Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00 *Musique*
00:05 Vous savez pourquoi on débute l'émission avec la marseillaise ?
00:07 Evidemment !
00:08 Je vous ai un petit peu briefé, mais vous le saviez.
00:10 Coupe du monde de rugby, c'est ça !
00:14 Et avec la chouette dravave bleu, blanc, rouge.
00:16 J'ai fait un effort vestimentaire qui a été remarqué par Véronique Jacquet,
00:19 effectivement bleu, blanc, rouge.
00:20 On va supporter l'équipe de France,
00:21 on espère qu'elle sera victorieuse ce soir face à la Nouvelle-Zélande.
00:24 On aura l'occasion dans un instant d'aller sur le terrain
00:27 et on abordera bien évidemment d'autres sujets.
00:31 La crise migratoire, Rachel Keke,
00:34 le fait qu'elle occupe toujours un logement social,
00:37 puis la suite de l'affaire autour des abayas,
00:41 puisque un proviseur des écoles a été notamment menacé,
00:45 menacement énormément de sujets à évoquer ensemble.
00:47 Mais on débute par la marseillaise, c'est toujours du bien.
00:52 On aura l'occasion peut-être de l'entendre,
00:53 vous allez suivre la rencontre tout à l'heure ou pas ?
00:55 Oui !
00:57 Bon, avec conviction autour de là,
00:58 t'as un peu de conviction, il n'y a que moi qui est supporter.
01:00 Je ne suis pas fan de rugby,
01:02 mais mon patriotisme peut éventuellement me pousser à faire l'effort.
01:06 Il y aura 16 disputes entre 21h et 22h.
01:10 C'est extrêmement également important de regarder ces disputes
01:14 qui changent d'horaire cette année.
01:15 J'espère que vous avez suivi.
01:16 Oui !
01:16 Ce n'est plus à 19h, c'est à 21h.
01:19 Rendez-vous est pris aussi pour tout à l'heure,
01:20 puisque vous n'allez pas regarder la rencontre visiblement.
01:22 Je vais regarder 16 disputes.
01:25 Vous nous attendez depuis tout à l'heure,
01:26 je sais que je suis…
01:27 il vaut mieux le dire quand je suis trop long comme cela.
01:29 Bon, le rappel des principales actualités.
01:35 Vous avez parlé rugby, Michael ?
01:36 Toujours pas, mais je vous laisse le faire.
01:38 Ah, vous me laissez la primeur ?
01:39 Oui, bah oui.
01:40 C'est élégant.
01:40 Bon, allez, le rappel des titres avec vous.
01:43 Merci.
01:44 Il n'avait pas supporté de voir sa fille se voir refuser l'accès à son école,
01:51 à son lycée à cause de son abaya.
01:53 Le père de famille placé en garde à vue ce matin à Clermont-Ferrand a été relâché.
01:58 L'homme de 44 ans est accusé d'avoir menacé d'égorgement le proviseur
02:01 lors de plusieurs appels téléphoniques.
02:03 Jugé fin octobre, il a notamment été placé sous contrôle judiciaire
02:06 en attente de son procès.
02:08 14 départements d'Ile-de-France et du centre Val-de-Loire
02:11 restent en vigilance orange canicule.
02:13 Les températures devraient rester élevées pendant tout le week-end,
02:17 entre 33 et 37 degrés.
02:19 Une baisse significative du mercure est attendue en début de semaine prochaine.
02:23 Et puis Hong Kong, touchée par des pluies diluviennes
02:26 après le passage d'un super typhon.
02:29 Ce vendredi, des rues et des stations de métro ont été submergées,
02:32 des écoles fermées.
02:33 L'alerte noire a même été déclenchée.
02:36 Un quart des précipitations annuelles sont tombées en l'espace de 24 heures,
02:40 du jamais vu depuis 1884.
02:42 Merci beaucoup à vous.
02:45 On vous retrouve d'ici une petite trentaine de minutes,
02:46 il me semble, pour un nouveau point.
02:48 C'est vrai.
02:49 Merci pour me faire plaisir.
02:50 C'est ça.
02:51 Allez, le rendez-vous est pris.
02:52 On va aller justement sur le terrain,
02:56 retrouver Michael Haim qui est avec quelques supporters
03:00 qui attendent donc ce coup d'envoi de cette rencontre.
03:04 Nouvelle-Zélande.
03:05 Ah, vous êtes accompagnés.
03:06 Je ne savais pas que vous étiez accompagnés.
03:08 Nouvelle-Zélande, France.
03:09 Bon, on imagine qu'il y a beaucoup d'ambiance autour de vous.
03:14 Ça commence l'exaltation.
03:17 Il y a effectivement beaucoup d'ambiance, Florian, autour de moi.
03:22 La place qui se remplit.
03:24 Et on a à côté de nous deux supportrices néo-zélandaises.
03:26 Allez, les All Blacks !
03:29 Qui sont déjà très chaudes pour ce soir.
03:32 Elles sont bien sûr pour les All Blacks ce soir.
03:36 Les All Blacks, ici, il y a beaucoup de monde sur cette place.
03:38 La place qui se remplit, comme vous le voyez sur les images d'Olivier Gangloff.
03:42 On a vu ici des Japonais, on a vu ici des Argentins,
03:46 il y a des Irlandais, bien sûr, des All Blacks.
03:48 Et bien sûr, énormément de Français présents ici en grand nombre.
03:53 La place se remplit juste derrière moi.
03:56 La rue qui se trouve juste derrière nous est la rue Royale.
04:00 Donc les gens arrivent de plus en plus sur le côté.
04:05 Vous le voyez, l'ambiance est bien sûr bonne en forme.
04:07 Bonne en forme aussi parce que la sécurité est importante sur la place de la Concorde.
04:12 16 unités mobiles sont mises en place ce soir.
04:16 Des gendarmes, des CRS, mais tout devrait bien se passer.
04:20 Ou en tout cas, pour l'instant, tout se passe bien ici sur la place de la Concorde.
04:24 Et vous saluerez Hervé, qui, il me semble, est un grand chanteur, évidemment,
04:27 puisque c'est particulièrement content qu'il y ait ces Coupes du monde de rugby.
04:31 Et Hervé, que je suis maintenant, parce que ça fait 3-4 ans qu'il est au cœur de l'actualité,
04:39 avec son deuxième titre notamment, il a pu se produire dans cette fan zone.
04:44 C'est toujours compliqué de faire comme cela, des directs,
04:48 lorsqu'il y a des grandes compétitions.
04:50 Donc on souhaite beaucoup de courage, en tout cas à Michael,
04:52 qu'on aura l'occasion de retrouver tout au long de cette soirée.
04:54 Et bien évidemment, n'oubliez pas vos différents rendez-vous de la soirée sur CNews.
04:58 Ça se dispute et Soir Info, Week-end notamment,
05:03 où on a énormément de sujets à aborder ensemble.
05:06 Je ne vous ai pas présenté, c'est vrai.
05:08 Mais c'est vrai que j'ai l'impression qu'on se voit finalement.
05:11 Il y a des rendez-vous hebdomadaires que nous avons commencé à prendre régulièrement ensemble.
05:17 Donc c'est pour cela que je ne vous ai pas présenté, mais je le fais précisément.
05:22 Véronique Jacquet est autour de cette table, à vos côtés, Judith Vintraud,
05:26 Kevin Bossuet et Frédéric Durand.
05:28 On ira peut-être tout à l'heure sur leur terrain de nouveau pour savoir
05:34 dans quelle est l'ambiance sur place, notamment aux abords du Stade de France.
05:39 On imagine que ça commence à crépiter, bien évidemment, à quelques minutes du coup d'envoi de cette rencontre.
05:43 Mais avant cela, je souhaitais aborder d'autres sujets qui sont au cœur de l'actualité,
05:48 et notamment ce qu'a dit, je ne sais pas si vous avez suivi, le maire de New York.
