Mercredi 26 mars 2025, retrouvez Dominique Ceolin (Président et directeur général, ABC arbitrage), Michel Martinez (Chef économiste Europe, Société Générale CIB), Nicolas Chéron (Stratégiste indépendant) et Anthony Morlet-Lavidalie (Économiste, pôle Macroéconomie-Conjoncture, Rexecode) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00:00Smartbourse vous est présenté par Silex. Conseils en investissement, produits
00:00:04structurés, gestion d'actifs, technologie.
00:00:16Bienvenue dans Smartbourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change
00:00:19pour rester à l'écoute des marchés. Chaque jour du lundi au vendredi vous
00:00:22nous suivez à 20h30, si vous nous regardez à la télévision via vos box et
00:00:26vous nous retrouvez tous les jours également en parallèle
00:00:28en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos
00:00:32plateformes préférées. Au sommaire de cette édition ce soir,
00:00:35la fin de trimestre approche, un trimestre qui aura été à la faveur des
00:00:40actions européennes, des actions chinoises également, on peut le signaler.
00:00:44Et au détriment des actions américaines, cette grande divergence
00:00:48s'est opérée notamment sur le début du trimestre entre janvier et février.
00:00:53C'est vrai que le mois de mars est un mois un peu plus plat en
00:00:56termes de performances indicielles pour l'Europe avec un niveau d'incertitude
00:01:02très élevé qui pousse sans doute bon nombre d'investisseurs à l'attentisme,
00:01:07l'attentisme au moins jusqu'à la semaine prochaine avec le jour de libération de
00:01:11l'Amérique fixé le 2 avril par Donald Trump et l'annonce attendue d'une
00:01:16nouvelle vague de tarifs dits réciproques. Nous verrons si ces tarifs sont aussi
00:01:20réciproques que ce qui a pu être annoncé ou s'ils sont plus ciblés, plus
00:01:24spécifiques que ce qu'on peut craindre ou imaginer à ce stade. Réponse sans
00:01:29doute à partir du 2 avril avec cette grande question, est-ce que cette date du
00:01:332 avril marquera le dépassement d'un pic d'incertitude notamment sur le
00:01:37commerce mondial ou est-ce qu'à l'inverse le 2 avril ouvrira une nouvelle
00:01:41séquence de montée de l'incertitude qui a déjà atteint des niveaux extrêmes
00:01:47quels que soient les modèles qui permettent de la mesurer sur le front du
00:01:51commerce mondial, sur le front de l'incertitude géopolitique et politique
00:01:54également à ce titre là Trump 2.0 a déjà battu largement les records de
00:01:59Trump 1.0. Voilà pour les sujets de discussion avec nos invités de
00:02:03Planète Marché dans un instant et puis dans le dernier quart d'heure de Smart
00:02:06Bourse nous recevrons le PDG d'ABC Arbitrage qui viendra à l'occasion de
00:02:11la publication de ses résultats annuels évoquer sa stratégie, sa stratégie et son
00:02:15métier d'arbitrage dans des marchés effectivement un peu chahutés ces
00:02:20derniers temps ce qui est plutôt un paramètre favorable justement pour le
00:02:24métier d'arbitragiste. Dominique Soelin, PDG d'ABC Arbitrage sera donc l'invité du
00:02:28dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.
00:02:39Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse nous retrouvons
00:02:43Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
00:02:45Bonsoir Pauline. Bonsoir. Des marchés, des marchés actions notamment qui sont
00:02:49attentistes aujourd'hui. Oui commençons avec les indices américains qui ont ouvert
00:02:53en ordre dispersé. Le Nasdaq est en repli d'environ 1%. Les indices européens
00:02:58évoluent globalement en repli de l'ordre de 0,5% pour l'Eurostox 50 et le
00:03:03Stoxx 600. En France le CAC 40 recule également et s'ancre sous les 8100
00:03:08points. Les actions européennes sont tout de même en passe de boucler leur
00:03:12meilleur trimestre depuis deux ans. Sur le trimestre presque clos le Stoxx 600 et
00:03:16le CAC 40 sont en hausse d'environ 10% et le DAX gagne plus de 15% sur la
00:03:21période de janvier à mars. Bon repli effectivement des indices actions
00:03:25européens aujourd'hui avec la perspective du 2 avril et de nouveaux
00:03:31droits de douane. Oui le jour de libération approche à
00:03:33grands pas puisque le 2 avril est dans pile une semaine mais même si la date
00:03:38approche les investisseurs sont confus car ils ne savent pas encore les réelles
00:03:41conditions. Le président Trump avait annoncé en début de semaine la
00:03:45perspective de tarifs peut-être moins agressifs et que tous les pays ne
00:03:48seraient peut-être pas concernés mais depuis le message n'a pas été clarifié
00:03:53et l'incertitude règne. Oui à propos de manque de clarification les investisseurs
00:03:56digèrent également les dernières annonces de Donald Trump avec une
00:04:00administration Trump qui intensifie ses efforts pour limiter l'importation de
00:04:04pétrole et de gaz vénézuélien et iranien. Oui Donald Trump a également
00:04:08déclaré en début de semaine que les pays se fournissant en gaz et pétrole du
00:04:11Venezuela seraient imposés de 25% de tarifs douaniers secondaires. Dans ce
00:04:16contexte les prix du pétrole poursuivent leur hausse avec un baril de
00:04:19Brent au-delà de 73,5 dollars au plus haut depuis presque un mois.
00:04:23D'ailleurs les Etats-Unis ont donné jusqu'au 27 mai prochain à Chevron pour
00:04:27stopper ses activités pétrolières et ses exportations depuis le Venezuela et
00:04:32Total Energy est en tête du CAC 40. Et puis le Royaume-Uni est également à la
00:04:35lune de l'actualité aujourd'hui avec tout d'abord côté statistique la
00:04:40publication de l'inflation britannique pour le mois de février. Oui pour le mois
00:04:44de février elle ressort inférieure aux attentes et aux mois précédents et
00:04:47progresse ainsi de 2,8% sur un an et de 0,4% sur un mois. Un ralentissement de
00:04:53l'inflation bienvenue le jour du discours de la ministre des finances
00:04:56britanniques à la Chambre des communes. Rachel Reeves annonce à cette occasion un
00:05:00paquet d'économies de 14 milliards de sterling afin d'équilibrer les finances
00:05:04publiques du pays dans un contexte où la croissance ne sera que de 1% cette
00:05:08année. En réaction la livre sterling est affaiblie par rapport au dollar et à
00:05:12l'euro et le FTSE lui est en légère hausse. Que dire des équilibres que l'on
00:05:16peut observer sur les marchés obligataires aujourd'hui Pauline ? Le
00:05:18rendement britannique à dix ans s'est détendu après la publication de
00:05:20l'inflation avant de se stabiliser à environ 4,75%. En Allemagne le rendement
00:05:25de même échéance est stable autour de 2,80%. Aux Etats-Unis le rendement à
00:05:30dix ans est stable autour de 4,35%. Sur le marché des changes le dollar
00:05:35regagne du terrain face à un panier de devises avec un euro dollar sous 1,08
00:05:39aujourd'hui. Et puis du mouvement dans la distribution américaine avec le titre
00:05:44DollarTree qui ouvre en hausse de 3% aujourd'hui à Wall Street. Oui d'après le
00:05:48Wall Street Journal la société américaine de grande distribution
00:05:51Discount est sur le point de céder sa filiale Family Dollar à un consortium
00:05:55d'investisseurs pour un milliard de dollars. Cette opération est attendue pour
00:05:59le deuxième trimestre. Et puis on notera également le bond de GameStop sur le
00:06:03marché américain. Oui le titre est en hausse de plus de 10%. L'entreprise a
00:06:06annoncé que son conseil d'administration a validé l'ajout du
00:06:09bitcoin comme actif de réserve de trésorerie. GameStop va donc acheter du
00:06:13bitcoin et cette nouvelle est appréciée par les investisseurs. Bon demain à
00:06:17suivre un sommet international à Paris sur la situation ukrainienne. Au-delà de
00:06:22ça quels seront les rendez-vous économiques sur les marchés Pauline ?
00:06:25Les investisseurs prendront connaissance de la troisième estimation du PIB
00:06:28américain pour le quatrième trimestre avant la publication vendredi du corps
00:06:33PCE américain de février privilégié par la Fed pour mesurer l'inflation.
00:06:37Tendance mon ami. Chaque soir en ouverture de Smartbourse les infos clés du jour sur
00:06:41les marchés avec Pauline Grattel.
00:06:53Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la
00:06:56planète marché. Anthony Morley-Lavidalier est à nos côtés, économiste chez
00:06:59Rex&Code et membre également du cercle de réflexion BSI Economics. Bonsoir
00:07:03Anthony. Michel Martinez nous accompagne, chef
00:07:06économiste Europe de Société Générale CIB. Bonsoir Michel. Et nous
00:07:10accueillons avec grand plaisir depuis la Réunion Nicolas Chéron, stratégiste
00:07:15boursier indépendant. Merci de votre visite en métropole Nicolas, et ravi de
00:07:19vous avoir ce soir avec nous. Nicolas je commence avec vous sur les
00:07:23marchés. Effectivement on est quasiment au terme de ce premier trimestre 2025
00:07:27assez atypique il faut le dire quand même avec un rattrapage assez monstrueux des
00:07:31actifs hors Etats-Unis, l'Europe en tête peut-être, face à une baisse du marché
00:07:38américain et une baisse conjointe également du dollar.
00:07:42Ça donne un écart effectivement assez impressionnant même si je le disais
00:07:46depuis quelques semaines la tendance ou la divergence ou le rattrapage des
00:07:50actions européennes s'est un petit peu atténué. On a vu une correction du
00:07:54marché américain assez rapide d'une dizaine de pourcents en une quinzaine de
00:07:59séances et derrière ça le retail, les investisseurs particuliers qui sont tout
00:08:03de suite revenus à l'achat pour acheter les creux de marché Nicolas. Qu'est ce
00:08:07que vous retenez là de ce trimestre sur les marchés ?
