Face à l'Info (Émission du 27/09/2023)

  • l’année dernière
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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Transcript
00:00 Ravie de vous retrouver ce soir. J'ai un petit quiz pour vous vers 19h25.
00:05 Préparez-vous.
00:07 Juste avant, la minute info de Simon Ghila.
00:10 -Solina disparue samedi dans le Barin.
00:13 Les recherches menées cet après-midi dans deux plans d'eau n'ont rien donné.
00:16 Une équipe de plongeurs de Strasbourg a sondé deux étangs
00:19 dans le secteur où l'adolescente de 15 ans a disparu.
00:22 Après plusieurs semaines de bras de fer avec le régime nigérien,
00:25 l'ambassadeur de France au Niger, Sylvain Ité, est de retour à Paris.
00:28 Les militaires au pouvoir aniamés réclamaient son départ
00:31 depuis la fin du mois d'août.
00:33 A son arrivée en France, il a été reçu au Quai d'Orsay par Catherine Colonna.
00:36 Le verdict est attendu dans un quart d'heure environ
00:39 au procès de l'homme jugé au Mans pour avoir tué un policier en août 2020
00:42 après un refus d'optempérer.
00:44 15 ans de réclusion criminelle ont été requis devant la cour d'assises
00:47 de la Sarthe ce matin.
00:49 Nous retrouvons dans la soirée Sandra Buissant
00:51 pour un point complet sur ce procès.
00:53 Et au sommaire ce soir, qui impose cette idéologie ?
00:58 Qui veut imposer le statut de binaire ou non-binaire dans notre quotidien ?
01:03 Peut-on vivre côte à côte sans que les minorités imposent leur vie à la majorité ?
01:08 Ce sont les questions que beaucoup se posent depuis que la ville de Rennes
01:11 calcule les subventions versées aux associations sportives
01:15 en fonction de nouveaux critères.
01:17 En cochant la case non-binaire, les clubs sportifs pourront obtenir
01:21 des subventions plus importantes.
01:23 Et puis à Zurich, la ville recommande de son côté de bannir
01:26 les termes "papa" et "maman".
01:28 De quoi ces bouleversements sous nos yeux sont-ils le nom ?
01:32 L'édito de Mathieu Beaucoupet.
01:34 Depuis la rentrée à Alger, les écoles privées ont interdiction
01:40 de dispenser des programmes scolaires français.
01:43 Il faut également utiliser les manuels indiqués par l'état algérien.
01:47 Obligatoirement, certains élèves ont vu leur plan de scolarité
01:51 voler en éclats en quelques jours.
01:53 Est-ce une volonté d'imposer l'anglais ?
01:55 Ou bien posons-nous directement les questions qui fâchent.
01:58 Est-ce un rejet de la France ?
02:00 Le décryptage de Gabriel Cluzel.
02:02 Le gouvernement a annoncé son plan interministériel
02:06 pour lutter contre le harcèlement scolaire.
02:08 Une priorité absolue de la rentrée.
02:11 Formation du personnel, cours d'empathie, confiscation du téléphone.
02:15 Chaque élève a le droit au bonheur, insiste Gabriel Attal.
02:19 Nous nous poserons deux questions ce soir.
02:21 En quoi faut-il applaudir cette démonstration de l'autorité du gouvernement ?
02:25 Cette démonstration d'action du gouvernement qui manque ailleurs ?
02:29 Autre question pour comprendre.
02:31 Derrière ces cours d'empathie, pour faire face au harcèlement scolaire,
02:35 est-ce réapprendre à vivre ensemble ?
02:37 Le regard de Marc Menand.
02:39 Le nombre d'avortements va de record en record
02:43 et sont plus haut niveau en France depuis 30 ans.
02:46 Le service des statistiques du ministère des Solidarités et de la Santé
02:49 vient de publier ces dernières données.
02:52 Qu'est-ce que cela dit de notre société ?
02:54 L'avortement est-il devenu moyen de contraception ?
02:57 Pourquoi d'un côté les IVG augmentent,
03:00 de l'autre les PMA aussi augmentent pour avoir un enfant ?
03:04 La société de la déresponsabilisation est-elle en ce moment arrivée ?
03:10 Le décryptage de Charlotte Dornéas.
03:13 Il ne suffit pas d'être homosexuel pour réclamer le droit d'asile en Grande-Bretagne.
03:18 Déclaration choc de la ministre de l'Intérieur britannique,
03:21 Suela Braverman, déclare également et avoue que le multiculturalisme est un échec.
03:27 Elle essaie aussitôt à tirer les foudres de l'ONU
03:30 qui lui reproche de s'en être pris à la Convention de Genève,
03:33 qui protège les réfugiés.
03:34 Pourquoi Londres remet-il en question la base même du droit des réfugiés
03:38 dans le monde occidental ?
03:39 Le Royaume-Uni recule-t-il sur tous les facteurs reconnus en matière d'immigration ?
03:44 L'édito de Mathieu Bocoté.
03:46 Une heure pour prendre un peu de hauteur sur l'actualité
03:50 avec nos mousquetaires et Gabriel Cluzel est là ce soir.
03:53 C'est parti !
04:07 Comment allez-vous ce soir ?
04:09 Très bien. Gabriel est avec nous.
04:11 Oh Gabriel !
04:12 Gabriel, c'est un plaisir de vous recevoir.
04:16 On va parler...
04:18 Et moi d'être avec vous, voilà.
04:20 On va parler...
04:21 Au départ, vous avez compris.
04:23 Non mais c'est qu'il y a beaucoup de choses à dire.
04:26 On va parler du rassemblement scolaire avec vous dans un instant.
04:28 Mais juste avant, Mathieu Bocoté, on va se poser des questions qui fâchent,
04:33 des questions qui gênent tout le monde.
04:36 Qui impose cette idéologie dans nos vies ?
04:39 Qui veut imposer le statut de binaire ou non-binaire dans notre quotidien ?
04:43 Est-ce qu'on peut vivre côte à côte,
04:45 sans faire disparaître l'homme et la femme en tant que telles,
04:48 le papa, la maman ?
04:49 On voit par exemple qu'à Zurich, on recommande de ne plus dire papa, maman,
04:52 de dire parents.
04:53 Et on voit qu'à Rennes, justement,
04:55 on a un système d'allocation aux associations sportives
05:00 qui sont mieux rémunérées si on déclare qu'on est non-binaires.
05:05 Question, comment on en est arrivé là ?
05:08 C'est une révolution qui nous est tombée dessus depuis quelques années.
05:12 Ce qui est très particulier, c'est que le commun des mortels
05:14 cherche encore à apprendre ce langage,
05:17 je reviendrai, binaire, non-binaire, cisgenre,
05:20 qu'est-ce que ça veut dire tout ça ?
05:22 Mais la gauche diversitaire, elle, sait exactement dans quelle direction elle va.
05:28 Elle veut transformer fondamentalement notre manière même de penser l'être humain.
05:33 Alors que se passe-t-il à Rennes ?
05:35 On pourrait dire que c'est toujours ce que j'appelle le laboratoire du progressisme municipal.
05:39 Quand la gauche s'empare d'une ville, elle transforme ça en laboratoire,
05:42 il faut toujours regarder ce qu'elle en fait.
05:44 Alors dans ce cas-là, il y a les budgets qui sont alloués aux associations sportives
05:48 et la ville décide de redéfinir l'allocation des budgets avec l'idée toute simple,
05:54 on va donner davantage d'argent, donc il y a des points d'allocation.
05:57 Donc si c'est un exemple, imaginons un garçon, ça vaut un point.
06:00 Je donne des chiffres au hasard, vous comprendrez l'idée.
06:02 Un garçon, une fille, ça vaut deux points.
06:04 Mais un non-binaire, par exemple, ça vaudrait trois points.
06:07 Donc plus une équipe sportive, plus un groupe sportif a de non-binaires ou d'enfants trans dans son équipe,
06:13 plus ce groupe risque de recevoir d'argent.
06:16 Donc c'est une prime à la non-binarité dans la sélection des enfants dans les associations sportives.
06:24 Alors ce qui est assez intéressant là-dedans, c'est que c'est un projet politique conscient,
06:28 c'est une redéfinition consciente de ces critères d'allocation.
06:32 Je vais donner quelques citations qui nous viennent de la gauche municipale.
06:35 Céline Tonon, qui est chargée des musées à la ville et qui est la première conseillère transgenre à Rennes,
06:41 il faut le dire, elle explique l'ambition d'un véritable budget égalitaire
06:46 qui serait débarrassé des stéréotypes de genre et du bonus dont les pratiques viriles
06:53 et un certain entre soi ont pu profiter jusqu'ici.
06:56 Donc si vous avez dans une équipe de rugby seulement des hommes,
06:59 peut-être pour des questions de physique, je dis ça comme ça,
07:02 et qu'ils se battent contre tout, une autre équipe d'hommes, c'est un bonus viril.
07:05 C'est pas simplement se dire que quand le type pèse 100 kilos et elle pèse 23 kilos par exemple,
07:09 c'est pas exactement à arme égale, non, c'est un bonus viril et il faut déconstruire dans cette équipe de rugby
07:15 ou dans ce club, faites la liste des sports disponibles,
07:18 eh bien il faut déconstruire le privilège mâle, le privilège viril, se nous dit cette dame.
07:24 Ça va plus loin, Frédéric Boursier, qui est conseiller municipal PS,
07:28 ça nous vient sur les citations du Figaro, qui nous dit
07:31 « Si on veut le sport pour tous, on ne doit pas nier la transidentité et la non-binarité. »
07:37 Ça va de soi.
