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00:00Le Carrefour de l'info sur Arabelle.
00:07Je vous le disais dans les titres, avec un chômage élevé, un fort décrochage scolaire,
00:12la Wallonie qui mise sur 6 filières championne pour se réinventer.
00:16Michel Decaim était un président du Club of Brussels et fondateur d'Extrapreneur est avec nous pour nous en parler.
00:21Bonjour Michel.
00:22Bonjour Tariq.
00:23Alors on va aller tout de suite dans le vif du sujet.
00:25Tout d'abord, Extrapreneur, Sylvain, Sylvain, de quoi s'agit-il exactement ?
00:29Sylveur, c'est argent, argenté.
00:31On a voulu cette fois-ci, pour Extrapreneur, c'est l'année 2025, 14e, 15e et 16e édition, 3 cohortes.
00:38On s'est dit, tiens, on va faire des duos entre des seniors et des juniors.
00:42Il y a beaucoup de gens, de pressionneurs et seniors, qui ont encore besoin de trouver un sens dans leur vie,
00:47trouver un job.
00:48On s'est dit que faire des duos pourrait être utile et mettre tout ça au service, finalement,
00:54d'une région qui pose problème et qui a besoin de se réinventer un peu.
00:58Alors comment s'organise, justement, cette formation sur 10 semaines ?
01:02C'est une initiative du Club Europe-Brussels.
01:06C'est un think-tank qui réfléchit à l'avenir, à l'économie de demain.
01:11C'est une initiative citoyenne.
01:13On s'est mis avec une dizaine de patrons qui sont des faiseurs,
01:17qui ont envie de faire évoluer leur région et leur entreprise
01:20et s'inscrire réellement dans cette économie dite de demain.
01:23On va y revenir, je suppose.
01:25Et faire une triangulation avec le citoyen, qui a envie de bouger les lignes aussi,
01:29qui a envie de faire sa place au soleil dans cette économie de demain,
01:33qui a envie de se bouger, et pas seul.
01:37Et avec également quelques cabinets ministériels ou à long,
01:43qui disent « tiens, on a envie d'un peu disrupter, de sortir un peu des clous ».
01:47Et donc, en 10 semaines, finalement, le programme est très simple.
01:50Il y a une partie en ligne, où on peut apprendre chacun chez soi et ou en équipe,
01:56de chez soi, en e-learning.
01:58Et puis il y a des sessions communes, où on travaille sur les cas, sur les cas concrets.
02:02C'est deux séances, de 5h30 à 7h30 du soir, le mardi et le jeudi.
02:06Et c'est une session commune avec tous les extrapreneurs qui se mettent ensemble.
02:10Nous allons être, je pense, une trentaine de quatre pays, surtout de la Belgique,
02:14mais également quelques extrapreneurs, nos amis dans le Nord et Sud Kivu,
02:20qui sont également francophones et qui ont envie également de bouger les lignes,
02:23avec tout ce qui se passe, mais également notre ami David en Californie,
02:26qui est francophone mais qui veut également avoir un pied là,
02:29et dans le Nord, Pas-de-Calais à Roubaix.
02:31Et c'est pendant ces deux séances de 2h, pendant 9 à 10 semaines,
02:35qu'on va tâcher de bouger les lignes et apprendre les uns les autres,
02:38sur toutes ces nouvelles filières, qu'on pense appartenir à cette économie de demain.
02:43– Alors, ne bougez surtout pas, Michel Decomiter,
02:45on se retrouve dans quelques instants pour parler chômage et décrochage scolaire.
02:50À tout de suite.
02:51– Sur Arabelle.
02:52– Voilà, on vous retrouve Michel Decomiter,
02:57entre questions avec 19% de chômage, 10% de décrochage scolaire.
03:02Comment on est arrivé là Michel Decomiter ?
03:04– Les maladies longues durées, donc on est vraiment dans une société aujourd'hui,
03:08on va dire en espèce de semi-létargie, dans un espèce de coma,
03:12où on a tout et on ne sait plus rien faire,
03:14et dans des pays comme justement, qu'on en parlait, le Congo,
03:16où ils n'ont rien et ils savent tout faire.
03:18Comment ça se fait qu'on est over the top, comme on dit en anglais,
03:22on peut passer comme un espèce de seuil,
03:24et sans compter les maladies longues durées, qui aujourd'hui excèdent le chômage.
