• la semaine dernière
Les Vraies Voix responsables avec Alain di Crescenzo, président de CCI France ; Philippe Coy, président de la Confédération des Buralistes ; Annabelle Chevillard, fondatrice de CARVRAC et Lauréate 2021 du prix du commerce non sédentaire sur l’ancêtre des Trophées du commerce ; Gérard Romero et Samuel Skaghammar, trésorier et coordinateur d'ACAL 32, l'Association des Commerçants et Artisans de Lectoure (dans le Gers) qui a été Lauréate 2023 de l’ancêtre des Trophées du commerce ; Philippe Laurent, maire de Sceaux, président de "Centre-ville en mouvement" et vice-président de l’Association des Maires de France ; Sophie Rolland, associée l'Épicerie du Coing à Novalaise en Savoie.


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##LES_VRAIES_VOIX_RESPONSABLES-2025-02-05##

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News
Transcription
00:00-"Sud Radio", les vraies voies qui font bouger la France.
00:0319h-20h, les vraies voies responsables.
00:05On est ravis de vous accueillir
00:08dans cette belle édition des vraies voies responsables.
00:12Écoutez.
00:13-"Le commerce, c'est la vie."
00:14...
00:16On vous a fait un petit jingle.
00:18Le commerce, c'est la vie.
00:19C'est le mot d'ordre des trophées du commerce.
00:22Une initiative de la CCI France,
00:25les Chambres des commerces et d'industrie,
00:27pour mettre en valeur ces commerçants de proximité
00:30qu'on adore à Sud Radio et qui font vivre nos communes
00:33et qui créent du lien entre les habitants.
00:35Les lauréats de cette édition seront récompensés
00:37le 2 juin prochain, au soir,
00:39au cours d'une soirée animée par Nathalie Schrengerma
00:42de Sud Radio.
00:437 prix remis sur les 500 candidatures
00:45qui viennent de toutes les régions.
00:47Tout au long de cette émission, nous serons avec quelques-uns
00:50de ces innovateurs qui changent notre quotidien.
00:52Je vous rappelle que...
00:54-"Le commerce, c'est la vie."
00:56C'est le cube de l'éthique.
00:57Je l'ai fait comme on a fait ce qu'on pouvait.
01:00On l'a fait avec l'intelligence artificielle.
01:02On n'aurait peut-être pas dû.
01:04Alain Di-Cristanzo est avec nous, président de la CCI France.
01:07Merci d'être avec nous.
01:08Philippe Coy, président de la Confédération des Buralistes.
01:11Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:14Philippe, qu'on connaît bien.
01:15Annabelle Chebillard, qui est avec nous,
01:18fondatrice de Carvrac,
01:19qui est le commerce itinérant lancé dans le Ménéloir,
01:22est avec nous. Bonsoir.
01:23Merci d'être avec nous.
01:25On vous souhaite la bienvenue.
01:27C'est les vraies voix responsables.
01:29-"Les vraies voix sud-radio".
01:30Merci d'être là.
01:31Pour nous, ce qui est important de le dire,
01:34première édition 2025
01:36de ce beau trophée du commerce
01:39au service de l'économie de proximité.
01:42On va voir Alain Di-Cristanzo.
01:44Merci d'être là, président de la CCI France.
01:47C'était important, aujourd'hui,
01:49de rendre honneur, ou en tout cas,
01:51de mettre à l'honneur ces commerces
01:54dans les 36 000 communes françaises.
01:56Oui, effectivement.
01:57Souvent, on méconnaît la force du commerce.
02:01Vous avez parlé d'attractivité, de la vie,
02:04mais c'est une grande force économique.
02:07C'est 1 700 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
02:10C'est plus que l'industrie.
02:12Premièrement, c'est 3 400 000 emplois.
02:15C'est une grande force sociale.
02:16Et l'attractivité, 300 000 points de vente.
02:19Ce qu'on sait, aujourd'hui,
02:21c'est que, lorsque le commerce disparaît,
02:23on transforme des villages, des bourgs, en no-man's land.
02:27Ça veut dire des savoir-faire qui partent,
02:29des personnes qui partent,
02:30et donc des villages qui ferment.
02:32C'est important de rendre grâce à ce commerce,
02:35qui, encore une fois, est une grande fierté française,
02:37et des fois, un peu oubliée.
02:40Alain Di-Cristanzo, on vous connaît bien,
02:41puisque vous êtes régulièrement venu dans les Vrais Voix.
02:43Quel jour...
02:44Philippe Coy.
02:45Philippe Coy.
02:46Excusez-moi, c'était Pablo Vieira.
02:48Vous avez commencé à vérifier, Philippe.
02:51Je me suis dit, il y a un double, c'est pas possible.
02:54Quel rôle jouent les...
02:56Quel rôle jouent les burealistes
02:57dans les trophées du commerce auprès de CCI France ?
03:00D'abord, bravo pour ce petit jingle,
03:02parce que, oui, le commerce, c'est la vie.
03:03Je le dis avec cette passion depuis 30 ans,
03:06entrepreneur dans les pays en Atlantique.
03:08Et je salue le président Di-Cristanzo,
03:10parce que je suis également élu consulaire.
03:12Et ça fait plaisir de voir que notre rôle de commerçant
03:17au sein de la grande maison CCI
03:19trouve cette lettre de noblesse pour accompagner les territoires,
03:23pour répondre à des besoins d'usagers, de consommateurs,
03:26avec les défis d'État moderne,
03:27parce que le commerce d'hier n'est pas celui d'aujourd'hui,
03:31et encore moins celui de demain.
03:33Il est confronté à des mutations évidentes
03:36qu'il faut accompagner.
03:37Je crois que, je le dis avec ma double casquette
03:39de commerçant et d'élu consulaire,
03:41c'est le meilleur moyen aujourd'hui
03:43d'être dans une communauté,
03:44d'être accompagné pour faire face aux défis.
03:47Alain Crescenzo, c'est aussi du lien social.
03:50C'est très important aujourd'hui, ces petits commerces.
03:53C'est le lien social.
03:54Petit et grand commerce, d'ailleurs.
03:55Je reviens là-dessus.
03:56Je viens de Toulouse, ville technologique.
03:59J'avais un siège social à Toulouse, je faisais des technologies.
04:01Et donc, on se posait la question, comment attirer des talents ?
04:05On ne paie pas deux fois plus qu'ailleurs à Toulouse.
04:07Qu'est-ce qui fait qu'on attire des talents ?
04:08C'est que, quelque part, il y a de la vie.
04:11Ça veut dire qu'on peut aller au marché Victor Hugo ou ailleurs,
04:13que tu connais bien.
04:14On peut aller au Carne, par exemple.
04:16Et donc, c'est le lien social
04:17et c'est l'attractivité.
04:18Et c'est pour ça que, moi, je prête,
04:20depuis que j'ai été élu en Chambre de commerce,
04:23une attention particulière à ce commerce
04:25qui est une grande dynamique économique, sociale et d'attractivité.
