Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 23 janvier 2025.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Et je salue Alain qui a fait le 3210, mon cher Alain, bonjour !
00:11Oui, bonjour monsieur.
00:13Où êtes-vous ? Appelez-moi Mathieu, je vais vous appeler Jean-Pierre moi.
00:16Je suis à Saint-Nazaire, on s'est déjà eu au téléphone, je suis traiteur à Saint-Nazaire.
00:21Ah très bien, donc vous devriez savoir que je m'appelle Éric, mon cher Alain.
00:24Bien sûr, bien sûr, on a même chanté en temps moutonné.
00:26Ah monsieur, j'ai compris Mathieu !
00:28Non, j'ai dit monsieur.
00:29Ah pardon pour cette terrible agression Alain, j'ai même pas entendu Mathieu.
00:33Non, tout en prix, tout en prix.
00:35Mon cher Alain, la question est simple, est-ce que le Sénat a raison de dire maintenant
00:40les anciens présidents de la République, plus de voiture avec chauffeur, plus de secrétaire,
00:44même chose pour les anciens premiers ministres, plus de collaborateurs, vous êtes d'accord avec ça ?
00:48Complètement, à la retraite, une canne à pêche, un verre de Volnaire, des cacahuètes de 1922 et d'or, c'est bon.
00:56Alain, vous avez été très clair, restez avec nous tout de suite à 13h01, c'est le rappel des titres avec vous Céline Landreau.
01:02La première prison de haute sécurité pour narcotrafiquants sera une réalité le 31 juillet,
01:08c'est ce qu'a annoncé en fin de matinée le ministre de la Justice Gérald Darmanin
01:12lors d'un déplacement à l'école nationale de l'administration pénitentiaire d'Agen.
01:16Les 100 plus gros narcotrafiquants du pays doivent y être transférés à partir du mois de mars
01:22dans cet établissement rénové, mais dont l'emplacement n'a pas été précisé aujourd'hui par le garde des Sceaux
01:28qui promet que deux autres établissements de ce type verront jour dans les deux ans.
01:32Il n'y aura pas de nouveaux impôts sur les ménages, sur le gouvernement qui enterre donc la proposition
01:38de la ministre du Travail qui vous a fait beaucoup réagir depuis deux jours,
01:42celle de mettre à contribution les retraités les plus aisés pour financer la sécurité sociale.
01:47Et puis non, une femme ne peut être considérée comme fautive en cas de divorce
01:51parce qu'elle a refusé d'avoir des rapports sexuels avec son mari.
01:55La Cour européenne des droits de l'homme a tranché, elle condamne la France.
01:59Le sexe ne doit plus être considéré en droit comme un devoir conjugal.
02:06La météo péguie cet après-midi, attention dans le nord-ouest du pays, il y a du vent.
02:11Oui, beaucoup de vent.
02:12Exactement, à l'approche d'une nouvelle perturbation qui concerne déjà les bords de Manche,
02:16on va retrouver un temps bien plus vieux.
02:17Et beaucoup de vent, vous l'avez dit, des rafales jusqu'à 90 voire 100 km sur les bords de Manche.
02:2370 dans l'éther, sous un ciel donc plus vieux, bien gris.
02:27On peut avoir encore quelques averses sur le nord-est, très localisés.
02:30Et puis entre le Poitou, les Pays de la Loire, en remontant vers le nord-est,
02:35là on a un ciel souvent nuageux, quelques timides éclaircies.
02:38Plus on va vers le sud, plus le soleil est présent et surtout dans le sud-est.
02:42Les tous sous des températures comprises entre 6 et 9 degrés sur la moitié nord jusqu'à 12 près de la Manche.
02:4711 à 15 degrés dans la moitié sud jusqu'à 17 près de la Méditerranée.
02:51Merci beaucoup Péguy.
02:57Supprimer un petit peu tous les avantages des anciens chefs d'État et de ministres, je trouve ça tout à fait normal.
03:04Dans les pays scandinaves, les ministres paient leur loyer, se déplacent des fois en métro.
03:09Moi je trouve ça plutôt bien.
03:11On ne peut pas demander aux Français de se serrer la ceinture alors que les anciens chefs d'État cumulent.
03:17Merci pour ce message que nous laisse à l'instant cette auditrice.
03:20Alain, je reviens vers vous.
03:21Donc vous, mon cher Alain de Saint-Nazaire, vous faites partie de ceux qui disent
03:25que c'est parfaitement normal comme cette auditrice à l'instant.
03:28Complètement. Je veux dire, de quel droit ils auraient des avantages
03:32quand on voit certaines personnes qui ont fait du scooter
03:35pendant qu'ils étaient présidents de la République
03:38et qui maintenant nous donnent des conseils, ont des ventres comme des Apollons
03:42et nourrit Blanchy-Loger par l'État, des gardes du corps, des voitures, des appartements,
03:48peut-être même des cuisiniers qui saignent.
03:50Non, c'est stop, point.
03:51Vous savez, quand vous quittez une entreprise, on vous dit merci,
03:54vous avez votre retraite qui est minime, parce qu'on n'a plus beaucoup de retraite,
04:00et puis vous avez ces gens-là qui vivent dans l'abondance.
04:02Les nantis, moi j'en ai marre, j'en veux plus.
04:04On est en train de réduire tout en France, on est en train de tirer tous les boulons
04:08qui se servent déjà, eux, les boulons, et ça ira beaucoup mieux.
04:12Alors attendez-vous, j'ai pas, Alain. Dans le studio, là, RTL, on a Marie-Pierre Haddad.
04:16Bonjour Marie-Pierre.
04:17Bonjour.
04:18Vous êtes journaliste politique sur RTL.fr.
04:21Concrètement, parce qu'on va éviter les fantasmes là,
04:25concrètement, à quoi a droit un ancien président de la République
04:29et, deuxième question, concrètement, à quoi a droit un ancien Premier ministre de la République française ?
04:35Alors, première question, pour les anciens présidents de la République,
04:38durant les 5 années qui suivent la fin de leur mandat,
04:41ils ont droit à 7 collaborateurs et à 2 agents qui sont là pour assurer leur protection.
04:46Donc 7, attendez, pendant les 5 ans qui suivent le quinquennat,
04:49ils ont 7 collaborateurs et 2 agents.
04:52Plus 2 gardes du corps.
04:53Une fois que vous êtes arrivé à la fin de ces 5 ans, ces chiffres diminuent.
04:57Il n'y a plus que 3 collaborateurs et un seul agent au bout de 5 ans.
05:00C'est ça ?
05:01C'est quoi des collaborateurs ?
05:03Ce sont des gens avec lesquels...
05:04Un cabinet.
05:05Des collaborateurs qui sont là pour les aider dans leur travail,
05:07pour assurer les dossiers, la communication, les états...
05:10Voilà, la communication.
05:11Ils ont aussi des fonctions, souvent, à assurer en tant qu'ancien président de la République,
05:14ancien chef d'État, et donc ils sont là, en gros, pour les aider à agencer tout ça.
05:18C'est un sacré secrétariat, 7 collaborateurs, quand même.
05:22Il faut croire que les anciens présidents de la République
05:24ne sont pas forcément à la retraite automatiquement, dès la fin de leur quinquennat.
05:27Et quand vous dites qu'après 5 ans, on passe de 7 à 3,
05:30on garde toujours les 2 gardes du corps ?
05:32Non, il n'y a plus qu'un seul agent de sécurité, cette fois-ci.
05:34Après, évidemment, en fonction de l'actualité et des besoins,
05:38ces chiffres-là peuvent être réévalués, surtout en ce qui concerne la sécurité.
05:41Donc, après 5 ans, ces 3 collaborateurs qui constituent un secrétariat,
05:45ils ont un bureau, ils ont des locaux, d'ailleurs, non ?
05:47Ils ont le droit de se payer des locaux aux frais de la République ?
05:50En fait, les anciens présidents de la République ont des locaux meublés,
05:53qui sont équipés, et les loyers et tous les frais sont pris en charge par l'État.
05:58Et il y a aussi, effectivement, on en discutait,
06:00tous les frais qui sont liés à leurs activités d'anciens présidents, anciens chefs d'État.
06:04Donc, ce n'est pas rien, quand même, des locaux dans Paris, au cœur de Paris, loués.
06:08J'imagine que c'est un certain prix.
06:10Plus ces 7 collaborateurs qui deviennent 3,
06:12plus ces 2 gardes du corps qui deviennent 1 au bout de 5 ans.
06:15Il n'y a pas de cuisinier, de choses comme ça ?
06:17Non, mais en tout cas, ces chiffres étaient encore plus importants avant.
06:21Ça a été modifié sous François Hollande.
