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00:00 -Bonjour, Aurore Berger. -Bonjour.
00:02 -On va parler des dossiers politiques de la rentrée.
00:05 Un mot sur cette actualité internationale.
00:07 Comment réagissez-vous à la mort annoncée par Moscou
00:11 du patron de Wagner, Yevgeny Prigojin ?
00:13 -Il faut rappeler ce qu'est Wagner.
00:15 On l'avait adopté à l'Assemblée nationale
00:17 quand je présidais le groupe Renaissance.
00:20 C'est une organisation terroriste,
00:22 qui a visé à déstabiliser un certain nombre de pays,
00:25 de régions, qui a commis des exactions,
00:27 des massacres, de manière évidente.
00:29 C'est celui qui dirigeait et pilotait
00:32 cette organisation paramilitaire et terroriste,
00:34 qui est aujourd'hui décédée.
00:36 Il faut rappeler ce qu'était et ce que reste,
00:39 à date, le groupe Wagner.
00:40 -Est-ce que sa mort peut changer les choses
00:43 pour la guerre en Ukraine ? -Je ne sais pas.
00:45 Ce que je sais, c'est l'engagement déterminé de la France
00:49 et de l'ensemble des alliés de l'Ukraine
00:51 de manière à faire en sorte de continuer à l'accompagner,
00:54 et de l'accompagner jusqu'à la fin,
00:56 c'est-à-dire jusqu'à la possibilité pour l'Ukraine
00:59 de faire sa pleine souveraineté.
01:01 -On revient à la scène nationale.
01:03 Emmanuel Macron a dévoilé les grandes lignes
01:06 de son initiative politique dans un entretien.
01:08 Il assume, après les émeutes,
01:10 de faire de l'éducation le coeur de la bataille.
01:13 Il dit que l'éducation, c'est son domaine réservé.
01:16 On pensait que c'était la défense et la politique étrangère,
01:19 le domaine réservé du président.
01:21 -Ce qu'on a vu, malgré tout, dans les émeutes,
01:24 et notre engagement, c'est d'arriver
01:26 à tracer des lignes après les émeutes.
01:29 Dans ces émeutes, on a vu un délitement de l'autorité,
01:32 on a vu des très jeunes qui étaient, malheureusement,
01:35 engagés dans des faits de violence particulièrement graves,
01:38 ce qui pose des questions sur la parentalité,
01:41 sur comment on fait en sorte d'accompagner les parents
01:44 et de les responsabiliser, ce qui pose des questions
01:47 sur l'école, la place de l'école et de l'autorité.
01:49 Finalement, c'est une politique publique
01:52 qui est extrêmement attendue, si ce n'est la plus attendue
01:55 par les Français.
01:56 -Le président de la République, lui-même,
01:59 s'engage, trace des voies, des réformes,
02:01 comme il l'a commencé à l'esquisser,
02:03 sur la question des épreuves, de la temporalité,
02:06 sur le fait peut-être de rentrer plus tôt
02:08 pour permettre à nos enfants, les plus fragiles,
02:11 d'être mieux accompagnés.
02:12 -Il évoque une rentrée dès le 20 août,
02:15 et il veut utiliser le mois de juin
02:17 pour les élèves qui n'ont pas d'examen.
02:19 C'est possible, dans un contexte de pénurie d'enseignants ?
02:22 -En tout cas, je pense que c'est souhaitable.
02:25 C'est souhaitable parce qu'on a aujourd'hui des familles
02:28 qui nous alertent en disant qu'évidemment, elles,
02:31 les parents travaillent, et qu'on a des enfants,
02:34 notamment des jeunes adolescents, qui, juin, juillet, août,
02:37 se retrouvent parfois un peu en déshérence,
02:39 peuvent se retrouver seuls aussi face à des nouveaux risques,
02:43 à des nouvelles menaces,
02:44 à la question des réseaux sociaux, des écrans en particulier.
02:48 Donc, le fait que l'école et l'Etat, finalement,
02:51 viennent en accompagnement des familles,
02:53 viennent en accompagnement de nos enfants,
02:55 c'est notre responsabilité. -Est-ce faisable
02:58 avec quels enseignants ? -On a, vous le savez,
03:00 la nécessité de continuer à recruter plus d'enseignants,
03:04 et le président de la République s'est engagé,
03:06 et ce sera le cas à la rentrée,
03:08 surtout qu'il y ait un enseignant à la rentrée,
03:11 malgré, vous le savez, les tensions de recrutement.
