Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce jeudi 10 avril autour d'Agathe Lambret et de Jean-Rémi Baudot.
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00:0020h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémy Baudot.
00:14Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés.
00:16Du soir à votre rendez-vous de débat, à votre rendez-vous de décryptage, c'est à la radio sur France Info et le canal 27 de la TNT.
00:22Bonsoir Agathe.
00:23Bonsoir Jean-Rémy, bonsoir à tous.
00:24Quel est le programme ce soir ?
00:26Venons-nous d'assister au braquage du siècle en mondiovisio.
00:29Comment comprendre la volte-face de Donald Trump sur les droits de douane ?
00:33Pourquoi parle-t-on de manipulation des bourses ou de délit d'initié ?
00:37Et les Européens, les Français, sommes-nous tirés d'affaires ?
00:40Que va-t-il se passer maintenant ?
00:42On en parle dans un instant avec Philippe Dessertine, économiste et directeur de l'Institut de haute finance.
00:47Bonsoir Philippe.
00:48Bonsoir.
00:48C'est un symbole fort, mais après, la France pourrait reconnaître l'État palestinien dans les prochains mois, dit Emmanuel Macron.
00:55Que pèse ce conditionnel ?
00:58Pourquoi le président fait-il ce pas aujourd'hui ?
01:01Les conditions sont-elles réunies ?
01:02À 20h30, Frédéric Ancel, docteur en géopolitique, nous rejoindra.
01:06Et puis, nous finirons comme d'habitude avec la carte blanche des informés.
01:09Nos informés ce soir avec Sylvie Pierre-Brossolette, éditorialiste au point, Bruno Cotteresse, politologue, chercheur CNRS au Cevipof, enseignant à Sciences Po, Valérie Gasse, chef du service politique de RFI, et Étienne Girard, directeur adjoint de la rédaction de l'Express.
01:24Bonsoir à tous les informés, c'est parti.
01:28Agathe, on commence par ce spectaculaire revirement de Donald Trump.
01:31Et les questions qu'il pose en cascade, alors hier, vers 13h, heure des États-Unis, Donald Trump a annoncé suspendre pour 90 jours les nouveaux droits de douane qu'il avait imposés le matin même, sauf pour la Chine.
01:44Ces mêmes droits de douane qu'il avait présentés comme un acte de libération historique quelques jours plus tôt.
01:50Un revirement qui a déclenché l'euphorie des marchés, le Nasdaq a bondi de plus de 12%.
01:55Or, quelques heures plus tôt, Donald Trump incitait à acheter des actions.
02:00Alors, est-ce qu'il a manipulé les marchés ? C'est la question que se posent les démocrates républicains.
02:06Écoutez, l'élu Stephen Osford, il s'adresse au secrétaire d'État américain au commerce extérieur nommé par Donald Trump.
02:13Mais, infliger d'énormes dommages au peuple américain, c'est ce qui nous préoccupe depuis le début.
02:19Les droits de douane sont un outil, ils peuvent être utilisés de manière appropriée pour protéger les emplois et les petites entreprises américaines.
02:25Mais ce n'est pas ce qui est fait. Alors, si ce n'est pas une manipulation de marché, qu'est-ce que c'est ?
02:30Qui en tire des bénéfices ? Quels sont les milliardaires qui sont enrichis ?
02:35Bonsoir Philippe de Sartine.
02:37Bonsoir.
02:37Je sais que vous êtes économiste, professeur de finances à l'IAE de Paris et à Paris 1, Panthéon-Sorbonne.
02:42On va essayer de comprendre pourquoi Donald Trump a retourné sa veste.
02:45Mais d'abord, on entend beaucoup ces termes depuis ce matin, manipulation des marchés, délit d'initié.
02:51Est-ce que vous pouvez nous dire brièvement en quoi ça consiste et si c'est à ça qu'on a assisté ?
02:55Alors, un délit d'initié, c'est lorsque quelqu'un, et ce n'est pas forcément d'ailleurs quelqu'un de la force publique,
03:00ça peut être quelqu'un dans une entreprise par exemple, va être au courant avant tout le monde d'une information
03:05et va donc, pour lui ou pour des gens qu'il peut connaître, inciter à vendre ou à acheter des titres sur le marché.
03:12Vous voyez, c'est-à-dire évidemment, quand vous anticipez les mouvements de marché, vous pouvez faire une opération incroyablement positive,
03:18ce qui d'ailleurs a dû se produire pour un certain nombre d'Américains hier, il n'y a aucun doute,
03:23quand vous avez les marchés qui s'effondrent, tout d'un coup qui rebondissent de façon extraordinaire,
03:28plus de 12%, ce qu'on disait, c'est pratiquement dans les annales de ce marché qui est pourtant un marché assez volatil,
03:33le Nasdaq, qui est quand même le plus gros marché du monde avec le marché de New York,
03:36c'est quelque chose évidemment qui suppose des variations de cours, des variations de monnaie absolument prodigieuses.
03:43Donc là, la question, c'est de dire, est-ce que celui qui savait que Donald Trump allait annoncer que finalement,
03:49il renonçait pour le moment, alors très compliqué, pour 90 jours, pour presque tout le monde, etc.
03:56Sur les droits de douane, enfin pas pour la Chine par exemple, vous voyez,
03:58donc ça veut dire qu'il ne fallait surtout pas acheter des actions d'entreprises associées à la Chine,
04:02donc là, celui-là a évidemment gagné énormément.
04:04Et la question qui se pose avec Donald Trump et avec ses affinités, on va dire naturelles,
04:08dans le monde du business et de la finance, est-ce que quelqu'un a été au courant,
04:115 minutes, 10 minutes, 1 heure avant, et auquel cas, là c'est le scandale du siècle.
04:15Il y aura une enquête, il y a la SEC qui est aux Etats-Unis, qui est un petit peu l'autorité des marchés américains,
04:21elle va pouvoir, elle verra s'il y a eu des manipulations ?
04:24Alors, la SEC, c'est une institution qui a été créée en 1932-1934 à la suite du krach de 1929,
04:30donc qui est l'agence de régulation des marchés.
04:33Il faut d'ailleurs noter au passage que le premier président de la SEC était Joe Kennedy,
04:37le père de John Kennedy, dont on est absolument certain qu'il a fait du délit d'initié
04:42pratiquement pendant tout le temps, où il était à la tête,
04:43comme il connaissait les comptes avant tout le monde,
04:45il en profitait pour faire acheter, vendre par des personnes qui lui étaient associées.
04:50Donc, la SEC connaît bien le sujet, on va même dire de l'intérieur.
04:54Donc ça, c'est quelque chose avec lequel on ne plaisante pas aux Etats-Unis.
04:57Alors, bien sûr, normalement, parce qu'évidemment, depuis que Donald Trump est arrivé,
05:01parfois on se dit, mais tous les grands principes qui ont fondé les Etats-Unis,
05:04y compris dans la finance, est-ce qu'ils sont toujours valables ?
05:07Logiquement, la SEC a strictement tous les pouvoirs, absolument tous les pouvoirs pour enquêter,
05:12parce que là, on est au cœur de la confiance, de la confiance de l'investisseur dans l'outil financier américain.
05:19Et donc, dès lors qu'on pourrait avoir des fraudes, ça signifie à ce moment-là une ouverture terrible
05:24sur une baisse de l'investissement et surtout sur le fait que l'épargne pourrait se détourner de la bourse.
05:29Donc, normalement, tous les moyens peuvent être mis en œuvre pour vérifier,
05:34pour regarder qui réellement a profité de cet coup d'accordéon des marchés.
05:38Il faut remarquer d'ailleurs, au passage, que les marchés rebaissent fortement aux Etats-Unis aujourd'hui.
05:43Ce n'est pas encore arrivé en Europe.
05:44On peut se dire d'ailleurs que peut-être l'Europe va, elle aussi,
05:47commencer à intégrer le fait que la guerre commerciale est loin d'être finie.
05:51Les marchés rebaissent aujourd'hui, qui peut être aussi d'ailleurs l'occasion
05:54de regagner de l'argent pour des gens qui ont acheté beaucoup,
05:56qui ont pu revendre à découvert et qui vont à nouveau regagner.
05:59Donc là, il doit y avoir des enquêtes qui vont être très lourdes,
06:02sans doute, on va dire, très longues, mais qui peuvent déboucher, je le répète,
06:05non peut-être pas sur le casse du siècle,
06:07mais vraiment sur le scandale du siècle en matière financière.
06:11Pourquoi il a changé d'avis, Donald Trump, Sylvie-Pierre Brossolette ?
06:15Je crois qu'on commence à le savoir.
06:16C'est non seulement à cause des cours de bourse, mais à cause du taux des obligations.
06:21Parce que la dette américaine est énorme, comme on le sait, 35 000 milliards de dollars,
06:26et qu'il faut la refinancer perpétuellement, qu'elle ne cesse d'augmenter,
06:31et qu'arrivaient à échéance pas mal de crédits et d'obligations qu'il fallait refinancer.
06:37Donc le mur de l'argent s'est tout d'un coup encore plus dressé devant les responsables
06:43de l'administration américaine, qui ont, je crois, fait un coup de sonnette assez fort
06:47la veille de la décision de Donald Trump, qui était déjà harcelé par les milliardaires
06:53qui perdaient leur argent, l'opinion américaine qui commençait à se retourner,
06:56les premières manifestations, les calculs qui étaient en train de se faire.
07:00On se demandait tous, ici même, enfin combien de temps est-ce que le mur de la réalité
07:03va arriver à percuter le cerveau de Donald Trump ?
07:07Combien de temps il va s'aveugler ?