07:38 « Ce qui prime du point de vue de la collectivité, c'est l'intérêt et le bien-être de ces personnes-là. »
07:44 C'est intéressant quand même, c'est l'intérêt et le bien-être de ces personnes-là.
07:47 Ça peut s'entendre, ça.
07:48 Oui, mais les autres personnes, ça compte pas leur bien-être.
07:51 Ça m'intéresse quand même de savoir qu'il y a une préférence.
07:54 Il le dit, soit dit en passant, il assure dans la tranquillité une discrimination positive.
08:00 Donc, on pourrait appeler la préférence trans.
08:02 Vous savez, le RN avait la doctrine de la préférence nationale,
08:05 on pourrait dire que la gauche municipale RN a la doctrine de la préférence trans sous nom binaire.
08:09 Mais c'est une préférence légitime, celle-là. On l'aura compris.
08:12 Donc l'idée, c'est qu'il y a des conséquences à tout cela, évidemment.
08:15 La première. J'aurais trois grandes conséquences.
08:17 La première, eh bien, ça légitime et ça normalise la figure de l'enfant non binaire.
08:22 On s'entend.
08:23 S'il y a un cas de dysphorie de genre, c'est-à-dire un individu qui se sent étranger à son sexe,
08:27 il peut en avoir un sûr, c'est très, très, très, très rare quand même.
08:31 On est tous ouverts à ça, on va accompagner la personne dans sa situation qui est généralement difficile.
08:35 Mais on ne parle plus de ça, c'est la multiplication des non binaires dans une génération
08:39 où les jeunes sont poussés à se définir dans la non binarité.
08:43 Donc c'est une catégorie désormais normale.
08:45 Garçon, fille, non binaire, trois options.
08:47 Ce n'est plus garçon, fille, eh oui, il y a des exceptions, on va en tenir compte.
08:50 C'est garçon, fille, non binaire, trois options et par ailleurs, c'est une option choisie.
08:54 Premier élément.
08:55 Deuxième élément, je l'ai dit, on crée une prime à la non binarité.
09:00 La non binarité, je le redis encore, c'est se définir comme ni homme ni femme.
09:03 Ce qui est intéressant, c'est-à-dire que les associations elles-mêmes auront intérêt désormais
09:08 à dire aux jeunes qui s'inscrivent, êtes-vous non binaire?
09:10 Vous ne pourriez pas être non binaire? S'il vous plaît, soyez non binaire.
09:12 Vous allez avoir plus d'argent grâce à ça.
09:13 Un loseil pour les non binaires.
09:15 - C'est mercantile.
09:16 - Bien sûr, c'est l'art du calcul.
09:18 Et ensuite, plus largement, c'est une prime sociétale à la non binarité.
09:22 Et ça, je pense que c'est important de le dire.
09:24 Il y a tout un discours qui circule, on le voit beaucoup en Amérique du Nord, ça c'est important,
09:29 tout un discours qui pousse la jeune génération à se définir dans le langage de la non binarité.
09:34 Le problème, c'est le rôle des parents ici.
09:36 Normalement, je ne sais pas, papa Gaston, son garçon arrive, il dit je me sens non binaire,
09:41 ou je suis peut-être une fille.
09:43 Un parent, jusqu'ici dans l'histoire de l'humanité aurait dit calme-toi, ça va passer.
09:46 Ça va, il n'y a pas de soucis.
09:47 Tu es un garçon, regarde-toi dans le miroir, c'est réglé.
09:49 Et bien là, ce qui se passe aujourd'hui, c'est que les parents sont tout heureux d'accompagner leurs enfants
09:55 dans un moment d'affirmation non binaire parce que ça confirme leur propre tolérance,
10:00 ça confirme leur propre ouverture.
10:02 Ils sont heureux, c'est comme un cadeau de la vie qui leur est fait chique.
10:05 Mon enfant est non binaire, j'aurai la chance de l'accompagner dans ce parcours de vie
10:10 et mon ouverture à sa situation confirmera ma propre tolérance.
10:16 Donc c'est une démission du rôle parental.
10:18 Et on s'entend, je ne dis pas qu'il n'y a pas de cas d'exception où un enfant doit être accompagné.
10:22 Les exceptions existent toujours.
10:24 Mais aujourd'hui, c'est une nouvelle éthique qui se met en place chez plusieurs parents
10:28 qui sont si heureux d'utiliser leurs enfants à la manière d'un batch de progressisme identitaire.
10:35 Alors globalement, je résume pour Renne.
10:37 Renne veut faire de vos enfants des enfants non binaires.
10:41 C'est une politique en tant que telle.
10:42 Plus il y aura de non binaires, plus ils seront contents.
10:44 Donc un garçon, c'est mal.
10:45 Une fille, c'est mieux.
10:46 Mais un non binaire, c'est comme on dit au casino, le jackpot.
10:50 Alors, faisons un pas, Mathieu Bocote, vers Zurich maintenant, puisqu'on dit qu'il est recommandé,
10:56 on l'a appris là aujourd'hui, de ne plus utiliser les termes papa-maman.
11:00 C'est une rumeur ou bien...
11:02 Ah non, non, non, c'est une vérité.
11:04 C'est absolument fascinant ce qui se passe là-bas.
11:06 Parce que vous savez, des guides d'écriture inclusive,
11:10 ou des guides pour nous orienter dans le monde qui est le nôtre aujourd'hui,
11:13 pour nous apprendre comment parler.
11:15 L'Union Européenne en produit, le planning familial en produit,
11:18 mais qui en produit aujourd'hui aussi?
11:20 Il y a justement la ville de Zurich, qui a envoyé un petit document,
11:24 le Bureau Zurichois de Conseil aux parents.
11:26 Et ils les exhortent, parce que c'est nécessaire, il faut lutter contre l'intolérance,
11:30 d'utiliser un langage neutre du point de vue du genre.
11:33 Et on dit à Zurich, mieux vaut ne plus parler des papas ou des mamans.
11:37 Parce que papa et maman, soyons honnêtes, c'est réactif et c'est inacceptable.
11:40 Je pense même que c'est d'extrême droite, quant à moi.
11:42 Alors, il faut aller plus loin.
11:44 Il nous dit, 20 minutes, c'est la perspective d'un langage non sexiste.
11:48 Et cette situation, alors c'est intéressant, il nous dit, utilisez ça.
11:51 Utilisez le langage non sexiste quand vous rencontrez une autre famille.
11:55 Alors regarde, dans votre famille, si vous dites papa-maman, ça relève de la vie privée.
11:58 Mais quand vous rencontrez une autre famille,
12:00 utilisez plutôt les termes tuteur ou parent en général.
12:05 - Je vous demande, par exemple, est-ce que vous êtes parent, c'est ça?
12:08 - Oui, mais parent, c'est encore... Moi, je dirais parent ou tuteur.
12:11 - Vous tuteur. - Moi, ni l'un ni l'autre.
12:13 Mais cela dit, ce qui est intéressant, c'est que c'est l'inversion de la norme.
12:17 Auparavant, on pouvait dire papa-maman, puis il y avait la troisième case, figure autre.
12:21 Ça existe dans l'administration.
12:23 Maintenant, on inverse. La figure alternative, tuteur,
12:27 et à la rigueur, la catégorie autre sera papa et maman.
12:31 Donc, c'est l'inversion des codes, mais Ulrich va plus loin et est très clair.
12:34 On nous dit... Ils invitent les parents à mettre de côté leurs propres héritages
12:39 au sujet du genre et des goûts vestimentaires qui en découlent pour l'enfant.
12:44 Donc, la ville demande, sacrifiez, s'il vous plaît, votre héritage.
12:49 Sacrifiez votre culture, sacrifiez vos références naturelles et anthropologiques.
12:53 Sacrifiez-les parce que la diversité l'exige et le langage non sexiste l'exige.
12:59 Alors, ça, c'est à Zurich.
13:01 Vous me direz, j'ai déjà entendu parler de ça, me semble-t-il.
13:03 Ah ha! Vous avez préféré ça.
13:05 J'allais vous le dire. Vous faites les questions et les réponses.
13:08 En 2019, en France, il y a eu cette proposition-là.
13:11 On voulait remplacer père-mère par parent 1, parent 2.
13:14 C'est le cas, soit dit en passant, déjà en Espagne.
13:16 C'est le cas dans plusieurs administrations en Amérique du Nord.
13:19 Papa, maman, père-mère sont des catégories résiduelles, réactionnaires
13:23 dans bien des endroits du monde occidental aujourd'hui.
13:26 Et en France, on l'a proposé.
13:27 Mais devant la réaction populaire assez vive, qu'est-ce qui s'est passé?
13:31 On a décidé de préserver père-mère et on a gardé une troisième case,
13:34 figure parentale alternative, ce qui est probablement le compromis de notre temps.
13:39 Alors, certains nous diront, nos amis centristes nous diront,
13:42 ce sont des détails, ça ne compte pas, c'est pas vraiment important.
13:44 Pourquoi vous donnez autant d'importance à ça?
13:46 D'abord parce que c'est un discours institutionnel, c'est une politique budgétaire à Rennes,
13:50 c'est une politique dans la ville de Zurich et c'est aussi une politique et un langage médical.
13:55 Aujourd'hui, c'est une chose qui m'intéresse, je me permets de le dire en un mot.
13:58 Vous savez, il y a toute une révolution dans le vocabulaire anatomique
14:01 pour parler des hommes et des femmes et on l'a vu cet été au Royaume-Uni
14:05 où on s'est demandé, vu l'émergence des trans et des non-binaires,
14:08 comment nommer le sexe féminin.