03:13 Après, si on doit élargir la durée,
03:16 est-ce que c'est la durée de l'enseignement,
03:18 est-ce que c'est la durée de l'accompagnement
03:21 personnalisé, comme on a pu le faire, par exemple,
03:23 sur le collège ? C'est au ministre de l'Education nationale,
03:27 après, évidemment, de le définir.
03:29 En tout cas, moi, du côté des familles,
03:31 c'est souhaitable, car on a, encore une fois,
03:33 des familles qui nous alertent, qui nous demandent
03:36 de les accompagner, d'aider, d'aider à responsabiliser
03:39 leurs enfants, et je pense que plus l'Etat peut être présent,
03:43 pas en substitution, mais aux côtés des familles,
03:45 et mieux c'est pour notre société. -Emmanuel Macron remet à plat
03:49 la réforme du BAC. Ca veut dire quoi ?
03:51 C'est un aveu d'échec de la réforme Blanquer de 2018 ?
03:54 Le chef de l'Etat dit que c'est pas possible
03:57 d'avoir des épreuves si tôt, comme c'est le cas aujourd'hui.
04:00 -Jean-Michel Blanquer a été un excellent ministre
04:03 de l'Education nationale, et on en voit des effets positifs.
04:06 Je pense à ce qu'on a fait sur le dédoublement des classes
04:09 en CP et CE1. -Mais sur le BAC,
04:11 le président veut revoir la réforme.
04:13 -On a testé des choses nouvelles, de manière à prendre en compte
04:16 le contrôle continu, qui était une bonne chose.
04:19 On ne joue pas toute sa vie, comme parfois on le pensait,
04:22 quand on était en terminale, sur l'épreuve finale.
04:25 Le contrôle continu, la siduité et l'énergie qu'on y met
04:28 tout au long de l'année, compte après ce qu'il faut revoir,
04:31 le calendrier des épreuves pour faire en sorte
04:34 que les élèves restent attentifs jusqu'au bout,
04:37 engagés jusqu'au bout. Ca, c'est au ministre, après,
04:39 de le détailler et de le mettre en oeuvre.
04:42 Ce qui compte, c'est comment on fait en sorte
04:44 que tous les enfants, quelles que soient leurs conditions sociales,
04:48 soient accompagnés et placés en situation de réussite.
04:51 -Il faut réduire significativement l'immigration,
04:54 estime aussi Emmanuel Macron,
04:56 dans cet entretien de rentrée au journal Le Point.
04:59 Le chef de l'Etat a expliqué au début du mois d'août
05:02 "Nous avons toujours été un pays d'immigration
05:04 "et nous allons continuer de l'être."
05:07 -C'est pas antagoniste de dire que oui,
05:09 on doit rester une terre d'accueil et d'immigration,
05:12 et que pour autant, on voit bien qu'il y a la nécessité
05:15 d'une régulation. Si on veut que les Français
05:18 soient généreux et en capacité d'accueillir,
05:20 ça veut dire qu'il faut être en capacité d'intégrer,
05:23 intégré par le travail, par les valeurs républicaines.
05:26 C'est l'enjeu du projet de loi immigration
05:29 que, collectivement, on porte et dont je souhaite
05:32 qu'on trouve une majorité. C'est aussi la raison
05:34 de l'initiative du président de la République,
05:37 de recevoir tous les présidents de parti.
05:39 Est-ce qu'on souhaite ou pas la réussite de notre pays ?
05:42 Est-ce qu'on souhaite avoir un pacte national
05:45 où il y a plus de cohésion nationale,
05:47 plus d'unité de la nation, d'autant plus,
05:50 dans les épreuves collectives qu'on a pu traverser,
05:53 notamment au travers des émeutes ?
05:55 Là, il faut que tous les partis politiques
05:57 acceptent de jouer le jeu, tout simplement,
06:00 d'une capacité à faire nation.
06:01 -Initialement, cette initiative politique
06:04 était cantonnée à ce que le chef de l'Etat considère
06:07 comme l'arc républicain, hors RN et la FI,
06:09 et finalement, ils se sont invités.
06:12 Qu'est-ce qui s'est passé ? C'était pas nécessaire,
06:15 indispensable de les inviter ?