00:08:09Je retiens qu'il faut rester diversifié dans ces marchés, il ne faut pas être
00:08:15forcément investi à 100% sur les Etats-Unis et sur la tech, sur de la tech
00:08:21qui peut en début d'année en tous les cas qui était relativement chère et sur
00:08:24des marchés américains alors que Donald Trump de par ses frasques quotidiennes
00:08:29presque peut en fait faire vaciller très rapidement un secteur voire même un
00:08:34indice et on le sait le Nasdaq est particulièrement sensible au risque donc
00:08:38qui dit aversion au risque dit correction relativement rapide.
00:08:42On a perdu 14% en l'espace effectivement d'un mois donc ça a violenté un petit
00:08:47peu les investisseurs mais ils sont rapidement revenus sur le marché.
00:08:52Ce qu'on peut noter c'est le retour en force de la Chine et de l'Europe donc c'est
00:08:56d'où l'importance encore une fois de cette diversification si on regarde sur
00:09:01la Chine c'est un rebond qui continue puisque en fait ça fait maintenant six
00:09:05mois qu'on a fait un gros creux sur le marché chinois avec un gouvernement qui
00:09:10comme d'habitude veut maintenir sa croissance qui est prêt à lancer des
00:09:13plans plus récemment un plan sur la consommation et donc on a un rebond du
00:09:17marché chinois qui perdure. Sur l'Europe on avait un consensus anti-europe qui
00:09:25était extrême c'est à dire que c'était devenu ininvestissable pour des
00:09:32investisseurs globaux. Pour vous dire à quel point c'était énorme en début
00:09:37janvier j'ai fait un sondage sur les réseaux où j'ai eu plus de 5000 personnes
00:09:41qui ont voté. Est-ce que le 440 peut surperformer le
00:09:45S&P 500 en 2025 ? 80% des gens pensaient que non. Donc les marchés adorent prendre à
00:09:54contre pied les consensus extrêmes. Du coup on a eu un retour des gestions en
00:09:59janvier on a eu des flux records des flux entrant record sur l'Europe et je
00:10:03pense que les opérateurs se sont dit voilà on a des marchés américains qui
00:10:06sont très chers on a un manque de visibilité mais on a des marchés chinois
00:10:10et des marchés européens qui pour de très nombreuses raisons pourraient
00:10:14reprendre un petit peu de hauteur. Donc on a assisté en fait à un système de
00:10:18vase communiquant. Si on regarde ce trimestre en fait sur la bourse mondiale
00:10:22il n'y a pas eu de changement majeur si ce n'est des flux qui sortent des
00:10:27Etats-Unis et puis qui se réinvestissent sur une Chine et une Europe qui était
00:10:32beaucoup moins cher en termes de PER. Et puis il y avait bien évidemment d'autres
00:10:35thématiques que l'on jouait sur l'Europe des apaisements, d'éventuel
00:10:39cesser le feu, ensuite des plans pour la défense, des relances budgétaires,
00:10:44l'Allemagne qui réouvre les vannes. Donc voilà tous ces points là on
00:10:49crée cela. Si on revient sur la correction américaine, perdre 10% sur un
00:10:56indice américain c'est la vie des marchés. Mais peut-être que les
00:11:01investisseurs qui sont rentrés ces derniers trimestres c'était un peu
00:11:05habitué à un marché qui monte tout droit. On a quand même fait plus de 20% de
00:11:09performance ces deux dernières années 2023-2024. Donc voilà pour l'instant
00:11:13c'est un simple secouage de cocotier si je puis dire. On est revenu sur des
00:11:18supports majeurs. On a comme d'habitude quand on passe les moins 10% vous savez
00:11:23les émissions à la télé notamment aux Etats-Unis, les marchés sont dans le
00:11:28tourment etc. On a eu des indicateurs comme le fear and greed index, l'indice
00:11:33de la peur et de l'avidité qui avait atteint une peur extrême. Les enquêtes
00:11:37au niveau des investisseurs, l'enquête AAI pareil qui montrait qu'on était dans
00:11:42un pessimisme exacerbé. Ce qui me marque juste sur ces indicateurs de
00:11:46sentiments de marché auprès du retail américain notamment c'est que j'ai bien
00:11:50suivi la séquence. Le S&P n'avait même pas baissé de 10%.
00:11:53Simplement une baisse de 5% du S&P par rapport à son sommet qui a dû être
00:11:58marqué mi-février je crois a déclenché une peur extrême dans ces
00:12:03indicateurs. 5% de baisse et on voit le baromètre s'inverser complètement pour
00:12:10passer en peur extrême. Tout le monde paniquait et c'est à ce
00:12:16moment là quand on atteint des indicateurs de panique au niveau du
00:12:19retail qu'on a un creux de marché qui se forme et puis le marché qui d'un coup
00:12:24se rebondit depuis quelques séances et comme vous l'avez dit l'écart de
00:12:29performance entre les Etats-Unis et l'Europe commence à se calmer.
00:12:32On a atteint un paroxysme à 17 points de performance d'écart entre le
00:12:37Nasdaq et le 440. C'est en train de se resserrer on est à 13%.
00:12:41On a beaucoup des valeurs des Magnificent 7 qui sont revenus sur des
00:12:46gros supports et qui ont bien réagi. Là on a eu des corrections de 20, 25, 30% sur
00:12:51ce groupe de valeurs. Ça a été violent mais il faut dire que voilà on était dans
00:12:54une phase haussière de deux ans, deux ans et demi qui était continuelle et un
00:12:58peu euphorique. Donc voilà on a tout simplement...
00:13:01Et que dit le stratégiste à ce stade Nicolas ? Le marché est un peu nettoyé, c'est un peu
00:13:07plus sain. Est-ce qu'il faut déjà se dire que c'est un bon moment et un bon
00:13:13point d'entrée pour réinvestir aux Etats-Unis notamment sur une partie du
00:13:17marché qui a beaucoup baissé les Mag 7 ou est-ce que le risque est encore
00:13:22plutôt un risque à la baisse sur ce marché américain à ce stade ?
00:13:25C'est compliqué à quelques jours du 2 avril. Je dirais que pour ceux qui sont
00:13:32habitués au marché américain et qui apprécient ces valeurs, les cours atteints
00:13:35la semaine dernière étaient des points d'entrée tactiques intéressants qu'il
00:13:39ne faudrait pas casser. Sous lesquels en fait on passerait plutôt d'un
00:13:43marché de peur à un marché de panique et où il y aurait peut-être un changement
00:13:45d'ambiance générale. Pour l'instant c'est un point bas de court terme à
00:13:51savoir si le rebond technique que l'on fait depuis quelques séances va
00:13:54perdurer ou non. C'est difficile à dire de par ce manque de visibilité qu'on a
00:13:58notamment par rapport à Mr Trump qui va continuer de secouer un petit peu.
00:14:03On va parler du 2 avril mais je voulais qu'on parle de l'Europe d'abord avec vous
00:14:07les deux économistes présents autour de cette table Michel
00:14:11Martinez. On ne s'est pas vu depuis que le monde a changé enfin en tout cas que
00:14:15l'Allemagne a changé de visage. Je voulais bien avoir quelques commentaires de votre
00:14:19part sur effectivement ce virage budgétaire historique qu'on a déjà
00:14:23beaucoup décrit depuis depuis bientôt trois semaines maintenant mais est-ce
00:14:27qu'on arrive à mettre quelques chiffres sur ce que cette expansion budgétaire
00:14:32inédite en Allemagne depuis l'après-guerre peut générer en termes de
00:14:36croissance de potentiel pour l'Allemagne et puis est-ce que c'est aussi un choc
00:14:40positif pour le reste de l'Europe ? Oui on est obligé de mettre des chiffres
00:14:45c'est un peu notre métier. Je pense que le message c'est que
00:14:49l'Allemagne va sortir de récession alors la croissance cette année sera
00:14:55encore probablement faible inférieur à 1% mais que après pour les années qui
00:15:00suivent il y a des chances qu'elle soit significativement au-dessus d'un
00:15:04pourcent et donc nettement au-dessus de son potentiel de
00:15:08croissance avec des secteurs où il y aura un peu de surchauffe des tensions et
00:15:15donc oui ça nous a amené à relever nos prévisions d'inflation en Allemagne de
00:15:190,2, 0,3 points à partir de plutôt à partir de 2027 et pour l'Europe ça ce qui
00:15:26se passe en Allemagne plus les intentions de remonter les dépenses de
00:15:32défense ça nous amène aussi à relever on va dire d'un dixième, deux dixièmes de
00:15:36points de croissance et même tableau avec l'idée que l'Europe, la zone euro va
00:15:41être aussi en zone de croissance au-dessus du potentiel et donc de
00:15:46tensions sur le marché du travail c'est ça l'idée, l'idée aussi que les
00:15:50déficits publics en Europe vont rester alors élevés au taux de 3% légèrement
00:15:56supérieur à 3% c'est un peu ça à nos vues et donc alors ce seront toujours
00:16:05des taux de croissance significativement inférieurs à ceux des Etats-Unis mais
00:16:10il nous semble au-dessus du potentiel de croissance donc ça veut dire que du
00:16:14point de vue du banquier, de la banque centrale, là l'inflation elle va
00:16:20baisser, elle va aller et rester vers 2% même peut-être en dessous cette année et
00:16:26début d'année prochaine mais après les effets dont on vient de parler
00:16:30pourront commencer à mordre et l'inflation sous-jacente pourra
00:16:34rebondir donc peut-être un peu de prudence à pas baisser les taux trop bas
00:16:39nous, nous on dit vont s'arrêter en avril à 2,25 peut-être qu'ils pourront
00:16:43les baisser à 2 mais on a du mal à envisager qu'ils baissent en dessous et
00:16:49très en dessous de 2.