14:11 Auparavant, on disait, c'était le vagin, vous me permettrez le terme.
14:14 Non, on ne dit plus ça maintenant, c'est le "bonus all".
14:17 On avait connu, on croyait auparavant que c'était l'inverse, franchement, d'un point de vue masculin.
14:22 Mais aujourd'hui, ce qu'on a, c'est le "bonus all", il y avait aussi l'expression "front all" qui était proposée.
14:28 Donc, il y a un renversement, il y a l'orifice universel désormais qui est l'anus
14:32 et ensuite, il y a le "bonus all" qui est le vagin,
14:35 qui est réservé aux femmes biologiques, ces genres à l'ancienne traditionnelle.
14:39 Donc, vous voyez cette révolution du langage qui nous a amené aussi à parler,
14:42 soit dit en passant, du lait humain plutôt que du lait maternel,
14:45 qui nous amène à dire qu'un homme peut voir le gynécologue, cette révolution va très loin.
14:49 Nous ne sommes pas devant des détails secondaires qui ne devraient pas nous intéresser,
14:53 nous sommes devant une révolution, il ne devrait pas être interdit devant celle-là d'être contre-révolutionnaire.
14:58 Révolution qui va très loin et très vite.
15:01 Oui, c'est la raison pour laquelle c'est important d'en parler.
15:05 Dans un instant, on va partir en Grande-Bretagne.
15:07 Vous me direz pourquoi la ministre de l'Intérieur britannique dit que le multiculturalisme est un échec.
15:11 On va en parler dans un instant.
15:13 Gabrielle Cluzel, ravi de vous revoir ce soir.
15:15 Depuis la rentrée à Alger, les écoles privées ont interdiction de dispenser des programmes scolaires français.
15:22 On peut se poser beaucoup de questions, on va essayer de comprendre pourquoi.
15:25 Je vous pose directement la question qui fâche.
15:27 Est-ce que c'est un rejet de l'Algérie vis-à-vis de la France ?
15:31 Vous savez, le gouvernement algérien a à sa disposition deux énergies bien connues, le pétrole et le gaz,
15:36 mais il y en a une troisième, incroyable, parce qu'elle est à la fois fossile, c'est-à-dire très ancienne,
15:40 elle date de la guerre d'Algérie, et renouvelable, parce qu'elle semble immortelle, elle est protéiforme,
15:45 elle est renée de ses cendres sans arrêt, c'est la haine de la France.
15:48 Voilà, tout simplement.
15:49 Et donc, évidemment, on voit bien que derrière cette nouvelle disposition, il s'agit de brimer la France.
15:58 Et on peut expliquer comment ça se passe.
16:02 C'est le Figaro, tout seigneur, tout honneur, qui a trouvé cette information, qui a eu accès à la note d'un directeur d'établissement d'Alger,
16:12 qui expliquait que le ministère de l'Éducation menaçait de poursuites pénales les directeurs d'écoles privées
16:19 qui continueraient à faire des doubles programmes, c'est-à-dire un programme français et un programme algérien.
16:24 Alors ce programme français, il était très couru, parce qu'il permettait de passer le brevet, de passer le bac français,
16:31 et on apprend du reste qu'on ne pourra plus passer ce bac français dans le lycée français d'Alger.
16:37 Il faudra aller à l'étranger, ce qui, évidemment, n'est pas sans poser des problèmes.
16:42 Et l'autre point, c'est qu'on apprend aussi que très probablement, dans ces écoles privées, un autre double programme va émerger,
16:51 c'est-à-dire la cohabitation entre le programme algérien et un programme anglais.
16:57 Alors c'est un autre colonisateur, mais ils n'ont pas colonisé l'Algérie, c'est peut-être ce qui les sauve.
17:03 Alors ce n'est pas tout à fait nouveau, puisque en septembre 2022, à la rentrée dernière,
17:08 le gouvernement avait décidé que l'anglais serait enseigné à partir de l'équivalent de notre SEM2.
17:15 Là, l'été dernier, il a été décidé que l'anglais serait la langue de l'enseignement pour l'université.
17:22 Mais ce qui frappe Xavier de Riencourt, que j'ai eu au téléphone, l'ancien ambassadeur d'Algérie,
17:26 c'est qu'il me dit que ça a toujours été le cas, ce n'est pas nouveau, enfin ça a toujours été le cas,
17:29 donc ça fait longtemps que c'est le cas, mais ce qui frappe, c'est le caractère systématique et organisé.
17:35 Il y voit vraiment la convergence implicite, évidemment, entre les islamistes et les militaires,
17:42 qui tous les deux, chacun pour des raisons différentes, détestent le français et la culture française, évidemment.
17:50 Et puis, accessoirement, c'est aussi une façon d'embêter, me dit-il, les cabiles qui sont très francophones.
17:55 Alors, les rapports entre le pouvoir algérien et la langue française ont toujours été conflictuels.
18:02 Alors oui, c'est un euphémisme. C'est vrai que le français, c'était la langue du colonisateur.
18:06 Vous savez que cet écrivain pied-noir célèbre qui est Albert Camus disait "Ma patrie, c'est la langue française".
18:12 Alors, dès octobre 1962, Ben Bella avait annoncé l'enseignement de l'arabe dans les écoles, dans les années 70-80,
18:19 quand vraiment la guerre a fait rage et les étudiants francophones, par exemple, dans les universités,
18:23 étaient traités de traîtres par les étudiants arabophones.
18:28 Mais le français a vraiment résisté au point que l'écrivain Kateb Yassin avait trouvé une formule qui a fait Flores
18:35 pour un peu renverser une jolie martingale pour faire tourner à l'avantage de l'Algérie cette persistance.
18:42 Il avait dit "Le français, c'est le butin de guerre".
18:45 Et c'est vrai que c'est intéressant, on pourrait dire ça du reste de tout ce que les français ont laissé derrière eux en Algérie,
18:50 plutôt que de le détruire ou de le laisser en déshérence parce que c'est français.
18:54 Mais néanmoins, là c'est un petit peu pareil, ça n'a pas empêché les gouvernements successifs de continuer à tenter d'éradiquer le français.
19:03 Alors, j'ai eu aussi Boaëm Sansa à leur téléphone qui m'a dit que pour lui ça n'irait pas très loin,
19:08 que finalement le gouvernement se tirait lui-même une balle dans le pied.
19:13 Il m'a dit textuellement "Il frappe l'Algérie et se frappe lui-même".
19:17 Mais dans cette chasse aux français, est-ce qu'il n'y a pas aussi plusieurs paradoxes ?
19:21 Alors il y a plusieurs paradoxes. Il y a plusieurs paradoxes du côté algérien comme du côté français.
19:25 Du côté algérien, Boaëm Sansa d'une certaine façon l'a dit...
19:28 Parce que la France donne beaucoup de signes d'amour à l'Algérie en ce moment.
19:31 Exactement. Alors, premier point, l'Algérie va nuire à ses propres enfants.
19:34 Vous savez qu'une majorité de jeunes algériens rêvent d'aller en France.
19:38 En 2017, il y avait eu une panne informatique, une saturation qui avait fait que les étudiants,
19:42 ceux qui voulaient postuler à des universités françaises, les enseignements français,
19:46 devaient aller s'inscrire en allant dans la rue. Il y avait eu une marée humaine.
19:49 Les journaux algériens avaient titré en disant "Pourquoi veulent-ils tous partir,
19:53 émigrer pour étudier ou étudier pour émigrer ?"
19:55 En fait, les jeunes algériens veulent étudier et émigrer.
19:59 Et en réalité, le gouvernement se sert de cette soupape de sécurité,
20:03 de cette soupape de décompression, si j'ose dire, parce qu'il y a une société
20:08 extrêmement sclérosée que les jeunes ne supportent plus.
20:12 D'ailleurs, on peut se dire qu'à ce moment-là, ce n'est plus en France
20:15 que doivent venir les étudiants algériens étudier, c'est en Angleterre ou aux Etats-Unis.
20:19 Nous sommes d'accord. Et la disposition migratoire favorable aux Algériens
20:24 prévue par les accords déviants devrait être caduque s'ils n'apprennent plus le français
20:28 et qu'ils apprennent l'anglais. Ce n'est donc plus la France qui doit les accueillir.
20:34 Mais il y a aussi des paradoxes du côté français.
20:37 Alors ça aussi, c'est Exendier de Drencourt qui me l'a fait remarquer.
20:40 Il dit "On a repris notre politique des visas, notamment des visas étudiants."
20:43 Et il dit "On a un énorme budget de coopération culturelle."
20:47 Et il dit "Personne ne bronche, on se laisse taper sur la tête."
20:50 Vous savez, quand en août 2022, Emmanuel Macron était parti en Algérie,
20:54 il avait dit, il avait cet élément de langage répété à l'envie, il faut la réconciliation.
20:59 Mais le problème c'est qu'évidemment, pour se réconcilier, il faut être deux.
21:05 Et puis je peux vous raconter, très très, deux mots, un petit fait qui m'a été raconté par une dame.
21:13 Vous savez, la politique des visas, on parle beaucoup des visas des Algériens pour aller en France, etc.
21:18 Mais il y a aussi les visas qui ont été demandés par le membre du collectif
21:23 "Sauvegarde des cimetières d'Orani", un collectif qui a été créé en 2004,
21:27 qui jusque-là arrivait à aller en Algérie, c'était essentiellement des pieds noirs,
21:30 des gens septuagénaires, octogénaires, qui voulaient aller retourner sur la terre de leurs ancêtres,
21:35 aller aussi fleurir les cimetières, qui étaient en mauvais état,
21:38 et puis voir le lieu où ils étaient nés, aussi des jeunes qui voulaient aller voir
21:41 là où avaient grandi leurs aïeux.