05:52 Et j'ai trouvé ça extrêmement intéressant par rapport aux différents débats
05:55 qu'on a notamment sur la question migratoire et qu'on tente de polariser.
06:00 On va écouter le maire de New York et on en parle dans un instant, maire démocrate.
06:05 Je le déclarais il y a près d'un an, nous faisons face à une situation d'urgence sans précédent.
06:15 Le système d'immigration de ce pays est cassé, il l'est depuis des dizaines d'années.
06:19 Aujourd'hui, la ville de New York se retrouve à payer les pots cassés.
06:27 Depuis l'année dernière, près de 100 000 demandeurs d'asile sont arrivés dans notre ville pour demander de l'aide.
06:32 Et bien que nous ayons dépassé notre point de rupture, nous ne fermerons jamais la porte de l'opportunité.
06:37 Nous avons eu des discussions productives avec nos partenaires d'État et fédéraux,
06:41 et ils font preuve d'un véritable engagement de soutien de nos efforts.
06:44 Mais nous avons besoin de ressources supplémentaires.
06:46 La meilleure solution à ce problème est le travail d'équipe.
06:49 Nous avons besoin d'un soutien supplémentaire.
06:51 La meilleure solution à ce problème est le travail d'équipe.
06:57 Eric Adams qui dit "Jamais dans ma vie je n'avais été confronté à un problème auquel je ne voyais pas de fin"
07:03 et là, je ne vois pas de fin à celui-ci, Judith Vintrot.
07:06 Oui, alors en plus il faut souligner la trajectoire d'Eric Adams.
07:11 Vous l'avez dit, il est démocrate, tout le monde a pu le voir, il est noir.
07:15 Il est né dans un milieu très modeste, mère femme de ménage, père métier qui rapporte peu aussi, à Brooklyn.
07:25 Et c'est parce qu'il a subi des violences d'un policier blanc qu'il a décidé d'intégrer la police,
07:32 précisément pour lutter de l'intérieur contre le racisme de certains policiers blancs aux États-Unis.
07:40 Donc il est absolument inattaquable, on ne peut pas faire mieux.
07:44 Et quand il dit "la ville de New York n'a plus les moyens" parce que c'est ce qu'il dit d'accueillir les réfugiés,
07:51 les demandeurs d'asile, on ne peut pas l'accuser de racisme.
07:56 Et pourquoi elle n'a plus les moyens ? Parce qu'il y a un afflux trop important d'une part,
08:02 et puis d'autre part qu'elle a la particularité d'avoir, comme la France, une obligation d'hébergement.
08:09 Vous savez que nous c'est une exception, en Europe l'hébergement d'urgence est dû inconditionnellement à toute personne arrivant sur notre territoire.
08:19 Ça existe à New York, obligation d'hébergement, d'alimentation...
08:21 J'ai regardé pour les demandeurs d'asile en France c'est logement possible, travail possible après 6 mois, aide en attendant entre 200 et 440 euros par mois, aide médicale, etc.
08:30 C'est une obligation absolue, y compris pour des gens qui sont par exemple sous le coup d'une OQTF, une obligation de quitter le territoire.
08:37 Vous pouvez avoir un débat, vous estimez, comme cela, serein ?
08:41 Difficilement en France, lorsque l'on voit...
08:44 En France c'est difficile, mais ce qui me paraît intéressant c'est de se voir que c'est une problématique qui touche le monde entier.
08:51 C'est-à-dire quand on dit que New York n'a plus les moyens d'accueillir des migrants, alors que ça a été une terre de migration et d'arrivée de migrants par excellence,
08:58 avec comme l'a dit Judy, un maire démocrate inattaquable, et surtout ça nous met à la complexité de gérer cette politique migratoire,
09:08 que ce soit en France, par rapport à la problématique européenne, mais que ce soit par rapport aux Etats-Unis,
09:13 puisque les Républicains accusent les démocrates d'avoir fait de la frontière avec le Mexique une passoire.
09:20 Alors là, on ne sait pas d'où viennent majoritairement ces migrants, mais on sait quand même qu'il y a toujours des Mexicains au grand nombre.
09:29 Or, les Mexicains fuient leur pays parce qu'il y a un taux de pauvreté et de violence à cause des cartels de la drogue qui sont vraiment en train de gangrener le Mexique.
09:40 Or, pourquoi y a-t-il ces cartels de la drogue ? Parce qu'ils alimentent en permanence le marché américain en drogue.
09:47 Donc voilà, le problème migratoire, le problème de la pauvreté, le problème des flux ne se règle pas comme ça d'un coup de baguette magique.
09:54 Il y a une hypocrisie sur certains sujets, de toute façon on le sait.
09:57 En revanche, ce qui me parait intéressant, c'est vraiment le cri d'alarme et la prise de conscience.
10:02 Effectivement, quand un maire démocrate parle comme ça, à l'échelle des Etats-Unis, et d'ailleurs c'est pas la seule ville qui est confrontée à ce problème,
10:08 on espère qu'il va y avoir un réveil de conscience.
10:10 Pourquoi je vous posais la question, est-ce qu'on pourrait ne pas avoir un débat serein finalement sur cette question ?
10:15 On sait très bien que la réponse est non, malheureusement, mais on devrait avoir un débat serein sur cette question.
10:19 Mais à l'épreuve du fait, ça viendra, il ne peut pas en être autrement.
10:23 Mais juste pour une précision par rapport à ce que disait Véronique, en fait il y a une fraction de ces migrants qui sont envoyés par des Etats-Gouverneurs du Sud,
10:34 ils disent à New York, vous les voulez, prenez-les.
10:37 Non mais c'est assez incroyable, New York c'est quand même le laboratoire multiculturel de la gauche bien-pensante américaine.
10:45 Et là vous avez l'un des promoteurs du multiculturalisme qui nous raconte que trop d'immigration ce n'est plus possible,
10:52 ce n'est plus gérable aussi bien au niveau économique mais même au niveau de la survie au sein de la ville.
10:59 Imaginez l'image de New York, il y a de plus en plus de sans-domicile fixe, il y a de plus en plus de trafic de drogue,
11:04 il y a de plus en plus de délinquance, enfin on a un débat serein pour dire que trop d'immigration forcément ça empêtre sur le niveau de vie des populations.
11:14 Il est très critiqué, mais ce n'est pas si serein que ça.
11:18 Lorsque je dis qu'on devrait avoir un débat serein, en fait à chaque fois la réponse à ma question malheureusement est non.
11:23 Mais on devrait avoir un débat serein lorsque l'on voit justement qu'il y a différents profils qui évoquent cette problématique.
11:28 Mais bien sûr, et c'est vrai qu'en Europe on n'a pas ce débat serein.
11:31 Quand vous allez en Pologne, quand vous allez en Hongrie, quand vous allez en République tchèque, par exemple,
11:35 des États qui très clairement disent "on ne veut pas d'immigration", les traitent de fascistes, on les traite de tous les noms,
11:41 alors qu'ils ne font que protéger l'identité de leur population, ils ne font que protéger la sécurité de leur population.
11:47 À un moment donné ce n'est pas du racisme, c'est simplement de dire la chose suivante,
11:51 quand on accueille, on accueille bien, sinon on n'accueille pas.
11:55 Et à un moment donné il y a des gens qui sont sur les différents territoires qui ne veulent plus accueillir d'autres personnes.
12:01 C'est tout, c'est le bon sens.
12:02 Frédéric Durand.
12:03 Oui, qu'est-ce qui fait qu'on ne peut pas avoir finalement de débat apaisé, comme vous disiez,
12:07 même aux États-Unis il n'est pas si apaisé que ça, vous le rappeliez.
12:10 Parce que d'emblée on s'envoie des préjugés à la figure,
12:15 et dès lors qu'on évoque ce sujet on peut être très vite taxé de raciste, d'extrême droite, de fasciste, de tout ce que vous voulez.
