Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00 Bonsoir à tous, ravis de vous retrouver pour l'heure des pro 2.
00:03 La montagne des 100 jours de l'apaisement, du calme et de la concorde
00:08 acconche finalement d'une souris, puisqu'Elisabeth Borne reste à Matignon.
00:13 La Première ministre va donc poursuivre son parcours à Matignon,
00:18 alors que vous, Français, vous aviez décidé l'inverse.
00:22 Sondage de la semaine dernière du Figaro, 65% des Français étaient favorables
00:27 à avoir un changement de Premier ministre. Le président de la République a répondu non.
00:32 Véronique Jacquier, Geoffroy Lejeune, Paul Mellun, Georges Fenech, tout ça pour ça.
00:36 Tout ça pourquoi, Georges Fenech ? Elisabeth Borne reste à Matignon.
00:40 C'est, j'allais dire, une curiosité d'ailleurs sur le plan institutionnel,
00:45 cette décision de la maintenir.
00:47 Parce qu'un Premier ministre n'est pas en CDD, il est en CDI,
00:51 c'est-à-dire qu'il est nommé pour un temps indéterminé.
00:53 Pourquoi le président de la République a cru devoir confirmer solennellement
00:59 son maintien à Matignon ? C'est ça l'interrogation.
01:03 Mais je pense que la réponse, vous l'avez donnée,
01:05 c'est que beaucoup de Français souhaitaient effectivement un changement de gouvernement.
01:09 Et donc, comme les Français sont majoritairement pour un changement de Premier ministre,
01:12 on dit "bah non, en fait, on fait l'inverse".
01:14 Le président de la République ne gouverne pas en fonction des sondages, bien sûr,
01:18 c'est son choix personnel, mais on fait d'un non-événement un événement, en quelque sorte.
01:23 Ah d'accord, ça c'est une bonne information.
01:26 Geoffroy Lejeune, est-ce que c'est vraiment l'information du jour ?
01:30 Il y a tellement d'informations à traiter aujourd'hui,
01:32 c'est tombé il y a quelques instants, c'est pour ça qu'on va en parler
01:34 et qu'on ouvre l'émission avec.
01:36 Ce n'est pas l'information du jour, je pense,
01:37 enfin je pense que ce n'est pas l'information de la semaine en tout cas.
01:40 À mon avis, les Français ne veulent pas un changement de Premier ministre,
01:41 ils veulent un changement de politique.
01:43 Et ce n'est pas la même chose.
01:44 Et Emmanuel Macron aurait été capable de changer de Premier ministre
01:46 sans changer de politique, donc ça n'aurait rien changé.
01:48 C'est ce qui s'est passé avec Edouard Philippe, Jean Castex et Elisabeth Borne.
01:51 Et au fond, c'est cette politique-là dont ils ne veulent pas majoritairement.
01:54 Et ensuite, la deuxième chose, moi, qui me sidère un peu dans cette annonce,
01:56 c'est que ça veut dire que ces 100 jours, de leur point de vue, se sont bien passés.
02:01 Oui, mais vous avez entendu Elisabeth Borne la semaine dernière.
02:03 Tous les voyants sont au vert.
02:04 Bien sûr.
02:05 On a ces 100 jours, ce sont une réussite.
02:08 Les émeutes, tout va bien.
02:09 Mais je peux vous faire, parce que le président de la République
02:12 va prendre la parole en fin de semaine.
02:13 Je peux déjà vous donner les phrases.
02:15 Fixer un cap pour la rentrée.
02:17 Le calme la concorde.
02:18 Les voyants qui seront au vert.
02:20 Prendre un peu de recul pour dresser un vrai diagnostic après les émeutes.
02:24 Voilà, c'est ce qu'on va entendre en fin de semaine.
02:26 Non, mais je pense que cette histoire, effectivement, de 100 jours,
02:29 c'est non seulement de la poudre aux yeux, mais c'est aussi...
02:32 De la poudre de perlimpinpin.
02:33 De la poudre de perlimpinpin, comme dirait l'autre, comme il dirait lui-même.
02:37 Peut-être d'ailleurs a fait-il sienne cette Maxime de François Mitterrand
02:40 qui disait "Gouverner, ce n'est pas plaire".
02:41 C'est peut-être pour ça qu'il n'a pas voulu céder à la voix populaire
02:44 de ses 65% de Français.
02:46 Je pense, Geoffroy parlait de la volonté des Français d'un changement de politique.
02:50 Je pense qu'il y a effectivement une volonté très puissante de changement de politique,
02:53 mais aussi d'un changement de source de légitimité
02:56 et d'une réaffirmation de la souveraineté populaire qui a été bafouée.
02:59 Elle a été bafouée pendant la réforme des retraites.
03:01 Elle a été bafouée pendant les gilets jaunes.
03:03 Elle a été bascouée pendant le pass sanitaire.
03:05 On réduit la légitimité au période d'élection.
03:07 Si le président de la République avait vraiment voulu faire un geste
03:10 envers les Français d'apaisement démocratique,
03:12 mais il aurait dû convoquer un référendum ou il aurait dû dissoudre.
03:15 Ça, ça aurait été des actes politiques forts.
03:17 Reconvoquer les urnes,
03:19 reconvoquer les Français autour de la table face à cette majorité
03:23 qui, effectivement, est toute relative.
03:25 Et c'est là que le président de la République manque de courage démocratique,
03:28 si je puis dire.
03:29 C'est là qu'il n'a pas une pratique gaullienne
03:30 des institutions de la Ve République, loin de là.
03:33 Et donc, il préfère raisonner en termes de séquences.
03:36 Peut-être cette séquence des 100 jours à l'issue de son discours
03:38 redonnera lieu à une autre séquence.
03:40 Peut-être que celle-ci fera 120 jours.
03:41 Peut-être nous dira-t-il, je donne 120 jours pour.
03:44 Et puis après, il refera encore 100 jours d'autres choses.
03:46 Et puis, en fait, ça sert à ce qu'on puisse en parler, d'ailleurs.
03:48 L'objectif des 100 jours a été tenu et le calme est revenu.
03:51 Voilà ce que dit l'entourage de l'Elysée, Ophidia Ro.
03:54 Le 14 juillet a été un succès.
03:57 On marche sur la tête.
03:58 Le 14 juillet, il y avait juste le RED, le GIGN et la BRI sur le terrain.
04:02 La loi de programmation pour la justice doit être votée
04:04 mardi soir à l'Assemblée nationale après le vote définitif
04:07 de la loi de programmation militaire.
04:09 Le président de la République compte préparer la rentrée
04:11 en rappelant le cap clair, qui est le sien, et en rassemblant fortement
04:15 après cette période.
04:17 La vérité, c'est qu'il ne peut pas avancer.
04:18 La vérité, c'est qu'il ne peut pas faire d'union avec les Républicains.
04:21 La vérité, c'est qu'il n'a toujours pas de majorité à l'Assemblée nationale
04:24 et qu'au fond, on changeait Elisabeth Borne par Sébastien Lecornu
04:28 ou Gérald Darmanin.
04:29 Ça ne changeait absolument rien.
04:31 Voilà, donc c'est un non-événement.
04:33 Deux choses sur la forme.
04:35 Tout d'abord, quand Georges parle de curiosité institutionnelle.
04:41 Effectivement, cette idée même de confirmer un Premier ministre
04:43 alors qu'elle n'a pas donné sa démission,
04:45 pour lui dire "coucou, reste", ça ne veut rien dire.
04:48 Donc on est en plein cinéma de la part du président de la République.
04:51 C'est-à-dire que de toute façon, elle n'a jamais voulu partir.
04:53 Donc je confirme, on a un peu l'impression en plus
04:56 que c'est le fait du roi ou du prince.
04:58 Et puis c'est un petit peu "je fais semblant de tout changer"
05:00 alors que rien ne change.
05:02 La deuxième chose, c'est que c'est quand même un très mauvais signal
05:04 pour l'avenir, comme l'ont précisé déjà mes camarades,
05:07 parce qu'en fait, on n'aura pas de vraie réforme
05:09 jusqu'à la fin du quinquennat.
05:10 On aura des petites réformettes, on aura des rustines,
05:12 on aura des ajustements.
05:14 On a un président qui effectivement ne se donne aucune volonté
05:17 d'avoir un semblant de majorité côté LR.
05:19 Il aurait pu envisager un pacte de gouvernement.