00:16:51Ne pas les baisser trop bas comme vous dites ça présente l'avantage de ne pas
00:16:54être obligé de les remonter trop fortement à horizon 2026 par exemple
00:17:00ça c'est un chemin, il y a aussi le chemin de se dire c'est peut-être le
00:17:04moment de les baisser un peu plus bas que 2% quitte effectivement une fois que
00:17:10les effets se matérialiseront les remonter pourquoi pas de quelques
00:17:13crans ? On a commencé à en parler, on va continuer à en parler, il y a beaucoup de
00:17:17sources d'incertitude on voit bien qu'il y avait beaucoup
00:17:21de pessimistes sur l'Europe alors que fondamentalement il y avait
00:17:26quand même des raisons avant même toute cette séquence d'espérer que la
00:17:28croissance rebondisse en Europe un peu naturellement et en particulier la
00:17:34solidité du secteur privé en Europe et donc le rebond ou la stabilisation du
00:17:40marché immobilier, de la construction et donc si vous cumulez tous ces facteurs
00:17:44peut-être que là on est obligé de mettre des chiffres mais il faut être très humble
00:17:48tous ces chiffres vont changer beaucoup dans les prochaines semaines, prochains
00:17:51mois au fur et à mesure qu'on en saura un peu plus et les risques ne sont pas
00:17:57forcément que l'Europe reste collée en récession, le risque c'est que le
00:18:02rebond soit plus fort que les premiers chiffres que tout le monde est en
00:18:07train de mettre sur la table.
00:18:08Est-ce qu'il faudra attendre 2026-2027 pour voir les fruits de cette
00:18:15expansion budgétaire en Allemagne ? Je rappelle pour l'instant on a un plan sur
00:18:2010-12 ans avec de l'infrastructure, la montée en puissance des budgets de
00:18:23défense, il y a encore un budget, Frédéric Schmertz va prendre là
00:18:28aujourd'hui son statut de chancelier de plein droit, première
00:18:34des missions c'est de faire un budget pour 2025 en Allemagne et ce budget
00:18:40est-ce qu'il peut déjà être un budget de soutien à la croissance et à
00:18:43l'économie allemande en plus de ce qui a été annoncé ? Certainement c'est
00:18:47possible, il faut que tous les partis se mettent d'accord mais bon il y a une
00:18:51tradition de consensus, oui on peut envisager un point de relance budgétaire
00:18:55rien que pour 2025. De la pure relance budgétaire ?
00:18:59Ausse des dépenses, quelques dépenses, mais plutôt des dépenses sociales, pour la
00:19:04conso quoi, baisse d'impôts, hausse du salaire minimum, des choses comme ça.
00:19:10Il y a l'enveloppe en tout cas de faire environ un point de
00:19:17pied. Ce qui n'est pas négligeable, non effectivement pour une économie qui n'a
00:19:21pas bougé depuis cinq ans quoi, c'est ça ?
00:19:26L'économie n'est pas une science exacte.
00:19:30L'économie n'est pas une science exacte.
00:19:32Conjoncturellement ça va mieux et surtout les annonces font du bien parce qu'on sort d'un moment où
00:19:34effectivement on shortait l'Europe massivement. Peut-être quelques points de
00:19:38vigilance, c'est d'une part il va falloir que l'Allemagne décaisse
00:19:40effectivement, on sait que l'Allemagne adore annoncer surtout des fonds très
00:19:44importants à capacité maximale mais après il va falloir que ça soit
00:19:47effectivement décaissé et il faut distinguer les commandes, je pense
00:19:51notamment à la défense versus la production, c'est la production qui fait
00:19:54du PIB, ce ne sont pas les commandes et donc le point c'est de dire il va
00:19:58falloir aussi augmenter les capacités de production mais c'est vrai en France,
00:20:01c'est vrai en Allemagne pour que ça se traduise vraiment dans une hausse
00:20:04effective de la production et deux autres pays qui pourraient être amenés
00:20:08à ralentir parce qu'on parle des quatre grands de la zone euro donc
00:20:11Allemagne et France ça devrait quand même aller mieux à partir de 2026-2027
00:20:15mais on a une Espagne qui pourrait quand même ralentir après avoir été quand
00:20:19même un peu stratosphérique sur ses rythmes de croissance donc ça pourrait
00:20:21atterrir et puis l'Italie, qu'on va quand même débrancher notamment du plan
00:20:25Nex Gen EU, d'où la croissance était bien dopée par le super bonus, là ça
00:20:30pourrait ralentir aussi plus fortement qu'attendu donc probablement
00:20:33effectivement des rythmes de croissance dans la zone euro plus élevés que ce
00:20:36qu'on a connu en même temps c'est pas très difficile mais pour autant est-ce
00:20:39que vraiment on va vers des rythmes très soutenus ? Bon je pense qu'il faut être
00:20:43toujours prudent, il y a toujours des risques. On parle de 1% et plus de croissance
00:20:48Tu mentionnais l'Italie et l'Espagne, c'est vrai ils vont ralentir mais il y a une chose qui m'est frappée
00:20:54c'est les autres pays, hors les 4 gros, qui ont connu une récession 2022-2023
00:21:01je crois que c'était une première depuis la grande crise financière
00:21:04c'est des pays qui ont un taux de croissance potentiel, naturel, beaucoup
00:21:08plus élevé entre 1,5 et 2 et ces pays ils sont en train de rebondir très fort
00:21:14Ils sont en train de rebondir très fort parce que l'inflation très forte à 2 chiffres
00:21:21à 20%, 15%, 20% les avait frappés et mis en récession et là 2022-2023 et là
00:21:27depuis le second semestre 2024 ils rebondissent très fort parce que la
00:21:31consommation rebondit, c'est la désinflation et ça ça va rester
00:21:36il y a des effets de retard donc il y a quand même plusieurs moteurs
00:21:42potentiels, moi l'idée c'est que la tendance elle est plutôt à la
00:21:48révision à la hausse des prévisions de croissance, je crois que tout le monde
00:21:51je ne vois personne qui va les réviser à la baisse
00:21:53ça paraît assez consensuel
00:21:54consensuel et probablement avec des taux de croissance qui vont
00:22:00tendre le marché du travail et les risques ils sont à la hausse à la baisse
00:22:03on ne sait pas bien, il faudra attendre d'en savoir plus
00:22:08on reviendra sur le marché du travail Michel mais Anthony pour vous repasser
00:22:12la parole, le rendement économique de stratégie d'augmentation des dépenses
00:22:18de défense en l'occurrence puisqu'on est dans cette dans cette urgence là
00:22:22aujourd'hui et que chacun promet qu'il fera plus en matière de dépenses de
00:22:26défense, quel type de rendement on peut attendre ?
00:22:29Alors on a fait ce travail sur la France en publiant une note en début de semaine
00:22:32on a regardé la littérature qui est assez foisonnante en fait sur les
00:22:35dix multiplicateurs, Linz aussi fait des travaux assez intéressants
00:22:38on se rend compte que les multiplicateurs peuvent être élevés à trois
00:22:41conditions à ça, il faut plutôt un pays développé parce que les pays en
00:22:44développement ont souvent déjà des niveaux de dépenses militaires très
00:22:46élevés justement avoir un niveau de départ de dépenses militaires plutôt
00:22:49faible c'est à dire plutôt sous les 3% et avoir une industrie locale développée
00:22:52c'est pas logique sinon on achète beaucoup à l'extérieur et la France coche
00:22:55un peu toutes les cases donc c'est vrai que quand on regarde la France on se dit
00:22:58ça en militaire c'est probablement une des industries qui peut provoquer le
00:23:02plus d'effets d'entraînement
00:23:03alors évidemment on parle de quelques milliards et c'est pas non plus de
00:23:07plusieurs points de PIB mais ça pourrait avoir des effets d'entraînement importants
00:23:10et surtout c'est pas le tourisme bien sûr et puis solliciter aussi des
00:23:14sous-traitants ou des industries amonts qui sont en difficulté
00:23:17aujourd'hui on pense à la plasmiurgie, pense à la chimie, à la métallurgie
00:23:20toutes ces industries qui manquent de débouchés et qui ont des grandes
00:23:23difficultés et qui sont locales et bien sûr qui pourraient trouver un débouché
00:23:27en France notamment dans la défense pour ça il faut assurer par contre des
00:23:30commandes de long terme pour que je change ma production et que je me
00:23:33mette à approvisionner le secteur de la défense
00:23:35il faut que j'ai de la visibilité à horizon 10 ans donc ça c'est le rôle du
00:23:37gouvernement de garantir vraiment une montée en puissance progressive
00:23:41assurée et là aussi investir durablement dans des capacités de
00:23:44production c'est pas le tout de délivrer de la commande il faut
00:23:47absolument accroître les capacités de production
00:23:49Mais on peut trouver, je comprends, j'ose espérer que effectivement ça fait
00:23:53partie du plan d'augmenter alors ce qu'ils appellent la base industrielle
00:23:57et technologique, les capacités de production mais est-ce que dans
00:24:00l'intervalle en attendant de construire de nouveaux sites de production
00:24:04on peut imaginer un réappariement de certaines industries vers la défense
00:24:11j'entends en Allemagne un groupe comme Volkswagen qui nous dit
00:24:14nous on l'a fait, on peut très bien le refaire demain
00:24:17on peut très bien mettre des chaînes de production qui servent moins
00:24:20d'ailleurs pour faire des voitures peut-être aujourd'hui
00:24:23les retourner vers de l'industrie de défense et de l'industrie militaire
00:24:29ça fait partie des solutions d'essayer de regarder peut-être les endroits
00:24:32où les taux d'utilisation des capacités sont très faibles et pas rentables
00:24:35pour les réallouer justement dans des secteurs parce que la défense
00:24:37c'est un secteur où le taux d'utilisation des capacités actuellement
00:24:40dépasse 90% donc on bute sur des contraintes d'offres
00:24:43c'est pas des contraintes de demande en fait alors qu'à l'inverse
00:24:45dans l'industrie manufacturière dans l'ensemble de la France
00:24:47on est plutôt sous les 80 taux d'utilisation actuellement
00:24:49ce qui est plutôt faible historiquement
00:24:51donc il y a effectivement un enjeu d'arriver à réallouer
00:24:54mais c'est pas évident, le secteur automobile a su bien le faire par le passé
00:24:58c'est moins évident pour les chaînes industrielles amont
00:25:01d'arriver à faire la bonne production qui est demandée
00:25:04à s'imbriquer dans la chaîne de valeur
00:25:05mais il est certain que pour avoir une production qui augmente durablement
00:25:08il va falloir des chaînes de valeur plus résilientes
00:25:10ça on a bien vu que c'est ce qui a coincé Airbus, c'est ce qui a coincé Dassault
00:25:14c'est le fait d'être capable d'être approvisionné en temps et en heure
00:25:16pour bien suivre les délais de livraison qui avaient été fixés initialement au début de l'année
00:25:21donc là il y a un vrai enjeu de ce point de vue là
00:25:23Tout est encore à faire
00:25:25Bien sûr, mais on y croit et c'est quand même une très bonne nouvelle
00:25:27Merci de le rappeler
00:25:30Nicolas, sur les marchés européens
00:25:32alors moi j'ai souvent comparé Rheinmetall à NVIDIA
00:25:34en disant que Rheinmetall était notre NVIDIA européen
00:25:38en termes de PE, en termes de trajectoire
00:25:41on a pu voir quelques similitudes
00:25:43ce secteur de la défense, alors
00:25:45on en parle beaucoup
00:25:47et en même temps c'est un petit secteur boursier
00:25:50ce sont des petites valeurs
00:25:52c'est quand même plusieurs dizaines de milliards de capitalisation boursière
00:25:55mais ça reste un segment assez peu profond
00:25:59si je puis dire
00:26:00Boursièrement, où est-ce qu'on en est là ?