04:28Alors, Annabelle Chevillard, vous êtes fondatrice de Carvrac.
04:31Vous, vous avez dit, si tu ne vas pas au commerce,
04:35le commerce viendra à toi.
04:36Ça rappelle une série télévisée d'il y a une quarantaine d'années,
04:39cinquantaine d'années.
04:41Expliquez-nous votre projet Carvrac,
04:42comment vous l'avez fait dans le Maine-et-Loire,
04:44superbe département de la douceur Angevine ?
04:48Merci beaucoup.
04:49Eh bien, en effet,
04:51de formation BTS commerce international,
04:53après trois expériences en entreprises diverses et variées,
04:57en 2009, je voulais créer ma société
05:00et je cherchais un concept.
05:01En fait, j'étais déjà un petit peu attirée
05:04vers les épiceries de village
05:05parce que je voulais être actrice de mon territoire.
05:08Et puis, tout simplement,
05:10deux fois dans la même semaine,
05:11j'ai reçu un message qui était absolument important.
05:15Une première fois,
05:16une dame qui laissait tous ses emballages,
05:18ses sur-emballages à la caisse dans la Grande Surface.
05:22Et puis, dans la même semaine,
05:23une autre qui déposait tout directement sur le...
05:27Enfin, au conteneur, directement sur le parking.
05:30Et là, je me suis dit,
05:30en fait, les gens, ils en ont un bol, des emballages,
05:32il faut passer au vrac.
05:34Mais comme j'étais dans des communes rurales
05:36et que je voulais rester dans ces communes,
05:39eh bien, je me suis dit, voilà, c'est l'itinérance,
05:40on va passer de village en village,
05:42je vais aller vers les gens
05:44et pas attendre qu'on vienne à moi.
05:45Et voilà, et ça fait 15 ans que je le fais,
05:48donc, a priori, c'était un bon choix.
05:50Oui, vous êtes lauréate déjà.
05:53Aujourd'hui, sans vous,
05:54ça veut dire que plein de gens ne pourront pas,
05:57en tout cas, n'auront pas accès forcément à des produits,
06:01par exemple.
06:02Tout à fait.
06:03En 2010, quand j'ai démarré Carvrac,
06:06en fait, on devait faire 45, 50 kilomètres
06:09pour aller dans une biocoop.
06:11Il n'y avait rien à proclamer dans le monde rural.
06:13Donc là, c'était vraiment un vrai défi.
06:16Moi, mon but, c'était vraiment d'apporter
06:18des produits de qualité des producteurs
06:20les plus locaux possibles.
06:22Donc 70 % viennent du Grand Ouest.
06:24Donc j'ai sourcé vraiment autour.
06:27Et puis après, j'étais libre d'aller dans les villages
06:30qui fonctionnaient ou pas.
06:31Donc c'était un vrai challenge,
06:33mais à la fois, j'étais libre de faire des communes
06:38et puis souvent, je me suis rendu compte
06:40que quand le tissu associatif était présent,
06:44eh bien, les gens répondaient très, très positivement
06:47à ce genre de service.
06:48Philippe Coy.
06:49Je viens d'entendre un mot qui me plaît beaucoup.
06:51Je voulais être acteur de mon territoire.
06:53À la fin des études, elle a analysé,
06:55je veux être acteur de mon territoire.
06:57C'est ça, le commerce.
06:58C'est ça, l'investissement dans un territoire
07:00avec la diversité de l'offre.
07:02Là, en l'occurrence, une offre calculée
07:04par rapport à un approvisionnement raisonné
07:07dans un territoire.
07:08Mais je le dis, avec le réseau des Buralistes,
07:11c'est ce commerce de proximité qui nous est cheveillé au cœur.
07:14Donner de l'accueil, donner de la chaleur,
07:16donner du service.
07:18Je crois que nous avons été longtemps
07:20les grands oubliés des politiques publiques.
07:22Nous avons été souvent regardés
07:25à des périodes électorales, vous savez,
07:28ce qu'on appelle chez moi en Berne, le talk-manette.
07:30Il rentre dans nos établissements,
07:33c'est à peu près tous les cinq ans ou six ans,
07:35quand vous devez mettre un petit papier le dimanche
07:37dans la boîte, là, ils savent qu'on existe.
07:39Et j'ai souvent manifesté mon désarroi
07:44de la négligence de ce lien social du commerce.
07:47Il faut travailler sur l'habitat,
07:49il faut travailler sur la qualité de l'offre,
07:51sur le bien-vivre-ensemble.
07:53Et heureusement que nous nous battons
07:55avec le monde consulaire,
07:56avec les organisations professionnelles
07:58que j'ai le plaisir de représenter aussi,
08:00pour remettre au cœur du village, au cœur du quartier,
08:02au cœur de la vie, ce commerce de proximité,
08:06qui a été aussi frappé par les évolutions technologiques,
08:10on en dira certainement un mot, le digital,
08:12mais que la période Covid nous a aussi fait aimer.
08:16Après avoir couru sur les périphéries,
08:19ce commerce à l'américaine,
08:21des grands molles, des grandes surfaces,
08:23on a redécouvert que le plaisir de consommer
08:25à côté de chez soi existait à des prix raisonnables.
08:29On a oublié de signaler aussi l'engagement des commerces,
08:33parce qu'on a l'impression qu'il y a des heures
08:36de fermeture, d'ouverture,
08:37mais on oublie aussi qu'ils n'ont pas de week-end,
08:39qu'ils font leur compta pendant le week-end
08:42ou dans les moments où le commerce est fermé.
08:46C'est presque du 24 heures,
08:477 jours sur 7 en fait un commerce.
08:49Vous avez dit le commerce, c'est de la vie.
08:51Moi, j'aurais ajouté quelque chose, c'est de l'amour.
08:53Quand vous voyez un commerçant, ils sont amoureux.
08:55Amoureux de leurs clients, amoureux de leurs boutiques,
08:57amoureux de leurs produits.
08:58C'est un métier de passion.
09:00C'est un métier de passion, et je voudrais rebondir
09:02sur ce que tu as dit, mais c'est un métier
09:03qui est percuté aussi, parce que les usages changent.
09:07Vous le savez toutes et tous.
09:08J'ai écouté le témoignage de ce que vous avez fait, madame.
09:14Qu'est-ce que vous avez fait ?
09:15Vous avez apporté quelque chose en plus
09:18et vous avez fait un peu de transformation.
09:20Autrement dit, aujourd'hui, le commerce, notre commerce,
09:23on doit l'aider à se transformer.
09:24C'est pour ça qu'on fait des trophées du commerce.
09:25C'est pour ça qu'on parle d'innovation.
09:27C'est pour ça qu'on parle de qualité.
09:28C'est pour ça qu'on parle d'environnement.
09:30Innovation dans le commerce, ça veut dire quoi ?
09:31C'est bizarre, mais ce n'est pas bizarre.
