Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 06 mars 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:06Bonjour Serge !
00:08Bonjour !
00:09Où êtes-vous mon cher Serge ?
00:10Je suis en Touraine, à côté de Tours.
00:12Ah ! Serge, avez-vous regardé le Président de la République hier à 20h ?
00:16Ah ! Avec un grand intérêt.
00:18Costume noir, cravate noire, solennité, ton martial disais-je tout à l'heure.
00:24On n'est pas dans les années 70 de la libération sexuelle.
00:29Pardon de prendre cet exemple avant.
00:31On est dans des années 2025 qui sont terrifiantes, non ?
00:35Moi j'ai eu peur.
00:36Absolument.
00:37Tout à fait, c'est terrifiant.
00:38Et en même temps, je trouve que l'attitude du Président était la bonne hier.
00:41Effectivement, il nous met en garde contre les deux fiers abrois
00:44qui actuellement bousculent un peu le monde,
00:46Poutine et puis l'ami Trump.
00:49Comment finance-t-on ?
00:52Le réarmement de la France, Serge, d'après vous ?
00:55Une réponse toute simple, Eric.
00:57Quand il y a une grande catastrophe dans le monde,
01:00la France est toujours présente pour débloquer de l'argent.
01:03A mon avis, la question ne se pose pas là.
01:05La question se pose le jour où il y aura la guerre.
01:08Est-ce qu'on pourra dire qu'on n'a rien fait parce qu'on n'est pas dessous ?
01:10Ce n'est pas la question, bon sang de bois.
01:12La question est, est-ce qu'on va être capable d'empêcher ?
01:15Moi je dis que pour empêcher la guerre, il faut la préparer.
01:18C'est mon attitude.
01:20C'est pas quand même Parabellum.
01:22En tout cas, il faut trouver plusieurs dizaines de milliards
01:25pour relancer l'armement en France.
01:28Certains parlent de l'épargne des Français.
01:30Nous allons y revenir avec vous Serge et d'autres.
01:3230, 2, 10, tout de suite.
01:34C'est le rappel des titres avec Céline Landreau.
01:36Les 27 sont à Bruxelles pour se mettre d'accord cet après-midi,
01:39réarmer l'Europe et aider Kiev.
01:42En présence de Volodymyr Zelensky, le président ukrainien,
01:45qui a remercié en arrivant les Européens pour leur soutien,
01:48se félicitant que son peuple ne soit pas seul
01:51face à la Russie après le gel de l'aide militaire américaine.
01:54Le Premier ministre français, François Bayrou,
01:56lui dans l'alignée d'Emmanuel Macron
01:58et de cette allocution que vous évoquiez hier soir,
02:00confirme ce matin la volonté de donner la priorité
02:03dans le prochain budget du pays à la défense,
02:05mais sans rien abandonner du modèle social.
02:08C'est ce qu'il promet et c'est ce qu'il essaie
02:10plus que circonspelle il y a quelques minutes
02:12sur RTL le député insoumis Eric Coquerel,
02:14par ailleurs président de la commission des finances
02:16à l'Assemblée nationale.
02:18Et puis la politique, c'est aussi cette page
02:20qui se tourne dans le nord du pays
02:22puisqu'après 24 ans passée à la tête
02:25de la ville de Lille, Martine Aubry annonce
02:28ce matin qu'elle va démissionner dans quelques jours
02:30pour passer la main à son premier adjoint.
02:32La météo, Peggy Broch, pour cet après-midi à Lille,
02:36comme ailleurs c'est ciel bleu ?
02:37Oui, alors pas partout, mais c'est vrai qu'on a du ciel bleu
02:39sur quasiment l'ensemble du pays,
02:41sauf dans le sud sur le Languedoc-Roussillon
02:43et les nuages vont même gagner les bouches du Rhône
02:46cet après-midi.
02:47Sur le Languedoc-Roussillon c'est un temps gris,
02:49pluvieux, on a quelques averses et surtout
02:51beaucoup de vent, des rafales jusqu'à 90 km heure
02:53en allant vers la région toulousaine.
02:55Le ciel sera légèrement voilé sur l'ouest
02:57cet après-midi, mais ça restera lumineux.
02:59Les températures sont très douces pour la saison,
03:0115 à Montpellier, 16 à Lille,
03:0317 à Nantes et à Nancy,
03:0518 à Paris, Toulouse et Clermont-Ferrand
03:07et 20 degrés la maximale à Bordeaux et Biarritz.
03:09Merci Peggy.
03:11Les auditeurs ont la parole.
03:13Bruno Brunet, Céline Landreau sur RTL.
03:15Je m'insurge
03:17que le Président de la République
03:19veut demander des efforts
03:21supplémentaires pour le réarmement
03:23de notre force militaire
03:25alors que nous n'avons pas d'argent,
03:27ça ne pourrait être que par des crédits.
03:29Je suis pour un réarmement, mais sous condition
03:31qu'on ait les finances, mais nous ne les avons pas.
03:33C'est un leurre total.
03:35C'est Jacques qui nous laisse ce message.
03:37C'est vrai Serge que, bon on ne peut pas
03:39oublier les 3 250
03:41milliards de dettes
03:43des Français. On ne peut pas
03:45oublier non plus que depuis un an
03:47dans tous les journaux d'RTL
03:49on nous explique,
03:51on vous explique que
03:53on n'a pas d'argent,
03:55on n'a pas d'argent, que c'est compliqué,
03:57qu'il nous manque 20, 30 milliards
03:59pour ci, 10 milliards pour cela
04:01et qu'on ne sait pas comment faire pour s'en sortir.
04:03Et puis,
04:05revenir hier soir à 20 heures
04:07sur une dépense supplémentaire
04:09des dizaines de milliards d'euros
04:11pour relancer le budget
04:13des armées françaises, puisqu'il s'établit
04:15aujourd'hui ce budget autour de
04:1750 milliards me semble-t-il, et il faudrait
04:19le monter, à en croire Sébastien
04:21Lecornu, à 90 milliards.
04:23Donc, on n'a pas l'argent magique.
04:25Serge, vous vous dites, oui ce serait l'honneur
04:27de la France, oui bien sûr.
04:29C'est facile de se payer de mots en disant ça.
04:31Non, non, Eric, c'est pas l'honneur.
04:33C'est pas l'honneur.
04:35Excusez-moi l'expression, un peu trivial.
04:37Je m'en fous de l'honneur.
04:39Je me dis que c'est une urgence, c'est une priorité.
04:41Et je me dis que,
04:43alors nous les Français, on serait
04:45beaucoup plus intelligents que les autres, beaucoup plus intelligents
04:47que la Pologne, que la Finlande,
04:49même que la Suède, qui est habituellement
04:51un pays neutre, et qui aujourd'hui se réarme
04:53justement pour prévenir
04:55les attaques de la Russie.
04:57Et nous, on serait plus malins que ces gens-là en disant
04:59non, non, on risque rien, il n'y a pas de raison, ils ne vont jamais
05:01venir jusqu'à chez nous. Pensez-vous qu'une guerre,
05:03pensez-vous qu'une guerre, si jamais elle devait se passer,
05:05et j'espère bien que jamais, pensez-vous qu'une guerre,
05:07elle coûterait moins cher que
05:09d'aujourd'hui la France aujourd'hui ?
05:11C'est ça la question, Eric.
05:13C'est ça la question, Eric.
05:15En fait, on a...
05:17Vous m'excitez des pays du Nord qui sont
05:19des pays où il y a une tradition
05:21de rigueur budgétaire,
05:23où s'il y a besoin de quelques milliards
05:25ou de 10 ou de 20 ou de 30 milliards
05:27dans ces pays-là pour réarmer,
05:29c'est peut-être moins compliqué qu'en France.