03:29Donc il y a comme une espèce de recherche de sens collective,
03:34mais aussi une espèce de frayeur,
03:39un espèce de je ne sais pas quoi, comme si on était choqué collectivement.
03:42Et il y a maintenant, et ce n'est pas qu'en Belgique,
03:47c'est vraiment tout l'Occident, et dans cette espèce de choc,
03:50on en a rajouté depuis ce qui se passe de l'autre côté de l'Atlantique,
03:54de ces chocs et vont émerger,
03:58pour moi c'est comme si c'était aujourd'hui nécessaire
04:01de choquer comme une contraction,
04:04pour permettre cette naissance en fait de cette nouvelle économie,
04:07cette nouvelle civilisation, nouvelle société.
04:09Donc vont émerger, et c'est peut-être vous qui nous écoutez,
04:12quelques-uns d'entre vous, qui disent,
04:14mais moi j'ai envie de participer à cette renaissance.
04:17Et donc, toutes ces personnes qui sont aujourd'hui en recherche de sens,
04:20en marge de la société,
04:22ce qu'on aimerait c'est qu'elles émergent de cette marge,
04:25comme en permaculture, comme en agriculture,
04:27c'est dans les marges, dans les fossés finalement,
04:30qu'on retrouve, qu'on va voir émerger ces nouvelles essences.
04:33Et c'est ça qu'on veut faire au niveau économique,
04:35c'est de se dire, à partir de cette marge de gens,
04:38mais j'inclus là-dedans légalement les chercheurs d'asile,
04:41les détenus, tous ces gens qui se cherchent,
04:43vraiment cherchent leur place,
04:45en disant, mais c'est là qu'il y a de l'énergie,
04:47c'est là qu'on va trouver l'énergie
04:49pour se mobiliser et démarrer des choses
04:52qui sont certes parfois un peu disruptives,
04:54mais complètement attendues.
04:56– Alors il y a aussi les malades de longue durée,
04:58je vois qu'ils sont plus nombreux que les chômeurs,
05:00est-ce qu'il faut s'en inquiéter ?
05:02– Bien sûr, c'est une maladie de société,
05:04on a tout, on ne sait plus rien faire,
05:06et comment ça se fait que tous ces gens
05:08se retrouvent finalement dans une espèce d'entre-deux,
05:14et c'est vraiment très dommage,
05:16parce que ce sont des gens merveilleux,
05:18et il y en a beaucoup qui sont passés par notre programme,
05:20d'ailleurs qui ont réussi à se remettre en puissance,
05:23c'est vraiment pour moi cette recherche de sens,
05:26qui est au centre, à quoi je sers ?
05:29Et c'est pour tout le monde finalement,
05:31c'est les mêmes questions qui se posent dans nos jeunes,
05:33qui ne veulent même plus aller à l'école,
05:35qui ne veulent même plus avoir d'enfants,
05:37au même titre que notre génération,
05:39on est un peu grisonnant tous les deux,
05:41mais à quoi on sert ?
05:43Pourquoi on est venu sur cette planète finalement,
05:45pour qui, pourquoi ?
05:47Et c'est vraiment pour faire ça qu'on crée cette espèce de,
05:49comment dirais-je, cette couveuse,
05:51de quelque chose de complètement nouveau.
05:53– Alors depuis 2017, Extrapreneur a accompagné pas mal de projets,
05:57quels sont les plus grands succès du programme selon vous ?
06:00– Alors c'est très étonnant,
06:02c'est un disque de pétri,
06:04c'est une espèce de laboratoire,
06:06une couveuse d'expérimentation empirique,
06:08donc qu'est-ce qui se passe ?
06:10Qu'est-ce qui marche, qu'est-ce qui ne marche pas ?
06:12C'est vraiment comme un test,
06:14et on a fait quand même en tout et pour tout,
06:16avec les sessions également académiques,
06:18une vingtaine de fois ce programme-là.
06:20Donc on commence dans 29 pays,
06:22sur 4 continents, on commence à voir ce qui marche.
06:24Et qu'est-ce qui marche, c'est finalement
06:26là où le besoin et le désir sont présents.
