Mettez vous d'accord avec Michaël Darmon, Frédéric Dabi, Jean-Philippe Dugoin-Clément et Jean Christophe Gallien
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NewsTranscription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Et nous débattons dans ce 10h midi avec Michael Darmon, journaliste politique chez I24 News.
00:12Vous avez publié « Le pape et la matriarche, histoire secrète des relations entre Israël et le Vatican » aux éditions Passé Composé.
00:18Bonjour à vous. C'est dommage, vous deviez venir la semaine dernière et on recevait Caroline Pigozzi, vous auriez pu la croiser.
00:26Elle est irremplaçable.
00:30Frédéric Daby, directeur général de l'IFOP.
00:34Bonjour Frédéric, vous avez publié avec Brice Socol « Parlons-nous tous la même langue » aux éditions de l'Aube, que je vous recommande.
00:41Jean-Philippe Dugon-Clément, maire UDI de Menzies, vice-président de la région Île-de-France.
00:46Bonjour également. Et Jean-Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication.
00:51On va revenir évidemment sur le nom de l'Algérie qui refuse la liste des individus que la France veut expulser.
00:57Bruno Retailleux promet une riposte graduée, ok, mais laquelle ?
01:01Israël qui frappe à nouveau Gaza avec 330 morts et le chef du Hamas aurait été tué dans cette frappe cette nuit.
01:11C'est apparemment en réponse à la menace de Donald Trump de sévir si les otages n'étaient pas libérés.
01:21Visiblement, il y a eu un appui des Américains, on va en reparler.
01:26Bref, beaucoup de sujets. La rupture du jeûne pendant un match de foot, la Fédération française dément,
01:31alors que le président du club, lui, reconnaît que ça a bien été « organisé ».
01:38Bref, beaucoup de sujets. On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:42Mickaël, on est cinq ans après le Covid.
01:45Oui, on est cinq ans après le Covid, après cette suspension du temps que l'on a vécu,
01:51et ce profond traumatisme collectif dont on a vu après les effets et les ondes de choc.
02:00Bon, ça a certainement déjà été évoqué, tout ce que ça a changé dans la vie collective et dans nos vies personnelles.
02:07Mais pour rester sur le plan de la vie collective et de la nation,
02:11je trouve quand même après cinq ans, alors qu'on aime bien la grande éloquence par ailleurs,
02:18qu'il n'y ait toujours pas de journée du souvenir pour les victimes du Covid,
02:26pour les morts du Covid, pour toutes ces familles qui n'ont pas pu accompagner leurs proches,
02:30pour tous ces enterrements en catimini et cette obligation à l'époque de se séparer sans même dire au revoir.
02:39Je trouve qu'au moment où on parle beaucoup de faire nation et de souder une société,
02:47il aurait été plutôt opportun et élégant de la part des autorités d'instaurer cette journée.
02:55Mais je vois que cinq ans après, ce n'est toujours pas là.
02:59Une réaction Jean-Philippe Dugon Clément ? Est-ce qu'effectivement il aurait fallu une journée d'hommage ?
03:05En tout cas de souvenir. Quand on revient cinq ans en arrière, ce qu'on a vécu c'est absolument fou.
03:10Moi j'ai vécu en tant que vice-président de la région avec Valérie Pécresse,
03:14le fait que la région substitue à l'État pour livrer du matériel, pour apporter des masques,
03:18y compris aux soignants, y compris aux forces de l'ordre.
03:23On nous refusait même au début de livrer des masques aux pompiers ou aux forces de l'ordre,
03:26parce que c'était contre l'adoxa de l'époque.
03:28J'ai vécu en tant que maire une période où pendant trois mois,
03:31on a essayé de se bagarrer contre des normes toutes plus stupides les unes que les autres,
03:35pour essayer tout simplement d'atténuer le choc, d'accompagner les gens.
03:40On a fermé des parcs publics en autorisant aux gens d'aller faire leur jogging
03:44sur des trottoirs le long des parcs publics en étant collés les uns aux autres.
03:48Et on a vécu, pour moi, ce qui a été profondément indigne,
03:52c'est la gestion de la mort dans ce pays.
03:54Le fait d'enterrer les gens comme des chiens.
03:56Moi, en tant que maire, je suis fier, je le dis,
03:59de ne pas avoir respecté les consignes qui étaient données
04:01pour permettre d'enterrer une adolescente qui était au collège,
04:04qui est décédée d'un cancer, et qu'on aurait dû enterrer sans sa famille,
04:07sans veillée mortuaire, sans rien.
04:09On a organisé les choses, on l'a fait à moitié au quatiminime,
04:13on a permis d'essayer à la famille d'accomplir son deuil.
04:17Mais c'est ce qu'on a vécu.
04:18Et ce qu'on a vécu, c'est d'une part un drame
04:22avec des dizaines de milliers de morts, en France comme dans le monde,
04:27mais c'est aussi l'incurie, l'incapacité de la structure d'État
04:32à répondre à une situation imprévue, à s'adapter.
04:36Oui, parfait. Alors Frédéric Coué, Frédéric Daby.
04:38Ça reste un événement qui est très encore mémorisé par les Français
04:42dans la mémoire collective, quand on leur parle,
04:45quand on leur demande de raconter l'histoire du pays depuis 10-15 ans,
04:48le mot qui sort le plus, c'est les chocs.
04:50Chocs terroristes, chocs des gilets jaunes et chocs du Covid.
04:53C'est vrai qu'il ne faut pas oublier à quel point le confinement a saisi les Français.
04:58Puisque le 7 mars, il y avait encore des consignes sur lesquelles il fallait sortir,
05:02il fallait ne pas restreindre ces interactions.
05:07Le premier coup de semence pour les Français, c'est le samedi,
05:10veille du premier tour des élections municipales,
05:12où Edouard Philippe annonce la fermeture des restaurants immédiates et des écoles le lundi.
05:17Et même quand Emmanuel Macron, le 16 mars, prend la parole,
05:23il ne dit pas le mot confinement.
05:25C'est Christophe Castaner qui, le lendemain midi, dit
05:28« Restez chez vous, restez chez vous, restez chez vous ».
05:30Et c'est vrai, je complète ce que vous avez dit.
05:32Pour les Français, oui, il y a eu ce juin 40,
05:35il y a eu une remise en cause de l'action des pouvoirs publics,
05:37même si le moment Edouard Philippe a permis,
05:40et puis Jean Castex qui ont été vus comme des acteurs de confiance,
05:42mais il y a deux acteurs qui, plus que jamais,
05:44se sont imposés comme des acteurs de confiance, sérieux, crédibles,
05:48ce sont les maires et les élus locaux et régionaux.
05:51Et l'entreprise, qui à partir de ce moment-là,
05:54a vu les attentes à son égard exploser,
05:56notamment en matière de santé des salariés.
05:59On va marquer une pause et on se retrouve dans un instant,
06:02c'est l'heure du journal sur Sud Radio,
06:04et on va revenir pour commenter l'actualité tout de suite après.
06:07À tout de suite.
06:16Et nous commentons l'actualité ensemble avec Michael Darmon,
06:19journaliste politique chez I24 News.
06:22Je rappelle votre dernier livre,
06:23Le pape et la matriarche, histoire secrète des relations entre Israël et le Vatican.
06:27Frédéric, c'est paru chez Passé Composé,
06:29Frédéric Dhabi, directeur général de l'IFOP.
06:32Votre dernier livre, Parlons-nous tous la même langue,
06:35vous l'avez co-écrit avec Brice Socol.
06:37C'est paru aux éditions de l'Aube.
06:38Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Menzies,
06:40vice-président de la région Île-de-France.
06:42Et Jean-Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication.
06:46On va revenir sur les relations entre l'Algérie et la France.
06:49L'Algérie qui refuse de reprendre ses OQTF,
06:53nos OQTF plutôt, ceux qui sont obligés de quitter le territoire.
06:57Quelle réponse ?
06:58Israël qui a frappé Gaza avec 330 morts.
07:03On le sait, c'est le feu qui a été rompu.
07:07Gérald Darmanin qui demande l'interdiction du voile dans les compétitions sportives.
07:11Et bien d'autres sujets avec vous.