21:43 Et bien, il y a eu une vexation, là, cette année, il y a 57 personnes
21:47 auxquelles on a refusé un visa arbitrairement, on leur a dit "Non, ils avaient tout réservé."
21:51 "Non, vous n'irez pas, on ne sait pas pourquoi."
21:54 Même Air Algérie leur a signifié, on leur a pas remboursé le visa,
22:00 on leur a pas remboursé le billet d'avion, et ils n'ont jamais compris.
22:03 Donc vous voyez que la vexation est permanente.
22:06 L'autre paradoxe, Gabrielle Cluzel, c'est que pendant que l'apprentissage du français
22:12 recule en Algérie, et est même proscrit, l'apprentissage de l'arabe, chez nous, avance.
22:19 Oui, il avance, et le plus curieux, le plus baroque, c'est que pour le faire avancer,
22:24 on s'est servi de la loi séparatisme.
22:26 Parce qu'il faut suivre un petit peu le raisonnement filandreux,
22:29 c'est que comme jusqu'à présent, on nous a expliqué que l'enseignement de l'arabe
22:33 avait été pris en main par des gens peu recommandables, parfois salafistes,
22:37 bref, on s'est dit qu'en le faisant apprendre à l'intérieur des établissements,
22:41 et bien, ça se passerait mieux.
22:44 Alors Emmanuel Macron avait plaidé pour enseigner davantage la langue arabe à l'école,
22:48 car notre jeunesse est aussi riche de cette culture plurielle.
22:52 Il avait dit qu'il fallait remettre l'arabe dans le giron de la République, je lis la citation.
22:56 Sauf qu'à la fin, évidemment, c'est servir sur un plateau un outil de communautarisme.
23:03 Et ça paraît fou que pendant que le français recule en Algérie,
23:09 et bien l'arabe avance en France.
23:12 Et finalement, contrairement à Albert Camus, Gabriel Cuzel,
23:16 le gouvernement ne voit pas notre patrie dans la langue française.
23:20 Oui, tout est dit comme si Emmanuel Macron n'avait pas compris que la langue était symbole et facteur d'identité.
23:25 Alors pourtant, il suffit pour s'en convaincre de livre un vieux conte d'Alphonse Daudet,
23:29 qui ne sera plus lu en Algérie, je pense qu'il l'était, c'est "La dernière classe".
23:32 Vous savez, ça raconte le dernier cours de français quand l'Alsace devient allemande.
23:36 Vous savez, à chaque fois que l'Alsace a changé de côté de la frontière,
23:40 les allemands imposaient le français aux alsaciens,
23:43 et puis quand les allemands partaient, ou partaient par force,
23:46 c'était les français qui imposaient le français aux allemands.
23:49 Et pourquoi le faisaient-ils ? C'est assez violent d'ailleurs, parfois, de façon si autoritaire,
23:53 parce qu'évidemment, ça fait partie de notre identité.
23:57 Comment peut-on prétendre intégrer, j'allais dire assimiler,
24:00 mais non, là, c'est un mot presque d'extrême droite, comme dirait mon voisin.
24:05 Donc, comment peut-on prétendre intégrer sans transmettre notre langue ?
24:11 Les islamistes le savent, les militaires algériens le savent, pas notre gouvernement français.
24:15 Merci beaucoup pour votre analyse, chère Gabrielle Juzel.
24:18 Je disais qu'il y aurait peut-être un petit quiz.
24:21 On va marquer une pause, et pendant la pause, #FaceàL'Info,
24:25 envoyez-moi une petite note de chaque chroniqueur, ce que vous préférez, un petit mot d'amour.
24:30 J'en prendrai un ou deux à montrer à l'antenne, les plus sympas.
24:34 Allez, on marque une pause à #FaceàL'Info ou bien @ChristineKelly.
24:38 Envoyez-moi les petits mots et on se retrouve dans quelques minutes seulement.
24:42 Vous n'avez pas beaucoup de temps. À tout de suite.
24:44 Ravi de vous retrouver dans #FaceàL'Info.
24:49 Je continue à regarder vos petits messages.
24:52 On en passera quelques-uns. Dans un instant, continuez à nous envoyer des petits mots,
24:56 mais restez attentifs à ce qui vient dans un instant.
24:59 Le gouvernement a annoncé son plan interministériel pour lutter contre le harcèlement scolaire,
25:04 une priorité absolue pour la rentrée, formation du personnel,
25:08 courant d'empathie, confiscation du téléphone.
25:12 "Chaque élève de France a le droit au bonheur", insiste Gabriel Attal.
25:16 Nous nous posons deux questions ce soir avec vous, si vous le permettez.
25:19 En quoi faut-il applaudir cette démonstration de l'autorité du gouvernement qui manque ailleurs ?
25:24 Et deuxième question, que comprendre derrière ces courants d'empathie
25:28 pour faire face au harcèlement scolaire ?
25:31 Est-ce que c'est une façon de réapprendre à vivre ensemble ?
25:34 Alors on pourrait le dire, oui. On peut applaudir.
25:38 Gabriel Attal, quand il prend la décision contre la BAYA, il y a une réaction immédiate.
25:44 On ne discute plus, même si quelques-uns cherchent à contester devant le Conseil d'État.
25:49 Mais là, le droit au bonheur à l'école, le fait également que le harceleur,
25:56 eh bien, il s'existait déjà, on l'invitera à changer d'école.
26:01 Comment on le fait accueillir dans une école ?
26:03 Est-ce véritablement la bonne réponse ?
26:06 Il nous faudra également envisager la chronique de Mathieu,
26:10 à savoir ce qui se passe dans la tête des gamins qui, aujourd'hui,
26:15 peuvent manifester auprès des leurs, qu'ils se sentent petits garçons, petites filles,
26:21 et qui, dans cette perturbation de l'esprit, sont dans un tel mal-être
26:27 qu'ils se recroquevillent sur eux-mêmes à l'école.
26:30 Là, je ne parle pas de ceux qui vont les insulter,
26:32 mais qui sont donc dans une émotion qui les trouble.
26:36 Car tout par-delà, c'est l'émotion.
26:39 Qu'est-ce qui nous gouverne ?
26:40 N'oublions pas que le harcèlement scolaire commence dès l'âge de 3 ans.
26:47 3 ans à 6 ans.
26:49 Et les gamins sont là, c'est « t'es nul », « on ne veut pas jouer avec toi », « t'es moche », etc.
26:56 Il y a quelque chose comme ça.
26:58 Et c'est né de ce qui nous gouverne, à savoir ces émotions.
27:04 Les émotions, les moments de colère, les jalousies.
27:08 On est envieux de celui qui a une plus belle tenue que soi.
27:12 Mais également, ces émotions, elles sont liées à ce que l'on vit chez soi.
27:18 Combien de foyers aujourd'hui sont dans des situations conflictuelles ?
27:23 Des parents qui se disputent devant les enfants,
27:26 de trop grands énervements qui font que l'enfant lui aussi
27:31 va avoir des attitudes vis-à-vis de ses camarades.
27:36 Et ajouter à cela la logique gregaire de la contagion.
27:40 S'il y en a un qui devient le personnage à exclure,
27:46 les uns et les autres ne peuvent pas faire autrement
27:49 parce qu'on a peur de ne plus appartenir soi-même à la meute.
27:53 Il y a cette nécessité.
27:55 Vous voyez bien qu'au-delà des déclarations, c'est un chantier beaucoup plus important.
28:01 Comment faire en sorte qu'un enfant apprenne à être d'abord en accord avec lui-même,
28:07 mais avant d'être en accord, il faut savoir ce qui se trame dans notre tête.
28:12 Si dès le départ, vous dites à un gamin de 6 ans
28:15 « Ah bah tiens, en fait, on va parler du genre, t'es pas tout à fait un petit garçon,
28:18 pas tout à fait une petite fille », vous imaginez comment il peut être
28:22 dans un climat qui lui permette d'envisager une sorte d'empathie,
28:27 reprenons le mot du ministre, qui est effectivement indispensable
28:32 pour que demain, il y ait quelque chose qui s'élève et qui élève les élèves.
28:37 Or, pour le moment, on est loin de tout ça.
28:40 Il y a les déclarations.
28:42 Alors l'empathie, c'est quoi ?
28:44 L'empathie, il y a ce travail sur soi.
28:47 Dire à un enfant aussi et dire aux autres « Nous avons des différences.
28:53 Il y a un principe d'égalité, de fraternité, nous devons nous aimer.
28:57 Mais oui, il y en a un qui peut être un peu tordu,
29:01 un autre qui peut avoir quelque chose qui choque, mais apprenons à nous aimer.
29:05 C'est pas ça qui est important.
29:07 - Pardon, mon cher Marjolain, une question peut-être de Béaucienne,
29:10 mais j'ai l'impression que tout enfant a de l'empathie,
29:13 tout enfant a de la compassion.
29:15 - Non, malheureusement pas, parce que je vous dis,
29:17 déjà, il y a un système de mimétisme.
29:19 Si vous êtes maltraité chez vous, vous avez eu ce crime horrible
29:22 d'il y a deux jours de cet enfant tué par son beau-père et sa belle-mère,
29:27 comment voulez-vous que cet enfant-là...
29:29 C'est-à-dire qu'il y a des systèmes de protection inconscient
29:32 qui font qu'à un moment donné, vous êtes dans la sidération.
29:36 Vous devenez une sorte de petit automate
29:38 qui ne peut plus être en connexion avec les autres.
29:42 Et comment peut-il, si ça lui arrive tôt, aller dénoncer ses propres parents ?
