Europe 1
  • il y a 4 mois
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Transcription
00:00Europe 1, 9h-11h, le club de l'été.
00:05Merci d'être avec nous ce matin François Rollin, de passer ces deux prochaines heures en compagnie des auditeurs d'Europe 1.
00:11Vous avez publié il y a quelques mois, d'où vient le mal aux éditions du Serre, d'où vient ce mal qui ronge notre société
00:17avec l'idée de remonter aux origines de cette décadence.
00:21Vous lancez un certain nombre de pistes qui ne mènent nulle part d'ailleurs, à la fin vous jetez solennellement l'éponge.
00:27Voilà une éponge, vous écrivez ayant fière allure quand même.
00:30On reconnaît bien votre style, puisque François Rollin, selon vous, le mal de notre société trouverait donc son origine aussi bien dans l'alcool, le sexe,
00:37le réchauffement climatique, que dans les canards, les aupercules et les lave-vaisselles.
00:42Il y a un problème de lave-vaisselle à la maison ?
00:44Non, il y a un problème de lave-vaisselle chez tous les Français qui possèdent un lave-vaisselle.
00:49Et ce problème que je dénonce et qui normalement en 2024 devrait être résolu,
00:55c'est qu'aucun des lave-vaisselles ne se sèche véritablement.
00:58Donc il reste toujours un petit peu d'eau à l'envers des verrapiers, dans les tasses.
01:06Et quand on tire le tiroir supérieur pour le vider, l'eau glisse sur le tiroir inférieur, mouille les couverts et les assiettes.
01:16Donc voilà, je comprends des gens qui effectivement prennent un fusil et tirent sur tout ce qui bouge.
01:24C'est ça le mal, c'est ça le mal, professeur Hollande.
01:27Et on lave à la main finalement la vaisselle, on peut trouver cette solution pour éliminer cette hypothèse.
01:33Vous évoquez des sujets sérieux, la surpopulation, les inégalités,
01:37des sujets donc plus légers, on parlait du lave-vaisselle, les tatouages, les pizzas, avec évidemment votre regard d'humoriste.
01:43Le propos est complexe, les raisons multiples, comment avez-vous procédé pour faire un choix ?
01:48C'est-à-dire, ce que je feins d'ignorer, c'est que le mal...
01:53Oui, il y a un mal, c'est-à-dire on sent bien qu'il y a des tas de choses qui ne vont pas.
01:56D'où vient ce mal ? De plein de choses à la fois, voilà.
02:00Donc le réel est complexe, n'en déplaise à tous les simplificateurs de la planète,
02:06et donc je feins d'ignorer que le mal il vient à la fois de ça, de ça, de ça, de petites choses, de grandes choses,
02:12et que donc il n'y a pas une seule origine du mal.
02:15Alors comme je feins de l'ignorer, je cherche et puis je me dis tout d'un coup,
02:20ah oui voilà, le mal vient de l'alcool.
02:22C'est vrai que l'alcool ça fait beaucoup de mal, mais tout seul il n'explique pas tout.
02:28Bon, donc je fais comme ça le tour, avec que de temps en temps je trouve des raisons très fantaisistes,
02:35et de temps en temps des raisons plausibles.
02:37Un peu de mauvaise foi aussi, vous l'avouez d'ailleurs ?
02:38Oui, bien sûr.
02:40Forcément, ce serait ça.
02:41Vous restez aussi, alors on parlait de mauvaise foi, mais vous restez quand même prudent,
02:44dans le grand deux de votre préambule, vous admettez, je vous cite,
02:47il est possible qu'à l'occasion je me fourvoie.
02:50Oui, mais bien sûr, c'est un jeu, ce bouquin c'est un jeu, c'est un bouquin divertissant, pas bête.
02:57Voilà, c'est pas bête, il y a des petites choses quand même à en tirer,
03:00mais c'est pas un essai philosophique, politique, à prétention d'expliquer réellement,
03:08d'ailleurs personne ne le fait, même Michel Onfray ne n'ose pas.
03:11Et ce qui est bien, c'est qu'on retrouve votre voix, votre ton,
03:14vous utilisez des mots que, alors j'avoue, se fourvoyer, c'est un joli mot,
03:19on le retrouve rarement, et on retrouve, vous dites des choses très burlesques,
03:23avec un style très élégant, c'est ça qui nous plaît tous, je pense.