06:23Voilà, sous François Hollande, aussi sous Emmanuel Macron,
06:25mais par exemple, avant, François Mitterrand, Jacques Chirac ou encore Nicolas Sarkozy,
06:29avaient 13 collaborateurs, 1 logement, 1 voiture de fonction,
06:32et aussi des avantages, comme un passeport diplomatique, par exemple,
06:35pour faciliter tout leur voyage.
06:37Oui, bon, Alain, vous voyez, c'est plus que j'imaginais, moi, d'ailleurs.
06:43Moi aussi, mais moi, j'ai toujours su.
06:45Mais ça va dans le bon sens, non ?
06:47Ce que disait Marie-Pierre Allade, c'est qu'au fil des ans,
06:50quand même, ces avantages se sont réduits.
06:52Oui, bien sûr, mais quand vous êtes un maçon,
06:54quand vous êtes n'importe qui, madame,
06:56et que vous avez fini votre travail, c'est bisous, au revoir.
06:59Vous n'avez pas tout ça, quand même.
07:01Et on est en train de resserrer la ceinture.
07:03Il faut quand même savoir que M. Sarkozy, avant de partir,
07:05il a eu le droit à un joualier pour lui mettre son petit bracelet.
07:08Non, moi, je suis écuré.
07:09Moi, on ne devrait même pas.
07:11C'est une honte, quand même.
07:12Vous avez des Français.
07:13Moi, tous les jours, j'écoute Le Poste dans ma cuisine,
07:15et ça me révolte.
07:16Je travaille comme un taré.
07:17Je suis traiteur, donc je bosse beaucoup.
07:19Quand j'entends des choses comme ça,
07:21ça me révolte à un point de non-retour.
07:23Dans certains pays voisins, madame,
07:25quand vous avez terminé votre mandat,
07:27vous repartez en vélo.
07:29Donc, vous saluez la décision des sénateurs,
07:31c'est ce que je voulais vous demander,
07:33de revenir sur ses acquis.
07:35Bien sûr, mais qui en France,
07:37le petit ouvrier français comme moi,
07:39le petit bonhomme qui crée son entreprise
07:41et qui n'a aucune aide,
07:43rien que si on se plante dans trois jours,
07:45moi, je perds tout.
07:47Qu'est-ce qu'on a comme avantages ?
07:48Rien. Eux, ils n'ont que des avantages.
07:50Vous savez, j'ai travaillé pour un conseil régional.
07:52Je ne dirai pas lequel, parce que je ne le dirai pas.
07:54Quand vous voyez des gens qui fument des Davidoff,
07:56qui boivent du Cristal-Roderer 1976,
07:58qui viennent dans les musiques avec des chauffeurs...
08:00Honnêtement, je ne sais pas.
08:01Il faut que vous m'expliquiez,
08:02parce que moi, je ne connais pas.
08:03Des Davidoff, c'est des cigares ?
08:05Des gros cigares,
08:06du Cristal-Roderer 1976.
08:08C'est un champagne.
08:09Et quand vous voyez ces gens qui viennent là,
08:11qui sont payés par l'État,
08:13et qui sont là pour...
08:15Pourquoi ?
08:16Pourquoi ?
08:17Je ne sais pas pourquoi.
08:18C'est inadmissible.
08:19Il va peut-être falloir resserrer un peu la ceinture
08:21de tous ces gens-là.
08:22Avant de commencer à serrer la ceinture,
08:24on a frôlé la catastrophe avec les papys et les mamies.
08:26Mais ce n'est pas encore fini.
08:28Attendez, l'histoire n'est pas terminée.
08:30On est en train, nous, de crever.
08:32Et ces gens-là, il y a toujours les rois, les serfs,
08:34et puis les dieux.
08:35Il y a toujours ces gens-là.
08:36Et on est toujours dans la même...
08:38Regardez un peu les voisins.
08:39Regardez un peu les gens, les pays voisins,
08:41comment ils vivent.
08:42Ils ne vivent pas comme ça.
08:44Là, on est dans un...
08:45C'est merveilleux, ici.
08:46C'est merveilleux, la France.
08:47C'est une honte, la France.
08:48C'est les reliquats de la royauté,
08:49vous avez l'impression, un petit peu ?
08:50Oui.
08:51Oui, complètement, madame.
08:52Complètement.
08:53On crève de faim.
08:54Nous, moi, ce soir, je ne sais même pas
08:55ce que je vais manger.
08:56Je suis traiteur.
08:57Après, je vis dans l'abondance,
08:58par rapport à certains.
08:59Mais qu'est-ce qu'on mange ?
09:00On fait quoi ?
09:01Quand les fins de mois commencent,
09:03comme dirait Coluche,
09:04c'est les 30 derniers jours du mois
09:05qui sont les plus durs.
09:06Alors, restez avec nous, Alain.
09:09Il est remonté, Alain.
09:15Marie-Sophie.
09:16Bonjour.
09:17Oui, bonjour.
09:18Marie-Sophie, vous savez ce que...
09:19Je voudrais...
09:20Restez là.
09:21Je vais demander, toujours,
09:22à Marie-Pierre Haddad,
09:23journaliste politique à RTL.fr.
09:24Elle nous a donné les avantages
09:25des présidents,
09:26mais elle n'a pas encore donné
09:27les avantages des anciens
09:28premiers ministres,
09:29Marie-Pierre.
09:30Donc, on a compris, pour les présidents.
09:31Maintenant, à quoi a droit
09:32un ancien premier ministre de la République ?
09:34Alors, eux, ils ont droit
09:35à une voiture avec chauffeur
09:36et à un secrétariat,
09:37mais ils ont droit à ça
09:38pendant une période de 10 ans,
09:39seulement, avec des guillemets.
09:40En gros, au bout de 10 ans,
09:41ces avantages-là ne seront
09:42plus appliqués.
09:43D'accord.
09:44Un secrétariat, c'est quoi ?
09:45C'est une personne ?
09:46Deux personnes ?
09:47Là, ça dépend,
09:48en fonction des besoins.
09:49Comme on parlait tout à l'heure
09:50des collaborateurs,
09:51tout dépend de l'enveloppe
09:52qui est fournie
09:53et à quel point ils veulent
09:54utiliser ou non cette enveloppe.
09:55Je précise que ces avantages-là,
09:56pour les anciens premiers ministres,
09:57ils se font sur demande
09:58des anciens premiers ministres.
09:59Il n'y a pas quelque chose
10:00d'automatique,
10:01à la minute,
10:02ils ne le sont plus.
10:03Tout le monde ne le demande pas.
10:04Voilà.
10:05Il y en a qui le demandent,
10:06il y en a qui le demandent pas.
10:12Pendant 10 ans,
10:13un secrétariat,
10:14une voix de l'EU ?
10:15Michel Barnier, lui,
10:16c'est un cas particulier
10:17parce que comme il est resté
10:18moins de 3 mois,
10:19il n'a pas forcément
10:20droit à ces avantages-là.
10:21Et en plus,
10:22il y a une toute petite
10:23subtilité qui existe,
10:24c'est que ces avantages-là,
10:25ils sont valables jusqu'à
10:26l'âge de 73 ans.
10:2773 ans.
10:28Il y a 77 ans, pardon.
10:2977.
10:30Du coup,
10:31Michel Barnier,
10:32lui, il ne peut pas en bénéficier
10:33parce qu'il a dépassé
10:34l'âge, en fait.
10:35Il y a une limite.
10:36Marie-Sophie,
10:37nous vous écoutons.
10:38Écoutez,
10:39je me suis permis de...
10:40D'ailleurs,
10:41bonjour à tout le monde.
10:42Bonjour.
10:43Je me suis permis
10:44d'appeler et de réagir
10:45parce que je trouve logique
10:48la décision du Sénat.
10:50Parce que comme
10:51l'autre auditeur l'a dit,
10:52pourquoi,
10:53une fois qu'on a terminé
10:55ses fonctions,
10:56on devrait continuer
10:57à avoir son chauffeur
10:58et un cabinet
10:59et des assistantes ?
11:00S'ils n'ont plus
11:01les fonctions
11:02qu'ils viennent de perdre,
11:03je ne comprends pas
11:04pourquoi ils continuent
11:05à avoir besoin
11:06d'un cabinet
11:07et d'un secrétariat.
11:08C'est logique.
11:09Un cadre
11:10dans une grande société,
11:11un gros groupe
11:12qui avait une assistante,
11:13un secrétaire,
11:14un chauffeur,
11:15une fois qu'il quitte
11:16ce groupe
11:17ou cette grosse entreprise,
11:18il n'a plus droit
11:19à tout ça.