07:13Je voulais vous dire un mot.
07:14Hier soir, il y avait une soirée à l'Olympia,
07:17à l'occasion d'un gala pour récolter des dons,
07:21Fondation Recherche Alzheimer.
07:23Je vous encourage à aller sur leur site et à faire un don.
07:26Moi j'ai été, alors il y avait un concert sympathique,
07:28mais il y avait surtout le professeur Dubois
07:30qui est un de nos très grands chercheurs,
07:32un de nos très grands professeurs,
07:34très en pointe reconnu internationalement sur la recherche Alzheimer.
07:39Il y a des avancées.
07:40Il y a des années, moi je suis les recherches sur Alzheimer,
07:44il y a des années où on nous disait, ça avance mais lentement.
07:47Et là, il y a une recherche qui est très en pointe
07:50et pour laquelle on a besoin d'argent.
07:52C'est celle qui va permettre, à partir d'une simple prise de sang,
07:56de pouvoir diagnostiquer.
07:59Si vous êtes ou non à risque de maladie d'Alzheimer,
08:02vous allez me dire pourquoi faire puisqu'on ne la soigne pas,
08:04s'il y a des médicaments aujourd'hui qui sont actifs,
08:07si on les prend très tôt.
08:09Pour l'instant, ce n'est pas encore tout à fait au point,
08:11mais il y a une recherche qui avance.
08:13Il y a un chercheur pour la maladie d'Alzheimer
08:16contre dix pour le cancer par patient.
08:22On a besoin de cet argent.
08:24On a besoin de la recherche.
08:26Il y a beaucoup de donateurs privés aussi
08:29qui font beaucoup pour cette recherche.
08:32Vous allez sur le site, faites un don,
08:35ça va très vite.
08:37Vous pouvez défiscaliser à 60%.
08:39Si vous donnez 100 euros, vous ne payerez que 34 ou 35 euros.
08:44C'est les deux tiers.
08:47C'est les deux tiers et c'est important de le faire.
08:51Et de dire qu'il y a des progrès qui sont en cours sur cette maladie.
08:59C'est important d'avoir un, votre message,
09:02et deux, de comprendre à quel point effectivement
09:05la science continue à améliorer la condition humaine
09:10et à combattre les maladies,
09:12contrairement à ce qu'on a beaucoup entendu justement
09:14au moment de cette période du Covid
09:16où battre en brèche le progrès, la médecine,
09:22avoir des soupçons complotistes
09:28en réalité ne sont pas fondés sur des réalités.
09:31La médecine continue à vouloir soigner les êtres humains
09:36et repousser les maladies.
09:3860 euros, c'est 60 minutes de recherche.
09:40Je vous encourage vraiment à aller faire des dons.
09:44Allez, on continue, Frédéric Dhabi,
09:46toute autre chose, un coup de projecteur.
09:50Oui, un coup de projecteur sur les derniers rebondissements
09:53de cette élection Villeneuve-Saint-Georges
09:55qui a beaucoup tenu en haleine le pays,
09:57une partie quand même limitée.
09:59On se souvient que Louis Boyard avait voulu prendre la ville,
10:03une division à gauche,
10:05un maire de droite discrédité suite à un salut fasciste.
10:08La droite a quand même regagné, conservé la ville.
10:11Il y a eu des divisions à gauche,
10:13Louis Boyard et les filles qui a mis en cause
10:16l'absence de solidarité et d'union
10:18avec la liste traditionnelle PC, PS, Europe écologiste.
10:22Et on apprend que Louis Boyard n'a pas réussi
10:25à constituer son groupe au conseil municipal
10:28puisqu'il a été mis à l'écart.
10:29Cinq des sept élus sous sa bannière
10:32ont fait un groupe sans lui,
10:34un groupe qui s'appelle maintenant Dignité et Solidarité
10:37avec justement la personne qui avait été soupçonnée
10:41d'être proche du Hamas.
10:43Au-delà de l'anecdote Louis Boyard,
10:45ça montre à quel point, si on revient sur ce vote,
10:47ça a été au second tour un vote d'élimination.
10:49On connaît la célèbre phrase de Guy Mollet
10:51que Charles Pascot avait en son temps repopularisé.
10:53Au premier tour on choisit, au second tour on élimine.
10:55Et souvent, LFI subit un vote d'élimination.
10:58On l'a vu en Isère lors de la partielle,
11:00on l'a vu à Villeneuve-Saint-Georges.
11:02Et plus largement, si on quitte Villeneuve-Saint-Georges
11:04et le cas de Louis Boyard, ça montre à quel point
11:06c'est compliqué pour un parti très fort nationalement
11:09puisque LFI, je dirais que Mélenchon
11:12qui échoue au second tour à 400 000 voix en 2022
11:14ne parvient pas ou a des difficultés
11:16ou sans doute aura des difficultés
11:18à s'implanter aux élections municipales.
11:20Ce ne sont pas les mêmes ressorts.
11:22Moi je crois beaucoup au sens du vote.
11:24Et quand les Français votent pour une municipale,
11:26c'est à qui, à quelle force, à quelle personne
11:28je vais confier les clés de ma ville,
11:30la destinée de ma commune
11:32quand on sait l'attachement des Français
11:34à l'égard de leur maire et de leur commune.
11:36Et c'est vrai que LFI, par sa radicalité,
11:38par son absence d'élus sortants,
11:41a sans doute des moments difficiles à vivre
11:43même si c'est vrai qu'ils vont s'appuyer
11:45sur les très forts scores de Jean-Luc Mélenchon
11:47dans toute une série de villes grandes
11:49ou moyennes, à Villeneuve-Saint-Georges
11:51il avait je crois dépassé quasiment 50%
11:53au premier tour.
11:55Il faut réfléchir au sens de l'élection
11:58et ne pas plaquer des résultats d'une présidentielle
12:01sur un rapport de force, par exemple, municipal.
12:04On vote en principe dans un an, mais je le répète
12:06je l'ai déjà dit ici, personne autour de cette table
12:08ne peut dire quel sera à coup sûr le prochain vote.
12:11Est-ce que ce sera un référendum en juin ou en septembre ?
12:13Est-ce que ce sera des législatives anticipées ?
12:15On y croit moins avec le contexte international
12:17mais il y a cette incertitude alors que
12:19traditionnellement, normalement, le prochain vote
12:21ce sera dans un an les élections municipales.
12:23Je partage tout à fait cette idée
12:25que chaque élection génère
12:27évidemment son propre contexte,
12:29son approche, sa matrice
12:31qu'effectivement, en plus, dans une élection
12:33municipale à deux tours, là pour le coup
12:35on est vraiment dans l'élimination au deuxième tour
12:37on sait comment ça se passe d'ailleurs concrètement
12:39pour les listes chez l'électeur
12:41et sur ce qui concerne les filles
12:43je pense que pour le coup
12:45justement, il y a des réalités locales
12:47qui vont créer aussi des opportunités
12:49pour eux, je pense notamment
12:51sous le contrôle de Frédéric
12:53qui se promène beaucoup en ce moment
12:55et qui étudie de près
12:57les pré-comportements électoraux
12:59à un an des élections municipales ou presque
13:01il y a par exemple des villes comme Saint-Etienne
13:03des villes comme Clermont-Ferrand, des villes de cette taille-là
13:05alors je ne dis pas que
13:07les filles pourraient être au deuxième tour largement devant
13:09mais il y a des performances qui sont attendues
13:11parce qu'elles correspondent aussi
13:13à des contextes politiques qui sont moins spectaculaires
13:15ou moins médiatiques que Louis Boyard
13:17moins radicaux
13:19et moins polarisants que Louis Boyard
13:21avec les filles qui sont pour le coup
13:23à la croisée des chemins entre ce travail
13:25de terrain qu'on connaît, ce travail
13:27digital qu'on connaît, rue physique, rue
13:29digitale très puissante et en même temps avec des personnalités
13:31qui sont davantage ancrées
13:33dans le territoire. Donc il y a aussi
13:35une réalité moins francilienne
13:37on va dire mais plus
13:39provinciale de ce parti
13:41aussi dans le sud, dans certains suds on va dire
13:43qui est une réalité qui à mon avis
13:45sera moins boyardisée si vous voulez
13:47c'est-à-dire qu'on ne va pas avoir cet aboyeur
13:49cette présence à l'Assemblée nationale
13:51ce jeu avec
13:53ce contexte médiatique et encore une fois
13:55le clash permanent mais quelque chose
13:57qui est plus dans le développement politique
13:59territorial qui existe aussi
14:01chez eux.
