À 83 ans, Barbara Humbert est la doyenne du marathon de Paris qui se tient ce dimanche. Elle est l'invitée de 9H10.
Retrouvez "L'invité de Sonia Devillers" sur
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-9h10
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00:00 Sonia De Villers, votre invitée sera au départ du marathon de Paris, dimanche matin, sur
00:05 les Champs-Elysées.
00:06 Voilà, et pour fêter ça, Nicolas, elle a apporté des œufs de Pâques pour toute
00:09 l'équipe de la matinale.
00:11 Bonjour Barbara Humbert, soyez là, bienvenue.
00:15 D'ailleurs, vous avez bien raison, on a besoin d'être récompensés, parce que figurez-vous
00:18 que vous nous avez donné du boulot.
00:19 Nous, l'équipe du 9h10, on a sorti la calculatrice et on s'est amusé à additionner tous vos
00:25 kilomètres parcourus en course officielle.
00:27 Seulement les courses officielles.
00:30 Ça fait quasiment un Paris-Pékin à pied, ça fait 8000 km.
00:35 C'est impressionnant, c'est vrai.
00:37 Alors, je rappelle que vous avez 83 ans, ce qui n'est pas un âge banal pour courir
00:44 le marathon.
00:45 Il y a seulement 1% des participants du marathon de Paris qui ont plus de 65 ans.
00:52 Donc, vous n'êtes pas nombreux à avoir passé la barre des 80.
00:59 Vous vous y êtes mis tard à la course à pied ?
01:01 Oui, comme j'ai souvent raconté, j'ai commencé en 82.
01:06 Quand ma fille est née, elle est revenue de l'école, du lycée, elle a fait de l'endurance
01:12 et m'a montré comment respirer, comment courir.
01:15 On habitait à Bouffement, à l'époque, il n'y avait pas encore l'autoroute.
01:19 Où est-ce que c'est Bouffement ?
01:20 Bouffement, c'est au début de la Plaine de France, c'est au nord de la forêt de
01:24 Montmorency.
01:25 Dans le Val d'Oise ?
01:26 Dans le Val d'Oise, oui.
01:28 Et puis, à l'époque, il n'y avait pas encore la France-Illienne.
01:32 Toutes ces grandes axes rapides n'existent pas et on faisait de la course à pied, là,
01:38 sur ces petites routes-là.
01:39 Donc, vous avez commencé à 40 ans passé ?
01:41 Oui, 43 ans.
01:43 Et ça a été immédiatement le déclic ?
01:46 Oui.
01:48 C'était cette envie de chercher quelque chose et de découvrir quelque chose par rapport
01:55 à moi-même, par rapport à mon corps, mon envie.
01:58 Et il y a la forêt tout près.
02:00 Moi, je suis une grande… J'adore la nature, je suis toujours très près des animaux,
02:06 des fleurs, de la faune.
02:07 Et donc, j'ai retrouvé ce plaisir d'être dans la forêt, en courant par tout le temps.
02:15 Alors, vous avez effectué 54 marathons un peu partout dans le monde ?
02:21 Ça serait le 56ème.
02:23 Le 56ème.
02:24 Donc, j'en ai raté un, vous en avez couru 55.
02:26 Je vous fais écouter un peu des bruits d'ambiance du Marathon de Paris parce qu'on ne s'imagine
02:32 pas à quel point ça peut être festif, un marathon.
02:34 Ce sont des sons qui ont été recueillis par un participant.
02:44 Ah oui, c'est ça.
02:45 Donc, il y a des orchestres ?
02:48 Les orchestres, ça c'est à Paris, c'est extraordinaire.
02:52 Ça a beaucoup changé depuis les dernières dix ans.
02:55 Et c'est pour ça que je trouve que pour moi, Paris, en ce qui concerne l'animation
03:02 sur le trajet, c'est Paris.
03:05 C'est Paris.
03:07 C'est le plus d'animation, le plus d'ambiance pendant le trajet.
03:11 Absolument.
03:12 C'est votre marathon préféré ?
03:13 Je crois que c'est devenu mon marathon préféré.
03:16 Le précédent était au mois d'octobre, vous étiez à Chicago.
03:21 C'est ça.