06:16 -Ils sont présents à l'Assemblée nationale.
06:19 Est-ce que ça veut dire qu'on cherche des compromis avec eux ?
06:22 A aucun moment, le groupe que j'ai présidé,
06:25 la majorité présidentielle, n'a fait d'alliance politique
06:28 ni avec le Rassemblement national, donc l'extrême droite,
06:32 ni avec la FI, et donc l'extrême gauche.
06:34 Après, est-ce qu'il faut pour autant les boycotter
06:37 et dire "vous n'avez pas le droit d'être autour de la table
06:40 "alors que vous représentez des millions de Français
06:44 "qui sont trompés" ?
06:45 -Non, mais je pense que vous avez la nécessité,
06:47 quand vous êtes président de la République,
06:50 de prendre acte de la décision des Français.
06:53 Ce qui ne veut pas dire, derrière, faire en sorte de la combattre,
06:56 et la combattre de la manière la plus efficace,
06:59 c'est d'abord de réussir.
07:00 C'est justement les initiatives que prend le président
07:03 pour faire en sorte que notre pays soit plus fort
07:06 à l'issue de ce quinquennat et même de ces deux quinquennats
07:10 qu'il ne l'était auparavant.
07:12 Je pense qu'on ne peut pas penser que le simple fait de boycotter
07:15 suffirait à effacer des idées politiques.
07:17 Il faut les combattre, mais c'est plus efficace
07:20 de les combattre en mettant les gens autour de la table,
07:23 en les mettant en responsabilité, en disant "concrètement,
07:26 "vous, vous feriez quoi ?"
07:28 Demontrez peut-être aux Français, par la même occasion,
07:31 qu'en vérité, il y a des partis qui sont raisonnables,
07:34 républicains, avec lesquels des alliances sont possibles.
07:37 -Vous êtes d'accord avec Nicolas Sarkozy,
07:40 que le procès en illégitimité fait à Marine Le Pen...
07:43 -Il a dit autre chose dans son livre,
07:45 et surtout qu'il a démontré dans toute sa carrière politique
07:48 qu'il a combattu l'extrême droite.
07:50 Il est d'ailleurs le président de la République
07:53 qui a fait en sorte qu'au second tour de la présidentielle,
07:56 il n'y ait pas l'extrême droite.
07:58 Je n'ai pas à juger telle ou telle phrase
08:00 d'un ancien président de la République.
08:03 On juge les actes, et dans les actes,
08:05 Sarkozy et Macron n'ont jamais, à aucun moment de leur vie,
08:08 composé de quelque manière que ce soit avec l'extrême droite,
08:12 l'ont combattu, et le président de la République
08:14 est le meilleur rempart face à l'extrême droite.
08:17 -On poursuit cet échange avec vous, ministre des Solidarités
08:20 et des Familles, dans un instant.
08:22 Valentine Letez.
08:24 -Il y a des doutes raisonnables sur les conditions de la mort
08:28 de Yevgeny Prigojin, estime Olivier Véran,
08:30 le porte-parole du gouvernement,
08:32 alors que les autorités russes annoncent la mort du patron
08:36 du groupe paramilitaire Wagner
08:38 dans le crash d'un avion près de Moscou.
08:40 48 heures après la mort d'un enfant de 10 ans,
08:43 une nouvelle fusillade, cette nuit,
08:45 dans le quartier de Pizvin, à Nîmes.
08:47 Cette fois, la victime est un jeune homme de 18 ans
08:50 connu des services de police.
08:51 Près d'une infirmière sur deux quitte l'hôpital
08:54 ou change de métier après 10 ans de carrière.
08:57 C'est la conclusion d'une étude de l'adresse,
09:00 parue ce matin le service statistique
09:02 du ministère de la Santé.
09:03 On atteint le pic de cette vague de chaleur.
09:06 La présence rouge ce matin, 39 en orange,
09:09 et de nouveaux records de température battue,
09:11 42,4 degrés, enregistrés, par exemple, hier à Toulouse.
09:15 ...
09:18 -France Info.
09:19 -Le 8/30 France Info,
09:21 Agathe Lambret, Agathe Mahuer.
09:23 -Aujourd'hui,
09:25 au ministre des Solidarités et des Familles,
09:27 le président veut bâtir des accords avec les partis
09:30 et envisage d'avoir recours au référendum.