03:28Je ne fais pas exprès.
03:29Le côté professeur ?
03:31Oui, oui, mais par exemple, j'écris avec un vocabulaire relativement riche,
03:37je ne fais pas exprès, il est en moi, il est dans la base de données centrale,
03:41donc les mots viennent comme ça, je les aime bien les mots,
03:45il s'est passé beaucoup de choses très agréables dans ma vie autour des mots,
03:49et de la langue française.
03:51Et puis voilà, là aussi, ça peut apparaître comme un propos réac,
03:56mais la langue française, je dis réac parce que je crois qu'il y a une radio
04:00sur laquelle il y a une émission qui dit « langue française, joyaux de notre patrimoine »,
04:06et bon, évidemment, si c'est pour faire chier tout le monde,
04:09non, la langue française, mais en revanche, si c'est pour la partager,
04:12parce que c'est une chose qu'on partage merveilleusement,
04:15moi je partage la langue française avec les gens des banlieues les plus durs.
04:19Avec tout le monde ?
04:21Oui, avec tout le monde.
04:23Dans ce pays, il y a des grands, des petits, des gros, des mêmes,
04:26mais on a tous un truc en commun, on parle le français plus ou moins bien,
04:29il y en a qui parlent un français très érudit, très soutenu,
04:34plus basique, mais c'est la même chose,
04:37on s'en fiche, on se comprend, on s'entend,
04:39donc il y a un vecteur d'amour formidable, moi j'aime bien la langue et les mots.
04:42On va jouer avec vous, avec les mots, François Rollin,
04:45à votre sens de la formule, on va parler humour,
04:48on va parler humour absurde aussi, vous restez avec nous dans le Club de l'été
04:51jusqu'à 11h sur Europe 1, et dans un instant,
04:54on part en balade grâce à un auditeur d'Europe 1
04:57qui va nous faire découvrir son lieu de vacances, restez avec nous.
05:01Europe 1, le Club de l'été.
05:04Merci de passer la matinée avec nous sur Europe 1, le Club de l'été,
05:07avec notre invité François Rollin,
05:10vous publiez aux éditions du CERF « D'où vient le mal ? »
05:13à mes côtés, Gévins Clément-Theruys,
05:16pour parler de votre dernier ouvrage.
05:19Les chapitres, François Rollin, de votre livre se présentent comme une autopsie,
05:22alors pardonnez-moi, mais quand on est au stade de l'autopsie, c'est qu'il n'y a plus rien à faire.
05:25Euh...
05:29C'est l'enquête que vous vis, c'est ça ?
05:32Si si, on autopsie, c'est-à-dire
05:35on autopsie pas le défunt, on autopsie le mal.
05:38Donc si on arrive à décortiquer le mal,
05:41on arrivera à le guérir.
05:44A trouver la solution en tout cas pour la suite de l'enquête.
05:47Non mais c'est une caricature, c'est de la fantaisie,
05:50mais c'est pas si bête au fond.
05:53Si on se mettait tous à chercher par où ça va pas bien,
05:56C'est ça, pour essayer de voir un avenir plus rose.
05:59Autopsie aussi de la télévision
06:02que vous connaissez bien, François Rollin.
06:11Evidemment, vous reconnaissez le générique de la série Télécultes Palace.
06:14On vous découvre à la fin des années 80
06:17dans un costume avec Neupape, le costume du professeur Rollin
06:20qui a toujours quelque chose à dire. Il ne cessera de vous coller à la peau,
06:24ce professeur Rollin, est-ce que vous l'aimez toujours ?
06:27Bien sûr, je mène une vie de schizophrène très tranquille,
06:30c'est-à-dire qu'il y a à la fois François Rollin qui a toute une série d'activités,
06:33mais il y a aussi le professeur Rollin qui,
06:36dès qu'on veut, dès qu'on le sollicite, dès qu'on le siffle,
06:39vient et a des choses à nous raconter.
06:42Jusqu'à la fin des temps, il aura des choses à dire,
06:45ce professeur Hurluberlu.
06:48Merci professeur, parce que grâce à vous,
06:52et l'absurde en fait, c'est vrai que dans cette émission,
06:55pour pas mal de gens, pas mal de générations,
06:58on a découvert que c'est Jean-Michel Rippe,
07:01c'est l'humour des brefs de comptoir de Gouriot, de Carmet, etc.