12:22 Ce qui n'est absolument pas le débat, en réalité le débat c'est un débat d'abord économique, d'intégration économique.
12:28 Est-ce qu'on peut dans une ville ou dans un pays ou dans un État,
12:31 lorsqu'on a des taux de pauvreté qui augmentent,
12:33 effectivement c'est de plus en plus difficile d'accueillir.
12:35 La France compte presque 10 millions de gens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.
12:39 Ce n'est pas du tout pareil, la question n'est pas vue de la même manière,
12:43 lorsque effectivement on est dans une période de prospérité.
12:47 Donc ça déjà il y a des contextes économiques.
12:49 Et ensuite il y a un contexte aussi d'identité, parce que la mondialisation a quand même broyé les identités dans le monde entier.
12:55 Et que l'identité devient un enjeu au regard de la mondialisation économique aussi,
13:00 et de sa volonté de linéariser absolument tout et de tout uniformiser.
13:04 Et donc effectivement ça passe par des manières de vivre qui sont devenues à protéger.
13:10 Le petit paysan qui faisait son fromage a acquis l'Union Européenne,
13:12 dit "tu ne peux plus le faire parce que tu n'es plus aux normes" etc.
13:14 qui le vend sous le manteau,
13:16 alors que ça fait 200 ans que sa famille le fait et que personne n'a jamais été empoisonné.
13:19 Effectivement il se pose quelques questions quant à la norme,
13:22 et il préfère à la norme venant d'en haut, la tradition venant d'en bas.
13:25 Donc il y a un vrai enjeu civilisationnel derrière,
13:29 identité, mais pas au mauvais sens du terme, pas au sens de rejet de l'autre,
13:33 mais au sens de pouvoir préserver ce qui est à préserver.
13:35 Et ça, la gauche est aveugle sur ça,
13:38 ou en tout cas elle ne se donne pas la peine de mener une réflexion suffisamment approfondie.
13:43 Si elle s'en donnait la peine, elle se rendrait compte que ça touche énormément les classes populaires,
13:47 donc celles dont elle pourrait se revendiquer du vote,
13:50 si elle avait l'intelligence d'emprunter un chemin sans préjugés.
13:54 Elle est même, disons-le, dans le déni.
13:56 Le pavé dans la marque lance le maire de New York est intéressant,
14:00 parce que quand il dit "nous n'avons plus les moyens, nous ne pouvons pas gérer",
14:03 c'est une ville qui est au bord de la faillite à cause de la question migratoire,
14:07 ça soulève tout de même le fait que, il l'a dit,
14:11 nous sommes un pays de tradition d'accueil,
14:15 mais on se rend compte que l'accueil n'est pas en soi une finalité,
14:18 quand justement un pays ou une ville ne se porte pas bien.
14:21 La dignité suprême et la politique devrait être de les aider à rester chez eux.
14:28 C'est ça qui devrait se passer.
14:30 J'ai pris l'exemple du Mexique, la coopération mexicano-américaine
14:34 devrait, avec beaucoup d'humanité, se jouer dans ce sens,
14:37 mais c'est valable pour bien d'autres flux migratoires.
14:39 On ne peut pas se contenter tout le temps de les accueillir
14:42 et de ne jamais avoir de problématiques pour les aider à rester chez eux.
14:46 Et juste une parenthèse, le pape François qui va venir à Marseille
14:50 et qui a à cœur justement de plaider la cause des migrants,
14:54 on oublie trop souvent qu'il dit que charitablement et chrétiennement,
14:58 il faut aussi les aider à rester chez eux.
15:01 Il a un droit, la dignité à rester chez soi.
15:03 C'est vrai qu'il le dit moins fort.
15:05 C'est peut-être pour ça qu'on l'oublie, il a tendance à le dire moins fort.
15:08 Mais il ne le dit pas suffisamment fort.
15:09 Vous évoquiez un élément intéressant du débat,
15:12 le fait que très régulièrement, lorsque l'on tente d'avoir justement un débat
15:16 sur différentes problématiques et notamment par exemple la question migratoire,
15:20 on est taxé d'extrême droite.
15:22 Ça sert notamment à décrédibiliser la parole de certains, démonétiser cette dernière.
15:27 Et ça va être assez intéressant.
15:29 On a terminé autour de cette question migratoire.
15:32 On aura très certainement l'occasion d'y revenir dans une autre émission.
15:35 Mais autant de ce qui se passe avec Rachel Keké,
15:38 qui est une députée qui bénéficiait jusqu'à présent d'un logement social,
15:43 compte tenu du fait qu'elle avait de faibles revenus.
15:46 À présent, elle est députée de La Nation.
15:48 Ses revenus dépassent 7000 euros.
15:50 Et donc, elle continue de bénéficier de ce logement social.
15:53 Elle a dû s'en expliquer.
15:55 Mais ce qui est intéressant, c'est la réaction de Jean-Luc Mélenchon,
15:58 qui, dès le début, avant même qu'on ait pu avoir un débat serein,
16:02 apaisé, pour reprendre les termes qui ont été employés tout à l'heure,
16:05 dit sur les réseaux sociaux "nouvelle polémique des fachos"
16:09 contre Rachel Keké à propos de son logement HLM.
16:11 Je souhaite qu'elle y reste, quitte à ce que son loyer soit adapté.
16:13 Elle n'est pas élue à vie.
16:14 C'est une bonne chose que les élus du peuple n'abandonnent pas la vie.
16:17 D'ailleurs, on a envie de dire pourquoi pas.
16:19 Deux choses.
16:20 Direct.
16:21 La première, c'est la philosophie de conflictualité permanente de Mélenchon.
16:24 Ça, c'est une chose.
16:25 On en parle assez régulièrement.
16:28 C'est comme ça.
16:29 Je ne sais pas s'il y a quelque chose qui lui a échappé.
16:32 La France n'est pas l'Amérique du Sud.
16:33 Mais c'est comme ça qu'il entend, lui, prendre le pouvoir.
16:36 C'est-à-dire en conflictualisant absolument tout
16:39 et en assumant cette conflictualité jusqu'à ne pas appeler au calme.
16:42 Là, ça a été la limite dernière, lorsqu'il y a eu des émeutes,
16:46 alors que la majorité des élus de gauche ont malgré tout appelé au calme,
16:50 et en particulier les maires de gauche, etc.,
16:52 parce qu'ils voyaient bien ce qui se passait.
16:54 Et puis, la deuxième chose, c'est le cas de cette députée.
16:58 Moi, je trouve préférable de rester dans une cité,
17:01 de payer un surloyer, parce que c'est le cas,
17:03 parce qu'on est tout à fait autorisés à rester sur son lieu de vie
17:07 où elle était depuis 7 ans, où ses enfants allaient à l'école.
17:10 Parce que sinon, ça revient à dire…
17:11 Pourquoi pas ?
17:12 En payant un surloyer.
17:13 Pourquoi pas ?
17:14 Non, mais tout à fait.
17:15 C'est pour ça que je dis qu'il y a bien deux débats.
17:16 Moi, je suis à total désaccord avec la manière qu'a…
17:18 Non, mais le débat, c'est nouvelle polémique de fachos.
17:21 C'est-à-dire qu'on peut avoir un débat.
17:23 Mais, déjà, il y a quand même deux débats.
17:25 Sur le fond, moi, je défends l'idée qu'une députée puisse continuer de vivre
17:29 dans un lieu populaire dès lors qu'elle paye un surloyer,
17:32 dès lors que les choses sont faites dans les règles.
17:33 Apparemment, c'est le cas avec elle.
17:36 Et par contre, après, amener la polémique sous cet angle-là,
17:40 je n'en suis pas d'accord.
17:41 Voilà, mais ce sont deux débats très différents.
17:43 C'est ça.
17:44 Ce qui est insupportable, c'est la stratégie de la victimisation.