07:08C'est plus bien, là, je pense, enfin peut-être notre économiste nous le dira mieux que moi,
07:12mais que la goutte d'eau qui a risqué de faire déborder le vase, ça a été vraiment le taux de l'argent
07:18et la baisse du dollar.
07:20Et tout ça a mis bout à bout, ça a fait reculer brutalement Donald Trump,
07:25mais pour un petit bout de temps, et pas pour tout.
07:29Donc, comme on vient de le dire, la bourse rebaisse, le problème chinois est toujours là.
07:35Et pour compléter peut-être ce que vous disiez sur la bourse,
07:37ce qui était intéressant, c'est que généralement, quand on prend des décisions pareilles,
07:41on le fait quand la bourse est fermée.
07:43Donc, les soupçons ont été spécialement éveillés sur le fait que le président américain,
07:47qui n'est quand même pas né de la dernière pluie, même s'il est particulier,
07:49a fait ça pendant que c'était ouvert.
07:51C'est vrai que ça, c'est un point.
07:53Les résultats d'entreprise, les grandes déclarations, les grandes statistiques
07:57sont en général publiées avant ou après bourse, Philippe de Sertine.
08:02Donc là, il y a quand même un petit sujet.
08:03Alors, il y a un sujet, peut-être ce sujet avait été un tout petit peu anticipé.
08:06Je crois vraiment, effectivement, que là, ce qui se passe sur la dette américaine,
08:11sur la dette publique américaine, qui d'ailleurs, quand même, doit nous interpeller, nous, Français,
08:14parce que quand vous avez la dette publique attaquée,
08:17là, ça veut dire que vraiment, vous commencez à avoir un énorme problème.
08:20Ça doit nous rappeler, bien sûr, 2022, on va dire,
08:23le fait que la majorité de l'époque a demandé à l'Eastruss,
08:27la première ministre britannique, de quitter le pouvoir en moins de deux, pourrait-on dire.
08:31Si on précise précisément, en fait, très longtemps, la dette américaine était un refuge.
08:35Quand les gens avaient peur sur les marchés financiers,
08:37ils allaient acheter des dollars et de la dette américaine.
08:39Là, c'est un autre mouvement qui est en train de se passer.
08:41Oui, c'est-à-dire, vraiment, ça a été le côté complètement inattendu,
08:43puisque ça veut dire aussi que ça provient des États-Unis.
08:46C'est très clair, des hedge funds, qui sont les fonds d'investissement spéculatifs,
08:51se sont mis tout d'un coup à ce qu'on appelle shorté,
08:53c'est-à-dire à dire, en fait, la dette américaine ne va pas tenir.
08:56Et donc, alors que lorsque les bourses baissent, logiquement,
08:59tous les capitaux vont vers la dette, comme disait Sylvie Bière-Bordeau-Sellette à l'instant,
09:03donc le dollar monte, c'est l'inverse qui s'est passé.
09:05Et donc, là, c'est vraiment le même coup de semence que 2022 pour la Grande-Bretagne,
09:10c'est dire, ah non, non, mais là, on voit la catastrophe très très vite.
09:12Et peut-être, justement, pour compléter ce que vous disiez,
09:15les comptes des entreprises, ils sortent à la fin du trimestre.
09:17C'est pour ça que, probablement, ils ont fait ces annonces le 2 avril.
09:20C'est-à-dire, fin mars s'était passé, en disant, on a jusqu'à fin juin,
09:23pour que, vraiment, apparaissent les pertes à l'intérieur des entreprises.
09:26Donc, on pensait qu'on allait avoir, en quelque sorte, une situation
09:30qui, probablement, tanguerait, mais sans avoir encore des marques de drame,
09:35c'est-à-dire de risque de faillite.
09:36Sauf que, ce qu'on n'avait pas prévu, ou plus exactement,
09:38ce que les quelques personnes autour de Trump qui lui expliquent,
09:41qui lui avaient garanti, non, mais tu vas voir, t'inquiète pas, ça va tanguer.
09:44Mais, à la fin, ça va bien se passer.
09:48Là, tout d'un coup, c'est l'alerte rouge.
09:49Et, effectivement, vous avez cette espèce d'incroyable retour en arrière.
09:52Là encore, quelque chose de jamais vu.
09:54Et d'ailleurs, c'est peut-être le seul point rassurant ce soir, Valérie Gasse,
09:58c'est que la réalité, quand même, a rattrapé Donald Trump.
10:00On peut dire ça ou pas ?
10:01Oui, le président de la télé-réalité des années où il était dans un show,
10:07et maintenant, c'est la réalité à la télé.
10:10Donc, tous les jours, on a la petite séquence où Donald Trump dit une chose et son contraire.
10:15Oui, rattrapé par la réalité.
10:17Mais ce qui est intéressant, c'est la manière dont il emballe tout ça.
10:20En fait, c'est une stratégie, à l'expliquer aujourd'hui.
10:24Il l'a fait exprès.
10:26Et, finalement, c'est payant.
10:27Et, donc, il accorde 90 jours à tous les pays qui ont été sages pour revenir en arrière.
10:36Donc, il n'a jamais tort.
10:37Il ne fait jamais quelque chose d'irresponsable et n'en assume pas les conséquences.
10:42Et on emballe tout ça.
10:44Donc, en effet, une réalité économique à laquelle il est confronté de plein fouet
10:47et qui l'oblige, parce que les sonnettes d'alarme sont tirées, à revenir en arrière.
10:51Mais, tout en disant, mais non, c'était prévu.
10:54C'est la stratégie du président qui porte ses fruits.
10:56Vous y croyez, Étienne Gérard, que c'était une stratégie pensée de Donald Trump ?
11:00Je peux dans le cerveau de Donald Trump et il a des réactions souvent imprévisibles.
11:05Mais il n'y a rien qui dit ça.
11:07Il y a beaucoup plus d'indices qui laissent à supposer qu'il a été pris de court
11:11et que la pression autour de lui s'est faite telle de la part du patron de J.P. Morgan,
11:17des critiques venant même d'Elon Musk à mot couvert de l'Europe.
11:23La riposte de la veille qu'il a commentée, d'ailleurs, qu'il vient de commenter,
11:28en expliquant qu'elle était très intelligente.
11:31Il a expliqué que la riposte de l'Europe était très intelligente,
11:34ce qui, en soi, est quelque chose d'ahurissant.
11:37Un président expliquant qu'une riposte contre lui, qui a porté ses fruits, est très intelligente.
11:43Ça donne plutôt l'impression d'un président américain qui a navigué à vue du début à la fin,
11:49qui ne savait pas complètement où il allait, ou plutôt qui pensait aller quelque part,
11:54et ce n'est pas là qu'il est allé, et qui, en catastrophe, a pris cette décision-là.
12:01Et ces éléments-là, d'ailleurs, ne plaident pas forcément en faveur du délit d'initié.
12:07Il faudra une enquête pour déterminer si, oui ou non, il y a eu des infos,
12:12des informations précises qui ont été passées à des personnes précises,
12:17les messages sur les réseaux sociaux de Donald Trump.
12:21À ce stade, ne documentent pas particulièrement une volonté de manipulation ou de délit d'initié,
12:27mais plutôt un président qui fait n'importe quoi.
12:30Bon, les informés, Bruno Cotteres, on vous entendra dans un instant,
12:33juste après le fil info, il est 20h15.
12:35Un tour de l'actualité avec Emmanuel Langlois.
12:38Sans surprise, l'Union européenne suspend sa riposte au droit de douane américain
12:42après le revirement spectaculaire de Donald Trump hier soir.
12:45Le président américain qui a gelé les surtaxes appliquées à une soixantaine de pays,
12:49à l'exception notable de la Chine, désormais isolée dans son bras de fer avec Washington
12:54et où les droits de douane atteignent ce soir désormais 145%.
12:59À New York, Wall Street s'enfonce encore.
13:01Le Nasdaq, l'indice des nouvelles technologies,
13:04abandonné tout à l'heure plus de 6% en séance,
13:07alors que le CAC 40 termine la journée dans le vert.
13:10Elisabeth Borne annonce dans les colonnes de la Croix
13:14le lancement d'une enquête administrative visant l'école lycée privée de Bétarame dans le Béarn
13:19après la publication du rapport d'une inspection menée en mars
13:23et qui a mis en lumière plusieurs manquements selon elle.
13:26La ministre d'éducation qui sera par ailleurs entendue par la commission d'enquête parlementaire
13:31sur les violences en milieu scolaire.
13:32Tout comme François Bayrou, le 14 mai, accusé par la gauche d'avoir menti dans cette enquête.
13:38Le Premier ministre sera interrogé en tant qu'ancien ministre de l'éducation.
13:44Et puis Scarlett Johansson devant et derrière la caméra,
13:46si réalisatrice en compétition, le retour de Wes Anderson aux côtés de Nouveaux Talents.
13:51Le Festival de Cannes a levé tout à l'heure le voile ce jeudi sur sa 78ème édition.
13:57Ce sera le mois prochain déjà annoncé.
13:59Tom Cruise viendra présenter sur la croisette l'ultime opus de Mission Impossible.
14:03Et Robert De Niro se verra lui remettre une palme d'or d'honneur.
14:12Les informés ce soir avec Philippe de Sertine qui nous accompagne dans ce début d'émission,
14:21économiste, directeur de l'Institut de Haute Finance.
14:24On est aussi avec nos informés, Sylvie Pierre-Brossolette, l'éditorialiste au point,
14:27Étienne Girard de L'Express, Valérie Gaze de RFI et Bruno Cotteres, le politologue.
14:33On était en train de parler Bruno de la manière dont aussi Donald Trump est en train de re-raconter
14:37ce qui s'est passé ces derniers jours, ces dernières heures.
14:40On parle souvent de post-vérité.