06:28Et nos meilleurs projets sont en zone de guerre,
06:30en zone d'après-guerre, en Colombie,
06:32en nord et sud Kivu,
06:34dans des endroits
06:36où on n'a peut-être pas envie d'aller,
06:38à Durban, c'est des villes
06:40qui sont pilotées par la mafia,
06:42des projets magnifiques où on voit
06:44le meilleur et le pire en même temps.
06:46Alors à voir si nous on doit attendre
06:48d'avoir vraiment le pire à Bruxelles,
06:50je pense qu'on n'est pas obligé
06:52d'attendre ce moment-là,
06:54mais en tout cas les meilleurs succès,
06:56par exemple en RDC au Congo,
06:58c'est 6 millions d'arbres,
07:00c'est des dizaines de milliers
07:02de familles sorties de la pauvreté,
07:04c'est la reforestation, c'est la prémaculture,
07:06c'est des projets fabuleux
07:08qui émergent,
07:10ils vont de village en village pour se partager la bonne nouvelle,
07:12c'est vraiment magnifique ce qui se passe.
07:16En fait c'est amener la bonne connaissance
07:18aux bons endroits.
07:20C'est à nous de faire ça, c'est notre job
07:22en tant que Club of Brussels,
07:24c'est de se dire, tiens,
07:26quelle est l'information
07:28nécessaire dans quels endroits ?
07:30En Wallonie, qu'est-ce qu'on a besoin
07:32comme informations, comme connaissances,
07:34comme compétences, comme business model
07:36finalement, pour faire émerger
07:38cette région
07:40à quelque chose de nouveau
07:42qui pourrait vraiment nous inscrire
07:44dans cette nouvelle économie. Et c'est le cas,
07:46on en pense avoir trouvé.
07:48Il y a des projets de reforestation massive
07:50en Patagonie,
07:52des projets vraiment tout à fait intéressants
07:54de développement de villes également,
07:56on peut apprendre des choses de ça, de ce qui se passe
07:58à l'urban avec notre extrapreneur
08:00Ebrahim, qui a pour sa part
08:0277 ans, donc c'est pas
08:04une question d'âge, il y a vraiment
08:06une vraie énergie.
08:08Il y aura aussi des beaux projets à Bruxelles également
08:10qui sont du lot.
08:12Michel, le documentaire vous parlait de questions d'âge,
08:14justement, est-ce que les jeunes sont
08:16réceptifs, assez réceptifs
08:18à ce genre d'initiatives ?
08:20C'est une grosse question, d'ailleurs cette semaine
08:22on a eu une séance spéciale jeunes,
08:24privée, d'ailleurs envoyez-nous
08:26des mails parce qu'on peut refaire ça, j'aimerais vraiment
08:28mieux comprendre. Je ne sais pas
08:30en fait, pour moi c'est un mystère
08:32parce que moi j'entends beaucoup de jeunes qui n'y croient plus,
08:34qui n'y croient plus du tout. Quand ils nous voient,
08:36nous, notre génération, en disant, mais attendez,
08:38c'est du n'importe quoi en fait,
08:40on ne croit plus à votre modèle de société,
08:42on ne croit plus à votre gouvernance, nous ne croyons
08:44plus ni au modèle, ni aux
08:46perspectives, donc on lâche complètement.
08:48Donc il y a une réelle déconnexion.
08:50Alors il y a toujours eu
08:52des disputes intergénérationnelles
08:54et décisions, mais là c'est vraiment historique,
08:56c'est du jamais vu. Donc on aimerait mieux comprendre.
08:58Donc franchement, je n'ai
09:00pas toutes les réponses.
09:02On aimerait mieux se connecter,
09:04parce que je pense sincèrement que
09:06on a des cartes à jouer avec cette génération
09:08émergente,
09:10pour moi ils ont déjà, on va dire,
09:12le vaccin contre
09:14la bêtise de notre génération,
09:16donc ils ont vu ce qui ne fonctionne pas,
09:18mais il n'y a pas encore les solutions
09:20concrètes, et comment s'engager
09:22de façon crédible.
09:24Et donc là vraiment, nous sommes
09:26réellement demandeurs à se reconnecter,
09:28d'ailleurs trois quarts de notre équipe
09:30a moins de 30 ans, c'est bien la preuve
09:32qu'on y croit, moi je pense que
09:34nous avons beaucoup à apprendre,
09:36notre génération,
09:38de cette génération-là,
09:40de moins de 30 ans, de moins de 25 ans,
09:42à les écouter et à voir
09:44qu'est-ce qui les intéresse et qu'est-ce qui les motive.