00:26:03On est sur un carton plein
00:26:05Rheinmetall a littéralement explosé ces dernières années
00:26:07c'est vrai que quand on regarde la courbe
00:26:09c'est stratosphérique
00:26:11c'est encore plus haussier qu'une crypto-monnaie
00:26:16Sur Thales, me semble-t-il
00:26:18on est sur une hausse
00:26:20de plus de 80 ou 90% depuis le 1er janvier
00:26:23C'est possible, Rheinmetall a doublé
00:26:25C'est des mouvements extrêmement puissants
00:26:27soutenus par l'actualité
00:26:29il y a de plus en plus de particuliers qui s'intéressent au secteur
00:26:32on en parle de plus en plus
00:26:35alors je dirais qu'avec
00:26:37ce que vous venez de dire sur le développement
00:26:39derrière des sous-traitants et des sociétés moyennes
00:26:41maintenant on voit les particuliers
00:26:44essayer de chercher quels seront justement
00:26:46ces fameux sous-traitants
00:26:48ces petites pépites, small-cap ou mid-cap cotées
00:26:51et ça c'est pour moi l'espoir
00:26:53d'une deuxième vague
00:26:55pour les stock-pickers
00:26:57d'aller chercher de la performance sur des dossiers
00:26:59un peu oubliés ces dernières années
00:27:01et sur lesquels il pourrait y avoir des effets de rattrapage
00:27:03Sur les grosses valeurs
00:27:05la question que je me pose
00:27:08c'est même si on a ce méga-trend
00:27:11qui est lancé par les annonces européennes
00:27:15c'est quid de l'impact
00:27:18de négociations
00:27:20et d'un cessez-le-feu avéré
00:27:23que se passerait-il sur ce secteur
00:27:26qui à très court terme
00:27:28me fait penser parfois un peu
00:27:30à ce qui peut se passer sur la tech
00:27:32par un effet de mode, un effet de hype
00:27:34avec une surmédiatisation
00:27:37des volumes très importants
00:27:39et énormément de particuliers
00:27:41qui rentrent sur des PELV
00:27:43avec une hausse stratosphérique qui vient de se faire
00:27:45La hype, comme vous dites, c'est ça
00:27:47Moi j'ai connu des gérants il y a encore très peu de temps
00:27:49qui avaient des valeurs de défense
00:27:51mais qui ne le disaient pas
00:27:53qui ne voulaient pas le dire
00:27:55On n'affichait pas qu'on avait des valeurs de défense
00:27:57Non seulement aujourd'hui on en parle
00:27:59mais on le proclame
00:28:01Ce qu'il y a c'est qu'on a eu, mine de rien
00:28:03quand on regarde les gros dossiers en tous les cas
00:28:05des hausses construites
00:28:07et là c'est la réalisation de leur scénario
00:28:09donc maintenant effectivement ils disent
00:28:11bah oui on en avait en portefeuille
00:28:13on en a bien profité
00:28:15Donc il y a un risque de quoi ?
00:28:17C'est ça un moment sur si c'est une logique de marché qui fonctionne ?
00:28:19Je me demande justement
00:28:21dans cette hausse, quelle est la part
00:28:23de l'effet de mode
00:28:25qui lui peut complètement disparaître
00:28:27sur un effet d'annonce
00:28:29c'est le fait avéré
00:28:31Alors on a vu des discussions ont commencé à se faire
00:28:33notamment pour l'instant
00:28:35mais si du jour au lendemain
00:28:37on a vraiment un arrêt du conflit
00:28:39je pense qu'il peut y avoir
00:28:41des prises de bénéfices
00:28:43un petit peu appuyées sur le secteur
00:28:45alors certains diront c'est très bien ça nous permettra
00:28:47d'en acheter plus bas, d'en acheter moins cher
00:28:49puisqu'on est parti sur un méga train
00:28:51de 5 ou 10 ans
00:28:53mais à très court terme
00:28:55j'aurais tendance à faire attention à ces grosses valeurs
00:28:57très chères et
00:28:59j'aurais tendance pour ceux qui ont le temps et l'envie
00:29:01justement à aller faire peut-être
00:29:03de la recherche
00:29:05sur quels sont les sous-traitants qui pourraient profiter
00:29:07si encore une fois on leur donnait
00:29:09de la visibilité et ça sera la clé
00:29:11pour ces projets
00:29:13Non mais ça fait partie de la discussion effectivement
00:29:15en cas de cesser le feu durable
00:29:17entre la Russie et l'Ukraine
00:29:19est-ce que ça ne fait pas retomber un peu la pression justement
00:29:21sur le besoin ou l'idée
00:29:23qu'il faut augmenter les dépenses
00:29:25de défense et les dépenses militaires
00:29:27pour certains pays qui peut-être
00:29:29n'auraient pas forcément les moyens
00:29:31qui se sentiraient un peu éloignés aussi de ce conflit
00:29:33il y aura un vrai test
00:29:35j'imagine à un moment de ce point de vue là
00:29:37Surtout il y a deux points me semble-t-il
00:29:39c'est que même si on cesse le feu il n'y aura pas de retrait des troupes russes
00:29:41très probablement proche de la frontière
00:29:43donc la pression va rester maximale quand bien même
00:29:45il n'y a plus de conflit armé à proprement dit
00:29:47et ce qui fait qu'on veut se réarmer en Europe
00:29:49c'est surtout l'effet Trump, c'est se dire que le meilleur allié
00:29:51le parapluie a disparu
00:29:53donc ça c'est même en cas de cesser le feu
00:29:55en quelque sorte il va quand même falloir sérieusement
00:29:57se réarmer
00:29:59on a bien vu que Trump pouvait aller très loin en parlant du fait
00:30:01que les F-35 s'il voulait
00:30:03il pouvait faire en sorte qu'ils ne volent pas
00:30:05donc ça génère des vrais problèmes
00:30:07et on voit même des partenaires un peu historiques
00:30:09comme le Portugal, le Canada ou autres
00:30:11revenir même se tourner vers la France pour se réarmer
00:30:13donc je pense que dans cette dynamique là
00:30:15il y a quand même quelque chose de très profondément dur
00:30:17il n'y a pas de retour en arrière possible
00:30:19ça m'étonnerait très honnêtement, on s'est rendu compte de la dépendance
00:30:21beaucoup trop grande qu'on avait vis-à-vis des Etats-Unis
00:30:23dans le cas des Pays-Bas
00:30:2597% de l'armement qu'il a acheté aux US
00:30:27c'est démentiel
00:30:29je fais écho à ce qui vient d'être dit
00:30:31c'est que là on parle d'un cesser le feu
00:30:33pour éliminer
00:30:35toutes les craintes
00:30:37il faudrait que le régime
00:30:39en Russie tombe
00:30:41sinon le temps qu'il sera là
00:30:43il y aura toujours des craintes
00:30:45d'aller un cran plus loin
00:30:47je crois que c'est une crainte qui perdure
00:30:49et puis l'argument du parapluie
00:30:51de l'OTAN
00:30:53il y a ceux de cet argument
00:30:55et puis là l'argument
00:30:57on essaie tous de comprendre
00:30:59ce à quoi va venir l'administration de Trump
00:31:01on a tous lu les papiers de Stephen Meehan
00:31:03donc c'est clair
00:31:05il faut que le reste du monde
00:31:07paye la défense et la sécurité
00:31:09ça fait partie des objectifs
00:31:11c'est pas que les Etats-Unis
00:31:13donc quand on combine l'ensemble des arguments
00:31:15je pense que la tendance va...
00:31:17il y a un vrai coût
00:31:19il y a un vrai bénéfice pour l'Europe
00:31:21il faut que l'Europe perdurée à poursuivre
00:31:23dans cette stratégie
00:31:25l'Europe elle dépense aujourd'hui
00:31:272 points de PIB
00:31:29il y en a 0,6
00:31:31en équipement et on n'en produit qu'un tiers
00:31:33à peu près
00:31:35donc on en importe deux tiers
00:31:37donc la production c'est 0,2 points de PIB
00:31:39à peu près
00:31:41honnêtement
00:31:43on peut doubler ou tripler facilement
00:31:47je pense que le scénario très conservateur
00:31:49c'est un doublement des capacités
00:31:51de production d'ici 3-4 ans
00:31:53très conservateur ça
00:31:55mais ça ne ferait que 0,2 points de PIB
00:31:57mais on peut aller plus loin
00:31:59je pense que la tendance
00:32:01elle est bien inscrite
00:32:03et puis on parle d'ordre de grandeur
00:32:05qui ne sont pas infaisables, qui ne sont pas complètement irréalistes
00:32:07doubler la production
00:32:09c'est pas...