14:41Est-ce qu'on est très clairement dans cette espèce de narratif trumpien ?
14:45Oui, assez clairement. C'est même, je dirais, une des facettes les plus extraordinaires de ce qu'on est en train de vivre.
14:52À la fois cette capacité de Trump de dire des choses qui nous donnent le sentiment d'être absolument hors de contrôle,
14:58totalement volatile d'un jour à l'autre, et en même temps de renvoyer une image qui est qu'au fond, il est sans limite.
15:04Il peut tout dire et son contraire.
15:06L'expression d'une espèce de superpuissance, avec des côtés paradoxaux dans l'image qu'il a dans l'opinion,
15:13qui est à la fois très mauvaise, et en même temps il est un peu crédité, il dit ce qu'il fait, il fait ce qu'il dit,
15:17il montre que le politique peut reprendre le contrôle, peut reprendre le manche.
15:21Donc voilà, quelque chose qui est un peu intriguant.
15:24C'est vrai qu'il n'admet jamais, effectivement, par définition, qu'il a pu s'être trompé.
15:29Il dit d'ailleurs qu'au fond, les marchés étaient malades, de toute façon, donc il ne fait que rétablir un peu d'ordre
15:36dans une situation qui était déjà complètement déréglée.
15:39La faute aux Européens, les arnaqueurs du siècle, nous dit-il, la faute à Biden, bien évidemment.
15:45Il y a un autre aspect que je trouve vraiment assez intéressant, c'est que ça introduit quelque chose de très perturbant,
15:52qui est à quel Trump on a affaire ? Est-ce que c'est un courtier en affaires ? Est-ce que c'est un dealer ?
15:57Est-ce que c'est le président des États-Unis ?
16:00La porte parle de la Maison-Blanche, disait aux journalistes, vous ne comprenez rien,
16:03c'est que vous n'avez pas lu son ouvrage, l'art de négocier.
16:06Donc voilà, qui est-il quand il prend des positions ?
16:10C'est profondément perturbant.
16:13Et je dirais qu'au-delà de ça, ça pose même une question encore plus fondamentale,
16:16qui est quelle est la principale direction vers laquelle il veut aller,
16:20dans la tension entre mondialisation et protectionnisme.
16:22Il est arrivé à la Maison-Blanche avec une équipe autour de lui,
16:26qui dit le problème c'est le libre-échange, il faut du protectionnisme, il faut des barrières,
16:31il faut qu'on oblige des entreprises non-américaines à venir produire aux États-Unis.
16:36Et donc ça envoie une image assez curieuse, qui est que la puissance américaine,
16:41l'incarnation normalement de la mondialisation, est en train de nous expliquer qu'il faut beaucoup de protectionnisme.
16:47Difficile à suivre Donald Trump, pas que pour les informés, aussi pour les dirigeants du monde entier qui s'interrogent.
16:53Tout à l'heure, Roland Lescure, député des Français d'Amérique du Nord,
16:57ancien ministre de l'Industrie, n'a pas mâché ses mots sur le président américain.
17:01Écoutez.
17:02Il change d'avis, pour des raisons d'ailleurs sans doute presque plus psychiatriques qu'économiques.
17:10Hier, il a commencé sa journée en disant « c'est le moment d'acheter des actions ».
17:14Et puis quelques heures après, il a donné une nouvelle qui a permis aux actions de monter.
17:19Ce qui lui a plu hier, c'est que je pense qu'il s'est dit « j'ai le pouvoir, moi, de faire monter ou baisser la bourse,
17:24de dire à mes amis milliardaires qui m'ont financé, en fait, votre avenir dépend de moi ».
17:29On est dans un gigantesque power trip.
17:32Un power trip aussi vis-à-vis de la Chine, Philippe Dessertine.
17:36Qu'est-ce qui se passe avec la Chine ?
17:39Ça ne s'arrêtera jamais parce qu'on a dit que la Chine a toujours des droits de douane.
17:43On a l'impression qu'il n'arrête pas d'augmenter.
17:45Ça ne va pas s'arrêter ?
17:47Alors, vraiment, avec la Chine, je crois qu'on doit bien avoir conscience,
17:50au-delà de Donald Trump, ou du moins de ce mandat,
17:53que déjà, depuis l'époque d'Obama,
17:56ensuite on a eu Trump, ensuite on a eu Biden, à nouveau on a Trump,
17:59en fait, les États-Unis considèrent réellement que le problème principal du monde qui vient
18:03est l'affrontement qu'ils vont avoir, qu'ils ont déjà avec la Chine.
18:06Donc là, on est quand même dans quelque chose qui est cohérent du point de vue des États-Unis,
18:10c'est cette idée de rapport de force quand il est encore temps,
18:13en disant, on peut encore essayer de faire plier la Chine.
18:17Incontestablement, la Chine, aujourd'hui, est fragile.
18:19Elle a des fragilités, notamment liées au fait que les exportations sont encore vitales pour le pays,
18:25alors que, on va dire, depuis deux congrès du Parti communiste,
18:28c'est-à-dire depuis plus de sept ans,
18:30les Chinois considèrent qu'ils doivent très très vite basculer dans un modèle
18:34qui serait un modèle asiatique, et encore mieux, un modèle de consommation intérieure.
18:39Or, ce modèle, ils n'arrivent pas à le développer,
18:41et ils ont un certain nombre de fragilités internes que l'on a aperçues.
18:45Alors, on les perçoit toujours parce que l'information en Chine
18:48n'est pas forcément donnée de façon totalement explicite,
18:51mais on sait, par exemple, que le secteur immobilier est un secteur incroyablement fragile
18:56et qui a fragilisé de façon extrêmement forte les finances de la Chine.
19:01Donc, ça veut dire, effectivement, que la Chine, aujourd'hui,
19:03peut-elle se payer le luxe d'une carte commerciale durable ?
19:06Probablement pas.
19:07Et là, toujours pareil, on ne le saura jamais complètement jusqu'au moment où.
19:11N'oublions pas, sans arrêt, aujourd'hui,
19:14Donald Trump se fait filmer avec le portrait de Ronald Reagan,
19:17qu'il a fait déplacer à la Maison Blanche
19:19pour se mettre un peu sous cette ombre tutélaire.
19:21Ronald Reagan, c'est celui qui lance la guerre des étoiles
19:24pour faire tomber l'Union soviétique à l'époque.
19:27Et donc, d'ailleurs, entre parenthèses,
19:28qui va aussi rentrer dans l'idée d'un rééquilibrage du commerce extérieur
19:31en dévaluant le dollar.
19:33Donc, tout ça, ce sont des éléments qui sont clairement des références
19:35pour l'équipe Trump aujourd'hui.
19:37Il est dans un bras de fer avec la Chine.
19:39La question, évidemment, c'est que,
19:41par rapport à ce qui pouvait se passer même il y a huit ans,
19:43en fait, on a deux bras fragiles.
19:45Les États-Unis sont fragiles, sont de plus en plus fragiles.
19:48Ils mettent en avant leur consommation.
19:51Vous voyez, c'est leur consommation qui est l'arme de guerre.
19:53Mais ça ne veut pas dire leur production.
19:55De l'autre côté, la Chine a besoin des exportations.
19:58Elle est le champion, maintenant, du libre-échange.
20:01Déjà, dans le premier mandat de Trump,
20:02on avait eu Xi Jinping à l'époque à Davos,
20:05qui était venu en disant
20:05« Moi, je suis pour le livret de l'échange »,
20:07alors que Donald Trump ne s'était pas déplacé.
20:09Donc, on est là, vraiment, dans ce bras de fer,
20:11mais dont on sent bien que, des deux côtés,
20:14on est fragiles et on ne sait pas jusqu'où
20:16cela peut aller pour l'économie mondiale.
20:17C'est assez fou, parce que 145% de taxes
20:21sur les produits chinois importés aux États-Unis,
20:23c'est quasiment un embargo.
20:25Ça bloque quasiment tous les produits chinois.
20:28Alors que les Américains, d'ailleurs à peu près comme nous
20:29et comme toute la planète,
20:30ils ont besoin des produits chinois partout.
20:33Bien sûr, c'est pour ça que, dans le bras de fer,
20:35quand même, là aussi, le principe de réalité
20:37risque de rattraper Donald Trump.
20:39Parce que, d'un côté, vous le dites à juste titre,
20:41les Chinois ont des fragilités,
20:43ils ont absolument besoin de l'exportation.
20:44Ils sont simplement à 80% de leur capacité productive.
20:47Ils ont des surcapacités non utilisées.
20:50Ils doivent vivre absolument leur exportation,
20:52qui peut peut-être d'ailleurs se réinjecter vers l'Europe
20:55s'ils ne peuvent pas aller aux États-Unis.
20:57Mais en attendant, ils en ont besoin.
20:58Mais c'est un pays qui n'est pas démocratique.
21:01Ils peuvent attendre un peu,
21:03tenir leur opinion, quelques semaines en tout cas.
21:06Alors qu'aux États-Unis,
21:07ça va se voir immédiatement dans le prix d'un iPhone,
21:09dans le prix de ceci, dans le prix de cela,
21:11qui est de grande consommation américaine.
21:12Tous les produits sont complètement imbriqués
21:15avec des produits chinois.
21:16C'est impossible de refaire un iPhone aux États-Unis de A à Z.
21:20On a absolument besoin des éléments de production chinoise.
21:23Donc ça va doubler, voire tripler le prix à court terme.
21:27Et donc là aussi, jusqu'à quel point Donald Trump pourra résister
21:32au désir du consommateur américain totalement frustré ?
21:36Ce n'est pas tellement les baskets et les t-shirts.
21:38Bon, ça leur manquera un peu.
