Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • il y a 5 jours
Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?...
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : • 😤 Bercoff dans tous ses états

##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-04-16##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Sous-titrage Société Radio-Canada
00:00:30Sous-titrage Société Radio-Canada
00:01:00Et bien on va en parler, quelle dette, pour qui et à quel prix ?
00:01:04Ah, c'est intéressant, vous savez, quand il ne nous restera plus que l'impôt sur les eaux, comme disait l'immortel Michel Audiard.
00:01:12On va en parler, comme toujours, vous savez, nous sommes sur le front et nous avons question à tout.
00:01:16Et puis, on va d'abord en parler de ce qui s'est passé devant, face ou à côté des prisons.
00:01:21Ces attaques, attaques coordonnées, pas coordonnées, on ne sait pas.
00:01:25Il n'empêche que, quand même, plusieurs prisons, en même temps, dans les divers coins de France et du Royaume, il y a quand même un petit problème, disons un gros problème.
00:01:35On va en parler, on va recevoir aussi Nicolas.
00:01:38Nicolas qui est agent de l'administration pénitentiaire, qui est surveillant pénitentiaire, qui a beaucoup de choses à dire, effectivement, sur ce qui se passe dans et autour des prisons.
00:01:48Est-ce qu'on veut supprimer les prisons ? Non, il paraît qu'on veut les augmenter.
00:01:52Mais à quel prix et comment ? On en parle.
00:01:54Et puis, évidemment, les dettes de l'État, leur annonce de François Bayrou.
00:01:58Ah oui, ça devient difficile, il faut se serrer la ceinture, nous dit aussi le président de la Cour des comptes.
00:02:03Il faut se serrer la ceinture.
00:02:05À quel prix ? On en parle avec Benoît Perrin, qui est directeur de Contribles Associés.
00:02:10Et puis, les perles et tout cela, évidemment.
00:02:13Dans la police, une influenceuse qui réclame carrément la suppression de la police.
00:02:19Elle n'est pas la seule, mais je ne sais pas si beaucoup de Français seraient d'accord.
00:02:24On va évoquer cela et puis d'autres histoires de Huet, de Bravo.
00:02:29Sandrine Rousseau, bien sûr, qu'est-ce qu'on ferait sans Sandrine Rousseau ?
00:02:33On serait perdus, perclus.
00:02:35Et en seconde partie de l'émission, un livre capital.
00:02:38Un livre aussi important, je le dis, que la France orange mécanique de Laurent Auberton, paru il y a 12 ans.
00:02:46Ça s'appelle tout simplement le racisme anti-blanc.
00:02:48Mais comment, ça n'existe pas le racisme anti-blanc, c'est encore un truc d'extrême droite !
00:02:53Pas du tout, pas du tout, pas du tout, ça existe.
00:02:56Une enquête, eh bien, le racisme anti-blanc existe.
00:02:59François Bousquet l'a rencontré, c'est une véritable enquête.
00:03:03Et on en parlera longuement parce que c'est un livre capital.
00:03:06Plusieurs prisons attaquées, attaquées, aux mortiers, et quelquefois au Canada Tchikov,
00:03:15lundi, et bien avant aussi, dans plusieurs régions de France, dans plusieurs villes de France.
00:03:21Qu'est-ce qui se passe ?
00:03:22Attaque ordonnée, on ne pense pas, mais quand même.
00:03:25Tire-alarme lourde, incendie des véhicules, des tags, droits des prisonniers français.
00:03:32On en parle tout de suite.
00:03:33Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
00:03:38M'évader, m'évader, m'évader, m'évader, m'évader, m'évader, m'évader, m'évader, m'évader.
00:03:48M'évader, dit la fouine.
00:03:50Et oui, on comprend très bien que quand on est en prison, et on n'a qu'une envie, évidemment,
00:03:56c'est de se faire la malle, de se faire partir.
00:04:00Mais en attendant, les prisons, il en faut.
00:04:04Sauf que, vous verrez, il y a quelques personnes qui disent,
00:04:06on n'a pas besoin de ça.
00:04:09Mais pour revenir au fond de la chose, au fond de l'affaire,
00:04:14c'est qu'on a vu.
00:04:16Droits des prisonniers français, sur la porte taguée,
00:04:20quatre lettres, DDPF,
00:04:23taguée sur la porte du centre pénitentiaire de Toulon, la Farled.
00:04:26La prison, qui accueille 740 de nuit, a été visée dans la nuit de lundi à mardi,
00:04:31par plusieurs personnes qui ont tiré à l'arme lourde sur l'entrée
00:04:34empruntée par les fourgons pénitentiaires.
00:04:37À Villepinte, en 7 sainte de nuit,
00:04:39des individus sont entrés sur le domaine pénitentiaire vers 22h30
00:04:42et ont incendié trois véhicules appartenant à des agents.
00:04:46À Valence, dans la Drôme, une personne cagoulée est arrivée en trottinette
00:04:49et a mis le feu à deux voitures sur le parking de l'établissement vers 21h30.
00:04:53Elles appartenaient à deux jeunes surveillants.
00:04:56Les établissements de Nanterre, d'Aix-Nuines, en Bouches-du-Rhône,
00:04:58ont été aussi touchés par des incendies de véhicules.
00:05:01À Marseille, l'inspection DDPF, droit des prisonniers,
00:05:05a été taguée sur une dizaine de voitures de l'administration pénitentiaire.
00:05:08La nuit précédente, sept voitures ont brûlé
00:05:11sur le parking de l'école nationale d'administration pénitentiaire à Jeun.
00:05:15Et le parking de la prison de Réau, en Seine-et-Marne.
00:05:19Un véhicule a été incendié, un autre a été aspergé d'essence.
00:05:23Alors, qu'est-ce qui se passe exactement ?
00:05:26Qu'est-ce qui se passe ?
00:05:27Eh bien, on ne sait pas, encore une fois, je l'ai dit, si c'est coordonné ou pas,
00:05:32mais toujours est-il que l'attention sur les prisons est montée,
00:05:36et l'attention dans les prisons est montée.
00:05:38Et je finirai par ceci.
00:05:41Le groupe Défense des droits des prisonniers français,
00:05:44vous savez ce DDPF, où on a vu les tags un peu partout,
00:05:47il a dit ceci sur son canal Télégramme hier.
00:05:51« Nous ne sommes pas des terroristes,
00:05:52nous sommes là pour défendre les droits de l'homme à l'intérieur des prisons »,
00:05:56écrit-il.
00:05:57Et ils ajoutent,
00:05:58« Surveillant, démissionnez tant que vous le pouvez,
00:06:03si vous tenez à vos familles et à vos proches.
00:06:05Si ce n'est pas une menace, c'est quoi ? »
00:06:08Bonjour Nicolas.
00:06:09Bonjour André Bercoff, merci pour votre invitation.
00:06:13Bonjour Nicolas, merci à vous d'être là.
00:06:15Vous êtes agent de l'administration pénitentiaire,
00:06:17vous êtes surveillant pénitentiaire.
00:06:20Et ce qui s'est passé là,
00:06:21est-ce que ça vous étonne ou ça ne vous étonne pas ?
00:06:25Non, il n'y a rien d'étonnant dans ce qui se passe aujourd'hui.
00:06:29C'était prévisible depuis bien longtemps.
00:06:31Ça fait des années que les prisons sont sous tension.
00:06:36Et que voilà.
00:06:38Donc c'était vraiment prévisible.
00:06:39Moi, je savais que l'escalade de la violence allait se faire.
00:06:45Et comment alors ?
00:06:46Justement, vous le savez, ça fait plusieurs années,
00:06:49vous êtes donc surveillant pénitentiaire.
00:06:52Qu'est-ce qui se passe ?
00:06:52Qu'est-ce qui fait que justement il y a cette tension ?
00:06:55C'est vrai que ça ne date pas d'hier.
00:06:57C'est vrai que beaucoup de gens en ont parlé.
00:06:58Mais vous, vous connaissez ça de l'intérieur.
00:07:02Et merci de témoigner.
00:07:03De comprendre qu'est-ce qui se passe ?
00:07:05Qu'est-ce qui fait qu'on en arrive à ce stade
00:07:07où on tire au mortier, on tire à l'arme lourde,
00:07:09on incendie des véhicules sur le parking ailleurs.
00:07:12Et on arrive à en dire, surveillant, attention à vos familles.
00:07:15Si vous ne démissionnez pas, vous le savez ce qui va vous arriver.
00:07:18Je pense qu'aujourd'hui, c'est mettre sous pression un peu le surveillant
00:07:24au vu de sa tâche du quotidien qui lutte contre, vous savez,
00:07:29les téléphones portables, les stupéfiants en détention, etc.
00:07:32Donc on nous prend pour cible aujourd'hui.
00:07:35Jusqu'à présent, c'était des risques vraiment à l'intérieur des prisons
00:07:38avec d'éventuelles régulières agressions sur du personnel.
00:07:42Maintenant, ce qui se passe, c'est que ça se déplace vers l'extérieur
00:07:45et ça nous met en danger.
00:07:48Et voilà, bon, c'était prévisible,
00:07:51étant donné que, vous savez, les prisons,
00:07:54c'est comment dire, en tout cas les surveillants,
00:07:56on les oubliait un petit peu de la fonction publique,
00:07:58étant donné qu'on est caché derrière des murs et que personne ne nous voit.
00:08:01Donc tant qu'on n'entend pas parler de l'administration pénitentiaire,
00:08:04tout va bien, mais voilà, après, quand ça saute aux yeux,
00:08:08on est obligé d'en parler.
00:08:09Mais tout ça a été prévisible,
00:08:11donc il n'y a rien d'étonnant dans...
00:08:13Mais Nicolas, je voudrais qu'on parle du quotidien.
00:08:16Quand vous dites, est-ce que, par exemple,
00:08:18vous ou des gens que vous connaissez
00:08:19ont été agressés dans votre quotidien,
00:08:24dans votre métier de surveillant ?
00:08:26Bon, ben oui, effectivement.
00:08:27Vous savez, moi, je prends connaissance
00:08:29presque quotidiennement des tracts
00:08:31de différents syndicats
00:08:33et tous les jours, il y a un surveillant
00:08:35qui se fait agresser en France
00:08:37au sein des établissements pénitentiaires.
00:08:41Alors que ce soit des agressions verbales ou physiques.
00:08:45Voilà, donc c'est le quotidien du surveillant, malheureusement.
00:08:48Est-ce que je peux vous demander
00:08:49combien touche un surveillant par mois ?
00:08:52Quel est votre salaire ?
00:08:54Parce que c'est important.
00:08:56Combien vous touchez ?
00:08:58Je n'ai rien à cacher.
00:09:00Pour vous dire tout,
00:09:02un surveillant qui commence en début de carrière
00:09:04touche 2 000 euros.
00:09:05Mais alors attention, c'est 2 000 euros brut.
00:09:07Donc en fait, si on retire un tas de primes,
00:09:09du coup, on est juste au-dessus du SMIG.
00:09:12Donc voilà, tout est basé sur des primes.
00:09:14Et puis même avec les primes,
00:09:16vous savez, les surveillants,
00:09:18aujourd'hui, font énormément,
00:09:20font un salaire conséquent
00:09:21grâce aux heures supplémentaires
00:09:23qu'ils sont obligés de faire
00:09:25à la suite d'un grand manque d'effectifs
00:09:28c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'on est en repos,
00:09:31on est rappelé sur nos repos
00:09:32pour venir travailler, etc.
00:09:33Donc en fait, on accumule des heures supplémentaires
00:09:35qui font qu'on a un salaire plus ou moins conséquent
00:09:38qui avoisine peut-être 2 500 à 3 000 euros par mois.
00:09:42Oui, c'est ça.
00:09:43Avec les heures supplémentaires.
00:09:45C'est ça, c'est ça.
00:09:46En 100 heures supplémentaires,
00:09:48le surveillant, il est à 2 000 euros brut par mois.
00:09:50Brut ?
00:09:51Oui, brut, parce que bon,
00:09:53quand on est 2 000 euros, voilà.
00:09:55Bien sûr.
00:09:55Donc on est un petit peu au-dessus du SMIG, quoi.
00:09:58Et alors justement, je voudrais savoir,
00:09:59quand vous dites, vous parlez des téléphones,
00:10:01vous parlez des...
00:10:03On a beaucoup raconté.
00:10:05En fait, est-ce que c'est vrai ?
00:10:07On l'a eu, il y a eu récemment un numéro spécial
00:10:10d'un magazine sur la tôle, sur les prisons.
00:10:12Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui
00:10:14que le téléphone est pratiquement répandu partout,
00:10:17que je dirais presque,
00:10:19je ne dis pas qu'il n'y a pas un prisonnier sans téléphone,
00:10:21mais que c'est accessible à pratiquement
00:10:23toute la population prisonnière ?
00:10:26Bien sûr, bien sûr.
00:10:27Moi, j'ai fait plusieurs établissements.
00:10:31Je peux vous le confirmer
00:10:32que 99% des détenus ont accès à un téléphone portable en prison.
00:10:36Voilà.
00:10:37Donc, c'est compliqué, mais bon, c'était...
00:10:40Voilà, c'est...
00:10:41Oui.
00:10:41Oui, et justement, Nicolas, de ce point de vue-là,
00:10:46est-ce que franchement, on se sent en danger,
00:10:49je veux dire, en pratiquant votre métier,
00:10:51en faisant votre métier,
00:10:52qui est essentiel, il faut le rappeler,
00:10:55est-ce qu'on se sent en danger ?
00:10:57Est-ce qu'il y a une tension permanente ?
00:10:59Est-ce que vous sentez vous-même protégé ?
00:11:02Est-ce que vous sentez que, soit votre administration,
00:11:04soit que les autorités extérieures vous protègent,
00:11:07où vous vous sentez un peu, je ne dirais pas abandonné,
00:11:10mais enfin, un peu en terrain,
00:11:12je veux dire, en terrain ouvert à tout ?
00:11:16Bien sûr, bien sûr qu'on se sent en danger au quotidien,
00:11:19c'est-à-dire qu'il y a beaucoup de surveillants aujourd'hui
00:11:20qui vont à la boule au ventre au travail.
00:11:22Moi, je vous le dis, qu'on pleure de se faire agresser,
00:11:24qu'on pleure de...
00:11:25qu'ils se posent la question de se dire
00:11:27est-ce que je vais rentrer en vie à la maison ce soir ?
00:11:30Parce que les détenus, au sein des établissements,
00:11:33confectionnent aussi, vous savez, des armes artisanales,
00:11:36avec des bouts de verre, avec des bouts de fourchette, etc.
00:11:39Donc, dès qu'on ouvre une cellule,
00:11:41on peut se prendre un pic, comme on appelle ça,
00:11:43un pic en termes pénitentiaires.
00:11:45Et après, aussi, ils font chauffer de l'huile.
00:11:48Dès qu'on ouvre une cellule, on peut se prendre de l'huile bouillante.
00:11:50Récemment, il y a des surveillants qui se sont pris
00:11:52de l'eau bouillante en plein visage.
00:11:55Donc, c'est vrai qu'en fait, à chaque fois qu'on ouvre une cellule,
00:11:57on est angoissé.
00:11:58Ah oui, c'est à ce point.
00:12:02Et quand vous dites qu'il y a, donc, à la fois un manque d'effectifs,
00:12:06et à la fois, si j'ai bien compris,
00:12:08parce qu'on en a parlé ici, à l'émission et à Sud Radio,
00:12:11est-ce que le ravitaillement par drone continue de se faire ?
00:12:16Est-ce qu'il y a un ravitaillement très fort ?
00:12:18Est-ce que, dans certaines prisons que vous avez fréquentées,
00:12:22effectivement, les détenus reçoivent,
00:12:24et je ne dis pas qu'ils doivent être à l'état sauvage,
00:12:28mais est-ce que, franchement, il y a une espèce de circulation permanente
00:12:32entre l'extérieur et l'intérieur ?
00:12:35Bon, bien sûr, c'est ça.
00:12:36C'est ce qu'on appelle l'Ubercheat.
00:12:40Tout se passe par les réseaux.
00:12:41Donc, on fait une commande via les réseaux sociaux,
00:12:44style Telegram, etc.,
00:12:46pour dire qu'on veut être livré de shit ou de drogue, etc.
00:12:49Et puis, après, on nous livre par drone.
00:12:51C'est récurrent.
00:12:52Alors, il y a une mise en place de brouilleurs pour drone,
00:12:55mais qui n'est pas évidente à faire,
00:12:58parce que certains établissements sont en plein centre-ville,
00:13:02comme les brouilleurs de téléphone aussi.
00:13:04C'est compliqué.
00:13:05Mais c'est récurrent, c'est récurrent.
00:13:07Après, les drones, bon, c'est récurrent,
00:13:10mais l'entrée de produits illégaux au sein des établissements
00:13:14se font plus via le personnel extérieur,
00:13:18donc via les parloirs,
00:13:20via les avocats,
00:13:23et malheureusement aussi à cause de la corruption.
00:13:29Oui, c'est ça.
00:13:30On le sait, il faut le dire.
00:13:31Il y a un certain nombre du personnel.
00:13:33On lui donne un bon petit bac de chiche
00:13:36et tout va bien.
00:13:38Oui, mais après, tout simplement,
00:13:40un bac de chiche aussi,
00:13:42mais aussi par faiblesse,
00:13:43parce que tous les surveillants ne mesurent pas 2 mètres
00:13:46et puis ont un caractère assez fort.
00:13:48Et puis, il y en a certains qui arrivent à tomber dans le piège
00:13:50parce qu'ils ont un caractère...
