Avec Jean-François Achilli et Elisabeth Lévy, éditorialistes Sud Radio
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LA_VERITE_EN_FACE-2025-04-16##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LA_VERITE_EN_FACE-2025-04-16##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:019h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
00:05La vérité en face avec les prisons attaquées, évidemment, cette attaque coordonnée avant-hier.
00:10Et encore cette nuit, je vous le disais, il y a eu deux nouvelles, même peut-être plus,
00:15mais en tout cas, ce que l'on sait à l'heure actuelle, il y en a eu deux autres de touchés, Villenois et Tarascon.
00:21Et d'ailleurs, je l'ai dit, je recevais avant-hier l'enquête qui fait peur,
00:26narco-cratie, comment ils ont pris le pouvoir de Vincent Meunier.
00:30Et c'est assez inquiétant si ça se confirme avec les narco-trafiquants, on va en parler tout à l'heure,
00:34Elisabeth Lévy, Jean-François Akili sont avec moi dans La Vérité en face, on va revenir aussi sur l'Algérie.
00:39Et bien sûr aussi François Bayrou. Bonjour à tous les deux.
00:43Bonjour.
00:45François Bayrou qui dit donc qu'on ne travaille pas assez.
00:49Il a fait du parlons vrai, François Bayrou.
00:51Oui, parlons vrai, mais en fait, encore faut-il agir.
00:55La Vérité qui permet d'agir, c'est ce qu'il a dit en fait.
00:59Écoutez, d'abord, Emmanuel Macron croit que les mots suffisent, que sa parole est performative.
01:05Mais en revanche, faire un diagnostic, c'est toujours le bon début pour agir.
01:11Sur la sécurité, tant que vous continuez à dire qu'il n'y a pas d'insécurité,
01:15sur la baisse du niveau scolaire, si vous continuez à dire qu'il n'y a pas de baisse du niveau,
01:19vous n'allez rien faire.
01:20Pardon ? Oui, évidemment, ça compte.
01:24Mais surtout, moi ce qui me frappe en fait, c'est qu'on accuse tout le monde, le gouvernement,
01:30où on rappelle qu'ils étaient tous dans tous les gouvernements qui ont fait de l'endettement.
01:34Mais qui a fait de l'endettement ? C'est nous.
01:38Et moi...
01:38Nous, les Français collectivement quoi.
01:40Évidemment, pourquoi ? Parce que dès que vous allez voir,
01:43dès que vous demandez une économie, c'est le festival des pas-nous.
01:45Les Français détestent l'argent des autres, mais il y a, si vous voulez,
01:51sous prétexte de solidarité, d'égalité, excusez-moi, c'est vraiment, chacun regarde,
01:56surtout que le voisin n'est pas plus que lui, mais c'est devenu...
02:01Nous sommes devenus un peuple de créanciers.
02:04Drogués à l'agration publique, nous considérons, ça veut dire que nous considérons
02:08que les autres doivent travailler pour nous.
02:10Quand nous disons, non, nous ne voulons pas travailler six mois de plus, je suis fatiguée.
02:14Et à 60 ans, les Français ne peuvent pas travailler plus longtemps.
02:17C'est les seuls.
02:17Ça dépend dans quel secteur aussi.
02:19Non, il y a eu un sondage il n'y a pas longtemps, disant que les Français...
02:21Non, mais je veux dire aussi dans quel secteur ?
02:23Oui, écoutez, d'accord.
02:24Dans les autres pays, ils ont l'air vraiment mieux faits, parce qu'ils y arrivent.
02:29Donc, dès que vous demandez...
02:31Mais si vous refusez de travailler, ça veut dire qu'un jeune va travailler pour vous,
02:35va cotiser plus, va pas pouvoir prendre...
02:38Donc, si vous voulez, j'en ai assez.
02:40Oui, François Bayrou a raison.
02:41Un pays où la moitié des gens ou presque vivent de l'argent public,
02:46c'est pas tolérable.
02:47Oui, oui, c'est intenable, c'est ce qu'il a dit.
02:49Alors, il y a une concurrence, effectivement,
02:52ça n'a échappé à personne depuis des décennies mondiales,
02:55et c'est vrai que cette concurrence, elle existe même.
02:58Souvenez-vous, c'est peut-être pas d'hier, le plombier polonais.
03:01La dysharmonie fiscale et sociale, elle est propre à l'Union Européenne.
03:07Ça se passe même chez nous, dans le précaré européen.
03:10Donc, nous ne sommes pas au niveau, nous ne travaillons pas assez.
03:13Il a raison, François Bayrou, là-dessus.
03:15Et sur ces histoires de faire réduire la dette publique,
03:20c'est vrai, vous avez raison, Elisabeth Lévy,
03:22on a envie de dire, ok, on a une bonne idée,
03:24mais c'est toujours l'idée contre le voisin, mais pas pour soi-même.
03:27Et puis surtout, ce qu'il faut considérer, c'est qu'il n'y a pas d'idée majeure.
03:31Ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières.
03:33Regardez, on a parlé récemment, c'était d'ailleurs Bruno Le Maire,
03:36lors de son audition au Sénat, du transport médical personnalisé.
03:40Vous savez, on est passé à 6 milliards par an,
03:43pris à 93% en charge par l'assurance maladie.
03:48Je ne dis pas qu'il faut supprimer le transport médical pour les personnes malades,
03:53mais il faut plus de contrôle dans chaque segment, dans chaque secteur.
03:57Dans chaque idée, il y a l'idée du contrôle.