05:22 Moi, ce que je vois, c'est qu'il ne pense pas à la France.
05:23 - Elisabeth Borne, reconduite à Matignon,
05:26 "on ne change pas une équipe qui perd",
05:28 voilà ce que dit Jordan Bardella ce soir.
05:31 Une chose est certaine avec eux, rien ne changera.
05:35 Tweet d'Alexis Corbière également.
05:37 "Traduire de point, le président de la République
05:39 maintient la volonté d'Emmanuel Macron.
05:40 À la tête de toutes les décisions, il ne change pas celles et ceux
05:45 qui exécutent ses consignes après les avoir pourtant
05:48 beaucoup critiquées", ce qui est vrai.
05:50 - Il a raison Alexis Corbière.
05:51 Je vous rappelle qu'Elisabeth Borne a été désavouée
05:53 en plan Conseil des ministres.
05:54 C'est-à-dire qu'elle attaque le Rassemblement national.
05:57 - Eliott, elle a été désavouée sur Papendiaïe.
06:01 - Et avec Pétain et le Rassemblement national.
06:04 Alors attention quand même, ça va changer.
06:06 Attention, ça va bouger.
06:07 Si, si, en fin de semaine, je vous assure, ça va bouger.
06:09 Il y aura quelques ajustements dans ce gouvernement
06:13 qui vont être proposés par la chef du gouvernement,
06:17 Elisabeth Borne.
06:18 Quelques ajustements.
06:19 Je rappelle que par exemple, 15% des Français
06:21 souhaitent que Papendiaïe reste.
06:24 Traduction macronienne, il va rester.
06:26 - Il va peut-être même...
06:27 - Si il y a 15%, il va rester.
06:29 Il va même avoir peut-être un portefeuille élargi.
06:32 Plus sérieusement, s'il y a ajustements, il y a,
06:33 ce serait où ?
06:34 - Non mais, moi j'en sais rien.
06:36 - Bah oui, ça arrive pas vite avant ça.
06:38 - Mais le vrai sujet, vous l'avez dit,
06:39 comme Geoffroy tout à l'heure,
06:42 le président de la République va se trouver
06:43 et se trouve déjà dans une impasse politique.
06:46 C'est ça qu'il faut voir.
06:47 Il n'a pas, vous l'avez rappelé, Eliott,
06:49 il n'a pas la majorité.
06:51 Et n'oubliez pas la menace à peine voilée
06:55 du chef du groupe LR à l'Assemblée nationale
06:58 d'une éventuelle motion de censure
07:01 si les propositions,
07:03 lois d'immigration ne sont pas retenues.
07:05 Donc là, il ne s'agit plus de confirmer
07:08 ou d'infirmer.
07:08 - Vous y croyez.
07:09 - Non mais, écoutez, moi je veux croire encore,
07:12 si vous voulez, à la solidité politique de l'opposition
07:15 qui devrait effectivement marquer son territoire
07:18 sur le plan de la politique.
07:19 - Voilà ce qu'on pouvait dire sur Elisabeth Borne.
07:21 On avance s'il vous plaît parce que vraiment,
07:23 en plus, je le dis aux téléspectateurs,
07:25 on a une émission cousue main.
07:27 Il y a plein de thèmes.
07:28 Je voulais qu'on commence l'émission
07:29 par la déclaration de Donald Trump
07:31 qui promet qu'en 24 heures,
07:33 il va régler le conflit ukrainien
07:35 s'il est président en 2024.
07:37 On en parlera un peu plus tard.
07:38 Mais commençons par la vraie information.
07:40 Et là, pour le coup, ça peut peut-être changer,
07:43 non pas la donne pénalement,
07:45 puisque la peine ne sera pas plus lourde,
07:46 mais dans les esprits,
07:48 puisque la sécurité routière,
07:50 c'est l'enjeu de ces dernières semaines.
07:53 Je rappelle que 3 260 personnes
07:55 sont mortes sur les routes en 2022.
07:57 Et un chiffre, 84% des Français
07:59 sont favorables à ce que lorsque vous tuez
08:01 quelqu'un sur la route,
08:03 on ne parle plus d'homicide involontaire,
08:04 mais on parle de délit routier.
08:07 Involontaire.
08:08 Délit routier.
08:09 Involontaire.
08:10 Bon, on écoute Elisabeth Borne,
08:11 mais on ne sait pas.
08:11 Ça reste un délit routier involontaire.
08:12 En tous les cas, on ne parle plus de...
08:14 On ne parle plus d'homicide involontaire.
08:17 Oui, mais c'est un tour de précédition.
08:19 C'est un tour de sémantique de précédition.
08:21 Écoutons Elisabeth Borne, s'il vous plaît.
08:25 Je sais que l'appellation
08:26 "domicile dit involontaire"
08:28 choque à raison les familles des victimes,
08:31 plus encore quand le conducteur fautif
08:34 est sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants.
08:37 Aussi, je vous annonce que nous allons créer
08:38 une qualification spécifique d'homicide routier.
08:43 Tout conducteur qui tue une personne sur la route
08:45 et serait aujourd'hui poursuivi pour homicide involontaire
08:49 sera poursuivi demain pour homicide routier.
08:52 Cette dénomination s'appliquera que le conducteur
08:55 ait consommé ou non de l'alcool ou des stupéfiants.
08:58 Énormément de réactions sur les réseaux sociaux.
08:59 Le maintien de la Première ministre
09:01 est un pied de nez aux Français,
09:02 car Emmanuel Macron prend systématiquement
09:04 le contre-courant de l'avis de la majorité des Français.
09:09 Homicide routier, homicide involontaire,
09:11 quand même ça change, je vous disais,
09:12 100% des familles qui ont été touchées
09:15 et qui partent par ces accidents de la route.
09:17 – Ça peut faire un peu de bien aux familles de victimes
09:19 qui sont très meurtries, pourquoi pas ?
09:22 Mais ça ne change rien.
09:23 – Oui, ce matin vous le disiez, vous le criminalisez.
09:26 – C'est une réforme cosmétique.
09:27 – Cosmétique encore, bon question.
09:29 – En fait c'est un homicide routier involontaire, toujours.
09:33 La vraie rupture, je vous l'ai dit Eliott,
09:35 la vraie rupture ça aurait été, mais ça demande débat,
09:38 c'est-à-dire de créer un nouveau crime,
09:40 une qualification criminelle qui consisterait
09:43 à incriminer un comportement criminel,
09:45 c'est-à-dire la consommation de produits stupéfiants ou d'alcool,
09:51 ayant entraîné la mort sur la route sans intention de la donner.
09:54 Ça existe déjà ce type d'infraction.
09:56 – Pardonnez-moi, est-ce que la Révolution parution
09:57 aux Assises c'est ça ?
09:58 – Oui, avec une comparution devant le tribunal criminel,
10:01 jugé par le tribunal criminel, avec des peines encourues jusqu'à 15 ans.
10:05 Ça, ça aurait été la vraie rupture.
10:07 – On écoute le président de la Ligue contre la violence routière
10:09 qui était avec nous ce matin,
10:11 mais qui a réagi un peu plus tard dans l'après-midi,
10:14 après les annonces d'Elisabeth Borne, écoutez.
10:16 – Le sentiment d'avoir peut-être été écouté,
10:18 mais sentiment d'inefficacité, c'est-à-dire que c'est une loi
10:22 qui sera purement, comme ça a été dit, esthétique,
10:25 et qui malheureusement ne va rien changer.
10:27 On avait nous proposé qu'il n'y ait pas forcément
10:31 une augmentation du quantum des peines,
10:33 mais que les peines puissent être plus sévèrement impliquées,
10:36 parce qu'aujourd'hui il y a un arsenal juridique qui existe,
10:39 et surtout qu'il y ait aussi des peines d'accompagnement,
10:41 qu'il y ait aussi des mesures d'accompagnement de cet homicide routier,
10:45 qui en particulier essaye d'imposer une sanction un peu systématique,
10:49 comme c'est fait dans d'autres pays d'ailleurs,
10:51 aux auteurs présumés d'accident.
10:53 Aujourd'hui, il arrive trop souvent que les peines soient,
10:57 malheureusement, un sentiment d'impunité,
11:00 que les personnes continuent à conduire, qu'elles aient encore leur voiture,
11:03 donc il y a quelque chose qui ne va pas.