00:32:11partant de 0,2 oui effectivement
00:32:13c'est pas énorme
00:32:15surtout qu'il faut réarmer l'Europe
00:32:17parce qu'il y a d'autres pays qui font moins confiance désormais aux Etats-Unis
00:32:19on pense à l'Inde ou d'autres
00:32:21et la France est un exportateur de défense
00:32:23tout à fait
00:32:25donc ça veut dire s'il en est
00:32:27un angle mort du potentiel
00:32:29c'est le feu ou de l'embryon
00:32:31de cesser le feu potentiel entre la Russie et l'Ukraine
00:32:33c'est ce qui concerne le marché du travail en Europe
00:32:35Michel
00:32:37c'est quoi l'enjeu, c'est quoi les termes de l'équation
00:32:39entre le cesser le feu potentiel entre la Russie et l'Ukraine
00:32:41et notre ou nos marchés du travail en Europe
00:32:43donc voilà
00:32:45de ce qui se passe en Ukraine, Russie
00:32:47il y a beaucoup de
00:32:49de dimensions qui peuvent
00:32:51impacter les perspectives
00:32:53la défense
00:32:55l'énergie
00:32:57mais alors le marché du travail est peut-être moins connu
00:32:59mais je vais peut-être vous donner des ordres de grandeur
00:33:01la population en âge de travailler
00:33:03donc la force de travail
00:33:05en Europe, depuis
00:33:07la guerre en Ukraine, depuis 2022
00:33:09elle a augmenté de 0,6%
00:33:11en cumulé
00:33:13sur ces 0,6%
00:33:15il y a eu une contribution de 1%
00:33:17venant de l'Ukraine
00:33:19donc s'il n'y avait pas eu l'efflux ukrainien
00:33:21on peut se dire qu'au lieu d'augmenter
00:33:23de 0,6, elle aurait baissé de 0,4
00:33:25c'est très significatif
00:33:27c'est dingue, ça change l'histoire
00:33:29voilà, et nous alors
00:33:31on a fait quelques calculs de quanta
00:33:33on se dit au lieu d'avoir un taux de chômage à 6,2
00:33:35il serait peut-être entre 5,5
00:33:37et 5,7
00:33:39ça rappelle juste
00:33:43à quel point l'Europe
00:33:45a une démographie déclinante
00:33:47et dépendante
00:33:49des flux migratoires
00:33:51et là ça a été les flux ukrainiens
00:33:53donc ils sont venus fluidifier notre marché du travail
00:33:55oui, alors ils ont un taux d'emploi qui est inférieur
00:33:57à la population native
00:33:59mais quand même
00:34:01et après
00:34:03on voit bien en termes de scénario
00:34:05si c'était un cessez-le-feu, une vraie paix
00:34:07on pourrait avoir le phénomène inverse
00:34:09et donc le taux de chômage qui baisse beaucoup
00:34:11et puis si au contraire
00:34:13tout tombe, l'omino tombe
00:34:15et après il peut y avoir d'autres flux
00:34:17des flux encore supérieurs qui viendraient chez nous
00:34:19qui peuvent être potentiellement massifs
00:34:21ah oui, donc c'est vraiment très ambivalent
00:34:23et auquel cas
00:34:25on aurait un chômage qui monterait
00:34:27et donc on voit bien en termes de perspectives
00:34:29pour la banque centrale et l'inflation
00:34:31ce qui va se passer en Ukraine
00:34:33ne sera pas neutre
00:34:35effectivement
00:34:37on suivra
00:34:39oui, bien sûr
00:34:41quel que soit
00:34:43si ça ne change pas
00:34:45que ce soit un vrai cessez-le-feu
00:34:47ou un cessez-le-feu de façade qui s'effondre
00:34:49c'est important pour l'histoire du marché du travail
00:34:51c'est plus un cessez-le-feu
00:34:53c'est une perspective de paix
00:34:55une possibilité de retour
00:34:57voilà, une possibilité de retour
00:34:59restons dans l'idée de l'incertitude
00:35:01avec en plus évidemment
00:35:03le 2 avril
00:35:05qui approche
00:35:07on est au pic de l'incertitude
00:35:09un peu général aujourd'hui, Michel
00:35:11il y a plein de modèles pour ça, je sais que les économistes
00:35:13adorent tout modéliser, donc on modélise l'incertitude
00:35:15mais est-ce qu'on peut imaginer quand même
00:35:17une forme de pic d'incertitude
00:35:19vu le démarrage
00:35:21en trombe du mandat de Trump
00:35:23je ne mettrais pas ma main à couper
00:35:25je ne mettrais pas ma main à couper
00:35:27en particulier
00:35:29alors bon, si on regarde tous les
00:35:31indicateurs d'incertitude mondiaux
00:35:33sur le commerce
00:35:35on est monté très haut
00:35:37c'est impressionnant
00:35:39si on regarde les mêmes mesures
00:35:41dans quelques pays en Europe aussi
00:35:43c'est aussi impressionnant, France, Allemagne
00:35:45Royaume-Uni, alors même si en Allemagne
00:35:47ça commence à redescendre
00:35:49en Allemagne ça a été x10
00:35:51les mesures d'incertitude
00:35:53entre il y a 3 ans et aujourd'hui c'est x10
00:35:55donc c'est impressionnant
00:35:57donc oui
00:35:59j'aurais plutôt tendance à dire
00:36:01oui ça ne peut que baisser
00:36:03surtout avec
00:36:05la stabilité politique
00:36:07retrouvée en Allemagne
00:36:09surtout si en plus on a des
00:36:11flux de nouvelles venant de l'Ukraine
00:36:13qui font...
00:36:15qui encouragent un peu moins les peurs
00:36:17maintenant il y a une chose
00:36:19qui me fait très vigilant
00:36:21c'est la guerre commerciale
00:36:23on verra la semaine prochaine
00:36:25mais même après la semaine prochaine
00:36:27il y a d'autres bagues
00:36:29et là il me semble que le marché
00:36:31anticipe très peu de hausse des tarifs
00:36:33quand on regardait
00:36:35l'inflation à un an dans un an aux Etats-Unis
00:36:37c'est 2,3
00:36:392,3 c'est grosso modo
00:36:41vous avez regardé la tendance de l'inflation
00:36:43vous la prolongez telle qu'elle est sans rien faire
00:36:45vous arrivez grosso modo
00:36:47dans ces ordres de grandeur
00:36:49donc ça veut dire que le marché
00:36:51et pareil si vous regardez les devises, le yuan, etc
00:36:53le marché price très peu de choses aujourd'hui
00:36:55le marché ne prend plus Trump au sérieux
00:36:57c'est vrai que la séquence qu'on a eu
00:36:59depuis 60-70 jours
00:37:01ça a commencé avec la Colombie où en 24h
00:37:03tout change
00:37:05Mexique, Canada et puis finalement
00:37:07tout ce qui est intégré dans l'accord libre-échange est sorti
00:37:09il n'y a quasiment rien
00:37:11et très peu sur la Chine
00:37:13très peu sur la Chine qui est censée être l'ennemi
00:37:15l'ennemi séculaire
00:37:17très peu sur la Chine
00:37:1925%
00:37:21mais effectivement sur le Mexique
00:37:23il n'y a rien
00:37:25parce que tout ce qui est concerné
00:37:27par les traités commerciaux
00:37:29ne sont sortis
00:37:31donc le marché pense que ça va se passer comme ça à chaque fois
00:37:33je pense que c'est ça
00:37:35le risque il semble asymétrique
00:37:37on peut très bien
00:37:39s'il y a des choses concrètes
00:37:41sachant que le marché
00:37:43price très peu
00:37:45ça ne peut aller que dans un sens
00:37:47c'est un marché qui reste vulnérable
00:37:49vous le disiez tout à l'heure à Trump
00:37:51mais des annonces un peu plus
00:37:53dures, un peu plus pérennes
00:37:55peut-être aussi sur les tarifs
00:37:57que ce qu'on a jusqu'à présent
00:37:59c'est quelque chose qui peut déstabiliser
00:38:01le marché s'est un peu relâché sur cette idée Nicolas ?
