement l'établissement
00:56:26 s'ils le souhaitaient. Là, c'est quand même
00:56:28 un contexte très particulier. Il faut rappeler ce qui s'est passé
00:56:30 dans ce lycée. C'est le lycée qui s'est mis en grève.
00:56:32 C'est le lycée qui fait obstruction pour l'affaire
00:56:34 de l'Abaya. Alors, il y avait des tags
00:56:36 sur les murs de ce lycée,
00:56:38 et on voit très bien,
00:56:40 c'est le produit chimiquement pur
00:56:42 de l'islamo-gauchisme.
00:56:44 Il y avait marqué "I have a dream,
00:56:46 porter une Abaya". La rhétorique,
00:56:48 elle n'est pas venue comme ça.
00:56:50 Elle leur a été apportée un mélange,
00:56:52 une hybridation entre antiracisme,
00:56:54 islamophobie, etc.
00:56:56 Il y avait marqué "mon corps, mon choix"
00:56:58 entre Abaya et féminisme.
00:57:00 Donc, tout cela,
00:57:02 ce sont des arguments
00:57:04 qui leur ont été vraiment
00:57:06 apportés par la gauche.
00:57:08 C'est extrêmement intéressant. Ils attendaient
00:57:10 devant l'établissement, toutes les fenêtres se fermaient,
00:57:12 les rideaux se baissaient.
00:57:14 C'était quand même assez particulier dans cette ville
00:57:16 qui a, rappelons-le, quand même,
00:57:18 longuement fait parler d'elle.
00:57:20 Ne revenons pas sur le drame de ce
00:57:22 policier récent.
00:57:24 - Qui a été attaqué par une dizaine de jeunes
00:57:26 et un collègue a dû tirer en l'air pour évacuer
00:57:28 cette meute
00:57:30 qui s'attaquait à ce policier.
00:57:32 Ce qui est indépendant de la visite au lycée aujourd'hui,
00:57:34 qui n'a rien à voir.
00:57:36 - Oui, d'abord, effectivement,
00:57:38 des parlementaires peuvent se présenter à n'importe quel moment
00:57:40 dans une prison. On doit les accueillir
00:57:42 et leur faire visiter la prison. C'est la règle.
00:57:44 En revanche, ils n'ont aucun droit
00:57:46 de se présenter dans un établissement scolaire
00:57:48 et d'y être accueillis.
00:57:50 C'est à la discrétion de la direction.
00:57:52 Le proviseur n'a commis aucune faute, manifestement.
00:57:54 Mais la réalité, c'est que Julien Audoul
00:57:56 et Laurent Jacobelli savaient très bien qu'en allant là-bas,
00:57:58 l'accès leur serait interdit.
00:58:00 C'est ce qu'ils sont allés chercher pour les caméras aussi.
00:58:02 - Et personne n'aurait diffusé une image
00:58:04 de leur centre dans le lycée accueilli à bras ouverts.
00:58:06 C'est pour ça que je parle de communication aussi.
00:58:08 - Là, ils sont pleinement dans la communication.
00:58:10 On ne va pas se leurrer. Mais pour rejoindre ce que dit Gabriel,
00:58:12 évidemment, c'est un lycée qui est aussi extrêmement politisé.
00:58:14 Donc, voilà, on voit bien
00:58:16 qu'ils n'ont pas choisi ce lycée
00:58:18 au hasard, naturellement.
00:58:20 - Et on va terminer ce journal
00:58:22 avec Maureen pour parler football, puisque ça s'est terminé
00:58:24 il y a quelques instants seulement.
00:58:26 Le Paris Saint-Germain, malgré une défaite
00:58:28 contre Nice en championnat il y a quelques jours,
00:58:30 a réussi son entrée en Ligue des champions, Maureen.
00:58:32 - Un premier but du capitaine...
00:58:34 - Contre Dortmund. - Oui, contre Dortmund,
00:58:36 exactement. Un premier but du capitaine
00:58:38 Kylian Mbappé sur pénalty et un second
00:58:40 d'Ashraf Hakimi. Le PSG prend la tête
00:58:42 de son groupe. - Kylian Mbappé
00:58:44 qui a laissé le brassard ce soir à Marquinhos.
00:58:46 C'est Marquinhos qui l'a porté.
00:58:48 Kylian Mbappé qui transforme ce pénalty.
00:58:50 Le gardien est parti du bon côté, mais
00:58:52 ça va trop vite pour le gardien allemand.
00:58:54 Et puis c'est Ashraf Hakimi qui va
00:58:56 nous proposer un magnifique enchaînement.
00:58:58 Crochet extérieur pied droit.
00:59:00 C'est dans la boîte. Ça fait 2-0 pour le Paris Saint-Germain
00:59:02 qui commence bien cette campagne européenne
00:59:04 pour le plus grand plaisir du Vanouzaï, évidemment.
00:59:06 - On connaissait tellement bien.
00:59:08 - Et c'est vrai. Amaury Buco, je me tourne
00:59:10 vers vous. On continue à parler
00:59:12 de cette submersion
00:59:14 migratoire à laquelle l'Europe
00:59:16 semble faire face ces derniers jours. Ce soir,
00:59:18 vous voulez nous parler d'un incident qui s'est
00:59:20 déroulé en centre de rétention administrative.
00:59:22 Ces fameux centres, donc, où
00:59:24 certains migrants sont
00:59:26 placés. Ces lieux où on place des étrangers
00:59:28 en situation irrégulière, le temps de les expulser
00:59:30 vers leur pays d'origine. De quoi s'agit-il ?
00:59:32 Que s'est-il passé ? - Il s'agit d'un
00:59:34 incendie qui s'est déroulé dans le centre de
00:59:36 rétention de Nîmes. Disons
00:59:38 plutôt un énième incident, parce que ce n'est pas
00:59:40 le premier. Vous allez voir. Ça s'est passé
00:59:42 le week-end dernier dans la nuit de samedi
00:59:44 à dimanche. Alors, selon les informations
00:59:46 qu'on a obtenues de sources policières,
00:59:48 un incendie s'est déclaré
00:59:50 à 2h du matin.
00:59:52 19 policiers, en plus des effectifs qui étaient
00:59:54 déjà sur place, ont même été appelés en renfort.
00:59:56 Et les 37 étrangers en situation
00:59:58 irrégulière qui étaient retenus dans le centre,
01:00:00 ont dû être évacués.
01:00:02 Mais, parmi eux, 6
01:00:04 étrangers en situation irrégulière en ont profité
01:00:06 pour tenter de s'évader.
01:00:08 L'évasion a d'ailleurs été filmée par les
01:00:10 images de vidéosurveillance qu'on a pu consulter,
01:00:12 mais qu'on ne peut pas diffuser, malheureusement.
01:00:14 Et voici ce qu'on y vient. On voit
01:00:16 ces 6 étrangers en situation
01:00:18 irrégulière se balader avec
01:00:20 une porte qu'ils ont dégondée, qu'ils ont arrachée.
01:00:22 - Pour en faire un bélier. - Voilà, pour en faire un bélier,
01:00:24 enfoncer une porte qui donne à l'accès
01:00:26 aux grilles. Et là, plusieurs d'entre eux
01:00:28 grimpent sur les grilles. Deux parviennent à franchir
01:00:30 les grilles et à passer de l'autre côté,
01:00:32 c'est-à-dire en zone libre, en quelque sorte.
01:00:34 Et un autre est rattrapé
01:00:36 par la police qui arrive à temps.