29:48 Il est dans une souffrance, il est incapable de l'exprimer.
29:51 - Joutaquine, mais prenons cet exemple.
29:53 Est-ce qu'un cours d'empathie à l'école permettra de changer,
29:57 d'améliorer le comportement d'un enfant comme celui-là ?
30:00 - Un enfant comme celui-là, c'est parce qu'il y a eu de l'empathie
30:03 qu'on essaiera de comprendre les réactions des uns et des autres.
30:07 Que l'on aura celui qui restera dans un enfermement,
30:11 on trouvera sa suspecte.
30:13 Comment sortir de l'enfermement ?
30:15 Déjà, là encore, il faut réhabiliter la langue,
30:17 donner le goût des mots, avoir la possibilité d'exprimer,
30:21 aller déchiffrer ce qui se trame en nous.
30:24 Il faut aussi une théâtralisation,
30:27 c'est-à-dire prendre des situations de harcèlement,
30:30 des situations de détresse,
30:33 et faire jouer les enfants dans ces situations-là.
30:36 Ce qui permettrait peut-être au harceleur de comprendre
30:40 ce dont il est lui-même l'auteur, à savoir,
30:43 il se moque, oh ya ya, oh ya ya, oh ya ya,
30:46 et soudain, devant les autres, il aura à connaître cet infamie.
30:50 Peut-être que ça l'éveillera.
30:52 Il y a donc tout un travail psychologique.
30:55 Si on ne fait pas ça, les enfants, naturellement,
30:58 sinon, on n'aurait pas un parcours de vie,
31:00 on n'aurait pas à fleurir.
31:02 C'est le petit bourgeon, il n'est pas une fleur comme ça.
31:05 Donc il y a ce travail à envisager, et là, que fait-on ?
31:08 Ce n'est pas du jour au lendemain, par un claquement de doigts,
31:11 que l'on va faire tout ça.
31:13 Il nous faut aussi permettre à des enfants d'apprendre à hurler.
31:16 Ça paraît ridicule comme ça.
31:18 Mais pour sortir de l'enfermement, il faut être capable de crier,
31:22 de se dire, voilà, à un moment,
31:24 il y a quelque chose qui me submerge,
31:26 et je n'ai pas honte de l'exprimer.
31:29 Et puis après, il y a les circonstances de la vie.
31:32 Il y a une médiatrice de l'Education nationale
31:36 qui s'appelle Catherine Bechetti-Bizeau.
31:39 Elle a établi qu'en 2022,
31:43 il y avait eu 69% de plus de harcèlement.
31:47 Et là, ça ramifie à un livre qui vient de sortir
31:51 de Marie-Estelle Dupont, "Être parent en temps de crise".
31:54 C'est-à-dire ce qui s'est passé pendant la crise.
31:56 Les enfants qui sont traumatisés
31:58 parce qu'ils n'ont vu que des masques,
32:00 parce qu'on les enfermait dans des cercles.
32:02 Ces enfants-là sont complètement perdus.
32:04 - Ils ne regardaient que les écrans.
32:06 - Voilà. Et à partir de là,
32:08 ils ont un tel mal-être qu'ils se vengent sur l'autre.
32:10 Et c'est ça, le grand drame.
32:12 C'est-à-dire que l'on transfère sur l'autre
32:15 ce que l'on souffre soi-même souvent.
32:18 Le petit salopard n'est qu'un pauvre martyr
32:23 à un endroit de sa vie.
32:25 Il faut débusquer tout ça.
32:27 Et puis, il faut avoir aussi le courage
32:29 de recréer des pensionnats.
32:31 Si l'enfant n'est pas capable de réagir au premier degré,
32:35 eh bien, ce n'est pas du redressement.
32:37 C'est un devoir qu'a l'Etat
32:39 de lui permettre un jour d'être citoyen
32:41 et de connaître la fête de l'esprit,
32:43 donc le bonheur tel que le ministre le souhaite.
32:46 - Merci, Marc Monant, pour votre regard.
32:49 Et on suivra, effectivement, Gabriel Attal
32:52 et ses avancées.
32:54 On va faire un petit tour de table
32:56 avant de passer avec vous, Charlotte,
32:58 sur le dossier de l'avortement,
33:00 le nombre d'avortements qui explose.
33:02 Mathieu Bocoté, ne me regardez pas comme ça.
33:04 C'est un sujet qui va vous plaire, peut-être.
33:06 En tout cas, vous aurez quelque chose à dire.
33:08 - Ce ne sont pas les surprises.
33:10 - A Calais, on va faire un petit tour de table.
33:12 Dites-moi ce que vous en pensez.
33:14 500 smartphones ont été offerts à des migrants.
33:18 Neuf associations présentes sur Calais
33:21 ont donc distribué cette maçonnerie.
33:24 C'est un don de Emmaüs Connect.
33:26 Le but est de faciliter les échanges
33:28 entre les associations de migrants et les personnes.
33:31 Est-ce que cela vous choque?
33:33 - Pas que ça me choque en tant que tel,
33:36 mais je constate qu'aujourd'hui, la générosité prioritaire,
33:39 la générosité première, doit être toujours
33:41 à l'endroit du migrant, qui doit être la cible...
33:44 Le premier élan de notre coeur lui est destiné.
33:46 Et ensuite, lorsque des gens qui ont le mauvais,
33:49 qui ont le travers d'être français depuis mille ans,
33:52 depuis quelques siècles,
33:54 considèrent qu'ils se plaignent inutilement,
33:56 quand ils protestent à leur manière,
33:58 quitte à voter pour les infréquentables,
34:00 en disant "ça ne va pas bien, pouvez-vous tenir compte de moi?",
34:02 on les diabolise.
34:04 Le coeur fonctionne étrangement aujourd'hui.
34:06 Nous aimons le lointain, surtout quand le lointain
34:08 s'impose chez nous sans avoir demandé la permission.
34:11 - Ça s'inscrit dans ce deux poids, deux mesures
34:17 qui frappent aujourd'hui les Français.
34:19 Acheter un smartphone, c'est une dépense conséquente.
34:22 Voir 500 smartphones offerts à des migrants,
34:25 les Français se disent, une partie des Français
34:27 nécessairement se disent "mais pourquoi, pourquoi pas nous à ce moment-là?"
34:31 Je pense aussi à ces associations qui aident beaucoup les migrants.
34:34 Je ne crois pas que beaucoup de Français soient assistés
34:36 pour aller chercher des allocations.
34:38 Des personnes très âgées sont absolument seules.
34:40 Et on se dit "mais pourquoi ne pas aider les Français avant les migrants?"
34:44 C'est un réflexe simple, mais de bon sens, me semble-t-il.
34:47 - On peut faire l'un et l'autre, Charlotte, non?
34:49 - On devrait pouvoir faire l'un et l'autre,
34:51 mais au bout d'un moment, il est vrai que l'association a décidé
34:55 d'offrir ces smartphones pour faciliter la discussion
34:59 entre les migrants et l'association qui s'occupe d'eux.
35:02 Mais il est vrai que c'est le genre d'informations
35:04 où on se dit en permanence "mais cet argent existe donc,
35:07 il est donné à ces associations-là et pas à d'autres".
35:10 Et par ailleurs, quand vous pensez à ces associations
35:13 qui ont un discours qui nous parle tout le temps
35:16 d'humanitaires d'urgence, on a l'impression de sortir
35:19 du cadre de l'humanitaire d'urgence aussi.
35:21 Donc quelles sont les priorités?
35:23 Comment se passe précisément cette aide humanitaire?
35:26 Est-ce qu'elle ne se transforme pas en accueil,
35:29 mais on le voit aussi avec l'aide juridique, dans une autre mesure.
35:32 C'est moins évident à 500 smartphones,
35:35 mais tout le monde voit ce que c'est 500 smartphones.
35:38 Je pense qu'en effet, ça participe à la fois du deux poids,
35:41 du sens de la mesure et du sentiment d'être un peu d'un autre monde.
35:45 C'est la charité de dame patronesse.
35:47 On se donne bonne conscience, mais ça change quoi sur le fond?
35:50 C'est-à-dire que si on veut véritablement prendre en considération,
35:53 au-delà du fait d'arrêter que certains puissent croire
35:57 qu'ils vont trouver le bonheur, la panacée de l'existence
36:01 en étant sur un territoire, il faut, dans ces conditions,
36:05 faire en sorte qu'ils découvrent la langue, qu'ils découvrent le pays.
36:08 C'est-à-dire toute une infrastructure, là, on donne ça, ça y est,
36:11 mais il va faire quoi, notre pauvre bonhomme, avec son portable?
36:16 - Vous dites que c'est pour faciliter les échanges?
36:18 - Non, mais c'est quoi, là?
36:19 C'est pas les échanges qu'il faut faciliter,
36:21 c'est faire en sorte déjà qu'ils comprennent là où il est arrivé,
36:24 de comprendre comment on vit dans ce pays,
36:27 quelles sont les interactions entre les uns et les autres,
36:30 et lui ouvrir quoi comme avenir avec un portable?
36:33 Vous n'avez pas un avenir.
36:35 - Merci beaucoup pour votre regard.
36:38 Je vous ai demandé pendant la pub de mettre des petits mots pour l'émission.
36:41 On va regarder quelques tweets que vous avez mis.
36:44 Alors, on faisait comment avant que cette émission existe, Face à l'Info?
36:47 Oh, c'est gentil comme tout, c'est mignon.
36:49 Allez, un autre? Merci à vous de répondre.
36:52 Merci pour votre émission, on vous aime de tout notre cœur.
