• hier
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Bruno Pomart, maire de Belflou ; Pierre-Yves Martin, consultant ; Jean de Gliniasty, ancien ambassadeur de France en Russie, directeur de recherche à l’Iris et auteur de "Géopolitique de la Russie" qui vient de paraître aux éditions Eyrolles.

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##LES_VRAIES_VOIX-2025-02-13##

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Transcription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Cécile de Ménibus.
00:00:05On vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:00:09Non pas avec Philippe David, qu'on embrasse bien entendu.
00:00:12Très fort, mais avec Jean-Marie Bordry.
00:00:14Ça va Jean-Marie ?
00:00:15Ça va et vous Cécile ?
00:00:16Je suis contente que vous soyez là.
00:00:17Moi aussi, je suis très content.
00:00:18J'espère que vous serez aussi drôle que Philippe David.
00:00:20Je l'imiterai.
00:00:22Allez-y, imite-le.
00:00:23Je n'oserai pas l'imiter.
00:00:24Mais si, allez-y, vous le faites en rentaine.
00:00:26Ce sera pour sourire.
00:00:28C'est trop tard.
00:00:30J'ai parlé dessus.
00:00:31Quel dommage.
00:00:32En tout cas, on l'embrasse bien entendu.
00:00:33Il sera avec nous demain.
00:00:35Ce numéro de téléphone, 0 826 300 300, vous êtes bien entendu.
00:00:39Les bienvenus pour débattre avec nos vrais voix dans quelques instants qu'on vous présente.
00:00:43Et puis le grand débat du jour à partir de 17h30.
00:00:46Donald Trump et Vladimir Poutine vont se rencontrer pour négocier sur l'Ukraine.
00:00:50Inquiétude de Kiev, mais aussi de l'Europe qui craigne un accord dans le dos des Ukrainiens.
00:00:55Satisfaction du Kremlin, mais aussi de la Chine.
00:00:57Trump juge déjà irréaliste une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN.
00:01:01Oui, exactement.
00:01:02Alors, parlons vrai.
00:01:03Est-ce que l'Ukraine est l'otage des grandes puissances ?
00:01:06Ce n'était pas très agréable d'apprendre que Trump avait parlé à Poutine avant de me parler à moi.
00:01:10C'est ce qu'a reconnu Volodymyr Zelensky.
00:01:12Est-ce que l'Ukraine est laissée de côté à la veille de nouveaux accords de Munich ?
00:01:15On y reviendra avec notre invité.
00:01:17Jean de Glignastil qui sera avec nous.
00:01:19Ancien ambassadeur de France en Russie, directeur de recherche à l'IRIS
00:01:22et auteur d'une géopolitique de la Russie qui vient de paraître aux éditions Erol.
00:01:26Et puis à 18h15, l'ancien Premier ministre a fait adopter par l'Assemblée nationale
00:01:32une proposition de loi sur la délinquance des mineurs hier
00:01:35avec notamment la remise en cause de l'excuse de minorité dans les cas graves.
00:01:39Est-ce le grand retour du Gabriel Attal qui incarne la fermeté ?
00:01:42Est-ce que Gabriel Attal saura, en tout cas, se rappeler à notre bon souvenir ?
00:01:46On l'avait presque oublié.
00:01:47C'est vrai, les premiers ministres ne passent pas si vite en ce moment.
00:01:49Oui, c'est vrai.
00:01:50Vous avez raison.
00:01:51Moi, je ne l'ai pas oublié.
00:01:54On le sait, c'est votre sous-sous.
00:01:56Et notre invité pour en parler, pour abonder dans le sens de Philippe,
00:02:00ou pas, c'est un autre Philippe Morocheux-Brelay
00:02:02qui sera avec nos consultants en communication politique,
00:02:04professeur à Sciences Po et senior partner chez Iconic.
00:02:07Et puis, le coup de projecteur des vraies voies à 18h40.
00:02:1012 blessés, dont deux entre la vie et la mort à Grenoble.
00:02:13Hier soir, un homme a jeté une grenade dans un bar du quartier Olympique.
00:02:16La police recherche toujours activement l'auteur de l'attaque.
00:02:19On ignore encore son mobile.
00:02:20Alors, on va se poser la question tout simplement.
00:02:22Est-ce que Grenoble est devenu, finalement, la ville la plus dangereuse de France ?
00:02:25Et surtout, d'ailleurs, est-ce que son maire est devenu complètement déconnecté ?
00:02:29Le jour même de l'attaque, le pauvre ne pouvait pas le prévoir.
00:02:31Dans la presse, dans Libération, il expliquait quand on lui disait
00:02:34« Mais on vous attaque, on vous reproche, notamment la sécurité de la ville. »
00:02:36Qu'est-ce qu'il répondait ?
00:02:37Éric Piolle, « Je m'en fous.
00:02:39Quand on vous attaque sur la propreté de la ville ou sur la sûreté,
00:02:41c'est que vous avez réussi le reste. »
00:02:43Bon, effectivement, il doit regretter ses déclarations.
00:02:45On en parle, en tout cas, jusqu'à 19h avec nos vraies voix du jour.
00:02:49On vous souhaite la bienvenue.
00:02:53Un bon dossier, des bons dossiers aujourd'hui, mon cher Philippe Bilger.
00:02:57Bonsoir.
00:02:59Pierre-Yves Martin est avec nous, consultant.
00:03:01J'adore le « bonsoir », mesdames et messieurs, bonsoir.
00:03:03Il prend son élan.
00:03:05C'est très...
00:03:07C'est-à-dire qu'il est payé au mot, aujourd'hui.
00:03:09Au revoir.
00:03:11Exactement. C'est la même génération.
00:03:13Faites-moi un au revoir, Philippe. Au revoir.
00:03:15Je ne ferai pas ça.
00:03:17C'est l'heure, c'est venu.
00:03:19Pierre-Yves Martin est avec nous, consultant indépendant.
00:03:21Bonsoir, Pierre-Yves Martin.
00:03:23On est ravis de vous accueillir.
00:03:25Bruno Pommard, président d'Initiative Sécurité Intérieure,
00:03:27maire de Belleflou, bonsoir.
00:03:29Toujours impressionné de venir.
00:03:31Vous avez des intervenants de qualité.
00:03:33Mais sachez qu'à chaque fois, pour moi,
00:03:35c'est un exercice difficile que d'avoir Philippe Bilger devant moi.
00:03:37Bruno, à force de le répéter,
00:03:39on va finir par le croire.
00:03:41Mais c'est la vérité.
00:03:43Vous avez un petit côté Starsky-Hutch.
00:03:45Non mais Philippe Bilger a des dossiers sur vous.
00:03:47C'est pas possible.
00:03:49Peut-être aussi.
00:03:51Il est très habile.
00:03:53Il se remouve par se flageller un peu.
00:03:55Pour séduire, frère.
00:03:57Allez, ce numéro.
00:03:590826-300-300 avec Cédric,
00:04:01qui nous appelle de Narbonne.
00:04:03Bonsoir, Cédric.
00:04:05Merci beaucoup.
00:04:07Vous avez un coup de gueule à nous faire passer.
00:04:09J'ai un sacré coup de gueule.
00:04:11J'aimerais bien qu'on puisse enfin, enfin,
00:04:13qu'ils travaillent correctement et qu'ils sachent ce qu'ils font.
00:04:15Parce que pour l'instant, en fait,
00:04:17maîtres des ministres, comme le ministre de l'Agriculture,
00:04:19qui n'a qu'un capet, c'est qu'il n'a jamais été dans l'agriculture,
00:04:21qui n'a jamais trempé les mains dedans.
00:04:23J'aimerais qu'en fait, ça change un petit peu.
00:04:25On devrait passer à la 6e République et que les gens qui sont très bons
00:04:27restent en place.
00:04:29Et les gens qui ne sont pas bons, qui retournent ailleurs.
00:04:31Le ministre du Transport, il ne sait même pas ce que c'est un camion.
00:04:33Il ne sait pas ce que c'est une voiture.
00:04:35À un moment donné, il y en a vraiment marre.
00:04:37Il nous parle de sujets qu'il ne connaisse pas.
00:04:43C'est l'éducation sexuelle des enfants, maintenant.
00:04:45On marche sur la tête.
00:04:47Oui, c'est l'éducation sexuelle des enfants.
00:04:49Elle veut faire un bouquin pour que les enfants,
00:04:51à partir de la maternesse,
00:04:53fassent la sexualité.
00:04:55Mais ils ne sont pas pareils, les gens.
00:04:57Franchement, là, aujourd'hui, on marche sur la tête.
00:04:59Lequel fait exception pour vous, mon cher Cédric ?
00:05:01Alors, il y en a un qui fait exception.
00:05:03C'est Bruno Giottaio.
00:05:05Vous êtes le meilleur ami de Philippe Bilger.
00:05:07C'est quelqu'un qui tient vraiment la route
00:05:09et qui est sur la bonne voie.
00:05:11Tantôt, il n'est pas policier.
00:05:13Il n'est pas policier,
00:05:15mais il sait de quoi il parle.
00:05:17Demandez-le à madame la ministre de l'Agriculture
00:05:19comment on s'occupe des vaches.
00:05:21Oui, c'est ça.
00:05:23Elle ne sait pas.
00:05:25Elle ne sait pas.
00:05:27Elle n'a qu'un capet, c'est tout.
00:05:29Après, on peut avoir un capet,
00:05:31c'est avoir un peu de notion, quand même.
00:05:33Cédric, vous êtes peut-être un peu dur.
00:05:35Elle a zéro notion. C'est la problématique.
00:05:37C'est ce que je lui reproche.
00:05:39Petit tour de table, Cédric. Philippe Bilger.
00:05:41Il a totalement raison sur Bruno Giottaio,
00:05:43mais je le trouve sévère pour les autres.
00:05:45En une même.
00:05:47Annie Gennevard,
00:05:49ça n'est pas une imbécile.
00:05:51Elle ne maîtrise peut-être pas totalement
00:05:53l'agriculture, mais elle est capable
00:05:55tout de même d'avoir
00:05:57une politique cohérente
00:05:59là-dessus.
00:06:01Pierre-Yves Martin, très vite, parce qu'on est trop en retard.
00:06:03Très, très vite.
00:06:05Je trouve que son propos est intéressant
00:06:07parce qu'il est le signe
00:06:09d'un équilibre à trouver
00:06:11entre les compétences et le positionnement politique
00:06:13dans la construction de ce gouvernement qui était bien fragile.
00:06:15Il est le signe, dans les propos de Cédric,
00:06:17c'est de la lassitude
00:06:19de la société, déjà, entre nos députés,
00:06:21nos ministres, etc. Pour en revenir rapidement
00:06:23sur Gennevard, moi, ce ne sont pas les retours
00:06:25que j'ai des agriculteurs. Elles sont quand même assez appréciées.
00:06:27Cédric, merci beaucoup.
00:06:29En tout cas, on vous retrouve dans quelques instants.
00:06:31On embrasse, bien entendu, Philippe David.
00:06:33Fort, jusqu'à 19h. Après, c'est fini.
00:06:35On arrête.
00:06:37Pas jusqu'à la Saint-Valentin, quand même. Vous n'allez pas me faire ça, Cécile.
00:06:39Demain, c'est la Saint-Valentin avec Philippe David.
00:06:41C'est bon, ça. Allez, bisous, Philippe.
00:06:43On revient dans un instant.
00:06:45Le réquisiteur du procureur, monsieur le procureur.
00:06:47Je vais parler de Carole Delga. Allez, on en parle dans un instant.
00:06:49Soyez les bienvenus.
00:06:51Sud Radio. Parlons vrai.
00:06:53Parlons vrai. Vraie Voix Sud Radio.
00:06:5517h-19h.
00:06:57Cécile de Ménibus.
00:06:59On est bien avec vous, Cécile.
00:07:01Moi, je fais tout pour.
00:07:03Je suis au taquet, là.
00:07:05Je serai mieux demain, mais je suis au taquet.
00:07:07Progressez. On s'entraîne.
00:07:09Jusqu'à demain, on est avec Pierre-Yves Martin, Bruno Pommard
00:07:11et, bien entendu, Philippe Bilger.
00:07:13Tout de suite, un homme en colère.
00:07:15Juste avant, le petit teasing.
00:07:17Avec vous, Félix Mathieu.
00:07:19On va parler dans un instant de ces deux attaques.
00:07:21L'une à la grenade à Grenoble
00:07:23et l'autre à la voiture-bellier à Munich, en Allemagne.
00:07:25On va parler aussi de ces cigarettes électroniques
00:07:27jetables pour les ados, définitivement interdites par le Parlement.
00:07:29En trois mots, grenade, voiture et oeuf.
00:07:31Le réquisitoire du procureur.
00:07:33Les Vraies Voix Sud Radio.
00:07:35Le réquisitoire du procureur.
00:07:37Philippe Bilger.
00:07:39Mon cher Philippe, aujourd'hui,
00:07:41vous requierez sur Carole Delga.
00:07:43Oui, enfin, Carole Delga,
00:07:45sur le point, je crois,
00:07:47a annoncé
00:07:49qu'elle ne se représenterait pas
00:07:51et, par conséquent,
00:07:53on lui prête
00:07:55des ambitions présidentielles.
00:07:57Et le premier mouvement
00:07:59pourrait dire
00:08:01qu'elle a des qualités
00:08:03dans l'administration de sa région
00:08:05mais peut-être est-elle
00:08:07un peu présomptueuse
00:08:09en rajoutant sa personnalité
00:08:11à la liste des candidats à gauche.
00:08:13Et après, je me suis reproché
00:08:15ce mouvement parce que
00:08:17je me suis dit qu'aujourd'hui,
00:08:19je ne m'éprise absolument pas
00:08:21de la classe politique, contrairement à certains.
00:08:23Mais
00:08:25elle n'est pas fulgurante
00:08:27dans les ambitions présidentielles
00:08:29et donc pourquoi cette femme
00:08:31n'aurait pas le droit aussi
00:08:33d'avoir des ambitions
00:08:35et, après tout, de les croire plausibles.
00:08:37C'est le grand avantage
00:08:39des situations comme les nôtres
00:08:41où la tenue,
00:08:43l'allure politique
00:08:45n'est pas éclatante.
00:08:47C'est que tout le monde
00:08:49peut se croire légitime
00:08:51lorsqu'il a des ambitions présidentielles.
00:08:53Et si un jour, vous en aviez envie,
00:08:55je vous les souhaite.
00:08:57— Ah, merci.
00:08:59Moi, je pense que Carole Lelga,
00:09:01je la connais un petit peu, évidemment,
00:09:03parce que je suis maire en Occitanie,
00:09:05dans l'Aude, précisément.
00:09:07Exactement, le plus beau village de l'Aude.
