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Transcription
00:00 - Le Club de l'été sur Europe 1 jusqu'à 11h donc en compagnie de K-RON, alors K-RON ou K-RON ?
00:07 - K !
00:08 - K-RON, K-RON, K-RON humoriste, donc je disais bête de scène parce qu'il faut y être sur scène sur ce spectacle dragon.
00:14 Donc à voir en ce moment à Paris, bientôt dans toute la France, on vous donnera les dates.
00:18 C'est ce qu'on appelle du stand-up, donc un humoriste seul, sans décor, sans accessoire, qui va briser le quatrième mur,
00:24 qui va s'adresser au public directement, lui racontant des histoires qui lui sont arrivées,
00:28 et que dans Dragon, c'est pas K-RON le héros, enfin pas tout à fait, ce sont les gens qui vont endosser ce rôle-là,
00:36 puisque vous ne cessez de leur poser des questions. Expliquez-nous un peu l'idée de ce spectacle.
00:41 - C'est né... Je ne me banne, pardon, il est trop tôt pour faire...
00:48 - Il est jamais trop tôt pour la bannir.
00:50 - Non, c'est né suite à des interrogatoires.
00:52 - Non, c'est juste que c'est né parce que j'ai oublié mon texte, ma mémoire est nullissime,
00:59 les gens ne se rendent pas compte, ils me disent "mais t'es un mytho, tu retiens les présentations de scène".
01:03 Oui, mais sur le moment, dès que je sors, j'oublie. En fait, j'ai oublié mes textes, j'étais un humoriste classique,
01:08 comme mes collègues, j'avais des passages, des trucs, il m'est arrivé ça, ça, et j'oubliais.
01:15 Et donc je commençais à paniquer, et un jour j'ai dit "vas-y, c'est pas grave, j'ai oublié, voilà, j'ai oublié,
01:20 venez on parle, tu t'appelles comment ?"
01:22 Et puis, trois répliques, quatre répliques, il y en a une de drôle sur les quatre, le reste j'étais extrêmement gênant.
01:28 Toi, quatre répliques, il y en a une de bonne, ok, j'en ai déjà deux qui sont bien, donc je les garde,
01:33 donc la fois d'après, je l'emmène à arriver là où je veux dire ma réplique.
01:37 Et puis de fil en aiguille, à force de jouer, à force de prendre des risques, aujourd'hui j'ai plusieurs heures et il n'y a plus de bide.
01:43 - Oui, c'est une mémoire sélective, parce que c'est un spectacle d'improvisation, Dragon,
01:48 mais en fait, je vais dire, c'est pas que rien n'est improvisé, mais il y a des phases qui ne sont pas improvisées.
01:52 - Tu as des raisons, bien sûr.
01:53 - Donc vous avez quand même une bonne mémoire, il y a plusieurs heures de spectacle au-dessus de votre tête.
01:56 - Complètement, mais c'est à force de jouer. En fait, par exemple, j'arrive pas à écrire un texte et à le répéter sur scène,
02:01 mais j'arrive à improviser un truc et je le filme et après je l'apprends par cœur. C'est une autre méthode.
02:07 - C'est parce que c'est un truc d'ennui, vous avez pas envie de répéter le même texte ?
02:11 - Oui, mais j'arrive pas. Si là j'écris des blagues et je les fais ce soir sur scène, je les ferai pas pareil que quand elles sont écrites,
02:18 et je vais les oublier. Alors qu'en disant un truc en impro sur scène, comme on filme tous les soirs,
02:22 mon caméraman qui filme me dit "tiens, ça c'était nouveau, c'était pas mal", il m'envoie un nouveau passage,
02:28 et là, au son, je peux l'apprendre par cœur et le rejouer.
02:32 - Pourquoi Dragon ?
02:33 - Pourquoi Dragon ? Parce que j'adore la mythologie grecque, et dans la mythologie grecque, le dragon c'est un symbole,
02:39 c'est un gardien en fait, c'est un gardien de sanctuaires.