05:31Parce qu'en France, on a un passif tellement lourd,
05:33tellement lourd !
05:35Eric, je redis mon argument.
05:37Pensez-vous qu'une guerre, si elle devait se produire,
05:39coûterait moins cher qu'un
05:41armement aujourd'hui ?
05:43Bien sûr que non !
05:45Il faut qu'on ait en tête,
05:47je crois qu'il faut qu'on ait en tête, une bonne fois pour toutes,
05:49qu'on a en face de nous
05:51deux espèces de dictateurs, Trump et Poutine,
05:53qui laissent la planète en difficulté.
05:55Et si l'Europe n'est pas capable de réagir,
05:57et ça là-dessus, je pense qu'on peut le mettre au crédit de Macron,
05:59il y a très longtemps qu'il dit
06:01qu'il faut faire une armée européenne.
06:03Je pense qu'effectivement, si on n'est pas capable de faire ça,
06:05ils vont venir effectivement nous titiller.
06:07Je crois que c'est ça.
06:09Effectivement, l'argent c'est une priorité,
06:11mais je me répète, Eric,
06:13quand il y a une catastrophe dans le monde,
06:15ça c'est à ton honneur.
06:17Elle est capable de débloquer des fonds.
06:19Tout à l'heure,
06:21avec Céline Landreau,
06:23nous interviewions Eric Coquerel,
06:25député insoumis et président de la Commission des Finances.
06:27Vous avez entendu ?
06:29Il a dit, mais attendez, il y a beaucoup de Français qui pensent ça.
06:31Il a dit, je ne considère pas
06:33que Vladimir Poutine
06:35soit notre ennemi ou notre adversaire.
06:37C'est vrai qu'il l'a dit.
06:39Par contre, si je me souviens bien,
06:41et que ce n'est pas si vieux,
06:43vous l'avez remis un petit peu en cause
06:45sur les infiltrations des Russes
06:47au travers des élections en Europe.
06:49Que Coquerel et que le Nouveau Front Populaire
06:51soient proches de la Russie au niveau des idées,
06:53il n'y a rien de nouveau, non ?
06:55Ça vous choque, ça ? Non, c'est pas nouveau.
06:57Ils sont toujours dans cette espèce de dynamique
06:59de penser qu'effectivement,
07:01ces gens-là nous veulent du bien.
07:03Je pense que la Russie en elle-même,
07:05non, mais je pense que Poutine,
07:07effectivement, ils ont des aspirations.
07:09Ils sont un peu comme, ça me fait penser,
07:11il n'y a pas très longtemps,
07:13l'ambition de la Russie
07:15de recréer la Grande Serbie.
07:17Et eux, ils sont pareils.
07:19Ils veulent recréer la Grande Russie.
07:21C'est ça, c'est son approche.
07:23Le reste, ils s'en foutent.
07:25La diplomatie n'existe plus avec eux.
07:27C'est complètement faux.
07:29On entend votre inquiétude
07:31face à ces deux puissances
07:33et leurs deux dirigeants aujourd'hui.
07:35Vous avez entendu le chef de l'État hier expliquer
07:37qu'il allait falloir faire des choix
07:39budgétaires, que la patrie
07:41avait besoin de votre engagement.
07:43Qu'est-ce que vous, vous êtes prêt
07:45à faire, à sacrifier, puisque
07:47vous dites la nécessité de se réarmer, elle est là,
07:49selon moi.
07:51Je pense qu'il faut faire des coupes sombres.
07:53C'est une question d'économie.
07:55Je pense qu'il faut faire quelques coupes
07:57dans les budgets qui vont venir.
07:59C'est une obligation.
08:01De toute façon, il n'y a pas d'autre solution.
08:03Peut-être qu'il y a quelqu'un
08:05qui avait évoqué de financer
08:07toute une partie
08:09avec les livrets A.
08:11Je prends une partie des livrets A.
08:13Vous seriez prêt à cela,
08:15que votre épargne serve à financer
08:17l'effort de guerre, par exemple ?
08:19Je suis un enfant d'un père
08:21qui a fait la guerre en 40.
08:23Vous savez, en 40, ils étaient prêts
08:25à tout sacrifier. Ils auraient sacrifié
08:27bien plus qu'on peut en faire aujourd'hui
08:29pour éviter que les Allemands
08:31fassent ce qu'ils ont fait chez nous.
08:33Evidemment, on catastrophe un peu,
08:35mais en même temps, je pense que
08:37si on veut éviter la guerre,
08:39il faut la préparer.
08:41Sinon, on va avoir
08:43devant de très très gros
08:45ennuis.
08:47Merci beaucoup, Serge,
08:49pour votre appel. On va faire tourner la parole.
08:51Oui, on va prendre Philippe
08:53qui a fait le 3210 également.
08:55On quitte la Touraine de Serge.
08:57Nous sommes dans quel coin de France, Philippe ?
08:59Bonjour. Bonjour, Céline.
09:01Bonjour, Eric. On est dans
09:03le coin de Versailles, dans les Yvelines,
09:05près de Paris. Est-ce que vous estimez, Philippe,
09:07qu'Emmanuel Macron
09:09hier a dramatisé la situation ?
09:11Alors, dramatiser,
09:13non. Faire prendre conscience
09:15de la gravité de la situation,
09:17oui.
09:19Je ne suis pas spécialement
09:21pro-Macron.
09:23Ce qui se passe, en fait, aujourd'hui,
09:25c'est qu'on parle de réarmement d'un pays
09:27alors qu'on est dans un groupement de pays
09:29qui a lui-même
09:31plus d'un million
09:33de soldats avec la Pologne,
09:35la France, l'Allemagne et l'Italie
09:37en tête. C'est presque
09:398 millions de soldats d'actifs
09:41et l'Espagne et
09:43la Grèce, si je ne me trompe pas,
09:45sont à 150 000 soldats.
09:47Donc, on est presque à 1 million de soldats
09:49d'actifs avec 290
09:51ogives nucléaires côté français
09:53et 210
09:55côté anglais, à peu près. On est à peu près
09:57à 167 nucléaires sur le
09:59continent européen. Et 5 000 pour les Russes,
10:01à peu près. Plusieurs milliers, en tout cas, pour les Russes.
10:03Pardon ? Excusez-moi ?
10:05Et plusieurs milliers d'ogives
10:07nucléaires côté Russes.
10:09Oui, bien sûr. Après, s'il les balance sur
10:11toute l'Europe, il n'y aura plus grand-chose à en retirer.
10:13Je ne suis pas sûr que ce soit l'objectif
10:15du régime de Poutine, aussi
10:17tyrannique soit-il.
10:19La preuve, il n'a pas encore utilisé la bombe
10:21nucléaire en Ukraine,
10:23alors que, finalement, il aurait pu
10:25le faire sur des bombes stratégiques de 1 km
10:27de rayon.
10:29Donc, moi, ce que je veux dire aujourd'hui, en fait,
10:31c'est qu'on parle de réarmement d'un pays
10:33alors qu'on devrait parler du réarmement
10:35plutôt d'un continent.
10:37La menace russe, elle existe
10:39tant qu'il y aura le régime de Vladimir
10:41Poutine et
10:43ses descendants, parce qu'il n'a pas
10:45une expérience de vie limitée non plus.
10:47Mais je pense qu'il ne faut
10:49pas dramatiser dans le sens
10:51où on a les capacités de nous défendre.
10:53Pendant longtemps, on a compté sur le
10:55parapluie nucléaire américain. Aujourd'hui,
10:57on pourrait compter sur le parapluie nucléaire français.
