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Transcription
00:00 Le Club de l'été jusqu'à 11h, bienvenue si vous venez de nous rejoindre sur Europe 1.
00:04 Julien Pichenay, Clément Lanoue et Louise Bois, l'équipe est en place face à notre invité Bruno Sanchez
00:10 à l'affiche du film "Petit Jésus sorti hier", une très jolie comédie poétique qu'on vous recommande.
00:16 Et Julien Pichenay, on va continuer à parler de cinéma puisque chaque matin,
00:20 vous épluchez l'une des œuvres d'art préférées de l'invité.
00:23 Alors ça peut être un livre, une chanson, un film. Ce matin, on part dans un monde en chanteur.
00:28 Quand il était jeune, le petit Bruno n'aimait pas beaucoup ce film.
00:32 Il trouvait ça ringard. Et puis bien des années plus tard, son ami Alex Lutz, qui lui l'adore,
00:36 lui a prié de le revoir. Et là, les larmes de ces ringards, on est passé à géchialer comme une crotte.
00:41 Je prends vos mots Bruno.
00:42 Cette expression, vous n'en aurez jamais dû dire.
00:44 Ce film m'a bouleversé, confiera même Bruno Sanchez.
00:47 Ce film, ce sont les "Parapluies de Cherbourg", premier rôle d'importance de Catherine Deneuve.
00:52 Nous sommes en 1964.
00:53 * Extrait de "Parapluies de Cherbourg" *
01:02 Les chansons de Michel Legrand et les couleurs chatoyantes, voire saturées de Jacques Demy
01:05 pour un univers déréalisé et enchanteur et un film entièrement chanté.
01:09 Palme d'or à Cannes en 1964, Oscar du meilleur film étranger.
01:12 Bruno Sanchez, première épreuve.
01:14 Ah oui, parce qu'il y a des épreuves.
01:15 Pouvez-vous nous pitcher ce film en 15 secondes ? Attention.
01:18 15 secondes, pas une de plus.
01:20 * Extrait de "Parapluies de Cherbourg" *
01:27 Non, c'est une histoire d'amour impossible qui est stoppée à cause de la guerre.
01:35 C'est des gens qui s'aimeront toute leur vie et qui ne pourront pas le vivre.
01:40 C'est bien, un virage très beau.
01:42 Effectivement, histoire d'amour impossible et chaotique entre Guy et Geneviève.
01:46 Geneviève étant interprétée par Catherine Deneuve.
01:50 Bruno Sanchez, vous êtes accusé d'aimer les "Parapluies de Cherbourg" de Jacques Demy.
01:53 Vous allez devoir le défendre maintenant, ce film.
01:55 Vous savez que le sirop Demy-Legrand, on a fait tousser certains.
01:59 On adore ou on déteste.
02:00 Et il y en a un qui déteste ce film, un chanteur très célèbre, c'est Eddie Mitchell.
02:04 A chaque fois qu'il est interrogé là-dessus, il le dit, il déteste Jacques Demy, il déteste ce film.
02:08 Écoutez-le, c'était sur Europe 1 il y a quelques années.
02:09 Jacques Demy, il a inventé un genre de comédie musicale.
02:12 Oui, qui n'appelait personne parce que pareil, c'est un film qui est magique, soi-disant,
02:17 qui a marqué, mais personne n'a été le voir.
02:20 Petite pointe de mauvaise foi chez Eddie Mitchell, parce que ça fait un million d'eux d'entrée.
02:26 Il n'a pas rencontré Alex Lutz.
02:28 Je pense que c'est quelqu'un qui doit avoir un peu peur de son féminin,
02:32 et il doit avoir peur de se retrouver face à ses émotions.
02:36 Et de pleurer comme une crotte.
02:37 Exactement.
02:38 Et il a un peu haigre, c'est dommage.
02:40 Bravo, bien défendu Bruno, bien envoyé.
02:44 Vous avez admirablement parlé de Bruno.
02:46 Prends ça, Eddie Mitchell !
02:48 Petite question Bruno, vous savez que Catherine Deneuve,
02:50 vous savez peut-être ou pas d'ailleurs,
02:52 que Catherine Deneuve n'aurait pas dû jouer dans ce film,
02:54 qui a véritablement lancé sa carrière.
02:56 C'est une chanteuse qui était pressentie à sa place,
02:58 une chanteuse qui venait tout juste de gagner l'Eurovision,
03:01 mais qui juste avant le tournage a eu un terrible accident de voiture sur une route de Bourgogne.