01:00:38 Alors,
01:00:40 parmi les deux personnes qui ont
01:00:42 réussi à s'échapper, l'un a été
01:00:44 rattrapé et puis un autre a réussi
01:00:46 à s'évader. Il s'agit d'un Marocain
01:00:48 de 25 ans qui sortait de prison
01:00:50 et qui avait une interdiction
01:00:52 de territoire. Et alors, la dernière chose que l'on sait
01:00:54 et qui est assez intéressante,
01:00:56 c'est qu'en fait,
01:00:58 rien n'a été fait par hasard, c'est-à-dire que ce sont
01:01:00 en fait des personnes,
01:01:02 des étrangers retenus dans ce centre qui ont
01:01:04 mis le feu à des matelas pour
01:01:06 provoquer l'incendie et pour pouvoir
01:01:08 s'évader derrière. - Et c'est donc pas la première fois que ça arrive
01:01:10 dans ces centres de rétention, dans celui-ci
01:01:12 en particulier. - Et bien non, c'est même la
01:01:14 troisième incident de la sorte en
01:01:16 quelques semaines, le 31 juillet
01:01:18 dernier, de la même manière, des retenus avaient mis
01:01:20 le feu à leurs matelas et profité de l'incendie
01:01:22 pour tenter de s'évader. Ils avaient aussi
01:01:24 dégondé une porte de la même manière
01:01:26 et découpé le grillage sans parvenir
01:01:28 à s'évader. Vous allez d'ailleurs voir une photo
01:01:30 de ces matelas qui avaient été incendiés
01:01:32 cette nuit-là. Et puis,
01:01:34 un mois plus tard, rebelote, là c'est dans la
01:01:36 nuit du 19 au 20 août de cet été,
01:01:38 et là, les migrants avaient profité d'une
01:01:40 coupure d'électricité pour
01:01:42 à nouveau provoquer un incendie
01:01:44 et cette fois-ci, vous aviez
01:01:46 six étrangers en situation régulière qui avaient
01:01:48 réussi à s'évader de ce
01:01:50 centre de rétention. C'est un vrai problème,
01:01:52 c'est un problème sérieux ? Oui, alors en fait,
01:01:54 il y a trois raisons pour lesquelles c'est un problème. La première
01:01:56 raison, c'est que depuis environ trois
01:01:58 ans, on ne place plus en centre de rétention
01:02:00 les étrangers en situation régulière qui ont
01:02:02 le plus de chances de partir,
01:02:04 puisqu'on a des bonnes relations avec les pays, mais on met celui,
01:02:06 ceux qui sont les plus dangereux. On les appelle
01:02:08 les top profils. Top, ça ne veut pas dire
01:02:10 qu'ils sont super, top, c'est pour
01:02:12 trop à l'ordre public, bien sûr,
01:02:14 c'est-à-dire ceux, en général,
01:02:16 qui sortent de prison pour des vols,
01:02:18 des violences ou des affaires de stup',
01:02:20 ce qui veut dire que ces étrangers en situation
01:02:22 régulière qui se sont échappés sont dangereux.
01:02:24 La deuxième raison pour laquelle c'est embêtant,
01:02:26 c'est que, à force d'incendier
01:02:28 ce centre de rétention et de le dégrader,
01:02:30 sur les cinq blocs
01:02:32 qui existent au centre de rétention d'Îmes,
01:02:34 il n'y en a plus que trois, même deux, pardon, qui sont
01:02:36 ouverts, et donc la population,
01:02:38 le nombre de lits qui était disponible,
01:02:40 de 128 lits au départ, il n'y a plus que
01:02:42 44 lits disponibles. Or,
01:02:44 ces lits sont précieux, puisqu'en France,
01:02:46 on a 2000 lits dans les centres de rétention
01:02:48 et que vous avez environ 400 000 à 600 000
01:02:50 clandestins. Et la troisième
01:02:52 raison, pour finir, Julien,
01:02:54 c'est que les conditions de travail dans les centres
01:02:56 de rétention se dégradent énormément,
01:02:58 sont extrêmement mûres. Je rappelle que les centres
01:03:00 de rétention, ce n'est pas des centres de détention,
01:03:02 c'est de la retenue administrative.
01:03:04 Les migrants qui sont placés là
01:03:06 peuvent se balader, ils ne sont pas dans des cellules fermées,
01:03:08 ils ont le droit d'avoir des téléphones informables. Mais ils ne peuvent pas quitter le cadre
01:03:10 du centre ? Non, voilà, ils ne peuvent pas sortir
01:03:12 de l'extérieur, mais ils peuvent se balader.
01:03:14 Pareil, ils ont le droit d'avoir des téléphones portables
01:03:16 s'ils n'ont pas de caméra et ils peuvent recevoir
01:03:18 de la visite. Bref, en fait, c'est très
01:03:20 difficile parce qu'ils ne sont pas dans des prisons et
01:03:22 en même temps, c'est des profils de sortants de prison
01:03:24 qui ont envie de s'évader. La solution, c'est quoi ?
01:03:26 Plus de centres administratifs,
01:03:28 comme le propose Gérald Darmanin
01:03:30 ces dernières heures encore ? Les syndicats
01:03:32 le demandent régulièrement, en fait, ils demandent
01:03:34 des locaux plus adaptés, des règles beaucoup plus
01:03:36 strictes, comme dans les prisons, des locaux
01:03:38 moins vétus, parce que souvent, c'est les locaux qui sont vétus
01:03:40 qui permettent ces évasions.
01:03:42 Plus d'effectifs et le ministère de l'Intérieur
01:03:44 a d'ailleurs prévu d'augmenter le nombre de places dans les centres de rétention.
01:03:46 Ce qui est sûr en tous les cas, c'est que
01:03:48 la crise migratoire actuelle avec l'Ambu Dessa,
01:03:50 l'Ampédoussa, ne va pas ranger la situation dans les centres
01:03:52 de rétention administratives. On fait un tour de plateau
01:03:54 évidemment après cette chronique.
01:03:56 Jean-Christophe d'abord, parce que
01:03:58 évidemment qu'on veut parler de ces évasions et
01:04:00 j'ai envie de faire un bon mot, je vais le dire,
01:04:02 un mauvais mot. Les cras, c'est comme les frontières,
01:04:04 des passoires ? En fait, oui,
01:04:06 je pense qu'Amouri a bien résumé, c'est pas une prison.
01:04:08 Donc, il y a des droits, le droit d'aller venir
01:04:10 librement à l'intérieur du cras, du centre
01:04:12 de rétention. Là, on a obtenu, notre syndicat
01:04:14 a obtenu quand même de faire des visio
01:04:16 conférences au lieu. Parce qu'en fait, il fallait savoir
01:04:18 que pour par exemple,
01:04:20 présenter des personnes devant le juge
01:04:22 de la liberté de la détention,
01:04:24 il fallait
01:04:26 sortir physiquement,
01:04:28 les emmener, ça mangeait des effectifs.
01:04:30 Et là, on a réussi à avoir des visio.
01:04:32 Oh, alléluia !
01:04:34 On a des visio, ça y est, c'est tombé.
01:04:36 Donc, ça nous permet quand même de faire souffler
01:04:38 aussi nos effectifs de police. Et après,
01:04:40 dedans, effectivement, c'est acheter la paix sociale.
01:04:42 C'est un équilibre. Il faut savoir que dans les centres
01:04:44 de rétention, il faut les occuper. Donc, il y a des baby-foot,
01:04:46 il y a des playstation, il y a des jeux.
01:04:48 Non, mais je ne sais pas, on parlait de politique tout à l'heure.
01:04:50 Il paraît que quand on veut, on peut.
01:04:52 Si on veut vraiment construire des places de prison,
01:04:54 des centres de rétention administratifs,
01:04:56 si on veut vraiment rendre nos frontières moins poreuses,
01:04:58 tout ça, on peut le faire. C'est de la volonté.
01:05:00 Il y a beaucoup de rétention administrative.
01:05:02 C'est-à-dire, par exemple, on réquisitionne un hôtel
01:05:04 et là, on met des familles.
01:05:06 Et effectivement, on prend aussi des...
01:05:08 Et par définition, c'est évident, c'est sécurisé.
01:05:10 C'est beaucoup plus provisoire, mais on met des policiers
01:05:12 de commissariat pour faire justement le garde-churme
01:05:14 entre guillemets, en bas. Et donc, on monopolise
01:05:16 des effectifs pour garder les locaux
01:05:18 de rétention. C'est du bricolage, un peu du mécano.
01:05:20 Et comme le rappelle de façon
01:05:22 très importante Amouré Buco,
01:05:24 ces centres de rétention, en l'occurrence,
01:05:26 on y place des personnes dangereuses.
01:05:28 Donc, une évasion,
01:05:30 ce n'est pas anodin. Ce n'est pas un migrant
01:05:32 parmi tant d'autres qui est parti d'un centre.
01:05:34 C'est quelqu'un qui est potentiellement dangereux,
01:05:36 qui a un casier judiciaire, en l'occurrence
01:05:38 le dernier en date qui sortait de prison.
01:05:40 Donc, c'est une menace pour la société.
01:05:42 - Oui, et puis c'est un coût.
01:05:44 Je ne sais pas si vous savez
01:05:46 quel est le coût d'une journée
01:05:48 en centre de rétention administrative.
01:05:50 - Dites-moi. 690 euros.
01:05:52 - 690 euros. Vous rapportez ça au minimum
01:05:54 vieillesse par mois, vous voyez, pour faire
01:05:56 un comparatif. C'est complètement
01:05:58 officiel, ça a été dit par l'administration.
01:06:00 Il faut savoir que dans ces centres de rétention,
01:06:02 souvent, il y a la CIMAD,
01:06:04 des associations d'aide aux migrants
01:06:06 qui ont leurs petits bureaux.
01:06:08 Donc, qui aident ces migrants à rester là,
01:06:10 à ne pas être expulsés.
01:06:12 On vit quelque part entre Kafka
01:06:14 et UNESCO dans ce pays,
01:06:16 ou avec la cantatrice chauve.
01:06:18 C'est le pays des fous.
01:06:20 Donc, vous dites qu'on peut,
01:06:22 quand on ne veut pas, il ne se passe rien.
01:06:24 - On trouve que l'insécurité, en fait,
01:06:26 ce que l'on comprend, Gabriel, c'est que l'insécurité,
01:06:28 une partie de l'insécurité,
01:06:30 est inhérente à notre non-maîtrise
01:06:32 des frontières et des arrivées
01:06:34 des migrants illégaux.
