IA / Cryptos : Binance dégaine sa propre Intelligence Artificielle !
Hicham Amadi, Expert en nouvelles technologies
Ahmed Kamal Archane, Expert en nouvelles technologies
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00:00 Et c'est toujours un plaisir d'accueillir sur ce plateau Ahmed Kamal Arshan à ma gauche.
00:13 Bonjour Ahmed, comment ça va ?
00:14 Bonjour, très bien.
00:15 Ça va ?
00:16 Bon merci, très bien.
00:17 C'est toujours un plaisir d'accueillir Hicham Hamedi sur ce même plateau.
00:21 Bonjour Hicham.
00:22 Bonjour.
00:23 Comment il va ?
00:24 Écoutez, comme un début d'été.
00:25 Oui.
00:26 Je trouve ça un peu fatigué quand même.
00:28 Non ?
00:29 Je prends un peu la canicule et puis après la reprise qui est très difficile, les changements
00:33 de rythme.
00:34 Ça va, vous venez d'un Scandinave, la canicule, le temps est normal quoi.
00:37 Ça va ?
00:38 Oui, il fait le toucher.
00:39 On ne s'est pas assez cherché des excuses pour ne pas performer ce matin.
00:42 Vous avez raison.
00:43 Rassurez-moi.
00:44 Allez, on va carbure au café.
00:45 Nous allons parler, vous l'aurez compris ce matin, de cryptomonnaie avec cette nouvelle
00:52 qui a attiré mon attention ces derniers jours, à savoir, vous savez, on parle de plus en
00:57 plus d'intelligence artificielle, on en parle quasiment toutes les semaines sur ce même
01:01 plateau.
01:02 Et alors, comme je disais en introduction, Binance a décidé de présenter, de publier
01:06 sa propre version de chat GPT.
01:10 C'est une sorte d'IA qui utilise l'apprentissage automatique pour, concrètement, générer
01:16 des réponses simples à des questions qui pourraient parfois être complexes et qui
01:21 nécessiteraient des pages et des pages d'explications.
01:24 D'abord, première question, comment expliquer le choix de Binance de dégainer rapidement
01:32 une sorte de chat GPT ? Est-ce que c'est pour justement, c'est la mode du moment,
01:38 tout le monde sort son IA ou est-ce qu'il y a un vrai usage et un réel intérêt pour
01:42 la plateforme de le faire ?
01:44 D'abord, la comparaison, enfin liée, mais ça ne donne pas raison.
01:49 C'est un chatbot, ce n'est pas un simple chatbot.
01:52 C'est un agent conversationnel.
01:53 Comme les chats GPT à la base ?
01:55 Non, ça n'a rien à voir.
01:56 Chat GPT c'est un agent conversationnel à la base, même s'il est dopé à l'IA.
02:00 Il est dopé à l'IA, il vous permet, il peut faire de la rédaction, il est plus loin qu'une
02:07 simple question-réponse.
02:08 Vous pouvez lui poser des questions ouvertes, notamment développer un sujet, il est capable
02:12 de le développer.
02:13 Ce qu'on vient de voir sur Binance, c'est un chatbot qui vous permet d'avoir de l'information
02:18 d'une manière pédagogique, de la formation sur globalement les cryptos, un petit peu
02:25 en dehors des cryptos, mais ça tourne autour des cryptos.
02:27 Globalement, c'est un accompagnement des usagers, une vulgarisation de la notion des
02:34 cryptos de telle manière à ce qu'elles puissent être simples, compréhensibles.
02:39 Comme ce qu'on voyait sur les sites web, vous avez toujours un petit pop-up qui sort
02:46 dans lequel vous avez "comment puis-je vous aider" et tout ça.
02:49 Donc c'est le sens de la marche.
02:51 Ils n'ont pas dégainé en disant "bah tiens, il y a de l'IA, il va falloir qu'on le fasse".
02:56 C'est quelque chose qui a du sens, surtout qu'il y a beaucoup de débats par rapport
02:59 à l'usage des cryptos et que les gens ne comprennent pas ce qu'est les cryptos.
03:05 Donc il y a énormément de gens qui parlent de risque, d'autres qui parlent d'opportunité,
03:09 d'autres qui parlent de technologie de disruption.
03:13 Donc c'est dans le sens de la marche, c'est un accompagnement tout à fait normal des
03:17 usagers pour rendre l'expérience assez simple et pour s'ouvrir à d'autres clients qui
03:23 ne connaissent pas cette technologie.
03:25 Ce qui a du sens pour moi, c'est quelque chose qui est intéressant.
03:28 De là à arriver à un vrai outil d'intelligence artificielle, il va falloir qu'on arrive
03:33 à la prédiction.
03:34 Et ça c'est autre chose, c'est-à-dire globalement des conseils d'investissement.
03:38 Et pas que des conseils, des opérations d'investissement.
03:42 On a vu ça au niveau de la bourse avec des serveurs qui faisaient des placements en microsecondes
03:49 et qui permettaient de générer de...
03:51 - C'est ce que j'allais vous dire, c'est le cas déjà aujourd'hui.
03:53 - C'est le cas déjà aujourd'hui.
03:54 - Mais au niveau des plateformes de cryptos, on peut le dupliquer ce mécanisme.
03:57 - Oui mais c'est très, on va dire, alors primaire non.
04:00 C'est énorme ce qu'ils font.
04:02 Mais primaire versus ce que peut faire une intelligence artificielle.
04:05 Parce que ça joue simplement sur le fait que vous avez acheté, il va gagner 2 microsecondes
04:09 entre votre décision d'achat et l'achat réel pour gagner quelques, on va dire, dixièmes
04:15 de milliers, de millièmes et que en fonction du volume ça va générer de l'argent.