11:06 Il y a un dysfonctionnement qui est à corriger,
11:08 qui malheureusement ne l'est pas avec cette loi.
11:10 Et on écoute à présent Yannick Allénaud,
11:12 qui a été l'un des porte-parole justement de ce changement de sémantique,
11:18 puisque je rappelle que son fils a perdu la vie,
11:21 fauché par un homme qui avait refusé d'optempérer en 2018.
11:25 Antoine Allénaud, son fils donc, qui est décédé en mai 2018.
11:30 Ce changement de cadre était essentiel, nous l'attendions depuis longtemps.
11:33 Ce changement de cadre va pouvoir permettre au gouvernement finalement,
11:37 de venir en aide aux victimes d'un crime, d'un homicide.
11:43 Et puis surtout, je crois donner l'occasion au juge,
11:46 d'avoir les outils nécessaires pour répondre à l'époque.
11:49 Voilà pour les propos de Yannick Allénaud.
11:51 Paul Melun, satisfait ou pas ? Convaincu ou pas ?
11:54 Est-ce que dans l'état d'esprit, ça peut quand même changer ?
11:57 Oui, c'est sûr.
11:57 Les gens qui prennent la route en se disant,
11:59 aujourd'hui, si je tue quelqu'un, là on va parler d'homicide routier.
12:05 Oui, bien sûr, on est à l'âge aussi de la vertu symbolique.
12:07 J'ai le sentiment que sur une myriade de mesures
12:10 que l'on peut reprendre ces derniers mois,
12:12 le gouvernement s'emploie beaucoup de mesures, disons cosmétiques,
12:15 qui ont la vertu du symbole.
12:16 C'était l'analyse que je crois faisait très justement Georges à ce sujet-là.
12:20 Maintenant, je pense que la politique de sécurité routière,
12:23 elle doit se prendre de façon holistique
12:25 et aussi la politique face à la délinquance.
12:27 Le chauffard qui a tué le fils du chef Allénaud, Antoine,
12:31 était avant tout un délinquant,
12:32 quelqu'un qui se promenait avec une voiture
12:34 qu'il avait prise comme ça, au déboté.
12:36 Par conséquent, c'est plus là, à mon avis, qu'il y a de quoi faire.
12:39 Et ensuite, sur la question de la sécurité routière,
12:41 c'est un sujet dont on a déjà débattu sur ce plateau,
12:43 notamment avec Pascal Praud,
12:44 sur aussi les tests d'aptitude qui devraient être faits
12:47 aux personnes qui ne sont plus vraiment en mesure de conduire,
12:50 à partir d'un certain âge,
12:51 dire qu'on repasse des examens.
12:53 Je pense qu'il y a une somme d'ajustements qui doivent être pris.
12:56 Et ça, ça n'a pas été pris en compte pour l'instant.
12:58 Et ça, je pense à Pauline Desroulettes,
13:00 vous savez, la championne de tennis,
13:02 championne de France de tennis-fauteuil,
13:04 qui a perdu une jambe fauchée par un conducteur de 90 ans.
13:09 Et Pauline Desroulettes disait, voilà,
13:11 tous les 10 ans, il faut que les seniors aient un rendez-vous médical.
13:15 À minima, on verra ce que donnera le débat parlementaire.
13:19 À minima, on pourrait imaginer que cet homicide routier
13:23 soit en cours une peine planchée,
13:26 une peine planchée fixe,
13:29 à laquelle on ne pourrait descendre que par circonstances exceptionnelles.
13:32 On pourrait prévoir une peine planchée de un an ou deux ans
13:35 d'emprisonnement ferme, vous voyez.
13:36 Ça serait déjà un signe fort.
13:38 Si la peine ne change pas concernant l'homicide routier,
13:41 il y a d'autres mesures qui seront prises et qui peuvent être intéressantes.
13:45 Peine automatique, suspension par exemple du permis de conduire
13:50 si vous avez pris des stupéfiants.
13:57 Automatique, automatique non.
14:00 Automatique et 8 points de moins.
14:04 On écoute justement Elisabeth Born là-dessus.
14:10 Ce comité interministériel est celui de la mobilisation contre les drogues.
14:15 Tout comme l'alcool, les stupéfiants sont un fléau sur les routes
14:18 et dans un accident mortel sur 5, le conducteur est positif aux stupéfiants.
14:24 Nous devons donc être intraitables avec les consommateurs de drogues
14:28 et sanctionner plus sévèrement les conduites addictives au volant.
14:32 C'est pourquoi nous allons rendre automatique la suspension du permis
14:35 en cas de conduite sous l'emprise de stupéfiants.
14:38 Vous me dites que c'est déjà le cas Georges Fenech.
14:40 Vous me faites peur.
14:41 Ça veut dire, est-ce que c'est automatique ?
14:43 En fait, moi je…
14:44 Allez-y Geoffroy.
14:45 Maintenant la suspension du permis, ce n'était pas automatique.
14:47 Maintenant ça va le devenir.
14:48 Allez-y Geoffroy.
14:49 Si c'est la conduite homicide involontaire, l'annulation,
14:55 je ne parle même pas de suspension, l'annulation est déjà de plein droit.
14:59 C'est-à-dire que le tribunal ne peut pas faire autrement
15:01 que de prononcer l'annulation.
15:03 C'est-à-dire qu'il faut repasser le permis, etc.
15:04 Ça existe déjà.
15:05 Ce qui par ailleurs est automatique, c'est la suspension administrative.
15:08 Vous vous faites contrôler par des gendarmes ou des policiers
15:10 en ayant consommé du cannabis ou de l'alcool.
15:14 Ils vous prennent votre permis et vous avez une suspension administrative,
15:16 je ne sais plus de couches de cul de six mois.
15:17 En attendant la décision de justice.
15:18 En attendant la décision de justice qui peut être plus forte ou moins forte.
15:20 C'est ça qui se passe aujourd'hui.
15:21 Donc ce qu'elle annonce existe déjà.
15:22 C'est juste que ce n'est pas judiciaire.
15:23 En revanche, il y en a une qui veut tout changer, c'est Sandrine Rousseau.
15:26 Elle, c'est l'égalisation du cannabis.
15:28 Et si le cannabis est légalisé, alors on contrôle un peu plus.
15:33 Attention, on contrôle mieux.
15:34 Et à tel point qu'il faut un seuil, comme pour l'alcool.
15:37 Si vous prenez un verre d'alcool, je vous assure qu'elle a dit ça ce matin.
15:42 Non mais on va l'écouter.
15:43 Vous avez dit mais non.
15:45 Écoutons Sandrine Rousseau, Véronique, et vous allez me dire pourquoi vous dites mais non.
15:49 Vous êtes pour l'homicide routier et pour la dépénalisation du cannabis en même temps.
15:53 Oui, il y a un meilleur contrôle du cannabis, bien entendu.
15:55 Et des taux maximum de cannabis,
15:58 exactement comme il y a des taux maximum d'alcool pour prendre le volant.
16:01 Taux maximum de cannabis pour prendre le volant.
16:03 Voilà, Sandrine Rousseau.
16:04 Non, mais alors que justement, l'angle mort de toute cette politique de lutte contre l'insécurité routière,
16:09 c'est de faire une véritable guerre à la drogue et à l'alcool.
16:13 C'est à dire qu'il devrait y avoir des campagnes de sécurité publique pour dire la cocaïne.
16:17 Évidemment, ce n'est pas bien. On ne conduit pas avec le cannabis.
16:20 Non, parlons pas, vu la tolérance qu'il y a chez les jeunes et l'alcool, c'est pareil.
16:27 Dans les années 70, je me souviens, il y avait pas mal de campagnes de sensibilisation
16:30 avant justement les départs pendant les grandes vacances.
16:33 Maintenant, on ne voit plus une affiche, on ne voit plus un slogan.
16:37 Alors, il y a des tas de propagande woke, mais alors sur ce terrain là, on ne voit absolument rien.
16:42 Et évidemment, ce que dit Sandrine Rousseau n'a pas de sens,
16:45 puisqu'on sait très bien que si on dépénalisait le cannabis,
16:47 on irait vers des drogues ou du cannabis de plus en plus durs et de plus en plus chers.
16:51 Donc, ça ne règle pas le problème. Ça a été testé dans des tas de pays.
16:53 On continue sur la sécurité routière et cette fois-ci, c'était déjà annoncé.