00:13:53Voilà, qu'on part un caractère bien trempé pour dire non,
00:13:56et puis qu'ils se laissent aller par peur, par crainte,
00:13:58et aussi par menace,
00:13:59parce que des fois, on les menace en leur disant
00:14:01« Écoute, depuis mon cellule,
00:14:04j'ai vu que tu avais telle voiture, etc.
00:14:07La dernière fois, il y a un détenu qui t'a vu en ville,
00:14:09dans le métro,
00:14:10on connaît ta femme et tes enfants,
00:14:12donc à partir de demain,
00:14:13maintenant, tu vas me ramener des téléphones,
00:14:15sinon je vais aller chez toi
00:14:16et puis j'ai buté tout le monde. »
00:14:17Et par crainte, certains surveillants ont tellement peur
00:14:20qu'ils ne font pas des cris
00:14:22et ne le signalent pas forcément à la direction
00:14:26et puis rentrent dans ce business.
00:14:29Oui, c'est ça, et ça devient ce qu'on voit.
00:14:32Et dernière question, Nicolas.
00:14:34À votre avis, en continuant comme ça,
00:14:37est-ce que ce qu'on a vu hier et avant-hier,
00:14:39ce qu'on a vu déjà, d'ailleurs, c'est pas nouveau,
00:14:42à votre avis, ça peut augmenter ?
00:14:45On l'a vu sur un certain nombre d'émissions de télévision, etc.
00:14:49On regarde ça de l'extérieur,
00:14:51où on dit « Voilà, des surveillants qui sont rackettés. »
00:14:54Et je vais vous faire juste, avant la pause,
00:14:56je vais vous faire écouter un extrait d'une émission de France 2,
00:15:01je crois que c'était un reportage de BFM, excusez-moi.
00:15:06C'était sur BFM, écoutez,
00:15:08et je voudrais que vous réagissiez là-dessus.
00:15:10Un collègue qui a eu des tirs de Kalachnikov
00:15:12devant chez lui, sur sa voiture.
00:15:14On a eu un encadrant qui...
00:15:16Ils ont percuté sa voiture
00:15:17à quelques centaines de mètres de la prison
00:15:19pour tenter de le mettre dans un coffre
00:15:21et de l'amener dans la cité.
00:15:22On a eu une collègue
00:15:24qui a été mise sous protection policière
00:15:26pendant une quinzaine de jours
00:15:28puisqu'elle a été suivie
00:15:29suite à des problèmes au niveau de la détention.
00:15:33Voilà, c'était diffusé le 29 novembre 2024
00:15:37sur BFM TV.
00:15:39Nicolas, est-ce que c'est vraiment...
00:15:41C'est quelque chose qui vous paraît
00:15:43ressortir presque du quotidien ?
00:15:46Non, mais le collègue a totalement raison.
00:15:48C'est le quotidien du métier de surveillant.
00:15:51C'est-à-dire que c'est comme ça que ça se passe.
00:15:53Il y a un chef que j'ai côtoyé
00:15:56qui a fini dans le coffre d'une voiture.
00:15:58Il y a une collègue qui a été attachée
00:16:00à une voiture qui avait été traînée
00:16:01en région parisienne.
00:16:04Non, c'est vraiment le quotidien
00:16:05de ce que vit le surveillant.
00:16:08Et à votre avis,
00:16:10qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
00:16:11Est-ce qu'il y a quelque chose à faire
00:16:13pour pallier cette situation,
00:16:14pour amener un peu plus de sécurité
00:16:17justement pour ceux qui sont chargés
00:16:20de maintenir la sécurité
00:16:21et de maintenir un certain ordre en prison ?
00:16:25Bon, je pense que
00:16:27la première chose à faire,
00:16:30c'est que là, on parle souvent
00:16:31des tags, des DPF, etc.,
00:16:34des droits des personnes détenues françaises, etc.
00:16:37Moi, j'ai un mot à dire
00:16:38qui serait bien,
00:16:39ce serait qu'on puisse dire
00:16:40enfin le droit du surveillant, quoi.
00:16:42C'est-à-dire le droit d'être protégé,
00:16:44le droit d'être écouté,
00:16:45le droit aussi d'être soutenu,
00:16:47parce qu'on n'a pas toujours soutenu
00:16:49en cas d'agression, etc.
00:16:51Donc, c'est ça.
00:16:52Après, les mesures concrètes à prendre,
00:16:54c'est surtout au sein de la détention,
00:16:56ramener l'ordre
00:16:57et puis vraiment donner
00:17:00les moyens au surveillant.
00:17:01Vous savez, un surveillant aujourd'hui,
00:17:03sur une coursive,
00:17:04il n'a qu'un sifflet sur lui
00:17:05pour se défendre.
00:17:06Un sifflet qui fait office
00:17:07en gros d'alarme
00:17:09au cas où son icôme,
00:17:11c'est-à-dire que son alarme portative
00:17:13qu'il a à la ceinture
00:17:13ne fonctionne pas.
00:17:14Il a un sifflet
00:17:16pour sonner l'alarme.
00:17:17Voilà, la seule arme
00:17:18qu'a le surveillant aujourd'hui
00:17:20sur une coursive.
00:17:20On n'a même pas une paire de monottes
00:17:22pour éventuellement maîtriser
00:17:23un détenu récalcitrant.
00:17:25Oui, ça, c'est fou.
00:17:26Vous êtes interdit
00:17:26d'avoir même la plus petite arme,
00:17:28le petit taser, etc.
00:17:30Comme je vous le dis,
00:17:31même une paire de monottes,
00:17:32même une paire de monottes
00:17:33qui n'est pas une arme,
00:17:34qui sert à maîtriser quelqu'un,
00:17:36le détenu,
00:17:37enfin, le surveillant d'étage,
00:17:38parce qu'il n'y a que des chefs
00:17:40qui sont dotés de monottes,
00:17:43mais le surveillant d'étage
00:17:44n'a pas de monottes.
00:17:45Donc, au bout d'un moment,
00:17:47c'est du grand n'importe quoi.
00:17:49Je pense que c'est...
00:17:50Oui, c'est hallucinant.
00:17:52Merci, Nicolas,
00:17:53de votre témoignage, vraiment.
00:17:54Merci à vous, André.
00:17:56Il faut absolument
00:17:57que quand même
00:17:57les autorités,
00:17:58ceux qui s'occupent
00:17:59de tout cela,
00:18:00que ce soit le ministère
00:18:01de l'Intérieur
00:18:01ou de la Justice,
00:18:02qu'est-ce qu'ils attendent ?
00:18:04Qu'est-ce qu'on attend ?
00:18:05Merci, Nicolas,
00:18:06et à bientôt.
00:18:19En vérité,
00:18:28je vous le dis,
00:18:30la dette de la France
00:18:31était à piège dangereux.
00:18:33Nous ne pourrons pas
00:18:34accepter que la France
00:18:35soit le pays
00:18:36où l'on dépense
00:18:36le plus d'argent public,
00:18:37où l'on prélève
00:18:38le plus d'impôts
00:18:39et de taxes diverses
00:18:40et de cotisations,
00:18:41et que pourtant
00:18:41les Français s'accordent
00:18:42unanime à constater
00:18:43que l'action publique
00:18:44ne marche pas.
00:18:45Quel est cette dangereuse
00:18:46anarchiste qui dit ça ?
00:18:48Eh bien,
00:18:48François Bayrou.
00:18:49François Bayrou
00:18:50qui dit
00:18:50que ce n'est plus possible
00:18:51de rester là-dessus.
00:18:54Ce n'est plus possible.
00:18:55Comité d'alerte du budget.
00:18:57Alors,
00:18:58dette,
00:18:59dette
00:18:59ou l'impôt sur les eaux ?
00:19:01On en parle tout de suite.
00:19:03Sud Radio,
00:19:03André Bercov.
00:19:07Bercov,
00:19:07dans tous ses états,
00:19:08ça balance pas mal
00:19:09sur Sud Radio.
00:19:10Paye tes dettes,
00:19:11paye tes dettes,
00:19:11une, deux.
00:19:12Paye tes dettes,
00:19:13paye tes dettes,
00:19:13mon vieux.
00:19:14Paye tes dettes,
00:19:15paye tes dettes,
00:19:16c'est mieux.
00:19:17Vous sens ça,
00:19:18ça n'ira pas.
00:19:18Eh oui,
00:19:20Charles Trenet
00:19:20le disait il y a 60 ans,
00:19:22déjà,
00:19:22sans ça,
00:19:23ça n'ira pas.
00:19:23Eh oui,
00:19:24mais on est là.
00:19:25Et en tête,
00:19:26nous sommes en tête
00:19:27des pays de l'Union Européenne.
00:19:28En tête,
00:19:29pourquoi ?
00:19:29Pour la productivité ?
00:19:30Non.
00:19:31On consacre plus de 57%
00:19:33du PIB
00:19:34aux dépenses publiques
00:19:35en 2023,
00:19:36devant la Finlande
00:19:36et l'Italie.
00:19:37nous,
00:19:38et puis,
00:19:39nous sommes le pays,
00:19:41on le sait,
00:19:41on l'a dit déjà,
00:19:43qui est le plus prélèvement
00:19:44obligatoire.
00:19:45Toujours selon le CDE,
00:19:46les impôts,
00:19:47les taxes,
00:19:47les cotisations
00:19:48pèsent 44%
00:19:50du PIB de la France
00:19:51en 2023 déjà.
00:19:52Voilà.
00:19:53Et les prélèvements
00:19:54obligatoires
00:19:54représentent
00:19:5543%
00:19:57en Danemark
00:19:58et en Italie.
00:19:58je vous rappelle
00:20:00que Giscard d'Estaing
00:20:01disait qu'on était
00:20:02déjà en pays soviétique
00:20:03quand on était là.
00:20:06Et hier,
00:20:06c'était, voilà,
00:20:07branle bas de combat,
00:20:09François Bayrou
00:20:09était là,
00:20:10sur le front,
00:20:11attention,
00:20:12danger,
00:20:13attention,
00:20:14on sonne l'alarme,
00:20:16écoutez le Premier ministre.
00:20:17Alors,
00:20:18qu'est-ce que c'est
00:20:183 300 milliards d'euros ?
00:20:20C'est comme si
00:20:21chaque Français,
00:20:24de celui qui vient
00:20:24de naître
00:20:25à celui
00:20:25qui est très avancé
00:20:27en âge,
00:20:27quel que soit son âge,
00:20:30devait à sa banque
00:20:31près de 50 000 euros,
00:20:33200 000 euros
00:20:34pour une famille
00:20:35de 4 personnes.
00:20:37Voilà.
00:20:38Chacun, voilà,
00:20:39Benoît Perrin,
00:20:40vous devez 50 000 euros,
00:20:41moi aussi,
00:20:43Manu Galin,
00:20:44aussi,
00:20:45Julien Delmassoy,
00:20:46nous devons chacun
00:20:4750 000 euros,
00:20:49il faut le savoir.
00:20:50Et le grand commentateur,
00:20:52celui qu'on a
00:20:52depuis la guerre 14-18,
00:20:54non, non,
00:20:54je plaisante,
00:20:56je parle d'Alain Duhamel,
00:20:57bien sûr,
00:20:57eh bien,
00:20:58Alain Duhamel a fait
00:21:00ce commentaire magistral
00:21:01dont il a coutume,
00:21:02écoutez.
00:21:03Ce matin,
00:21:04François Bayrou,
00:21:05au fond,
00:21:06sonnait le toxin
00:21:07pour qu'on n'entende
00:21:08pas le glas.
00:21:10Alors,
00:21:10est-ce qu'on en est ?
00:21:11Est-ce qu'on en est ?
00:21:12Pour qui sonne le glas,
00:21:14Benoît Perrin ?
00:21:15Écoutez,
00:21:16déjà,
00:21:16en écoutant l'intervention
00:21:17de François Bayrou hier,
00:21:19je crois qu'on peut être
00:21:20traversé par 3 sentiments.
00:21:21Le premier sentiment,
00:21:21c'est la colère,
00:21:22ensuite c'est l'inquiétude,
00:21:23ensuite c'est la stupéfaction.
00:21:24La colère,
00:21:25pourquoi ?
00:21:25Parce qu'en fait,
00:21:26on a,
00:21:27comme des étudiants en droit,
00:21:29écouté un cours
00:21:31de finance publique
00:21:31qui a duré une petite heure.
00:21:33C'était très intéressant,
00:21:34c'était très bien fait,
00:21:35mais je crois
00:21:36qu'on n'était pas là
00:21:36pour entendre un cours
00:21:37d'un prof d'université.
00:21:39On était là
00:21:39pour entendre le discours
00:21:40d'un responsable politique
00:21:41qui propose des solutions
00:21:43et qui propose
00:21:44des orientations concrètes
00:21:45pour faire des économies.
00:21:48Ça,
00:21:48c'est le premier point.
00:21:48Le deuxième point,
00:21:49c'est l'inquiétude,
00:21:49l'inquiétude sur la méthode.
00:21:51Je ne sais pas si vous êtes rassurés,
00:21:52André,
00:21:52mais moi je ne le suis pas vraiment.
00:21:53Quand on voit que
00:21:54le seul mot qu'il a à la bouche,
00:21:56ce n'est pas du tout
00:21:56le mot décision justement,
00:21:58c'est le mot concertation,
00:21:59c'est le mot consensus,
00:22:00c'est le mot partenaire sociaux,
00:22:02on a envie de se dire
00:22:02que ça va être exactement
00:22:03comme pour les retraites.
00:22:05On va faire des conférences.
00:22:06Des conférences,
00:22:07des conclaves,
00:22:07des tout ce que vous voulez,
00:22:08et rien n'en sortira.
00:22:09Et enfin,
00:22:10stupéfaction,
00:22:10quand on entend
00:22:11la partie la plus à gauche
00:22:12de l'Assemblée nationale
00:22:13qui nous explique quand même
00:22:15que le problème de la France,
00:22:16ce n'est pas les dépenses,
00:22:18c'est les recettes.
00:22:19Alors que vous l'avez très bien dit,
00:22:20on taxe déjà énormément.
00:22:21Et vous avez quand même
00:22:22des gens qui nous expliquent,
00:22:23des élus,
00:22:24qui nous expliquent
00:22:24que le problème,
00:22:25c'est que l'État français
00:22:26ne capte pas assez d'argent
00:22:28aux Français.
00:22:29Enfin, écoutez,
00:22:29c'est absolument délirant.
00:22:31Et alors,
00:22:31mais comment il se fait quand même,
00:22:34vous qui,
00:22:34en tant que directeur
00:22:35contribuable associé,
00:22:37qui faites un très bon travail
00:22:38d'enquête
00:22:39et factuel,
00:22:41qu'est-ce qui fait
00:22:42qu'on en est encore là,
00:22:44qu'un Premier ministre,
00:22:46en plus,
00:22:47ce n'est pas un perdreau de l'année,
00:22:48François Veilrou,
00:22:49un politicien chevronné,
00:22:52qui dit,
00:22:53oui,
00:22:53écoutez,
00:22:53on va voir,
00:22:54oui,
00:22:54il faut absolument,
00:22:55et on a dit,
00:22:55attention,
00:22:56parce que quand on parle
00:22:57de dépenses publiques,
00:22:57vous avez vu,
00:22:58on ne fera pas ça
00:22:59à la tronçonneuse,
00:23:00on va faire ça,
00:23:01au scalpel.
00:23:02Au scalpel,
00:23:02mais en fait,
00:23:04Benoît Perrin,
00:23:06aujourd'hui,
00:23:06on en est,
00:23:07est-ce qu'on en est,
00:23:08vous avez vu que,
00:23:09je crois que c'est Fichte
00:23:10qui a refusé
00:23:11d'attribuer une note
00:23:13à la fameuse agence
00:23:14de notation,
00:23:15on en est où ?
00:23:16On en est au FMI
00:23:17qui va arriver demain,
00:23:18on en est où exactement ?
00:23:20Alors,
00:23:20ce qui est très intéressant
00:23:21aujourd'hui,
00:23:22André,
00:23:22c'est qu'on a des responsables
00:23:24politiques depuis 50 ans
00:23:25qui, effectivement,
00:23:26ne font pas grand-chose.
00:23:27Ça,
00:23:27vous l'avez très bien dit,
00:23:28notamment sur la dépense publique.
00:23:30Pourquoi ils ne font pas grand-chose ?
00:23:31Parce que ce qu'il faut comprendre,
00:23:32c'est que quand vous baissez
00:23:32la dépense publique,
00:23:33c'est très concrètement
00:23:34un euro qui ne va pas
00:23:35dans la poche
00:23:36d'un particulier
00:23:36ou d'une entreprise.
00:23:38C'est aussi simple que ça.
00:23:39Et donc,
00:23:40le responsable politique,
00:23:40qu'est-ce qu'il se dit ?
00:23:41Il dit,
00:23:41en gros,
00:23:42si je baisse les dépenses,
00:23:43je me coupe
00:23:43d'un certain électorat.
00:23:44Donc,
00:23:45je ne veux surtout pas
00:23:45toucher aux dépenses.
00:23:46C'est l'électoralisme,
00:23:47il faut le dire.
00:23:48J'en suis convaincu.
00:23:49Parce qu'effectivement,
00:23:50ça veut dire,
00:23:51regardez certains Français,
00:23:52les yeux dans les yeux,
00:23:53on leur dit,
00:23:53ben voilà,
00:23:54tu avais une allocation
00:23:54ou tu avais une subvention,
00:23:56et ben demain,
00:23:56tu ne l'auras plus.
