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  • 18/03/2025
Le débat avec Aurélien Taché, député LFI du Val-d’Oise, membre du groupe d’amitié France-Algérie de l’Assemblée nationale

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-03-18##

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Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:06Les Vraies Voix avec Philippe David, bien entendu, ça va mon cher Philippe David ?
00:10Très bien et vous ma chère Cécile ?
00:12Avec nos Vraies Voix du jour ?
00:14Bien sûr, nos Vraies Voix du jour qui sont bien évidemment,
00:16Philippe Bilger, Bruno Pommard et un petit nouveau, Jean-Marc Dumoulin, maire de Villemur sur Tarn.
00:22Mais c'est dans la Haute-Garonne et pas dans le Tarn.
00:24Vous les prenez les plus jeunes les nouveaux ?
00:26Oui, oui.
00:27À votre place ça m'aurait pas plu.
00:29C'est surtout aux collègues que ça fait pas plaisir.
00:35C'est vrai, allez les amis, soyez les bienvenus, 0826-300-300,
00:38Aude vous attend bien entendu et pour l'instant c'est le grand débat du jour.
00:42Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:45On a tendu la main à l'Algérie, qu'a-t-on eu en retour ?
00:48Donc il faut aujourd'hui ce rapport de force.
00:50Encore une fois, avec l'Algérie, c'est zéro centime, zéro visa.
00:54Une fois fait ces déclarations, qu'est-ce qui se passe ?
00:56Il se passe rien parce que l'Algérie, l'Algérie ne bougera pas par rapport à ça.
01:00Il y a des situations qui sont incompréhensibles pour les Français,
01:02qui sont inacceptables pour le gouvernement
01:04et qui doivent déboucher désormais sur des arbitrages très concrets.
01:08Et donc ça c'est une question de relations diplomatiques que nous devons avoir.
01:11Et ce n'est pas à M. Retailleau, ministre de l'Intérieur, de traiter de ces sujets.
01:14Il se prend pour qui M. Retailleau ?
01:17Bruno Retailleau donc suspend les accords de 2007
01:19et Gérald Darmanin hausse le ton.
01:21Il réclame le rappel de l'ambassadeur français en Algérie
01:24et la suppression des passeports diplomatiques.
01:26En cause, le refus d'Alger d'accepter la liste des expulsés prioritaires transmises par Paris.
01:31Alors parlons vrai, a-t-on franchi un nouveau cran dans les tensions entre Paris et Alger ?
01:36A cette question, Algérie, comme dit Darmanin, faut-il rappeler l'ambassadeur
01:39et mettre fin aux passeports diplomatiques ?
01:42Vous dites oui à 94%.
01:44Vous voulez réagir ?
01:45L'aude et les vrais voix attendent vos appels au 0826 300 300.
01:49Notre invitée Aurélien Taché est avec nous,
01:51député LFI du Val-d'Oise et membre du groupe d'amitié France-Algérie de l'Assemblée nationale.
01:56Bonsoir M. le député.
01:57Bonsoir.
01:58Bienvenue. Merci d'avoir accepté cette invitation.
02:00Philippe Ilger.
02:01En ce qui me concerne, je présume être en opposition avec M. le député,
02:10mais j'avoue que sur un plateau de la balance,
02:16si on a sur l'un des plateaux la volonté de négocier avec l'Algérie,
02:24d'avoir un rapport paisible avec elle,
02:27il faudrait tout de même qu'elle nous le permette.
02:31Je n'ai pas voulu utiliser l'imparfait du subjonctif.
02:34Parce que vous n'aviez pas la conjugaison.
02:38Et en fait, elle ne nous le permet plus parce qu'il me semble,
02:42et c'est le second plateau de la balance,
02:45où d'humiliation en humiliation,
02:47la France a beau proposer des démarches, des processus qui sont parfaitement valides,
02:53ils sont refusés par l'autorité algérienne,
02:57qui profite d'une certaine manière de la faiblesse présidentielle,
03:02même si moi, je suis tout à fait d'accord avec le duo consistant et ferme
03:11de confaire clairement Bruno Retailleau et Gérald Darmanin.
03:16Alors j'attends avec beaucoup d'impatience les explications
03:20qui nous démontreront que l'Algérie est prête à des rapports pacifiques avec la France.