10:59Moi, je ne vois pas d'inconvénient.
11:01Est-ce qu'il y a des ogives nucléaires françaises
11:03qui soient déployées dans des pays comme la Pologne
11:05qui a la plus grosse infanterie d'Europe
11:07manipulée par des soldats français
11:09sous les ordres de l'armée française ?
11:11Vous allez voir, Philippe, que
11:13la Pologne est en train de se constituer
11:15depuis peu de temps une armée
11:17qui a pour vocation de devenir la première armée d'Europe.
11:19La première armée classique d'Europe.
11:21Mais c'est très intéressant,
11:23restez avec nous ce que vous dites sur
11:25le parapluie nucléaire français, parce que
11:27pour la première fois de l'histoire,
11:29les Allemands, le nouveau futur chancelier
11:31allemand, se tournent vers la France.
11:33C'est la première fois que les Allemands disent
11:35le parapluie nucléaire français
11:37doit nous protéger, et donc
11:39c'est une donne assez nouvelle quand même.
11:41Et c'est la première fois
11:43que la mutualisation va être
11:45de façon très officielle
11:47envisagée. Avant, elle était sous-jacente.
11:49On n'en parlait pas de la mutualisation.
11:51Maintenant, les Allemands
11:53la demandent. Et ça c'est nouveau. A tout de suite.
12:07Eric Brunet et Céline Landreau.
12:09Oui, monsieur Brunet,
12:11bonjour, c'est Philippe. Par rapport à votre émission,
12:13vous essayez de faire peur, vous travaillez
12:15dans la peur et tout, vous dites que les Français ont peur.
12:17Non, non, je peux vous assurer. On est
12:19des centaines de milliers, voire des millions à ne pas avoir peur.
12:21On a déjà eu le Covid.
12:23On a essayé de nous faire peur.
12:25On n'a pas eu trop peur. On est vaccinés.
12:27C'est un mauvais jeu de mots. Allez, bonne journée, au revoir.
12:29Ah, merci
12:31de ce message. Oui, enfin, je
12:33ne joue pas sur la peur.
12:35J'avoue que j'ai peur de la guerre, oui.
12:37Franchement, qui n'a pas peur de la guerre ?
12:39Poutine a dit un jour
12:41qu'il envahirait l'Ukraine.
12:43Il l'a fait, au mois de février 2022.
12:45Donc, Poutine est quelqu'un
12:47qu'il faut prendre au sérieux et
12:49ses menaces doivent, à mon avis, être prises
12:51au sérieux également. Voilà, c'est tout.
12:53Donc, je n'ai pas une peur démesurée de la guerre,
12:55surtout sur le sol national français, bien sûr.
12:57Mais, enfin, les heures que nous
12:59vivons ne sont pas de nature
13:01à me rendre, à me réjouir en tout cas.
13:03La menace qui était évoquée,
13:05d'ailleurs, la menace russe par Emmanuel
13:07Macron, le président
13:09qui tenait une allocution, hier soir,
13:11allocution regardée par 15 millions
13:13de téléspectateurs. Bonjour, Marie-Pierre
13:15Haddad, service politique
13:17d'RTL. Le chef de l'État
13:19a tenu à préparer
13:21les esprits, en quelque sorte. Il va falloir
13:23faire des efforts. Oui, c'est ça, c'est exactement
13:25ce qu'il a dit. Il va falloir des investissements
13:27supplémentaires. Alors, il a tout de suite pris
13:29le soin de préciser que ces
13:31investissements ne vont pas déclencher
13:33une hausse d'impôts, ce qui est quand même un point
13:35assez important. Il a revêtu le
13:37costume de chef de guerre. Il a même eu un petit
13:39côté, oncle Sam, quand il dit dans
13:41son allocution, la patrie a besoin de vous
13:43et de votre engagement.
13:45Ça rappelle une célèbre affiche.
13:47Voilà l'affiche où on voit oncle Sam en train de pointer
13:49du doigt en disant, les États-Unis ont besoin de vous.
13:51Emmanuel Macron a pris un petit peu cette
13:53heure-là. Il y a un autre point aussi très important.
13:55Il a nommé Vladimir Poutine. Quand il
13:57dit, la Russie est une menace pour la France,
13:59il dit aussi son nom. Mais par contre, à aucun
14:01moment, il ne nomme celui de Donald Trump
14:03avec les États-Unis.
14:05Intéressant. Moi, j'étais très
14:07sensible aux côtés costume noir, cravate noire.
14:09Il y avait une dimension extrêmement
14:11solennelle, martiale, sobre.
14:13Et pour la première
14:15fois depuis longtemps, il n'a pas été lyrique. Il n'a
14:17pas joué l'accord sensible,
14:19émotionnel, nostalgique, lyrique.
14:21Il était presque
14:23sur un ton télégraphique.
14:25Le président hier soir.
14:27Il parait effectivement les Français à ce qu'il peut se
14:29passer dans les prochains mois pour sortir de la
14:31guerre en Ukraine.
14:33Bonjour Sébastien.
14:35Bonjour Sébastien.
14:37Sébastien est-il là ? Allô Sébastien.
14:39Allô Sébastien.
14:41Une fois.
14:43Deux fois Sébastien.
14:45Le voilà. Où étiez-vous Sébastien ?
14:51Vous êtes là ? Vous êtes avec nous ?
14:53Oui.
14:55Dans quel coin de France êtes-vous Sébastien ?
14:57Alors de Vannes.
14:59De Vannes dans le Morbihan.
15:01Très jolie préfecture.
15:03C'est une très jolie ville Vannes.
15:05Sébastien j'ai une demande
15:07et après une question. Est-ce que
15:09vous pouvez peut-être enlever le haut-parleur ?
15:11Si vous êtes en haut-parleur.
15:13J'ai pas d'haut-parleur.
15:15Pas de Kit Malib non plus ? Non.
15:17Bon alors restez comme ça et avec nous surtout.
15:19Investir davantage
15:21dans l'armée, comme le disait
15:23Emmanuel Macron hier soir, ça vous parle vous ?
15:25Oui. Oui.
15:27A 100%. Il faut mettre le paquet.
15:29Pourquoi ?
15:31Pourquoi ? Parce qu'on est sous-équipé
15:33en France.
15:35Voilà.
15:37Vous estimez que les équipements militaires
15:39de la France
15:41ne sont pas à la hauteur
15:43de la 5 ou 6ème
15:45puissance du monde que nous sommes ?
15:47Ah oui largement.
15:49Oui, oui, oui.
15:51Pour dire ça Sébastien, vous connaissez bien le milieu militaire ?
15:53Vous avez travaillé dans l'armée ?
15:55Oui, oui.
15:57Je ne peux pas
15:59trop m'expliquer là-dessus mais
16:01j'ai beaucoup, beaucoup de personnes
16:03que je connais
16:05qui sont militaires
16:09qui délivrent du matériel
16:11à des personnes
16:13qu'on voit en cagoule à la télévision
16:15de genre les forces spéciales
16:17et
16:19il y a des fois, ils partent en mission
16:21avec du matériel qu'ils n'ont pas
16:23ou qu'ils sont obligés d'acheter eux-mêmes.
16:25Ah oui.
16:27Très concrètement pour qu'on comprenne bien
16:29quand on est un peu extérieur à ce milieu, qu'est-ce qui manque ?
16:31Beaucoup de choses.
16:33Des casques OPSCOR,
16:35des gilets pare-balles,
16:37des plaques balistiques, c'est ce qui fait
16:39arrêter une balle si on vous tire dessus
16:41au niveau du thorax.
16:43Tout le petit et le gros matériel.
