Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 13 janvier 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
00:04Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07C'est toujours un joli moment de retrouver les auditrices et les auditeurs, vraiment,
00:11dans cette journée où la formation est parfois dure.
00:14On parlera dans un instant de François Bayrou.
00:16Doit-il geler la réforme des retraites, celle pour laquelle, vous vous souvenez,
00:21il y a un an, les Français sont descendus dans la rue.
00:23Doit-il la geler pour sauver sa place à Matignon et son gouvernement ?
00:26On en parlera dans un instant, mais tout de suite, cette question.
00:29Est-ce que dans les EHPAD, est-ce que dans les hôpitaux,
00:33les personnels soignants doivent se vacciner de façon obligatoire ?
00:38Michèle est avec nous, elle a fait le 3210. Bonjour, Michèle.
00:42Bonjour à tous les deux.
00:43Bonjour.
00:44Vous êtes pour ou contre cette vaccination obligatoire des personnels soignants ?
00:48Absolument pour. Absolument pour.
00:51Très bien. Vous savez quoi ? On vous garde sous le coude.
00:54Vous nous expliquerez pourquoi dans une seconde.
00:56Dans le studio, il y a également parfois des auditeurs.
00:58Il y a un auditeur qui était aide-soignant.
01:00Je lui demanderai, tiens, s'il se vaccinait, lui, de façon automatique contre la grippe.
01:05Tout de suite, à 13h01, c'est le rappel des titres avec vous, Céline Landreau.
01:08Et cette question, François Bayrou, s'apprête-t-il à sacrifier la réforme emblématique du quinquennat ?
01:13Acceptera-t-il la demande des socialistes qui exigent la suspension de la réforme des retraites
01:18en échange d'une non-censure du gouvernement ?
01:21Le Premier ministre y répondra demain dans sa déclaration de politique générale.
01:24En attendant, les tractations se poursuivent.
01:27Et le Premier ministre recevait aussi ce matin les syndicats agricoles.
01:30Le président des jeunes agriculteurs, Pierrick Aurel, était d'ailleurs avec nous dans ce studio il y a quelques minutes.
01:35Lui dit attendre des réponses concrètes du gouvernement avant le 22 février
01:40et menace sans cela de faire vivre un salon de l'agriculture compliqué à l'exécutif.
01:45On l'a appris dans la matinée.
01:47Une mère et ses deux filles sont décédées cette nuit dans l'incendie de leur habitation à Vingles, dans le Pas-de-Calais.
01:53Deux autres enfants de la famille ont pu être sauvés par un voisin.
01:57Et puis à Los Angeles, cette fois aux Etats-Unis, le bilan des incendies s'est encore alourdi à 24 morts.
02:03Des feux qui risquent d'être attisés maintenant par des vents violents, chauds et secs.
02:08Des vents qui devraient regagner en puissance jusqu'à mercredi.
02:11Compliquant donc évidemment le travail des pompiers déployés sur place.
02:16Attention au froid.
02:18Plusieurs départements, une trentaine, ont d'ailleurs déjà activé leur plan grand froid.
02:23Le mercure descend et descend de manière assez vertigineuse.
02:26Oui c'est ça.
02:27Et puis surtout on reste dans des valeurs négatives.
02:29En ce moment on a moins 3 au Puy, là à midi, au milieu de journée.
02:32Moins 2 à Albi par exemple, ou encore à Aurillac.
02:35Même chose à Grenoble.
02:36Pendant ce temps-là, près de la Méditerranée, on a 14 degrés à Porquerolles.
02:39Mais c'est vraiment limité au littoral méditerranéen.
02:42Ailleurs on est souvent autour du 0 degré.
02:44D'ailleurs cet après-midi, on ne dépassera pas les 1 à 4 degrés.
02:47Grand maximum dans la plupart des régions, au nord comme au sud.
02:50Il y a donc tout près de la Méditerranée, où là nous serons entre 10 et 14 degrés.
02:54En revanche, tout ça avec un ciel très lumineux.
02:56Ciel tout bleu quasiment partout.
02:58Il reste quelques nuages autour du massif central ou encore dans le Pas-de-Calais.
03:01Mais ça devrait se dissiper.
03:02Puis attention au vent, quand même, près de la Méditerranée.
03:04Jusqu'à 70, 80 km heure entre la côte d'Azur, la Corse, ou encore autour du golfe du Lion.
03:10Et puis attention également au risque d'avalanches qui restent toujours très fort dans les Alpes du Nord.
03:14Bon, bleu, ciel bleu et froid, on accepte.
03:17C'est mieux que gris et huide, non ?
03:20On trouve des bons retours pour l'instant.
03:22Merci beaucoup, Louis Baudin.
03:25Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
03:27Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
03:30Il me semble que j'ai quatre preuves du contraire.
03:32Si ce n'était pas les soignants qui occupaient les lits dans les hôpitaux, mais bien les badeaux,
03:37qu'est-ce qu'il ne serait pas préférable d'obliger les gens, et pas que les soignants, à se vacciner contre la grippe ?
03:45Voilà une dame, une auditrice, qui nous laisse un message et qui nous dit que ce n'est pas aux aides-soignants
03:50de porter cette obligation vaccinale, c'est plutôt aux citoyens d'un certain âge,
03:56ceux qui sont dans les hôpitaux, à cause de la grippe, de se vacciner.
04:00Et Michel, qu'on a eu au 3210 il y a une petite seconde, elle disait non, non, non.
04:04C'est quand même urgent, important, que l'on oblige les soignants de se vacciner.
04:10Michel, pourquoi ?
04:13Parce que c'est une assurance et une garantie pour les patients qui sont confrontés à ce personnel soignant.
04:20L'assurance qu'ils ne risquent pas de transmettre des maladies,
04:27et qu'on peut avoir toute confiance dans ce personnel quant à leur santé.
04:35C'est dur d'obliger, enfin, je réfléchis à voix haute,
04:40il y a des tas de domaines dans lesquels il y a des obligations,
04:42il y a des tas de métiers dans lesquels il y a des obligations.
04:44Mais obliger comme ça toute une génération d'aides-soignants,
04:49de soignants qui travaillent dans les EHPAD, dans les hôpitaux publics,
04:53dans les cliniques privées, dans les cabinets médicaux,
04:56les obliger tous à se vacciner, ce n'est quand même pas anodin, Michel.
05:01Non, ce n'est pas anodin, mais ils ont une responsabilité vis-à-vis des patients
05:06qu'ils ont en main et qu'ils doivent soigner.
05:10Et à partir de cette responsabilité, ils doivent se prémunir
05:16pour être sûrs eux aussi de ne pas avoir à transmettre une maladie
05:21ou un problème supplémentaire à ces gens qui viennent les visiter
05:26et qui sont en toute confiance avec eux.
05:28Comme on l'avait fait au moment du Covid, en fait.
05:30Exactement, exactement.
05:33C'est une assurance, une garantie, une marque de confiance aussi
05:37qu'on peut leur témoigner.
05:40Vous vous souvenez, Michel, je vous interromps,
05:43vous vous souvenez pendant le Covid de la résistance de certains personnels
05:49qui avaient été jusqu'à préférer être mis de côté,
05:53voire même pour certains, me semble-t-il, virés, limogés, démissionnés
06:00parce qu'ils refusaient de prendre tel ou tel vaccin,
06:04le AstraZeneca ou que sais-je.