21:39Mais l'iPhone, c'est quand même, c'est du lourd, ça.
21:41Et c'est impossible à faire autrement.
21:44Et est-ce que les Européens peuvent profiter de cette situation, Valérie Gasse ?
21:50C'est un petit peu le discours qui est porté.
21:52C'est qu'en effet, l'Europe se sous-estime et a une forte capacité.
21:57C'est un gros marché.
21:59Si les pays s'unissent, ils peuvent être puissants.
22:01Et donc, il y a peut-être une carte à jouer
22:03au milieu de ces deux mastodontes qui se font la guerre.
22:07Maintenant, la question, c'est que l'Europe, c'est toujours la même question.
22:11C'est être ensemble.
22:12Avoir tous, défendre un même intérêt commun.
22:14Alors qu'on voit qu'il y a quand même un certain nombre de pays
22:16qui ont tendance à peut-être aller négocier directement avec Donald Trump
22:20pour leurs propres intérêts.
22:22Parler d'une seule voix et avoir des actions unanimes et collectives,
22:27ça peut en effet donner une place à l'Europe.
22:29Et puis aussi jouer peut-être sur les deux tableaux,
22:31réorienter vers la Chine.
22:33Mais pour ça, il faut que l'Europe, elle soit solidaire et unie.
22:37Bruno Cotteret, vous avez rebondi.
22:38Oui, d'ailleurs, je trouve que ça remet en exergue la question
22:42dont Emmanuel Macron voulait être le porteur,
22:45qui était la question de la souveraineté européenne.
22:47Et ça, c'est un thème qui est très, très, très important,
22:49puisque dans cette dialectique autour des questions de protectionnisme,
22:53effectivement, le jeu de l'Europe, normalement, ça devrait être
22:55effectivement une affirmation de davantage de souveraineté européenne,
23:00de davantage de contrôle de notre marché par rapport aux importations.
23:03Après, effectivement, je rejoins ce qui vient d'être dit,
23:06le problème, c'est que les intérêts ne sont pas exactement les mêmes.
23:10La première ministre italienne se rend aux États-Unis
23:13avant les réunions qui vont être des réunions de négociation à nouveau.
23:19Elle dit qu'elle veut porter la parole européenne quand même,
23:21mais elle se rend quand même avant les autres.
23:23Etienne Gérard, Georgia Meloni, qui fait cavalier seule,
23:27ça, c'est embêtant pour l'Union européenne ?
23:29Ou de toute façon, ça ne changera rien,
23:31puisqu'elle n'a pas les moyens d'agir toute seule ?
23:33Si, si, c'est de toute façon la stratégie de Donald Trump depuis le début,
23:36décrocher un ou plusieurs éléments du bloc européen
23:39pour empêcher une stratégie globale à l'échelle européenne.
23:43Ça a été perçu depuis longtemps, depuis même avant son élection.
23:47Il y a une opportunité historique pour l'Europe, pour Emmanuel Macron d'ailleurs,
23:51d'unifier autour de cette même idée, de cette idée de la souveraineté européenne,
23:57de la souveraineté économique, le bloc européen,
24:01d'ailleurs en profitant de cela pour avoir plus d'autonomie sur certains secteurs stratégiques
24:07dans lesquels les États-Unis ont atteint une importance
24:11qui grève les capacités de développement des Européens seuls.
24:15Mais pour ça, il faut aller vite, il faut aller fort, il faut aller ferme.
24:22Et ce qui a été fait sur l'affaire des droits de douane,
24:28qui honnêtement est un modèle d'affaires très bien géré
24:31sur ce court laps de temps par les forces européennes...
24:35Mais parce qu'il n'y a pas eu tellement de dissension,
24:37parce que là on parle de Jordi Améloni,
24:39mais en réalité, à part peut-être les Hongrois sur certains dossiers,
24:42tout le monde était plutôt d'accord et il n'y a pas eu tellement de voix discordantes.
24:45Mais c'est parce que la réplique a été très basse.
24:49C'était le plus petit dénominateur commun.
24:51Il se trouve que ça a été habile, mais ça n'était pas une réponse très percutante.
24:55Ça touchait 22 milliards d'exportations, c'était vraiment très ciblé.
24:58Pardon, ça paraît habile a posteriori.
24:59Oui, mais sur le moment ça a paru faiblard, il se trouve que c'est bien tombé.
25:04Ils ont eu la chance.
25:05Je pense que le défi pour l'Europe est moins maintenant la négociation
25:09sur les exportations et les tarifs douaniers,
25:12que comment on réagit à la Chine qui va forcément,
25:16quel que soit le point d'aboutissement entre la Chine et les Etats-Unis,
25:19il va y avoir un trop-plein chinois.
25:21Donc là, comment est-ce qu'enfin on cesse la naïveté
25:24et on dénonce le dumping, les subventions chinoises à tous les produits
25:28et qu'on s'en défend ?
25:30Et deuxièmement, comment on réagit à la récession probable,
25:32enfin en tout cas à la baisse de la croissance,
25:34qui inévitablement va advenir de ce trouble ?
25:37Ça ne va pas être conséquence zéro.
25:39Ça c'est intéressant.
25:40Donc là, on va le ressentir.
25:41On va vers une récession, Philippe de Sartin ?
25:44Il semblerait que ce soit d'ailleurs l'injonction du président de JP Morgan hier
25:48au président Trump en lui disant « nous sommes en récession ».
25:54C'est-à-dire que les Etats-Unis étaient à 2-7 de croissance au début du mandat.
25:58C'est-à-dire que c'est vraiment extraordinaire la rapidité avec laquelle
26:01le climat des affaires se dégrade.
26:03Les investissements s'arrêtent.
26:05De toute façon, on est absolument clair vers des conséquences graves en termes de croissance,
26:10ce qui pour la France est une très mauvaise nouvelle.
26:11On a revu aujourd'hui...
26:12C'est compris en France ?
26:13Ah oui, oui, oui, ça c'est clair.
26:14On a revu aujourd'hui la croissance française officiellement.
26:17Ça faisait un moment qu'on disait qu'elle n'était pas à 0,9 à 0,7.
26:20Elle va être à 0,7.
26:21Le Premier ministre le week-end dernier a dit qu'on allait perdre 0,5.
26:24C'est-à-dire que ça voudrait dire qu'on va se rapprocher de plus en plus de zéro,
26:27ce qui va poser un énorme problème à nos finances publiques.
26:29Il faut le rappeler que nous, très concrètement,
26:31on va avoir des conséquences compliquées à gérer à la fin de l'année.
26:35Mais du point de vue mondial, de toute façon,
26:36tout ce qui est en train de se passer est en train, quoi qu'il en soit,
26:40de mettre une logique vraiment d'inconnue, de difficulté à prévoir,
26:45qui est très mauvaise pour l'économie.
26:47Une économie qui était déjà fragile, qui était déjà avec une croissance faible,
26:51avec maintenant la locomotive américaine qui s'arrête.
26:54Le budget 2026, ça va être un enfer.
26:55Oui, pour nous, alors là, ça effectivement,
26:57ce n'est pas évidemment l'idée principale de toute l'économie mondiale,
27:01mais pour la France, ça je crois, oui, ça va être une vraie question.
27:04Merci beaucoup Philippe Dessertin, économiste, directeur de l'Institut de haute finance,
27:07professeur de finance à l'IAE de Paris, à Paris 1, Panthéon-Sorbonne.
27:11Merci d'avoir été ce soir avec nous dans Les Informés,
27:13de nous avoir éclairés.
27:14On va changer de sujet dans un instant, on va parler notamment de la Palestine,
27:18et ce sera après le journal de 20h30.
27:19A 20h30, bonsoir Benjamin Recouvreur.
27:27Bonsoir à tous, plus 20%, Donald Trump accentue ce soir encore ses droits de douane
27:32contre les produits chinois et les portes à 145%.
27:36Le président américain qui concentre désormais sa guerre commerciale sur la Chine
27:40après avoir annoncé une pause hier soir sur ses surtaxes pour tous les autres pays.
27:44Cette nouvelle annonce a à nouveau fait plonger Wall Street après un rebond historique hier.
27:49Mais ce n'est rien d'anormal, veut rassurer le ministre américain des Finances.
27:53Le Hamas salue les propos d'Emmanuel Macron.
27:55Hier soir, le chef de l'État a assuré que la France pourrait reconnaître l'État de Palestine
28:00en juin prochain à New York.
28:02Une étape importante dans l'aspiration du peuple palestinien salue le groupe islamiste.
28:06En l'état actuel des choses, une telle reconnaissance serait une récompense
28:10pour le Hamas, juge de son côté Israël.
28:13Après Citroën et Volkswagen, des milliers de voitures Toyota et Mercedes
28:16vont être immobilisées en France, celles qui sont équipées d'airbags défectueux
28:20de marque japonaise Takata, 20 modèles commercialisés entre 2001 et 2018.
28:25Le ministère des Transports demande à une trentaine de constructeurs d'en faire plus
28:29pour mieux repérer les véhicules concernés et accélérer les rappels.
28:33Kylian Mbappé passe à l'attaque dans son litige qui l'oppose à son ancien club,
28:37le Paris Saint-Germain. L'attaquant français a fait saisir par la justice
28:41et attire à titre conservatoire 55 millions d'euros sur les comptes du club,
28:46somme qui correspond aux salaires et primes impayés selon lui lors de la fin de son contrat.
28:50Il va par ailleurs saisir le conseil des prud'hommes.
28:52Et puis dans une demi-heure, l'Olympique Lyonnais reçoit Manchester United au parc OEL.
28:57Les Lyonnais espèrent continuer leur aventure européenne.
29:00Quart de finale allée de la Ligue Européenne de football.