03:05 Vous ne savez pas de qui s'agit-il ?
03:06 Je vais vous donner trois propositions.
03:08 France Gall, Marie Myriam ou Isabelle Aubray ?
03:11 Marie Myriam.
03:12 Ah non, Marie Myriam effectivement a gagné l'Eurovision,
03:14 mais c'était la décédée de Louis.
03:16 C'était en 77, ce n'est pas France Gall non plus,
03:19 on connaîtrait tous l'anecdote par cœur.
03:21 C'est Isabelle Aubray, on est le 1er mai 63, le bilan est lourd pour...
03:25 Mais elle est décédée non ?
03:27 Non, non, non, elle n'est pas décédée dans cet accident,
03:29 mais elle s'en sort avec 18 fractures, elle doit abandonner tous ses projets.
03:32 Le tournage des parapluies de Cherbourg commence sans elle,
03:34 avec Catherine Deneuve donc qui prend sa place.
03:36 On est 20 ans plus tard sur Europe 1, Isabelle Aubray revient sur cet épisode,
03:39 très philosophe au micro de Michel Drucker.
03:41 Savez-vous chers amis qui écoutez régulièrement Studio 1,
03:44 que c'est Isabelle Aubray qui devait tourner dans les parapluies de Cherbourg ?
03:48 Et puis là, PAN, accident de la route.
03:50 C'est un accident, un incident en fait.
03:53 Je crois que la destinée c'était de ne pas tourner ça,
03:57 c'est pas grave, j'ai vécu d'autres choses.
03:59 Alors Catherine Deneuve n'est pas chanteuse comme Isabelle Aubray,
04:02 mais est-ce que c'est elle qui a interprété ou pas ses partitions dans le film ?
04:07 Vrai ou faux ? Est-ce que c'est Catherine Deneuve qui chante ?
04:09 Non, c'est pas elle.
04:09 Bonne réponse !
04:10 Ah non, il est calé, c'est son film préféré.
04:12 C'est une géniale idée !
04:14 Tous les comédiens sont en fait ici entièrement doublés
04:16 par des chanteurs et des chanteuses professionnels.
04:18 Il fallait donc tourner en playback, ce qui a rendu le tournage extrêmement difficile.
04:22 Le tournage a été très dur, mais Deneuve en garde un merveilleux souvenir.
04:25 Elle l'a dit sur Europe 1 en 86 au micro de Jean-Claude Briély,
04:28 c'est le film qui a changé sa vie.
04:30 C'est un beau souvenir et c'est vraiment un film très important,
04:33 c'est vraiment un film clé pour moi.
04:35 Il a déclenché tout.
04:37 Oui, et c'est vrai qu'il a été important parce que,
04:39 indépendamment de la réussite du film et du succès du film,
04:41 c'est vrai que j'ai eu une révélation en faisant ce film avec lui.
04:43 C'est-à-dire que lui en tant que metteur en scène m'a vraiment donné confiance
04:45 et puis appris des choses qui m'ont été révélées que je n'avais jamais vues.
04:49 C'est comme si j'avais été un peu endormie avant des choses que je ne voyais pas.
04:55 Et elle fera ensuite évidemment la carrière que l'on sait.
04:57 Donc pour le film préféré, l'un des films préférés de Bruno Sanchez,
05:00 "Les parapluies de Cherbourg", pour ceux qui ne l'ont pas vu,
05:02 il est très facile à trouver un petit peu partout dans Vélo D.
05:04 - La fin est incroyable.
05:06 - Donc vous avez vraiment pleuré alors.
05:08 - Mais tout le monde pleure dans ce film.
05:10 - Ma femme, ensuite, m'avait offert les billets pour mon anniversaire
05:12 parce qu'il était au Châtelet.
05:14 C'était Michel Legrand qui était là
05:16 et au Châtelet, Robelote.
05:18 - Ah ouais, il a pleuré.
05:20 - Et donc c'est bien vrai que plus jeune, vous trouviez ça un petit peu difficile.
05:24 - Oui, j'avais du mal à jeter demi.
05:26 C'est vrai que le fait qu'il chante tout le temps...
05:28 Après, je n'aime pas tous les films de Jacques Demy,
05:30 mais "Les parapluies de Cherbourg", je ne sais pas,
05:32 ça m'a élevé, quoi.
05:34 Ça m'a retourné.
05:36 - Voilà une idée pour cet été.