03:26On continue le tour de table, Bruno Pommard.
03:28Oui je suis d'accord avec ce que dit évidemment Philippe,
03:30il y a un blocus total des Algériens, on ne les entend pas en fait.
03:33On est toujours en train d'aboyer nous, le ministre intérieur,
03:35le garde des soins en train d'aboyer, à dire on va renvoyer un tel, un tel, un tel,
03:39résultat ça ne se fait pas parce qu'effectivement il n'y a pas de résultat,
03:42donc il n'y a aucune ouverture diplomatique.
03:44Quand on sait dans quel état est la diplomatie dans notre pays, il faut se poser la question.
03:48Mais ce qui serait intéressant peut-être c'est de voir cette association franco-algérienne
03:53à l'Assemblée Nationale, je ne sais pas, est-ce qu'ils ne peuvent pas faire peut-être un consensus,
03:57l'ensemble des députés, puisqu'il y en a de tous les bords, pour aller voir les autorités algériennes,
04:01je ne sais pas parce que visiblement le gouvernement français actuellement est dans une impasse totale.
04:07Et pourtant, Dieu sait, s'ils se battent à un moment donné, il faut mettre les choses au carré.
04:11Rappelez notre ambassadeur, ça c'est évident, c'est symétrique,
04:14on enlève l'ambassadeur, on fait revenir le nôtre,
04:17mais effectivement la question se pose de savoir où on va aller.
04:20Jean-Marc Dumoulin.
04:21Moi je suis beaucoup plus réservé sur ce dossier effectivement,
04:24moi je crois qu'encore une fois, et là j'ai entendu monsieur le député
04:27qui nous parlait quand même de culpabilisation encore de la France vis-à-vis de l'Algérie,
04:30enfin moi je pense que dans un conflit il y a toujours deux belligérants,
04:33après les moyens et les pratiques utilisées ne sont quand même pas tout à fait les mêmes parfois.
04:39Je pense que couper le lien, couper le lien diplomatique serait une erreur fondamentale.
04:44Par contre aujourd'hui, la fumisterie c'est quoi ?
04:46C'est tous ces passeports diplomatiques.
04:49Benalla on a usé pour quel profit à l'époque quand même ?
04:52Et combien de gens en ont usé à quel profit ?
04:56Et je crois qu'effectivement il y a une réponse graduée.
04:58Après, ce qu'ils rajoutent à la cacophonie c'est qu'on est sur un problème d'affaires étrangères,
05:02même si c'est un problème de droit aujourd'hui, un problème juridique et policier,
05:06mais comment se fait-il que par culture, un peu d'ego quand même,
05:10certains prennent la parole et mettent des avis,
05:12et qu'on ne laisse pas parler le ministre Barreau quand même ?
05:15Parce qu'il a quelque chose à dire, oui, mais quelqu'un qu'il faut inciter à faire les choses.
05:19Peut-être qu'il n'est pas bon ?
05:21Les affaires étrangères c'est quand même du ressort du Président de la République.
05:25Barreau fait le canard, c'est le cas de dire.
05:29Monsieur le député, est-ce qu'il faut donc apaiser les relations, pacifier ?
05:35Est-ce qu'il faut discuter ? C'est quoi la bonne méthode ?
05:38Et est-ce que l'Algérie a envie de jouer le jeu aussi ? Parce que c'est quand même une réalité.
05:43Parce que pour l'instant il y a l'être morte.
05:45La bonne méthode en diplomatie, j'entendais à l'instant les interventions sur le plateau,
05:50c'est effectivement de laisser faire les diplomates,
05:52et de ne pas demander à ceux qui sont en charge d'autres missions,
05:56très importantes pour les Français, la sécurité ou autre,
05:59de s'ingérer dans des relations entre deux pays qui sont extrêmement profondes,
06:04et en plus de le faire pour de mauvaises raisons,
06:06et avec des coups de menton un petit peu,
06:10c'est la course à l'échalote entre M. Darmanin et M. Retailleau
06:13pour savoir qui sera le plus à droite pour éventuellement remplacer M. Macron en 2027.
06:17Mais ce n'est pas comme ça qu'on travaille sérieusement avec des pays sur les questions internationales.
06:20L'Algérie c'est aujourd'hui le pays où finalement la France a le principal débouché économique
06:25en termes de commerce extérieur en Afrique.