09:33 Alors qu'il a toujours refusé cette option,
09:35 que parfois les oppositions lui réclamaient,
09:38 vous croyez qu'elles lui feront ce cadeau ?
09:40 -Ce ne sont pas les oppositions qui vont décider
09:43 si un référendum peut exister.
09:45 La Vème République, c'est le président de la République
09:48 qui doit déterminer si on doit avoir recours au référendum.
09:52 C'est sa capacité,
09:53 et c'est comme ça que notre Constitution a été pensée.
09:56 Il a toujours dit que ça pouvait être une option.
09:59 Il n'a jamais écarté par principe
10:01 "jamais je n'aurai recours au référendum".
10:03 -Est-ce qu'on n'a pas toujours eu,
10:05 dans notre pays, vous le voyez bien,
10:08 au cours des quinquennats ou même septennats,
10:10 eu beaucoup recours directement aux Français
10:13 par le référendum ?
10:14 Ce n'est pas totalement la culture politique française,
10:18 même, objectivement.
10:19 Après, est-ce que, justement, dans cette logique-là
10:22 qu'il faut arriver à recréer de la cohésion,
10:25 à refaire nation, et donc aller consulter
10:27 peut-être directement les Français,
10:30 ça doit pouvoir être une option ?
10:32 -C'est un problème systématique.
10:34 La décision est partagée entre des députés,
10:36 des parlementaires qui représentent les Français,
10:39 c'est une démocratie représentative,
10:42 et une démocratie plus directe qui doit pouvoir s'exprimer.
10:45 -Sur quels sujets
10:47 vous réportez un référendum ?
10:48 -Il faudrait que l'initiative du président,
10:51 cette main tendue qu'il fait au parti politique,
10:54 puisse être saisie.
10:55 L'objectif est là.
10:56 A partir du moment où vous êtes en majorité relative,
10:59 c'est une fois que vous devez bâtir des compromis.
11:02 C'est ce qu'on a fait depuis un an.
11:04 Vous l'avez vu, je l'ai vécu en tant que présidente de groupe,
11:08 tous les projets de loi ont été adoptés,
11:10 et à chaque fois, il y a des majorités.
11:12 -Sur quels sujets pourrait porter un référendum ?
11:15 Emmanuel Macron parle du service national universel, des institutions.
11:19 -Il faut que ce soit des sujets qui concernent les Français,
11:22 mais qui sont au coeur de ce qu'on appelle le pacte républicain,
11:26 les enjeux d'autorité, les enjeux régaliens.
11:29 Il faut que ça ait du sens, évidemment,
11:31 à ce qu'un référendum, si le président le souhaite,
11:34 puisse exister.
11:35 -La location de rentrée scolaire est revalorisée,
11:38 5,5 %, mais vous l'avez constaté, hier, vous étiez
11:41 dans un supermarché.
11:42 C'est moins que l'inflation sur les fournitures scolaires,
11:45 environ 10 %. Faut-il un geste supplémentaire
11:48 pour les familles modestes ? -Il y a un geste important,
11:51 l'allocation de rentrée scolaire. C'est plus d'un milliard d'euros
11:55 chaque année que l'Etat apporte aux familles
11:57 les plus fragiles et vulnérables.
11:59 -L'inflation est plus forte, faut-il aller plus loin ?
12:02 -Pour donner un repère, quand vous êtes une famille
12:05 ou une parentale au SMIC, vous travaillez,
12:07 vous avez un enfant, c'est 413 euros en moyenne
12:10 que vous percevez.
12:11 Il y a deux sujets, deux polémiques, en vérité,
12:14 qui sont régulièrement utilisées.
12:16 Il y a ceux qui disent que ça ne suffit pas,
12:19 et je pense que tous les parents qui, objectivement,
12:22 comme moi, sont allés faire leurs courses,
12:24 savent que ça suffit pour payer les fournitures scolaires.
12:28 -Aux activités hors scolaires. -Ca permet de répondre
12:30 à la deuxième polémique, un des marronniers politiques
12:33 à chaque rentrée, qui est de dire que l'allocation
12:36 de rentrée scolaire serait utilisée pour d'autres choses
12:39 que pour les enfants. L'objectif, c'est que cette allocation
12:43 soit une aide aux familles. Les parents peuvent aller
12:46 faire leurs courses de rentrée avec leurs enfants
12:48 pour payer les fournitures scolaires,
12:51 qui sont largement finançables par cette allocation,
12:54 par cette aide, et ça laisse des moyens.