01:06:36 C'est clair comme de l'eau de roche.
01:06:38 - Le pire, Julien, c'est que beaucoup sortent
01:06:40 des centres de rétention sans avoir besoin de s'évader,
01:06:42 tout simplement parce que la France n'a pas réussi
01:06:44 à temps, puisque vous savez, il reste 90 jours
01:06:46 au maximum dans les centres de rétention,
01:06:48 à temps à les expulser. Et donc, ils sortent
01:06:50 de ces centres de rétention, et les policiers
01:06:52 ont la construction de les empêcher d'évader.
01:06:54 On leur dit du jour au lendemain,
01:06:56 on ne va pas les envoyer, on libère une place,
01:06:58 vous les relâchez, et on sait qu'ils sont dangereux,
01:07:00 qu'ils n'ont pas le droit d'être en France,
01:07:02 mais on les relâche quand même.
01:07:04 - Je rappelle quelques chiffres. 25% de la population carcérale
01:07:06 est d'origine étrangère, 92% des agressions sexuelles
01:07:08 dans les transports sont les faits d'étrangers,
01:07:10 48% de la délinquance francilienne est étrangère.
01:07:12 Ce sont les chiffres officiels du ministère de l'Intérieur.
01:07:14 - Je vous rappelle que Gérald Darmanin,
01:07:16 lui-même, a fait un lien
01:07:18 entre immigration et insécurité.
01:07:20 - Le chef de l'État peut-être ?
01:07:22 - Le chef de l'État aussi, d'une manière un peu moins claire.
01:07:24 Il a fait un lien quand même,
01:07:26 mais Gérald Darmanin l'a fait
01:07:28 beaucoup plus clairement pour la première fois
01:07:30 lors d'un déplacement à Lyon.
01:07:32 Effectivement, il a dit que l'immigration
01:07:34 était responsable, notamment dans les transports
01:07:36 en commun, mais pas seulement,
01:07:38 d'une partie de la délinquance.
01:07:40 Il y a évidemment une surreprésentation
01:07:42 des personnes étrangères dans la délinquance
01:07:44 que connaît notre pays.
01:07:46 - C'est-à-dire ?
01:07:48 - C'est la première fois que ça se fait
01:07:50 à un tel niveau politique dans notre pays.
01:07:52 - Expliquez-nous pourquoi il a été complètement
01:07:54 dans le déni avec les émeutes ?
01:07:56 - Il faut lui poser la question.
01:07:58 - Alors que la note interministérielle
01:08:00 qui a suivi a montré tout le contraire
01:08:02 de ce qu'il avait prétendu.
01:08:04 - Pour rester sur ce sujet,
01:08:06 la situation actuelle est quand même
01:08:08 extrêmement complexe.
01:08:10 Une fois que ces gens sont arrivés,
01:08:12 quel que soit le moyen par lequel ils sont arrivés,
01:08:14 que ce soit une immigration de confort,
01:08:16 ou une immigration pour laquelle
01:08:18 ils ne peuvent pas faire autrement,
01:08:20 ces gens sont là et il y a un devoir
01:08:22 de solidarité.
01:08:24 Comment est-ce qu'on est solidaire
01:08:26 sans pour autant les accueillir ?
01:08:28 - Non mais le premier devoir...
01:08:30 - Parce qu'ils sont là !
01:08:32 - Non mais pardon, je reste extrêmement basique.
01:08:34 Emmanuel Macron n'a pas été élu pour
01:08:36 appliquer un devoir de solidarité
01:08:38 à l'endroit du monde entier.
01:08:40 - C'est l'Union européenne !
01:08:42 - Non mais il a été élu pour s'occuper
01:08:44 de la France et des Français.
01:08:46 Donc qu'il fasse ce pour quoi
01:08:48 il a été élu et tout le monde
01:08:50 s'en portera mieux.
01:08:52 Tout le monde s'accorde à dire...
01:08:54 - Mais Georgia Mélanie elle-même n'y arrive pas !
01:08:56 - C'est dans l'argumentaire
01:08:58 de la gauche elle-même, immigrationniste,
01:09:00 elle dit "ils ne sont pas heureux
01:09:02 chez nous, ils courent des risques
01:09:04 en traversant la mer,
01:09:06 on les reçoit mal".
01:09:08 Mais évidemment, ça ne satisfait
01:09:10 personne d'un côté et de l'autre
01:09:12 qu'on se place.
01:09:14 Donc il faut en finir avec ça.
01:09:16 Vous dites que Georgia Mélanie n'y arrive pas.
01:09:18 C'est sans doute pas simple,
01:09:20 mais vous avez vu comment ça s'est passé quand même.
01:09:22 C'est-à-dire que quand elle
01:09:24 essaie de faire quelque chose,
01:09:26 c'est-à-dire que par exemple la Tunisie
01:09:28 à laquelle on devait donner des fonds
01:09:30 pour je crois que c'est 250 millions...
01:09:32 - Non, 100 millions.
01:09:34 - Non, 105 millions d'un côté, il y avait
01:09:36 deux fonds différents.
01:09:38 Et 150 de l'autre, deux sources de différence.
01:09:40 C'était prévu pour que la Tunisie
01:09:42 garde les migrants.
01:09:44 La gauche italienne et européenne
01:09:46 a fait en sorte de lui mettre
01:09:48 des bâtons dans les roues.
01:09:50 Donc c'est évidemment inextricable.
01:09:52 - On aura évidemment d'autres occasions
01:09:54 de revenir sur ce sujet.
01:09:56 En effet, inextricable, comme vous venez
01:09:58 de le dire pour conclure votre intervention.
01:10:00 Yoann Uzaï, je reste avec vous
01:10:02 parce qu'on avance dans les sujets.
01:10:04 Retour à la politique française.
01:10:06 Les voyants semblent
01:10:08 se verdir les uns après les autres
01:10:10 pour Marine Le Pen qui se prépare.
01:10:12 Ça paraît loin, mais c'est tout proche.
01:10:14 2027, c'est demain.
01:10:16 Je suis la candidate naturelle de mon camp.
01:10:18 C'était hier soir au 20h de nos confrères
01:10:20 de TF1 pour la présidente du groupe
01:10:22 RN à l'Assemblée nationale.
01:10:24 Et ce matin, sur C News,
01:10:26 Jordane Bardella a confirmé.
01:10:28 - Oui, Marine Le Pen qui se prépare pour 2027
01:10:30 depuis le 24 avril 2022.
01:10:32 En réalité, depuis le soir du second tour
01:10:34 de la dernière élection présidentielle.
01:10:36 Elle affine sa stratégie pour ce qui sera
01:10:38 sa dernière tentative d'accéder à l'Élysée.
01:10:40 C'est pour ça d'ailleurs qu'elle n'est plus
01:10:42 présidente du parti.
01:10:44 - La dernière, vous êtes sûre ?
01:10:46 - Oui, là ce sera la dernière.
01:10:48 Très probablement. C'est cette fois ou jamais.
01:10:50 C'est pour ça d'ailleurs qu'elle a voulu
01:10:52 prendre de la hauteur, je vous le disais,
01:10:54 en restant à l'Assemblée nationale,
01:10:56 en président ce groupe de 88 députés.
01:10:58 Ça lui permet de parler davantage du fond,
01:11:00 de parler des problèmes de politique agrique
01:11:02 quand on est à la tête d'un parti.
01:11:04 Jordan Bardella, le partage des rôles
01:11:06 est très clair. Elle a su se faire discrète
01:11:08 dans les moments difficiles et ça paye
01:11:10 puisque dans les sondages, on voit bien
01:11:12 qu'elle est en progression permanente,
01:11:14 que ce soit dans les intentions de vote
01:11:16 ou que ce soit dans les enquêtes
01:11:18 qui concernent sa crédibilité.
01:11:20 Dans les intentions de vote, elle serait
01:11:22 dans tous les cas, quels que soient ses adversaires,
01:11:24 qualifiée pour le second tour.
01:11:26 Elle arriverait même très largement en tête.
01:11:28 On le voit ici face à Edouard Philippe
01:11:30 ou encore à Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen
01:11:32 naturelle. Donc oui, bien sûr, déjà parce qu'elle a
01:11:34 l'expérience, parce que les sondages
01:11:36 la concernant sont très bons et parce que
01:11:38 dans son camp, il n'y a personne pour lui faire de l'ombre
01:11:40 et pour contester sa position.
01:11:42 Évidemment, ça c'est aussi une réalité.
01:11:44 Jordan Bardella sait bien sûr que
01:11:46 son heure viendra, mais pour l'instant,
01:11:48 il reste à la place qui est la sienne. C'est ce qu'il a expliqué
01:11:50 ce matin à Sonia Babrouk.