06:27C'est un pays avec lequel on travaille dans la profondeur sur des accords, par exemple,
06:31pour assurer la sécurité des Français en matière de lutte contre le terrorisme.
06:34Vous savez que si on avait demain une brouille trop importante avec l'Algérie,
06:37et qu'on n'avait plus cette coopération dans le domaine de la sécurité,
06:40la sécurité des Français pourrait s'en faire ressentir.
06:43Donc véritablement, je pense que sur ces questions-là,
06:45il faut laisser faire les gens dont c'est le travail.
06:47Et pourquoi on entend moins M. Barraud ?
06:49Parce que la diplomatie, ce n'est pas encore une fois comme ça,
06:52des discours d'estrade ou faire monter la pression,
06:55parce que sur des plans de politique intérieure,
06:58on veut montrer aux Français qu'on est un dur.
07:00C'est discuter de choses sérieuses entre gens sérieux
07:03et dans des canaux plutôt discrets que de le faire
07:06toutes les trois jours sur des plateaux de télévision.
07:10Voilà ce que je crois profondément.
07:11Et effectivement, le groupe d'amitié France-Algérie à l'Assemblée nationale
07:13peut être un endroit aussi où les choses se jouent.
07:16Nous sommes effectivement de tous les partis dans les groupes d'amitié,
07:18ces transpartisans.
07:19Nous pouvons rencontrer nos collègues parlementaires algériens
07:21et avoir des discussions parfois un peu plus directes,
07:26apaisées que ne peuvent avoir les États.
07:29Voilà des pistes qui sont peut-être moins spectaculaires
07:32que ce que met M. Rotaille en avant,
07:34mais qui me sembleraient beaucoup plus efficaces.
07:36Et pourquoi vous ne le faites pas, M. le député,
07:37puisque vous le dites, depuis le temps que ça dure ?
07:39Alors, je ne suis pas président du groupe d'amitié France-Algérie.
07:41Moi, c'est Sénégal, mais je suis membre.
07:43Donc je demanderai à ma collègue présidente,
07:45qui est une présidente qu'on a sur le groupe d'amitié France-Algérie,
07:48quand est-ce qu'on peut se rendre voir nos collègues algériens à Alger ?
07:52Parce que je pense vraiment que c'est une très bonne chose,
07:55et je suis certain qu'elle l'a déjà pensé à cela.
07:57Donc il n'y a pas de raison que ça ne se fasse pas dans les meilleures lignes.
07:59Monsieur le député, deux questions rapides.
08:03La première, vous ne considérez donc pas
08:07que la France subit depuis quelque temps
08:10des humiliations qui sont délibérées,
08:13je veux dire, pour porter atteinte à son honneur.
08:17Deuxième question, seconde question,
08:20est-ce que dans la solution diplomatique
08:23à laquelle vous pouvez penser,
08:25vous iriez, comme Dominique de Villepin,
08:29jusqu'à demander une revisitation
08:33du Sahara, de l'accord sur le Sahara occidental ?
08:39Alors, non, je ne dirai pas jusque-là,
08:42mais puisque vous aimez tel sujet,
08:44on peut quand même aussi se rappeler
08:46à partir de quel moment la relation s'est tendue avec l'Algérie,
08:48c'est-à-dire que c'est précisément au moment
08:50où Emmanuel Macron a fait un virage à 180 degrés
08:53par rapport à sa position antérieure
08:55sur la question du Sahara occidental.
08:57Je ne dis pas forcément que je suis en total désastre,
08:59je suis pour que le droit international soit respecté,
09:01mais j'ai conscience aussi des difficultés sur ce sujet-là,
09:03et il va bien falloir avancer à un moment.
09:05Par contre, pour faire les choses de manière intelligente,
09:07il faut éviter la brutalité,
09:09il faut prévenir ses partenaires,
09:11il faut essayer, encore une fois, d'avoir un dialogue sérieux.
09:13Et je ne crois pas que ça ait été fait par le président de la République,
09:15donc je n'irai pas jusqu'à ce que demande Dominique de Villepin,
09:18mais je veux quand même rappeler cela.
09:20Et ensuite, ce que vous appelez des humiliations.
09:22Soyons clairs, je n'ai pas de sympathie particulière
09:25pour le régime de M. Théboune.