11:20Donc je ne vois pas
11:21pourquoi
11:22ils devraient maintenir
11:23tout ça.
11:24Maintenant,
11:25on parlait des logements,
11:26des lieux
11:27pour qu'ils puissent avoir
11:28un bureau
11:29une fois qu'ils ont
11:30quitté leurs fonctions.
11:31Mais pourquoi ?
11:32Ils ont quoi de temps
11:33à faire une fois
11:34qu'ils ne sont plus
11:35chefs d'État ou ministres ?
11:36Il n'y a aucune raison.
11:37C'est fou.
11:38Vous imaginez
11:39un cabinet de 7 personnes,
11:40même un patron
11:41qui a une boîte
11:42avec des centaines
11:43de milliers de salariés.
11:44Je ne sais pas
11:45le patron de Total.
11:46Il n'a pas un secrétariat
11:47avec 7 personnes.
11:48J'ai commencé
11:49ma carrière
11:50dans la fonction publique
11:51de l'État.
11:52Je suis partie
11:53dans le privé.
11:54J'étais dans un gros groupe
11:55international.
11:56J'étais la seule assistante
11:57de direction.
11:58Deux petites précisions
12:00et on va continuer
12:01la discussion avec vous
12:02juste après la pause.
12:03Marie-Sophie,
12:04d'abord dire que
12:05les anciens présidents
12:06ont des obligations
12:07de représentation
12:08que n'ont pas forcément
12:09les anciens chefs
12:10d'entreprise.
12:11Et puis,
12:12une autre précision
12:13importante,
12:14c'est que même si
12:15cette décision
12:16a été prise
12:17par les sénateurs
12:18hier,
12:19elle n'est pas définitive
12:20puisqu'elle peut être
12:21annulée en commission
12:22mixte paritaire
12:23pour les députés.
12:24On continue
12:25à parler
12:26de tout ça
12:27avec vous ?
12:28On revient dans un instant.
12:3613h14
12:38Les auditeurs ont la parole
12:40avec Éric Brunet
12:41et Céline Landreau.
12:42Le Sénat veut donc
12:44mettre fin aux avantages
12:45des anciens présidents
12:46de la République
12:47et des anciens
12:48premiers ministres
12:49pour faire des économies,
12:50voitures avec chauffeurs,
12:51etc.
12:52Une mesure qui pourrait
12:53rapporter près de
12:543 millions d'euros
12:55chaque année.
12:56Il y avait un petit débat
12:57sur Michel Barnier,
12:58Céline Landreau,
12:59parce qu'il n'est pas
13:00resté premier ministre
13:01longtemps.
13:02Non, non,
13:03c'était pas tout à fait ça
13:04le débat.
13:05C'était sur l'âge
13:06jusqu'auquel
13:07on a le droit
13:08de bénéficier
13:09de ces avantages
13:10quand on est ancien
13:11premier ministre.
13:12Voilà, donc pour bien
13:13repréciser,
13:14il est possible
13:15de bénéficier
13:16de ces avantages
13:17sur demande
13:18des anciens premiers
13:19ministres
13:20pour une durée
13:21maximale de 10 ans
13:22à compter de la fin
13:23de leurs fonctions
13:24et au plus tard
13:25jusqu'à ce qu'ils
13:26atteignent l'âge
13:27de 67 ans.
13:28Michel Barnier a dépassé
13:29cette âge.
13:30D'accord, compris,
13:31très bien.
13:32Victor, comment ça se passe
13:33Victor ?
13:34Si vous faites le 3210
13:35vous pouvez tomber
13:36sur Alexian,
13:37Cerise, Enzo
13:38ou Raphaël
13:39et puis si vous faites
13:40le 3210 aussi,
13:41vous pouvez nous poser
13:42des questions.
13:43On y répond
13:44comme Carole par exemple
13:45qui nous a posé
13:46cette question ce matin.
13:47A-t-on un moyen
13:48de vérifier
13:49ces informations
13:50quelque part
13:51sur un site officiel
13:52avec les dépenses ?
13:53Parce que ça,
13:54c'est pas la première fois
13:55qu'on l'entend.
13:56Entre les annonces
13:57et le réel,
13:58peut-on nous,
13:59simple contribuable,
14:00vérifier
14:01de façon officielle
14:02ces informations
14:03?
14:04Marie-Pier Radat,
14:05journaliste politique
14:06RTL.fr.
14:07Réponse.
14:08Alors oui,
14:09c'est possible.
14:10On trouve ces informations
14:11sur Internet,
14:12sur le site
14:13Legifrance.fr
14:14mais après,
14:15il faut quand même
14:16reconnaître que
14:17ce n'est pas évident
14:18à trouver.
14:19Je ne peux pas vous dire
14:20qu'on trouve ça
14:21en deux clics
14:22parce qu'il faut trouver
14:23les décrets.
14:24Il faut trouver
14:25les décrets.
14:26Il y en a eu un
14:27qui a été publié
14:28en 2016
14:29qui concerne
14:30les avantages
14:31des anciens présidents
14:32et qui concerne
14:33les avantages
14:34des anciens premiers ministres.
14:35Il y a aussi
14:36le rapport de la Cour des Comptes.
14:37Mais bon,
14:38le rapport de la Cour des Comptes,
14:39c'est quand même
14:40beaucoup de pages à lire.
14:41Donc vous pouvez aussi trouver
14:42mais là encore,
14:43il faut farfouiller
14:44et le moyen plus simple
14:45pour être complètement honnête
14:46de trouver toutes ces informations,
14:47c'est évidemment
14:48sur RTL.fr
14:49où là,
14:50on vous met les liens,
14:51on vous met les sources
14:52et c'est possible
14:53de tout retrouver facilement.
14:54Marie-Pier,
14:55redites-moi là,
14:56parce que j'en reviens pas,
14:57je trouve que c'est tout à fait élevé.
14:58Redites-moi s'il vous plaît
14:59les avantages
15:01Alors,
15:02durant les 5 ans
15:03qui suivent la fin de son mandat,
15:04un ancien président de la République
15:05profite de 7 collaborateurs
15:07et de 2 agents
15:08qui sont là
15:09pour assurer sa protection.
15:10Donc je rappelle qu'une fois
15:11que ce délai de 5 ans est passé,
15:13on passe de 3 collaborateurs
15:15et 1 agent
15:16pour assurer sa protection aussi.
15:18Il y a aussi un véhicule
15:19avec chauffeur
15:20et il y a des locaux meublés
15:21qui sont équipés
15:22et le loyer,
15:23évidemment,
15:24tous les frais d'entretien
15:25de ces locaux
15:26sont pris en charge
15:27par l'État.
15:28Ça fait pas mal quand même.
15:29Autre question peut-être,
15:30mon doux victor,
15:31maintenant que vous avez
15:32la main au standard ?
15:33Écoutez,
15:34nous allons écouter
15:35la question d'Anthony à présent.
15:36Je me posais une question
15:37par rapport au train de vie de l'État.
15:38Est-ce qu'il ne serait pas possible
15:39de supprimer totalement le Sénat
15:41puisque nous disposons
15:42d'un conseil constitutionnel
15:43qui peut à tout moment
15:44intervenir sur les lois
15:46et les révoquer ?
15:47Voilà,
15:48je vous remercie.
15:49Et conseil constitutionnel
15:50qui n'a pas tout à fait
15:51le même rôle que le Sénat
15:52mais Marie-Pierre Haddad,
15:53peut-être que vous pouvez...
15:54Alors ça nécessiterait
15:55en fait un changement de constitution,
15:56un changement de République,
15:58donc non,
15:59dans les faits,
16:00ce n'est pas réalisable.
16:01Après,
16:02il y a d'autres pays
16:03qui ont pu le faire,
16:04par exemple la Suède
16:05qui a supprimé son Sénat
16:06en 1971
16:07et il y a aussi
16:08cette question
16:09qui revient très souvent
16:10au Royaume-Uni
16:11et en Italie.
16:12Et d'ailleurs,
16:13on avait vu cette question
16:14sur la suppression du Sénat
16:15revenir au moment
16:16des Gilets jaunes.
16:17C'était noté
16:18dans les cahiers de doléances
16:19mais concrètement,
16:20c'est très compliqué à faire.
16:21Et le fameux référendum
16:22du général de Gaulle
16:23à la fin des années 60,
16:24voilà,
16:25qui voulait lui-même
16:26supprimer son Sénat.
16:27Marie-Sophie,
16:28oui,
16:29c'est sûr que là,
16:30ça ferait une vraie économie
16:31parce que les avantages
16:32des présidents,
16:33ça fait économiser 3 millions par an,
16:34bon,
16:35un petit peu moins.
