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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 22 janvier 2025.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole. Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Dans un instant nous revenons sur l'affaire de ce Malien de 43 ans condamné pour viol sur mineur et qui a été libéré à cause de la lenteur de la justice.
00:16Mais tout de suite avec vous Céline Landreau, le rappel des titres.
00:19Le gouvernement n'a pas l'intention d'abandonner le sujet de l'aide légale à mourir,
00:24qui sera bien à l'agenda parlementaire le plus vite possible, même si l'exécutif souhaite le distinguer de celui des soins palliatifs.
00:31C'est ce qu'a précisé la porte-parole du gouvernement à l'issue du Conseil des ministres tout à l'heure.
00:35Elle précise aussi par ailleurs que les deux pistes avancées ces derniers jours par des ministres pour enflouer les comptes de la sécurité sociale,
00:42à savoir faire travailler gratuitement 7h par an les actifs et mettre à contribution les retraités les plus aisés,
00:48ces pistes-là ne sont pas à ce stade la position officielle du gouvernement.
00:55Le parquet de Paris lui dénonce une fuite prématurée après le message du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur le réseau social X
01:03annonçant l'arrestation ce matin d'un influenceur algérien contre qui rien n'est retenu à ce stade, souligne le parquet.
01:12Cet influenceur, présenté comme Rafik M, aurait selon le ministre appelé à commettre des actes violents sur le territoire français sur le réseau social TikTok.
01:20Et puis du foot ce soir avec la suite de la 7e journée de Ligue des champions, le Paris Saint-Germain reçoit Manchester City à 21h.
01:28Un peu plus tôt à 18h45, Brest affrontera les Ukrainiens du Shakhtar Donetsk. Cette soirée elle sera à suivre évidemment sur RTL.
01:36RTL Foot cédé 20h55 autour d'Éric Sylvestreau.
01:40Peggy Broch pour la météo de cet après-midi, on sort les parapluies.
01:44Oui parce que quasiment tout le monde aura droit à son lot d'averses, alors plus ou moins soutenues des pluies soutenues en ce moment sur les pays de la Loire, la Bretagne également.
01:53Pluie un peu moins soutenue pour le moment mais ça va arriver sur l'île de France en remontant vers les Hauts-de-France et puis on a également des averses sur la façade ouest du pays.
02:03Ça reste pluvieux sur le sud-est mais des pluies moins marquées que ce matin et là où on a moins de pluie, elles sont très faibles et très localisées, c'est sur le nord-est avec de timides éclaircies.
02:12Côté température, elle remonte enfin, on se rapproche des normales de saison, 5 à 9 degrés sur la moitié nord, 12 à 15 dans le sud et jusqu'à 17 degrés à Biarritz.
02:21Merci beaucoup Peggy Broch.
02:22Les auditeurs ont la parole.
02:24Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
02:28Dans un instant nous parlons des retraites, les retraités sont-ils des privilégiés comme le pensent certains dans ce pays mais tout de suite nous revenons sur l'affaire de cet homme de 43 ans,
02:36condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour viol sur mineurs et qui a été relâché parce que la justice n'a pas trouvé de date pour son procès verbal,
02:45elle avait un an pour une date pour un appel et la date a été dépassée.
02:49Voilà, c'est tout, c'est aussi simple que cela.
02:51Plana Radenovic du service police-justice d'RTL est dans la salle j'allais dire, dans le studio.
02:56Merci Plana de renoncer à votre déjeuner pour rester avec nous.
03:00On est avec Dominique qui a fait le 3210.
03:02Bonjour Dominique.
03:04Bonjour.
03:05Dominique, qu'entendez-vous ?
03:06Bonjour.
03:07Oui, oui, tout à fait, je vous écoute.
03:09Vous êtes un tentinel lent comme la justice française mon cher Dominique.
03:13Ah oui, tout à fait, oui.
03:15On va en parler pendant des heures et des heures.
03:18Vous confirmez, vous êtes un justiciable, vous avez eu affaire à la justice, enfin vous avez eu à souffrir de salenteur vous Dominique ?
03:26Oui, oui, tout à fait. J'ai mon fils qui est décédé il y a un peu plus de 4 ans.
03:33Il a pris un coup de couteau en plein cœur.
03:36On est passé en jugement il y a un peu plus de 4 ans.
03:41Il a fallu qu'on attende 4 ans pour passer en justice.
03:48Et la personne a fait appel, ça a été jugé l'année dernière, la personne a fait appel parce que c'est la loi.
03:54Donc là on est reparti encore pour un an.
03:57Donc ça doit être jugé avant fin juin normalement de cette année.
04:02Donc après sachant qu'il peut aller encore en cassation,
04:05donc on ne sait pas dans combien d'années le jugement définitif sera fini.
04:09Mais on a une loi française qui n'est vraiment pas violente du tout.
04:13Vous craignez que ça vous arrive, ce qui s'est passé à Versailles,
04:20que la lenteur de la justice puisse provoquer la libération de la personne qui a poignardé votre fils ?
04:28L'avantage, on ne peut pas appeler ça un avantage,
04:33mais ce qui s'est passé c'est que la personne a été arrêtée tout de suite.
04:37Et depuis il est en prison et pour l'instant il n'est pas sorti.
04:42Il n'est pas sorti parce qu'à chaque fois on a été vraiment à terme.
04:46Et là théoriquement s'il ne s'est pas jugé avant la fin juin, il peut demander à ressortir.
04:52Donc vous avez attendu, votre fils a été poignardé.
04:56Au passage j'ai une pensée pour vous et pour le drame que vous avez vécu comme père.
05:02Votre fils a été poignardé.
05:04Vous avez attendu quatre ans pour la décision de justice en première instance, c'est ça ?
05:09Pour le premier jugement ?
05:10Oui, tout à fait, j'ai attendu un peu plus de quatre ans.
05:13Quatre ans et trois mois.
05:15Et là il n'y a toujours pas de date pour l'appel ?
05:18Là on attend la date maintenant et théoriquement entre le premier jugement et l'appel il faut qu'il y ait moins d'un an.
05:25Oui, c'est ça.
05:26C'est pour ça que ce monsieur, ce ressortissant malien, a été libéré les douze mois qui étaient passés.
05:34Voilà, alors j'espère que je ne vais pas tomber dans ce cas-là parce que ça fait revivre des choses qui sont vraiment atroces.
05:42La perte d'un enfant c'est la chose la plus dure qui peut exister au monde.
05:47On peut perdre des personnes qu'on aime par rapport à une maladie, à un accident,
05:53mais la perte d'un enfant sur un coup de poignard c'est vraiment quelque chose d'atroce à vivre,
05:57pour moi et surtout pour mes petits-enfants.
06:00J'ai mon fils avec deux enfants, le deuxième qui a eu onze ans, il a demandé où était son papa.
06:06Donc pour la maman ça a été très très compliqué et la maman a changé de région pour que mes petits-enfants voient autre chose.
06:16Mais ça détruit des familles, ça détruit des ménages, ça détruit énormément de choses.
06:23C'est atroce à vivre.
06:25Moi personnellement, je passe mon temps à travailler parce que sinon vous n'avez pas de vie.
06:30Quel âge avait votre fils Dominique ?
06:33Mon fils avait 35 ans.
06:35Et ça s'est passé dans la rue ?