14:03Je partage intégralement ce qui a été
14:05dit mais ça montre aussi deux choses
14:07la première c'est les limites du fonctionnement d'un parti
14:09totalement stalinien, je rappelle que
14:11Louis Boyard a été imposé que
14:13parmi les cinq de sa liste
14:15qui ont fait sécession et qui l'ont foutu dehors
14:17il y a le militant LFI
14:19qui devait être candidat et à qui on a
14:21gentiment expliqué depuis le
14:23siège monsieur Mélenchon, madame Chikirou
14:25qu'il convenait qu'il rentre à la maison
14:27et qu'il laisse la place à monsieur Boyard
14:29donc c'est aussi la limite de quelque chose
14:31qui est totalement centralisé
14:33et puis la deuxième chose c'est l'inconséquence
14:35et l'incompétence. Monsieur Boyard
14:37aurait pu être élu d'une des
14:39villes les plus pauvres d'Ile-de-France
14:41pour gérer cette ville en tant que
14:43maire, une ville de
14:4540 000 habitants mais comment il aurait fait
14:4715 jours après l'élection
14:49il est déjà plaqué
14:51planté parce qu'il devait être sa majorité
14:53qu'est-ce que ça aurait donné
14:55et l'un des sujets de LFI aujourd'hui
14:57c'est cette incapacité totale
14:59à gérer. Quand on sort de la
15:01diatribe mélenchonienne c'est une incapacité
15:03totale à gérer des collectivités
15:05Oui ça rappelle totalement
15:07la situation des villes
15:09gagnées par le froid national en 1995
15:11qui justement
15:13ont démontré
15:15leur incompétence d'abord
15:17en termes de politique publique
15:19ce qui est quand même beaucoup le cas en ce qui est conseillé en LFI
15:21on attend de voir dans quelle mesure
15:23dans quelle mesure ils ont amélioré la vie des gens
15:25et puis deuxièmement l'incapacité
15:27à placer des consensus avec toutes les forces
15:29de la société parce qu'ils sont dans une logique
15:31clivante et dans une logique justement
15:33antagonisante
15:35donc de ce point de vue là moi ce que je
15:37constate surtout et l'exemple de
15:39St-Georges le montre bien
15:41et quelque part aussi la perception des français
15:43à l'égard de Jean-Luc Mélenchon
15:45qui reste son avantain
15:47sondagier parce que ce sont les résultats d'avant
15:49mais la réalité c'est que vous l'avez parfaitement
15:51décrit Frédéric Daby la tendance
15:53n'est plus la même du tout et en réalité
15:55la sissiparité à laquelle
15:57on assiste et au fond le
15:59retour à la culture groupusculaire
16:01de
16:03LFI et de l'extrême gauche
16:05est je pense une marque
16:07une tendance de fond
16:09qui va ensuite
16:11s'exprimer la difficulté
16:13à être capable de rassembler les français
16:15est maintenant
16:17démontré et
16:19je reste quand même
16:21un peu stupéfait de l'écart entre
16:23la réalité de
16:25l'efficacité politique et le retentissement
16:27médiatique à chaque fois qu'ils ouvrent la bouche
16:29moi je suis
16:31pas tout à fait d'accord parce que je pense
16:33que
16:35l'axe marketing électoral de
16:37LFI évidemment très polarisé par
16:39Jean-Luc Mélenchon c'est
16:41un premier tour de l'élection présidentielle
16:43et uniquement le premier tour et donc ça
16:45obéit à des règles qui sont pas celles effectivement
16:47du développement municipal
16:49de la conquête municipale voire même de la
16:51conquête législative
16:53je veux juste pour finir c'est à dire que
16:55je pense que là pour le coup en observation
16:57du travail qui est réalisé je dis pas
16:59du bruit simplement
17:01clash et ainsi de suite je vois
17:03sur le terrain dans des géographies
17:05particulières des
17:07communautés
17:09particulières et des générations
17:11particulières un travail qui est fait de
17:13manière comme très peu de partis politiques le font
17:15si vous voulez et à la fois sur le terrain
17:17physique et sur le terrain digital je dis pas que c'est
17:19une garantie pour eux
17:21évidemment compte tenu de ce que représente
17:23Jean-Luc Mélenchon d'un résultat au premier
17:25tour de l'élection présidentielle de la prochaine
17:27mais ce que je vois c'est que ce travail là
17:29il est réellement fait avec et vous avez
17:31raison pour le coup un écho
17:33médiatique qui lui est parfaitement
17:35géré c'est à dire qu'à la fois en négatif et en positif
17:37et sur
17:39cette démographie
17:41cette communauté
17:43cette géographie c'est très performant
17:45pas dans des élections qui ne sont pas
17:47considérées et notamment où la mobilisation
17:49de ces personnes là ne se fait pas
17:51par contre leur pari c'est de mobiliser
17:53ces populations sur
17:55ce premier tour de l'élection présidentielle
17:57c'est très juste mais alors je voudrais dire
17:59je me permets
18:01par rapport à la séquence
18:032018-2020
18:05la différence c'est que lfi n'enjambe
18:07pas les élections municipales
18:09ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon encore hier c'est qu'il veut en faire
18:11un mouvement de culture populaire
18:13d'enracinement du mouvement. J'entends ce que vous dites
18:15et je suis plutôt d'accord c'est vraiment la présidentielle
18:17qui peut être l'élection de référence avec
18:19on connait la recette et d'ailleurs ça a été
18:21dit ouvertement on s'appuie sur
18:23le socle de gauche radicale qui est
18:25pour moi à 10-12% c'est l'addition si on remonte
18:27à très loin de la guillée Besançonneau
18:29Gluckstein de 2002 ça avait
18:3110-12 une bonne campagne
18:33d'un triple candidat qui sait
18:35faire campagne du vote utile à gauche
18:37du vote communautaire et comme disait
18:39l'autre sur un malentendu ça peut marcher
18:41et ça peut vers 20, 21, 22% dans un
18:43contexte où personne ne connait l'offre
18:45par contre il y a une autre dimension
18:47j'ai tilté
18:49j'ai réagi quand vous avez
18:51cité Clermont-Ferrand c'est aussi
18:53une capacité entre guillemets de
18:55nuisance de lfi on connait le ticket
18:57d'entrée pour le second tour du municipal
18:59c'est 10% des exprimés et
19:01Clermont-Ferrand le maire socialiste a été élu
19:03deux fois il est bien implanté mais on peut imaginer
19:05on peut écrire sur un bout de papier que
19:07une liste LFI écolo se maintient
19:09au second tour et gêne peut-être la
19:11réélection de ce maire puisque
19:13LFI pourrait gagner la ville mais j'ai pas fait
19:15de sondage là-bas je ne vais pas en dire plus
19:17allez on va marquer une pause
19:19et on continue on va revenir sur
19:21les relations France-Algérie
19:23dans un instant et puis on parlera
19:25également de monsieur Glucksmann avec
19:27vous Jean-Philippe à tout de suite
19:37Et nous continuons Jean-Christophe
19:41alors on a parlé des
19:43municipales
19:45c'est mon grand
19:47plaisir de retrouver effectivement
19:49je suis les chroniques de
19:51Frédéric Dhabi et je me dis que finalement c'est génial
19:53parce qu'on nous...voilà une élection
19:55qui a été escamotée, qui a été volée
19:57pour moi par le Covid
19:59alors c'est le Covid qui l'a fait que personne d'autre on est bien d'accord
20:01même si on a parlé tout à l'heure de ce qui se passait
20:03et j'ai une grande...