07:04Valéry Lemercier, le côté absurde de la vie,
07:07grâce à vous, on sait ce que c'est.
07:10Oui, c'est-à-dire que c'est un humour qui a priori n'est pas efficace
07:13comme l'humour franchouillard
07:16qui a sa place aussi, on ne va pas
07:19décerner des médailles, mais c'est un humour particulier
07:22qui n'est pas très voyant
07:25et qui nécessite un petit
07:28exercice de neurones.
07:31En fait, c'est un humour
07:34qui permet, et là je pense à Roland Topor
07:37qui faisait partie de l'équipe,
07:40Rippe, Volinsky, Topor et encore quelques autres.
07:43Topor avait peur du réel
07:46et il disait, voilà pourquoi j'écris des choses
07:49c'est pour échapper au réel, pour sortir de ce monde
07:52pendant un temps, parce qu'après
07:55il faut bien retourner et payer son loyer,
07:58mais l'humour de Palas comme l'humour de Merci Bernard
08:01c'est un peu ça, c'est quelque chose qui vous sort du temps,
08:04c'est pas de l'humour sur Sarkozy,
08:07là on est toujours ici et maintenant, on tourne en rond, on y revient.
08:10On a du mal à faire de l'humour d'ailleurs, parce qu'on est un peu dans un radotage.
08:13Autant s'embarquer dans des univers
08:16un peu fous, un peu oniriques
08:19et c'est une récréation.
08:22Europe 1, le club de l'été.
08:25On blinde Roche.
08:27Avec à mes côtés Gévins, Clément et Ruiz, si vous venez de nous rejoindre
08:30soyez les bienvenus, vous écoutez le club de l'été sur Europe 1
08:33jusqu'à 11h avec notre invité François Rollin
08:36votre dernier ouvrage « D'où vient ce mal ? » paru aux éditions du CERD
08:39« D'où vient ce mal ? » qui ronge notre société, vous remontez aux origines
08:42du mal avec plusieurs hypothèses
08:45et donc on parlait effectivement un petit peu plus tôt
08:48et on l'a entendu dans le rendez-vous
08:51de Julien Pichenay de la télévision, vous parlez d'un appareil
08:54diabolique, la télévision que vous connaissez bien
08:57et on a aussi entendu et on a évoqué aussi les guignols
09:00de l'info sur Canal+.
09:03Oui, on peut dire beaucoup de bien de la télévision
09:06mais ça je l'entends souvent, alors moi j'en profite pour dire
09:09un petit peu de mal, c'est vrai qu'il y a quelque chose
09:12d'un peu pervers dans le fait que la télévision
09:15vous ouvre une fenêtre sur le monde entier
09:18et vous donne donc l'illusion, un, de connaître
09:21ce monde entier et deux, d'avoir éventuellement un levier
09:24donc vous voyez un tremblement de terre en Iran
09:27vous avez l'impression que vous êtes impliqué
09:30là-dedans, en fait vous n'êtes pas impliqué, ça se passe à des milliers de kilomètres
09:33vous ne pourrez rien faire, dans le meilleur
09:36des cas, vous rassemblez vos économies
09:39vous prenez un avion mais arrivé là-bas, vous ne ferez rien non plus
09:42donc il y a quelque chose d'un peu
09:45pervers de penser que nous connaissons tout ça
09:48alors que rien ne remplace le fait
09:51d'être sur place, surtout d'être en lien avec des gens
09:54la télévision doit être en lien avec personne, ça parle tout seul
09:57vous êtes dans le salon, vous regardez et vous dites, ah oui, Venise
10:00je connais, non, le jour où vous irez à Venise, vous vous rendrez compte
10:03que vous ne connaissiez pas Venise
10:06plutôt que de rassembler
10:09ça ne rassemble pas du tout
10:12ça isole, ça donne l'impression
10:15qu'on est acteur de tout ça
10:18alors qu'on n'est pas acteur, on est assis dans son canapé
10:21mais on peut jouer avec, c'est ce que vous avez fait, avec Palace, avec Kaamelott
10:24il n'y a pas que des mauvaises choses
10:27en fait là je parle surtout des chaînes d'information
10:30et de l'information permanente, c'est l'information de la télévision
10:33mais, par exemple moi je suis
10:36très passionné, très intéressé par plein de documentaires
10:39mais est-ce que c'est une si bonne idée, j'ai l'impression d'un coup
10:42que je connais la vie des écureuils
10:45non, j'ai vu une heure sur Arte
10:48sur les écureuils, un petit épisode
10:51ça ne remplace pas la vie réelle
10:54et moi je m'en fiche, j'ai beaucoup d'activités
10:57donc je suis fort plongé dans le réel
11:00mais il y a beaucoup de gens qui se sont un peu isolés
11:03et coupés du réel
11:06en regardant cette petite lucarne magique
11:17Merci d'être avec nous pour la suite du Club de l'été jusqu'à 11h
11:20sur Europe 1 avec notre invité François Rollin, à mes côtés toujours
11:23Gévins, Clément et Ruiz. Gévins où est-ce que vous nous emmenez ce matin ?