00:09:09Et je trouve que c'est une femme
00:09:11engagée qui gère très bien sa région.
00:09:13Et pourquoi pas?
00:09:15On a besoin de femmes, c'est clair.
00:09:17Mais je trouve que c'est quelqu'un de pragmatique.
00:09:19Ça va nous changer un peu de tous ces gens
00:09:21qui se font élire au plus haut niveau
00:09:23sans aucune expérience du terrain,
00:09:25du travail de terrain,
00:09:27de gestion, etc.
00:09:29Elle a de belles idées, en plus.
00:09:31Et encore une fois, elle gère une immense région
00:09:33qui doit faire 5 ou 6 milliards,
00:09:35je ne sais pas combien elle gère.
00:09:37Donc pourquoi pas?
00:09:39— Merci beaucoup, Philippe Bilger.
00:09:41Tout de suite, Félix Mathieu,
00:09:43les 3 mots dans l'actu.
00:09:45— Et les 3 mots dans l'actu,
00:09:47qui sont grenade, voiture et peuf.
00:09:49— Deux personnes entre la vie et la mort
00:09:51ont poussé une grenade dans un bar du quartier olympique.
00:09:53La police le recherche toujours.
00:09:55En Allemagne, le chancelier Olaf Scholz
00:09:57se promet de renvoyer l'assaillant dans son pays,
00:09:59l'Afghanistan, après l'attaque à la voiture-bellier
00:10:01qui a fait une trentaine de morts,
00:10:03dont plusieurs très brièvement à Munich.
00:10:05À suivre aussi, Vladimir Poutine et Donald Trump
00:10:07négocient entre eux sur l'Ukraine.
00:10:09Kiev redoute qu'Etats-Unis et Russie ne lui fassent
00:10:11des enfants dans le dos.
00:10:13C'est aussi la crainte des Européens.
00:10:15Et ce sera le grand débat des vrais voix
00:10:17dans quelques minutes sur Sud Radio
00:10:19Le Parlement adopte donc définitivement
00:10:21l'interdiction des peufs, ces cigarettes électroniques
00:10:23jetables, peu chères et colorées,
00:10:25prisées par les ados.
00:10:29Quand l'effroi et la violence fait soudain irruption
00:10:31dans un lieu de détente, hier soir à Grenoble,
00:10:33dans le quartier sensible du village olympique,
00:10:35un homme a jeté une grenade dans un bar associatif,
00:10:37sans rien dire, avant de prendre la fuite.
00:10:39La police le recherche toujours activement.
00:10:41Le ministre de la Santé, Yannick Neder,
00:10:43s'est rendu au chevet des victimes
00:10:45au CHU de Grenoble, et tout le monde n'était pas
00:10:47tiré d'affaire en milieu de journée.
00:10:49On parle de 15 blessés, avec 6 qui étaient
00:10:51en urgence absolue.
00:10:533 blessés ont été opérés
00:10:55cette nuit,
00:10:57et parmi ces 3 blessés,
00:10:59au moins 2 sont encore
00:11:01avec un pronostic vital
00:11:03engagé au moment où je vous en parle.
00:11:05Et un blessé sera opéré ce matin
00:11:07du fait de la violence
00:11:09de cette agression.
00:11:11Yannick Neder, ministre de la Santé au micro
00:11:13de l'AFP au CHU de Grenoble.
00:11:15C'est terrible,
00:11:17et on ne sait pas,
00:11:19apparemment,
00:11:21ça n'est pas terroriste,
00:11:23mais il n'empêche,
00:11:25c'est aussi grave que si ça l'était.
00:11:27Vous n'êtes pas marre ?
00:11:29Oui, c'est inquiétant.
00:11:31On voit ce qui s'est passé aussi à Munich.
00:11:33C'est pas que la France, c'est l'Europe entière
00:11:35qui s'en sauvage totalement.
00:11:37Alors est-ce que c'est une affaire de terror,
00:11:39ou est-ce que c'est une affaire de communautés ?
00:11:41Quand vous étiez au Raid,
00:11:43les hommes qui maniaient la grenade,
00:11:45ça s'est déjà arrivé dans votre carrière ?
00:11:47Non, très sincèrement, ça s'est fait en Suède
00:11:49il y a quelques années,
00:11:51mais je n'ai pas souvenir,
00:11:53à part des fusils d'assaut et des armes,
00:11:55que des terroristes ou des gens s'attaquent à la grenade.
00:11:57Donc c'est quand même tout nouveau.
00:11:59Donc il y a une sorte d'escalade de la violence
00:12:01ou de banalisation de drame
00:12:03comme cela.
00:12:05On va en reparler, bien entendu.
00:12:07Le deuxième mot, voiture,
00:12:09avec cette autre attaque, cette fois-ci en Allemagne.
00:12:11Des victimes étaient venues manifester à l'appel d'un syndicat
00:12:13du secteur des services à Munich ce matin,
00:12:15lorsqu'une voiture leur a foncé dessus.
00:12:17L'attaque a fait une trentaine de blessés,
00:12:19dont plusieurs grièvement.
00:12:21Le suspect, un demandeur d'asile afghan,
00:12:23âgé de 24 ans, va être renvoyé chez lui,
00:12:25promet le chancelier social-démocrate Olaf Scholz.
00:12:27Il est très important pour moi
00:12:29de faire passer ce message.
00:12:31Toute personne qui commet des crimes
00:12:33en Allemagne sera non seulement
00:12:35sévèrement punie et envoyée en prison,
00:12:37mais elle devra aussi
00:12:39s'attendre à ne pas pouvoir
00:12:41rester en Allemagne.
00:12:43Et ça s'applique également aux pays
00:12:45où il est très difficile de rapatrier quelqu'un.
00:12:47Donc, de mon point de vue, c'est très clair.
00:12:49Ce criminel ne peut pas compter
00:12:51sur une quelconque clémence.
00:12:53Il doit être puni et il doit quitter le pays.
00:12:55Le chancelier allemand Olaf Scholz
00:12:57avec la traduction de François-Louis Bourneau
00:12:59pour Sud Radio, on rappelle qu'il va y avoir des élections
00:13:01législatives très prochainement, des élections générales
00:13:03en Allemagne. On sent, Philippe, qu'il y a une fermeté
00:13:05un peu partout en Europe.
00:13:07Comme on lui a beaucoup reproché
00:13:09au chancelier de n'être pas assez
00:13:11ferme. Et puis, il a besoin
00:13:13de remonter aussi sur le plan politique.
00:13:15Et la fermeté est un des paramètres
00:13:17essentiels dans tous
00:13:19les pays de la possibilité
00:13:21de remonter dans l'opinion publique.
00:13:23C'est le deuxième attentat en Allemagne en quelques semaines.
00:13:25Mais en même temps,
00:13:27il y a cette fermeté dans le discours,
00:13:29mais dans l'action, on ne voit pas
00:13:31encore le... Je repense
00:13:33à tous ces grands discours de fermeté,
00:13:35notamment en France, sur le sujet
00:13:37de l'immigration, et sur l'impasse
00:13:39administrative, juridique,
00:13:41pour renvoyer...
00:13:43Là, le Premier ministre,
00:13:45le chancelier
00:13:47s'engage à ce que ce terroriste,
00:13:49cette personne, soit
00:13:51rapatriée dans son pays d'origine.
00:13:53– Mais est-ce qu'il va pouvoir le faire ? – Est-ce qu'il va pouvoir le faire ?
00:13:55C'est un vrai sujet, quand même. – Oui, le sujet,
00:13:57attendons le résultat,
00:13:59je dirais. Sinon, il faut aller voir les méthodes
00:14:01de Trump pour qu'on puisse rapatrier
00:14:03rapidement dans leur pays, comme on l'a fait avec le Mexique,
00:14:05les gens qu'on ne veut pas sur le pays.
00:14:07Trump, il l'a fait. – Le journal Herschels précise
00:14:09même dans les pays où c'est difficile à faire.
00:14:11– Vous, vous avez déjà ramené des gens
00:14:13au renvoyé ? – Oui, je l'ai fait
00:14:15à Sanaa, c'est...
00:14:17Bon, il y a très longtemps, j'étais au...
00:14:19Sanaa, c'est la capitale du... – Du Yémen.
00:14:21– Je vais y arriver. Du Yémen, oui, oui,
00:14:23ça s'est déjà fait, les expulsions. – Et vous avez pu ?
00:14:25– Oui, oui, il y a très très longtemps, oui.
00:14:27Je ne sais plus les raisons pour lesquelles
00:14:29l'aurait escorté ces gens-là,
00:14:31mais on avait réussi à le faire.
00:14:33– Vous avez bien allé à Sanaa, Bruno,
00:14:35comme vous aviez l'air d'éviter.
00:14:37– Oui, merci.
00:14:39Mais on voit avec l'Algérie ce qui s'est passé avec le...
00:14:41– Ça, ça sent la fausse intervention,
00:14:43ça, ça sent le mensonge à plein nez.
00:14:45C'est ce que vous avez dit à certaines
00:14:47personnes, mais visiblement, vous n'y étiez pas.
00:14:49– Chérie, elle revient dans 48 heures.
00:14:51Je vois ce qu'elle veut dire, d'ailleurs.
00:14:53J'étais en vacances.
00:14:55Exactement. Le troisième mot de l'info, c'est
00:14:57PEUF, mon cher Félix, le Parlement qui vient d'adopter
00:14:59définitivement leur interdiction.
00:15:01– Oui, le Sénat adopte à son tour
00:15:03l'interdiction de ces cigarettes électroniques
00:15:05jetables, pré-remplies et non-rechargeables,
00:15:07souvent colorées, bon marché,
00:15:09aux parfums sucrés, bref, elles avaient un peu,
00:15:11il faut le dire, été inventées sur mesure
00:15:13pour les adolescents. La France devient donc
00:15:15le deuxième pays européen à les interdire,
00:15:17après la Belgique. C'est une bonne chose,
00:15:19nous dit le président des Buralistes, Félix Coil.
00:15:21Une bonne chose, si tout le monde joue le jeu.
00:15:23– Nous avions validé
00:15:25cette démarche d'interdire la PEUF
00:15:27à l'usage unique, qui est un produit
00:15:29marketing qui a été réalisé pour séduire
00:15:31des consommateurs très jeunes
00:15:33avec des goûts structurés
00:15:35pour les séduire. Le marché d'Avap,
00:15:37il est un marché d'adultes.
00:15:39Ça fait un an que ce débat tourne
00:15:41en rond, nous attendions avec
00:15:43beaucoup d'impatience que
00:15:45la situation soit clarifiée. Interdiction,
00:15:47oui, mais qu'elle soit respectée
00:15:49sur l'ensemble des canaux, chez les Buralistes,
00:15:51dans les solderies, mais également sur Internet.
00:15:53Aujourd'hui, c'est toujours une facilité
00:15:55pour recourir à une interdiction.
00:15:57Nous ne souhaitons plus de prévention, et par contre,
00:15:59je veille à ce que l'interdiction soit appliquée partout.
00:16:01– Le président de la Fédération des Buralistes,
00:16:03Philippe Coil, Philippe Bilger,
00:16:05rangé donc cette PEUF que je ne saurais voir.
00:16:07– Moi, alors, on en avait déjà une,
00:16:09et il y a tous les goûts.
00:16:11– Oui, c'est ça. – Les goûts sucrés pour adolescents,
00:16:13comme vous. – Oui, alors, je n'ai jamais
00:16:15fumé de ma vie, je n'ai pas commencé
00:16:17par le PEUF. – Vous n'avez jamais fumé une cigarette ?
00:16:19– Jamais. On m'a obligé quand j'étais
00:16:21en troisième, et j'ai détesté ça.
00:16:23– Pas même du cannabis ?
00:16:25– Et autour de moi, on fumait trop.
00:16:27– Pas même du cannabis, Philippe ?
00:16:29– Mais encore moins.
00:16:31– Je le vois bien acheté dans les sociétés du cannabis.
00:16:33– Je n'ai jamais fumé une cigarette.
00:16:35– Fumeur, quand même ?
00:16:37– Je suis fumeur, oui. – Ah, vous êtes fumeur ?
00:16:39– Oui, ça m'arrive. – Ah, c'est ça, ce temps, alors ?
00:16:41– Ah, d'accord.
00:16:43On le fait culpabiliser, oui.
00:16:45– Il va arrêter de fumer. Ça fait longtemps que vous fumez ?
00:16:47– Oui, ça fait quelques années, oui.
00:16:49Mais je me suis arrêté pendant 7 ans.
00:16:51– 7 ans ? – Oui.
00:16:53– Normalement, si vous arrêtez avant 40 ans, c'est bon signe.
00:16:55– OK, merci.
00:16:57– Et vous, Bruno ?
00:16:59– Non, je n'ai jamais fumé.
00:17:01J'ai d'autant moins fumé que ma maman
00:17:03est morte à cause de ça, à 64 ans.
00:17:05Donc c'est un peu triste.
00:17:07Ça va un peu marquer. Encore une fois,
00:17:09ces lois, je veux bien entendre tout ça,
00:17:11c'est de la santé publique, c'est la santé pour nos enfants.
00:17:13Mais avec les sites internet, on le voit d'ailleurs,
00:17:15on n'arrête plus rien. Les cigarettes de contrebande,
00:17:17ça continue de plus belle.
00:17:19Si on dit qu'il faut interdire d'acheter des cigarettes
00:17:21par les mineurs, etc.,
00:17:23on se rend compte que tout est possible.
00:17:25Ça, c'est inquiétant.
00:17:27Mais qu'on l'interdise sur le principe d'interdire,
00:17:29à mon sens, oui, pourquoi pas.
00:17:31– Et puis je tiens à rappeler quand même
00:17:33que la contrebande de cigarettes finance aujourd'hui
00:17:35le terrorisme. C'est important de le savoir
00:17:37pour ceux qui achètent des cigarettes.
00:17:39– Et vous avez fumé, vous, c'était ?
00:17:41– J'ai crapoté pour faire genre.
00:17:43Voilà, pour faire...
00:17:45Oh, je suis hyper adulte.
00:17:47– C'est bien fait d'en rester là.
00:17:49– Et vous, Jean-Marie ?
00:17:51– Moi, j'ai arrêté de fumer, ça se voit d'ailleurs.
00:17:53Non, j'ai pris quelques kilos.
00:17:55Mais j'ai arrêté avant 40 ans.
00:17:57– Jean-Marie, je ne voulais pas rouvrir une plaie.
00:17:59Je suis désirée.
00:18:01– J'ai arrêté il y a 20 kilos, exactement.
00:18:03– C'était la semaine dernière.
00:18:05Merci beaucoup, Félix, Mathieu.
00:18:07Allez, vous revenez.