16:36Mais là,
16:37le Sénat,
16:38344 sénateurs,
16:39Marie-Sophie.
16:40J'entends bien.
16:41Sauf que la question,
16:42c'est une fois qu'ils ont terminé
16:43leur fonction,
16:44puisqu'ils ont besoin
16:45pendant 5 ans ou 10 ans
16:46de locaux,
16:47de chauffeurs,
16:48d'assistantes,
16:49ils justifient ces besoins
16:50pour quoi faire,
16:51en fait.
16:52Il faudrait quand même justifier.
16:53Que font-ils
16:54de leurs 7 collaborateurs ?
16:55Ils jouent à la Playstation.
16:56Voilà.
16:57Après,
16:58en même temps,
16:59dans les pays scandinaves,
17:00les ministres
17:01ont leur propre appartement,
17:02pas leur loyer
17:03ou leur emprunt.
17:04Ils prennent leur vélo.
17:05Voilà.
17:06Je ne dis pas qu'il faut
17:07des voitures de fonction
17:08quand ils vont à des rendez-vous
17:09le soir,
17:10des choses officielles.
17:11Vous savez,
17:12moi,
17:13j'ai travaillé au Quai d'Orsay
17:14en début de carrière
17:15il y a très très longtemps.
17:16On se déplaçait en métro
17:19et à pied
17:20avec le ministre,
17:21le directeur de cabinet,
17:22le chef du protocole.
17:23On avait des voitures de fonction
17:24pour le soir
17:25ou pour des choses officielles.
17:26Enfin, voilà.
17:27Il y a plein de choses
17:28qu'on pourrait aussi étudier.
17:31Les sénateurs,
17:32les députés,
17:33ils ont des indemnités
17:35qui sont confortables.
17:36Ça doit tourner
17:37entre 7 500 et 8 000 euros.
17:38Je n'en mets pas ça en question.
17:39Ce n'est pas le montant
17:40qui me dérange.
17:41Mais pourquoi
17:42il ne faudrait pas
17:43une indemnité fixe ?
17:47Et après,
17:48les indemnités augmenteraient
17:51ou seraient versées
17:52en fonction du travail fourni
17:53et de la présence.
17:54Quand vous êtes
17:55dans une entreprise
17:56et que vous ne justifiez pas
17:57que vous n'avez pas été travaillé,
17:58vous avez quelque chose
18:00qui est retiré de votre salaire.
18:02Ces mêmes députés,
18:04ces mêmes parlementaires,
18:07ils cumulent.
18:10Le Président de la République
18:11aurait pu,
18:12mais il a un appartement,
18:13il a le chauffeur, machin.
18:14Alors que le fonctionnaire de base,
18:15on l'interdit de cumuler.
18:16Une femme qui,
18:17avec un petit salaire
18:18de catégorie C,
18:19ne peut même pas aller bosser
18:20le samedi soir
18:21dans un restaurant
18:22pour arrondir
18:23ses fins de mois.
18:24Alors,
18:25ce sont les mêmes
18:26qui votent
18:27contre le cumul
18:28d'un emploi
18:29pour un petit fonctionnaire.
18:30Et eux,
18:31ils cumulent.
18:32En fait,
18:33c'est ça qui me choque.
18:34C'est qu'on nous interdit
18:35à certains
18:36de faire
18:37ce qu'eux-mêmes
18:38font.
18:39Maintenant,
18:40pour les appartements
18:41ou les locaux
18:42qui sont meublés.
18:43Mais pourquoi,
18:44en fait,
18:45on leur laisse
18:46à disposition
18:47des appartements meublés ?
18:48Il y en a beaucoup
18:49à Paris
18:50et dans les grandes capitales
18:51régionales
18:52des appartements
18:53qui sont à disposition
18:54des grands appartements.
18:55Oui,
18:56et pendant ce temps-là,
18:57il y a des familles
18:58qui sont dans la rue.
18:59Oui,
19:00c'est vrai,
19:01vous avez raison.
19:02Moi,
19:03il y a une autre chose.
19:04Puisqu'on prend
19:05la comparaison
19:06avec nos voisins,
19:07les Scandinaves,
19:08etc.,
19:09ou même les Allemands.
19:10Moi,
19:11il y a une chose
19:12qui me choque.
19:13Quand on habite à Paris,
19:14on est sans arrêt
19:15tous les jours.
19:16On voit des convois.
19:17Je sais,
19:18je viens souvent à Paris.
19:19Mon fils vit à Paris.
19:21Et vous voyez
19:22trois voitures qui passent
19:23à 150 km à l'heure.
19:24Peut-être pas 150,
19:25mais 120 souvent.
19:26En Paris ?
19:27Oui,
19:28oui,
19:29oui,
19:30à fond,
19:31bien sûr.
19:32Les motards sont là,
19:33ils vous font signe
19:34et les voitures passent à fond
19:35pour des raisons de sécurité.
19:36Beaucoup plus vite
19:37que les maximas
19:38de vitesse autorisées.
19:39C'est très, très vite
19:40sur les grands axes.
19:41Bon,
19:42ils vont à Orly,
19:43ils vont à Roissy,
19:44ils prennent le boulevard Malzherb,
19:45etc.
19:46Il paraît qu'en Allemagne
19:47et que dans beaucoup de pays,
19:48les ministres
19:49suivent la circulation normale.
19:50Ben oui.
19:51Mais en Afrique,
19:52moi,
19:53je l'ai vécu longtemps,
19:54c'était pareil.
19:55Il y avait le fils du président
19:56ou la petite-fille du roi
19:57qui se déplaçait.
19:58C'était tout un cirque
19:59et on fait pareil en France.
20:00C'est complètement stupide,
20:01en fait.
20:02République banalière,
20:03disiez-vous.
20:04Alain est avec nous.
20:05Je sens que Alain boue.
20:06Non,
20:07je boue,
20:08je boue.
20:09Je suis dans ma cuisine,
20:10je suis en train de préparer
20:11un cocktail
20:12et je vous jure
20:13qu'ils vont mal manger
20:14mes clients ce soir,
20:15je suis énervé.
20:16Non,
20:17mais qu'est-ce que vous voulez dire à ça ?
20:18J'espère qu'il n'y a quand même
20:19pas des gens,
20:20des auditeurs
20:21qui vous laissent des messages
20:22en disant
20:23c'est normal,
20:24je ne pense pas qu'il y en ait beaucoup
20:25quand même.
20:26Pas tellement.
20:27Moi,
20:28le seul truc
20:29que j'ai envie de dire,
20:30Alain,
20:31c'est que
20:322,8 millions
20:33au regard
20:34des efforts
20:35qu'il faudrait faire,
20:36les 50 milliards,
20:37c'est vraiment
20:38un grain de sable.
20:39Je m'attendais
20:40à ça,
20:41M. Brunet.
20:42Je m'attendais à ça,
20:43M. Brunet.
20:44Je m'attendais à ça,
20:45M. Brunet.
20:46Je m'attendais à ça.
20:47Mais ce n'est même plus
20:48une question d'argent,
20:49c'est montrer l'exemple.
20:50C'est un symbole.
20:51Bon argument.
20:52Un symbole.
20:53Non,
20:54c'est montrer l'exemple.
20:55Nous,
20:56on nous demande des efforts,
20:57on nous demande de faire ci,
20:58de faire ça,
20:59et puis encore,
21:00et encore,
21:01et encore.
21:02Et puis,
21:03c'est Nanty,
21:04ces gens-là
21:05qui ont des cuisiniers,
21:06parce que moi,
21:07je connais bien
21:08le cuisinier de l'Elysée,
21:09qui ont des cuisiniers là-bas,
21:10meilleurs ouvriers de France
21:11à une époque,
21:13bon,
21:14je ne dis pas,
21:15quand ils reçoivent
21:16des délégations entières,
21:17ok,
21:18mais là,
21:19franchement,
21:20il faut arrêter l'hémorragie.
21:21Ils ne peuvent pas se faire
21:22un petit sauté de vomaringo,
21:23quelque chose,
21:24tous les deux,
21:25tranquille.
21:26Non,
21:27mais on est devenus,
21:28ils ne savent même plus rien faire.
21:29Ils sont chouchoutés.
21:30Je me demande
21:31si quand ils vont aux toilettes,
21:32alors,
21:33voilà.
21:34Non,
21:35mais à un moment de temps,
21:36c'est stop.
21:37Il faut arrêter l'hémorragie.
21:38On a compris votre agacement,
21:39Alain.
21:40On va peut-être faire tourner
21:41la réponse.
21:42De quoi allons-nous parler
21:43dans l'or du crime
21:44sur RTL à 14h ?