11:26Eh bien on va aller dans le sud-ouest, on va aller entre
11:29Biarritz, Bayonne, une petite ville pas très connue, vous allez voir
11:32je vous dirai tout ça tout à l'heure. On va pouvoir visiter, on va pouvoir surfer
11:35nous serons rejoints par Héloïse Gouin pour son indispensable
11:38Culture de l'été, ce matin le festival Rock en Seine
11:41près de Paris à la fin du mois, il était avec nous en tout début
11:44d'émission, il le sera à la toute fin pour nous faire vivre les jeux
11:47autrement, il n'a accès à rien et il nous fait vivre
11:50les JO comme personne, tous les JO, il reste à l'extérieur
11:53mais Olivier Guenec suit les JO
11:56pour le club de l'été, on fera évidemment un point complet
11:59sur les derniers résultats
12:02et aussi les chances de médaille aujourd'hui avec Céline Giraud
12:05et puis je vous rappelle que nous sommes toujours à la recherche
12:08du plic-ploc, le son
12:11que fait un objet du quotidien, je vous rappelle
12:14que nous sommes dans une cuisine, je vous propose de le réécouter
12:23Si vous avez deviné
12:26quel était ce bruit énigmatique, que peut être le plic-ploc ce matin
12:29vous n'hésitez pas à vous inscrire par SMS en envoyant
12:32club avec votre prénom, votre numéro de téléphone
12:35au 7 39 21, on vous rappelle, bonne chance
12:44Le club de l'été avec notre invité François Rollin
12:47vous publiez D'où vient le mal, votre dernier ouvrage
12:50un dictionnaire amoureux de la bêtise aussi
12:53on vous doit également les mémoires d'un gros mytho
13:00Les mémoires d'un gros mytho, je l'ai avec moi, c'est le portrait de vos amis
13:03un portrait odieux de vos amis
13:06j'aimerais bien quel portrait vous dressez de vos ennemis
13:09Non mais tout ça c'est une histoire de mytho
13:12il y a des gens parmi...
13:15je raconte que le monde entier n'a qu'une idée en tête
13:18il s'est passé quelques minutes avec moi
13:21et moi je condescend quelques fois à leur accorder un déjeuner
13:24mais pas plus, et de toute façon j'en sors toujours très déçu
13:27parce que j'ai une idée de moi-même
13:30Et nous on a deux heures avec vous, c'est pas mal
13:33Le titre le dit bien, c'est mémoire d'un gros mytho
13:36donc il n'y a pas un mot de vrai, même si vous reconnaissez
13:39un peu l'univers, il y a beaucoup d'amis là-dedans
13:42vous reconnaissez un petit peu le tempérament de Danny Boon
13:45mais pas plus que ça, tout ça est faux
13:48et d'ailleurs c'est Danny Boon qui vous signe la préface
13:51c'est bien pour indiquer que
13:54c'est pas un livre qui dit du mal de qui que ce soit
13:57c'est le livre d'un mytho qui se raconte des histoires
14:00et vous savez c'est une très grande liberté d'être mytho
14:03parce que vous pouvez tout faire
14:06hier soir encore vous étiez à Rio
14:09sirotant une cachaça
14:12en d'un bain
14:15exactement, et d'ailleurs
14:18Danny Boon signe la préface, c'est moi qui ai écrit sa préface, c'est totalement faux
14:21déjà ça commence bien, ça nous met dans le bain
14:24il ne faut pas se prendre de sérieux en fait, c'est ça la vie
14:27est-ce que justement
14:30il y a Jean Dujardin, Sophie Davant, notre collègue Amy
14:33il y a aussi Arnaud Samer
14:36un humoriste que vous avez mis en scène
14:39vous êtes le maître de l'absurde
14:42vous jouez avec l'humour absurde, est-ce que de cette manière
14:45vous vous privez aussi d'une partie du public, est-ce que c'est quelque chose que vous assumez
14:48ou est-ce que tout le monde peut être sensible à l'humour absurde ?