00:18:09On va vous offrir un beau cadeau
00:18:11puisque avec Sud Radio et Futuroscope,
00:18:13nous vous offrons, bien entendu,
00:18:15des cadeaux de rêve.
00:18:17Votre séjour au parc du Futuroscope
00:18:19pour 4 personnes en famille,
00:18:21pour 2 adultes et 2 enfants de 5 à 12 ans
00:18:23comprenant donc l'entrée au parc,
00:18:25pour 2 jours consécutifs,
00:18:27une nuit à l'hôtel au Futuroscope
00:18:29et des petits-déjeuners et l'accès au spectacle nocturne.
00:18:31Vous avez vu, la liste est longue, quand même.
00:18:33– C'est énorme, franchement.
00:18:35– Comme vous êtes là, Jean-Marie Bordry,
00:18:37un chiffre entre 0 et 10.
00:18:39– Allez, un chiffre entre 0 et 10, on va dire le 6.
00:18:41– Sixième appel au standard.
00:18:43– A tout de suite, vous avez 6 minutes.
00:18:45Pas plus, c'est comme ça.
00:18:47C'est le jeu, mais on peut vous laisser être.
00:18:49On vous remercie en tout cas, bonne chance à tous
00:18:51et on revient dans un instant avec le grand débat du jour.
00:18:53Trump-Poutine, négociation sur l'Ukraine,
00:18:55l'inquiétude de Kiev, satisfaction à Moscou.
00:18:57– Exactement, l'Ukraine
00:18:59est-elle l'otage des grandes puissances ?
00:19:01Trump fonce, Moscou jubile
00:19:03et Kiev s'inquiète. A tout de suite.
00:19:05– On en parle avec Jean de Guianisti
00:19:07dans un instant,
00:19:09ancien ambassadeur de France en Russie.
00:19:11A tout de suite.
00:19:13– Sud Radio, parlons vrai.
00:19:15– Les vraies voix Sud Radio,
00:19:1717h-19h,
00:19:19Cécile de Ménibus.
00:19:21– Avec Cécile de Ménibus, jusqu'à 19h,
00:19:23au moins pour les vraies voix.
00:19:25– Avec Jean-Marie Bordree, surtout.
00:19:27Jean-Marie Bordree, en tout cas,
00:19:29entourée de Bruno Pommard.
00:19:31– On rigole ? On risque rien ?
00:19:33– On est protégés par un homme du Red, c'est bien quand même.
00:19:35– C'est pas mal.
00:19:37– Pour des porconnais comme nous.
00:19:39– Moi je vous dis.
00:19:41– Il est plus mou que Red.
00:19:43– Super.
00:19:45– Il est comme Sacha Guitry,
00:19:47dont parlent 20 frères.
00:19:49– Avec Pierre-Yves Martin,
00:19:51qui est avec nous,
00:19:53et Philippe Bilger.
00:19:55Bien entendu, vous souhaitez la bienvenue
00:19:57avec Jean-Marie Bordree jusqu'à 19h.
00:19:59Tout de suite, le grand débat du jour.
00:20:01– Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:20:03– Bien s'entendre avec la Russie
00:20:05est une bonne chose, pas une mauvaise.
00:20:07– Le nouveau président est une personne intelligente.
00:20:09– Le Kremlin a pu contribuer
00:20:11à faire que Trump
00:20:13arrive à la maison blanche.
00:20:15– Trump veut se débarrasser de la guerre.
00:20:17C'est une très mauvaise nouvelle pour l'Ukraine.
00:20:21– J'obtiendrai cet accord en 24 heures.
00:20:25– Avec Donald Trump,
00:20:27on ne peut rien exclure.
00:20:29– Je leur promets le feu et la fureur.
00:20:33– Donald Trump et Vladimir Poutine
00:20:35ont rencontré pour négocier sur l'Ukraine
00:20:37une inquiétude à Kiev, mais aussi de l'Europe
00:20:39qui craigne un accord dans le dos des Ukrainiens.
00:20:41Satisfaction du Kremlin, mais aussi de la Chine,
00:20:43Trump juge déjà irréaliste
00:20:45une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN.
00:20:47– Alors est-ce que l'Ukraine est devenue
00:20:49l'otage des grandes puissances ?
00:20:51Est-ce que l'Ukraine a raison de s'inquiéter
00:20:53d'un accord qui se ferait sur son dos ?
00:20:55Ou alors d'une victoire en trompe-l'œil de la Russie
00:20:57mais qui parviendrait quand même à faire croire
00:20:59au monde entier qu'elle a gagné sa guerre
00:21:01telle qu'il voulait prendre Kiev en 3 jours ?
00:21:03On va le faire avec notre invité qu'on accueille avec plaisir
00:21:05Jean de Glignasti, bonjour et bienvenue.
00:21:07– Bonjour.
00:21:09– Bonsoir, vous êtes ancien ambassadeur
00:21:11de France en Russie, directeur de recherche
00:21:13à l'IRIS, auteur notamment de ce livre
00:21:15« Géopolitique de la Russie »
00:21:17qui vient tout juste de paraître aux éditions
00:21:19Errol, on a même 40 fiches formidables
00:21:21illustrées pour comprendre le monde.
00:21:23– Philippe Billiger.
00:21:25– J'ai toujours été persuadé
00:21:27mais ça n'est pas le signe
00:21:29de la validité de ce que je dis
00:21:31que Donald Trump
00:21:33était capable
00:21:35de nouer ou dénouer
00:21:37un certain nombre de crises
00:21:39internationales pour le meilleur
00:21:41ou pour le pire.
00:21:43Et c'est évident que
00:21:45depuis qu'il s'est penché sur l'Ukraine
00:21:47quelque chose est en train
00:21:49de bouger. Ce qui me fait très peur
00:21:51pour répondre très directement
00:21:53à la question de Sud Radio
00:21:55c'est que les modalités
00:21:57qu'il a choisies
00:21:59c'est-à-dire un dialogue
00:22:01de très haut niveau
00:22:03entre l'envahisseur
00:22:05et lui-même
00:22:07induit
00:22:09très profondément le fond
00:22:11dont on va débattre.
00:22:13Et j'ai très peur qu'en effet
00:22:15il y ait un dindon
00:22:17international de la farce
00:22:19que ce soit le président Zelensky
00:22:21qui, pour que Donald Trump
00:22:23tienne une promesse
00:22:25risque de perdre
00:22:27infiniment dans
00:22:29le dialogue de haut niveau qui va
00:22:31être mené.
00:22:33Il y a aussi peut-être un deuxième dindon de la farce
00:22:35c'est l'Europe dans cette configuration
00:22:37internationale parce que
00:22:39je suis un peu
00:22:41frustré de voir que l'Europe
00:22:43diplomatiquement n'existe pas du tout.
00:22:45Et je suis un peu très inquiet
00:22:47comme vous Philippe de ce
00:22:49rapprochement américano-russe
00:22:51ça fait
00:22:53on va régler ça entre nous deux
00:22:55sans la France, sans bagarler.
00:22:57Et donc du coup il y a une vraie inquiétude sur la légitimité
00:22:59des autres acteurs
00:23:01même l'Inde
00:23:03je ne sais pas quelle position elle peut prendre
00:23:05par rapport à ce
00:23:07concert international mais il serait
00:23:09intéressant quand même que de grandes puissances
00:23:11puissent exprimer au moins
00:23:13leur tonalité sur ces sujets-là sans laisser
00:23:15faire le duo Trump-Ukraine.
00:23:17Oui mais en même temps
00:23:19je veux dire l'annexion du sud
00:23:21et de l'est de l'Ukraine qui est pro-russe
00:23:23elle est faite déjà je veux dire
00:23:25elle est faite. Donc est-ce que c'est pas
00:23:27un compromis à la limite que
00:23:29vous voudrez laisser faire
00:23:31je dirais Zelensky ? Enfin je sais pas
00:23:33je vois le choc comme ça. Pro-russe ça reste
00:23:35débattu. Mais oui je pense que c'est
00:23:37la meilleure solution avec
00:23:39évidemment derrière sûrement des intérêts économiques
00:23:41aussi pour l'Ukraine. Je pense que
00:23:43Trump encore une fois mais tu l'as dit Philippe
00:23:45c'est qu'il a du poids par rapport à
00:23:47l'Europe. Il a dit
00:23:49à peine lui il dit on va régler le problème. Et visiblement
00:23:51c'est en train de aboutir.
00:23:53Attendons un petit peu de voix. Est-ce qu'on
00:23:55est face à une première victoire diplomatique
00:23:57de la Russie ?
00:23:59Je crois
00:24:01que la première
00:24:03défaite
00:24:05de la Russie c'est la défaite la plus
00:24:07grave. C'est celle qu'elle a
00:24:09souffert
00:24:11en février-mars
00:24:132022 quand elle n'a pas pu
00:24:15conquérir Kiev. Donc
00:24:17ce jour-là la Russie a
00:24:19perdu l'Ukraine.
00:24:21Elle n'a pas perdu toute l'Ukraine
00:24:23mais elle a perdu l'essentiel
00:24:25de l'Ukraine. Elle n'a pas pu prendre
00:24:27Odessa et donc nous avons
00:24:29avec l'Ukraine même dans
00:24:31ses frontières ou ses limites actuelles
00:24:33puis exactement un pays
00:24:35autonome
00:24:37pro-occidental
00:24:39qui produit du blé, des matières
00:24:41premières et qui peut les exporter.
00:24:43Donc un pays totalement viable et
00:24:45pro-occidental. Ça c'est la
00:24:47défaite première, définitive.
00:24:49C'est ce qui restera d'ailleurs de cette
00:24:51guerre. Alors ensuite
00:24:53il ne faut pas être surpris, ça fait
00:24:55très longtemps que même Biden
00:24:57disait qu'il
00:24:59faudrait un moment
00:25:01en tout cas l'équipe de Biden
00:25:03des concessions territoriales et même
00:25:05Biden ne voulait pas de l'adhésion
00:25:07de l'Ukraine à l'OTAN.
00:25:09Donc en fait la surprise des
00:25:11Européens actuellement
00:25:13est une surprise qui est
00:25:15étonnante à vrai dire parce que
00:25:17ça fait 4 mois que même
00:25:19Biden disait la même chose que Trump.
00:25:21Sauf qu'évidemment Trump le dit de façon
00:25:23plus brutale. Alors maintenant
00:25:25ça ne veut pas dire que l'Europe
00:25:27soit entièrement hors jeu.
00:25:29Bien sûr que
00:25:31Poutine se lèche les babines si
00:25:33j'ose dire de négocier
00:25:35directement avec
00:25:37Trump
00:25:39mais quand on en arrivera
00:25:41aux choses sérieuses, il faudra des garanties
00:25:43de paix. C'est ça ce qui fondera
00:25:45l'accord et la solidité de l'accord
00:25:47et ces garanties de paix, il n'y a
00:25:49que l'Europe qui peut les donner. D'ailleurs
00:25:51les Américains ont dit eux-mêmes qu'ils ne
00:25:53le feraient pas. Donc c'est aux Européens
00:25:55de garantir cette paix. Et c'est quoi une garantie de paix
00:25:57Jean de Glignasti parce que après tout
00:25:59on demande des garanties de paix à la Russie
00:26:01sur une ligne de cessez-le-feu, c'est ce qu'on va demander
00:26:03alors même qu'elle ne respectait déjà pas
00:26:05les frontières avant la guerre.
00:26:09Oui mais
00:26:11s'il y a
00:26:13il n'y aura pas de garantie de paix sur une ligne de cessez-le-feu
00:26:15il faudra un accord parce que sinon
00:26:17les Russes n'en voudront pas.
00:26:19Si c'est des garanties
00:26:21de paix qui sont considérées
00:26:23un contingent de 40 000 hommes
00:26:25comme les Anglais et les Français l'ont envisagé
00:26:27si c'est envisagé dans un cadre
00:26:29hostile et sans un accord
00:26:31de la Russie
00:26:33ça n'est pas viable. C'est un acte
00:26:35face à risque de conduire à la guerre
00:26:37un affrontement entre les troupes
00:26:39occidentales et les troupes
00:26:41russes dont personne ne veut.
00:26:43Donc ça sera dans un accord
00:26:45dans le cadre d'un accord
00:26:47et là, cet accord
00:26:49les Russes y auront souscrit
00:26:51alors que les lignes de cessez-le-feu
00:26:53en 2014
00:26:55dans le Donbass et le Donets
00:26:57c'était des lignes de cessez-le-feu de facto
00:26:59elles n'ont pas été entérinées
00:27:01par quelque accord que ce soit.
00:27:03Monsieur l'ambassadeur
00:27:05j'entends bien
00:27:07que le précédent président
00:27:09était prêt aussi
00:27:11peut-être le moment venu
00:27:13à faire des concessions
00:27:15mais est-ce que
00:27:17en voyant la relative complaisance
00:27:19de Vladimir Poutine
00:27:21à l'égard de ce président
00:27:23Donald Trump
00:27:25est-ce que vous n'avez pas l'impression
00:27:27que le premier
00:27:29est persuadé que
00:27:31Donald Trump pour
00:27:33obtenir un succès diplomatique
00:27:35sera prêt à concéder
00:27:37au-delà de ce que l'Ukraine
00:27:39pourrait supporter ?
00:27:41Alors
00:27:43évidemment d'abord
00:27:45il y a la dimension du terrain
00:27:47jusqu'à présent
00:27:49la pression sur le terrain
00:27:51était en faveur des Russes
00:27:53et on pouvait penser que
00:27:55chaque jour qui passait
00:27:57augmentait l'avantage russe
00:27:59alors en ce moment on est dans un point
00:28:01un peu bizarre d'équilibre
00:28:03parce que les Ukrainiens marquent des points
00:28:05et donc
00:28:07Poutine n'a pas
00:28:09peut-être pas intérêt
00:28:11en tout cas à faire durer
00:28:13le plaisir de façon à marquer
00:28:15le maximum de points
00:28:17sur le terrain
00:28:19donc ça c'est un élément important à prendre en compte
00:28:21deuxièmement c'est clair que
00:28:23Poutine sait très bien
00:28:25que la priorité
00:28:27de Trump c'est le dialogue
00:28:29avec la Chine et que pour lui
00:28:31l'Ukraine c'est pas si important que ça
00:28:33finalement, d'ailleurs Obama disait la même chose
00:28:35dans le temps
00:28:37et donc il va
00:28:39en jouer aussi
00:28:41et donc il peut être tenté
00:28:43d'argivercer
00:28:45cela dit
00:28:47Trump est en train d'attaquer
00:28:49en tout cas à menacer
00:28:51il a menacé d'attaquer plus fort
00:28:53les Russes
00:28:55dans un secteur qui est particulièrement sensible
00:28:57qui est le secteur des ressources
00:28:59tirées des hydrocarbures
00:29:01parce que le dernier
00:29:03paquet de sanctions américains
00:29:05pris par
00:29:07Biden mais avec l'accord de Trump
00:29:09c'est à dire
00:29:11les sanctions contre la flotte fantôme
00:29:13ont conduit déjà à des premières
00:29:15conséquences
00:29:17assez graves puisque les ports
00:29:19chinois et les ports
00:29:21indiens qui sont le marché
00:29:23de remplacement de l'Europe
00:29:25pour le pétrole russe
00:29:27n'acceptent plus les
00:29:29tankers fantômes
00:29:31et on a vu à un moment
00:29:33les ressources russes
00:29:35diminuer. Elles sont
00:29:37reparties à la hausse d'ailleurs
00:29:39dans les dernières semaines curieusement
00:29:41mais il n'en reste pas moins
00:29:43qu'il y a là un levier
00:29:45très fort qui n'a pas été
00:29:47utilisé complètement par
00:29:49Trump et donc il a
00:29:51des moyens d'éfectuation encore
00:29:530,826, 300
00:29:55par jour
00:29:59par an.