29:02France Info
29:0520h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémy Baudot.
29:11Retour sur le plateau des informés avec Valérie Gasse, chef du service politique de RFI,
29:16Bruno Cotteresse, le politologue, chercheur CNRS au Cévi-Pof, enseignant à Sciences Po,
29:20Étienne Girard, directeur adjoint de la rédaction de L'Express,
29:23et Sylvie Pierre-Brossolette, éditorialiste.
29:25Au point, on va passer à un deuxième grand sujet de l'actualité ce soir,
29:29avec Agathe, le président Emmanuel Macron, à l'initiative dans le conflit israélo-palestinien.
29:34Oui, Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi que la France pourrait reconnaître l'État palestinien en juin,
29:39à l'occasion d'une conférence co-présidée par Paris et Riyad à l'ONU.
29:43L'idée, pour le président, c'est une reconnaissance réciproque que les défenseurs de la Palestine reconnaissent à leur tour Israël.
29:49Néanmoins, les conditions ne sont pas réunies, estime le président du Sénat, Gérard Larcher.
29:54Écoutez, c'était sur Europe 1.
29:56Est-ce le moment ?
29:58Nous avons toujours des otages, nous avons toujours des attaques du Hamas contre Israël.
30:04Nous avons malheureusement une autorité palestinienne extrêmement faible.
30:07Est-ce que les conditions sont réunies pour que nous allions plus loin dans la reconnaissance d'un État de Palestine ?
30:15Eh bien non, et puis ça légitimerait le Hamas.
30:17Bonsoir Frédéric Ancel.
30:20Vous m'entendez Frédéric Ancel ?
30:22Vous êtes docteur en géopolitique, maître de conférences à Sciences Po Paris,
30:26auteur de « La guerre mondiale n'aura pas lieu » aux éditions Odile Jacob.
30:31Ça fait longtemps que le président français évoque cette idée d'un État palestinien,
30:34mais la France n'a jamais franchi le pas, ont refusé de reconnaître unilatéralement l'État palestinien.
30:41Pourquoi Emmanuel Macron s'avance sur ce terrain-là aujourd'hui ?
30:45Alors d'abord, le président de la République a toujours considéré qu'il n'y avait pas de tabou,
30:49je reprends son propre terme, quant à la reconnaissance à terme d'un État palestinien.
30:53Ce qui est vrai, d'ailleurs, ça rejoint la résolution, la fameuse résolution 242 de l'ONU du 22 novembre 1967,
31:00autour de laquelle, au fond, a été créé le processus de paix d'Oslo dans les années 90,
31:05sachant qu'un peu plus de 140 États ont déjà reconnu la Palestine.
31:10Ça remonte d'ailleurs à novembre 1988, lorsque le chef de l'OLP, Naguère, avait proclamé à Alger l'État de Palestine.
31:16Alors pourquoi ça n'a jamais été fait ?
31:18Non seulement par la France, mais par le Royaume-Uni, c'est intéressant de le rappeler,
31:21parmi les puissances européennes, d'abord pour une question finalement institutionnelle et très prosaïque.
31:27Aujourd'hui, l'autorité palestinienne, comme ça a été rappelé par le président du Sénat,
31:31ne dispose pas des prérogatives concrètes de la souveraineté et des moyens de la souveraineté.
31:35On a une autonomie relativement large sur les huit principales villes palestiniennes de Cisjordanie,
31:42et plus rien sur la bande de Gaza, puisque le Hamas a chassé l'autorité palestinienne de la bande de Gaza en juin 2007,
31:48ça ne suffit pas.
31:49Donc est-ce qu'on peut reconnaître une entité ne disposant pas sur un territoire donné
31:53de véritable prérogative de souveraineté ?
31:55La question reste posée.
31:56Et la deuxième raison, pour laquelle, nous semble-t-il, on ne l'a jamais fait, y compris Emmanuel Macron,
32:00c'est qu'effectivement, le timing ne s'y cliquait pas.
32:02Il n'y avait rien de nouveau, de concret, et une reconnaissance de la France
32:06ne pouvait pas, a priori, entraîner des conséquences positives sur le terrain.
32:12Maintenant, pourquoi, juin, la question est posée, et elle est bien posée d'ailleurs,
32:16parce que si la perspective des deux États est, à mon sens, et au sens onusien, la plus juste,
32:22est moins mauvaise, en réalité, entre les deux parties,
32:25je ne suis pas certain qu'en juin 2025, les conditions soient meilleures
32:30qu'il y a un an, deux ans, cinq ans ou dix ans.
32:32Vous restez avec nous, Frédéric Ancel, on revient vers vous dans un instant.
32:35Sylvie Perponsol, pourquoi juin, comme dit Frédéric Ancel ?
32:38Il semble qu'il y ait une réunion à New York, qui pourrait être co-présidée
32:41par le président français et le dirigeant d'Arabie Saoudite actuel,
32:47MBS, comme chacun l'appelle, et qu'à cette occasion, l'Arabie Saoudite
32:52pourrait peut-être reconnaître à son tour l'État d'Israël.
32:56Ce serait une forme de réciprocité.
32:58C'est cela qu'apparemment Emmanuel Macron vise en disant
33:04qu'il faut lancer le mouvement et la réciprocité se fera.
33:08Mais enfin, il faudrait en être sûr, parce que c'est quand même une cartouche importante
33:12que de reconnaître formellement l'État de Palestine.
33:16C'est honnêtement pas le très bon timing.
33:18Le Hamas est encore au pouvoir à Gaza.
33:21L'autorité palestinienne en Cisjardanie est déliquescente et contestée.
33:26Sur le terrain, il n'y a plus d'État nulle part.
33:30Et donc, il faudrait vraiment qu'il y ait un engagement fort d'États arabes,
33:33et pas simplement de l'Arabie Saoudite, mais peut-être de l'Iran et d'autres,
33:36pour reconnaître l'existence d'Israël et garantir sa sécurité, pour que ça vaille le coup.
33:41Moi, je trouve ça un peu dangereux d'étaler ces cartes en disant
33:44« Et puis les autres me suivront ».
33:45Donc, on verra si au mois de juin, ça se fait vraiment,
33:48parce que s'il n'a pas d'assurance que ça suive derrière,
33:51ça sera un peu une cartouche en vain.
33:52Pourquoi il fait cela aujourd'hui, Étienne Gérard, Emmanuel Macron ?
33:56Pour essayer de mettre un coup de pied dans la fourmilière,
33:59de réexister diplomatiquement sur ce dossier-là,
34:03et de faire avancer les choses à Gaza.
34:06Si on prend un peu de distance, il y aura toujours des raisons qui justifieront,
34:12qui justifieraient de ne pas reconnaître la Palestine,
34:15parce que le Hamas ne sera pas chassé demain,
34:19la pleine souveraineté de l'autorité palestinienne n'existera pas demain.
34:23On dira de toute façon, la diplomatie du terrorisme, ça fonctionne,
34:28puisque on mène les attaques du 7 octobre,
34:31et moins de deux ans plus tard, on obtient la reconnaissance
34:34par un grand pays comme la France.
34:35Donc, les arguments contre, on les connaît,
34:38et ils seront exposés si d'aventure, Emmanuel Macron comprend vraiment cette décision.
34:43Lui, qu'est-ce qui se dit ?
34:46Je ne sais pas si c'est une bonne idée, mais qu'est-ce qui se dit ?
34:49Il se dit qu'on est dans une situation assez bloquée,
34:52où le seul qui a finalement exposé un plan audacieux, c'est Trump.
35:00Trump qui négocie avec Netanyahou.
35:02Voilà, Netanyahou se radicalisant d'ailleurs dans son coin.
35:06Moi, j'aimerais faire exister une voie différente.
35:10Pour ça, comment être très crédible sur la scène internationale,
35:14emmener avec moi un ou des grands pays arabes ?
35:18L'Arabie saoudite est totalement associée dans ce processus-là.
35:22Il n'existera pas de reconnaissance de la Palestine.
35:25C'est presque dit comme ça, s'il n'y a pas de reconnaissance parallèle d'Israël par l'Arabie saoudite.
35:31Ce qui est même souhaité, on ne sait pas s'ils l'obtiendront,
35:36c'est d'avoir une reconnaissance d'Israël par d'autres pays arabes.
35:39On parle de l'Indonésie, par exemple, d'autres pays musulmans.
35:41On parle de l'Indonésie qui souhaite depuis quelques temps normaliser ses relations avec Israël.
35:47L'idée, ce serait ça.
35:48Ce serait d'avoir ces décisions parallèles qui marquent une nouvelle étape dans la diplomatie vis-à-vis de Gaza
35:55et à partir de là, construire quelque chose qui serait vers la paix, vers la reconstruction de Gaza,
36:02bref, vers une situation différente.
36:04C'est ambitieux de l'avoir du président.
36:05Valérie Gasse, vous étiez avec le chef de l'État en Égypte.
36:08Vous avez assisté aux prémices de cette déclaration.
36:11Ce n'est pas anodin que justement cette déclaration soit faite dans la foulée de ce déplacement en Égypte.
36:16Le président qui était complètement sur l'Ukraine, la guerre en Ukraine pendant des semaines,
36:21réinvestit le dossier du Proche-Orient, se rend en Égypte et met en scène sa relation avec le président Sissi.
36:29Et donc, il y avait une volonté déjà dans ce déplacement de dénoncer la situation humanitaire à Gaza.
36:34C'était vraiment l'ambition d'Emmanuel Macron qui s'est rendue dans la ville d'Elarich,
36:40qui est juste la plus proche où sont stockées les lèvres humanitaires qui est à la destination de la bande de Gaza.
36:46Donc, il veut faire réentendre ce message-là.