04:00C'est-à-dire, si vous ne contrôlez rien, vous prenez une décision,
04:03ce sera inefficient.
04:04Le problème, c'est qu'il va falloir aller chercher l'argent partout,
04:07ça va se chiffrer en milliards très vite,
04:09mais il faut agir et contrôler.
04:11Et ça, on n'a pas les moyens de le faire,
04:13on n'a pas non plus la philosophie de réduire la voilure.
04:17Et nous sommes biberonnés à l'argent public.
04:18Quand même, on a l'impression, en fait, notre problème,
04:20je vais vous dire notre problème, c'est que ça tient.
04:23Et pourquoi ça tient ? Parce que too big to fail,
04:25parce que la France est trop puise, trop importante, trop grosse
04:30pour qu'on la laisse tomber.
04:32C'est ce qu'on dit pour les banques.
04:33Vous savez, on ne laisse pas tomber les grandes banques
04:34quand il y a des crises, parce que c'est l'épargne des gens.
04:37Donc, ça veut dire trop gros pour tomber.
04:41Mais donc, nos partenaires européens,
04:44par le biais de l'euro, en réalité,
04:47font nos fins de mois.
04:48C'est ça la vérité.
04:48Tout le monde garantit notre dette.
04:50Tout le monde nous permet de la payer.
04:52Jusqu'à quand ?
04:53Jusqu'à quand les Allemands et les autres
04:55vont-ils accepter de travailler plus ?
04:57Même des fonds venant d'ailleurs.
04:59Pas que l'européen.
05:00Non, mais il y a quand même le mécanisme de l'euro,
05:02si vous voulez.
05:03Et jusqu'à quand, croyez-vous,
05:05que les autres vont accepter ?
05:06Un jour, on aura vraiment le FMI.
05:09Il faut dire aux gens que ça ne peut pas tenir comme ça.
05:12Et en plus, ça fait de nous un pays non souverain.
05:15Le Premier ministre donne un chiffre.
05:17Il dit 2029.
05:18Ça, c'était un peu le chiffre inédit d'hier.
05:20Il dit, 2029, la charge de la dette, 100 milliards.
05:23C'est la première fois.
05:24On a souvent parlé de 60,
05:25l'équivalent de ce qu'on dépense
05:27pour l'éducation nationale ou la défense.
05:29100 milliards en 2029.
05:31Vous imaginez, on cherche 40 milliards là.
05:33On cherche parfois 1 ou 2 milliards.
05:35Parfois, ça se chiffre en centaines de millions
05:36sur telle ou telle mesure.
05:37Là, on va nous dire que la charge de la dette
05:39va coûter en 2029,
05:40c'est-à-dire dans une poignée d'années,
05:42100 milliards.
05:43Donc, c'est absolument insupportable.
05:45C'est insupportable.
05:46Oui, ça, c'est vraiment pas le...
05:48Et alors, juste sur les économies.
05:49J'en ai un peu assez aussi.
05:51Alors, tout le monde,
05:51dès que vous demandez quelque chose,
05:52tout le monde hurle à la mort.
05:54Mais attendez, j'en ai assez d'entendre les maires.
05:58Parce qu'en fait,
05:59l'une des énormes sources de déficit,
06:02je suis désolé,
06:04c'est les collectivités territoriales.
06:06Et moi, j'ai parlé à un maire,
06:07je ne vais pas vous dire qui.
06:08Mais il m'a dit,
06:10mais c'est vrai, tu comprends ?
06:11Je veux dire, il y a des gens,
06:12dans ma mairie, j'ai trois cantonniers,
06:14j'en aurais besoin que d'un.
06:15Mais je connais leur famille.
06:17Je ne peux pas.
06:18Et donc, si vous voulez,
06:19les mairies,
06:20alors sans parler des départements,
06:22des régions,
06:22avec leurs 18 services culturels
06:26ou ce genre de choses,
06:27ils ne peuvent pas,
06:28à chaque fois,
06:28hurler à la mort,
06:29à chaque fois qu'on dit,
06:30faites gaffe, quoi.
06:31Non, non, et d'autant que...
06:32Et il faut que les Français comprennent
06:34que ça veut dire
06:35que peut-être leur cousine
06:36ne pourra pas être employée
06:38à la mairie.
06:39Oui, et c'est tout le problème.
06:40Parce que qu'est-ce que vous faites
06:42de ces gens
06:43s'ils ne sont plus employés
06:44dans ces collectivités ?
06:46Non, mais c'est un vrai souci.
06:48Il faudra une génération
06:49pour réduire la voilure
06:50sur l'emploi public,
06:51y compris territorial.
06:52Une génération.
06:52Jean-François,
06:53Jean-François,
06:55bon, on réduit la voilure
06:56sur les collectivités
06:57dans certains...
06:58On dégraisse, en fait,
06:59dans certains endroits.
06:59Là où c'est possible.
07:00Là où c'est possible.
07:01Mais il y a beaucoup d'endroits
07:02où c'est possible.
07:03Mais après,
07:04que fait-on avec ces gens-là ?
07:06D'abord,
07:07il a raison,
07:08si ça se fait sur 20 ans,
07:09ça veut dire que vous en faites partir.
07:12Vous ne remplacez pas
07:13tous ceux qui partent à la retraite
07:14et pendant ce temps-là,
07:16vous essayez de vous bouger
07:17sur votre école,
07:18sur votre formation professionnelle,
07:20pour qu'il n'y ait pas encore
07:21une génération
07:22qui n'est plus comme solution
07:23que d'aller dans des emplois
07:26un peu inutiles
07:27qu'on va créer pour eux.