06:06Vous vous souvenez de ça ?
06:07Oui, oui, je m'en souviens, je m'en souviens très bien.
06:09C'était un vrai problème, effectivement.
06:11Mais le patient qui est en face de ces personnels,
06:16lui, il a la même inquiétude de se dire
06:19« Est-ce que la personne qui est en face de moi ne risque pas
06:22de me transmettre quelque chose de plus important que ce que j'ai déjà ? »
06:26On vient les visiter pour toutes sortes de problèmes,
06:28et pas seulement celui-là.
06:30Moi, je pense que c'est une responsabilité
06:33et c'est un engagement à prendre en compte aussi
06:37dans la façon de traiter les gens
06:40dont on a la responsabilité et le soin à assumer.
06:44Et pour vous donner un ordre d'idée,
06:46le ministère de la Santé avait estimé que 0,3% des agents hospitaliers
06:50avaient été suspendus à l'époque pour avoir refusé l'obligation vaccinale.
06:540,3% des agents hospitaliers.
06:56Donc c'était quand même très minoritaire.
06:58Je vous présente Nicolas.
07:01Bonjour Nicolas.
07:02Bonjour Pascal.
07:03Appelez-moi Pascal, je vous appellerai Jean-Pierre.
07:06Nicolas, on a souvent des auditeurs qui viennent nous voir,
07:11qui s'installent dans le studio.
07:12Merci d'être venu nous voir, vous êtes en compagnie de Karim.
07:16Nicolas, vous me disiez, avant que ne commence l'émission,
07:20que vous avez été ou que vous êtes aide-soignant, c'est ça ?
07:23J'ai été aide-soignant de nombreuses années.
07:25J'ai toujours été vacciné contre la grippe,
07:28parce que pour moi c'est une obligation morale déjà.
07:31Il y a d'abord la vaccination à titre individuel, c'est une chose.
07:35Mais le plus important c'est la couverture vaccinale.
07:37On apprend ça dans les études.
07:39Plus il y a de personnel de vacciné, moins la grippe va circuler.
07:43Et tout à l'heure vous parliez des vaccins obligatoires pour les soignants.
07:48Il y a déjà des vaccins obligatoires, je ne saurais même plus vous les citer,
07:52des vaccins qui ne sont pas obligatoires pour le commun de la population,
07:57mais qui sont déjà obligatoires pour les soignants.
07:59Donc ça ne sera rien de plus.
08:01Donc vous, à l'époque, alors que vous n'étiez pas âgé,
08:04souvent on dit qu'il faut se vacciner contre la grippe quand on a 60 ans ou plus,
08:08vous n'étiez pas dans cette gamme d'âge,
08:11et pourtant à l'époque vous vous disiez, je suis aide-soignant,
08:14j'ai face à moi des personnes qui sont fragiles,
08:16donc c'est éthique, c'est personnel, c'est moral, je le fais.
08:19Pour les personnes fragiles, c'est une vaccination qui est utile au niveau individuel.
08:24Pour les soignants, c'est vraiment pour la couverture vaccinale.
08:28Donc c'est vraiment deux philosophies, deux approches différentes,
08:31et les deux se complètent.
08:33Est-ce que vous aviez autour de vous des collègues aide-soignants,
08:37infirmières, infirmières, qui disaient,
08:40je ne suis pas obligé de me vacciner contre la grippe,
08:43je ne le ferai pas, j'en ai marre de ces obligations.
08:45Il y en avait qui réagissaient comme ça ?
08:47Alors sans vouloir dénigrer,
08:50auprès des infirmiers très peu,
08:53auprès des médecins excessivement peu, voire pas du tout,
08:56c'était plus dans le personnel qui n'était pas formé au médical.
09:01Parce que dans le personnel hospitalier,
09:03il y a les agents d'entretien, les cuisiniers, etc.
09:07Et c'est surtout dans ces tranches-là, dans cette catégorie-là,
09:10où le vaccin est plus dur à passer,
09:12parce que tout simplement ils n'ont pas la culture médicale,
09:14ils n'ont pas été formés à ça.
09:15D'accord, compris, bien sûr.
09:16C'est bien, quel hasard que dans le public,
09:20là aujourd'hui dans le studio, vous soyez là, Nicolas,
09:23si vous aviez été notaire,
09:27je ne vous aurais pas passé le micro,
09:29ni avocat, mais là, ça tombait plutôt bien.
09:33Je voudrais qu'on accueille Agnès maintenant.
09:35Bonjour Agnès.
09:36Bonjour.
09:37Agnès, vous venez d'entendre Michel et Nicolas
09:40se dire favorables à cette obligation vaccinale du personnel soignant.
09:44Je crois que ce n'est pas tout à fait l'avis qui est le vôtre.
09:47Oui, tout à fait, ce n'est pas du tout mon avis.
09:50Pourquoi ?
09:51Tout simplement parce que lors de l'épidémie de Covid,
09:58nos personnels soignants étaient dans l'obligation de le faire,
10:02sachant qu'on n'avait pas vraiment de recul sur ce vaccin.
10:05On ne va pas rentrer dans les détails.
10:08Ce qui n'est pas tout à fait le cas du vaccin contre la grippe, qu'on connaît.
10:13Je suis complètement d'accord avec vous.
10:15Mais en attendant, aujourd'hui, la population qui est le plus touchée par la grippe,
10:22ce n'est pas les soignants eux-mêmes qui sont le plus touchés par la grippe.
10:28Ce n'est pas une population nécessairement à risque.
10:31C'est les soignants.
10:32Dès qu'il va y avoir une pandémie, une épidémie,
10:35on va d'abord mettre les soignants en leur disant d'abord c'est vous.
10:38Non, à un moment donné, stop.
10:41Je pense qu'à ce moment-là, toutes les personnes en France
10:45qui sont en contact direct ou pas avec la population en général
10:50devraient à ce moment-là se faire vacciner.
10:52Ce qui veut dire les caissières, les vendeurs dans les magasins,
10:56les enseignants, les policiers et ainsi de suite.
11:00À un moment donné, il faut arrêter.
11:02Ce n'est pas parce qu'un personnel soignant ne sera pas vacciné
11:05qu'il va contaminer une personne dite immunodéprimée
11:09parce qu'elle vient à l'hôpital et qu'elle-même,
11:11du moment où nous, on a les protocoles avec les gestes barrières.
11:14Si justement Agnès, vous dites que ce n'est pas parce qu'il n'est pas vacciné
11:17qu'il va contaminer un immunodéprimé.
11:19Si.
11:20Encore une fois, je ne suis pas donneur de morale.
11:23Moi-même, j'ai eu des petites courbatures samedi.
11:25Je me suis dit oh là là Eric, tu ne t'es pas fait vacciner,
11:28tu es vraiment nul, tu aurais dû y aller.
11:29Fort heureusement, c'était parce que j'avais fait un jogging un peu appuyé.
11:32Mais Agnès, si dans un hôpital, un aide-soignant ou un infirmier
11:37par exemple, qui n'est pas vacciné, peut transmettre la grippe
11:41à une personne malade, immunodéprimée et lui causer grand tord.
11:45Je ne dis pas le contraire, mais pourquoi une obligation ?
11:47Vous savez, combien de personnes qui ont la grippe
11:53ne sont pas à l'hôpital, ne sont pas vaccinées,
11:55continuent à aller travailler ?