09:33C'est toute la transformation qu'on doit faire
09:35pour passer d'un commerce traditionnel
09:38à un commerce serviciel et aussi un peu digitalisé,
09:41mais pas 100 % digitalisé,
09:42parce qu'autrement, on perd le lien social.
09:43C'est digital aujourd'hui.
09:45De toute façon, on ne peut pas faire l'économie
09:46d'accompagner le besoin de consommation.
09:48Je crois avoir compris la philosophie d'Annabelle Echevillard.
09:51Vous savez, la douceur enjeuvine, c'était du bélai.
09:54Là, c'est la désertification commerciale du balai.
09:57C'est trop bien.
09:58Mon Dieu.
09:59En fait, si je peux ajouter...
10:02Très vite, parce qu'on est déjà très en retard
10:04pour la deuxième partie.
10:05En créant le concept, je me suis aussi dit
10:07que je ne pouvais pas me contenter d'un petit camion tout seule
10:10et qu'effectivement, dès le début,
10:11j'avais aussi ajouté du e-commerce
10:14pour livrer les gens aussi qui sont absents dans la journée,
10:18qui travaillent,
10:19pour qu'en rentrant chez eux, ils aient les colis,
10:21et que j'ai franchisé le concept.
10:23Et depuis, j'ai aussi, en plus, un magasin sédentaire
10:27dans lequel je suis là pour l'interview.
10:30Mais il faut être hyper moderne.
10:32Les réseaux sont très complémentaires.
10:35Absolument. Vous restez avec nous.
10:36Si vous vous sentez seul dans votre camion,
10:37je vous envoie Philippe David.
10:39Ne vous inquiétez pas.
10:41Allez, restez avec nous.
10:42On revient dans un instant pour ces magnifiques trophées
10:45des commerces.
10:45Vous me faites rire, en plus.
10:46Allez, à tout de suite.
10:53Les vraies voies qui font bouger la France.
10:5519h20, les vraies voies responsables.
10:59Et nous sommes très heureux, ce soir,
11:01de parler de ce trophée du commerce.
11:04Le commerce, c'est la vie.
11:05En partenariat avec Sud Radio, et on est très heureux
11:07parce que c'est chez nous.
11:09Vous savez que Sud Radio est la radio des territoires
11:11et dans les territoires,
11:12il y a tous ces petits commerçants,
11:14petits et grands, en tout cas,
11:15qui créent ce tissu, en tout cas, local, avec nous.
11:19Pour en parler, Alain Dicresenjo, qui est avec nous,
11:22président de la CCI France, Philippe Coy,
11:24président de la Confédération des Buralistes.
11:26Et puis, des petits nouveaux qui viennent d'arriver, Philippe.
11:28Absolument, on prend la direction d'une magnifique ville
11:32d'Ugers, connue pour ses melons, lectours.
11:34Nous sommes en compagnie de Gérard Romero
11:37et Samuel Skagamare.
11:38Bonsoir.
11:39Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
11:42Vous avez des très beaux trophées derrière vous,
11:44dans la cheminée.
11:45Juste un petit mot avec vous.
11:46Est-ce que les commerces, aujourd'hui,
11:48ont ce besoin, quand même, de reconnaissance ?
11:51Et ça fait du bien d'être reconnu pour son utilité.
11:54Oui, puisque c'est un métier d'amour.
11:57On ne peut pas être amoureux tout seul.
11:58Il faut qu'on ait un entourage.
12:00Et c'est vrai que...
12:01Si on est un peu nombriliste, on peut être amoureux de soi-même.
12:04Pas trop, les commerces.
12:05Ça ne dure pas longtemps.
12:07Non, mais voilà, ils ont besoin de cette reconnaissance
12:09parce que, vous l'avez dit, c'est un métier passion,
12:12c'est un métier où on y passe sa vie.
12:13Engagé, oui.
12:14Et donc, le retour pour eux, c'est la satisfaction client,
12:17la reconnaissance et être élu.
12:19Et d'ailleurs, j'étais à Lecto, il n'y a pas longtemps.
12:21Et donc, il y a eu des gens qui ont eu des trophées à Lecto
12:24sur la précédente édition.
12:27Et donc, j'ai rencontré l'association de commerçants.
12:28Ils étaient hyper fiers d'être les lauréats nationaux.
12:31Eh bien, voilà, justement, on va leur poser la question.
12:32Est-ce que vous, vous avez été récompensé ?
12:36C'est d'avoir la lumière un petit peu sur son travail.
12:39Enfin, on a l'impression d'être, pour le coup, vraiment utiles.
12:45Les garçons.
12:46Oui, tout à fait.
12:47C'est vrai qu'on a tout fait pour gagner le trophée de ville
12:52de moins de 15 000 habitants.
12:54Mais on a eu l'énorme surprise, effectivement,
12:57de remporter le trophée des trophées,
12:59et qui nous encourage et qui nous, effectivement,
13:02nous rend fiers dans l'accompagnement qu'on a envie
13:04d'apporter à ces commerçants de proximité,
13:07effectivement, qui sont amoureux de leur travail.
13:10Qu'est-ce que vous avez mis ?
13:11Parce que j'imagine que sur cette...
13:13Quand vous déposez votre candidature,
13:15il faut réfléchir à ce qu'on fait, à ce qu'on dit.
13:18Enfin, voilà.
13:19Qu'est-ce qu'on met dans ce dossier ?
13:23Beaucoup de choses.
13:24C'est un travail collectif, effectivement,
13:26qui était sous l'impulsion de notre président
13:30pendant cette mandature, on va dire.
13:33Et on a surtout essayé de mettre en valeur nos adhérents,
13:38puisque, encore une fois, l'association de commerçants,
13:41elle vit au travers de ces commerçants
13:43et elle essaye de leur rendre un maximum de services.
13:47Donc, notre volonté, c'était de relater un petit peu
13:52tout ce que nous avons fait,
13:55charger de l'histoire de notre association,
13:59qui exerce depuis une trentaine d'années maintenant,
14:02et de voir quelles sont les différentes actions
14:07que nous pouvons, au fur et à mesure, innover, créer,
14:11pour que la ville soit la plus vivante possible,
14:15et tout au long de l'année.
14:17Philippe Coy, dans une ville comme Lectour,
14:2015 000 habitants environ...
14:22Non, non, non.
14:233 000, ça me paraît beaucoup.
14:25C'est moins de 15 000.
14:26N'importe quoi, Philippe David.
14:28C'est comme quand j'ai appelé Philippe Coy à l'indic recherche.
14:32Vous passerez me voir à la sortie de l'émission.
14:34On fera un contrôle anti-dopage.
14:35Non, je n'ai rien pris du tout.
14:37Je l'ai fait deux fois avec ma langue fourche.
14:39Les ruralistes,
14:40quel rôle y jouent, dans ce type de ville à 3 000 habitants,
14:44pour faire de la synergie avec les autres commerçants ?