16:57 Ah, qu'est-ce que vous voulez dire sur Sandrine Rousseau ?
16:59 Moi, aujourd'hui, je pense que c'est vraiment la championne du concours Lépine,
17:03 des idées et des tweets qui tuent.
17:05 Parce que chaque jour ou au moins chaque semaine,
17:08 elle nous sort quelque chose d'absolument extraordinaire et elle réussit à faire le buzz.
17:12 Voilà.
17:12 Mais non, mais elle fait le buzz.
17:14 Le débat politique est vraiment très bas.
17:18 On est en train de le niveler.
17:19 Degré zéro de la politique.
17:20 On est au degré zéro de la politique, sauf qu'elle a une audience, malheureusement.
17:24 Dernière réaction concernant la sécurité routière.
17:26 Ça, on le savait déjà, mais c'est confirmé cette fois-ci.
17:29 C'est la petite carotte.
17:30 Et pour le coup, ça change la donne.
17:32 C'est-à-dire qu'il n'y aura plus de retrait de points si vous dépassez.
17:38 Vous êtes entre 1 et 5 km/h de plus lorsque vous êtes sur la route.
17:43 Gérald Darmanin.
17:45 À partir du 1er janvier 2024, les retraits de points pour ceux qui font moins de 5 km/h
17:51 au-dessus de la vitesse retenue seront donc supprimés.
17:54 Mais nous garderons évidemment l'amende.
17:56 Il ne s'agit donc pas de dépénaliser l'excès ou le petit excès de vitesse,
18:00 mais bien de garder cette amende, bien sûr.
18:02 Mais il n'y aura plus, comme nous l'avions annoncé,
18:05 de points retirés pour moins de 5 km/h,
18:07 qu'il s'agisse d'une circulation en ruralité ou en ville.
18:11 Ça, c'est une bonne mesure.
18:13 Parce que pour le moment, je pense que le point noir de la sécurité routière,
18:17 c'est que nous avions souvent la main qui tremble,
18:19 voire la main un peu molle avec les grands délinquants routiers,
18:21 les gens qui commettent des choses très dangereuses,
18:23 qui effectivement peuvent conduire à des morts.
18:25 Et par contre, on casse les pieds, comme toujours dans ce pays d'ailleurs,
18:27 comme avec le masque pendant le Covid,
18:29 on casse les pieds aux braves gens pour des histoires de 5 ou 6 km/h,
18:32 quand on n'a pas, pour ce qui est par exemple des parcmètres,
18:35 Mme Hidalgo qui vous tape avec des amendes absolument terribles.
18:37 Donc je pense qu'il y a un ras-le-bol général de beaucoup de conducteurs dont je fais partie.
18:41 - Quand vous faites beaucoup de kilomètres, je peux vous garantir...
18:42 - Vous avez combien de points sur votre permis ?
18:44 - Moi, j'en ai plus que 5.
18:45 - Oulà ! Ça va faire un stage, Paul Melun, là !
18:48 - J'en ai déjà fait, mais je fais plus de 20 km/an, Eliott.
18:51 - Oui, bah...
18:52 - Vous faites attention sur la route, vous êtes bien gentil.
18:54 - Mais je suis très prudent.
18:55 - 5 points seulement ?
18:56 - Eh bah dis donc !
18:57 - Avec ces radars automatiques qu'ils ont mis partout...
18:59 - Ah bah c'est la faute...
19:00 Bien sûr, c'est la faute des radars !
19:01 - Ah, ça c'est...
19:03 - Ah bah c'est le problème du radar.
19:04 - Oui !
19:05 - Non mais bien sûr, bien sûr.
19:06 - Faites 20 000 km et voyons voir si...
19:08 - 20 000, et moi je le fais en courant, moi.
19:10 Moi je le fais en courant.
19:11 - Un peu de modestie, mais pas de mal.
19:12 - Je vais parler, merci.
19:13 - Il y a de nombreuses routes départementales ou nationales
19:16 où on passe du 70 au 80 au 90 km/h.
19:19 Et on se fait donc forcément gagner.
19:20 - C'est là que j'ai perdu mes points.
19:20 - Donc ça, c'est un scandale.
19:21 Donc ça, c'est une bonne mesure.
19:23 Je pense que c'est pour un petit peu se réconcilier
19:25 avec la mémoire de tous ceux qui ont été heurtés par le 80 km/h.
19:28 - La publicité...
19:28 - Même si dans la plupart des départements, on en est revenus.
19:30 On revient dans un instant, dans un instant, on ira à Los Angeles
19:34 rejoindre notre correspondant Ramzi Malouki.
19:37 Vous savez qu'on va beaucoup parler de chaleur, canicule.
19:40 Et c'est toujours la même chose.
19:42 Il ne faut pas tomber dans le climato-scepticisme,
19:46 mais on peut aussi ne pas tomber dans le catastrophisme.
19:49 Et j'ai l'impression, un peu comme avec le Covid
19:51 et un peu comme tous les débats qu'on peut avoir en ce moment,
19:53 c'est-à-dire qu'il n'y a que des positions radicales
19:56 et la mesure, ça n'existe plus.
19:58 Et on ne peut plus entendre.
19:59 Il y a une pensée unique.
20:00 Et si vous sortez un tout petit peu du cadre où vous dites
20:02 "mais attendez, est-ce que c'est aussi grave que certains le présentent ?"
20:06 Vous allez être ostracisé.
20:08 On va dire "mais complètement..."
20:09 - Je ne suis pas tout à fait d'accord complètement avec ce que vous venez de dire.
20:11 J'ai le droit de climato-sceptique et de penser
20:14 que l'activité humaine n'interfère pas sur le climat de la planète.
20:18 - Mais je sais que vous ne pensez pas ça.
20:20 - Qu'est-ce que vous en savez ?
20:21 - Parce que je vous connais.
20:21 - Ah non, non.
20:23 - La pub.
20:27 Et là-dessus, je suis...
20:29 20h30 sur CNews, le Point sur l'information.
20:31 Et on salue, félicité Kindoky.
20:33 Bonsoir, félicité.
20:34 Emmanuel Macron décide de maintenir Elisabeth Maude à Matignon
20:41 en tant que chef du gouvernement.
20:43 Le président s'exprima officiellement d'ici la fin de la semaine
20:46 sur le cap qu'il entend poursuivre à la rentrée.
20:48 Alors que l'ombre d'un remaniement plane sur l'Elysée,
20:50 le président de la République est resté discret.
20:53 Il avait fait le choix de ne pas faire d'allocution
20:55 lors de la fête nationale.
20:57 Suspension du permis rendue automatique et obligatoire
21:01 en cas de conduite sous emprise de stupéfiants,
21:03 c'est ce qu'a annoncé Elisabeth Borne cet après-midi
21:06 lors d'un comité interministériel.
21:08 Le gouvernement sera intraitable.
21:11 Désormais, huit points de permis seront supprimés
21:13 contre six actuellement, a précisé le ministre de l'Intérieur.
21:17 Par ailleurs, la qualification d'homicide routier
21:19 remplacera dans certains cas l'homicide involontaire.
21:23 Le ministre de la Cohésion des Territoires l'a annoncé.
21:26 Une vague de chaleur est attendue dans l'Hexagone dès demain,
21:29 plus précisément dans le Sud-Est.
21:31 Les Alpes-Maritimes sont déjà en vigilance orange canicule.
21:35 Vont s'ajouter la Corse, le Var, les Alpes de Haute-Provence,
21:39 le Vaucluse et les Pyrénées-Orientales.
21:42 Et justement, on va parler de cette chaleur
21:45 puisque cette vague touche l'hémisphère Nord,
21:48 48 degrés à Rome, 42 à 44 à Mallorque en Catalogne,
21:52 48 à Phoenix aux Etats-Unis et quasiment plus de 50 degrés,
21:57 53 très précisément dans la Vallée de la Mort,
22:00 pas très loin de Los Angeles.
22:02 On rejoindra Ramzi Malouki, notre correspondant,
22:05 ça fait 20 ans qu'il vit aux Etats-Unis, pour faire le point.
22:08 Il est déjà avec nous, Ramzi Malouki.
22:09 Mettez peut-être un parapluie ou quelque chose pour éviter
22:13 que vous ne preniez de coups de soleil.