20:05c'est un retour très important
20:07cette élection est très importante parce qu'elle fonde
20:09une partie de notre expérience collective
20:11elle peut restabiliser
20:13aussi une partie du pays je pense que c'est
20:15très important je pense que la dernière fois on a subi
20:17une suite c'était les municipales
20:19escamotées, la présidentielle elle aussi
20:21quand même largement déstabilisée
20:23pour pas dire volée aussi et donc je pense que là on peut
20:25rentrer dans une séquence qui serait une séquence
20:27importante qui nous sortirait
20:29alors pas au niveau national
20:31mais qui nous sortirait ou qui fonderait quelque chose d'intéressant
20:33maintenant ça c'est mon plaisir
20:35c'est retrouver ça, je vois les sondages qui sortent
20:37à Lyon partout et donc ça c'est bien
20:39on retrouve quelque chose qui va
20:41créer certainement une belle campagne municipale en 2026
20:43en tout cas on l'espère
20:45et en même temps je me dis que ça n'a pas bougé sur l'idée
20:47que quand on a une opposition comment on peut
20:49alors même dans ce contexte là
20:51la dernière fois ils ont été plutôt mal élus
20:53peu de participation mais c'est dur de sortir
20:55un maire sortant et je trouve que notre contexte
20:57de loi électorale sur
20:59la dépense et sur la recette
21:01pour faire campagne contre quelqu'un
21:03qui est sortant
21:05est trop difficile en France
21:07on a un euro à dépenser
21:09par habitant qui à mon avis est trop faible
21:11si vous voulez, c'est un peu caricatural
21:13ce que je dis mais c'est une réalité
21:15aujourd'hui quand on voit ce que la démocratie
21:17exige comme moyen pour s'exercer
21:19dans le contexte électoral
21:21et pour qu'elle soit très belle cette élection municipale
21:23telle qu'elle pourrait l'être, il faut qu'il y ait un peu plus
21:25de capacité et ça veut dire aussi des moyens
21:27ça veut dire évidemment dépenser mais aussi
21:29des moyens, aujourd'hui c'est compliqué pour les candidats
21:31qui viennent en opposition de faire
21:33campagne dans ce contexte là et je trouve que
21:35ça c'est un peu dommage, c'était une des promesses de
21:37monsieur Macron, ça a été aussi
21:39François Bayrou qui parlait de cette banque, de la démocratie
21:41ça serait pas mal
21:43que pour la municipale on aille dans les deux sens
21:45on augmente un peu la capacité de dépense par habitant
21:47et que quelque part on fonde aussi la possibilité
21:49pour les uns et les autres de se trouver
21:51des ressources en dehors du contexte
21:53de chacun, on parlait de monsieur Ruffin tout à l'heure
21:55et de sa capacité d'aller à l'élection
21:57bah oui, tout le monde n'est pas forcément accompagné
21:59ou aidé par des gens qui ont un peu d'argent
22:01On va passer à vous Jean-Philippe Dugand-Clément
22:03c'était un coup de gueule
22:05peut-être rappeler le contexte
22:07En fait mon coup de gueule c'est cette phrase
22:09cette phrase
22:11c'est seulement grâce aux Etats-Unis d'Amérique
22:13que les Français ne parlent pas allemand aujourd'hui
22:15donc ils devraient être très reconnaissants
22:17envers notre pays
22:19alors la personne qui a dit ça c'est une
22:21remarquable jeune femme
22:23Madame Caroline Leavitt
22:25la nouvelle porte-parole de la Maison-Blanche
22:27qui répondait à Raphaël Glucksmann
22:29Raphaël Glucksmann qui avait dit
22:31rendez-nous la Statue de la Liberté
22:33qui avait effectivement indiqué
22:35que les Etats-Unis ne représentant plus les valeurs
22:37de la liberté et de l'émancipation, ils devraient rendre
22:39la Statue de la Liberté à la France
22:41alors déjà je pense que
22:43Raphaël Glucksmann soit cité par la porte-parole de la Maison-Blanche
22:45c'est quelque chose qui peut sembler
22:47un petit peu baroque parce que
22:49quotidiennement l'administration
22:51vous allez être cité tout à l'heure
22:53par la Maison-Blanche
22:55on écrira un article ensemble
22:57mais l'administration trumpienne
22:59qui est galvaudée
23:01quotidiennement dans le monde entier
23:03aller reciter un parlementaire
23:05européen-français, enfin je trouve que c'est totalement
23:07hors de proportion, mais
23:09pour moi c'est surtout symptomatique de ce qu'est
23:11cette administration Trump et cette jeune
23:13femme, alors cette jeune femme
23:15déjà c'est
23:17le parfait homologue en termes
23:19de logue de boîte, son homologue du Kremlin
23:21Dimitri Preskov, alors à ceci
23:23près qu'elle porte moins bien la moustache, mais on a
23:25à peu près la même logique de langue de
23:27bois et de discours d'un pays
23:29qui aujourd'hui méprise
23:31son entourage et est un pays
23:33expansionniste d'un point de vue économique
23:35et politique qui ne conçoit le monde
23:37que dans des rapports de force et dans l'asservissement
23:39de ceux qui l'entourent. C'est une icône
23:41républicaine de 27 ans
23:43si on devait la caricaturer c'est la
23:45parfaite caricature de la petite
23:47waspe conservatrice
23:49celle qui était imagée
23:51d'ailleurs dans les valeurs de la famille
23:53Adams ou dans certains films d'horreur
23:55où généralement c'est les
23:57premières victimes et au fond pour
23:59reprendre le mot de François Chérec
24:01c'est d'une certaine forme de symbole
24:03de l'incontinence de la politique Trumpienne
24:05alors sur le fond ce qu'elle a
24:07dit et la phrase qu'elle a dit ça démontre
24:09surtout son ignorance et son inculture
24:11totale. Faut-il lui
24:13rappeler que sans la France
24:15aujourd'hui elle serait une citoyenne britannique
24:17que en effet
24:19si on veut s'amuser à remonter l'histoire, à remonter
24:21le temps lors de la guerre d'indépendance
24:23des Etats-Unis contre l'Angleterre
24:25ce sont les troupes françaises envoyées sur place
24:27commandées par la Fayette
24:29qui se sont engagées, qui sont mortes
24:31et qui ont permis cette victoire de l'indépendance
24:33américaine. Faut-il lui rappeler
24:35quand on parle de la seconde guerre mondiale
24:37que la victoire contre le nazisme
24:39c'est aussi les résistants français
24:41c'est les forces françaises libres
24:43c'est la France de l'étranger, ses anciennes
24:45colonies, l'Afrique qui a payé
24:47un poids absolument colossal, c'est la
24:49Grande-Bretagne qui a résisté toute seule
24:51jusqu'en décembre 1941
24:53c'est le Canada
24:55c'est aussi et surtout la Russie qui a payé
24:57un poids absolument colossal
24:59Faut-il lui rappeler que l'engagement des
25:01Etats-Unis n'est intervenu qu'en décembre 1941
25:03quand les japonais alliés
25:05des allemands ont attaqué Pearl Harbor
25:07et que les Etats-Unis se rentraient dans la guerre
25:09non pas sur une décision volontaire
25:11mais sur une attaque subie
25:13Depuis que je suis enfant
25:15j'ai des pèlerinages mémoriels
25:17sur les tombes des soldats américains
25:19en Normandie, à Omaha Beach
25:21et vous voyez, moi j'ai
25:23vraiment mal pour eux aujourd'hui
25:25parce que je ne peux pas m'empêcher de penser
25:27que l'administration américaine d'aujourd'hui
25:29elle insulte leur mémoire
25:31parce que la réalité
25:33c'est que si Trump était à la place de Roosevelt
25:35aujourd'hui, il discuterait
25:37en 1940, il aurait
25:39discuté avec Hitler
25:41C'est impossible