09:27Moi, mon sujet, c'est les 3,5 millions de bilationnaux franco-algériens.
09:29Moi, mon sujet, c'est la relation entre deux peuples
09:32qui, vous le savez, cèderont demain 62 ans de paix
09:36après la fin de la guerre d'Algérie.
09:38Et tout ça, en tant que député français,
09:40j'y suis extrêmement attaché.
09:42La manipulation que peuvent avoir
09:44parfois certains politiques, y compris côté algérien,
09:47ce n'est pas à ça que je suis sensible.
09:49Jean-Marc Dumoulin veut réagir.
09:52Juste après, on prend Emmanuel.
09:54Deux, trois remarques.
09:55Je pense qu'effectivement, le virage qui a été opéré
09:57en se tournant vers le Maroc a été un virage intelligent
10:00parce que le Maroc construit,
10:02parce que le Maroc innove, parce que le Maroc participe.
10:05Nous, on est quand même en relation avec pas mal d'entreprises,
10:09de grosses entreprises qui essayent de travailler en Algérie.
10:11C'est une dictature corrompue.
10:14C'est une dictature corrompue.
10:16Après, le peuple algérien,
10:18j'aimerais qu'il se manifeste en France aussi.
10:20J'ai regardé statistiquement
10:22quel était le nombre de médecins étrangers,
10:24pardonnez-moi l'expression,
10:26qui servent en France,
10:28qui travaillent en France.
10:3015 000 médecins algériens.
10:32Donc on ne peut pas se brouiller avec tout le monde.
10:34On doit aussi tendre la main.
10:36Emmanuel aussi doit nous tendre la main.
10:38Je pense que ce qu'il vit en France
10:40doit aussi porter voix,
10:42si vous voulez, en Algérie,
10:44parce qu'il faut qu'on arrête dans des relations à sens unique,
10:46où finalement, il y a toujours un seul coupable.
10:48Ce n'est pas vrai, il n'y a pas qu'un seul coupable.
10:50– Exemple, quand le terroriste qui a tué à Mulhouse
10:54n'a pas été accepté par l'Algérie,
10:56est-ce qu'on ne peut pas dire que l'Algérie
10:58a commis vraiment un acte inqualifiable ?
11:00– Un travail de coopération de sécurité moyen quand même.
11:03– Oui, mais cette obligation de quitter le territoire,
11:07elle doit être appliquée.
11:09Les procédures n'ont pas été suivies non plus côté français.
11:13On ne peut pas demander aux gens de respecter les lois
11:15et nous ne pas les suivre non plus.
11:17Moi, j'essaie d'être constant.
11:19Je redis qu'évidemment, ces sujets-là
11:21que M. Retailleau a en charge sont importants,
11:23mais est-ce qu'encore une fois,
11:25pour, je crois que c'est quelques dizaines d'individus,
11:28ça n'est pas rien, je ne dis pas que c'est rien,
11:30mais qui sont des gens que nous voulons voir reprendre par l'Algérie,
11:33il faut absolument mettre une relation
11:35aussi importante qu'avec ce pays en péril.
11:38En ce moment, on cherche par exemple à se diversifier
11:40pour acheter du gaz ailleurs qu'aux Russes.
11:42Les Algériens nous en vendent.
11:44On cherche effectivement à avoir des partenariats économiques
11:47en Afrique du Nord.
11:49Vous avez évoqué le sujet des entreprises juste avant.
11:51Moi, j'ai dans ma circonscription assergi
11:52beaucoup d'entrepreneurs franco-algériens.
11:54Je pense que ce qui se passe entre nos territoires,
11:56nos familles, nos manières de vivre
11:59est bien plus important et doit être préservé
12:02par le ministère des Affaires étrangères
12:04que sur un ou deux sujets,
12:06de vouloir tout mettre en l'air pour ça.
12:07Chacun doit être dans son rôle.
12:09Ce qui m'embête, c'est que, si vous voulez,
12:11M. Rotailleau s'attribue tous les rôles.
12:13Peut-être qu'il voudrait déjà se voir calife
12:15à la place du calife.
12:16Mais pour l'instant, il est ministre de l'Intérieur
12:18qui l'essaye de se sécuriser.
12:20Monsieur le député, après,
12:22on veut des réponses, en fait.