22:16 Ce que je disais juste avant la publicité,
22:18 c'est que l'idée, pas de dire que ça n'existe pas,
22:21 mais que ce n'est pas une question majeure, au contraire.
22:25 Mais c'est pourquoi à chaque fois, certains veulent tomber
22:29 dans le catastrophisme.
22:30 Pourquoi Sandrine Rousseau, par exemple, la semaine dernière,
22:33 a tweeté "il fait 60 degrés en Espagne, 60 degrés",
22:39 alors qu'elle sait très pertinemment que lorsqu'elle dit ça,
22:42 elle parle de la température au sol et pas de la température de l'air
22:47 et qu'il y a 15 à 20 degrés de différence entre les deux ?
22:52 En fait, c'est malhonnête.
22:54 C'est malhonnête de dire ça et pourtant, elle assume ce matin.
22:57 Alors déjà, j'en avais fait un autre avec la carte
23:02 qui mentionnait que c'était au sol et j'ai fait exprès
23:04 de le supprimer pour faire celui-ci, pour alerter.
23:07 C'est 60 degrés pour les plantes, pour la faune,
23:10 pour les animaux, pour les enfants qui sont au ras du sol.
23:13 C'est 60 degrés sur les deux tiers de l'Espagne.
23:15 C'est une température qui menace la biodiversité, l'agriculture,
23:20 qui dans les villes crée des îlots de chaleur
23:23 quand il y a des plaques bétonnées, quand il y a des surfaces bétonnées importantes.
23:26 Ce n'est pas des libertés scientifiques.
23:28 Il a fait 60 degrés au sol.
23:29 Il a fait 60 degrés au sol.
23:30 Donc voilà.
23:31 Et que finalement, on en ait parlé tout le week-end
23:34 est aussi une manière d'alerter sur ce qui se passe actuellement en Espagne.
23:38 En fait, ce qui est terrifiant, c'est qu'elle est en train de nous expliquer
23:40 de but en blanc, je vais dire n'importe quoi pour que tout le monde en parle.
23:43 Dites vraiment que les gens puissent en parler en débat,
23:47 je vais dire n'importe quoi.
23:48 Le problème, c'est qu'on en parle.
23:49 C'est surtout la démonstration.
23:50 Mais vous avez peut-être raison.
23:51 Le problème, c'est qu'on en parle.
23:52 Donc c'est de notre faute.
23:54 Mais non, mais...
23:54 Comment ?
23:55 C'est de notre faute.
23:55 Non, mais je comprends aussi qu'on ne peut pas passer ça complètement
23:59 parce que c'est une élu.
24:01 Mais je crois qu'à un moment, il va falloir comprendre le jeu qu'elle mène.
24:05 C'est la démonstration d'un projet politique qui est complètement vide.
24:08 On attend des écologistes, qu'ils soient force de proposition,
24:11 pour végétaliser les villes, pour vivre d'une certaine façon avec la chaleur.
24:17 Ça, ce serait intelligent parce que de toute façon, il a toujours fait chaud.
24:19 Alors là, on vit peut-être des épisodes de plus en plus chauds,
24:22 mais sans vouloir être alarmiste.
24:24 En Grèce, l'été, ça fait quand même des milliers d'années qu'on vit
24:28 avec des températures excessivement chaudes et qu'on sait vivre avec.
24:31 Bon, attendez, on va écouter un spécialiste météorologue
24:34 qui était ce matin, qui était parfait sur le plateau de l'Or des pros,
24:38 qui explique que la situation n'est pas exceptionnelle.
24:41 Ce qui est exceptionnel, c'est la récurrence.
24:43 Voilà, c'est ça.
24:44 C'est le fait qu'aujourd'hui, de manière rapprochée,
24:46 on ait ces vagues de chaleur, chose qu'on n'avait probablement pas avant.
24:49 On l'écoute et ensuite, on va aller voir Ramzi Malouki
24:52 parce que il fait chaud à Los Angeles.
24:55 Depuis un an, depuis l'été 2022, on retrouve cette année
24:58 une situation qui est accentuée par le réchauffement climatique.
25:03 Alors, on va certainement battre des records tout autour du bassin Méditerranéen,
25:06 du sud de l'Espagne à l'Italie, même peut-être sur la Sardaigne et peut-être la Corse.
25:11 On va surveiller ça pour mardi et mercredi.
25:14 Ce sera dans les deux journées où il y aura ces pics de chaleur.
25:16 Mais on le voit, c'est le long de cet équateur que ces dames de chaleur s'installent.
25:22 Situation de blocage à l'air chaud qui nous concerne, nous, en Europe.
25:26 C'est celui qui est sur le Sahara, qui remonte sur le bassin Méditerranéen,
25:31 qui touche d'abord l'Espagne, puis l'Italie et le sud de la France.
25:34 Situation que l'on retrouve de façon régulière, mais qui là, je vous le rappelle,
25:38 est accentuée par le bouleversement et le réchauffement climatique.
25:42 Ramzi Malouki, merci d'être avec nous.
25:44 Vous êtes notre correspondant à l'OSOM, je laisse.
25:48 Tous les yeux sont rivés sur cette fameuse vallée de la mort, pas très loin de Las Vegas.
25:52 On y reviendra dans un instant.
25:54 Mais ça fait 20 ans que vous êtes aux États-Unis, que vous êtes dans cette partie du globe.
25:59 Est-ce qu'en 20 ans, vous avez vu une évolution ?
26:01 Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui, par exemple ?
26:04 Alors, je viens d'écouter tout ce qui s'est dit en plateau.
26:11 Quelque part, je rejoins les deux options.
26:14 Pourquoi ? Parce que des températures chaudes et extrêmement chaudes,
26:18 on les a connues ici aux États-Unis.
26:19 Moi, je viens ici depuis que j'ai 10 ans.
26:21 Vous allez à Palm Springs, il fait 44 degrés dans le désert californien.
26:24 Vous allez à Las Vegas, il fait 45.
26:27 Pardonnez-moi, il fait très chaud.
26:28 Il fait 33 et il est 11h36, donc 20h36 en France.
26:34 En revanche, ce qui change depuis quelques années,
26:37 vous avez dit la récurrence, en fait c'est le nombre de jours consécutifs d'extrême chaleur.
26:42 Là ça change, parce que depuis maintenant 4 ou 5 ans, c'est ce qu'on observe.
26:46 On observe des mois de juillet où en fait la récurrence est là et elle s'impose.
26:51 Je vous donne un exemple, Phoenix, hier il a fait 47 degrés à Phoenix en Arizona.
26:55 Eh bien, si jamais demain ou après-demain il fera plus de 43 degrés,
27:01 eh bien on battra un record,
27:02 car jusqu'à présent il n'y a jamais eu autant de jours consécutifs en Arizona
27:06 et surtout précisément à Phoenix où il a fait plus de 43 degrés.
27:10 Donc voilà ce qu'on observe.
27:11 Alors bien sûr tout cela a un impact,
27:12 quand je vous dis des jours consécutifs de canicule,
27:15 ça veut dire que cela a un impact sur les gens qui travaillent à l'extérieur,
27:18 les gens qui collectent les déchets, les pompiers,
27:21 qui d'autres aussi, les gens qui travaillent sur les chantiers.
27:25 Et ces gens-là en fait aujourd'hui demandent à ce qu'on prenne en considération
27:28 leur situation pendant la canicule,
27:31 car il n'y a pas vraiment de loi à ce niveau-là,
27:33 c'est vrai qu'on leur donne de l'eau et tout,
27:35 mais ils voudraient en fait terminer un peu plus tôt.
27:37 Et bien sûr ces jours consécutifs,
27:39 c'est le feu qui est apparu, un incendie à exactement 15 minutes d'ici,
27:45 je suis moi à l'est de Los Angeles,
27:47 avec un nouveau foyer également qui se trouve à une heure d'ici
27:50 et qui n'a été maîtrisé qu'à 25%.
27:52 On observe et on constate qu'il y a de plus en plus d'incendies.
27:56 - Elliot.
27:56 - Ramzi, merci pour ces précisions.
27:58 Une dernière question puisque tous les yeux sont rivés en ce moment
28:00 sur cette fameuse vallée de la mort à côté de, non loin de Las Vegas,
28:05 je crois à 400 km de chez vous à Los Angeles.