07:28Parce qu'en plus,
07:29c'est pas...
07:30Alors,
07:30maintenant,
07:31il y a un autre problème.
07:32Et ça,
07:32c'est peut-être Trump
07:33qui va nous apporter la solution.
07:35L'autre problème,
07:36c'est la mondialisation.
07:37C'est-à-dire,
07:38pourquoi le travail
07:39ne paye plus ?
07:41Parce qu'on ne produit plus ici.
07:43Et pourquoi on ne produit plus ici ?
07:45Parce que l'ouvrier,
07:46même plus chinois,
07:47l'ouvrier chinois,
07:48maintenant,
07:48c'est un cadeau.
07:49L'ouvrier banglade-échi
07:51est moins cher
07:52que l'ouvrier français
07:54ou allemand.
07:55Donc,
07:56avant de ramener...
07:56Non mais,
07:57Trump,
07:58après,
07:59on n'est pas d'accord
07:59avec ses méthodes,
08:00avec tout ça.
08:01Mais ils sont styles.
08:02Ils sont styles, bien sûr.
08:04Mais en revanche,
08:05sur le fond,
08:07il révèle quand même
08:08un énorme problème.
08:09D'ailleurs,
08:10Nicolas Dufour,
08:11que le patron de la BPI,
08:12l'a rappelé,
08:13il a dit,
08:13mais attendez,
08:14c'est pas le problème finalement
08:15les Etats-Unis
08:15par rapport aux droits de donne,
08:16par rapport à la France.
08:17Le vrai problème,
08:18c'est le tsunami,
08:19en fait,
08:19qui nous vient d'Asie,
08:21en fait,
08:21du Sud-Est
08:21et notamment de Chine.
08:23Tout déferle, quoi.
08:25Et que faire ?
08:25Pourquoi...
08:26On parlait du médicament ce matin.
08:27Pourquoi est-ce que les usines,
08:29depuis toujours,
08:29depuis des décennies,
08:31déménagent,
08:31que ce soit en Asie
08:33ou ailleurs ?
08:35Parce qu'en fait,
08:36le coût du travail,
08:36c'est dit,
08:37redit,
08:38depuis des décennies encore,
08:39est trop élevé en France.
08:40Vous avez le coût du travail,
08:41vous avez les normes
08:42qui s'empilent également,
08:43qui se chiffrent
08:44par milliards d'euros.
08:45Donc,
08:45à un moment donné,
08:46il va falloir se poser
08:47les bonnes questions
08:47et tailler dans le gras.
08:48J'ai écouté ce matin
08:49un intervenant
08:50de l'import
08:51d'une fondation,
08:52Georges Haurès,
08:53qui disait,
08:54ah,
08:54il va falloir peut-être
08:55alléger les charges,
08:57les impôts
08:58des actifs
08:59et alourdir
09:00les impôts
09:00de ceux qui ne travaillent pas,
09:01c'est-à-dire
09:02les retraités
09:03et les impôts
09:04des riches également.
09:05Le problème,
09:06ce n'est pas
09:06d'ajouter de la fiscalité
09:08sur les uns,
09:08en en avant,
09:09sur les autres,
09:10c'est de peut-être
09:11faire évoluer le système,
09:12de l'assouplir.
09:13Le système,
09:14on avait parlé
09:14de flexi-sécurité,
09:16de flexibilité
09:17et de sécurité
09:18maintenue
09:19parce qu'on a un modèle
09:20quand même
09:21auquel tiennent les gens,
09:22ils ont raison.
09:22Mais la flexi-sécurité
09:24qui n'est pas une idée
09:24de droite
09:25ou d'extrême droite
09:26ou d'une lutte libérale,
09:27elle n'est même pas
09:28mise en mille sur la table.
09:29C'est-à-dire qu'on ne veut
09:30pas remettre en question
09:31la nature même du système,
09:33il faut l'alléger.
09:34Il faut dire aux gens,
09:35vous avez raison,
09:35d'abord,
09:36vous connaissez la blague
09:37qui n'est pas si fausse que ça,
09:38c'est que la France
09:39est le seul pays
09:40où le communisme a réussi,
09:42enfin réussi,
09:43je trouve que c'est réussi,
09:44mais on est quand même
09:45le pays le plus collectiviste
09:47du monde libre,
09:50si je puis dire.
09:51Donc,
09:52il faut accepter,
09:53si vous voulez plus de liberté,
09:55il faut accepter
09:56que vous aurez
09:57un peu moins de sécurité.
09:59Oui,
09:59l'initiative individuelle,
10:01il faut remettre
10:02de la méritocratie
10:03dans le système.
10:04Mais s'il y a plus
10:05de flexibilité,
10:06il faut aussi
10:06que les gens qui bossent
10:07soient récompensés
10:09par rapport,
10:10il faut que les gens
10:11qui bossent,
10:11c'est la vie plus facile
10:12que les gens qui ne bossent pas.
10:14C'est simple,
10:15enfin c'est simple,
10:16non,
10:16mais vraiment,
10:17il y a quand même
10:18une révolution.
10:20Dans un pays
10:20où on nous parle de,
10:22enfin,
10:22la gauche nous parle
10:23de néolibéralisme,
10:25mais c'est une blague.
10:27Il y a la moitié
10:28de l'argent qui passe,
10:29la moitié de la production
10:30du revenu
10:31qui passe par les tuyaux
10:32publics,
10:32plus de la moitié.
10:34Et on dit que...