04:20 Mais on peut imaginer qu'une intelligence artificielle puisse vous faire des prédictions
04:26 à moyen long terme par rapport à un cours, par rapport à une bascule de prix et par
04:33 rapport à une gestion, on va dire, de votre portefeuille.
04:37 On peut imaginer des conseillers complètement...
04:41 - Virtuels.
04:42 - Virtuels qui vous disent, bah voilà, qui vous gèrent votre portefeuille.
04:45 Là on est dans l'intelligence artificielle.
04:47 C'est quelque chose, à mon sens, ça arrivera.
04:50 Si Binance a commencé par cela, c'est qu'elle est en train de développer son outil qui
04:56 n'est pas encore ouvert sur Internet, qui ne s'enrichit qu'avec simplement les conversations
05:00 des gens.
05:01 Mais imaginons qu'il est ouvert et qu'il suit les cours partout et qu'il est connecté
05:05 à toutes les plateformes, c'est fabuleux.
05:07 Demain, vous pouvez confier votre portefeuille à une machine qui vous ramène de l'argent.
05:14 - Pour l'instant, on est encore effectivement au stade de la bêta de ce chatbot qui a,
05:19 rappelons-le, des objectifs d'éducation, d'initier les gens à la crypto.
05:25 Et ça a d'autant plus d'importance pour nous, marocains.
05:29 Justement, comme j'ai dit en introduction, un nouveau cadre réglementaire.
05:31 Peut-être que les autorités monétaires et financières devraient s'en inspirer pour
05:35 eux.
05:36 - Il faut qu'ils posent la question simplement, qu'ils aillent sur le chat et qu'ils disent
05:39 "Qu'est-ce que c'est ? Quel type de règlement ? Quel type de loi on peut mettre ?"
05:46 - Apparemment, la loi est déjà bouclée, rédigée, donc elle suivra son chemin et
05:52 son circuit législatif.
05:53 Mais plus sérieusement, justement, dans un marché, même si les Marocains n'ont pas
05:58 attendu cette réglementation pour utiliser ou s'initier aux crypto-monnaies, mais au
06:03 niveau institutionnel, est-ce que vous ne voyez pas que, par exemple, les autorités
06:06 monétaires ou financières, Ahmed Kamal Arshan, devraient s'inspirer de l'exemple de Binance
06:11 pour proposer un outil similaire pour initier justement les Marocains aux crypto-monnaies
06:15 si l'ambition, bien évidemment, c'est d'encourager les Marocains à les utiliser dans un cadre
06:21 réglementaire et tout ce qui va avec.
06:24 - Très bien, mais pas que les crypto-monnaies, je voulais juste revenir sur l'annonce de
06:29 Binance, c'est une extension de Binance Academy qui vise justement à promouvoir l'utilisation
06:38 et la compréhension des crypto-monnaies sur leur volet de technologie, basée sur les
06:44 technologies de Web3, le Web décentralisé, l'écosystème du Web3 basé sur les blockchains.
06:50 Et ça, on l'avait évoqué plusieurs fois et dans plusieurs rapports, même la Banque
06:56 centrale, la Banque de Méride, l'avait souligné que l'éducation financière, elle est très
07:02 importante pour promouvoir l'usage des nouveaux instruments de paiement d'une façon générale,
07:10 pas que les crypto-monnaies, mais il reste la façon de faire.
07:13 Là, on s'adresse à un public qui est hautement qualifié, on va dire, qui est instruit, donc
07:20 qui peut aller et utiliser un chatbot pour recevoir des réponses par rapport à ce qu'il
07:31 recherche en termes de technologie, technique, etc.
07:34 - Ça va, c'est pas compliqué.
07:35 Je veux pas dire que c'est à la portée de tout le monde, mais c'est à la portée de
07:37 la majorité.
07:38 - Mais l'enjeu pour Banque de Méride, il est différent parce que la population visée,
07:42 elle n'a pas vraiment accès au web d'une façon plus, on va dire, comme les usagers
07:53 des crypto-monnaies d'une façon générale.
07:55 Mais j'aimerais aussi revenir sur, faire juste un petit commentaire par rapport à l'intervention
08:01 de Hicham Mbendi.
08:03 - Bien sûr, allez-y.
08:05 - Le lancement de chat GPT versus le lancement de Binance.
08:11 Déjà, on voit la première chose, c'est que le moratoire qui a été plébiscité par
08:19 certaines personnalités n'a pas eu de la popularité de cette vague de chatbots.
08:26 Donc, il y avait plusieurs annonces, il y a Microsoft, Google, Alibaba qui ont annoncé
08:32 leur nouveau produit, on va dire, de modèle de l'IA génératif.
08:39 Ça c'est un.
08:40 Et deuxièmement, lorsqu'on a une application de l'IA, même qu'elle ne soit pas aussi poussée
08:48 que chat GPT, mais elle est plus pertinente dans son domaine.
08:52 Je m'explique parce que les préoccupations qui étaient par rapport au lancement de chat
08:56 GPT, c'est l'ancrage et c'est l'authenticité des données.
09:00 Là, Binance vous dit moi, je vous offre un chatbot dans mon domaine.
09:05 Donc, il est, il vaut mieux d'aller sur le chatbot de Binance pour apprendre et vérifier
09:15 des connaissances.
09:16 - Si on a des questions sur les cryptos essentiellement.
09:18 - Exactement.
09:19 Et peut-être ça va être une tendance maintenant, au lieu d'aller voir des données plus, qui
09:28 ont plus de qualité et plus d'authenticité.
09:34 Donc ça, c'est une vraie réponse au premier lancement de chat GPT.