06:38Non, non, il a voulu aller récupérer une fille qu'il connaissait parce qu'elle avait bu de l'alcool.
06:45Et quand il est arrivé sur place, il y avait l'ex-propin de cette jeune fille qui était là,
06:50il a sorti un couteau de sa banche et il a poignardé mon fils entre les coeurs.
06:53Mon fils a eu moins de 20 minutes, il a mis moins de 20 minutes avant de décéder.
06:58Il y a eu une poche de sang qui s'est faite et la poche de sang a éclaté au bout d'entre 15 et 20 minutes.
07:03Il n'a eu aucune chance de s'en sortir.
07:05Merci Dominique, restez avec nous.
07:07Plana Radenovic du service Police Justice.
07:09Bon, c'est une histoire tragique, mais après tout, les histoires qui...
07:15Je pense également à l'histoire de ce Malien, cet homme de 43 ans,
07:20condamné, disais-je tout à l'heure, à 10 ans de réclusion criminelle pour viol sur mineurs.
07:23Je pense aussi à la famille, aux proches de cette jeune fille mineure qui a été violée.
07:30Il faut que les proches, elles-mêmes, s'accoutument à l'idée que,
07:34puisqu'on n'a pas trouvé une date pour l'appel, l'auteur condamné soit libéré.
07:41Il est libre d'ailleurs, on sait où il est ce monsieur ?
07:44Alors non, c'est vrai que c'est ça qui est dramatique, parce qu'il est libre sans contrôle judiciaire.
07:49Donc ce monsieur, il a totale liberté pour se déplacer.
07:54Il peut même aller au Mali.
07:56Et en plus, il n'a pas d'interdiction de contact avec sa nièce,
08:00qui est la victime du viol sur mineurs pour lequel il a été condamné.
08:05Qui avait quel âge ?
08:06Elle avait 13 ans au moment des faits.
08:08Donc oui, à chaque fois, c'est des histoires tragiques,
08:11parce que derrière les chiffres, derrière les crimes,
08:13à chaque fois, c'est des familles qui souffrent.
08:15Comme Dominique, on vient de l'entendre.
08:17En fait, la famille de cette nièce, je pense que...
08:22Moi, j'ai eu l'avocate, je pense qu'ils ont peur en fait.
08:26Plana Radevnovic, vous suivez les affaires de justice pour RTL,
08:31entre autres, depuis des années.
08:33Depuis longtemps, on va dire.
08:35Des mois.
08:36Non, mais ça fait longtemps que c'est votre spécialité, RTL ou pas.
08:40Vous connaissez bien la justice française depuis longtemps, voilà ce que je voulais dire.
08:44Quand aujourd'hui, les magistrats, tout le monde d'ailleurs,
08:47y compris les politiques, disent que la justice manque de moyens,
08:50c'est vrai, c'est même criant.
08:52Oui, c'est criant.
08:53Et là, on est face à des illustrations concrètes,
08:55parce qu'en fait, il y a une embolie.
08:58Il y a 4000 procédures, fin 2023, qui sont en attente d'être jugées.
09:024000 en France, c'est énorme.
09:04Ça fait 700 à Paris, 400 à Aix-en-Provence.
09:06Et ça veut dire que c'est autant de familles qui attendent d'avoir des réponses.
09:12Et comme, quand même, la justice doit respecter la loi,
09:15il y a des délais légaux pour audiencer, c'est-à-dire pour programmer les procès.
09:19Et pour les appels, vous l'avez dit, vous l'avez rappelé tout à l'heure, c'est un an.
09:23Donc en fait, en un an, la justice n'a pas les moyens,
09:28n'a pas de magistrats en nombre suffisant,
09:31et n'a pas de salles aussi en nombre suffisant.
09:33C'est tout bête pour audiencer.
09:34Des cas comme ce malien de 43 ans, alors peut-être pas aussi tragique, peu importe,
09:38mais il y en a donc plusieurs, peut-être même plusieurs dizaines,
09:42peut-être plusieurs centaines chaque année en France.
09:44Ils ne sont peut-être pas aussi tragiques.
09:46Mais voilà, on est obligé de libérer une personne condamnée en première instance
09:50parce qu'on n'a pas trouvé de date pour le procès en appel.
09:54Oui, alors là, avec mes collègues du service police-justice,
09:57on suit plusieurs audiences de rentrée.
09:59Vous savez où les magistrats font un peu le bilan de l'année.
10:01Et là, c'est criant à toutes les audiences solennelles de rentrée.
10:04Les magistrats disent, voilà, nous, ils alertent.
10:06Nous, on est obligé de remettre en liberté des criminels potentiels,
10:09des délinquants potentiels.
10:11Il y a vraiment un gros souci d'embolie de la justice.
10:15Je rappelle que là, les 4000 affaires dont je vous parlais,
10:18c'est deux fois plus qu'avant le Covid.
10:20Donc, en fait, c'est énorme.
10:24Plana, je voudrais qu'on accueille également Dominique
10:27qui nous a appelé pour réagir à ce sujet.
10:29Bonjour Dominique.
10:31Oui, bonjour à vous.
10:33Un autre Dominique ?
10:34Un autre Dominique.
10:35Un autre Dominique.
10:36Un Dominique peut encacher un autre.
10:38On vous écoute.
10:39Oui, alors je suis avocat.
10:41Et j'abonde effectivement dans votre sens.
10:43La justice est sinistrée.
10:44Mais c'est dramatique.
10:46C'est-à-dire que concrètement, moi j'ai eu une affaire
10:48dans laquelle mon client a eu un grave accident.
10:51Il est handicapé à vie.
10:52C'était en 2012.
10:54Son affaire va venir pour la première fois à l'audience
10:57le 31 janvier prochain.
10:59Attendez, attendez, attendez.
11:01Les faits se sont déroulés en 2012.
11:03Il y a donc 12 ans.
11:05Et vous êtes en train de me dire en direct sur RTL,
11:07dans les auditeurs, qu'il a fallu 12 ans
11:09pour arriver en première instance à être juge.
11:12Oui.
11:13Alors je vais vous expliquer pourquoi.
11:15Ce n'est pas la France, c'est l'Albanie ce que vous me racontez.
11:1712 ans ça n'existe pas.
11:19Eh bien si, pourtant ça existe et c'est le cas.
11:22Et sachez qu'au bout de 5 ans, j'ai demandé,
11:25j'ai alerté la presse.
11:26Il y a eu un article dans le journal local
11:29disant il est en justice depuis 5 ans.
11:31Le procureur a fait une déclaration en disant
11:34on va faire le nécessaire pour que cette affaire vienne vite.
11:36Et on en a repris pour 7 ans supplémentaires.
11:39Et le mieux, alors le pire,
11:41c'est qu'au bout de 10 ans,
11:44ils se sont aperçus que c'était le mauvais juge d'instruction
11:47qui avait été nommé.
11:48Ce n'était pas le bon tribunal.
11:50Il a fallu, on en a repris pour 2 ans sur un autre tribunal.
11:53Voilà où on en est.
11:55Et mon client, il a eu un grave accident du travail.
11:57Il est handicapé à vie.
12:01Dominique, restez avec nous, cher maître.
12:03L'autre Dominique également.
12:05Nous parlons de la lenteur de la justice.