36:55 Nous aussi, on vous aime.
36:57 Un autre encore.
36:59 Alors, Christine, Gabriel, Charlotte, les trois,
37:03 grâce de Face à l'Info, que du bonheur.
37:06 Les garçons, out!
37:08 - C'est un homérosexuel de grâce.
37:11 - Allez, un dernier, c'est ça.
37:13 Vous êtes tous excellents, impossibles de vous départager.
37:16 Puis j'en ai vu un, en passant, pendant la pub que je n'ai pas remis,
37:20 c'est qu'il y a quelqu'un qui dit "Charlotte, je suis amoureux de vous".
37:23 J'oublie ce qu'il disait, mais si vous me demandez mon âge,
37:25 je suis plus jeune que Marc Menant.
37:28 - Ils n'ont pas de mal.
37:31 - Merci à tous, en tout cas, pour vos échanges.
37:35 Dans un instant, on ira au Royaume-Uni,
37:37 puisque la ministre de l'Intérieur britannique s'est fait lyncher par l'ONU
37:40 et par d'autres, puisqu'elle dit que le multiculturalisme est un échec,
37:43 et puisqu'elle dit que pourquoi est-ce qu'on accueille les homosexuels
37:46 dans le droit d'asile, en fait, remet en cause justement tous ces accords.
37:51 On en parle dans un instant.
37:52 Charlotte, avant tout, alors que la contraception et les préservatifs
37:56 sont pris en charge à 100% pour les moins de 26 ans,
37:59 sans avance d'obfret, alors que pour les contraceptions d'urgence
38:04 c'est pris en charge à 100% pour toutes les femmes, quel que soit l'âge,
38:07 enfin, il y a une question qu'on va se poser ce soir,
38:10 puisque le nombre d'avortements va de record en record
38:13 et sont plus haut au niveau en France depuis 30 ans.
38:16 Le service des statistiques du ministère des Solidarités et de la Santé
38:19 a publié ces dernières données pour 2022.
38:22 Qu'est-ce que cela dit de notre société ?
38:25 L'avortement est-il devenu une moyenne contraception ?
38:28 Pourquoi d'un côté on a les IVG qui augmentent et puis de l'autre côté,
38:31 on le voit, les PMA aussi qui augmentent ?
38:34 Est-ce qu'on est tombé dans la société de la déresponsabilisation ?
38:37 Beaucoup de questions.
38:38 Oui, alors déjà pour répondre à la question rapidement,
38:42 est-ce que l'avortement est devenu un moyen de contraception ?
38:44 Vous voyez, simplement dans le vocabulaire et la manière dont on présente
38:47 aujourd'hui et depuis de longues années d'ailleurs l'avortement,
38:49 la contraception vise à empêcher une grossesse
38:53 et on vous dit que l'avortement vise à stopper une grossesse.
38:56 Il n'est pas question d'autre chose en fait, dans le vocabulaire,
38:58 c'est le même vocabulaire.
38:59 Donc nécessairement, il y a une continuité dans la manière de présenter,
39:03 continuité qui est comprise aussi chez les jeunes femmes,
39:06 notamment, plutôt les jeunes femmes, qui ont recours à l'avortement.
39:10 Donc ça, à mon avis, dans le vocabulaire qui est utilisé,
39:12 la manière de parler de l'avortement aujourd'hui,
39:14 ça s'explique parfaitement que cette continuité existe.
39:18 Ensuite, on a, donc vous le disiez, 234 000 avortements.
39:22 Jusqu'à maintenant et ces dernières années,
39:23 le nombre de 220 000 avortements par an était assez stable,
39:26 ce qui était déjà extrêmement étonnant.
39:28 Enfin, c'est énorme, 220 000 avortements par an,
39:31 dans un pays en effet où la contraception est aussi accessible.
39:35 Alors, il y a des disparités géographiques assez anecdotiques sur le continent.
39:39 La Guyane a le plus fort taux d'avortement
39:43 et il faut noter un point peu réjouissant qui concerne tout le monde.
39:47 C'est que normalement, l'avis général dans tous les pays,
39:51 quand vous avez une hausse du nombre d'avortements dans un pays,
39:54 il correspond à une hausse générale des naissances.
39:57 En même temps, c'est corrélé.
39:59 Là, pour la première fois, on a une hausse du nombre d'avortements
40:02 qui s'accompagne d'une baisse du nombre des naissances.
40:05 Il y a clairement un élan vital affaibli, voire décroissant,
40:09 très clairement dans le pays.
40:11 Et on le voit à chaque fois qu'il est question de défendre l'avortement dans ce pays.
40:15 Tout le monde a recours à Simone Veil,
40:17 qui est évidemment la maire de la loi en l'occurrence.
40:20 Et je vais simplement la citer,
40:24 parce que quand elle était devant l'Assemblée à l'époque,
40:27 elle parlait du caractère éminemment politique
40:30 de la question de l'avortement dans la société.
40:33 C'est quelque chose qui a disparu sous le poids du droit individuel,
40:36 du droit de la femme uniquement.
40:38 Mais elle, elle disait, elle s'adressait, elle disait
40:41 "Certains penseront sans doute que notre seule préoccupation a été l'intérêt de la femme,
40:45 que c'est un texte qui a été élaboré dans cette seule perspective,
40:48 qu'il n'y ait guère question ni de la société, ou plutôt de la nation,
40:51 ni du père de l'enfant à naître, et encore moins de cet enfant.
40:55 Je me garde bien de croire qu'il s'agit d'une affaire individuelle ne concernant que la femme."
41:00 Donc évidemment, elle prend en compte cette question
41:03 de la natalité qui se pose au pays tout entier.
41:06 Quand vous avez une hausse d'avortement qui correspond à une baisse des naissances,
41:09 évidemment la question de la natalité, qui est une question politique pour l'avenir du pays tout simplement, se pose.
41:14 Alors, on peut tenter plusieurs explications.
41:16 On va y aller dans l'ordre, on va dire qu'il y a d'abord des explications un peu techniques, si je puis dire.
41:20 C'est que ces dernières années, il y a eu beaucoup de libéralisation, encore,
41:26 parce qu'il y en a au fil des années tout le temps,
41:28 mais ces dernières années, on a eu l'allongement du délai légal d'avortement,
41:32 qui est passé de 12 à 14 semaines en mars 2022.
41:35 Alors là, dans l'étude, ils expliquent que ces avortements tardifs, qu'ils nomment tardifs,
41:39 représentent moins d'un cinquième du surplus.
41:42 Donc ça a l'air assez anecdotique, on va dire, dans l'augmentation.
41:45 Ensuite, il y a la généralisation des avortements en cabinet.
41:49 Autrefois, il y a quelques années, les avortements étaient réservés aux établissements de santé.
41:55 Vous ne pouviez pas avoir recours à un avortement ailleurs.
41:57 Alors, on peut le pratiquer en ville, comme on dit, dans les cabinets médicaux depuis 2005,
42:01 et en centre de santé depuis 2021, et jusqu'à cette semaine,
42:06 et c'est désormais 38% des IVG.
42:09 Donc on voit bien que c'est une forte part pour quelque chose qui est possible depuis peu.
42:12 Ça explique. Et l'accès à la méthode médicamenteuse, qui est la plus utilisée dans l'avortement,
42:18 c'est 78% des avortements sont faits par voie médicamenteuse.
42:22 C'était 72% par exemple en 2020, donc ça augmente encore, déjà c'est considérable.
42:27 Ça augmente aussi, et depuis février 2022, les femmes n'ont plus besoin d'aller chez le médecin
42:32 pour se faire prescrire le médicament avortif.
42:35 Pourquoi ? Parce qu'au moment du Covid, ils ont mis en place la téléconsultation,
42:39 et par décret gouvernemental, ils ont pérennisé cette mesure-là.
42:43 Par ailleurs, l'allongement du délai à concerner l'IVG normal, avec des instruments,
42:51 et également la voie médicamenteuse, puisqu'on est passé de 5 à 7 semaines.
42:57 Vous voyez que toutes ces dispositions récentes de faciliter l'accès à l'avortement
43:02 ont forcément des conséquences.
43:05 Et en même temps, on a depuis des années, en même temps que ces décisions-là,
43:10 un discours qui est un encouragement permanent à l'avortement,
43:15 qui est présenté comme quelque chose...
43:17 Quand on vous présente l'avortement uniquement sous l'angle du droit
43:20 qui correspond à votre liberté de femme,
43:22 il n'y a absolument aucune résistance au recours à l'avortement
43:26 qui est liée à ce discours-là.
43:28 Donc quand vous facilitez à la fois l'accès,
43:30 et dans le discours que vous le rendez quasiment désirable,
43:35 vous avez évidemment une hausse qui s'explique.
43:39 Alors en effet, c'est un droit de la femme, mais est-ce que ça n'a pas toujours été le cas ?
43:44 Dès le début, il s'agit de protéger la femme d'avortements clandestins
43:47 en conséquence parfois dramatique, c'était ça ?
43:50 Alors l'argument initialement était de protéger les femmes
43:54 qui avaient recours déjà aux avortements clandestins,
43:58 et qui, pour certaines d'entre elles, en mourraient.
44:01 Il y avait des conséquences, donc c'était une question de santé publique.
44:04 Mais à l'époque, quand vous regardez, il s'agissait de dépénaliser un acte.
44:09 Dépénaliser un acte, ça n'est pas en faire un droit fondamental.
44:12 Il y a quand même un petit fossé entre les deux.
44:15 Donc c'était pas le même état d'esprit,
44:17 même si évidemment le cap était franchi,
44:19 le cap de... comment dire...
44:22 - De la légalisation ?