00:30:05Vous avez la parole Cédric
00:30:07justement, moi ce que j'aurais
00:30:09voulu entendre de la part
00:30:11de votre invité
00:30:13Si je pouvais répondre à la question
00:30:15alors c'est vrai
00:30:17qu'il était ambassadeur de la France
00:30:19en Russie
00:30:21mais ce qui a provoqué
00:30:23je crois que c'était une semaine ou deux semaines après l'invasion, avec l'Ukraine,
00:30:28Biden et Boris Johnson ont dit « si, d'accord, on vous aide pas ». Donc quelque part, il avait le cul
00:30:37dans la mer quand on parlait. Donc Zelensky, il a dit « je vais avoir du pognon de partout,
00:30:41donc quelque part je vais faire ça, peut-être qu'on peut gagner ». Et puis voilà. Mais moi
00:30:46je trouve ça d'une aberration complète. Et finalement, si on pâtit en Europe, c'est
00:30:50énormément, et là on ne peut pas me dire que je dis des bêtises, c'est l'agriculture française,
00:30:55notamment. Parce qu'en fait, l'Ukraine en profite pour balancer des millions de tonnes de céréales
00:31:05transgéniques en France, des poulets qui n'ont ni queue ni tête, c'est rigolo, mais c'est pas si
00:31:11drôle que ça, puisqu'en fait on n'a pas les mêmes réglementations en France et en Ukraine. Et nous,
00:31:16on se nourrit de ça. Et ça fait plaisir à tout le monde, apparemment. Moi je suis contre ça.
00:31:22Je suis dernièrement, je suis allé, lorsque c'était la période de Noël, je suis allé chercher un
00:31:28gigot d'agneau qui avait marqué « Nouvelle-Zélande ». Et à interpréter pour pas les tuer. Ça vous
00:31:33dérange pas de marquer ça ? – Cédric, ce que vous dites au-delà de l'agriculture, c'est qu'on a
00:31:36peut-être raté une occasion de faire un cessez-le-feu plus tôt. Est-ce que c'est vrai cette
00:31:40histoire, Jean-Denis Niasse ? – Les avis sont très partagés là-dessus. Moi je pense que oui,
00:31:47on a manqué une occasion. On a manqué une occasion, mais une demi-occasion. C'est-à-dire que je pense
00:31:54que Monsieur faisait allusion au quasi-accord, en tout cas au résultat des négociations d'avril
00:32:012022 à Istanbul. Et là en fait, d'après les révélations du New York Times, il restait en
00:32:10gros trois points à couvrir par un accord et qui étaient réservés à un sommet Zelensky-Poutine.
00:32:16Ces trois points, c'étaient justement les garanties de sécurité pour l'Ukraine, les effectifs de
00:32:23l'armée ukrainienne et une question d'interdiction de survol en cas de violation de l'accord.
00:32:29En fait, il semble que ce soit plutôt l'Ukraine qui ait refusé de participer au sommet après le
00:32:38massacre de Boucha et sous les conseils pressants de Johnson en disant qu'il lui disait qu'il allait
00:32:44gagner la guerre. Mais je ne suis pas sûr que les Russes aient été prêts à un sommet de ce genre.
00:32:50Il faut noter qu'à l'époque, l'Ukraine quand même gagnait du terrain, avait défait l'offensive russe
00:32:58et que l'Ukraine était tentée de penser peut-être qu'elle pourrait aller plus loin et récupérer la Crimée.
00:33:05Mais on est passé, je crois, pas très loin d'un accord, c'est mon avis personnel.
00:33:09Pierre-Yves Martin ?
00:33:10Juste une question. Monsieur l'ambassadeur, je reviens sur ce que disait Pierre-Yves Martin tout à l'heure
00:33:14et c'est vrai que tout le monde en parle. Le silence finalement d'Ursula von der Leyen, le silence d'Olaf Scholz,
00:33:20le silence d'Emmanuel Macron, aujourd'hui, ça veut dire qu'on ne pèse plus du tout.
00:33:26Hors jeu, ouais.
00:33:29Nous avons fait une erreur que malheureusement l'Europe fait souvent et qui est plus qu'une erreur,
00:33:37qui est la manifestation de l'impuissance de l'Europe, c'est-à-dire on paye l'orchestre sans décider de la musique.
00:33:45C'est joli, c'est pas mal, c'est joli ce que vous dites.
00:33:49On a bien l'image, ouais.
00:33:51Voilà, alors cela dit, la cause n'est pas perdue parce que de même que l'accord de 2022, le pseudo, le quasi-accord de 2022
00:34:02a échoué sur la question des garanties, cet accord-là ne sera valable que s'il y a des garanties de sécurité suffisantes.
00:34:10Or, comme les Américains ont dit qu'ils ne voulaient pas y participer, eh bien il ne reste plus que les Européens.
00:34:15Et donc certes, le cadre de l'accord sera défini sans nous par les Russes et les Américains, peut-être un peu les Ukrainiens, mais c'est pas sûr.
00:34:25Mais en tout cas, le moment venu, le coup d'après, pour que l'accord soit valable, il faudra l'Europe.
00:34:32— Pierre-Yves Martin. — Oui, moi j'avais une question pour vous, M. l'ambassadeur.
00:34:37Est-ce que Zelensky, dans le cas où Trump et Poutine se mettent d'accord tous les deux,
00:34:44est-ce que Zelensky a la capacité de résister, de dire non à cet accord ? Et est-ce qu'il peut compter sur d'autres pays...
00:34:55— Soutien. — ...soutien dans ce refus, dans ce non-alignement ?
00:34:59Ou est-ce que l'accord que pourraient trouver les deux pays, Amérique et Russie, sera de toute façon plus fort que tout ? Et voilà.
00:35:11— Alors moi, j'ai le sentiment que pour une part, Zelensky souhaite l'accord imposé par les Américains.
00:35:23Parce que Zelensky, il a incarné le patriotisme, l'indépendance, l'érection de l'Ukraine en tant que grand État indépendant.
00:35:34Mais il a aussi incarné la guerre. Et cette guerre, ça a fait des dizaines de milliers de morts. Et ça a dévasté le pays.
00:35:43Et donc il ne peut pas dire de lui-même... Et c'est pour ça, d'ailleurs, que l'UE a démissionné quand elle a dit
00:35:50« Nous aiderons l'Ukraine tant qu'elle le voudra et tant qu'elle souhaitera de l'aide ». Parce qu'en fait, Zelensky ne peut pas dire
00:35:59« On va arrêter », alors que le pays est complètement dévasté, qu'il a perdu des centaines de milliers. — Il a besoin qu'on l'aide.
00:36:05— Alors finalement, quelque part, ça l'arrange. Ça l'arrange qu'ils puissent dire à ses compatriotes « Vous savez, moi, on a failli gagner.
00:36:16Mais bien sûr, les Américains sont là. Et vous allez voir, on va avoir de l'argent. On va rentrer dans l'UE ». Donc il y a un nouveau paquet politique
00:36:26qui se dessine et qui permet à Zelensky de faire valoir qu'il n'a pas conduit son pays à l'échec.
00:36:34— Dans quel État, Jean-Luc Gliniasty, la Russie sort de ces 4 ans ? — Oui. Est-ce qu'elle est affaiblie ?
00:36:43— C'est pas encore joué. La Russie, contrairement à ce qu'on pense, a connu un renforcement très fort ces deux dernières années.
00:36:53D'abord sur le plan économique, parce qu'elle avait des taux de croissance qui sont plus du double de ceux des pays occidentaux.
00:37:00Et on a récemment eu les chiffres de 2024, 4,1 %, c'est-à-dire 4 fois le taux de croissance de la France ou de l'Allemagne.
00:37:11Ensuite, le revenu réel des citoyens russes a augmenté pour la première fois depuis une dizaine ou une quinzaine d'années.
00:37:19Donc la production a augmenté. Ils ont contourné les sanctions. Ils ont cristallisé un sud global hostile à l'Occident,
00:37:29donc un petit chef-d'œuvre diplomatique. Alors ça, c'est jusqu'à maintenant. Mais on sent bien que, maintenant,
00:37:38il commence à y avoir des fissures et que, bon, eh bien... — Le vernis craque.
00:37:44— Effectivement. Le pétrole se vend plus aussi facilement. Et puis l'inflation. Et puis les taux d'intérêt à 21 %. Plus personne n'investit en Russie.
00:37:53Il va falloir trouver... Ils ont trouvé, mais c'est partiel, des formules pour inciter les gens à investir.
00:37:59— Une victoire donc à l'empire russe. — Et puis l'alliance de la Russie et de la Chine, l'accord ou l'amitié avec la Chine
00:38:05risque de devenir encombrante. Et puis le manque de technologie. Et puis peut-être que les Russes en ont assez d'un système
00:38:13qui est de plus en plus autoritaire et dont le caractère de plus en plus autoritaire est justifié par la guerre.
00:38:19— Et c'est d'ailleurs à lire dans votre livre « Jean de Glignasti, géopolitique de la Russie » qui vient tout juste de paraître
00:38:25aux éditions Erol. Merci beaucoup, M. l'ambassadeur. — Merci beaucoup d'avoir été avec nous. Vous restez là, Cédric, bien entendu.
00:38:32Dans un instant, le qui sait qui qui l'a dit. À tout de suite.
00:38:36— Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:38:39— Vos émissions sont toujours très riches. Quand je peux pas écouter le direct, je me sers le podcast le soir.
00:38:43— Sud Radio, parlons vrai. Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h. Cécile de Ménibus.
00:38:50— C'est le moment le plus con de l'émission. — Les vraies voix, chers amis. On s'emble jusqu'à 19h avec Jean-Marie Bordry
00:38:55aujourd'hui pour remplacer notre Philippe David qui reviendra demain, bien entendu. J'espère qu'il va venir avec des fleurs demain.
00:39:01— C'est la moindre des choses. — Des chocolats, des fleurs. Voilà. Un bon d'achat de 3 000 euros pour acheter des bijoux.
00:39:09Enfin la moindre des choses, on est d'accord. J'espère que vous allez le charger un peu.
00:39:14Mais attention, la barre est haute. Attention. — La liste des courses.
00:39:18— Oui, la liste des courses. Mais j'ai pas fini. Pour l'instant, c'est la première partie.
00:39:21— C'est le début de la Saint-Valentin. — C'est ça. C'est le prélude de la Saint-Valentin.
00:39:25Cédric est avec nous. Cédric, c'est à vous de lancer le jingle. — Eh ben on y va quand tout le monde est prêt.
00:39:31— Eh ben on est prêts. — Ready ? — Eh ben on y va.
00:39:33Le vrai Voici du Radio, le quiz de l'actu. — On est toujours prêts, nous. Vous savez, Cédric.
00:39:37Le qui-c'est-qui, qui l'a dit. 3 points. Écoutez-bien. Je n'ai jamais eu un mollière du meilleur acteur.
00:39:43Et c'est ce qui est quand même étrange. Pardon. — Moi, j'ai Rémy-Le Macron.
00:39:49— Non. — Ah non, c'est le meilleur de l'acteur. — Non, pas du tout. — Pas du tout.
00:39:55— Non, non, non. Qui a pu dire ça ? — Le meilleur acteur ? — Philippe Elger ?
00:39:59Non, c'est un grand acteur.
00:40:02Le Jardin, Lundin, Lindon, Pierre Arditi, mais c'est bien ce qu'il a dit, c'est dingue,
00:40:21on ne le connait que lui.
00:40:24Nous ne pouvons pas continuer à être le pays le plus imposé au monde, qui dépense
00:40:31le plus, tout en ayant le sentiment d'un échec retentissant sur les services publics.
00:40:37Qui a pu dire ça ?
00:40:38M.
00:40:39Rotaillot ?
00:40:40Non.
00:40:41C'est plus haut.
00:40:42Plus haut ?
00:40:43Macron ?
00:40:44Non.
00:40:45Plus haut ?
00:40:46Non, Bayrou.
00:40:47Qui a dit Bayrou ?
00:40:48Cédric, vous avez dit quoi ?
00:40:55Moi, j'avais dit Rotaillot.
00:40:58Ah oui, d'accord, c'est vrai.
00:40:59Pierre-Yves Martin, 3 points.
00:41:00Je vais y aller.
00:41:01Vous ne posez pas, ce n'est pas possible.
00:41:02Quand il y a un arbitre honnête, on ne discute pas.
00:41:08C'est ça.
00:41:09Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:103 points.
00:41:11Le gouvernement cherche l'alliance avec l'extrême droite.
00:41:13Bonpar ?
00:41:14Non.
00:41:15Pas mal.
00:41:16Pas loin.
00:41:17Pas mal, mais pas ça.
00:41:18Manon ?
00:41:19Pas loin.
00:41:20Gaëté ?
00:41:21Pas loin.
00:41:22Mélenchon ?
00:41:23Voilà, c'est Cédric.
00:41:24Vous avez fait le tour de Mélenchon.
00:41:25Pas loin, c'est au milieu, c'est Mélenchon.
00:41:26Voilà, c'est ça.
00:41:27Exactement.
00:41:28On continue, mon cher Cédric ?
00:41:29Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:30Je ne veux plus qu'il y ait des endroits où les ascenseurs tombent en panne pendant
00:41:31plus de trois semaines.
00:41:32Ça fait deux fois qu'on le dit.
00:41:33Quel le dit ?
00:41:34Quel le dit ?
00:41:35Quel le dit ?
00:41:36Quel le dit ?
00:41:37Quel le dit ?
00:41:38Quel le dit ?
00:41:39Quel le dit ?
00:41:40Quel le dit ?
00:41:45Quel le dit ?
00:41:46Madame la ministre.