03:22 Vous avez, si je donne quelques chiffres, couru 137 courses à pied de moins de 40 km.
03:28 Vous allez courir votre 56e marathon.
03:31 Vous avez couru deux courses longues des 100 km.
03:34 On va en parler.
03:37 Comment on se prépare là pour le marathon ?
03:40 On se prépare en courant tout le temps.
03:44 Avant, il y a encore 20 ans, j'arrêtais en hiver.
03:47 Je recommençais en mars.
03:49 Maintenant, je ne m'arrête plus.
03:51 Je m'entraîne avec beaucoup plus de conscience.
03:53 Il y a quand même l'âge qui gagne et qui est là.
04:00 Qu'est-ce que ça a changé ?
04:02 Ça a changé que je cours moins vite, que je ralentis.
04:06 Je ne me rends pas compte, mais je ralentis.
04:09 Vous vous êtes obligée à ralentir ?
04:11 Non, pas du tout.
04:12 C'est mon corps qui ralentit.
04:14 Je voudrais bien aller au-delà.
04:16 Ça marche pendant 5 km, mais après, il faut vraiment que je me reprenne.
04:21 C'est le corps qui ralentit.
04:25 Par ce fait-là, je fais beaucoup plus attention à l'hygiène de vie, à mon entraînement
04:30 pour parer ce ralentissement, ce manquement de vitesse.
04:35 Je vais vous faire écouter Charlie Bancarel.
04:38 Lui, il sera aussi au départ dimanche matin.
04:43 Vous le connaissez, Charlie ?
04:44 Oui, j'ai vu sur Facebook.
04:45 Il a 93 ans, Charlie.
04:48 Écoutez-le.
04:49 Je cours 7-8 km, 10 km, une douzaine de kilomètres.
04:53 Ça dépend de la forme qu'on a.
04:56 Il faut toujours continuer parce qu'on ne s'arrête pas quand on vieillit, mais on
05:02 vieillit si on s'arrête.
05:03 On vieillit si on s'arrête ?
05:05 Oui, oui, bien sûr.
05:08 Pour tout dans la vie, quand on ralentit ou qu'on s'arrête, on s'enrouille.
05:16 C'est le corps qui s'enrouille, mais aussi l'envie d'entreprendre.
05:22 Je crois que tout ça s'endort.
05:23 Donc il faut rester toujours dans l'ambiance d'entreprendre.
05:26 Parce que pour vous, c'est une affaire de mental, avant tout ?
05:29 C'est très complexe.
05:33 Je pense que c'est très complexe.
05:34 C'est comme au début, on court pour la ligne, pour le plaisir.
05:40 Oui, mais il y a la ligne.
05:41 Il y a toujours l'idée de rester jeune, de rester mince.
05:44 Il y a une coureuse, une fois, sur le Paris Saint-Germain, qui m'a dit « Tu peux me
05:49 dire pourquoi je cours ? » « Je vais te le dire, uniquement pour la ligne ! »
05:52 Et puis petit à petit ?
05:54 Et petit à petit, il y a ce plaisir.
05:58 On se rend compte qu'il y a un équilibre entre le physique et l'esprit qui s'installe.
06:04 On peut chasser des ennuis, peut-être en vieillissant.
06:09 On fait moins de choses.
06:11 C'est comme l'aventure qui reprend par la course.
06:15 Par la course, surtout dans la forêt, avec les éléments partout le temps.
06:19 Et c'est ça qui me…
06:21 Alors il y a quand même des difficultés immenses à surmonter pour un marathon.
06:26 Je rappelle les 42 km, il y a des difficultés immenses.
06:29 Pourquoi est-ce que tous les coureurs, Barbara Imbert, parlent du 30e km ?
06:34 Je pense que les grands, grands coureurs, c'est parce qu'ils sollicitent énormément
06:40 le corps.
06:41 Donc là, c'est peut-être les limites du 30 ou 35 km.
06:44 On parle du mur.
06:46 Le mur du 30e km.
06:48 Moi, je dois dire, il y a quelques dizaines d'années, 20 ans, 25 ans, je ne ressentais
06:53 pas ce mur-là.
06:54 Vous le ressentez maintenant ?