12:07Et Plana Radénovic, je vous le disais tout à l'heure,
12:09notre journaliste police justice,
12:11on a aujourd'hui régulièrement, ça je l'ignorais,
12:13Plana, des magistrats qui disent
12:15écoutez, on tire la sonnette d'alarme
12:17parce que nous ne pourrons pas sur cette affaire
12:20fixer une date pour un procès en appel.
12:23Par conséquent, cette personne délinquante
12:25ou criminelle sera relâchée.
12:28C'est proprement stupéfiant.
12:30A tout de suite.
12:46On est avec Florence.
12:47On parle des lenteurs de la justice
12:49avec cette histoire dingue
12:51de cet homme de 43 ans
12:53condamné à 10 ans de réclusion criminelle
12:55pour viol sur une mineure
12:57qui a été relâchée parce qu'après sa première condamnation
12:59il avait fait appel et on n'a pas
13:01la justice française n'a pas pu
13:03donner une date de procès d'appel
13:05en moins de 12 mois
13:07et par conséquent la loi a été relâchée
13:09et il est dans la nature aujourd'hui
13:11sans obligation de contrôle judiciaire d'ailleurs.
13:13Ma chère Florence, bonjour.
13:15Oui, bonjour.
13:17On vous écoute.
13:19Alors on m'écoute.
13:21Moi j'appelle, j'ai travaillé
13:2338 ans au ministère de la justice.
13:25J'ai été agent administratif
13:27et puis après j'ai été
13:2920 et quelques années gréchière
13:31puis à la fin de ma carrière sur les
13:3310-12 dernières années j'étais directrice
13:35à tribunal.
13:37Donc en fait je voulais témoigner
13:39en fait quand on parle des lenteurs de la justice
13:41je voulais
13:43dire que
13:45oui elle est lente et elle n'est pas lente
13:47en même temps. C'est compliqué
13:49d'expliquer. Effectivement quand on attend
13:51qu'on est justiciable et qu'on attend
13:53sans cesse
13:55que son affaire
13:57soit jugée, ça paraît long
13:59et en même temps
14:01vu les moyens, je dis qu'elle pourrait être
14:03encore bien plus longue.
14:05Vu le manque de moyens, vraiment
14:07moi j'ai vu
14:09Qu'est-ce qui manque Florence ?
14:11J'ai pas vu en s'améliorant
14:13Il manque quoi ?
14:15Des huissiers ? Des juges ?
14:17Il manque quoi ?
14:19Il manque du personnel
14:21Des juges oui
14:23si on met en rapport avec ce qui se passe
14:25dans les pays européens, on voit bien
14:27qu'on est vraiment
14:29très en dessous
14:31du nombre de magistrats par nombre d'habitants
14:33Il manque des moyens
14:35Il manque des greffiers
14:37Alors on va vous dire que depuis le début
14:39on a augmenté, augmenté, augmenté
14:41c'est ce que disent les politiques
14:43les ministères quand on augmente le nombre
14:45des postes etc
14:47Oui mais quand on part, moi je disais tout à l'heure
14:49au standard, quand on avait annoncé
14:51le ministre précédent
14:53avait annoncé
14:55il y a 3-4 ans 8% d'augmentation
14:57au ministère de la justice
14:59moi j'écoutais et c'était effectivement
15:01ça paraissait énorme, moi j'ai coutume de dire
15:03en réponse à ça, oui mais 8%
15:05de zéro c'est toujours zéro
15:07donc c'est
15:09les moyens informatiques ça, l'informatique
15:11c'est vraiment, moi j'étais chargée, j'étais responsable aussi
15:13de l'informatique dans la dernière
15:15juridiction où j'ai travaillé
15:17voilà, il y a un énorme
15:19logiciel qui a été mis en place en 2008
15:212009
15:23qui est très bien fait
15:25qui est en relation en direct
15:27avec la police, la gendarmerie
15:29il y a des connexions avec le casier judiciaire
15:31etc, mais c'est une énorme
15:33machinerie, il y a plus de 25 millions de procédures
15:35enregistrées dedans, donc quand ça
15:37bug, ça bug quoi, et c'est surtout
15:39l'évolution, je disais tout à l'heure au standard
15:41qu'à chaque fois qu'il se passe quelque chose
15:43comme là par exemple aujourd'hui, voilà les médias
15:45s'en emparent, les députés
15:47vont s'en emparer etc, et on est
15:49en train de légiférer
15:51Florence, heureusement que les médias
15:53s'en emparent parce que franchement
15:55moi je fais ce métier depuis des années
15:57c'est la première fois, bon je ne suis pas spécialiste
15:59de police-justice comme Planard et Adénovitch
16:01mais c'est la première fois que j'entends
16:03qu'il y a des magistrats qui disent
16:05je vais être dans l'obligation de relâcher
16:07des criminels et des délinquants
16:09car nous ne pourrons pas fixer de date
16:11pour un procès d'appel, on ne sera pas
16:13en dessous des 12 mois, par conséquent
16:15on va les libérer.
16:17C'est quand même violent, mettez-vous à la place des familles
16:19des victimes.
16:21Non mais là, j'ose même pas imaginer
16:23dans quel état doivent être effectivement
16:25les familles des victimes
16:27c'est horrible.
16:29Je voudrais qu'on prenne Dominique Florence
16:31parce que votre témoignage d'ancienne
16:35salariée du ministère de la Justice est très intéressant
16:37Dominique, l'avocat
16:39il est là Dominique l'avocat ?
16:41Vous avez entendu ce que dit Florence ?
16:43Vous avez envie de lui répondre quoi ?
16:45J'ai envie de répondre à Florence que je l'admire
16:47et que les greffiers et les magistrats
16:49sont les héros du quotidien
16:51parce qu'ils doivent écumer un océan
16:53avec une petite cuillère, ils n'ont vraiment pas les moyens
16:55en ce qui concerne mon tribunal
16:57pourquoi mon affaire a duré 13 ans ?
16:59C'est qu'il y avait un seul juge d'instruction
17:01ce juge est parti et qu'on a mis des juges
17:03remplaçants, ce qu'on appelle des juges placés
17:05et qui partaient au bout de 3 mois
17:07donc ils n'avaient pas la possibilité
17:09ils n'avaient pas les moyens de se saisir
17:11d'un dossier aussi lourd que celui de mon client
17:13donc effectivement moi je dis
17:15j'admire parce que vraiment ils sont débordés
17:17chaque greffier
17:19a à peu près 300 dossiers à gérer
17:21c'est pas possible
17:23c'est humilement pas possible
17:25Si je peux réintervenir
17:27vous parliez de juges placés
17:29moi dans ma carrière de greffière
17:31j'étais 22 ans greffière
17:33j'ai été greffière placée pendant 11 ans
17:35ça veut dire quoi placée ?
17:37ça veut dire que je dépendais d'une cour d'appel
17:39et la cour d'appel en fait
17:41tous les trimestres
17:43les tribunaux doivent faire remonter leurs besoins
17:45en personnel en fonction des absences
17:47des congés maternités etc
17:49et en fait on est placé
17:51et on part en mission
17:53dans un tribunal
17:55ça peut durer 2 mois, 6 mois etc
17:57j'ai fait ça pendant 11 ans sur 5 départements
17:59je vais vous donner
18:01des situations, des exemples
18:03je suis arrivée une fois dans un tribunal
18:05le bureau d'ordre
18:07c'est au niveau où arrêtent toutes les procédures
18:09au niveau du procureur, de gendarmerie, de police
18:11et des particuliers, toutes les plaintes
18:13je suis arrivée dans un tribunal
18:15il y avait 22 000 procédures
18:17qui étaient en attente d'enregistrement
18:1922 000 dossiers qui n'étaient pas encore enregistrés
18:21je suis allée une fois dans un tribunal
18:23où il y avait 13 mois
18:25de jugements correctionnels qui n'étaient pas
18:27dactylographiés
18:29pas dactylographiés ça veut dire quoi ?