21:45Alors,
21:46je vous emmène dans le Vaucluse
21:47à Pernes-les-Fontaines.
21:48Ce n'est pas très loin de Carpentras
21:49avec la mort violente
21:50de Richard Alessandri.
21:51C'était un patron
21:52de supermarché local,
21:53quelqu'un qui était très apprécié,
21:54un notable local.
21:55Il a été tué
21:56d'un coup de fusil de chasse.
21:57Son épouse dormait
21:58à côté de lui
21:59quand il a été abattu.
22:00Alors,
22:01Edwige Alessandri,
22:02c'est l'épouse.
22:03Elle va dire
22:04qu'il y a un cambrioleur
22:05qui est rentré dans la maison.
22:07Il a fait feu
22:08et il a tiré.
22:09Évidemment,
22:10vous me voyez venir.
22:11Son problème à cette femme,
22:12à cette épouse,
22:13c'est qu'on ne va pas la croire.
22:14Est-ce qu'elle tenait
22:15elle-même le fusil de chasse
22:16ou bien dit-elle la vérité,
22:17finalement ?
22:18Il y avait bien un cambrioleur
22:19dans cette pièce.
22:20Le suspense dans cette affaire
22:22va durer jusqu'au bout.
22:24Et qui sait,
22:25peut-être qu'il continue
22:26encore aujourd'hui ce suspense.
22:27Je vous raconte donc
22:28cette histoire qui est étonnante
22:29d'ailleurs,
22:30parce qu'il y a beaucoup
22:31de rebondissements.
22:32C'est l'affaire Edwige Alessandri,
22:33une femme accusée.
22:34C'est à 14h sur RTL.
22:36A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
22:37A tout à l'heure.
22:38A tout à l'heure.
22:39Je salue Dominique.
22:40Bonjour Dominique.
22:41Bonjour.
22:42Dominique est là ?
22:43Est-ce que Dominique est là ?
22:44Oui, je suis là.
22:45Bonjour Eric.
22:46Bonjour à tous les auditeurs.
22:48Dominique,
22:49je vous annonce très officiellement.
22:51Asseyez-vous
22:52parce que ça va être terrible.
22:53Vous passerez à l'antenne d'RTL
22:55dans une minute.
22:57Génial.
22:58A tout de suite.
23:01Jusqu'à 14h.
23:03Eric Brunet et Céline Landreau
23:05vous donnent la parole sur RTL.
23:08RTL.
23:10Vous écoutez RTL midi,
23:11les auditeurs ont la parole.
23:12Les priorités changent
23:14chez les salariés.
23:15L'équilibre entre la vie privée
23:17et la vie professionnelle
23:18est désormais plus important
23:20que le niveau de rémunération.
23:22Ça vous fait réagir ?
23:23On revient dans 60 secondes.
23:26Céline Landreau et Eric Brunet.
23:28Les auditeurs ont la parole
23:29sur RTL.
23:31Et on continue donc à évoquer
23:33ce souhait du Sénat
23:35qui a voté hier pour renier
23:37les avantages des anciens présidents
23:40et anciens premiers ministres.
23:42Victor d'Arcas, ça provoque
23:45beaucoup de réactions
23:46sur les réseaux et aux répondeurs.
23:48Oui, beaucoup de réactions
23:49notamment sur notre application RTL.
23:50Anne en Bretagne, à Rennes, nous dit
23:52il faut aller plus loin,
23:53supprimer les cabinets de conseil.
23:55Nous avons suffisamment
23:56de hauts fonctionnaires
23:57et puis d'autres auditeurs
23:59comme Thibault, Roxane ou Jeanne
24:00nous disent en substance
24:01qu'il est facile pour les sénateurs
24:03de voter un abandement
24:04de restriction de privilèges
24:05qu'il ne les concerne pas.
24:07Et puis une question
24:08de Nadine de Tour.
24:09Pardon, j'ai oublié le nom
24:10du cabinet de conseil auquel...
24:12Oh, McKinsey, je pense.
24:13Ah, McKinsey, voilà.
24:14C'était le cabinet McKinsey.
24:15McKinsey.
24:16Les millions dépensés par l'État
24:17effectivement qui demandaient conseil
24:19à ce cabinet de conseil
24:20pour des décisions stratégiques
24:21importantes qui touchaient
24:22à la République française.
24:23Voilà.
24:24Et puis une question
24:25de Nadine de Tour
24:26qui nous pose cette question.
24:28Sait-on si François Hollande
24:30profite toujours davantage
24:32lié à sa présidence
24:33ou cumule sa retraite de président
24:35avec sa...
24:37Avec sa...
24:38Son indemnité de député.
24:39Voilà, son indemnité de député.
24:40Voilà.
24:41On va poser la question
24:42à Marie-Pier Radade.
24:43Merci, Victor.
24:44Merci pour cette question.
24:45Marie-Pier, vous avez la réponse ?
24:46Alors oui, François Hollande cumule
24:48parce que les avantages
24:49pour les anciens présidents
24:50de la République
24:51sont des avantages
24:52qui restent à vie.
24:53Par contre, c'est pas la même règle
24:54pour les anciens premiers ministres
24:56qui, eux, ne cumulent pas
24:57à partir du moment
24:58où ils ont un mandat parlementaire,
25:00un mandat d'élu local
25:02ou encore une autre fonction publique.
25:03Donc concrètement,
25:04Laurent Fabius,
25:05président du Conseil constitutionnel,
25:07ou encore Édouard Philippe
25:08qui est maire du Havre,
25:09eux, ne bénéficient pas
25:10des avantages
25:11d'anciens premiers ministres
25:12qui viennent se cumuler
25:13avec leurs fonctions actuelles.
25:15D'accord.
25:16En revanche,
25:17un président de la République,
25:18il a à vie son secrétariat,
25:19il a à vie sa voiture
25:21et sa protection rapprochée.
25:22Avec un nombre de collaborateurs
25:24qui diminue au bout de cinq ans.
25:25Voilà, en fonction
25:26de ce qui se passe de sept à trois.
25:28Dominique,
25:29vous êtes toujours avec nous ?
25:30Oui, oui,
25:31je suis toujours avec vous.
25:32Éric vous a promis
25:33la parole tout à l'heure.
25:34Prenez-la.
25:35Elle est à vous.
25:36Oui, merci Éric.
25:37Bonjour à tous.
25:38Effectivement,
25:39je ne sais que confirmer
25:40les propos des auditeurs
25:43qui se sont passés
25:44juste avant moi.
25:45Je suis absolument favorable
25:47à ce qu'on supprime
25:48tous ces avantages
25:49et toutes ces aides
25:52qu'on apporte
25:53aux anciens premiers ministres,
25:54aux anciens présidents.
25:55Parce qu'aujourd'hui,
25:56on est dans une France
25:57qui est très, très endettée.
25:59On cherche à faire des économies.
26:01Et effectivement,
26:02je pense que comme
26:03dans toute entreprise,
26:04comme dans tout foyer,
26:05lorsqu'on a des problèmes financiers,
26:07on pose tout sur la table
26:08et on regarde
26:09ce qu'on peut supprimer
26:10ou les charges
26:11qu'on peut alléger.
26:12Voilà,
26:13et donc je pense
26:14que c'est le cas aujourd'hui
26:15qui devrait se poser en France.
26:16Et ça en fait partie.
26:18Alors moi,
26:19ce qui m'étonne toujours,
26:20c'est quand on dit
26:21ça ne représente
26:22que 2,8 millions d'euros.
26:24Enfin,
26:25c'est les petits ruisseaux
26:27qui font les grandes rivières.
26:28Quand on dit que,
26:29c'est par rapport
26:30aux milliards nécessaires,
26:31évidemment.
26:32Je suis d'accord.
26:33Parce que ce n'est pas rien,
26:342,8 millions.
26:35Mais ce n'est pas rien.
26:36Alors, c'est 2,8 millions.
26:37Et moi,
26:38je pense qu'il faut même
26:39élargir.
26:40Il y a des anciens présidents,
26:41il y a des anciens premiers ministres,
26:43il y a même aussi,
26:44il faut revoir aussi la copie
26:45chez les sénateurs,
26:46chez les députés.
26:47Et puis,
26:48voir un petit peu
26:49s'ils, eux,
26:50de leur côté,
26:51ne pourraient pas faire des efforts.
26:52De toute façon,
26:53il y a trop de parlementaires.
26:55577 députés.
26:56Quand vous regardez
26:57le nombre de députés
26:58qu'il y a en Allemagne,
26:59ils sont entre 100 et 200.
27:01Nous,
27:02577 députés,
27:03plus...
27:04Ce n'est pas la même organisation
27:05que vous.