16:45On est obligé de dépoiler par exemple
16:47certains avions
16:49pour faire voler un seul
16:51et c'est très compliqué.
16:53C'est la bricole permanente à vous entendre.
16:55Oui, c'est ça.
16:57Quand on n'est pas dedans,
16:59on ne sait pas, on se dit
17:01il y a beaucoup d'argent dans le budget,
17:03ça devrait aller. Mais en fin de compte, c'est tout le contraire.
17:05J'ai déjà entendu
17:07cette anecdote
17:09qui dit que dans certaines
17:11unités, des militaires
17:13sont obligés d'acheter
17:15une partie de leur équipement avec leur argent personnel.
17:17Oui.
17:19Vous me confirmez ça ?
17:21Oui, exact.
17:23Il nous manque
17:25du matériel. On a des très bons soldats
17:27mais il nous manque des soldats.
17:29En tant que femmes et hommes.
17:31Mais il nous manque beaucoup de matériel.
17:33Le matériel, on en reçoit
17:35pas assez, pas assez vite.
17:37Il en faudrait beaucoup plus.
17:39Alors oui, on va me dire le budget,
17:41oui, mais il faut mieux défendre
17:43avec l'armement
17:45qu'on a maintenant, que défendre
17:47quand on n'aura rien.
17:49Et cette hausse
17:51des moyens déployés
17:53pour aider
17:55justement la défense française,
17:57elle vous semble suffisante, Sébastien ?
17:59Quand on parle de 90 milliards,
18:01peut-être bientôt ?
18:03Pour moi, on devrait doubler, arriver à 100 milliards.
18:05Alors c'est sûr, on va me dire
18:07mais t'es fou, c'est beaucoup d'argent
18:09pour l'école. J'ai encore des enfants
18:11qui vont à l'école. Pour les anciens,
18:13mes parents sont assez âgés.
18:15Mais le jour qu'il y a une guerre
18:17en France ou en Europe,
18:19là, on pourra plus dire,
18:21on ne savait pas.
18:23Merci Sébastien
18:25Levantet, qui nous a appelés au 3210.
18:27Nous vous souhaitons une très belle journée,
18:29mon cher Sébastien.
18:31Et nous prenons Patrice, qui a fait le 3210.
18:33Mon cher Patrice, où êtes-vous ?
18:35Caperlé.
18:37On reste en Bretagne.
18:39On vous écoute.
18:41Bonjour Eric.
18:43Vous avez la parole.
18:45La locution du Président
18:47faisait écho à celle du Premier Ministre
18:49qu'on a entendue mardi au Sénat
18:51où nous étions en délégation avec
18:53mon association Unie pour l'Ukraine 56
18:55et où nous avons rencontré
18:57l'ambassadeur
18:59Volodymyr Timirovitch,
19:01ambassadeur d'Ukraine à Paris.
19:03C'est quelque chose
19:05qui nous tient à coeur
19:07parce qu'il est d'Ukraine
19:09pour nous c'est très important.
19:11Qu'est-ce que vous pensez d'Eric Coquerel
19:13tout à l'heure qui était notre invité,
19:15qui nous a dit que la Russie
19:17n'est pas un adversaire ?
19:19Oui, ça c'est ce que disent beaucoup les pro-russes.
19:21J'étais en phase avec Serge,
19:23Philippe et Sébastien
19:25qui parlaient justement de ces problématiques-là.
19:27Il faut dire que Poutine
19:29est tout sauf pacifique.
19:31C'est un dictateur. Il a fait son opération
19:33spéciale en février 2022.
19:35Oui, mais il y a d'autres dictateurs
19:37dans le monde. Est-ce qu'il est spécifiquement
19:39un adversaire de la France ?
19:41C'est le plus proche.
19:43C'est le plus proche.
19:45Les autres dictateurs, qu'ils soient en Chine,
19:47en Corée, ils sont beaucoup plus lointains.
19:49C'est celui qui menace la paix en Europe actuellement.
19:51Il est l'Occident et la démocratie.
19:53Il faut défendre
19:55cette dernière et notre liberté.
19:57Elle est en perte de vitesse dans le monde.
19:59Je lisais un
20:01bouquin comme quoi il n'y avait que 20%
20:03de gens qui vivaient en pays libre.
20:05C'est Nicolas Tenger qui disait ça.
20:07Mais alors, Patrice, je vous prends au vol.
20:09Je vois que vous êtes un associatif.
20:11Que vous êtes allé voir
20:13écouter l'ambassadeur d'Ukraine à Paris.
20:17La France est à l'os
20:19budgétairement. On n'en peut plus. On n'a plus d'argent.
20:21On n'arrive pas à financer le modèle
20:23social français. Il faut sans arrêt lever des impôts.
20:25Nous sommes déjà le pays qui paie le plus
20:27d'impôts au monde. Et là, on nous dit
20:29pour avoir une armée décente,
20:31il nous manque des dizaines
20:33de milliards. Comment on fait ?
20:35Comment faire, Patrice ?
20:39Je crois que c'est Serge qui l'a très bien dit
20:41ou Philippe, pardonnez-moi.
20:43Serge qui disait
20:45qu'en fait, qu'est-ce qu'on dira
20:47s'il y a
20:49besoin de se défendre
20:51pour une guerre ? Le budget, de toute façon,
20:53il va exploser. Donc là, il faut se
20:55prémunir de ça. Il faut se prémunir
20:57grâce à une union avec l'Europe
20:59et dont nous, on est dans l'Ukraine
21:01et bloquons toute velléité
21:03de Poutine
21:05qui, avec la Géorgie,
21:07puis la Moldavie,
21:09la Transnistrie,
21:11ça lui parle, l'Ossétie, ça lui parle,
21:13la Grande-Russie, etc.
21:15Il nous fait des menaces, mine de rien.
21:17Les câbles
21:19en mer Baltique qui sont coupés
21:21comme par hasard,
21:23il fait de la déstabilisation
21:25permanente. Donc, dire
21:27qu'il ne nous en veut pas, c'est des
21:29conneries. Oui, mais on est tous d'accord, Patrice.
21:31Mais un char Leclerc,
21:33par exemple, ça coûte
21:35plusieurs dizaines de millions
21:37d'euros. Un char Leclerc.
21:39Oui, et bien dans ce cas, pourquoi pas
21:41le livret défense que prenait le
21:43président hier.
21:45On verra bien, il y aura des gens
21:47qui vont être motivés. Les trois
21:49interlocuteurs précédents ont été
21:51motivés pour ça. D'aller taxer
21:53les assurances, oui, et tout, ça peut
21:55être problématique. Mais déjà,
21:57des souscriptions volontaires, why not ?
21:59Des souscriptions volontaires.
22:01C'est votre idée.
22:03Restez avec nous, on va aller voir
22:05les volontaires qui sont prêts.
22:07On va aller voir, Patrice, les volontaires.
22:09Restez avec nous.
22:11Cette petite musique nous dit que Jean-Alphonse Richard
22:13vient d'entrer dans le studio. Bonjour, Jean-Alphonse.
22:15Bonjour à tous les trois,
22:17mesdames et messieurs.
22:19Et on espère qu'ils sont plus nombreux encore
22:21de l'autre côté du poste pour vous écouter.
22:23Certainement, mais vous aussi, d'ailleurs.
22:25Les auditeurs sont là, on le sait.
22:27Vous savez que dans le crime, il n'y a pas beaucoup de hasards.
22:29Pas beaucoup de coïncidences.
22:31C'est très rare. Prenez par exemple
22:33l'affaire d'aujourd'hui. C'est l'affaire Serge Bacot.
22:35Son épouse meurt dans son lit.