00:23:57Demandez aussi à un chef d'entreprise,
00:23:59telle collectivité locale
00:24:01qui a moins d'argent,
00:24:01on va faire moins d'investissement,
00:24:03donc du coup,
00:24:03on ne pourra pas passer
00:24:04tel ou tel marché public.
00:24:05Donc,
00:24:05je veux dire,
00:24:06quand on baisse la dépense publique,
00:24:07c'est forcément,
00:24:09comment dire,
00:24:09on pénalise en quelque sorte
00:24:11une entreprise ou un particulier.
00:24:12Ça,
00:24:13c'est le premier point.
00:24:13Le deuxième point,
00:24:15ce qui explique à mon avis
00:24:16le fait qu'en fait,
00:24:17il y a un grand immobilisme
00:24:18sur le sujet de la dépense publique.
00:24:19Parce que les responsables politiques
00:24:20ne veulent déplaire à personne.
00:24:22Après,
00:24:22du coup,
00:24:22vous allez me dire,
00:24:22qu'est-ce qui va se passer ?
00:24:23Qu'est-ce qui va se passer ?
00:24:24D'abord,
00:24:25objectivement,
00:24:25personne n'en sait rien.
00:24:27On sait qu'on a un mur,
00:24:28on sait qu'on a un mur de la dette.
00:24:29Est-ce qu'on est à 1 mètre,
00:24:303 mètres,
00:24:312 kilomètres ?
00:24:31Objectivement,
00:24:32personne n'en sait rien.
00:24:33La seule certitude qu'on a,
00:24:34c'est qu'on ne peut pas continuer à voir
00:24:36qu'il y a un mur en face de nous.
00:24:37On ne sait pas encore une fois
00:24:38quelle distance.
00:24:38C'est comme si on vous expliquait
00:24:41qu'il faut manger du gras H24.
00:24:43Vous savez qu'à un moment,
00:24:44vous serez atteint
00:24:45de certaines maladies
00:24:46dues à votre mauvaise alimentation.
00:24:48Là,
00:24:48c'est exactement pareil.
00:24:49On sait qu'on va être sanctionné.
00:24:51Et donc,
00:24:51qu'est-ce qui va se passer ?
00:24:52Probablement,
00:24:53je crains,
00:24:54j'espérais un peu,
00:24:54mais un peu naïvement,
00:24:55hier,
00:24:56qu'il y ait des déclarations
00:24:57et un peu de courage politique.
00:24:58Ça n'a pas été le cas.
00:24:59Et je crains que,
00:25:00très concrètement,
00:25:01les réformes en France
00:25:03se fassent,
00:25:03malheureusement,
00:25:04un petit peu comme ça s'est passé
00:25:05justement dans les pays du Sud,
00:25:07typiquement la Grèce,
00:25:08typiquement le Portugal,
00:25:09de manière que la pression
00:25:11vienne de l'extérieur.
00:25:12C'est-à-dire,
00:25:12soit on a un incident de marché,
00:25:14c'est-à-dire que les marchés
00:25:15se disent
00:25:15« Oh là là,
00:25:16la France gère mal son argent,
00:25:17ne maîtrise pas sa dette. »
00:25:19Et à ce moment-là,
00:25:19exactement,
00:25:20nos taux d'intérêt explose
00:25:21et à ce moment-là,
00:25:21vous savez qu'aujourd'hui,
00:25:22on a une charge de la dette
00:25:22qui est quand même
00:25:23d'à peu près 60 milliards,
00:25:24six fois le budget de la justice,
00:25:26l'équivalent du budget de l'école.
00:25:27Et donc,
00:25:28du coup,
00:25:28et ce que François Béreau a dit hier,
00:25:30il a raison,
00:25:30c'est que si on ne fait rien,
00:25:31on sera quasiment à 100 milliards demain.
00:25:33Donc,
00:25:33deux fois le budget de l'armée.
00:25:34Vous voyez ?
00:25:34Quelque chose d'extraordinaire.
00:25:36Donc,
00:25:37soit un incident de crédit,
00:25:37c'est-à-dire que les investisseurs
00:25:38effectivement nous fuent
00:25:39en disant
00:25:39« La dette française,
00:25:40ils ne pourront pas la rembourser,
00:25:41donc du coup,
00:25:42on s'en va. »
00:25:43Soit ?
00:25:44Soit,
00:25:45effectivement,
00:25:46nos partenaires européens
00:25:47qui commencent à serrer la vis
00:25:48de plus en plus,
00:25:49qui en ont marre,
00:25:49en fait,
00:25:49en gros,
00:25:50du laxisme
00:25:50et des blablas
00:25:52de nos responsables politiques
00:25:53dans le cadre
00:25:54des différents conseils
00:25:55des ministres européens.
00:25:57Et à ce moment-là,
00:25:58ils commencent à prendre
00:25:59vraiment des sanctions.
00:26:00Et s'ils prennent des sanctions,
00:26:01que ce soit de marché
00:26:02ou que ce soit l'Union européenne,
00:26:03la réponse sera la même,
00:26:05c'est-à-dire qu'on sera
00:26:05effectivement obligés
00:26:06de se tourner vers le FMI.
00:26:08Le FMI,
00:26:08ce n'est pas un mythe.
00:26:09Vous savez que le général de Gaulle,
00:26:10en 1958,
00:26:11le FMI s'est pointé
00:26:12aux portes de la France
00:26:13parce qu'on n'avait plus d'argent,
00:26:15personne ne voulait nous prêter.
00:26:16Et donc, du coup,
00:26:16on a dû emprunter de l'argent
00:26:18au FMI.
00:26:18Ça a été une humiliation
00:26:19pour le général de Gaulle.
00:26:20D'où le plan libéral,
00:26:22vous savez,
00:26:22RUEF qui a en quelque sorte
00:26:24restructuré les finances
00:26:26de la France.
00:26:26Mais je veux dire,
00:26:27le FMI et la France,
00:26:28on s'est déjà rencontrés.
00:26:30Et donc,
00:26:30je crains qu'effectivement...
00:26:31On peut se rencontrer à nouveau.
00:26:32Oui, exactement.
00:26:33Et je crains qu'effectivement
00:26:34que les réformes
00:26:37ne s'imposent en fait
00:26:39que par la pression extérieure.
00:26:41Sauf que,
00:26:42si vous avez une pression extérieure,
00:26:43là, pour le coup,
00:26:43on n'est pas au scalpel.
00:26:44Là, pour le coup,
00:26:44on est à la tronçonneuse.
00:26:45C'est-à-dire que là,
00:26:46on baisse le niveau des pensions,
00:26:48on baisse le niveau des fonctionnaires
00:26:49de manière drastique,
00:26:50on baisse la prime des fonctionnaires,
00:26:52on augmente les impôts.
00:26:52Enfin, je veux dire,
00:26:53c'est une méthode de cheval.
00:26:54Et je crois que pour éviter
00:26:55cette méthode de cheval,
00:26:56il faut prendre la réforme aujourd'hui.
00:26:57Oui, et ça n'a pas l'air
00:26:59d'être le cas.
00:27:01En tout cas,
00:27:01si l'on en croit,
00:27:02ce qu'on a écouté hier.
00:27:03Mais en même temps,
00:27:05est-ce que, justement,
00:27:06il n'y a pas cette sensation,
00:27:07Benoît Perrin ?
00:27:08Ils se disent,
00:27:09oui, mais le mur,
00:27:09on ne sait pas,
00:27:10c'est peut-être dans un mois,
00:27:11dans un an,
00:27:12on verra.
00:27:13Et en fait,
00:27:14ce que vous dites,
00:27:14ce qui est vraiment
00:27:15assez hallucinant,
00:27:17mais logique,
00:27:18c'est, oui, mais écoutez,
00:27:19on verra après les élections de 26
00:27:21et peut-être de 27
00:27:22ou plus si affinités.
00:27:23C'est ça.
00:27:24C'est-à-dire que
00:27:25l'aune,
00:27:27le curseur,
00:27:28l'échéance,
00:27:29c'est l'échéance électorale.
00:27:30Pas du tout l'échéance
00:27:31de ce qui peut se passer
00:27:32pour les Français
00:27:33demain,
00:27:34après-demain,
00:27:35etc.
00:27:36Évidemment,
00:27:36je ne suis pas dans la chambre
00:27:37à coucher des premiers ministres,
00:27:38mais je l'imagine quand même
00:27:39tous les matins
00:27:40faire une petite prière
00:27:41en disant,
00:27:41j'espère qu'on n'aura pas
00:27:41d'accident de crédit aujourd'hui
00:27:42et en espérant,
00:27:44très concrètement,
00:27:45faire exactement
00:27:46comme leur prédécesseur,
00:27:47c'est-à-dire profiler
00:27:47la patate chaude de la dette
00:27:48et de la dépense publique
00:27:50à leurs successeurs.
00:27:52Et je crois qu'en fait,
00:27:53et ça,
00:27:53c'est le rôle
00:27:55de chaque Français
00:27:56de, je crois,
00:27:59de donner quittus
00:28:00aux responsables politiques
00:28:01en 2027
00:28:02pour qu'effectivement
00:28:02des réformes structurelles
00:28:03soient faites.
00:28:04Pourquoi je vous dis ça ?
00:28:05Parce qu'en fait,
00:28:05très concrètement,
00:28:06sans soutien populaire,
00:28:08sans pression populaire,
00:28:09je veux dire,
00:28:10nos responsables politiques
00:28:10ne bougeront pas.
00:28:11Donc il faut qu'il y ait
00:28:12élu très très vaste
00:28:13de façon majoritaire
00:28:16fortement par le peuple.
00:28:17Exactement.
00:28:18Le dernier qui avait été élu
00:28:19un peu de cette manière-là,
00:28:20c'est Nicolas Sarkozy
00:28:20en 2007,
00:28:21où il avait quand même
00:28:22mis en place,
00:28:23vous savez,
00:28:23la fameuse réduction...
00:28:24On ne s'est pas allé très loin.
00:28:25On n'est pas allé très loin,
00:28:27mais au moins,
00:28:27il y avait eu une mesure phare
00:28:28qui était le non-remplacement
00:28:29d'un fonctionnaire sur deux.
00:28:30L'économie à peu près 12 milliards,
00:28:32c'était déjà pas mal.
00:28:33Mais depuis,
00:28:33personne n'a pris
00:28:34une mesure aussi forte.
00:28:35Et donc du coup,
00:28:36je crois qu'il faut aussi
00:28:38forcer nos responsables politiques
00:28:39à prendre des décisions
00:28:40dans les 100 jours
00:28:41suivant leur élection.
00:28:42Parce que si vous passez
00:28:43les 100 jours,
00:28:43vous ne faites plus rien.
00:28:44Et aujourd'hui,
00:28:45on est exactement dans cette situation.
00:28:45Eh bien écoutez,
00:28:46nous avons quelqu'un
00:28:47qui est candidat
00:28:49à l'élection présidentielle.
00:28:51Eh bien,
00:28:51il a pris des engagements.
00:28:53Et vous allez voir
00:28:53quels engagements.
00:28:55Et vous allez voir
00:28:55Benoît Perrin,
00:28:56c'est lui qu'il nous faut.
00:28:57C'est clair.
00:28:58On peut le dire.
00:28:59C'est lui qu'il nous faut.
00:29:00Écoutez.
00:29:00D'autres candidats proposent
00:29:01de baisser l'impôt sur le revenu,
00:29:03de supprimer totalement
00:29:04l'impôt sur la fortune ou autre.
00:29:06Moi, je fais 60 milliards d'économies
00:29:08à la fin du quinquennat par an.
00:29:10D'accord ?
00:29:11Non.
00:29:1160 milliards sur les 5 ans.
00:29:13Non.
00:29:14Ah.
00:29:1460 milliards par an.
00:29:15Oui.
00:29:16Comment ça ?
00:29:17Parce que je comprends
00:29:18que pour nos auditeurs,
00:29:19c'est très compliqué à comprendre.
00:29:22Voilà.
00:29:23C'était évidemment,
00:29:24vous avez reconnu,
00:29:25c'était le candidat
00:29:26Emmanuel Macron
00:29:28en 2017
00:29:29répondant aux questions
00:29:30de Jean-Jacques Bourdin
00:29:31sur RMC.
00:29:33Eh bien, voilà.
00:29:34Voilà quelqu'un
00:29:35qui a réalisé,
00:29:35voilà, il l'a dit,
00:29:3660 milliards d'économies
00:29:38par an, Benoît Perrin.
00:29:40C'est amusant, donc.
00:29:41C'est amusant,
00:29:42parce que Jean-Jacques Bourdin
00:29:42le fait même répéter.
00:29:44Et je soupçonne,
00:29:45Emmanuel Macron s'est trompé.
00:29:46En fait, il voulait dire
00:29:4660 milliards sur son quinquennat.
00:29:49Ah, mais il lui a fait répéter.
00:29:50Il lui a dit sur les 5 ans,
00:29:51il a dit non.
00:29:51Il a dit non.
00:29:52Je ne sais pas
00:29:52s'il a bien compris la question,
00:29:53mais en tout cas, effectivement,
00:29:55c'est encore une promesse
00:29:59parce que tout le monde sait
00:30:00ce qu'il faut faire,
00:30:00objectivement.
00:30:01Tout le monde sait.
00:30:01On sait qu'on a un problème
00:30:02de dépense publique.
00:30:03On sait qu'on a un problème
00:30:03de création de richesse.
00:30:04Voilà les deux problèmes
00:30:05de la France, pour résumer.
00:30:06Et en fait,
00:30:07on a des responsables politiques
00:30:08qui font des constats,
00:30:09des exposés de Sciences Po
00:30:10parfaits ou des narques
00:30:12absolument parfaits.
00:30:13Mais après,
00:30:13quand il s'agit d'agir,
00:30:14il n'y a personne.
00:30:15Il faut quand même aussi,
00:30:16je crois, tordre le coup
00:30:17à l'idée sur laquelle
00:30:1840 milliards d'économies,
00:30:19parce que là,
00:30:19on parle de 40 milliards,
00:30:21serait un espèce de budget
00:30:23d'austérité extraordinaire.
00:30:29La dépense publique en France,
00:30:32c'est 1 700 milliards.
00:30:33Là, on parle de 2,3%.
00:30:35Je veux dire,
00:30:36n'importe quelle famille,
00:30:37n'importe quel responsable
00:30:38d'entreprise,
00:30:38vous trouve 5% d'économie
00:30:40sur le coin d'une table.
00:30:41Et là, on est en train
00:30:42de parler d'austérité
00:30:44pour finalement une somme
00:30:45qui n'est absolument pas énorme.
00:30:48Et je rajoute d'ailleurs,
00:30:50parce que ça aussi,
00:30:50on n'en parle jamais, je crois,
00:30:52c'est que depuis l'élection
00:30:52d'Emmanuel Macron,
00:30:54vous avez exactement
00:30:5550 milliards de plus
00:30:57de dépenses publiques par an.
00:30:58Et j'exclus l'inflation.
00:31:0150 milliards de dépenses publiques par an.
00:31:04Voilà, de plus.
00:31:05Donc quand on nous parle d'austérité,
00:31:07quand vous avez un pays
00:31:07qui effectivement a une dette de 110%,
00:31:10un déficit de 5% depuis des années,
00:31:13qui dépense 50 milliards par an
00:31:15depuis 5 ans supplémentaires,
00:31:18qui ne s'interroge jamais
00:31:19sur l'efficience de la dépense publique,
00:31:21écoutez, il y a de quoi quand même
00:31:22être un peu troublé,
00:31:24sachant que l'objectif de tout ça,
00:31:26c'est moins d'argent pour l'État,
00:31:27mais plus d'argent pour les Français.
00:31:28Ce n'est pas une logique simplement comptable.
00:31:30Évidemment que c'est important
00:31:32d'avoir des comptes équilibrés,
00:31:34évidemment.
00:31:34Mais l'objectif,
00:31:35c'est quand même de rendre
00:31:36de l'argent aux Français.
00:31:37Mais on n'a ni compte équilibré,
00:31:38ni on rend de l'argent aux Français.
00:31:39Au contraire, on le ponctionne.
00:31:41En fait, ce que vous dites,
00:31:42Benoît Perrin, c'est très simple.
00:31:44Vous dites, oui, oui,
00:31:44tout le monde sait,
00:31:45il y a la lucidité,
00:31:46mais il n'y a pas les vertèbres,
00:31:47il n'y a pas le courage.
00:31:49Et c'est ça.
00:31:49Aujourd'hui, nous avons besoin
00:31:51de sacré courage.
00:31:53J'espère que Laurent,
00:31:57il faut lire et regarder.
00:32:00Merci beaucoup pour votre...
00:32:01Ici Sud Radio.
00:32:05Les Français parlent au français.
00:32:09Je n'aime pas la blanquette de Vaud.
00:32:12Je n'aime pas la blanquette de Vaud.
00:32:15Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:32:18Eh oui, ça s'appelle,
00:32:19comme vous le savez,
00:32:20les influenceurs et les influenceuses,
00:32:23oui, qui sont un peu partout,
00:32:24sur TikTok,
00:32:25et qui nous donnent
00:32:26un certain nombre de conseils.
00:32:28Alors, les uns sur l'eyeliner
00:32:29et le rouge à lèvres
00:32:30et les autres,
00:32:31mais sur la conduite à tenir.
00:32:34Écoutez, là, nous avons...