27:06C'est vrai.
27:07Mais franchement,
27:08577 députés.
27:09C'est trop.
27:10Et par contre,
27:11là,
27:12le vote est unanime.
27:13Là,
27:14ils votent tous à l'unanimité
27:15lorsqu'au début d'année,
27:16il faut qu'ils votent
27:17une augmentation
27:18de leur salaire et autres.
27:19Là, par contre,
27:20tout le monde est d'accord là-dessus.
27:21Et c'est là
27:22que ça ne colle pas.
27:23C'est vrai.
27:24J'entends...
27:25Je continue à exercer
27:26une activité professionnelle
27:27et je visite tous les jours
27:28des petits commerçants,
27:29des entrepreneurs
27:30qui sont confrontés
27:31à des problèmes.
27:32Qu'est-ce qu'ils font
27:33quand ils ont
27:34des problèmes financiers ?
27:35On pose tout sur la table.
27:36On réduit
27:37les frais professionnels.
27:38On réduit
27:39les voitures de fonction,
27:40et ainsi de suite.
27:41Et je pense
27:42que c'est comme ça
27:43qu'on va s'en sortir, quoi.
27:44Parce que,
27:45effectivement,
27:46si, par exemple,
27:47M. Bayrou,
27:48qui est allé l'autre jour
27:49à Sissakosse
27:50et dit
27:51« M. Trapeau,
27:52en avion,
27:53on a des retours,
27:54ça ne coûte que 18 000 euros »,
27:55ben attendez,
27:56c'est 18 000 euros.
27:57C'est colossal,
27:58quand même, quoi.
27:59Voilà.
28:00Et c'est ça
28:01qui m'étonne aujourd'hui.
28:02On a toujours l'impression
28:03que c'est des sommes
28:04qui sont anodines.
28:05Mais en fait,
28:06c'est des sommes colossales,
28:07quoi.
28:08Et je pense
28:09qu'en mettant tout à plat
28:10et en repartant
28:11sur des bassaines
28:12de fonctionnement,
28:13on peut arriver
28:14à saigner la dette.
28:15Sinon,
28:16on ne se sortira pas.
28:17Voilà.
28:18Et c'est vrai,
28:19vous avez raison,
28:20on peut économiser.
28:21Oui.
28:22Ça a au moins
28:23force de symbole.
28:24Oui.
28:25Au moins force de symbole.
28:26On ne peut pas demander
28:27aux Français
28:28de se serrer la ceinture
28:29sans que l'exécutif
28:30se la serre lui aussi.
28:31Oui.
28:32Bon,
28:33c'est anodin, Eric.
28:34L'autre jour,
28:35le fameux fauteuil
28:36du président Larcher
28:37du Sénat
28:38qui a fait beaucoup de bruit,
28:3936 000 euros.
28:40Hum.
28:41Effectivement,
28:42c'est quoi 36 000 euros ?
28:43Mais dans le budget
28:44du Sénat,
28:45c'est rien.
28:46Mais en fait,
28:47la famille,
28:48l'ouvrier
28:49est en découvert.
28:50Il entend ça.
28:51Je suis désolé.
28:52Ça explose.
28:53Puis après,
28:54on s'étonne que les gens
28:55se révoltent.
28:56Mais c'est normal.
28:57Et pourtant,
28:58moi,
28:59je suis révolté
29:00et je fais partie
29:01des gens
29:02qui n'ont pas
29:03de problème
29:04silencieux.
29:05Donc,
29:06je me mets à la place
29:07de ceux
29:08qui ont des soucis.
29:09Donc,
29:10je comprends très bien
29:11et je crois vraiment
29:12qu'il faut que
29:13tous nos gouvernants,
29:14nos dirigeants,
29:15nos députés,
29:16nos sénateurs,
29:17nos ministres
29:18viennent à la voiture
29:19et qu'ils devaient remarquer
29:20qu'il avait des avantages.
29:21Justement,
29:22c'était sur ce sujet-là.
29:23Monsieur Raffarra
29:24a répondu très courtoisement.
29:25Mais vous savez,
29:26avec nos voyages en Chine
29:27et l'alliance franco-chinoise
29:28pour laquelle je travaille
29:30énormément,
29:31je rapporte plus d'argent
29:32à la France
29:33que je ne lui coûte.
29:34J'ai trouvé ses propos
29:36un petit peu déplacés.
29:38Voilà.
29:39Merci Dominique.
29:40Merci d'avoir témoigné ce midi.
29:42On va accueillir Nasser peut-être.
29:45Bonjour Nasser.
29:46Oui,
29:47Oui allo, bonjour !
29:48Bonjour, rapprochez-vous tranquillement de votre téléphone.
29:53Peut-être enlever le haut-parleur.
29:54Oui, enlever le haut-parleur peut-être.
29:56Oui, j'avais mis le haut-parleur parce que, en vous attendant, j'étais en train de bosser là.
30:00Moi, je suis plâtrier-peintre.
30:01Vous avez raison.
30:02Vous êtes plâtrier-peintre ?
30:03Non, vous comprenez, j'étais sur mon escabeau et je vous écoutais.
30:07Vous avez un chantier où là, en quel coin de France ?
30:10Près de La Téquenne, dans un petit village qui s'appelle Saint-Bonnet-les-Oeufs.
30:14D'accord.
30:16Et vous faites quoi en ce moment ? Vous plâtriez ou vous peignez ?
30:19Eh bien, écoutez, là, je fais des bandes à joints, monsieur. Ça vous parle ?
30:22Des quoi, des ?
30:23Des bandes à joints.
30:24Non. Ah, des bandes à joints, bien sûr.
30:26Entre des plaques de placo.
30:28Exactement.
30:30Du B13 ?
30:31Du B13 et voilà.
30:33J'ai une jolie salle de bain, normalement, si je travaille bien.
30:38Alors, j'avais mis le haut-parleur.
30:39Bon, Nasser, dites-moi.
30:43Donc, le Sénat veut mettre fin aux avantages des anciens présidents de la République et premiers ministres.
30:48Voiture avec chauffeur, secrétaire, collaborateur.
30:50Comme nous le disions, en regardant de près, ça ferait une économie de 2,8 millions d'euros par an.
30:58Vous êtes favorable à cette idée ou pas, vous ?
31:00Ben, complètement, complètement, complètement favorable.
31:032,8 millions, c'est ça ?
31:06Oui.
31:072,8 millions, est-ce que quelqu'un pourrait m'aider à me dire
31:12combien de personnes au SMIC on pourrait payer avec 2,8 millions par an ?
31:17Combien ? Vous me pouvez me dire ?
31:19Un SMIC, c'est quoi ? C'est 25, 30 000 euros par an ?
31:23Oui, c'est ça, c'est-à-dire qu'il faut raisonner en SMIC chargé pour l'employeur.
31:28Oui, c'est ça, c'est dans les 25 000, 25 000, 30 000 euros à peu près.
31:32Ben, ça fait quand même quelques personnes.
31:34C'est un début.
31:35Alors, ce n'est pas les 50 milliards dont on nous parle ou les 60 ou je ne sais pas, ça dépend des moments.
31:41Mais je crois que c'est un début et je crois aussi que c'est un exemple.
31:45Parce qu'on les regarde, ces messieurs, ces gens, ces personnes, ces grands décideurs, ces Parisiens.
31:51On les regarde, nous, de notre province et on les écoute du haut de nos escabeaux.
31:56Et qu'est-ce qu'ils nous disent ?
31:57Ils nous disent toujours qu'il faut faire des efforts, qu'il faut serrer la ceinture,
32:00qu'il faut baisser la température dans nos maisons, dans nos apparts.
32:04Mais eux, ils ont des montes à 80 000 balles au poignet,
32:07tout en nous disant, enfin pas tous, mais certains, notamment une personne,
32:11tout en nous disant, les gars, il va falloir faire gaffe, il va falloir faire attention.
32:15Mais bon, moi, je peux rouler quand même dans mon bel bagnole et je peux me payer des montres,
32:19alors que vous, vous pouvez juste regarder dans mes vitrines quand vous voulez les lécher.
32:23Alors, moi, je crois que c'est un bon début et je crois qu'il faut commencer par là et qu'il faut aller plus loin.
32:28Et je suis d'accord avec l'auditeur qui avait la parole juste avant.
32:33C'est un exemple.
32:35Comme je vous le disais, on les regarde ces personnes et on s'en inspire.
32:39On les imite.
32:41Moi, je travaille par exemple avec des clients qui sont des investisseurs parfois.
32:45Ils ont le même comportement.
32:47Ils ont un peu de pognon.
32:49Tant mieux, il en faut parce que ça nous donne du boulot.