00:41:47Oui, avec les lunettes.
00:41:48C'est qui ?
00:41:49Non.
00:41:50Celle qui est en charge du dossier.
00:41:51Qu'est-ce que vous dites, Cédric ?
00:41:52Ah non, ce n'est pas elle.
00:41:53Panier-Runacher ?
00:41:54Non.
00:41:55Non, mais...
00:41:56Ministre de la Ville.
00:41:57On ne la connaît pas.
00:41:58On ne la connaît pas.
00:41:59Parfois, on ne la connaît pas beaucoup.
00:42:00C'est un porte-parole du Parti Socialiste.
00:42:01Non.
00:42:02Non, c'est vrai.
00:42:03Juliette ?
00:42:04Vidal.
00:42:05Oui.
00:42:06Madel.
00:42:07Madel, c'est pour moi.
00:42:08Pas Madel.
00:42:09Vous me mettez le point, s'il vous plaît.
00:42:10Bon.
00:42:11Ah non.
00:42:12Je ne sais pas.
00:42:13Je suis un peu dyslexique.
00:42:14C'est quelqu'un qui a zéro.
00:42:15C'est parce que je suis dyslexique.
00:42:16C'est pour ça que je ne sais pas.
00:42:17Juliette.
00:42:18On est obligé de lui mettre.
00:42:19Allez, à vous.
00:42:20C'est à moi ?
00:42:21C'est à vous.
00:42:22Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:233 points sur Anil Galgaud.
00:42:24Le bilan n'est pas très glorieux.
00:42:25Elle ne laissera pas un grand souvenir dans cette ville.
00:42:26Sachant qu'il y a 3 millions d'habitants.
00:42:27C'est Rachida Dati.
00:42:28Ah ben ça, c'est...
00:42:29Effectivement, c'est Rachida Dati.
00:42:30Ouh, il est beau, là.
00:42:32C'est sa.
00:42:33Bravo, Cédric.
00:42:34On continue.
00:42:35Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:36Sur la présidentielle, Cédric.
00:42:37Je cite.
00:42:38« S'il y a plus d'un seul candidat du Bloc central, le second tour risque de se passer
00:42:39sans nous.
00:42:40»
00:42:41Qui a pu dire ça ?
00:42:42Ah.
00:42:43Ford.
00:42:44Oh, c'est...
00:42:45C'est Olivier Ford.
00:42:46Mais c'est...
00:42:47C'est lui qui a dit ça.
00:42:48Mais oui.
00:42:49C'est lui.
00:42:50C'est lui qui a dit ça.
00:42:51C'est lui.
00:42:52C'est lui.
00:42:53C'est lui qui a dit ça.
00:42:54C'est lui.
00:42:55C'est lui.
00:42:56C'est lui.
00:42:57C'est lui.
00:42:58C'est lui.
00:42:59Ou c'est Olivier Faure ?
00:43:01Non, ça ne pourrait pas être un table.
00:43:03Ça aurait pu mais non.
00:43:05Il a un nom de joquet.
00:43:07Joquet...
00:43:09Saint-Martin !
00:43:11Yves... Non, pas Yves.
00:43:13Le joquet !
00:43:15Mais le ministre c'est Laurence Saint-Martin.
00:43:17Ministre délégué du commerce extérieur.
00:43:19Il était au budget avant.
00:43:21La dernière,
00:43:23ça c'est des petites blagues de Philippe David.
00:43:25La question qui c'est qui qui l'a dit
00:43:27trois points sur les politiques.
00:43:29J'aimerais bien rentrer dans la tête de ces fous.
00:43:31C'est un comique ?
00:43:33Oui, il fait
00:43:35beaucoup de comédie.
00:43:41Non, je vous le dis, nulle part ailleurs.
00:43:43Ouais.
00:43:45De Conne ? Garcia.
00:43:47Garcia !
00:43:49Ah, Loulou, vous avez un petit point aussi bien.
00:43:51Champagne chauveur ce soir.
00:43:53J'adore cette acteuse.
00:43:55Il n'y a pas de Fanny ce soir
00:43:57puisque Cédric est 6 points.
00:43:59Philippe Bilger, 3 points.
00:44:01Pierre-Yves Martin, 6 points.
00:44:03Et Bruno, non pas Rotaillot mais Peumard,
00:44:053 points.
00:44:07Le deuxième fruit de France.
00:44:09Mais vous jouez sur la confusion.
00:44:13Bravo mon cher Cédric !
00:44:15Vous avez été un très bon candidat.
00:44:17Je voulais remplacer
00:44:19Philippe David mais apparemment c'est pas faisable.
00:44:21Pas tout de suite, on sait jamais.
00:44:23Personne n'était remplaçable, même moi.
00:44:25Il y a tellement de gens qui attendent.
00:44:27Tant qu'il ne soit pas là,
00:44:29si vous avez besoin, je peux.
00:44:31Et bouchons les trous, on va dire.
00:44:33C'est ça, bouchons les trous.
00:44:35Vous avez bien raison.
00:44:37Merci en tout cas Cédric d'avoir été avec nous.
00:44:39Dans un instant, le journal
00:44:41avec Rémi André juste derrière la météo.
00:44:43Et on reviendra sur
00:44:45Gabriel Attal juste après les infos
00:44:47et sa loi sur la délinquance des mineurs.
00:44:49Est-ce que c'est le grand retour
00:44:51d'un prochain premier ministre ?
00:44:53On se posera cette question.
00:44:55Allez, à tout de suite.
00:45:05Bienvenue dans cette secondaire
00:45:07des secondaires, pardon, heures.
00:45:09Je vais y arriver.
00:45:11C'est pas grave, vous ferez le tri comme d'habitude.
00:45:13Vous connaissez maintenant.
00:45:15On est ensemble jusqu'à 19h avec
00:45:17Philippe Bilger, Pierre-Yves Martin,
00:45:19et notre ami Jean-Marie Bordry pour m'accompagner.
00:45:21Avec plaisir.
00:45:23Avec ce numéro de téléphone 0826 300 300
00:45:25ou le sixième appel
00:45:27si je me souviens bien
00:45:29de votre choix Jean-Marie.
00:45:31C'était le numéro 6.
00:45:33C'est Fabrice qui est avec nous de Martigues.
00:45:35Bonsoir Fabrice.
00:45:37Et bien mon cher Fabrice,
00:45:39vous êtes le grand gagnant
00:45:41et on vous félicite.
00:45:43Vous avez donc remporté
00:45:45votre séjour au Parc Futuroscope
00:45:47pour 4 personnes, en famille, pour 2 adultes
00:45:492 adultes, 2 enfants
00:45:51comprenant l'entrée au Parc
00:45:53pour 2 jours consécutifs, une nuit à l'hôtel
00:45:55au Futuroscope, les petits-déjeuners
00:45:57et l'accès au spectacle nocturne.
00:45:59Génial.
00:46:01Génial, génial.
00:46:03Moi je vous le dis Fabrice,
00:46:05le gagnant d'hier a hurlé.
00:46:09On attend de voir si vous hurlez plus fort.
00:46:13Je suis au milieu d'une gare.
00:46:15Raison de plus.
00:46:21Attendez, allez-y, on y va.
00:46:23Terminus.
00:46:27Bravo.
00:46:29Maintenant que tout le monde vous regarde,
00:46:31dites-leur que vous écoutez Sud Radio.
00:46:33C'est génial. Vous faites quoi dans la vie Fabrice ?
00:46:35Je suis comédien.
00:46:37Ah très bien.
00:46:39Vous jouez super bien la joie.
00:46:41Je vous le dis tout de suite.
00:46:43Vous nous écoutez depuis longtemps ?
00:46:47Oui, ça fait pas mal d'années que j'écoute Sud Radio.
00:46:49Je trouve que c'est une radio libre d'esprit
00:46:51que j'aime.
00:46:53On entend un peu l'esprit des radios libres d'avant.
00:46:55Écoutez, formidable.
00:46:57Prenez votre train,
00:46:59on ne voudrait pas vous mettre en retard.
00:47:01Merci mille fois Fabrice.
00:47:03Bonne soirée.
00:47:05Merci, merci en tout cas.
00:47:07Vous restez avec nous dans un instant.
00:47:09La suite, on va parler de
00:47:11Gabriel Attal.
00:47:13Le retour de l'ancien Premier ministre Gabriel Attal
00:47:15qui a réussi à faire passer sa loi
00:47:17sur la délinquance des mineurs.
00:47:19On revient dans un instant.
00:47:21Sud Radio.
00:47:23Parlons vrai.
00:47:25Les vraies voix Sud Radio.
00:47:2717h-19h. Cécile de Ménibus.
00:47:29Nous sommes l'ensemble avec Jean-Marie Bordry
00:47:31autour de cette table bien fournie.
00:47:33De qualité.
00:47:35N'exagérez pas.
00:47:37Vous parlez des autres peut-être.
00:47:39Non, mais il valait mieux qu'ils disent du bien de lui.
00:47:41Sinon, qui l'aurait fait ?
00:47:43Pierre-Yves Martin
00:47:45est avec nous et Philippe Bilger.
00:47:47Bien entendu. Allez, tout de suite.
00:47:49Un débat sur
00:47:51la délinquance des mineurs.
00:47:53Les vraies voix Sud Radio.
00:47:55Je suis animé par une ambition
00:47:57et une seule. Servir.
00:47:59Être utile à mon pays. Mesdames et messieurs,
00:48:018 mois, c'est court.
00:48:03Être Premier ministre est l'honneur de ma vie.
00:48:05Et je ne le cache pas, il y a évidemment
00:48:07une frustration
00:48:09à quitter mes fonctions au bout de 8 mois seulement.
00:48:11Je dis que ma détermination
00:48:13à agir pour les valeurs de la République
00:48:15est intacte.
00:48:17Je suis convaincu que dans d'autres circonstances
00:48:19nous aurions mené
00:48:21ce travail à mon port.
00:48:23Le lien que nous avons est ce que j'ai de plus précieux.
00:48:25Comptez sur moi pour continuer à le tisser.
00:48:27Et comment continuer à exister
00:48:29dans le paysage quand on a été trop brièvement
00:48:31à un très jeune Premier ministre ?
00:48:33Gabriel Attal l'a fait adopter par l'Assemblée
00:48:35une proposition de loi sur la délinquance
00:48:37des mineurs hier, avec notamment
00:48:39la remise en cause de l'excuse de minorité
00:48:41en cas de cas graves.
00:48:43Exactement.
00:48:45Lorsque Gabriel Attal est de retour,
00:48:47est-ce qu'il marque son retour dans la vie politique
00:48:49ou du moins en plein centre de la vie politique ?
00:48:51C'est la question qu'on va poser à notre invité
00:48:53Philippe Moreau-Chevrolet. Bonjour !
00:48:55Bonsoir même.
00:48:57Il sera là dans quelques instants.
00:48:59Il est sur le pas de la porte.
00:49:01C'est ça. Avec cette question, délinquance des mineurs,
00:49:03la lutte de Gabriel Attal,
00:49:05peut-elle exister après Matignon ?
00:49:09La loi, d'abord sa loi
00:49:11qui a été votée,
00:49:13on l'a dit hier,
00:49:15de mon point de vue, elle était très bonne.
00:49:17Elle n'était pas parfaite.
00:49:19Quelle loi pourrait-elle être ?
00:49:21Mais elle apportait beaucoup
00:49:23par rapport à la loi catastrophique
00:49:25de 2021.
00:49:27Ensuite, Gabriel Attal
00:49:29est tout de même une personnalité
00:49:31singulière. D'abord,
00:49:33tout le monde lui reconnaît
00:49:35un grand talent.
00:49:37Il est, me semble-t-il, indiscutable.
00:49:39Ensuite, il a été très déprimé
00:49:41par la dissolution
00:49:43dont on ne l'avait pas informé.
00:49:45Et puis, on l'a beaucoup moqué
00:49:47parce qu'on prétendait
00:49:49qu'il n'aurait pas de véritable
00:49:51densité intellectuelle,
00:49:53qu'il serait instable,
00:49:55qu'il choisirait,
00:49:57il changerait d'opinion comme de chemise.
00:49:59C'est peut-être vrai.
00:50:01Mais depuis quelque temps,
00:50:03me semble-t-il, il a pris un peu
00:50:05de densité. Et c'est
00:50:07à l'évidence un homme, un jeune
00:50:09homme encore, qui aura
00:50:11un futur politique
00:50:13et peut-être, qui sait, un jour,
00:50:15présidentiel. Moi, j'aime les gens
00:50:17talentueux, qu'ils soient de gauche.
00:50:19C'est pour ça que j'aime Bruno
00:50:21comme de droite.
00:50:23– Si, la gauche, pour vous, c'est vraiment intéressant.
00:50:25J'adore.
00:50:27– Oui ?
00:50:29– On vous a entendu rigoler, Pierre-Yves Martin.
00:50:31– Non, mais j'adore quand
00:50:33Philippe Bilger
00:50:35parle de Gabriel Attal. Il a comme ça
00:50:37quelques personnalités
00:50:39qui sont proches de son cœur,
00:50:41j'ai l'impression. Il y a une sorte de passion
00:50:43qui s'exprime. En fait,
00:50:45je ne suis pas complètement d'accord avec
00:50:47toi, Philippe, parce que
00:50:49je trouve que Gabriel Attal,
00:50:51un, est quand même dicté
00:50:53par un impératif de communication
00:50:55et donc, du coup, je ne peux pas m'empêcher
00:50:57à chaque fois de m'interroger sur
00:50:59le fond de sa démarche.
00:51:01Le deuxième élément, c'est qu'effectivement,
00:51:03après Matignon, c'est certainement
00:51:05été difficile pour lui d'exister.
00:51:07Je ne suis pas sûr qu'une
00:51:09loi, une approche comme ça,
00:51:11législative, soit le meilleur levier
00:51:13pour exister dans la durée.
00:51:15Parce que dans quelques
00:51:17semaines, on aura déjà oublié.
00:51:19Et puis, le troisième élément,
00:51:21c'est qu'une loi, c'est bien,
00:51:23mais des moyens, c'est encore mieux.
00:51:25Et en fait, moi, je suis
00:51:27toujours confronté à cette justice qui
00:51:29traverse une crise de
00:51:31moyens, de
00:51:33valorisation. Et je me dis
00:51:35qu'on remette une
00:51:37loi, c'est très bien, mais concrètement,
00:51:39est-ce que la justice a les moyens
00:51:41aujourd'hui, les ressources
00:51:43aujourd'hui, pour gérer
00:51:45toute cette évolution législative ?
00:51:47– Non, je dis non. – Bruno Pommard.
00:51:49– Je dis non. C'est vrai que j'aime bien Gabriel Attal.