17:48 Tout simplement parce que Mme Keké est de couleur noire.
17:51 On essaye de nous faire croire que dès qu'on émet une critique vis-à-vis de cette dernière,
17:56 on est forcément raciste, on est forcément fasciste.
17:58 C'est profondément scandaleux.
18:00 Et encore une fois, on voit bien ici les tabous de la gauche.
18:03 Cela fait des années que dès qu'on évoque, par exemple, l'antisémitisme en banlieue,
18:07 dès qu'on évoque le racisme anti-blanc, on est taxé de fascisme.
18:11 Et autre chose, la France insoumise nous donne des leçons en permanence.
18:15 Où est le devoir d'exemplarité ?
18:17 Et moi, il y a une citation de Mme Keké qui m'a quand même effrayé,
18:21 qui montre cette gauche de l'assistanat.
18:23 Elle a quand même dit "si cela embête les Français que j'ai ce logement social,
18:27 qu'ils me trouvent un autre logement".
18:29 Ces gens ont l'impression que tout leur est dû,
18:32 que l'État doit leur redonner automatiquement à les gens.
18:35 Ils n'ont aucune notion de mérite.
18:37 Ils n'ont aucune notion du devoir accompli.
18:40 Et moi, je trouve ça scandaleux.
18:42 Et c'est pareil sur l'immigration.
18:44 On nous raconte qu'il faut accueillir toute la misère du monde,
18:46 mais que ces gens les accueillent chez eux.
18:48 Que M. Mélenchon, qui a un 100 m²,
18:51 accueille des migrants chez lui.
18:53 L'exemplarité, c'est important en politique.
18:55 - Oui, mais notre souci doit être un souci de vérité.
18:58 C'est-à-dire qu'il ne faut pas se servir non plus des excès,
19:00 des outrances de Jean-Luc Mélenchon,
19:02 qui sont réels et qu'on peut combattre,
19:04 avec le fond et la vérité de ce qui est en train de se passer.
19:07 Donc moi, je continue de penser qu'un député qui reste dans les quartiers populaires,
19:11 beaucoup d'autres auraient dit "c'est l'occasion de m'en aller".
19:13 - Mais ce n'est pas la question.
19:14 - C'est comme si je vous disais "vous êtes..."
19:16 - Non, pardonnez-moi.
19:17 - Ça n'est pas la question.
19:18 - Oui, mais là, il est en train de dire qu'il y avait une malhonnêteté,
19:20 l'assistanat, etc.
19:21 Donc moi, je défends...
19:22 - Je défends l'exemplarité.
19:23 - Non, je défends...
19:24 - Tous en même temps, sinon, ça va être inaudible.
19:25 - Moi, je trouve préférable, continuer d'insinier en banlieue,
19:28 plutôt que de vous dire "maintenant que j'ai gagné une petite notoriété télévisuelle,
19:31 je vais à la clientèle".
19:32 - Moi, je ne gagne pas 6 000 € par mois, Frédéric.
19:34 - Oui, mais alors...
19:35 - Je suis propriétaire et j'ai eu mon appartement à la sueur de mon front.
19:38 - Mais ce n'est pas un repos que je vous fais.
19:39 - Contrairement à Madame Kéké, qui bénéficie de l'assistanat social.
19:42 - Mais ce n'est pas vrai, elle a travaillé, elle était femme de charme.
19:44 - Là, on ne peut pas faire son oeil.
19:45 - Elle était femme de charme, elle a travaillé, ce n'est pas vrai.
19:47 - Elle a travaillé dans des conditions parfois déplorables.
19:49 - Il faut dire la vérité.
19:50 - Oui, ce qui est lamentable...
19:51 - Ayons un débat serein.
19:52 - C'est vrai.
19:53 - Ça sera le mot de cette débute.
19:55 - Mais je ne faisais que répondre à Frédéric.
19:58 - Je dis de 20 pro.
19:59 - Ce qui est lamentable, c'est que visiblement, Mélenchon a fruité plus vite que son ombre
20:04 parce que Rachel Kéké s'est expliqué, a dit qu'elle payait effectivement un surloyer.
20:10 Ça aurait été tout à fait scandaleux qu'elle reste dans son HLM sans un PIA.
20:16 Alors là, effectivement, il y avait à se plaindre.
20:19 Donc Mélenchon n'est mu que par cette dynamique identitaire
20:24 qui lui tient lieu de pensée politique.
20:27 Depuis quelques années, on a montré à sa tiété son changement de position sur le voile
20:34 entre 2015 où il parlait d'auto-stigmatisation et aujourd'hui où il y a eu une aclomophobie.
20:42 - Il était presque pour l'interdiction, lorsque l'on écoutait, du port du voile, y compris dans la rue.
20:46 - Tout à fait. 2015, ce n'est pas très, très vieux.
20:49 - Il était républicain.
20:50 - Ça veut dire qu'en moins de 10 ans, Jean-Luc Mélenchon...
20:54 Certains diront que c'est par électoralisme que le calcul soit bon ou mauvais.
20:59 Moi, je pense que c'est plus grave que ça.
21:01 Il s'est complètement desséché et réduit à cette dynamique-là, ce ressort-là,
21:09 le ressort identitaire et victimaire.
21:11 - On est exact.
21:12 - Oui, je suis d'accord avec ce qu'a dit Judith, mais moi, il y a deux choses qui me frappent.
21:16 La première, c'est que dans le tweet de Jean-Luc Mélenchon,
21:19 c'est presque tragique, comique, parce qu'il y a comme une stratégie d'embourgeoisement
21:23 pour Rachel Keke.
21:24 Enfin, pardonnez-moi, elle est élue de la République, elle a cette chance.
21:28 Finalement, elle prend le logement social de quelqu'un.
21:31 Elle devrait, dans sa grandeur, laisser le logement social et aller habiter dans le même.
21:36 - Non, si elle paye, elle ne l'arrive pas.
21:38 - Pas tous d'accord.
21:39 - Mais sur tous les pauvres ensembles, alors.
21:40 - Si elle, elle n'arrive pas à le faire, alors pardonnez-moi,
21:42 pourquoi après on demande des tas d'efforts aux Français ?
21:45 Non, je ne suis pas d'accord là.
21:46 - C'est comme ça qu'on fait des ghettos.
21:48 - Si on décide que les gens qui ont un peu plus de moyens ne peuvent pas rester en payant
21:53 à leur loyer, alors une fois, je ne voudrais pas laisser son logement social.
21:57 - Deux mots, je discutais de la politique de la ville avec une mère à qui je demandais,
22:02 on a quand même déversé des milliards dans les banlieues avec sa fameuse politique de la ville,
22:05 comment se fait-il qu'on a l'impression que c'est le taulon des Danaïdes ?
22:08 Je lui expliquais qu'il y avait un taux de rotation entre 25 et 40 %
22:12 et avec toujours ceux qui allaient un peu mieux qui s'en allaient et des plus pauvres qui arrivaient.
22:16 Comment voulez-vous régler le problème ?
22:17 Moi, je ne suis pas un fanatique de la mixité sociale, j'y crois, il y a beaucoup de limites à ça.
22:21 Mais enfin, je le dis et je le répète, si un député décide de rester dans le quartier populaire
22:26 où il était alors qu'il a été élu, c'est une bonne chose.
22:29 - Moi, je ne suis pas d'accord.
22:30 - Dans le quartier populaire, il peut y avoir de la mixité sociale avec différents types de loyers.
22:34 - Mais c'est le cas là, puisqu'elle paye le surloyer.
22:36 - Moi, je suis d'accord avec Véronique, je suis attaché à cette notion d'exemplarité et je pense
22:43 qu'il y a une famille qui a sans doute davantage besoin de ce logement social.
22:48 - Il y a 4 millions de familles.
22:49 - Madame Keké, est-ce que vous savez ce que c'est d'attendre un logement social ?