00:38:03ça peut déstabiliser des marchés qui restent chers
00:38:05parce que le Dow Jones
00:38:07est à zéro depuis le début de l'année
00:38:09après deux années magnifiques
00:38:11Nasdaq pareil
00:38:13on perd 3% depuis le début de l'année
00:38:15pour l'instant on s'est fait une petite frayeur
00:38:17mais on a l'impression que la situation
00:38:19se stabilise et que tout va bien
00:38:21mais on a aussi pu voir
00:38:23dans cette séquence à quel point
00:38:25je me demande là-dedans
00:38:27la part aussi des
00:38:29options, des produits effet de levier
00:38:31de tout ce qui peut comme ça
00:38:33exacerber la volatilité
00:38:35on l'a vu en l'espace
00:38:37de quelques séances en fait le marché peut
00:38:39complètement changer d'ambiance
00:38:43et quand on ouvre des graphiques
00:38:45de très long terme
00:38:47sur les dernières années
00:38:49on se dit qu'un marché qui perdrait
00:38:5115 à 20% et qui ferait
00:38:53une véritable correction plus profonde
00:38:55si justement des annonces plus sévères
00:38:57étaient mises en place pour de vrai
00:38:59cette fois, serait possible
00:39:01donc
00:39:03autant je trouve
00:39:05et je trouvais et je trouve encore
00:39:07qu'il y a des raisons de s'intéresser
00:39:09à la Chine
00:39:11à l'Europe et à ne pas être
00:39:13surpondéré sur les Etats-Unis
00:39:15et je pense qu'il faut rester comme ça
00:39:17et qu'il faut rester vigilant dans les semaines
00:39:19dans les mois qui viennent par rapport
00:39:21à cette volatilité de Trump
00:39:23de ses annonces et des risques que ça peut avoir
00:39:25parce que c'est le marché américain qui en souffre
00:39:27en premier lieu ? Ah bah là oui
00:39:29concrètement, on l'a vu
00:39:31l'Europe n'a pas bronché
00:39:33le 440 est au même
00:39:35prix qu'il y a un mois, le Nasdaq
00:39:37lui souffre encore
00:39:39et voilà
00:39:41il y a énormément encore une fois de volumes
00:39:43de particuliers, d'ETF
00:39:45d'options
00:39:47qui font que tant qu'on
00:39:49buy the deep, tant qu'on achète les replis
00:39:51tout le monde se replace et que ça repart
00:39:53tout va bien, mais si à un moment donné il y a
00:39:55un trou d'air, une absence d'opérateur
00:39:57on l'a vu
00:39:59on a eu quand même des séances
00:40:01sur le Nasdaq à moins 4-4,5%
00:40:03ça faisait longtemps
00:40:05il y a un vrai sujet de liquidité
00:40:07sur le marché action américain
00:40:09la liquidité d'un contrat futur sur le
00:40:11S&P 500 qui est peut-être un des contrats
00:40:13les plus traités au monde
00:40:15les plus liquides au monde
00:40:17cette liquidité est au plus bas depuis 2 ans
00:40:19calcul Deutsche Bank
00:40:21Et ça
00:40:23transparaît aussi dans les mouvements
00:40:25qu'on a vu sur les matières premières
00:40:27sur l'or qui cartonne
00:40:29et qui prend 50% sur les
00:40:31deux dernières années
00:40:33et j'ai la vague impression
00:40:35ici aussi que
00:40:37dans cette optique encore de diversification
00:40:39c'est le point avec lequel
00:40:41j'ai commencé cette discussion
00:40:43il y a des opérateurs qui se diversifient sur les matières
00:40:45premières, sur l'or, mais on a vu l'argent
00:40:47suivre également, on a vu la tonne de cuivre
00:40:49battre des records
00:40:51pour de multiples raisons, notamment les droits de douane
00:40:53mais on sent bien que
00:40:55les métaux ça rassure
00:40:57les métaux ça rassure
00:40:59et pour un investisseur
00:41:01particulier, avec la facilité
00:41:03avec laquelle aujourd'hui on peut intervenir
00:41:05sur toutes les places de marché et sur toutes les classes d'actifs
00:41:07avoir des actions
00:41:09des ETF de l'Europe, des métaux
00:41:11me semble quelque chose d'assez
00:41:13complet et on dort un petit peu
00:41:15mieux je pense
00:41:17en étant full Nasdaq
00:41:19tout terrain, 4-4 pour affronter le 2 avril
00:41:21bon ben justement sur le 2 avril
00:41:23c'est le début d'une nouvelle
00:41:25vague d'incertitude ou est-ce qu'au contraire
00:41:27ça fait baisser l'incertitude
00:41:29par définition ça va faire baisser l'incertitude
00:41:31puisqu'on va être fixé, donc en quelque sorte
00:41:33mais on peut troquer de l'incertitude
00:41:35par un scénario du pire
00:41:37et c'est un peu ça qui peut se passer malheureusement
00:41:39et qui n'est probablement pas priceé correctement
00:41:41par les marchés, il faut avoir en tête que
00:41:43les droits de douane réciproques ça peut être très violent
00:41:45c'est à dire qu'il est pas faux de dire
00:41:47que la plupart des pays notamment émergents
00:41:49placent des droits de douane beaucoup plus élevés
00:41:51sur les Etats-Unis que les Etats-Unis ne le font sur les
00:41:53importations de ces biens
00:41:55importés de pays émergents, donc il faut être très prudent
00:41:57c'est que si Trump va vraiment au bout de ce qui
00:41:59avait été annoncé initialement, très dangereux
00:42:01pour des pays comme l'Inde etc ça peut être très violent
00:42:03la liste est longue, c'est moins vrai
00:42:05de la Chine et de l'UE qui sont un peu plus raccords
00:42:07mais quand même
00:42:09et là l'administration est en train de parler d'un
00:42:11dirty fifteen de 15 pays
00:42:13sur lesquels elle pourrait finalement jeter son dévolu
00:42:1515% des pays oui c'est ça
00:42:17voilà exactement, il me semble
00:42:19qu'il y a un peu deux points, c'est que si on pénalise tous les pays
00:42:21par des droits de douane, là ça devient très dangereux pour le commerce
00:42:23international, pour la simple et bonne raison
00:42:25c'est qu'il n'y a plus de contournement possible
00:42:27ce qui a sauvé le commerce international jusque là
00:42:29c'est quand même les effets de contournement
00:42:31ça a duré quand même mal et je mets tous les économistes
00:42:33un peu dans, on ne s'est pas rendu compte à quel point il y avait
00:42:35une plasticité du commerce international
00:42:37à quel point les pays étaient en capacité
00:42:39de dérouter
00:42:41des produits, les faire passer par des pays tiers, des pays assembleurs
00:42:43et ça ça a été une résilience incroyable
00:42:45si vraiment il y a une pénalité
00:42:47de la plupart des pays
00:42:49de tous les importateurs en fait
00:42:51aux Etats-Unis
00:42:53des pays auxquels les Etats-Unis achètent
00:42:55là ça pourrait être quand même très violent me semble-t-il
00:42:57autre point c'est quand même que
00:42:59Trump a fait peur à Wall Street, maintenant c'est un peu Main Street
00:43:01qui commence à prendre peur, on le voit bien dans tous les climats
00:43:03des affaires, on se pose vraiment des questions
00:43:05sur la tonalité que ça pourrait
00:43:07prendre et le dernier point c'est
00:43:09est-ce que vraiment une stratégie de réindustrialisation
00:43:11est pertinente aux Etats-Unis
00:43:13pour moi la réponse est non, il n'y a plus de gain de productivité
00:43:15aux Etats-Unis depuis 2011 dans l'industrie
00:43:17et il se passe un phénomène
00:43:19classique en économie qu'on appelle
00:43:21la maladie des coûts, c'est que comme les salaires
00:43:23augmentent beaucoup dans les secteurs très productifs
00:43:25notamment la tech, ça tire les salaires de l'industrie
00:43:27et donc le coût salarial unitaire
00:43:29de l'industrie en l'absence de productivité
00:43:31explose, donc vous avez une industrie américaine
00:43:33qui n'est absolument pas compétitive à l'internationale
00:43:35donc pour alimenter le marché intérieur pourquoi pas
00:43:37mais c'est une industrie qui ne peut pas
00:43:39exporter parce qu'elle n'est pas compétitive donc
00:43:41rééquilibrer le commerce international par plus
00:43:43d'industries américaines
00:43:45c'est quand même un peu un vœu pieux
00:43:47Il y a toutes ces incompatibilités
00:43:49dans la stratégie
00:43:51et les dogmes
00:43:53édictés par Stéphane Miron
00:43:55et d'autres
00:43:57Là on se focalise sur le 2 avril
00:43:59moi personnellement je ne pense pas que ce soit la fin
00:44:01du jeu, c'est juste une étape
00:44:03et l'incertitude
00:44:05je ne pense pas non plus qu'elle va
00:44:07être totalement définie
00:44:09terminée
00:44:11encore une fois les questions
00:44:13qu'il faut se poser
00:44:15et auxquelles on n'a pas de réponse
00:44:17et quel est l'objectif final
00:44:19certains par exemple
00:44:21toujours à l'exemple de
00:44:23la fameuse publication de Stéphane Miron
00:44:25que c'est un accord sur
00:44:27dollars, un nouveau plaza
00:44:29si c'est ça
00:44:31ce n'est pas demain la veille
00:44:33que l'histoire sera terminée
00:44:35si l'idée c'est de déprécier le dollar
00:44:37de 30%
00:44:39on voit bien que ce n'est pas le 2 avril
00:44:41qu'on saura que ce sera fait
00:44:43Négocier avec le Japon c'était
00:44:45relativement simple, négocier avec la Chine
00:44:47notamment sur sa monnaie ça allait autrement
00:44:49Oui on n'est pas dans un monde de coopération
00:44:51délirante de ce point de vue là
00:44:53La Chine a les capacités de faire très mal aux USA aussi
00:44:55C'est quoi le risque macro principal pour l'économie américaine
00:44:57en 2025 Michel ?