14:46C'est un rôle central,
14:48parce que, notamment dans ces communes de ruralité,
14:50je le dis parce que je suis dans le Berne, à l'Escar,
14:53mais on a un peu plus d'habitants.
14:54Oui, ça touche pas au l'Escar.
14:55C'est une communauté qui doit s'écouter,
14:57qui doit travailler ensemble,
14:58parce que nous avons besoin d'avoir la pluralité de l'offre.
15:02Le consommateur, quand il vient dans ces villages...
15:05J'étais, il y a quelques jours, jeudi, exactement,
15:07dans le Loir-et-Cher,
15:08sur une fameuse petite commune de Céleste,
15:112 300 habitants,
15:12où, justement, le tabac à presse du village
15:15a été repris par un jeune couple
15:17qui travaillait dans la restauration de luxe
15:18et qui a voulu, comme la précédente intervenante,
15:21se réaliser dans un territoire où ils étaient natifs.
15:25Et ils ont créé un bar-tabac magnifique.
15:27Ça vit, ça discute,
15:29ça fait du sens aussi pour le boulanger à côté,
15:31pour le pharmacien,
15:33parce que seul, on n'est rien, c'est la communauté.
15:35Et je salue, je le dis, le travail des unions commerciales.
15:39Ce n'est pas simple.
15:40C'est plus un poste où on prend des coups,
15:43parce que la critique est aisée,
15:45que d'avoir de la gloriole.
15:47Quand il y a un trophée qui vient récompensé,
15:49on peut être satisfait.
15:50Je le dis, parce que la Chambre de commerce de Pau-Béarn,
15:52j'ai animé un certain nombre d'initiatives d'unions commerciales.
15:56Nous avons besoin, aujourd'hui, de ces unions commerciales.
15:58Nous avons besoin que le buralisme en fasse partie.
16:01Et d'ailleurs, il y a quelques années,
16:02dans ce concours,
16:04dans le partenariat qu'il y a avec la Confédération,
16:07un buraliste des Deux-Sèvres a été ce lauréat.
16:10Donc, nous faisons partie intégrante du commerce.
16:12Et si vous me permettez un complément,
16:15dans la notion d'évolution de l'offre,
16:17tel que le disait le président de Crescenzo,
16:19la CCI est notre partenaire.
16:21Quand on parle de transformation,
16:22elle est collective et elle est associative aussi.
16:26Gérard et Samuel, pardon, je reviens vers vous.
16:29J'en parlais, on en a parlé tout à l'heure.
16:31C'est une reconnaissance pour vous,
16:32j'imagine que pour les commerçants,
16:34d'abord du travail accompli, et vous l'avez dit,
16:37mais aussi pour la commune,
16:39de se dire qu'on reçoit un trophée du travail accompli.
16:43Effectivement, ça fait plaisir
16:45et ça prouve qu'on ne s'est pas trompé
16:48dans l'accompagnement qu'on a souhaité mettre en place
16:52pour les commerçants.
16:55Et c'est vrai qu'en tant qu'association de commerçants,
16:58on fait toutes les manifestations classiques,
17:02ça remet toujours en question,
17:04avec les outils d'aujourd'hui aussi,
17:07et pour essayer d'accompagner,
17:10et toujours main dans la main avec les institutionnels,
17:13que ce soit la mairie, la CCI du Gers, etc.,
17:18pour s'adapter aux demandes actuelles aussi.
17:21Mais c'est vrai que c'est une reconnaissance
17:24parce que c'est du bénévolat,
17:25il ne faut pas oublier que tout ce qu'on fait,
17:27on a nos commerces aussi à côté,
17:29et c'est du travail en plus, et c'est pour le plaisir.
17:33Et là aussi, l'amour des commerçants qui fait partie de nous.
17:39Alain Dicrechello, vous voulez réagir.
17:40C'est vous qui avez remis les trophées, d'ailleurs.
17:42Je voulais les saluer, Gérard et Samuel,
17:45parce que, sans faire de ma part, Gérard et Samuel,
17:47bien sûr, c'est moi qui vous ai remis le trophée,
17:49mais on s'est vus il n'y a pas longtemps,
17:51à l'occasion d'une célébration,
17:53c'était un traiteur qui faisait une fête,
17:55et donc on s'est parlé,
17:56et vous m'avez dit, vous, ou quelqu'un de votre association,
17:59vous m'avez dit l'énorme fierté,
18:01et vous m'avez dit que votre maire, le maire de votre commune,
18:04était hyper surpris de voir que vous aviez eu le prix national.
18:09Et j'ai trouvé, si vous voulez,
18:11alors on a célébré ça à plusieurs reprises
18:13parce qu'on a bu un ou deux verres ensemble,
18:14mais il y avait une fierté, et moi, j'étais très fier.
18:18Pourquoi ? Et ça, c'est ma petite personnalité locale,
18:21parce que j'habite à trois kilomètres du Gers, magnifique.
18:24Et donc, recevoir à Paris des Gersois à côté de chez moi
18:28avec la pêche telle que c'est ta association, c'était super.
18:30Vous êtes un banlieusard, donc.
18:32Je suis un banlieusard de l'ouest de Toulouse.
18:35Et Cécile, il faut absolument que vous goûtiez le melon de l'Hector
18:39l'été prochain, il est fabuleux.
18:41En tout cas, moi, Gérard et Samuel, écoutez, c'est pour vous.
18:47Voilà, félicitations en tout cas pour ce magnifique trophée.
18:50Continuez en tout cas à faire ce que vous faites.
18:53Merci en tout cas beaucoup, parce que je sais que c'est un engagement.
18:57Quand on travaille dans des communes, on compte pas 16 heures.
19:00C'est souvent le week-end.
19:02On se rejoint, on fait des briefings, des debriefings, des réunions.
19:05Et on imagine des choses qui parfois échouent.
19:08Mais la plupart du temps, comme vous avez gagné ce trophée,
19:11ça réussit en tout cas.
19:12Donc, félicitations.
19:13Merci d'avoir été avec nous ce soir.
19:15C'était une fierté de vous avoir.
19:16On fait une petite pause.
19:17On revient dans un instant.
19:18A tout de suite.
19:23Je voulais vous dire que j'apprécie vraiment Sud Radio
19:25sans vouloir vous flatter, parce que vous êtes les seuls, quasiment,
19:28qui êtes capables d'inviter des personnalités
19:30qui ont des points de vue différents.
19:32Sud Radio, parlons vrai.
19:34Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
19:3719h, 20h, les vraies voies responsables.
19:40Les vraies voies responsables ce soir sur les trophées du commerce
19:42dans Sud Radio et le partenaire cette année.
19:45Et c'est une fierté pour nous.
19:46En tout cas, merci beaucoup de cette belle initiative.
19:49Et on embrasse bien entendu Patrick Roger et surtout Anne-Lise Eckman,
19:53qui ont bien travaillé sur ce sujet avec nos invités, Philippe.