00:51:51Je le connais plus personnellement pour avoir travaillé
00:51:53avec lui sur le SLU, qui
00:51:55malheureusement a disparu. – Service national universel.
00:51:57– Service national universel. Moi,
00:51:59je trouve que des lois, il y en a plein. Enfin, je passe
00:52:01sous le contrôle de Philippe. Des lois, il y en a.
00:52:03Pour sanctionner
00:52:05les jeunes, il y a des établissements pour mineurs,
00:52:07il y a les centres éducatifs fermés, les centres éducatifs
00:52:09renforcés,
00:52:11l'excuse de minorité. – Ça ne fait pas beaucoup.
00:52:13– Pardon ? – Vous avez déjà
00:52:15cité trois trucs, là,
00:52:17ça ne fait pas une espèce d'accumulation qui finalement
00:52:19ne sert pas à grand-chose. – Oui, mais c'est des établissements
00:52:21qui servent à recevoir des mineurs.
00:52:23La vraie question, c'est
00:52:25que font les juges ? Parce qu'au bout
00:52:27du compte, Philippe, vous savez mieux que moi,
00:52:29à un moment donné, c'est le juge qui décide
00:52:31de vous mettre ou non en prison.
00:52:33Ce n'est pas vous ou moi, ce n'est pas la loi.
00:52:35La loi dit quelque chose et puis on applique.
00:52:37Et c'est là où il faut se poser une question.
00:52:39C'est de dire comment prendre en charge
00:52:41cette problématique des mineurs.
00:52:43Évidemment, on voit de la violence, etc. Alors moi, je pense
00:52:45qu'il y a aussi un coup de com' de la part de
00:52:47Gabriel Attal sur ce sujet-là. C'est évident,
00:52:49il a envie d'exister. Il se dit que c'est le moment parce qu'on
00:52:51ne parle que des mineurs qui poignardent et qui tuent des gens.
00:52:53– C'est très cynique si c'est ça.
00:52:55– Pardon ? – C'est très cynique si c'est ça.
00:52:57– Oui, mais les lois existent.
00:52:59Excusez-moi, on les met en prison,
00:53:01ces mineurs, ou on les adapte
00:53:03les établissements pour mineurs. Mais tout ça
00:53:05existe. Qu'est-ce qu'on fait ? Si les juges décident
00:53:07d'eux-mêmes de dire, il est trop jeune
00:53:09ou pas assez jeune ou je ne sais quoi.
00:53:11Je crois que c'est ça, avant tout. L'idéologie
00:53:13de la justice, d'une certaine partie
00:53:15d'un justice, nous plombe considérablement.
00:53:17Donc on peut inventer tout ce qu'on veut.
00:53:19C'est comme le coup des QUTF, on les renvoie,
00:53:21on ne peut pas les renvoyer parce que la loi ne le permet pas.
00:53:23À un moment donné, les juges ont une responsabilité
00:53:25qui est essentielle. Alors est-ce qu'il ne faut pas,
00:53:27pour éviter que ce soit un seul juge
00:53:29qui décide, commettre trois juges ? Alors on sait
00:53:31qu'on a des problèmes d'effectifs, mais je ne sais pas.
00:53:33Il y a des choses qui existent, on n'est
00:53:35pas capable de les appliquer. Quand un jeune fait
00:53:37une connerie, on le fout d'un centre éducatif
00:53:39fermé, on renforce peut-être ces centres éducatifs
00:53:41fermés parce qu'ils ne sont pas tous parfaits.
00:53:43J'en ai un sur mon site, ça a été une vraie
00:53:45question sur le sérieux de cet
00:53:47établissement, mais pour autant, on a
00:53:49des possibilités, encore une fois,
00:53:51de mettre des jeunes dans des structures,
00:53:53de les encadrer, de les rééduquer.
00:53:55Alors concrètement, dans cette loi, il y a plusieurs mesures,
00:53:57notamment l'atténuation de l'excuse de minorité,
00:53:59la comparution immédiate
00:54:01et facilité, la responsabilité
00:54:03importante, responsabilité civile
00:54:05solidaire de plein droit des parents
00:54:07pour les dommages causés pour leur enfant. En gros, faire payer
00:54:09les enfants, leur faire
00:54:11payer une amende civile,
00:54:13ça existe déjà, je crois.
00:54:15– Oui, mais est-ce que c'est appliqué ?
00:54:17– Non, non, mais bien sûr,
00:54:19parce qu'on hésite toujours pour la
00:54:21responsabilité des parents.
00:54:23– Qui hésitent ? – Mais là où
00:54:25je rejoins Bruno, c'est moins le fait
00:54:27que les magistrats ne décident
00:54:29pas de les mettre dans les centres,
00:54:31c'est qu'il y a une... Regardez
00:54:33ceux qui avaient tué
00:54:35Elias,
00:54:37il y avait des choses
00:54:39contre eux, elles n'ont jamais été
00:54:41exécutées, tout ou rien
00:54:43n'a été exécuté.
00:54:45C'est le gros problème, plus
00:54:47que l'exécution des peines
00:54:49pour les adultes comme pour les enfants.
00:54:51– Pourquoi ils ne sont pas exécutés ?
00:54:53– Mais parce qu'on prétend qu'il y a
00:54:55des problèmes de moyens.
00:54:57– Donc c'est faux ?
00:54:59– Mais là, le point de vue
00:55:01que j'ai est totalement singulier,
00:55:03même quand j'étais magistrat,
00:55:05j'avais l'impression
00:55:07que le problème des moyens
00:55:09devenait un véritable alibi,
00:55:11j'en avais marre.
00:55:13– Attendez, parce qu'on comprenne bien
00:55:15un problème de moyens,
00:55:17à quel niveau en fait ?
00:55:19– Je dirais, il n'y aurait rien de choquant
00:55:21si on augmentait par exemple
00:55:23les centres éducatifs
00:55:25fermés, si on augmentait
00:55:27les magistrats,
00:55:29si on augmentait ceux qui sont
00:55:31autour des magistrats,
00:55:33et comme le dit Jean-Marie,
00:55:35j'ai tendance à considérer
00:55:37que lorsqu'on veut vraiment,
00:55:39on le peut.
00:55:41– On ne veut pas aujourd'hui,
00:55:43on ne veut pas.
00:55:45– On parle des courtes peines,
00:55:47moi je suis favorable aux courtes peines,
00:55:49c'est-à-dire que la première fois
00:55:51tu fais une connerie, tu parles un mois
00:55:53– Immédiate, immédiate.
00:55:55– Oui d'accord, mais quand on a dit ça,
00:55:57on a tout dit mais on n'a rien dit,
00:55:59un mois où, qu'est-ce qu'on fait ?
00:56:01Mais après ça, on les enferme,
00:56:03alors qu'est-ce qu'on fait ? On les rééduque,
00:56:05on leur apprend des choses, on leur réapprend
00:56:07les règles de la vie pendant un mois.
00:56:09– Mais le simple fait, à la première incartade,
00:56:11premier délit, de les mettre même
00:56:1315 jours en prison, comme le dit
00:56:15le pédopsychiatre Maurice Berger,
00:56:17c'est décisif.
00:56:19– Alors attention,
00:56:21aussi la santé mentale,
00:56:23parce que quand même, pour en avoir moi depuis des années,
00:56:25en stage de rupture etc.,
00:56:27on a des jeunes, les jeunes que je recevais
00:56:29il y a 34 ans sur Red Venture,
00:56:31ce ne sont plus les jeunes que je reçois maintenant.
00:56:33– C'est-à-dire ? – Ils deviennent hyper durs.
00:56:35Moi j'ai des éducateurs spécialisés qui sont formés pour aller vers ces jeunes.
00:56:37– Vous avez un exemple concret par exemple,
00:56:39de scène que vous voyez,
00:56:41que vous n'en avez pas vu ?
00:56:43– Dans le comportement,
00:56:45des jeunes qui pètent les plans facilement
00:56:47parce qu'ils n'ont pas assez de mots
00:56:49pour s'exprimer,
00:56:51ils réagissent par la violence,
00:56:53ils se battent, mais de façon,
00:56:55j'ai eu des expériences,
00:56:57heureusement qui se sont vitalité
00:56:59parce que j'ai des équipes solides,
00:57:01mais que je n'ai pas connues il y a 30 ans,
00:57:03donc ça veut dire qu'il y a des jeunes qui ont des problèmes psychologiques,
00:57:05on le voit avec le gamin là, le petit gamin qui a tué,
00:57:07ce gamin c'est l'introverti, tout à fait.
00:57:09– C'est l'ascenseur de la petite Louise, on peut le rappeler,
00:57:11Owen Le Grand.
00:57:13– Ce gamin était introverti,
00:57:15quand on voit tout le déroulement de sa vie,
00:57:17introverti, à l'école,
00:57:19peut-être même un peu, il a joué les racailles
00:57:21parce qu'en étant introverti à un moment donné,
00:57:23il s'est dit, moi je vais là,
00:57:25il poignarde 15 fois cette gamine,
00:57:27tout ça avec les jeux, les jeux vidéo, etc.
00:57:29et pourtant il a un encadrement familial
00:57:31qui paraît tout à fait normal, un père banquier, une mère DRF,
00:57:33on est fou, ces gens-là,
00:57:35il faut les prendre en compte,
00:57:37vraiment les encadrer, c'est là où on pêche,
00:57:39il faut de l'humain derrière pour tout ça, c'est ça qui est compliqué.
00:57:41– Merci, merci beaucoup monsieur Philippe Bilger,
00:57:43dans un instant le tour de table de l'actu.
00:57:45– Les chauffeurs de bus agréés.
00:57:47– Avec vous Pierre-Yves Martin,
00:57:49votre…
00:57:51– Concentrez-vous, je parle avec mon ami.
00:57:53– C'est vous qui parlez, votre sujet.
00:57:55– Non mais moi c'est la cohérence de l'écologie.
00:57:57– Vous allez nous parler de quoi ?
00:57:59– Pomard, monsieur Pomard.
00:58:01– L'excellent projet de loi de madame Arcelia Soudé, encore une fois, c'est génial.
00:58:05– Pierre-Yves Martin, vous pouvez continuer votre conversation.
00:58:07A tout de suite.
00:58:09– Parlons vrai.
00:58:11– Sud Radio.
00:58:13– Les vraies voix Sud Radio,
00:58:1517h-19h, Cécile de Ménibus.
00:58:17– Et on est en pleine forme ce soir sur Sud Radio
00:58:19avec Cécile de Ménibus
00:58:21qui arrivait en train de se pomponner.
00:58:23Elle a raison.
00:58:25– Mais quel mytho.
00:58:27– On n'en a même pas besoin.
00:58:29– C'est pas vrai.
00:58:31– Il faut tout recultiver en totale sincérité.
00:58:35– Oui, c'est ça.
00:58:37– Vous pouvez m'expliquer, j'ai pas compris.
00:58:39– Non, en fait il est en train de dire que chacun doit me flatter.
00:58:41C'est ça qu'il nous a dit.
00:58:43– Cécile n'avait pas besoin de se pomponner
00:58:45parce qu'il y a une matière première
00:58:47qui est tout à fait un matériau brut.
00:58:49– Cécile, vous avez du béton à armer.
00:58:53– Il y a quand même des kilomètres au compteur.
00:58:55– Non, il n'y a pas tant de boulot que ça.
00:58:57– Allez, bienvenue à tous avec Philippe Bigère,
00:58:59Pierre-Yves Martin
00:59:01et Bruno Pommard, bien entendu.
00:59:03Tout de suite, le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:59:05– Tu viens à table avec nous ?
00:59:07– Ça fait pas vrai con comme tête, demande ton avis.
00:59:09– Quand on veut conjurer le diable, on l'invite à sa table.
00:59:11– Moi je veux du féroce actualité.
00:59:13– C'est décent cette tableur des coups.
00:59:15– Pardon ? Non, je t'interdis genre.
00:59:17– De l'actualité.
00:59:19– Je ne me laisserai pas de ce jingle.
00:59:21– Surtout la voix de Jean-Pierre Mariel,
00:59:23c'est toujours émouvant.
00:59:25– Philippe Bigère voulait revenir sur les chauffeurs de bus
00:59:27de plus en plus agressés.
00:59:29– Oui, parce que ça date un peu,
00:59:31depuis les chauffeurs en 3 ans,
00:59:33les agressions contre les chauffeurs de bus
00:59:35ont augmenté,
00:59:37tenez-vous bien, de 103%.
00:59:39Alors, on peut le constater,
00:59:41lorsqu'on prend le bus,
00:59:43je dirais que parfois,
00:59:45les chauffeurs de bus ne sont eux-mêmes
00:59:47pas très urbains, mais en général,
00:59:49ils sont polis quand on leur dit bonjour.
00:59:51Mais là, apparemment,
00:59:53non seulement il y a des voyageurs
00:59:55qui parfois s'en prennent
00:59:57aux chauffeurs de bus,
00:59:59mais j'ai appris que
01:00:01la plupart des incidents
01:00:03ou des violences viennent des automobilistes
01:00:05qui circulent autour du bus
01:00:07et qui s'en prennent
01:00:09aux chauffeurs de bus
01:00:11comme s'ils étaient responsables
01:00:13de tout ce qui encombre, entrave
01:00:15ou ralentit.
01:00:17Et vous n'imaginez pas
01:00:19le type de violences. On crache sur le chauffeur,
01:00:21on fait des choses ignobles,
01:00:23manque de présence humaine
01:00:25dans les bus, c'est clair,
01:00:27et vraiment un gros problème
01:00:29quand on voit les gens,
01:00:31leur travail difficile
01:00:33et qui n'ont même pas la certitude
01:00:35d'avoir des citoyens
01:00:37face à eux,
01:00:39corrects et urbains,
01:00:41c'est chaud le dire.
01:00:43Et pourtant, Philippe, les chauffeurs,
01:00:45malheureusement, on les a mis dans un espèce de bunker,
01:00:47dans certains cas, ils sont enfermés carrément
01:00:49dans une bulle. Alors qu'avant,
01:00:51avec le chauffeur, on pouvait même parler avec lui facilement,
01:00:53ce qui fait peur. Alors il y a aussi
01:00:55des boutons d'urgence.
01:00:57Où va-t-on ? Il y a des équipes mobiles
01:00:59qui peuvent venir les soutenir
01:01:01en matière de sécurité, mais c'est vrai que
01:01:03c'est quand même très inquiétant.
01:01:05Ils peuvent se retrouver bloqués dans les bouchons comme le bus aussi.
01:01:07Oui, mais la société devient faute.
01:01:09Le truc, ils se mettent en retrait.
01:01:11Ils exagèrent peut-être aussi un peu.
01:01:13Oui, mais à force d'agression.
01:01:15On peut comprendre que parfois, ils se mettent en retrait.