06:55 Non, je le ressens beaucoup plus maintenant.
06:58 Il y a 30 km, peut-être aussi parce que j'ai dit tiens, c'est le 30e, peut-être
07:02 ça devrait…
07:03 Mais il y a quand même…
07:05 Le corps a beaucoup fourni déjà.
07:08 Donc au 30e, il faut…
07:11 Et je précise, Barbara Imbert, que le 30e km, il sera là, tout près de la maison
07:16 de la radio.
07:17 Il sera tout près ici.
07:18 On peut dire que votre mari va parcourir Paris pour être sur le bord du…
07:22 Il va surtout essayer de me voir à la Bastille.
07:27 C'est-à-dire pas la première fois, la deuxième fois.
07:29 Et la Bastille, avant, c'était 20e, maintenant c'est 23.
07:33 Parce qu'on fait le tour de l'Opéra.
07:36 C'est très joli, ça.
07:37 On a changé depuis deux ans, je crois.
07:40 Et c'est très très beau de faire le tour de l'Opéra avant de regagner la rue de…
07:43 Et il sera là pour le 30e.
07:45 Il sera là pour le 30e.
07:47 Vous avez un souvenir terrible du marathon de 2018.
07:50 Oui, le 2018, je ne sais pas pourquoi.
07:52 J'étais très très fatiguée, épuisée à la fin.
07:55 Et ce qui aussi était un peu stressant, c'est que les enfants m'avaient surpris
08:00 au 30e km pour finir le dernier, les 12 km avec moi.
08:05 Non, c'est vrai, parce que vous avez des enfants, des petits-enfants et des arrière-petits-enfants.
08:09 Il y avait mes arrière-petits-enfants, tout juste un an, ou presque un an.
08:14 Mais mes petits-enfants, plusieurs de mes petits-enfants, trois, m'ont accompagnés.
08:21 Et ils avaient fermé la barrière, ils avaient mis des barrières après six heures et demie.
08:26 Et une de mes filles, elle a enfoncé les barrières pour que je puisse…
08:30 Mais je ne me suis pas rendue compte.
08:31 J'ai vu ça après sur la vidéo.
08:33 En effet, elle a enlevé les barrières pour que je puisse courir.
08:36 Mais il y a des coureurs qui couraient sur le trottoir.
08:40 Parce qu'il y avait les barrières, il y avait des gens qui se sont heurtés,
08:46 ceux qui posent les barrières.
08:48 Il y en a un qui a dit « moi je suis dans le… »
08:50 Parce qu'en fait, le marathon était officiellement terminé, c'est ça ?
08:53 Officiellement 6h30, stoppé 6h30.
08:57 Et tous ceux qui n'avaient pas terminé ont voulu finir quand même ?
09:00 Ils ont fini quand même, je pense que tout le monde a fini quand même.
09:03 Ça vous est déjà arrivé d'abandonner une course pour Barbara Imbert ?
09:05 Non, non, non.
09:06 Jamais ?
09:07 Non, non, jamais.
09:08 Jamais arrivé ?
09:09 Jamais.
09:10 Non, non, jamais.
09:11 Bon, il est 9h19, prenez-en de la graine, Barbara Imbert, 83 ans, au départ du marathon.
09:18 On va parler, il y a une Américaine extraordinaire, celle qui a ouvert la voie, la pionnière,
09:23 la première qui a couru à Boston.
09:25 On va en parler.
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11:56 Bruce Springsteen, turn back the end of time.
12:05 Et bien comme demain vous avez rendez-vous avec la médiatrice des antennes de Radio France
12:09 et que donc je ne serai pas au micro, j'en profite aujourd'hui pour remercier
12:13 Béatrice Bessières, Edouard Ntela, Grégoire Nicolet, Elisabeth Rouvay, l'équipe du 9h10
12:18 qui va donc, après cette émission, déguster les chocolats apportés pour notre invité
12:23 histoire de fêter Pâques avec un petit peu d'avance.
12:25 France Inter, le 7 9 30, l'interview de Sonia De Villers.
12:31 Barbara Humbert, la doyenne du marathon de Paris qui me dit pendant le disque
12:35 « oui bon, ça fait déjà quelques années que je suis doyenne ».