11:57Travailler avec des collègues dans d'autres professions
12:01sans avoir mis le masque,
12:03sans avoir effectué des lavages de main dans le corps.
12:07C'est vrai que le respect des gestes barrières n'est pas tout à fait celui
12:09qu'il était au moment du Covid.
12:11Agnès, le but n'est pas évidemment pas de vous faire changer d'avis
12:14au cours de cette émission, mais je voudrais vous donner
12:16les arguments qu'avançait l'infectiologue Emmanuel Piednoir
12:20ce matin sur l'antenne d'RTL.
12:22Il disait que le but pour les soignants de se faire vacciner,
12:26c'est aussi de ne pas être en arrêt maladie
12:28dans des moments où les hôpitaux sont submergés par l'afflux de patients
12:31et où leur absence pose aussi problème.
12:33Ça, vous l'entendez ?
12:35A 100%.
12:37Je le dis comme c'est, nous on le voit.
12:39Il suffit qu'il y ait un collègue qui est en arrêt ou autre
12:43pour différentes raisons, pas forcément que pour la grippe,
12:46pour d'autres situations, suite à des accidents de travail
12:51ou un enfant malade.
12:53On n'est pas que soignants, on est aussi pour la plupart
12:55père ou mère de famille.
12:58Mais c'est limiter le risque d'une absence de se faire vacciner.
13:01Je suis complètement d'accord avec vous.
13:03Mais à ce moment-là, c'est pas que parce qu'on va vacciner les soignants
13:09qu'il y aura quand même moins de personnel soignant absent.
13:14Peut-être un peu quand même.
13:16Vous savez, l'absentéisme dans les hôpitaux en France
13:18ne vient pas parce qu'un ou deux soignants ou trois soignants
13:22ne se seront pas fait vacciner.
13:24Je pense que ça c'est encore une autre situation.
13:26Alors c'est trop facile de dire c'est à cause des vaccins.
13:30Non, je pense que c'est une mauvaise gérance de l'hôpital public en France.
13:34Agnès, restez avec nous, j'ai une question tout à l'heure
13:39après la petite pause à vous poser.
13:41Vous pouvez rester encore deux ou trois minutes, Agnès ?
13:43Mais vraiment.
13:44Merci beaucoup, pas plus.
13:46Et puis j'accueille Frédéric qui va nous rejoindre.
13:48Il est là, Frédéric, bonjour Frédéric.
13:50Oui, bonjour Céline, bonjour Eric.
13:52Vous aurez le micro dans une seconde, à tout de suite.
13:56Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
13:58ou appelez-nous au 3210.
14:0050 centimes la minute.
14:0213h-14h
14:04Les auditeurs ont la parole
14:06avec Eric Brunet et Céline Landreau.
14:08Faut-il obliger les personnels soignants des hôpitaux,
14:12des cliniques, des EHPAD, des centres médicaux
14:15à se vacciner contre la grippe ?
14:18Tout à l'heure, il y a quelques instants, Agnès, aide-soignante, nous disait non.
14:23Bon, Agnès, avant de vous libérer, j'ai une question à vous poser.
14:26Pour quelles raisons profondes, vous, vous ne vous faites pas vacciner contre la grippe ?
14:32Vous, l'aide-soignante.
14:34Alors, le vaccin contre la grippe, je l'ai fait.
14:36D'ailleurs, mes enfants l'ont fait.
14:38Pardon, pas la grippe, pour le Covid.
14:40Le Covid.
14:41Mes enfants l'ont fait, mon mari aussi.
14:42Mon mari, pourquoi ? Parce qu'il est en contact direct avec les badauds.
14:48D'accord ? Donc, il a une profession de contact.
14:52D'accord.
14:53Mes enfants, pourquoi ? Parce que, justement, je me suis dit, étant moi en plein dedans,
14:59il était préférable pour que mes enfants ne prennent pas le Covid.
15:05Et puis, on ne savait pas ce que c'était.
15:07Donc, on avait peur.
15:09Mais aujourd'hui, je vous le dis honnêtement, je n'ai jamais, encore maintenant, fait le vaccin de la grippe.
15:19Et pour quelles raisons, vous, l'aide-soignante, est-ce que vous n'êtes pas allé vous faire vacciner au début de l'automne contre la grippe ?
15:28Pour quelles raisons ? Par négligence ?
15:30Parce que moi, par exemple, je n'y vais pas parce que je me dis, je le ferai demain, je procrastine, comme on dit.
15:35Je remets à demain, après demain, etc.
15:37Et puis, voilà.
15:39Ça, c'est la raison pour laquelle je ne le fais pas.
15:41Mais vous, c'est pour une raison idéologique ?
15:43C'est parce que vous ne voulez pas qu'on vous oblige ?
15:45C'est parce que vous n'avez pas confiance dans vous ?
15:47On a déjà des vaccins obligatoires.
15:49On a l'hépatite, on a déjà des vaccins obligatoires, nous, les soignants.
15:53D'accord ?
15:54Donc, ces vaccins-là, on est déjà dans l'obligation de les faire.
15:57Là, on nous demande, en fait, moi, je ne suis pas contre de le faire, ce vaccin,
16:02si on me disait, voilà, il faut que vous fassiez ce vaccin pour protéger, entre guillemets, la population.
16:10Là, il n'y a pas de problème, je le ferai.
16:12Mais à ce moment-là, il n'y a pas que les soignants.
16:14Il faut arrêter de constamment, dès qu'il y a une...
16:16En fait, vous voudriez...
16:18Que ce soit les soignants qui doivent absolument, pour protéger la population.
16:24Parce qu'à ce moment-là, toutes les professions de contact...
16:27Et la notion d'exemple, si je puis aller sur ce terrain-là ?
16:32Moi, je suis un peu comme elle. Il faut que je me fasse violence.
16:34Moi, quand on me dit, on vous oblige à faire ça, le premier effet, c'est, pourquoi moi ?
16:39Pourquoi pas les autres ?
16:40Et elle fonctionne un peu comme ça.
16:42C'est un truc tellement français.
16:44Dans le studio, il y a donc aujourd'hui un aide-soignant, comme Agnès, qui s'appelle Nicolas.
16:49Ça tombe bien, Nicolas est venu nous rendre visite.
16:51Qu'est-ce que vous avez envie de répondre à Agnès ?
16:53Vous qui, au contraire, vous êtes toujours fait vacciner.
16:56Alors nous, la particularité des soignants, c'est qu'on est en contact direct.
17:00Et beaucoup plus que les autres professions, à des personnes fragiles,
17:04qui sont susceptibles de développer des formes très graves de la grippe et d'en mourir.
17:09C'est pour ça que l'obligation doit, en priorité, être pour nous.
17:15Parce qu'on les expose au quotidien, les personnes fragiles.
17:20Vous vous êtes même vacciné contre la grippe quand vous étiez plus jeune, il y a quelques années.
17:25Parce qu'on se dit spontanément, je ne suis pas une personne de 40 ans, par exemple.
17:2935 ans, on se dit, il n'y aura pas besoin de me vacciner contre la grippe.
17:32Vous, vous l'avez fait à des âges jeunes, comme cela ?
17:34Alors, quand on fait l'Institut de soins infirmiers, on nous incite à le faire.
17:38On ne nous oblige pas du tout, mais on nous explique vraiment l'utilité et surtout la couverture vaccinale.
17:43Parce qu'encore une fois, c'est ça qui est important, en plus de la protection individuelle.