00:32:36Nous sommes tombés sur une influenceuse,
00:32:38Fanny Ferrir,
00:32:40qui a déclaré sur TikTok
00:32:42son amour pour la police.
00:32:44Quand je dis son amour pour la police,
00:32:45vous allez voir,
00:32:46c'est une antiphrase.
00:32:48Sud Radio Bercov dans tous ses états,
00:32:51les perles du jour.
00:32:52Alors, tout le monde déteste la police,
00:33:03je ne sais pas,
00:33:03je ne crois pas vraiment,
00:33:05mais il y en a qui, effectivement,
00:33:06ne veulent plus de la police,
00:33:08ne veulent plus entendre parler de la police.
00:33:10Et écoutez,
00:33:11cette confession,
00:33:12cette déclaration,
00:33:13absolument nuancée
00:33:15de Fanny Ferrir,
00:33:17influenceuse.
00:33:18Écoutez.
00:33:19Il faut supprimer la police.
00:33:20La police,
00:33:20et je ne généralise pas
00:33:21aux policiers et policières,
00:33:22est un système violent,
00:33:23raciste et dangereux.
00:33:24Il faut la supprimer.
00:33:25Mais bien sûr,
00:33:26il faut mettre un autre système en place
00:33:27pour nous permettre d'être en sécurité
00:33:28et de gérer les oppressions
00:33:29et les agressions.
00:33:29Je ferais plutôt des groupes
00:33:30de citoyens et citoyennes
00:33:31sans armes,
00:33:32formés en désescalade
00:33:33à la santé mentale,
00:33:34aux premiers secours
00:33:35et à la médiation.
00:33:35Tout ça,
00:33:36et je le sais bien,
00:33:36ne marchera pas
00:33:37si ça ne va pas de pair
00:33:38avec une éducation bien plus humaine,
00:33:40des sensibilisations récurrentes,
00:33:41une meilleure prise en charge
00:33:42de la santé mentale
00:33:43dans tout le pays
00:33:44et une justice cohérente.
00:33:45Vous en pensez quoi ?
00:33:47Écoutez,
00:33:48ce que j'en pense,
00:33:49chère Fanny Ferrir,
00:33:51c'est que la santé mentale
00:33:52demande quelquefois
00:33:53des interventions
00:33:54assez urgentes.
00:33:55Je ne dirais pas
00:33:55que c'est votre cas.
00:33:56Pas du tout,
00:33:56pas du tout.
00:33:57Mais quand même,
00:33:58vous voulez donc supprimer la police,
00:34:00effectivement,
00:34:01raciste,
00:34:02dangereuse,
00:34:02etc.
00:34:03Et vous voulez la remplacer
00:34:05par des groupes
00:34:06de citoyens et citoyens
00:34:07attention sans armes.
00:34:08Donc,
00:34:09c'est très simple
00:34:09quand il y aura une manifestation,
00:34:11quand des gens vont tabasser
00:34:12les uns
00:34:13ou etc.
00:34:14ou avoir quelques viols
00:34:16ou avoir quelques agressions,
00:34:17eh bien,
00:34:18les groupes de citoyens,
00:34:19citoyennes vont arriver
00:34:20avec des fleurs,
00:34:22avec des bougies,
00:34:24avec,
00:34:24effectivement,
00:34:25vous n'aurez pas ma haine
00:34:26et en disant,
00:34:27écoutez,
00:34:28on va vous éduquer.
00:34:29Non, non,
00:34:29je vous assure,
00:34:30ce n'est pas bien.
00:34:30Ce que vous faites,
00:34:31ce n'est pas bien.
00:34:31Et l'autre sera en train
00:34:32de tabasser.
00:34:33Non, mais ce n'est pas bien.
00:34:34Ce n'est pas bien.
00:34:35Vous allez attendre un peu.
00:34:36Écoutez,
00:34:37prenez le temps,
00:34:37on va faire une éducation,
00:34:38je vous assure,
00:34:39on va vous faire
00:34:40d'une éducation,
00:34:41non pas des travaux
00:34:41d'intérêt général,
00:34:42mais une éducation
00:34:44d'intérêt général
00:34:45et vous allez voir
00:34:46et c'est vrai
00:34:47que c'est la solution.
00:34:50C'est vrai.
00:34:50Qu'est-ce qu'on a besoin
00:34:51de policiers ?
00:34:52Qu'est-ce qu'on a besoin
00:34:52d'agents de sécurité ?
00:34:53Tout ça.
00:34:54Ça ne sert à rien.
00:34:55Il n'y a pas de problème.
00:34:56Des citoyens
00:34:57et des citoyennes
00:34:58sans armes.
00:34:59Mais oui,
00:35:00c'est comme ça
00:35:01qu'on résout
00:35:02les problèmes en France.
00:35:03C'est magnifique.
00:35:05Voilà,
00:35:05ça s'appelle
00:35:06une influenceuse
00:35:07et ça a fait appel
00:35:09à la santé mentale.
00:35:11Vive la France !
00:35:13Sud Radio Bercov
00:35:15dans tous ses états.
00:35:16Vive le jour
00:35:17une âme avant
00:35:18C'est braver le silence
00:35:21Dépasser la mort
00:35:23d'un pas
00:35:24Devant ceux
00:35:25qui s'enivrent et dansent
00:35:27Dans ce voyage inférieur
00:35:29Oui,
00:35:29on a envie de...
00:35:30On aurait envie de sourire
00:35:32mais pas envie de sourire
00:35:33vraiment.
00:35:34Il devait y avoir
00:35:34une cérémonie
00:35:35en hommage
00:35:36à Jean et Jeanne Philippot
00:35:37reconnue juste
00:35:38parmi les nations
00:35:39pour avoir sauvé
00:35:39des enfants juifs
00:35:40pendant la Shoah
00:35:41par l'occupation
00:35:42pendant ses années noires
00:35:44Eh bien,
00:35:46elle n'a pas pu se tenir
00:35:48au départ
00:35:49à la mairie de Vendôme.
00:35:50Pourquoi ?
00:35:51En raison du contexte
00:35:53géopolitique actuel
00:35:54Voilà,
00:35:54après un premier accord
00:35:55le maire de Vendôme
00:35:56Laurent Briard
00:35:57se sont rétractés
00:35:59invoquant
00:36:00invoquant
00:36:00Écoutez-moi bien
00:36:01quand on en est là
00:36:02la proximité
00:36:03des élections municipales
00:36:05de 2026
00:36:06Toujours l'électoralisme
00:36:07la dette électoralisme
00:36:09les justes électoralisme
00:36:10l'électoralisme
00:36:11Alors évidemment
00:36:12un contexte géopolitique actuel
00:36:14marqué par le conflit
00:36:15entre Israël et Lamas
00:36:16Qu'est-ce que ça a à voir
00:36:17avec les justes
00:36:18et sauver des juifs
00:36:19entre 40 et 44 ?
00:36:20Rien
00:36:20Et voilà
00:36:22Et pourquoi ?
00:36:23Alors selon le point
00:36:24présence notable
00:36:25d'une communauté turque
00:36:26dans une ville
00:36:27et à des tags
00:36:28fuck Israël
00:36:29etc.
00:36:30Donc la mairie
00:36:31avait posé une fin
00:36:32de le recevoir
00:36:33mais il y a eu
00:36:34une intervention de l'État
00:36:35la sous-préfecture
00:36:36de Vendôme
00:36:37accueillera finalement
00:36:38l'événement en juin
00:36:39attention
00:36:39la sous-préfecture
00:36:40de Vendôme
00:36:42grâce à l'intervention
00:36:43de l'État
00:36:43Et je dois dire
00:36:45et je dois dire
00:36:46que les Turcs
00:36:46et vraiment bravo à eux
00:36:49Veysel Akdak
00:36:50président de l'association
00:36:51culturelle de Vendôme
00:36:52il a été contacté lundi
00:36:54il a dit cela
00:36:54je tiens à le dire
00:36:55la communauté turque
00:36:57il dit
00:36:57les élus ne nous ont rien demandé
00:36:59et nous n'avons rien à voir
00:37:00avec cette polémique
00:37:01bien sûr qu'il est normal
00:37:02disent la communauté turque
00:37:04d'honorer comme il se doit
00:37:05les Vendômois
00:37:06qui ont aidé les juifs
00:37:07pendant l'occupation
00:37:08c'est votre histoire
00:37:09qu'on respecte
00:37:10et elle n'a pas à être liée
00:37:11de près ou de loin
00:37:12avec ce qui se passe
00:37:13entre Israël
00:37:14et le Hamas
00:37:15voilà ce qu'a écrit
00:37:16Veysel Akdak
00:37:17et voilà ce qui se passe
00:37:18quand des maires
00:37:20quand des élus
00:37:21font du zèle
00:37:23et je dirais franchement
00:37:24s'aplatissent
00:37:26qu'à bon entendeur
00:37:28Sud Radio Bercov
00:37:30dans tous ses états
00:37:31le face à face
00:37:33le racisme anti-blanc
00:37:36l'enquête interdite
00:37:38comment comment
00:37:39il y a du racisme anti-blanc
00:37:40en France
00:37:41mais non mais non
00:37:41à écouter un certain nombre
00:37:43de
00:37:44young global leaders
00:37:46de progressistes
00:37:47et autres
00:37:47non non
00:37:47la France
00:37:48est un pays raciste
00:37:49systémique
00:37:50mais uniquement
00:37:51envers les minorités
00:37:53quelles qu'elles soient
00:37:54ethniques ou autres
00:37:55délits de faciès
00:37:56et autres
00:37:56mais racisme anti-blanc
00:37:58ça n'existe pas
00:37:59et ben oui
00:38:00et ben oui
00:38:01le racisme anti-blanc
00:38:02existe
00:38:03François Bousquet
00:38:04l'a rencontré
00:38:05et il en a sorti
00:38:06un livre
00:38:07écrit un livre
00:38:08dans
00:38:09à la nouvelle librairie
00:38:11justement
00:38:11sa maison d'édition
00:38:12il faut le dire
00:38:13dans la collection
00:38:14Livres Noirs
00:38:15et je dis ça
00:38:16parce que
00:38:17honnêtement
00:38:17je vais vous dire
00:38:18François Bousquet
00:38:19quand j'ai lu le livre
00:38:21j'ai pensé
00:38:22à un autre livre
00:38:23j'allais dire
00:38:23la case de l'oncle Tom
00:38:25non
00:38:25j'ai pensé
00:38:27et c'est vraiment intéressant
00:38:28à la France orange mécanique
00:38:30pourquoi
00:38:31quand le livre
00:38:32de Laurent Oberton
00:38:33est paru en 2012
00:38:34qu'est-ce qu'il a fait
00:38:35il a fait un truc
00:38:36que tout journaliste
00:38:37aurait pu faire
00:38:38mais lui
00:38:38il a eu l'intelligence
00:38:40de le faire
00:38:40c'est qu'il a
00:38:41répertorié
00:38:43les cas d'insécurité
00:38:44d'incivilité
00:38:45de violences
00:38:45dans une quarantaine
00:38:47de journaux régionaux
00:38:49de toute la France
00:38:50et il a réuni
00:38:51il dit voilà
00:38:51voilà ce qui se passe en France
00:38:53donc on savait
00:38:54mais on ne savait pas
00:38:54vous vous avez fait une enquête
00:38:56on va en parler
00:38:56comment vous l'avez fait
00:38:57etc
00:38:58vous avez collectionné
00:39:00écrit un certain nombre
00:39:01de témoignages
00:39:01qui sont très forts
00:39:03très très forts
00:39:04très parlants
00:39:04certains bouleversants
00:39:06et puis
00:39:07et bien
00:39:08pour moi
00:39:09pour moi
00:39:10et pour ceux qui liront
00:39:11le bouquin
00:39:11et ceux qui savent déjà
00:39:12dire qu'il n'y a pas
00:39:14de racisme anti-blanc
00:39:15paraît
00:39:16pour le moins
00:39:17un fantasme
00:39:18et pour le pire
00:39:19une espèce de
00:39:19d'auto-enfumage
00:39:21pour dire
00:39:21non non
00:39:22ne parlez
00:39:22cachez ce sein
00:39:23que je ne saurais voir
00:39:24comme disait
00:39:25un certain tartuffe
00:39:27et hélas
00:39:28les tartuffes
00:39:29sont très très vivants
00:39:30aujourd'hui
00:39:30et toujours actifs
00:39:31François Bousquet
00:39:33bonjour d'abord
00:39:35bonjour André
00:39:35je voudrais savoir
00:39:38d'abord
00:39:38comment vous avez procédé
00:39:41vous avez fait
00:39:43une enquête
00:39:44prolongée
00:39:45qu'est-ce qui vous a amené
00:39:47à vous dire
00:39:47tiens
00:39:47je vais quand même
00:39:48voir ce problème
00:39:50parce que
00:39:51évidemment vous n'êtes pas
00:39:51le voyait
00:39:52il y a eu
00:39:52Pichon qui a écrit
00:39:53un livre sur le racisme
00:39:54anti-blanc
00:39:55il y a eu 10 ans
00:39:56on en parle
00:39:57c'est pas qu'on le découvre
00:39:59avec vous
00:39:59mais votre livre
00:40:01a ceci de particulier
00:40:02et de très fort
00:40:03c'est qu'il y a vraiment
00:40:04des faits
00:40:05des témoignages
00:40:06extrêmement parlants
00:40:08extrêmement forts
00:40:10donc comment ça s'est passé ?
00:40:11c'est le paradoxe
00:40:12sur un phénomène de société
00:40:13aussi répandu
00:40:15aussi généralisé
00:40:15quand on croise en profondeur
00:40:17on se rend compte
00:40:17que c'est le bruit de fond
00:40:18mais c'est un bruit de fond
00:40:19pour lequel il n'y a pas
00:40:20de bande son
00:40:20quand je dis
00:40:21il n'y a pas de bande son
00:40:22c'est que le bouquin de Pichon
00:40:23est formidable
00:40:23vraiment il est formidable
00:40:24il n'a pas pris une ride
00:40:25il est vieux de 10 ans
00:40:26mais il n'y a pas de témoignage
00:40:27le seul bouquin de témoignage
00:40:29c'est un petit fascicule
00:40:30de trois témoignages
00:40:32extraits du Bondyblog
00:40:33ce qui permet aux sociologues
00:40:34aux médias
00:40:35aux journalistes
00:40:36des grands médias
00:40:37des médias centraux
00:40:37de Radio France
00:40:38que sais-je
00:40:39de dire
00:40:39ça n'existe pas
00:40:40puisqu'il n'y a pas de témoignage
00:40:42donc j'ai vraiment voulu faire
00:40:43un bouquin de témoignage
00:40:44et les deux tiers
00:40:46sinon les trois quarts du bouquin
00:40:47ce sont des témoignages
00:40:48il y en a 40
00:40:48et vous l'avez dit
00:40:49il y en a certains
00:40:50c'est des coups de poing dans la gueule
00:40:51vraiment c'est des coups de poing dans la gueule
00:40:52pourquoi faire un livre de témoignage ?