12:38 Barbara Humbert, je vais vous faire écouter la voix d'une coureuse mythique.
12:46 Elle est la première à s'être imposée, elle, coureuse femme, dans un marathon
12:52 exclusivement réservé aux hommes. Ça n'a pas été facile.
12:55 Elle est américaine, c'est à Boston, ça s'est passé en 1967.
12:59 Elle est venue à la maison de la radio il y a quelques années sur France Inter
13:04 et elle a raconté, Catherine Switzer, elle a raconté ce qui s'était passé.
13:07 « Il s'est jeté sur moi et il a essayé de me retirer mon dossard et de me jeter à dehors.
13:13 Il m'a dit tu te tires de ma course. J'étais terrifiée, et comme tout le monde,
13:18 terrifiée parce qu'il m'a tellement surprise. Il m'aveuglait, je ne pouvais pas voir.
13:24 Et quand je me suis détachée de lui, là je me suis sentie en colère.
13:28 J'ai senti le désir et l'obligation de continuer.
13:31 Si je ne termine pas cette course, personne ne va croire qu'une femme peut le faire.
13:35 Et ce qui est dur dans le marathon, c'est que c'est comme une montagne,
13:39 c'est diabolique à franchir. Mais moi, je savais que quoi qu'il en soit,
13:43 il fallait que j'aille jusqu'au finish. »
13:45 Catherine Switzer, c'était dans une émission qui s'appelait « L'œil du tigre ».
13:50 Et alors ce qui est amusant, c'est que l'équipe nous a raconté
13:53 qu'elle avait 70 ans à ce moment-là, Catherine Switzer, quand elle est venue ici.
13:58 Elle était logée à l'hôtel parce qu'elle est américaine.
14:00 Elle est venue en courant à la maison de la radio.
14:03 Elle s'est rafraîchie brièvement au lavabo ici dans le couloir.
14:06 Elle s'est remaquillée, elle est venue faire l'émission et elle est repartie à l'hôtel en courant.
14:10 Mais elle s'est maquillée quand même.
14:12 Elle s'est maquillée. Vous aussi, vous êtes impeccablement maquillée.
14:16 Oui, je pense que déjà en vieillissant, on s'arrange un peu.
14:20 Et puis quand on court, c'est difficile, pourquoi pas être jolie en courant ?
14:24 Ah, vous vous maquillez pour courir ?
14:26 Oui, c'est vrai.
14:27 Vous courez maquillée ?
14:28 Oui, absolument, comme maintenant. C'est très joli.
14:30 Un mot sur l'équipement que vous avez dû beaucoup voir changer ces dernières années,
14:35 Barbara Imbert ?
14:37 L'équipement au point de vue course ?
14:39 Oui.
14:40 Les coureurs d'aujourd'hui sont mieux équipés, beaucoup plus équipés ?
14:42 Oui, bien sûr. Ils sont très bien occupés.
14:45 Moi, je regarde surtout pour les femmes.
14:48 Moi, je cours beaucoup en corsaire maintenant.
14:51 Je trouve que c'est chic, c'est joli.
14:53 Sauf quand il fait très chaud, on ferait en short.
14:56 Mais j'ai une petite jupette aussi, une petite jupette courte que j'ai mise…
15:00 Les baskets d'il y a 40 ou 50 ans ne sont pas du tout celles d'aujourd'hui ?
15:04 Non, ce ne sont pas.
15:06 Mes pieds aussi ont changé.
15:09 À l'époque, même si les chaussures étaient moins évoluées,
15:12 moi je ne me suis pas rendue compte parce que mes pieds étaient en meilleure forme.
15:16 Vous vous êtes abîmée les pieds ?
15:18 Je suis un peu déséquilibrée.
15:20 J'ai un côté hanche-plus qui sort.
15:23 Donc, il faut récupérer ça avec des semelles.
15:26 Et ça, c'est très difficile de récupérer un bon équilibre avec des semelles.
15:33 J'aimerais que vous nous racontiez ces courses longues,
15:35 parce que c'est très différent ces courses longues.
15:37 Vous avez fait deux fois les 100 km de Millau.
15:40 Vous avez fini main dans la main avec un autre coureur, Patrick Pierre.