28:08 Donc cette fameuse vallée de la mort, il a fait plus de 50 degrés,
28:12 on le voyait en illustration quand vous parliez,
28:14 il y a des gens qui viennent se photographier à côté de ce thermomètre
28:18 qui oscille entre 50 et 55 degrés.
28:21 Mais le record, moi j'ai regardé par exemple, le record, c'est 1913, 56 degrés.
28:27 Alors il va être battu ce record ou pas Ramzi ?
28:29 - On ne sait pas.
28:33 Déjà la température maximale,
28:35 il ne faut pas se fier à ce thermomètre qu'on voit sur toutes les photos,
28:38 sur les réseaux sociaux parce que ce n'est pas le thermomètre officiel,
28:40 ça c'est le thermomètre cool qui permet aux gens de se faire photographier
28:43 devant Furnace Creek, qui porte bien son nom d'ailleurs,
28:46 la creek de la Fournaise, cette petite bourgade donc où est installée
28:50 et c'est là où je veux en venir, cette station météo depuis 1911.
28:54 Et pourquoi en fait est-ce qu'on prend comme référence la vallée de la mort et Furnace Creek ?
28:58 Parce que encore une fois c'est le seul endroit où on a installé une station météo,
29:03 c'est un des points les plus chauds de la planète, il y en a d'autres.
29:06 Une température de 55 degrés a été enregistrée en Tunisie,
29:09 mais ce n'est pas officiel, dans le désert salé de l'Aout en Iran,
29:12 mais ce n'est pas officiel car c'est une zone inhabitée.
29:14 Donc voilà pourquoi l'équivalent de Météo France ici a installé un capteur depuis 1911
29:20 et que cette température de 55,6 je crois, si je ne m'abuse, a été enregistrée en 1913.
29:27 Mais ça reste encore une polémique.
29:30 Merci beaucoup Ramzi Malouki, on reviendra vers vous ces prochains jours pour faire un point.
29:35 Et merci pour ce témoignage.
29:37 Vu qu'on est aux Etats-Unis, parlons de Donald Trump.
29:39 Je voulais commencer par ça, parce que c'est la déclaration de ces 48 dernières heures.
29:44 Sauf qu'il y a eu cette fameuse information, cette bombe médiatique.
29:47 Elisabeth Borne, si vous nous rejoignez à 20h38, Elisabeth Borne reste à Matignon.
29:53 C'est l'info, c'est la plus grande info.
29:54 Mais avant cela, puisqu'on en a déjà parlé suffisamment longtemps,
29:58 parlons de Donald Trump qui, s'il devient président des Etats-Unis en 2024,
30:03 s'il fait son comeback à la Maison Blanche, il l'a dit, il le promet,
30:07 en 24 heures, il réglerait la guerre en Ukraine.
30:10 Je dirais à Poutine, si vous ne trouvez pas un accord, nous donnerons beaucoup à l'Ukraine.
30:15 Plus qu'elle n'a jamais eu, s'il le faut.
30:18 Cette guerre doit être arrêtée.
30:20 Cette guerre est un désastre.
30:21 Et il a dit, je dirais à Zelensky, ça suffit, il faut trouver un accord.
30:26 Est-ce qu'il faut croire Donald Trump ?
30:27 Georges, je te ferai le jeu.
30:29 Oui, évidemment qu'il faut le croire.
30:31 En 24 heures.
30:33 Attendez, c'est le seul président américain depuis avant George Bush
30:38 qui n'a pas déclenché de conflit quand il était président, en quatre ans.
30:41 Le seul. C'était une de ses promesses de campagne et c'est le seul qui l'a fait.
30:44 Vous prenez Bush en ce jour et le soir.
30:46 Depuis Reagan, il y a eu à chaque fois.
30:47 Depuis Reagan, merci.
30:48 Obama, il y a eu l'Afghanistan et il y a l'Ukraine maintenant avec Biden.
30:52 Donc, c'est le moins belliqueux des présidents américains,
30:54 contrairement à l'image qui est véhiculée de lui, etc.
30:56 Donc, premièrement, ça, il faut le prendre au sérieux.
30:58 C'est son bilan.
30:59 C'est quelque chose de concret qu'on peut constater.
31:02 Et ensuite, la deuxième chose qui est intéressante, c'est au fond, pour moi,
31:05 la partie la plus intéressante de la déclaration,
31:07 ça prouve l'implication extrême des États-Unis dans ce conflit.
31:11 C'est-à-dire qu'on le sait, on le dit parfois,
31:13 certains experts le disent, mais ce n'est pas la vérité officielle
31:15 qui s'est dégagée pour le grand public de ce conflit.
31:17 C'est l'implication des États-Unis et notamment la manière dont ils ont aidé l'Ukraine.
31:20 Ce n'est pas un secret, mais ce qu'il dit en creux,
31:22 c'est que le sort de cette guerre dépend des États-Unis.
31:24 Et je pense qu'il a raison.
31:25 - Tom Mellot.
31:26 - Oui, je suis assez d'accord avec ce qui vient d'être dit.
31:28 Alors, il y a quelque chose que je ne m'explique jamais avec Donald Trump.
31:31 C'est que, prise isolément,
31:33 ces déclarations me paraissent toutes plus loufoques les unes que les autres.
31:36 Et pour tout vous dire, il y en a beaucoup auxquelles je ne souscris absolument pas.
31:38 On parlait juste avant du réchauffement climatique.
31:41 Moi, je suis profondément convaincu que le dérèglement climatique
31:43 est une menace pour nos vies à long terme.
31:45 Donald Trump, pas du tout.
31:46 Vous voyez, il y a une myriade de sujets sur lesquels je trouve Donald Trump excessif.
31:49 Et je pense qu'il faut plus effectivement le juger au bilan de sa politique
31:52 qu'à ses déclarations qui partent dans tous les sens.
31:54 Ce n'est pas un homme politique qui ne maîtrise pas sa communication
31:56 comme le fait M. Biden.
31:58 Par conséquent, il faut le juger sur ses actes et forcer de constater
32:01 que ça a été probablement le président des États-Unis le moins belliqueux,
32:04 parce qu'il a rompu avec cette fameuse doctrine des États-Unis,
32:07 gendarmes du monde, qui, je pense, a fait tant et tant de mal au monde entier.
32:11 Et je déplore que Joe Biden, lui, est finalement un démocrate plutôt conservateur,
32:15 puisqu'il s'inscrit précisément dans cette tendance des États-Unis,
32:18 gendarmes du monde, et qu'on sait très bien que lorsque les États-Unis
32:21 font ce type de politique, on met en péril un certain nombre d'équilibres
32:24 du monde un peu partout.
32:25 Voilà pour l'actualité internationale.
32:27 Et revenons en France à présent et parlons d'Emile.
32:29 Rarement, je le dis depuis deux semaines, on traite ce sujet
32:33 et on ne traite ce sujet que quand il y a une avancée.
32:37 La première, c'est la première fois que l'on parle de la fin de l'année.
32:40 Et c'est une fin de l'année qui est très difficile à faire.
32:43 C'est une fin de l'année qui est très difficile à faire.
32:45 Et c'est une fin de l'année qui est très difficile à faire.
32:48 Et c'est une fin de l'année qui est très difficile à faire.
32:50 Et c'est une fin de l'année qui est très difficile à faire.
32:53 Et c'est une fin de l'année qui est très difficile à faire.
32:55 Et c'est une fin de l'année qui est très difficile à faire.
32:58 Et c'est une fin de l'année qui est très difficile à faire.
33:00 Et c'est une fin de l'année qui est très difficile à faire.
33:03 Et c'est une fin de l'année qui est très difficile à faire.
33:05 Après 8 jours d'enquête en flagrance, le procureur de Digne a effectivement ouvert
33:10 une enquête préliminaire pour recherche des causes de disparition inquiétante.
33:14 Une procédure classique, automatique, après 8 jours.
33:17 Sachez que jeudi dernier, les recherches sur le terrain par les gendarmes et les militaires
33:22 se sont arrêtées.
33:23 Au total, ils ont passé au peigne fin 97 hectares.
33:27 A noter que l'enquête judiciaire, elle, se poursuit.
33:30 Et c'est un travail considérable qui sera extrêmement long.
33:34 Les enquêteurs analysent tous les prélèvements relevés lors du ratissage judiciaire.
33:39 Ils analysent aussi et recoupent toutes les auditions réalisées, celles des habitants
33:43 et de tous les membres de la famille d'Émile.