00:40:55pour répondre à l'objection
00:40:56le racisme anti-blanc n'existe pas
00:40:57si les gars
00:40:58il existe
00:40:58et je vous le prouve
00:40:59en vous jetant au visage
00:41:01des témoignages
00:41:02d'ex-collégiens
00:41:03d'ex-lycéens
00:41:04parce que la plupart
00:41:04des cas de racisme anti-blanc
00:41:06que j'ai rencontré
00:41:07ont eu lieu
00:41:08dans le cadre scolaire
00:41:09ou périscolaire
00:41:10ou parascolaire
00:41:11c'est-à-dire dans la cour d'école
00:41:12dans les couloirs du lycée
00:41:14à la sortie du lycée
00:41:15et sur les terrains de foot
00:41:16comme les rues
00:41:18le terrain de foot
00:41:18les rues
00:41:19les quartiers
00:41:19les univers où
00:41:21censément
00:41:22si on s'en tient
00:41:23à la théorie du racisme systémique
00:41:24comme c'est contrôlé par des blancs
00:41:26c'est un espace publiqué blanc
00:41:27ce sont les blancs
00:41:27qui créent les normes
00:41:28ça ne peut pas exister
00:41:29ce qui est n'importe quoi
00:41:31ça c'est ignorer
00:41:32les rapports de force
00:41:32surtout dans le monde
00:41:33de l'adolescence
00:41:34moi la cour d'école
00:41:35quand j'ai travaillé là-dessus
00:41:36sur le racisme anti-blanc
00:41:37me fait penser
00:41:37à l'univers carcéral
00:41:38ce sont les mêmes logiques
00:41:40grégaires
00:41:40et les mêmes solidarités
00:41:42fondamentales et élémentaires
00:41:43qui se nouent
00:41:43et en général
00:41:45tribales et tripales
00:41:46on va en parler
00:41:47on va en parler
00:41:47mais je tiens à dire d'emblée
00:41:48François Bousquet
00:41:49parce que justement
00:41:50il y a deux choses
00:41:51quand même
00:41:51qui sont frappantes
00:41:52et je voudrais
00:41:52que vous répondiez à cela
00:41:53d'abord
00:41:54bien sûr qu'il y a d'autres racismes
00:41:56il y a le racisme anti-noir
00:41:57il y a le racisme anti-juif
00:41:58il y a le racisme anti-arabe
00:41:59les racismes existent
00:42:01le problème
00:42:02c'est que justement
00:42:03et Dieu sait
00:42:04c'est nous
00:42:05ici on en parle
00:42:06et nous dénonçons
00:42:07tous les racismes
00:42:08et tous les appels à la haine
00:42:09sauf que celui-là
00:42:10le racisme anti-blanc
00:42:11on considère
00:42:12qu'il n'existe pas
00:42:13et vous avez mis en exergue
00:42:14une phrase merveilleuse
00:42:15de Pierre Desproges
00:42:16il faut le rappeler
00:42:17c'est vraiment
00:42:18c'était il y a 20 ans
00:42:2025 ans déjà
00:42:21il disait
00:42:22Pierre Desproges
00:42:22écoutez bien
00:42:23auditeurs de Sud Radio
00:42:25auditeurs résistants
00:42:26de Sud Radio
00:42:26parce qu'il disait ceci
00:42:28Pierre Desproges
00:42:28j'adhérerai à SOS Racisme
00:42:31quand ils mettront
00:42:32un S à racisme
00:42:33il y a des racistes noirs
00:42:35arabes
00:42:36juifs
00:42:36chinois
00:42:37et même des ocres crèmes
00:42:39et des anthracites argentés
00:42:40mais à SOS machin
00:42:42il ne futige
00:42:43que le berrichon de base
00:42:44ou le parisien baguette
00:42:46c'est sectaire
00:42:47il le disait déjà
00:42:48il y a 25 ans
00:42:49et je crois que
00:42:50ça dit bien
00:42:51ce que ça veut dire
00:42:52et à ce propos
00:42:53est-ce que vous ne croyez pas
00:42:54aussi
00:42:55et je voudrais
00:42:55en fait
00:42:56répondre à ces deux questions
00:42:58donc le racisme
00:42:59il est partout
00:43:00hélas
00:43:01et ça ne veut pas dire
00:43:02qu'il faut le traiter
00:43:03comme ça à la légère
00:43:04et renvoyer tout le monde
00:43:05dos à dos
00:43:05mais aussi
00:43:07est-ce que vous ne croyez pas
00:43:08qu'une partie de la population
00:43:09qu'elle soit médiatique
00:43:10qu'elle soit élitaire
00:43:11qu'elle soit aisée
00:43:12ou autre
00:43:13n'a pas
00:43:14je parle de la population
00:43:15dite blanche
00:43:16ou dite de souche
00:43:17ou dite ce que vous voulez
00:43:18ne rencontre pas
00:43:19ce racisme anti-blanc
00:43:20donc il dit il n'existe pas
00:43:22surtout parmi les progressistes
00:43:24il dit mais de quoi vous parlez
00:43:25mais ce n'est pas vrai
00:43:25moi je n'ai jamais été
00:43:27victime de cela
00:43:29or votre livre apporte
00:43:31effectivement
00:43:32des témoignages
00:43:33encore une fois
00:43:33très forts
00:43:35je suis mille fois d'accord
00:43:36cette population
00:43:37l'élite
00:43:38les protégés
00:43:40les américains
00:43:41diraient l'état profond
00:43:42nous on disait le système
00:43:44par le passé
00:43:44le système
00:43:45il défend la mixité
00:43:47en permanence
00:43:48en permanence
00:43:49le vivre-ensemblisme
00:43:50en permanence
00:43:51tout ce qu'on voudra
00:43:52fondamentalement
00:43:54son idéal est diversitaire
00:43:55mais dans les faits
00:43:57dans la pratique
00:43:58tout est ségrégué
00:44:00eux-mêmes
00:44:00eux-mêmes
00:44:01eux-mêmes ségrèguent
00:44:02il faut en sorte
00:44:03il faut la ségrégation
00:44:04voilà si vous permettez
00:44:05le contournement
00:44:07de la carte scolaire
00:44:07à Paris
00:44:08est un phénomène fascinant
00:44:09qu'a étudié Guy Lui
00:44:10donc on est au coeur
00:44:11de Tartuffe
00:44:12au coeur de l'hypocrisie
00:44:13au coeur du simulacre
00:44:14de la mixité
00:44:15il n'y a pas de mixité
00:44:16quand on se promène dans Paris
00:44:17c'est fascinant
00:44:18moi j'ai en tête
00:44:19le bouquin de Géraldine Smith
00:44:20sur rue Jean-Pierre Thimbault
00:44:21Bobo et Barbu
00:44:22où elle montrait
00:44:23mais c'est typique
00:44:24des arrondissements gentrifiés
00:44:26que ce sont deux populations
00:44:28Barbu et Bobo
00:44:29qui peuvent se croiser
00:44:30mais qui ne se parlent pas
00:44:31moi à Paris
00:44:33quand je suis dans Paris Nord
00:44:34je vais à gauche
00:44:35c'est Boboland
00:44:35sans mètre plus bas
00:44:37c'est Paris-Stamboul
00:44:38il y a des gens
00:44:38André là-bas
00:44:39et ces deux mondes-là
00:44:40sont totalement étanches
00:44:41pour autant les discours
00:44:42pour autant les discours
00:44:43ne font en permanence
00:44:45l'éloge
00:44:47de cette mixité
00:44:48alors moi c'est ce que j'appelle
00:44:49dans un chapitre du bouquin
00:44:50mais c'est pas la partie principale
00:44:51du bouquin
00:44:52c'est la théorie du grand blanc
00:44:53et du petit blanc
00:44:53s'il y a un petit blanc
00:44:54d'abord c'est assez condescendant
00:44:56cette expression de petit blanc
00:44:57il n'y a pas de petit noir
00:44:57il n'y a pas de petit arabe
00:44:58mais il y a un petit blanc
00:45:00mais de fait il y a un petit blanc
00:45:02parce que
00:45:02cette société multiculturelle
00:45:04a besoin d'un bouc émissaire
00:45:06elle est asymétrique
00:45:07le bouc émissaire
00:45:08c'est le petit blanc
00:45:08et qui c'est qui le bouc émissairise
00:45:10si je puis dire
00:45:11c'est ce que j'appelle le grand blanc
00:45:12c'est qui le grand blanc ?
00:45:13c'est un professeur en sciences sociales
00:45:14c'est Eric Fassin
00:45:15Eric Fassin nous dit
00:45:16pour les sciences sociales
00:45:17d'un ton dogmatique
00:45:18pour les sciences sociales
00:45:20le racisme anti-blanc
00:45:21n'existe pas
00:45:21et pour cause
00:45:22tu ne le cherches pas
00:45:23et comme tu ne le cherches pas
00:45:25tu ne le trouves pas
00:45:25tu ne veux pas le chercher
00:45:27tu ne veux pas le chercher
00:45:28tu n'auscultes pas
00:45:29mais tu occultes
00:45:30donc on occulte quelque chose
00:45:32qui est
00:45:33parce qu'en effet
00:45:34il ne le voit pas
00:45:35mais justement
00:45:36c'est votre première partie
00:45:37c'est très intéressant
00:45:38parce qu'il ne faut pas la négliger
00:45:39la première partie de votre livre
00:45:41François Bousquet
00:45:42c'est ce que vous appelez
00:45:43je le dis
00:45:44le gauchisme
00:45:46attendez
00:45:46le chic gauchiste
00:45:48le chic gauchiste
00:45:48et le choc raciste
00:45:49voilà
00:45:50et c'est très intéressant
00:45:51parce qu'au fond
00:45:53donc vous dites
00:45:54cette population protégée
00:45:55qui vit dans les quartiers protégés
00:45:57à Paris et ailleurs
00:45:58il n'y a pas que Paris
00:45:59dans les grandes métropoles
00:46:00dans toutes les villes de France
00:46:01dans toutes les
00:46:02voilà
00:46:02je dis mais nous
00:46:03nous n'avons pas ce problème là
00:46:04ça n'existe pas
00:46:05y compris dans les villages
00:46:06et ailleurs
00:46:07donc de quoi vous parlez
00:46:08et en même temps
00:46:09ils ont besoin de dire
00:46:11non seulement ça
00:46:12mais de dire
00:46:12écoutez
00:46:13et ce racisme
00:46:14anti-blanc
00:46:15ne peut être que d'extrême droite
00:46:16parce que sinon
00:46:17il heurte
00:46:18notre conscience
00:46:19progressiste
00:46:20oui oui
00:46:20notre discours
00:46:21c'est ça
00:46:22ce qui est presque le drame
00:46:23pour les victimes
00:46:23que je rencontre
00:46:24non seulement
00:46:25elles sont victimes
00:46:26de racisme
00:46:26non seulement
00:46:28le racisme
00:46:28dont elles sont victimes
00:46:29n'est pas reconnu
00:46:30puisqu'il n'existe pas
00:46:31mais pire encore
00:46:31c'est par définition
00:46:33c'est le mécanisme
00:46:34d'inversion accusatoire
00:46:35c'est quelque chose
00:46:36d'extrême droite
00:46:37le racisme anti-blanc
00:46:39est une idée complotiste
00:46:40le racisme anti-blanc
00:46:41est une idée
00:46:41fascisante
00:46:42raciste
00:46:43en réalité
00:46:44donc on renverse
00:46:45la victime
00:46:46devient
00:46:46le raciste
00:46:48d'où la difficulté
00:46:49pour répondre à votre première question
00:46:50d'où l'extrême difficulté
00:46:52à trouver des témoins
00:46:53c'est très difficile
00:46:53de trouver des témoins
00:46:54pourquoi ?
00:46:55parce qu'ils sont tétanisés
00:46:56d'abord j'ai trouvé
00:46:57un seul témoin
00:46:58en direct
00:46:59c'est à dire
00:47:00qui était encore à l'école
00:47:00donc tous les gens
00:47:01qui ont témoigné
00:47:02c'est des ex-collégiens
00:47:03ex-lycéens
00:47:04à l'école même
00:47:05ils ne voulaient pas parler
00:47:06en tout cas
00:47:07peut-être pas des questions
00:47:08de génération
00:47:08je n'ai pas accès à eux
00:47:09mais de toute façon
00:47:10je ne peux pas avoir
00:47:10le nom du lycée
00:47:11je ne peux pas avoir
00:47:11le nom de l'endroit
00:47:12ils ne veulent pas parler
00:47:14pourquoi ?
00:47:14parce qu'à la fin des fins
00:47:15c'est eux
00:47:16qui seront pointés du doigt
00:47:17donc c'est l'extrême difficulté
00:47:20de trouver des témoins
00:47:21moi grâce à Pierre Sautarelle
00:47:23de F2Souche
00:47:24à Damien Rieux
00:47:24qui ont de gros réseaux
00:47:25j'ai pu avoir
00:47:26quelques témoins
00:47:27pour moi époustouflants
00:47:28et bouleversants
00:47:29mais sinon j'ai cherché
00:47:30pour vous répondre
00:47:31j'ai cherché
00:47:31j'ai tiré un fil
00:47:32petit tapis
00:47:33je sais que c'est vraiment
00:47:34la chambre d'écho
00:47:36quand on s'en tient
00:47:38à la seule enquête
00:47:38qu'il y a eu
00:47:39faite par l'INED
00:47:40et l'INSEE
00:47:41il y a eu une seule enquête
00:47:42sur le racisme anti-blanc
00:47:43qui date de 2008-2009
00:47:44qui a été publiée
00:47:45dans les années 2010
00:47:46c'est la seule enquête
00:47:47qui existe
00:47:47c'est la seule enquête
00:47:48qui existe
00:47:49mais tenez-vous bien
00:47:49c'est que les enquêteurs
00:47:51quand ils se sont rendus compte
00:47:52que le groupe majoritaire
00:47:53globalement
00:47:53les gens nés de parents
00:47:54français hors d'hommes
00:47:56et étrangers en France
00:47:58disaient
00:47:59déclarer
00:47:59pour la population
00:48:00non paupérisée
00:48:01qu'un français sur sept
00:48:02avait été victime du racisme
00:48:04et un sur quatre
00:48:05du racisme anti-blanc
00:48:07anti-blanc
00:48:07un sur quatre
00:48:08dans la population paupérisée
00:48:09tout ça a été mis
00:48:10sous le tapis
00:48:11quand l'INSEE
00:48:12a voulu
00:48:13en début d'année
00:48:13de cette année
00:48:142025
00:48:15mettre dans ses enquêtes
00:48:17de recensement
00:48:19une question
00:48:19sur l'origine des parents
00:48:20cri d'orfraie
00:48:21de la Ligue des Droits de l'Homme
00:48:23du MRAP
00:48:23etc
00:48:24l'INSEE a reculé
00:48:25donc on ne veut pas
00:48:27on ne veut pas
00:48:28étudier le problème
00:48:29donc je leur ai dit
00:48:30c'est un non-objet sociologique
00:48:32c'est un non-objet statistique
00:48:34qui permet à dire
00:48:35que ce problème n'existe pas
00:48:36que ce racisme n'existe pas
00:48:37ce qui fait que
00:48:38moi je fais le bouquin
00:48:38une fois que
00:48:39une confiance s'est instaurée
00:48:42moi j'ai des témoins
00:48:43qui ont deux numéros de téléphone
00:48:44enfin bon
00:48:45je suis obligé
00:48:46de brouiller les pistes
00:48:47une fois que la confiance
00:48:49s'est instaurée
00:48:50et bien je tire le fil
00:48:51mais vraiment
00:48:52la principale difficulté
00:48:53de cette enquête
00:48:54ça a été de trouver des témoins
00:48:56alors que
00:48:56on fait un repas de famille
00:48:58et on apprend
00:48:58qu'un tel ou un tel
00:48:59alors là ça n'est jamais
00:49:00que des injures
00:49:01mais il n'empêche
00:49:02l'injure rentre dans le cadre
00:49:03de la définition du racisme
00:49:04mais là
00:49:05les gens dont je parle
00:49:06c'est des gens
00:49:07qui ont été victimes
00:49:07d'agressions physiques violentes
00:49:11de raquettes violentes
00:49:12et répétées
00:49:12donc c'est des affaires
00:49:14beaucoup plus lourdes
00:49:15et on se rend compte
00:49:15que dans chacune de nos familles
00:49:17il y a des gens
00:49:18qui ont été confrontés à ça
00:49:18mais ça n'existe pas
00:49:19parce qu'on a tellement
00:49:20intériorisé le fait
00:49:21que le racisme était
00:49:23à sens unique
00:49:23et qu'il n'y avait pas
00:49:25le racisme n'était que
00:49:26contre telle ou telle population
00:49:28mais pas le reste
00:49:29on va en parler justement
00:49:30après cette petite pause
00:49:31et je vous rappelle
00:49:320826 300 300
00:49:34pour ceux qui veulent intervenir
00:49:36et poser des questions
00:49:37à François Bousquet
00:49:38ce racisme anti-blanc existe
00:49:40comme je le rappelle
00:49:42encore une fois