02:43 Et j'aime cette posture, je trouve qu'aujourd'hui le dernier endroit où on peut vraiment parler de tout et tout dire,
02:50 c'est sur scène, parce que les gens qui sont là, ils ont choisi de venir, ils ont payé pour être là,
02:56 et ils peuvent pas te nuire, ni se nuire entre eux, ce qui n'est pas vrai dans les autres médias,
03:02 parce que c'est toi qui arrives dans la vie des gens, et je trouve que c'est comme c'est le dernier endroit,
03:08 je suis le garant un peu de cette liberté d'expression totale,
03:11 et il m'est arrivé de mener des débats dans ma salle, toujours avec des blagues, c'est pas une conférence,
03:16 où des gens étaient radicalement opposés les uns aux autres, et on discutait tous ensemble de thématiques,
03:20 et moi je rythmais avec des blagues au milieu, mais je garantis que personne ne sera jugé,
03:25 et que le climat est propice à vraiment parler et rire de tout.
03:31 - On entend souvent le terme "spectacle interactif", c'est souvent pas très vrai, en fait, quand on y va.
03:37 C'est pas grave, le spectacle peut être bon, mais le vôtre est vraiment interactif.
03:41 C'est-à-dire que le public, j'ai essayé de prendre, on parlera de Youtube, vous mettez beaucoup de vidéos sur Youtube,
03:46 donc allez-y, allez regarder, allez découvrir Kiron sur Youtube,
03:49 mais les extraits ne valent pas grand-chose, parce qu'on entend pas le public, il est sous-titré,
03:53 donc en radio c'est nul, c'est pas passable, parce que les deux, c'est-à-dire l'union de vous et du public,
04:00 c'est ça qui crée une immense drôlerie, vous ne cessez de poser des questions sur la religion, sur l'amour,
04:06 sur le boulot, etc. - Oui, surtout, bien sûr.
04:08 - Mais comment vous sortez déjà d'un tel spectacle ?
04:11 - Je suis mentalement assez fatigué, parce que ça me demande une énorme concentration,
04:16 parce que pendant que je suis en train d'improviser quelque chose,
04:21 il y a quelque chose dans la salle qui me fait penser à un autre sketch,
04:24 et je me dis que quand j'ai fini sur ça, il faut que j'aille sur le prochain,
04:27 et en même temps que je vais sur le prochain, je cherche des running gags à faire,
04:31 comment intégrer à chaque fois le public, pour reparler de lui au début qui a fait un truc bizarre,
04:36 de elle qui est partie, de lui qui s'est embrouillé avec l'autre, et d'essayer de les inclure.
04:40 Donc forcément, vraiment, ça fume pendant, au final, une heure et demie.
04:45 - Et comment vous les choisissez dans les spectateurs ? Qu'est-ce qu'il y fait ?
04:50 - Il faut qu'il se passe quelque chose. Parfois c'est une attitude,
04:52 parfois c'est quelqu'un qui me regarde comme ça pendant une heure et il va avoir la tête en l'air,
04:56 et à un moment donné je vais lui dire, je sais pas, là ça va être nul,
05:00 parce qu'il est deux heures du mat' et je suis explosé.
05:03 - Non, j'ai mal réglé.
05:05 - Mais en gros, pourquoi il est deux heures du mat' ?
05:07 - Oui, je comprends, il y a un décalage horaire.
05:09 - Mais je vais faire des vannes sur le fait que soit il est très mal assis,
05:13 soit pour qui il se prend, je vais faire un personnage de lui,
05:17 et je vais le réutiliser ensuite, pendant le spectacle.
05:20 Le spectacle est plus drôle que ce que je raconte vraiment comme ça,
05:23 il faut que les gens sachent.
05:25 - Comme ça c'est un peu nudissime.
05:27 - Oui, mais il est 10h du matin.
05:29 Ceci explique cela. Dans un instant Kéron, on va retracer avec vous votre parcours,
05:32 c'est le portrait sonore. Restez avec nous, c'est le Club de l'été sur Europe 1.