25:43Un auditeur me dit, il n'a même pas
25:45été cité, Glucksmann, elle parle d'un petit
25:47politique français inconnu
25:49de bas étage
25:51Ce que vous dites est très juste et je fais un petit
25:53pas de côté, l'IFOP
25:55s'enorgueillit d'être le plus ancien institut français
25:57l'IFOP réalise en août 1944 dans Paris
25:59libéré une première enquête
26:01où les enquêteurs étaient parfois sous les balles
26:03on demande à un échantillon
26:05de parisiens, alors je ne sais pas
26:07la validité ni la rigueur
26:09qui va le plus contribuer
26:11à la défaite probable allemande
26:13les parisiens
26:15répondent à une énorme majorité, l'URSS
26:17on repose cette question dans les années
26:19fin des années 40, années 50 et 60
26:21systématiquement l'URSS
26:23arrivant à être c'est en 84
26:25l'IFOP fait une enquête avec USA Today
26:27le Figaro je crois et CNN
26:29où il y a ce renversement
26:31la culture, l'iconographie
26:33la guerre froide, le software américain
26:35où c'est les Etats-Unis
26:37qui ont le plus contribué à la défaite allemande
26:39et on l'a posé cette question, on l'a encore posé pour Sud Radio
26:41Jean-Christophe en 2024
26:43donc ça montre que
26:45il y a eu un vrai basculement
26:47de l'opinion
26:49effectivement le narratif américain
26:51était aussi un avenant du plan Marshall
26:53qu'il fallait effectivement
26:55avec l'aide américaine pour la reconstruction
26:57il fallait aussi en accepter
26:59le nouveau récit
27:01qui allait avec les films américains qu'on recevait
27:03les Coca-Cola, l'American War of Life
27:05tout ce qui est arrivé avec l'aide américaine
27:07pour la reconstruction, cela dit c'est vrai qu'en attendant
27:09la multiplicité
27:11de la participation des nations
27:13pour combattre le nazisme
27:15il faut aussi justement
27:17en profiter
27:19pour pointer aussi
27:21la fiction française qui a consisté de la part
27:23du général de Gaulle à laisser croire que seule
27:25la France avait réussi
27:27à combattre
27:29à libérer la France du nazisme
27:31par sa résistance
27:33par sa capacité militaire
27:35alors que tout cela, on sait qu'évidemment
27:37on l'a compris, est beaucoup plus complexe
27:39mais cela a permis, et c'est intéressant parce que
27:41au fond c'est le premier grand scénariste
27:43du roman national, c'est lui
27:45qui a permis à laisser croire
27:47que nous avions gagné la guerre
27:49qu'on était une exception
27:51qu'on avait un paradis social
27:53qui serait financé à Vietnam-Éternam
27:55toutes sortes de
27:57réalités qui sont venues se rappeler
27:59brutalement aux souvenirs des français
28:01depuis maintenant 20 ans et qui expliquent aussi
28:03très certainement une déprime collective
28:05Mais le départ, c'est quand même la phrase
28:07de Raphaël Luxman
28:09qui demande aux américains de rendre la statue de la liberté
28:11Pour lui, c'est un schnubbeuse pour passer le mur du son
28:13Est-ce que c'est du niveau d'un homme
28:15qui veut se présenter à la présidentielle ?
28:17Je ne sais pas s'il veut se présenter à la présidentielle
28:19il a dit qu'il était prêt à laisser sa peau
28:21ce n'est pas un langage de gagnant
28:23C'est vrai
28:25mais c'est vrai que c'est étonnant
28:27comme phrase
28:29comme interpellation
28:31et les américains n'ont peut-être pas forcément eu raison de répondre
28:33en plus à côté
28:35On se retrouve dans un instant avec vous
28:37et on va parler de l'Algérie
28:39et de la réponse souhaitée par Bruno Retailleau
28:41A tout de suite
29:00Alors, l'Algérie hier a répondu non
29:03nous ne reprendrons pas
29:05les EQTF
29:07la liste qu'a envoyée la France
29:09de ces individus
29:11qu'elle souhaite renvoyer
29:13en Algérie n'est pas acceptée
29:15par le gouvernement
29:17réponse de Bruno Retailleau
29:19il faut une riposte
29:21graduée
29:23ce matin sur CNews, Edouard Philippe
29:25a répondu cette riposte graduée
29:27c'est la bonne réaction
29:29demain Bruno Retailleau sera l'invité de Jean-Jacques Bourdin
29:31le niette
29:33pardon de faire ce petit raccourci
29:35mais c'est un peu ça, le niette de l'Algérie
29:37il va peut-être falloir y répondre
29:39d'une manière ou d'une autre
29:41Oui, puis on est dans un débat qui devient presque un débat franco-français
29:43c'est-à-dire que pour le coup
29:45Bruno Retailleau a dit dimanche
29:47qu'il mettait dans la balance
29:49son maintien au gouvernement
29:51si je ne peux pas travailler, je m'en vais
29:53donc ça s'adressait très concrètement au Président de la République
29:55qui lui est le tenant
29:57d'une dynamique très différente par rapport à l'Algérie
29:59en tout cas officiellement
30:01on ne sait pas ce qu'il se passe, j'imagine qu'officieusement
30:03il y a plusieurs voies diplomatiques qui sont à l'oeuvre
30:05mais elles ont peu de résultats aujourd'hui
30:07parce que si on fait le bilan économique
30:09on rappelle que Boilem Samsal est toujours en prison
30:11et puis alors de manière plus large
30:13les entreprises françaises perdent des positions
30:15les marchés publics qui sont l'essentiel de l'économie algérienne
30:17ne sont plus pour les français
30:19on a une animation potentielle de ce qui se passe
30:21d'une partie de la diaspora algérienne en France
30:23qui est quand même assez agitée
30:25par rapport, et c'est ce qui est ressenti
30:27et cette menace l'apaise
30:29on le sent bien sur certains responsables politiques français
30:31et notamment au gouvernement
30:33donc il y a un débat, il y a une clarification qui va devoir être faite
30:35parce que ça engage la parole publique aujourd'hui
30:37et la réalité, la crédibilité de la parole publique
30:39Monsieur Retailleau il a dit voilà
30:41j'ai une matrice très forte, très puissante
30:43on arrête de discuter, on va commencer à taper
30:45le système algérien, ce qui est plutôt une bonne idée
30:47parce que ce n'est pas Monsieur Teboun
30:49c'est un système auquel il faut faire mal
30:51le système a pour habitude par exemple
30:53de venir se faire soigner à Paris
30:55d'avoir des propriétés à Paris
30:57de se distraire à Paris par exemple
30:59donc si on l'empêche de venir ça va commencer à l'embêter
31:01et aujourd'hui on n'a rien
31:03parce que la menace graduée après avoir dit
31:05je vais démissionner, on sent bien que c'est un petit repli en arrière
31:07ça veut dire quoi ?
31:09même si c'est soutenu par Monsieur Philippe
31:11qui doit être peut-être mieux informé de nous pour savoir ce qu'est la réponse graduée
31:13on aimerait quelque chose qui doit être précisé
31:15peut-être demain matin
31:17sur vos antennes
31:19le système algérien aujourd'hui
31:21joue avec cette période de flottement
31:23qui existe à l'intérieur de notre propre système
31:25notre propre système
31:27c'est quoi une réponse graduée ?
31:29on a l'impression
31:31qu'il est reparti en arrière
31:33c'est un peu, on a peur
31:35on ne sait pas très bien à quoi répondre
31:37à l'instant, il y a quelques minutes
31:39c'est Gérard Larcher qui dit
31:41face au refus de l'Algérie d'appliquer
31:43le droit international, je soutiens le ministre de l'Intérieur
31:45dans sa volonté de fermeté et de mise en oeuvre
31:47le poste gradué
31:49mais c'est la seule ligne viable ?