00:44:59Moi je n'en vois pas
00:45:01à part celui du
00:45:03commerce extérieur
00:45:05comme c'était mentionné
00:45:07un impact fort
00:45:09des chaînes de valeur, des impacts
00:45:11sur les prix, des chocs
00:45:13je n'en vois pas
00:45:15fondamental
00:45:17Donc c'est toujours le soft lending, c'est enfin le soft lending
00:45:19même d'une certaine manière
00:45:21Oui c'est plutôt le soft lending
00:45:23L'idée derrière ça c'est qu'il y a
00:45:25du côté de la politique budgétaire
00:45:27alors on parle beaucoup du dodoge
00:45:29des coupes dans la dépense publique
00:45:31mais en fait quand on regarde
00:45:33ça nous semble marginal
00:45:35on va peut-être parler de quelques dizaines de milliers
00:45:37d'emplois dans la fonction publique qui vont être détruits
00:45:39bon
00:45:41ça fait du bruit
00:45:43ça ne fait pas une récession
00:45:45et puis le secteur privé
00:45:47en tout cas quand j'ai dit secteur privé
00:45:49les entreprises
00:45:51leur situation financière moyenne
00:45:53elle est extrêmement bonne
00:45:55et je pense qu'il n'y a pas uniquement
00:45:57les Magnificent Seven
00:45:59c'est que
00:46:01les entreprises ont des taux de marge qui sont
00:46:03extraordinaires, jamais vu depuis
00:46:05la seconde guerre mondiale
00:46:07Donc une capacité à absorber quand même les chocs et le ralentissement
00:46:09Des endettés, une capacité à absorber
00:46:11les chocs
00:46:13Nous notre économiste, il pense que
00:46:15une grosse partie des hausses tarifaires vont être
00:46:17absorbées par les marges des entreprises
00:46:19D'accord
00:46:21Plus que par le consommateur final
00:46:23Plus que par le consommateur
00:46:25Rapidement il faut qu'on arrête
00:46:27Tout en allant bien
00:46:29le risque c'est que quand même
00:46:31les entreprises investissent beaucoup moins, que les consommateurs cessent de dépenser
00:46:33même en ayant une situation financière
00:46:35plutôt positive. L'incertitude ça coûte en capex
00:46:37c'est assez direct
00:46:39Merci beaucoup messieurs, merci d'avoir été les invités de Planète Marché
00:46:41ce soir, Anthony Morley, Lavi Dali,
00:46:43Axe&Code et BSI Economics
00:46:45Nicolas Chéron, stratégiste boursier indépendant
00:46:47et Michel Martinez, chef économiste Europe
00:46:49de Société Générale CIB
00:47:01Le dernier quart d'heure de Smart Bourse
00:47:03chaque soir c'est le quart d'heure thématique
00:47:05Le thème ce soir c'est celui des résultats et de la stratégie
00:47:07d'abaisser arbitrage
00:47:09et son PDG Dominique Saolin est à nos côtés en plateau
00:47:11Bonsoir Dominique
00:47:13Merci beaucoup d'être là et de venir comme vous le faites régulièrement
00:47:15commenter vos résultats
00:47:17Résultats annuels qui portent sur l'exercice
00:47:192024, je vous laisse apporter vos propres
00:47:21commentaires bien sûr
00:47:23Il faut noter, et vous le notez d'ailleurs dans votre
00:47:25communiqué, que c'est le 30ème
00:47:27exercice consécutif
00:47:29C'est un anniversaire
00:47:31C'est l'anniversaire, c'est les 30 ans
00:47:33mais c'est effectivement une régularité
00:47:35dans la génération
00:47:37d'un retour sur fond propre moyen
00:47:39d'ailleurs à 15%
00:47:41et ça c'est une promesse qu'abaisser arbitrage
00:47:43n'a jamais trahi
00:47:45Juste que là on tient la promesse
00:47:47et on se bat pour ça, c'est une vraie fierté
00:47:49même si ça reste
00:47:51un objectif modeste par rapport
00:47:53à d'autres réussites encore une fois mais enfin quand même
00:47:55plus de 15% en moyenne
00:47:57et jamais en dessous de 10% quelle que soit la situation
00:47:59de marché et même
00:48:01a contrario, plus les marchés sont agités
00:48:03mieux ça va
00:48:05C'est ce que je disais un peu en introduction
00:48:07C'est clairement pour nous un bel anniversaire
00:48:09de pouvoir le fêter encore une fois en remplissant
00:48:11ce contrat moral avec nos actionnaires et nos clients
00:48:13Que dire de ces grands paramètres
00:48:15de marché alors qu'ils sont
00:48:17la volatilité
00:48:19le M&A, les opérations sur
00:48:21capital, les volumes
00:48:23sur les marchés également
00:48:25Que dire de ces grands paramètres de marché au regard
00:48:27des résultats que vous publiez, de la hausse de vos résultats
00:48:29que vous publiez pour 2020
00:48:31C'est une très bonne question puisque comme vous le savez
00:48:33nos résultats sont toujours corrélés
00:48:35voire fortement corrélés à la volatilité
00:48:37mais aussi aux activités sur les capitaux
00:48:39des émetteurs donc en particulier
00:48:41les opérations sur ce qu'on appelle les opérations
00:48:43de capital, augmentation de capital mais aussi
00:48:45le M&A et puis évidemment
00:48:47plus il y a de volume sur les marchés
00:48:49plus le métier d'apporteur de
00:48:51liquidité que nous faisons évidemment
00:48:53se réalise et donc la volatilité
00:48:55en 2024 a été relativement
00:48:57proche de celle de 2023, très légèrement
00:48:59en dessous mais quand même sensiblement
00:49:01en dessous de sa moyenne historique
00:49:03autour de 20% en volatilité réalisée
00:49:05autour de 20% en dessous de sa moyenne si on parle de VIX
00:49:07le fameux indicateur de la peur
00:49:09donc quand même un paramètre plutôt défavorable
00:49:11pour notre activité
00:49:13côté M&A il y a un retour qu'on avait
00:49:15détaillé un petit peu ensemble au mois de mars
00:49:17l'embellie s'est confirmée
00:49:19avec une hausse à peu près de
00:49:2110-15% sur les opérations
00:49:23en nombre même si par rapport à la moyenne historique
00:49:25on est plutôt sur des market cap
00:49:27donc des volumétries d'opérations en dollars
00:49:29ou en euros plutôt en dessous
00:49:31de ce 15% mais enfin globalement
00:49:33une activité qui reprend et sur les volumes
00:49:35on est plutôt stable sur la comparaison
00:49:37avec 2023, légèrement en hausse
00:49:39par rapport à la moyenne historique disons
00:49:41Je reprends le paramètre de volatilité
00:49:43parce qu'on s'était vu
00:49:45peut-être en fin d'année dernière ou il y a
00:49:476 mois, en tout cas après l'épisode
00:49:49de volatilité de l'été, 5 août
00:49:51Banque du Japon, pour ceux qui s'en souviennent
00:49:53bref, il y a eu un espèce de mini crack
00:49:55de 24-48 heures
00:49:57qui avait été un épisode de volatilité
00:49:59qui avait emporté pas mal de classes d'actifs
00:50:01qu'on n'avait pas vu depuis longtemps
00:50:03et puis ensuite il y a eu quand même toute la séquence
00:50:05d'anticipation d'élections
00:50:07de Donald Trump
00:50:09qui a amené un peu de volatilité
00:50:11de volume peut-être même également
00:50:13dans certains marchés de mini
00:50:15Si on découpe l'année en deux parties
00:50:17comme vous venez de le faire c'est tout à fait ça
00:50:19c'est-à-dire on a un premier semestre
00:50:21et on l'avait communiqué au mois de septembre qui était plutôt en ligne avec 2023
00:50:23et la réalisation de nos progrès
00:50:25viennent en partie
00:50:27on pourra le détailler ensemble si vous le souhaitez
00:50:29mais viennent en partie de cette amélioration un peu de contexte
00:50:31au deuxième semestre avec des périodes de volatilité
00:50:33assez courtes dans le temps
00:50:35mais quand même il y en a plusieurs
00:50:37et c'est sûr qu'elles ne sont pas faciles à gérer pour nous
00:50:39quand elles sont aussi courtes parfois mais il y en a
00:50:41et avec un petit peu plus de volume globalement
00:50:43et donc effectivement ça a plutôt favorisé
00:50:45en partie en tout cas la construction du résultat
00:50:47qu'on vous présente cette année
00:50:49Si on reste sur le paramètre de volatilité
00:50:51Trump c'est un facteur
00:50:53d'incertitude, c'est une source d'incertitude
00:50:55donc c'est une source de volatilité
00:50:57on peut avoir un régime de volatilité
00:50:59Trump 2.0
00:51:01un peu différent de ce qu'on a vécu
00:51:03ces dernières années
00:51:05On m'a remonté une blague sur un forum boursier
00:51:07on m'a dit que Trump était l'employé de l'année chez ABC arbitrage
00:51:09C'est possible
00:51:11Voilà la blague que je trouve assez drôle d'ailleurs
00:51:13bien joué
00:51:15Si on ne pouvait pas être complètement sûr
00:51:17en la fin de l'année 2024
00:51:192025 a montré entre à peu près mi-février
00:51:21et puis depuis quelques jours
00:51:23jusqu'encore la semaine dernière
00:51:25une volatilité en hausse significative
00:51:27grâce ou à cause
00:51:29si on regarde le verre à moitié plein ou à moitié vide
00:51:31à cause des incertitudes
00:51:33générées par la nouvelle politique
00:51:35du nouveau président américain
00:51:37avec effectivement
00:51:39les tarifs douaniers
00:51:41tout ce que tout le monde connait
00:51:43j'allais dire
00:51:45on remplit à nouveau
00:51:47ce vase d'incertitudes
00:51:49et globalement ce que je dis très souvent
00:51:51c'est que la probabilité d'avoir une année 2025
00:51:53plus volatile continue d'augmenter
00:51:55même si encore une fois
00:51:57les banques centrales sont encore extrêmement présentes
00:51:59Paramètres de volatilité peut-être
00:52:01un peu plus favorables
00:52:03ce sera évidemment à suivre et à confirmer
00:52:05à l'inverse je lis beaucoup de choses sur Trump
00:52:07et le MNA
00:52:09les deal makers du moment sont quand même plutôt assez inquiets
00:52:11de l'incertitude générée par Trump
00:52:13qui ne va pas dans le sens de faire des deals
00:52:15Si on répond factuellement
00:52:17avec des chiffres
00:52:19on peut tenter des explications
00:52:21jusqu'à encore début mars
00:52:23ça se passait plutôt bien
00:52:25on avait une continuité dans le taux d'annonce
00:52:27donc là je parle d'opérations cotées
00:52:29la cible est cotée
00:52:31donc là effectivement il y avait une forme de stabilité
00:52:33voire même un petit peu d'euphorie
00:52:35parfois sur un espoir de dérégulation
00:52:37ou de liberté
00:52:39de baisse d'imposition etc
00:52:41et de baisse des taux
00:52:43qui était aussi une des promesses de Trump
00:52:45et donc on peut imaginer
00:52:47un petit peu d'euphorie
00:52:49et c'est vrai que l'incertitude actuelle
00:52:51et puis aussi la difficulté sur les marchés financiers
00:52:53les marchés américains ont quand même chuté
00:52:55significativement depuis le début de l'année
00:52:57a généré quand même un frein
00:52:59que nous voyons effectivement en chiffres
00:53:01sur les annonces en cours sur le MNA