10:35Et sur la question
10:35de la retraite,
10:36pourquoi pas ne pas repousser
10:37l'âge légal de départ ?
10:39C'est un faux débat,
10:40c'est parce que ça tient
10:40à chaque individu,
10:41et vous avez raison,
10:42Patrick Roger,
10:43ça tient aussi
10:43au type d'activité
10:45que nous avons exercé
10:46durant notre existence.
10:47sur la retraite.
10:48Le problème,
10:49c'est que oui,
10:49il faut que les seniors,
10:51et j'en suis,
10:52participent à l'effort collectif
10:54en travaillant.
10:55Le souci,
10:56c'est que passé l'âge
10:56de 50 ans,
10:57vous vous êtes regardé
10:58de travers.
10:59Il faut donc favoriser,
11:01assouplir le système.
11:02La fameuse déclaration
11:03du mâle blanc
11:04de plus de 50 ans,
11:04elle a fait quand même
11:05très mal.
11:06Assouplir le système
11:07en faveur de l'emploi
11:08des seniors.
11:09Ça s'est diffusé
11:10probablement,
11:10évidemment.
11:10Ça, c'est pour la com',
11:11parce que je vous rappelle
11:12que dans un pays
11:14où la moitié
11:16de la population
11:16a plus de 42 ans,
11:18je crois que c'est
11:18l'âge médian,
11:20vous êtes quand même
11:21généralement reçu
11:22à votre entretien d'embauche
11:24par un mâle blanc
11:24de plus de 50 ans.
11:26Oui, c'est vrai.
11:27On est quand même
11:28un pays vieillissant
11:29et un pays
11:30où les vieux
11:30ne veulent pas travailler.
11:31Un point de détail
11:31très court, amusant,
11:32François Bayrou,
11:33le Premier ministre,
11:34qui a fait son opération
11:35vérité,
11:36qui parlait de la survie
11:36du pays.
11:37D'ailleurs, au passage,
11:38il parle de sa propre
11:38survie politique.
11:39Il veut mener à bien
11:40les réformes.
11:41C'est le même François Bayrou,
11:43et ceci n'est pas une critique,
11:44qui, lors de la campagne
11:45de 2002,
11:45donc il y a plus de 20 ans,
11:46il y a près d'un quart de siècle,
11:48a fait une campagne
11:49présidentielle
11:50sur le thème de
11:50il faut supprimer
11:52une couche
11:53du mille feuille
11:54administratif français.
11:55Il disait, pourquoi pas,
11:57le département
11:58où on garde les régions.
11:59Donc lui,
12:00disait,
12:00on va faire des économies
12:02globales
12:03en supprimant
12:03une couche
12:04administrative française,
12:06donc département,
12:07etc.
12:07Et c'est assez amusant
12:08de voir qu'un quart de siècle
12:10plus tard,
12:10nous en sommes à réfléchir
12:12aussi sur le poids
12:13et le coût des institutions.
12:15C'est très intéressant
12:16votre discussion,
12:17d'ailleurs ça réagit
12:170826-300-300,
12:19on va prendre des appels
12:21dans un instant,
12:22et puis on va évoquer
12:22les autres sujets.
12:24Que faire ?
12:25Que faire face à ce qui se passe,
12:26cette escalade avec l'Algérie,
12:28et cette escalade
12:29de violence,
12:30des prisons attaquées
12:31en France,
12:32toute une série de prisons,
12:33dans la même nuit,
12:36plus cette nuit,
12:37c'est une action coordonnée,
12:38c'est de l'inédit.
12:39Elisabeth Lévy,
12:40Jean-François Killy,
12:41je vous rassure Jean-François,
12:42vous êtes un junior
12:43chez les seniors.
12:44La vérité en face,
12:51l'escalade avec l'Algérie,
12:53avec 12 agents
12:55servant dans le réseau
12:56consulaire diplomatique algérien
12:58qui devraient être expulsés,
13:00et ça continue cette guerre.
13:03On va voir ça,
13:03Elisabeth Lévy,
13:04Jean-François Killy,
13:05dans la vérité en face,
13:05jusqu'à 10h sur Sud Radio,
13:07et puis cette attaque
13:08coordonnée des prisons,
13:09on en parle depuis hier,
13:11évidemment.
13:12Gérald Darmanin
13:13s'est exprimé,
13:13en fait, ce matin,
13:15hier déjà,
13:16il avait évoqué
13:16une forme d'intimidation
13:18de l'État.
13:21Inquiétant ou pas,
13:23Jean-François Killy ?
13:24On entendait tout à l'heure
13:25Bruno Jacques de Marseille
13:26qui était quand même
13:27assez inquiet,
13:28qui disait...
13:29Je dirais très inquiétant.
13:31Nous sommes passés
13:32à la vitesse supérieure.
13:34Cette date doit être retenue.
13:36Il y a un avant
13:38et un après
13:38ce qui s'est passé,
13:40ce qui se passe
13:40depuis ce week-end
13:41dans les prisons.
13:42enfin, hors les prisons,
13:44hors les prisons,
13:45contre les prisons.
13:45Pourquoi je dis ça ?
13:46Parce que vous êtes face
13:48à une action coordonnée.
13:50Il y a deux, trois possibilités.
13:53On a évoqué la piste
13:54du narcotrafic
13:55qui semble
13:56vraisemblable
13:57et une piste d'extrême.
13:59Moi, je nous verrai bien
13:59quelle que soit l'origine,
14:01le fait de pouvoir
14:03coordonner au niveau national
14:05contre des établissements
14:06une telle opération.