09:40 Et d'ailleurs, dans plusieurs entreprises, on autorise l'utilisation de chat GPT.
09:46 Par contre, avec une ordre de ne pas partager des données sensibles.
09:53 Parce que chat GPT, il est alimenté à partir des questions des utilisateurs.
09:58 Donc, deuxième point, c'est une façon de capter encore des flux et d'empêcher, on
10:05 va dire, les autres plateformes de capter des flux par rapport à une industrie.
10:13 - Pour revenir, je vous donne la parole, mais juste pour revenir sur chat GPT, vous savez
10:18 c'est quoi la tendance maintenant, après les premières utilisations de chat GPT ? Alors
10:24 maintenant, les utilisateurs se sont lancés un défi, c'est de coincer entre guillemets
10:30 chat GPT et de les mettre face à ses propres contradictions.
10:34 Exemple, dernière mandate que j'ai vue, pas plus tard qu'hier, c'est par rapport à la
10:39 question des données à caractère personnel, de la géolocalisation des utilisateurs, etc.
10:44 Donc la question posée initialement par l'utilisateur qui a fait des captures écran de l'échange
10:49 avec chat GPT, c'est est-ce que vous avez ma localisation actuelle ? Est-ce que vous
10:53 avez des données personnelles qui peuvent vous permettre de m'identifier ? La réponse
10:59 à chaque fois c'est non.
11:00 Et la question est posée à trois ou quatre reprises avec différentes formulations.
11:03 Après, l'utilisateur pose comme question à chat GPT, j'ai faim, où est-ce que je
11:08 peux trouver un McDo ? La réponse de chat GPT, pas très loin de
11:13 votre position, premier restaurant fast-food, Mc Donald's se trouve à votre droite, etc.
11:19 Autrement dit, chat GPT ne répond pas d'une manière sincère, même si l'adjectif sincère
11:29 appliqué à l'IA est un peu troublant.
11:32 Mais il y a du mensonge dans chat GPT-IA.
11:35 Comment on fait justement pour résoudre ces problématiques qui nuisent à l'image des
11:41 IA ?
11:42 Le chat GPT est entraîné d'une certaine façon à respecter une certaine éthique.
11:46 Oui, sauf qu'il ne la respecte pas, mais il dit qu'il la respecte.
11:49 Autrement dit, si vous lui demandez de vous donner une recette, je ne sais pas, de créer
11:55 une bombe, il va vous dire qu'il lui est interdit de vous donner ça, etc.
12:01 Mais si vous lui demandez de vous écrire une histoire ou un film où il y a une scène
12:08 de création d'une bombe, il va vous glisser la scène.
12:12 Donc, ça dépend de la formulation.
12:14 C'est pour ça que la préoccupation par rapport à l'éthique et la qualité des réponses,
12:25 ça reste toujours une vraie préoccupation pour chat GPT.
12:28 Et c'est l'exemple que j'ai donné ? Vous l'inspirez ou pas ?
12:32 Non, c'est un bel exemple.
12:34 Par contre, on tombe dans notre piège parce qu'il dévore ce type de choses.
12:39 C'est important.
12:40 L'IA, quand on essaie de se lancer dans cette challenge, c'est qu'on est en train de la
12:44 renforcer.
12:45 C'est tout simplement cela.
12:46 C'est-à-dire que plus on pose des questions, plus on l'utilise, plus elle devient plus
12:51 intelligente.
12:52 C'est très basique.
12:53 Donc, plus on essaie de la coincer, plus elle performe parce qu'elle aura plus d'éléments.
12:57 Sauf que là, on la coince pour le coup.
12:59 Non, on ne la coince pas.
13:00 On l'a coincée maintenant, mais elle ne la coincera pas la seconde après.
13:03 C'est qu'elle a appris.
13:04 En fait, c'est ça.
13:05 Ce que nous avons appris aussi, c'est que l'IA ment.
13:08 Elle ne ment pas.
13:10 Elle ne ment pas parce qu'elle n'a pas de conscience.
13:13 Elle n'a pas de conscience.
13:14 On ne peut pas dire qu'elle ment.
13:15 Elle n'a pas de conscience.
13:16 En tout cas, elle est programmée pour ne pas dire à l'utilisateur qu'elle détient
13:19 ses coordonnées et sa géolocalisation.
13:21 Dans le réseau de neurones, quelque part, on a dit "nous ne détenons pas, par contre
13:25 nous la détenons".
13:26 C'est tout.
13:27 C'est un conflit.
13:28 L'IA ne ment pas.
13:29 L'IA ne ment pas, mais ses créateurs si.
13:31 On est en train de conscientiser des machines.
13:34 Ils n'ont pas de conscience.
13:35 9h32, on a débordé.
13:36 Je vous donne la parole, Ahmed Kamal Archan, juste après, pour poursuivre le débat, mais
13:41 ce sera juste après le Flash Info.
13:43 9h37 sur les ondes d'Atlantic Radio, la suite de votre émission, les Décodeurs ce matin
13:49 avec Hicham Mahmadi et Ahmed Kamal Archan.
13:51 On parle crypto, monnaie, une fois n'est pas coutume.
13:54 Enfin, on n'est pas coutume, non.
13:57 On ressort le sujet quasiment à chaque émission.
13:59 Mais parce que c'est un sujet d'actualité, autant aussi bien chez nous au Maroc qu'à
14:04 l'international, avec cette nouveauté annoncée par Binance, la plus grande plateforme d'échange
14:09 de crypto monnaie qui a dégainé sa propre intelligence artificielle, une sorte de chat
14:16 bot à des fins éducatives.
14:18 Alors, juste avant le Flash Info, on était en train de parler de la sincérité ou non
14:24 de l'IA d'une manière générale.