18:31ça veut dire pas distribué à l'ensemble des avocats
18:33des partis etc
18:35ça veut dire pas mis à exécution pour les peines
18:37ça veut dire pas mis
18:39à destination des partis civils
18:41pour obtenir leur dommage intérêt etc
18:43c'est ça que ça veut dire
18:45et ça c'est le quotidien
18:47attendez Florence parce que c'est énorme
18:49ce que vous nous dites, c'est énorme
18:51alors Eric Dupond-Moretti
18:53l'ancien ministre
18:55de la justice
18:57a dit on a dégagé des moyens
18:59quand est-ce que ces moyens
19:01arriveront sur place pour qu'il n'y ait plus
19:0322 000 plaintes et dossiers
19:05en souffrance et des milliers
19:07de dossiers qui ne soient pas encore dactylographiés
19:09quand est-ce que ces justiciables
19:11pourront avoir accès
19:13à un véritable service
19:15public de justice
19:17oui c'est vrai que
19:19l'ancien ministre Eric Dupond-Moretti
19:21a dégagé des moyens
19:23considérables c'est vrai mais comme
19:25disait Florence en fait on partait de tellement
19:27bas que ça sert pas
19:29c'est de l'écume en fait ça sert pas
19:31à tout juguler je voulais aussi
19:33parler de toutes les procédures
19:35qui sont issues du mouvement de libération de la parole
19:37de MeToo
19:39en fait on a créé les cours criminels départementales
19:41qui jugent principalement les viols pour
19:43désengorger les cours d'assises
19:45ça ce sont des magistrats professionnels
19:47on le rappelle et c'est pas des jurés populaires
19:49comme dans l'affaire des viols de Mazan par exemple
19:51donc ce sont des magistrats professionnels
19:53mais il en faut 5 à chaque fois
19:55et puis ce sont des sessions qui durent plusieurs jours
19:57donc ça mobilise des magistrats professionnels
19:59et ces cours criminels sont engorgés
20:01elles aussi donc même les moyens
20:03dont vous parliez d'Eric Dupond-Moretti
20:05en fait ils ont déjà été absorbés
20:07parce que les magistrats ont sans cesse de nouvelles missions
20:09merci beaucoup Plana d'être venu
20:11nous éclairer dans RTL midi
20:13les auditeurs ont la parole et d'avoir
20:15bien voulu dialoguer avec eux aujourd'hui
20:17Jean-Alphonse Richard oh vous le savez vous Jean-Alphonse
20:19que les tribunaux
20:21sont un peu manque de moyens
20:23ça c'est une vieille histoire mais effectivement
20:25c'est dramatique et il ne faut jamais oublier
20:27c'est dramatique pour les victimes qui attendent
20:29des jugements qui attendent que la justice
20:31rende des comptes etc
20:33il faut penser aux victimes, aux familles des victimes
20:35c'est pas uniquement la machine judiciaire
20:37mais la machine judiciaire oui effectivement
20:39elle est démunie aujourd'hui
20:41et il faut l'aider cette machine judiciaire
20:43parce qu'on la critique beaucoup mais il faut l'aider
20:45au programme de l'heure du crime à 14h aujourd'hui
20:47écoutez un succès de la machine judiciaire
20:49en l'occurrence du pôle des Colquels
20:51puisqu'on revient sur une affaire
20:53depuis le début de la semaine
20:55c'est l'affaire Lydie Loger, jeune maman
20:57disparue dans un village normand, c'était en décembre
20:591993, il aura fallu attendre
21:0130 ans pour que le visage du
21:03tueur en série Michel Fourniré
21:05apparaisse dans cette histoire
21:07il a parlé un petit peu à l'époque
21:09mais pas beaucoup, Monique Olivier ne disait rien
21:11puis là d'un seul coup elle s'est réveillée
21:13Monique Olivier était sur place lors de cet enlèvement
21:15et à l'heure à laquelle nous parlons
21:17comme quoi la justice avance et la justice progresse
21:19et peut-être que la justice triomphe
21:21dans ce petit village de Saint-Christophe
21:23le Jageolé, dans l'Orne
21:25où la jeune femme avait disparu
21:27il y a une justice sans doute qui est en train de se mettre en place
21:2930 ans après, je vous raconte
21:31toute cette spectaculaire histoire dans l'heure du crime
21:33à 14h. Et nous serons à l'écoute
21:35Mesdames, Messieurs, dans un instant vous avez été
21:37très nombreux hier à réagir au propos de la
21:39Ministre du Travail qui veut taxer
21:41les retraites à partir de
21:432000 euros pour aider la
21:45sécurité sociale
21:47avec Marcia Liu, notre
21:49journaliste économique, on a réfléchi au sujet
21:51les retraités sont-ils
21:53dans ce pays, en France,
21:55plus aisés que les actifs
21:57et ça m'a amené quand même
21:59une réflexion. Est-ce que vous, amis
22:01retraités qui nous écoutez
22:03est-ce que vous en avez un peu marre ? Parce que
22:05c'est pas la première fois qu'on entend cette petite musique
22:07cette petite ritournelle. Eh bien que l'on vous
22:09que l'on vous considère tout simplement
22:11comme des privilégiés.
22:1330210, à tout de suite.
22:15Jusqu'à 14h
22:17Eric Brunet et Céline Landreau
22:19vous donnent la parole sur RTL
22:23RTL
22:25Vous écoutez RTL midi, les auditeurs
22:27ont la parole. Mettre à contribution
22:29les retraités les plus aisés pour financer
22:31la sécurité sociale.
22:33Le gouvernement temporise
22:35après la proposition de la Ministre du
22:37Travail qui vous fait déjà beaucoup réagir
22:39on revient dans 60 secondes.
22:41Céline Landreau et Eric Brunet
22:43Les auditeurs ont la parole
22:45sur RTL
23:15On est en train de tuer le système sur lequel on est assis.
23:27Oulala, des positions de retraités très très opposées là, qu'on vient d'entendre.
23:34Philippe est avec nous, mon cher Philippe, bonjour.
23:36Bonjour.
23:38Philippe, oui.
23:40Je vous écoute, on vous écoute.
23:42Eh bien moi écoutez, je vous ai laissé un message ce matin au 3210
23:44parce que je suis pas du tout d'accord
23:46avec l'auditrice précédente que je viens d'entendre.
23:48J'en ai marre de me faire raqueter.
23:50Je pense que
23:52moi j'ai une bonne retraite,
23:54je fais partie des retraites dites aisées.
23:56Ceci dit, j'aimerais bien que
23:58Mme Panosian pouvait vivre avec 2500 euros par mois.
24:00Je pense qu'elle reverrait sa position
24:02sur le terme aisée.
24:04Mais ceci dit,
24:06on est sans arrêt raqueté.
24:08On a déjà un taux de CLC
24:10qui est supérieur en fonction
24:12de mon temps de retraite.