14:07Alors, est-ce que c'est
14:08un effet répétition
14:09des uns et des autres
14:10ou est-ce qu'il y a
14:11une forme de coordination ?
14:13On attribue ça en général,
14:14souvenez-vous,
14:15au djihadisme.
14:16Seul le djihadisme radical
14:18était capable
14:19de coordonner
14:20des actions terroristes.
14:22C'est le parquet national
14:22antiterroriste
14:23qui s'est emparé
14:24de cette opération.
14:25Moi, ce que je dirais aussi,
14:26c'est que vous avez
14:27aujourd'hui
14:27un changement radical.
14:29C'est un défi majeur
14:31à l'autorité de l'État.
14:33Preuve en est,
14:33c'est le déplacement
14:35exceptionnel
14:36de Gérald Darmanin
14:37devant la prison
14:39de Toulon hier.
14:40Ce n'est pas anodin.
14:41C'est un défi
14:42fait à l'autorité de l'État.
14:44Le narcotrafic,
14:45si c'est lui,
14:47même si ce n'est pas lui,
14:48est en train
14:49de prendre une ampleur
14:50phénoménale dans ce pays.
14:52Il dispose de moyens militaires,
14:54paramilitaires,
14:55très impressionnants.
14:57Et il est en train
14:58de nous dire,
14:59même s'il n'est pas
15:00à l'origine
15:00de cette opération
15:01répétition,
15:02soyons prudents,
15:02mais de toute façon
15:04le mouvement est déjà là,
15:05il est devant nous,
15:06est en train de prendre
15:07des parts de marché.
15:08Il y a des zones
15:09de non-droit dans ce pays.
15:11Je vous rappelle que
15:11jadis,
15:12et je ne prêche pas
15:13pour ma paroisse,
15:14mais la Corse
15:15était montrée du doigt
15:16lors des grandes vagues
15:17de nuits bleues
15:18terroristes insulaires
15:20en disant
15:20« Ah, c'est un pays
15:21qui échappe à tout contrôle,
15:23désormais vous avez... »
15:24Non, c'est une contrée,
15:26un pays.
15:26Oui, oui, je vois
15:27ce que tu veux dire.
15:27Un pays ou paès,
15:29on dit chez nous.
15:29Bien sûr, bien sûr.
15:29Mais désormais,
15:30c'est au niveau national,
15:32face à un phénomène mondial
15:33qui va grandissant
15:34dans notre pays
15:34et qui échappe à tout contrôle.
15:36Elisabeth Lévy ?
15:37Alors d'abord,
15:38il y a quand même
15:38une autre chose
15:39qui a changé,
15:39c'est que j'ai quand même
15:40le sentiment
15:40qu'on mène un peu plus
15:42la bataille.
15:43Par exemple,
15:45Gérald Darmanin
15:45a lancé son affaire
15:48de prison haute sécurité.
15:49Tout simplement,
15:50qu'est-ce qu'il a fait ?
15:50Il est allé voir
15:51ce qui se passait
15:53à l'étranger.
15:54Il est allé voir
15:55comment ça avait marché
15:56en Italie.
15:57Et franchement,
15:57des fois,
15:58c'est comme aux Pays-Bas,
15:59visiblement pour autre chose,
16:00les peines courtes.
16:02Tout de suite,
16:02ça a l'air de marcher
16:03pour la récidive.
16:07Ça a l'air quand même
16:07de réduire la...
16:09Donc,
16:10ça me paraît déjà
16:10être une première chose.
16:12je sens...
16:13On ne parle plus
16:13de sentiments d'insécurité.
16:15Donc,
16:16le fait qu'il y ait
16:16un duo intérieur
16:17justice
16:18sur le sujet
16:20me semble quand même
16:21plutôt rassurant.
16:23Deuxièmement,
16:23c'est une guerre.
16:24Il n'y aura pas de gagnant.
16:26La question...
16:27Non.
16:28Vous n'aurez jamais...
16:29Vous ne viendrez jamais
16:30à bout de la criminalité.
16:33Elle ne s'arrêtera pas.
16:34La question,
16:35c'est qu'il ne faut pas
16:35que l'État soit le perdant.
16:37Mais cette guerre
16:38va continuer.
16:38Elle ne finit jamais.
16:40Vous n'avez pas
16:40de société sans crime,
16:42sans délinquance.
16:43Non, mais sans crime,
16:43sans délinquance.
16:44Mais avec une telle puissance.
16:46Oui, oui.
16:46Allez, poursuivez.
16:48Non, non.
16:48C'est à vous que ça...
16:49Jean-François
16:51que je disais cela.
16:52J'ai intérêt à dire.
16:52Donc,
16:53cette guerre va continuer.
16:54La question est de savoir
16:55quels moyens
16:56nous, nous avons,
16:57les États ont,
16:58face à des organisations
16:59qui, elles,
17:00ont vraiment des moyens
17:02parfois d'armer.
17:03J'ai l'impression.
17:04Donc, ça, c'est...
17:05Mais,
17:06comme le ministre,
17:07le garde des Sceaux,
17:08ce matin,
17:09que j'ai entendu,
17:09je trouve qu'il ne faut pas
17:10non plus perdre ses nerfs.
17:12Pour l'instant,
17:13vous voyez,
17:14ce qui fait la marque
17:14du narco-État,
17:16c'est quand vous avez
17:17le sommet de la justice
17:19ou de la police,
17:20etc.,
17:20qui est gangréné,
17:21qui est corrompu.