14:51absolument tout le monde
14:54l'humour absurde il n'est pas si absurde que ça
14:57il a sa logique
15:00et puis sa principale caractéristique c'est de ne pas être collé à la réalité
15:03de ne pas être collé aux infos
15:06aux télévisés ou aux journaux radio
15:09donc c'est ça, mais ce n'est pas un truc d'un télo
15:12ce n'est pas un truc compliqué, non non, tout ça c'est à la portée de tout le monde
15:15et tout le monde peut goûter cet humour-là
15:18d'ailleurs les mémoires d'un gros mytho
15:21c'est rigolo, tout le monde peut rigoler comme ça
15:24c'est un peu un hommage aux mémoires d'un vieux con
15:27de Roland Thauport, il avait compté avoir tout fait
15:30c'est lui qui avait inspiré Picasso
15:33est-ce que c'est un refuge pour vous l'absurde ?
15:36oui, en tout cas c'est un territoire
15:39qui est moins douloureux et moins
15:42menaçant et moins anxiogène que le réel
15:45moi mon réel ce n'est pas le pire
15:48de tout, il y a des tas de gens
15:51qui vivent, mais peut-être aussi je fais ça
15:54pour tendre la main à des gens qui sont dans un réel
15:57vraiment très noir
16:00la seule vraie échappatoire
16:03c'est de penser ailleurs, c'est de vivre dans sa tête
16:06des choses, dans ses lectures, dans les films
16:09qu'on va voir, dans les spectacles qu'on va voir
16:12de sortir de ce réel très dur, très douloureux
16:15il est douloureux à la fois parce que les conditions économiques
16:18dans lesquelles vivent les gens sont vraiment pas très bonnes
16:21il est douloureux parce que le climat
16:24et la pollution nous menacent
16:27c'est pas très gai ces temps-ci
16:30il reste un monde, le monde des histoires
16:33le monde qu'on invente, l'imaginaire
16:36qui nous sauve
16:39c'est gratuit et c'est à la portée de tous
16:42je pense que si vous enlevez à l'être humain
16:45sa capacité d'imaginaire, il meurt très vite
16:48il meurt
16:51ratatiné par l'étau de la réalité
16:54donc on est là ce matin avec vous François Rollin
16:57merci pour sortir un petit peu de ce réel, pour sourire
17:00et pour rire également, pour parler des Jeux Olympiques
17:03parce que là c'est aussi cette petite bouffée de fraîcheur
17:06qu'on a la chance de pouvoir vivre en ce moment
17:09à Paris, et on va pouvoir en parler dans un instant
17:12avec Céline Giraud, vous écoutez Le Club de l'été, il est 10h10
17:15à tout de suite
17:25C'est la voix du chanteur Sting
17:28François Rollin, vous avez eu l'occasion de faire sa connaissance
17:31sur le tournage du premier volet des films
17:34Camelot, d'Alexandre Astier, l'adaptation au cinéma
17:37de la série Camelot, de faire sa connaissance
17:40de faire vraiment, vraiment sa connaissance
17:43comment vous connaissez cette anecdote ?
17:46je me suis couvert de honte
17:49je déjeune à une table
17:53où il y a mon camarade Antoine Decaune
17:56et puis il y a un monsieur à côté qui parle anglais
17:59que je trouve assez sympathique
18:02je ne comprends pas tout, je ne suis pas très à l'aise en anglais
18:05mais il m'a l'air d'une part sympathique et d'autre part j'ai l'impression
18:08que les autres convives, à la table, on est 6
18:11le regardent quand même avec beaucoup de préférence
18:14ça a l'air d'être quelqu'un d'important, ça respire ça
18:17à la machine à café je demande discrètement
18:20Antoine c'est qui ce... alors l'autre il dit
18:23ha ha, ça que t'as effaceur !