01:11:52 Je ne serais pas l'Emmanuel Macron
01:11:54 de François Hollande
01:11:56 et je ne serais pas l'Emmanuel Macron de Marine Le Pen
01:11:58 pour une raison très simple, c'est que
01:12:00 celui qui pense pouvoir
01:12:02 nous opposer avec Marine Le Pen n'est pas né.
01:12:06 Nous avons une relation de confiance qui est très forte.
01:12:08 Elle m'a beaucoup donné en politique.
01:12:10 Je sais ce que je lui dois et par conséquent, si elle décide
01:12:12 - Vous lui devez tout ? - Je lui dois en grande partie
01:12:14 ce que je suis devenu politiquement
01:12:16 aujourd'hui en tout cas. Elle le sait, je le sais.
01:12:18 Les Français le savent aussi, je crois,
01:12:20 nos militants d'abord et si elle décide évidemment
01:12:22 d'être candidate à l'élection présidentielle, encore une fois
01:12:24 la décision lui appartient, mais je serais évidemment
01:12:26 l'un de ses premiers soutiens et peut-être même le premier d'ailleurs.
01:12:28 Jordan Bardella ne trahira pas
01:12:30 Marine Le Pen, donc,
01:12:32 Johan, il ne le souhaite pas
01:12:34 mais même s'il le voulait, est-ce qu'il le pourrait ?
01:12:36 Non, parce qu'il est à la tête du parti
01:12:38 mais la vraie patronne, évidemment, c'est Marine Le Pen.
01:12:40 Si vous demandez aux militants
01:12:42 quel candidat ou quelle candidate ils souhaitent
01:12:44 pour les représenter en 2027,
01:12:46 80 ou moins, 80% des militants
01:12:48 vous répondront Marine Le Pen, elle est la meilleure chance
01:12:50 de son camp pour 2027, je crois que tout le monde le sait.
01:12:52 Il n'y a pas de débat de ce point de vue-là.
01:12:54 Ça ne veut pas dire pour autant que Jordan Bardella
01:12:56 n'a pas d'ambition. D'ailleurs, si
01:12:58 Marine Le Pen a cru bon de rappeler
01:13:00 hier soir au journal de 20h qu'elle était
01:13:02 la candidate naturelle,
01:13:04 ça n'est pas pour rien.
01:13:06 Alors, vous avez raison d'en parler, Marine Le Pen
01:13:08 en revanche dit que si elle est élue en 2027,
01:13:10 Jordan Bardella fera
01:13:12 un très bon premier ministre, donc elle le
01:13:14 nommerait à Matignon, il aura 32 ans
01:13:16 en 2027, ça ferait lui le plus jeune.
01:13:18 Plus jeune que Laurent Fabius ?
01:13:20 Oui, parce que Laurent Fabius avait été nommé
01:13:22 à Matignon à 37 ans, lui en aurait
01:13:24 32, ça ferait lui le plus jeune premier
01:13:26 ministre de la Ve République.
01:13:28 Et pour l'Elysée,
01:13:30 il devra attendre, je vous le disais,
01:13:32 2032, si jamais
01:13:34 il était désigné par son camp.
01:13:36 On est très loin de tout ça. Quelques commentaires
01:13:38 en plateau, merci Yohann, Marine Le Pen
01:13:40 encore, toujours, candidate naturelle
01:13:42 du Rassemblement National.
01:13:44 Ce ticket gagnant, Marine Le Pen à l'Elysée,
01:13:46 Jordan Bardella à Matignon.
01:13:48 Qu'en dites-vous ?
01:13:50 Il peut se passer beaucoup de choses d'ici 2027.
01:13:52 Mais le fait est que
01:13:54 la situation actuelle
01:13:56 porte
01:13:58 Marine Le Pen, c'est évident.
01:14:00 La crise migratoire, les émeutes urbaines,
01:14:02 l'inflation, c'est vrai que les sujets du moment
01:14:04 prennent en sa faveur.
01:14:06 Le ticket Bardella-Le Pen
01:14:08 est sans doute un bon calcul,
01:14:10 parce que Bardella est apprécié,
01:14:12 disons qu'il est
01:14:14 un des membres du RN les plus appréciés
01:14:16 du côté des
01:14:18 électeurs d'Éric Zemmour.
01:14:20 Pour faire l'appoint,
01:14:22 c'est important.
01:14:24 C'est vrai qu'il n'est pas
01:14:26 détesté ou ne passe pas pour le
01:14:28 gourou de Marine Le Pen, comme à un moment
01:14:30 a pu l'être Philippot.
01:14:32 C'est vrai que...
01:14:34 Est-ce qu'il n'était pas temps tout de même
01:14:36 de laisser la voie libre à Jordan Bardella
01:14:38 quand on sait qu'il y a ce
01:14:40 plafond de verre, le nom Le Pen
01:14:42 au deuxième tour a toujours
01:14:44 fait défaut à Marine Le Pen ?
01:14:46 Est-ce que sur ce nom,
01:14:48 Yohan, peut-être, est-ce que sur ce nom,
01:14:50 vous pensez que Marine Le Pen est capable
01:14:52 de franchir ce fameux plafond de verre ?
01:14:54 Moi, je crois que son nom est un handicap,
01:14:56 je l'ai toujours dit, je crois qu'il est handicapant
01:14:58 pour lui permettre d'accéder à l'Élysée.
01:15:00 Je pense qu'elle-même en a conscience,
01:15:02 d'ailleurs, ça la coupe d'une partie des électeurs.
01:15:04 Néanmoins,
01:15:06 je persiste à dire que s'il y a
01:15:08 une chance pour le RN d'accéder à l'Élysée en 2027,
01:15:10 elle est cette meilleure chance.
01:15:12 Elle est la meilleure candidate de son camp,
01:15:14 je le crois très sincèrement. Jordan Bardella
01:15:16 aura 32 ans, c'est beaucoup trop jeune,
01:15:18 il n'a pas encore l'expérience politique
01:15:20 nécessaire, il n'a pas encore
01:15:22 les épaules pour cela.
01:15:24 Je crois que c'est quelque chose qui n'est pas du tout
01:15:26 d'actualité. Donc, encore une fois,
01:15:28 je crois vraiment qu'il n'y a pas de concurrence
01:15:30 entre eux pour 2027, parce que,
01:15:32 comme je vous le disais, le débat est plié.
01:15:34 Un mot quand même, puisque vous disiez que Marine Le Pen,
01:15:36 le RN, était porté en ce moment
01:15:38 par l'actualité. C'est vrai,
01:15:40 néanmoins, ils sont quand même
01:15:42 très embêtés par ce qui se passe en Italie.
01:15:44 Ils ont quand même beaucoup applaudi
01:15:46 la victoire de Giorgia Meloni.
01:15:48 Aujourd'hui, ils voient bien que sa politique
01:15:50 ne fonctionne pas. Son échec est un peu le leur.
01:15:52 Elle s'est considérablement rapprochée
01:15:54 de l'Union européenne, de la commission
01:15:56 d'Ursula von der Leyen, qui a été reçue
01:15:58 d'ailleurs il y a quelques jours seulement
01:16:00 par Giorgia Meloni.
01:16:02 On voit bien qu'il y a un malaise
01:16:04 de ce point de vue-là, en ce qui concerne
01:16:06 la gestion de la crise italienne
01:16:08 des migrants, parce que Giorgia Meloni
01:16:10 a au début été un exemple et un modèle
01:16:12 pour le Rassemblement. - Est-ce que les électeurs
01:16:14 du RN ne vont pas se dire
01:16:16 "Marine Le Pen pourrait nous décevoir"
01:16:18 là où Giorgia Meloni a déçu les électeurs
01:16:20 italiens ? - Non, mais peut-être.
01:16:22 Évidemment, pour Marine Le Pen,
01:16:24 je dirais qu'aujourd'hui, la difficulté,
01:16:26 c'est moins d'arriver à être présidente en 2027
01:16:28 que le jour d'après. - Bien sûr.
01:16:30 - Parce qu'elle se retrouve confrontée
01:16:32 à un mur face à elle.
01:16:34 Mais néanmoins,
01:16:36 les électeurs y ont tout testé
01:16:38 en dehors du RN.
01:16:40 La tentation est forte.
01:16:42 - Ils n'ont pas testé Jean-Luc Mélenchon.
01:16:44 - Mais ce qu'ils ont envie de tester, c'est un autre sujet.
01:16:46 En tout cas, sur l'immigration, c'est assez kamikaze.
01:16:48 Donc...
01:16:50 Par défaut
01:16:52 ou par adhésion,
01:16:54 Marine Le Pen peut y arriver. Vous dites que son nom
01:16:56 est un handicap. Oui et non.
01:16:58 Parce que c'est vrai que c'est quelque chose qu'on a souvent
01:17:00 entendu, le nom Le Pen, c'est un handicap. Mais à chaque fois
01:17:02 qu'un candidat essayait d'émerger
01:17:04 au Front National, au Rassemblement
01:17:06 National ou en marge,
01:17:08 et qu'il ne s'appelait pas Le Pen,
01:17:10 ça a fait flop. - Oui parce que ça plaît à la base.