32:51Mais à chaque fois, c'est toujours trop cher, c'est toujours ceci, c'est toujours cela.
32:55Il faut toujours faire des efforts.
32:57Et qui est-ce qui fait les efforts ?
32:59C'est celui qui a le pinceau entre les mains, c'est celui qui a la pioche, c'est celui qui bosse.
33:03Moi, je suis à mon compte.
33:05Je suis entrepreneur.
33:07Mais en réalité, je suis un ouvrier.
33:11Je suis tributaire de ceux qui décident pour moi, qui me disent que je suis trop cher, pas assez rapide, pas assez ceci, pas assez cela.
33:19Et au bout du compte, c'est toujours les mêmes qui transpirent.
33:22C'est toujours les mêmes qui bossent, qui se lèvent tôt.
33:24Et c'est toujours les mêmes qui sauvent des belles vacances, qui sauvent des belles choses pour leur famille.
33:29Mais on en a envie, nous aussi.
33:31On a envie de bosser, on a envie de faire des affaires, mais dans une certaine éthique, dans une certaine idée, dans une idée de passage.
33:38Alors, on sait faire des choses, on vend ce qu'on sait faire, on vend notre temps.
33:43Il faut qu'elles soient bien vendues, mais il ne faut pas arnaquer les personnes.
33:47Et des fois, quand on écoute nos décideurs, on a l'impression quand même qu'on s'est fait arnaquer quand on a mis notre putain de boîte dans l'urne.
33:55Donc, voilà monsieur, c'est ce que je voulais dire.
33:58C'est très touchant le témoignage de Nasser. Très, très touchant, ce que vous dites.
34:02Ce matin, j'étais chez une mamie. J'ai pris la décision de vous appeler parce que ce matin, j'étais chez une petite dame.
34:10J'ai bossé dans sa cuisine.
34:13Cette dame, elle bosse à l'hôpital. Elle n'est même pas aide-soignante. Je crois qu'elle fait des ménages.
34:19Elle me disait, moi, des moments, on aide les aide-soignantes à retourner les malades parce qu'elles sont toutes seules, parce que c'est dur, parce que c'est lourd.
34:27Et quand elle m'a payé mon travail, franchement, elle me donne ma petite enveloppe.
34:33Elle me dit, tenez, vous l'avez mérité. Vous irez boire un café. Vous allez mériter ce qu'il y a dans votre enveloppe.
34:40Alors que les plus riches, les plus aisés, ceux qui ont le pouvoir de nous aider, de nous faire avancer, ils ne font pas toujours cet effort.
34:52Merci, Nasser.
34:54Merci pour ce joli témoignage, Nasser. Très rempli d'humanité.
34:58Attention sur l'escabeau, quand même. Soyez prudent dans votre salle de bain.
35:02Et puis, merci encore de votre témoignage et de votre contribution à ce débat.
35:08Bonjour, Luciane. Luciane, très joli prénom. Luciane, très jolie, Luciane.
35:13Merci beaucoup. Ce n'est pas moi qui l'ai choisie.
35:17Hommage à vos parents. Dites-moi, Luciane, on va parler dans un instant, juste après la pause, des temps qui changent.
35:22Car désormais, quand on demande à un Français qui cherche un emploi ses priorités, l'argent n'est plus forcément en première position.
35:32C'est l'équilibre vie privée-vie professionnelle qui est important.
35:36Est-ce que l'argent n'est plus un moteur ? Est-ce qu'on préfère désormais le loisir au travail ?
35:42Voilà les questions que ça soulève. On en parle dans un instant.
35:46Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
35:5050 centimes la minute.
35:51Les auditeurs ont la parole.
35:53Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
35:56Il faut que je vous parle aujourd'hui, comme tous les jeudis d'ailleurs, de la sortie du nouvel épisode de mon podcast,
36:01Les Salauds de l'Histoire, que vous retrouvez sur rtl.fr, sur notre plateforme.
36:07Cette semaine, je vous raconte l'histoire de Vassili Blochine.
36:10Il est coton, celui-là.
36:12Vassili Blochine, c'était un bourreau, mais un bourreau du XXe siècle.
36:16Il aurait tué à lui seul 20.000 personnes.
36:1920.000 !
36:20Il était l'homme de main de Staline.
36:22Il a notamment tué méthodiquement, dans les années 30, des grands chefs militaires,
36:28des proches de Staline au moment des grandes purges soviétiques.
36:34Il a tué aussi les fameux prisonniers polonais, le fameux massacre de Katyn pendant la Seconde Guerre Mondiale.
36:40Vassili Blochine, un salaud pas très connu, dont je retrace l'existence, la vie, à partir d'aujourd'hui, dès à présent.
36:49Vous pouvez l'écouter sur la plateforme rtl.fr.
36:52Vassili Blochine, Les Salauds de l'Histoire.
36:54Nous revenons à notre thème, Céline Landreau.
36:57Cette étude qui nous montre que l'argent n'est plus forcément le moteur qu'il était jadis
37:01pour les gens qui cherchent un emploi.
37:04C'est une grosse étude.
37:05C'est l'étude Work Monitor menée par Anstat, auprès de 27.000 travailleurs dans 35 pays.
37:12Elle montre que le premier critère désormais pour les salariés, c'est l'équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle.
37:20Premier facteur de motivation au travail à 84% de répondants,
37:24devant la rémunération qui est évidemment loin d'être anecdotique et qui arrive en deuxième position avec 80% des répondants.
37:31Je voudrais qu'on retrouve Luciane parce que je crois qu'elle est pressée.
37:34Luciane, bonjour, rebonjour.
37:36Oui, rebonjour.
37:38Désolée de vous prendre votre temps comme ça.
37:41Vous vouliez réagir à ce sujet, à cette inversion des priorités dans la vie des salariés.
37:46Oui, effectivement, je voulais réagir parce que je me sens tout à fait en phase avec ce changement de position.
37:53Parce que moi-même, j'ai 29 ans, je viens de rentrer dans la vie active.
37:57Et j'ai effectivement fait le choix de prioriser l'équilibre vie perso, vie professionnelle.
38:03Et mon mari aussi. On a une petite fille et c'est très important pour nous d'avoir du temps à lui consacrer.
38:09Et en fait, on ne voit pas l'intérêt d'avoir une grande maison, d'avoir plein d'argent et de ne pas pouvoir en profiter.
38:17C'est un peu notre point de vue.
38:19C'est-à-dire que dans le choix de votre travail, vous avez pu, par exemple, défavoriser une proposition d'emploi
38:26qui aurait pu être un peu mieux rémunérée au profit d'une possibilité d'aménagement de temps de travail, etc.
38:32C'est un peu ça, ce que vous nous dites.
38:34Oui, absolument, oui. Par rapport à un poste où j'aurais pu ramener du travail à la maison, travailler le week-end,
38:40ne pas avoir tous mes jours fériés, pas de télétravail, oui, effectivement, ça a été décidif.
38:47Et c'est compris par votre entourage, par les jeunes de votre génération peut-être plus facilement,
38:52je ne sais pas, par vos parents, vos collègues plus âgés, ils comprennent ce choix ?
38:56Mes parents, oui, parce qu'effectivement, je pense qu'eux ont aussi souffert de ne pas forcément être toujours présents avec nous,
39:04avec les enfants, de ne pas nous avoir forcément fait passer en priorité tout le temps.
39:11Mais c'est vrai que par rapport à certains collègues, le fait que le travail ne soit pas notre priorité, c'est parfois pas forcément compris.
39:21Je peux vous demander ce que vous faites comme type d'emploi ?
39:24Alors moi je suis ergonome de formation et j'aménage des postes de personnes en situation de handicap.
39:29Vous aménagez des postes de travail finalement, c'est ça ?
39:32Oui.
39:33Aux salariés qui sont en situation de handicap, d'accord, très très bien, ok.
39:37J'entends ce que vous dites, mais j'ai le sentiment que c'est générationnel, parce que moi j'appartiens à une génération où quand même,
39:45le critère numéro un c'était, c'est payer combien ?
39:50Oui c'est ça, alors que nous c'est quels avantages, est-ce que tu as le droit de faire du télétravail, quels horaires, voilà.
40:00Effectivement.
40:01Parce que finalement si c'est gagner plus pour donner cet argent-là à une nounou qui s'occupe de vos enfants, vous ne voyez pas trop l'intérêt en fait ?
40:08Exactement, voilà, mon mari typiquement fait le choix d'être ouvrier, il quitte à 15h et ma fille va la chercher chez la nounou tôt.
40:15Donc c'est le choix que nous on fait.