17:47Je me souviens de la première fois que vous l'avez fait, vous aviez quel âge ?
17:50Alors, j'ai fait l'école d'infirmiers, j'avais 32 ans, c'était très tard.
17:54Et depuis, je l'ai toujours fait et je continue à le faire.
17:57Même à 32 ans, vous êtes vacciné contre la grippe ?
17:59Oui, parce que pour avoir une grande couverture vaccinale, pour protéger nos patients.
18:03Ce n'est pas pour nous à 32 ans qu'on le fait, c'est pour nos patients.
18:06Agnès, vous entendez ces arguments ?
18:08Oui, tout à fait. Après, je vous le dis franchement, une personne qui a la grippe qui vient dans vos services,
18:17croyez-moi, déjà pour commencer, le masque est mis d'office parce qu'on a des protocoles.
18:23On a des protocoles d'isolement parce que moi, de temps en temps, j'ai des patients qui ont la grippe.
18:29Donc, je rentre dans cette chambre, déjà pour commencer, je porte une blouse.
18:36Quand je suis en contact direct, parce qu'il y a des protocoles qui sont mis en place
18:39et qui sont très bien suivis par 95% voire 97% des surliens parce qu'elles le savent.
18:47Elles connaissent leur travail, elles connaissent leur profession.
18:50Donc moi, je suis désolée, il y a encore trois jours, je suis rentrée dans une chambre où le patient avait la grippe.
18:56J'ai des enfants à la maison, je ne m'aventurerai pas à venir et à leur refiler la grippe.
19:03Donc, du coup, je mets mon masque, je mets ma blouse parce que je suis en contact direct avec le patient.
19:09Ça, c'est pour ne pas propager la maladie une fois que vous y êtes confronté, mais la couverture vaccinale au départ...
19:15Ça me protège moi, mais ça protège aussi le patient. Vous comprendrez ?
19:18Ça me protège moi, bien sûr, mais ça protège aussi le patient.
19:22Vous savez l'impression que vous me donnez, et je vous le dis avec beaucoup de tendresse,
19:27parce que je crois que je suis au fond de moi un tout petit peu comme vous.
19:32L'impression que vous me donnez, c'est dans un débat, de vous débattre vraiment comme les ailes d'un moulin à vent,
19:40de trouver tous les arguments pour justifier ce qui est un peu injustifiable.
19:45Moi, ça m'arrive, moi qui adore le débat, d'être dans votre position où je sors tous les arguments possibles,
19:51mais au fond de moi, je sais que ça ne tient pas la route.
19:54Vous, Agnès, vous êtes aide-soignante, je comprends votre liberté, vous n'avez pas envie, c'est contraignant,
19:59c'est ennuyeux d'aller se faire vacciner chaque année, etc.
20:02Mais au fond, Agnès, au fond de vous, vous savez bien que vous n'y couperez pas, qu'il faudra le faire,
20:07que c'est plus normal qu'un aide-soignant soit vacciné contre la grippe, non ?
20:12Au fond de vous, Agnès, dites-moi la vérité.
20:14Alors honnêtement, que les choses soient bien claires, pour moi, ce n'est pas un obstacle d'aller se faire vacciner.
20:28Moi, où je trouve ça pas correct par rapport à nos pères qui nous gouvernent là-dessus,
20:34c'est qu'à chaque fois qu'il va y avoir un problème, c'est sur les soignants qu'on va taper.
20:40Vous n'êtes pas la caricature d'un anti-vax, ce n'est pas du tout votre position, on l'a bien compris.
20:45Mais on ne tape pas, personne ne tape sur les aide-soignants.
20:48Avec la population, et pas forcément que les soignants.
20:53Alors oui, je veux bien entendre que nous, on a dans notre profession des personnes immunodéprimées,
21:00mais il n'y a pas que dans notre profession qu'il y a des personnes immunodéprimées, je suis désolée.
21:05Dans d'autres professions, il y en a.
21:08Vous savez, les infirmiers libéraux, c'est pareil, ils vont chez des personnes immunodéprimées.
21:15Dans les maisons de retraite, je suis complètement d'accord avec vous,
21:19mais tous les enseignants, vous ne croyez pas qu'ils accueillent aussi par moments des enfants immunodéprimés ?
21:26Oui. Alors Agnès, son truc c'est, si moi, c'est obligatoire pour moi,
21:31rendez-le obligatoire pour presque tout le monde, tous les professions de contact.
21:35Il n'y a aucune raison que ce soit moi, plus que les autres, plus que les profs, plus que les policiers,
21:39plus que les gens qui sont à l'accueil dans les entreprises.
21:42On a bien entendu l'argument d'Agnès, ça serait intéressant de voir comment vous réagissez à cela,
21:47parce que ce que pense Agnès, beaucoup de soignants le pensent probablement.
21:52Vous continuez à nous appeler au 3210, mais il vient de faire apparition dans le studio.
21:56Juste un mot pour Frédéric, on ne vous a pas oublié Frédéric, on vous prend dans le temps.
21:59Frédéric, vous êtes toujours là ?
22:01Je ne voudrais pas qu'il raccroche.
22:02Oui, oui, je suis toujours là.
22:04On vous prendra peut-être sur RTL vers 19h ou 23h.
22:08Je vous laisse la place Frédéric, j'en ai pour une seconde, vous allez voir.
22:12Ecoutez, aujourd'hui dans l'heure du crime, l'un des pires meurtriers,
22:16l'un des plus pervers, l'un des plus cruels de ces dernières années, c'est le belge Marc Dutroux.
22:20Alors, on connaît son histoire, il a enlevé les enfants, Julie, Mélissa,
22:24des adolescentes, Laetitia, Sabine, des jeunes femmes, Anne et Effier.
22:28Et quatre d'entre elles vont mourir dans des souffrances épouvantables,
22:31indicibles, enfermées dans une cave.
22:33Alors, ça fait presque 30 ans que Dutroux est en prison.
22:36Presque 30 ans, c'est énorme.
22:38Et la moindre déclaration de sa part, la diffusion de la moindre photo
22:42fait toujours frémir la Belgique.
22:45Que disent les dernières analyses psy de Marc Dutroux ?
22:48Vous allez voir, c'est très étonnant.
22:50Pourquoi le dossier est-il toujours secret ?
22:52Et que disent de lui ces derniers visiteurs ?
22:55Eh bien, on vous raconte tout dans l'heure du crime.
22:57Dutroux, l'éternel cauchemar de la Belgique, c'est dans l'heure du crime, 14h sur RTL.
23:03Et nous serons à l'écoute.
23:04Et dans un instant, vous entendrez Frédéric.
23:06On me dit au standard qu'il est fils de médecin et d'infirmière.
23:08Tiens, qu'est-ce qu'il pense du vaccin obligatoire pour les soignants, contre la grippe ?
23:12On verra.
23:13Céline Landreau et Éric Brunet.
23:15Les auditeurs ont la parole sur RTL.
23:20Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
23:22Plan blanc dans près d'une centaine d'hôpitaux face à l'afflux de patients.
23:26Et cette question, faut-il rendre obligatoire le vaccin contre la grippe pour le personnel soignant ?
23:31On revient dans 60 secondes.
23:3313h14.
23:35Les auditeurs ont la parole.
23:37Avec Éric Brunet et Céline Landreau.
23:40Il faut savoir que le personnel soignant n'est pas les seuls à être au contact des patients et résidentes d'Ehpad.