19:56Nos invités Alain Di Crescenzo, président de CCI France,
20:00les Chambres de Commerce et d'Industrie.
20:02Philippe Coy, président de la Confédération des Buralistes.
20:05Et quand on parle du commerce, on est obligé de parler des maires.
20:09Et on est très heureux de recevoir Philippe Laurent, maire de Sceau,
20:12et président de Centreville en Mouvement.
20:14Centreville en Mouvement, c'est une association d'élus
20:16qui travaille depuis 20 ans sur la requalification des centres-villes.
20:20Et vous êtes également vice-président de l'Association des maires de France.
20:24Bonsoir, Philippe Laurent.
20:25Bonsoir, monsieur le maire.
20:27Écoutez bien ce jingle.
20:28Le commerce, c'est la vie.
20:31Voilà, le commerce, c'est la vie.
20:32Non, mais excusez-moi, j'adore mon jingle.
20:35C'est un côté death music.
20:36C'est un petit côté cheap, mais voilà, en tout cas, ça fait chanter.
20:40C'est plutôt pas mal.
20:41Alors, on a envie de vous demander, monsieur le maire, bien entendu,
20:45qui peut mieux qu'un maire, aussi, redynamiser un centre-ville,
20:50être soucieux, finalement, que sa ville, ce cœur de ville, soit vivant.
20:54C'est un travail quotidien d'attirer, d'être attractif
20:58et surtout de motiver les commerces à être...
21:01Enfin, en tout cas, à garnir ce centre-ville, si je puis dire.
21:05Oui, d'abord, merci de votre invitation ce soir.
21:08Et bonjour aux autres participants.
21:12Je veux vous dire que je pense que nous avons fait énormément de travail
21:16et de progrès ces 20 dernières années en la matière.
21:19Parce que moi, je suis élu depuis un certain temps,
21:21depuis plus de 20 ans,
21:22et j'ai un souvenir très net que, il y a 20 ans,
21:26lorsqu'on parlait de commerce aux maires,
21:29ils disaient, c'est pas notre affaire, ça, c'est l'affaire du privé,
21:31ils se débrouillaient, etc.
21:33Et je pense qu'il y a eu peut-être un retard à l'allumage
21:37chez un certain nombre de mes confrères, de mes collègues élus,
21:40mais qu'aujourd'hui, les maires se sont très, très fortement impliqués,
21:45pour la plupart d'entre eux, dans soit la revitalisation,
21:48soit le maintien du dynamisme commercial,
21:51soit le redéveloppement de leur centre-ville,
21:53en sachant que le centre-ville, c'est le commerce, c'est l'artisanat,
21:57c'est aussi des équipements publics, culturels,
22:00c'est aussi de l'espace public de qualité, enfin, c'est tout ça.
22:03Et précisément, c'est parce que c'est tout ça
22:05que ça ne peut qu'être de la responsabilité première
22:09des maires et de leurs équipes.
22:12C'est pour ça que, je crois, ce progrès a été fait.
22:15Évidemment, modestement, l'association que nous avons créée
22:19il y a une vingtaine d'années, il y a contribué,
22:21mais surtout, nous avons réussi, je crois,
22:23d'abord à convaincre nos collègues que c'était important,
22:27à la fois pour des raisons également sociales,
22:30de liens sociaux, de qualité de vie dans nos villes,
22:34et puis, nous avons aussi réussi à convaincre, à un moment donné,
22:38le gouvernement de s'impliquer dans cette question,
22:41et c'est ce que le gouvernement a fait,
22:43il y a quelques années, en lançant le programme Action Cœur de Ville,
22:46qui est une approche, là aussi, globale du centre-ville,
22:50avec la question du logement, la question de la rénovation urbaine,
22:53et évidemment, la question de la redynamisation commerciale.
22:57Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines.
22:59Il y a encore beaucoup, beaucoup de travail à faire.
23:02Voilà, donc, et nous sommes naturellement disponibles,
23:05avec, à la fois, les chambres consulaires,
23:07je veux souligner que, au centre-ville en mouvement,
23:09il y a des élus qui sont adhérents, il y a des partenaires,
23:12mais il y a aussi les chambres consulaires,
23:15qui sont avec nous, dans notre association,
23:19et également des représentants
23:21de différentes branches du commerce et de l'artisanat.
23:25Un petit mot sur les catégories, parce que ça aussi, c'est important,
23:27donc, catégorie commerçant, bien sûr,
23:31avec un prix de l'innovation, du développement durable,
23:33le prix de l'entreprenariat, prix qualité.
23:36Donc, on voit que c'est très complet, quand même.
23:41Oui, c'est très complet, c'est le besoin qu'on a.
23:43C'est le besoin, quand, encore une fois, les usages changent,
23:45donc, on doit faire muter notre commerce,
23:47et donc, notre commerce doit innover,
23:49donc, doit travailler sur la qualité, sur les appros de proximité,
23:53sur le développement durable,
23:54encore une fois, le verdissement de la réactivité,
23:57et donc, là-dessus, qu'est-ce qu'on a en dehors des trophées du commerce ?
23:59On a un accompagnement qu'on a négocié avec l'État,
24:01justement, pour accompagner nos commerçants là-dessus.
24:04Et puis, l'entreprenariat, encore une fois,
24:06ce qui nous intéresse, c'est qu'on ne veut plus voir de commerce vide.
24:10On a une lutte, et merci, monsieur le maire,
24:12parce que je sais qu'on travaille ensemble sur plusieurs partenariats.
24:16Le sujet que nous avons sur 2025 qu'on va créer,
24:19c'est la vacance commerciale.
24:21Si vous avez trois commerçants,
24:23ou un commerçant et qu'à droite et à gauche,
24:26les autres commerçants fermés, ça ne marchera jamais.
24:29Et donc, on lutte contre la vacance commerciale là-dessus.
24:32Et donc, pour ça, on travaille, justement, avec l'État,
24:35mais aussi avec les maires de France.
24:38On travaille sur l'animation des centres-vides et des centres-bourgs,
24:42avec les managers de centres-vides.
24:44Ce sont des gens hyper importants
24:46sur lesquels on va lancer un plan de formation
24:48financé par la Banque des Territoires.
24:50Et puis, vous le savez, monsieur le maire,
24:51à un certain moment, on doit créer des foncières.
24:54On doit pouvoir loger des commerçants,
24:56et c'est ça l'entrepreneuriat,
24:58de façon à leur faciliter la vie, tout en ayant une étude, bien sûr,
25:00qui permet de savoir quel commerce on doit implanter.
25:03– Des sujets que vous connaissez bien, Philippe.
25:05– Philippe Keuil voulait réagir.
25:06– Oui, juste, à propos de monsieur le maire,
25:08je souscris, il y a eu peut-être un retard à l'allumage
25:11entre les collectivités, les élus locaux et les commerçants.
25:15Souvent, je le dis avec mon histoire, perçus comme des râleurs.