15:45 Il y a des vidéos très émouvantes de vous deux courant main dans la main.
15:49 Ça, c'était la deuxième fois.
15:51 La première, c'était pour mes 70 ans.
15:53 Et là, je courais comme ça, tout le temps, tout le temps, tout le temps.
15:56 C'était facile. Je ne sentais pas la difficulté.
16:00 Là, pour mes 80 ans, j'ai quand même fait le semi-marathon un peu rapide, peut-être.
16:05 Donc, après, on pointe à Millau avant de continuer.
16:10 Les 50 km, on est sous le viaduc.
16:13 C'est magnifique, cette photo toujours.
16:16 Et arriver, je pense que c'était au...
16:19 Attendez, il y a combien ? Il y a 100 km ?
16:21 Au 60... C'était un petit kilomètre, peut-être, avant Centrafrique, où on revient.
16:28 Donc, il y avait quelqu'un qui me dit "Ah, je crois que tu souffres un peu. On va finir ensemble."
16:35 Il faut dire que ma lampe ne marchait plus très bien non plus, ma frontale.
16:39 Et puis, c'était Patrick Pierre qui avait, avec ça, son attelle.
16:43 Il marche très rapide et puis on a marché ensemble.
16:46 Parce que c'est ça qu'il faut expliquer. Patrick Pierre, c'est un grand marcheur.
16:49 C'est un grand marcheur.
16:50 Et vous, vous êtes une coureuse.
16:52 Quand on fait 100 km, au final, les marcheurs et les coureurs se retrouvent à peu près techniquement ?
16:58 Oui, là, j'aurais pu peut-être trottiner, mais puisqu'il marche très vite, ça revient pratiquement pareil.
17:04 Pratiquement au même.
17:06 Alors, après Centrafrique, j'ai attendu une demi-heure parce que Patrick Pierre se changeait complètement.
17:13 Moi, je n'avais pas prévu tout ça.
17:15 Et après, on a fini ensemble.
17:16 Et puis, vous avez décroché un titre au championnat de France, un record du monde.
17:21 Vous avez fait une course où on court pendant 24 heures.
17:23 Comment on gère son sommeil ? Comment on gère sa fatigue ? Une course de 24 heures ?
17:28 Là, il faut dire que je ne ressens pas la fatigue.
17:31 Est-ce que c'est le stress ou l'adrénaline ?
17:33 Je ne ressens pas de fatigue.
17:35 Je n'étais pas fatiguée après non plus.
17:37 Et c'est ça qui m'a aidée aussi.
17:42 J'ai dû m'arrêter plusieurs fois pour manger et puis pour aller à un certain coin.
17:47 J'avais des difficultés de me relever.
17:50 Mon mari a dit "mais qu'est-ce qui se passe ?".
17:52 Je ne ressens pas la fatigue.
17:54 Je ne sentais pas la fatigue mentale.
17:57 Mais mon corps était quand même fatigué parce que pour me relever, il n'y avait pas de poignet.
18:03 C'était très difficile.
18:04 Mais je n'ai pas senti la fatigue.
18:06 Et avant de se quitter, Barbara Imbert, on entend ce léger accent que vous avez gardé de votre naissance en Allemagne.
18:14 De votre petite enfance en Allemagne.
18:17 Vous avez couru en Allemagne, dans votre pays natal.
18:20 J'ai fait trois fois Berlin.
18:22 Trois fois les marathons de Berlin.
18:24 Une fois Francfort.
18:26 Et une fois Munich.
18:28 Bien madame !
18:30 Eh bien bonne chance pour dimanche !
18:32 Merci, merci, pensez à moi !
18:34 Et puis je croise les doigts parce que votre rêve c'est de courir le marathon des Jeux Olympiques.
18:38 Le MPT, oui.
18:39 Le marathon pour tous.
18:41 Et je compte sur les journalistes qui me pâtent le tambour.
18:46 Allô ?
18:47 Pour qu'il y ait un dossard pour moi !
18:51 Le marathon du chocolat !
18:54 Merci beaucoup !
18:55 Merci beaucoup !
18:56 Merci beaucoup à vous !
18:57 Merci Sonia !