24:14On a cotisé, moi j'ai travaillé à 17 ans,
24:16je n'ai jamais eu une journée de chômage.
24:18J'ai changé d'emploi 5 ou 6 fois
24:20pour construire une carrière.
24:22J'ai sacrifié ma vie de famille.
24:24Et je pense que j'ai mérité ma retraite aujourd'hui.
24:26Et je ne me considère pas aisé.
24:282500 euros,
24:30je vis normalement.
24:32En plus je suis...
24:34M. Sarkozy a supprimé l'admipart
24:36et quand vous vivez seul avec 2500 euros,
24:38vous avez les mêmes charges qu'à deux.
24:40Franchement, j'en ai ras-le-bol.
24:42Je me sens lésé.
24:44Je pense que...
24:46Je me fais avoir.
24:48Je pense qu'en France, réussir,
24:50soit vous devenez milliardaire,
24:52être français moyen,
24:54je pense qu'il ne faut pas être français moyen.
24:56Oui, ce que vous voulez dire,
24:58c'est que la réussite,
25:00si on est Elon Musk, c'est bon.
25:02Mais si on est un actif
25:04ou un actif qui devient retraité,
25:06on fait partie de la strat
25:08de la population
25:10dans laquelle on va toujours chercher
25:12dans les poches.
25:14Mais voilà, c'est ça.
25:16Et franchement, je vous dis déjà
25:18le taux de CSG
25:20n'est pas le même
25:22en fonction de votre retraite.
25:24Je ne comprends pas.
25:26Est-ce que j'aimerais bien
25:28savoir, je comprends que
25:30le régime de retraite soit en déficit,
25:32mais quelle est la part du déficit
25:34entre le privé et le public ?
25:36Je comprends que M. Berrou avait demandé
25:38un rapport à la Cour des comptes,
25:40et j'aimerais bien qu'on nous communique une bonne fois pour toutes
25:42quel est le déficit du domaine privé.
25:44Après le déficit du domaine public,
25:46je pense que l'État
25:48doit mieux gérer ses employés.
25:50Je veux bien être solidaire,
25:52mais la solidarité a des limites.
25:54Mathilde Piquet,
25:56ce matin, aujourd'hui, sur RTL,
25:58une personne que vous connaissez bien,
26:00Marcial You,
26:02que nous avons, éditorialiste
26:04économique, très pointu,
26:06très sérieux, très solide,
26:08est venu nous parler du sujet. On lui a
26:10posé la question, nous,
26:12est-il vrai que les retraités en France
26:14globalement, attention, dans leur globalité,
26:16sont un peu plus à l'aise
26:18que les actifs ?
26:20Je crois que la réponse est assez intéressante.
26:22D'abord, elle est contrastée, la réponse,
26:24mais on peut quand même dire
26:26oui, un petit oui timide.
26:28Voilà, exactement, c'est ce que j'allais vous dire,
26:30un petit oui timide. En fait, il faut
26:32reprendre un petit peu les choses depuis le début.
26:34En France, un retraité,
26:36une pension de retraite moyenne,
26:38c'est 1626 euros
26:40brut par mois, ça nous donne
26:421512 euros net, pour être
26:44très très précise.
26:46En fait, quand on
26:48compare vraiment les revenus,
26:52un couple à la retraite,
26:54il va avoir, enfin, il gagne
26:5612,5% de moins
26:58qu'un couple où les deux personnes
27:00travaillent. Donc ça, c'est vraiment
27:02au global.
27:04C'est intéressant, un couple retraité gagne moins
27:06qu'un couple d'actifs.
27:08C'est là qu'il faut mettre de la nuance.
27:10Il faut regarder ensuite la structure des dépenses
27:12du ménage, parce que quand vous travaillez,
27:14vous avez votre prêt immobilier
27:16parfois remboursé, des enfants
27:18à charge, ce que n'ont pas forcément
27:20les retraités, même si beaucoup aident évidemment
27:22leurs enfants. Mais par exemple,
27:2462% des retraités sont
27:26propriétaires, c'est moins de 20% chez les actifs,
27:28donc on voit bien qu'encore une fois,
27:30au global, en fait, toute cette charge
27:32est moins importante chez les retraités.
27:34Et puis, vous avez aussi un taux
27:36d'épargne qui est bien supérieur chez les retraités.
27:3825%
27:40après 70 ans, c'est 18%
27:42dans la moyenne nationale. Donc voilà, ça vous donne
27:44aussi un ordre d'idée.
27:46Les revenus sont un peu plus bas, mais un pouvoir d'achat
27:48tel qu'on le considère reste à vivre.
27:50Un peu plus important chez les retraités
27:52que chez les actifs. On parle évidemment de moyenne.
27:54Exactement, et on le rappelle
27:56aussi, il y a évidemment aujourd'hui en France
27:58des retraités qui vivent sous le seuil
28:00de pauvreté. Ils sont à peu près 2 millions.
28:02Donc voilà, c'est vraiment des chiffres
28:04globaux.
28:06Dominique est avec nous. On garde Dominique.
28:08On va saluer Philippe qui arrive. Bonjour mon cher
28:10Philippe.
28:12Non, je crois qu'on était avec...
28:14Non, c'est Dominique.
28:16Je me suis gouré. Voilà. Lamentablement.
28:18Bonjour Dominique.
28:20Allô ?
28:22Oui, bonjour Dominique. Oui, bonjour à tous.
28:24Voilà, je suis Dominique.
28:26Retraité ? Retraité, oui.
28:28Depuis 5 ans.
28:30Et depuis 2-3 jours, je regarde
28:32un petit peu la télévision, comme tout le monde.
28:34J'ai du temps. Et tous ces journalistes
28:36qui parlent, qu'on va venir
28:38nous ponctionner un petit peu dans nos
28:40retraites, qui sont... Bon, moi
28:42personnellement, je suis entre 2000 et 2500.
28:44Je suis dans la France qui doit être ponctionnée.
28:46Et ce qu'ils oublient de dire, les journalistes,
28:48c'est que nous, à l'époque, on a commencé
28:50en 1900, par exemple, moi,
28:52en 1974-75,
28:54on faisait 49 heures par semaine.
28:56Donc, travail
28:58beaucoup plus dur qu'actuellement.
29:00On n'avait que 4 semaines de congé par an.
29:02Et on ne se plaint pas,
29:04on était content de travailler. Et maintenant,
29:06on a travaillé plus dur, je pense, que ceux qui
29:08travaillent maintenant. Et on vient encore nous ponctionner
29:10de l'argent en plus.
29:12Je ne trouve pas ça normal, c'est tout.
29:14Voilà.
29:16Et vous voyez, tous ces journalistes
29:18qui parlent dans toutes les chaînes de télé ou de radio
29:20ne disent pas ça.
29:22Ils parlent qu'on va venir nous ponctionner de l'argent,
29:24mais jamais. Nous, on a 35
29:26heures, on l'a fait, mais...
29:28Ne dites pas ça
29:30des journalistes, parce qu'écoutez
29:32bien ce qu'on dit sur RTL.
29:34Mesdames, messieurs, dans les années 70,
29:36Dominique travaillait 49
29:38heures par semaine.
29:40Ce qui est beaucoup, quand même, 49 heures.
29:42Non, ce n'était pas la durée du travail.
29:44Je peux vous envoyer par
29:46mail ma première feuille de paie.