12:24C'est-à-dire que, effectivement,
12:26laisser faire la diplomatie,
12:28mais sans rien savoir de rien,
12:29c'est normal que les ministres,
12:31et certaines personnes, disent des choses aussi.
12:33Savoir si on avance ou on en est.
12:35Oui, vous avez raison.
12:36Mais, d'abord, si quelqu'un doit s'exprimer
12:38sur les relations que je viens d'évoquer,
12:39j'ai quand même donné quelques exemples
12:40qui démontrent que la relation avec l'Algérie,
12:42ce n'est pas une mince affaire.
12:44Et vous savez quand même que la diplomatie
12:45se prête un peu moins, encore une fois,
12:47j'en répète cette expression,
12:48aux propos d'Estrade
12:49que les sujets du ministère de l'Intérieur.
12:51Il y a des choses qu'on ne peut pas faire comme ça.
12:53Mais nous, on est à la commission des affaires étrangères.
12:55On est les parlementaires de tous les partis
12:56qui sont dans cette commission.
12:57Nous contrôlons le ministre.
12:58Qu'il y ait parfois des questions de posées,
13:00vous le faites dans cette émission.
13:01C'est très bien.
13:02Et moi, j'y réponds avec plaisir.
13:03Et le ministre des Affaires étrangères le ferait aussi.
13:05C'est très bien.
13:06Mais ne confondons pas les rôles de chacun.
13:08Et ne voyons pas les choses
13:09par uniquement le prisme, certes,
13:12très important des obligations
13:13de quitter le territoire français,
13:14mais qui ne peut pas résumer
13:15la relation qu'on a avec l'Algérie.
13:17Allez, 0826-300-300.
13:19Emmanuel est avec nous.
13:20Pardon, Emmanuel.
13:21Ça a été un petit peu long.
13:22Votre réaction sur le sujet.
13:25Alors moi, d'abord,
13:26premièrement, côté culpabilisation.
13:29J'aimerais bien qu'on arrête un peu avec ça,
13:31parce que, si on a été coupable de quelque chose,
13:34moi, je me souviens quand même
13:36qu'en juillet 62,
13:37il y a eu des centaines de Français
13:39qui ont été assassinés dans les rues d'Oran
13:41par le FLN.
13:42Le 5 juillet 62, oui.
13:45Exactement.
13:46Il y a 150.000 Arkis, au minimum,
13:49qui ont été massacrés.
13:51N'est-ce pas ?
13:52Que théoriquement, dans les accords déviants,
13:53il était prévu que les Français
13:55seraient protégés par le gouvernement algérien
13:57et qu'ils pouvaient rester en Algérie.
13:58Ça n'a jamais été le cas.
14:00On sait par ailleurs qu'en 1980,
14:021980, M. Pénéte aussi l'a reconnu,
14:04il y avait encore des dizaines de Français,
14:07le gouvernement algérien disait même
14:09des centaines de Français
14:10qui étaient toujours dans les prisons d'Algérie
14:12et qui n'ont jamais été libérés
14:14et qui y sont restés,
14:15qui étaient des otages à vie.
14:17Je veux dire, qu'on arrête,
14:18qu'ils arrêtent,
14:19qu'ils nous foutent la paix avec leur culpabilisation,
14:21parce qu'on a déjà oublié beaucoup de choses.
14:22Enfin, pour finir, je dirais une chose.
14:24Les OQTF, je ne sais pas où les mettre,
14:27on a des confettis d'Empire partout,
14:29les Kerguelen, c'est sympa,
14:30il faut construire un camp de tôle là-bas
14:33et puis on...
14:34C'est un peu radical.
14:35Oui, c'est un peu...
14:38L'université Dubourg en autogestion,
14:40à Cayenne.
14:42Ah, il y a Cayenne aussi, bien sûr,
14:44mais l'île du diable.
14:45C'est le Roli-Maroli.
14:46Pourquoi pas ?
14:47Mais il y a Saint-Pierre-et-Niquelon,
14:48c'est moins loin.
14:49Et là, il y a aussi des possibilités.
14:52Jérôme n'est pas obligé,
14:53parce que ces types-là, ils sont contents,
14:55ils restent en France,
14:56ils sont au QTF,
14:57ils se baladent dans les rues de Paris,
14:58ils agressent, ils font des bêtises,
14:59parfois ils assassinent.