31:51c'est un jouet
31:53de gouvernance
31:55qui n'a pas de réalité
31:57au-delà du premier grade
31:59parce que la suite, quand on va monter en gamme
32:01et que le ministre de l'Intérieur va vouloir monter en gamme
32:03il devra avoir le feu vert du Président de la République
32:05et sur ces sujets-là
32:07il ne l'aura pas
32:09puisqu'il surveille comme le nez sur le feu
32:11par rapport
32:13au fond
32:15la gradation
32:17et l'aggravation
32:19des détentions
32:21moi depuis que j'ai entendu
32:23effectivement le choix
32:25du Parisien de mettre à la une
32:27une phrase dans un
32:29interview plus élaboré
32:31du ministre de l'Intérieur
32:33c'est-à-dire menace de démissionner
32:35moi ça me rappelle un certain
32:37Jacques Chirac
32:39qui avait cherché et trouvé
32:41son moment pour dire je n'ai pas les moyens
32:43de gouverner et de partir
32:45pour prendre les Français à témoin
32:47et ensuite construire
32:49un mouvement politique
32:51et aller présenter un projet présidentiel
32:53il ne faut pas oublier
32:55que nous sommes aussi dans une
32:57compétition interne
32:59au sein des Républicains
33:01face à Laurent Wauquiez puisque
33:03Bruno Rotailleau brigue la présidence du parti
33:05l'élection aura lieu au mois de mai
33:07et que
33:09il sait très bien, il a compris en regardant les sondages
33:11et les études
33:13de l'opinion que ce qu'il dit
33:15est en résonance avec les préoccupations des Français
33:17et il veut prendre l'opinion
33:19en témoin en disant voilà moi j'ai tout posé
33:21j'essaye mais
33:23je ne suis pas suivi
33:25je ne peux pas aller au-delà du système actuel
33:27et juste pour terminer
33:29aller taper les dignitaires
33:31ou embêter les dignitaires algériens
33:33qui effectivement profitent du système français tout en le critiquant
33:35c'est symboliquement intéressant
33:37ça ne règle pas pour autant
33:39le problème
33:41des obligations
33:43de quitter le territoire français
33:45et de la régulation de ce dispositif
33:47mais quand il parle, effectivement
33:49il avait expliqué ce qu'était la riposte graduée
33:51il y a quelques jours mais pourquoi ne pas le redire
33:53pourquoi redire riposte graduée
33:55pourquoi ne pas dire on va interdire les visas
33:57on va poser des visas
33:59on va revenir sur les accords de 68
34:01avec le Président de la République et de ce point de vue là
34:03il n'avance plus masqué
34:05il n'avance plus masqué
34:07c'est vrai qu'en plus
34:09il y a une critique qui était associée
34:11assez marginalement
34:13mais qui existait à Gérald Darmanin
34:15quand il était Place Beauvau
34:17c'était beaucoup de discours et peu de résultats
34:19il arrivait quand même à son défaire parce qu'il était très actif
34:21rappelez-vous il tweetait chaque jour
34:23ou tous les deux jours le profil
34:25des personnes qui étaient
34:27expulsées
34:29là très clairement Bruno Rotaillot
34:31est très regardé sur la question algérienne
34:33j'ai ressorti notre balise
34:35on a fait du ciel pour Sud Radio de janvier
34:37sur l'image de l'Algérie et des autres pays du Maghreb
34:39il y a un décalage
34:41incroyable avec à peine
34:4329% des français qui ont une bonne image
34:45de l'Algérie, 68% du Maroc
34:4760% de la Tunisie et toutes les mesures qu'on avait
34:49testées dans le cadre de
34:51cette enquête
34:53avaient le soutien de l'opinion publique
34:55en dehors des sympathisants
34:57LFI et Econo
34:59notamment la renégociation du traité de 68
35:01donc il y a clairement l'opinion qui est avec lui
35:03mais il va jouer
35:05j'entends ce que dit Mickaël Darmon qui est très juste
35:07on est en pré-présidentiel
35:09les français ne sont absolument pas
35:11dessus, ils ne sont pas non plus sur la pré-municipale
35:13ils sont au jour le jour
35:15inquiets par les tensions internationales
35:17et c'est vrai que la logique de distinction
35:19de Bruno Rotaillot qui ferait Chirac
35:21août 76
35:23pourrait être à un moment, en plus c'est vrai que la concomitance
35:25avec la fondation du parti
35:27ou plutôt des élections
35:29internes chez LR n'est pas anodine
35:31alors Jean-Philippe, dis-moi
35:33Bruno Rotaillot, en l'espèce, c'est pile-jeu-gagne
35:35face tu perds, déjà il parle à l'opinion
35:37parce qu'il y a une attente de l'opinion
35:39d'arrêter de voir la France se coucher
35:41devant le pouvoir algérien
35:43pas l'Algérie, le pouvoir algérien
35:45véritablement, c'est quelque chose qui est devenu
35:47insupportable à l'opinion
35:49soit il obtient des actions
35:51très fortes et ça veut dire que
35:53lui avec la soixantaine de députés
35:55LR auront fait plier
35:57d'une certaine manière le président de la République
35:59sur une ligne qui n'est pas la sienne
36:01et il pourra le mettre à son crédit, soit il ne l'obtient pas
36:03et ça lui permet de créer une rupture
36:05Chirac 77 et d'enclencher
36:07la phase pré-présidentielle
36:09ce qu'il souhaite. Donc d'une certaine manière
36:11qu'il soit suivi ou qu'il ne soit pas suivi
36:13il a tenu un discours qui colle
36:15à une logique d'opinion
36:17et il ne peut en sortir que gagnant.
36:19En plus
36:21c'est intéressant, c'est qu'il y a deux fronts maintenant
36:23de défense des libertés
36:25en France et du modèle social
36:27culturel français
36:29vous avez d'un côté Emmanuel Macron
36:31qui désigne la Russie comme étant
36:33la matrice de toutes les menaces pesant
36:35sur la démocratie et puis vous avez de l'autre côté
36:37Bruno Retailleau qui dit
36:39c'est un écrivain franco-algérien
36:41qui est emprisonné
36:43qui plus est son ami
36:45donc c'est intéressant pour le narratif
36:47de la personnalité de Retailleau
36:49de comprendre
36:51télescoper des imaginaires
36:53sur un Retailleau très ami avec
36:55ça c'est des français, on finit par le découvrir
36:57mais c'était effectivement
36:59contre-intuitif on va dire au départ
37:01et lui il défend un modèle français
37:03également de la tolérance
37:05de la culture, de l'expression
37:07que partagent d'ailleurs très certainement beaucoup
37:09de compatriotes algériens
37:11ici sur le sol français
37:13Mais il y a la question du Président de la République
37:15Oui et c'est pour ça que je pense que c'est au fond
37:17un affrontement masqué
37:19avec également Macron qui est en train de se mettre en place
37:21Oui et l'affrontement masqué
37:23d'autant plus intéressant
37:25c'est qu'on a tous tendance à regarder le passé
37:27et on a le modèle Mitterrand
37:2994-95, Chirac 2006-2007
37:31des présidents démonétisés
37:33en fin de mandat, là Emmanuel Macron
37:35bien sûr ne se représente pas mais
37:37les tensions internationales l'ont remis
37:39au centre du jeu, il y a un petit regain de popularité
37:41qui n'est pas énorme mais qui existe
37:43réellement, il a plutôt reconstitué son socle
37:45et puis il peut systématiquement
37:47enclencher une logique de distinction
37:49c'est dans nos enquêtes pour Sud Radio
37:51les propos des français qui disent
37:53c'est le seul qui peut parler à Poutine
37:55c'est le seul qui est à l'aise à l'international
37:57même si le regard sur son action internationale
37:59est beaucoup plus sévère que celui associé
38:01à ses prédécesseurs. Toi Christophe ?