05:38 C'est bien de regarder des anciens films dans l'été,
05:40 comme ça en famille,
05:42 et de transmettre aux nouvelles générations "Les parapluies de Cherbourg".
05:44 C'est le conseil de Bruno Sanchez
05:46 qui est l'invité du Club de l'été jusqu'à 11h.
05:48 - Europe 1,
05:50 le Club de l'été.
05:52 - Le Club de l'été de Bruno Sanchez sur Europe 1.
05:54 - Le Club de l'été de Bruno Sanchez sur Europe 1
05:56 pendant encore quelques minutes avec Éloïse Goua,
05:58 Clément Lanoue, Julien Pichnet.
06:00 On va parler d'HPI, on va parler de vos projets
06:02 à venir, Bruno Sanchez,
06:04 mais avant cela, on parle de l'été
06:06 et le maître des archives sur Europe 1,
06:08 c'est Julien Pichnet qui est en face de vous.
06:10 Et on revient sur un événement qui s'est passé l'été
06:12 avec vous, Julien. - Je trouve de ces documents,
06:14 je ne vous raconte pas. D'après un récent sondage,
06:16 deux femmes de moins de 50 ans sur 10
06:18 pratiquent encore le topless à la plage.
06:20 - Ah ouais ? C'est pas beaucoup ?
06:22 - Non, c'est pas beaucoup. On craint le soleil,
06:24 on craint le regard des autres, peut-être, il y a plusieurs raisons.
06:26 Alors qu'au début des années 70, dans le sillon
06:28 de mai 68, elles étaient près de 50%
06:30 à pratiquer le topless à la plage.
06:32 C'était pourtant alors interdit par la loi et passible
06:34 d'une amende de faire du topless.
06:36 Il y a 50 ans, le 14 juin 73,
06:38 à Nice, la rédaction d'Europe 1 mène une
06:40 sérieuse enquête sur ce phénomène dans les
06:42 plages, sur les plages nichoises
06:44 et apparemment les nichois aiment ça, écoutez.
06:46 - Les Saint-Louis, ça vous gêne ? - Ça ne me gêne pas
06:48 du tout, surtout quand
06:50 c'est des seins d'une personne
06:52 agréable à regarder. Par contre,
06:54 la semaine passée, j'avais eu un couple
06:56 de femmes d'un certain âge
06:58 qui faisaient voir leurs seins, c'était pas beau à voir.
07:00 - De toute façon, on ne pouvait pas leur interdire à ce moment-là.
07:02 - Difficile de faire une ségrégation dans les seins.
07:04 - Madame, dites-moi, monsieur,
07:06 vous avez quel âge à peu près tous les deux ? - Mon mari a 75 ans
07:08 et moi j'en ai 70.
07:10 - Moi je ne sais pas, je trouve que c'est pas très
07:12 correct quand même.
07:14 Lui, il trouve ça tout naturel.
07:16 Les hommes, ça aime ça.
07:18 - Ça ne vous gêne pas de voir les femmes
07:20 dévoiler leur poitrine ? - Pas du tout,
07:22 monsieur, pas du tout,
07:24 parce que c'est merveilleux une belle poitrine.
07:26 Attention,
07:28 parce que moi je suis un peu vieux, mais ça me fait plaisir
07:30 de la voir belle. - Je précise
07:32 qu'on est en 73, ça n'a pas été fait
07:34 hier. - C'était pas la même chose il n'y a pas eu
07:36 encore la radio. - On n'a pas les chiffres pour les hommes,
07:38 je crois que c'est 98% de faiblesse pour les hommes.
07:40 - C'est ça qu'il était pour, évidemment.
07:42 - Pas du tout !
07:44 - Incroyable cet archive.
07:46 - Merci Julien Pichelet. Bruno Sanchez,
07:48 on l'a dit, vous êtes à l'affiche de ce
07:50 film "Petit Jésus" de Julien Rigoulo.
07:52 C'est au cinéma depuis hier, il y a un
07:54 long week-end qui arrive. C'est un film
07:56 poétique, drôle, sensible,
07:58 et à la fin,
08:00 positif. C'est feel good,
08:02 c'est ça qu'on peut retenir de ce film.
08:04 Et quand vous allez ressortir du film, vous allez voir que vous allez partager des choses
08:06 en famille, de père en fils,
08:08 beaucoup, il y a un lien père-fils
08:10 qui est important, et puis comme le disait Clément
08:12 tout à l'heure en début d'émission,
08:14 il n'y aura plus de guerre dans le monde une fois qu'on aura vu ce film.