17:22Il y a quelques cas de...
17:24Ah, bah, il y en a.
17:25Il y a quelques cas.
17:26Vous n'avez pas...
17:27Vous voyez,
17:28personne n'a peur aujourd'hui
17:29d'entrer dans un commissariat
17:31en se disant
17:31je vais avoir à faire
17:32un type corrompu.
17:34Écoutez, arrêtez.
17:34Oui, mais aller...
17:35Alors, qui est derrière tout ça ?
17:37Nous ne savons pas encore,
17:38mais aller défier
17:39les établissements pénitentiaires,
17:42aller taguer,
17:42à se filmer
17:43en train de brûler des voitures
17:44ou même aller
17:45dans la cour même
17:46de l'école nationale
17:47de l'administration pénitentiaire
17:48d'Agin,
17:50c'est quand même un défi
17:51à l'autorité de l'État
17:52et tout ça,
17:53finalement,
17:54pour l'instant,
17:54avec une forme d'impunité.
17:56Je reviens sur mai 2024,
17:58l'évasion spectaculaire
18:00de Mohamed Amra.
18:01C'est vrai que ce n'est pas nouveau
18:02que des délinquants,
18:05des détenus s'échappent
18:06lors d'un transport,
18:08on va dire,
18:09pénitentiaire, judiciaire.
18:10Mais là,
18:11nous avons découvert
18:12à la faveur de,
18:13si je puis dire,
18:14de cette évasion criminelle,
18:16des personnels sont morts
18:17dans cette histoire,
18:19l'étendue du narcotrafic
18:21à travers la DZ mafia
18:23et c'est d'ailleurs
18:24Amra dérange
18:25les autres grands chefs
18:27du narcotrafic national
18:28parce qu'ils aimeraient bien
18:29mener leurs opérations
18:31et leurs activités illicites
18:33en toute tranquillité
18:34et loin des caméras de télévision
18:36et des émissions de radio.
18:38Voilà.
18:38Donc, si vous voulez,
18:39il y a une sorte d'empire
18:40secret qui est en train
18:42de se mettre en place,
18:42une sorte de toile d'araignée
18:43et c'est ce qu'explique
18:45le ministre de l'Intérieur,
18:46Bruno Retailleux
18:46et le ministre de la Justice,
18:48Gérald Darmanin.
18:49Ils ont raison
18:49de monter au créneau.
18:50Oui,
18:50l'État n'est pas encore déstabilisé
18:53mais c'est quand même
18:54un moment spectaculaire
18:56auquel nous assistons.
18:57Ça, c'est vrai.
18:58Qu'en pensez-vous ?
18:590826 300 300.
19:00Vous avez déjà,
19:01on en a parlé déjà
19:02avec des auditeurs tout à l'heure
19:03mais vous avez toujours la parole,
19:05vous le savez,
19:05Radio Libre,
19:05dans La Vérité en France,
19:07vous pouvez y aller.
19:08Je le disais,
19:08je recevais avant-hier
19:09Vincent Monnier
19:10qui a écrit
19:11« Narcocratie,
19:12comment ils ont pris le pouvoir ».
19:13C'est une enquête
19:15qui montre
19:15l'ampleur du phénomène
19:17de Marseille à Dubaï
19:19et d'Anvers au Havre
19:21dans les ports
19:21parce qu'il y a
19:23les coulisses des grands cartels,
19:24c'est un tsunami de cocaïne
19:26qui a déferlé sur nos ports.
19:28L'étendue de la corruption
19:29qui touche le monde
19:30des dockers
19:32comme par exemple
19:33les plus hautes sphères
19:34de certains Etats
19:35ou encore le recours
19:36à l'ultra-violence
19:36via des tueurs
19:37de plus en plus jeunes.
19:38C'est ce qui est en train
19:39de nous déstabiliser,
19:40ce qu'il raconte
19:40avec cette enquête.
19:42Ça a explosé selon lui
19:43il y a 10 ans
19:43et ce sont des...
19:45Les gens qui sont à la tête
19:46de ces narcotrafiques
19:47sont des capitalistes
19:48du crime prêt à tout
19:50aujourd'hui.
19:51Ce qu'ils détaillent
19:52en fait très bien
19:53et c'est peut-être
19:54ce qu'on est en train de vivre.
19:55Alors il faut toujours
19:56être prudent.
19:57Qu'en pensez-vous ?
19:580 826 300 300 ?
20:00N'hésitez pas,
20:00vous nous appelez
20:01la vérité en face
20:02jusqu'à 10h.
20:02Un mot Jean-François
20:03qui vit
20:03et on va continuer.
20:04C'est comme jadis
20:05le frigidaire,
20:06ça nous arrive des Etats-Unis,
20:07c'est le narcotrafic
20:08venant de la Colombie
20:10et autres pays
20:10d'Amérique du Sud
20:12qui a déflalé
20:13depuis longtemps
20:14sur les Etats-Unis.
20:15La French Connection
20:16ça ne venait pas
20:17des Etats-Unis ?
20:18Oui, mais la French Connection
20:19c'était une
20:20entre guillemets
20:20une petite organisation
20:22marseillaise et corse
20:24comparativement
20:25à ce qui se passe
20:26aujourd'hui
20:26sur l'ensemble du territoire
20:27jusqu'au Havre,
20:28partout en France.
20:29Bon, après,
20:31il y a peut-être
20:32d'autres pistes.