15:01Si ils étaient au Kerguelen
15:04ou à Saint-Pierre-et-Niquelon,
15:06ils auraient beaucoup plus de mal
15:07à commettre leurs forfaits.
15:09C'est ce que je voulais dire.
15:10Je doute que les habitants de Saint-Pierre-et-Niquelon
15:12soient contents,
15:13mais au Kerguelen, il n'y en a pas.
15:14Surtout qu'il faut le personnel.
15:16Monsieur le député...
15:17Il n'y en a pas le moins.
15:20Allez-y, Philippe.
15:21Monsieur le député,
15:22est-ce que vous ne croyez pas
15:23que l'un des problèmes,
15:24ce n'est pas Bruno Retailleau
15:27qui demeure dans le cadre strict
15:29de ses attributions de ministre,
15:31mais le fait qu'il y a
15:34cet antagonisme subtil
15:37entre le président de la République
15:39et le duo d'Armanin-Retailleau
15:42qui gêne peut-être
15:44une solution à cette crise ?
15:46On n'a rien caché.
15:47D'abord, un mot très rapide
15:49sur ce que j'ai entendu juste avant.
15:51Je n'ai jamais prononcé
15:52aucune culpabilisation
15:53depuis que je suis allé au 31.
15:54Jamais.
15:55Ça fait deux fois que je le repense.
15:56Ce n'est pas du tout le cas.
15:57Et on ne peut pas tout mettre...
15:58Non, non, ce n'est pas contre vous,
15:59monsieur le député.
16:00C'est en général.
16:01C'est en général.
16:02Mais toute chose n'est pas égale
16:03par ailleurs quand même,
16:04parce que c'est la France
16:05qui a conquéré l'Algérie en 1830
16:06et qui est jusqu'en 1831.
16:07Ce n'est pas l'inverse.
16:08Quand même, quand même.
16:09Il faut rappeler un peu l'histoire.
16:10Oui, mais il faut rappeler aussi
16:11qu'il y avait eu les radias
16:12qui étaient faites depuis Alger
16:13qui venaient des villages
16:15On ne va pas faire le décompte,
16:16s'il vous plaît.
16:17Non, mais c'est carrément
16:18pour rappeler toute l'histoire.
16:19Oui, mais ça arrive d'être
16:20un peu l'implication.
16:21Il ne faut pas que ça soit
16:22censuré.
16:23C'est la question
16:24qui m'a été posée.
16:25Oui, il y a un sujet de...
16:26Je comprends comme ça
16:27votre question, Philippe Eglé.
16:28J'ai un sujet de faiblesse politique
16:29du Président de la République.
16:30C'est très clair.
16:31Moi, c'est comme ça
16:32que je traduirais en tout cas
16:33l'analyse que vous posez là.
16:34On a effectivement
16:35un Président de la République
16:36qui normalement est chargé
16:37des relations
16:38à haut niveau
16:39sur le plan international
16:40avec les autres États.
16:41On a un ministre
16:42des Affaires étrangères
16:43qui est là
16:44pour appliquer cela.
16:45Et puis, on a
16:46un ministre de la Justice,
16:47un ministre de l'Intérieur
16:48qui, eux,
16:49effectivement,
16:50essayent d'impulser
16:51une autre ligne politique
16:52que celle du Président
16:53de la République.
16:54Mais ça, bon,
16:55c'est le problème
16:56d'Emmanuel Macron lui-même.
16:57C'est une règle,
16:58ce n'est pas...
16:59Emmanuel Macron a décidé
17:00de dissoudre
17:01l'Assemblée nationale
17:02l'année dernière.
17:03Il a décidé de faire
17:04comme il pouvait
17:05avec ceux qui étaient
17:06encore d'accord
17:07pour venir
17:08s'installer
17:09dans son gouvernement.
17:10Le problème est plus profond, là.
17:11On parle de la crise politique
17:12et démocratique
17:13que connaît la France
17:14depuis un an.
17:15Et effectivement,
17:16on s'en est une
17:17des traductions.
17:18Merci beaucoup.
17:19Merci à vous,
17:20Aurélien Taché,
17:21député LFI du Val-d'Oise
17:22et membre du groupe
17:23d'amitié France-Algérie
17:24à l'Assemblée nationale.
17:25Merci beaucoup.

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