36:50L'offensive israélienne, les bombardements israéliens, le blocus,
36:54tout ça a des conséquences humanitaires sur lesquelles il a beaucoup insisté.
36:58Et donc, dans la foulée, il ne le dit pas d'ailleurs qu'il va éventuellement,
37:02qu'il pourrait, que la France pourrait reconnaître l'État palestinien sur le territoire égyptien,
37:06mais dans l'avion, dans une interview, en rentrant en France.
37:10Chaque détail a son importance.
37:13Néanmoins, il y a un moyen aussi de peut-être faire passer le message un peu de pression.
37:16C'est qu'il faut que ça évolue sur le terrain.
37:17C'est qu'il faut débloquer l'aide.
37:19C'est qu'il faut penser à la reconstruction de Gaza.
37:21Et dans la logique présidentielle, il y a l'objectif d'aller jusqu'à une solution politique.
37:26Et de cette fameuse solution des deux États.
37:28Donc, c'est une pierre pour avancer vers ce chemin-là.
37:32Qui dit solution politique ?
37:33Frédéric Ancel, vous qui connaissez bien évidemment cette région,
37:36nous amène à nous poser la question de la suite.
37:39Un État palestinien, d'accord, mais avec qui à sa tête ?
37:42C'est bien le problème.
37:45Aujourd'hui, vous avez affaire, non seulement dans la bande de Gaza,
37:48un pouvoir totalitaire et considéré comme barbare et terroriste, à juste titre d'ailleurs,
37:53par les Occidentaux et détesté par les États arabes, à savoir la Hamas.
37:56Et de l'autre côté, une autorité palestinienne qui n'a jamais voulu,
38:01et entre parenthèses, elle n'a pas été aidée par Israël, c'est le moins qu'on puisse dire,
38:04notamment pas par le gouvernement nationaliste d'Intérieur,
38:06mais qui n'a jamais souhaité s'affronter précisément à un Hamas
38:09qui lui est tout aussi mortel en réalité.
38:12Donc ça, c'est le premier point.
38:12Le deuxième point, si effectivement Emmanuel Macron réussit à obtenir la reconnaissance d'Israël
38:20par un pays aussi important que l'Arabie Saoudite, alors ça aura été un vrai coup de maître.
38:25Si ce n'est pas le cas, ça aura été un véritable flop.
38:28Et moi, je suis de ceux qui considèrent que l'Arabie Saoudite,
38:32depuis des décennies dans la région, suit en réalité,
38:36et ne négocie en réalité qu'avec les États-Unis.
38:39Moi, je doute réellement aujourd'hui, mais encore une fois, peut-être que je suis trop pessimiste,
38:43mais je doute que la France ait la capacité diplomatique aujourd'hui
38:46d'entraîner un État arabe qui est souvent aussi puissant,
38:49et même d'autres États arabes.
38:51Regardez à quel point dans le Sahel, en Afrique du Nord,
38:54et dans une moindre mesure au Moyen-Orient,
38:56et dans d'autres États d'ailleurs un peu plus lointains,
38:58comme l'Afrique subsaharienne,
39:00on a quand même perdu beaucoup de terrain pour le plan diplomatique ces dernières années.
39:03Et enfin, dernier point, si ça ne marche pas,
39:06je veux dire, s'il n'y a pas d'effet,
39:08quelle que soit la nature de ces conséquences sur le terrain,
39:12alors qu'est-ce qu'on dira de la France ?
39:13Parce que que des nations petites, modestes,
39:16y compris en Europe, comme l'Espagne et la Suède par exemple,
39:18reconnaissent l'État de Palestine sans que cela ne permette une quelque chose avancée,
39:22comme ça a été produit il y a un an.
39:24Écoutez, en général, qu'est-ce qu'on dit ?
39:26Avec raison, c'est justement des pays qui sont modestes.
39:29La France est une vraie puissance dans la région.
39:30Donc si on entreprend ce type de manœuvre sans qu'il y ait réellement d'effet,
39:36alors là, je pense que, je crois que le terme a été utilisé de cartouche,
39:39je le reprends à mon compte, il est très juste,
39:41une cartouche aura été grillée,
39:43et je pense que la crédibilité de la France en passera.
39:46Est-ce que c'est risqué ce que fait le président Bruno Cotteres ?
39:50Ou est-ce que, peut-être aussi qu'il fait ça pour le symbole,
39:52et qu'il sait que ça n'ira pas plus loin,
39:54mais il parle aussi à un électorat,
39:57à des gens qui sont attachés à la perspective d'un État palestinien ?
40:00Oui, je pense que chez Emmanuel Macron, c'est toujours de toute façon présent
40:04qu'une parole, une prise de position, est un énoncé, on dit performatif,
40:11ça fait exister les choses.
40:13Voilà, c'est assez important pour lui, je pense, de manière générale,
40:16et encore plus sur ce dossier.
40:18Il faut quand même rappeler qu'il y a 148 pays membres des Nations Unies
40:22qui ont reconnu l'État de Palestine.
40:25Il y en a eu près de 10 qui l'ont fait en 2024,
40:28l'Espagne, l'Irlande, la Slovénie.
40:32Donc il y a une forme de mouvement quand même qui existe,
40:34suite effectivement au désastre humanitaire auquel on assiste.
40:40Après, c'est vrai que le cœur du dossier,
40:41ça a été bien rappelé par tout le monde,
40:43c'est la question d'effectivement l'autorité palestinienne,
40:45qui officiellement est celle qui devrait exercer la souveraineté,
40:50mais qui ne l'exerce plus d'une certaine manière.
40:52Donc je pense qu'effectivement, si Emmanuel Macron arrive à amener
40:56la reconnaissance par un pays comme l'Arabie saoudite,
41:00c'est vraiment, effectivement, ça vient d'être dit un véritable coup de mètre.
41:03Et Emmanuel Macron est pas mal placé de ce point de vue-là
41:06parmi les dirigeants européens pour essayer de jouer ce coup-là.
41:09Et s'il y a un dirigeant européen qui peut essayer de jouer ce coup-là,
41:12il me semble qu'il n'y a guère qu'Emmanuel Macron
41:14qui peut essayer de le faire.
41:16Il a essayé plusieurs fois de venir sur d'autres dossiers,
41:19avec, effectivement, à chaque fois ce problème,
41:22on a la capacité de la diplomatie,
41:25mais qu'est-ce qu'on a d'autre dans notre jeu que la diplomatie,
41:28la capacité d'influence de la France, l'image de la France.
41:31Si ça plante, si ça ne marche pas,
41:34au moins Emmanuel Macron pourra dire
41:35qu'il a fait évoluer un tout petit peu les choses
41:38et que le fait que le chef de l'État français dise ça
41:41est quand même un, non pas un tournant,
41:44mais quand même un élément important.
41:46Merci.
41:47Ah, pardon.
41:48C'est l'Étienne Bonsolet.
41:48Oui, je pense qu'il est le premier pays du G7.
41:51Je trouve qu'il s'avance beaucoup,
41:53sans ses petits camarades du G7,
41:54mais enfin, pourquoi pas, la France peut être précurseur.
41:57Et il ne tient pas vraiment compte de l'état des forces sur le terrain.
42:00Le Hamas est toujours là, toujours armé.
42:03Certes, très peu populaire en Palestine,
42:06puisque visiblement maintenant des manifestations,
42:08et c'est une bonne chose,
42:09commencent à se dérouler contre le pouvoir du Hamas.
42:13Mais enfin, avant de se débarrasser du Hamas et de son armement,
42:16pour pouvoir faire une solution à deux États,
42:19on n'y est pas.
42:20Et même si l'Arabie saoudite reconnaît l'État d'Israël,
42:23ce qui serait une formidable nouvelle sur le principe,
42:26ça ne réglera pas du tout le problème sur le terrain, malheureusement.
42:29Frédéric Ancel, avant de se quitter,
42:32Sylvie Charbon-Fonsolet évoqua à l'instant
42:34les manifestations anti-Hamas en Palestine.
42:37Est-ce qu'il y a des choses qui sont en train de bouger
42:39de ce côté-là en ce moment ou pas ?
42:41Alors oui, et ce n'est pas nouveau.
42:44Je rappelle que le putsch extrêmement violent
42:45perpétré par le Hamas en juin 2007
42:49contre l'autorité palestinienne
42:50a mené à un véritable totalitarisme
42:53avec une corruption, une prévarication,
42:56une violence extrême dans la bande de Gaza.
42:58Et à moindre prise,
42:59des Palestiniens très courageusement
43:01et au péril de leur sécurité et de leur vie,
43:04en réalité,
43:05et au péril d'arbitrage des alimentaires
43:07qui leur étaient très défavorables,
43:08ont manifesté,
43:09à la fois sur le plan social
43:10et sur le plan politique.
43:12Et le fait qu'ils manifestent,
43:13sinon en masse,
43:14en tout cas,
43:15vous avez quand même un nombre très important
43:17de gens qui ont manifesté
43:18ces derniers mois et ces dernières semaines,
43:20c'est encore plus courageux.
43:22Parce qu'évidemment,
43:22ils sont accusés de faire le jeu d'Israël.
43:25Donc effectivement,
43:26le Hamas,
43:26il est détesté par une grande partie
43:28de la population palestinienne.
43:29C'est vrai d'ailleurs aussi en Cisjordanie.
43:31Et j'ajoute d'un point,
43:32si vous me permettez,
43:33qu'il est détesté,
43:34je crois que je le disais,
43:35par une grande partie du monde arabo-musulman.
43:38Pourquoi ?
43:38Parce qu'il faut le rappeler d'un mot,
43:40le Hamas,
43:40ce sont les Irkwan,
43:41ce sont des frères musulmans.