23:45Plus souvent, c'est la famille ou les proches qui rendent visite à leurs proches qui leur refilent les maladies.
23:50Si on oblige le vaccin sur les personnes soignantes,
23:53je trouverais ça juste qu'on oblige aussi le vaccin sur les personnes qui leur rendent visite.
23:57Mais bon, après, ça va gueuler à propos de la liberté.
24:01Voilà le message qu'on vient de recevoir sur le Répondeur.
24:03On vous rappelle que toute la journée, et quel que soit le sujet d'ailleurs,
24:06vous pouvez nous laisser un message au 3210 ou sur l'application RTL sur vos smartphones.
24:12Bonjour Victor !
24:13Bonjour Céline, bonjour Éric, bonjour à tous !
24:15Qu'est-ce qui se passe au Standard ?
24:17Je tiens à dire publiquement à cette antenne
24:19que ça fait plusieurs fois que je souhaite faire une équipe, une émission sur la grippe
24:23et qu'on me dit « Oh tu sais Éric, la politique c'est mieux, la grippe c'est… »
24:28Oh là là, c'est pas très intéressant comme thème.
24:31Et moi je vous dis que c'est passionnant la grippe, qu'il y a plein de sujets autour de la grippe.
24:35Est-ce qu'on nous appelle Victor ?
24:37Mais vous avez raison, et c'est pour ça que les auditeurs nous ont appelés aujourd'hui.
24:42Pour les sous-titres, derrière le rire de Victor, c'est qu'Éric a fait plusieurs tentatives
24:46que nous n'avons pas bloquées, vous les avez même fait au micro.
24:49Vous m'avez censuré !
24:51On pourra réécouter les archives, mais il se trouve que les appels n'étaient pas arrivés.
24:55Et c'est vous qui faites cette émission, donc qui décidez aussi du tempo.
24:57On m'a censuré !
24:59Par contre du coup, les auditeurs nous ont appelés aujourd'hui,
25:01ils ont beaucoup réagi sur les réseaux sociaux, sur l'application RTL.
25:04Cédric, habitant de La Rochelle, nous dit « Je suis sapeur-pompier et la vaccination contre la grippe,
25:09c'est bon, c'est bien, c'est de la conscience professionnelle ».
25:13Éric rend chéri et qualifie ça de faute professionnelle, le fait de ne pas se faire vacciner.
25:17Annie, de son côté, n'est pas d'accord, elle n'est pas pour une vaccination obligatoire.
25:21Pourquoi alors ne pas vacciner les professeurs d'école, les caissières ou bien les commerçants ?
25:26Frédéric a fait le 32-10, mon cher Frédéric, bonjour !
25:30Bonjour Céline, bonjour Éric !
25:33On m'a dit que vous étiez fils de médecin et d'infirmière, c'est Victor qui m'a dit ça, est-ce vrai ?
25:38Oui, oui, oui, tout à fait, tout à fait.
25:41Bon, maintenant mon père est décédé de vieillesse,
25:45mais oui, j'étais fils de médecin militaire détaché à la coopération française.
25:50Mais vous n'êtes pas soignant ?
25:52Non, moi je ne suis pas soignant, moi je suis artisan.
25:55Que pensez-vous de ce débat ?
25:57J'ai toujours été vacciné contre la grippe, déjà.
26:01Et quand il y a eu le Covid, je n'ai pas hésité à me faire vacciner.
26:06Je ne me suis pas posé de question.
26:08Donc cette histoire, cette polémique qu'on a depuis le Covid,
26:12voire même probablement antérieurement sur la vaccination des personnels soignants,
26:18je considère que ce n'est pas normal.
26:22Tu es personnel soignant et je pense que Nicolas a bien résumé,
26:26a bien expliqué la situation tout à l'heure.
26:29À chaque moment où on est déontologiquement en contact
26:33avec des personnes malades ou en fragilité,
26:37on se doit d'être vacciné, d'être protégé et de protéger les autres.
26:43Mais alors Frédéric, tout à l'heure Agnès qui est aide-soignante,
26:48qui est toujours là, disait mais dans ce cas,
26:50si nous on nous oblige, nous les aides-soignants, à se vacciner contre la grippe,
26:54pourquoi n'oblige-t-on pas un policier qui va parfois arrêter une personne fragile ?
27:00Donnez-moi vos patients, etc.
27:02Un inscripteur, un prof d'anglais, un prof de sport ?
27:06J'ai écouté avec attention Eric, j'ai écouté avec attention ce que disait Agnès
27:10et ma conclusion est un petit peu la vôtre, je serai un peu moins tendre,
27:14c'est que c'est un peu tout et son contraire
27:17et elle est contre la vaccination uniquement idéologiquement.
27:23C'est juste une idéologie, uniquement ça.
27:26N'importe quel argumentaire sera valable pour venir expliquer son refus.
27:31On a connu des gens comme ça à l'époque du Covid,
27:35quand il s'agissait de... on entendait tout et n'importe quoi
27:39sur les explications, leur refus, leur motivation pour le refus de la vaccination.
27:47On est dans le même principe, le même schéma,
27:50parce qu'elle va nous dire quelque chose,
27:52alors elle comprend qu'elle doit se faire vacciner pour protéger,
27:55si on lui demande, si...
27:57Et à côté de ça, elle dit, ah ben non, je veux protéger mes enfants,
28:01ah ben non, je ne vais pas me faire vacciner parce qu'il y a la grippe, machin.
28:04Ce n'est pas cohérent, c'est ou tu as une ligne de conduite d'un côté,
28:09ou tu as une ligne de conduite de l'autre côté,
28:11mais ce n'est pas un fait, un mix des deux en fonction de ce qui m'arrange.
28:15C'est un peu la mauvaise foi du débatteur à la française que j'adore moi,
28:20le débat à la française, mais on a toujours...
28:22Attendez, j'ai une grande question.
28:24C'est typiquement français, moi, c'est ce que je me suis dit,
28:26c'est typiquement français ce type de raisonnement.
28:28Moi, j'en connais plein comme ça autour de moi,
28:31des gens qui étaient comme ça, à commencer par ma femme.
28:35Et vous avez réussi à la convaincre ou pas ?
28:38Ma femme ?
28:39Oui, votre femme.
28:40Le Covid, oui, le Covid, elle a été vaccinée contre le Covid.
28:44Elle était un peu contre au départ et elle l'a fait très rapidement.
28:48Mais aujourd'hui, la grippe, ça n'a pas été dans sa culture familiale.
28:52Moi, ça a été de la culture familiale.
28:54C'est-à-dire que dès que je suis rentré en France,
28:56dès le début, au départ, c'était mes parents, j'étais jeune.
29:01Disons que j'étais majeur, mais c'était des choses,
29:04la vaccination contre la grippe, c'est quelque chose,
29:06quand on a cet âge-là, ça nous passe au-dessus de la tête.
29:09Donc, c'était ma mère qui m'attendait avec la seringue
29:12au moment où la campagne démarrait.
29:14En plus, fils de médecin militaire, papa ne rigolait pas.
29:16C'était mon fiston.
29:18Non, ça va, c'est justement médecin.
29:20Médecin militaire, ce n'est pas la même chose.
29:22Il n'y a pas la même...
29:24Il n'y a pas aussi...
29:26La rigidité, ce n'est pas gentil.
29:28J'ai beaucoup de respect pour l'armée.
