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00:00Le Carrefour de l'Info, sur Arabelle.
00:07Et dans ce Carrefour de l'Information, nous allons parler aujourd'hui d'un sujet qui fâche un petit peu,
00:11les inégalités scolaires. Pourquoi continue-t-elle d'ailleurs de croître chez nous ?
00:15Avec nous pour nous en parler, nous avons le plaisir de recevoir Catherine Wotz,
00:19qui est responsable communication chez TADA. Bonjour.
00:21Bonjour.
00:22Et vous êtes accompagnée d'Imad Messaoudi, ambassadeur de TADA. Bonjour Imad.
00:25Bonjour.
00:26Alors une première question de manière disons plus générale. Catherine, est-ce que vous pouvez nous présenter un petit peu TADA,
00:31disons ses valeurs, son travail, son équipe, ses missions ? Dites-nous tout. Allez.
00:35Voilà. Alors TADA, c'est Tout Compte Atelier de l'Avenir. Donc on est bilingue.
00:40Et on est une ASBL qui travaille vraiment sur l'inclusion.
00:44Et on veut que nos jeunes dans notre société se sentent soutenus pour vraiment faire ce qu'ils veulent dans la vie
00:53et réussir dans ce qu'ils veulent. Et on va essayer d'inclure le plus de monde possible.
00:58Donc on va essayer d'avoir des volontaires qui viennent nous aider, d'avoir des partenaires, d'inclure les écoles aussi.
01:05Et voilà. Et le focus aujourd'hui, c'est pas seulement Bruxelles, mais aussi Belgique.
01:11Voilà. Alors on en parlait tout à l'heure en off. C'était une question un petit peu difficile.
01:15Pourquoi les inégalités scolaires ne cessent de croître chez nous ?
01:19Pourquoi une telle situation malgré certains efforts pour tenter d'améliorer la situation, disons ?
01:24Alors le système scolaire, ça touche beaucoup de monde. Tout le monde est passé par l'éducation.
01:28Et c'est très compliqué de vraiment changer quelque chose.
01:32Si demain on veut changer quelque chose dans l'enseignement, c'est assez compliqué.
01:37Et c'est pour ça que les inégalités, c'est pas une solution qu'on peut trouver demain.
01:44Mais Tana, nous en tant qu'organisation, on travaille vraiment avec...
01:49On a une position où on peut vraiment travailler avec les plus vulnérables
01:54et essayer d'apporter quelque chose pour qu'on a moins d'inégalités en tout cas.
02:00Mais on ne peut pas transformer l'éducation, le système aujourd'hui.
02:06Mais on peut quand même donner la force aux jeunes
02:11et essayer d'engager le plus de monde possible pour vraiment nous aider à enlever cette inégalité,
02:18même si on ne travaille pas dans l'enseignement.
02:21Tu peux intervenir à tout moment si tu veux, si tu as une réaction peut-être, un sentiment particulier.
02:26Sinon j'enchaîne tout de suite avec... On parlait du fonctionnement de TADA.
02:29Pour aller un peu plus dans le détail, comment ça fonctionne ?
02:32Quelles sont les principales initiatives justement pour lutter contre ces inégalités chez TADA ?
02:37Qu'est-ce que vous faites concrètement ?
02:38Alors en 2013, on a commencé avec une école de week-end.
02:41Et Imad, tu peux dire ce que c'est en fait notre école de week-end ?
02:45En gros, l'école du week-end, c'est chaque samedi.
02:49Nous les jeunes de TADA, on vit ensemble et on apprend sur un nouveau métier chaque semaine.
02:57Et ça permet de s'ouvrir au monde, de mieux connaître le monde dans lequel on vit.
03:03Et c'est très intéressant.
03:05Ce sont des ateliers ?
03:06Des ateliers où on invite des professionnels dans leur secteur, dans leur métier.
03:11Ça marche bien ?
03:12Ça marche bien.
03:13C'est clairement, on apprend à travers différents ateliers, différentes manières pour mieux connaître le secteur.
03:24Et justement, les jeunes, est-ce que tu as des retours des jeunes qui participent à ces ateliers ?
03:29Est-ce qu'ils sont satisfaits ? Est-ce qu'ils ont cette soif vraiment d'apprendre pour essayer de progresser ?
03:33Oui, clairement.
03:35J'ai des camarades qui sont très intéressés dans certains secteurs.
03:42Par exemple ?
03:44Je ne sais pas.
03:45J'avais des camarades qui ont beaucoup aimé le thème du journalistique.