20:33En tout cas,
20:33l'État français
20:34est quand même
20:35chahuté déstabilisé
20:37en fait à tous les niveaux
20:38que ce soit là,
20:39alors est-ce que
20:39ce sont d'autres pistes
20:40et quand on voit
20:41ce qui se passe
20:41avec l'Algérie,
20:42où on n'est plus maître
20:43de ce qui se passe
20:44parfois chez nous
20:44avec des influenceurs
20:46qui sont enlevés,
20:48on n'arrive plus vraiment
20:51à se faire respecter,
20:52c'est un vrai problème.
20:53Nous allons l'aborder
20:54dans un instant
20:55dans La Vérité en Face
20:55jusqu'à 10h
20:56sur Sud Radio.
20:589h10, Sud Radio,
21:00La Vérité en Face,
21:02Patrick Roger.
21:03La Vérité en Face,
21:04évidemment,
21:05sur tous les sujets
21:06qui vous font réagir.
21:07N'hésitez pas
21:070826 300 300,
21:09il nous reste quelques minutes
21:10avant de retrouver
21:11Valérie Expert
21:12dans un instant
21:13et puis Gilles Ganzemann.
21:15On parle de tout autre sujet,
21:17je vais vous dire ça
21:18dans quelques instants.
21:20L'Algérie,
21:21cette escalade,
21:22on pensait que ça allait
21:23se calmer
21:24il y a une dizaine de jours
21:25avec les déclarations
21:26de Macron.
21:26Oui, je pensais,
21:28naïvement.
21:28C'est ça,
21:29Elisabeth Lévy ?
21:30Oui.
21:31Honnêtement,
21:31bon,
21:32d'abord,
21:32franchement,
21:33on a bien vu,
21:35mais ça ne fait pas,
21:36on ne l'a pas vu
21:36depuis 6 mois,
21:37on l'a vu depuis
21:38à peu près 40 ans,
21:39que plus on s'écrase
21:41pour parler un peu
21:42vulgairement
21:42devant les Algériens,
21:44plus ils sont déplaisants,
21:48de mauvaise foi,
21:50insultants, etc.
21:52Alors là,
21:52ils insultent
21:54non seulement la France,
21:55mais ils insultent
21:56nommément le ministre
21:57de l'Intérieur.
21:59L'affaire de l'influenceur
22:01ressemble donc
22:02qui aurait été...
22:03L'influenceur enlevé...
22:04On va dire opposant,
22:06ce ne sera pas ça.
22:06L'affaire de cet opposant algérien
22:08qui a le statut
22:09de réfugié en France,
22:10donc ça veut dire
22:11la protection de nos lois,
22:13il a été enlevé,
22:14séquestré,
22:14trois hommes sont arrêtés,
22:16certes présumés innocents,
22:17mais enfin,
22:18dont un agent consulaire
22:19algérien,
22:21c'est quand même,
22:22ça rappelle un peu
22:23l'affaire Ben Barka.
22:25Voilà.
22:26Et troisièmement,
22:27j'essaye d'aller vite,
22:29je ne veux pas non plus
22:31me joindre
22:32aux concerts d'incantation,
22:33il faut montrer les dents,
22:34il faut être ferme,
22:35parce qu'on pense tous ça,
22:37mais c'est facile.
22:38C'est facile à dire.
22:39Mais on a quand même
22:40un gros problème
22:41avec l'Algérie,
22:42un double.
22:42Le premier,
22:43c'est que je pense
22:43qu'aujourd'hui,
22:44l'Algérie
22:44a moins besoin de nous
22:46et cherche d'autres
22:47partenaires géopolitiques.
22:50Et deuxièmement,
22:53Emmanuel Macron
22:55a cru aussi naïvement
22:56que vous
22:56que c'est pas une relation
22:57avec Téboune,
22:58etc.,
22:59au moins permettre
23:00la libération
23:01de Bolem Sansal,
23:02sauf que c'est pas Téboune
23:03qui dirige l'Algérie.
23:04Et on a un vrai problème,
23:06c'est un pouvoir
23:06sans visage.
23:08On ne sait jamais
23:09quelle est la faction
23:10de l'armée,
23:11en réalité,
23:11qui contrôle quoi,
23:13chacun de ses secteurs.
23:15C'est un régime,
23:16c'est le régime,
23:17un des régimes les plus opaques,
23:18il y avait des Kremlinologues avant,
23:19et il faudrait
23:21des Algériologues
23:23parce que franchement,
23:24on ne sait pas.
23:25Alors,
23:25il faut quand même rappeler
23:26que le FLN
23:27et les militaires
23:29dirigent l'Algérie
23:30depuis...
23:30Le FLN, non.
23:31Non, mais...
23:32Au départ, oui,
23:34et puis ensuite,
23:34les militaires
23:35dirigent l'Algérie
23:36depuis l'indépendance.
23:38On a dit,
23:38ah,
23:38il se rapproche de Moscou,
23:40et l'Algérie a toujours été proche
23:41jadis de l'URSS,
23:43ça n'a pas changé.
23:44L'Algérie fait du...
23:46Donc, la Russie ?
23:47Oui,
23:47c'est...
23:48C'est la Chine,
23:48aujourd'hui aussi,
23:49c'est de l'ADN,
23:50tout ça.