29:30Mais ce n'est pas pareil, ce n'est pas la même mentalité.
29:32Il n'était pas avec la baguette.
29:34Attendez, on a un auditeur aujourd'hui, Nicolas,
29:37vous venez de le citer tout à l'heure.
29:39Et Nicolas, le hasard fait qu'il est aide-soignant,
29:42ancien aide-soignant, donc je vais l'installer
29:44derrière le micro avec Céline.
29:46On l'a mis dans le sieu d'RTL.
29:48Nicolas, on a parlé de plein de choses.
29:52La vaccination obligatoire ou pas pour les soignants,
29:54très bien, c'est le débat.
29:56Mais on a oublié de dire si cette grippe
29:58était féroce cette année.
30:00Est-ce que vous avez croisé son chemin ?
30:02J'ai croisé son chemin, malheureusement.
30:04Parce qu'il faut déjà rappeler une chose.
30:06Ce n'est pas parce qu'on est vacciné qu'on n'aura pas la grippe.
30:08Simplement, souvent, elle est moins grave.
30:10Exactement, on sera moins grave.
30:12Si on réfléchit à la biologie rapidement,
30:14ce qui compte dans une contamination,
30:16c'est la charge virale, c'est-à-dire le nombre de virus
30:18qu'on va excréter, le temps d'exposition
30:20et la distance à laquelle on se trouve de l'autre.
30:22Et c'est pour ça que les soignants,
30:24ils passent beaucoup de temps auprès des malades,
30:26ils sont très proches des malades pour les soigner.
30:28Et voilà, quand on a des virus...
30:30Ça, je ne savais pas, c'est-à-dire que si je croise
30:32dans un transport en commun, dans un bus,
30:34quelqu'un qui a la grippe et qui,
30:36si je le croise 20 secondes seulement
30:38et à un mètre,
30:40finalement, ma grippe sera moins sévère
30:42que si je suis à côté de lui à 10 centimètres
30:44pendant une heure.
30:46Non, pas du tout, c'est juste que vous aurez
30:48statistiquement beaucoup moins de chances
30:50de l'attraper.
30:52D'accord, j'ai moins de chances de l'attraper.
30:54Exactement, beaucoup moins de chances.
30:56Les amis, c'était très intéressant.
30:58Conclusion des faits, quand même,
31:00il y a une majorité de celles et ceux qui nous appellent
31:02qui pensent que la vaccination
31:04devrait être obligatoire pour les soignants.
31:06En tout cas, qui n'y sont pas opposés.
31:08Mais on a aussi eu une aide-soignante, Agnès,
31:10qui était contre. On s'excuse auprès d'Éric
31:12qu'on n'a pas eu le temps
31:14de laisser intervenir parce qu'on va
31:16devoir changer de sujet dans un instant, Éric.
31:18Oui, on va parler de François Bayrou
31:20et de la retraite. Est-ce que
31:22François Bayrou, pour continuer
31:24à vivre politiquement avec son gouvernement,
31:26doit geler, supprimer
31:28ou en tout cas, pardon,
31:30suspendre, voilà, c'est le mot que je cherchais,
31:32la réforme des retraites
31:34de 2023, voilà.
31:36A tout de suite.
31:48Je n'arrive pas à comprendre pourquoi
31:50les Français ne comprennent pas
31:52le système de retraite. Nous avons un
31:54système merveilleux. Nos
31:56enfants font leurs études
31:58le plus longtemps, donc ils ne travaillent pas.
32:00C'est une très bonne chose.
32:02Et nous vivons de plus en plus longtemps.
32:04Qu'est-ce que les Français
32:06veulent ? Que les Français réfléchissent.
32:08Ils veulent toujours qu'on leur donne tout,
32:10sans rien. Et moi, ça m'exaspère.
32:12Eh bien, écoutez,
32:14je suis en accord total avec cette dame.
32:16Ça vous plaît ou pas ? Elle s'appelle Annie.
32:18Céline, moi, je trouve absolument
32:20absurde qu'on veuille geler.
32:22Je sais que je suis à rebrousse-poil
32:24de la pensée du moment. Qu'on veuille geler
32:26et suspendre cette réforme des retraites.
32:28Franchement, on est
32:30à 64 ans. Je sais que
32:32c'est difficile de travailler jusqu'à
32:3464 ans. Mais dans tous les pays d'Europe, ça augmente.
32:36On est à 66, 67, 68,
32:3869. Il y en a même qui pensent à 70.
32:40Et nous, on pense à prendre
32:42le TGV dans l'autre sens,
32:44c'est-à-dire à travailler moins. Je trouve
32:46qu'on prend des distances inquiétantes avec le monde réel
32:48en France, parfois. Mais ça n'est que
32:50mon opinion et je sais que je suis minoritaire.
32:52Pourquoi est-ce qu'on parle de ça, Céline Landreau ?
32:54Eh bien, pas parce qu'Olivier Bosse s'apprête à la
32:56reprendre, puisqu'il en est encore loin.
32:58Bonjour, Olivier, chef du service politique d'Hertel.
33:00Si on parle retraite, c'est parce que demain, Olivier
33:02François Bayrou doit faire sa déclaration de politique
33:04générale à l'Assemblée.
33:06Et que parmi les lignes rouges
33:08des oppositions, il y a
33:10cette réforme des retraites qui est agitée
33:12et qui fait planer une menace de censure.
33:14Oui, pour résumer... C'est pour Claire à la Gauche
33:16qui va faire ça, non ? Exactement. Pour résumer
33:18la situation le plus simplement possible,
33:20François Bayrou, s'il veut rester Premier
33:22ministre plus de trois mois,
33:24plus que Michel Barnier, son prédécesseur,
33:26il faut qu'il y ait, parmi
33:28les gens qui avaient voté la censure la dernière
33:30fois, au moins un groupe politique qui ne
33:32la vote pas. Là, il vise
33:34les socialistes, c'est-à-dire que
33:36si les socialistes ne votent pas
33:38la censure, que ce soit
33:40cette semaine après sa déclaration
33:42de politique générale ou que ce soit après, au moment
33:44du budget, eh bien
33:46François Bayrou gardera
33:48son bail à Matignon. Et c'est
33:50important pour lui, bien entendu.
33:52Éventuellement pour la France, pour avoir un budget,
33:54parce qu'on n'a toujours pas de budget pour l'année 2025.
33:56Et c'est important aussi pour Emmanuel Macron,
33:58parce que s'il voit
34:00deux premiers ministres d'affilée
34:02tomber, on sait très bien qu'après on va
34:04se tourner vers lui en disant, l'instabilité
34:06c'est notre faute, Monsieur le Président.
34:08Bonjour David.
34:10David, vous nous avez appelé pour réagir
34:12à ce sujet des retraites,
34:14cette réforme qui
34:16pourrait être suspendue.
34:18Oui, oui, moi je voudrais bien qu'ils
34:20la suspendent ou qu'ils la brouchent, parce que
34:22moi je travaille dans les cimetières, ça fait
34:2421 ans. On est
34:26dehors toute l'année.
34:28Vous êtes marbrillé, c'est ça ? Oui, je suis marbrillé.
34:30On porte des
34:32charges toute la journée.
34:34Et voilà, moi, jusqu'à 60
34:36ans, ça ne sera pas possible. Déjà là,
34:38c'est déjà difficile, à 54 ans.