01:01:17Après, il y a des différences culturelles.
01:01:19Quand vous venez du nord de la Loire comme moi
01:01:21et que vous arrivez dans une ville comme Toulouse au début,
01:01:23vous êtes très surpris de voir tous les Toulousains descendre
01:01:25du bus en disant merci, au revoir, un par un
01:01:27aux chauffeurs de bus.
01:01:29Ça se fait en Occitanie, par exemple.
01:01:31Vous ne verriez jamais ça dans la capitale.
01:01:33Moi, j'ai vu ça dans la capitale.
01:01:35C'est pour ça que vous êtes si poli.
01:01:37Depuis 6 mois, 1 an, je trouve que
01:01:39certains chauffeurs de bus
01:01:43accentuent leur bonjour
01:01:45et sollicitent de la part des passagers
01:01:47une réponse.
01:01:49Et ça, c'est plutôt nouveau.
01:01:51Je trouve ça plutôt très positif.
01:01:53Quand tu vois les violences qu'il y a,
01:01:55les mecs se mettent derrière leur volant
01:01:57et ils ne répondent plus.
01:01:59On ne peut pas le reprocher parce qu'ils
01:02:01amènent tellement de monde que les profils
01:02:03de personnes qu'on peut croiser au quotidien,
01:02:05parfois, ça fait peur.
01:02:07Pierre-Yves Martin, on n'avait pas très bien entendu
01:02:09ce dont vous vouliez nous parler.
01:02:11C'était pas très clair.
01:02:13Je bavardais.
01:02:15Vous parlez de la cohérence en matière
01:02:17d'écologie.
01:02:19Je m'explique parce que c'est pas très clair.
01:02:21J'ai compris au sujet.
01:02:23Ça fait du racisme.
01:02:27Les discours de Castro
01:02:29de 18h, vous allez les avoir.
01:02:31Allez-y Nicolas.
01:02:33Je ne suis pas une référence
01:02:35en matière d'écologie.
01:02:37Mais ce que je note, c'est qu'il y a
01:02:39zéro cohérence en matière
01:02:41de discours, notamment de discours politique.
01:02:43Il y a deux ans, à l'automne
01:02:452022, je crois,
01:02:47notre ex-ministre de l'économie,
01:02:49Bruno Le Maire, avait évoqué
01:02:51et avait demandé à chacun
01:02:53de respecter la maîtrise
01:02:55de l'énergie, des consommations
01:02:57d'énergie, notamment
01:02:59en ayant cette image de
01:03:01« Monsieur va porter des pulls
01:03:03à cols roulés au lieu
01:03:05de monter le radiateur. »
01:03:07Du coup, ça avait un peu fait le buzz.
01:03:09Bref. Et là, aujourd'hui,
01:03:11j'étais très content. Ce début de semaine,
01:03:13il y a eu cet événement autour
01:03:15de l'intelligence artificielle.
01:03:17Il y a beaucoup d'excitation. Il y a beaucoup de
01:03:19mobilisation. Il y a des communications
01:03:21un peu excessives aussi.
01:03:23Mais je suis très surpris
01:03:25parce que même si l'intelligence
01:03:27artificielle va certainement
01:03:29apporter beaucoup de facilité,
01:03:31de fluidité dans les chaînes de valeur économique,
01:03:33force est de constater
01:03:35qu'en matière de consommation d'énergie
01:03:37et d'eau, ça va être
01:03:39terrible. Et personne n'en parle.
01:03:41Et du coup, je trouve ça un peu étonnant
01:03:43qu'en à peine deux ans,
01:03:45on passe de
01:03:47« Il faut se couvrir avec des bons petits pulls
01:03:49et pas ouvrir le radiateur. »
01:03:51Mais par contre, les data centers, on peut y aller à fond.
01:03:53Et donc du coup, ça serait quand même bien d'avoir
01:03:55un petit curseur plus dans la
01:03:57modération. La modéférence aussi, c'est que nos centrales
01:03:59nucléaires ont redémarré.
01:04:01C'était pas le cas il y a deux ans. C'est vrai.
01:04:03Mais si vous voulez,
01:04:05sur la sensibilisation
01:04:07de l'opinion publique, on ne peut pas demander aux Français
01:04:09de faire attention et en même temps
01:04:11de promouvoir des modèles... Vous avez raison.
01:04:13Alors on a une troisième chose.
01:04:15Oui, c'est très pertinent. Il a raison.
01:04:17Ça a l'air de vous surprendre, Philippe, que je puisse dire
01:04:19quelque chose de pertinent une fois dans ma vie.
01:04:21Ah bah là, ça lui a cloué le bec.
01:04:23Et c'est limpide. Non mais vraiment.
01:04:25C'est vrai que ça semble être
01:04:27une incohérence.
01:04:29Il y en a tellement.
01:04:31Il y a quelque chose de très cohérent qui arrive.
01:04:33C'est le tour de table de Bruno Pommard.
01:04:35Philippe a l'air super souple.
01:04:37Vous ne voulez absolument pas réagir sur ce qu'il a dit ?
01:04:39Oui, mais on m'a coupé la parole.
01:04:41Je ne parle plus.
01:04:43Il y a tellement d'incohérences chez les politiques que
01:04:45un jour on dit blanc, le lendemain
01:04:47on dit noir. Là, il faut économiser l'énergie
01:04:49et puis le lendemain, on est capable de faire le pire.
01:04:51C'est bien fait de vous donner la parole.
01:04:53Non mais c'était factuel.
01:04:57Ce que j'ai dit, moi, en 10 secondes,
01:04:59Philippe l'aurait dit en 6 minutes.
01:05:01Et François Bayrou en 12.
01:05:03Retenons à Bruno Pommard.
01:05:05Parce que vous avez une proposition de loi extraordinaire.
01:05:07Vraiment qui a retenu votre attention.
01:05:09Je me demande pourquoi je ne l'ai pas posée. En même temps, je ne suis pas député.
01:05:11Je suis toujours éberlué
01:05:13de voir nos députés
01:05:15et nos parlementaires.
01:05:17Hercilia Soudé, vous voyez qui c'est ?
01:05:19Un jeune député insoumise
01:05:21qui nous a pondu
01:05:23un projet de loi hier.
01:05:25Elle était très fière d'ailleurs, ce Rix, de monter
01:05:27son truc imprimé
01:05:29sur la stérilisation
01:05:31des pigeons. C'est quand même impressionnant.
01:05:33En fait, c'est une proposition de loi
01:05:35pour mettre un terme aux actes de cruauté
01:05:37contre les pigeons.
01:05:39Et valoriser,
01:05:41tenez-vous bien, le terme est sublime,
01:05:43le pigeonnier contraceptif.
01:05:45Le pigeonnier contraceptif.
01:05:47Les pigeons se rendent
01:05:49et peuvent faire leur affaire et recouler en quelque sorte,
01:05:51tout en recoulant couvert. C'est formidable.
01:05:53Ça fait peur.
01:05:55Je me demande ce qu'ont à foutre
01:05:57les députés à l'Assemblée.
01:05:59Il y en a 577, j'en connais plein qui bossent
01:06:01sur des dossiers, sur des commissions sérieuses.
01:06:03Mais là, je ne sais pas s'ils le font exprès,
01:06:05je n'arrive pas à comprendre. C'est vraiment un cas
01:06:07psychologique à étudier
01:06:09parce que je n'arrive pas à comprendre.
01:06:11C'est une idée très volatile, j'avoue.
01:06:13C'est très volatile.
01:06:15Sérieusement,
01:06:17je n'y connais rien.
01:06:19Les mauvais traitements,
01:06:21c'était quoi ?
01:06:23Parce que, je ne sais pas, les pigeons devaient être
01:06:25peut-être stérilisés.
01:06:27Il peut arriver qu'on ait recours
01:06:29à des rapaces, des faucons,
01:06:31par exemple.
01:06:33C'est ubuesque
01:06:35de penser à ça à l'Assemblée nationale
01:06:37alors qu'à ce moment, on n'a même pas de budget.
01:06:39On ne sait plus où on en est.
01:06:41Et ces gens-là, on le tente de travailler sur des conneries pareilles.
01:06:43Comment ça a été accueilli, cette
01:06:45formation ?
01:06:47Franchement,
01:06:49ça fait peur, en fait.
01:06:51Même Philippe Legère n'a pas demandé.
01:06:53Vous n'êtes pas les pigeons de votre coup de gueule.
01:06:55Vous êtes en train de dire que la France a soumise
01:06:57le don des priorités.
01:06:59On le voit bien.
01:07:01Si ce n'est pas une fois Gaza, ils passent sur les pigeons.
01:07:03Si ce n'est pas les pigeons, ils vont passer sur la loi des mineurs.
01:07:05Eux, ils sont contre la loi des mineurs.
01:07:07Ils préfèrent soutenir
01:07:09les délinquants et compagnie plutôt que de s'occuper des...
01:07:11Ils ont refusé Gabriel Attal de faire la course
01:07:13derrière l'extrême droite.
01:07:15Ça fait peur.
01:07:17Merci beaucoup, messieurs,
01:07:19pour ce moment
01:07:21intéressant, romantique.
01:07:23De culture, même.
01:07:25C'est intéressant. Je suis désolée. Vous arrivez avec des sujets.
01:07:27Philippe Legère a été précision et écologie.
01:07:29Bravo.
01:07:31Et contraception,
01:07:33Philippe Legère.
01:07:35C'est du haut niveau, ce soir.
01:07:37Il en faut pour tirer le goût.
01:07:39Dans un instant,
01:07:41on va revenir sur cette attaque à la grenade
01:07:43dans un bar de Grenoble qui fait 12 blessés,
01:07:45dont deux en urgence absolue.
01:07:47Toujours le suspect est en fuite.
01:07:49Est-ce que Grenoble est en train de devenir
01:07:51une des villes les plus dangereuses de France ?
01:07:53Ce sera le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:55A tout de suite. On fait une pause.
01:07:57Sud Radio, votre intention est notre plus belle récompense.
01:07:59Ça donne beaucoup de bien
01:08:01aux gens, rien que de vous écouter à la radio régulièrement.
01:08:03C'est très agréable.
01:08:05C'est rare.
01:08:07Vous voulez me rendre ému. Je le suis un peu.
01:08:09Sud Radio, parlons vrai.
01:08:11Les vraies voix Sud Radio,
01:08:1317h-19h,
01:08:15Cécile de Ménibus.
01:08:17Jusqu'à 19h, au moins, avec Cécile de Ménibus.
01:08:19On va parler d'une des villes les plus dangereuses
01:08:21de France avec Philippe Legère, Pierre-Yves Martin
01:08:23et Bruno Pommard.
01:08:25On a bien fait d'appeler un juge et d'appeler
01:08:27un policier du Raid, ce soir.
01:08:29Pierre-Yves Martin, vous arbitrerez.
01:08:31Sécurité.
01:08:33Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:08:35Les vraies voix Sud Radio,
01:08:37le coup de projecteur des vraies voix.
01:08:39C'est ici,
01:08:41dans ce bar associatif au rez-de-chaussée d'un immeuble
01:08:43de 4 étages, que l'explosion s'est produite.
01:08:45Il était 20h15 hier soir,
01:08:47lorsqu'un homme lance volontairement
01:08:49à l'intérieur de l'établissement une grenade.
01:08:51J'étais en train de faire des mots fléchés.
01:08:53Quand ça fait boum, ça fait boum.
01:08:55Je me suis dit, mais qu'est-ce qui arrive ?
01:08:571000 ans, une douzaine de blessés, dont 2,
01:08:59dans un état grave.
01:09:01C'est un acte d'une lâcheté inouïe.
01:09:03Nous vivons une période d'escalade de la violence,
01:09:05à la fois dans sa localisation,
01:09:07dans sa temporalité,
01:09:09souvent en pleine journée.
01:09:11De la lassitude.
01:09:13Sérieux, de la lassitude.
01:09:15On a beaucoup l'impression
01:09:17que les autorités s'en foutent.
01:09:19L'auteur de l'attaque d'hier soir
01:09:21est toujours recherché.
01:09:23Et donc,
01:09:2515 blessés alors qu'il est.
01:09:27Le pronostic vital de 2 blessés reste
01:09:29encore engagé, malgré les légères améliorations
01:09:31de leur état.
01:09:33Ça s'est passé à Grenoble.
01:09:35Hier, un homme a donc jeté
01:09:37une grenade dans un bar du quartier
01:09:39Olympique. La police recherche toujours activement
01:09:41l'auteur de l'attaque.
01:09:43Est-ce que Grenoble est en train de devenir,
01:09:45avec cette scène de guerre,
01:09:47cet usage d'un engin de guerre qu'on voyait dans les films
01:09:49sur la Seconde Guerre mondiale,
01:09:51une des villes les plus dangereuses
01:09:53de France ?
01:09:55On pourrait même élargir la question.
01:09:57Est-ce qu'elle ne l'a pas toujours été ?
01:09:59Ceux qui ont connu Grenoble
01:10:01ont trouvé qu'il y avait un climat
01:10:03toujours très,
01:10:05très inquiétant sur le plan de la sécurité.
01:10:07Et on le constate
01:10:09ces dernières années. Moi, ce qui m'intéresse
01:10:11profondément,
01:10:13et comme je crois que nous n'avons
01:10:15pas d'invité, c'est
01:10:17une question que je pose à mes amis.
01:10:19Est-ce qu'on peut dire que
01:10:21l'idéologie
01:10:23très particulière
01:10:25du maire de Grenoble,
01:10:27qui, vous l'avez dit tout à l'heure
01:10:29Jean-Marie, lorsqu'on lui pose
01:10:31des questions sur la sécurité,
01:10:33répond vertement que
01:10:35en réalité, ça ne l'intéresse pas.
01:10:37Est-ce qu'elle peut avoir
01:10:39une incidence sur
01:10:41la délinquance
01:10:43et la criminalité à Grenoble ?
01:10:45Est-ce qu'il y a un lien à faire
01:10:47entre l'idéologie
01:10:49de l'Édile et
01:10:51les actes qui sont commis,
01:10:53comme si en réalité,
01:10:55confusément, les délinquants
01:10:57sentaient qu'il n'y a pas
01:10:59une véritable opposition
01:11:01intellectuelle et politique
01:11:03aux transgressions qui
01:11:05bouleversent le citoyen ?
01:11:07Bruno Comard. Alors, je ne serai pas aussi
01:11:09dur pour une fois avec Piolle,
01:11:11bien que, évidemment, ce monsieur ne veut pas
01:11:13entendre parler de sécurité, évidemment, mais ça, c'est flagrant
01:11:15depuis bien longtemps. Non,
01:11:17je crois que, très sincèrement,
01:11:19le narcotrafic, le terrorisme,
01:11:21évidemment, d'un deuxième temps, je dirais,
01:11:23et peut-être aussi les luttes communautaristes,
01:11:25c'est le quotidien de notre pays.