29:48Vous étiez, dans les années 70, au-delà
29:50de la durée de
29:52manière moyenne.
29:54On ne râlait pas, on était contents, même.
29:56Là, maintenant, vous avez vu, on leur demande
29:58aux gens de faire une journée supplémentaire
30:00de plus par an pour être solidaires
30:02ou quelque chose. Ça y est, c'est presque la révolution.
30:04Je pense que si on leur proposait une journée
30:06supplémentaire payée, ce ne seraient peut-être pas
30:08les mêmes réactions, Dominique. La difficulté, c'est que
30:10cette heure-là, elle est gratuite dans la
30:12piste.
30:14Je ne sais pas, moi,
30:16mais il ne réalise pas les gens que
30:18leurs anciens ont travaillé
30:20beaucoup plus qu'eux, sans râler.
30:22En plus, on n'avait pas toutes les conditions.
30:24Sans râler, Dominique,
30:26encore une fois, je ne veux pas me faire l'avocat du diable,
30:28mais si votre génération n'avait
30:30jamais râlé, on ne serait pas aux 35
30:32heures aujourd'hui. C'est bien parce qu'il y a des gens qui
30:34râlaient de la situation à l'époque qu'on a des
30:36avancées sociales dont on bénéficie aujourd'hui.
30:38Moi, personnellement, ça me convenait.
30:40Je ne vous dis pas vous, mais ce n'est pas toute votre génération
30:42qui était sur cette ligne.
30:44Après, je suis devenu,
30:46j'étais plombé sur Fasi, je me suis mis à mon compte
30:48et ce n'était plus 35 heures,
30:50c'était même deux fois par semaine.
30:52Moi, je les aime beaucoup,
30:54je les fais deux fois dans la semaine.
30:56Il y en a
30:58quand même quelque part au sein du
31:00ministère du Travail qui vous considère,
31:02je mets des guillemets parce qu'il ne faut pas exagérer,
31:04mais quand même comme des privilégiés
31:06puisqu'on dit que c'est eux, là, qui sont
31:08à partir de 2000 euros de retraite
31:10par mois, c'est eux
31:12à qui il faut aller fouiller les poches.
31:14Oui, mais est-ce qu'on ne l'a pas mérité ?
31:16On a
31:18travaillé durement, moi, je trouve.
31:20Vous avez
31:22mérité qu'on vous fouille les poches ?
31:24Non, mais vous savez quoi ?
31:26Je vais vous dire quelque chose. Dans le bâtiment, à l'époque,
31:28quand on travaillait, il ne fallait même pas réclamer
31:30une paire de gants ou une paire de lunettes
31:32pour se protéger. Donc, je veux dire, on en a
31:34bavé beaucoup plus que ceux qui sont maintenant
31:36qui réclament des choses
31:38que je ne comprends pas.
31:40C'est comme ça. De toute façon, on a beau dire ce qu'on veut,
31:42tous ces gens du gouvernement
31:44ne nous connaissent même pas, de toute façon.
31:46Donc, on peut dire ce qu'on veut,
31:48ça ne sera pas entendu.
31:50On a-t-il piqué, peut-être, sur une précision ?
31:52Oui, juste, effectivement, on entend
31:54et c'est souvent aussi ce qu'on
31:56entend de la part des retraités, de dire
31:58on a beaucoup travaillé
32:00et maintenant, on a le droit
32:02à notre pension de retraite. C'est tout à fait
32:04légitime, mais il faut rappeler
32:06que le financement des retraites
32:08aujourd'hui, il fonctionne par
32:10répartition en France. Donc, c'est-à-dire que
32:12c'est vraiment, quand on travaille,
32:14on finance la pension des retraités
32:16actuelles. C'est ça, ce qu'on a
32:18cotisé, ne finance pas notre retraite.
32:20Exactement. Donc, voilà, ça peut
32:22créer des frustrations, mais en tout cas, c'est comme ça
32:24que nous, en France, on le finance.
32:26Merci, Mathilde.
32:28Marie-Dominique a fait le 3210,
32:30ma chère Marie-Dominique. Bonjour.
32:32Oui, bonjour Céline, bonjour Eric.
32:34Non, moi, je veux...
32:36Non, stop, je vous interromps, car je vous annonce
32:38officiellement que vous avez gagné le droit
32:40de vous exprimer dans une minute.
32:42D'accord. A tout de suite.
32:44Contactez-nous gratuitement via
32:46l'appli RTL ou au 3210.
32:4850 centimes la minute.
32:5013h-14h
32:52Les auditeurs ont la parole
32:54avec Eric Brunet et Céline Landreau.
32:56J'ai travaillé
32:5815h par jour pour essayer de me payer
33:00quelque chose. J'ai 62 ans,
33:02bientôt, je pourrai aller à la retraite, mais je voudrais
33:04passer jusqu'à 65-66 pour avoir
33:06une retraite meilleure, mais à quoi ça sert ?
33:08Puisque de toute façon, si je dépasse 2000,
33:10on va me prendre. Je pense que, comme
33:12disait François Langlais ce matin,
33:14quand on veut faire des économies et trouver de l'argent,
33:16on taille dans les dépenses. Mais je comprends que les jeunes
33:18ne veulent plus bosser, ça ne sert à rien.
33:20Oui, c'est vrai qu'on va
33:22chercher dans la poche des retraités,
33:24mais la première chose à faire, ce serait quand même
33:26essayer de mettre au carré les budgets,
33:28celui de la Sécurité sociale et les autres.
33:30D'abord, les déficits, avant d'aller
33:32chercher dans les poches des autres,
33:34mesdames, messieurs. Qu'est-ce qui se passe, Victor ?
33:36Oh, j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de messages
33:38au Sondard. J'en ai jamais eu autant,
33:40depuis deux jours, des messages sur l'application
33:42RTL, sur le répondeur du 3210, sur la
33:44page Facebook. Je vous en lis quelques-uns.
33:46François Denim, à 75 ans,
33:48nous avons travaillé toute notre vie. Au début,
33:50c'était 40 heures par semaine, puis 39.
33:52On ne l'a pas volé, notre retraite. Philippe continue.
33:54N'oublions pas que le passage
33:56de la vie active à la retraite fait chuter
33:58les revenus de 50%. Ça m'est
34:00arrivé, malgré une carrière
34:02longue. Et puis, allez, Christine,
34:04pour terminer, la spoliation de nos
34:06retraites, ça suffit. Taxer nos retraites
34:08au-dessus de 2000 ou 2500
34:10euros est un scandale. Nous ne sommes
34:12pas riches. On reprécise
34:14que ce n'est qu'une piste,
34:16que le gouvernement temporise
34:18aujourd'hui par la voix de sa porte-parole en disant
34:20que ce n'est pas à ce stade
34:22retenu par le gouvernement, que c'est les
34:24parlementaires qui décideront des modalités pour
34:26combler le déficit de la Sécurité sociale.
34:28Rien n'est acté.
34:30Rien n'est acté, effectivement. C'est vraiment
34:32une position personnelle, une idée émise
34:34par la ministre du Travail. Il se trouve que ça se fait
34:36dans le débat public, mais
34:38effectivement, c'est une idée.
34:40S'ils écoutent RTL,
34:42ils vont peut-être faire une machine arrière
34:44plus rapidement que prévu.
34:46Marie-Dominique, 3210.