14:28 L'exemple de ChatGPT en particulier.
14:30 Et il y avait un échange entre moi et Hicham Mahmadi.
14:33 Vous vouliez réagir, Ahmed Kamal Archan ?
14:35 Oui, juste pour un petit commentaire sur ce qui a été partagé par Hicham Mahmadi.
14:42 Je suis aussi d'accord parce que plus on alimente ChatGPT, plus il apprend.
14:49 Parce qu'il est basé sur les deux modèles de l'IA, supervisé et aussi renforcé.
14:54 Et une IA renforcée, elle marche avec un système de récompense.
14:59 Donc, c'est qu'elle prend la décision et si c'est la bonne décision, elle la garde.
15:05 Si c'est la mauvaise, elle essaie de la changer et rectifier le tir.
15:08 Mais il a utilisé un terme qui m'interpelle et pose pas mal de questions.
15:12 C'est la conscience.
15:13 L'IA n'a pas de conscience.
15:15 Oui, aujourd'hui, l'IA n'a pas de conscience, mais jusqu'à quand ? C'est ça la grande
15:19 crainte ?
15:20 Le jour où elle aura une conscience, ce sera un être vivant ?
15:22 Pas forcément.
15:23 Oui, qu'est-ce qui différencie entre nous ?
15:26 Ça reste une machine, à la base.
15:28 Mais si elle a une conscience, vous savez.
15:29 Mais est-ce que c'est une possibilité ?
15:31 Qu'une machine ait une conscience ?
15:33 Ça veut dire que la recherche scientifique a pu déceler c'est quoi la conscience dans
15:39 l'être humain.
15:40 Aujourd'hui, on ne l'a pas, on ne sait pas.
15:41 Votre âme, votre conscience, le discernement que vous avez est quelque chose de magique,
15:46 qu'on ne peut pas modéliser, qu'on ne peut pas fabriquer.
15:49 Et si on arrive à cela, on deviendra des dieux.
15:52 Oui.
15:53 Et donc globalement, on peut créer des êtres vivants, des êtres qui sont capables de faire
15:56 des choix et des êtres qui sont capables de discerner le bien et le mal.
16:01 Chose qui n'est pas actuellement.
16:02 Là, on est dans les prémices de ça.
16:03 Vous me parlez d'un être qui fait des choix.
16:06 Qu'est-ce que fait l'IA, si ce n'est faire des choix et répondre par des choix ?
16:09 Oui, mais elle fait des choix qui ne sont pas liés à une moralité, qui sont amoraux.
16:14 Alors que nous, on fait des choix qui sont liés à la moralité.
16:18 La morale, elle est relative.
16:20 Oui, morale et immorale.
16:22 Mais on sait discerner.
16:23 Globalement, on peut avoir un débat par rapport à ça.
16:25 Mais pour une IA ou pour une machine, c'est amoral.
16:28 C'est neutre par rapport à elle.
16:30 On n'est que des chiffres.
16:31 On n'est que des 1 et des 1.
16:32 On n'est pas des êtres vivants.
16:34 C'est autre chose.
16:35 Et donc, c'est pour cela que je dis qu'elle n'a pas de conscience.
16:38 Quand vous dites qu'elle ment, non, elle ne ment pas.
16:41 Elle répond en fonction du sujet qui est là.
16:43 Donc, il n'y a pas de question de mensonge ou d'induction, d'erreur ou quoi que ce soit.
16:48 C'est une neutralité graciale, monstrueuse.
16:53 Et c'est ce qui fait craindre un certain nombre de choses.
16:58 Parce que si on donne, enfin, les IASceptiques, ceux qui ne veulent pas qu'elle puisse être
17:04 implémentée dans un certain nombre de choses, ils ont peur de cela.
17:07 Moi, je suis adepte à ce qu'on puisse l'implémenter partout.
17:10 Globalement, on peut, par exemple, imaginer une justice sur tout ce qui est, on va dire,
17:16 infraction qui doit être gérée d'une manière complètement neutre.
17:21 Tout ce qui est infraction, je ne parle pas de déni ou...
17:25 - Ce qui est évident, ce qui est clair.
17:27 Et encore, et encore.
17:28 - Non, non, non, on peut le faire.
17:30 Il y a des choses qui sont très, très simples.
17:32 On peut l'utiliser.
17:34 Et ça sera très efficace.
17:36 Ça sera efficace.
17:37 Par exemple, sur tout ce qui est détection de maladies, sur tout ce qui est cancer, en
17:45 utilisant une IA, elle a eu tous les tests qui ont été faits.
17:48 - C'est déjà le cas, je pense, dans le domaine médical.
17:50 - Elle n'est pas généralisée.
17:51 On a fait beaucoup de tests.
17:53 Et ce qui a été démontré, c'est que l'efficacité est terrible.
17:55 Elle est une fois et demie, deux fois plus efficace qu'un médecin.
18:01 - Je me rends compte au fil de la discussion que le vrai sujet, c'est l'IA, parce qu'on
18:05 a commencé à la base de parler de crypto-monnaie, de ce chatbot de Binance.
18:10 Mais c'est vrai que le sujet de fond, c'est l'IA, ses implications, l'avenir de cette
18:17 IA.
18:18 Comment allons-nous nous approprier cette intelligence artificielle ?
18:21 Et cela nous ramène justement à une sampiternelle question que l'on se pose à chaque fois au
18:26 Maroc, c'est est-ce que nous allons continuer à être des consommateurs de technologies
18:31 d'une manière générale ?
18:32 Ou est-ce qu'il ne serait pas temps, justement, avec cette nouvelle ère dominée par l'IA,
18:38 de changer les choses, d'être peut-être un peu productif, même si on ne peut pas
18:43 se comparer aux géomondiaux dans le domaine.