22:37C'est un accident, elle est tombée dans l'escalier.
22:39Affaire qui est classée très
22:41rapidement et il n'y a pas rien de criminel
22:43là-dedans. Quatre ans plus tard, c'est sa compagne
22:45qui meurt dans le même lit.
22:47Alors, il y a des coups qui sont
22:49pas très clairs, etc. Mais
22:51après tout, ça pourrait être une dispute.
22:53Rien de grave. Alors, on va creuser.
22:55On va regarder un petit peu ce qu'il y a autour de ce personnage.
22:57Et regarder de plus
22:59près et à comparer les autopsies.
23:01Notamment, les photos d'autopsies. On va s'apercevoir
23:03que Serge Bacot pourrait
23:05peut-être avoir tué deux fois
23:07son épouse et sa compagne.
23:09Alors, il nie pour l'épouse. Il part d'un accident
23:11pour la compagne. Cet homme
23:13est-il le meurtrier de deux femmes ?
23:15Après tout, c'est possible. Il n'a pas encore été
23:17jugé, mais il va l'être dans quelques mois.
23:19Deux féminicides qui se seraient
23:21produits à l'abri des regards.
23:23Des meurtres cachés, maquillés.
23:25Et c'est hélas très souvent le cas en matière
23:27de féminicides. C'est comme ça que ça se passe.
23:29Et dont le premier est passé à travers...
23:31Complètement. Enquête très vite
23:33bouclée. Autopsie très vite bouclée.
23:35On est passé au travers.
23:37Je vous raconte cette histoire qui est étonnante
23:39mais qui est signifiante aussi.
23:41Qui porte beaucoup de sens.
23:43Dans l'heure du crime, à 14h sur RTL.
23:45A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
23:47A tout à l'heure. Et nous, on est toujours
23:49avec ça sur les bras, mesdames, messieurs.
23:51Comment financer ? C'est notre sujet,
23:53c'est votre sujet, on en parle. Comment financer
23:55le développement d'une armée moderne
23:57en France ? A tout de suite.
23:59Céline Landreau et Eric Brunet.
24:01Les auditeurs ont la parole
24:03sur RTL.
24:05RTL.
24:07Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
24:09La grève, le temps du carême.
24:11C'est une mobilisation
24:13des femmes au sein de l'église catholique.
24:15Des femmes qui réclament plus de place
24:17dans les instances de décision. Alors, est-elle
24:19misogyne, l'église catholique ? On attend
24:21vos réactions. On revient
24:23dans 60 secondes. A tout de suite.
24:25Céline Landreau
24:27et Eric Brunet. Les auditeurs ont la parole
24:29sur RTL.
24:31Oui, j'écoute l'émission.
24:33Oui, monsieur Brunet, on est comme vous.
24:35On a peur de la guerre pour nos
24:37enfants, nos petits-enfants.
24:39On ne veut pas qu'ils vivent ça. C'est terrible,
24:41terrible, terrible, la guerre.
24:43Ce que je ne comprends pas, pourquoi les autres
24:45présidents de l'Europe, l'Allemagne,
24:47l'Italie, etc., n'ont pas fait
24:49le même débat que le président français ?
24:51Voilà, c'est une interrogation
24:53et pour tout vous dire,
24:55moi, ceci ne me fait pas peur.
24:57Voilà, des réactions assez diverses
24:59sur le répondeur des auditeurs.
25:01On la parole depuis le début de cette émission.
25:03Pourquoi Emmanuel Macron est-il le seul
25:05à tenir de tels propos après
25:07l'allocution, pardon,
25:09d'hier soir du chef de l'État ?
25:11Pierre Haddad, vous êtes toujours avec nous,
25:13service politique d'RTL.fr. D'abord, il n'est pas tout à fait
25:15le seul dirigeant européen à tenir
25:17ce type de discours, Emmanuel Macron.
25:19Non, on voit qu'il y a un petit peu un sursaut au niveau de l'Europe.
25:21En Allemagne, il y a le
25:23service militaire qui a été suspendu en 2011.
25:25Là, ils sont en train de discuter pour le réinstaurer.
25:27Même chose en Angleterre.
25:29Tout à l'heure, vous évoquiez le cas de la Pologne.
25:31Elle, la Pologne, elle alloue
25:334% de son PIB, justement,
25:35à la défense et au renforcement
25:37de son armée. Donc, on voit que ce n'est pas juste
25:39Emmanuel Macron qui a eu
25:41des propos sur un ton assez martial
25:43hier, mais qu'il y a vraiment une coordination
25:45au niveau de l'Union Européenne
25:47pour essayer d'engager
25:49une sortie de crise de la guerre en Ukraine.
25:51Vous parliez de l'Allemagne. Il y a ce virage, quand même,
25:53qui est inédit depuis 1945,
25:55qui a été pris avec des centaines de milliards
25:57qui sont fléchés pour investir
25:59dans la défense. Victor,
26:01on vient d'entendre des répondeurs. Il y a aussi
26:03beaucoup de réactions écrites sur nos
26:05réseaux sociaux. Beaucoup de réactions écrites,
26:07notamment sur notre application RTL.
26:09Michael propose de monnayer le parapluie nucléaire
26:11français. Il nous dit
26:13« Vous voulez profiter de notre protection nucléaire ?
26:15Eh bien, vous financez notre réarmement.
26:17Cédric Adax, dans les Landes,
26:19les lignes de production du char Leclerc sont
26:21arrêtées depuis plus de 5 ans. Les lignes de production
26:23du FAMAS sont fermées. Et maintenant ?
26:25Eh bien, on nous dit que nous sommes démunis
26:27militairement. Et puis, José
26:29dans l'Heuret-Loire, et si tous les Français
26:31donnaient une partie au profit
26:33de l'Heuret-Pargne pour l'effort
26:35de guerre, eh bien, ce serait normal.
26:37Merci Victor
26:39d'Arcas pour ces messages.
26:41Philippe est avec nous. Il a fait le 3210.
26:43Mon cher Philippe, bonjour.
26:45Oui, bonjour Eric. Bonjour Céline.
26:47Comment monte-t-on
26:49à 90 milliards
26:51le budget annuel de la défense
26:53en France qui s'établit
26:55pratiquement aujourd'hui à la moitié.
26:57Enfin, pas à 90 milliards. Comment fait-on pour
26:59augmenter notre niveau de dépense ?
27:01Ben, disons que
27:03pour notre
27:05réarmement, il faudrait que
27:07notre épargne parte une partie
27:09à l'État.
27:11Et après,
27:13au niveau industrie,
27:15quand on appelle ça,
27:17on referait
27:19des armes et tout, vu que l'industrie ne marche
27:21plus très fort. On pourrait
27:23faire des armes et tout, et puis
27:25on pourrait aussi déduire
27:27nos impôts, une partie, pour ceux qui
27:29payent des impôts.
27:31C'est-à-dire pour avoir 90 milliards.
27:33Qu'est-ce que vous en pensez, Eric ?
27:35Quel mécanisme, vous imaginez,
27:37Philippe, déduire des impôts ?
27:39Oui, je veux vous dire, comme vous savez
27:41quand on prend des emplois
27:43au service, on déduit 50% de nos impôts,
27:45ben là, mettons, on ferait
27:4750% aussi des impôts, pour ceux qui
27:49payent des impôts. Pour ceux qui
27:51investiraient, qui placeraient
27:53leur argent dans l'épargne
27:55pour soutenir l'effort de guerre, c'est ça ?
27:57Oui, c'est ça. Parce que,
27:59comme Serge a dit, et Philippe a dit
28:01aussi, moi, je vais vous dire,
28:03je suis papa de deux garçons, 33 et
28:0530 ans, et un petit-fils de 6 ans,
28:07je ne veux pas qu'ils connaissent la guerre.