12:56 -Si ça suffit amplement, vous nous dites.
12:59 -Ca laisse des moyens pour payer des affaires de sport.
13:02 Je finis juste là-dessus. Ca laisse des moyens, encore une fois.
13:05 Vous avez fait des caddies vous-même, je crois,
13:08 sur France Info. J'ai fait le test hier
13:10 dans une très grande enseigne, et je peux vous le dire,
13:13 pour un enfant qui rentre en 6e,
13:15 le panier moyen de fourniture scolaire, c'était 130 euros.
13:18 Pour un enfant qui rentre en 2e, le panier moyen,
13:21 c'était 190 euros, permettant d'avoir
13:23 toutes les fournitures scolaires et d'avoir des moyens
13:26 supplémentaires pour les familles, pour payer des vêtements,
13:29 des affaires de sport, pour payer aussi la cantine.
13:32 Aider comme ça nos familles, les plus fragiles
13:35 et les plus vulnérables, c'est une nécessité.
13:37 Vous parliez des classes moyennes. -Vous ne touchez pas
13:40 à l'allocation. -Quand on a revalorisé
13:42 les allocations familiales, ça veut dire que toutes les familles,
13:46 à partir de 2 enfants, en ont bénéficié,
13:48 quel que soit leur niveau de revenu.
13:50 Quand on a augmenté le complément mode de garde,
13:53 les familles qui ont recours à des gardes d'enfants,
13:56 à domicile ou en micro-crèche, ont pu y avoir accès.
13:59 Quand on a augmenté le crédit d'impôt pour la garde d'enfants,
14:02 les classes moyennes ont pu plus sereinement
14:05 faire garder leurs enfants.
14:07 Il y a accompagner les familles les plus fragiles,
14:09 les plus vulnérables, c'est cette aide,
14:12 cette allocation de rentrée scolaire,
14:14 et aider les classes moyennes avec beaucoup de dispositifs
14:17 qui existent et sont nécessaires. -Les classes moyennes
14:20 concernées par le budget 2024 que le gouvernement prépare,
14:23 le gouvernement de Borne a répété qu'il n'y aurait pas
14:26 de hausse d'impôts. Si le gouvernement augmente
14:29 plusieurs taxes et diminue des aides,
14:31 ça revient au même pour le porte-monnaie ?
14:34 -C'est pour ça que la Première ministre a dit
14:36 qu'on ne serait pas le gouvernement de la hausse des impôts.
14:39 -Il y a des taxes qui vont augmenter.
14:42 -On a fait l'inverse depuis 6 ans.
14:43 On a baissé l'impôt sur le revenu, on a supprimé,
14:46 vous le savez, la redevance audiovisuelle,
14:49 tout en compensant les moyens pour l'audiovisuel public.
14:52 On a baissé les impôts des Français,
14:54 la taxe d'habitation qui a été supprimée
14:56 pour les ménages sur la résidence principale.
14:59 On a rendu du pouvoir d'achat aux Français.
15:01 -Vous augmentez certaines taxes. Vous êtes ministre des Solidarités.
15:05 Est-ce que vous êtes à l'aise avec cette idée de doubler la franchise ?
15:09 C'est la part que payent les Français
15:11 quand ils achètent des médicaments. Vous trouvez ça légitime ?
15:15 -Ce qui est légitime, c'est de se dire qu'à un moment,
15:18 la dépense publique n'est pas sans fin et sans limite.
15:21 C'est une question de dire si on augmente les impôts
15:24 et de continuer à augmenter la dépense publique.
15:26 Les Français ne sont pas idiots.
15:28 Quand on leur dit qu'on augmente indéfiniment la dépense publique,
15:32 ils disent que c'est les impôts de demain.
15:34 Je ne veux pas qu'on augmente les impôts des Français.
15:37 Je veux qu'on continue à être sur cette dynamique
15:40 pour les ménages et les entreprises.
15:42 Est-ce qu'à la marge, sur certains sujets,
15:45 notamment en question de santé, on peut augmenter la franchise ?
15:48 -Au Parlement, à l'Assemblée, au Sénat...