01:17:12 - Et même Paris, Maréchal...
01:17:14 - Mais pour rassembler un électeur sur deux...
01:17:16 - Le Pen. Peut-être.
01:17:18 Mais si vous voulez,
01:17:20 Jean-Marie Le Pen, qui
01:17:22 a quand même été la bête du Gévaudan,
01:17:24 le monstre du Loch Ness, le Yéti,
01:17:26 pour tout le monde politique pendant des années,
01:17:28 le fait est que
01:17:30 sur l'immigration, il a été visionnaire.
01:17:32 - En tout cas, il a été aussi
01:17:34 très régulièrement condamné pour des provocations à la haine,
01:17:36 pour des provocations antisémites, etc.
01:17:38 - Il y a un handicap que Marine Le Pen n'aura pas,
01:17:40 ça c'est une certitude,
01:17:42 c'est un débat de l'entre-deux-tours
01:17:44 contre Emmanuel Macron, puisque
01:17:46 il n'y aura pas de troisième mandat pour le chef de l'État.
01:17:48 Et l'obsession, pendant trois ans,
01:17:50 pendant trois ans et demi pour la Macronie,
01:17:52 si je puis dire, ça va être de trouver le candidat
01:17:54 justement pour faire face à Marine Le Pen.
01:17:56 Le feuilleton ne fait que commencer,
01:17:58 Yoann. - Oui,
01:18:00 à la Macronie de trouver... - Il n'a pas commencé, oui.
01:18:02 - À la Macronie de trouver le bon candidat.
01:18:04 - Il est en train d'écrire le synopsis, n'est-ce pas cher Amaury ?
01:18:06 - À la Macronie ou à la droite
01:18:08 de trouver le bon candidat,
01:18:10 parce que la Macronie sans Emmanuel Macron,
01:18:12 ça deviendra autre chose que la Macronie, par définition.
01:18:14 - Certes. Merci Yoann.
01:18:16 23h30, Maureen Vidal,
01:18:18 Le Journal.
01:18:20 ...
01:18:25 Cette phrase à la une, Maureen,
01:18:27 ce soir, la France n'accueillera pas de migrants
01:18:29 de l'île de Lampedusa.
01:18:31 - Une déclaration du ministre de l'Intérieur
01:18:33 ce soir chez nos confrères de TF1.
01:18:35 Après s'être rendu à Rome et entretenu
01:18:37 avec son homologue italien,
01:18:39 hier, Gérald Darmanin, a tenu à réaffirmer
01:18:41 sa fermeté sur la question migratoire.
01:18:43 Écoutez.
01:18:45 - Alors la France n'accueillera pas
01:18:47 de migrants qui viennent de Lampedusa.
01:18:49 La France veut une position de fermeté.
01:18:51 Il y a une immigration irrégulière
01:18:53 en Europe, en France et en Italie
01:18:55 qu'il faut combattre et c'est pas en accueillant
01:18:57 plus de personnes qu'on va
01:18:59 tarir un flux qui évidemment touche
01:19:01 les capacités d'intégration.
01:19:03 En revanche, nous avons dit à nos amis italiens
01:19:05 que nous étions prêts à les aider pour reconduire
01:19:07 des personnes dans les pays avec lesquels
01:19:09 nous avons de bonnes relations diplomatiques.
01:19:11 60% des personnes qui sont arrivées à Lampedusa
01:19:13 sont francophones. Il y a des Ivoiriens,
01:19:15 il y a des Sénégalais qui n'ont pas demandé
01:19:17 l'asile en Europe.
01:19:19 - Dans le journal, également, on en parlait
01:19:21 il y a quelques minutes, ce youtubeur
01:19:23 qui donne des tutos, qui donne des informations
01:19:25 pour frauder
01:19:27 les prestations sociales.
01:19:29 Dans la vidéo publiée sur les réseaux sociaux,
01:19:31 ce youtubeur explique comment il fraude
01:19:33 l'allocation adulte handicapé, par exemple,
01:19:35 et ce, alors qu'il est en parfaite santé
01:19:37 selon ses mots. Il se vante également
01:19:39 de percevoir 1800 euros nets
01:19:41 par mois sans rien faire. Alors,
01:19:43 dit-il vrai ou est-ce juste un youtubeur
01:19:45 en quête de visibilité et explication
01:19:47 avec Samira Chabi.
01:19:49 - La vidéo fait
01:19:51 scandale sur les réseaux sociaux.
01:19:53 Comment frauder des prestations sociales ?
01:19:55 Ce youtubeur donne le mode d'emploi.
01:19:57 - Si jamais tu as fait une dépression,
01:19:59 une longue dépression, qui t'a conduit
01:20:01 à de nombreuses hospitalisations et qui
01:20:03 entrave ta vie sociale et ta vie professionnelle,
01:20:05 tu peux faire valoir ton burn-out,
01:20:07 ta dépression, au titre du handicap psychique
01:20:09 auprès de la MDPH pour percevoir la H.
01:20:11 - En plus de l'allocation handicapée,
01:20:13 le youtubeur prétend cumuler
01:20:15 APL et allocation de solidarité
01:20:17 spécifique versée par Pôle emploi.
01:20:19 - Cette mesure ne concerne que les nouveaux inscrits
01:20:21 à Pôle emploi après le 31 décembre 2016.
01:20:23 Et moi, j'étais inscrit à Pôle emploi
01:20:25 avant le 31 décembre 2016.
01:20:27 - Des fraudes dont il n'hésite pas à se vanter.
01:20:29 - Tous ces crétins de salariés
01:20:31 qui se lèvent le matin pour aller bosser,
01:20:33 et bien ces crétins de salariés,
01:20:35 dans leur bulletin de paye, on enlève les cotisations sociales.
01:20:37 Et ces cotisations sociales, elles payent mon A.H.
01:20:39 - Alors, peut-on vraiment
01:20:41 frauder aussi facilement ?
01:20:43 Pas impossible pour Charles Prats,
01:20:45 spécialiste de la fraude sociale.
01:20:47 - Oui, c'est possible. On peut parfois
01:20:49 se poser la question, effectivement,
01:20:51 de la réalité du handicap qui permet
01:20:53 d'avoir droit à l'allocation adulte handicapé
01:20:55 derrière, et peut-être d'une certaine complaisance
01:20:57 d'un certain nombre de médecins
01:20:59 qui vont attester
01:21:01 d'un certain nombre de choses.
01:21:03 Et pour l'instant, il n'y a rien qui se passe.
01:21:05 - Comment éviter que de tels abus ne passent sous les radars de l'Etat ?
01:21:07 En mai dernier, le gouvernement
01:21:09 a esquissé un début de réponse,
01:21:11 un plan de lutte contre la fraude sociale.
01:21:13 Celui-ci doit permettre de doubler
01:21:15 les redressements d'ici 2027.
01:21:17 Selon la Cour des comptes, la fraude aux prestations
01:21:19 sociales est évaluée entre 6 et 8 milliards d'euros par an.
01:21:21 - Deux réactions politiques
01:21:23 sur ce sujet.
01:21:25 Aurore Berger, d'abord.
01:21:27 La ministre qui nous dit
01:21:29 "La vidéo d'un individu affirmant frauder
01:21:31 les aides sociales tourne depuis hier soir sur les réseaux."
01:21:33 Ma réponse est claire. Zéro impunité avec les fraudeurs.
01:21:35 Et elle poursuit en nous rappelant
01:21:37 que cet homme est dans le viseur.
01:21:39 Cet influenceur qui se vante
01:21:41 de frauder, cumule
01:21:43 1800 euros par mois sans rien faire sur le dos des travailleurs français.
01:21:45 C'est écœurant.
01:21:47 Aurore Berger qui a annoncé dans un deuxième tweet
01:21:49 que cet homme était suivi.
01:21:51 Et donc Marion Maréchal qui, elle, trouve cette fraude
01:21:53 absolument écœurante.
01:21:55 On en a parlé tous tout à l'heure.
01:21:57 Vous imaginez, Jean-Christophe Couville,
01:21:59 le degré d'impunité
01:22:01 de cet homme pour aller faire
01:22:03 une vidéo comme ça, visage découvert.
01:22:05 C'est fantastique.
01:22:07 - Moi, ça ne me surprend pas.
01:22:09 Ce qui me fait rigoler, c'est
01:22:11 le choc
01:22:13 que ça cause
01:22:15 aux hommes politiques.
01:22:17 Des fois, on a l'impression de voir une pièce de théâtre.
01:22:19 Moi, j'ai acheté les pop-corns. On va regarder.
01:22:21 Ça nous fait rigoler. Dans la vraie réalité,
01:22:23 encore une fois, les enquêteurs économiques
01:22:25 et financiers de la police, les écofis,
01:22:27 sont relégués
01:22:29 parce que ça n'intéresse pas
01:22:31 une hiérarchie policière. Ça ne ramène pas assez de chiffres.