00:49:42tous les racismes
00:49:43et nous combattons
00:49:44et je le dis
00:49:45tous les racismes
00:49:46mais il n'y a pas de raison
00:49:47qu'il y ait deux poids
00:49:48et deux mesures
00:49:49et qu'il y a une population
00:49:50qui échappe à ça
00:49:51d'ailleurs on a vu aux Etats-Unis
00:49:52quand on parlait
00:49:53du supremacisme blanc
00:49:54avec tout le mouvement
00:49:56woke et en compagnie
00:49:57mais on va en reparler
00:49:58tout cela
00:49:58juste après cette petite pause
00:50:00restez avec nous
00:50:02le racisme anti-blanc
00:50:03l'enquête interdite
00:50:05ce racisme anti-blanc
00:50:16François Bousquet
00:50:18l'écrivain François Bousquet
00:50:19l'éditeur François Bousquet
00:50:20il s'apparaît dans sa maison d'édition
00:50:22la nouvelle librairie
00:50:23il l'a enquêté
00:50:26il l'a rencontré
00:50:27et je voudrais savoir
00:50:28en faute
00:50:28au fond
00:50:29François Bousquet
00:50:31quand vous regardez
00:50:32les témoignages
00:50:33qu'on peut lire
00:50:33dans ce livre
00:50:34encore une fois
00:50:35que je recommande
00:50:35parce qu'il faut
00:50:36la réalité
00:50:37vous savez
00:50:38c'est pas en entrant
00:50:40dans le métavers
00:50:40c'est le narratif
00:50:41angélique
00:50:43que l'on évitera
00:50:44le réel
00:50:44qu'est-ce qui vous a frappé
00:50:46le plus
00:50:46dans ces différents
00:50:49témoignages
00:50:50que ce soit
00:50:51ceux qui racontent
00:50:53leur école
00:50:53ceux qui racontent
00:50:54leur terrain de sport
00:50:55ceux qui racontent
00:50:57les affrontements
00:50:58de quartier
00:50:58etc
00:50:58qu'est-ce qui vous a
00:50:59le plus frappé
00:51:00ça dépend des populations
00:51:02si je peux dire
00:51:03chez les filles
00:51:04chez les témoins
00:51:05filles
00:51:06victimes de racisme
00:51:07anti-blanc
00:51:07dans la France
00:51:08des banlieues
00:51:09c'est une extraordinaire
00:51:10pudeur
00:51:11une extraordinaire
00:51:12difficulté
00:51:13à les confesser
00:51:14c'est très étonnant
00:51:16donc elles ont
00:51:17souvent la voix
00:51:18tremblante
00:51:18donc le poseur
00:51:20de questions
00:51:21moi en l'occurrence
00:51:21l'intervieweur
00:51:22est aussi ému
00:51:23donc chez elles
00:51:24c'est l'émotion
00:51:24la difficulté
00:51:26à se reconstruire
00:51:27pour beaucoup
00:51:28parce qu'elles ont été
00:51:29frappées par des choses
00:51:30très fortes
00:51:31là je parle des victimes
00:51:32garçons et filles
00:51:32indifféremment
00:51:33parce qu'on nous dit
00:51:34que le racisme systémique
00:51:35c'est parce qu'on ne peut pas
00:51:36louer un appart
00:51:38ouvrir un compte en banque
00:51:39d'abord
00:51:39laissez-moi vous dire
00:51:40qu'il y a des militants
00:51:41de droite
00:51:41identitaires ou patriotes
00:51:42qui ne peuvent pas
00:51:43ouvrir de compte en banque
00:51:43mais bon
00:51:44c'est embêtant
00:51:45c'est embêtant
00:51:47c'est une autre question
00:51:47c'est embêtant
00:51:48mais quand
00:51:49vous vous faites massacrer
00:51:50cracher dessus
00:51:52pour une fille
00:51:53tirer les cheveux
00:51:54pour un garçon
00:51:55exposer la tête
00:51:55sur le macadam
00:51:56en vous traitant
00:51:58en vous faisant traiter
00:51:59de salles français
00:52:00de salles blancs
00:52:01le traumatisme
00:52:03est lourd
00:52:04donc vous vous réveillez
00:52:06la nuit
00:52:07moi j'ai un témoin
00:52:08qui est bouleversant
00:52:09un ouvrier
00:52:10qualifié
00:52:11qui s'est fait raqueter
00:52:13racisme anti-blanc
00:52:14à Lyon
00:52:14dans les quartiers
00:52:15populaires de Lyon
00:52:16qu'est-ce qu'il fait
00:52:17il sèche
00:52:17comme tel père de mes témoins
00:52:18il sèche
00:52:19à un moment donné
00:52:19il sèche
00:52:20les garçons en tout cas
00:52:20ils sèchent
00:52:21quand ils sèchent
00:52:21ils sèchent les cours
00:52:22ils ne vont plus à l'école
00:52:24et certains font une dérive délinquante
00:52:26lui il s'appelle Paul
00:52:27enfin je l'appelle Paul
00:52:28et il devient Ibrahim
00:52:29Paul se fait massacrer
00:52:30par Ibrahim
00:52:32dans sa classe
00:52:33et bien dès qu'il sèche
00:52:34il devient un peu un voyou
00:52:35et un délinquant
00:52:36et il s'est très si prête
00:52:37il devient Ibrahim
00:52:38et lui-même
00:52:38c'est l'assimilation à l'envers
00:52:40lui-même me dit
00:52:40parce qu'aujourd'hui
00:52:41c'est un militant
00:52:42à Lyon populaire
00:52:44donc c'est un militant identitaire
00:52:45patriote
00:52:45une droite populaire
00:52:46il me dit
00:52:47même moi
00:52:48quand je deviens Ibrahim
00:52:49et bien je traite les français
00:52:50de salles guerres
00:52:51de salles guerres
00:52:52de salles français
00:52:53je dis à mes copains arabes
00:52:54tiens t'as vu le petit blanc là
00:52:55il a une chaîne en or
00:52:56je lui fais une balayette
00:52:57et tu lui chopes la chaînette
00:52:58donc c'est des mécanismes
00:53:00d'assimilation à l'envers
00:53:01lui on l'a récupéré
00:53:02Paul qui devient Ibrahim
00:53:03qui redevient Paul
00:53:04ce sont des pseudos
00:53:05lui on le récupère
00:53:07mais combien ne récupère-t-on pas
00:53:09il y a un film
00:53:10qui s'appelle
00:53:11« Était une fois dans l'Oued »
00:53:12où un certain Johnny Leclerc
00:53:14devient Abdelkradim
00:53:15c'est un Abdelkarim
00:53:17mais on ne les retrouve pas
00:53:21ces gens-là
00:53:21parce qu'ils ont épousé
00:53:23c'est ce que me disent aussi
00:53:24beaucoup de proches
00:53:24ils ont intégré
00:53:25l'univers environnement
00:53:27la dynamique dominante
00:53:28qui est le
00:53:29il y a une hiérarchie de prestige
00:53:30cette hiérarchie de prestige
00:53:31elle est dominée par l'islam
00:53:32c'est ce que me disent
00:53:33même des professeurs
00:53:34maghrébins
00:53:35j'ai un professeur maghrébin
00:53:36un janteuil
00:53:36qui me dit
00:53:37musulman
00:53:38musulman
00:53:39il me dit que
00:53:40même quand vous n'êtes pas
00:53:42converti
00:53:43vous pratiquez
00:53:45les interdits alimentaires du Coran
00:53:46même quand vous n'êtes pas converti
00:53:48si quelqu'un touche à l'islam
00:53:49les premiers protestés
00:53:51ce sont ces gens-là
00:53:52donc c'est des mécanismes
00:53:53d'assimilation à l'envers
00:53:54qu'on ne voit pas évidemment
00:53:55à Paris Centre
00:53:55qu'on ne veut pas voir
00:53:57à Paris 13
00:53:57mais qu'on voit
00:53:58à Argenteuil
00:54:00à Bobigny
00:54:01à Clichy
00:54:02c'est tous les profs
00:54:03que j'ai rencontrés
00:54:03mais c'est quoi
00:54:04alors justement
00:54:05ce que vous en parlez
00:54:06et vous en parlez
00:54:07beaucoup dans votre livre
00:54:07cela
00:54:08est-ce que c'est une psychologie
00:54:09d'en disant
00:54:10tiens la force est là
00:54:11nous allons suivre
00:54:12l'univers de la force
00:54:13suit la force
00:54:14la puissance est là
00:54:15parce que vous parlez
00:54:16par exemple
00:54:17de jeune fille blanche
00:54:18dite blanche
00:54:20qui sont avec des caïds
00:54:22et qui sont fiers
00:54:23d'être avec des caïds
00:54:24parce qu'il y a une hiérarchie
00:54:25je le redis
00:54:26c'est la cour d'école
00:54:27ressemble étonnamment
00:54:29à la cour de prison
00:54:30le scolaire et le carcéral
00:54:32ont beaucoup à voir
00:54:33parce que c'est des logiques
00:54:35de décivilisation
00:54:36dans un monde
00:54:37la prison
00:54:37et d'apprentissage
00:54:38il n'y a pas les inhibitions
00:54:40qui peuvent y avoir
00:54:41de rapports de force
00:54:41il n'y a pas tout le surmoi
00:54:44qui nous oblige
00:54:45quand on est adulte
00:54:46et oui moi
00:54:47ce qui me frappe le plus
00:54:48c'est quand quelqu'un me dit
00:54:49j'en tombe de ma chaise
00:54:50qui a une hiérarchie
00:54:51presque sexuelle
00:54:52dans la cour de l'école
00:54:53raciale et sexuelle
00:54:55avec le
00:54:57après si j'ai associé
00:54:58plutôt à l'immigration
00:54:59extra-européenne
00:55:00et des filles
00:55:01souvent des filles
00:55:02bien élevées
00:55:03qu'est-ce qu'elles font
00:55:04rapport mafieux
00:55:05dans la configuration mafieuse
00:55:07avec un rapport de force
00:55:08elles cherchent
00:55:09la protection du plus fort
00:55:10mais la protection du plus fort
00:55:11évidemment
00:55:12c'est une logique mafieuse
00:55:13je donne
00:55:14mais je lâche
00:55:15en même temps
00:55:15c'est une logique préhistorique
00:55:17ça devait être comme ça
00:55:18dans la grotte de Lascaux
00:55:19c'est une logique préhistorique
00:55:19sauf que
00:55:21tout notre univers environnant
00:55:23nous dit que ça n'existe plus
00:55:23notre univers environnant
00:55:26nous dit que
00:55:26moi je ne veux pas
00:55:27tout ramener à la biologie
00:55:28ça me désespérer
00:55:29mais simplement
00:55:30quand une civilisation
00:55:31a tendance un tout petit peu
00:55:33à s'écrouler
00:55:34et bien c'est d'autres logiques
00:55:35qui prennent le pas
00:55:36et dans la cour d'école
00:55:38c'est cette logique là
00:55:39et le petit blanc
00:55:40coïncide
00:55:41avec sa définition sémantique
00:55:43il est vraiment petit blanc
00:55:44c'est-à-dire qu'il a
00:55:45un statut symbolique
00:55:46dérisoire
00:55:46et les types qui nous disent
00:55:48les blancs
00:55:49c'est ça le racisme systémique
00:55:50leur théorie
00:55:51que ça n'existe pas
00:55:52les blancs sont dominants
00:55:54c'est pas vrai mon garçon
00:55:55c'est pas vrai monsieur le professeur
00:55:57vous n'avez pas été
00:55:58dans la cour d'école
00:55:59en Seine-Saint-Denis
00:56:00vous n'avez pas été
00:56:01dans la cour d'école
00:56:02de la banlieue lyonnaise
00:56:03vous n'avez pas été
00:56:04dans la cour d'école
00:56:05de Clermont-Ferrand
00:56:06vous verriez que
00:56:07le rapport de domination
00:56:07est totalement inversé
00:56:08qu'il y a vraiment
00:56:09pour le coup un dominant
00:56:10et c'est là où c'est criminel
00:56:12de leur part je trouve
00:56:12ne pas dénoncer
00:56:14le racisme anti-blanc
00:56:15c'est l'encourager
00:56:16de fait
00:56:16beaucoup de témoins
00:56:17en l'occurrence
00:56:18Paul qui devient Ibrahim
00:56:19me le dit
00:56:20on n'est pas puni
00:56:22oui c'est ça
00:56:23c'est en toute impunité
00:56:24puisque ça n'existe pas
00:56:25ça n'existe pas
00:56:26donc c'est l'encourager
00:56:28alors deux choses l'une
00:56:30dans ces univers
00:56:31de banlieue
00:56:32où la mixité
00:56:33a totalement disparu
00:56:34là pour le coup
00:56:35il y a eu deux rapports
00:56:36il y a eu un rapport
00:56:37de la commission Stasi
00:56:39au début des années 2000
00:56:41où un directeur de collège
00:56:43dit en 2003
00:56:44que mes dernières élèves blancs
00:56:46ont disparu
00:56:46et Jean-Pierre Audin
00:56:48devant le Sénat
00:56:48a dit
00:56:49Robin
00:56:49a dit devant le Sénat
00:56:53ça c'était dans les années 2020
00:56:54fin 2010
00:56:55que tous mes élèves juifs
00:56:57ont quitté l'école
00:56:59et en réalité
00:57:00c'est le white flight aussi
00:57:02qui fait qu'on ne voit moins
00:57:03c'est quoi le white flight
00:57:04c'est le départ des blancs
00:57:05et moi j'ai rencontré des gens
00:57:06dont les parents
00:57:08n'ont pas pu partir
00:57:08parce qu'ils avaient divorcé
00:57:10parce qu'ils étaient dans la dèche
00:57:12parce que etc
00:57:12il faut avoir les moyens aussi
00:57:13il faut avoir les moyens de partir
00:57:15même pour construire un pavillon
00:57:16il faut encore s'endetter
00:57:17et puis une fois que vous l'avez remboursé
00:57:18le pavillon
00:57:18il ne vaut plus rien
00:57:19donc eux sont restés
00:57:21ou alors les malheurs
00:57:22et les hasards de la carte scolaire
00:57:23les ont placés
00:57:24à tel ou tel endroit
00:57:24ou alors
00:57:25j'ai un cas comme ça
00:57:27à Montreuil
00:57:27c'est très rare
00:57:28de la part de la gauche
00:57:30et de l'extrême gauche
00:57:31et les Mélenchoniens
00:57:32les parents n'ont pas voulu tricher
00:57:33donc ils n'ont pas contrôlé
00:57:35dans la carte scolaire
00:57:35ils ont mis leur fille en 6ème
00:57:37qu'est-ce qui s'est passé ?
00:57:38c'est la journée de la jupe
00:57:39elle a dépéri la fille
00:57:40et en fin de 6ème
00:57:42ils l'exfiltrent
00:57:43un prof me dit
00:57:44c'est comme ça
00:57:46il faut le dire
00:57:46c'est la vérité
00:57:47un prof me dit
00:57:48qu'il témoigne
00:57:49mettre son enfant
00:57:50quand il est blanc
00:57:52à Clichy
00:57:53ou à Saint-Denis
00:57:55c'est un suicide
00:57:57de la part des parents
00:57:58c'est ce que me dit un prof
00:58:01c'est ce que me dit un prof
00:58:02qui aujourd'hui
00:58:03qui a enseigné à Newton
00:58:04qui a enseigné à Clichy
00:58:07et c'est ce que me dit un prof
00:58:10qui enseigne à Argenteuil
00:58:11on va continuer d'en parler de tout cela
00:58:13c'est un vrai vrai vrai problème
00:58:15c'est pas un lièvre
00:58:17que vous avez soulevé
00:58:18c'est un boa
00:58:19que les gens refusent d'avaler
00:58:21et vous en parler
00:58:22justement François Bousquet
00:58:24on va continuer à le faire avec vous
00:58:260826 300 pour 300
00:58:27pour ceux qui et celles
00:58:29qui ont envie d'intervenir
00:58:30il y aura tout de suite
00:58:31Sud Radio Bercoff
00:58:34dans tous ses états
00:58:35midi 14h
00:58:36André Bercoff
00:58:37le racisme anti-blanc
00:58:39existe
00:58:39je l'ai rencontré
00:58:40nous dit François Bousquet
00:58:42dans son livre
00:58:42qui vient de paraître
00:58:45à la Nouvelle Librairie
00:58:46justement nous avons
00:58:48et on va continuer d'en parler
00:58:49parce que les territoires
00:58:51où cela se passe
00:58:53l'école
00:58:53la rue
00:58:54la famille
00:58:55le sport
00:58:56et nous avons Catherine
00:58:57qui nous appelle
00:58:58de la Seine-sur-Mer
00:58:59bonjour Catherine
00:59:00oui bonjour
00:59:01bonjour à vous deux
00:59:03alors oui
00:59:04moi je voulais
00:59:05vous dire
00:59:06que ça existe
00:59:07depuis très longtemps
00:59:08moi je l'ai vécu
00:59:10dans les années 1980
00:59:12où on n'avait pas
00:59:15comment dire
00:59:16on n'était pas
00:59:17très aimé
00:59:18parce que mon père
00:59:18était concierge
00:59:19donc ça allait
00:59:21dans le sens