01:11:27Dans pas mal de grandes villes de France,
01:11:29Marseille, Bordeaux, Lyon,
01:11:31Grenoble, qui est dans le haut du
01:11:33spectre, comme on dit, nous montre que,
01:11:35encore une fois, on est dans des villes qui sont totalement
01:11:37dépassées par ces problématiques.
01:11:39À ça, on y ajoute, évidemment, si on parle
01:11:41de la sécurité pure, effectivement,
01:11:43tu as raison, Philippe, de dire que l'idéologie
01:11:45de certains maires fait que
01:11:47les policiers municipaux ne sont pas
01:11:49toujours armés. D'ailleurs, si on prend
01:11:51l'exemple avec Urmic à Bordeaux,
01:11:53qui a décidé d'armer
01:11:55une partie de sa police municipale pour la nuit.
01:11:57Moi, j'ai eu la chance, d'ailleurs, de faire une vidéo avec lui
01:11:59sur France Info, je crois que c'était,
01:12:01où il avait décidé, le jour même,
01:12:03d'armer sa police. Eh bien, quand j'ai eu ce maire
01:12:05de Bordeaux en face
01:12:07et je lui ai dit, bravo, monsieur le maire,
01:12:09pour un maire écologiste, c'est bravo de prendre des décisions comme ça,
01:12:11il m'a rappelé qu'en gros, c'était un changement
01:12:13de paradigme total pour lui. J'ai l'impression
01:12:15de le violer, excusez-moi.
01:12:17J'ai découvert le réel. C'est exactement ça.
01:12:19Et même son équipe municipale, tout le monde n'est pas d'accord avec lui.
01:12:21Donc, ce qui veut dire que l'idéologie,
01:12:23évidemment, ne nous fait pas avancer en matière
01:12:25de sécurité dans ces villes. Ça, c'est réglé.
01:12:27Et c'est pour ça qu'effectivement, le sentiment
01:12:29d'insécurité, etc., se fait ressentir
01:12:31auprès des habitants. Mais n'empêche que le trafic,
01:12:33le gros du spectre
01:12:35de la délinquance, c'est trafic de sub,
01:12:37etc., et on le voit là encore ce soir,
01:12:39hier soir plutôt, est dramatique.
01:12:41Et là, il va falloir prendre quand même des décisions.
01:12:43N'oublions pas quand même que nos forces de police, encore une fois,
01:12:45font un boulot considérable.
01:12:47Ne pensons pas une seule minute. J'ai entendu tout à l'heure
01:12:49le monsieur qui disait, oui, mais que fait l'État ?
01:12:51Non, la police bosse. Et croyez-moi
01:12:53qu'ils bossent comme des fous. Le FAS,
01:12:55que ce soit l'antiterrorisme, que ce soit la sécurité
01:12:57publique, que ce soit la PJ,
01:12:59bossent comme des malades et arrivent évidemment à avoir
01:13:01des résultats. On l'a vu avec cette petite gamine qui a été assassinée.
01:13:03Mais sur tout un tas d'opérations, les policiers
01:13:05arrivent à trouver des réponses. Et heureusement.
01:13:07– Pierre-Yves Martin, le problème,
01:13:09c'est que pour l'instant, on ne sait toujours pas qui c'est.
01:13:11S'il y avait eu la vidéosurveillance,
01:13:13peut-être qu'on l'aurait identifié déjà.
01:13:15– Je pense, pour répondre
01:13:17à la question de Philippe, je pense
01:13:19que ça n'aide pas
01:13:21d'avoir un maire qui a un courant
01:13:23idéologique, qui est sur un courant idéologique
01:13:25anti-sécuritaire, entre guillemets.
01:13:27Mais je pense qu'effectivement,
01:13:29je suis très sensible à ce que vient de dire Bruno,
01:13:31aucune ville sur le
01:13:33territoire français peut prétendre
01:13:35être une référence en matière de lutte
01:13:37contre le narcotrafic,
01:13:39par exemple. Donc oui,
01:13:41certainement un système de vidéos
01:13:43permettrait de faciliter les choses,
01:13:45mais la réalité,
01:13:47c'est que le territoire,
01:13:49on parlait des jeunes
01:13:51tout à l'heure, le territoire français
01:13:53doit faire face à
01:13:55des psychologies, des comportements
01:13:57qui ont
01:13:59un peu dérapé dans un cadre
01:14:01qui est plus celui qui devait l'être.
01:14:03– Un peu dérapé ?
01:14:05– Oui, un peu dérapé, beaucoup.
01:14:07Bref, donc en fait,
01:14:09je pense que les propos,
01:14:11notamment des magistrats,
01:14:13des premiers magistrats de la ville,
01:14:15et notamment du maire
01:14:17de Grenoble,
01:14:19ça ne facilite pas non plus
01:14:21le dispositif de la police nationale.
01:14:23Parce que j'ai quand même l'impression
01:14:25que, notamment quand je vois
01:14:27certaines maires de France
01:14:29qui sont
01:14:31contre ces dispositifs,
01:14:33ces appuis,
01:14:35et du coup, il y a un manque à gagner
01:14:37de ressources policières,
01:14:39de la police nationale sur le terrain,
01:14:41et donc du coup, ça peut altérer
01:14:43l'efficacité de cette lutte.
01:14:45– Le maire écologiste de Grenoble,
01:14:47qui n'a pas beaucoup de chance en termes de timing,
01:14:49s'exprimait dans Libération.
01:14:51C'était le jour de l'attaque, avant cette attaque
01:14:53à la Grenade, et on lui disait notamment
01:14:55vous êtes critiqué pour l'insécurité
01:14:57de la ville, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:14:59Il répondait, je cite, à vrai dire, je m'en fous un peu,
01:15:01parce que quand il ne reste que des attaques
01:15:03sur la sûreté et la propreté,
01:15:05on peut quand même gagner quelques batailles par ailleurs,
01:15:07et puis on peut toujours se dire qu'une ville n'est pas assez propre
01:15:09ou pas assez sûre, il faut résister
01:15:11aux tourbillons médiatiques,
01:15:13et il minimise ensuite, je cite toujours,
01:15:15des fusillades,
01:15:17il y en a partout.
01:15:19– C'est la réponse plate du
01:15:21politicien de base, ça fait peur.
01:15:23– Oui, mais
01:15:25tout de même, c'est une
01:15:27argumentation que je trouve très
01:15:29pauvre, parce que
01:15:31manifestement, l'insécurité
01:15:33qui préoccupe pas seulement
01:15:35les grenoblois, mais les français,
01:15:37c'est quasiment
01:15:39le numéro un avec le pouvoir
01:15:41d'achat, à l'évidence,
01:15:43ça ne le préoccupe pas, lui.
01:15:45Et c'est une idéologie de gauche,
01:15:47voire d'extrême-gauche,
01:15:49qui tend à considérer que la délinquance
01:15:51son augmentation
01:15:53ne résulte pas
01:15:55d'une malfaisance humaine
01:15:57ou d'une transgression sociale,
01:15:59mais qu'en réalité, c'est la société
01:16:01qui en est.
01:16:03– Le problème, c'est les pertes humaines,
01:16:05parce que vous parlez du maire de Bordeaux
01:16:07qui finit par se dire
01:16:09qu'il faut les armer, mais on a eu
01:16:11combien de morts, en fait ?
01:16:13Je ne dis pas que ça aurait changé beaucoup de choses,
01:16:15mais quand même, si on avait pu éviter
01:16:17une vie,
01:16:19c'est ça le sujet, c'est que je ne comprends
01:16:21pas pourquoi être sur ces
01:16:23ergots, en disant non, non, non, alors qu'on voit bien
01:16:25que la réalité, aujourd'hui,
01:16:27et tous les maires
01:16:29prennent le sujet à bras-le-corps.
01:16:31– Ce que disait Philippe, c'est l'idéologie
01:16:33qu'il emporte sur le pragmatisme.
01:16:35– Oui, mais on n'en est plus là.
01:16:37– Si, la preuve, c'est qu'on évolue.
01:16:39Je donnais l'exemple du maire de Bordeaux,
01:16:41c'est une véritable évolution pour lui.
01:16:43– Oui, mais il fallait qu'on l'évite.
01:16:45– J'ai l'impression qu'il allait s'évanouir devant moi.
01:16:47Donc c'est quand même fort.
01:16:49Et son aéropage autour, évidemment,
01:16:51son pas très haut donner des armes à des policiers municipaux.
01:16:53Mais c'est ce qu'il faut faire à Paris, d'ailleurs.
01:16:55– Même pour protéger les policiers, surtout.
01:16:57– Je pense aux policiers en premier, carrément.
01:16:59Donc c'est important, je pense, de voir
01:17:01ce que va nous pondre Retailleau
01:17:03dans ce domaine-là.
01:17:05La sécurité, ce que j'appelle la sécurité globale,
01:17:07le continuum de sécurité,
01:17:09entre, il va y avoir le Beauvau
01:17:11de la sécurité civile,
01:17:13mais des polices municipales également.
01:17:15Bon, tout ça est important,
01:17:17et je pense qu'on va aller vers…
01:17:19– Mais est-ce qu'il aura la majorité
01:17:21pour le faire passer, son texte ?
01:17:23Il faudrait…
01:17:25– Il faut, de façon très lucide…
01:17:27– On peut espérer tout de même
01:17:29que le Rassemblement national,
01:17:31les Républicains,
01:17:33et une partie des macronistes
01:17:35le votent.
01:17:37– Mais le problème,
01:17:39c'est que seul le régalien, à mon avis,
01:17:41ne réglera pas tous ces problèmes.
01:17:43Police, gendarmerie, police municipale.
01:17:45On va faire comme aux États-Unis,
01:17:47moi je vous le prédis, et j'en suis quasiment sûr,
01:17:49c'est qu'il va y avoir une ouverture
01:17:51vers la sécurité privée pour,
01:17:53en soutien des polices municipales.
01:17:55– On en parle depuis tellement d'années, en plus.
01:17:57– Mais oui, mais on va y arriver, d'une façon ou d'une autre,
01:17:59il va falloir sélectionner. On a le CNAPS,
01:18:01au ministère intérieur, qui est capable
01:18:03de contrôler des sociétés de sécurité sérieuses
01:18:05qui peuvent peut-être décharger les policiers
01:18:07de tâches indues et de remettre…
01:18:09– Donc il faut que la police sous-traite.
01:18:11– Oui, mais là, les instances, vous savez,
01:18:13les hiérarches en haut de tous nos ministères,
01:18:15les préfets…
01:18:17– Les policiers de base volent la base de la police.
01:18:19– Bien sûr, les syndicats ne sont pas contre ça.
01:18:21– Et les plus sollicités, pourquoi ne pas mettre
01:18:23l'armée mixée avec la police ?
01:18:25– Parce que l'armée ne veut pas.
01:18:27Et l'armée vous dira surtout que ce n'est pas son métier.
01:18:29Et que à chaque fois que des militaires
01:18:31ont été pris à partie, ils ont fait ce qu'ils savaient faire
01:18:33et c'est normal, ils ont tiré.
01:18:35– Oui, comme le font les policiers.
01:18:37À Marseille, ils ont fait le boulot.
01:18:39– Vous voulez rajouter des armes de guerre dans certains quartiers ?
01:18:41– Mais les policiers auront des G36 comme l'armée.
01:18:43Pour moi, c'est un faux débat.
01:18:45Mais vous avez raison de dire que les hauts
01:18:47hiérarches de l'armée ne veulent surtout pas
01:18:49aller se mouiller là-dedans.
01:18:51Faut mieux aller faire la guerre.
01:18:53– Pour répondre à la question de Cécile,
01:18:55c'est très simple. Les maires,
01:18:57ils ont une balance. Sur un des plateaux,
01:18:59vous avez l'exigence
01:19:01de sécurité. Sur l'autre,
01:19:03la protection des libertés.
01:19:05Et tous les gens de gauche
01:19:07et d'extrême-gauche vont chercher
01:19:09le prétexte des atteintes
01:19:11aux libertés pour ne pas
01:19:13répondre à l'exigence
01:19:15de sécurité, comme s'ils ne
01:19:17voulaient pas faire l'effort de
01:19:19concilier des deux. On peut le faire.
01:19:21– Mais c'est parce que aussi
01:19:23la thématique de la sécurité
01:19:25a été préemptée par
01:19:27la droite et l'extrême-droite.
01:19:29Et donc du coup, il y a un calcul politique de
01:19:31« je ne vais pas soutenir
01:19:33une thématique que
01:19:35mon opposant déciemment maîtrise ».
01:19:37– Mais on entretient son fond d'électoral.
01:19:39– Oui, mais quand on commence à dire qu'on va mettre
01:19:41des airtags pour pister
01:19:43ses enfants comme
01:19:45c'est la même chose que vous mettez dans votre valise
01:19:47quand on vous la vole, une petite puce
01:19:49et voilà, il y a un moment donné, il faut qu'on réfléchisse
01:19:51aussi à ce qu'on veut comme vie pour
01:19:53nos enfants, ou même pour nous
01:19:55en général. Est-ce qu'on veut tous vivre
01:19:57en regardant sur un téléphone,
01:19:59savoir où est son mari, où sont ses enfants ?
01:20:01Non mais je plaisante pas, mais c'est la vérité.
01:20:03– Vous avez raison. – C'est pas possible.
01:20:05On ne peut pas vivre comme ça. Et ça, c'est une atteinte
01:20:07aux libertés. Ça, c'est une vraie atteinte aux libertés.
01:20:09– Il faut savoir jusqu'où on a envie d'aller
01:20:11pour nous protéger. Mais en ce
01:20:13qui me concerne, je serais prêt à perdre
01:20:15un peu de liberté pour la sécurité
01:20:17de tous, très clairement.
01:20:19– Merci beaucoup, messieurs,
01:20:21pour ce sujet.
01:20:23– On vous libère sur ces mots.
01:20:25– On ouvre la grille de la prison.
01:20:27– La prison de Philippe Bilger était
01:20:29avec deux chroniqueurs.
01:20:31– Merci beaucoup
01:20:33Philippe Bilger d'avoir été avec nous. On vous retrouve demain.
01:20:35Merci Pierre-Yves Martin, merci Bruno Pommard.
01:20:37Jean-Marie Bordry, on reste ensemble
01:20:39dans un instant, on va parler automobile.
01:20:41On va vous parler de MG Motors,
01:20:43cette antique marque anglaise ressuscitée
01:20:45en Chine et qui veut accélérer en 2025.
01:20:47– On en parle dans un instant, soyez les bienvenus.
01:20:49On reste avec vous jusqu'à 20h.

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