09:46Et puis les mettre en mode projet très rapidement
09:48pour prouver qu'ils ont raison,
09:50de dire vous êtes tous fous,
09:52oui on est tous fous, si on continue
09:54comme ça, ça va se demander ce qui va rester
09:56de cette région, de ces deux régions d'ailleurs,
09:58Bruxelles et Wallonie dans 5 ans, qu'est-ce qui va rester ?
10:00Alors on va revenir à l'initiative qui vise
10:02des enjeux importants, majeurs,
10:04le climat, le logement, la santé,
10:06est-ce qu'il y a des projets qui se démarquent déjà ?
10:08Alors, on aime bien faire,
10:10on a envie de cocher des cases,
10:12comme on dit, en Wallonie, sur
10:14des grands besoins de société
10:16mais qui sont en même temps des grands
10:18business, des grands secteurs potentiels.
10:20On a envie de se dire, tout le monde a oublié ça,
10:22mais au 19ème, début 20ème,
10:24la Wallonie c'était la deuxième plus grande puissance
10:26du monde, on peut remettre ça, on peut refaire ça.
10:28Pourquoi ? Parce qu'en Wallonie
10:30il y a des acteurs qui sont tout à fait
10:32sous les radars, qui sont des acteurs
10:34d'une expertise
10:36gabarit mondiale.
10:38Et l'idée c'est de clusteriser ceux-là
10:40et de les mettre, de structurer
10:42une offre. Alors, je donnais
10:44un exemple, l'éco-construction
10:46low-tech, low-cost.
10:48C'est-à-dire, comment rendre
10:50l'éco-construction abordable ?
10:52Il faut semi-industrialiser
10:54des technologies de construction
10:56qui existent aujourd'hui, qui sont
10:58complètement faites avec des matériaux
11:00locaux, des matériaux écologiques.
11:02Il y a moyen de le faire, mais il faut mettre les têtes
11:04ensemble. Comment rendre l'habitat
11:06abordable et comment
11:08on fait pour ne pas devoir
11:10dépenser 700 000 euros
11:12pour une maison, trois chambres.
11:14C'est indécent. Premier
11:16secteur, il y a des compétences.
11:18On veut les clusteriser et faire, avant
11:20la fin de l'année, de faire déjà les premières
11:22maisons, qui coûteraient moins que
11:24300 000 euros pièce
11:26en construction nouvelle.
11:28Autres grandes filières
11:30sont, et voilà un peu l'éléphant
11:32dans la pièce, c'est
11:34tous les métiers de la régénération
11:36environnementale. Nous sommes devant aujourd'hui
11:38mondialement, devant le plus gros
11:40chantier de toute l'histoire de l'humanité
11:42connue de
11:44recréation, de biotope,
11:46régénérer l'environnement
11:48à tous les niveaux. Il y a énormément
11:50de connaissances en Wallonie,
11:52de la semence jusqu'à la gestion de l'eau,
11:54les pépinières, tout ça. Eh bien, on peut
11:56réexporter ça. Il y a des chantiers colossaux
11:58dans le monde entier à faire.
12:00Clusteriser, réexporter.
12:02Même chose avec les filières de l'eau.
12:04Il y a déjà énormément de connaissances au niveau de
12:06l'eau. Donc c'est captage, stockage,
12:08distribution, purification. Mais allons
12:10plus larges et
12:12créons des offres
12:14produits-services
12:16de la captation,
12:18purification et exportons
12:20cela de nouveau, comme à la Belle Époque, du 19ème
12:22vers le monde entier et surtout
12:24dans les pays qui vont vraiment avoir des vrais
12:26problèmes hydriques et qui
12:28les ont déjà. Et surtout en se disant,
12:30on peut peut-être apprendre quelque chose au passage
12:32de, par exemple,
12:34des pays comme au nord-ouest de l'Inde
12:36qui sont pour moi les grands spécialistes
12:38de comment gérer l'eau de façon intelligente.
12:40Mais également des filières comme
12:42la gestion de déchets. Comment est-ce qu'on peut
12:44traiter des déchets de petite taille
12:46de façon locale en
12:48les transformant en ressources,
12:50en les valorisant localement
12:52sans devoir transporter cette valeur négative
12:54qui finalement se retrouve dans des
12:56décharges et dans des incinérateurs.