15:51 -C'est pas une rustine qui va impacter le pouvoir d'achat ?
15:54 Quand on interroge les généralistes,
15:56 ils disent qu'il n'y a pas d'abus,
15:58 ou que c'est très marginal. C'est quoi, le motif ?
16:01 -C'est un motif de responsabilité,
16:03 c'est un motif budgétaire,
16:05 et c'est une discussion et un arbitrage qu'on rendra
16:08 parce qu'on a besoin, nous, en termes de dépense publique,
16:11 de pouvoir financer. On ne peut pas venir sur vos plateaux
16:14 et annoncer des politiques publiques
16:17 sans savoir comment elles seraient financées.
16:19 Si on ne veut pas avoir recours à l'impôt,
16:21 il faut faire des choix budgétaires.
16:24 Ces choix budgétaires ne se feront jamais
16:26 au détriment des familles, des plus fragiles,
16:29 ni de la classe moyenne,
16:30 mais on a tous des enjeux de responsabilisation
16:33 et je pense que c'est un débat auquel les Français sont prêts.
16:36 -Aurore Berger, vous restez avec nous.
16:38 Ministre des Solidarités et des Familles,
16:41 on vous retrouve après le Fil info à 8h50.
16:44 -Un homme de 18 ans tué par balle dans le quartier Pisse-Vin de Nîmes,
16:49 là où un enfant de 10 ans a été victime d'une fusillade
16:52 il y a 48 heures. Sa mort a déclenché l'envoi sur place
16:55 de la CRS 8 spécialisée dans le maintien de l'ordre.
16:58 Emmanuel Macron aura recours au référendum,
17:00 le chef de l'Etat l'assure, dans un entretien en point,
17:04 toujours privé de majorité absolue.
17:06 A l'Assemblée, il réunira la semaine prochaine
17:08 toutes les forces politiques représentées au Parlement.
17:12 Un ordre utile pour la France,
17:14 dont certains seront soumis à référendum.
17:16 L'exécution de Yevgeny Prigojin paraît assez vraisemblable,
17:19 estime sur France Info Sylvie Berman,
17:22 ancienne ambassadrice de France en Russie.
17:24 Les autorités annoncent la mort du patron
17:27 du groupe paramilitaire Wagner dans le crash d'un avion près de Moscou.
17:30 Avis au client Denis, si votre facture de régularisation
17:34 d'électricité s'élève à plusieurs milliers d'euros,
17:37 il y a eu des erreurs, reconnaît le fournisseur d'électricité
17:40 et a été arrêté.
17:41 Le lendemain de sa convocation au ministère de la Transition énergétique,
17:45 l'entreprise italienne s'engage à corriger le tiers.
17:48 -France Info.
17:51 -Le 8.30, France Info,
17:53 Agathe Lambret, Agathe Mahuet.
17:55 -Aujourd'hui,
17:56 Aurore Berger, ministre des Solidarités et des Familles.
17:59 Il y a 20 ans, la canicule de 2003 faisait 15 000 morts dans le pays.
18:03 Est-ce que vous avez un premier bilan de cette canicule
18:06 ou des alertes particulières ?
18:08 -Le drame de 2003 nous a permis d'apprendre
18:10 et de mettre en place des dispositifs plus efficaces,
18:13 que ce soit dans les EHPAD,
18:15 mais quand on pense aux publics les plus vulnérables,
18:18 ce ne sont pas seulement les personnes âgées en EHPAD,
18:21 mais les personnes à domicile, celles isolées,
18:24 qui ne savent pas vers qui se tourner pour être mieux accompagnées.
18:27 Ce sont aussi nos enfants, nos jeunes,
18:30 les femmes enceintes,
18:31 la vulnérabilité est beaucoup plus partagée
18:34 que ce qu'on pourrait penser.
18:35 -Dans un contexte de crise, dans les EHPAD,
18:38 de manque de personnel,
18:39 comment vous faites dans les EHPAD ?
18:41 Est-ce qu'il y a suffisamment de personnel ?
18:44 -On a anticipé avec les agences régionales de santé,
18:47 c'est-à-dire toutes celles et ceux qui sont engagées
18:50 sur les territoires auprès des professionnels de santé,
18:53 des professionnels du médico-social,
18:55 de manière à faire en sorte, notamment en période estivale,
18:58 de pouvoir recruter plus si besoin,
19:01 d'avoir plus de crédit pour que ce soit possible,
19:04 y compris sur des courtes périodes.