34:48Ma chère Marie-Dominique, bonjour.
34:50Oui, rebonjour.
34:52Vous faites partie de ceux qui disent qu'il ne faut surtout
34:54pas taxer les retraités à nouveau ?
34:56C'est-à-dire que moi, je ne suis pas
34:58dans le cas des 2000 et 2500.
35:00Moi, je suis en dessous
35:02et puis j'en ai un peu marre d'entendre
35:04toujours « les retraités, ceux-ci,
35:06ils sont aisés, les retraités,
35:08ceux-ci, ils sont aisés ». Moi, j'ai travaillé
35:1042 ans, j'ai commencé à 14 ans
35:12et ma retraite,
35:14avec l'augmentation qu'on va avoir,
35:16elle est à 1402,
35:18donc la retraite de la crame
35:20et la complémentaire.
35:22Et moi, quand j'ai payé
35:24toutes mes
35:26charges, mes prêts
35:28que j'ai dû faire, il me reste
35:30moins de 400 euros. Mais je ne me
35:32plains pas parce que j'ai une maison.
35:34Vous faites partie des retraités propriétaires ?
35:36Oui. Par contre, quand je vois
35:38les gens qui sont au SMIC,
35:40qu'ils ont un loyer à payer, je dis « comment
35:42ils font ? ».
35:44Moi, il y a des choses, je ne peux pas
35:46me payer, je ne les paie pas, puis c'est tout.
35:48Bon,
35:50je ne vais jamais en vacances,
35:52j'essaie de garder ma voiture,
35:54j'essaie de nourrir mon chat,
35:56ce qui est aussi assez frayeur.
35:58C'est aussi un budget.
36:00Mais quand j'entends des personnes,
36:02moi j'en ai dans
36:04mon entourage, ils font des voyages
36:06et ils se plaignent comme des vaches malades.
36:08Moi, ça me fout hors de moi.
36:10Quand vous dites « des personnes », c'est des
36:12retraités ? Des retraités, oui.
36:14Alors, on va aux Etats-Unis,
36:16on va en Guadeloupe, on va
36:18à Cuba, si on va là, et on se
36:20plaint. Et on est pris à la gorge dans le même temps.
36:22Oui, et on se plaint.
36:24Il faut penser un peu aux gens aussi,
36:26je connais des retraités,
36:28moi j'ai une amie,
36:30heureusement qu'elle a le complément
36:32personne âgée, parce que sinon, elle a
36:34400 euros.
36:36400 euros de retraite, qu'est-ce que
36:38vous voulez faire avec 400 euros de retraite ?
36:40La vie est impossible avec
36:42400 euros de retraite, c'est pas possible.
36:44Il y a des gens, ils ont 800, il y a des gens
36:46ils ont 1000 euros, mais 1000 euros,
36:48vous vous rendez compte ?
36:50Ce palier, j'allais dire
36:52qu'a évoqué la ministre, 2000, 2500
36:54euros de pension, ça vous semble à peu près
36:56justifié ? Peut-être plutôt 2500
36:58ou 2000, parce que c'est vrai
37:00que ça monte tellement haut maintenant.
37:02Et puis ce qu'ils devraient faire aussi,
37:04c'est taper sur les retraites des politiques.
37:06Parce qu'eux, ils ont les belles retraites.
37:08Ils seraient concernés.
37:10Oui, justement, c'est pour ça qu'ils ne sont pas d'accord.
37:12Pour l'instant,
37:14ceux qui s'y opposent avec
37:16les émences, ce sont surtout
37:18les partis, la France Insoumise et le Rassemblement
37:20National. Comme le gouvernement n'a pas
37:22repris complètement à son compte
37:24cette proposition, on n'a pas beaucoup de réactions
37:26à ce stade de la majorité.
37:28Oui, mais pourquoi ? Justement parce
37:30qu'ils savent qu'ils seraient taxés.
37:32Donc, je crois pas qu'ils soient
37:34tellement d'accord. Je sais pas si c'est pour
37:36dire on est avec les retraités.
37:38Je pense qu'ils pensent aussi à leur bourse.
37:40Moi, j'ai toujours été stupéfait que
37:42les députés français bénéficient
37:44d'une retraite par capitalisation.
37:46Alors qu'ils font des grands discours
37:48en disant la retraite par répartition,
37:50c'est la philosophie française,
37:52c'est formidable, c'est exceptionnel,
37:54nous devons la sauver, c'est ce qu'il y a de plus sublime
37:56dans le système français.
37:58Oui, mais eux, ils n'ont pas du tout ça.
38:00Ils ont une retraite par capitalisation.
38:02C'est-à-dire l'argent qu'ils mettent de côté.
38:04Ils n'ont pas des salaires de smicards non plus.
38:06Mais de toute façon,
38:08si ça continue comme ça...
38:10C'est comme les députés qui disent
38:12que l'école publique, c'est exceptionnel
38:14et qui foutent leurs enfants à l'école privée.
38:16Mais la retraite par répartition,
38:18ça va s'effondrer.
38:20Vous imaginez les gens,
38:22dans quelques années,
38:24il n'y aura plus assez d'actifs pour les retraites.
38:26Alors qu'est-ce qu'ils vont faire ?
38:28Il faudrait peut-être aussi
38:30faire dans les entreprises
38:32la capitalisation.
38:34Parce que quelqu'un qui est au smic,
38:36il ne peut pas le faire par lui-même.
38:38C'est impossible.
38:40J'entendais tout à l'heure,
38:42oui, les retraités,
38:44ils ont plus d'épargne que les autres.
38:48Moi, j'ai 200 euros.
38:50De temps en temps, je dois les reprendre.
38:52Parce qu'il arrive un moment...
38:54Vous avez 200 euros d'épargne ?
38:56Oui.
38:58Remarquez,
39:00Marie-Dominique, vous avez votre maison.
39:02Oui, c'est pour ça que je m'estime
39:04quand même privilégiée.
39:06Merci Marie-Dominique.
39:08Pardonnez-moi ma chère Marie-Dominique,
39:10je vous souhaite une très bonne journée.
39:12Colette est avec nous. Bonjour Colette.
39:14Bonjour.
39:16Où êtes-vous ?
39:18Je suis en Bretagne.
39:20Bretagne Sud, très près de l'Orient.
39:22Près de l'Orient.
39:24Morbihan.
39:26Merci de nous appeler.
39:28Est-ce que vous êtes pour ou contre
39:30cette idée que l'on taxe
39:32les retraités ?
39:34Je trouve que le débat
39:36est quand même extrêmement confus.
39:38Je pense que la ministre
39:40a peut-être fait une provocation.
39:42Mais pourtant,
39:44la question se pose.
39:46Mais on voit bien
39:48à travers les personnes
39:50qui interviennent,
39:52que les retraités, ce n'est pas un bloc.
39:54Toutes les personnes qui sont intervenues
39:56avaient des parcours de vie
39:58différents.
40:00Donc quand on dit qu'on va taxer les retraités,
40:02même à partir de 2500 euros,
40:04si vous avez 2500 euros,
40:06que vous êtes propriétaire de votre maison,
40:08que vous vivez dans une petite ville
40:10de province,
40:12vous vivez quand même pas mal.