12:58Alors, il y a aussi l'accompagnement
13:00des participants qui joue un rôle
13:02essentiel, un rôle central.
13:04Comment justement vous les aider à concrétiser
13:06leurs projets, leurs idées ?
13:08C'est déjà les mettre en défi.
13:10En disant, voilà, on va faire quelque chose,
13:12ça n'a jamais été fait, mais vous allez voir, on va sortir
13:14par le haut. Et les mettre ensemble
13:16en mode action,
13:18rien que ça, en leur donnant
13:20ces coups d'effranche,
13:22en leur disant, écoutez, on a
13:24déjà fait énormément de choses
13:26justement avec des gens qui ne sont pas spécialistes.
13:28Et les mettre en mode
13:30action, en mode projet,
13:32rien que ça
13:34a déjà de la valeur.
13:36Et on sous-estime ça, parce qu'on s'est
13:38rendu compte de façon très intéressante
13:40que même des gens en double burnout
13:42qui sont inactifs
13:44depuis des années,
13:46quand on les met en mode projet ensemble
13:48sur quelque chose qui fait sens et qui dépasse
13:50les égaux, donc on est quelque chose
13:52qui contribue au bien commun,
13:54qui pourront après, ça va vite en plus,
13:56dans deux mois et demi, partager
13:58ça en disant, tiens, j'ai fait quelque chose d'intéressant
14:00et j'ai appris quelque chose. Rien
14:02que ça, Tarek, ça a une valeur absolument
14:04inestimable.
14:06Surtout que c'est que deux mois et demi, ça passe vite.
14:08Et donc, c'est cette mise
14:10en mouvement, donner confiance
14:12à chacun, et de
14:14dire, voilà, ensemble, vous allez être
14:16capables de traverser, peu importe
14:18quelle question. Et vous
14:20n'êtes pas seul, et vous avez déjà accès à une base
14:22de données de 300 business models,
14:24on va travailler ensemble, avec
14:26des Congolais, avec des Français, avec
14:28des Américains, et ça va aussi vous
14:30projeter sur quelque part,
14:32sur le monde, et sortir de ce
14:34petit nombril que nous sommes
14:36parfois un petit peu trop, ici en Belgique.
14:38Alors d'une manière un peu plus générale à présent, Michel Lecomateur,
14:40les précédentes éditions, pardon,
14:42ont permis de tirer des
14:44enseignements. Quels résultats ont été
14:46observés jusqu'ici, si on devrait
14:48schématiser et résumer un petit peu ?
14:50Alors, en très grande ligne, donc sur une vingtaine
14:52d'éditions, environ trois
14:54milliards de personnes et de projets continu
14:56dans cette même
14:58direction, alors sous deux formes différentes.
15:00Pas toujours des projets, parfois les gens
15:02sautent sur le projet de quelqu'un d'autre,
15:04ou bien font leur propre projet.
15:06Donc c'est vraiment, c'est aussi une formation,
15:08donc les formes
15:10à une autre façon de faire du business.
15:12C'est un modèle
15:14que nous appelons le modèle de l'économie
15:16systémique, qui régénère,
15:18qui régénère l'humain, qui régénère l'environnement,
15:20mais qui régénère aussi l'économie,
15:22le business model. Donc c'est une formation.
15:24Et très souvent, on a des coups de fil
15:26à un an, deux ans, cinq ans, dix ans plus tard,
15:28d'alumni, donc des gens
15:30qui ont suivi la formation, ou d'anciens stagiaires
15:32qui disent, tiens, j'ai appliqué ça sur tel ou tel
15:34secteur, et voilà le résultat.
15:36Donc ça se décline
15:38d'une dizaine de façons
15:40différentes, et parfois même en
15:42entreprise. Ces gens retournent
15:44dans l'entreprise et arrivent à amener
15:46des ficelles, des clés,
15:48des nouveaux insights, des nouvelles
15:50façons de voir les choses, et de
15:52voir la création de valeurs. Donc,
15:54c'est pas
15:56comme aujourd'hui, quand on regarde les
15:58start-up labs, les incubateurs,
16:00ont, après deux ans, un taux
16:02de mortalité très, très élevé,
16:04plus de 90-95%. Ici,
16:06on reste quand même sur un résultat très élevé
16:08au niveau de ce que les gens
16:10en retiennent. Il y a une aventure
16:12humaine, d'abord et avant tout,
16:14qui est fort intéressante, et souvent,
16:16aussi, c'est amusant, certains extrapreneurs
16:18vont à l'étranger, participer
16:20également à d'autres projets,
16:22dans d'autres pays. Avec ce savoir,
16:24et cette espèce d'ADN commun,
16:26de, tiens, on veut régénérer,
16:28et on veut faire des choses qui servent le bien
16:30commun. Ça, c'est vraiment une des clés.