28:09Parce que, M. Brunet, vous disiez,
28:11nous, la France, on est assez loin, quand même.
28:13On est à deux heures de la Russie, M. Brunet.
28:15C'est vrai. Et je vais vous dire,
28:17et les Français, je vais vous dire,
28:19j'ai écouté le Président hier au soir,
28:21et il sait que, déjà, on a un
28:23aspect, qu'on appelle ça,
28:25on est très pessimistes, nous, les Français.
28:27Oui ?
28:29Il n'aurait pas fait une allocution, comme hier au soir.
28:31Oui. Restez près du
28:33combiné, on vous entend mal, Philippe.
28:35Il n'aurait pas fait une allocution, comme hier au soir,
28:37vous comprenez, Président ?
28:39Parce qu'on appelle ça, il sait qu'on est assez pessimistes.
28:41Alors,
28:43je vous dis, c'est grave. Et, autre chose,
28:45ne plus avoir
28:47besoin des Américains.
28:49On les remercie, qu'ils ont dû nous défendre en
28:5144. Ils ont dû nous sauver.
28:53Mais, maintenant,
28:55avec les populistes qu'il y a
28:57dans le monde entier, on ne peut plus faire
28:59confiance, même aux Américains.
29:01Il est temps de s'émanciper, quoi.
29:03Oui, voilà, puis faire une armée professionnelle,
29:05Céline.
29:07J'ai entendu, ce matin,
29:09chez vous, je crois, ce n'était pas 800 milliards d'euros ?
29:13Je ne sais pas de quoi vous parlez.
29:17Le budget militaire français
29:19ne s'établit pas
29:21à plusieurs milliards d'euros.
29:23800 milliards, c'est ce qu'a annoncé
29:25Ursula von der Leyen.
29:27Pour le plan qui doit être débattu
29:29cet après-midi en Bruxelles.
29:31On devrait faire une armée professionnelle européenne.
29:33Comme ça, on n'a plus besoin de personnes.
29:35On se débrouille tout seul. Parce que les années
29:37qui vont venir, elles ne vont pas être brillantes.
29:39Elles ne vont pas être brillantes. Dans le monde entier.
29:41Peut-être que cette armée
29:43européenne, unifiée,
29:45intégrée,
29:47qu'on évoque depuis des années,
29:49pour l'instant, on n'y est pas parvenu.
29:51Mais peut-être que
29:53cette accélération de l'histoire qu'on vit là maintenant,
29:55avec Poutine d'un côté
29:57et les Américains qui changent de doctrine
29:59de l'autre, peut-être que ça va être
30:01un accélérateur formidable pour cette armée
30:03européenne. Il faut le souhaiter.
30:05Il faut le souhaiter, M. Brunet. Il faut le souhaiter.
30:07Parce que comme ça, on n'aura plus besoin
30:09des Américains non plus.
30:11Merci beaucoup, Philippe, de votre
30:13appel. On va accueillir Milot peut-être maintenant.
30:15Bonjour Milot. Bonjour Milot.
30:17Où est Milot ?
30:19Milot, on vous écoute.
30:21Rapprochez-vous du téléphone. On ne vous entend pas.
30:23Où est Milot ? Il est en train de regarder ce qu'il y a dans le
30:25réfrigérateur. Une petite bière ?
30:27Une petite eau minérale ?
30:29Non, pas du tout. Ah, il est là.
30:31J'attendais Eric.
30:33Bonjour.
30:35Où êtes-vous, Milot ?
30:37Je suis à Grenoble.
30:39On vous écoute.
30:41Hier, moi, j'ai écouté la location du Président.
30:43J'ai écouté. J'étais attentif.
30:45Mais la seule chose, moi, qui devrait se taire
30:47et se taire.
30:49Il n'a pas demandé aux Français
30:51s'ils doivent prendre dans nos comptes
30:53ou quoi que ce soit.
30:55Il fait. Il prend.
30:57Il ne nous dit rien. Il avance.
30:59Et ça s'arrête là.
31:01Il n'a pas besoin de pligniquer, d'aller
31:03faire une allocution. Il est mal accompagné.
31:05Je ne sais pas qui il est.
31:07Mais enfin, Milot, on est dans une démocratie.
31:09Et les dépenses
31:11militaires, elles sont votées au Parlement.
31:13Oui, je suis d'accord avec vous.
31:15200%. Regardez en Afrique.
31:17J'ai écouté
31:19Coquerel juste avant.
31:21Je l'ai écouté
31:23attentivement, lui aussi.
31:25Regardez la rugisse qu'ils ont fait en Afrique.
31:27Ils nous ont virés comme des malpropres.
31:29Coup de pied au cul. Dégagez de là,
31:31les Français.
31:33On a fait nos valises, on s'est barrés.
31:35Là, maintenant, ils sont à notre porte.
31:37Ils sont en Ukraine, à notre porte.
31:39Si on ne fait pas ce qu'il faut,
31:41au lieu de déblater là-bas,
31:43à Bruxelles,
31:45à dire des choses, on s'en fout.
31:47On fait et après, on...
31:49Le but, c'est justement de passer de la parole aux actes
31:51cet après-midi, Milot, à Bruxelles.
31:53On fait comment ? Qui fait d'abord ?
31:55Quelle armée fait ?
31:57C'est l'armée française.
31:59C'est d'abord l'armée française.
32:01J'ai entendu un général pendant la guerre,
32:03j'ai entendu un général français qui disait...
32:05Il était au front ?
32:07Non, qui disait, une guerre conventionnelle
32:09comme celle qui se mène aujourd'hui sur le sol ukrainien,
32:11l'armée française pourrait tenir
32:13une petite semaine, disait-il.
32:15Alors, on ne va pas aller bien loin.
32:17Il était sur le front ?
32:19Non, non, il n'y était pas.
32:21C'était un général de salon, vous avez raison.
32:23Moi, je suis allé en Afghanistan.
32:25Je n'ai pas tenu une semaine.
32:27J'ai fait quatre mandats.
32:29Donc, je pense que ça va.
32:31J'ai assez roulé ma bosse.
32:33On y va, on n'y va pas
32:35pour cueillir des fleurs.
32:37On est des Français.
32:39On ne réfléchit pas.
32:41On écoute notre président.
32:43Il dit, allez-y les gars, on y va.
32:45Là, c'est le militaire
32:47et son engagement qui parle.
32:49Milo, on vous entend.
32:51Merci beaucoup de nous avoir appelés
32:53pour témoigner vous aussi sur ce sujet.
32:55Cette inquiétude, ces efforts
32:57qui sont réclamés
32:59aux Français, comme l'expliquait Emmanuel Macron
33:01hier soir lors de son allocution.
33:03Évidemment, on continuera de parler de tout ça avec vous
33:05dans les jours qui viennent.
33:07Sur une guerre qui a déjà fait des centaines
33:09de milliers de morts
33:11et de blessés là-bas en Ukraine
33:13à deux heures
33:15d'avion de Paris.
33:17Il est 13h41.
33:19On va parler de cette étonnante grève.
33:21Oui, tout autre sujet.
33:23Cette mobilisation est étonnante.
33:25Vous le disiez, Eric.
33:27Des femmes dans l'église catholique
33:29à l'appel du comité
33:31de la jupe des femmes qui décident de faire
33:33grève le temps du carême pour réclamer
33:35plus de place dans l'église catholique
33:37à toute suite.
33:39Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
33:41ou au 3210.
33:43Les auditeurs ont la parole.