40:14Si vous avez 2500 euros,
40:16que vous avez un conjoint
40:18ou une conjointe
40:20qui n'a presque rien,
40:22que vous n'êtes pas propriétaire de votre logement,
40:24que vous devez payer un gros loyer
40:26pour que vous soyez en ville,
40:28vous vivez mal.
40:30Je trouve que cette façon d'aborder
40:32la question d'une façon
40:34caricaturale...
40:36Vous voudriez que le patrimoine
40:38soit pris en compte ?
40:40Absolument, mais pas seulement pour les retraités.
40:42Le patrimoine
40:44devrait rentrer
40:46en ligne de compte
40:48pour l'établissement de tous les impôts.
40:50Parce que vous avez
40:52même
40:54dans les actifs
40:56des différences considérables
40:58avec des gens qui peuvent avoir des petits revenus
41:00et donc payer finalement
41:02un impôt relativement modeste
41:04et un patrimoine énorme.
41:06Il n'y a pas que les super riches
41:08qui ont ce genre de privilèges.
41:10Je connais plein de gens
41:12autour de moi,
41:14sans les connaître personnellement,
41:16mais je connais leur situation
41:18où les revenus sont
41:20pas en dessous du SMIC,
41:22mais relativement modestes
41:24et des patrimoines énormes.
41:26Donc, je veux dire,
41:28la dame qui a parlé
41:30avant moi et qui a dit que la retraite
41:32par partition allait s'écrouler,
41:34elle a tout à fait raison.
41:36À partir du moment où le jour où il va y avoir un actif
41:38pour un retraité
41:40ou deux retraités, ça ne tiendra pas.
41:42Et pour en revenir
41:44à la sécurité sociale, parce que
41:46je crois que...
41:48Je vous annonce officiellement
41:50que vous allez rester avec nous
41:52et que nous allons vous retrouver dans une poignée de secondes,
41:54ma chère Colette. À tout de suite !
42:24Si la ministre du Travail continue
42:26dans cette optique-là, elle va
42:28se mettre à dos tous les retraités
42:30de la France.
42:32Mathilde Piquet,
42:34du service Éco de RTL
42:36Économie. Vous vouliez dire un truc
42:38sur ce débat ?
42:40Aller puiser dans la poche des retraités
42:42pour essayer de sauver
42:44des petits morceaux de la Sécu ?
42:46Exactement. Juste repréciser que quand la
42:48ministre du Travail a évoqué hier
42:50cette proposition de mettre
42:52à contribution les retraités,
42:54elle parle du financement
42:56de la sécurité sociale, donc en fait
42:58tout ce qui concerne le financement
43:00en l'occurrence des EHPAD,
43:02le maintien à domicile des personnes âgées,
43:04parce que c'est un énorme enjeu
43:06pour les acteurs de la filière pour les prochaines
43:08années. Avec un coup qui va
43:10s'envoler. Exactement. Je ne vous
43:12apprends pas que la population française vieillit.
43:14On estime que le nombre de
43:16personnes âgées dépendantes d'ici
43:182050 va augmenter de 46%.
43:20Il y a un rapport
43:22qui a fait référence il y a
43:24quelques années qui disait qu'il
43:26faudrait investir
43:289 milliards d'euros par an
43:30en plus pour
43:32arriver à absorber
43:34tout le financement
43:36nécessaire. Dans l'esprit
43:38de la ministre du Travail,
43:40c'est vraiment d'essayer de mettre à contribution
43:42tout le monde, d'aller chercher des recettes
43:44là où on peut. Il y a les actifs,
43:46mais quand vous mettez à contribution les actifs,
43:48vous diminuez le salaire,
43:50vous augmentez le coût du travail et donc
43:52ça explique aussi pourquoi
43:54aujourd'hui on arrive avec cette idée-là
43:56sur la table.
43:58Colette est avec nous.
44:00Je repasse la parole. Colette du
44:02Finistère Sud. Oui, écoutez,
44:04je trouve qu'effectivement
44:06le problème
44:08du vieillissement de la population
44:10et de l'accès aux soins, c'est encore
44:12plus important que les retraites.
44:14Parce que nous avons la chance
44:16en France d'avoir un système,
44:18même s'il est loin d'être parfait
44:20et je crois que, sur cette
44:22antenne, vous le critiquez
44:24assez fréquemment et de façon
44:26tout à fait légitime d'ailleurs.
44:28J'entendais François Langlais ce matin,
44:30il avait tout à fait raison sur les économies
44:32qu'on a à faire dans les dépenses de la sécurité
44:34sociale, mais il n'en est pas
44:36moins vrai que nous avons un système
44:38qui, dans l'ensemble,
44:40accorde l'accès aux soins
44:42quel que soit l'âge. Je dis
44:44bien quel que soit l'âge, je parle en connaissance
44:46de cause parce que j'ai 85 ans.
44:48Vous avez un accès
44:50aux soins qu'on n'a pas dans les
44:52pays, même des pays de
44:54l'Union Européenne. Dans certains
44:56pays de l'Union Européenne, après 70 ans,
44:58vous n'opèrez plus, même quelquefois, à partir
45:00de 62 ans. Parce qu'on
45:02estime que vous ne valez plus le coup,
45:04en un mot comme en cent.
45:06Moi, j'ai eu, malheureusement pour moi,
45:08mais en même temps, heureusement, parce que
45:10je vis en France une très lourde
45:12opération qui ne m'a
45:14strictement rien coûté à l'âge
45:16de 85 ans. Donc,
45:18j'estime, pour ma part,
45:20tout à fait raisonnable
45:22qu'on me demande une petite
45:24participation. D'ailleurs, peut-être que
45:26ça pourrait être aussi une
45:28piste. Moi, je ne sais pas.
45:30Mais pour les retraités,
45:32encore une fois, certains
45:34retraités, est-ce que
45:36selon le revenu, et surtout selon
45:38le patrimoine, on ne pourrait pas nous demander
45:40parce que c'est nous qui allons coûter
45:42très très cher à la sécurité sociale
45:44parce qu'avec le vieillissement
45:46de la population, vous allez avoir des quantités
45:48de pathologies,
45:50y compris très graves,
45:52et on soigne les gens jusqu'au bout.
45:54Donc, pourquoi est-ce qu'on ne peut pas
45:56envisager une petite contribution
45:58en fonction des revenus ?
46:00Moi, je ne sais pas. Il y a avec prendre en charge
46:02une partie des soins.
46:04Il y a des gens
46:06qui peuvent étudier ça.
46:08Oui, vous avez raison. Il faudrait faire des croisements
46:10d'informations. Quel est le patrimoine
46:12dont vous bénéficiez ?
46:14Avec toute l'informatique
46:16qu'ils ont, c'est extrêmement
46:18simple.
46:20Les impôts, ils ont toutes les informations.
46:22Toutes les informations
46:24sur votre patrimoine, sur vos revenus,
46:26sur tout.
46:28Je ne sais pas
46:30quelle est la solution. Si je l'avais,
46:32je serais vraiment agénie.
46:34Il en faudra sûrement plusieurs.
46:36On ne peut pas éviter ça.
46:38Moi, si vous voulez,
46:40quand je croise des jeunes actifs,
46:42j'en ai autour de moi. J'ai des neveux aussi.
46:44Il vous reste dix secondes
46:46pour conclure, Colette. Autrement, vous allez
46:48mettre tout le tel dans le rouge.
46:50Merci, Colette.
46:52Pardonnez-moi de vous interrompre.

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