08:16 - Il y a des miracles, en fait, il y a des miracles dedans, c'est assez dingue.
08:18 Et je vais rajouter quelque chose, c'est que
08:20 je sais que vous nous écoutez, vous nous êtes toujours dit
08:22 "tiens, ça c'est un signe, mais, alors je ne crois pas au signe, mais ça c'est
08:24 un signe". Eh bien le film tourne là-dessus
08:26 en fait. Est-ce que ça existe ou est-ce que c'est
08:28 nous qui voyons quelque chose qu'il n'y a pas ?
08:30 - Alors on va vous souhaiter bonne chance à ce film,
08:32 on va espérer que ça marche,
08:34 parce qu'il faut le voir, effectivement.
08:36 Bruno Sanchez, vous êtes Gilles, dans HPI.
08:38 - Yes. - Carton sur TF1, plus dix millions de spectateurs.
08:40 - C'est fou, hein. - C'est incroyable.
08:42 Saison 4 ? - Saison 4,
08:44 qui commence bientôt.
08:46 En tournage, bien sûr. - Ah, en tournage !
08:48 - T'imagines si elle arrivait déjà ?
08:50 Mais vous faites comment ? - Parce que la 3 vient de s'arrêter,
08:52 là on va avoir des rediffs pendant l'été.
08:54 - Et là on va commencer les tournages
08:56 bientôt, en août. - D'ailleurs, ce soir,
08:58 sur TF1, il y a les épisodes d'HPI,
09:00 pour ceux qui n'ont pas vu cette série ou ceux qui
09:02 veulent la revoir, parce que vous êtes très nombreux à regarder en ré-diffusé.
09:04 - Et même les rediffusions font énormément de violence.
09:06 C'est la force de cette série. - Ouais, ouais, c'est ce que je...
09:08 - Et ça fait l'unanimité, tout le monde adore,
09:10 sauf les instits et les profs qui,
09:12 depuis la série, ont dans leur classe, sont passés
09:14 de 2 à 30 enfants HPI,
09:16 selon les parents.
09:18 - C'est vrai que ça a lancé
09:20 un truc où tout le monde pense que les mômes sont HPI.
09:22 C'est-à-dire, bah non, juste,
09:24 il est vraiment hyperactif, en ce moment.
09:26 - Vos projets, Bruno,
09:28 à venir. Donc on va vous retrouver,
09:30 il y a des séries télé, du cinéma...
09:32 - Il y a du cinéma en novembre,
09:34 mais on va au Festival d'Angoulême,
09:36 apparemment. On a été sélectionnés avec un film
09:38 d'horreur, un film de genre,
09:40 qui s'appelle "Gueule noire", qui se passe dans les mines
09:42 dans les Hauts-de-France, dans les années
09:44 60.
09:46 Et c'est un film
09:48 de genre assez fort.
09:50 Et puis, il y a
09:52 donc HPI qui reprend, et puis on a
09:54 d'autres projets aussi pour
09:56 TF1, je ne peux pas trop en parler encore, mais...
09:58 - Un projet de fiction, pour TF1 ? - De série, ouais.
10:00 - Ah, des nouveautés qui arrivent sur TF1.
10:02 - Un Koh-Lanta avec Alex Lutz.
10:04 - Un très bon Koh-Lanta avec Alex,
10:06 vous allez le voir chasser le gnou à main nue.
10:08 C'est assez impressionnant.
10:10 - Merci Bruno Sanchez, merci
10:12 pour ces deux heures de partage, de sourire,
10:14 de gourmandise avec les petits flancs.
10:16 - Il n'y en a plus, hein.
10:18 - Il y en a à redire. C'est quoi ce flanc ?
10:20 - "Pasteis de natte", que ce soit clair.
10:22 - Enregistrez-le et repassez-le
10:24 en vous. Merci Bruno Sanchez.
10:26 - Merci à vous. - Passez un très bel été.
10:28 A bientôt sur Europe 1.
10:30 - Demain, pas d'émission, c'est le 14 juillet
10:32 à partir de 9h sur Europe 1.
10:34 On se retrouve lundi pour une émission
10:36 ensoleillée, musicale. Ça va danser.
10:38 Si je vous dis qu'ils tapent sur des bambous...
10:40 - Philippe, la ville...
10:42 - La ville tourne !
10:44 - La ville tourne !
10:46 - Philippe, la ville de 9h à 11h.
10:48 Et puis dans un instant, les marchés de midi avec Olivier Pouls
10:50 et Stéphanie Lekelec.