01:22:33 Parce que souvent, c'est des enquêtes longues,
01:22:35 techniques, qui ramènent de l'argent
01:22:37 à la fin. Il faut quand même
01:22:39 un sacré niveau d'études
01:22:41 de nos collègues qui passent des diplômes,
01:22:43 les diplômes CEF, etc.
01:22:45 Après, c'est trop long et ça n'intéresse pas.
01:22:47 On veut du sonnant, du trébuchant,
01:22:49 et pouvoir jeter à la tête des Français
01:22:51 des chiffres, des statistiques.
01:22:53 Mais les Français veulent quoi ? Ils veulent qu'on règle leurs problèmes du quotidien.
01:22:55 La police, c'est un temps long.
01:22:57 C'est de la qualité. Ils n'ont pas que de la quantité.
01:22:59 On poursuit ce journal. Direction Alfortville,
01:23:01 dans le Val-de-Marne. Un jeune collégien
01:23:03 a été interpellé par la police hier
01:23:05 en pleine classe pour harcèlement
01:23:07 sur une autre élève.
01:23:09 La jeune victime est une lycéenne de 15 ans.
01:23:11 Elle a reçu des insultes homophobes et des menaces
01:23:13 de la part de ce camarade sur une conversation
01:23:15 sur les réseaux sociaux.
01:23:17 Hier, une plainte a été déposée par le père
01:23:19 de la victime pour harcèlement scolaire
01:23:21 et menaces de mort. Une fois le profil
01:23:23 de l'harceleur identifié, les policiers
01:23:25 ont procédé à cette interpellation.
01:23:27 On écoute d'ailleurs une collégienne qui a assisté
01:23:29 à l'arrestation de ce jeune homme.
01:23:31 La police est rentrée. Ils ont
01:23:33 demandé le nom de la personne en question.
01:23:35 Elle est venue. Ils l'ont
01:23:37 interpellée en lui mettant
01:23:39 les menottes et ils lui ont dit
01:23:41 qu'on vous arrête pour harcèlement et menaces
01:23:43 de mort. Ils sont tous choqués.
01:23:45 Il y en a qui rigolaient. Il y en a qui ne savaient pas trop comment réagir.
01:23:47 Mais après,
01:23:49 chacun a fait sa réaction
01:23:51 par rapport aux événements. On ne sait pas
01:23:53 si c'était sur les réseaux sociaux que ça s'est passé.
01:23:55 Ça s'est passé sur Instagram apparemment et on ne sait pas
01:23:57 du tout qui c'est. On suppose que ça doit être
01:23:59 un collégien ou un lycéen mais on ne sait pas du tout.
01:24:01 On évoque le procès
01:24:03 des agresseurs de Philippe Monguilhau,
01:24:05 tué en 2020 à Bayonne.
01:24:07 Il s'achèvera ce procès demain après-midi
01:24:09 à Pau.
01:24:11 Après-demain, pardonne-moi.
01:24:13 Il s'agit de ce chauffeur de bus battu à mort
01:24:15 par deux individus qui refusait de porter
01:24:17 le masque aujourd'hui.
01:24:19 Les témoins ont raconté la violence
01:24:21 d'une scène qui continue de les hanter
01:24:23 trois ans après les faits. On écoute
01:24:25 Noémie Schultz, notre journaliste qui couvre ce procès à Pau.
01:24:27 Les témoins
01:24:29 sont venus mettre du son sur les
01:24:31 images diffusées ce lundi à l'audience.
01:24:33 Et l'on comprend mieux ce qui s'est passé
01:24:35 ce dimanche de juillet 2020.
01:24:37 Ce jour-là, Philippe Monguilhau est visiblement
01:24:39 très agacé par ce groupe de jeunes
01:24:41 qui en début d'après-midi déjà
01:24:43 est monté sans titre de transport.
01:24:45 En fin de journée, le groupe est à nouveau
01:24:47 dans son bus. Il est agité.
01:24:49 Il fait du bruit. Philippe Monguilhau
01:24:51 s'approche de ses passagers qui se moquent de sa conduite.
01:24:53 Il leur demande de mettre le masque
01:24:55 ou de sortir. Il y avait
01:24:57 beaucoup de tension, se souvient Félix,
01:24:59 un témoin de la scène. On sentait
01:25:01 que le chauffeur ne voulait pas faire redescendre
01:25:03 le ton. Les jeunes se mettent à l'insulter.
01:25:05 Ils utilisaient des mots forts.
01:25:07 "On va te tuer". C'est là que Philippe Monguilhau,
01:25:09 sans doute exaspéré, porte le
01:25:11 premier un coup de tête à Wissem
01:25:13 Manai. Ensuite, c'est l'escalade
01:25:15 de la violence. Les deux accusés frappent le
01:25:17 chauffeur à coups de pied, à coups de poing.
01:25:19 Puis ils s'éloignent. On pensait que c'était terminé
01:25:21 mais on sentait que les deux garçons étaient
01:25:23 bourrés d'adrénaline. Les yeux un peu rouges,
01:25:25 en proie à une colère
01:25:27 inarrêtable. L'un d'eux porte
01:25:29 un dernier coup à Philippe Monguilhau qui chute
01:25:31 au sol. On a entendu
01:25:33 un ploc, un bruit terrible.
01:25:35 Trois ans après, Félix est toujours bouleversé
01:25:37 par ce qu'il a vu. Ça s'est passé tellement vite.
01:25:39 Ça part de nulle part. Une altercation
01:25:41 qui dégénère. C'est horrible.
01:25:43 - Voilà. Et ce verdict
01:25:45 sera rendu dans deux jours.
01:25:47 Nantes, maintenant.
01:25:49 Direction Nantes où des individus sont
01:25:51 montés à scooter à bord
01:25:53 d'un tramway samedi soir
01:25:55 puis ont tiré sur le tramway.
01:25:57 - Pas de blessés, heureusement.
01:25:59 Mais la panique a gagné les passagers
01:26:01 et le conducteur de ce tramway.
01:26:03 Les individus sont recherchés par les gendarmes
01:26:05 et une plainte a été déposée
01:26:07 par la Société des transports de Nantes.
01:26:09 Détail de Michael Chailloux.
01:26:11 - Le tramway touché par les tirs
01:26:13 a été placé à l'abri des regards
01:26:15 dans ce hangar. Tout débute
01:26:17 ici, quartier Bellevue à Nantes,
01:26:19 station Romain-Roland à 1h20
01:26:21 du matin samedi.
01:26:23 - Ce qui s'est passé, c'est qu'il y a quatre individus
01:26:25 cagoulés qui sont montés dans ce tramway
01:26:27 avec des scooters, histoire de faire du bruit,
01:26:29 faire patiner, d'enfumer tout le tramway.
01:26:31 - Le conducteur leur demande de sortir.
01:26:33 Alors que le tramway redémarre,
01:26:35 les quatre individus cagoulés
01:26:37 tirent sur la rame avec un pistolet
01:26:39 type airsoft.
01:26:41 - C'est plutôt des airsofts bien gonflés,
01:26:43 parce qu'il y a des airsofts standards
01:26:45 que l'on peut acheter un peu partout.
01:26:47 Normalement, les airsofts, c'est des billes en plastique
01:26:49 et là, ils mettent des billes métalliques.
01:26:51 - Six vitres du tramway sont brisées
01:26:53 et on relève un impact à proximité de la cabine
01:26:55 du conducteur qui s'en sort avec une belle frayeur.
01:26:57 Pas de blessés non plus chez la dizaine de passagers.
01:26:59 Ce responsable syndical en appelle à l'Etat.
01:27:01 - Il faut plus de policiers
01:27:03 dans les transports en commun.
01:27:05 Mais ce n'est pas au mairie d'absorber ça.
01:27:07 C'est d'Armanin, il faut qu'ils sortent
01:27:09 les moyens et qu'ils mettent de la nationale.
01:27:11 - Cette station de tramway n'est pas équipée
01:27:13 de vidéosurveillance.
01:27:15 Par contre, les images à l'intérieur de la rame
01:27:17 sont exploitées par les enquêteurs
01:27:19 pour retrouver les auteurs des tirs.
01:27:21 La société qui gère les transports à Nantes
01:27:23 a déposé plainte.
01:27:25 - Chronique de la violence ordinaire,
01:27:27 Jean-Christophe Couvier,
01:27:29 qui ne semble pas bouleverser
01:27:31 outre mesure nos dirigeants.
01:27:33 C'est ça la France aujourd'hui ?
01:27:35 - Ça devient ça la France, oui.
01:27:37 Malheureusement.
01:27:39 Les collègues de Nantes, pour parler souvent avec eux,
01:27:41 je peux vous dire que...
01:27:43 D'ailleurs, ce qui est révélateur,
01:27:45 ils nous le disent, c'est que même les étudiants
01:27:47 ne sortent plus à Nantes le soir.