23:50Il faut rappeler
23:51que l'Algérie,
23:52donc le pouvoir algérien,
23:53et vous avez raison,
23:54Elisabeth Lévy,
23:55tout n'est pas entre les mains
23:56du président Tebboune
23:57et pour cause,
23:58fait de la politique intérieure
23:59sur l'eau de la France,
24:00et c'est assez paradoxal
24:02parce qu'on est passé
24:03du dialogue fructueux
24:04du président Emmanuel Macron
24:05qui a eu raison
24:06d'essayer de remettre
24:08de la diplomatie
24:09dans tout ça
24:10parce que seule la diplomatie
24:11peut nous permettre
24:11de sortir de ce type de situation,
24:13et on est passé,
24:14finalement,
24:15on avait mis Bruno Retailleau
24:16sous le boisseau,
24:18parce que lui,
24:18il parlait d'une riposte graduée,
24:20on avait dit,
24:20non,
24:20c'est plus d'actualité,
24:21curieusement,
24:22vous allez voir
24:23que la riposte graduée
24:24puisque la réponse
24:25de la France
24:26est aujourd'hui ferme,
24:27c'est œil pour œil,
24:28dent pour dent,
24:29on va exclure
24:3012 agents consulaires
24:31de la même façon
24:32pour dire,
24:32regardez cette fois-ci
24:33ces langages de fermeté,
24:35on fait comme d'habitude
24:35dans ces situations-là,
24:37et vous allez voir
24:38que mécaniquement,
24:39Bruno Retailleau
24:39et sa riposte graduée
24:41vont redevenir tendance
24:43dans ce qui se passe
24:44avec l'Algérie aujourd'hui,
24:45et de toute façon,
24:46ça va permettre
24:47d'une fois de plus
24:48au pouvoir algérien
24:48de dire,
24:49ah ben vous voyez,
24:50vous y avons un problème
24:51avec Bruno Retailleau,
24:52ça n'en finit pas,
24:54et Bois-Lamson
24:55est toujours en prison.
24:56On ne peut pas préconiser
24:57autre chose,
24:58non mais honnêtement,
24:59de toute façon,
25:00Jean-François,
25:01la faiblesse
25:02n'a rien donné,
25:03voilà,
25:04c'est comme ça,
25:05dès qu'on se montre faible,
25:07quand Emmanuel Macron
25:09va être,
25:10il aura fait des cadeaux
25:11et je te parle
25:11de crimes contre l'humanité,
25:13ceci et cela,
25:14oui mais en même temps,
25:15il a rallumé la mèche
25:16avec le Maroc,
25:19le Sahara occidental,
25:20c'est ça qu'il n'en va
25:21se porter le pouvoir.
25:22C'est quand ils ont vu
25:24qu'avec l'Algérie,
25:25il n'y avait vraiment
25:26rien de rien de rien
25:27à faire,
25:28les Français se sont dit,
25:29on ne va pas faire
25:30sur tous les tableaux,
25:32mais il y a tout,
25:34en fait,
25:34la réalité,
25:35c'est qu'on n'utilise pas
25:36tous nos moyens de pression.
25:37Pourquoi ?
25:38Juste très vite,
25:39un,
25:39il y a un facteur énorme
25:41de névroses collectives,
25:42de repentance coloniale,
25:45de je ne sais trop quoi,
25:46et notamment à gauche,
25:47mais aussi dans la Macronie,
25:49etc.
25:49A gauche,
25:50si vous voulez,
25:50la gauche est toujours
25:51obsédée par le colonialisme.
25:53C'est ça notre problème,
25:54c'est qu'on serait
25:55des néocoloniaux.
25:57Donc ça,
25:58comment dire,
26:00il y a cela,
26:00et deuxièmement,
26:01on a peur
26:02de la fraction,
26:04je pèse mes mots,
26:05de la fraction
26:06de l'immigration
26:07franco-algérienne,
26:08enfin des franco-algériens,
26:09des Français issus
26:11de l'immigration algérienne,
26:12ouf,
26:13qui seraient mobilisables
26:15et manipulables
26:16par le régime.
26:17Ça fait partie des menaces.
26:19Vous avez 840 000 ressortissants
26:21algériens en France,
26:22avec les enfants,
26:23on chiffre ça à 2 millions,
26:25et avec les Français
26:26d'origine algérienne,
26:27on est entre 4 et 6 millions,
26:28il n'y a pas de statistiques précises.
26:30Mais il y en a beaucoup
26:30qui ne veulent pas
26:30de ce bazar.
26:31Mais c'est ce que je voulais dire,
26:34c'est qu'ils ne partagent pas du tout
26:35ce qui se passe là-bas,
26:37en Algérie.
26:38Excusez-moi,
26:39quand il y a des élections...
26:40Non, pardonnez-moi.
26:42Arrêtez avec ces trucs
26:43où on rassure,
26:44vous ne pouvez pas dire...
26:45J'ai dit une fraction.
26:47Mais dire,
26:48tous ne partagent pas,
26:50il y a en France
26:50des soutiens du régime algérien,
26:52personne n'a dit tout ça.
26:53Il y a une partie
26:54de la population française
26:56issue d'Algérie
26:57qui est élevée
26:59dans la haine de la France,
27:00de la colonisation,
27:01etc.
27:02Ça se transmet
27:03dans certaines familles.
27:05Arrête-t-on
27:05de nous ripolliner la réalité ?
27:08Merci,
27:08Elisabeth Lévy,
27:10Jean-François Akili.
27:12Des débats continueront
27:13aussi avec Valérie Expert
27:14et André Bercoff,
27:15bien sûr,
27:16tout à l'heure.
27:17Avant ça,
27:17dans la partie médias,
27:19avec Gilles Ganzman,
27:20ils recevront...
27:23Gagné,
27:27évidemment,
27:28Sheila
27:28qui sera là
27:29dans un instant.