34:40Là, j'ai
34:42deux années fiscales, moi, et une année
34:44à l'Unal.
34:46Plus les années passent, pire ça sera.
34:48Vous avez commencé à quel âge ?
34:50J'ai démarré à 15 ans et demi, moi.
34:52Normalement,
34:54vous allez partir plus tôt.
34:56Vous allez voir rapidement vos trimestres, vous allez partir plus tôt.
34:58J'espère, j'espère.
35:00C'est ça le problème.
35:02Dans la réforme actuelle,
35:04normalement, vous deviez partir à 62 ans
35:06au lieu de 64.
35:08Elle est peut-être suspendue.
35:10J'espère bien qu'ils
35:12suspenderont la réforme.
35:14Quand on a
35:16ces trimestres,
35:18tous ces
35:20trimestres, plus que ce qu'il est
35:22nécessaire, et qu'on a travaillé, commencé à travailler
35:24à 15 ans et demi, par exemple, comme David,
35:26Olivier Bost, il n'a pas besoin
35:28d'attendre 64 ans, ni même 62 !
35:30Il y a quand même l'âge légal qui existe.
35:32La nouvelle réforme, c'était 62 ans
35:34pour les carrières longues et pénibles,
35:36au lieu de 64.
35:38Très bien. Donc,
35:4062. Alors qu'aujourd'hui, c'était 60.
35:42Ça nous
35:44pousse deux ans de plus.
35:46Deux ans de plus,
35:48ça ne vaut pas le possible.
35:50Moi, les anciens, ils sont partis
35:52à 57, 58 ans,
35:54dans la marbrouerie.
35:56Ils étaient usés, pas le travail.
35:58Moi, je me souviens, je viens d'une
36:00dynastie de gens qui
36:02travaillaient à EDF. Je me souviens
36:04il y a quelques années,
36:06avant 60 ans.
36:08C'était avant 60 ans. Il y avait
36:10des tas de plans qui étaient organisés, et on partait
36:12avant 60.
36:14Bonjour, Jacky.
36:16Bonjour.
36:18Vous vouliez nous appeler pour réagir, vous aussi,
36:20à ce sujet de la réforme des retraites,
36:22dont la gauche, les socialistes, notamment,
36:24réclament la suspension, pour ou contre ?
36:26Oui.
36:28Je pars du principe qu'il faut faire des économies
36:30et que personne n'est d'accord,
36:32que les partis politiques
36:34ne sont pas d'accord, les Français ne sont pas d'accord.
36:36Donc, comme a dit le Président
36:38Macron, faisons
36:40un référendum. Et sur quoi ? Sur les
36:42retraites. Et mettons l'alternative
36:44aux Français. Donnons l'alternative
36:46aux Français. Soit
36:48on vous baisse les retraites de 10%,
36:50et on garde
36:52la retraite à 62
36:54ou à 63 ans, ou alors
36:56on conserve la loi. Et vous
36:58choisissez. Mais Jacky,
37:00alors ça c'est un sujet que j'adore.
37:02Parce que cette question du référendum
37:04convoque une autre question,
37:06celle de la maturité démocratique
37:08des peuples, des
37:10nations, des pays.
37:12Je me souviens, il y a quelques années,
37:14il avait été question
37:16d'augmenter les salaires
37:18dans un canton suisse,
37:20et on avait fait une votation, comme on dit en Suisse,
37:22et la majorité,
37:24suite à cette votation des Suisses,
37:26avait considéré qu'il ne fallait pas
37:28augmenter les salaires parce qu'on
37:30n'était pas prêts à supporter cela
37:32collectivement.
37:34Mais cette maturité
37:36démocratique qu'ont les Suisses,
37:38vous croyez que nous, Français, nous l'avons ?
37:40Si on fait un référendum sur
37:42les retraites, il va y avoir des gens
37:44qui disent, non, il serait bon,
37:46compte tenu de la pyramide des âges,
37:48de l'évolution des sociétés,
37:50il faut travailler plus longtemps.
37:52Moi, je pense
37:54que si vous faites demain un référendum
37:56en proposant la retraite
37:58à 38 ans,
38:00je caricature un peu, Jacky, mais
38:02allons-y, les Français,
38:04majoritairement, diront, ah ouais, la retraite
38:06à 38 ans, c'est vachement bien.
38:08Non, parce que
38:10vous mettez en face aussi
38:12une baisse des revenus.
38:14Et cette baisse des revenus
38:16serait pour tout le monde. Je suis retraité.
38:18Moi, j'accepterais qu'on baisse
38:20ma retraite de 10 %
38:22si tout le monde en fait autant.
38:24Pas que ce soit
38:26simplement que les retraités.
38:28Il faut que tout le monde fasse un geste.
38:30Vous voulez dire un référendum dans lequel on dit
38:32OK, on travaille tant, mais
38:34vous ne percevrez que ça. Et si on travaille
38:36encore moins, vous percevrez encore
38:38moins, donc vous votez, non ?
38:40Non, non, non. La première
38:42partie de l'alternative, c'est
38:44qu'on garde notre système actuel
38:46et on baisse toutes les retraites
38:48de 10 %.
38:50Et l'autre
38:52alternative, c'est
38:54qu'on conserve la loi actuelle.
38:56Donc, si vous voulez
38:58toucher moins et travailler
39:00moins, tant pis
39:02pour nous. Tant mieux pour nous, comme
39:04vous souhaitez.
39:06On rappelle que pour l'instant, le chef de l'État n'a pas
39:08prévu de poser cette question lors d'un référendum, Olivier.
39:10Non, et la difficulté d'un référendum, c'est que
39:12si on considère que
39:14les gens concernés votent en fonction de leur intérêt,
39:1620 % de la population
39:18aujourd'hui, de ceux qui peuvent voter,
39:20sont des retraités.
39:22Donc, les retraités
39:24à qui vous proposeriez de
39:26baisser 10 % leur
39:28pension, voteraient probablement
39:30contre, mais seraient minoritaires. J'ai envie de dire
39:32qu'on connaît quasiment le résultat d'un référendum
39:34comme celui-là. Or,
39:36le principe d'un référendum, c'est qu'on ne connaît pas
39:38forcément la réponse et que les opinions peuvent évoluer.
39:40Oui. Enfin, moi, je ne vous enlèverais pas l'idée que
39:42les Français sont un peu schizophrènes. Ils savent
39:44très bien que dans l'Europe entière,
39:46dans le monde entier, on travaille
39:48plus longtemps et que la direction, c'est celle
39:50que toutes les démocraties occidentales prennent.
39:52Travailler plus longtemps, parce que
39:54pyramide des âges, mais
39:56on préfère fermer ses yeux. On considère peut-être
39:58que le travail est plus difficile,
40:00plus pénible.
40:02Ça doit dépendre
40:04des gens.
40:06Oui, bonjour tout le monde.
40:08Où êtes-vous Christine ?
40:10Je suis près de Strasbourg. Je vous annonce que
40:12Strasbourg aura le micro dans une poignée
40:14de secondes.
40:16Jusqu'à 14h.
40:18Eric Brunet et Céline Landreau
40:20vous donnent la parole sur RTL.
40:24Céline Landreau et Eric Brunet,
40:26les auditeurs ont la parole sur RTL.