22:52 Moi, je le vois en banlieue, il y a des familles qui attendent depuis 6, 7, 8 ans,
22:56 qui sont dans des conditions affreuses.
22:58 Madame Keké, maintenant, gagne bien sa vie, elle peut laisser son logement social et aller dans le privé.
23:03 - Vous savez que c'est pendant une période de 5 ans, c'est un mandat, on ne sait pas si elle sera réélue.
23:07 - Mais ce n'est pas que ça, ce n'est pas la seule question.
23:10 C'est que si vous ne laissez que des gens qui sont dans la plus grande précarité ensemble.
23:15 - Moi, ce qui me gênait surtout de base, c'est le fait qu'on ne pouvait pas avoir de débat autour.
23:20 - On est d'accord, c'est pour cela qu'on compte avoir des débats sur ce plateau.
23:26 - Nous, on est civilisés, on n'est pas comme M. Mélenchon.
23:29 - Mais c'est qu'à chaque fois qu'on tente d'aborder une question, qu'on soulève une question,
23:33 il y a à certaines problématiques, on est taxé de fachos.
23:37 - Est-ce que ça traduit ce que ça suggère, c'est entre guillemets la politique de l'airbag ou de l'amortisseur ?
23:42 C'est-à-dire que je suis élue, mais je reste en place, moyen an je paye un surloyer.
23:47 C'est comme la loi qui est passée pour que les ministres qui perdent leur poste, leur aucun, redeviennent députés.
23:58 Pardonnez-moi, mais où est la prise de risque désormais quand on fait de la politique ?
24:02 Je ne suis pas d'accord sur le fond. Vous devez être élu.
24:07 Vous ne devez pas retourner à l'Assemblée sans avoir été élu,
24:13 parce que quelqu'un vous a chauffé la place pendant que vous aviez un ministère.
24:16 - Et ça, c'est encore un autre débat.
24:18 - Non, mais dans le vieux monde, ça, ça n'existait pas.
24:20 Ça a été institué il y a quelques années, c'est quelque chose de désormais très confortable.
24:25 - Dans le vieux monde, les fonctionnaires ont toujours été les plus nombreux à faire de la politique
24:29 parce qu'eux savaient qu'ils devaient réintégrer leur camp de régime.
24:32 - C'est vrai, c'est sûr.
24:33 - Les libéraux, les chefs d'entreprise perdaient tout.
24:36 - Sérénité.
24:37 - C'est vrai.
24:38 - Sérénité.
24:39 - Je suis d'accord.
24:40 - Effectivement, et on va marquer une très courte coupure pub.
24:43 Et je baisse le ton de ma voix.
24:45 - On revient dans un instant, on a énormément de sujets à aborder.
24:48 - Point d'humour, ça fait du bien. À tout de suite.
24:51 - Sérénité.
24:58 - Avant, le rappel des titres avec vous, Mickaël.
25:00 - Trois supporters du club de foot de l'ACA Jacques Ciott condamnés après avoir agressé Kenzo et sa famille.
25:09 Ils ont écopé d'un an de prison avec sursis de plusieurs amendes
25:12 et d'une interdiction d'assister à des événements sportifs pendant trois ans.
25:17 Deux golfs vandalisés dans la nuit de mercredi à jeudi dans le Calvados.
25:22 Les grilles n'ont été abîmées à coups de bêches et de pioches.
25:26 En août dernier, un terrain de la Vienne avait été saccagé en marge d'un cortège à vélo.
25:32 Enfin, dans 45 minutes, c'est le début de la Coupe du monde de rugby.
25:36 Les Bleus affrontent la Nouvelle-Zélande en match d'ouverture de la compétition.
25:41 Les supporters sont déjà nombreux dans les rues.
25:43 - Qu'est-ce qui vous arrive ?
25:45 - Je manque un peu d'air. J'ai un peu couru et je pensais que j'étais en retard.
25:50 Mais avant, j'aurais pu le faire.
25:52 - Vous étiez à l'heure. On vous retrouve tout à l'heure en meilleure forme peut-être ?
25:55 - Oui, avec du souffle. Je me prépare pour le match de lundi.
25:58 - Merci beaucoup. On vous a compris bien évidemment.
26:00 Merci en tout cas pour ce rappel de l'actualité.
26:02 Quant à nous, on poursuit la discussion autour de l'interdiction de la baïa dans les établissements scolaires.
26:07 Décision prise la semaine dernière par Gabriel Atta.
26:09 Il y a eu cette circulaire qui a été envoyée aux chefs d'établissement, notamment au recteur.
26:14 Et c'était la crainte du ministre.
26:16 On a entendu notamment le ministre de l'Education nationale, Gérald Darmanin,
26:20 puis Éric Dupond-Moretti se montrant très ferme s'il y avait notamment des menaces.
26:24 Et il y a eu une menace de la part d'un père de famille.
26:27 C'est passé à Clermont-Ferrand, au lycée Ambroise Bruyère,
26:31 où une fille scolarisée dans ce lycée s'est présentée en abaya.
26:36 Il y a eu un échange, une discussion.
26:38 Elle est revenue malgré tout dans ce lycée de nouveau en abaya.
26:41 Elle s'est vu refuser l'accès à ce lycée.
26:44 Et son père a menacé de mort le proviseur.
26:48 Il a été interpellé, placé en garde à vue. La garde à vue a été levée.
26:50 On écoute Gabriel Attal, le ministre de l'Education nationale, à ce sujet.
26:54 Ce sont des menaces qui sont extrêmement choquantes.
26:57 J'ai eu hier le proviseur au téléphone.
27:00 Évidemment, je lui ai assuré tout mon soutien, celui du gouvernement, de l'État,
27:05 et plus globalement, je crois, de nos concitoyens, face à ces menaces qui sont inadmissibles et inqualifiables.
27:11 Je le dis, pour moi, les choses sont claires.
27:14 C'est la loi, toute la loi, rien que la loi.
27:18 Le proviseur a réagi. Ils se sont montrés très solidaires.
27:21 C'est très important pour moi, cette solidarité collective.
27:24 Il parle de ses collègues. J'ai reçu beaucoup de soutien de l'ensemble de la communauté éducative.
27:27 J'ai envoyé ce matin un courrier à tous les parents, tous les parents de l'établissement.
27:30 C'est une communication interne pour éviter les non-dits, les rumeurs.
27:33 Je leur explique que cet incident a été immédiatement pris en charge par les différents services de l'État,
27:37 ce qui a permis un règlement rapide de la situation.
27:40 L'intéressé a été présenté au parquet, puis au juge des libertés,
27:43 et la détention dans le cadre d'une procédure de convocation par procès verbal devant le tribunal correctionnel.
27:48 La peine encourue est de cinq ans d'emprisonnement.
27:51 Il y a une partie de la classe politique qui a énormément critiqué le président de la République,
27:55 qui s'était justifiée en tout début de semaine, justement, sur l'interdiction du port de la Baïa,
28:00 où il a expliqué que parfois, ses atteintes à la laïcité avaient donné le pire.
28:05 Et il avait fait, effectivement, le parallèle avec ce qui s'était passé récemment, Samuel Paty.
28:10 Tout était parti, effectivement, d'un professeur qui avait voulu aborder ces questions de laïcité à l'école,
28:17 et cela avait posé différents problèmes.
28:19 Justement, il y a un père qui avait donc commencé à expliquer sur les réseaux sociaux...
28:24 - Une fille qui avait menti.
28:26 - Une fille qui avait menti. Le père avait expliqué l'affaire sur les réseaux sociaux,
28:31 en reprenant, effectivement, les explications de sa fille.
28:34 Et malheureusement, on en était arrivé jusqu'à ce drame.
28:37 Que pensez-vous de tout ça ?
28:38 - Alors, je pense que la réaction de cet individu montre combien cette interdiction était absolument nécessaire.
28:45 - Je crois.