01:27:49 Normalement, c'était assez festif, etc.
01:27:51 Tout le monde a peur.
01:27:53 On a une criminalité de centre-ville qui est terrible.
01:27:55 On n'arrive pas à l'endiguer.
01:27:57 Il y a aussi beaucoup de mineurs,
01:27:59 de faux mineurs isolés.
01:28:01 Et encore une fois, entre 60 et 80 personnes
01:28:03 qui terrorisent le centre-ville de Nantes.
01:28:05 - Il n'y a pas d'interpellation pour le moment ?
01:28:07 - Non, mais là, il va y avoir une enquête.
01:28:09 Imaginez venir avec des scooters et tirer
01:28:11 parce que forcément, on est frustré.
01:28:13 Frustré de se faire virer du tramway
01:28:15 comme si on avait le droit,
01:28:17 comme si de toute façon, tout est permis.
01:28:19 - C'est le règne du mois contre le reste du monde.
01:28:21 - C'est une illustration quotidienne.
01:28:23 - Je décide de prendre une moto et de faire ce que je veux.
01:28:25 - C'est ça.
01:28:27 On les avait vus déjà dans un centre commercial.
01:28:29 Et encore une fois, quand on l'a interpellé
01:28:31 et que la personne a dit "je ne pensais pas faire mal,
01:28:33 en plus je suis en stage, j'ai un travail,
01:28:35 je me relance dans la vie".
01:28:37 Qu'est-ce qu'ils ont dans la tête à part un poids chiche ?
01:28:39 - Vous avez le problème classique
01:28:41 de la délinquance qu'il y a dans toutes les grandes villes.
01:28:43 On l'a vu avec les émeutes.
01:28:45 Vous avez le problème aussi, évidemment,
01:28:47 de l'immigration en situation irrégulière.
01:28:49 Je vais vous donner un exemple.
01:28:51 Hier, une source policière locale m'a dit ça ce soir.
01:28:53 Vous avez deux personnes qui roulaient sans casque à scooter.
01:28:55 Ils ont été interpellés par la police.
01:28:57 Ils ont tenté de prendre la fuite.
01:28:59 Il s'agissait de deux personnes en situation irrégulière,
01:29:01 âgées de 25 ans. Il y en a un qui avait déjà trois au QTF.
01:29:03 Ils ont été relâchés à l'issue de leur garde à vue.
01:29:05 La dernière chose qui est intéressante,
01:29:07 c'est que vous avez cette insécurité
01:29:09 et en même temps, samedi, vous avez un appel
01:29:11 à une manifestation unitaire
01:29:13 contre les violences policières et le racisme systémique.
01:29:15 Alors que la priorité, c'est peut-être d'assurer la sécurité.
01:29:17 On a vu le stand du syndicat de la magistrature
01:29:19 à la fête de l'Humain.
01:29:21 Continuons comme ça. Ça se passe très bien.
01:29:23 Ce n'est pas tous les magistrats.
01:29:25 Non, non, non. Bien sûr.
01:29:27 C'est le syndicat de la magistrature qui représente
01:29:29 une partie des magistrats de ce pays.
01:29:31 Tous les syndicats ne sont pas syndiqués non plus.
01:29:33 Oui, mais pas la majorité.
01:29:35 Je préférais que les filles aillent marcher pour Sokaya,
01:29:37 pour Fayed, Ryan, Sarah, Charlotte,
01:29:39 Larbi, Quatar, qui sont morts à cause
01:29:41 justement des dealers.
01:29:43 Vous faites de la place à cette liste.
01:29:45 C'est très bon pour le marché d'ailleurs.
01:29:47 Il faut qu'on avance. On termine avec une dernière image.
01:29:49 Le Paris Saint-Germain qui jouait contre Dortmund
01:29:51 en Ligue des Champions ce soir.
01:29:53 Ça s'est bien passé pour les Parisiens ?
01:29:55 Deux buts à zéro face à Dortmund.
01:29:57 Un pénalty de Kylian Mbappé
01:29:59 et un numéro d'Ashraf Hakimi
01:30:01 ont permis aux Parisiens de faire tomber le mur jaune
01:30:03 au Parc des Princes. Le Paris Saint-Germain
01:30:05 prend la tête de son groupe.
01:30:07 Il va tirer le doigt du gardien. Je ne l'avais même pas vu.
01:30:09 Incroyable. Je le connais par cœur ce Kylian.
01:30:11 Et là, la petite talonnade de Vitigna.
01:30:13 Ça joue en relais avec
01:30:15 Ashraf Hakimi. Crochet extérieur.
01:30:17 Pied droit. Il a récité sa partition
01:30:19 magnifiquement. C'est superbe. Ça fait 2 à 0.
01:30:21 Éric Derritte-Mathen.
01:30:23 On va conclure cette émission avec vous.
01:30:25 Il a été pris de court.
01:30:27 Il a été pris de court.
01:30:29 Éric, Éric, Éric. J'ai une chronique royale
01:30:31 avec vous. Ce soir,
01:30:33 on va parler de Versailles. Autant des rois.
01:30:35 Le roi Charles, demain,
01:30:37 Louis XIV, qui va pénétrer
01:30:39 dans ce magnifique château de Versailles.
01:30:41 Si Versailles m'était compté, ce sera fast-or.
01:30:43 Beaucoup d'argent, évidemment, cher Éric.
01:30:45 - Alors, beaucoup d'argent, oui. Bien sûr,
01:30:47 tout le monde va dire que ça coûte cher,
01:30:49 la France va mal, etc. Bon, c'est de l'argent
01:30:51 qui n'ira pas dans la poche des Français.
01:30:53 - Vous entendez ? - C'est ça que j'entends dire.
01:30:55 Alors, si vous voulez, d'abord, ça va rapporter
01:30:57 en termes d'images. Il ne faut pas oublier que ça va être
01:30:59 rediffusé dans le monde entier.
01:31:01 Il y a un cocktail.
01:31:03 C'est 160 personnes. - Vous avez remarqué que vous aviez de la musique, là ?
01:31:05 - Oui. - Non, mais je voulais juste
01:31:07 être sûr. - Il est imperturbable.
01:31:09 - God Save the King.
01:31:11 - God Save the King, exactement. - Même si les Anglais
01:31:13 continuent de chanter God Save the King. - Allez, merci les amis.
01:31:15 On va laisser Éric se concentrer. - Alors, le prix d'un cocktail,
01:31:17 donc 160 personnes, ce n'est pas non plus
01:31:19 considérable. C'est un gros mariage.
01:31:21 - Sur pas, sur boum. - Galerie des Glaces,
01:31:23 je rappelle que la Galerie des Glaces peut se louer.
01:31:25 Je vous donnerai les tarifs tout à l'heure, d'ailleurs.
01:31:27 Il y a trois chefs. Je rappelle les chefs. Ils ont trois étoiles
01:31:29 au Guide Michelin. Vous avez Anne-Sophie Pic,
01:31:31 qui va faire l'entrée. Omar, bon, ça va.
01:31:33 Yannick Allénaud, pour le plat de Résistance.
01:31:35 Le plat de Résistance,
01:31:37 c'est une poule de Bresse, je crois.
01:31:39 - Une poule ? - Une poulette de Bresse.
01:31:41 Ensuite, Pierre Hermé pour les gâteaux.
01:31:43 - Ah, bah oui. - Et puis...
01:31:45 - Poisson privé. - Et du fromage. Il y aura du comté.
01:31:47 Donc ça, c'est très bien pour nos amis du Jura.
01:31:49 - C'est vrai. - Un gâteau macaron, je précise.
01:31:51 Donc, vous voyez, bon, c'est quand même très correct.
01:31:53 Ce n'est pas extravagant. - Oui. - Ce n'est pas...
01:31:55 - François de Rugy, c'est déliré,
01:31:57 c'est moins que ça. - C'est vrai. - Voilà, c'est le roi d'Angleterre.
01:31:59 - Mais c'est l'ensemble qu'il faut voir.
01:32:01 C'est l'ensemble qu'il faut voir.
01:32:03 Combien ça coûte, une visite royale
01:32:05 comme celle-là, Éric ?
01:32:07 - C'est vraiment une question piège. J'ai interrogé beaucoup de monde
01:32:09 cette après-midi, dont nos amis de Point de vue
01:32:11 Images du Monde.
01:32:13 Alors, si vous voulez, il faut remonter, il faut aller chercher
01:32:15 dans les archives de la visite
01:32:17 de William, du prince William au Canada.
01:32:19 Là, on a eu la chance d'avoir les chiffres
01:32:21 parce qu'au Canada, il y a une loi
01:32:23 sur l'accès à l'information.
01:32:25 Alors, la visite royale,
01:32:27 la visite princière à l'époque de William,
01:32:29 qui est le fils du roi
01:32:31 actuel, ça avait coûté
01:32:33 un million de dollars. - Mais à qui ?
01:32:35 Au pays hôte ou au Canada ? - Au Canada.