18:46 Mais si on se donne les moyens, peut-être que les choses pourraient changer.
18:50 - Alors, comme on a évoqué au début, l'annonce du moratoire n'a pas eu d'impact sur...
18:57 - Pas du tout, bien au contraire.
18:58 Et il avait raison, Hicham Hamadi.
19:00 Je lui ai dit la dernière fois, celui qui était à la base, à l'origine de cet appel
19:04 au moratoire, a continué bien au contraire à...
19:07 - Ses investissements.
19:08 - A investir massivement dans sa propriété.
19:11 - Et même aujourd'hui les États-Unis, c'est le premier pays au monde en termes d'investissement
19:15 privé.
19:16 Donc en 2022, c'était le premier pays à investir massivement, le double de la Chine,
19:22 et je crois quatre fois plus toute l'Europe.
19:26 Donc ça, c'est...
19:27 - Et nous alors, on fait quoi ?
19:29 - Et le deuxième point, peut-être, par rapport à cette annonce de Bainez, et aussi l'intelligence
19:40 artificielle, on a parlé juste de la partie, on va dire, liée, qui est liée, associée
19:47 à l'éducation financière.
19:48 Maintenant, ce qui est évident, c'est que tout le monde, acteur public ou privé, cherche
19:59 la plus haute maîtrise et se fixe comme objectif la plus haute maîtrise de l'IA, indépendamment
20:06 de ce qui se passe au niveau réglementaire, etc.
20:09 Parce que si le train passe, c'est vraiment...
20:12 On est dans une phase très critique par rapport à ça.
20:17 Si on prend l'exemple aujourd'hui pour un pays comme le Maroc, on va le dire, on n'est
20:24 pas pionnier dans la R&D, si on prend en considération le nombre de brevets, les publications en
20:32 matière de recherche, etc., on peut se fixer comme priorité pour avoir et maximiser le
20:38 niveau de maîtrise de l'adoption et l'accueil des nouveaux métiers de l'IA.
20:46 - Et ça, ça passe par quoi, selon vous ?
20:48 Ça passe forcément par le système de l'éducation nationale, le système au sens large, ou est-ce
20:53 qu'il y a d'autres manières, peut-être beaucoup plus rapides et beaucoup plus efficaces ?
20:56 - Alors effectivement, maintenant, le rôle d'une façon générale de l'État ou du gouvernement,
21:04 c'est de préparer un environnement favorable pour les acteurs qui veulent adopter l'IA.
21:09 Que ce soit dans le public, mais surtout dans le privé.
21:12 - C'est-à-dire concrètement, on fait quoi ?
21:13 - Alors ça passe par quoi ?
21:14 - Ça va pas ramer de l'argent, parce que je sais ce qu'il veut dire.
21:16 - Non, premièrement, il faut de l'infra.
21:19 Donc l'IA, c'est basé sur une masse de données, et cette masse de données, elle doit être
21:26 hébergée dans des data centers, il faut avoir une connectivité très performante, donc
21:32 la généralisation du haut débit, du très haut débit, et aussi avoir une réglementation
21:38 par rapport au nouveau métier de l'IA.
21:40 Donc ça c'est un.
21:41 Deuxièmement, il faut former les talents.
21:44 Et pas qu'avoir une politique, une stratégie en matière de rétention et d'attirer les
21:51 talents.
21:52 Donc aujourd'hui, si vous prenez même les classements...
21:54 - Donc les infrastructures, le capital humain ?
21:55 - L'infrastructure, le capital humain, et l'environnement réglementaire.
22:03 Parce que si vous attendez neuf mois pour réagir par rapport à une nouvelle technologie,
22:08 l'investisseur va passer ailleurs.
22:11 Et surtout, la capacité de déploiement.
22:14 - On est en train de réglementer les cryptos depuis deux ans.
22:17 - Depuis bien plus.
22:19 Bien plus que deux ans.
22:20 - Hicham, il m'a dit, il faut y réagir.
22:23 - Le point de départ de tout ce que dit mon ami est très simple.
22:26 C'est un changement de paradigme, c'est un changement de mindset, vous savez.
22:31 On pense qu'on est dénoué, on pense qu'on est nul, et on pense que la création de technologies
22:37 se fait ailleurs, et elle se fait aux Etats-Unis, ce qui est vrai.
22:39 Mais ceci étant...
22:41 - C'est pas qu'on le pense, justement, c'est un constat.
22:43 Ça se fait mieux, mais...
22:45 - Je vais vous expliquer pourquoi on est capable de faire mieux.
22:50 Parce que, tout bêtement, on nous a expliqué que l'ingénieur marocain,
22:54 que la créativité marocaine n'y est pas, et pourtant, c'est des gens qui recrutent les nôtres.
22:58 Vous savez, on parle de fuite de cerveau.
23:00 Ils recrutent nos développeurs, ils recrutent nos informaticiens.
23:03 Donc on n'est pas dénoués.
23:05 Je n'ai jamais vu un entreprise marocaine recruter des Américains ou des Français.
23:10 Ou des Européens, on va dire.
23:12 Donc on n'est pas dénoués.
23:13 Vous savez pourquoi on pense dénoués ?
23:15 Pourquoi on n'investit pas dans les technologies...
23:17 - Qu'est-ce que vous avez avec les nouilles ce matin ?
23:19 - Je les aime pas.
23:21 Pourquoi on n'investit pas dans la technologie ?
23:24 Parce que nos hommes politiques sont dénoués.
23:27 Ils pensent que nous le sommes aussi.
23:29 Et ils pensent que nous n'avons pas les compétences pour aller plus loin.