28:46 - J'entends des arguments, invraisemblables, qui inversent totalement les choses,
28:51 disant "enfin, il y a quand même des problèmes plus graves à l'école, pourquoi est-ce qu'on se focalise sur la Baïa ?"
28:57 Mais ce n'est pas les gens qui sont contre le port de la Baïa à l'école qui se focalisent dessus.
29:02 Ce sont les gens qui sont pour.
29:04 Ce sont les gens qui sont pour, qui nous obligent à avoir ces heures et ces heures de débats imbéciles
29:10 sur quelque chose qui devrait aller de soi,
29:13 c'est-à-dire qu'on ne porte pas ce signe religieux, au sein de la religion,
29:20 de la partie la plus réactionnaire, la plus intolérante, la plus misogyne de la religion, à l'école.
29:27 Ça devrait ne pas faire débat.
29:30 Effectivement, on économiserait des heures entières.
29:33 Et quand je vois ce matin le tweet de madame Mathilde Panot,
29:37 chef de file de la France Insoumise, à l'Assemblée Nationale, tweet en anglais,
29:43 vous savez que les pays anglo-saxons sont très pronds à nous accuser d'islamophobie,
29:48 c'est un de leurs chevaux de bataille.
29:51 Alors, Mathilde Panot dit en anglais "les jeunes filles musulmanes françaises sont maltraitées,
30:01 depuis cette interdiction de l'abaya, la discrimination envers les jeunes filles musulmanes,
30:08 elle ne parle pas de abaya, pas abaya, toutes les jeunes filles musulmanes,
30:12 est devenue non-contrôlable.
30:15 Et en fait, elle fait ça autour d'un petit morceau d'interview d'une chaîne concurrente,
30:20 où on voit deux filles dont on a masqué la tête, coupé la tête,
30:25 dont une a un vêtement avec des manches longues très amples,
30:31 qui lui arrive en dessous des genoux, plus un pantalon, qui dit "oh là là, c'est totalement injuste,
30:36 j'ai une amie non-musulmane qui est habillée pareil, et elle on l'a laissé entrer".
30:42 Alors le journaliste lui dit "pareil, pareil", elle dit "oui, pareil, juste, elle n'avait pas de manche".
30:48 L'abaya bras nus, c'est un nouveau modèle.
30:52 Et on ne montrait pas leur visage pour des raisons...
30:55 Et donc Mathilde Panot retweetait cette séquence avec un commentaire en anglais
31:01 pour ameuter tous ceux qui nous traitent d'islamophobes.
31:04 Oui, moi je suis d'accord avec Judy, je trouve ce débat stupéfiant.
31:09 Et le pire, c'est que ce débat a lieu au sein de la communauté enseignante.
31:13 Des enseignants qui sont censés faire appliquer la laïcité, remettre en cause la laïcité,
31:19 comme c'était le cas à Steyn où vous avez des professeurs...
31:22 Ils sont minoritaires.
31:23 Ils sont minoritaires, mais ils agissent.
31:25 Si Gabriel Attal a pris cette décision, c'est aussi pour venir soutenir énormément d'enseignants,
31:29 de chefs d'établissement qui étaient touchés à ce problème.
31:31 Ils sont minoritaires, mais ils agissent.
31:33 Regardez ce qui s'est passé avec Samuel Paty.
31:35 Il y a des collègues de Samuel Paty qui ont lâché Samuel Paty en pâture en l'accusant d'islamophobie.
31:41 Mais il y a quand même une avancée qu'il faut souligner, c'est la réaction de l'éducation nationale,
31:45 c'est la réaction du rectorat et c'est la réaction de M. Attal.
31:49 On a un ministre qui défend la République.
31:52 On a un ministre qui a décidé de ne plus laisser les professeurs seuls.
31:57 Si jamais Gabriel Attal est le ministre qui met fin aux pas de vagues, je dis bravo.
32:03 Et ce qui est compliqué pour les enseignants, les chefs d'établissement aujourd'hui,
32:06 c'est qu'il y a les réseaux sociaux.
32:08 Rappelez-vous, en juin 2022, il y a une CPE au lycée Charlemagne à Paris
32:13 qui a été lâchée, qui a été mise sur les réseaux sociaux.
32:17 On a révélé son identité tout simplement parce qu'elle avait fait appliquer la laïcité
32:20 puisqu'il y a une jeune fille voilée qui s'était présentée lors d'une épreuve du baccalauréat
32:26 et elle lui avait demandé tout simplement de retirer son voile.
32:29 Les islamistes nous testent.
32:31 Sous Papen Yaï, on a l'impression que ce n'était pas un sujet important.
32:34 Enfin sous Gabriel Attal, on en fait une priorité.
32:37 Merci, M. le ministre.
32:40 Oui, pour compléter ce que vient de dire Kévin, oui, bien entendu, là, c'est un peu l'ère du grand test.
32:45 Mais ça a commencé depuis longtemps, hein, en 1989, avec l'affaire du foulard de Creil.
32:50 Vous vous rendez compte où on en est 30 ans plus tard,
32:52 donc vous vous dites qu'est-ce qui nous attend dans les années qui viennent.
32:54 Donc, heureusement, l'État se montre ferme et Gabriel Attal a effectivement raison
32:58 de se montrer même autoritaire par rapport à cette question,
33:01 d'autant que les atteintes à la laïcité ont explosé.
33:04 En plus, cette question de la baïal, elle est sacrément perverse
33:07 parce que les jeunes filles qui la portent disent "on est discriminés parce qu'on nous demande de l'enlever".
33:12 Donc, ça induit que l'État est forcément islamophobe.
33:16 Donc, chez les parents ou chez les jeunes qui la portent, ça induit du ressentiment.
33:20 Donc, ils se sont autorisés à menacer de mort des professeurs ou des proviseurs.
33:25 Je vous rappelle quand même qu'on s'est vite endormis sur nos lauriers
33:28 après, malheureusement, cet épouvantable attentat contre Samuel Paty
33:34 parce qu'on a entendu quand même des profs menacés en disant "je vais te faire une Samuel Paty".
33:41 Voilà, le ministre de l'époque, le ministre de l'Éducation nationale, aurait dû sauter au plafond
33:46 et il n'y a pas eu de réaction, il n'y a pas eu de vague.
33:49 Donc, là, ce qui se passe, heureusement, est salvateur.
33:52 Notons quand même, comme l'a dit Judith, la grande responsabilité de la France insoumise
33:56 parce que le climat, en plus, se prête à la victimisation, à l'exacerbation de ces haines, aux antagonismes.
34:03 Là où il faut que, de toute façon, tout un pays se serre les coudes.
34:07 Frédéric Durand ?
34:08 Oui, quelqu'un qui n'aurait pas compris la laïcité pourrait se sentir stigmatisé
34:12 quand on lui demande d'enlever son voile et son abaya en rentrant en classe
34:15 s'il n'a pas compris ce que c'était la laïcité.
34:17 Et le jeu est extrêmement pervers, parce que la gauche française,
34:20 avant il y avait une gauche française, aujourd'hui une partie de la gauche française
34:22 est devenue une gauche anglo-saxonne, et notamment LFI.
34:25 Donc, forcément, on n'est plus du tout sur les mêmes bases.
34:27 En 10 ans, il y a une partie de la gauche française qui s'est anglo-saxonisée
34:31 et qui donc défend des principes libéraux de Meurs, etc.
34:36 On pourrait en débattre pendant très longtemps.
34:38 Et pourquoi il y a un débat ?
34:39 Pourquoi des choses qui allaient de soi hier, comme vous le disiez, Judith,
34:42 semblent ne plus aller de soi aujourd'hui ?
34:45 Mais tout simplement parce qu'aujourd'hui, il y a ce clivage-là,
34:48 y compris au sein du monde politique.
34:49 C'est-à-dire qu'il y en a qui se positionnent de façon absolument mesableutique.