01:32:37 - D'accord. - Oui, bien sûr. C'est-à-dire le Canada pour recevoir.
01:32:39 - Donc ça va nous coûter un million d'euros environ.
01:32:41 - Alors bon, c'était comme un million de dollars,
01:32:43 c'est pratiquement un million d'euros.
01:32:45 Donc ça veut dire qu'il y avait un service traduction
01:32:47 qui allait quand même coûter assez. J'ajouterais que la facture de traduction
01:32:49 était chère, 75 000 euros.
01:32:51 Les fleurs, pas cher, 775.
01:32:53 Enfin bon, c'est quand même pour beaucoup de monde, ça fera beaucoup.
01:32:55 Et puis ensuite, 800 invités,
01:32:57 donc c'est quand même beaucoup plus qu'à Versailles.
01:32:59 Et là, ils avaient dépensé 150 000 dollars pour...
01:33:01 Donc un million de dollars au total.
01:33:03 Il y a la police aussi, il ne faut pas oublier
01:33:05 qu'il y a un service de sécurité,
01:33:07 210 000 euros quand même, rien que pour la police
01:33:09 et la sécurité. Et c'est vrai que demain,
01:33:11 la sécurité sera intense partout, jusqu'à Bordeaux
01:33:13 après-demain. - Mais il n'y aura pas de...
01:33:15 Non mais allez-y, enfin, je suis très en retard.
01:33:17 Je ne vous censure pas, vous le savez.
01:33:19 C'est très peu fréquent, ces visites à Versailles.
01:33:21 - Oui, finalement, il y en a très peu. Bon, la Reine d'Angleterre
01:33:23 est venue dès 1957.
01:33:25 Elizabeth a l'air
01:33:27 venue en 1972.
01:33:29 Alors j'ai vu la liste des grandes personnalités
01:33:31 qui sont venues et qui ont vraiment été
01:33:33 accueillies avec faste. Eh bien, vous savez,
01:33:35 on a eu Poutine le 29 mai 2017.
01:33:37 On l'a déjà oublié, mais il était à Versailles.
01:33:39 On a Xixi Jinping en 2014.
01:33:41 Il y a Erdogan en 2010.
01:33:43 Gaddafi en 2007, rappelez-vous.
01:33:45 Il avait été accueilli par Nicolas Sarkozy.
01:33:47 Il avait dormi d'ailleurs
01:33:49 à l'hôtel Marigny, près de l'Elysée.
01:33:51 Angela Merkel en 2006. Donc, vous voyez,
01:33:53 ce sont les grandes visites officielles. Et puis,
01:33:55 François Mitterrand avait fait une réception
01:33:57 fastueuse en 1982.
01:33:59 C'était le sommet du G7. Là, c'est vrai
01:34:01 que c'était grandiose. Et ça a été
01:34:03 terminé par un magnifique feu d'artifice sur le Grand
01:34:05 Canal à Versailles. - J'ai juste une question, Eric.
01:34:07 Si je veux louer Versailles demain pour une petite partie,
01:34:09 est-ce que c'est possible ? - Alors, je vais vous mettre en relation
01:34:11 avec Kim Kardashian. Vous la connaissez ?
01:34:13 Kim Kardashian, elle a loué.
01:34:15 Ça lui a coûté 20 000 euros
01:34:17 pour recevoir 150 amis.
01:34:19 - C'est rien, 20 000 euros pour Kim Kardashian.
01:34:21 - Une salle du château, pas tout le château, bien sûr.
01:34:23 La galerie des batailles, qui est la grande galerie
01:34:25 où on peut être très nombreux, jusqu'à 800 personnes.
01:34:27 Là, c'est 70 000 euros.
01:34:29 Et puis, si vous voulez savoir combien ça rapporte
01:34:31 au château, c'est 1 000 000 d'euros par an.
01:34:33 Les locations de salles. Donc, vous voyez que c'est
01:34:35 finalement très bénéfique. Et la France,
01:34:37 aujourd'hui, c'est un petit peu une monarchie,
01:34:39 disons. Donc, c'est pas très choquant. C'est une monarchie déguisée.
01:34:41 - C'est vous qui le dites.
01:34:43 - L'Elysée s'appelle le château.
01:34:45 Vous le savez. Il y aura 160
01:34:47 convives. - C'est ça.
01:34:49 - Et on fait des économies. - On est très en retard.
01:34:51 Et on parlera demain, évidemment, de cette
01:34:53 visite. Les unes dans
01:34:55 vos kiosques, vos quotidiens. Demain, Charles III,
01:34:57 évidemment, à la Une du Figaro, l'avait demandé
01:34:59 à un roi. Aujourd'hui, en France,
01:35:01 le fléau des refus d'obtempérer.
01:35:03 On en parle très régulièrement. Et le Parisien
01:35:05 en fait un dossier pour demain, dont on
01:35:07 reparlera certainement. Cancer de l'enfant.
01:35:09 Voilà un drame à la Une de la Croix.
01:35:11 Les pattes géantes de la médecine.
01:35:13 Il faut garder espoir. On lira ça
01:35:15 attentivement. Les échos. Le retour du pétrole
01:35:17 cher. C'est notre actualité majeure
01:35:19 économique de la semaine.
01:35:21 Ouest France qui parle des retraités carrière
01:35:23 longue. Les ratés de la
01:35:25 réforme. Et puis l'Alsace aussi. L'Alsace
01:35:27 qui s'invite au banquet du roi Charles III.
01:35:29 Puisque il y aura
01:35:31 la maison
01:35:33 du maître affineur. Ah oui,
01:35:35 le fromage viendra d'Alsace. Voilà.
01:35:37 Corse matin, dans les filets
01:35:39 du patrimoine. Et puis c'est
01:35:41 jeudi. Enfin, c'est la veille de
01:35:43 sortie de Paris Match. Regardez
01:35:45 cette magnifique Une, Catherine Deneuve.
01:35:47 Première dame de France. Elle va incarner
01:35:49 Bernadette Chirac au cinéma. Un entretien exclusif
01:35:51 chez nos confrères de match. On est très
01:35:53 en retard. Mais on ne peut pas se quitter sans la
01:35:55 caméra folle. La caméra folle qui va choisir
01:35:57 celui ou celle de nos invités.
01:35:59 Qui va présenter la météo ce soir
01:36:01 de demain. Jean-Christophe
01:36:03 pour V. Eh ben oui. Je n'allais pas vous louper.
01:36:05 Vous êtes si rare en plateau. On est très
01:36:07 en retard. 30 secondes. C'est parti Jean-Christophe.
01:36:09 La police française vous écoute.
01:36:11 Déjà, j'ai pas
01:36:13 d'écran. Ah oui, si, si.
01:36:15 Vous voyez.
01:36:17 Demain, le temps sera
01:36:19 maussade sur la région parisienne.
01:36:21 Petit coup de vent quand même
01:36:23 sur les côtes françaises de l'ouest.
01:36:25 70 km/h, 60 km/h sur la
01:36:27 Vendée. Sud-ouest,
01:36:29 ma foyer fait beau. Le sud-est
01:36:31 un peu grisant.
01:36:33 Et puis je pense que
01:36:35 demain, quand on mettra God Save the King
01:36:37 dans les nuages. Vous vous en sortez bien parce
01:36:39 qu'on n'arrive pas à enchaîner les cartes en régie. On n'a pas
01:36:41 les températures. Et moi, quand vous m'avez mis God Save the King,
01:36:43 j'ai remis le masque, les crampons et pour moi, c'est le crunch.
01:36:45 Donc... Merveilleux.
01:36:47 Très bonne température. Oui, votre température
01:36:49 qu'on peut qualifier de sympa.
01:36:51 Sympa, finalement. Alors, surtout pour mes collègues,
01:36:53 j'ai une pensée pour eux qui vont
01:36:55 on appelle ça dans le jargon bitumé.
01:36:57 C'est-à-dire qu'ils vont être sur
01:36:59 les trottoirs. Ils vont être en jalonnement.
01:37:01 Ils vont surveiller les extérieurs. Eh ben vous avez raté
01:37:03 votre vocation, cher ami. Il vaut mieux faire
01:37:05 24 degrés. C'est pas trop chaud. C'est le temps
01:37:07 idéal. Et les pauvres vieux, des fois, j'espère
01:37:09 qu'il y aura même des restes de la ripaille
01:37:11 et qu'on pourra leur donner un petit peu
01:37:13 à ces petits Manon.
01:37:15 Jean-Christophe Rouvy qui s'est pris au jeu de la météo. Bravo.
01:37:17 Vous faites parfait. On est très très en retard. Je demande
01:37:19 vraiment à la régie finale de bien
01:37:21 vouloir m'excuser. Mais on a
01:37:23 passé un tellement bon moment. C'était
01:37:25 dur de se quitter. Merci à tous.
01:37:27 L'édition de la nuit dans un instant. Bonne nuit.
01:37:29 *Musique*