23:33 Et c'est ce qui fait qu'on se dit "non non, on va prendre des standards qui existent partout".
23:37 Vous avez des administrations qui s'équipent avec des logiciels qui sont étrangers.
23:41 Vous avez le privé qui va se dire "non non, je préfère prendre un outil qui existe".
23:46 Et on ne permet pas l'émergence de ces technologies marocaines.
23:49 - Oui, je suis d'accord avec vous.
23:51 Mais pour l'exemple des administrations qui s'équipent avec des solutions étrangères,
23:54 c'est parce qu'à l'instant T, il n'y a pas d'équivalent.
23:56 Mais je suis intimement convaincu...
23:58 - Bien sûr qu'il y en a.
23:59 - Ça dépend de quelles solutions.
24:01 - Je vous en cite, mais c'est parce qu'on ne fait pas confiance à Hicham, à Saïd, à Abdel Salam, à Khalid.
24:06 C'est aussi basique que ça.
24:08 - Moi je vous fais confiance, rassurez-vous.
24:10 - Non, mais c'est ça.
24:11 Parce que nous gouvernons, nos hommes politiques,
24:13 ce sont des nuls et ils pensent que nous sommes à leur image.
24:16 - Donc si je résume votre propos, c'est avant tout une histoire de volonté politique ?
24:20 - C'est une histoire de croire en notre capacité de faire.
24:25 Notre capacité de faire mieux.
24:27 Notre capacité de produire ces technologies.
24:29 Et à partir de ce point, si on y croit, on mettra les moyens.
24:32 Si on se dit qu'on est capable d'eux, on va cramer de l'argent pour, parce qu'on sait qu'on va aboutir.
24:36 Mais le point de départ, c'est qu'on pense que le Marocain est nul.
24:40 C'est le point de départ.
24:42 Du moment qu'on pense qu'il n'est pas capable d'eux, on ne met pas les moyens.
24:45 - Je n'ai pas l'impression que ce soit un courant de pensée dominant, que le Marocain est nul.
24:51 Parce qu'il y a des gens qui le pensent.
24:53 - Je vous pose une question.
24:55 - Moi je ne le pense pas.
24:56 Je sais que d'autres ne le pensent pas.
24:57 Vous ne le pensez pas.
24:58 - Si je ne le pense pas, il va falloir que ça se traduit dans mes actes.
25:04 Vous avez vu un financement d'une entreprise qui aura comme ambition de rayonner au niveau mondial ? Non.
25:10 Vous avez vu ça au Maroc ? Non.
25:12 Parce qu'on n'y croit pas.
25:13 Vous avez vu un financement d'une...
25:15 Allez, je vais vous faire des problèmes avec l'Akka.
25:18 - Non, ce sont nos amis, pourquoi vous voulez nous créer des problèmes ?
25:22 - Des concurrents de Salesforce, des concurrents de SAP.
25:25 Vous avez vu l'émergence de cela, et pourtant ça existe.
25:27 Non, parce que quand vous allez pitcher avec ça, on va vous dire "non, non, ça existe, vous savez, vous n'êtes pas...
25:33 Vous avez vu l'émergence d'un concurrent à WhatsApp ? Non.
25:37 Et pourtant il y a des projets comme ça.
25:39 Mais on ne va pas les financer parce qu'on pense qu'on n'a pas la capacité d'aller plus loin.
25:43 Parce qu'on pense qu'on n'a pas la capacité de faire en sorte à ce que ça rayonne.
25:47 C'est aussi basique que ça.
25:48 Donc, quand on... Oui, entre les discours, oui, oui, on pense au génie marocain et l'action, il y a un décalage.
25:54 Penser qu'il y a un génie marocain, c'est y croire.
25:57 Prenons toutes les banques, leur système d'information, ils sont achetés où ?
26:02 C'est des logiciels qui ne sont pas marocains.
26:04 Le système, le corps banquier n'est pas marocain. Point.
26:07 Alors que...
26:08 - Il y a des alternatives ?
26:09 - Bien sûr, il y en a.
26:10 - Tout aussi performantes ?
26:12 - Mais bien sûr, s'il y a un mot d'ordre en disant "vous savez quoi, on va le faire", et on est capable de le faire.
26:17 Une entreprise, vous prenez une seule banque, elle peut devenir leader demain.
26:21 Vous prenez, allez, entre les trois banques qui sont au niveau de la profondeur africaine,
26:25 demain, elle sera le leader au niveau africain.
26:28 Si on soutient une seule entreprise, ou deux, ou trois, ou quatre, ce qu'on veut.
26:31 Globalement, c'est ça le point de départ.
26:33 Le point de départ, c'est qu'on doit croire en notre capacité.
26:35 Et je pense que le génie marocain existe.
26:37 - Ahmed Kamal Hachan, vous partagez cette analyse ?
26:39 - Alors, pas vraiment en phase avec...
26:42 - Ah, tu penses que les Marocains sont des louis ?
26:44 - Non mais laissez-le parler !
26:45 - Non mais je pense que, déjà, le fait que les talents marocains sont très demandés à l'étranger, c'est une bonne chose.
26:52 Et ça montre qu'on forme de très bons ingénieurs.
26:56 Et dans un esprit d'ouverture, on doit échanger les compétences.
27:01 Deuxièmement, je pense que le rôle de l'État, c'est plutôt de stimuler les investissements privés dans le secteur.
27:11 Parce que si on prend les États-Unis ou d'autres pays qui sont pionniers dans le domaine, c'est l'investissement privé qui est dominant.
27:19 Et arriver à inverser la tendance, ce n'est pas en investissant directement dans les acteurs privés, dans leurs projets.