00:59:22où il y avait des règles
00:59:23donc voilà
00:59:24on brûlait
00:59:25les poubelles
00:59:27on brûlait
00:59:28les bagnoles
00:59:29et c'est vrai
00:59:30que ça a commencé
00:59:32assez tôt
00:59:33pour nous
00:59:34moi on me courfait
00:59:36à 15 derrière
00:59:36je ne les connaissais pas tous
00:59:38pour mon frère
00:59:38ça a été
00:59:39des bagarres
00:59:41et par contre
00:59:43ce que je peux dire
00:59:43c'est qu'ils sont tous solidaires
00:59:45pas les français
00:59:46mais eux
00:59:48sont solidaires
00:59:48la moitié
00:59:50je ne les connaissais pas
00:59:51vous voulez dire
00:59:52que les français
00:59:52ne sont pas solidaires
00:59:53du tout
00:59:54je peux vous dire
00:59:56que ma mère
00:59:57habite encore
00:59:58cette cité
00:59:58elle a peur
01:00:00parce que
01:00:00le territoire
01:00:01a été vite occupé
01:00:03même les madhrébans
01:00:04qui habitaient
01:00:05à cette époque
01:00:05sont partis
01:00:06ils parlent de mixité
01:00:08on rigole
01:00:09parce que la mixité
01:00:10c'est entre eux
01:00:11donc les français
01:00:13partent très vite
01:00:14ma mère veut déménager
01:00:16parce qu'elle n'en peut plus
01:00:17c'est à la scène sur mer
01:00:20dans les cités
01:00:21non
01:00:21c'est ailleurs
01:00:22c'est des territoires
01:00:24de danger
01:00:26qui sont oubliés
01:00:29de la ville
01:00:32de danger
01:00:34les quartiers
01:00:36les cités
01:00:37sont complètement abandonnés
01:00:38et d'ailleurs
01:00:40ils ferment
01:00:40ils ferment
01:00:42des quartiers
01:00:42pour
01:00:43soi-disant
01:00:44construction
01:00:44ils peuvent même pas
01:00:45ma mère peut même pas
01:00:46marcher dans le quartier
01:00:47comme si on devait être
01:00:50renfermés
01:00:51pendant 15 jours
01:00:52voilà
01:00:53après c'est vraiment
01:00:54ils prennent des places
01:00:56partout
01:00:56comme ils savent
01:00:57que personne va répondre
01:00:58et bien
01:00:59ils stationnent
01:01:01devant les maisons
01:01:02personne n'y a rien
01:01:03les poubelles
01:01:04c'est pareil
01:01:05c'est par la fenêtre
01:01:05ma mère a vraiment
01:01:08très peur
01:01:08et je dois dire
01:01:09que je comprends
01:01:10puisque moi-même
01:01:11ce que j'ai vécu
01:01:11quand j'étais petite
01:01:12c'était incroyable
01:01:16moi j'ai voulu
01:01:18vite quitter
01:01:19cette idée
01:01:19parce que j'avais peur
01:01:21tout simplement
01:01:21je comprends
01:01:22voilà
01:01:23merci Catherine
01:01:24merci de
01:01:25merci de votre témoignage
01:01:28juste je vais donner
01:01:29évidemment
01:01:29redonner la parole
01:01:30François Bousquet
01:01:31parce que
01:01:31ça illustre son livre
01:01:33nous avons Laurent
01:01:34qui nous appelle
01:01:34de Montpellier
01:01:35oui bonjour Laurent
01:01:36bonjour messieurs
01:01:37bonjour à tous
01:01:38bonjour
01:01:39je voulais rectifier
01:01:41une erreur
01:01:41qui se dit de partout
01:01:42même Christine Kelly
01:01:43se trompe
01:01:44et alors Jean-Luc Mélenchon
01:01:45n'en parlons pas
01:01:46qui veut créoliser la France
01:01:47donc qu'est-ce qu'un créole
01:01:49un créole
01:01:50c'est un blanc
01:01:51d'origine européenne
01:01:53né dans les colonies françaises
01:01:55c'est ça un créole
01:01:56donc un créole
01:01:57c'est pas du tout un métis
01:01:58alors si Jean-Luc Mélenchon
01:02:00veut créoliser la France
01:02:01et bien la France
01:02:02sera toute blanche
01:02:03je ne comprends pas
01:02:05que ces gens instruits
01:02:06ne savent pas ça
01:02:08c'est comme ceux
01:02:09qui s'appellent
01:02:09indigènes de la République
01:02:11alors que indigènes
01:02:12c'est le français de souche
01:02:13alors c'est toujours
01:02:15intéressant de rappeler ça
01:02:17juste encore
01:02:18merci Laurent
01:02:20juste encore un auditeur
01:02:21Marc
01:02:22qui nous appelle
01:02:23de Villeneuve
01:02:23les Béziers
01:02:24Marc bonjour
01:02:26oui bonjour André
01:02:28bonjour à votre invité
01:02:29bonjour
01:02:29voilà
01:02:31alors il y aurait beaucoup
01:02:32de choses à dire
01:02:33mais je vais faire court
01:02:34oui
01:02:34tout le constat
01:02:36que fait
01:02:36votre invité
01:02:38en tout cas
01:02:39il est connu
01:02:40en tout cas
01:02:41je le connais
01:02:41je l'ai vécu
01:02:42moi ce qui me désole
01:02:44c'est que
01:02:45nos politiques
01:02:46sont conscients
01:02:48de tout ça
01:02:48parce que souvent
01:02:49on dit
01:02:49on n'a que les gouvernements
01:02:51qu'on mérite
01:02:52sauf que
01:02:52les gens travaillent
01:02:54on a un quotidien
01:02:55on n'a pas que ça
01:02:56à penser
01:02:57si on est un petit peu
01:02:58éloigné
01:02:58de ces problèmes
01:02:59bien sûr
01:03:00alors que nos politiques
01:03:02eux le connaissent
01:03:02mais ne le disent pas
01:03:04au peuple
01:03:04et moi ce qui me désole
01:03:05c'est qu'au final
01:03:06tous les gens
01:03:07qui ont fait l'effort
01:03:08de s'intégrer
01:03:09de s'assimiler
01:03:10à notre société
01:03:11de fonctionner comme nous
01:03:12ils vont être assimilés
01:03:14il va y avoir un amalgame
01:03:15avec tous ceux
01:03:16qui sont contre nous
01:03:17et au final
01:03:19on va les pousser
01:03:20dans le retranchement
01:03:21ils vont se rapprocher
01:03:22de précisément
01:03:23ces gens qu'on dénonce
01:03:24et ça
01:03:25ça me désole
01:03:25parce que moi
01:03:26j'ai beaucoup de relations
01:03:27avec les émigrés
01:03:29les gens qui sont pas
01:03:30de souche
01:03:30comme on dit
01:03:31et puis finalement
01:03:33au résultat
01:03:33tout le monde
01:03:34vous savez
01:03:35on n'entend que l'Algérie
01:03:36en ce moment
01:03:36dans les radios
01:03:38et moi je me désole
01:03:39parce que
01:03:40j'imagine tous mes amis algériens
01:03:42qui eux
01:03:42aiment la France
01:03:43et on n'arrête pas
01:03:45de les montrer du doigt
01:03:46sans même faire la différence
01:03:47et sans que les politiques
01:03:48aient plus
01:03:48leur responsabilité
01:03:50et des décisions
01:03:51dures
01:03:51qu'il fallait prendre
01:03:52non mais c'est vrai
01:03:53non mais c'est vrai
01:03:53Marc
01:03:53deux choses
01:03:54juste
01:03:54on vous entend bien
01:03:56je dis que vous avez
01:03:57totalement raison
01:03:58il est hors de question
01:03:59et je trouve
01:03:59enfin personnellement
01:04:00je trouve lamentable
01:04:01d'assimiler
01:04:02tout un corps
01:04:03que ce soit
01:04:03les musulmans
01:04:04ou les algériens
01:04:06ou les ceci
01:04:06ou cela
01:04:07dans un seul camp
01:04:09c'est évidemment faux
01:04:11et qu'il faut faire attention
01:04:12de pousser
01:04:13cela dit
01:04:13pour l'Algérie
01:04:14on parle du gouvernement algérien
01:04:16là pour le moment
01:04:16on ne parle pas
01:04:17c'est à dire que
01:04:18ce n'est pas pointé
01:04:18du soin des algériens
01:04:20que de dire que quelquefois
01:04:21le gouvernement de M. Thébou
01:04:22ne se comporte peut-être pas
01:04:24de la façon
01:04:25la plus normale
01:04:27c'est à dire que
01:04:28si vous voulez
01:04:28il faut faire très attention
01:04:30on a le droit
01:04:30de critiquer
01:04:31n'importe quelle politique
01:04:32ce qu'on n'a pas le droit
01:04:34enfin ce qu'on n'a pas le droit
01:04:35ce qui est raciste
01:04:36c'est de critiquer
01:04:37une population
01:04:40en tant que telle
01:04:41qu'elle soit blanche
01:04:42qu'elle soit marron
01:04:43qu'elle soit jaune
01:04:44qu'elle soit noire
01:04:45ou autre
01:04:46ou d'importe quelle ethnie
01:04:47François Bousquet
01:04:48vous avez entendu
01:04:49ce qu'ont dit
01:04:50nos auditeurs
01:04:51une remarque
01:04:52sur Catherine
01:04:53oui moi ce qui me frappe
01:04:54elle parle des années 1980
01:04:56moi j'ai pas mal
01:04:57de témoins
01:04:57qui me disent
01:04:58ça commence déjà
01:04:59dans les années 1980
01:05:00et moi je les vois
01:05:01me disent
01:05:02que c'est presque
01:05:02surréaliste pour eux
01:05:04la vie
01:05:04puisque schizophrénique
01:05:05en tout cas
01:05:05parce que quand ils allument
01:05:06la téloche
01:05:07ils tombent sur S.O.S. Racisme
01:05:08le bâche touche pas à mon pote
01:05:09l'Aziza de Belleavoine
01:05:12etc
01:05:12et eux c'est l'inverse
01:05:14eux ils voient les baffes
01:05:15les baffes dans la gueule
01:05:16donc c'est une remarque
01:05:19sur le témoignage de Catherine
01:05:20donc oui c'est un phénomène ancien
01:05:22lourd, massif
01:05:23totalement occulté
01:05:24et ça c'est un contrepoint
01:05:25par rapport à Marc
01:05:26non les politiques
01:05:27le disent pas
01:05:28non je suis désolé
01:05:29il y a quelques politiques
01:05:30qui en parlent
01:05:31le mur est un petit peu
01:05:32ce fissure
01:05:33c'est ce que dit Marc
01:05:33il dit que font nos politiques
01:05:35ah oui non
01:05:35on le sait le problème
01:05:37non moi je crois
01:05:37qu'on ne le sait pas
01:05:38parce qu'on en parle
01:05:39vous pensez que les politiques
01:05:39ne le savent pas
01:05:40non non non
01:05:41ils le savent
01:05:42comme l'INSEE
01:05:43ils le savent
01:05:43exactement comme l'INSEE
01:05:45mais ils ne veulent pas en parler
01:05:46les rares à en parler
01:05:47Aurore Berger
01:05:48il y a 3-4 mois
01:05:49nous explique
01:05:50elle s'est fait cracher
01:05:50au visage
01:05:51traité de salle blanche
01:05:52elle a dit
01:05:53c'est pas du racisme anti-blanc
01:05:54mais qu'est-ce que c'est quoi
01:05:55bon la porte du parole
01:05:56du gouvernement a dit
01:05:57que non sa fille
01:05:58en collège de banlieue
01:05:59se faisait traiter de salle blanche
01:06:00c'est du racisme anti-blanc
01:06:02mais quand on dit salle français
01:06:03ça n'est même pas considéré
01:06:04par les tribunaux
01:06:05comme du racisme anti-blanc
01:06:06donc salle français
01:06:07au prétexte que les gens
01:06:07qui disent salle français
01:06:08sont des français
01:06:09oui ce sont des français de papier
01:06:10mais leur loyauté va ailleurs
01:06:12de toute évidence
01:06:12donc je crois qu'on n'en parle pas
01:06:14délibérément
01:06:16qu'on occulte cette question-là
01:06:18délibérément
01:06:18et une remarque
01:06:19moi aussi
01:06:20et ça c'est un vœu pieux
01:06:21me semble-t-il
01:06:22bien sûr que je suis
01:06:24pour que l'on s'entende
01:06:25et qu'on s'accorde
01:06:26mais néanmoins
01:06:28quelqu'un disait
01:06:29un grand politologue
01:06:30c'est l'ennemi qui vous désigne
01:06:31voilà
01:06:32c'est l'ennemi qui vous désigne
01:06:33et donc c'est l'ennemi
01:06:34qui vous fabrique
01:06:34c'est Julien Freune
01:06:36qui disait ça
01:06:36et quand en banlieue
01:06:38des jeunes
01:06:39des jeunes petits blancs
01:06:40parce que c'est comme ça
01:06:41qu'on les appelle
01:06:41et qu'il faut les appeler
01:06:42en dépit de la condescendance
01:06:43qu'il y a dans cette expression
01:06:45sont traitées de sales français
01:06:46de sales blanc
01:06:47de sales gouères
01:06:47et bien l'ennemi les désigne
01:06:49eux
01:06:50au départ
01:06:51il y a un vide identitaire
01:06:52parce qu'ils vivent
01:06:53dans le pays des bisounours
01:06:53dans le pays de l'antiracisme
01:06:55dans le pays
01:06:56du droit de l'homme
01:06:57dans le pays
01:06:58de l'amour universel
01:06:59et du vivre ensemble
01:06:59et tout d'un coup
01:07:00ils découvrent
01:07:00que ça ne se passe pas comme ça
01:07:01dans le réel
01:07:02dans le réel
01:07:03l'ennemi vous désigne
01:07:04et beaucoup d'entre eux
01:07:06sont devenus des militants
01:07:07parce que dans le processus
01:07:08de reconstruction psychologique
01:07:10quand vous avez été
01:07:11massacrés pendant 2 ans
01:07:123 ans, 4 ans
01:07:13pour certains
01:07:14ça passe par la conversion
01:07:15je l'ai dit malheureusement
01:07:16ou une forme de dimitude
01:07:17je l'ai dit
01:07:18je le regrette
01:07:18on ne les verra pas
01:07:19ces gens-là
01:07:19on les a perdues
01:07:20ce sont des jeunes filles
01:07:22ravissantes
01:07:22portugaises
01:07:23serbes
01:07:24françaises
01:07:24mévoilées
01:07:25donc elles sont basculées
01:07:26de l'autre côté
01:07:27du mur
01:07:28mais pour les autres
01:07:29ils se reconstruisent
01:07:30un peu politiquement
01:07:31parce que
01:07:32parce qu'ils ont découvert
01:07:33qu'ils étaient
01:07:34ce qu'ils ne croyaient pas être
01:07:35ils ont découvert
01:07:36qu'ils avaient
01:07:36qu'ils étaient perçus
01:07:38par quelqu'un
01:07:38vous voulez dire
01:07:38que c'est un mouvement
01:07:40d'identité
01:07:41que vous voyez
01:07:41se construire en ce moment
01:07:42en tout cas
01:07:43dans les témoins
01:07:44que j'ai pu
01:07:45et c'est peut-être
01:07:46la raison pour laquelle
01:07:47ils témoignent
01:07:47parce que beaucoup
01:07:48ne témoignent pas
01:07:49vous avez la difficulté
01:07:51juste
01:07:51on va dire
01:07:52à Saint-François Bousquet
01:07:53vous avez la difficulté
01:07:54à trouver des gens
01:07:54qui témoignent
01:07:55c'est très difficile
01:07:56par exemple
01:07:57moi je pense
01:07:59je recours à une théorie
01:08:01je l'ai dit
01:08:01parce qu'elle est vraiment
01:08:02très très suggestive
01:08:03le crime est une activité
01:08:04routinière
01:08:05pour qu'il y ait
01:08:05une activité routinière
01:08:06dans le crime
01:08:07et donc il rapporte
01:08:08de l'argent
01:08:08c'est une théorie d'économie
01:08:09il faut trois conditions
01:08:10la première condition
01:08:11il faut des cibles vulnérables
01:08:12les femmes sont des cibles vulnérables
01:08:14surtout dans les cités
01:08:15ne vous mettez pas
01:08:15elles se mettent en jogging
01:08:16ou elles se voilent
01:08:17précisément pour échapper à ça
01:08:18il faut des délinquants
01:08:21des criminels motivés
01:08:23ils sont motivés
01:08:23mais il faut des gardiens démotivés
01:08:25c'est la troisième
01:08:26des conditions
01:08:26pour que le crime prospère
01:08:28gardiens démotivés
01:08:29et dans la question
01:08:30du racisme anti-blanc
01:08:31les gardiens sont démotivés
01:08:32donc j'ai été confronté
01:08:33à plusieurs reprises
01:08:34à des viols
01:08:35je n'ai pas pu avoir accès
01:08:37aux victimes
01:08:38qui avaient été violées
01:08:39pourquoi ?