18:26dis moi vraiment qui c'est ?
18:29il me dit c'est Sting
18:32et après j'ai eu le plaisir de jouer avec lui
18:35il a été tellement fraternel, très tactile
18:38et très fraternel, purée c'est vraiment
18:41un mec tellement gentil, en plus de bien jouer
18:44bon voilà, j'ai découvert
18:47parce que moi en termes de culture anglo-saxonne
18:50je suis d'une nullité légendaire
18:53dans Kaamelott vous vous incarnez le roi Lot d'Orcany
18:56vous êtes dans la série Kaamelott dans le premier film
18:59et vous allez tourner dans le second ?
19:02oui le second et le troisième parce qu'on va tourner 2 et 3
19:05en même temps pour faire des économies d'échelle j'imagine
19:08donc oui je sais déjà que je vais y être
19:11je ne sais pas avec quelle intensité
19:14c'est vrai qu'on est content de ne nous dévoiler en général que très peu de temps avant le tournage
19:17ce qui nous réserve
19:20mais dans tous les cas on est content
19:23dans tous les cas ce sera une fête
19:26puisque tout ça est un ensemble de comédiens et de comédiennes formidables
19:29gérés par un génie extrêmement discret
19:32et extrêmement chaleureux
19:35Rolin, vous publiez D'où vient le mal aux éditions du Cerf
19:38c'est votre dernier ouvrage
19:41on finit cette émission avec une tradition dans le club de l'été
19:44ce sont les grands choix
19:47en 2009 vous disiez que vous ne répondiez à aucune question
19:50donc j'espère qu'aujourd'hui vous allez nous faire le plaisir
19:53non c'était la question
19:56à quelle question ne répondriez-vous jamais aucune ?
19:59c'est plutôt dans ce sens là que votre citation est exacte
20:02donc voici les grands choix avec ces questions
20:05un choix ou un deuxième, pas de joker
20:09on peut dire les deux
20:12parce que oui les deux
20:15une famille avec une autre famille
20:23David Bowie ou Bruce Springsteen
20:26alors je ne connais ni l'un ni l'autre
20:29puisque je suis nul en culture
20:32en musique anglo-saxonne
20:36c'est difficile à prononcer
20:39Palace ou camping ?
20:42Palace
20:45je sais bien c'est un choix de luxe
20:48je sais que c'est plus cher
20:51et le camping ce n'est pas désagréable non plus
20:54mais parce que j'ai aussi une petite fille
20:57une fille en très bas âge
21:00le camping c'est un peu tôt pour elle, elle a 2 ans et demi
21:03dans 4 ans quand elle sera un peu plus dégourdie
21:06pour qu'elle puisse profiter aussi des autres enfants
21:09merci beaucoup François Rollin d'avoir passé avec nous ces deux heures du Club de l'été
21:12je rappelle le titre de votre dernier livre
21:15D'où vient le mal ? aux éditions du CERF
21:18on vous doit également mémoire d'un gros mytho chez Hugo de Zinge
21:21et à votre manière vous brossez le portrait de vos amis stars
21:24le dictionnaire amoureux de la bêtise
21:27et puis il faut préciser que vous allez mettre en scène le comédien Xavier Guelphi
21:30de Paris à partir du mois d'octobre
21:33vous accompagnez aussi les jeunes humoristes
21:36on me le demande beaucoup et je le fais volontiers
21:39je ne peux pas les faire tous, je n'ai qu'une journée
21:42dans la journée
21:45formidable, un jeune gars
21:48ce n'est pas de l'humour au sens du stand-up
21:51c'est un spectacle, c'est une folie
21:54c'est une heure et quart d'un voyage
21:57on a l'impression d'être présent d'un type qui veut changer le monde
22:00qui est un peu perché mais plein de bonnes intentions
22:03c'est très joli
22:06à partir du mois d'octobre à la Scala
22:09Xavier Guelphi, merci beaucoup d'avoir été avec nous
22:12François Rollin, on se retrouve demain pour le Club de l'été
22:15avec notre invité Zabou Bretman