44:23 - Dépénaliser et ensuite légaliser l'avortement,
44:25 c'est évidemment le cap du blocage par rapport au serment d'Hippocrate,
44:28 il est franchi en 1975.
44:30 Simplement depuis, c'est en permanence une libéralisation.
44:33 Je vais vous citer, j'ai pris trois citations de Simone Veil, encore elle,
44:38 qui est la femme du basculement sur ce terrain-là,
44:42 mais qui, par son seul discours à l'époque,
44:45 elle est censée citer par les militantes féministes aujourd'hui
44:48 sur le terrain de l'avortement,
44:49 mais les mêmes militantes féministes la condamneraient,
44:51 la voueraient aux gémonies si elle relisait attentivement son texte.
44:54 Je vous dis, 1) "La décision de l'interruption de grossesse ne devrait pas,
44:58 chacun le ressent, être prise par la femme seule,
45:01 mais aussi par son mari ou son compagnon.
45:03 Je souhaite pour ma part que dans les faits il en soit toujours ainsi."
45:06 Donc elle, Simone Veil, elle voit l'avortement,
45:09 pardon, la grossesse et donc le recours à l'avortement,
45:12 la grossesse est le fruit de l'union d'un homme et d'une femme.
45:15 Et donc l'homme a aussi son mot à dire,
45:17 parce qu'il s'est uni avec la femme.
45:19 Aujourd'hui vous dites ça, vous êtes cloué en place publique.
45:21 - C.F. première chronique.
45:23 - C.F. première chronique.
45:25 La deuxième citation,
45:27 "Tout d'abord, l'interruption de grossesse ne peut être que précoce,
45:30 parce que ses risques physiques et psychiques,
45:32 qui ne sont jamais nuls, deviennent trop sérieux
45:34 après la fin de la dixième semaine qui suit la conception
45:37 pour que l'on permette aux femmes de s'y exposer."
45:40 Donc elle a en tête, d'abord il y a la question du délai tout court,
45:43 et la question de l'exposition des femmes
45:46 à une pratique qui est douloureuse au minimum,
45:50 et parfois même dangereuse.
45:52 Et ensuite, sa dernière citation,
45:55 "C'est toujours un drame et cela restera un drame,
45:57 si le projet de loi admet la possibilité d'une interruption de grossesse,
46:01 c'est pour la contrôler, et autant que possible,
46:04 en dissuader la femme."
46:06 Alors depuis ce discours-là de Simone Veil,
46:09 le drame, je vous le disais, est devenu un droit fondamental,
46:12 et dissuader une femme d'avoir recours à l'avortement,
46:15 ce qui était exactement la volonté affichée,
46:17 en tout cas de Simone Veil en 1975,
46:19 est désormais punie par le délit d'entrave.
46:21 Le délit d'entrave à la fois physique et désormais numérique, ces derniers jours.
46:25 Donc vous voyez, le comportement n'est forcément pas le même
46:28 entre un discours qui explique qu'on va dépénaliser
46:31 pour sauver certaines femmes qui ont recours à l'avortement clandestin,
46:34 et on va en faire un droit, et on va punir plus exactement
46:37 ceux qui contestent, on va dire, le recours à l'avortement.
46:41 Et, alors, il y a eu l'impossibilité du débat
46:44 qui s'est peu à peu installé en France,
46:45 mais surtout des changements de pratiques.
46:47 Je vous en citais quelques-uns ces dernières années.
46:49 Deux fois depuis 1975, elle a été modifiée.
46:51 Neuf fois. Neuf fois.
46:53 Vous voyez, vous avez toutes les dates ici,
46:55 avec une petite accélération depuis 2013, vous pouvez le voir.
46:58 Une petite accélération, et depuis la dépénalisation,
47:01 on a, je vous fais une liste qui est non exhaustive,
47:03 le remboursement qui n'a cessé d'augmenter,
47:05 le délai de réflexion qui a été supprimé,
47:07 qui était imposé pour avoir recours à l'avortement,
47:09 qui a été supprimé, la suppression des aides possibles.
47:12 Il y avait un petit livre, un petit livret guide
47:15 qui était distribué aux femmes au moment précisément
47:17 du délai de réflexion, où on leur listait
47:19 tout ce que l'Etat faisait pour aider une femme,
47:21 financièrement notamment, si elle voulait garder son enfant.
47:25 Ce livret a été supprimé, l'entretien préalable
47:27 à l'avortement supprimé, le tarif de l'acte
47:30 dans un hôpital a été revalorisé pour que les hôpitaux
47:33 y trouvent leur compte, on a eu un droit,
47:35 puis un droit fondamental, on a eu des attaques
47:37 sur la clause de conscience des médecins,
47:39 le délit d'entrave numérique, puis le délit d'entrave numérique,
47:44 la volonté de constitutionnalisation,
47:46 l'allongement des délais, la facilitation du recours
47:50 à l'avortement, alors forcément, on ne peut pas s'étonner
47:53 au bout d'un moment, finalement, que le recours à l'avortement
47:55 soit très libéralisé, c'est exactement ce que nous avons voulu.
47:59 C'est exactement ce que nous avons voulu
48:01 par la simple évolution de la loi et par une libéralisation
48:05 permanente de cet accès à l'avortement.
48:07 La loi a évolué neuf fois, alors, Charlotte Dernelas,
48:11 à l'inverse, on peine à comprendre un tel chiffre,
48:14 les 234 000 avortements, un nombre record en 2022,
48:18 malgré l'accès facilité à la contraception,
48:20 je le disais tout à l'heure, son encouragement et sa gratuité.
48:23 Alors, ça a l'air extrêmement contradictoire,
48:26 on a parlé ce matin et je me suis dit,
48:28 bon, ça a l'air contradictoire, parce qu'en effet,
48:30 on a un accès tellement simple à la contraception,
48:33 comment se fait-il qu'il y ait un recours à l'avortement ?
48:36 Et je disais, en fait, l'utilisation d'abord
48:38 du vocabulaire elle-même. Ensuite, il y a la question aussi
48:41 de générations qui sont extrêmement vibronnées,
48:44 on disait, à la pornographie. Or, les psychologues,
48:46 quand ils nous parlent des effets de la pornographie
48:49 sur le cerveau des jeunes, les effets de la pornographie,
48:52 ils nous disent, un des gros problèmes, on va dire,
48:55 de la consommation, c'est la dissociation totale
48:58 entre la question de l'amour et celui de l'acte sexuel,
49:01 la question même du sentiment, de l'attachement, etc.
49:04 Donc, vous avez des enfants qui vous parlent
49:06 de leur sex-friend, des plans-culs,
49:09 je suis désolée pour le vocabulaire,
49:12 mais simplement, il y a une dissociation totale, même parfois,
49:14 de leur corps par rapport au plaisir qu'elles peuvent ressentir.
49:17 Et, évidemment, vous avez cette question-là,
49:20 la question, on parlait pendant la pause,
49:22 mais de la pilule du lendemain, ce qu'ils appellent
49:24 la contraception d'urgence, le recours à la pilule du lendemain
49:27 qui est extrêmement facilité, même pour les plus jeunes,
49:29 la disparition des parents dans la décision,
49:31 puisqu'ils ne sont plus tenus au courant.
49:33 Donc, vous avez un recours total et confus
49:36 entre la contraception, la pilule du lendemain
49:39 qui intervient le lendemain, comme son nom l'indique,
49:41 et l'avortement lui-même.
49:43 Donc, la grossesse dans ce monde-là,
49:45 ça semble totalement incongru.
49:47 Quand vous ne pensez pas que ça peut être une conséquence possible,
49:50 et je reprends votre mot, il y a une déresponsabilisation
49:52 de l'acte sexuel lui-même.
49:54 C'est-à-dire que c'est une conséquence
49:56 qui est quand même assez prévisible d'un acte sexuel
49:59 et qui n'est plus prévue.
50:01 Et toutes les personnes qui interviennent,
50:03 notamment dans les écoles, vous disent "c'est stupéfiant".
50:05 Les jeunes sont incapables de vous donner la grossesse
50:07 comme conséquence possible d'un acte sexuel.
50:10 Donc, forcément, que ce soit un "accident" de contraception
50:14 ou tout simplement un oubli,
50:16 ou tout simplement des jeunes qui n'en prennent pas,
50:19 cette dissociation a un effet aussi.
50:21 C'est que finalement, on a recours à l'avortement
50:23 comme, en effet, on aurait recours à la contraception,
50:26 puisque la différence n'est plus perceptible entre les deux.
50:29 - Merci beaucoup, on repend votre regard, Charlotte Dornelas.
50:33 Mathieu Bocoté, on va aller au Royaume-Uni
50:36 pour essayer de comprendre ce qui se passe,
50:38 parce que c'est un bouleversement incroyable.
50:41 Suela Braverman, ministre de l'Intérieur britannique,
50:45 vient de faire scandale en affirmant
50:47 qu'il ne suffit pas d'être homosexuel
50:49 pour réclamer l'asile en Grande-Bretagne.
50:51 Elle a aussi déclaré que le multiculturalisme est un échec
50:54 et qu'elle s'est fait gronder par l'ONU, notamment.
50:57 Certains se demandent ce qui a bien pu passer par là.
51:00 - Ce qui est particulier, c'est la manière dont l'histoire
51:03 arrive dans le monde francophone.
51:05 Parce que le propos de Mme Braverman va beaucoup plus loin
51:08 que cette petite phrase qu'on en a retenue.
51:11 Suela Braverman, je le dis en un mot,
51:13 elle représente l'aile droite du Parti conservateur britannique.
51:16 - On va revoir son image.