33:45 Ce week-end, de nouvelles auditions ont eu lieu.
33:48 Des personnes qui n'avaient pas pu être entendues par les enquêteurs avant.
33:52 Mais le procureur de Digne a indiqué que pour l'heure, il n'y a aucune piste, aucun
33:56 indice.
33:57 A ce stade, toutes les hypothèses restent encore ouvertes.
34:00 Et là, on a besoin de votre avis, votre regard, monsieur le magistrat.
34:04 Moi, je suis très interrogatif sur le choix qui a été fait par le parquet de Digneba,
34:11 par le procureur.
34:12 Il choisit de conserver cette affaire en enquête préliminaire.
34:16 Vous savez ce que c'est que l'enquête préliminaire ?
34:19 L'enquête préliminaire ne donne aucun pouvoir coercitif.
34:21 Pas d'écoute téléphonique, pas de perquisition sans consentement.
34:26 C'est le cadre juridique qu'on utilise pour identifier des voleurs de voitures, la petite
34:31 escroquerie.
34:32 Là, on est dans une affaire où on parle de la disparition inquiétante d'un enfant.
34:36 Deux ans et demi.
34:37 Comment se fait-il ? Et là, effectivement, j'élève un peu le ton parce que cette affaire
34:42 me perturbe énormément.
34:44 Comment se fait-il qu'on n'ait pas saisi un juge d'instruction ? Et j'ajoute même
34:49 un juge d'instruction d'une gyrs, comme Marseille, par exemple, puisque ça dépend
34:53 d'un coup d'appel d'Aix-en-Provence.
34:55 Et qu'on ne saisisse pas des services hautement spécialisés comme le SRPJ qui a quand même
35:01 d'autres moyens.
35:02 Cet enfant n'est plus là.
35:04 Il a été enlevé.
35:06 Donc il fallait saisir sur le mode criminel, enlèvement et saisir un juge d'instruction
35:12 qui, lui, a tous les moyens procéduraux pour faire des perquisitions, placer des écoutes
35:19 téléphoniques.
35:20 En enquête préliminaire, vous ne pouvez même pas placer une écoute téléphonique.
35:22 Il fallait demander l'autorisation du JLD, etc.
35:25 Mais enfin, je ne comprends pas.
35:27 Alors ça, c'est ma première interrogation.
35:29 En plus, le parquet a décidé de ne plus communiquer.
35:32 Chappe de plomb.
35:33 Et chappe de plomb du côté de la famille.
35:36 On n'a pas vu un seul visage d'un parent, d'une père.
35:40 C'est la première fois, souvenez-vous.
35:42 Il y a 40 ans, l'affaire Grégory, c'était l'excès médiatique.
35:46 Mais enfin, comment se fait-il qu'il n'y ait pas de réaction des parents ? Je serai
35:51 à la place des parents, mais j'aurais saisi moi-même le jeu d'instruction en me constituant
35:56 en partie civile, en déclenchant, en saisissant le doyen des jeux d'instruction.
36:01 C'est un enfant qui a été enlevé puisqu'il n'est plus là.
36:05 On ne parle pas d'une fugue possible.
36:07 Ce n'est pas un adolescent.
36:08 C'est un enfant qui a disparu par une intervention extérieure.
36:13 Et on est dans une enquête préliminaire.
36:15 Écoutez, c'est votre regard d'expert.
36:17 C'est pour ça que je voulais vous donner la parole là-dessus.
36:20 C'est votre expertise.
36:21 En tous les cas, c'est votre regard sur ce flou qui dure depuis maintenant.
36:25 Plus que le flou, c'est une inaction.
36:27 C'est ça.
36:28 Et plus on ferme le village, comme s'il y avait une chappe de plomb sur tout.
36:31 Mais fermer le village, c'était pour éviter justement qu'il y ait des personnes qui
36:36 viennent, des badauds, qui viennent avec de mauvaises intentions.
36:41 Il nous reste quelques minutes et on va quand même revenir sur cette polémique qui a frappé
36:47 le CRIF et ses accusations odieuses de Jean-Luc Mélenchon, puisqu'il accuse le président
36:53 du CRIF d'être d'extrême droite.
36:56 Jonathan Harfi, donc, qui est accusé par Jean-Luc Mélenchon d'extrême droite.
36:59 Le président du CRIF utilise la cérémonie à la mémoire des victimes de la rafle des
37:03 juifs par la police française pour me prendre à partie.
37:05 Abjecte.
37:06 L'extrême droite n'a plus de limite.
37:09 Alors ce qui est intéressant, c'est qu'à gauche, on est en train, une nouvelle fois,
37:12 de se désolidariser avec, par petites touches.
37:16 Olivier Faure, il fait gaffe quand il attaque Jean-Luc Mélenchon.
37:20 Pendant que les Français s'inquiètent de leur avenir, que l'extrême droite s'approche
37:23 d'enjeuillement du pouvoir, toute polémique qui fracture le camp historique de la République
37:27 est condamnable.
37:28 Jean-Luc Mélenchon est un républicain.
37:29 Jonathan Harfi n'est pas d'extrême droite.
37:31 Je pense qu'il a pris des cours en même temps école.
37:35 Patrick Cannaire.
37:36 Ce qui est abjecte de Jean-Luc Mélenchon, c'est de qualifier le représentant des institutions
37:39 juives de France d'extrême droite le jour des commémorations de la rafle du Belle-Dive.
37:44 Réfusons l'indignité.
37:45 Le président Jonathan Harfi qui était notre invité ce matin dans l'ordre des pros.
37:50 Écoutez-le.
37:51 Quand on est responsable d'une institution juive comme le CRIF, on ne soutiendra évidemment
37:57 jamais le Rassemblement national dont le programme reste bâti sur l'exclusion.
38:01 Et ce que j'ai dit hier, c'est que Jean-Luc Mélenchon, au fond, par ses outrances, participait
38:06 de légitimer l'extrême droite.
38:09 Et c'est quelque chose qui nous est insupportable.
38:10 Moi, je suis convaincu que le salut vient nécessairement d'attitudes et d'usages républicains.
38:17 C'est ce que j'ai rappelé hier.
38:20 Et effectivement, ça a apparemment rendu fou Jean-Luc Mélenchon.
38:25 Je persiste à dire que ses attitudes en font un allié objectif du Rassemblement national.
38:31 Geoffroy Lejeune, traduction.
38:32 Là aussi, pas facile.
38:34 Si, c'est très facile.
38:35 Il n'a absolument aucun intérêt ce président du CRIF.
38:39 Je trouve plusieurs fois qu'il dit des bêtises, etc.
38:41 Je ne vais pas commenter ce que lui a dit.
38:42 Par contre, ce qui est intéressant, c'est l'extrême droite.
38:44 En fait, on va faire la liste des gens d'extrême droite dans ce pays, dans le débat public,
38:48 régulièrement, etc.
38:49 Allons-y.
38:50 CNews, la semaine dernière, Europe 1.
38:52 Eric Ciotti, Marine Le Pen, évidemment.
38:54 Eric Zemmour, Emmanuel Macron.
38:56 En 2018, le journal L'Obs dit qu'il est d'extrême droite à cause de sa politique migratoire.
39:00 Je ne sache pas qu'il ait fait quoi que ce soit pour empêcher l'immigration, mais quand
39:03 même, il est d'extrême droite.
39:04 Quelques ministres d'Emmanuel Macron, d'Armagnac, etc.
39:06 Ici, sur ce plateau, globalement, on peut tous dire qu'on a déjà été qualifié d'extrême droite.
39:10 Donc ça veut dire qu'aujourd'hui, extrême droite dans le débat public, ça veut dire
39:13 quelqu'un qui n'est pas d'accord avec Jean-Luc Mélenchon ou avec Papandiaï.
39:16 Ça ne veut donc plus rien dire, en réalité.
39:18 Je ne cherche même pas d'anathème contre Mélenchon, etc.
39:21 Je pense que les gens ont compris à peu près son projet politique.
39:24 Mais ce qui est intéressant, c'est que ce terme d'extrême droite qui a été inventé
39:28 il y a 50 ans par des gens dont je rappelle que leur chef a été décoré de la Francisque
39:32 par Pétain lui-même.
39:33 Ils sont mis terrain.
39:34 Voilà.