03:53Et qui maintenant étudient l'information, la communication en néerlandais.
03:59Moi, je faisais ça en néerlandais à la VUB.
04:01Oui, d'accord.
04:02Je précise, entre parenthèses, que vous êtes d'abord néerlandophone et que vous faites l'effort de parler en français.
04:06Merci.
04:07En tout cas, une réaction peut-être, Catherine ?
04:09Oui.
04:10Emad, il a commencé quand il a 10 ans.
04:12Et aujourd'hui, je pense que tu as…
04:1422.
04:1522, dimanche.
04:16Voilà.
04:17Pendant 3 ans, il a fait partie de l'école de week-end.
04:20Et ensuite, on enchaîne avec notre réseau alumni.
04:22On espère vraiment de rester en contact avec les jeunes.
04:25Et d'agrandir encore plus leur réseau professionnel.
04:30Et vraiment aider dans tout ce qui est scolaire, si jamais ils ont des défis à faire.
04:37Et aussi, notre troisième objectif aujourd'hui, c'est aussi des initiatives dans les écoles.
04:44Oui.
04:45Donc, on va voir s'il y a des écoles qui sont ouvertes pour faire des ateliers TADA par mois.
04:53Et on essaie d'ouvrir le réseau autour de l'école pour faire ces ateliers avec des professionnels, des partenaires, des compagnies qui veulent bien partager leurs expériences.
05:06Alors, TADA s'étend désormais au-delà de notre belle capitale, notamment à Louvain.
05:11Alors, pourquoi cette expansion ? Et quels sont, disons, les premiers retours ?
05:14Alors, une inégalité scolaire, mais aussi, on voit qu'il y a pas mal de villes où il y a du décrochage scolaire.
05:25Pas seulement à Bruxelles, mais aussi dans d'autres grandes villes comme Anvers, Gans et aussi Louvain.
05:30Et là, on a eu de la chance, en fait, qu'il y a un partenaire qui est venu vers nous.
05:36Caïlle Leuven, qui était ouverte ensemble avec Sam and André Smaken, qui se sont dit, voilà, on veut bien commencer des ateliers TADA dans l'école Materdet à Louvain.
05:49Et on s'est dit, bah oui, c'est une autre ville où il y a aussi du décrochage scolaire.
05:54On voit qu'il y a beaucoup de jeunes qui arrêtent avant d'avoir un diplôme.
05:58Et on va voir quels sont les partenaires qu'on peut trouver à Louvain autour de cette école pour, et ensemble avec, bien sûr, la direction, les professeurs, pour faire ces ateliers.
06:10Et là, ça s'organise tous les jeudis, une fois par mois, un jeudi, autour d'un métier.
06:18Et ça fonctionne très bien. Les retours sont très positifs.
06:22On a beaucoup de partenaires autour de Louvain qui veulent vraiment s'impliquer et travailler ensemble avec nous.
06:28Et aussi, les enfants, ils adorent. Ca change des cours de néerlandais, des cours de français, maths. Bref, ça fonctionne très bien.
06:36Alors, on va enchaîner avec autre chose.
06:38Disons, quels sont les principaux obstacles auxquels font face les jeunes issus de milieux, disons, socio-économiquement défavorisés dans leur parcours scolaire ?
06:48Je vais ajouter une autre question qui rejoint un petit peu la première.
06:51En fait, en quoi l'origine sociale peut influencer les choix et les ambitions des jeunes dès leur plus jeune âge, en fonction de leur origine ?
06:59Alors, quand on va regarder dans les études, on voit que quand un jeune est mené par la curiosité le plus jeune possible,
07:08par exemple, être en contact avec des métiers très concrets, avec des choses très sociétales, en fait,
07:15que ça donne des possibilités, des perspectives d'avenir. C'est pour ça qu'on s'appelle, tout comme ça, Télé de l'avenir.
07:22Ca donne des perspectives. Et on voit que, malheureusement, quand un jeune se trouve dans un milieu plus défavorisé,
07:30qu'il y a beaucoup d'organisations, de soutiens, mais ils ne trouvent parfois pas le lien et pas vers où y aller pour trouver ce soutien.
07:39Et je pense qu'en tant qu'ASBL, vu qu'on est là depuis très jeune et qu'on ouvre ces perspectives depuis très jeune
07:46et qu'on continue à les soutenir, mais qu'on crée aussi des ponts avec des partenaires, pas seulement des compagnies,
07:53mais aussi des organisations, des autres ASBL, qui peuvent aider à trouver un job, qui peuvent les aider à faire mieux leur CV, etc.