33:45Eric Brunet et Céline Landreau
33:47sur RTL.
33:49Mesdames, messieurs, c'est votre rendez-vous du jeudi.
33:51Aujourd'hui, c'est la sortie du nouvel épisode
33:53de mon podcast, les salauds
33:55de l'histoire. Cette semaine,
33:57je vous raconte l'histoire du roi
33:59le plus détesté d'Angleterre,
34:01Jean Sans Terre.
34:03C'est un sacré personnage.
34:05Il a été le frère ennemi
34:07du roi Richard, coeur de Lyon.
34:09Vous savez, le roi de Robin Desbois.
34:11Il a enlevé Isabelle d'Angoulême,
34:13une française qu'il a épousée
34:15de force. Elle avait 14 ans.
34:17Il a trahi tout le monde.
34:19Il est aussi maudit,
34:21puisqu'après lui, aucun roi d'Angleterre
34:23ne portera plus jamais le nom de
34:25Jean, tellement il a été impopulaire,
34:27ce Jean Sans Terre.
34:29Les salauds de l'histoire sur Jean Sans Terre.
34:31C'est l'épisode que vous pouvez écouter dès à présent
34:33sur rtl.fr,
34:35les amis.
34:3713h-14h
34:39Les auditeurs ont la parole
34:41avec Eric Brunet et Céline Landreau.
34:43Les femmes
34:45qui aujourd'hui font la grève de la messe
34:47pendant le carême se punissent toutes seules.
34:49Elles vont se faire du mal. Je crois qu'elles n'ont pas compris
34:51la signification du carême.
34:53L'Église aujourd'hui est loin d'être misogyne.
34:55Les femmes peuvent participer
34:57aux équipes d'œil, aux équipes de baptême,
34:59aux équipes de mariage. Elles font partie
35:01de ce qu'on appelle les EAP, les équipes d'animation
35:03paroissiales. En fait,
35:05la mission de la femme dans l'Église est multiple.
35:07Alors oui, aujourd'hui, la prêtrise
35:09est fermée aux femmes.
35:11Voilà le message qu'on
35:13a reçu après
35:15avoir diffusé ce matin et vous avoir parlé
35:17aussi dans le journal de midi
35:19de cette mobilisation de femmes
35:21au sein de l'Église catholique
35:23qui se mettent en grève jusqu'à Pâques
35:25le tour du carême pour réclamer une meilleure
35:27représentativité dans les
35:29instances de décision de l'Église catholique.
35:31Bonjour Mathilde.
35:33Vous faites partie
35:35de ces femmes qui font grève
35:37aujourd'hui dans l'Église catholique. Qu'est-ce que vous répondez
35:39à cette auditrice qui nous a laissé ce message ?
35:41En fait, c'est
35:43vraiment sa vision des choses.
35:45À la rigueur, comme mieux pour elle, mais
35:47force est de constater qu'aujourd'hui, les femmes sont
35:49exclues de toutes les sphères de décision et de pouvoir
35:51au sein de l'Église catholique.
35:53Et notamment, en effet, le fait que les mystères ordonnés
35:55lui soient fermés.
35:57Les mystères ordonnés, dans notre jargon, c'est vraiment les prêtres
35:59et les diacres.
36:01Pour nous, au comité de la Jupe,
36:03qui sommes à l'initiative en France
36:05de ce mouvement de grève, c'est vrai qu'on le vit
36:07comme
36:09du sexisme,
36:11comme une injonction
36:13patriarcale et une injustice contre laquelle
36:15nous souhaitons lutter.
36:17Tout le monde est au courant
36:19qu'une femme ne peut pas être prêtre,
36:21mais une femme ne peut pas être non plus diacre ?
36:23Non,
36:25pas en l'état, dans l'Église catholique, en effet.
36:27D'accord, d'accord. Et pourtant,
36:29dites-vous, dans votre comité de la Jupe,
36:31donc ces femmes, ces paroissiennes
36:33qui ont décidé de faire la grève,
36:35de la messe et des autres
36:37activités paroissiales jusqu'à Pâques,
36:39vous dites, et pourtant,
36:41nous sommes surreprésentés dans les
36:43activités bénévoles inhérentes à l'Église.
36:45Oui, alors,
36:47il n'existe pas de chiffres et de
36:49statistiques officielles pour savoir
36:51combien de femmes ou combien d'hommes
36:53occupent des activités bénévoles, mais
36:55pour ne parler que ce que je...
36:57uniquement de ce que je connais, c'est-à-dire
36:59l'Église en France, c'est vrai qu'il suffit de rentrer
37:01dans une Église, il suffit de rentrer dans une paroisse pour se rendre
37:03compte que des femmes sont partout. C'est elles qui font
37:05le cathé, c'est elles qui sont bénévoles en paroisse,
37:07c'est elles qui accompagnent les familles en l'endeuil,
37:09c'est elles qui chantent, c'est elles qui sont dans les chorales.
37:11Et pourtant, voilà,
37:13en fait,
37:15sur les femmes, point de salut dans l'Église,
37:17si je puis le dire ainsi.
37:19L'Église tient aux femmes,
37:21l'Église ne peut rien sans les femmes, et pour autant
37:23les ministères ordonnés
37:25et les serfs de décision nous sont encore
37:27fermés. On sait que
37:29le pape, par exemple, va
37:31mal en ce moment, peut-être
37:33va-t-il mourir bientôt, et
37:35un conclave va se tenir
37:37pour élire son successeur, et il n'y aura pas
37:39une femme dans ce conclave, les femmes
37:41n'auront pas voix au chapitre.
37:43Mathilde, on entend à votre voix que vous êtes assez jeune,
37:45est-ce que c'est un combat générationnel
37:47aussi au sein de l'Église ? Est-ce que les jeunes
37:49catholiques, aujourd'hui,
37:51se saisissent davantage de ce combat-là
37:53que leurs mères,
37:55leurs tantes ?
37:57Je ne crois pas, à vrai dire,
37:59je crois que ça fait quand même depuis Vatican II
38:01qu'il y a une vague d'espoir
38:03qui est née chez les femmes
38:05catholiques. Nous, en tout cas, le comité de la jupe
38:07a été co-fondé par des femmes
38:09beaucoup plus âgées, moi j'ai 32 ans,
38:11mais Anne Toupin et Christine
38:13Pedotti, qui sont, voilà,
38:15peut-être mes grand-mères,
38:17et voilà, je crois qu'aujourd'hui
38:19c'est un combat
38:21qui traverse
38:23les générations, qui traverse les classes
38:25sociales, et qui, voilà,
38:27qui fédère un certain nombre du catholique.
38:29Ne bougez pas, Mathilde,
38:31on a pas mal d'appels
38:33sur ce sujet. On va prendre
38:35Anne, qui nous appelle également
38:37au 3210. Bonjour, ma chère Anne.
38:39Bonjour, merci de me prendre
38:41au téléphone. Vous avez la parole.
38:43Alors oui, j'ai écouté
38:45ce que disait cette
38:47dame sur le comité de la jupe.
38:49Pour moi, cette grève n'a pas de sens.
38:51Alors déjà, bon, c'est
38:53un petit comité, enfin un comité
38:55de la jupe qui
38:57expose ses revendications,
38:59mais pour moi, une grève, c'est vis-à-vis
39:01d'un employeur
39:03pour obtenir un meilleur salaire ou
39:05des meilleures conditions de travail. Or là,
39:07faire une grève dans l'Église catholique,
39:09il n'y a pas d'employeur,
39:11l'Église est libre, donc
39:13il n'y a pas motif à faire grève,
39:15d'autant plus que
39:19voilà, c'est Dieu,
39:21on va dire, l'employeur,
39:23et c'est se priver,
39:25ce qu'a dit une précédente auditrice,
39:27c'est se priver des sacrements
39:29que de faire grève. Donc c'est comme si des employés...