39:35 C'est ce camp politique qui a inventé l'utilisation du terme extrême droite contre des gens
39:38 qui n'étaient pas d'accord avec eux.
39:39 Et ça continue aujourd'hui.
39:41 C'est ça qui est insupportable, en réalité.
39:43 C'est cette mystification qui ne peut plus durer.
39:45 Puisque ce terme d'extrême droite, si vous voulez, jette quasiment immédiatement le
39:49 discrédit sur celui qui l'emploie, puisqu'il y a une forme de paresse intellectuelle, si
39:54 ce n'est de méconnaissance historique ou culturelle, à traiter toutes sortes de gens,
39:58 la liste de personnes que vous avez citées, Geoffroy, d'extrême droite.
40:01 Il y a une forme de défaite de la pensée de cette nouvelle gauche qui, n'étant pas
40:05 capable d'apporter les solutions concrètes aux défis du monde contemporain, se contente
40:10 d'invectiver tous les autres.
40:11 Le problème, c'est que la stratégie à long terme est délétère, même au plan
40:14 politique.
40:15 Parce qu'à la fin, vous savez, c'est la fameuse phrase sur "crier au loup".
40:18 À force de crier au loup de l'extrême droite, et moi je suis de gauche, je suis persuadé
40:22 qu'il existe une extrême droite en France, qu'elle est extrêmement minoritaire, qu'elle
40:26 est planquée je ne sais trop où et qu'il faut effectivement la sanctionner très durement.
40:29 Le président du CRIF, par exemple, disait ce matin...
40:32 Il n'y a absolument pas d'extrême droite, évidemment.
40:33 Non, mais le président du CRIF mettait sur un même pied d'égalité dans la dangerosité
40:40 aujourd'hui le Rassemblement national et Jean-Luc Mélenchon, sur l'antisémitisme
40:45 par exemple.
40:46 Et il précisait que le Rassemblement national était aujourd'hui un parti d'extrême droite.
40:53 Peut-être pensait-il au fond de lui, à la présence de Jean-Luc Mélenchon dans la
40:57 manif contre l'islamophobie en 2019, tout simplement.
41:01 Il faut quand même rappeler ces faits.
41:02 Jean-Luc Mélenchon touche le fond en ce moment, c'est dramatique.
41:05 Enfin bon, tout ce qui est excessif est finalement insignifiant et il faut souhaiter que les
41:10 électeurs ne s'y trompent pas, mais enfin on sait quel type d'électorat ils visent
41:14 aussi et quel type d'électorat ils ciblent.
41:16 Deux actualités avant qu'on se quitte ce soir.
41:18 Vous avez vu, on a fait vraiment un catalogue de l'actu.
41:22 Ce message des filles de Jane Birkin.
41:26 Elles ont réagi par communiqué.
41:28 Charlotte Gainsbourg est élue de Doyon.
41:30 Jane Birkin s'en est allée après 16 ans d'une bataille acharnée contre la maladie.
41:34 Depuis son AVC en septembre 2021, sa famille et le merveilleux personnel soignant ont été
41:39 à ses côtés nuit et jour.
41:40 Depuis quelques jours, elle marchait de nouveau, était motivée de reprogrammer son Olympia
41:45 et avait décidé de reprendre son indépendance.
41:47 Ce premier soir seule aura été le dernier.
41:51 Cette phrase qui est extrêmement dure.
41:53 Elle l'avait décidée.
41:54 Voilà pour le message de ses filles.
41:56 Et vous savez que Étienne Dao a également accompagné Jane Birkin.
42:00 Ils ont travaillé ensemble longuement.
42:02 Il a adressé un très beau message avec cette photo absolument magnifique de Jane Birkin.
42:07 Grâce à son talent, ton élégance, beauté libre, ton humour piquant, macabre et britannique,
42:11 tu as accompagné nos adolescents moroses.
42:13 Nous voulions être toi ou Serge ou Françoise ou Jacques.
42:17 Des lumières dans la nuit.
42:18 La vie a fait que nous nous sommes rencontrés, aimés, que je suis vite devenu un ami de
42:24 la famille.
42:25 C'est un beau message touchant.
42:26 Mais en même temps, je comprends peut-être pas tout dans ce message.
42:30 Mais pourquoi dit-elle ce dernier soir, elle l'avait décidé ?
42:34 Oui, parce qu'elle l'a.
42:37 On décide pas de son dernier soir.
42:39 Si on peut décider, c'est à dire que parfois une femme qui est fatiguée, épuisée, un
42:44 homme qui est malade, fatigué, épuisé.
42:47 Oui, dernier soir de rester seul.
42:49 Non, mais elle n'était pas accompagnée ce soir-là.
42:52 Elle avait décidé de rester seule.
42:54 Non, je ne l'interprète pas comme ça.
42:57 Ou peut-être ?
42:58 Il me semble que c'est ça.
42:59 C'est qu'elle avait décidé de prendre une forme d'indépendance et que ce premier
43:03 soir seul était aussi le dernier.
43:05 Elle l'avait décidé comme ça.
43:06 Au-delà de l'interprétation qu'on pourrait faire, restons peut-être sur ces hommages
43:10 poignants et de ses filles et d'Étienne Dao.
43:13 Parce que cette actualité parfois lourde, je voulais qu'on revienne sur une image de
43:18 sport.
43:19 C'est rare qu'on termine avec du sport.
43:20 Vous avez regardé la finale de Wimbledon ou pas ?
43:22 Je ne suis pas abonné à Being Sport.
43:24 Ah bah écoutez, restez sur Canal, ça vous va bien.
43:27 Donc je n'ai pas pu le regarder.
43:28 Mais en revanche, c'était une finale absolument extraordinaire qui a duré plus de quatre
43:31 heures entre la plus grande légende, en tous les cas le tennisman le plus titré de l'histoire
43:37 en grand chelm, 23 grands chelms pour Novak Djokovic et Alkaraz qui est un jeune de 20
43:45 ans.
43:46 Et donc c'est vraiment la passation de pouvoir.
43:47 Mais regardez cette image parce que Novak Djokovic peut avoir des colères vraiment
43:53 noires.
43:54 D'ailleurs, il a cassé sa raquette pendant la rencontre.
43:55 Mais là, il fend l'armure.
43:58 Il regarde son fils et sa femme, ses fils et sa femme et il fend en larmes après sa
44:02 défaite en 5-7.
44:03 Et Alkaraz qui remporte Wimbledon.
44:05 Ça faisait dix ans que Novak Djokovic n'avait pas perdu à Wimbledon.
44:09 Une décennie, vous imaginez ? Regardez ses larmes.
44:11 Des larmes, du sourire.
44:40 Ça faisait dix ans qu'il n'avait pas perdu sur le cours central.
44:42 Et évidemment, en 2013, il a fait ça.
44:44 Ça, vous n'aimez pas ? Ah, je cherchais quelqu'un qui avait du cœur sur ce plateau.
44:49 Vous cherchiez du secours.
44:50 Je ne vous ai pas vu, Paul Melun.
44:51 Je ne suis tout de suite pas venu vous voir, cœur de pierre.
44:54 Ce qui est émouvant en plus, c'est que Djokovic est réputé être un peu un robot.
44:57 Oui, ça, une machine de guerre.
45:00 Moi, j'avoue, ça m'a ému cette défaite alors qu'il perdait.
45:05 Il est revenu héroïquement et finalement, il perd quand même.
45:07 C'est terrible.
45:08 L'image est terrible.
45:09 Voilà pour l'heure des pros.
45:10 Merci à tous les quatre.
45:12 Qu'est-ce que c'est l'info du soir ? C'est quoi l'info du soir ?
45:14 C'est le non événement.
45:15 C'est le non événement.
45:16 C'est le non événement.
45:17 On avait du mal, vous voyez, on a été perdu.
45:18 On savait même plus ce que c'était.
45:19 Non, mais sérieusement, est-ce que c'est l'info du soir ?
45:20 La vraie info, vous l'avez donnée tout à l'heure, c'est Roman Himon en fin de semaine.
45:21 Les bookmakers sont comme des fous.
45:22 Merci à tous les quatre.
45:23 Vous pouvez revoir cette émission sur cnews.fr.
45:24 Je vais remercier Kylian Salé et Benjamin Naud.
45:25 C'est le duo de préparation de l'heure des pros et nous, on se retrouve demain matin.
45:39 Ciao !
45:39 Merci.
45:40 Merci.