38:03Moi je pense qu'effectivement Benoît Taillot
38:05on est tout à fait dans ce cas de figure là
38:07c'est ambivalent
38:09mais il a déjà fait un pas de repli
38:11en disant menace graduée, c'était beaucoup
38:13moins agressif ou offensif que le week-end
38:15dernier
38:17quant à dire je m'en vais, oui bien sûr
38:19on n'attend que ça, M. Béroud, on n'attend que ça
38:21à un moment donné aussi, il y a beaucoup qui veulent partir
38:23avant d'être censurés
38:25par des adversaires politiques qui vont se retrouver
38:27effectivement aussi en temps présidentiel
38:29ou en pré-législatif. Maintenant
38:31c'est aussi un aveu d'échec
38:33c'est un aveu d'échec pour lui
38:35parce qu'à part avoir dit le réel
38:37s'il voulait, avoir dit
38:39sur la sécurité, sur l'immigration
38:41ce sera pas son échec à lui, ce sera celui
38:43du président de la République. Vous êtes engagé
38:45beaucoup, vous avez dit je fais
38:47finalement la sortie, j'obtiens pas
38:49grand-chose parce que je demeure
38:51borné, oui, par le président de la République mais aussi
38:53par peut-être mon incapacité, moi, à conquérir
38:55des parts de marché dans mon propre gouvernement
38:57c'est-à-dire qu'il n'y a pas que le président de la République
38:59il y a aussi François Béroud, il y a d'autres acteurs
39:01il y a l'Assemblée Nationale, il y a des gens
39:03c'est aussi ça. Donc ça le replie, si vous voulez
39:05sur son avantin républicain
39:07si tant est qu'il gagne contre M. Wauquiez
39:09ce qui n'est pas encore fait, en tenu
39:11du mode de scrutin interne
39:13c'est toujours mystérieux l'élection interne
39:15Exactement, je pense qu'il prend un gros
39:17risque et je pense qu'il n'est plus
39:19aussi certain de cette idée de
39:21devoir sortir aussi rapidement
39:23et il s'en est rendu compte, je pense qu'entre ce qu'il a
39:25dit, ce qui a été sorti habilement par le Parisien
39:27j'insiste, Mickaël a raison
39:29de dire, c'est aussi une mise en avant
39:31de quelque chose, à mon avis, qu'il n'avait pas vu venir
39:33et sur lequel il ne voulait pas appuyer tant que ça
39:35et là, il est un peu coincé
39:37sachant que le président de la République, lui, effectivement
39:39l'affrontement de ce type
39:41ça lui plaît
39:43et éventuellement l'obliger à partir
39:45ça ne déplaira pas à Emmanuel Macron
39:47C'est vrai qu'Emmanuel Macron, c'est vivre la crise
39:49parce qu'effectivement
39:51il a surfé depuis
39:53Benalla en 2017
39:55c'est vivre les crises, parce que c'est comme ça
39:57qu'il a pu à chaque fois rebondir et fonctionner
39:59Quant à Bruno Retailleau
40:01au-delà de tout ce qu'effectivement vous avez expliqué
40:03et qui est très juste, il a
40:05maintenant plusieurs conseils autour de lui
40:07qui lui disent
40:09il sera difficile de rester dans ce gouvernement
40:11si
40:13il a l'intention un jour de proposer
40:15un projet aux français
40:17D'abord, on va voir
40:19effectivement en fonction de l'élection
40:21interne, si c'est lui
40:23qui l'emporte
40:25ou pas d'ailleurs, voudra-t-il
40:27proposer un projet aux français, il faudra de toute
40:29manière, pour se singulariser
40:31souvenons-nous du syndrome Manuel Valls
40:33souvenons-nous de tous ceux qui n'ont pas pu se défaire
40:35du fait d'avoir participé
40:37à un exécutif qui se sont mis à critiquer
40:39il va devoir
40:41assez vite sortir, regardez combien
40:43de temps a mis Edouard Philippe pour
40:45arriver à faire comprendre à l'opinion
40:47qu'il était maintenant en rupture et qu'il avait pris
40:49ses distances à l'égard
40:51de sa participation
40:53au premier chef au gouvernement et d'ailleurs
40:55si jamais effectivement un jour il continue
40:57sa campagne présidentielle
40:59ça lui sera rappelé régulièrement
41:01et il devra aussi trouver
41:03le moyen de dire, je me suis trompé
41:05à cette époque-là, ce qui sera un problème de cohérence
41:07Allez, on marque une petite page
41:09de pub et on se retrouve après
41:11Guerre au Proche-Orient, les frappes israéliennes
41:13dans la bande de Gaza
41:15cette nuit, plus de 400 morts
41:17et des réactions
41:19du côté
41:21de Gaza qui
41:23pointent directement les Etats-Unis
41:25dans la responsabilité de ces
41:27frappes, à tout de suite
41:37Frappe israélienne
41:39sur Gaza, 413
41:41morts selon le Hamas
41:43dont le chef du gouvernement
41:45qui a été tué dans cette
41:47frappe, visiblement c'était une frappe
41:49bien ciblée, c'était
41:51une réponse
41:53au refus répété du Hamas
41:55de libérer les otages
41:57ça a été fait avec l'aval
41:59des Etats-Unis, c'est ce qu'a affirmé
42:01en tout cas Benjamin Netanyahou
42:03évidemment, il y a l'Egypte
42:05qui proteste, et puis
42:07celui qui ne sert à rien, Antonio
42:09Guterres qui appelle au respect du
42:11cessez-le-feu, le chef de l'ONU
42:13qui ferait mieux de
42:15regarder ailleurs
42:17une enquête déjà au sein de l'agence
42:19de l'ONU, pour savoir s'il participe ou pas
42:21donc il y a une rupture du cessez-le-feu
42:23c'est une rupture du cessez-le-feu
42:25il faut savoir si on
42:27parle par cercles concentrés
42:29l'image la plus large
42:31on parle effectivement, on dit
42:33que c'est avec le soutien des Américains
42:35moi je dis que c'est avec le soutien de l'ensemble des pays du monde arabe
42:37alors l'Egypte proteste
42:39c'est normal, ils protestent pour les médias
42:41la réalité c'est que
42:43le grand tournant quand même
42:45il y a 10 jours
42:47c'est la déclaration de la ligue arabe
42:49qui a quand même annoncé que le Hamas
42:51devait sortir du jeu politique de la région
42:55c'est l'Arabie Saoudite, ce sont les Émirats
42:57qui n'arrêtent pas d'expliquer que
42:59tant que le Hamas est en place
43:01et bien il sera
43:03impossible de pouvoir envisager
43:05une reconstruction de Gaza
43:07quelle que soit la formule
43:09et en tout cas on espère que ce sera dans la formule
43:11la plus rationnelle qui soit, c'est à dire une construction
43:13et une reconstruction
43:15donc de ce point de vue là, il faut
43:17arrêter aussi les hypocrisies, même le Président Macron
43:19dont on connait
43:21les gaudis permanents de ce sujet
43:23a quand même dit il y a quelques jours, il y a quelques temps
43:25il fallait que le Hamas quitte le pouvoir
43:27donc il y a un consensus pour dire que
43:29le Hamas n'aide pas le peuple palestinien
43:31et qui a besoin
43:33et qui a le droit d'avoir sa structure
43:35et enfin une société organisée
43:37pour vivre et élever des enfants
43:39mais que d'abord
43:41le préalable c'est la sortie
43:43du Hamas
43:45donc la négociation
43:47et je resserre sur Israël maintenant
43:49la négociation qui
43:51effectivement en plein blocage
43:53pour passer d'une étape à l'autre
43:55c'est à dire la deuxième étape qui prévoit
43:57la fin de la guerre, qui prévoit
43:59le fait que le Hamas démilitarise
44:01et quitte le pouvoir, ce qui bien évidemment
44:03ne veut pas.
44:05Là pour le coup, arrive un point
44:07de blocage et il a toujours été dit que si
44:09ça ne marchait pas, alors il y aurait une reprise
44:11des opérations qui seraient
44:13soutenues
44:15pas autorisées, parce qu'ils ne demandent
44:17pas l'autorisation, mais soutenues
44:19par les Américains.