34:53 Alors, je ne sais pas, moi non plus, si c'est par conviction.
34:56 Par conviction, je dirais, c'est peut-être encore plus grave que par l'électoralisme.
34:59 Enfin, après la vertu, il peut y avoir un débat moral sur ce qui serait plus grave l'un ou l'autre.
35:04 Mais en attendant, c'est parce qu'effectivement, certains ont saisi au vol.
35:08 Là où la République tout entière faisait corps avec ses partis politiques,
35:13 elle ne le fait plus.
35:14 Et donc, ça laisse des ouvertures.
35:15 Ça crée une faiblesse politique-idéologique immense, dont certains ont bien sûr su se servir.
35:21 Voilà.
35:22 Et je crois que…
35:23 Et d'ailleurs, je ne comprends pas, parce que cette même gauche,
35:25 à une époque, qui défendait les enseignants,
35:26 elle leur dit quoi ?
35:27 Elle leur crache sur le visage, parce qu'elle leur dit à ses enseignants
35:30 "Moi, je préférais le temps où vous étiez obligés de trancher tout seuls,
35:33 et que le ministère ne vous aidait pas,
35:35 et que c'était vous, in fine, qui deviez prendre l'immense responsabilité
35:39 de faire ce que la loi et le pouvoir politique n'avaient pas le courage de faire".
35:42 Cette gauche-là, normalement, des enseignants,
35:44 en fait, cette partie-là des enseignants, était à gauche à une époque.
35:47 Aujourd'hui, le peuple français a tranché 86%, 83%, disent "Non, il n'y a pas d'Abaya à l'écran".
35:52 38% des enseignants ont voté pour la France insoumise.
35:55 Voilà, oui, voilà.
35:57 Non mais on comprend bien là que cette nouvelle gauche anglo-saxonne
36:00 qui a envahi la France sous le manteau de la France insoumise
36:04 pose de vrais problèmes, y compris le débat en Monsant à cause de ça.
36:07 Non mais anglo-saxonne, pardon, anglo-saxonne c'est une chose,
36:10 mais la provocation, elle vient d'une opération de conquête islamiste.
36:15 Attends, mais non, je ne le nie pas.
36:16 Ah non, mais non, mais je ne suis pas en train de dire qu'il n'y a pas...
36:18 On n'est pas juste contaminé par...
36:20 Non, non, non, je ne suis pas en train de dire qu'il n'y a pas d'offensive,
36:22 parce que moi je crois en cette offensive même si,
36:24 oui, un cas de menace sur 12 millions d'élèves
36:27 et donc 24 millions a priori de parents d'élèves,
36:29 évidemment ce n'est pas beaucoup,
36:30 mais cependant ça existe et je pense que l'offensive est là.
36:33 Et on voit que finalement le peu de réaction qu'il y a eu donne raison,
36:37 c'est-à-dire que quand on est capable d'être ferme,
36:39 qu'on n'a pas honte de faire ce qu'on fait,
36:41 parce qu'on a une conviction chevillée au corps
36:44 et on n'est pas là comme parfois semblait l'être Macron avec des convictions,
36:48 voilà, ce n'est pas la jurouette qui tourne comme disait l'autre, c'est le vent,
36:51 mais à la fin on a l'impression que plus rien n'est solide au fond
36:57 et que donc on peut profiter de tout.
36:58 Quand on se montre ferme, les gens comprennent ce qui se passe.
37:02 Je pense qu'on aura l'occasion de le voir lors des prochaines élections,
37:06 notamment les élections européennes,
37:08 s'il n'y a pas une sanction dans les urnes par rapport au discours
37:12 qui est tenu par un certain nombre d'élus à gauche
37:17 et notamment les élus de la France Insoumise.
37:19 On a un autre sujet autour des méga bassines,
37:22 sujet sulfureux, sérénité, n'oubliez pas, ça vous fait sourire.
37:27 - Qui s'énerve ici ? - Mais personne s'énerve.
37:29 Mais on a un débat apaisé, mais on a un vrai débat.
37:32 C'est toujours intéressant d'avoir un débat sur n'importe quel sujet
37:36 et on va parler donc des bassines.
37:38 Neuf militants anti-bassines comparaissent aujourd'hui à Niort,
37:40 la plupart pour avoir participé ou organisé une manifestation interdite,
37:43 notamment la plus violente, celle de Sainte-Solide.
37:45 On a tous certaines images en tête du 25 mars 2023.
37:49 On écoute le porte-parole du collectif Bassines non Merci
37:52 et ensuite on écoutera la partie civile, le président de la COP, de l'eau.
37:55 - On va être là pour faire comprendre aux juges pourquoi on agit,
38:00 pourquoi on agit comme ça, pourquoi aujourd'hui il est nécessaire
38:03 de faire acte de désobéissance civile face à un gouvernement
38:06 qui n'est plus garant d'intérêt général, qui n'est plus garant des lois
38:09 sur la biodiversité, sur l'eau.
38:11 Voilà, ça va être un exercice de style et puis à la fin il y aura
38:15 une relax ou une sanction et une justice.
38:18 Donc il faudra se dire où elle est vis-à-vis de ces questions
38:21 de survie de notre espèce simplement.
38:23 - Ça, c'est le discours des militants et on va écouter tout de même
38:28 le discours des agriculteurs.
38:30 C'est extrêmement intéressant, je trouve qu'on ne les a pas beaucoup écoutés.
38:34 - À chacune des manifestations organisées depuis 2021,
38:39 il y en a eu plus de cinq, il y a toujours eu des dégradations,
38:42 soit sur des sites en propriété de la coopérative,
38:45 soit sur des fermes d'agriculteurs.
38:48 C'est assez violent pour nous, c'est systématique.
38:51 En dehors de ces manifestations, il y a des pressions permanentes.
38:54 - Qui se fait le porte-parole des agriculteurs qu'on a très peu
38:59 entendu et qui font face à une pression permanente, disons-le.
39:02 On réécoute ce président Lacob de Laurier.
39:05 - Certains week-ends de manifestation, nos propres enfants,
39:10 on les place dans la famille en dehors du territoire et on demande
39:13 à nos parents plus âgés de quitter le territoire.
39:16 Non, non, non, non, non, non, non, non.
39:19 Les violences et les traumatismes qu'on subit sont terribles.
39:24 On est obligé à chaque fois d'organiser des réunions en amont
39:29 avec les agriculteurs et leurs familles pour prévenir de la pression
39:32 qui est mise. Mais nos collègues agriculteurs qui ne comprennent pas
39:35 cette violence ou cette pression, on doit absolument les accompagner
39:39 et leur dire quand il y a une manif, c'est un droit de manifester.
39:42 C'est un droit. Si ça devient violent, il y a du maintien de l'ordre public,
39:47 il y a des gens pour vous accompagner. Mais restez chez vous, pensez à votre
39:50 famille, à votre ferme, à votre travail et ne sortez pas de ce rôle.
39:53 - Un petit trait à commentaire qui a été fait alors qu'il parlait.
39:58 - Vous n'avez rien à craindre. J'espère que ce n'est pas un ou une journaliste
40:04 qui était derrière, qui était en train de poser des questions.
40:06 J'espère. Alors qu'il est justement en train de dire qu'il craint pour sa vie,
40:12 mais pas que pour la sienne, pour celle de ses enfants également.
40:15 Où on a quand même des individus qui sont obligés de déposer leurs enfants
40:19 ailleurs, à l'extérieur d'un territoire, par d'un territoire qui serait
40:23 potentiellement en danger à cause de militants. Et on a vu les images
40:27 qui seraient dangereuses lors de manifestations interdites.
40:30 - C'est grave. C'est ce qu'on appelle de l'éco-terrorisme, c'est-à-dire
40:34 c'est vouloir gagner la bataille culturelle en terrorisant les autres
40:38 pour les faire peur et pour finalement qu'ils abandonnent leur combat.