40:19C'est fou parce que, enfin vos parents, je sais pas, la génération de vos parents, vous voyez bien, je sais pas, vos beaux-parents, les amis de vos parents, etc.
40:27Les gens qui ont 50 ans et plus, vous voyez bien qu'ils ne fonctionnent pas comme ça.
40:30Oui, ah ben oui, tout à fait, oui.
40:32Et avec parfois des regrets, c'est ce que vous nous disiez à propos de vos parents d'ailleurs Luciane ?
40:36Je pense, je ne veux pas parler pour la génération qui n'est pas la mienne, mais je pense qu'aujourd'hui on a appris peut-être des erreurs,
40:46ou en tout cas ce que nous on a subi, enfin subi, ce que nous on a vécu, c'est-à-dire des parents pas forcément présents, aller au péri-scolaire, pas de vacances avec nos parents.
40:56Ça peut-être qu'on se dit, on n'a pas envie de le faire vivre à nos enfants aujourd'hui.
41:00Merci beaucoup Luciane, vous allez reprendre le travail ?
41:05Oui.
41:06On vous laisse à votre travail qui consiste à aménager des postes de travail pour les personnes en situation de handicap dans les entreprises. Merci Luciane.
41:15Et nous saluons Régis.
41:16Bonjour.
41:17Oui, bonjour.
41:18Où êtes-vous Régis ?
41:20Alors moi je suis à Brest dans le Finistère.
41:22Ah Brest, Finistère Nord. Quel temps fait-il d'ailleurs par chez vous là ?
41:26Aujourd'hui là, catastrophique. Il pleut et il y a énormément de vent.
41:31Pas de blague sur la Bretagne. Régis, à tout de suite.
41:35Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL.
41:40Éric Brunet et Céline Landreau.
41:4313h14, les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet et Céline Landreau.
41:5013h54 sur RTL. Une étude nous dit donc que désormais, un salarié qui charge du travail va plutôt privilégier son confort de vie, l'équilibre, vie perso, vie professionnelle plutôt que l'argent.
42:05Régis est avec nous. Comprenez-vous cela mon cher Régis de Brest ?
42:09Alors oui, je comprends cela pour la bonne et simple raison que j'ai 50 ans aujourd'hui.
42:15Il y a 10 ans, j'étais dans la Marine Nationale, j'ai fait 22 ans.
42:19J'ai décidé de quitter sur une réflexion de ma fille de l'époque qui me dit « qu'est-ce que tu en sais, toi tu n'es jamais là ».
42:29Donc j'ai pris la décision de quitter et de poser le sac comme on dit dans la marine et de travailler dans le privé et d'être à la maison tous les soirs et je ne regrette pas du tout mon choix.
42:41C'était un choix qui vous a fait perdre de l'argent concrètement ?
42:45Oui, j'étais embarqué donc j'étais en mission tout le temps, donc j'avais un très bon salaire quand j'étais déployé.
42:51Pas sur un sous-marin nucléaire lanceur d'engin quand même SNL ?
42:55Non, j'étais sur un bâtiment de surface.
42:59Et vous partiez, vous n'étiez pas là tous les soirs.
43:03C'est fou les petites phrases des enfants.
43:06Entre 3 et 6 mois par an, j'étais en dehors de la maison.
43:09C'est fou les petites phrases des enfants qu'on rumine dans sa tête pendant des semaines et des semaines.
43:14C'est ça. Et puis arrivé à 40 ans, c'était un choix aussi. Je me suis dit « pourquoi je ne ferais pas autre chose ? ».
43:21Donc ça m'a décidé et j'ai fait autre chose.
43:24Et je suis beaucoup mieux maintenant.
43:26C'est vrai que je gagne un peu moins bien ma vie, mais j'ai une qualité de vie qui est largement supérieure.
43:32Après, pour reprendre les termes de la personne qui a parlé précédemment,
43:40j'ai été chef d'équipe dans une société pendant quelques années.
43:45Et j'ai été surpris justement des jeunes entre 25 et 35 ans qui demandaient beaucoup à travailler à mi-temps.
43:54Ils ne voulaient pas travailler à plein temps parce qu'ils estimaient que c'était trop.
43:59Ils estimaient que le temps de travail aux 35 heures, c'était déjà trop pour eux.
44:04Ils estimaient qu'ils n'avaient pas assez de temps libre.
44:07Donc j'ai été le premier à être surpris par ça.
44:10Merci de ce témoignage, Régis Debrest, où il fait un temps épouvantable.
44:14Je prends Yves qui a fait le 3210, je vais tourner un peu la parole.
44:18Mon cher Yves, bonjour.
44:19Bonjour.
44:20Bonjour.
44:21Moi je suis vendéen, je suis un peu plus au sud que le Brestois.
44:24Quel temps fait-il d'ailleurs en Vendée ?
44:26Il pleut pas pour l'instant.
44:29Vous êtes où en Vendée ?
44:32Saint-Jean-de-Mont.
44:34Saint-Jean-de-Mont, très bien.
44:36Est-ce que vous comprenez avec Céline Landreau qui est vendéenne ?
44:40Bien sûr que je comprends.
44:42C'est bien si elle est vendéenne, c'est super.
44:44Bien sûr que je comprends ce qui est dit.
44:47Mais les contrats intergénérationnels, il faut les remettre dans un autre contexte.
44:51Hier, on entendait sur votre antenne que les retraités gagnent bien leur vie,
44:57ont des bonnes retraites, il va falloir les taxer, et ainsi de suite.
45:02C'était un choix.
45:03On a choisi de travailler, de travailler plus,
45:05et d'avoir un certain revenu qui nous a permis d'avoir un certain niveau de vie.
45:09Je pense aujourd'hui où je vous attire l'attention,
45:11c'est que j'accepte que les jeunes...
45:13J'ai des enfants qui sont d'autres générations,
45:17qui aussi ont fait le choix de vie, de vivre en famille ou bien quoi.
45:21Après, il faut accepter toutes les conséquences.
45:23Il faudrait que nos gouvernants comprennent la différence entre
45:27les revenus de ceux qui ont fortement travaillé
45:30et ceux qui ont choisi plutôt les loisirs tout au long de leur vie.
45:33C'est un choix de vie que j'accepte, on est bien d'accord.
45:36Mais je veux dire, il faut peut-être...
45:38Il faut pas sous-estimer les conséquences.
45:40Yves dit, en gros, tu choisis une vie équilibrée, confort de vie très bien,
45:45mais viens pas te plaindre après si ta retraite n'est pas comme si,
45:48ne viens pas te plaindre après en disant que tu ne gagnes pas assez d'argent, etc.
45:52C'est un peu ce que vous dites Yves.
45:54Voilà, c'est ça.
45:55C'est un sujet de tension avec vos enfants Yves ?
45:58Si vous dites qu'ils appartiennent...
46:00Moi, si vous préférez, j'ai passé beaucoup de temps dans mon travail à l'époque.
46:03Maintenant, je suis un vieux, je suis en retraite.
46:05Donc si vous préférez...
46:06Mais il n'y a jamais eu de tension au niveau de notre famille.
46:10On avait fait un choix.
46:11Mon épouse avait fait le choix d'abandonner sa profession pour soigner mes enfants,
46:15pour vivre avec mes enfants plus que moi je n'étais.
46:17Mais c'est un choix de vie que l'on a accepté.
46:20Et aujourd'hui, quand j'entends nos gouvernants qui nous disent qu'il faut taxer les retraites importantes,
46:26ça me fait un peu bondir.
46:27Parce que nous, nous avons cotisé à ce moment-là, avant, sur ce qu'on a gagné.
46:31C'est vrai que je gagnais bien ma vie.
46:33On a bien gagné, on a bien payé, on a bien cotisé.
46:36L'inverse, il faut l'assumer.
46:39Et je pense qu'il faut garder ce mix.
46:41Aujourd'hui, les jeunes...
46:43Ce que l'auditeur précédent a dit, je suis tout à fait d'accord avec lui.
46:47Beaucoup de jeunes, aujourd'hui, privilégient soit des voyages à l'extérieur et ainsi de suite,
46:51avec des temps de travail moindres.
46:53Mais il faut assumer jusqu'au bout.
46:56Oui, je comprends ce que vous dites.
46:57Je comprends parfaitement.
46:58Merci, mon cher Yves de Saint-Jean-de-Mont, le Vendéen.
47:01Merci à Régis Lebrestois.
47:04Et je me tourne vers le Parisien.
47:06Vous êtes d'où ? Vous êtes niçois, vous, Jean-Alphonse Richard.
47:09Plus au sud, beaucoup plus au sud.
47:11Bonjour au niçois, Jean-Alphonse Richard.
47:12Voilà, et là, on va dans le Vaucluse.