25:19Alors qu'aujourd'hui, nous devons travailler main dans la main.
25:22Le monde consulaire, les organisations pros,
25:24et monsieur le maire, on a eu l'occasion de travailler avec vous
25:27pour le réseau des Buralistes, pour l'AMF,
25:29pour Centre-Ville en Mouvement.
25:31Je crois que nous devons mutualiser nos énergies,
25:33car ce bien-vivre-ensemble, il se construit, il se co-construit.
25:37Avec vous, je dirais, le maire de la commune
25:41qui a toute l'autorité, la vision, l'accompagnement,
25:44les commerçants, les unions commerciales,
25:46le monde consulaire, on ne peut plus,
25:48avec les défis qui sont devant nous aujourd'hui,
25:50du changement des usages, des attentes des populations,
25:54travailler dans son propre couloir.
25:56C'est la réussite collective qui doit nous mener,
25:59aujourd'hui, à travailler, à échanger,
26:02pour répondre au bien-vivre-ensemble,
26:03parce qu'on va arriver en 2026,
26:06je crois qu'il y a des élections municipales.
26:08On va voir que chacun est intéressé,
26:10aujourd'hui, à voir dans son programme,
26:11dans sa profession de foi, du service aux habitants.
26:15Si vous voulez attirer des gens dans un territoire,
26:18ça vient d'être dit pour la région de Toulouse,
26:20il faut une offre cohérente, on veut du commerce,
26:23on veut des services de proximité, des services de santé,
26:27et donc, ce collège doit construire cet avenir.
26:30D'ailleurs, c'est pour ça que souvent,
26:31la CCI et la Confédération ne sont pas loin
26:33au Salon des maires de France,
26:35parce que nous avons besoin de se ranger.
26:37Et l'année dernière, rappelez-vous,
26:39ma chère Cécile et Philippe,
26:40nous avons accueilli pas loin de 680 élus locaux
26:44qui sont venus à la Confédération pour dire,
26:46j'ai besoin d'un tabac, d'un bar tabac, d'une épicerie,
26:49pour redonner du sens à mon territoire,
26:52et nous y contribuons avec un travail engagé collectivement.
26:55– Philippe Laurent, vous êtes maire de Sceaux,
26:57c'est une ville de la banlieue parisienne,
26:59donc en zone très urbaine,
27:00les problématiques sont les mêmes,
27:02comme vous êtes à l'Association des maires de France,
27:04pour les maires des zones rurales ou des grandes villes ?
27:07– Écoutez, moi j'ai la chance d'avoir une ville
27:09qui a toujours pu conserver son centre-ville très dynamique.
27:13Sceaux était une des toutes premières villes de France
27:16avec une rue piétonne en 1976,
27:17d'ailleurs à l'époque combattue par un certain nombre de commerçants,
27:21avec la rue piétonne.
27:22Ah bon, maintenant, ça fonctionne très bien,
27:24donc j'ai la chance de gérer cette ville,
27:27mais ce n'est pas qu'une chance,
27:29parce que c'est vrai que depuis,
27:31moi je suis maire depuis presque 25 ans,
27:34et même avant d'être maire, j'étais adjoint,
27:36et nous avons toujours travaillé de manière très forte
27:39avec l'ensemble des commerçants,
27:42et dans une politique qui était vraiment affirmée.
27:45Par exemple, on parlait des foncières,
27:47mais nous avons une foncière déjà depuis très longtemps,
27:50et la ville utilise à peu près 10% des locaux commerciaux,
27:54en propriété, pas en fonds, en propriété, c'est ce qui est important.
27:58Donc, c'est une politique très ancienne,
28:02les managers du commerce en étaient une des premières villes aussi.
28:06Par contre, c'est vrai que dans d'autres villes,
28:09c'est quand même beaucoup plus difficile, je le reconnais.
28:12Dans des villes où tout a été finalement plus ou moins abandonné,
28:16et je veux dire aussi qu'il y a 30 ans,
28:19les commerçants ne voulaient pas non plus qu'on s'occupe de leurs affaires,
28:22et puis tout d'un coup, c'est tombé, les 3 autres villes sont désertifiées,
28:27avec la construction et l'aménagement de grandes zones commerciales,
28:30ce qui a été naturellement une erreur majeure,
28:33une erreur majeure, pas forcément partout,
28:35mais globalement une erreur majeure,
28:36que par exemple l'Allemagne a pu maîtriser beaucoup mieux que nous.
28:40Mais bon, c'est comme ça, ça s'est fait comme ça pour plein de raisons,
28:43des raisons économiques, des raisons de fonciers,
28:45des raisons d'emploi, et donc aujourd'hui,
28:47eh bien la prise de conscience par l'ensemble des élus locaux,
28:52par les maires, leurs équipes, et même l'administration communale,
28:55maintenant cette prise de conscience est là, elle est établie,
28:58et je pense que nous sommes sur une pente qui remonte de ce point de vue.
29:06Cela étant, c'est vrai qu'il faut aussi voir que le commerce a changé,
29:10il change beaucoup.
29:13Pourquoi ça marche à saut ?
29:14Parce que c'est une majorité de commerce de bouche, je me dis,
29:17et que je n'ai pas de franchise pratiquement,
29:19que les seuls commerces d'habillement ou d'équipement de la maison
29:22sont des commerces indépendants, de commerces indépendants multimarques,
29:27ça, ça fonctionne encore.
29:28Mais voilà, c'est une mutation, c'était un accompagnement,
29:33et que nous avons fait ?
29:34Tous les trois ans, je fais une étude, je fais réaliser une étude,
29:38et je convie tous les commerçants,
29:40et je les ai convaincus d'ouvrir aussi entre, par exemple, 13h et 15h,
29:45ça n'a plus pas refermé encore il y a 10 ans,
29:47voilà, je les ai convaincus de faire ça.
29:48Mais c'est un vrai travail, c'est un vrai travail.
29:52– Bravo M. le maire.
29:53– Alain Dicret-Cheneveu veut réagir.
29:55– Oui, vous avez dit que les courbes se sont changées,
29:57sont en train de se modifier, et je voudrais insister là-dessus,
29:59parce que, si vous voulez, le constat du passé, on le partage,
30:02mais moi j'aimerais qu'on parle du futur.
30:05Et du futur, il y a un big bang qui s'est passé avec la période Covid,
30:08et aujourd'hui, vous avez vu qu'on ne veut plus de très grande surface.
30:12– Je venais de le noter pour vous poser la question.
30:14– Il y a, si vous voulez, une volonté des consommateurs,
30:18une prise de conscience de revenir dans des choses plus intimes,
30:21plus locales, etc.
30:23Et c'est là, M. le maire, qu'on doit travailler ensemble,
30:25parce qu'on a une fenêtre de tir,
30:27c'est maintenant, et c'est maintenant qu'il faut profiter pour réorganiser,
30:31et vous l'avez bien dit, 10% de foncières, c'est énorme pour faire du commerce,
30:35pour réorganiser ce commerce,
30:36et surtout faire en sorte de faire de la planification des commerces,
30:40pour éviter justement les grandes chaînes,
30:42et faire en sorte qu'il y ait du commerce indépendant.