19:06 Pour l'instant, on a une situation qui est maîtrisée,
19:09 qui est contrôlée dans nos EHPAD,
19:11 7500 EHPAD à travers le pays,
19:13 avec des obligations qui ont été faites aux EHPAD,
19:16 d'avoir des espaces de fraîcheur,
19:18 réfrigérés, climatisés, pour faire en sorte,
19:20 encore une fois, qu'il y ait des temps...
19:23 -Mais pas d'obligation d'installer la climatisation
19:25 dans les chambres des EHPAD ?
19:27 -Pour l'instant, ça ne l'est pas. Il y a 7500 EHPAD.
19:30 Il va falloir avoir cette discussion-là.
19:33 Là, tout de suite, une situation d'urgence évidente
19:35 pour faire en sorte que les personnes soient
19:38 les plus protégées possible.
19:39 Et on a un sujet plus structurel,
19:41 c'est que le dérèglement climatique fait que ces vagues de chaleur
19:45 qui sont plus impressionnantes par leur ampleur, leur intensité,
19:49 mais aussi par leur durée.
19:51 J'étais en Haute-Savoie, un département qui, depuis 8 jours,
19:54 est en vigilance canicule. Ca n'était jamais arrivé.
19:57 -Vous souhaitez modifier la réglementation ?
19:59 -C'est une discussion qu'il faut avoir,
20:02 car vous avez plein de gestionnaires différents.
20:04 Les EHPAD publics, hospitaliers, privés,
20:07 qui ont été construits à des dates extrêmement variées
20:10 sur notre pays.
20:11 Il faut discuter avec l'ensemble des fédérations,
20:14 avec l'ensemble des acteurs, et rendre hommage
20:17 à toutes celles et ceux qui travaillent dans nos établissements,
20:20 à nos aides à domicile, qui continuent à travailler
20:23 à avaler des kilomètres pour voir nos grands-parents
20:26 en situation de vulnérabilité,
20:28 et faire appel à la solidarité.
20:30 -Vous êtes d'accord ?
20:31 -Heureusement, aujourd'hui, on n'a pas, dans les EHPAD,
20:34 de situation de tension, car il y a eu de l'anticipation,
20:38 des personnels mobilisés.
20:39 La vigilance, pour moi, est beaucoup à domicile
20:42 pour les personnes isolées.
20:43 On estime qu'on a 2 millions de Français
20:46 en situation d'isolement social,
20:48 qui n'ont pas d'amis, qui ne travaillent plus,
20:50 qui ne sortent pas. Le Covid a renforcé cela.
20:53 -Vous avez recoussé la loi bienveillir
20:55 au Rorbergé. C'était pas une priorité ?
20:58 -C'est une priorité. On l'a décalée,
21:00 et elle sera examinée, elle sera adoptée, je l'espère,
21:03 si les parlementaires l'acceptent, avant la fin de l'année.
21:06 C'est une priorité pour le gouvernement,
21:09 car c'est la question d'une nouvelle culture
21:11 à mettre en place dans nos EHPAD, une culture du contrôle.
21:15 Vous avez vu ces dernières années, ces derniers mois,
21:18 à quel point c'est nécessaire.
21:20 La culture du contrôle, c'est pas de la défiance
21:22 vis-à-vis de nos personnels, qui font un travail remarquable.
21:26 -Vous avez des mesures concrètes ?
21:28 -Il y a, et ça sera, je l'espère,
21:30 adoptées par les parlementaires,
21:32 il y a des aides pour nos aides à domicile.
21:35 Il y a un grand sujet,
21:36 qui est la question des frais kilométriques,
21:39 des indemnités kilométriques pour les aides à domicile.
21:42 Dans nos départements, souvent, elles doivent prendre leur voiture,
21:46 faire le plein. L'idée, c'est de les accompagner
21:48 au-delà des revalorisations salariales
21:51 qui ont déjà été organisées, qui ont eu lieu.
21:54 On va faire en sorte, c'est la discussion à la rentrée,
21:56 de mieux les accompagner, avec des forfaits mobilités,
22:00 des indemnités kilométriques,
22:01 de manière à faire en sorte qu'elles n'aient pas à payer
22:05 pour travailler, mais qu'elles soient bien rémunérées
22:08 et mieux accompagnées pour faire un métier essentiel.