08:01Et comme ça, en fait, on a une ASBL qui travaille très très longtemps avec un jeune.
08:06Donc, on a Imad qui a commencé à 10 ans. Aujourd'hui, ça fait 12 ans qu'il fait partie de l'organisation.
08:12Et on est toujours là pour, si jamais il ne trouve pas justement l'endroit vers ce soutien.
08:18Donc, on voit qu'il y a beaucoup, mais trouver ce chemin, ce n'est pas toujours évident pour tous les jeunes.
08:26On l'a compris, Imad, c'est l'une de vos réussites. Est-ce qu'il y a d'autres réussites encore aussi marquantes de TADA depuis sa création ?
08:32Je pense que tout le monde qui a fait TADA est une réussite. Ils influencent d'une manière ou d'une autre leurs frères et soeurs.
08:41Aujourd'hui, il y a Nathalia qui fait partie de notre équipe, qui a fait TADA.
08:46Et aujourd'hui, elle est devant la classe, elle organise les ateliers, elle regarde ensemble avec la partenaire pour coacher des intervenants, à expliquer un métier.
08:58Bref, je pense que tout est une bonne réussite.
09:01Et aujourd'hui, on a plusieurs ambassadeurs aussi qui aiment parler de leur parcours TADA et qui veulent faire en sorte que TADA grandit encore mieux.
09:09Je me tourne vers M. l'ambassadeur, Imad, pour parler de ton expérience à TADA en tant qu'enfant, adolescent et maintenant jeune adulte.
09:20Comment tu peux nous parler de tout ce parcours au sein de TADA ?
09:24J'ai commencé chez TADA à 10 ans. J'étais assez jeune. Ils sont venus parler en classe de l'école du week-end et tout ça.
09:36Et à ce moment-là, je ne me rendais pas compte de ce que ça allait m'apporter dans toute ma vie.
09:42Et quand j'y réfléchis bien, quand je regarde mon parcours derrière moi, TADA m'a beaucoup apporté.
09:49Elle m'a permis d'acquérir des compétences que je n'aurais peut-être pas eu avant, sortir de ma zone de confort et parler en public, travail d'équipe, tout ça.
10:01Et ça m'a aussi permis d'être plus motivé à l'école.
10:08Et ça m'a permis de pouvoir croire en un meilleur avenir.
10:15TADA t'a aidé, t'a influencé dans ton parcours à l'école pour mieux avancer, évoluer en ces temps compliqués et difficiles.
10:25Ça m'a permis de plus croire en moi.
10:28En tant qu'ambassadeur, tu dois croire en toi.
10:32Est-ce que tu as des conseils à donner aux jeunes qui nous écoutent et qui se trouvent dans la même situation que toi avant de rejoindre TADA ?
10:44Un conseil simple, foncez à rejoindre TADA.
10:47Ça permet de sortir de sa zone de confort.
10:51Il n'y a pas de point négatif.
10:54Il n'y a que du positif.
10:56Si il n'y a qu'un seul conseil, foncez.
10:59Je me tourne vers toi Catherine.
11:02Si tu as un message à faire passer, on sait qu'il y a eu des élections, un gouvernement, c'est très compliqué chez nous.
11:08Un message à faire passer à nos décideurs politiques pour lutter de manière plus efficace contre ces inégalités scolaires encore et toujours chez nous en Belgique ?
11:18Je demanderais de soutenir des initiatives comme TADA, mais aussi TADA dans les écoles.
11:29On voit que ça fonctionne, qu'on a de l'impact, qu'on a des jeunes avec moins de décrochage scolaire.
11:38On espère vraiment qu'on a encore plus de soutien de nos décideurs politiques pour foncer dans des initiatives comme TADA et dans d'autres villes, mais aussi à Bruxelles et dans les écoles partout.
11:52Une dernière chose, où est-ce qu'on peut trouver toutes les infos, pratiques ou pas pratiques, Facebook, Internet, un site ?
11:58Oui, on est sur TADA.network, c'est notre site Internet. On est aussi sur Instagram, Facebook et sur Linkedin.
12:09Voilà, vous êtes complète Catherine Vaud, responsable communication chez TADA.
12:13Ahmed Messaoudi qui est ambassadeur de TADA, merci d'avoir été avec nous aujourd'hui.
12:17Merci pour l'invitation.
12:19Avec plaisir, on se retrouve dans quelques instants pour la deuxième partie de votre CAFO de l'info, à tout de suite.