40:42 Et moi, j'aimerais rendre hommage à tous ces agriculteurs qui font un métier
40:46 formidable, qui ont une mission essentielle qui est celle de nourrir
40:50 les hommes. Ils se font insulter de manière continuelle. On leur reproche
40:55 de polluer les terres qu'ils cultivent. On leur reproche de ne pas prendre
40:59 soin des animaux qu'ils élèvent. On les prend pour des neneux. Alors qu'aujourd'hui,
41:03 les agriculteurs font de plus en plus d'études et les jeunes agriculteurs
41:06 ont par exemple des masters en agronomie. Et c'est toujours comme ça.
41:10 Il y a des dégradations dans les fermes. Ce n'est pas acceptable.
41:14 Il faut soutenir ces agriculteurs. Et de manière, si on prend un petit peu
41:18 plus de recul aussi, c'est la démocratie qui est en jeu. Parce que ces militants
41:22 sont minoritaires. Les bassines ont été autorisées par l'État. Qu'il y ait
41:27 un débat serein dans ce pays, je suis d'accord, mais que l'on détruise,
41:31 que l'on fasse mal, que l'on insulte, ce n'est pas acceptable dans un pays
41:34 démocratique et dans un pays civilisé, non à ces écolos qui finalement
41:39 détruisent l'écologie.
41:41 Alors je vous recommande chaudement l'audition du ministre de la Justice
41:45 Eric Dupond-Moretti hier devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale.
41:49 Vous voulez qu'on l'écoute ?
41:50 Je ne savais pas que vous l'aviez.
41:52 On l'écoute et je vous redonne la parole dans un instant.
41:55 On va l'écouter dans un instant, puisqu'effectivement on avait préparé
42:04 ce sonore d'Eric Dupond-Moretti qui s'est exprimé dans le cadre de la commission
42:08 d'enquête de l'Assemblée nationale, justement sur ces violences de Sainte-Soline,
42:10 notamment.
42:11 Pour tout vous dire, mais j'en ai ras le bol, de cette petite musique
42:19 de la désobéissance civile.
42:23 Bon, on sait d'où ça vient, c'est très clairement énoncé, c'est même revendiqué.
42:30 On a le droit, aujourd'hui semble-t-il, disent certains, quand on est porteur
42:36 d'une cause que l'on estime légitime, de ne plus obéir à la loi.
42:41 C'est infernal.
42:43 Et je le dis très clairement, rien n'est plus liberticide que cela.
42:48 Alors, quand on n'est pas content de l'inaction gouvernementale en matière
42:55 d'écologie, on peut aller fracasser des œuvres d'art, bah tiens donc.
43:00 Tu disais quoi ?
43:02 Tout ce qui dit est parfait, sauf que c'est complètement contradictoire
43:06 avec la décision qu'a prise le Conseil d'État en annulant en référé
43:11 la dissolution des soulèvements de la terre.
43:14 Le Conseil d'État, lui, a approuvé l'usage, moi j'appelle ça un détournement,
43:21 du concept de désobéissance civile.
43:23 Et dans cette commission, qui a eu beaucoup de mal à voir le jour,
43:28 parce qu'évidemment, toute la nuppes, socialiste compris, écologiste compris,
43:32 était contre, il ne fallait pas enquêter sur les violences commises
43:37 par l'extrême gauche à l'occasion de ces manifestations.
43:40 Dans cette commission, il y a Aymeric Caron.
43:42 Et Aymeric Caron a tout de suite entamé le grand air de la désobéissance civile
43:47 en citant par exemple Rosa Parks.
43:50 Je rappelle que Rosa Parks est cette femme noire qui a refusé de céder la place
43:56 à une femme blanche et de se mettre dans le fond du bus au moment de la ségrégation
44:00 aux États-Unis.
44:02 Et que Martin Luther King en a fait l'emblème de cette lutte contre la ségrégation.
44:08 Il y a eu des attentats, des tentatives d'attentats contre King
44:13 qui a dit aux militants anti-ségrégation, ne ripostez pas,
44:18 je refuse absolument la violence, voilà ce que c'est qu'a désobéissance civile.
44:22 C'était ?
44:24 Ce qui va être intéressant, c'est le jugement dans ce procès, évidemment.
44:31 Est-ce que c'est emblématique ou non de ce que nous vivons socialement ?
44:35 Ce qui m'interpelle c'est que ces chantiers et des bassines, ils sont légaux,
44:39 il y a eu le feu vert de l'État, ils sont financés, ils étaient programmés
44:45 depuis belle lurette et on comprend que c'était important pour bon nombre d'agriculteurs.
44:50 Qu'est-ce que ça nous dit de la France d'aujourd'hui ?
44:53 Vous vous imaginez si dans les années 60 ou 70, dès qu'il avait fallu construire un barrage
44:57 ou une autoroute, on avait eu affaire à ces fous furieux ?
45:01 La France serait en couche.
45:03 C'est l'époque du larsac.
45:05 Donc oui, il y avait le larsac, mais quand il a fallu refaire la France
45:09 après la seconde guerre mondiale, et Dieu sait qu'il y a eu des constructions
45:12 de barrages et d'autoroutes dans tous les sens, il n'y avait pas cette désobéissance civile
45:18 qu'on érigeait en bannière.
45:20 C'est une fausse désobéissance civile.
45:22 Qu'est-ce que ça dit de notre société ?
45:24 Et qui est utilisée pour justifier tout.
45:26 Qu'est-ce que ça dit aussi peut-être de la faiblesse de l'État ?
45:28 Je ne sais pas, mais c'est intéressant en tout cas.
45:30 On aura l'occasion je pense d'y revenir.
45:32 Ou alors, très court, il nous reste 10 secondes.
45:34 Non, non, moi là j'ai juste l'impression que ce sont des écolos urbains
45:37 qui viennent donner la leçon aux gens de la ruralité aussi.
45:40 Et moi c'est une dimension que je n'oublie jamais.
45:42 Moi je viens d'un milieu rural, où les gens de la ruralité ont une vraie passion
45:47 pour leur environnement, certains pour la chasse, d'autres pour la pêche.
45:50 Donc toute chose qu'Emeric Caron critiquera, parce que lui s'il voit un bout d'herbe
45:54 au milieu du béton, il s'évanouit tellement il est content.
45:56 Mais ce n'est pas ça la ruralité.
45:58 Je dirais que les gens qui connaissent la ruralité sont bien souvent,
46:03 et je ne le dis pas par démagogie, les premiers défenseurs.
46:06 Et c'est eux qui permettent, et qui historiquement ont permis,
46:09 moi mon père était berger, voyez-vous, donc il y avait déjà cette critique,
46:13 mais qui ont permis, qui permettent aussi de préserver l'environnement.
46:17 Donc il y a aussi cet enjeu rural urbain.
46:19 C'est des écolos bourgeois, des villes quoi.
46:22 Merci beaucoup pour ce débat.
46:24 C'est un rôle hystérique effectivement, néo-urbaine.
46:27 Et on aura l'occasion très certainement d'en reparler, je pense,
46:30 avec ce procès qu'on suivra tous ensemble sur CNews.
46:35 Dans un instant, ne ratez pas 16 disputes qui changent d'horaire cette année.
46:38 21h, 22h.
46:40 Si vous n'aimez pas le rugby, restez bien sur CNews.
46:42 À partir de 21h, je sais que vous allez suivre ces disputes.
46:45 Je remercie bien évidemment toutes les équipes en régie,
46:47 Samuel Basselin et Florian Doré avec qui j'ai préparé cette émission.
46:51 Quant à moi, il me reste 24 minutes pour rejoindre la fan zone.
46:54 Et oui, parce que moi je vais regarder le match néanmoins.
46:57 Mais restez sur CNews, 16 disputes dans un instant.
47:00 merci à bientôt !