44:21Frédéric ? J'entends ce que dit
44:23Michael, moi je suis frappé de voir
44:25au travers de l'opinion publique
44:27depuis le 7 octobre
44:29la régularité des Français
44:31de leur réponse, de leur vision
44:33de ce conflit
44:35qui recèle un niveau
44:37d'intérêt fort, mais beaucoup moins fort que
44:39l'Ukraine. Pour reprendre notre débat
44:41de tout à l'heure sur LFI
44:43il y a une disproportion entre le traitement médiatique
44:45l'implication du politique
44:47le fait que ce soit un élément
44:49de combat politique
44:51avec l'antisémitisme
44:53la politique d'Israël
44:55le rejet d'Israël, le soutien à Israël
44:57et l'intérêt des Français
44:59qui sont vraiment, et on a fait
45:01cette enquête avec le CRIF
45:03depuis le 7 octobre
45:05quelques semaines après
45:07très régulier, le Hamas
45:09a commis un acte terroriste
45:11à peine 8%
45:13des Français voient le 7 octobre
45:15comme une des actions de résistance
45:17la cote de sympathie du Hamas c'est 4 à 5%
45:19l'idée que
45:21les Palestiniens ont le droit
45:23à un état émajoritaire dans le pays
45:25qu'Israël est vu
45:27dans une légitimité à être intervenu
45:29après le 7 octobre, même si l'adhésion
45:31a reculé au fur et à mesure
45:33au regard des images
45:35terribles des morts civiles
45:37et puis il y a quand même
45:39une inclination en intérêt des Français
45:41sur un point, avec idée
45:43systématiquement partagée par une majorité
45:45que ce qui s'est passé le 7 octobre pourrait arriver
45:47dans le pays
45:49la taxe de la Reef Party c'est vu comme un bataclan
45:51à ciel ouvert et ça touche beaucoup le pays
45:53qui est très mobilisé
45:55s'agissant de la lutte contre l'antisémitisme
45:57je ne les mets pas ensemble, je les mets sur un point
45:59séparé. Jean-Luc Mélenchon qui a
46:01tweeté il y a une heure
46:03330 morts cette nuit à Gaza
46:05Netanyahou contre des civils
46:07des familles entières massacrées
46:09Netanyahou a coupé l'aide humanitaire, l'eau et l'électricité
46:11le génocide se poursuit
46:13contre des gens sans défense
46:15honte aux élus français qui s'affichaient
46:17il y a quelques jours aux côtés
46:19au soutien de l'armée génocidaire
46:21la honte et le déshonneur pour toujours
46:23priorité au cessez-le-feu, les criminels
46:25du guerre seront jugés et leurs complices aussi
46:27Oui, on connait de toute façon
46:29ces propos
46:31à double effet
46:33Oui, lui il est branché sur ce flux
46:35qui veut mobiliser davantage les 8%
46:37qui sont favorables
46:39il travaille sur ce premier tour tout le temps
46:41c'est avec un cynisme absolu, c'est-à-dire qu'il sait très bien
46:43ce que vient de décrire Frédéric
46:45mais il sait très bien aussi que dans ses géographies
46:47ses générations et
46:49ses communautés
46:51voire cette religion en particulier
46:53notamment, il y a une performance potentielle
46:55en tout cas dans un premier temps pour lui
46:57après, moi je suis assez d'accord sur l'idée qu'il faut
46:59le situer dans un contexte régional à tout le moins
47:01voire un peu plus large
47:03et qu'effectivement il s'est passé quelque chose de très fort
47:05qu'en même temps le Hamas doit répondre à ce quelque chose
47:07de très fort, c'est-à-dire que
47:09ce matin, le porte-parole de l'armée israélienne
47:11dit, attendez
47:13on a anticipé quelque chose
47:15qui pourrait être un 7 octobre à nouveau
47:17alors est-ce que c'est là aussi médiatique, est-ce que c'est une réalité
47:19pour l'instant on peut considérer
47:21que c'est assez sérieux et donc il y a une volonté
47:23et c'est normal, le Hamas cherche à
47:25réagir à cette emprise
47:27à cette capacité, ils l'ont fait en ne libérant
47:29plus personne
47:31donc eux-mêmes ont considérablement ralenti
47:33pour pas dire interrompu le processus
47:35qui était à l'oeuvre, donc on est dans cette dynamique-là
47:37les soutiens du Hamas, on les connaît
47:39certainement aussi, ils ont besoin de mobiliser
47:41des énergies dans un contexte régional
47:43qui leur est pas très favorable pour l'instant
47:45et plus globalement, il y a une rencontre aujourd'hui
47:47qui va parler de l'Ukraine
47:49mais qui parle de fait aussi
47:51de cette zone du monde parce que
47:53l'Ukraine pour eux, alors là on reprend Trump,
47:55Poutine, c'est comme les Français
47:57pour Gaza, c'est-à-dire que c'est un sujet
47:59mais c'est un sujet parmi d'autres, donc on est face à quelque chose
48:01qui aujourd'hui, on parlait
48:03avant de rentrer en plateau, de ces boussoles
48:05qui ne tournent plus en agité mais qui sont
48:07tombées par terre carrément, c'est compliqué
48:09et quelques personnes ont une capacité
48:11même avec leur verbatim terrible sur la
48:13France qui ne parlerait plus français
48:15sauf que eux, ils ont une capacité aujourd'hui
48:17d'écrire la partition qui régit
48:19le monde et aussi au Moyen-Orient
48:21Oui, Jean-Philippe
48:23Oui, quelques éléments factuels
48:25des bases, le Hamas
48:27est un mouvement terroriste, le 7 octobre
48:29c'est une attaque terroriste
48:31massive qui massacre
48:331200 civils, des femmes, des enfants
48:35c'est pas une attaque militaire
48:37le Hamas est un mouvement
48:39qui ne reconnait pas l'existence d'Israël
48:41ça, c'est des éléments factuels
48:43et la réalité, c'est que je pense
48:45qu'il ne pourra pas y avoir de paix durable
48:47s'il n'y a pas un autre interlocuteur
48:49représentant les palestiniens
48:51que le Hamas. Absolument, il faut libérer la Palestine
48:53mais la libérer du Hamas
48:55c'est à dire qu'en réalité
48:57ce pays, ce mouvement
48:59terroriste
49:01qui est depuis 20 ans aux commandes
49:03suite à un putsch
49:05sans souvenir quand même face au Fata
49:07qui avait signé les accords d'Oslo
49:09avec le gouvernement israélien en 1993
49:11et bien le Hamas
49:13dans la bande de Gaza, en 20 ans, n'a su construire
49:15que des tunnels pour y protéger
49:17sa nomenclatura et ses
49:19forces armées, n'a envoyé
49:21les enfants à l'école avec des programmes
49:23qui consistaient à dire que
49:25dès le début du premier âge, il faut savoir
49:27comment on va tuer des juifs
49:29alors que dans le reste du paysage régional
49:31vous avez Dubaï, vous avez des pays
49:33qui sont en pleine expansion économique
49:35parce qu'on a envoyé les enfants à l'école
49:37parce qu'ils sont revenus avec du State Building dans la tête
49:39avec la construction d'un pays dans la tête
49:41alors que depuis 20 ans, il n'y a aucune gouvernance
49:43pour faire en sorte que
49:45les Palestiniens
49:47puissent vivre
49:49normalement, quand on les interroge hors caméra
49:51ils disent qu'ils veulent se débarrasser
49:53de la corruption de Mahmoud Abbas
49:55du Fata et de la dictature du Hamas
49:57et ça, je suis désolé
49:59mais les partis, notamment d'extrême gauche
50:01en France, ne veulent pas le voir
50:03ne le savent pas, ce qui est peut-être encore plus
50:05dommageable, et en fait
50:07ne savent plus parler, ne savent plus comprendre
50:09la situation au Proche-Orient.
50:11Les otages, on en est où ?
50:13On n'en est pas justement, puisque ça reste un sujet
50:15et c'est une des raisons pour lesquelles, d'ailleurs dans les déclarations
50:17du Hamas aujourd'hui, ils appuient là où ça fait mal
50:19en disant que Netanyahou a décidé
50:21de sacrifier les otages
50:23c'est le verbatim des communiqués qui partent
50:25du Hamas, parce qu'ils savent parfaitement bien
50:27à quel point ça reste un point
50:29douloureux, il faut entendre
50:31voir, quand on a le temps
50:33que chaque ex-otage
50:35qui va maintenant devant des caméras, c'est pour dire
50:37libérer les autres, nous ne serons pas
50:39libérés nous-mêmes tant que
50:41les autres ne sont pas revenus, et ça continue
50:43ils sont devenus un nouvel élément de pression
50:45sur le gouvernement
50:47parce qu'ils sont venus en plus avec
50:49l'expérience de l'enfer, et ils viennent
50:51effectivement
50:53raconter ce qu'ils ont vécu et dire que
50:55tout cela explique pourquoi le gouvernement devrait
50:57accélérer les choses, donc vous avez aussi
50:59des problèmes internes liés aux tensions
51:01avec les services de renseignement, bref
51:03une situation très très complexe et qu'on se rapproche
51:05de ce pays. Merci à tous les quatre
51:07très très bonne journée sur Sud Radio
51:09et à demain.