22:11 -Vous avez fait polémique en Orbergé,
22:13 en proposant un congé parental plus court et mieux rémunéré.
22:17 Vous souhaitez le rémunérer à quelle hauteur ?
22:19 -Je consorte de l'hypocrisie sur le sujet.
22:22 On veut avoir des droits qui ne sont jamais exercés.
22:25 On est très généreux, mais si personne ne l'utilise,
22:28 ça ne fonctionne pas.
22:29 Aujourd'hui, quand vous avez 0,8 % des pères
22:32 qui utilisent le congé parental, qui vient, je le rappelle,
22:35 parce qu'il y a eu de la mauvaise foi parfois,
22:38 en complément du congé paternité, évidemment,
22:41 ou du congé maternité, ça veut dire que ça ne fonctionne pas.
22:44 Je souhaite qu'on laisse le choix aux familles,
22:47 qu'on fasse en sorte que ceux qui veulent avoir un long congé
22:50 puissent y avoir accès, avec une rémunération
22:53 à 429 euros, mais faire en sorte que des Français,
22:56 qui sont les Français de la classe moyenne,
22:58 qui gagnent 2 000 ou 3 000 euros,
23:00 ils ne peuvent pas s'arrêter pendant trois ou six mois
23:03 si on leur dit que du jour au lendemain,
23:05 ils gagnent 3 000 euros, ce sera 429 euros.
23:08 Or, on sait que ces moments-là sont déterminants
23:10 dans la vie du jeune enfant.
23:12 On a un débat serein qui fasse en sorte que les familles,
23:15 demain, elles aient plus le choix,
23:18 elles aient plus la possibilité de passer du temps,
23:20 si elles le souhaitent, auprès de leurs enfants,
23:23 que ce soit pour les mères, congé maternité, évidemment,
23:27 mais surtout aussi pour les pères.
23:29 On a renforcé le congé maternité.
23:31 -Et de combien au re-hôberger ? -C'est la discussion.
23:34 -Est-ce qu'il faut faire comme en Allemagne,
23:36 où le congé est indemnité à hauteur de 70 % du salaire ?
23:40 -Encore une fois, c'est un débat...
23:42 -Il faut que ce soit incitatif.
23:44 -Vous avez un ordre ? -Je veux que ce soit
23:46 un barème fixe à 429 euros.
23:48 Le barème fixe à 429 euros, en vérité,
23:50 soit vous avez des personnes qui sont déjà en situation
23:53 de fragilité qui l'utilisent,
23:55 soit vous avez des gens très aisés,
23:57 et ça place les femmes dans une dépendance économique.
24:01 C'est ça qui se passe. Je veux qu'on laisse plus le choix
24:04 aux parents de se dire, est-ce qu'on peut ou pas
24:07 prendre un temps supplémentaire auprès de son enfant
24:10 après le congé maternité, après le congé paternité ?
24:13 Je crois que ça, c'est assez déterminant
24:15 dans ce qu'on veut dans une société
24:17 qui replace les solidarités.
24:19 -Si vous raccourcissez ce congé parental,
24:21 quelles solutions faites-vous aux parents
24:24 pour le mode de garde ?
24:25 On a une pénurie de personnel, de places en crèche
24:28 partout en France.
24:29 -On s'est engagés sur un service public de la petite enfance
24:33 et sur 200 000 places en crèche supplémentaires d'ici 2030,
24:36 dont la moitié doit être réalisée dans ce quinquennat.
24:39 Pour moi, il y a les deux en parallèle.
24:41 C'est pas dire les parents à la maison avec les enfants
24:44 et les enfants en crèche.
24:46 Les familles ont le choix d'une garde à domicile,
24:49 de pouvoir rester plus longtemps
24:50 auprès de leurs enfants et de leurs bébés,
24:53 de pouvoir mettre leurs enfants en crèche
24:55 en toute sécurité, en toute sérénité.
24:58 Ce qui passe, comme c'est le cas dans les EHPAD,
25:00 par une meilleure reconnaissance, une meilleure revalorisation
25:04 de celles qui s'occupent de nos enfants.
25:06 -Aurore Berger, ministre des Solidarités et des Familles.
25:09 Merci d'avoir accepté l'invitation de France Info.

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