51:18 - Elle a la personnalité politique d'une Charles-Pasqua britannique.
51:21 On dirait ça comme ça.
51:23 Ce qui est intéressant chez elle, c'est qu'elle reprend d'abord
51:26 quand elle dit que le multiculturalisme a échoué.
51:28 C'est un scandale. J'en dis comment ose-t-elle?
51:30 C'est une phrase de Tony Blair en 2005,
51:32 après les attentats contre le métro de Londres.
51:34 - On l'a voyu.
51:36 - Tony Blair, à l'époque, dit que le multiculturalisme a échoué.
51:39 18 ans plus tard, le temps pour un enfant qui serait né à ce moment-là
51:42 d'arriver à la majorité.
51:44 On redit la même phrase.
51:46 - Après le Brexit.
51:48 - Ce qu'on constate, c'est que rien n'a changé,
51:50 que le multiculturalisme a continué de transformer en profondeur
51:53 la Grande-Bretagne en participant à sa décomposition.
51:57 18 ans plus tard, on dit la même phrase.
51:59 Il faut dire que quand Tony Blair le disait, c'était un homme de gauche.
52:02 Les hommes de gauche, il faut avoir été de gauche
52:04 pour avoir le droit de ne plus être de gauche.
52:06 C'est ça, l'avantage d'être de gauche.
52:08 Alors que puisque Mme Braverman est de droite,
52:10 là, c'est impardonnable ce qu'elle dit. Premier point.
52:12 Ensuite, elle remet en question la Convention de Genève.
52:15 Et ça, c'est absolument essentiel dans son propos.
52:17 Elle dit que le système juridique ou normatif
52:20 qui permet d'accueillir les réfugiés
52:23 n'est plus adapté au temps présent,
52:25 à notre époque moderne, dit-elle.
52:27 On dit que c'était une innovation à l'époque,
52:29 mais vu la situation dans le monde aujourd'hui,
52:32 ce système est désormais inadéquat.
52:35 Qu'est-ce que vient faire Mme Braverman
52:37 en s'en prenant à la Convention de Genève?
52:39 Elle vient de commettre un blasphème.
52:41 Un blasphème parce que les autorités religieuses de notre temps,
52:44 notamment la Sainte ONU, considèrent qu'il y a...
52:47 C'est interdit de remettre en question la Convention de Genève.
52:50 Chaque pays a le droit d'évoluer
52:53 dans les paramètres fixés par la Convention de Genève et encore.
52:56 Mais cette convention qui a été faite, rappelons-le,
52:59 globalement pour réguler quelques centaines de réfugiés
53:02 des pays communistes à l'époque,
53:04 aujourd'hui, c'est un cadre juridique
53:06 qui permet des mouvements de population massif.
53:09 Dans ce cadre, Mme Braverman dit,
53:12 les critères à partir desquels il est permis
53:15 aujourd'hui de demander l'asile sont inadéquats.
53:18 Et pourquoi donne-t-elle l'exemple de l'homosexualité?
53:21 Parce qu'elle est complice homosexuelle, il ne faut pas dire de sottise.
53:24 Ce qu'elle dit, c'est que certains critères sont aujourd'hui
53:27 instrumentalisés par les trafiquants.
53:29 Les trafiquants, c'est-à-dire globalement les passeurs,
53:32 ceux, les trafiquants d'êtres humains,
53:34 qui vendent des récits aux réfugiés, entre guillemets, aux migrants.
53:37 Et qu'est-ce qu'elle dit? Elle dit qu'on leur vend un récit
53:40 et ce récit est généralement conforme avec notre propre culture d'accueil
53:43 et on a une sensibilité dans nos sociétés pour les minorités sexuelles, comme on dit.
53:47 Donc le récit qui est proposé aux jeunes afghans,
53:50 le récit qui est proposé aux jeunes yéménites,
53:52 le récit qui est proposé aux jeunes érythréens,
53:54 si elle arrive en disant « je suis un homosexuel persuadé,
53:57 persuadé, que dis-je, persécuté dans mon pays,
54:00 dès lors, accueillez-moi à ce titre. »
54:02 Ce qu'elle nomme, elle ne parle rien d'homophobe dans son propos.
54:05 Ce qu'elle dit, c'est que ce critère est instrumentalisé à grande échelle
54:09 pour contourner les règles généralement admises de l'asile.
54:13 Comme si elle aurait dit les mineurs isolés, par exemple.
54:15 Oui, évidemment. Et on pourrait dire plus largement
54:17 que la question c'est qu'entend-on aussi par persécution.
54:20 Est-ce que c'est l'Ouganda qui est effectivement un enfer absolu,
54:22 ou est-ce que c'est des pays qui sont seulement socialement traditionnels,
54:26 qui sont assurément désagréables, pour les minorités sexuelles,
54:30 mais est-ce que ça veut dire persécution au sens où on l'entendrait en Ouganda, par exemple.
54:33 Donc son propos est beaucoup plus large,
54:36 et on a décidé de le résoudre en une petite phrase pour faire scandale.
54:39 Le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations Unies a jugé que c'était scandaleux.
54:44 Parce que qu'est-ce que le Haut-Commissariat a jugé scandaleux, encore une fois,
54:47 c'est la remise en question, le simple fait de ne pas s'inclimer
54:51 sur le mode de la gynuflexion devant la Convention de Genève.
54:54 Autrement dit, la ministre de l'Intérieur britannique remet en question
54:57 la base même du droit des réfugiés dans le monde occidental.
55:01 Exactement. Et il faut garder ça à l'esprit.
55:04 Elle nous dit, et on va connecter ça au débat qui se passe en France,
55:08 que disent les gens globalement marqués dans le camp national, la droite nationale.
55:12 Que ce soit M. Sciotti, M. Zemmour, Mme Le Pen, ils sont nombreux,
55:16 Bardella, Marion Maréchal, ils disent tous à peu près la même chose,
55:20 le cadre juridique actuel ne permet pas d'aborder le phénomène de l'immigration de masse.
55:25 Dès lors, qu'est-ce qu'il faut faire? Il faut un référendum, disent-ils,
55:28 pour changer le cadre normatif qui nous permettra de nous donner juridiquement
55:34 et politiquement les moyens de l'encadrement de l'immigration de masse.
55:39 Ça, c'est la thèse qui circule de plus en plus.
55:42 Autrement dit, ce qu'on nous présente comme l'État de droit aujourd'hui
55:46 est un État de droit falsifié qui condamne à l'impuissance les pays occidentaux.
55:50 Je reviens chez Mme Braverman, elle dit à peu près la même chose.
55:55 Elle dit le cadre, mais elle ne le situe pas au niveau européen.
55:58 Il faut dire, le rapport entre la Grande-Bretagne et l'Europe, c'est encore plus complexe.
56:02 C'est pas seulement une rupture totale.
56:04 Elle nous dit que le cadre général qui nous est imposé pour agir sur ces questions,
56:11 il ne convient plus.
56:13 Et si on ne dénonce pas, ou à tout le moins, si on ne remet pas en question ce cadre,
56:16 si on ne le désacralise pas, si on ne se permet pas de blasphémer justement
56:20 contre ces textes en disant « je m'excuse, mais c'est pas un texte révélé,
56:23 c'est un texte politique arrivé à un certain moment dans l'histoire
56:26 et il est permis aujourd'hui de le remettre en question »,
56:29 si on ne le permet pas, on va se compter de paroles, paroles, paroles
56:32 pour parler de la question de l'immigration, pour vouloir l'encadrer, on ne fera rien.
56:35 Et j'ajoute une chose, parce qu'elle parle des bateaux qui arrivent, qui traversent la Manche.
56:40 Il y a un propos semblable à celui de Mme Mélanie ici.
56:43 Que nous dit-elle? Ces bateaux, ce ne sont pas des gens qui fuient un danger imminent
56:47 et qui arriveraient en Grande-Bretagne en disant « j'ai pas pu aller ailleurs ».
56:50 C'est faux. Elle dit « le système de l'asile, aujourd'hui,
56:53 permet aux migrants de sélectionner leur pays en fonction des avantages,
56:57 soit sociaux, soit économiques qui sont proposés.
57:00 Dès lors, ce système ne correspond plus à un système de droit d'asile.
57:04 C'est l'asile qui masque en fait des migrations économiques,
57:07 et pas seulement économiques, majeures.
57:09 Quel était le propos de Mme Braverman?
57:11 Le réduire à la petite déclaration qui en est sortie aujourd'hui, qui fait scandale,
57:15 témoigne d'une très mauvaise lecture. Peut-être qu'il ne parle pas anglais,
57:17 ou tout simplement parce qu'ils ne font pas le travail nécessaire
57:19 pour nous expliquer ce qui vient de se passer à Washington.
57:22 Merci beaucoup pour votre regard. Merci à tous pour cette émission.
57:25 Merci Gabrielle Cluzel de être venu nous voir.
57:27 Charlotte Dornelat, que des mots d'amour sur Charlotte.
57:31 Marmenant, j'en ai pas beaucoup vu, mais on aime beaucoup vos chroniques,
57:35 mais il n'y a pas beaucoup de mots d'amour.
57:37 Mathieu Bocoté, il y en avait plein, Gabrielle Cluzel aussi.
57:40 Pour moi, je n'ai rien vu, ce n'est pas grave.
57:42 Quel mensonge, quel mensonge, ils veulent tous s'épouser.
57:46 Alors, restez avec nous tout de suite, Pascal Propos, l'heure des pro 2.
57:50 Excellente suite de programme sur OC News. Merci à tous.
57:53 - Merci à tous.
57:55 ♪ ♪ ♪

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