16:32On veut servir le bien commun. Si tout le monde
16:34sert le bien commun, eh bien, la tarte augmente.
16:36Ça, c'est les théories de l'économie,
16:38les théories du jeu. Bah, augmentons
16:40cette tarte ensemble, pour que tout le monde
16:42puisse fonctionner dans
16:44une forme d'abondance, dans ces
16:46petits îlots de régénération,
16:48qu'on crée partout dans le monde,
16:50qui sont des petits morceaux de paradis,
16:52basés sur les mêmes valeurs, qui créent
16:54une abondance environnementale, régénèrent
16:56l'environnement, mais aussi régénèrent les métiers.
16:58Dans ces îlots de régénération, comme on les appelle,
17:00il y en a pratiquement 200 maintenant,
17:02nous sommes en train de faire cet inventaire
17:04général, où on voit les gens
17:06en fond leur vie, là. C'est en recréer
17:08la planète B sur la planète A.
17:10Alors, des petits morceaux de paradis, on peut
17:12parler longtemps, mais le temps passe très très vite,
17:14il nous reste encore deux petites questions.
17:16Tout d'abord, Extrapreneur
17:18Sylvain recherche des profils
17:20variés. Quel type, justement, de
17:22participants sont particulièrement attendus ?
17:24Alors, l'un des
17:26communs, c'est un réel
17:28désir de changer les choses.
17:30Donc,
17:32nous avons des participants de 16
17:34ans à plus de
17:3675 ans. C'est pas une question d'âge,
17:38c'est pas une question de diplôme,
17:40ça ne nous intéresse absolument pas.
17:42C'est quelqu'un qui peut prendre quelques heures
17:44par semaine, quelques demi-journées par semaine, pour
17:46bouger les lignes. On peut même le faire
17:48après ses heures de travail,
17:50puisque les séances se font
17:52le soir. Mais bon,
17:54les équipes travaillent en journée ensemble.
17:56Donc, ceux qui veulent vraiment bouger les lignes
17:58et ont vraiment envie de se mettre
18:00en mode projet,
18:02c'est ça,
18:04c'est ça l'ADN commun.
18:06Qui ont envie d'apprendre quelque chose de différent
18:08et ont envie de servir
18:10quelque part cette
18:12aventure inouïe
18:14que de réinventer l'économie,
18:16réinventer la société, avec le meilleur
18:18d'eux-mêmes. Pour moi, en fait, c'est ça
18:20le dénominateur commun.
18:22Alors, peut-être avant de nous quitter, sans paraphraser le groupe
18:24POLIS, vouloir un autre monde,
18:26si vous avez un message à faire passer
18:28justement à toutes les
18:30bruxelloises et toutes
18:32les wallonnes et les bruxellois
18:34et les bruxelloises aussi, tout le monde.
18:36Pour moi, le grand mot, c'est
18:38« Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ».
18:40Si quelque chose se perd, si quelque chose
18:42tombe, disparaît, il y a
18:44à valeur égale, en face,
18:46quelque chose qui émerge.
18:48Et je peux t'assurer que ce nouveau monde
18:50on le voit émerger à l'œil nu
18:52et on voit déjà la tête du bébé
18:54qui sort,
18:56c'est au prix de contractions douloureuses,
18:58certes, mais ne
19:00restez pas, surtout, seuls
19:02avec tout ça, accouchons
19:04de ce nouveau bébé ensemble.
19:06– Voilà, la conclusion de Michel de Cométer,
19:08je rappelle que vous êtes président du Club of Brussels
19:10et fondateur d'Extrapreneur,
19:12merci pour votre analyse. – Merci Tarek.
19:14– On se retrouve dans quelques instants pour la deuxième
19:16partie de votre Carrefour de l'Info,
19:18à tout de suite.

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