30:43– On a 30 secondes, est-ce que les grandes chaînes, justement,
30:45ont un rôle à jouer, Philippe Coil ?
30:48– Non mais il y a un accompagnement et une éducation aux consommateurs.
30:50Le président de Chrechenzo parle du post-Covid,
30:53c'est vrai que ça a changé les usages pour la restauration, le commerce Internet.
30:57Il y a une éducation aussi à perdre de l'économie locale,
31:01il faut le considérer avec l'évolution,
31:03il faut que le commerçant soit accompagné,
31:05sur le digital, on a du réseau physique,
31:08on a bien évidemment du réseau digital,
31:11et vous savez quand on a réalisé pour le compte de la Confédération
31:15une étude, c'est quoi votre commerce de proximité ?
31:17Une réponse nous a fait froid dans le dos,
31:19votre premier commerce de proximité c'est Amazon,
31:22parce que ça arrive chez vous, c'est au pied de chez vous.
31:25Donc il y a là aussi un travail de valorisation de ce commerce de proximité,
31:30de cet engagement d'entrepreneur au service d'un territoire.
31:34Cécile, après avoir écouté Philippe Laurent, le maire de Sceaux,
31:37qui a dit qu'il y avait beaucoup de commerce de bouche dans sa ville,
31:40je crois qu'il faudra envisager d'aller faire une émission là-bas.
31:42Voilà, c'est sûr que c'était son ventre qui allait parler.
31:45Non mais je ne sais pas, il nous a tellement bien vendu ça
31:49que moi, le commerce de bouche, ça m'incite toujours à me déplacer.
31:52Et votre ligne, Philippe ?
31:54Et votre ligne ? Non, non, vous vous trompez de mot,
31:57c'est votre courbe, Philippe, ce n'est pas du tout la même chose.
32:00Monsieur le maire, j'ai habité chez vous pendant des années
32:03et j'y étais très heureuse.
32:05Merci en tout cas, monsieur le maire, d'avoir été avec nous,
32:07Philippe Laurent, maire de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine.
32:11On garde nos deux protagonistes et on fait une petite pause.
32:15On revient dans un instant, à tout de suite.
32:27Je voudrais vous responsable avec cette très belle initiative,
32:31les trophées du commerce, avec Alain Di-Crescenzo,
32:34qui est avec nous, président de la CCI France,
32:36Philippe Coy, président de la Confédération des Buralistes
32:39et Sophie Roland, qui est avec nous de l'épicerie du coin de Novalaise,
32:43en Savoie.
32:44Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
32:46D'abord, avec vous, monsieur le président, de dire,
32:48les trophées du commerce, il y a une utilité claire.
32:53Et parce que, vous parliez d'avenir tout à l'heure,
32:57aujourd'hui, ces trophées doivent dire quelque chose
33:00et doivent mettre en place pas mal d'événements.
33:03Les trophées du commerce, ça sert à faire du business
33:05pour les commerçants, c'est-à-dire ça.
33:07Et les commerçants nous disent deux choses.
33:09Faites-nous connaître et donnez envie de consommer nos produits locaux.
33:14C'est ce qui a donné naissance aux trophées du commerce.
33:17Et l'accélération au Canada, parce qu'on l'a tous dit,
33:20il y a un besoin encore plus urgent, si vous voulez,
33:22de consommer au plus près de nos commerçants.
33:24C'est pour ça qu'on fait cette opération.
33:26Donc, le 2 juin, ça sera la remise des prix.
33:29Et l'organisation que nous avons est une organisation territoriale
33:31que connaît bien Philippe Coy.
33:33On part des départements, qu'il faut une première sélection,
33:36et une deuxième sélection au niveau régional,
33:38et puis les grands prix nationaux.
33:41Et moi, je veux simplement vous dire qu'on ne pourrait jamais
33:43faire cette opération sans nos partenaires.
33:45Sud Radio, bien sûr, vous, et la Massif et Mondial Relay,
33:49que je remercie vraiment.
33:50Et puis, voilà, le message que je veux faire passer sur votre antenne,
33:54c'est surtout candidater mes amis commerçants.
33:56On a besoin de vous, on a besoin de faire un carton avec vous.
34:00Comment candidater ? Dites-le nous.
34:02Alors, il faut aller voir sa chambre de commerce locale.
34:05Et donc, on monte un dossier de candidature.
34:06C'est très simple.
34:08Ce n'est pas compliqué.
34:08Et puis, on candidate dans une des catégories qu'on a citées.
34:12On a, bien sûr, les commerçants et les associations de commerçants
34:15qui sont des fédérateurs et qui sont des animateurs de centre-ville.
34:18Elles ont ainsi un prix qui leur est dédié.
34:20Comme on a vu tout à l'heure.
34:22Et les commerçants qui sont là ?
34:23On a deux Pyrénéens avec nous,
34:25mais on va prendre la direction de la Savoie.
34:27Bonsoir, Sophie Roland.
34:28Bonsoir, Sophie.
34:29Vous avez fondé l'épicerie du coin.
34:31Un excellent jeu de mots.
34:33On adore les calembours dans les vrais voix.
34:35C O I N G.
34:36Cinq entrepreneurs qui ont fait une épicerie sociale et solidaire
34:40dans les montagnes.
34:42Bonsoir.
34:43Oui, alors, petite correction.
34:46Je n'ai pas fondé, mais j'ai rejoint l'équipe en route.
34:49Il faut quand même rendre à César.
34:51Absolument.
34:52Et du coup, oui, on est une épicerie
34:55qui est portée maintenant par quatre entrepreneurs salariés.
34:59Parce qu'en fait, on est sous une forme juridique
35:02un peu particulière, qui est la SCOP.
35:05Donc, on est une épicerie coopérative.
35:09Et on est une véritable entreprise
35:11qui fonctionne comme une entreprise,
35:13mais qui est gouvernée et qui est gérée un petit peu différemment.
35:16Ça veut dire que sur place, là où vous êtes,
35:19il manquait un peu de commerçants.
35:21Il y a une utilité aussi.
35:24Oui, en fait, l'épicerie, le projet a tout de suite fonctionné
35:27parce qu'en fait, Novalaise est un village
35:30qui comptait déjà pas mal de commerces,
35:33des boucheries, des boulangeries.
35:35Il y a un marché qui est très vivant le dimanche,
35:37puis un petit peu moins, mais qui est aussi présent le mercredi.
35:41C'est très dynamique au niveau commerçant.
35:43J'écoutais les précédents intervenants
35:46et c'est vrai qu'à Novalaise, on a eu la chance d'avoir une vision
35:49de la municipalité qui a toujours,
35:52avec son scott, je crois,
35:54avec le schéma de cohérence des territoires,
35:57qui a toujours maintenu la priorité
36:00aux lignes commerçantes dans le bourg du village.