01:08:40je le redis
01:08:41je pense que
01:08:42les témoignages
01:08:43les plus durs
01:08:44que j'ai
01:08:44j'en ai quelques-uns
01:08:46mais qui ont été
01:08:47les plus durs à obtenir
01:08:47ce sont les témoignages
01:08:48de filles
01:08:50parce qu'on sent
01:08:51que c'est plus douloureux
01:08:53pour elles
01:08:54que pour nous
01:08:54de confesser
01:08:55ce qu'elles ont subi
01:08:56donc oui
01:08:58c'est très difficile
01:08:59de trouver des témoins
01:09:00et surtout d'instaurer
01:09:01la confiance
01:09:01avec les témoins
01:09:02je rappelle le bouquin
01:09:03Une nuit en France
01:09:04le bouquin sur Crépole
01:09:05tous les témoins
01:09:07ont le sentiment
01:09:08d'avoir été trahis
01:09:08la mère de Romain-sur-Isère
01:09:10elle le dit
01:09:12elle-même
01:09:13donc il y a le sentiment
01:09:15d'être en permanence
01:09:16quand il y a eu des gens
01:09:17arrivés avec des couteaux
01:09:18avec des pour
01:09:19mais des grands couteaux
01:09:20des grands couteaux
01:09:21des grands couteaux
01:09:22et pour vous dire
01:09:22vous vous rappelez
01:09:23certains médiatiques
01:09:24pour couper son shit
01:09:25disaient
01:09:26oui c'était pour couper le shit
01:09:27et puis pour faire la fête
01:09:28c'est vrai qu'on vient
01:09:29faire la fête
01:09:31avec des cimetaires
01:09:32et avec des couteaux
01:09:32et puis pour couper son shit
01:09:35c'est quand même
01:09:35c'est pas des pièces de bœuf
01:09:36mais bon
01:09:36Crépole est caractéristique
01:09:39de ça
01:09:40comme ça a été médiatisé
01:09:43grâce au bouquin
01:09:439 témoins sur 102
01:09:45disent qu'ils entendent
01:09:46des insultes
01:09:47anti-blanches
01:09:48on entend distinctement
01:09:49des vidéos
01:09:50des prissons
01:09:51de vidéos
01:09:52prises ce soir
01:09:53
01:09:53putain
01:09:54gouère
01:09:54attention ça plante
01:09:56une autre voix
01:09:56attention ça plante
01:09:57putain gouère
01:09:58c'est putain de blanc
01:09:58un rapport de gendarmerie
01:10:02a été mis de côté
01:10:04égrénant les questions
01:10:07les occurrences
01:10:09du racisme anti-blanc
01:10:09donc c'est la configuration
01:10:10typique
01:10:11du déni
01:10:12dans lequel on est
01:10:13moi que j'essaye
01:10:14de faire en sorte
01:10:16qu'on en parle
01:10:17alors
01:10:17Dieu merci
01:10:18depuis 2 à 3 mois
01:10:20depuis que Crépole
01:10:22est revenu
01:10:22sur le devant de la scène
01:10:24grâce au bouquin
01:10:24et aux polémiques
01:10:25que le bouquin a suscité
01:10:26le mur du silence
01:10:28autour du racisme anti-blanc
01:10:29se fissure un peu
01:10:30je dis bien
01:10:32il ne se fissure un peu
01:10:32votre livre
01:10:33on le fissure aussi
01:10:34largement
01:10:35oui
01:10:36tant mieux
01:10:36tant mieux
01:10:37simplement
01:10:38j'insiste
01:10:39c'est un phénomène
01:10:40massif
01:10:40aussi massif
01:10:42qu'occulté
01:10:43la seule enquête
01:10:44dont nous disposons
01:10:45c'est un français sur 7
01:10:46non paupérisé
01:10:47et un français sur 4
01:10:48paupérisé
01:10:49c'est à dire
01:10:49c'est à dire
01:10:51je ne veux pas dire
01:10:5210 millions de gens
01:10:53c'est colossal
01:10:54sur une population
01:10:54mais aujourd'hui encore
01:10:56vous pensez que justement
01:10:57dans les médias
01:10:58et ailleurs
01:10:58c'est encore invisibilisé
01:11:01c'est à dire
01:11:01qu'on n'en parle pas
01:11:02ou on en parle très peu
01:11:03je suis vraiment désolé
01:11:05dans les médias centraux
01:11:06on n'en parle pas
01:11:07exception faite
01:11:08peut-être
01:11:09de quelques journaux
01:11:10de droite
01:11:10type le Figaro
01:11:12où on en parle
01:11:12je rappelle que
01:11:13dans le cadre du Figaro
01:11:14c'est le début de mon bouquin
01:11:15il y a une enquête
01:11:16à Vénitieux
01:11:16où un témoin dit
01:11:17les insultes anti-blanches
01:11:19ce sont monnaies courantes
01:11:20ici
01:11:20on a Vénitieux
01:11:21qui est un territoire perdu
01:11:22mais après
01:11:23au-delà
01:11:24dans ce que j'appelle
01:11:26les médias centraux
01:11:26il y a un verrou psychologique
01:11:28parce que dans le narratif
01:11:30du multiculturalisme
01:11:32il faut qu'il y ait
01:11:34il faut qu'il y ait un coupable
01:11:35il faut qu'il y ait un déséquilibre
01:11:38et c'est le peuple
01:11:39le peuple historique
01:11:41c'est ce que nous sommes
01:11:41étonnamment
01:11:43en France
01:11:43en Angleterre
01:11:44les Etats-Unis
01:11:45constituent un cas à part
01:11:46mais l'Angleterre
01:11:46ou la Belgique
01:11:47nous sommes en permanence
01:11:51en train de payer
01:11:52une dette
01:11:52que nous avons
01:11:53contractée
01:11:54à l'époque
01:11:55des croisades
01:11:55je reprends le discours
01:11:57qui n'est pas le mien
01:11:58mais des coloniaux
01:11:59de l'esclavage
01:12:01l'oppression
01:12:03l'esclavage
01:12:04etc
01:12:04et dont nous devons
01:12:07nous repentir
01:12:08et c'est le thème
01:12:09de la dette
01:12:10c'est-à-dire que nous devons
01:12:10rembourser
01:12:11moi je ne demande pas
01:12:14aux barbaresques
01:12:15qui rasiaient
01:12:16l'Europe du Nord
01:12:18au 18ème siècle
01:12:19de rembourser
01:12:21les gens
01:12:22qu'ils ont mis
01:12:23sous esclavage
01:12:24et puis c'est les Vietnamiens
01:12:25qui ont subi
01:12:26la guerre d'Indochine
01:12:26la guerre d'Algérie
01:12:27qui sont bébombardés
01:12:28à Napalm
01:12:28on ne les entend pas
01:12:30dire
01:12:30allez rembourser
01:12:31rembourser la dette
01:12:32non plus
01:12:33enfin un certain nombre de gens
01:12:35donc c'est cela
01:12:35qu'il faut briser
01:12:36le bouquin est fait pour ça
01:12:38le bouquin est vraiment fait
01:12:39alors j'insiste
01:12:39c'est quand même
01:12:40pour que
01:12:40c'est le premier bouquin
01:12:42de témoignages
01:12:43moi il y a beaucoup
01:12:44de témoins
01:12:45qui sont devenus
01:12:46à défaut des amis
01:12:47des proches
01:12:47peut-être des amis
01:12:49je ne sais pas
01:12:50c'est vraiment pour eux
01:12:52que je l'ai fait
01:12:52et eux ne sont
01:12:53je le redis
01:12:54ça n'est que la bande son
01:12:55d'un bruit de fond
01:12:56beaucoup plus large
01:12:57qui travaille en profondeur
01:12:59le corps social
01:12:59vous évoquiez
01:13:00Orange Mécanique
01:13:01on veut nous faire croire
01:13:03à Crépole
01:13:03que c'est un fait divers
01:13:05or le fait divers
01:13:06est là pour faire diversion
01:13:07c'est ce que nous montre
01:13:08Bertone dans Orange Mécanique
01:13:09c'est ce que j'essaie
01:13:10de monter dans le racisme
01:13:11anti-blanc
01:13:11c'est pas un fait divers
01:13:13le fait divers devient
01:13:14un fait de société
01:13:15c'est un fait de société
01:13:16c'est un risque
01:13:16c'est pas des cas particuliers
01:13:18ce sont des cas
01:13:19pas des cas d'espèce
01:13:20ce sont des cas généraux
01:13:22on va en parler
01:13:22mais surtout
01:13:23on va en parler
01:13:24là maintenant
01:13:24après cette petite pause
01:13:26du problème central
01:13:27pourquoi à droite
01:13:28comme à gauche
01:13:29une grande majorité
01:13:30ferme les yeux
01:13:32se bouche les oreilles
01:13:33ferme la porte
01:13:34parce qu'ils ont tellement
01:13:36peur que l'oreille
01:13:36elle enfonce la porte
01:13:37qu'ils ferment portes
01:13:38et fenêtres
01:13:39alors que d'un côté
01:13:40il y a open bar
01:13:42pour un certain nombre
01:13:44d'exactions
01:13:44on en parle tout de suite
01:13:46avec François Bousquet
01:13:47avec vous
01:13:480826 300 300
01:13:50à tout de suite
01:13:51Sud Radio Bercoff
01:13:54dans tous ses états
01:13:54midi 14h
01:13:55André Bercoff
01:13:57le racisme anti-blanc
01:13:58l'enquête interdite
01:13:59de François Bousquet
01:14:01aux éditions
01:14:02de la Nouvelle Librairie
01:14:03ça vient de paraître
01:14:04et ça dit bien
01:14:06ce qui se passe
01:14:06ce n'est plus
01:14:07la France orange mécanique
01:14:08c'est la France
01:14:09racisme systémique
01:14:11et oui le racisme
01:14:11existe partout
01:14:12encore une fois
01:14:14aucun peuple
01:14:15n'est exempt
01:14:16de cela
01:14:17et je ne vois pas
01:14:18pourquoi
01:14:18on n'en parlerait pas
01:14:20et c'est ce qu'on fait
01:14:21François Bousquet
01:14:22effectivement
01:14:23parlons un peu
01:14:24d'un certain milieu
01:14:26d'ailleurs de gauche
01:14:27comme de droite
01:14:28avec des nuances
01:14:30avec une diversité
01:14:33en tout cas d'opignons
01:14:33mais ce problème là
01:14:35comment il se fait
01:14:36alors qu'il existe
01:14:37justement depuis 1980
01:14:3840 ans
01:14:39peut-être plus
01:14:40et que justement
01:14:42les gens
01:14:43et vous l'avez dit
01:14:44déjà on ne va pas répéter
01:14:45que ce soit les victimes
01:14:46ou les témoins
01:14:47comme nos auditeurs
01:14:48dit oui
01:14:49on en parle
01:14:50mais on ne pouvait pas
01:14:51en parler
01:14:51et qu'est-ce qui se fait
01:14:52on partait
01:14:53et encore une fois
01:14:54je rappelle trois choses
01:14:55les trois choses
01:14:56qui se passaient
01:14:57la semaine dernière
01:14:57les deux voitures
01:14:59de police municipale
01:15:00caillassées par 30 personnes
01:15:01obligées de partir
01:15:02à Saint-Ouen
01:15:03une école
01:15:04qui était pourraine
01:15:05un point de deal
01:15:06ce n'est pas du racisme
01:15:07anti-blanc
01:15:08ou pas quand même
01:15:08obligé de partir
01:15:10les professeurs
01:15:12alors ne parlons pas
01:15:13ni de Samuel Paty
01:15:14ni de Dominique Bernard
01:15:15mais ou d'autres
01:15:16absolument
01:15:17et vous en parlez aussi
01:15:19il y a l'école
01:15:20il y a les terrains de sport
01:15:21où ils sont obligés
01:15:22attention
01:15:23de faire très attention
01:15:24devant cette montée
01:15:26de la violence
01:15:27et du déni
01:15:28et face à ça
01:15:30un silence
01:15:32presque assourdissant
01:15:33qui se fissure
01:15:34on l'a dit
01:15:34mais presque assourdissant
01:15:35oui oui
01:15:36à gauche
01:15:37Fabien Roussel
01:15:38mais c'est une anomalie
01:15:39dans le paysage
01:15:39et puis il ne pèse pas
01:15:40électoralement
01:15:41Mélenchon a plié le match
01:15:42LFI a plié le match
01:15:43les communistes ont été battus
01:15:46et humiliés
01:15:46à la présidentielle
01:15:47qui est la mère des élections
01:15:48la porte-parole du gouvernement
01:15:50
01:15:51dernièrement
01:15:52a reconnu
01:15:52que sa fille
01:15:53à droite
01:15:54on en parle
01:15:54mais très très peu
01:15:55moi je crois
01:15:56que c'est parce que
01:15:57on a retiré le mot race
01:15:59de la constitution
01:15:59on veut effacer
01:16:01les traces du crime
01:16:02pour dire qu'à la fin
01:16:03il n'y a pas de crime
01:16:04vous êtes raciste
01:16:05si vous voulez ramener
01:16:06le mot race
01:16:06dans la constitution
01:16:07on est confronté
01:16:09à l'accusation
01:16:10des accusations
01:16:11au crime
01:16:12contre l'esprit
01:16:12de notre temps
01:16:13qui est l'accusation
01:16:14de racisme
01:16:14de la même manière
01:16:15que mes témoins
01:16:16sont quand même
01:16:16tétanisés
01:16:17en tout cas au début
01:16:18les gens qui les dabassent
01:16:20sont des racistes
01:16:20ce sont pourtant des racistes
01:16:21simplement
01:16:22il y a l'aversion accusatoire
01:16:23qui fait qu'on ne peut pas
01:16:24le racisme est à sens unique
01:16:25on ne s'approche
01:16:28de ce mot-là
01:16:28qu'à reculons
01:16:29alors qu'il est partout
01:16:30dans les comportements
01:16:31il est partout
01:16:31dans les esprits
01:16:32mais comme un sous-texte
01:16:33comme un feu qui couvre
01:16:36mais on ne veut pas voir
01:16:37que le feu couvre
01:16:38comme une tourbière
01:16:38pour moi c'est comme
01:16:39une tourbière
01:16:39c'est là
01:16:41ça fume
01:16:41ça libère des gaz
01:16:43peut-être qu'à un moment
01:16:44ça va péter
01:16:45les mécanismes psychologiques
01:16:48de refoulement
01:16:48sont dévastateurs
01:16:50le cadavre dans le placard
01:16:51finit par vous péter
01:16:52à la gueule
01:16:53il finit par puer
01:16:54il finit par puer
01:16:55plutôt
01:16:56vous avez raison
01:16:57il finit par puer
01:16:58et cette question
01:16:59du racisme
01:17:01en l'occurrence
01:17:02du racisme anti-blanc
01:17:03mais du racisme en général
01:17:04va nous sauter au visage
01:17:05parce qu'à force
01:17:07de le refouler
01:17:08à un moment donné
01:17:09il faut passer à la caisse
01:17:11il faut payer l'addition
01:17:12c'est-à-dire que le réel
01:17:13présente l'addition
01:17:14ben voilà
01:17:14vous avez rêvé
01:17:16d'une société
01:17:16qui devait fonctionner
01:17:18alors qu'elle dysfonctionne
01:17:19vous êtes livré
01:17:20à une expérience géante
01:17:22qui est celle
01:17:22de la tour de Babel
01:17:23ça peut marcher
01:17:24à la marge
01:17:25moi je suis un partisan
01:17:27rien n'est poison
01:17:28tout est poison
01:17:29ce qui est poison
01:17:30c'est le dosage
01:17:30là on a des dosages
01:17:32qui sont aussi considérables
01:17:33ce sont les effets de seuil
01:17:34qui est évoqué
01:17:34mais on peut même en parler
01:17:35aujourd'hui
01:17:36si à droite
01:17:36quelqu'un reprend
01:17:37ce que disait Mitterrand
01:17:38et Rocard
01:17:38rappelez-vous
01:17:39des effets de seuil migratoire
01:17:41si quelqu'un dit ça
01:17:42aujourd'hui
01:17:42si quelqu'un reprend Chirac
01:17:45sur le bruit
01:17:45et les odeurs
01:17:46il est à la droite
01:17:48d'Adolf Hitler
01:17:48voilà
01:17:49donc plus on avance
01:17:51plus l'interdit
01:17:52contraint
01:17:54la réflexion libre
01:17:56l'esprit critique
01:17:57et dicte
01:17:59les comportements
01:18:00et les commandements
01:18:00par exemple
01:18:01Édouard Philippe
01:18:02qui n'est pas un foutre de guerre
01:18:03avait dit après quel point
01:18:03que c'est peut-être
01:18:04que peut-être
01:18:05le racisme antique blanc existe
01:18:06mais mon cher
01:18:07le peut-être étant trop
01:18:08le conditionnel étant trop
01:18:10écouter les témoignages
01:18:11etc
01:18:12donc on a
01:18:13des politiques
01:18:15peut-être
01:18:16à l'exception
01:18:17de quelques-uns
01:18:17je peux donner
01:18:19au Rassemblement National
01:18:20de toute évidence
01:18:21on en a parlé
01:18:22à Reconquête
01:18:22on en a parlé
01:18:23je ne suis pas électeur
01:18:24je ne suis pas encarté
01:18:25pardon
01:18:26je ne suis pas encarté
01:18:27ni militant
01:18:27et ni payé
01:18:28par ces structures-là
01:18:30on en a parlé
01:18:31mais en dehors de ça
01:18:33non
01:18:33ça passe sous les écrans
01:18:35radars
01:18:36ou alors
01:18:37c'est carrément nié
01:18:39ou alors
01:18:40c'est horreur bongée
01:18:41c'est-à-dire que
01:18:42la victime
01:18:43a intériorisé
01:18:43qu'elle n'était pas une victime
01:18:44donc c'est le syndrome
01:18:46de Stockholm
01:18:46et peut-être que
01:18:47le témoignage
01:18:48le plus lourd que j'ai
01:18:49c'est un gars
01:18:49qui s'appelle Nicolas
01:18:50qui revient en France
01:18:52quand il est allé
01:18:53à l'étranger
01:18:53avec ses parents
01:18:53et qui passe au lycée
01:18:55Jean de La Fontaine
01:18:56à Cripi-en-Vallois
01:18:57il y a 25 ans de ça
01:18:58et qui me dit
01:18:59il me suis fait massacrer
01:19:00toute l'année
01:19:00humilié
01:19:02je ne sais pas
01:19:02je vivais dans un brouillard
01:19:03je n'étais pas rencontre
01:19:04de la France
01:19:05et à ce titre-là
01:19:06j'étais détesté
01:19:07molesté
01:19:08ou spié
01:19:08comme français
01:19:09blanc
01:19:10et bon élève
01:19:11et il me dit
01:19:12je suis le syndrome de Stockholm
01:19:14c'est ce qu'il me dit
01:19:14le syndrome de Stockholm
01:19:15la fait que pendant 20 ans
01:19:16j'ai vécu dans un brouillard
01:19:17j'ai reproduit le comportement
01:19:18de mes victimes
01:19:19j'écoutais du rap
01:19:20j'ai fumé du shit
01:19:21je parlais racaille
01:19:23et je m'habillais en survête
01:19:24en tout cas quand j'étais étudiant
01:19:25il s'est réveillé en 2015
01:19:27avec les attentats
01:19:28me dit-il
01:19:28et moi ce syndrome de Stockholm
01:19:30je l'appelle le syndrome
01:19:31de Stockholmistan
01:19:31c'est peut-être
01:19:33le témoignage
01:19:35qui m'a le plus accablé
01:19:36parce qu'il y a des victimes
01:19:38de cette sorte de racisme
01:19:39en fait
01:19:40des victimes
01:19:42qui honorent leurs bourreaux
01:19:43voilà
01:19:43qui honorent leurs bourreaux
01:19:44et qui essaient de les imiter
01:19:45voilà
01:19:45qui les imitent
01:19:46et qui sortent
01:19:48de notre champ politique
01:19:49parce qu'on les perd
01:19:50donc c'est le témoignage
01:19:52moi qui m'a le plus
01:19:53le plus bouleversé
01:19:54alors qu'Aurore Berger
01:19:55n'en est pas là
01:19:56chez elle
01:19:57on revient à l'indemodable tartuffe
01:19:59que vous évoquiez
01:19:59en début d'émission
01:20:00on est au coeur
01:20:02de l'hypocrisie
01:20:03des malentendus
01:20:04des faux semblants
01:20:04et des simulacres
01:20:05et il faudrait vraiment
01:20:06finir avec ces faux semblants
01:20:08ces simulacres
01:20:09etc
01:20:09et dire les choses
01:20:10comme disait Peggy
01:20:11non seulement il faut dire
01:20:12ce que l'on voit
01:20:13mais d'abord voir
01:20:14ce que l'on voit
01:20:15Charles Peggy
01:20:16toujours
01:20:16lui aussi
01:20:18merci François Bousquet
01:20:20merci André Bercoff
01:20:21Poet

Recommandations