43:42C'est la branche palestinienne
43:44extrémiste des frères musulmans
43:45qui lui-même est un groupe,
43:47une confrérie créée en 28 en Égypte
43:49qui est haï
43:50comme étant extrêmement dangereuse
43:52dans une grande partie
43:53du monde arabo-musulman.
43:55Merci beaucoup Frédéric Ancel.
43:56Je rappelle que vous êtes docteur
43:58en géopolitique,
43:59maître de conférences
43:59à Sciences Po Paris
44:00et que vous avez publié
44:01La guerre mondiale n'aura pas lieu
44:02aux éditions Jacob.
44:04Les informés,
44:05on se retrouve dans un instant
44:06pour les cartes blanches.
44:07Pour l'heure,
44:07il est 20h47.
44:09Un fil à faux,
44:09Emmanuel Langlois.
44:11Et l'enseignante d'Evaël,
44:12relaxée par le tribunal correctionnel
44:14de Pontoise aujourd'hui,
44:16elle était poursuivie
44:16pour harcèlement sur mineurs
44:18après le suicide
44:19de la jeune fille.
44:19C'était en juin 2019.
44:21Les juges estiment
44:22que l'élément intentionnel
44:24de l'infraction
44:25n'est pas caractérisé.
44:26Les parents de la collégienne
44:27vont faire appel aux civils,
44:29annonce leur avocate.
44:31La Bourse de Paris
44:31termine la séance
44:33en forte hausse
44:34grâce au revirement
44:34de Donald Trump hier
44:35sur les surtaxes douanières.
44:37Après avoir cédé
44:38plus de 3,6%
44:39et atteint hier
44:40son plus bas niveau
44:41depuis novembre 2023,
44:42bien le CAC 40
44:43gagne ce soir
44:44près de 4% en clôture.
44:46Alors qu'à New York,
44:47en revanche,
44:47Wall Street s'enfonce
44:49à nouveau en séance,
44:50le Dow Jones
44:50perdant près de 5%
44:52tout à l'heure.
44:54L'autorité scientifique espagnole
44:55a rendu un avis défavorable
44:57au départ des orques et dauphins
44:58du Mariland d'Antibes
45:00vers deux parcs
45:00à Ténérife et Madrid.
45:02Les deux cétacés
45:03doivent donc rester sur place
45:04pour l'instant.
45:05La ministre de la Transition écologique,
45:07Agnès Pannier-Runacher,
45:08demandait aux propriétaires
45:09du Mariland
45:10de maintenir
45:11les soins apportés
45:12aux animaux
45:13dans l'attente
45:13d'une solution.
45:15Enfin,
45:15et après la Ligue des champions
45:16de football hier
45:17et la victoire du PSG
45:18sur Aston Villa,
45:19place à la Ligue Europa.
45:20Ce soir,
45:21Lyon reçoit
45:22Manchester United
45:23au Groupama Stadium
45:25en quart de finale.
45:26Allez,
45:26le match
45:27à partir de 21h.
45:30France Info
45:3120h, 21h
45:33Les informés
45:35Agathe Lambret
45:36Jean-Rémy Baudot
45:37Allez,
45:38dernière partie
45:38Les informés
45:39avec Sylvie-Pierre Brosselet
45:40du Point
45:40avec Bruno Cotteres
45:41du Cevipof
45:42avec Valérie Gasse
45:43de RFI
45:44et Étienne Girard
45:45de L'Express.
45:46Agathe,
45:46on parle des cartes blanches ?
45:47Oui,
45:47vous avez chacun choisi
45:48un sujet qui vous intéressait.
45:50On commence avec vous,
45:51Étienne Girard.
45:52Vous nous parlez,
45:53on en parlait tout à l'heure
45:54d'un des effets
45:54de la présidence
45:55de Donald Trump aussi.
45:57Effectivement,
45:57elle s'appelle
45:58Yasmine Belkaïd,
45:59Banna Jabri,
46:00il s'appelle
46:00Alain Puizet,
46:02ils sont directeurs
46:03des instituts Pasteur,
46:04Imagine,
46:05Curie,
46:06fleurons
46:07de la recherche
46:08en France.
46:08et ils livrent
46:09une interview à trois
46:11exceptionnelle
46:11dans L'Express
46:12avec un appel.
46:14Il faut arrêter
46:15aux États-Unis
46:16la chasse
46:17aux scientifiques
46:18et ils appellent
46:20les pouvoirs publics français
46:21à tout mettre en œuvre
46:22pour accueillir
46:24ces scientifiques
46:25qui ne peuvent plus
46:26exercer
46:26dans de bonnes conditions
46:27aux États-Unis
46:28pour que nous,
46:29Européens
46:30et nous,
46:30Français,
46:31on les accueille
46:32et on profite
46:33de ces extraordinaires
46:34connaissances
46:35pour nous,
46:36notre puissance publique
46:37à nous.
46:38Mais ça coûte cher
46:39d'accueillir des...
46:39Ça fait rire un peu
46:41tout le monde ici
46:41parce qu'on sait
46:42les différences,
46:43notamment que les cerveaux
46:44français et européens
46:44vont aux États-Unis
46:45parce qu'il y a des moyens
46:46là-bas.
46:47On a du mal à penser
46:48que les salaires français
46:49vont plaire aux scientifiques
46:51américains.
46:51Effectivement,
46:52à l'heure où on parle,
46:54les conditions
46:55ne sont pas totalement réunies
46:56pour accueillir
46:57des enseignants
46:58à la hauteur
46:59de ce qu'ils gagnent
47:00par exemple
47:01aux États-Unis.
47:03Nos scientifiques
47:04passent justement
47:05cet appel
47:05pour qu'une vraie stratégie
47:07à la fois européenne
47:08et française
47:09soit mise en place
47:10avec des fonds
47:11pour que, oui,
47:13ils puissent
47:14vivre de leur métier,
47:16vivre de leur science
47:17comme ils le faisaient
47:18et ils ne pourront plus
47:19le faire comme avant
47:20aux États-Unis.
47:21Et c'est une politique
47:21où on verra peut-être
47:22les tristes dégâts
47:24dans quelques années.
47:26Merci.
47:26Et là, c'est toujours le cas.
47:27Merci, Étienne Gérard.
47:29Bruno Cotteres,
47:30votre carte blanche
47:31sur un accord allemand.
47:33Oui, c'est hier
47:34qu'a été conclu
47:35l'accord de gouvernement
47:36de coalition
47:37entre la droite,
47:39la CDU, CSU
47:40et la gauche du SPD.
47:42Donc un accord
47:42qui est très intéressant
47:43d'abord parce qu'il a pris
47:45un peu moins de temps
47:46que d'autres accords
47:47de coalition allemand
47:48à être négociés.
47:50Il a fallu six semaines
47:51à peu près.
47:52La durée moyenne,
47:52je crois,
47:53en Allemagne,
47:53de négociation
47:54d'un contrat de gouvernement,
47:55on est autour de 70 jours,
47:57quelque chose comme ça.
47:58Donc là, c'est un peu plus court.
47:59Mais surtout,
48:00ce qui est intéressant,
48:00c'est le contexte européen,
48:02diplomatique, international
48:03dans lequel cet accord arrive.
48:06Alors que toute l'Europe
48:07était dans l'attente
48:09d'un gouvernement allemand,
48:11que l'Europe est marginalisée
48:13dans les négociations
48:14qui se sont mises
48:14entre Trump et Poutine
48:16sur le dos de l'Ukraine.
48:18Donc, il y avait
48:19une très forte attente
48:20que la situation politique
48:21allemande se clarifie
48:22au moment où l'Allemagne
48:24prend un certain nombre
48:24de décisions
48:25avec deux plans
48:26très importants,
48:28un plan de relance économique
48:29pour moderniser
48:30les routes,
48:31les écoles,
48:33les chemins de fer
48:34allemands,
48:35plus la question
48:36de la défense
48:37et du budget
48:37de la défense.
48:38Donc, un enjeu
48:39qui est très important
48:40pour les années
48:41qui arrivent
48:41sur l'Allemagne.
48:43Un dernier point
48:44que je trouvais
48:44extrêmement intéressant,
48:45c'est que cet accord
48:46va être soumis
48:47au fond
48:48au vote
48:50des délégués
48:51et des militants
48:52des partis politiques.
48:54Le SPD va se retourner
48:56vers ses adhérents
48:57pour voir ce qu'ils en pensent
48:58et je trouve que
48:59vu du côté français,
49:00eh bien,
49:00ça serait peut-être
49:01quelque chose à retenir.
49:03Vous pourriez s'en inspirer ?
49:03Vous pourriez peut-être
49:04s'en inspirer.
49:05Je ne peux pas le souvenir
49:06que beaucoup de partis
49:07politiques français
49:08se soient retournés.
49:09Ce n'est pas tellement
49:09la culture politique française.
49:10Vers leurs adhérents.
49:12Non, c'est vrai
49:12que ce n'est à la fois
49:13pas la culture
49:13de la coalition,
49:15ce n'est pas vraiment
49:16la culture aussi
49:17de négociation
49:18uniquement avec des états-majors.
49:20Et je trouve que l'idée
49:20est vraiment intéressante
49:21à un moment donné
49:22de faire ratifier
49:23la coalition
49:24par les militants
49:26d'une formation politique.
49:27Merci Bruno Cotteres.
49:29Valérie Gaze,
49:29vous nous parlez
49:31du sexisme.
49:32Oui,
49:33pas n'importe lequel.
49:33Dans le nouveau monde
49:35d'Emmanuel Macron,
49:36il y a des choses
49:36qui ne sont pas très nouvelles.