36:04Et du coup, il y a des habitudes auprès des...
36:07Les gens ont l'habitude de faire une partie de leurs courses
36:10dans le village.
36:11Et pourtant, on est un petit village,
36:13mais il y a deux boucheries, deux boulangeries,
36:15il y a un bureau de tabac,
36:16il y a quelques restaurants,
36:20et il manquait, en fait, dans le centre-bourg,
36:22une épicerie.
36:23Quelque chose de généraliste.
36:25En plus, nous, on est vraiment...
36:27On est très axés aussi sur le fruit et le légume.
36:30Alors oui, on a une épicerie bio, bien sûr.
36:32Oui, pardon, je ne l'ai pas précisé.
36:35Mais c'est vrai qu'on a une épicerie bio
36:36et il n'y avait pas d'offre bio à moins de 25 kilomètres,
36:40c'est-à-dire à Chambéry ou un petit peu plus loin.
36:44Donc on est venus répondre à une attente de produits bio,
36:47mais on est aussi venus répondre à une attente
36:49de produits frais à proximité.
36:52Eh bien, bravo, vous êtes le Réa 2023 de l'ancienne version.
36:56On a beaucoup compté sur vous, Philippe Coy,
36:59les buralistes, aujourd'hui,
37:00pour préserver justement ce centre-ville.
37:03On s'est toujours appuyés sur vous
37:05quand vous étiez peut-être le dernier rempart
37:08de la désertification.
37:09On est souvent cette dernière lumière
37:11dans un quartier, dans un village.
37:12D'ailleurs, je le dis régulièrement
37:15à nos hommes et femmes politiques,
37:16on est souvent les plus près des plus éloignés.
37:18Ce n'est pas une formule, c'est une réalité.
37:20Tout à l'heure, le maire de Sceaux,
37:22avec qui nous avons longuement échangé,
37:23c'est l'importance de ce complexe d'activités,
37:27le tabac, le jeu, la presse, l'épicerie,
37:30des fois le pompiste, en réalité.
37:32C'est une vocation, c'est un engagement.
37:35Le président de Decrescenzo le rappelait.
37:37C'est de l'amour, oui, c'est de l'amour,
37:39de la passion, de l'abnégation.
37:41Parce que vous mettez bien souvent votre vie
37:43un petit peu de côté pour accueillir vos clients.
37:46Chez les Buralistes, c'est 10 millions de clients par jour.
37:49Et puis, c'est aussi l'amour d'un territoire
37:53et la capacité d'avoir un ascenseur social remarquable.
37:57Je le dis, j'ai juste un petit bagage de cuisinier,
38:01mais j'ai pu, en travaillant, en accueillant,
38:03en me développant, en prenant des risques,
38:05parce que nous sommes des preneurs de risques au quotidien,
38:09nous avons pu, j'ai pu, en travaillant,
38:11développer des entreprises, créer des emplois,
38:14parce que ça aussi, nous ne sommes pas délocalisables.
38:17À un moment où j'entends les grandes entreprises
38:18qui menacent les pouvoirs publics,
38:20si vous nous taxez, on s'en va.
38:21Nous, on ne peut pas partir.
38:22On est captifs et on est surtout les animateurs des territoires
38:26et les créateurs de richesses des territoires.
38:27Président, remercier, valoriser, célébrer,
38:30ce sont les trophées du commerce.
38:31Ce sont les trophées du commerce.
38:33Encore une fois, n'oubliez pas, le 2 juin,
38:34la période de sélection départementale
38:37se termine à la fin du mois de février.
38:39On fera du régional et puis après,
38:41on sera à une grande fête,
38:42une grande célébration du commerce.
38:43J'en profite pour vous dire qu'à l'image
38:45de ce qu'on a fait ensemble sur les buralistes,
38:46la transformation, on travaille avec l'État
38:49et on a un projet sur 2025
38:51sur les stations-services indépendantes.
38:53Parce qu'encore une fois, c'est celles qui gardent
38:54la lumière allumée.
38:56Et donc, c'est important, ciblé, de travailler
38:57sur ce commerce-là qui est essentiel
38:59pour l'idée à se transformer.
39:01Merci beaucoup, Alain Guillet-Dix-Crescenzo,
39:04président de la CCI France.
39:05Merci, Philippe Coy,
39:06président de la Confédération des Buralistes.
39:08Et on embrasse, bien entendu, tous les commerçants,
39:10toutes les associations de commerçants de territoire.
39:12Sud Radio vous soutient, vous le savez,
39:14comme on est, et on retient votre proposition.
39:17On va venir, on va venir.
39:19Regardez-moi avec des noises.
39:21On va venir.
39:22On sera toujours avec vous.
39:23Voilà, c'est ça.
39:24On est partant, il y aura de l'honneur.
39:26Je vais pas enlever ma mise.
39:27En tout cas, merci beaucoup, Elia.
39:29Bon, bien entendu, du football,
39:31bien entendu, comment ça va ?
39:33Ça va, ma voiture ?
39:34Tout va bien. Moi, je savais pas
39:34qu'il fallait mettre un costume, désolé.
39:36Non, mais vous, vous êtes toujours
39:38avec Diego Maradona.
39:40Le menu des vrais voies du foot, ce soir, Maurizio ?
39:43Alors, le menu, c'est une grosse, grosse page Mercado,
39:46puisque le Mercado vient de finir,
39:48Mercado d'hiver, avec la question du jour,
39:50est-ce que vous êtes pour ou contre
39:52la suppression de ce Mercado d'hiver ?
39:55Et aussi, je perds le fil,
39:58j'ai tellement envie de...
39:59La Coupe de France ?
40:00Non, non, non, pas la Coupe de France.
40:01Non, non, un sujet sur l'arbitrage.
40:04Voilà, parce qu'il y en a même...
40:06On va l'essayer, si on a le temps.
40:07Alors là, on va l'essayer, sûr.
40:09Les mains dans la surface,
40:10avec 20 minutes de Var, j'en peux plus.
40:12Mais bon, passons.
40:13Voilà, c'est exactement ça.
40:14Oubliez Philippe David sur l'arbitrage,
40:17parce que vous en avez pour six mois,
40:18c'est pas possible.
40:20Merci, en tout cas, à nos invités.
40:21Merci beaucoup.
40:22Et je rappelle que les trophées,
40:24en tout cas, du commerce,
40:25en partenariat avec Sud Radio,
40:27nous sommes très contents
40:28et nous ne sommes pas les seuls,
40:29puisque la MAFIS aussi est mondial relais
40:32et tous les commerçants de France
40:33que nous embrassons largement.
40:36Allez, passez une très belle soirée.
40:37Merci, Marie. Merci, Aude.
40:39Merci à notre équipe formidable.
40:40On se retrouve demain à partir de 17h.
40:42Les vrais voix, passez une bonne soirée.
40:43Salut, à demain.

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