39:31Mais, Anne,
39:33j'entends cet argument, il est valable,
39:35mais concentrons-nous
39:37sur le fond. Concentrons-nous sur
39:39le fond, parce qu'après tout,
39:41Mathilde a l'air d'être une
39:43croyante sincère,
39:45qui trouve peut-être dommage, simplement,
39:47que les femmes soient sous-représentées
39:49dans les organes de décision
39:51de l'Église catholique, mais
39:53la question est là.
39:55J'aimerais que vous répondiez sur
39:57ce point, Anne.
39:59Je pense qu'il y a aussi une différence
40:01à prendre en compte entre
40:03des tendances sociétales comme il existe
40:05actuellement, c'est-à-dire limitées
40:07dans une société, société française,
40:09société occidentale, dont des
40:11tendances, j'entendais
40:13l'intervention, il était
40:15question de sexisme et de
40:17lutte contre
40:19le patriarcat.
40:21Donc ce sont des tendances sociétales
40:23à ne pas confondre avec l'Église universelle
40:25qui s'inscrit dans le temps
40:27éternel et dans l'espace,
40:29donc avec des
40:31prises de position qui doivent aussi bien
40:33être comprises en
40:35Papouasie qu'au Groenland,
40:37c'est-à-dire toucher toutes les
40:39sociétés, donc ça c'est déjà un premier point.
40:41Après sur la voie au chapitre
40:43où les décisions
40:45font partie des décisions et
40:47avoir des axes de pouvoir,
40:49comme le disait justement cette intervenante,
40:51les femmes
40:53prennent des décisions
40:55et agissent au sein de l'Église.
40:57Alors s'il s'agit d'être représentées
40:59dans des instances,
41:01il y a déjà la nomination d'ailleurs
41:03d'une secrétaire générale
41:05ou une secrétaire d'État au Vatican,
41:07mais il faut, je pense,
41:09réfléchir sur la place de la femme de manière
41:11spirituelle, puisque l'Église
41:13s'exprime
41:15aussi bien pour la société,
41:17pour dire son message
41:19au niveau des sociétés, mais elle a aussi
41:21un message spirituel.
41:23Restez avec nous, Anne, je voudrais
41:25instaurer un dialogue avec Mathilde
41:27qui vous écoute, qui va vous répondre dans un instant,
41:29tout de suite.
41:31Jusqu'à 14h.
41:33Éric Brunet et Céline Landreau
41:35vous donnent la parole sur RTL.
41:39Céline Landreau et Éric Brunet,
41:41les auditeurs ont la parole
41:43sur RTL.
41:45Mesdames, Messieurs,
41:47vous avez la parole. On parle de ce
41:49collectif de la jupe, ce sont des femmes
41:51catholiques qui disent, les femmes
41:53ne sont pas assez représentées dans les instances
41:55de l'Église. Nous sommes avec l'une
41:57d'entre elles qui s'appelle Mathilde.
41:59Il y a beaucoup de réactions en 32dix.
42:01Je vais saluer Didier, un homme,
42:03un paroissien qui nous appelle.
42:05Bonjour Didier.
42:07Bonjour Éric, bonjour Caroline.
42:09Céline.
42:11C'est l'autre, parlons-nous du midi.
42:13Dites-moi, est-ce qu'elles ont raison,
42:15Didier, vous êtes catholique, elles ont raison,
42:17ces femmes, de dire qu'on n'est pas assez présents
42:19dans les instances de l'Église catholique ?
42:21Écoutez, je me demande s'il n'y a pas
42:23plus de femmes que d'hommes si on compte
42:25les congrégations, les directrices
42:27de l'école catholique, les adjointes
42:29en pastoral, on ne dit même plus adjointes, vous savez,
42:31c'est comme les infirmières, il n'y a que des femmes,
42:33les mamans du cathé.
42:35Oui, mais ce n'est pas les chefs, quoi.
42:37Il y a des aumôniers
42:39femmes dans les hôpitaux.
42:41Il y a des aumôniers
42:43femmes dans les prisons.
42:45Il y a les épouses de diarcre permanents
42:47qui ont un statut au point
42:49d'avoir des réunions avec l'évêque.
42:51Il y a des présidentes
42:53de différentes associations,
42:55des parents d'élèves dans un établissement catholique.
42:57Elles sont présidentes.
42:59Mais qu'elles soient là, Didier, c'est pas contesté.
43:01La question c'est
43:03est-ce qu'on leur permet
43:05d'avoir les postes
43:07de responsabilité, en fait ?
43:09D'ailleurs, Didier, d'ailleurs,
43:11je prolonge ce que vient de dire Céline.
43:13D'ailleurs, on a même
43:15le sentiment qu'elles sont plus là
43:17que les hommes, dans toutes les activités
43:19que vous venez d'évoquer. Très bien, mais
43:21sauf que
43:23on ne peut pas être pape, prêtre,
43:25diacre, cardinaux.
43:27Est-ce que je peux dire
43:29qui est le prêtre ? Évêque, cardinaux.
43:31Oui, alors, le prêtre,
43:33comme l'évêque ou le pape, ce sont des prêtres.
43:35Le prêtre,
43:37il signifie la présence
43:39du Christ. Il est le Christ.
43:43Il est présent.
43:45Il dit ceci est mon
43:47corps. Il ne dit pas ceci est son corps.
43:49Ceci est mon corps. Et dans la vie,
43:51dans le monde,
43:53il signifie la présence du Christ
43:55par sa mission.
43:57Lui, d'ailleurs, comme
43:59plein de dames qui ont des responsabilités,
44:01pas toutes, mais certaines,
44:03reçoivent une lettre de mission
44:05par l'évêque, ce qui n'est pas
44:07banal. Moi, je n'ai jamais eu.
44:09Mathilde, justement,
44:11vous qui êtes catholique
44:13et membre de ce comité de la jupe
44:15qui a décidé de faire grève jusqu'à Pâques,
44:17grève symbolique, on l'a compris,
44:19mais que répondez-vous à Didier ?
44:21En fait, c'est simplement que
44:23beaucoup de croyants aujourd'hui
44:25sont arqueboutés sur la forme du clergé tel
44:27qu'elle est aujourd'hui, c'est-à-dire
44:29masculine et célibataire, en oubliant complètement,
44:31en occultant que c'est une forme qui s'est construite
44:33au fur et à mesure de l'histoire. Par exemple,
44:35on peut rappeler que dans les premières comités
44:37chrétiennes, au cours des premiers siècles, il y avait
44:39énormément de femmes qui avaient des
44:41postes à responsabilité, c'est un anachronisme,
44:43mais qui prêchaient, en tout cas.
44:45Paul, Jésus, avaient des collaboratrices
44:47femmes
44:49dans leur cercle, vraiment, leur cercle
44:51rapproché, et
44:53en fait, on peut aussi...
44:55Et que le célibat des prêtres est ardif,
44:57le célibat des prêtres est ardif
44:59sur un autre registre.
45:01Merci,
45:03ma chère Mathilde, merci
45:05mon cher Didier, merci à tous
45:07ceux qui nous ont appelés sur ce sujet,
45:09pas si courant, mais intéressant,
45:11que nous suivrons, en tout cas.
45:13Il est 13h59, Jean-Alphonse
45:15Richard, dans une poignée de secondes, ce sera
45:17l'heure du crime. L'heure du crime avec, aujourd'hui,
45:19l'affaire Serge Bacot, l'ombre de deux
45:21meurtres...