40:28Je vous appelle
40:30concernant la retraite. J'ai envie de dire
40:32tout ça pour ça, parce que pourquoi revenir
40:34encore une fois sur l'âge
40:36de départ à la retraite ? Ma question
40:38est, si on revient sur l'âge
40:40de départ à la retraite, comment on finance ?
40:42Il faut financer tout ça. On vit
40:44de plus en plus vieux. Comment on finance
40:46les retraites ? Bonne journée.
40:48On va poser la question à Olivier Bost.
40:50La solution proposée par
40:52les socialistes notamment, qui défendent
40:54cette solution, c'est de
40:56taxer les ultra-riches,
40:58ceux qui ont plus de 100 millions
41:00d'euros de patrimoine.
41:02Christine a fait le 3210.
41:04Elle a raison, car c'est un numéro magique
41:06que vous devez forcément avoir dans
41:08vos smartphones. Le 3210,
41:10les auditeurs ont la parole, mesdames, messieurs,
41:12et une auditrice de Strasbourg
41:14l'a la parole. Christine, on vous écoute.
41:16Oui, merci.
41:18Vous disiez vers 11h que
41:20M. Bayrou voudrait certainement sauver son poste.
41:22J'espère qu'il veut plutôt
41:24sauver ses pays, puisque c'est un peu
41:26la mission qu'on lui donne
41:28par rapport à la dette et à l'économie.
41:30Et je me dis
41:32que si on s'aide sur la retraite,
41:34ensuite, il faudra gouverner.
41:36Est-ce qu'il y aura des négociations
41:38sur tous les projets qui seront faits après ?
41:40Est-ce qu'il
41:42ne sera pas bloqué ?
41:44J'ai une question à vous poser.
41:46Est-ce que
41:48revenir en arrière,
41:50ou suspendre ou geler la réforme des retraites
41:52de l'année dernière, c'est
41:54sauver le pays pour vous ?
41:56Pas tout de suite.
41:58Mais il faut déjà faire
42:00un petit pas.
42:02Ça ne suffira pas.
42:04Mais il faut pouvoir
42:06parler d'argent et il faut pouvoir
42:08lancer des produits économiques.
42:10Mais revenir en arrière sur la réforme des retraites,
42:12si jamais on revenait en arrière, c'est chaque année,
42:14chaque année,
42:16des centaines de millions d'euros,
42:18des milliards supplémentaires à trouver,
42:20on travaillera moins.
42:22C'était pas mon idée.
42:24C'était pas mon idée.
42:26Il faut faire des économies.
42:28Que ce soient
42:30les projets qui seront enclenchés,
42:32parce qu'après, le gouvernement va gouverner
42:34sur quelles idées et avec quels moyens.
42:36Vous disiez
42:38sauver sa tête ou sauver la France.
42:40L'un n'empêche pas l'autre.
42:42C'est-à-dire que sauver sa tête
42:44pour François Bayrou, ça veut dire qu'il peut
42:46continuer de gouverner,
42:48qu'il peut permettre à la France d'avoir
42:50un budget, parce que c'est quand même le principal
42:52défi auquel il est exposé.
42:54Après, effectivement, vous avez raison.
42:56Qu'est-ce qu'il pourra après
42:58une concession pareille faite aux socialistes
43:00pour réaliser ?
43:02Il a besoin d'une majorité qui va quand même
43:04sérieusement tanguer, parce que les républicains
43:06ne le suivent pas du tout dans cette direction
43:08sur une nouvelle réforme
43:10des retraites. Donc ça sera
43:12de toute façon compliqué. Mais
43:14ce qu'on a vu depuis
43:16finalement la Désolution, c'est qu'il n'y avait
43:18rien de simple.
43:20Ça sera compliqué, quel que soit le Premier
43:22ministre. Merci Christine.
43:24L'auditeur suivant a le plus joli
43:26des prénoms. Eric, bonjour.
43:28Oui, bonjour.
43:30Qui êtes-vous, Eric ?
43:32On s'est déjà parlé à plusieurs reprises.
43:34Déjà, merci pour votre émission
43:36et bonne année à tout le monde.
43:38Moi, en fait, je suis
43:40gérant d'une entreprise et quand je vois
43:42ce qu'il passe, c'est inadmissible.
43:44M. Bayrou, et comme
43:46tous les autres, c'est quelqu'un qui
43:48veut rester au gouvernement,
43:50donc il va dire amène à tout le monde.
43:52Mais en fait, ça ne va pas faire avancer
43:54les choses. Quand on voit ce qui se passe,
43:56c'est un petit peu inadmissible.
43:58Moi, juste pour moi personnellement...
44:00C'est-à-dire, qu'est-ce qui est inadmissible ? De revenir en arrière ?
44:02De revenir en arrière. On ne peut pas revenir
44:04en arrière. Il faut travailler aujourd'hui.
44:06On n'a pas beaucoup de solutions.
44:08Et c'est comme ça. Aujourd'hui, le pays
44:10va droit dans le mur.
44:12Tout ce qui s'est passé, c'est inadmissible.
44:14Les gens sont un petit peu feignants.
44:16Ce n'est pas parce qu'on va donner
44:18telle ou telle chose que ça va changer.
44:20C'est inadmissible
44:22ce qui se passe. Je crois que les Français
44:24ne comprennent pas ce qui se passe dans notre pays.
44:26Et c'est un peu inadmissible
44:28de tout ce qui se passe.
44:30On ne comprend pas les choses.
44:32Tout ce gouvernement...
44:34Ça vous semble absurde
44:36que certaines personnes, particulièrement à gauche,
44:38mais aussi au Rassemblement National,
44:40considèrent qu'il faille revenir en arrière
44:42sur les retraites et travailler un peu moins ?
44:44Il faut aujourd'hui
44:46relever le pays. Ce n'est pas avec tous ces gens
44:48qu'on remet... Ce sont toujours les mêmes
44:50qu'on retrouve au gouvernement. Ce sont toujours les mêmes
44:52qui profitent des avantages.
44:54Aujourd'hui, les politiciens ne sont plus
44:56d'actualité. Il faut
44:58changer tout ça et mettre
45:00un coup de pied dans la fourmilière parce que là, on va
45:02droit dans le mur. Ce n'est pas possible. Et vous verriez qui, vous, Eric,
45:04pour redresser le pays, alors ?
45:06Des gens compétents et pas des gens
45:08qui sortent des écoles. Et on les trouve où ?
45:10On les trouve où ?
45:12Dans les entreprises.
45:14Regardez ce qu'il se passe aux Etats-Unis.
45:16Il faut vraiment changer les choses.
45:18On ne peut pas continuer comme ça. C'est impossible.
45:20On n'y arrivera pas.
45:22Vous verriez l'âge légal
45:24de départ à la retraite. A quel âge, vous ?
45:2665, 67 ans.
45:28Ce qui est normal. On est encore en forme.
45:30Tout dépend des métiers. Bien sûr qu'il y a des
45:32métiers qui sont pénibles. Effectivement,
45:34là, il y a des réformes. Moi,
45:36personnellement, j'ai 61 ans.
45:38J'ai toujours travaillé dans le bâtiment.
45:40Aujourd'hui, je suis un peu usé.
45:42Mais j'ai transformé mon entreprise en
45:44FARL. J'ai passé en FAS.
45:46Je continue de travailler parce que ma retraite
45:48ne me le permet pas. Donc, aujourd'hui,
45:50il faut relever les manches.
45:52Merci.
45:54Merci, mon cher Eric.
45:56Merci pour cette intervention.