27:29 C'est plutôt d'investir dans les écosystèmes.
27:31 C'est pour cela que je reviens toujours aux priorités.
27:35 La priorité, c'est les infrastructures et la formation.
27:38 Deuxième élément, c'est qu'il faut trouver un équilibre et un scaling entre l'investissement et la formation.
27:48 Parce que plus on a la demande dans le marché, mieux on va former.
27:53 Parce qu'il n'y a pas que la formation académique, il y a la post-formation.
27:56 Aujourd'hui, la plupart des ingénieurs qui quittent le Maroc quittent après une année, deux ans d'expérience.
28:05 C'est une formation académique et une post-formation dans des entreprises marocaines.
28:10 Un autre élément, c'est que la plupart des marchés publics sont octroyés à des entreprises marocaines, des SA marocaines.
28:18 Je pense qu'on est à 90%.
28:22 C'est les entreprises marocaines qui choisissent d'intégrer des solutions venant de l'étranger.
28:29 On peut sortir tous les grands sortiers.
28:32 Le Codice et le Mamedi notamment.
28:34 Mais c'est le privé. On a des sociétés privées qui s'exportent.
28:38 Marocaines ?
28:40 Non, il faut appeler un chèque.
28:42 Ce n'est pas contradictoire ce que vous disiez.
28:44 Non, ce n'est pas contradictoire. Par contre, c'est voulu.
28:46 Quand il y a un appel d'offres et qu'on veut choisir une solution, on oriente l'appel d'offres globalement.
28:52 Pour une entreprise privée, elle fait ce qu'elle veut.
28:55 Vous n'allez pas lui imposer de choisir.
28:57 Oui, mais elle ne fait pas ce qu'elle veut. Il y a un appel d'offres qui sort, un budget qui sort, il est orienté vers une solution.
29:02 Il n'a pas le choix. Quand il présente une autre solution, ça ne passe pas.
29:06 Il faut appeler les choses telles qu'elles sont. C'est ça la stricte vérité.
29:09 Mais il est intégré par des sociétés de droit.
29:11 Il y a un transfert de connaissances et de compétences.
29:17 Mais là où l'État ou le gouvernement doit faire plus d'efforts, c'est d'investir dans l'écosystème.
29:22 Surtout, définir des priorités.
29:24 2. Infrastructure et formation.
29:27 Ça fait des années que j'entends la même phrase.
29:31 On a envie de tout faire. Quand vous sortez tous les plans du digital depuis 2013,
29:37 on prend un benchmark de ce qui se fait ailleurs dans les stratégies nationales.
29:41 Et on reprend tout. De la recherche, de l'investissement.
29:45 Mais je vous dis, c'est la même phrase qui se répète.
29:48 Infrastructure, capital humain.
29:50 Non, quand vous prenez, on met en place des programmes qui sont à un focus sur le E-gov.
29:59 On dit qu'on va digitaliser tant de services administratifs,
30:04 de l'investissement, de l'encouragement de la recherche, etc.
30:09 Mais ce qui doit se faire en priorité et d'urgence, c'est l'infrastructure et la formation.
30:16 - Le temps passe très vite. Il est déjà 9h54.
30:20 On a que quelques minutes pour parler d'Elon Musk, votre idole.
30:25 Hicham, il m'a dit...
30:27 Pourquoi on en parle ? Parce que ça fait un an quasiment jour pour jour qu'il a racheté le réseau social Twitter.
30:32 Et ce matin, on fait une sorte de petit bilan de sa première année à la tête de la présidence du réseau social.
30:38 J'ai l'impression qu'il a fait, en termes d'impact médiatique et de communication,
30:44 beaucoup plus en une seule année que les anciens patrons de Twitter depuis la création du réseau social.
30:50 Globalement, qu'est-ce que vous retenez de cette première année ?
30:53 Les couacs, ils sont nombreux.
30:55 Ou alors la nouvelle vision d'Elon Musk pour ce que pourrait être demain
31:00 la super app à laquelle sera intégrée Twitter ?
31:04 - C'est ce qu'on attend. Globalement, on ne peut que spéculer.
31:07 Maintenant, c'est un gars clivant. On le connaît. Il est clivant.
31:11 En général, il ne mâche pas ses mots. Il a des positions qui sont assumées.
31:17 Et il peut changer d'avis entre une seconde à l'autre seconde.
31:21 On l'a vu sur l'histoire de l'intelligence artificielle.
31:26 - Sauf qu'on m'avait dit qu'il n'a pas changé d'avis, mais que c'était calculé.
31:30 - Il change d'avis tout le temps. Il n'a pas de problème avec cela.
31:33 Donc très clivant. Il tranche dans le vif. Il a pris la boîte. Il a licencié pas mal de monde.
31:40 - Ah oui, il n'y a pas de... - Il tranche dans le vif.
31:43 - Ce n'est pas dans la dentelle, comme on dit.
31:45 - C'est l'archétype du modèle voulu par les Etats-Unis.
31:50 Globalement, quelqu'un qui arrive, qui secoue le cocotier,
31:56 qui a une vision et qui mène le bateau vers cette vision.
31:59 J'attends de voir la super app parce que c'est ce qui filtre.
32:02 Globalement, ils veulent faire un vrai levier de développement avec de la crypto.
32:08 C'est ce qu'on attend de voir, comment ça va se goupiller.
32:11 Mais globalement, il a licencié beaucoup de monde et Twitter continue d'attirer du monde.
32:19 Donc, réduction des salariés, repositionnement en termes de marketing.
32:28 - Le changement de Twitter Blue, la nouvelle certification, les 5$ mensuels.
32:35 - Oui, mais est-ce que ça a baissé le nombre de téléchargements ou non ?