00:53:03Je voyais, alors là
00:53:05on en parlait tout à l'heure dans l'émission
00:53:07mais j'ai pensé à vous sur la liquidité des marchés
00:53:09actions américains, calcul de Deutsche Bank
00:53:11la liquidité sur un contrat futur
00:53:13S&P 500 est au plus bas
00:53:15depuis deux ans
00:53:17Pour l'instant, je n'ai pas les chiffres exacts
00:53:19ça va sortir à la fin du mois
00:53:21du côté ABC
00:53:23mais vous avez raison, ça c'est public
00:53:25c'est une affirmation très claire et factuelle
00:53:27ce qu'on peut quand même reconnaître
00:53:29c'est que c'est déjà depuis de nombreuses années
00:53:31qu'on a sur l'equity
00:53:33les futurs c'est un petit peu différent
00:53:35mais sur l'equity on a quand même une attrition
00:53:37de la liquidité sur les marchés cotés
00:53:39ne serait-ce que par le nombre
00:53:41de sociétés cotées aux Etats-Unis
00:53:43il y avait une étude je crois qu'il y a un an
00:53:45on est passé de 7500 il y a 25 ans
00:53:47à 4000 sociétés cotées
00:53:49donc le lien de cause à effet
00:53:51est immédiat aussi en termes de volume
00:53:53par contre c'est vrai que ces volumes ont pu
00:53:55également se reporter sur d'autres actifs
00:53:57le bitcoin étant un actif
00:53:59crypto par exemple, il y a des actifs récents
00:54:01sur lesquels il y a quand même l'augmentation
00:54:03des transactions significatives
00:54:05Comment, c'est toujours aussi la même question
00:54:07entre les paramètres de marché
00:54:09qui sont
00:54:11des éléments clés fondamentaux
00:54:13pour votre activité avec des corrélations
00:54:15parfois très fortes, vous le disiez
00:54:17Dominique, et la part intrinsèque
00:54:19des progrès
00:54:21de la performance que vous pouvez générer
00:54:23chez ABC Arbitrage, comment les choses
00:54:25se sont réparties là sur l'exercice 24
00:54:27C'est vrai que c'est une estimation forcément
00:54:29un peu interne mais en tout cas
00:54:31on a débattu pour essayer de bien analyser
00:54:33notre résultat et en gros
00:54:35pour faire très simple, sur une base 100
00:54:37on peut dire qu'il y a 40% de cette
00:54:39hausse de résultat qui est d'environ 10 millions d'euros
00:54:41donc là je parle de résultats avant impôts
00:54:43donc la partie produits d'activité chez nous
00:54:45c'est le vocabulaire consacré
00:54:47donc à peu près 40% de ces un peu plus de 10 millions
00:54:49qui sont des progrès qu'on pense structurels
00:54:51qu'il faut bien sûr confirmer en 2025
00:54:53et je compte sur nos équipes pour me convaincre
00:54:55à nouveau, donc pas de problème là-dessus
00:54:5740% environ, environ 40%
00:54:59probablement dû à ce second semestre
00:55:01de paramètres un peu plus favorables
00:55:03et qui se maintiennent d'ailleurs au premier trimestre
00:55:05on pourra en reparler si vous le souhaitez
00:55:07il y a une vingtaine de pourcents de situations un peu spécifiques
00:55:09alors on peut parler par exemple
00:55:11des taux qui sont favorables pour nos rémunérations
00:55:13de dépôts, dans les autres opérations
00:55:15un peu plus spécifiques mais j'aurais plutôt
00:55:17mis dans la partie 40%
00:55:19de volatilité la partie crypto
00:55:21pourquoi je parle d'opérations
00:55:23de situations un peu spécifiques
00:55:25c'est parce que c'est une activité que nous avions stoppée
00:55:27en 2023 temporairement en attente d'un agrément complémentaire
00:55:29nous avons redémarré en 2024
00:55:31on l'a redémarré en période
00:55:33de crypto winter
00:55:35et puis on a eu le miracle
00:55:37le miracle de Trump
00:55:39le deuxième effet qui se coule
00:55:41ou le premier effet qui se coule car le deuxième était en 2025
00:55:43où en fait il y a eu le miracle du crypto summer
00:55:45que vous connaissez tous
00:55:47d'ailleurs depuis mi-novembre à peu près
00:55:49jusqu'à fin décembre, début janvier
00:55:51donc nous clairement ça a été aussi
00:55:53un apport complémentaire de résultats
00:55:55et les tendances là observées sur ce premier trimestre
00:55:57alors le premier trimestre
00:55:59on profite et de nos progrès
00:56:01qui sont confirmés sur la période de basse volatilité
00:56:03relativement basse volatilité
00:56:05de janvier début février
00:56:07et on profite également de la volatilité
00:56:09ou du retour de volatilité
00:56:11sera-t-il temporaire
00:56:13on pourra en parler mais en tout cas
00:56:15clairement les deux événements
00:56:17donc progrès structurel et volatilité Trumpiste
00:56:19bénéficient
00:56:21à notre rythme d'activité
00:56:23qui est en hausse de 10% par rapport à la moyenne 2024
00:56:25Vous allez conclure en 2025
00:56:27le plan stratégique
00:56:29Springboard 2025 est un plan stratégique
00:56:31C'est ça Dominique
00:56:33en attention le prochain
00:56:35On va commencer à y travailler
00:56:37Quel bilan vous tirez
00:56:39justement des objectifs
00:56:41achevés à travers ce plan stratégique
00:56:43Des choses très bien et puis des choses moins bien
00:56:45comme toujours dans les plans stratégiques
00:56:47et les ambitions qu'on se donne
00:56:49globalement on a comme une des paramètres
00:56:51beaucoup plus défavorables que sur le plan stratégique
00:56:53précédent qui couvrait des années comme
00:56:552020, 2021, 2022
00:56:57donc c'est sûr qu'on ne va pas atteindre
00:56:59l'ambition de cumul de résultats
00:57:01qu'on avait calibrée avec des paramètres
00:57:03à leur moyenne, or les paramètres ont été
00:57:05sensiblement en dessous de la moyenne, alors c'est pas encore terminé
00:57:07mais on a quand même deux années de paramètres
00:57:09très calmes et donc effectivement on ne sera pas
00:57:11à ce niveau d'ambition là, mais néanmoins les progrès
00:57:13structurels arrivent et ça c'est vraiment une très bonne
00:57:15nouvelle, même s'ils arrivent avec un tout petit peu
00:57:17plus de retard que ce qu'on aurait aimé, ils sont quand même là
00:57:19et il faut quand même fêter ça en même temps
00:57:21que notre 30e anniversaire
00:57:23donc ça c'est très positif en termes d'organisation interne
00:57:25aussi et de ressources humaines
00:57:27les équipes se battent bien
00:57:29et on a plutôt des beaux résultats, même si ça reste
00:57:31une de nos top 3 priorités encore en
00:57:332025, donc bravo à
00:57:35toutes nos équipes pour ce travail là réalisé
00:57:37et puis on a quelque chose qui se passe moins
00:57:39bien, même s'il y a des convictions qui restent
00:57:41quand même intéressantes, c'est la gestion pour compte de tiers
00:57:43sur lequel on est à juste titre
00:57:45critiqué, c'est-à-dire clairement
00:57:47nous sommes très loin des ambitions et
00:57:49très loin de la dynamique positive que nous aurions
00:57:51souhaité présenter au cours de cet exercice
00:57:532024. Et quelles sont les solutions, les
00:57:55options qui s'offrent à vous pour
00:57:57répondre à cette faiblesse que vous notez
00:57:59c'est pas la première fois
00:58:01que vous la notez vous-même de l'activité
00:58:03gestion pour compte de tiers. Je vous l'ai déjà dit ici
00:58:05et puis je le dis aux équipes, je pense qu'il faut reconnaître le mot échec
00:58:07pour l'instant en tout cas, donc on a
00:58:09attaqué une V2 du projet en 2024
00:58:11on n'a pas attendu la fin du plan stratégique pour
00:58:13réagir en essayant de créer
00:58:15et de modifier un de nos produits
00:58:17qui s'appelle APCA Opportunities
00:58:19qui est un produit uniquement réservé à des clients dits
00:58:21professionnels, mais qui est un produit
00:58:23qu'on veut rendre plus diversifié et plus
00:58:25toute météo de marché
00:58:27donc en particulier si les paramètres
00:58:29devaient rester défavorables durablement
00:58:31Donc déjà refaçonner l'offre. Exactement
00:58:33nous on avait des produits qui étaient très
00:58:35call de volatilité, donc très orientés
00:58:37volatilité, donc forcément
00:58:39ils souffrent un petit peu en basse volatilité
00:58:41et puis on avait des produits qui étaient très typés
00:58:43un produit equity, un produit futur
00:58:45et donc ce produit APCA Opportunities, on le transforme
00:58:47en multistrate, donc tout type
00:58:49de produit, tout type d'actif pour pouvoir
00:58:51justement profiter des volatilités
00:58:53sur les différents actifs ou dans les différentes
00:58:55zones géographiques au cours d'une année
00:58:57donnée. Mais c'est une activité qui reste
00:58:59stratégique pour vous, sur laquelle
00:59:01qui mérite qu'on insiste
00:59:03Oui, alors c'est intéressant
00:59:05je peux rappeler très rapidement, et vous m'arrêterez
00:59:07si je suis trop long, mais très rapidement les trois objectifs
00:59:09qu'on avait avec cette activité
00:59:11qui pèsent dans la décision et qui portent
00:59:13du poids à cet objectif. Le premier
00:59:15c'est de dire en fait, quoi qu'il arrive
00:59:17nous les produits sont intéressants pour les capitaux
00:59:19propres du groupe, donc de toute façon
00:59:21l'idée c'est de faire de la synergie et d'apporter
00:59:23du résultat complémentaire, mais nous on est
00:59:25nous-mêmes investisseurs déjà, donc on est nous-mêmes notre propre
00:59:27client. Deuxième point
00:59:29venir apporter des résultats complémentaires
00:59:31récurrents, donc indépendant des
00:59:33paramètres de marché grâce à des clients extérieurs
00:59:35et puis le troisième point
00:59:37et ça les actionnaires seraient contents,
00:59:39augmenter la leur de l'action, et donc ces trois
00:59:41objectifs là nous sont encore cohérents par rapport
00:59:43à ce type d'activité. Maintenant il va falloir
00:59:45démontrer, et dans les performances
00:59:47qui sont bonnes, puisque le fonds en question
00:59:49produit près de 10% en 2023
00:59:51et un peu moins de 10% en
00:59:532024. Il va falloir confirmer
00:59:55en 2025, et vous savez
00:59:57la gestion pour compte de tiers c'est une
00:59:59pièce à deux faces, il faut et la performance
01:00:01et l'équipe de vente, et donc on est équipés
01:00:03pour ça maintenant et j'espère bien qu'on aura des
01:00:05résultats, sinon il y aura des décisions à prendre, c'est clair.
01:00:07Merci beaucoup Dominique, merci de
01:00:09venir nous voir et d'être venu nous voir
01:00:11aujourd'hui pour évoquer ces résultats de 2024
01:00:13et la stratégie d'ABC Arbitrage.
01:00:15Dominique Céolin, PDG d'ABC Arbitrage, était l'invité
01:00:17de ce dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.