49:38Et en fait,
49:38c'est Yael Brune Pivet
49:40qui en parle.
49:40Elle publie un livre
49:41dont on commence à...
49:42Yael Brune Pivet,
49:43présidente de l'Assemblée nationale,
49:45donc macroniste
49:46de l'origine
49:47et qui raconte,
49:49oui,
49:50quelques anecdotes
49:51sur les difficultés
49:53qu'elle a eues
49:53au sein même
49:54de sa famille politique
49:55où on ne lui a pas
49:55toujours servi
49:56les choses
49:57sur un plateau.
49:58Et on a essayé
49:58beaucoup de la décourager
49:59parmi l'entourage
50:01du président de la République
50:02quand elle a voulu être
50:03présidente de la commission
50:04des lois,
50:04d'abord avant d'être
50:05présidente de l'Assemblée nationale.
50:06Elle a reçu
50:07des coups de fil.
50:07On lui a même dit
50:09mais tu ne pourras jamais
50:10occuper une fonction
50:11comme celle-là
50:12avec cinq enfants.
50:13Donc,
50:14on est sur vraiment
50:15l'archétisme du sexisme,
50:17une macronie sexiste
50:19qui ne correspond pas
50:20vraiment à la promesse
50:21d'origine
50:21de permettre
50:23à la société civile
50:24d'émerger
50:24les femmes
50:26grandes causes nationales
50:26d'Emmanuel Macron.
50:28Et puis,
50:28finalement,
50:29eh bien,
50:29celle qui,
50:30peut-être parmi les femmes
50:31en macronie,
50:32a pris le plus la lumière
50:33et une vraie femme
50:34qui a accédé
50:35à une haute fonction
50:36de la République,
50:37présidente de l'Assemblée nationale,
50:39raconte que,
50:39son livre,
50:40c'est intéressant,
50:41s'appelle
50:41« À ma place ».
50:42Sa place,
50:43en fait,
50:43elle l'a prise toute seule
50:44et on ne lui a pas
50:45au donné.
50:46Et Emmanuel Macron,
50:47lui-même,
50:47ne l'a pas aidée
50:48à grimper
50:49les échelons
50:50de la République.
50:52Donc,
50:52je trouve que c'est
50:53assez intéressant,
50:54cette espèce de paradoxe.
50:56Et bon,
50:57il y a Elbron Pivet,
50:58on en pense
50:58ce qu'on en veut
50:59sur les idées
51:00qu'elle peut avoir,
51:01ce qu'elle représente.
51:01Néanmoins,
51:03en tant que femme,
51:03je trouve que c'est
51:04un bel exemple
51:05et le message
51:06n'est pas si mal.
51:08Ça arrive à beaucoup
51:09d'entre nous,
51:11j'allais dire.
51:12Il faut se battre
51:13un petit peu plus
51:13et les portes
51:14s'ouvrent moins facilement.
51:15Là,
51:16elle a ouvert les portes
51:16et visiblement,
51:18elle a l'intention
51:18d'en ouvrir d'autres
51:19et pourquoi pas ?
51:20Vous parlez,
51:22Sylvie-Pierre Brossolette,
51:23de cet entourage
51:23très masculin,
51:24d'Emmanuel Macron,
51:25de cette ambiance
51:26un peu sexiste,
51:27parfois en Macronie.
51:28Vous l'avez constaté, vous ?
51:29Bien sûr.
51:30Et la fausse parité
51:31des gouvernements
51:32où tous les grands postes
51:33sont occupés généralement
51:34par les hommes
51:35et les secrétariats d'État
51:35par les femmes.
51:36Enfin, ça n'arrête pas
51:37et c'est une très bonne idée
51:41qu'elle a eue
51:41d'écrire un livre
51:42pour raconter son expérience.
51:43Je pense qu'elle a un côté
51:44plein d'autres choses.
51:45Oui, mais c'est très bien.
51:46Mais c'est particulièrement
51:47symbolique.
51:48Je suis ravie d'être rejointe
51:49par Valérie Gass
51:50en combat contre le sexisme
51:52parce que généralement
51:53je suis la seule.
51:54Eh bien, ça y est,
51:55je suis un peu obsédée
51:57par le sujet.
51:59Vous avez un peu de recul,
52:00Sylvie-Pierre Brossolette ?
52:01Sauf votre respect.
52:03C'était très différent avant ?
52:05C'est comme avant ?
52:07Non, ça progresse.
52:09On ne peut pas ne pas dire
52:10que ça ne progresse pas.
52:11Mais il reste derrière
52:13la façade qui s'est améliorée
52:15beaucoup de travers stéréotypés
52:17et c'est vrai qu'on n'a encore
52:18que 35% de femmes députées.
52:20Il n'y en avait pas du tout
52:21il y a 50 ans.
52:21Donc, ça progrès, bien sûr.
52:23La même chose pour les ministres.
52:24Ça a commencé sous Giscard.
52:26Mais maintenant,
52:27il y a une prétention à l'égalité
52:30qui n'est pas en réalité atteinte.
52:31Oui, et puis c'est la différence
52:32de discours entre l'affichage
52:34d'une Macronine très moderne
52:35et puis des réflexes sexistes
52:37très réacs
52:39qui existent encore
52:41et qui ne favorisent pas
52:43l'émergence des femmes
52:44dans ce milieu-là.
52:45Et Sylvie disait
52:46qu'elle était engagée
52:47contre le sexisme.
52:48Il y a aussi des hommes,
52:49Étienne Jarrar,
52:50qui sont engagés
52:50contre le sexisme.
52:52Oui, je vous rassure absolument.
52:55Il y a aussi des femmes
52:56pas engagées contre le sexisme
52:58puisque je crois avoir lu
52:59dans le livre
53:00de Yael Brown-Pivet
53:00que ce qu'elle raconte,
53:02c'est qu'une des femmes
53:03qui ne lui a pas du tout
53:04tendu la main
53:05et qui ne l'a pas du tout aidée
53:07à gravir les échelons,
53:08c'est Elisabeth Borne
53:09quand elle est à Matignon.
53:11Elisabeth Borne
53:11obtient cette promotion.
53:13Il y a la possibilité
53:14pour qu'Yael Brown-Pivet
53:16accède elle aussi
53:17à un poste de femme d'État
53:18présidente de l'Assemblée nationale.
53:20Ça ne lui dit pas du tout
53:22d'aider une deuxième femme
53:23à accéder à un poste
53:24de premier plan
53:25comme quoi la solidarité
53:27de sexe,
53:28ce n'est pas du tout
53:29automatique.
53:30Il faut qu'on passe
53:31à la dernière carte blanche
53:32et vous nous parlez d'un homme
53:33dans votre dernière carte blanche.
53:35Et puis il n'y a aucune raison
53:35que les femmes soient mieux
53:36que les hommes.
53:37C'est l'égalité, la vraie.
53:38Il nous reste quelques secondes.
53:42Comme macroniste,
53:44ça continue les hommes.
53:45Donc à l'Élysée,
53:46il y a une fonction
53:47très importante
53:47qui est le secrétaire général.
53:49Ça a été depuis le début
53:51de l'ère Macron
53:52M. Alexis Collère.
53:53Il va être remplacé
53:54dans les jours qui viennent
53:55par Emmanuel Moulin,
53:57un autre énarque,
53:57inspecteur des finances,
53:59ex-d'ailleurs
54:00rocardien dans sa jeunesse
54:01comme Alexis Collère.
54:02C'est un peu le même moule.
54:03Celui-là est plus chaleureux
54:04et plus drôle que Collère
54:05qui était assez raide.
54:07C'est un protestant
54:08décomplexé
54:10et c'est quand même
54:12un rouage très très important
54:14de la République
54:15qu'on connaît mal
54:15mais c'est vraiment
54:16un président bis,
54:17un peu le chief of staff
54:18qu'on a vu
54:19dans les séries américaines
54:20à l'échelle française
54:21et donc c'est un remplacement
54:23important
54:24pour les deux dernières années
54:25du quinquennat Macron.
54:27Et c'est un très bon article
54:29de Mathilde Sirot
54:30dans le point
54:31que vous allez découvrir
54:32cette semaine.
54:33C'est notamment
54:35la une de cette semaine.
54:36C'est Trump
54:37avec écrit en gros
54:38les temps sauvages
54:39avec Trump
54:40qui l'incarne.
54:41Valérie Gasse,
54:42merci beaucoup,
54:42chef du service politique
54:43de RFI.
54:44Etienne Girard,
54:44on a déjà un tout petit peu
54:45parlé de la une
54:45mais il faut la montrer quand même.
54:46Ah oui,
54:47c'est comment éviter
54:48la catastrophe mondiale
54:49ce qui se passe avec Trump,
54:52ses attermoiements
54:53à n'en plus finir.
54:54Et c'est où ?
54:55C'est dans les meilleurs kiosques
54:56ou pas ?
54:56Ah ben absolument,
54:57les meilleurs kiosques
54:58de France et de Navarre,
55:00courez l'acheter
55:00sur l'express.fr.
55:02Merci beaucoup.
55:03Par ailleurs,
55:03Bruno Cotteres,
55:04chercheur au Cevipof,
55:05enseignant à Sciences Po,
55:06en quelques secondes
55:07si vous avez la une du Cevipof.
55:08Oui,
55:08une nouvelle enquête
55:09sur les maires
55:10et leur appétence
55:11à se représenter
55:12dans un an.
55:13Voilà,
55:13c'est dans un an.
55:13Merci beaucoup.
55:14Agathe,
55:15on se retrouve demain à la radio.
55:15À demain.
55:1618h20,
55:1718h30,
55:17votre interview politique.
55:19Les informés qui reviennent
55:20demain matin à 9h
55:21avec Renaud Delis.