32:40 Est-ce que ça a baissé le nombre d'usagers ?
32:42 - Ah non, parce que Twitter existait avant le vif et avait une certaine notoriété.
32:47 - Clairement.
32:48 - Si il y a changement, ce ne sera pas au nid de demain, mais sur le long terme.
32:52 D'où l'importance de voir un peu quelle...
32:56 - Quelle perspective. C'est ce qu'on attend.
32:58 C'est cette perspective, je pense que ça se travaille, ça se prépare.
33:01 J'espère que ça arrivera, qu'on verra, pour qu'on puisse le commenter,
33:05 voir comment il va se faire sa place par rapport aux autres super-app.
33:10 Mais non, les perspectives, ce sont des gens qui n'investissent pas pour investir.
33:16 Ce ne sont pas des financiers.
33:18 - Non, non, ce sont des investisseurs pour...
33:20 - S'ils ont pris les commandes, c'est pour en faire un.
33:22 - Ce qu'ils ont en vision et un intérêt sur le long terme.
33:24 - Ahmed Kamal Arslan, que pensez-vous de ce monsieur, ce gentil Elon Musk ?
33:28 - Je pense que vous l'avez bien dit, c'est un gars qui va très vite dans ses décisions.
33:34 - Trop selon certains, mais bon.
33:36 - Et qui n'attend pas les résultats.
33:38 Et aime avoir un impact sur une population très large.
33:44 Partager sa vision, que ce soit par rapport au réseau satellitaire,
33:48 ce qui a été annoncé en parallèle de ce qui se faisait sur l'application Twitter.
33:56 Il y avait une succession d'événements très marquants par rapport à l'acquisition de Twitter,
34:03 à commencer par le licenciement massif,
34:06 le retour des comptes suspendus, comme il l'avait promis.
34:11 Et c'est un visionnaire, il a une vision du monde de demain
34:17 qu'il ne cesse de partager et d'essayer d'influencer.
34:20 - Mais il n'a que des fans, ce Elon Musk, pas possible.
34:22 On va avoir créé un groupe de fans d'Elon Musk dans les décodeurs atlantiques, c'est incroyable ça.
34:27 Ou alors...
34:29 - Vous savez, les peurs ou les inquiétudes que j'éprouve...
34:34 - Ce n'est pas un youtuber ou quelqu'un qui fait de l'influence,
34:38 qui cherche des fans et qui cherche des gens qui vont applaudir.
34:42 Ce qui est important c'est de voir le modèle.
34:44 C'est ce type de modèle qu'il va falloir calquer parce que c'est des gens qui révolutionnent le monde.
34:50 C'est lui, la Tesla c'est lui, l'IA à la base, le chart GPT à la base, c'était lui avant d'en sortir.
34:57 Paypal c'est lui.
34:58 - Ça je ne le nie pas, mais la seule inquiétude, et je le répète à chaque fois,
35:02 c'est est-ce que le monde tel qu'il l'imagine lui, est-ce qu'il est mieux que le monde actuel ?
35:10 - Je pense que le monde d'avant...
35:12 Je vais vous dire, un monde avec Paypal est meilleur, un monde avec Tesla est meilleur.
35:15 - Ça dépend pour qui, vous savez.
35:17 - Pour certaines personnes ça ne change absolument rien.
35:20 - Parlons de la majorité de la planète.
35:23 Un monde avec Starlink est meilleur, un monde avec la possibilité de te connecter à Internet partout dans le monde est meilleur.
35:30 On doit regarder les réalisations et c'est ce modèle qui est intéressant.
35:36 Par contre, là où c'est important, ce n'est pas un modèle qui est ex nihilo,
35:40 c'est un modèle qui a été soutenu, soutenu, voulu par les autorités,
35:45 de telle manière que quand vous avez quelqu'un qui a l'ambition de mettre, je ne sais pas combien de satellites,
35:50 quelques dizaines de milliers de satellites autour du globe...
35:52 - Et qui est prêt pour le coup à cramer une fusée juste pour réaliser un test.
35:55 - Ce n'est pas juste pour réaliser un test, c'est l'ambition d'aller reposer la fusée, c'est extraordinaire.
36:03 - Dans ça, il est prêt même de cramer une fusée, ne serait-ce que pour avancer technologiquement sur son ambition de ramener une colonie sur la planète Mars.
36:14 - Voilà, imaginons que le jour où notre planète ne sera plus...
36:17 - Oui, mais c'est un dingo, il veut balancer des bombes nucléaires sur la planète Mars pour réchauffer l'atmosphère, il faut arrêter.
36:22 Moi je veux bien, la Tesla c'est bien, mais on ne touche pas à la planète Mars avec des têtes nucléaires.
36:27 - Peut-être que ça permettra de l'émergence de la vie.
36:31 - Oui, ça permettra rien du tout, les bombes nucléaires ne permettent rien du tout.
36:35 Merci beaucoup Issam Hamadi, merci Ahmed Kamal Arshad.
36:38 C'était un plaisir de terminer cette émission avec vous.
36:43 C'est la dernière émission après une petite pause bien méritée il me semble.
36:47 Je pense qu'elle est bien méritée, je vous retrouve à partir du 18 mai.
36:50 - Là il y a des doutes, là il y a des doutes sur la forme méritée.
36:53 - Pour moi elle est très méritée, après chacun est libre de faire son propre commentaire.
36:57 Je vous retrouve donc chers auditeurs à partir du jeudi, justement le jeudi 18 mai 2023 pour la reprise des Décodeurs.
37:06 Merci beaucoup et à très vite. Dans quelques instants vous retrouverez Mourad Baba pour Le Flash Info.
37:12 ...